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Grammaire : natures et fonctions des mots : page 1/7

Leçon n°1 : nature (ou classe grammaticale) des mots


On appelle nature du mot (ou classe grammaticale) ce que le mot est quelle que soit la phrase, la
catégorie dans laquelle on le range. La nature du mot est notée dans le dictionnaire. Il existe 10 natures de
mots possibles, réparties en deux groupes.

I- LES MOTS VARIABLES = ce sont les mots qui possèdent plusieurs formes.
caractéristiques exemples
- désignent des objets, mais aussi des noms communs : table, odeur, amour…
1. les noms idées, des sentiments…
- varient en nombre, parfois en genre noms propres : France, Didier…
2. les adjectifs - qualifient des noms petit, rouge, rond, cher, aimable, méchant…
qualificatifs - s’accordent en genre et en nombre
- introduisent les noms communs et
3. les déterminants certains noms propres plusieurs catégories : voir leçon n°2
- s’accordent en genre et en nombre
- remplacent un nom
4. les pronoms plusieurs catégories : voir leçon n°2
- varient en genre, nombre, personne
- se conjuguent : varient en personne, verbes d’action : marcher, danser, agir…
5. les verbes
nombre, temps… verbes d’état : être, demeurer, sembler…

II- LES MOTS INVARIABLES = ce sont les mots qui n’existent que sous une seule
forme.
caractéristiques exemples
- servent à introduire un groupe à, de, dans, par, pour, sur, sans, en, avec…
1. les prépositions
nominal (ou pronom, ou infinitif)
les adverbes en –ment (gaiement,
vraiment…), les adverbes de lieu (ici, là…),
- précisent le sens du verbe (ou d’un
2. les adverbes de temps (demain, bientôt…), les
adjectif, ou d’un autre adverbe)
connecteurs (puis, cependant…), vite, très,
trop, si…
- servent à relier deux mots ou liste complète : mais, ou, et, donc, or, ni,
3. les conjonctions
groupes de même nature et de même car
de coordination
fonction
- servent à introduire des propositions liste complète : quand, comme, si, que et
4. les conjonctions
subordonnées (voir cours sur les tous les composés de que (parce que, dès
de subordination
propositions subordonnées) que, jusqu’à ce que, pour que…)
- interjections : traduisent un cri, une interjections : hé, oh, ah…
5. les interjections et exclamation
les onomatopées - onomatopées : servent à transcrire onomatopées : miam, vlan, ouaf…
un bruit

Attention,
1°) à bien distinguer adverbe et préposition : la préposition introduit un groupe et ne peut donc se trouver
en fin de phrase. Ex : Je resterai dedans. (adverbe) / Je resterai dans ma maison. (préposition)
Il a écrit sur mes papiers. (préposition) / Il a pris ma feuille et a dessiné dessus. (adverbe)
2°) aux mots qui peuvent avoir plusieurs natures selon le contexte, par exemple « que » : ce mot peut
être : 1. un pronom interrogatif ; 2. un adverbe exclamatif ; 3. le 2e élément de l’adverbe de négation
restrictive : ne…que ; 4. la « béquille » du subjonctif ; 5. un pronom relatif ; 6. une conjonction de
subordination
3°) à la substantification = au procédé qui consiste à faire un nom à partir d’un mot d’une autre nature,
simplement en rajoutant un article devant : le vieux (adjectif devenu nom), le pourquoi du comment
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(adverbes devenus noms), le rire (verbe à l’infinitif devenu nom)... Ce phénomène peut concerner toute
une proposition : le qu’en dira-t-on.

Leçon n°2 : déterminants et pronoms


Attention à la différence entre déterminant et pronom : un déterminant est placé devant un nom
alors qu’un pronom, qui remplace un nom, est placé soit devant un verbe soit en fin de phrase. Ex : Le
vieil homme le regarde avec mépris. « Le » (vieil homme) = déterminant ; « le » (regarde) = pronom.

I- Les Déterminants
1°) Les articles :
a) articles définis : le, la, les, l’ (« l’ » est la forme élidée)
b) articles indéfinis : un, une, des (parfois écrit : de)
c) articles définis contractés : au (à+le), aux (à+les), du (de+le), des (de+les)
d) articles partitifs : ils indiquent que l’on prend une partie non quantifiée d’un tout ; on peut les
remplacer par « un peu de » : du pain, de l’eau, de la confiture.
2°) Les déterminants possessifs :
Personnes de la conjugaison Singulier Pluriel
e
1 p. sg. (un seul possesseur) mon, ma mes
2e p.sg. (un seul possesseur) ton, ta tes
e
3 p.sg. (un seul possesseur) son, sa ses
1e p.pl. (plusieurs possess.) notre nos
2e p.pl. (plusieurs possess.) votre vos
e
3 p.pl. (plusieurs possess.) leur leurs
3°) Les déterminants démonstratifs : ce / cet, cette, ces
4°) Les déterminants numéraux :
a) cardinaux (qui permettent de compter) : un, deux, trois, …, dix, … , cent, …, mille…
b) ordinaux (qui classent, ordonnent) : (le) premier, (le) deuxième, second…
5°) Les déterminants interrogatifs : quel, quelle, quels, quelles.
Ex : Quel âge as-tu ?
6°) Les déterminants exclamatifs : quel, quelle, quels, quelles.
Ex : Quel beau garçon !
7°) Les déterminants indéfinis : ce sont tous ceux qui n’entrent dans aucune des autres catégories ; ils
comportent souvent l’idée d’une quantité imprécise, d’où leur nom.
Ex : aucun(e), nul, chaque, certain(e)(s), quelques, plusieurs, beaucoup de, tout/toute/tous/toutes, divers,
même…

II- Les Pronoms


1°) Les pronoms personnels : ils varient selon le genre, le nombre, la personne et la fonction.
1e personne du singulier : je / me (m’) / moi
2e personne du singulier : tu / te (t’) / toi
3e personne du singulier : il / elle / le / la / l’ / lui
1e personne du pluriel : nous
2e personne du pluriel : vous
3e personne du pluriel : ils / elles / les / leur / eux
Il faut y rajouter les pronoms personnels réfléchis (= qui renvoient au sujet de la proposition) : se /
s’ / soi. Ex : Elle se regarde des heures dans le miroir.
Il faut y rajouter enfin les pronoms personnels adverbiaux « en » et « y », qui ne peuvent
s’employer que pour désigner des êtres non animés ( personnes).
Ex : Je parle de mes vacances  J’en parle.
Je pense à mes vacances  J’y pense.
2°) Les pronoms possessifs :
Personnes Singulier Pluriel
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1e p. sg. le mien, la mienne les miens, les miennes


e
2 p.sg. le tien, la tienne les tiens, les tiennes
3e p.sg. le sien, la sienne les siens, les siennes
1e p.pl. le nôtre, la nôtre les nôtres
e
2 p.pl. le vôtre, la vôtre les vôtres
3e p.pl. le leur, la leur les leurs
3°) Les pronoms démonstratifs :
Ils existent en forme simple : celui, celle, ceux, celles, ce (c’).
Ils existent aussi en forme composée avec –ci ou –là : celui-ci, celui-là ; celle-ci ; celle-là ; ceux-
ci ; ceux-là ; celles-ci, celles-là ; ceci, cela, ça.
4°) Les pronoms relatifs : qui, que, quoi, dont, où, lequel et ses composés (auquel, à laquelle, auxquels,
auxquelles, duquel, de laquelle, desquels, desquelles, pour lequel, sur lequel, dans lequel…)
5°) Les pronoms interrogatifs : qui, que, quoi, lequel + composés
6°) Les pronoms numéraux : voir les déterminants. Même distinction ordinaux / cardinaux.
7°) Les pronoms indéfinis : aucun, chacun, certains, beaucoup, tout, tous, quelqu’un, quelques-uns, on,
rien, personne, n’importe qui, le même, l’un/l’autre…

Leçons 3+4+5 : il existe trois grandes catégories de fonctions :


1) les fonctions essentielles par rapport au verbe,
2) les compléments circonstanciels du verbe,
3) les fonctions par rapport au nom : les expansions du nom.

Leçon n°3 : les fonctions essentielles


Ce sont les fonctions indispensables au fonctionnement du verbe. Le terme s’emploie par
opposition au terme circonstanciel. On compte 7 fonctions essentielles : le sujet, l’attribut du sujet, le
COD, l’attribut du COD, le COI, le COS et le complément d’agent.

I- Le sujet
C’est lui qui commande l’accord du verbe. Il est en général placé avant le verbe mais il peut être
inversé.
Ex : Les oiseaux chantent dans la forêt. Dans la forêt chantent les oiseaux.
Les verbes impersonnels ont un sujet grammatical et un sujet réel : Il y a trois canards dans cette
ferme. « il » est le sujet grammatical de la formule « il y a » et « trois canards » en est le sujet réel.

II- L’attribut du sujet et le COD


On distingue deux types de verbes : les verbes d’état (être, devenir, demeurer, rester, sembler,
paraître, avoir l’air, passer pour…) et les verbes d’action (ex : manger) Derrière les premiers, on trouve
des attributs du sujet et derrière les seconds des COD sur lesquels porte l’action exprimée par le verbe.
L’attribut exprime la même réalité que le sujet alors que le COD exprime une réalité différente.
Ex : Paul est un élève de cette classe. verbe d’état, Paul et l’élève sont la même personne donc
« élève » = attribut du sujet « Paul ».
Paul frappe un élève de cette classe. verbe d’action, Paul et l’élève sont deux personnes
différentes donc « élève » = COD du verbe « frappe ».
Attention ! Des verbes qui ne sont pas des verbes d’état peuvent avoir des emplois attributifs.
Ex : Le prince se transforme en crapaud. « crapaud » = attribut du sujet « prince »
Le prince embrasse le crapaud. « crapaud » = COD du verbe « embrasse »
J’appelle mon chien. « chien » = COD du verbe « appelle »
Mon chien s’appelle Médor. « Médor » = attribut du sujet « mon chien »
L’adjectif peut lui aussi être attribut et dans ce cas il précise une qualité du sujet.
Ex : Mon frère est petit. « petit » = attribut du sujet « mon frère »
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III- COD et COI (compléments d’objet direct et indirect)


Les verbes transitifs (= qui peuvent avoir un complément d’objet) se scindent en deux groupes :
les transitifs directs, qui ont un complément directement rattaché à eux (ce complément est un COD) et
des transitifs indirects, qui ont besoin d’une préposition pour introduire leur complément (ce complément
est un COI).
Ex : Je regarde Pierre. « Pierre » = COD du verbe « regarde »
Je parle à Pierre. « à Pierre » = COI du verbe « parle »
Je rêve de Pierre. « de Pierre » = COI du verbe « rêve »
Attention : si le complément d’objet est un pronom, on n’utilise pas systématiquement la préposition.
Pour faire la différence entre COD et COI, on utilise alors la question ou on se reporte à la construction
du verbe.
Ex : Je te regarde. « te » = COD du verbe « regarde » (regarder quelqu’un)
Je te parle. « te » = COI du verbe « parle » (parler à quelqu’un)
Je le regarde. « le » = COD du verbe « regarde »
Je lui parle. « lui » = COI du verbe « parle »

IV- COS (complément d’objet second)


Certains verbes, synonymes au sens large du verbe donner, ont deux compléments d’objet : donner
quelque chose à quelqu’un. On appelle ce deuxième complément un COS. Le COS est toujours un
complément indirect.
Ex : Je donne un bouquet de fleurs à ma mère. « Je », sujet du verbe « donne » ; « un bouquet
de fleurs » = COD du verbe « donne » ; « à ma mère » = COS du verbe « donne ».
Attention : « second » renvoie à une idée logique (il faut d’abord avoir quelque chose à donner avant de
trouver quelqu’un à qui le donner) et non à l’ordre des mots : le COS peut être avant le COD ou le COI.
Ex : Je donne mon stylo à Jean. COD : mon stylo ; COS : à Jean
Je le donne à Jean. COD : le ; COS : à Jean
Je lui donne mon stylo. COD : mon stylo ; COS : lui
Je le lui donne. COD : le ; COS : lui

V- Le complément d’agent
A la voix passive, le sujet commande l’accord du verbe mais n’est pas celui qui fait l’action
exprimée par le verbe. Il la subit. Celui qui fait l’action exprimée par le verbe est le complément d’agent,
qui n’existe que dans une phrase à la voix passive. C’est toujours un complément prépositionnel introduit
majoritairement par « par » mais aussi parfois par « de ».
Ex : La souris est mangée par le chat.
sujet qui commande forme verbale complément introduit par « par »,
l’accord du verbe ; à la voix passive, désignant celui qui fait l’action de « manger » :
ce qui subit l’action. conjuguée avec l’aux. « être ». complément d’agent du v. « est mangée ».
(celui qui « se fait » manger)
Exemple avec « de » : Il est aimé de tous ses amis. « de tous ses amis » : compl. d’agent du v. « est
aimé ».

VI- L’attribut du COD


Certains verbes qui marquent un jugement (juger, trouver, estimer, considérer comme…), un
changement d’état (rendre, faire, laisser…) ou qui confèrent un nom ou un titre (appeler, nommer, élire,
proclamer…) ont un COD suivi d’un 2e groupe qui le caractérise et qu’on appelle attribut du COD.
Ex : Je trouve ce garçon très aimable. « ce garçon » = COD / « très aimable » = attribut du COD
Ils rendent leur mère folle. « leur mère » = COD / « folle » = attribut du COD
Les habitants ont élu M. X maire du village. « M. X » = COD / « maire du village » = attribut du
COD
On peut reconnaître l’attribut du COD à ce que
1. si on pronominalise le COD, l’attribut reste après le verbe : Je le trouve très aimable ; Ils l’ont rendue
folle ; Les habitants l’ont élu maire du village.
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2. à la voix passive ce groupe devient attribut du sujet : Ce garçon a été trouvé très aimable par moi ; Leur
mère a été rendue folle par eux ; M. X a été élu maire du village par les habitants.

Leçon n°4 : les compléments circonstanciels


I- Définition :
Comme les fonctions essentielles, ce sont des fonctions par rapport au verbe. Mais ce sont des
compléments facultatifs de la phrase : on peut généralement les supprimer ou au moins les déplacer.

II- Catégories de compléments circonstanciels :


Il existe 11 catégories de compléments circonstanciels :
1°) CC de lieu : Je vais partir très loin.
2°) CC de temps : Je vais partir dans cinq semaines.
3°) CC de manière : Je vais partir joyeusement.
4°) CC de moyen : Je vais partir en avion.
5°) CC d’accompagnement : Je vais partir avec Geoffroy.
6°) CC de cause : Je vais partir parce que je l’aime.
7°) CC de conséquence : Je vais partir si loin que je ne reviendrai jamais.
8°) CC de but : Je vais partir pour me rapprocher de lui.
9°) CC d’opposition : Je vais partir malgré l’interdiction de mes parents.
10°) CC de condition : Je vais partir si j’obtiens un visa.
11°) CC de comparaison : Je vais partir comme un prince.

III- Classes grammaticales auxquelles ils peuvent appartenir


Les compléments circonstanciels peuvent être de diverses natures :
1°) nom ou groupe nominal (avec ou sans préposition) : Je vais partir dans un pays étranger.
2°) pronom : Je vais y partir.
3°) infinitif : Je vais partir pour me rapprocher de lui.
4°) gérondif : Je vais partir en chantant.
5°) adverbe : Je vais partir très loin.
6°) proposition subordonnée conjonctive : Je vais partir si loin que je ne reviendrai jamais.
7°) proposition participiale (dont le verbe est au participe) : Je vais partir, le cœur battant.

Leçon n°5 : les fonctions dans le groupe nominal, les expansions du nom
Définition du groupe nominal (GN) : ses deux constituants de base sont le nom et son
déterminant ; le nom peut être qualifié (complété) par quatre types d’expansions du nom.

I- L’adjectif épithète (liée ou détachée) :


a) Si l’adjectif est placé à côté du nom, à l’intérieur du GN, on dit que sa fonction est épithète liée du
nom.
Ex : Le petit chat noir se promène. A l’intérieur du GN « le petit chat noir », « chat » est le nom-noyau du
GN ; « petit » et « noir » sont 2 adjectifs qualificatifs (c’est leur nature) épithètes liées du nom « chat »
(c’est leur fonction).
b) Si l’adjectif fait partie du groupe nominal, mais se trouve séparé du nom par une virgule, on dit que sa
fonction est d’être épithète détachée du nom.
Ex : Le petit chat noir, peureux, s’est enfui. « peureux » est un adjectif qualificatif (c’est sa nature)
épithète détachée du nom « chat » (c’est sa fonction).
Attention ! 1) Quand il y a une énumération d’adjectifs reliés par des virgules et une conjonction de
coordination, ils sont tous de même fonction grammaticale.
Ex : J’ai rencontré trois chats énormes, noirs et effrayants. 3 adjectifs qualificatifs épithètes liées du nom
« chats »
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2) Lorsque l’adjectif est séparé du nom qu’il qualifie par un verbe d’état, il ne se trouve
plus dans le groupe nominal et ne fait donc pas partie des expansions du nom, mais il occupe la fonction
d’attribut du sujet.
Ex : Mon chat est petit et noir. Les 2 adjectifs « petit » et « noir » qualifient le nom « chat » par
l’intermédiaire du verbe « est » : ils ne font donc pas partie du GN et ont la fonction d’attributs du sujet
«mon chat ».

II- Le complément du nom :


C’est le plus souvent un nom introduit par une préposition.
Ex : Le chat de ma voisine se promène. « de ma voisine » est un GN prépositionnel (c’est sa nature),
complément du nom « chat » (c’est sa fonction).
Remarque : le complément du nom peut aussi être un infinitif ou un pronom.
Ex : Je ferai cela pour l’amour de vous. J’ai réparé la machine à laver.
Attention ! pour ne pas confondre le complément du nom avec tous les autres compléments
prépositionnels (COI, COS, Compl. Circonstanciels…), toujours se demander si le groupe dont on
cherche la fonction se rapporte à un nom (c’est alors un complément du nom) ou à un verbe (c’est alors
autre chose).
Ex : L’incendie de Moscou fut terrible Je reviens de Moscou. J’ai rêvé de Moscou.
complément du nom « incendie » CC de lieu du verbe « reviens » COI du verbe « ai rêvé »

III- L’apposition :
C’est le plus souvent un nom placé entre virgules, qui désigne d’une deuxième manière le nom-noyau du
GN.
Ex : Le chat de ma voisine, Figaro, se promène. « Figaro » est un nom propre (c’est sa nature), apposition
du nom « chat » (c’est sa fonction).
Attention ! l’apposition parfois n’est pas séparée du nom, ou encore introduite par la préposition « de »,
on la distingue alors du complément du nom parce qu’elle désigne la même réalité que le nom qu’elle
qualifie.
Ex : Le roi Louis XIV régna au XVIIe siècle. fonction de « Louis XIV » : apposition du nom « roi »
 Le roi de France régna au XVII siècle. fonction de « de France » : complément du nom « roi »
e

La ville d’Auch possède une magnifique cathédrale.


fonction de « d’Auch » : apposition du nom « ville » : Auch est le nom de la ville
 La cathédrale d’Auch est l’une des plus belles.
fonction de « d’Auch » : complément du nom « cathédrale » : la cathédrale et Auch sont
deux réalités différentes

IV- La proposition subordonnée relative :


Elle est introduite par un pronom relatif ; elle a pour fonction d’être complément de son antécédent.
Ex : Je déteste le chat qui m’a mordu ! Dans le GN « le chat qui m’a mordu », « qui m’a mordu » est
une proposition subordonnée relative (nature) complément de son antécédent « chat » (fonction).

Bilan : [Habile, le petit chat du voisin, Mistigri, qui a aperçu un oiseau,] réussit à l’attraper rapidement.
nom noyau : « chat »
« habile » : nature : adjectif qualificatif ; fonction : épithète détachée du nom « chat »
« petit » : nature : adjectif qualificatif ; fonction : épithète (liée) du nom « chat »
« du voisin » : nature : groupe nominal ; fonction : complément du nom « chat »
« Mistigri » : nature : nom ; fonction : apposition au nom « chat »
« qui a aperçu un oiseau » : nature : proposition subordonnée relative ; fonction : complément de
l’antécédent « chat »
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Leçon n°6 : les fonctions et les degrés de l’adjectif qualificatif

I- Les fonctions de l’adjectif


Un adjectif qualificatif peut avoir trois fonctions grammaticales par rapport au nom (ou au pronom)
qu’il qualifie :
1°) L’adjectif épithète (liée) est placé à côté du nom, à l’intérieur du groupe nominal.
2°) L’adjectif apposé (ou épithète détachée) fait aussi partie du GN, mais il est séparé du nom qu’il
qualifie par une virgule.
3°) L’adjectif attribut appartient au groupe verbal, il est séparé du nom qu’il qualifie par le verbe attributif
(être, devenir, paraître…).
Cas particulier : l’attribut du COD : dans ce cas, l’adjectif n’est pas séparé du nom par un verbe ; pour le
reconnaître, on peut utiliser la pronominalisation :
Ex : Gringoire trouve Esméralda séduisante, il la trouve séduisante. séduisante est Attribut du COD
Esméralda.
Gringoire a rencontré une jeune fille séduisante, il l’a rencontrée. séduisante est épithète de jeune
fille car il marche avec le groupe nominal et disparaît donc si on pronominalise.

II- Les degrés de l’adjectif


1°) Le « degré zéro » est l’utilisation normale de l’adjectif.
2°) Le « comparatif » est l’adjectif employé avec « plus », « moins » ou « aussi », ce qui permet de
comparer deux personnes ou deux choses autour du critère de la qualité exprimée par l’adjectif. « plus
grand », « moins grand » et « aussi grand » sont des expressions de l’adjectif « grand » au comparatif.
3°) Le « superlatif » est l’adjectif employé avec « très » (superlatif absolu), « le plus » ou « le moins »
(superlatif relatif), ce qui permet de situer une qualité dans l’absolu ou par rapport à un groupe.
Attention aux comparatifs et superlatifs irréguliers : bon, meilleur, le meilleur ; mauvais, pire, le pire.

III- Compléments de l’adjectif


Certains groupes peuvent avoir comme fonction complément de l’adjectif ou complément du
comparatif (introduit par « que »), complément du superlatif (introduit par « de »).
Ex : Ce panier est plein de champignons. Il est indulgent envers eux. Je suis prêt à partir. Il est plus grand
que sa sœur. C’est le plus grand de la classe !

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