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ISBN : 978-2-36013-106-8
© Riveneuve éditions, 2012
75, rue de Gergovie
75014 Paris
Les langues dans
l’enseignement supérieur
Quels contenus pour les
filières non linguistiques ?
Sous la direction de
Mariella Causa, Martine Derivry
et Brigitte Lutrand-Pezant
Sommaire
Introduction
I - LANGUES ET CONTENUS :
approches intégratives et modélisation
de dispositifs didactiques
Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Introduction
Les langues dans l’enseignement superieur.
Quels contenus pour les filières
non linguistiques ?
1. Les journées d’études sont présentées avec les communications sur le site du
Diltec de Paris 6 : http://www.diltec.upmc.fr/
2. Tous les documents actuels de la Division des politiques linguistiques du
Conseil de l’Europe concernent la promotion d’une éducation plurilingue et in-
terculturelle et d’enseignements intégrés langues et disciplines.
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Introduction
4. Zarate G., Liddicoat T., (coord.), 2009. « La circulation internationale des idées
en didactique des langues », Le Français dans le monde. Recherches et applications,
Paris, CLE-International.
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Les langues dans l’enseignement superieur
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I - LANGUES
ET CONTENUS :
approches intégratives et
modélisation de dispositifs
didactiques
De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur
LANSAD : les différentes formes d’« intégration »
Abstract
The purpose of this paper is to compare bi-/plurilingual education
within the LANSAD sector (teaching languages to non-specialist
university students). I will start with a wide range of definitions about
what bi-/plurilingual education entails. I will then expand on the notion
of integrative teaching for language teachers as well as for teachers of
other subjects. This comparative approach will finally allow me to draw
on a few recommendations in terms of pre-service and in-service training
for language teachers.
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Les langues dans l’enseignement superieur
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
1. L’enseignement « bilingue »
Définition 1
Définition 2
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Les langues dans l’enseignement superieur
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
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Les langues dans l’enseignement superieur
7. (Causa, 2009).
8. Nous nous fondons sur les observations de classes bilingues effectuées par les
étudiants de M1 et M2 de Paris 3 (DIFLE) et par nous-mêmes.
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
20. Sur ce sujet, voir par exemple Coste et alii, 2007 et Beacco & Byram, 2007.
21. En entendant par là non seulement la langue maternelle et les langues étran-
gères enseignées/apprises à l’école, mais également la langue (les langues) de sco-
larisation.
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Les langues dans l’enseignement superieur
22. Ces principes ont été dernièrement repris et commentés par Bange (2005).
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29. En Suisse romande, la DIL est appliquée dans l’enseignement obligatoire. Pour
plus de détails voir la Déclaration de la CIIP relative à la politique de l’enseignement
des langues en Suisse romande, du 30 janvier 2003 (www.ciip.ch).
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
30. Voir, par exemple, Matthey, 1996, Cavalli, 2005, Gaonac’h, 1987–2004,
2006, ou encore plus récemment Bange, 2005.
31. Voir plus particulièrement les chapitres 5 et 6. Rappelons que pour l’auteur le
mot est au début une généralisation élémentaire et le concept est un acte de généra-
lisation élevé. Plus précisément, c’est le mot qui devient graduellement une géné-
ralisation plus élevée jusqu’à arriver à formation de « véritables concepts » p. 276.
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Les langues dans l’enseignement superieur
�����������������
. Cavalli, 2005.
33. Cavalli, (id.).
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
34. Bien que la présence des deux langues à l’école de manière paritaire et pour
l’enseignement de disciplines autres que linguistiques remonte à la Constitution de
1946, les années 1970 marquent le passage « officiel » de l’enseignement du français
à l’enseignement en français. Par ailleurs, les programmes ne fournissent aucune
suggestion méthodologique concernant l’emploi des deux langues en classe.
35. Pour une explication détaillée des différentes phases de l’adaptation et de l’ap-
plication d’un enseignement bilingue au Val d’Aoste ainsi que des recherches–ac-
tions successives, nous renvoyons à l’article de (Decime, 2000) et aux ouvrages de
(Cavalli, 1998 et 2005).
36. Le Val d’Aoste est de fait un pays plurilingue (italien, français, franco–proven-
çal, walser et piémontais , langue de l’immigration passée et plus récente). Tous
les habitants de la région ne parlent pas quatre langues, mais aucun n’est mono-
lingue. Ainsi, malgré le fait que l’italien soit la langue dominante, les habitants
du Val d’Aoste sont habitués à passer d’une langue à l’autre dans des situations de
communication ordinaires.
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italien1 français
- Il guidrigildo Le prix du sang
- La faida Le droit de vengeance
- Lo spazzacamino Le ramoneur
- Il lungomare Le quai
1. Les trois premiers exemples sont tirés de (Cavalli, 2003a).
italien2 français
(1) Secca/piena Crue/décrue
(état) (phénomènes dynamiques)
(2) Cresta dell’onda Creux de la vague
(partie supérieure de la vague) (partie inférieure de la vague)
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
42. Profil encore rare, mais qui est proposé dans certaines formations universitai-
res (cf. 3) et non universitaires (IUFM) en France.
43. C’est le cas le plus fréquent dans l’enseignement bilingue en France. Rappelons
cependant que, à partir de 2004, les enseignants appelés à enseigner dans les « sec-
tions européennes » passent un concours spécial (certification complémentaire)
dont les épreuves favorisent la prise en compte des compétences acquises dans la
langue étrangère au cours de leur scolarité. L’IUFM leur propose en deuxième an-
née de stage une formation professionnelle adaptée à l’exercice en classe bilingue.
44. Ce qui est le cas en Autriche et en Allemagne.
45. Causa, 2007.
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Les langues dans l’enseignement superieur
46. N’oublions pas que la mise en place de cette « sécurité » linguistique et péda-
gogique est étroitement liée au dépassement de certaines représentations diffuses
(et monolingues !) selon lesquelles l’enseignant de langue doit être « natif » (Causa,
2007, 2008, 2009a et 2010 ; Cavalli et Matthey, 2009 ; Derivry, 2008).
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3.1. Différences
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Les langues dans l’enseignement superieur
Les points que nous avons abordés dans cette contribution nous
ont permis de voir de quelle manière la notion d’intégration s’avère
centrale pour répondre, tout au moins en partie, aux nombreuses
interrogations posées dans cet ouvrage. Ils nous montrent plus par-
ticulièrement qu’une didactique intégrée entre enseignements lin-
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
Mariella Causa
Bibliographie
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
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Les langues dans l’enseignement superieur
Cummins, J., 2003. « BICS and CALP: Origins and rationale for the
distinction », in Paulston, C., B., et Tucker, G., R. (éds.) Sociolinguistics:
The essential readings, London, Blackwell.
Cummins, J., 2008, « BICS and CALP: Empirical and Theoretical Status
of the Distinction », in Street, B., et Hornberger, N., H., (éds.),
Encyclopedia of Language and Education, 2nd Edition, Volume 2: Literacy,
New York, Springer Science and Business Media LLC.
Dabène, L., 1994, Repères sociolinguistiques pour l’enseignement des langues,
Paris, Hachette.
Debaisieux, J.-M., et Valli, A., 2003, « Lectures en langues romanes », in
Le Français dans le Monde/Recherches et Applications, numéro spécial,
juillet 2003, Paris, CLE-International.
Decime, R., 2000, « Une étude de cas : la vallée d’Aoste », in FDLM
Recherches et Applications, numéro spécial, janvier 2000, Paris,
Hachette.
De Pietro, J.-F., 2005, « EOLE, des moyens d’enseignement pour amener la
diversité des langues à l’école », in Prudent, L., F, Tupin, F., et Wharton,
S., (éds.), 2005, Du plurilinguisme à l’école, Bern, Peter Lang.
De Pietro, J.-F., 2009 « Pour une approche plurielle des langues, quelles
qu’elles soient », intervention au 4e Forum langues de la CIIP
(Conférence Internationale de l’Instruction Publique), Martigny.
Derivry-Plard, M., 2003, Les enseignants d’anglais natifs et non-natifs.
Concurrence ou complémentarité de deux légitimités, Thèse de doctorat,
Université Sorbonne nouvelle, Paris 3. http://www.anrtheses.com.fr/
Derivry-Plard, M., 2008, « Comment les étudiants se représentent-ils leurs
enseignants de langue étrangère ? », in Martinez, P., Moore D. et Spaëth
V. (éds.), Plurilinguismes et enseignement : identités en construction, Paris,
Riveneuve édition.
Duverger, J., 2005a, L’enseignement en classe bilingue, Hachette.
Duverger, J., 2005b, « Quelle formation initiale et continue pour les
enseignants de français et de disciplines non linguistiques ? », Rencontres
de l’enseignement bilingue francophone en Europe, Prague, nov. 2005,
version web (http://rencontres-bilingues-prague.hautetfort.com/files/
discours-jean-duverger.pdf ).
Duverger, J., 2007, « Formation initiale, continue et discipline non
linguistiques », in Le Français dans le Monde/Recherches et Applications,
numéro spécial, janvier 2007, Paris, CLE-International.
Duverger, J., 2009, « Favoriser l’alternance des langues », in Le Français
dans le Monde, n° 362, mars-avril 2009, Paris, CLE-International.
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De l’enseignement bi-/plurilingue au secteur LANSAD
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s) :
Allier l’approche par tâches en langue
et une pédagogie disciplinaire de projet
ou de résolution de problèmes
Abstract
Any attempt to combine task-based language learning and project-
based or problem-solving pedagogy in any discipline means turning
to the concept of transductive relationship which Simondon postulates
between « man, technology and society » and assuming another
similar relationship between « language, culture and knowledge ». The
aim of this chapter is to show the implication of the knowledge of a
disciplinary content on the acquisition of L2 in order to define more
effective learning and teaching practices. A review of current state of
the art research on plurilingualism and on the requirements of CLIL in
the field of education will come first. The theoretical part will conclude
on a parallel between task-based language learning and project-based
or problem-solving approaches in the various disciplines. A general
description of task-based approaches will be followed by applications for
blended or distance environments. This chapter is primarily concerned
with language learning for university students and adults in a LSP
context, but its content may well be transferred to high school or even
junior school contexts.
1. Le mot « homme », terme générique, sera gardé ici, car c’est celui qu’emploie
Simondon.
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Les langues dans l’enseignement superieur
1. Cadre théorique
1.1. Incidence du contenu sur l’apprentissage de L2
Eisele-Hendersen (2000) décrit deux seuils, un seuil de spécificité
contextuelle (authenticité de la situation avec un seuil de cohérence)
et un seuil de développement de l’interlangue (proficiency gap). Il en
découle que des exigences élevées au niveau du contenu entraînent
des baisses qualitatives de la forme et qu’une compétence linguistique
peu avancée conduit à construire des énoncés qui juxtaposent les
concepts disciplinaires comme des étiquettes sans souci des formes
de L2. L’ostensif-référentiel, c’est-à-dire la capacité de pointer et de
référer (Sperber et Wilson, 1989), est en place mais pas le code,
ce qui rend l’interaction difficile pour le co-énonciateur qui doit
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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6. Enseignant est pour nous un terme générique (Narcy-Combes, 2005), une éti-
quette sociale qui se décline en plusieurs rôles : tuteur, concepteur, organisateur,
etc.
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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1.6. Positionnement
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Objectifs Caractéristiques des tâches Organisation du travail Média
Macro tâches
Type A - sensibilisation aux obstacles - tâches « réalistes » individuel ou en - support multimédia
- pas d’output en L2 - sensibilisation aux écarts - résultat concret binôme - support Internet
- mesure des besoins inter et intralinguaux - tâches fermées - …
d’apprentissage - création de besoins - tâches heuristiques + consignes et suivi
d’apprentissage - tâches de résolution de
problèmes
Type B - activités faisant sens - open tasks de préférence en - micromondes
- output en L2 - produit « réaliste » - tâches ouvertes binôme ou en groupe - moos
- interaction socialement - contenu non prévisible - résolution de
- mesure du processus - production implicite de L2 - (information, opinion problèmes
d’apprentissage et - mesure du repérage, ou connaissance) - Webquest
du produit - mesure du/des processus - feedback par pair (cyberquête)
- mesure des besoins - mesure du produit ou tuteur dans la - travail en tandem
Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Organisation du
Micro Tâches Objectifs Caractéristiques des tâches Média
travail
Type A - (re)mise en place - tâches fermées conduisant individuel suivi et feedback intégrés
(travail pré ou post d’une connaissance à l’implication du savoir :
tâche) Sensibilisation explicite adéquate : charge cognitive limitée
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
8. Arthaud montre l’existence d’un fort degré de variation entre les apprenants
sur ce point.
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3.7. Synthèse
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Rôle des tuteurs Les tuteurs s’assurent que les apprenants perçoivent
les aspects positifs des tâches proposées afin qu’ils
restent motivés. Cela revient à mesurer si l’organisation
est adaptée, si le jeu entre macro et micro tâches est
approprié et si l’accès au centre de ressources (virtuel
ou non) ne pose pas problème. Un dispositif de soutien
peut être mis en place pour proposer des activités
supplémentaires.
Problèmes Suggestions
Contenu Le contenu disciplinaire, social, culturel,
professionnel et linguistique est défini en référence
aux programmes dans la/les discipline(s) et dans la
L2).
Les niveaux attendus dans chacune des compétences
le sont également en fonction du CECR.
Matériaux La définition du contenu de la formation et du
dispositif guide le recueil des matériaux si les
enseignants en sont chargés. Une description
claire des matériaux est fournie aux apprenants
s’ils doivent les recueillir eux-mêmes. Dans une
formation où le contenu est disciplinaire, la
focalisation se fait sur des tâches de références de
cette discipline.
Lien avec le programme On vérifie que les matériaux collectés couvrent bien
l’ensemble du programme quand la formation ou le
dispositif sont pré-organisés. Dans le cas contraire,
on met en place des consignes pour s’assurer que les
documents recueillis par les apprenants vont le faire.
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
Sessions post tâches Des conseils y sont donnés pour aider les étudiants à
adapter leurs techniques à leur niveau, et à suggérer
d’éventuelles micro tâches.
Micro tâches Micro tâches disponibles sur un centre de ressources
virtuel.
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
Nous avons vu que les théoriciens de TBL s’arrêtent sur les formes
sans compromettre la nature communicative de la tâche. Les tâches
de type B peuvent prendre leurs suggestions en compte :
- les points de langue peuvent être le sujet, ou des sujets de la
tâche (Fotos et Ellis, 1991),
- des consignes non contraignantes peuvent rendre impossible
l’évitement de certains points de langue (Loschky et Bley-
Vroman, 1993, et Samuda, Gass et Rounds, 1996),
- des tâches collaboratives d’écriture, voire de production
orale peuvent conduire à une réflexion sur la forme (Swain,
1998) ou (Rees, 2003) pour l’oral.
Des tâches interactives serviront de catalyseurs pour le
développement de l’interlangue en raison de la négociation de sens
qu’elles imposent (clarification, confirmation) : une conception, ou
des consignes, efficaces augmenteront les chances de négociation du
sens dans les tâches. Une forme de suivi (enregistrement,…) sera mise
en place pour permettre au tuteur de donner un feedback adéquat
car la focalisation exclusive sur le sens peut se faire au détriment de
l’acquisition des formes attestées de L2 (Aimard, 2005 et Grosbois,
2007).
Richards et Rogers (2001) et (Lamy et Hampel, 2007) décrivent
un modèle de création de tâches en trois niveaux qui inclut approche,
conception et procédures :
- l’approche résulte des choix théoriques,
- la conception requiert l’analyse, en fonction de l’approche,
des objectifs, les types d’activités, les rôles respectifs
des apprenants et des enseignants, et la fonction des
matériaux,
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
6. Le feedback
6.1. Principes généraux
Le feedback devra être pris en compte dès l’élaboration des tâches
et la mise en place du dispositif. Il tiendra compte du programme,
des objectifs et caractéristiques de la tâche, ainsi que du niveau de
compétence de l’apprenant et de ses caractéristiques individuelles.
Il s’agit d’une forme de médiation réactive. La médiation pro-active
se retrouve quant à elle dans le dispositif (y-compris dans le soutien)
dans les tâches et dans les consignes. Une médiation sous forme
d’étayage peut être fournie par les pairs et cela peut être prévu dans
la phase pro-active. Toutefois, le feedback est d’autant plus efficace
qu’il a lieu le plus rapidement possible. Si les tâches sont interactives,
les réactions des divers participants peuvent constituer un feedback
médié par le tuteur. Dans la mesure où la communication peut
fonctionner même quand la phonologie, les formes, voire la
pragmatique sont partiellement défaillantes, le suivi des échanges
peut conduire à la proposition de tâches complémentaires. Rees
(2003) montre l’efficacité du feedback apporté par les pairs alors
qu’Aimard (2005) et Grosbois (2006) en soulignent les limites.
Par exemple, la nativisation phonologique qui résulte d’un input
essentiellement écrit (Grosbois, 2006), peut donner lieu à des
tâches d’entraînement phonologique (outils du genre text-to-
speech, des dictionnaires sonores en ligne ou des corpus oraux) pour
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
Jean-Paul Narcy-Combes
Bibliographie
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Propositions pour intégrer contenu et langue(s)
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Les langues dans l’enseignement superieur
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II - ANALYSE DIDACTIQUE
DE CAS PRATIQUES
Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue
en Faculté de Médecine ? L’enseignant de langue
doit-il et peut-il avoir la double compétence ?
Abstract
A survey conducted by the ANEMF (Association Nationale des
Etudiants en Médecine de France) in October 2008 shows that due to the
considerable volume of medical knowledge they have to acquire, French
medical students demand that the content of their course in English be
directly related to their medical curriculum. Yet, very few teachers can
claim to be experts in medicine. Most teachers are sent to university
hospitals without prior training and are trained on the job, which is far
from being satisfactory. Therefore, I will present the pedagogical strategies
that I have implemented in Pierre et Marie Curie School of Medicine
so as to optimize medical English classes, and I will raise the issue of
teacher training specifically in English for medical purposes and suggest
some solutions to help teachers acquire the medical knowledge sufficient
to design relevant and efficient course contents.
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
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Les langues dans l’enseignement superieur
Pascaline Faure
Bibliographie
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Quel(s) contenu(s) enseigner en cours de langue en Faculté de Médecine ?
Sites recommandés
www.umvf.prd.fr
www.canal-u.tv
www.aphp.fr
www.medecine-et-sante.com
www.mediamed.org
www.doctissimo.fr
www.quotimed.com
www.vidal.fr
www.thelancet.com
www.nejm.org
www.bmj.com
www.cnn.com
www.bbc.co.uk
www.cbs.com
www.pbs.com
www.voanews.co
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Les articles scientifiques en langue anglaise :
utilisation et appropriation par les étudiants
en orthophonie
Abstract
The purpose of this paper is to show how an “English for Specific
Purposes” course may be set up taking the example of my experience with
speech-therapy students in their fourth and last year at university. In the
context of scientific and more especially medical English, the aim is to
help them, first to become more proficient readers and second to be able
to write the abstract of the study they carry out during their last academic
year. I will begin with a study of the students’ background, of their needs
in correlation with the aims of the course and of the specificity of the
type of English they have to deal with, and will then describe the steps
of my approach, which combines traditional classroom teaching with
technology-supported teaching on the SAKAI platform.
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Les langues dans l’enseignement superieur
1. Contexte général
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Les articles scientifiques en langue anglaise
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Les articles scientifiques en langue anglaise
10. Une étudiante possède deux diplômes (licence d’arts du spectacle et licence
de philosophie) et une autre en possède même quatre (licence d’anglais, licence
d’espagnol, maîtrise de lettres modernes et maîtrise de science politique).
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Les langues dans l’enseignement superieur
3. Caractéristiques du module
– 124 –
Les articles scientifiques en langue anglaise
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Les articles scientifiques en langue anglaise
�����������������
. Grellet, 1981.
����
. “Skimming: quickly running one’s eyes over a text to get the gist from it.” (Grellet,
1981 : 4). « Skimming : parcourir rapidement un texte du regard afin d’en saisir
l’essentiel. » (ma traduction).
����
. “Scanning: quickly going through a text to find a particular piece of information.”
(Grellet, 1981 : 4). « Scanning : lire rapidement un texte à la recherche d’une in-
formation précise. » (ma traduction).
– 127 –
Les langues dans l’enseignement superieur
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Les articles scientifiques en langue anglaise
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Les langues dans l’enseignement superieur
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Les articles scientifiques en langue anglaise
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Les langues dans l’enseignement superieur
Bibliographie
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Les articles scientifiques en langue anglaise
Annexe
Titre original :
“Typical Performance on Tests of Language Knowledge and Language
Processing of French-Speaking 5-Year-Olds.”
Abstract27:
The evaluation of the language skills of francophone children for
clinical and research purposes is complicated by a lack of appropriate
norm-referenced assessment tools. The purpose of this study was the
collection of normative data for measures assessing major areas of
language for 5-year-old monolingual speakers of Quebec French.
Children in three age-groups (4;6, 5;0 and 5;6 years, n=78) were
administered tests of language knowledge and linguistic processing,
addressing vocabulary, morphosyntax, syntax, narrative structure,
nonword repetition, sentence imitation, rapid automatized naming,
following directions, and short term memory. The assessment
measures were drawn from existing tools and from tools developed
for this study, and included formal tests as well as spontaneous
language measures. Normative data are presented for the three age
groups. Results showed a systematic increase with age for most of
the measures. Correlational analysis revealed relationships of varying
strength between the measures, indicating some overlap between
the measures, but also suggesting that the measures differ in the
linguistic skills they tap into. The normative data presented will
facilitate the language assessment of French-speaking 5-year-olds,
permitting their performance to be compared to the normal range
of typically developing monolingual French-speaking children and
– 133 –
Les langues dans l’enseignement superieur
Résumé28 :
L’évaluation des capacités langagières des enfants francophones à
des fins clinique et de recherche est compliquée en raison du manque
d’outils d’évaluation normalisés adéquats. Le but de cette étude
était de recueillir des données normatives pour différentes mesures
qui évaluent les principaux aspects du langage chez les enfants de
cinq ans unilingues francophones québécois. Des enfants de trois
groupes d’âge (4;6, 5;0 et 5;6, n=78) ont passé des examens sur les
connaissances et le traitement du langage concernant : le vocabulaire,
la morphosyntaxe, la syntaxe, la structure narrative, la répétition de
non-mots, l’imitation de phrase, la dénomination rapide automatisée,
l’application de consignes et la mémoire à court terme. Les mesures
d’évaluation ont été élaborées à partir d’outils existants et d’outils
créés pour la présente étude. Elles étaient composées de tâches
formelles ainsi que de mesures du langage spontané. Les données
normatives sont présentées pour les trois groupes d’âge. Les résultats
de la plupart des mesures ont montré une amélioration systématique
avec l’âge. L’analyse corrélationnelle a révélé des relations de forces
variées entre les mesures, indiquant un certain chevauchement entre
certaines d’entre elles, mais suggérant aussi que les mesures varient
en fonction des capacités langagières mises à profit. Les données
normatives présentées faciliteront l’évaluation du langage chez les
enfants francophones de cinq ans. Elles permettront de comparer
leur performance à celles des enfants unilingues francophones dont
le développement est dans la norme et de documenter le profil des
enfants quant à leurs forces et faiblesses relatives au langage.
– 134 –
Lecture de textes linguistiques en anglais.
Cours à contenu ou cours de contenu ?
Abstract
A specialized language class or a content course taught in a second
language? Reading being a solitary act, the most efficient way to help
students majoring in language science to improve their capacity to
understand what they read in English is to offer them face-to-face courses
coupled with on-line follow-up: this will give them more time to practice
on their own with specific guidelines (a series of tasks accompanies the
students in their reading). A hybrid course has thus been experimented
for several years at the ILPGA – Institute for Applied and General
Phonetics and Linguistics. This course is both a specialized language
class and as a content class using the second language as a medium.
The texts are chosen for their relevance in terms of content rather than
language. Content is then a means and an objective to attain.
1. La genèse du cours
– 135 –
Les langues dans l’enseignement superieur
2. Cadre théorique
– 136 –
Lecture de textes linguistiques en anglais
3. Un dispositif hybride
3.1. Le public
Les étudiants inscrits à ce cours sont en formation initiale et
suivent un cursus en sciences du langage. Leur niveau en anglais est
hétérogène, attendu que certains ont étudié l’anglais en première
langue tout au long de leur scolarité, tandis que d’autres n’ont abordé
cette langue qu’à partir de la troisième année de collège, voire dans
certains cas n’ont pas du tout étudié l’anglais de façon formelle.
– 137 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 138 –
Lecture de textes linguistiques en anglais
– 139 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 140 –
Lecture de textes linguistiques en anglais
5. Nous avons observé chez des étudiants fortement motivés mais avec un niveau
de départ très moyen une progression réelle des compétences en lecture l’année
suivante.
– 141 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 142 –
Lecture de textes linguistiques en anglais
– 143 –
Les langues dans l’enseignement superieur
avantage pour eux : plus de temps pour lire, pour travailler sur les
textes et pour s’améliorer.
- « Pour ma part, je trouve que la formule semi-présentielle
est une bonne chose, car nous disposons de plus de temps
pour nos devoirs et nous avons plus de temps pour com-
prendre le cours. ».
- « Je suis satisfaite des cours en semi-présentiel et du travail
qui est proposé. Les tâches nous obligent à travailler régu-
lièrement. ».
Les quelques critiques viennent de ceux pour lesquels un cours
d’anglais doit nécessairement être un cours où « on parle l’anglais »
et on retrouve à nouveau les représentations d’un cours de langue
dans lequel toutes les compétences seraient travaillées exclusivement
en anglais. Il est d’ailleurs très significatif que ces remarques soient
formulées directement en anglais par les étudiants.
- « I think it’s an advantage for us to have regular tasks in English
because it will train us to read in English without fear. »,
- « Yes, it’s very well about « semi-présentiel », but I find it’s a
shame that we speak so much French in the lesson. In fact, it’s
not really an English lesson… It’s about English text for French
students. ».
Il s’agit donc là, non pas d’une critique du cours en lui-même
mais du choix qui a été fait de proposer un cours de lecture de textes
en anglais comme l’exprime cette étudiante : « I like the organisation
of the lessons but I am not really sure that we can progress like that. ».
D’autres critiques concernent le niveau attendu par les étudiants
pour réaliser ces tâches :
- « Je trouve le niveau trop élevé »,
- « Les textes proposés trop difficiles sachant que certaines
personnes n’ont pas pratiqué depuis un certain temps »,
- « De plus le travail est trop lourd, les textes trop longs ainsi
que les questions Impossible à faire pour quelqu’un qui
n’a pas fait d’anglais depuis longtemps. ».
Selon ces témoignages, on observe que ce dispositif ne permet
pas toujours de prendre en compte l’hétérogénéité du public ni leurs
besoins différenciés – sauf à considérer que le besoin est l’objectif
du cours, à savoir lire les textes du programme en anglais. C’est la
raison pour laquelle, plus on avance dans le cursus, plus ce cours est
– 144 –
Lecture de textes linguistiques en anglais
efficace, car les étudiants se rendent compte qu’ils sont plus à l’aise
avec les textes et qu’ils se sentent par conséquent plus motivés.
Catherine Frantz
– 145 –
Les langues dans l’enseignement superieur
Bibliographie
– 146 –
Lecture de textes linguistiques en anglais
ANNEXE 1 :
EXEMPLE DE CALENDRIER sur un semestre de 13 semaines
Semaine du 15 janvier SEANCE N° 1 : présentation du cours, fiches, mise en
place de la méthode de travail, modalités du contrôle
continu. Distribution de la tâche n° 1
Semaine du 22 janvier SEANCE N° 2 : travail sur texte court, réponses aux
questions sur tâche n° 1
Semaine du 29 janvier Remise de la tâche n° 1.
Lecture individuelle.
Semaine du 5 février SEANCE N° 3 :
Corrigé tâche n° 1,
Apport théorique et méthodologique,
Réponses aux questions
Partage en anglais des lectures individuelles
Distribution de la tâche n° 2
Semaine du 12 février Travail à la maison
Semaine du 19 février Remise de la tâche n° 2.
Lecture individuelle
Semaine du 26 février SEANCE N° 4 :
Corrigé tâche n° 2,
Apport théorique et méthodologique,
Réponses aux questions
Partage en anglais des lectures individuelles
Distribution de la tâche n° 3
Semaine du 5 mars Travail à la maison
Semaine du 12 mars Remise de la tâche n° 3.
Lecture individuelle.
Semaine du 19 mars SEANCE N° 5 :
Corrigé tâche n° 3,
Apport théorique et méthodologique,
réponses aux questions
Partage en anglais des lectures individuelles
Distribution de la tâche n° 41
Semaine du 26 mars Travail à la maison
Semaine du 2 avril Remise de la tâche n° 4.
Lecture individuelle.
Semaine du 23 avril SEANCE N° 6 :
Corrigé tâche n° 4
Partage en anglais des lectures individuelles
DEVOIR SUR TABLE
– 147 –
Les langues dans l’enseignement superieur
ANNEXE 2 :
Lecture de textes linguistiques en anglais
ILPGA
Satisfaction des étudiants en fin de semestre
(première année de Licence)
Afin d’ajuster ce qui pourrait l’être, nous aurions besoin que vous
disiez dans quelle mesure vous appréciez les points suivants, en les
notant de 0 à 5 :
Présentation du travail
Type de travail
Soutien pédagogique
Satisfaction globale
– 148 –
Contenu et enseignement des langues étrangères :
regards croisés sur des pratiques interculturelles
menées auprès de publics d’élèves-ingénieurs
Abstract
This paper will deal with the concept of content in a broad sense
and propose some insights into how some teaching and learning
aspects should be designed, so as to enhance the learners’ intercultural
competence with regards to objectives and field parameters. In this
respect, three intercultural-based English and German foreign language
courses for ESP students (engineers) will be presented. We will show
that despite apparently common objectives and student profiles, we have
implemented teaching practices based on subjects such as literature,
history or civilization.
– 149 –
Les langues dans l’enseignement superieur
2. Nous entendons par là, tout ce qui a trait à des réalités culturelles, matérielles,
économiques, historiques et sociales d’une société.
– 150 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
– 151 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 152 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
– 153 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 154 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
– 155 –
Les langues dans l’enseignement superieur
4. Exemples de pratiques
– 156 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
– 157 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 158 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
– 159 –
Les langues dans l’enseignement superieur
17. Cette expression est empruntée au titre de l’ouvrage d’Ashcroft, Griffiths &
Tiffi, 1989.
– 160 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
– 161 –
Les langues dans l’enseignement superieur
that those who fail to come to terms with the white man may well
regret their lack of foresight.” 19.
– 162 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
21. Par exemple, aucun étudiant n’avait lu Jane Eyre et encore moins Wide Sargasso
Sea.
������������������������������������������������
. Pour l’écrivain Ndusimo Ngcobo (2007 : 52), «Let there be some climbing
through the hole of the Great Wall, just to take a look and see what it’s like. Can we do
that, please ?” (Creusons un trou dans la grande muraille et essayons de voir ce qui
se passe de l’autre côté. Faisons-le, je vous en prie), notre traduction.
23. History vs his story.
– 163 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 164 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
Considérations pédagogiques
– 165 –
Les langues dans l’enseignement superieur
Ressources pédagogiques
– 166 –
Contenu et enseignement des langues étrangères
Bibliographie
– 167 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 168 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais :
L’étude de la citation filmique
dans L.A. Confidential
Abstract
The film L.A Confidential by Curtis Hanson includes many filmic
quotations, The Bad and the Beautiful by Vincente Minelli among
others which give the spectators the opportunity to experience different
mismatches, first between the movie itself and the alien segment
introduced voluntarily by the film director and secondly between
expectation (actual or anticipated) and experience. Since according to
Joanna Swann and John Pratt1 in Educational Research in Practice
(2003: 205) learning is “no more but an attempt to resolve mismatches
through awareness”, understanding and interpretation this movie has
undoubtedly been a facilitator in second language acquisition according
to the learners’ surveys.
– 169 –
Les langues dans l’enseignement superieur
intensives d’une durée de 30/35 heures sont proposés par les écoles
doctorales2 de l’UPMC à des chercheurs travaillant autour de quatre
pôles, ingénierie, vie et santé, énergie, terre vivante et environne-
ment. Les chercheurs sélectionnés ont tous obtenu au minimum un
CLES 23.
– 170 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
1.2. Le contenu
– 171 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 172 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
– 173 –
Les langues dans l’enseignement superieur
2. L’acquisition en L2
2.1. La langue
– 174 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
2.2. La culture
– 175 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 176 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
– 177 –
Les langues dans l’enseignement superieur
De fait, la parole doit être prise coûte que coûte car toute
prise de parole permet une prise de pouvoir, au moins celle de
l’affirmation de soi. La parole devient alors cet instrument d’action,
comme l’a rappelé tout au long de sa vie, le sociologue Bourdieu
particulièrement dans Les héritiers, les étudiants et la culture mais
surtout dans Ce que parler veut dire. Il existe un deuxième aspect
qu’il faut signaler. Pour un locuteur-acteur social, comme pour un
acteur, il n’y a pas de hiérarchie entre les énoncés, contrairement
à ce qui se passe avec un manuel scolaire et tous sont à prendre
en compte. De fait, il n’y a pas d’un côté des énoncés qui seraient
– 178 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
– 179 –
Les langues dans l’enseignement superieur
noir », genre fondateur s’il en est, puisque selon lui, l’effroi est ce qui,
véritablement, inaugure le cinéma. Un film doit avant tout produire
un effet sur le spectateur et provoquer en lui émotion, frayeur,
angoisse… Jouant avec le paradoxe cinématographique selon lequel
un film dénie la réalité tout en étant sommé de produire des effets
de réel, Hanson, en digne continuateur de ses pairs, utilise à l’envie
les techniques de manipulation.
Dans cet esprit, il est utile de revoir les trois premières secondes
du film de Billy Wilder intitulé Double Indemnity, inspiré d’une
nouvelle de James M. Cain et adapté par Raymond Chandler.
Dès la première image, les spectateurs voient arriver vers eux une
ombre masculine sur béquilles dont le déhanchement inquiétant
sera interrompu par le défilement du générique du film, la tête de
l’homme viendra alors se poser entre les deux jambes de la lettre
M, de Double IndeMnity, lettre qui pourrait évoquer la forme de
l’échafaud. Sans vouloir abuser de l’intertextualité, il est toutefois
difficile de ne pas penser à deux films célèbres par leur noirceur et
qui font apparaître dans leur titre, le Fameux M, suggérant le mot
Meurtre : M. Le Maudit réalisé par Fritz Lang en 1931 et Dial M
for Murder d’Hitchcock terminé en 1954. À l’instar de ces deux
films où le signifiant M prend toute sa valeur, puisque le M renvoie
à une liste de mots balisant la thématique du film noir (Murder,
Malediction, Misfortune, Manipulation), Double Indemnity devient
une référence absolue pour Hanson qui déploie à la fois tous les
clichés possibles de ce genre filmique mais aussi toutes les techniques
envisageables conduisant à la sidération des spectateurs. De façon
didactique, une exploitation possible de ces thèmes peut être faite
en cours. Les étudiants peuvent débattre sur toutes ces notions
commençant par M, ils peuvent les illustrer, les commenter puis
les hiérarchiser. Qu’est-ce qui fait qu’un film est dit noir ? Est-ce le
meurtre, la malédiction, la manipulation ou la malchance ? Quel est
l’ingrédient essentiel ? Quelle différence y-a-t-il entre un thriller, un
film de gangster et un film noir ? Selon leurs réactions, différentes
tâches sont concevables. Ils peuvent, à l’aide d’une présentation avec
l’outil Powerpoint, démontrer ce qu’ils pensent être l’essence d’un
– 180 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
– 181 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 182 –
Le cinéma pour faciliter l’acquisition en anglais
Françoise Barbé-Petit
Bibliographie
Austin, J., 1991, Quand dire, c’est faire, (trad. fr. 1970), Paris, Seuil.
Bygate, M., Skehan, P., et Swain, M., (éds.), 2001, Researching pedagogic tasks:
Second language learning, teaching and testing, Harlow, Longman.
Bourdieu, P., 1966, Les héritiers, les étudiants et la culture, Paris, Editions
de Minuit.
Bourdieu, P., 1968, Le métier de sociologue, Paris, Mouton-Bordas.
Bourdieu, P., 1982, Ce que parler veut dire. L’économie des échanges
linguistiques, Paris, Fayard.
– 183 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 184 –
Le film en cours de langue :
un support pluridimensionnel
Abstract
Increasing numbers of university students in France, while
majoring in other disciplines, are studying foreign languages often
in the form of Content and Language Integrated Learning (CLIL).
In this context, language learning may include the use of content-
based films in order to develop technical, cultural, linguistic and
communicative skills. This contribution provides a case-study based
on L.A. Confidential, where the learners have to solve cognitive-
driven or emotion-driven micro tasks. Observation suggests that
such a use of content-based films enhances motivation and offers
potential for learning both language and culture. This experience
highlights the importance of integrating the social use of films into
pedagogical practice so that the teacher reaches a triple competence
to achieve a kind of pedagogical economy.
– 185 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 186 –
Le film en cours de langue
– 187 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 188 –
Le film en cours de langue
« à celui de l’étude littéraire par les textes d’auteur, dans lequel
les activités sont toutes centrées sur le document. De plus, les
activités sont les mêmes que dans une classe (…) qui étudie
un film : étude narrative, étude du style, des figures de style,
des effets sur le lecteur, etc. On peut ramener cette procédure
à l’approche communicative. En effet, nous sommes dans
une situation de communication authentique dans la langue
étrangère. » (Verreman, ibid.)
– 189 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 190 –
Le film en cours de langue
– 191 –
Les langues dans l’enseignement superieur
développer, elle aussi, les divers aspects du réel pour les spectateurs
et les apprenants. Au réel expérientiel s’ajoutent le réel distancié que
propose le cinéaste et la perception du réel. Cette perception peut se
synthétiser de la façon suivante :
Connotation Dénotation
Repérage : Commentaires sur le plan filmique.
- chronologie, Interprétation sur le plan thématique.
- personnages clés, Hypothèses sur le plan du sens.
- notions,
- etc.
– 192 –
Le film en cours de langue
– 193 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 194 –
Le film en cours de langue
– 195 –
Les langues dans l’enseignement superieur
Nous insistons ici sur le fait que ces propositions ne sont qu’un
découpage théorique simple qui n’engage nullement leur mise en
œuvre sociale. Ainsi, selon que l’enseignant choisit une approche plus
frontale ou une approche davantage centrée sur les échanges et la socio-
– 196 –
Le film en cours de langue
– 197 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 198 –
Le film en cours de langue
Facteurs de variabilité
Âge des apprenants Catégories : 3 à 6 ans ; 5 à 15 ans ; 14
à adulte
Contexte sociolinguistique Contexte : monolingue, bilingue,
plurilingue
Type de communication dans Discours interactionnel (accent porté
l’environnement d’apprentissage sur la communication)
Discours transactionnel (accent mis
sur le fait de donner et de recevoir des
informations)
Echanges L1 et L2
Niveau de la matière enseignée en L2
Relations entre contenus et langue
– 199 –
Les langues dans l’enseignement superieur
Source : http://eacea.ec.europa.eu/ressources/eurydice/pdf/0_integral/071FR.pdf
– 200 –
Le film en cours de langue
– 201 –
Les langues dans l’enseignement superieur
Dominique Macaire
Bibliographie
– 202 –
Le film en cours de langue
– 203 –
EN GUISE DE CONCLUSION
– 205 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 206 –
En guise de conclusion
7. Zarate G., Liddicoat A., 2009, « La circulation internationale des idées en di-
dactique des langues », le français dans le monde, R & A, n° 46.
8. Il faudrait un article beaucoup plus long pour présenter le champ du FLE en
France et cette synthèse est forcément partielle. En revanche, il est significatif dans
ce domaine renouvelé de la DLC que les derniers auteurs contributifs ne soient
pas tous affiliés à l’université et à la recherche française. Leur dernier ouvrage
collectif vient d’être publié en anglais, Zarate, G., Lévy, D., Kramsch, C., 2011,
Handbook of Multilinugalism and Multiculturalism, Paris, EAC.
– 207 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 208 –
En guise de conclusion
Martine Derivry-Plard
– 209 –
Les auteurs
– 211 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 212 –
Les auteurss
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Les langues dans l’enseignement superieur
– 214 –
Index
– 215 –
Les langues dans l’enseignement superieur
– 216 –
Lire à l’heure de la numérisation
O S
optimisation 150, 151, 152, 156 semi-présentiel 6, 135, 136, 138,
142, 143, 144
P
plurilingue 5, 9, 11, 15, 16, 17, T
18, 19, 20, 21, 23, 25, 26, tandem 50, 65, 70, 77, 83, 98,
27, 29, 31, 33, 35, 36, 37, 107
38, 39, 41, 42, 43, 44, 45, travail collaboratif 43, 53, 70, 80,
47, 49, 51, 53, 54, 55, 57, 82, 107, 183
60, 66, 67, 71, 72, 82, 83,
86, 95, 199, 209
R
recherche-action 51, 73, 81, 86,
95, 98, 117, 131, 132, 146,
167, 184
– 217 –
Dans la même collection
978-2-36013-054-2
Discours d’enseignants sur leur action en classe
24 €
978-2-36013-041-2
Français discipline d’enseignement
24 €
978-2-914214-52-0
Plurilinguisme et enseignement
18 €
978-2-36013-049-8
Les Droites et l’économie en France au XXe siècle
26 €
978-2-36013-058-0
Théorie de l’évolution et religions
26 €
978-2-36013-064-1
L’expérience de lecture et ses médiations
Réflextions pour une didactique
24 €
978-2-36013-069-6
De l’épopée au Japon : Narration épique
et théâtralité dans le Dit des Heike
24 €
978-2-36013-092-4
Pierre Messmer. Au croisement du militaire,
du colonial et du politique
24 €
Riveneuve éditions
75, rue de Gergovie
75014 Paris