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Le verbe dans tous ses états

Introduction :
La phrase est constituée d’éléments essentiels, c’est-à-dire des éléments nécessaires
à une bonne compréhension :
1) Le sujet qui constitue le groupe nominal : il caractérise de qui ou ce dont on
parle.
2) Le verbe qui forme le groupe verbal : il signale l’action que fait le sujet (ou
qu’il subit).
3) Les compléments du verbe :
- Le complément d’objet direct ;
- Le complément d’objet indirect ;
- Le complément d’objet second ;
- Le complément d’agent.
4) L’attribut du sujet : il marque la manière d’être du sujet (peut être un nom
ou un groupe nominal, un adjectif, un adverbe un verbe…).
Mais la phrase peut contenir des éléments facultatifs : les compléments
circonstanciels.

Le verbe :

Le verbe est le noyau de la phrase verbale. C’est le terme central, le pivot de la


phrase grammaticale.
Le verbe n’est pas seulement le support de la phrase : il actualise un fait, c’est-à-dire
le situe dans le temps (passé, présent ou futur).
C’est un mot variable, il se conjugue et prend la personne et le nombre de son sujet.
Exemple : Tu penses à tes devoirs. Une personne/ Le présent de l’indicatif.
Nous penserons à nos devoirs. Plusieurs personnes/ Le futur de l’indicatif.

Les caractéristiques du verbe :


Le verbe est caractérisé par le groupe, la personne, le mode, le temps et la voix.

Le groupe :
Les verbes français se classent en trois groupes. Ces groupes se distinguent les uns
des autres, d’après :
- Les terminaisons de l’infinitif (-er, -ir, -oir ou -re),
- La première personne du présent de l’indicatif,
- Le participe présent.
er
- Le 1 groupe comprend les verbes terminés par :
-er à l’infinitif,

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-e à la première personne du présent de l’indicatif.
Ce groupe est le plus régulier car son radical ne change pas au cours de la
conjugaison.
Exemples : chanter, je chante ; monter, je monte…
-Le 2ème groupe comprend les verbes terminés par :
-ir à l’infinitif,
-is à la première personne du présent de l’indicatif,
-issant au participe présent.
Exemples : finir, je finis, finissant ; choisir, je choisis, choisissant…
-Le 3ème groupe comprend tous les autres verbes. Ces verbes présentent de
nombreuses irrégularités (le radical change avec la conjugaison). Le 3 ème groupe est
divisé en trois sous-parties :
-verbes en -ir dont le participe présent est en -ant.
Exemple : mourir, je meurs, mourant ; sortir, je sors, sortant…
-verbes en-oir : pouvoir, voir, savoir…
-verbes en -re : boire, croire, prendre, vendre…
Tous les verbes du troisième groupe prennent un -s à la première personne du
présent de l’indicatif sauf avec : pouvoir (je peux), vouloir (je veux)… et le participe
présent est formé avec un -ant.

Les familles :
Souvent l’on classe les verbes en deux familles : les verbes d’état et les verbes
d’action.
Si les verbes d’action indiquent ce que fait le sujet, les verbes d’état expriment :
-L’apparence de l’état : sembler, paraître, avoir l’air, passer pour.
-Le commencement de l’état : devenir.
-La continuation de l’état : rester.
N.B! Le verbe « être » est le verbe d’état le plus employé.
Cependant, ce classement n’est pas aussi net qu’il peut paraître : ainsi les verbes
vivre, naître, mourir, dormir…etc. expriment-ils l’action ou l’état ?

La personne :
La forme du verbe varie selon la personne du sujet.
Il y a trois personnes au singulier (Je, Tu, Il/Elle) et trois personnes au pluriel (Nous,
Vous, Ils/Elles).
A l’impératif, la personne n’apparaît pas car elle est incluse dans le verbe.
Certains verbes ne s’emploient qu’à la 3 ème personne du singulier. Ce sont les verbes
impersonnels. Exemple : neiger, pleuvoir, falloir…

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Les modes
Définition :
Les modes de conjugaison expriment les différentes manières d’utiliser un verbe
pour indiquer comment se présente l’action qu’il décrit.
Les types :
Personnels : varient selon la personne.
Impersonnels : ne varient pas avec la personne.
1. Les modes personnels :
1-1 L’indicatif :
C’est le mode de la réalité. Il énonce, constate un fait réel qu’il soit passé, présent ou
futur.
C’est le mode le plus usité en langue française.
Exp : - La bonne action est toujours récompensée.
- Il faut du courage pour être heureux.
Il comprend huit (08) temps auxquels il faut ajouter des passés surcomposés ainsi
qu’un futur dans le passé et un futur antérieur dans le passé.
Présent : Je finis.
Imparfait : Je finissais.
Passé simple : Je finis.
Passé composé : J’ai fini.
Passé antérieur : J’eus vite fini.
Plus-que-parfait : J’avais fini.
Passé surcomposé : J’ai eu vite fini.
Plus-que-parfait surcomposé : J’avais eu vite fini.
Futur simple : Je finirai.
Futur antérieur : J’aurai fini.
Futur par rapport au passé : Je savais qu’il finirait bientôt.
Futur antérieur par rapport au passé : Je savais qu’il aurait bientôt fini.

1-2 Le subjonctif :
Exprime des faits envisagés mais dont la réalisation n’est pas assurée. Il traduit,
souvent, la volonté, le souhait, le désir, le doute et même le regret.
Il s’oppose au mode indicatif (qui énonce un fait bien réel) vu qu’il marque un fait
incertain, envisagé par l’esprit et soumis aux sentiments de celui qui parle.
On emploi également le mode subjonctif après un élément exprimant
L’exclusivité : C’est la seule couleur qui me convienne.
La restriction : Le peu qu’il sache lui sera précieux.
On le trouve aussi après le superlatif : C’est l’étudiant le plus brillant que j’aie jamais
enseigné.

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Si l’indicatif s’emploie après les verbes d’opinion (je sais, je crois, je pense, je vois,
j’affirme, je dis que…), le subjonctif s’emploie après les verbes de volonté et de
sentiment : je veux, j’ordonne, j’exige, je souhaite, je désire, je prie, je me réjouis, je
m’étonne, je crains, je défends, il faut, il est nécessaire, il est douteux que…
On l’emploie également dans :
- les subordonnées circonstancielles de temps après les locutions : avant
que, en attendant que, jusqu’à ce que.
Après les locutions : après que, pendant que, quand on emploie l’indicatif et/ou le
conditionnel.
Après la locution : jusqu’au moment où on emploie l’indicatif puisque la date est
précise et l’action devient une réalité constatée d’avance et énoncée.
- les subordonnées circonstancielles de but après les locutions : pour que,
afin que, de peur que, de crainte que… (Il y a une intention, un résultat
désiré).
Dans les subordonnées circonstancielles de cause on emploie toujours l’indicatif vu
que la cause indique un fait réel et constaté (après les locutions : parce que, puisque,
comme, vu que, de fait que, étant donné que…) ainsi qu’après la locution : de sorte
que qui exprime la conséquence.
- les subordonnées circonstancielles de concession (opposition) introduites
par les locutions : quoique, bien que, malgré que, quel que, quelque que,
si que…

Remarques :
1- Il faut être attentif à l’orthographe des formes avec « y » à la 1ère et à la 2ème
personne du pluriel.
1- Avoir et Etre : y sans i : Ayons / Soyons.
Ayez / Soyez.
2- Verbes en ayer, oyer, uyer : y+i : Payions / Envoyions.
3- Verbes en ouer : i sans y : Avouions.
2- Le subjonctif se rencontre surtout dans les propositions subordonnées ; parfois, il
se trouve dans les propositions indépendantes. Dans ce cas, il exprime un ordre, un
souhait, une prière, une invitation : Qu’il sorte ! Qu’il s’en aille ! Vive les vacances !
C’est dans les propositions indépendantes qu’apparaît nettement la véritable
différence entre le subjonctif et l’indicatif.

1-3 L’impératif :
C’est le mode du commandement. Il n’exprime pas seulement l’ordre ou la défense
mais aussi : un conseil, un souhait, une invitation, une suggestion et/ou une
exhortation (encouragement).
Exp : Sortez vite. Ordre formel.
Retirez-vous, je vous en prie. Ordre atténué (adouci).

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Arrivez de bonne heure, avant la lourde chaleur. Invitation.
Restez encore une heure avec nous, nous en serions heureux. Prière.
Aimez-vous les uns les autres. Précepte moral (conseil).
Allons, donnons un dernier effort. Exhortation.
L’idée d’ordre s’exprime non seulement par l’impératif mais par des moyens variés :
1- Le futur : Tu ne partiras pas. L’ordre s’exécutera ; l’indicatif le constate.
2- L’infinitif : Bien faire et laisser dire.
Ralentir, école. (Panneaux de signalisation routière).
L’ordre est impersonnel et s’adresse à tous.
3- L’interrogation : Voulez-vous faire silence ! Manière familière.
4- Les verbes : ordonner, exiger, vouloir, falloir, suggérer…
L’ordre est exprimé par le sens même du verbe.
Je vous ordonne d’obéir. Il faut obéir.
Je te suggère de prendre l’autoroute.
La politesse française atténue les formules de commandement.
Au lieu de : Passez-moi le pain, s’il vous plaît.
On dit : Veuillez/Voudriez-vous me passer le pain ?
Parfois l’on substitue la 1ère personne du pluriel (Nous) à la 2ème personne du singulier
ou du pluriel (Tu-Vous) :
Au lieu de : Partez tout de suite.
On dit : Partons tout de suite.
Les formules de commandement peuvent être renforcées et devenir plus
impérieuses (autoritaires, obligatoires) par :
- Le geste ;
- La brièveté de l’ordre : Silence ! Attention !...
- La suppression du verbe : Ici, tout de suite. (Au lieu de : Viens ici.)
- La répétition : Ecoutez, mais écoutez donc !
- L’interjection : Ah !ça ! Répondrez-vous ? Répondez !
La conjugaison : Verbes du 1 er groupe : e, ons, ez. (On ajoute le (s) que si le
verbe est suivi des prépositions (en, y) : Mange ! Manges-en !)
Verbes du 2ème groupe : is, issons, issez.
Verbes du 3ème groupe : s, ons, ez.

1-4 Le conditionnel :
Exprime d’ordinaire une action qui dépend d’une condition souvent exprimée dans
une subordonnée introduite par (si).
Mais la condition n’est pas toujours exprimée par une subordonnée circonstancielle
de condition :
- Le gérondif : En l’avertissant, vous lui rendriez service.
- Complément de circonstance : Sans vous, il serait malheureux.
A l’entendre, il serait sûr du succès.

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C’est le mode de la politesse : il adoucit une demande, un souhait, un conseil.
Voudriez-vous me permettre de…
Je souhaiterais fort que…
Je désirerais vous prier de…
Vous devriez agir ainsi.
Les formes du conditionnel s’emploient fréquemment dans une subordonnée dont la
principale est au passé ; il tient alors la place d’un futur :
Je savais que tu viendrais.
Passé : hier. Futur : aujourd’hui.
Le conditionnel (comme le futur) ne s’emploie pas après (Si), on le trouve après la
conjonction Quand même : Quand même vous l’aideriez.
Quand (Si) est employé comme un adverbe interrogatif, on emploie le conditionnel :
Nous ignorions s’il viendrait.
Nous ne savions pas si le temps s’arrangerait.
La conjugaison : R du futur + la terminaison de l’imparfait (ais, ais, ait, ions, iez, aient)

2. Les modes impersonnels :


2-1 L’infinitif :
C’est le nom de l’action, il exprime seulement le sens du verbe et souvent il a les
mêmes fonctions que le nom. C'est la forme la plus simple de l'expression verbale. Il peut
être :
Sujet : Voyager me plaît.
Complément d’objet : J’aime voyager.
Complément de circonstance : Pour voyager, je prends le train.
Avant de se coucher, on se brosse les dents.
Attribut : Ma grande joie est de voyager.
Complément du nom : Je goûte la joie de voyager.
Complément de l’adjectif : Je suis heureux de voyager.
Apposition : Voici mes grandes joies : voyager, lire.
L’emploi de l’infinitif peut permettre d’alléger la phrase : il permet d’éviter l’emploi
du subjonctif.
Au lieu de : Je souhaite que vous réussissiez.
On dit : Je vous souhaite de réussir.
Certains infinitifs sont devenus de véritables noms : le déjeuner, le dîner, le souper,
le souvenir, le devoir, le savoir, le pouvoir…
Le mode infinitif a deux temps :
1- L’infinitif présent : c’est la forme simple du verbe. l’action est en train de se
dérouler au présent, passé ou futur : J’aime lire ; J’ai aimé lire ; J’aimerai lire.
2- L’infinitif passé : c’est la forme composée qui marque l’accompli et exprime
une action antérieure au verbe de la principale: Après m’être levée et avoir mangé,
je suis partie.

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2-1 Le participe :
C’est une forme verbale impersonnelle qui joue tantôt le rôle d’adjectif (variable)
tantôt celui de verbe (reste invariable).
Comme le verbe, le participe exprime une action momentanée et peut avoir des
compléments.
2-2-1 Le participe passé :
Il tend à perdre sa valeur de verbe et à devenir un adjectif ou un nom.
Il marque une action terminée et ne trouve sa valeur temporelle qu’en se conjuguant
avec un auxiliaire :
Une voiture arrêtée. Adjectif
Une voiture était arrêtée. Participe passé
Assez souvent, l’on peut considérer le participe passé employé seul comme étant un
véritable adjectif :
Des maisons abandonnées. (Vides)
Des prés fleuris. (Verdoyants)
Des enfants guéris. (Convalescents)
2-2-2 Le participe présent :
Comme le verbe, il exprime une action momentanée.
Il devient un adjectif verbal s’il marque l’état (il devient variable) et un verbe s’il est
suivi d’un complément d’objet ou de circonstance (reste invariable).
Travaillant matin et soir, il a réussi. Participe présent : on peut
le rapprocher à : Parce qu’il travaille…
Ce sont des hommes travaillant en conscience. Participe
présent : on peut le rapprocher à : Qui travaillent…
Une eau stagnante. Adjectif : comment est l’eau ?
Une belle fleur rouge et odorante. Adjectif
2-2-3 Le gérondif :
C’est le participe présent précédé de (en).
Il se rapproche, par le sens, de l’infinitif :
L’appétit vient en mangeant.
L’appétit vient par le manger.
C’est un complément de circonstance du verbe (le plus souvent : temps, cause,
manière, condition) :
Il travaille en chantant. C.C. de manière : comment il travaille ?
Il chante en travaillant. C.C. de temps : quand chante-t-il ?
Il a provoqué un accident en roulant très vite. C.C. de cause : pourquoi
l’accident s’est produit ?
En regardant cette photo, je retrouve mon enfance. C.C. de cause et
de temps : pourquoi et quand est-ce que je retrouve mon enfance ?
En persévérant, vous auriez réussi. C.C.de condition : si vous avez
persévéré, vous auriez réussi.

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Les temps
Définition :
Le temps indique à quel moment se fait l’action : le verbe varie selon les temps à
l’intérieur des modes.
Les types :
On distingue :
Les temps simples : formés d’un seul mot (le verbe conjugué au mode et
temps correspondants) et marquent une action en voie d’accomplissement.
Les temps composés : formés des auxiliaires (être ou avoir) et du participe
passé du verbe et marquent une action terminée, accomplie.
Les temps de l’indicatif:
1- Le présent :
Exprime une action ou un état qui existe au moment même où l’on parle :
Il fait beau. C’est le présent momentané.
Mais souvent, l’action présente se prolonge et dure :
Il est malade et il souffre depuis quatre jours. C’est le présent prolongé.
Le présent peut même marquer une action répétée et habituelle, qui parfois
remonte à un passé lointain et se prolonge dans un avenir indéterminé :
Il va chaque jour à l’usine.
Il aime la musique. C’est le présent d’habitude.
Il y a même des présents qui expriment des faits généraux d’ordre scientifique ou
moral, des faits d’expérience vrais dans tous les temps :
La terre est ronde, elle tourne autour du soleil.
Qui aime bien, châtie bien. C’est le présent de vérité générale.
Lorsqu’on dit :
Il vient de partir : le présent a le sens d’un passé rapproché.
Et lorsqu’on dit :
Il va partir ; J’arrive dans un instant : le présent a le sens d’un futur proche.
Le présent peut, tout de même, exprimer une action accomplie :
Il est prêt.
*C’est le temps de narration (présent de narration ou présent historique) : il rend le
récit alerte et vivant comme s’il était présenté réellement sous nos yeux à l’instant
même.
Terminaisons :
er
1 groupe: e, es, e, ons, ez, ent.
2ème groupe: is, is, it, issons, issez, issent.
3ème groupe: s, s, d, ons, ez, ent (prendre, vendre, rendre, mordre, répondre).
s, es, e, ons, ez, ent (cueillir, ouvrir, offrir).
x, x, t, ons, ez, ent (pouvoir, valoir, vouloir).
*La 2 personne du pluriel des verbes dire et faire est : vous dites et vous faites.
ème

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2- L’imparfait :
Signifie « inachevé », donc en cours d’exécution, d’accomplissement.
L’imparfait marque une action passée qui continue en même temps que se produit
une autre action passée : ce sont deux actions contemporaines :
Au moment où je travaillais, il jouait dans le jardin.
Dans les propositions indépendantes, l’imparfait marque une action qui dure et se
continue :
Depuis ce matin, il pleuvait. Action inachevé qui se développe.
Souvent, cette action qui continue de se développer se répète et devient habituelle :
c’est l’imparfait d’habitude :
A la même heure, chaque jour, il se levait, partait, arrivait au bureau,
déjeunait, s’en allait. (Guy de Maupassant)
*L’imparfait est un temps descriptif qui présente côte à côte les divers éléments d’un
tableau.
Terminaisons :
er ème
1 et 3 groupes : ais, ais, ait, ions, iez, aient.
2ème groupe : issais, issais, issait, issions, issiez, issaient.

3- Le passé simple :
Marque une action passée dont la date est précise (ou pourrait l’être).
Souvent, cette action est brève, exceptionnelle, même unique et entièrement
achevée : Le roi Louis XIV mourut en 1715.
*C’est le temps du récit historique et des contes.
La langue usuelle remplace souvent le passé simple par le passé composé (vu les
terminaisons peu familières).
Terminaisons :
er
1 groupe : ai, as, a, âmes, âtes, èrent.
2ème groupe : is, is, it, îmes, îtes, irent.
3ème groupe : is, is, it, îmes, îtes, irent (attendre, partir, rendre, voir, cueillir…)
us, us, ut, ûmes, ûtes, urent (courir, recevoir, croire…)
ins, ins, int, înmes, întes, inrent (venir, tenir, survenir, sentir…)

4- Le futur simple :
Marque une action à venir.
Je partirai. Signifie : J’ai à partir.
Je voyagerai. Signifie : J’ai à voyager.
A l’origine, on a formé le futur en ajoutant à l’infinitif les formes du présent de
l’auxiliaire avoir. On les reconnaît dans les désinences du futur aux trois personnes
du singulier et à la 3ème personne du pluriel.
*Le futur s’emploie à la 2ème personne avec le sens d’un impératif (atténue la
demande).

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Terminaisons :
er
1 groupe : erai, eras, era, erons, erez, eront.
2ème groupe : irai, iras, ira, irons, irez, iront.
3ème groupe : rai, ras, ra, rons, rez, ront (excepté le verbe aller qui devient : J’irai, Tu
iras, Il ira, Nous irons, Vous irez, Ils iront).

5- Le passé composé :
Marque une action accomplie dont le résultat dure encore.
Il exprime un fait récent qui d’ordinaire intéresse le présent.
Il exprime aussi des actions achevées qui ont eu lieu au passé, à des moments
indéterminés :
J’ai fini mon travail.
Tu n’as pas encore appris qu’un pauvre n’as jamais d’amis ? (M. Feraoun)
Le participe passé est composé de deux mots :
- L’auxiliaire être ou avoir conjugués au présent de l’indicatif :
Etre : Je suis, Tu es, Il est, Nous sommes, Vous êtes, Ils sont.
Avoir : J’ai, Tu as, Il a, Nous avons, Vous avez, Ils ont.
- Le participe passé du verbe.
*On emploie l’auxiliaire être avec les verbes pronominaux, les verbes au passif et
quelques verbes intransitifs (aller, venir, partir, entrer, sortir, arriver ‘’verbes qui
expriment le déplacement’’, tomber, monter, mourir, naître, devenir, rester ‘’verbes
qui expriment le changement d’état’’).
Quant à l’auxiliaire avoir, il est employé avec les verbes être et avoir, les verbes
transitifs à l’actif et la plupart des verbes intransitifs à la forme active.

6- Le plus-que-parfait :
Il marque une action achevée (plus-que-parfait signifie en effet plus que terminé). Il
s’emploie fréquemment dans une série de propositions indépendantes.
Plusieurs verbes au plus-que-parfait, placés côte à côte, présentent un tableau où
figurent côte à côte plusieurs actions accomplies :
Comme ils avaient achevé leur repas, ils se levèrent. (Action antérieure
achevée)
La semaine passée, ils avaient acheté une voiture. (Action achevée)
Depuis deux semaines, les feuilles s’étaient dorées, les hirondelles étaient
parties, les premières gelées étaient apparues : c’était l’automne. (Tableau)

C’est un temps composé formé de :


- L’auxiliaire être ou avoir conjugués à l’imparfait de l’indicatif :
Etre : J’étais, Tu étais, Il était, Nous étions, Vous étiez, Ils étaient.
Avoir : J’avais, Tu avais, Il avait, Nous avions, Vous aviez, Ils avaient.
- Le participe passé du verbe.

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7- Le passé antérieur:
Ne s’emploie guère que dans des propositions subordonnées de temps introduites
par les conjonctions : quand, lorsque, dès que, aussitôt que, après que, à peine que.
Il marque une action antérieure à l’action principale qui, elle, est souvent au passé
simple :
A peine que le chat eut-il aperçu la souris qu’il se jeta dessus et la croqua.
La passé antérieur est un temps composé formé de :
- L’auxiliaire être ou avoir conjugués au passé simple de l’indicatif :
Etre : Je fus, Tu fus, Il fut, Nous fûmes, Vous fûtes, Ils furent.
Avoir : J’eus, Tu eus, Il eut, Nous eûmes, Vous eûtes, Ils eurent.
- Le participe passé du verbe.

8- Le futur antérieur :
Exprime des actions futures qui devancent d’autres actions situées également dans
le futur :
Quand tu auras fini tes devoirs, tu partiras jouer.
Nous récolterons ce que nous aurons semé.
C’est un temps composé formé de :
- L’auxiliaire être ou avoir conjugués au futur simple de l’indicatif :
Etre : Je serai, Tu seras, Il sera, Nous serons, Vous serez, Ils seront.
Avoir : J’aurai, Tu auras, Il aura, Nous aurons, Vous aurez, Ils auront.
- Le participe passé du verbe.

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Forme active et Forme passive

Définition :
La machine tire les wagons.
Le pêcheur a pris un carpeau.
Dans ces deux propositions, le verbe est à la forme active parce que le sujet est
« actif » ; il fait l’action : il est l’auteur de l’action.
Les wagons sont tirés par la machine.
Un carpeau a été pris par le pêcheur.
Cette fois le verbe est à la forme passive parce que le sujet est « passif », il subit
l’action au lieu de la faire.
*La forme active insiste sur l’action et la forme passive insiste sur le résultat de
l’action.

Le complément d’agent du verbe passif :


Lorsqu’un verbe est à la forme passive, son sujet n’est pas l’auteur de l’action.
L’auteur de l’action n’est pas toujours exprimé dans la phrase :
Le voleur a été arrêté. (par la police)
Lorsqu’il est exprimé, il se présente sous la forme d’un complément appelé :
le complément d’agent.
Le complément d’agent est introduit d’ordinaire par la préposition « par », parfois
par la préposition « de ».
Il a été blessé d’une balle.
*La préposition « de » s’emploie avec les verbes de sentiment (apprécier, aimer,
respecter…) :
C’est un homme respecté de tout le monde. (On peut utiliser par aussi)
*Il ne faut pas confondre le complément d’agent introduit par les prépositions « par,
de » et les compléments d’attribution ou de circonstance introduits par « par, de » :
Il est arrivé par bateau. Complément de moyen.
Il a agi par intérêt. Complément de cause.

Valeur et emploi de la forme passive :


Un verbe actif peut se mettre à la forme passive à la condition qu’il ait un
complément d’objet direct. Ne peuvent donc se tourner au passif que les verbes
transitifs directs (verbes qui appellent un C.O.D) excepté : avoir, pouvoir, posséder,
comporter, coûter.
On peut aussi mettre au passif certains rares transitifs indirects (verbes qui
admettent un C.O.I) comme : obéir à, pardonner à.

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La conjugaison passive :
Pour passer de l’actif au passif, trois faits changent :
- Le sujet devient complément ;
- Le verbe est conjugué avec l’auxiliaire être qui doit être conjugué au
temps correspondant de la phrase active ;
- Présence d’une préposition « par ou de » devant ce qui devient le
complément appelé complément d’agent.
Exemples :
Le voyageur prend le train. Le train est pris par le voyageur.
Le voyageur prit le train. Le train fut pris par le voyageur.
Le voyageur a pris le train. Le train a été pris par le voyageur.

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