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Révision des catégories

grammaticales et des temps verbaux


A. Les parties du discours
1. Le verbe
2. Le nom / substantif
3. Le pronom
4. Les déterminants
5. Les adjectifs
6. Les adverbes
7. Les conjonctions
8. Les mots phrases et les interjections

B. Les temps et modes des verbes


1. La personne verbale
2. Les modes verbaux
3. Le conditionnel passé 1ère et 2e forme
4. Le subjonctif plus-que-parfait vs. le passé antérieur de l’indicatif
A. Les parties du discours / 1. Le verbe
• Différentes formes selon la personne (P1; P2; P3; P4; P5; P6)
• Le mode (indicatif, subjonctif, impératif, infinitif, participes)
• Le temps

À l’indicatif, au subjonctif et à l’impératif, les formes verbales varient selon la personne (l’impératif
n’existe qu’aux personnes P2, P4, P5) et on dit que ce sont des formes « finies », par opposition
à l’infinitif et aux participes, dont on dit que ce sont des formes « non finies ».
Infinitif Participe
une forme verbale Les participes sont des adjectifs en dehors de leur emploi dans les temps
à l’infinitif peut composés.
effectivement Part. Passé Part. Présent
exercer la même
fonction qu’un exprime la conséquence présente d’un • l’accent est plutôt mis sur le moment de
nom dans une événement passé l’énonciation.
phrase. • peut être utilisé en combinaison avec la
préposition « en » dans un « gérondif »
2. Le nom ou substantif

• noyau d’un syntagme nominal ;


• l’un des éléments essentiels de la phrase ;
• a un genre grammatical (masculin ou féminin) et un nombre grammatical (singulier ou pluriel) ;
• est déterminé par des mots-outils, les déterminants ;
• peut être accompagné de diverses expansions (adjectifs, compléments du nom, subordonnées
relatives).
3. Le pronom
• exerce les mêmes fonctions qu’un nom au sein de la phrase ;
• a souvent (mais pas nécessairement) une fonction « anaphorique ».

Pr. Personnels Pr. Démonstratifs Pr. Possessifs Pr. Indéfinis


Conjoints : servent à situer le • varient en genre et en Ils peuvent exprimer une
• ils ne sont pas référent auquel ils nombre, et aussi selon quantité imprécise (du
accentués, ils ne font renvoient dans la la personne du néant jusqu’à
que se rattacher à déictique énonciative. possesseur. l’abondance), une
autre chose. • Leur morphologie est référence floue, une
• p.p. Sujets / COD / COI donc relativement valeur distributive
complexe : le mien, le (chacun), une identité (le
tien, le sien, le nôtre, le même) ; leur niveau
vôtre, le leur, le tout d’abstraction est
pouvant être mis au toujours plus élevé que
féminin, au pluriel, ou celui d’un substantif.
Disjoints : accentués, en Formes simples : celui, les deux. on est considéré par la
position détachée (Moi, celle, ceux, celles tradition grammaticale
toi…) Formes composées : comme un
celui-ci / celui-là… pronom indéfini.
Pr. Interrogatifs Pr. Relatifs Pr. ¨Adverbiaux¨

ils interviennent dans la les pronoms relatifs introduisent Un pronom adverbial est un
construction de phrases des subordonnées relatives, c’est-à- morphème grammatical libre qui
interrogatives et « s’emploient au dire des subordonnées qui exercent peut être glosé par une préposition
lieu d’un nom au sujet duquel le une fonction précise au sein du suivie d’un pronom.
locuteur (ou le scripteur) demande syntagme nominal, celle
une information, notamment quant d’expansion du noyau.
à l’identification » (Le bon usage,
16e éd., § 727).
Il s’agit essentiellement de qui, que, Les principaux pronoms relatifs sont Concrètement, y dans une phrase
quoi et lequel / laquelle / lesquels / les suivants : qui, que, quoi, lequel comme « j’y pense » peut être
lesquelles. [attention de ne pas les confondre glosé par « je pense à cela » ; en,
avec leurs homonymes interrogatifs dans une phrase comme « j’en veux
encore », peut être glosé par « je
veux encore de cela ».
4. Les déterminants
Articles définis Articles indéfinis Déterminants possessifs Déterminants démonstratifs
L’usage de l’article défini on introduit avec l’article ils peuvent exprimer la ils ont une valeur déictique,
suppose que le référent indéfini un référent dans possession mais aussi, peuvent exprimer un plus ou
dont on parle a déjà été le discours dont il n’a pas plus généralement, de moins grand éloignement par
mentionné auparavant, encore été question. nombreux types de rapport à l’énonciateur, ou
ou est déjà connu de relation entre deux êtres. encore une opposition.
tous. Ils varient selon le genre, ils varient en genre et en
le nombre et le nombre.
possesseur.
Déterminants indéfinis Déterminants interrogatifs- Déterminants cardinaux
exclamatifs numéraux et ordinaux
ils ne déterminent l’extension du ils s’antéposent à un substantif les cardinaux numéraux
référent évoqué que de façon dans des structures présentant expriment une quantité
floue, imprécise. une modalité interrogative ou arithmétique bien précise (un,
exclamative. Il s’agit deux, trois, etc.) et sont suivis du
essentiellement de quel, quelle, reste du SN. Ils sont combinables
quels, quelles, qui, combien de. avec d’autres déterminants qui
viennent s’y antéposer.

Attention de ne pas les L’expression de l’ordre est prise


confondre avec leurs en charge par la structure
homonymes qui fonctionnent Déterminant + adjectif cardinal
comme des pronoms! L’immense ordinal (mon premier + N, leur
différence est que les deuxième + N, ce troisième + N,
déterminants sont suivis d’un etc.), lesquels précèdent le reste
substantif qui exerce la fonction du SN.
de noyau du syntagme nominal, Cette structure devient pronom
alors que les pronoms indéfinis en l’absence d’un noyau
SONT le noyau du syntagme à nominal.
eux seuls.
5. Les adjectifs
• Gravitent aussi dans la sphère du syntagme nominal, autour du substantif,
auquel ils viennent ajouter un supplément d’informations ; toutefois,
contrairement aux déterminants, ces informations ne portent pas sur le
caractère défini ou pas du référent, ni sur la déictique ou sur la possession, ni
sur l’unicité ou la multiplicité du référent évoqué, mais bien sur sa nature
même.
• Selon la place qu’ils occupent dans la phrase, on dira que les adjectifs
peuvent être en fonction « épithète » (lorsqu’ils sont directement juxtaposés
au nom qu’ils qualifient, en antéposition ou en postposition), ou en fonction
« attribut » (lorsqu’ils sont reliés au nom qu’ils qualifient par l’entremise d’un
verbe copule.
6. Les adverbes

Il s’agit là d’une autre catégorie « fourre-tout » de la grammaire scolaire, qui réunit sous cette
étiquette des mots qui ne se comportent pas tous de la même manière.
Ils ont tous en commun d’être invariables, et de ne pouvoir être ni le noyau d’un syntagme
nominal (noms et pronoms), ni le noyau d’un syntagme verbal (verbes), ni un déterminant ni un
adjectif ; ils ne servent pas non plus à former des syntagmes prépositionnels (avec un syntagme
nominal), car c’est la fonction des prépositions, ni à coordonner ou subordonner des syntagmes
entre eux, car c’est la fonction des conjonctions.
7. Les prépositions

Il s’agit de petits mots-outils qui s’insèrent devant (comme leur nom l’indique) un syntagme nominal afin de
permettre à ce SN de fonctionner comme un complément du nom ou comme un complément circonstanciel.

Prépositions temporelles Prépositions spatiales Autres prépositions


à – après – avant – dans – de – à – à côté – à droite – à gauche – Avec – pour – contre – d’après –
depuis – dès – en – jusque – au-delà – au-dessus – au-dessous sauf – parmi – sans – selon.
pendant. – à travers – chez – contre – dans –
de – derrière – devant – en – en
dehors – en face – hors – loin –
par – près – sous – sur – vers –
entre.
8. Les conjonctions
Conjonctions de coordination Conjonctions de subordination
Elles servent à joindre deux propositions mais aussi Il s’agit aussi de petits mots-outils mais qui servent à
deux syntagmes quelconques de même nature, qui se joindre deux propositions entre lesquelles il y a une
trouvent sur un pied d’égalité. La relation qui est relation hiérarchique d’inégalité. Plus précisément,
établie entre les deux phrases ou membres de phrase l’une d’entre elles est appelée « principale » et sert à
ainsi mis en relation peut être : copulative (et) ; héberger l’autre, qui est dite « subordonnée », et qui
alternative (ou) ; adversative (mais). fonctionne comme un sous-ensemble de la phrase
La coordination peut s’observer entre : principale.
– Syntagmes nominaux (SN) : « J’ai choisi le céleri
rémoulade comme entrée et le steak-frites comme
assiette principale. »
– Adjectifs : « Cet appart’ est grand et moderne. »
– Adverbes : « Avancer lentement mais sûrement. »
– Verbes : « Il crachote et postillonne en parlant. »
– Propositions indépendantes : « Marie a acheté un
gâteau et Pierre a préparé une salade »
– Propositions subordonnées : « Je veux que tu
viennes dîner chez moi ce soir et que tu m’apportes
une bonne bouteille de vin. »
9. Les interjections

Les auteurs du Bon Usage définissent l’interjection (§ 1104) comme un « mot-phrase


subjectif ». « C’est l’expression irrésistible d’une sensation ou d’un sentiment
(tristesse, joie, etc.). Ces mots-phrases équivalent à des phrases exclamatives. » (ibid.).
Cette source en énumère quelques-uns, mais il y en a évidemment des centaines. D’un
point de vue syntaxique, les interjections et autres mots-phrases ne sont pas très
intéressants, dans la mesure où ils ne jouent justement aucun rôle syntaxique dans la
phrase, étant des phrases entières à eux seuls.
B. Les temps et modes des verbes
1. La personne verbale
• on parlait traditionnellement de la 1re, de la 2e et de la 3e personnes du singulier, puis de la
1re, de la 2e et de la 3e personnes du pluriel.
• Les linguistes utilisent souvent plutôt le système de dénomination suivant : P1, P2, P3, P4,
P5, P6.

N.B: le pronom de P4 « nous » est souvent remplacé dans la langue parlée par le pronom
sujet indéfini « on » suivi du verbe conjugué à la 3e personne du singulier. La preuve que ce «
on » exprime bien une P4 est qu’il est souvent utilisé de concert avec le pronom « nous » en
position tonique, détachée ; ex. : « Nous, on n’en veut pas. »
2. Les modes verbaux
• Les modes du verbe français sont l’indicatif, le subjonctif, l’impératif, les participes et
l’infinitif.
• Le conditionnel est considéré comme un temps de l’indicatif par de nombreux grammairiens
(parce que sa valeur première est celle d’un futur du passé : je pense aujourd’hui qu’il
viendra demain > je pensais hier qu’il viendrait aujourd’hui), mais une très longue tradition
grammaticale en a fait aussi un mode à temps complet (parce qu’il connaît également de
nombreux emplois de nature modale, qui reposent sur sa valeur hypothétique : je viendrais
si je pouvais).
3. Le conditionnel passé 1re forme et 2e forme
• Le « conditionnel passé », car il se présente sous deux formes : celle de la langue de tous les
jours, le conditionnel passé 1re forme « j’aurais chanté », et celle appelée « conditionnel passé 2e
forme », qui est en fait identique au plus-que-parfait du subjonctif : « j’eusse chanté ».
• On donne l’étiquette de « conditionnel passé 2e forme » à celui qui s’emploie dans des phrases
indépendantes ou principales, et peut être remplacé par un conditionnel passé, tout
simplement. Exemples : « on eût dit qu’il était mort », c’est-à-dire « on aurait dit qu’il était
mort ».
• En revanche, le subjonctif plus-que-parfait est toujours dans une subordonnée, et ne peut pas
être remplacé par un conditionnel passé : « ils auraient voulu que j’eusse fini à temps, mais je n’y
suis pas arrivé » (on n ne peut évidemment pas dire « ils auraient voulu que *j’aurais fini à
temps »).
4. Le subjonctif plus-que-parfait vs. le passé
antérieur de l’indicatif

« quand il eut fini, il s’en alla » illustre le second, tandis que « qu’il eût fini ou pas
n’avait aucune importance » illustre le premier. À l’oreille, à la P3, cela ne fait aucune
différence, mais dans la graphie l’accent circonflexe sert à désambiguïser les deux.
Aux autres personnes, en revanche, on perçoit bien la différence aussi à l’oral :
« quand j’eus fini, je m’en allai » vs. « que j’eusse fini ou pas n’avait aucune
importance ».

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