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Il faut distinguer le type de proposition auquel on a affaire. Est-ce une indépendante ou une subordonnée
(interrogation directe/indirecte).
L’INTERROGATION DIRECTE
L’interrogation directe est une proposition indépendante qui possède une intonation particulière, ascendante et se
termine par un point d’interrogation. Ex : M’aimes-tu ?
- L’interrogation partielle
Son intonation diffère de l’interrogation totale. L’intonation est descendante. Elle s’exprime à l’aide de pronoms,
déterminants ou d’adverbes interrogatifs et peuvent être associés à l’inversion du sujet ou renforcés par est-ce
que.
Elle peut se construire avec un pronom interrogatif simple et peut porter sur
Le sujet. Ex : Qui aime Lol ?
L’attribut. Ex : Qui est Lol ?
Le COD. Ex : Que veut Lol ?
Un complément prépositionnel non circonstanciel. A quoi pense Lol ? De quoi parle Lol ?
Elle peut se construire avec un terme complexe qui est-ce qui/qu’est-ce qui/qu’est-ce que (qui permettent de
distinguer fonction sujet ou objet/attribut, humain ou non-humain). Ex : Qui est-ce qui aime Lol ? Qu’est-ce que veut
Lol ? Cette formulation semble plus lourde à l’écrit. Cette tournure est obligatoire lorsque le sujet est un non-animé :
Ex : Qu’est-ce qui se passe ? (On ne peut pas dire que se passe ? mais on peut dire que se passe-t-il ?)
Sur les constituants circonstanciels
Avec un terme simple
Des adverbes : combien, comment, où, quand et pourquoi s’accompagnent de l’inversion du sujet.
Ils peuvent être renforcés par est-ce que. Ex : Où/quand/pourquoi Lol est-elle devenue folle ? est-ce que Lol
est devenue folle ?
Le mode des phrases interrogatives est le plus souvent à l’indicatif, mais on rencontre également l’infinitif. Ex : Que
dire ? Qui épouser ? Pourquoi revenir ? …
L’INTERROGATION INDIRECTE
L’interrogation indirecte est une question placée dans une proposition subordonnée, complément d’objet du verbe
principal. Ex : Je me demande qui a écrit La Princesse de Clèves.
L’ordre des éléments dans la subordonnée reste typique d’une phrase assertive : Sujet puis Verbe.
Cette subordonnée appartient à la classe des subordonnées complétives, c’est-à-dire qu’elle vient après le verbe, et a
pour fonction d’être un COD.
Les verbes introducteurs de la complétive interrogative indirecte sont nombreux. Paradoxalement, questionner et
interroger n’en construisent pas tandis que constater ou prouver si.
Sur le plan du sens, cette proposition réfère toujours à un savoir en suspens qui est ignoré, recherché.
L’interrogation totale
Elle ne peut se construire qu’avec la conjonction si. Ex : Il se demande si Lol l’aime.
L’interrogation partielle
- Sur un sujet, objet ou attribut animé : pronom interrogatif qui. Ex : il se demande qui est Lol.
- Sur un sujet, objet ou attribut non-animé : pronom démonstratif ce suivi du relatif qui ou que. Ex : il se
demande ce qui préoccupe Lol.
- Sur les circonstances : les mêmes adverbes que l’interrogation directe. Quand, où, pourquoi. Ex : il se demande
quand Lol a commencé à être ainsi.
- Un verbe à l’infinitif. Ex : Jacques ne sait que faire.
Pragmatique de l’interrogation
L’acte d’interroger établit des droits et des devoirs pour les partenaires de la communication. Poser une question signifie
avoir le droit de la poser (Ici, c’est moi qui pose les questions). Interroger se rapproche d’ordonner. Mais certaines
interrogations sont moins contraignantes.
- Valeur de questionnement. Ex : Lol est-elle folle ?
- Valeur de demande ou d’ordre. Ex : Pourriez-vous hospitaliser Lol ? (on n’attend pas Oui, je peux, mais qu’on le
fasse). C’est qu’on appelle la dimension perlocutoire du langage.
- Valeur déclarative : la question rhétorique est une assertion renforcée. Elle implique un n’est-ce pas, elle
oriente vers la réponse. Ex : Lol n’est pas complètement folle, n’est-ce pas ?