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Grammaire normative /grammaire descriptive

Longtemps la grammaire s’est voulu prescriptive (on dit aussi normative),


c’est-à-dire capable de donner les règles du bien-parler et surtout du bien-
écrire, notamment en proposant une norme fondée sur des critères
socioculturels. On pense aujourd’hui que son rôle est plutôt descriptif et
qu’elle doit s’occuper spécialement de la description du système
grammaticale de la langue en tentant de formuler des hypothèses
explicatives. Il serait ainsi vain de concevoir la grammaire comme un ouvrage
fait de simples taxinomies, se limitant uniquement à étiqueter, à classifier les
catégories, mais plutôt comme un moyen susceptible d’adopter une
démarche systématique au sens où il lui faut rendre compte d’un système
dans son entier. Pour ce faire, elle doit rendre compte des régularités sous-
jacentes aux comportements langagiers effectifs des sujets parlant (elle doit
prendre en compte la dimension dynamique du langage). L’usage d’une
langue varie avec le temps, les descriptions grammaticales, qui se veulent un
reflet de l’usage, varient également en se replaçant dans le cadre plus large de
la linguistique, tout en intégrant aussi souvent que possible à la description les
principaux acquis des recherches les plus récentes dans ce domaine.
LES UNITÉS DE LA LANGUE
Que nous soyons auditeurs ou lecteurs, la langue se présente à nous comme une
structure, c’est-à-dire un ensemble de signes liés entre eux dans lequel nous découpons
des éléments significatifs en nous aidant des formes et de sens. Le découpage des
unités de niveau supérieur forme une unité de niveau inférieur. On parle en produisant
de phrases qui sont formées de groupe de mots (ou syntagme). Le syntagme se
subdivise en mots. Les mots sont faits de morphèmes et ces derniers sont constitués de
phonèmes.
La phrase
Délimitée par la ponctuation, la phrase constitue à la fois une unité grammaticale, une
unité mélodique et une unité de sens. Observer la composition, les articulations, le
rythme, la forme et le type des phrases d’un texte est le moyen d’en comprendre le sens
et d’en apprécier le style.
Une phrase qui a un seul verbe conjugué est une phrase simple
Philippe mange de la langouste tous les dimanches
Une phrase qui a plusieurs verbes conjugués est une phrase complexe. Elle a autant
de propositions que de verbes conjugués.
Philippe ne mange plus de langouste le dimanche parce qu’il ne possède plus un sou pour en
acheter
La proposition constitue en quelque sorte une sous-phrase intégrées à l’ensemble de la
phrase. On opposera ainsi la phrase simple à une seule proposition (l’enfant dort) à la
phrase complexe, qui comporte plusieurs propositions qu’elle relie (l’enfant dort car il est
malade)
La phrase comme unité d’analyse abstraite dégagée par la grammaire
doit être distinguée de l’énoncé, produit concret de l’activité de langage
d’un locuteur réel.
Le syntagme
Le syntagme se définit comme étant un groupe de mots formant une
seule unité catégorielle, fonctionnelle et sémantique. Il est possible de
lui substituer un mot simple dans la même fonction.
Cinq membres de la fédération royale de football dorment dans l’assemblée
générale.
Chaque constituant du syntagme, parce que décomposable, garde sa
signification et sa syntaxe propres.
Le mot
Le mot est l’unité de sens à partir de laquelle la phrase s’élabore
syntaxiquement. Il a une forme concrète, sonore ou écrite (le signifiant),
et un sens (le signifié). Comprendre la formation des mots , leur
dénotation (la définition), leur connotation (les significations qu’ils
prennent dans le contexte), leur regroupement dans un champ lexical,
c’est apprécier la richesse d’un texte.
Le morphème
C’est la plus petite unité linguistique ayant un sens spécifique. On
distingue généralement deux grandes sortes de morphèmes.
Les morphèmes lexicaux qui ont une signification lexicale : table,
maison (radical)
Les morphèmes grammaticaux qui, ajoutés aux morphèmes lexicaux,
permettent de porter une information de nature différente : classe de
mots, marque de genre, de nombre, de temps, etc.
Le phonème
C’est la plus petite unité da chaîne parlée pourvue d’une valeur
distinctive. Il sert à distinguer les différents mots et morphèmes:
Lien- bien chien…..
Le graphème est la plus petite unité du système graphique destinée à
transcrire les phonèmes. Il est constitué par un ou plusieurs lettres : [o]=
o, au, eau.
Les classes grammaticales
Chaque mot appartient à une classe grammaticale qui lui est propre. C’est sa
nature grammaticale.
Les mots du français peuvent être classés selon leur nature en grands groupes :
Les mots variables et les mots invariables
Cinq espèces de mots sont variables: le nom, le déterminant, l’adjectif, le
pronom et le verbe. Quatre espèces de mots sont invariables : les adverbes, les
prépositions, les conjonctions et les interjections.
I- LE NOM
Le nom, appelé aussi substantif, représente une qualité, un état, une action,
etc. qui, dans la nature, sont inhérents à une chose, à une personne ou à un
animal.
1- La sous-catégorisation des noms :
En rapport avec leurs caractéristiques morphologiques et la dimension du sens
qu’ils véhiculent, les noms peuvent être divisés en plusieurs classes lexico-
grammaticales :
défini indéfini partitif

Masculin singulier Le (garçon) Un car Du (lait)


L’(arbre)
Féminin singulier La (fille) Une voiture De la (confiture)
L’(herbe) De l’(or)
Pluriel Les Des personnes ø
(femmes/hommes)
À+ De + En +
Le à au Le à du Le à au
Les à aux Les à des Les à ès
Masculin Féminin

Singulier Ce (bureau) Cette (femme)


Cet (homme)
Pluriel Ces (garçons) Ces (filles)
3- Les adjectifs possessifs :
Les adjectifs possessifs sont des déterminants personnels qui indiquent que ce
Un seul possesseur Plusieurs possesseurs
qui est désigné par le nom appartient à la personne qui parle, à celle à qui on
parle, ou à celleUnde
seulqui
objet Plusieurs
on parle. objets dit,
Autrement Un seul objet Plusieurs
ils marquent objets
une relation
d’appartenance entre l’objet, l’être ou la notion désignés par le nom avec un
autre objet, être, ou notion.
Masc. Fém. Deux genres Deux genres Deux genres
Les adjectifs
re possessifs
Mon seMaprésententMessous trois différentes
Notre séries de
Nos formes
1
qui dépendent
personne
de la personne qui possèdent, du nombre d’objets possédés et

2e personne Ton Ta Tes Votre Vos

3e personne Son Sa Ses Leur Leurs


guère qu’en fonction d’attribut, et encore dans la langue soutenue ou dans le
style archaïque ou familier :
• Croyez que je suis entièrement vôtre.
• Au travers d’un mien pré, certain ânon passa (Racine).
• Un mien cousin (en locution figée).
Devant un nom féminin commençant par une voyelle ou par un H muet, on
remplace les formes ma, ta, sa par les formes du masculin mon, ton, son. Ex.
mon histoire, mon erreur.
3- Les adjectifs numéraux
On distingue les adjectifs numéraux cardinaux et les adjectifs numéraux
ordinaux.
Les adjectifs cardinaux indiquent le nombre précis des êtres ou des objets
désignés par le nom. Ces adjectifs ne varient pas en genre (sauf un) mais ils
varient indéfiniment en nombre puisqu’ils connaissent jusqu’à l’infini une
forme pour chaque quantité : Je vois trois filles dans le parc.
Les adjectifs ordinaux expriment une idée d’ordre et de classement, ils ont
les mêmes caractères morphologiques que les adjectifs : la huitième semaine,
le deuxième jour.
Auquel À laquelle Duquel De laquelle
Auxquels auxquelles Desquels desquelles

Masculin Féminin

Singulier Lequel Laquelle


Pluriel Lesquels Lesquelles
2- a. Relevez les noms et indiquez leur catégorie.
b. Relevez les déterminants et indiquez leur catégorie.
Le vif éclat de la nuit l'aidant par degrés à distinguer les objets qui se
trouvaient dans la grotte, il aperçut un énorme animal couché à deux pas de
lui. Était-ce un lion, un tigre, ou un crocodile ? Le Provençal n'avait pas assez
d'instruction pour savoir dans quel sous-genre était classé son ennemi ; mais
son effroi fut d'autant plus violent, que son ignorance lui fit supposer tous les
malheurs ensemble. Il endura le cruel supplice d'écouter, de saisir les caprices
de cette respiration, sans en rien perdre .
Honoré de Balzac, Une passion dans le désert, 1832
Les pronoms
Le pronom (comme l’indique son étymologie: « pro-nom » tient normalement
la place d’un nom .Mais
1- tantôt il représente un nom déjà exprimé.
Ex. je connais cette sonate et même je la joue. ( ‘la’ = cette sonate)
Nous admirons l’homme qui meurt pour un enfant. (‘qui’= l’homme)
2- tantôt il désigne un être ou une chose dont le nom n’a pas été exprimé.
Ex. qui a crié?
Que fais-tu?
On se trompe?
La catégorie du pronom qui remplace un GN varie selon la catégorie du
déterminant:
Je vois un chat à je le vois; ce chat à celui-ci; mon chat à le mien.
Sortes de pronoms:
• Les pronoms personnels
• Les pronoms démonstratifs
• Les pronoms possessifs
• Les pronoms relatifs
• Les pronoms indéfinis
• Les pronoms interrogatifs, exclamatifs
1. Les pronoms personnels
Les pronom de la 1re et de la 2e personne désignent l’énonciateur et son
destinataire. Ils ne remplacent donc pas un GN:
• J’irai avec toi. Nous vous téléphonerons.
Les pronoms de la 3e personne représentent toujours un être ou quelque dont
il a déjà été question. Ils remplacent donc des mots ou des groupes de mots
déjà utilisés dans le texte, ce qui évite des répétitions. Leur forme varie selon
leur fonction:
• Clément regarde les flammes. Elles fascinent.
Les formes accentuées
personne sujet s’emploient
COD pourCOI
insister sur la personne ouformes
CCL la chose
dont on parle et après les prépositions: accentuées

1re Je, nous


• Moi, j’ai faim! Et toi? me, nous Me, nous Moi, nous
• Chez moi,Tu,
e
il n’ya
vous
rien à Te,
manger!
vous Te, vous Toi, vous
2

3e Il(s), elle(s) Le, la, les, se Lui, leur , en , En, y Lui, elle(s),
y, se, soi eux
2. Les pronoms possessifs
Le pronom possessif représente le nom d’un être (personne ou animal) ou d’une chose
appartenant à un possesseur (au sens large du mot). Il est l’équivalent d’un GN
comportant un déterminant possessif.
Mon collège est plus petit que le tien (= que ton collège)
Formation
Le pronom possessif est formé de l’article défini suivi de l’adjectif possessif tonique
(=accentué).
Ces deux éléments s’accordent en genre et en nombre avec le nom que désigne le
pronom.
Son radical indique le nombre et la personne du possesseur:
Cette veste est la tienne
‘La’ et ‘tienne’ à féminin singulier comme ‘veste’
Tienne
Nombre àdeparce personne
que tu en es, toi le possesseur.
Personnes ou choses possédées
possesseurs
Une seule = Singulier Plusieurs = pluriel
Masculin Féminin masculin féminin
Une personne 1re Le mien La mienne Les miens Les miennes
Le tien La tienne Les tiens Les tiennes
2e Le sien La sienne Les siens Les siennes
3e
Plusieurs 1re Le nôtre La nôtre Les nôtres
personnes Le vôtre La vôtre Les vôtres
2e Le leur La leur Les leurs
3e
3. Les pronoms démonstratifs:
Ils désignent un être ou une chose que l’on montre du doigt ou dont on
indique la proximité (ci) ou l’éloignement (là)
dans l’espace: j’observe les montagnes: celle-là n’a plus de neige.
Dans le temps: de toutes les années que je ai connues, celle-ci (l’actuelle) est
la plus chaude.
Dans la phrase: Turenne et Condé furent deux grands généraux:
Celui-ci (=‘ce dernier’ = Condé)…
Celui-là (= ‘le premier’= Turenne)…
Un pronom démonstratif équivaut à un GN comportant un déterminant
démonstratif: ce théâtre à celui-ci, celui-là
Forme des pronoms démonstratifs
a)
Masculin SINGULIER PLURIEL
Celui-ci Celui-là Ceux-ci Ceux-là
Féminin Celle-ci Celle-là Celles-ci Celles-là
Neutre ceci Cela Pas de pluriel
b) mais, à côté de ces formes composées qui se suffisent à elles-mêmes, il
existe des formes simples, qui n’ont pas un sens démonstratif véritable.
Ces formes ne peuvent s’employer seules et doivent être complétées:
1- par un nom précédé de laSINGULIER
préposition ‘de’: Ex. Ma maisonPLURIEL
est plus grande
que celle de mon frère.
Masculin Celui Ceux
2- par une proposition relative qui suit immédiatement le démonstratif : Ex.
Féminin Celle Celles
celui qui aura gagné recevra un beau prix.
Neutre Ce Pas de pluriel
4. Les pronoms indéfinis
Un pronom indéfini sert à désigner d’une manière vague:
1.La quantité de personne ou de choses dont il est question
2.Ou bien une personne ou une chose dont l’idée est exprimée avant ou
après lui.
La quantité peut être :
Remarque : un GN comportant un déterminant indéfini peut souvent être
a) Nulle Masc. ou fém. Aucun, (aucune), nul (nulle), personne, pas un,
remplacé par neutre
un pronom indéfini: ni
tous les gensà tous; certains élèves à
l’un ni l’autre, ni l’une ni l’autre…
certains. rien
b) partielle Masc. ou fém. L’un, l’une, l’autre un autre, autrui, quelqu’un, on,
neutre certains, plusieurs…
Quelque chose, autre chose
c) totale Masc. ou fém. Chacun, chacune, l’un et l’autre, les uns et les
neutre autres, tous…
Tout, toute chose.
5. Les pronoms relatifs
Le pronom relatif dans la subordonnée relative, un nom ou un pronom qui le
précède: l’antécédent.
Je lis un livre qui me passionne. (Je lis un livre, ce livre me passionne).
6. Les pronoms interrogatifs
Le pronom interrogatif
Formes sert à demander l’identité d’une personne ou d’une
simples
chose. Qui, que, quoi, dont, où
Ex. Qui est venu? Formes
(= quelle personne…?)
composées
que regardes-tu?
Singulier
(= quelle chose…?)
Lequel, laquelle, auquel, à laquelle, duquel…
Pluriel Lesquels, lesquelles, auxquels, auxquelles, desquels
Formes simples Formes composées

personnes objets Lequel ? Laquelle ? Lesquels ? Lesquelles ?


Qui est là ? Que veux-tu ? Auquel ? À laquelle ? Auxquels ? Auxquelles ?
Qui as-tu vu ? À quoi penses-tu ? Duquel ? De laquelle ? Desquels ? Desquelles ?
À qui penses-tu ? De quoi as-tu
De qui parles-tu ? besoin ?
Les pronoms interrogatifs composés permettent de reprendre un mot déjà
utilisé, afin d’éviter une répétitions. Ils sont l’équivalent d’un GN formé d’un
déterminant interrogatif et d’un nom:
De toutes ces photos, laquelle préfères-tu ? ( = quelle photo?)
EXERCICES D’APPLICATION
Remplacez le syntagme nominal de chaque phrase par le pronom
personnel qui convient:
1.Il ne voit pas les arbres
2.Il mange du pain.
3.Il ne voit pas d’arbres
4.Il mange le pain dur
5.Les oiseaux restent dans leur nid
6.Des hirondelles sont sur le fil.
Répondez aux questions suivantes en employant le pronom personnel qui
convient:
1.Voyez-vous les maisons au toit rouge?
2.Voyez-vous des vignes sur ce coteau ?
3.Pierre a-t-il son livre de grec ?
4.Pierre a-t-il des livres de grammaire?
5.Aurez-vous de l’argent pour partir en voyage ?
6.Viendrez-vous à la compagne ?
7.Irez- vous à Paris?
Répondre aux questions suivantes en remplaçant les syntagmes nominaux par
le pronom personnel qui convient:
1. Demanderez-vous à Pierre ses livres de français?
2. Apporterez-vous des livres à Pierre ?
3. Demanderez-vous à Pierre et à Paul ?
4. Excuserez- vous mon frère de son oubli ?
5. Emprunterez-vous de l’argent à mon fils ?
6. Emprunterez – vous ce disque à mon cousin ?
Remplacez les points par le pronom qui convient:
1. L’homme …j’admire le travail est le cousin de … vous savez
2. Il me parla de ses enfants … je connaissais quelques-uns.
3. les promesses sur la foi … il se fonde ne sont hélas pas bien sûres.
4. Il sait à …il parle et à … il s’expose.
5. Voilà le bonheur … j’aspire.
6. L’homme à … je m’adresse est aimable.
7. La question à … je fais allusion est assez compliquée.
8. Il faut toujours s’adresser à …est capable.
9. Les clients du bazar achetaient … une poupée, … un ballon, … un cerf-volant,
… des boules.
10. Le jardin … vous êtes propriétaire.
11. Voici ce … il s’agit et voilà ce … il faut éviter la répétition.
Le verbe : notions générales
Toute la phrase s’organise autour du verbe.
Les deux catégories de verbes :
Quand on parle d’un être (personne ou animal) ou d’une chose, c’est que l’on a besoin ( ou
simplement envie) de dire :
Soit ce qu’il est (verbe d’état) : Cet engin est dangereux.
Soit ce qu’il fait (verbe d’action) : Paul téléphone
Le verbe, noyau de la proposition, est l’un des éléments primordiaux appelés à jouer un rôle
dans sa structuration. Il se caractérise par ses formes variées
Le verbe: notions générales
Le verbe, noyau de la proposition, est l’un des éléments primordiaux appelés
à jouer un rôle dans sa structuration. Il se caractérise par ses formes variées
et permet d’exprimer l’existence et l’action.
 Pour la morphologie, le verbe est un mot variable qui se conjugue, c’est-
à-dire qui apparaît sous diverses formes:
-- Parler/ tu parles / parlant / parle, etc.
 Syntaxiquement, le verbe est toujours le pivot de la proposition dont il
unit et soude les éléments
-- Amir navigue souvent sur le net.
 D’un point de vue sémantique, le verbe met en évidence un procès. Il
exprime un état, une action ou toute autre notion, associés au temps. Ce
procès est rattaché à une personne et un temps. Par ailleurs, le verbe
permet d’accomplir un acte de référence et de prédication. On apporte sur
un élément appelé thème une information nouvelle (prédicat).
1- Les trois groupes de conjugaison
Les verbes se classent en trois groupes de conjugaison:
1- Les verbes en er, du modèle aimer, présent en e: j’aime.
2- Les verbes en ir, du modèle finir, participe présent en issant: je finis,
finissant.
3- Les autres verbes, verbes en ir non conjugués comme finir, les verbes en oir
et en re : sentir, je sens, sentant; voir, je vois, battre, je bats.
2- Radical et terminaison:
1- Le radical:
Le radical qui indique l’idée principale exprimée par le verbe demeure
invariable dans les verbes du 1 er et du 2e groupes; il s’obtient en retranchant
de l’infinitif l’élément er ou ir : aim/er; fin/ir.
Au contraire, le radical est variable dans les verbes du 3 e groupe; ces verbes
ne se conjuguent pas sur un modèle commun, sont souvent appelés verbes
irréguliers.
2- La terminaison :
Elle indique la personne, le temps et le mode. Cependant, une même
terminaison peut avoir plusieurs valeurs: j’aime, il aime, aime, que j’aime, qu’il
aime.
Remarque:
Le verbe est le mot variable par excellence. C’est ainsi que le nom français n’a
qu’une seule forme (brebis), deux formes (mouton, moutons), trois formes,
quatre formes (fermier, fermière, fermiers, fermières), l’adjectif quatre formes
au plus (petit, petite, petits, petites), le pronom le plus varié comporte douze
formes; le verbe, lui, peut avoir en conjugaison jusqu’à 270 formes différentes,
selon les personnes, les temps, les modes, etc.
3-Les auxiliaires être et avoir
Ils aident, dans certains cas, à conjuguer le verbe.
a- Avoir :
Il n’est pas auxiliaire quand il signifie posséder: Ils avaient un commun
professeur.
Comme auxiliaire, c’est lui qui sert à former les temps composés de quelques
verbes de forme active et de sens transitif et de la plupart des verbes de forme
active et de sens intransitif: On a pris des mesures insuffisantes/ Il dort.
b- Être:
Il n’est pas auxiliaire quand il exprime un état: Les escroquer était une bonne
affaire.
Comme auxiliaire, c’est lui qui sert à former:
• Les temps composés de quelques verbes de forme active et de sens
intransitif tels que aller, venir, rester, entrer, sortir, devenir, mourir, naître :
-- Le jour de gloire est arrivé.
• Les temps composées de tous les verbes pronominaux:
Les deux fripons ne se sont pas longtemps entendus.
• Tous les temps de la forme passive: Les marrons sont croqués par Amir.
c-Être ou avoir:
Certains verbes se conjuguent tantôt avec avoir pour exprimer l’action, tantôt
avec être pour exprimer l’état qui résulte de cette action.
-- L’autobus a passé dès midi./ L’autobus est passé.
d-Les autres auxiliaires
• Les auxiliaires de temps: je vais, je dois, je viens, sont employés devant un
infinitif pour exprimer, les deux premiers un futur proche ( je vais sortir, je
dois partir), le dernier un passé rapproché ( je viens de sortir).
• Les auxiliaires de mode: je dois exprime l’obligation ou l’intention; je peux,
la possibilité ou la probabilité.
-- Je dois partir il peut réussir
4-Transitif/ intransitif
Les verbes sont de sens transitif lorsqu’ils sont construits avec un complément
d’objet ( direct ou indirect):
-- Le loup donne un coup de dent (transitif direct)
-- Je songe à vous (transitif indirect)
Ils sont de sens intransitif lorsqu’ils sont construits sans complément d’objet.
Le lion rugit.
5- Verbes d’état/ verbes d’action
Les verbes qui annoncent ce qu’est le sujet, l’état du sujet, sont des verbes
d’état.
--L’ombre était nuptial, auguste, et solennelle (Victor Hugo)
Les verbes qui expriment ce que fait le sujet, l’action du sujet, sont des verbes
d’action.
-- Amir songeait et Samir dormait.
Les catégories morphologiques du verbe:
1- La personne et le nombre:
Le verbe varie en personne: il s’accorde en nombre et en personne avec son
sujet : j’aime, tu aimes, nous aimons.
2- Le temps et l’aspect
Le verbe varie en temps: il prend des terminaisons différents selon que l’action
est présente, passée ou future: il tire un marron, il tira…, il tirera…
Il n’y a qu’un seul présent, mais il y a plusieurs temps pour préciser à quel
moment du passé ou du futur s’est accomplie ou s’accomplira l’action.
Par ailleurs, il faut noter que les temps ont une valeur variable selon le
contexte. Ils servent, non seulement à préciser les moments de l’action, mais
encore à présenter les aspects de l’action (action qui commence, qui continue,
qui progresse, qui est achevée).
3- Le mode:
Le verbe varie en mode. Il prend des terminaisons différentes selon le mode.
On distingue quatre modes personnels, qui se conjuguent à deux ou plusieurs
temps, à deux ou trois personnes: l’indicatif, le conditionnel, l’impératif, le
subjonctif, et deux modes impersonnels: l’infinitif et le participe.
Remarque: le même mode a des sens multiples selon le contexte; en outre, la
même forme peut exprimer tantôt le mode, tantôt le temps.
4- La voix
Elle est définie suivant la manière dont le verbe répartit les rôles de ces
actants.
À la voix active, le sujet est l’actant principal qui accomplit l’action. L’actant
qui subit l’action (le patient) occupe la place du complément d’objet direct: la
mère gifle l’enfant.
À la vois passive, le sujet et l’objet actifs deviennent respectivement
complément d’agent et sujet passif. C’est le patient, subissant et supportant
l’action, qui occupe cette fois-ci la fonction sujet:
L’enfant est giflé par la mère.
À la voix pronominale, le sujet est bel et bien l’agent qui accomplit l’action,
comme à la voix active, mais il est répété sous la forme du pronom réfléchi
montrant qu’il la subit également. Il se lave.
Morphologiquement, les temps simples, à la voix active, se conjuguent sans
auxiliaire: ils attaquent. Par contre, à la voix passive qui ne comprend que des
composés, tous les temps se conjuguent avec l’auxiliaire être.
L’adverbe:
L’adverbe précise le sens d’un verbe, d’un adjectif, d’un autre adverbe ou
d’une phrase. L’adverbe permet de répondre aux questions «où ?», «quand ?»,
«comment?», « combien? », …
Un sommet beaucoup plus haut
On distingue sept variétés d’adverbes:
a- Adverbe de manière : Qui aime bien châtie bien.
b- Adverbe de quantité : trop parler nuit.
c- Adverbe de temps : tôt ou tard il avouera.
d- Adverbe de lieu : il est passé par ici.
e- Adverbe d’affirmation : viens-tu ? – Oui, me voici.
f- Adverbe de négation: non, il n’acceptera pas.
g- Adverbe de doute : peut-être as-tu raison.
La préposition:
Formée d’un seul mot ou de plusieurs (locution prépositive), la préposition,
unité dépourvue de sens, précède les compléments indirects:
Ils ont décidé de renoncer à l’expédition en raison du froid.
Elle introduit :
A- Certains compléments de verbes :
d’objet indirect : il se sert de son marteau.
de circonstance : depuis six mois, ils habitent dans une masure.
B- parfois un attribut : le moniteur est pris pour arbitre.
C- tous les compléments :
De noms : les illustrations de ce livre.
D’adjectifs : mon fils est apte à un métier.
D’adverbes : peu de temps pour trop de travail.
La conjonction
Comme son nom l’indique, la conjonction sert toujours à unir (penser au
verbe « joindre », aux noms « jonction » et « conjoints »= unis par le mariage).
Il faut distinguer :
A- les conjonctions de coordination
Semblables aux signes « + » et « - » en mathématiques, elles joignent
forcément des mots, des groupes de mots, deux propositions de même ordre
ou grammaticalement équivalentes :
Deux noms : Alain et Georges s’entendent bien.
Deux adjectifs : Hernani paraissait superbe et généreux.
Deux verbes : elle coud et brode à merveilles .
Deux adverbes : le chasseur avançait lentement et prudemment.
Deux propositions (de même espèce): il lit beaucoup et mais il assimile peu.
B- les conjonctions de subordination:
Elles unissent à la proposition principale une proposition dite subordonnée,
c’est-à-dire qui n’est pas sur le même plan grammatical :
Comme on fait son lit, on se couche.
Il était généreux, quoiqu’il fût économe.
Types de phrases ponctuation construction

La phrase Elle se termine par la phrase déclarative


déclarative donne un point ,comme les autres
Une information ou types de phrases,
explication peut Etre verbal ou
non verba
La phrase Elle se termine par la phrase
interrogative un point interrogative peut se
exprime à poser une d’interrogation construire avec.une
Question inversion du Sujet, la
formule est ce que
un mot
Interrogative, qui ?
Quand ? pourquoi ?
Quand ?pourquoi ?
Elle peut étre
semblable à une
phrase Déclarative
La phrase injonctife elle se termine par la phrase injonctive
exprime un ordre Un un point ou point peut avoir son vla
conseil un ordre un d’exclamation phrase injonctive

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