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DEUXIÈME PARTIE
I- Mode de calcul
La T.V.A. est calculée en appliquant au prix de vente hors taxe (H.T.) le taux prévu par la loi.
La T.V.A. est ajoutée au prix de vente hors taxe pour donner le montant toute taxe comprise
(T.T.C.) qui correspond au montant à payer par le client.
1. Taux réduits :
-de 7% est applicable aux produits de larges consommation ; l’eau livrée par le réseau de
distribution publique, les produits pharmaceutiques, les fournitures scolaires, la voiture automobile
dite “économique” etc...
-de 10% concerne les opérations d’hébergement et de restauration, les opérations de banque, de
crédit et les commissions de change etc...
-de 14% porte sur les opérations de transport de voyageurs et de marchandises, les prestations
de services rendues par les courtiers en assurance, l'énergie électrique etc…
2. Taux normal
-de 20% est applicable aux produits et services non soumis aux taux réduits et ne bénéficiant pas
d’une exonération en vertu de la loi.
En effet, cette dernière exonère certains produits de large consommation comme le pain, le
couscous, le lait, le sucre, les dattes, les produits de la pêche, la viande etc...
3. Taux spécifiques
- 5 dirhams par gramme d’or et de platine
- 0,10 dirham par gramme d’argent
- 100 dirhams par hectolitre sur les vins et les boissons alcoolisées
2
La T.V.A. ne constitue ni une charge ni un produit pour l’entreprise assujettie. Cette dernière joue le
rôle d’intermédiaire entre l’Etat et le consommateur final qui supporte en dernier lieu la T.V.A.
En effet, les entreprises assujetties facturent cette taxe à leurs clients à l’occasion des opérations
de ventes imposables. Ces mêmes entreprises effectuent des opérations d’achats et paient la
T.V.A. à leurs fournisseurs. Les entreprises reversent à l’Etat non pas l’intégralité de la T.V.A.
qu’elles ont collectée lors de leurs opérations de vente, mais sous déduction de la T.V.A. acquittée
lors des opérations d’achat.
Les ventes avec T.V.A. engendrent pour l’entreprise des recettes de T.V.A. qu’il faudra reverser à
l’Etat. Cette dernière une fois encaissée constitue une dette envers l’Etat à enregistrer au crédit
du compte : 4455 Etat -T.V.A. facturée.
Par contre, les achats avec T.V.A. engendrent des dépenses de T.V.A. que l’entreprise va essayer
de déduire de la T.V.A. facturée. C’est donc une créance sur l’Etat appelée T.V.A. récupérable à
inscrire au débit du compte : 3455 Etat - T.V.A. récupérable.
La T.V.A. à reverser par l’entreprise à l’Etat (T.V.A. due) est la différence entre le montant de la
T.V.A. Facturée et celui de la T.V.A. récupérable.
Toutefois, l’imputation de la T.V.A. récupérable ne se fait pas pour chaque opération mais se fait de
manière globale selon une périodicité mensuelle ou trimestrielle.
La T.V.A. facturée est supérieure à la T.V.A. récupérable, l’entreprise doit verser le reliquat à l’Etat :
la dette envers l’Etat sera inscrite au crédit du compte 4456 Etat T.V.A. due.
La T.V.A. facturée est inférieure à la T.V.A. récupérable, dans ce cas, l’entreprise aura un crédit de
T.V.A. à reporter sur la déclaration suivante et utilisera le compte 3456 Crédit de T.V.A.
La facture est une pièce obligatoire qui doit être conservée par l’entreprise pendant dix ans. Elle se
divise en deux parties : l’entête et le corps.
- L’entête contient des informations d’ordre général concernant le fournisseur et le client. Les
informations relatives au vendeur sont constituées par le nom ou la raison sociale, le n° de
la taxe professionnelle, le n° d’identification fiscale (ICE), le n° de téléphone,…Les
informations relatives au client comprennent essentiellement des données permettant son
identification.
Exemple de facture :
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Le 04/09/2018, L’entreprise « Magnum » (25, avenue Mohammed V, Kénitra) a reçu la facture
n°112 de son fournisseur « Etablissement logisoft » (2, avenue Allal Ben Abdellah, Rabat) relative
à la vente de 5 ordinateurs HP Pavillon à 8 500 DH H.T. l’unité
Doit
04/09/18
3421 Clients 51 000
7111 Ventes de marchandises 42 500
4455 Etat T.V.A. facturée 8 500
Facture n°112
04/09/18
6111 Achats de marchandises 42 500
3455 Etat T.V.A. récupérable 8 500
4411 Fournisseurs 51 000
Facture n°112
III- L’enregistrement comptable d’une facture comportant des réductions
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A- Les diverses réductions
Les réductions constituent des diminutions du montant de la facture. Certaines sont d’ordre
commercial, d’autres sont d’ordre financier.
Les remises sont des réductions habituellement consenties en considération de l’importance des
achats réalisés par un client ou en tenant compte de sa qualité.
Les rabais sont des réductions accordées exceptionnellement sur le prix de vente, préalablement
convenu, pour tenir compte d’un défaut de qualité ou de non-conformité des objets vendus
Les ristournes sont des réductions calculées sur l’ensemble du chiffre d’affaires réalisé avec un
même client pendant une période déterminée (mois / trimestre / année).
Elles correspondent à l’escompte de règlement qui est une bonification accordée à un client qui
règle sa facture avant l’échéance normale.
Le 17/11/2018, La société XYZ réalise avec le fournisseur Reda les opérations suivantes :
- Achats de marchandises à crédit, montant brut : 10 000 DH, Remise 5%, T.V.A. 20% (facture n°
50).
- Achats de matières premières par chèque bancaire, montant brut : 7 000 DH, remises 10% et
5%, T.V.A. 20% (facture n° 51).
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Doit Doit
Facture n°50 XYZ Facture n°51 XYZ
Prix unitaire Montant Prix unitaire Montant
Montant brut : 10 000,00 Montant brut : 7 000,00
Remise 1 5% -500,00 Remise 1 10% -700,00
Net Net commercial
commercial : 9 500,00 1 : 6 300,00
T.v.a. 20% 1 900,00 Remise 1 5% -315,00
Net commercial
2 : 5 985,00
T.v.a. 20% 1 197,00
Net à payer : 11 400,00 Net à payer : 7 182,00
Conclusion :
- les réductions commerciales qui figurent sur la facture de Doit ne sont jamais comptabilisées.
Seul le net commercial est comptabilisé.
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Le 20-11-2018, la société « HANAE » envoie à son client Ali la facture n°H23 relative à la vente de
marchandises. La facture H23 se présente comme suit :
HANAE 20-11-2018
Doit : ALI
Facture n°H23
Montant brut 3 500,00
Remise 10% - 350,00
Net commercial 3 150,00
Escompte 1% - 31,50
Net financier 3 118,50
T.V.A. 20% 623,70
Net à payer TTC 3 742,20
Règlement par chèque bancaire
Elles désignent les éléments qui augmentent le montant de la facture, elles sont de trois
types : la T.V.A., les frais de transport et les emballages.
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-Transport assuré par les propres moyens du client
-Transport assuré par les propres moyens du fournisseur
-Transport assuré par un tiers…
Cas n°1 : Le transport est à la charge du client, il est assuré par les moyens de transport
du fournisseur,
Dans ce cas, le fournisseur assure par ses propres moyens le transport des biens vendus
et facture ce service à ses clients. Il s’agit donc de produits accessoires qui seront comptabilisés
au crédit du compte « 71276 : port et frais accessoires ». Le transport est soumis au même taux
que celui appliqué aux biens vendus en vertu de la règle de : « l’accessoire suit le principal ».
Exemple :
Le 03-12-2018, l’entreprise ABC adresse à son client Naîm La facture n°215/18 comportant les
éléments suivants : Montant des marchandises H.T. : 14 000 DH (T.V.A. : 20%), port : 350 DH H.T.
Le transport est assuré par les propres moyens de l’entreprise.
T.A.F. : Comptabiliser cette facture chez le fournisseur et chez le client.
ABC 03-12-2018
Doit : Naîm
Facture n° 215/18
Montant H.T. 14 000
T.V.A. (20%) 2800
16 800
Port H.T 350
T.V.A./port (20%) 70
Net à payer TTC 17 220
Règlement dans un mois
03/12/18
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3421 Client 17 220
7111 Ventes de marchandises 14 000
71276 Port et frais accessoires 350
4455 Etat T.V.A. facturée 2 870
Facture n°AB212/03
03/12/18
6111 Achats de marchandises 14 000
61425 Transport / achats 350
3455 Etat T.V.A. récupérable 2 870
4411 Fournisseurs 17 220
Facture n°212/03
Cas n°2 : Le transport est à la charge du client, il est assuré par un tiers transporteur, payé
par le fournisseur pour le compte du client
Le fournisseur avance les frais de port au transporteur, et les répercute sur son client pour leur
montant exact (facturation du débours). Dans ce cas, le taux de T.V.A. est de 14% (activité de
transport).
Exemple :
Le 07/12/2018, la société « Nour » vend à crédit des produits finis à son client Otmane ; montant
HT : 38 800 DH, T.V.A. 20% ; et paie en espèce le transport effectué par l’O.N.C.F : 1 500 DH HT.
Le 08/12/2018, elle adresse à son client la facture n° F7 relative à la livraison du 07/11.
TAF : comptabiliser ces opérations chez le client et chez le fournisseur.
Facture de transport
ONCF 07-12-2018
Doit : Nour
Facture n° 215
Port H.T. 1 500
T.V.A. (14%) 210
Net à payer TTC 1 710
Règlement en espèces
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Facture de vente des produits
Nour 08-12-2018
Doit : Otmane
Facture n° F7
Montant H.T. 38 800
T.V.A. (20%) 7 760
45 560
Port H.T 1 500
T.V.A./port (14%) 210
Net à payer TTC 48 270
Règlement dans 15 jours
07/12
61426 Transport / ventes 1 500
3455 Etat-T.V.A. récupérable 210
08/12
6111 Achats de marchandises 38 800
61425 Transport/achat 1 500
3455 Etat T.V.A. récupérable 7 970
4411 Fournisseurs 48 270
Facture n° F7
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● Comptabilisation d’une facture comportant des emballages consignés
Lors de la consignation, les emballages récupérables sont livrés au client à titre provisoire
moyennant une consignation qui doit lui être restituée ultérieurement ; d’où une dette
conditionnelle envers le client à noter au crédit du compte « 4425 : clients- dettes sur
emballages et matériel consignés ».Ils restent la propriété du fournisseur, le montant de la
consignation est facturé au client en plus du prix des marchandises ou biens vendus ; d’où une
créance ferme sur le client à noter au débit du compte « 3421 : clients ».
FRUITA Le 10/12/18
Doit : Omrane
Facture n°J9
200 bouteilles jus d’orange 2 000
T.V.A. (20%) 400
10/12/18
3421 Clients 2 700
7121 Ventes de biens produits 2 000
4455 Etat-T.V.A. facturée 400
4425 Clients, emballages consignés 300
Facture n°J9
10/12/18
6111 Achats de marchandises 2 000
3455 Etat T.V.A. récupérable 400
3413 Fournisseurs, emballage à rendre 300
4411 Fournisseurs 2 700
Facture n°J9
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Section 2 - Enregistrement des factures d’Avoir
La facture d’avoir ou « note de crédit » est un écrit (une pièce justificative) établi par le
fournisseur et transmis au client pour constater l’annulation ou la diminution de la dette de ce
dernier à la suite d’un retour de marchandises, d’une réduction commerciale ou financière, ou
encore d’un retour d’emballages consignés.
Application :
- Le 20-12-2018, l’entreprise « Maro-bois » reçoit du fournisseur Cherkaoui la facture n°C12
comportant les éléments suivants : Montant brut des matières premières : 28 000 DH, remise 2%,
escompte 1%, T.V.A. 20%.
- Le 24-12-2018, elle reçoit la facture n° AV12 relative à un retour sur la facture F12.Montant brut
8 000 DH.
T.A.F : Enregistrer, après avoir établi les pièces justificatives nécessaires ces opérations dans le
journal du fournisseur et du client.
Avoir n° AV12
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- Comptabilisation chez le client «MARO-BOIS»
20/12
6121 Achats de matières 27 440,00
premières
3455 Etat T.V.A. récup. 5433,12
4411 Fournisseurs 32 598,72
7386 Escomptes 274,40
obtenus
Facture n°C12
Fournisseurs 24/12 9313,92
4411 Escomptes obtenus 78,40
7386
6121 Achats de mat. 7 840
premières
3455 Etat T.V.A. récup. 1552,32
Avoir n° AV12
Remarque :
La facture d’Avoir relative à un retour sur achat est établie en respectant les mêmes conditions que
la facture initiale (facture de Doit ).
Les réductions hors facture sont des réductions accordées après établissement de la
facture initiale « facture de Doit ». Elles font généralement l’objet d’une facture d’avoir.
A- Comptabilisation d’une facture d’Avoir relative aux
réductions Commerciales
Exemple :
Le 26 /12 /2018, après réclamation du client « Maro-bois », le fournisseur « Cherkaoui » lui
accorde un rabais supplémentaire sur la facture n°C12 (3% du montant net des marchandises
gardées), et lui adresse la facture d’Avoir suivante :
Cherkaoui Le 26/12/18
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- Comptabilisation chez le fournisseur «Cherkaoui »
26/12/18
7119 RRRA par l’entreprise 5 88,00
4455 Etat-T.V.A. facturée 116,42
3421 Clients 698,54
6386 Escomptes accordés 5,88
Avoir n°AV15
26/12/1
4411 Fournisseurs 698,54
7386 Escomptes Obtenus 5,88
6129 RRRO/achat de mat.premières 5 88,00
3455 Etat T.V.A. récupérable 116,42
Avoir n°AV15
Remarques :
1- Les réductions commerciales hors facture sont comptabilisées chez le client dans le compte
« RRRO/achat… » et chez le fournisseur dans le compte « RRRA par l’entreprise ».
2- A la clôture de l’exercice, les comptes RRRO et RRRA sont virés respectivement dans le
compte achat et le compte vente.
Exemple:
▪ Le 12/01/2019, Fouad reçoit de son fournisseur Ahmed la facture n°F14 relative à
l’expédition d’un lot de marchandises.
Facture F14 :
Ahmed Le 12/01/19
Doit :Fouad
Facture n°F14
Montant brut 6 000
T.V.A. (20%) 1200
7 200
Net à payer TTC
Escompte de règlement de 2% sous
huitaine
15
▪ Le 15/01, Fouad informe Ahmed qu’il entend régler la facture le 18/11.
▪ Le 16/01, Fouad reçoit la facture d’Avoir n°AV6 relative à l’escompte de 2%.
Avoir n° AV6 :
Ahmed Le 16/01/19
Avoir : Fouad
Avoir n°AV6
Escompte (2% × 6 000) 120
T.V.A. (20%) 24
144
Net à déduire TTC
12/01
3421 Clients 7 200
Avoir n° AV6
16
CHAPITRE 2 : LES OPÉRATIONS DE RÈGLEMENT
Nécessairement débiteur, le compte caisse est débité du montant des espèces encaissées
par l’entreprise ; il est crédité du montant des espèces décaissées.
5161-Caisses
* Les chèques tirés par l’entreprise pour son propre compte (retrait) ou pour le compte des
tiers (règlement) sont inscrits en diminution de son avoir en banque à leur date d’émission.
* Par contre, les chèques donnés par l’entreprise à sa banque (pour encaissement) ne sont
pas portés immédiatement au crédit de son compte tenu par cette dernière. Il s’écoule un intervalle
de temps plus ou moins long entre le moment du versement de ces chèques et le moment de leur
encaissement. Aussi dans l’attente de l’encaissement ou le cas échéant, le retour impayé, on
inscrit les chèques non encore encaissés dans un compte transitoire :
5111-Chèques à l’encaissement C
51112-Chèques en portefeuille C
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Les chèques remis à l’encaissement par l’intermédiaire de la banque du bénéficiaire, dans l’attente
de l’avis de crédit du compte bancaire.
51112-Chèques à l’encaissement C
Les chèques à l’encaissement sont transformés en valeurs immédiatement disponible, une fois
que l’entreprise est avisé de l’encaissement effectif des chèques versés (à la réception de l’avis de
crédit).
Les chèques retournés impayés sont transformés en créances inscrites au compte du débiteur (le
tireur).
Exemple d’application
* Le 01/09/18, L’entreprise X vend des marchandises à son client Y pour 20.000 dhs HT plus T.V.A.
20 % (Facture n°10 ) contre remise d’un chèque bancaire n° 8906324.
* Le 05/09/18, elle remet le chèque bancaire n° 8906324 à sa banque pour encaissement
(bordereau de remise à l’encaissement n° 20).
* Le 11/09/18, elle reçoit de sa banque, l’avis de crédit n° 29, concernant l’encaissement du
chèque n° 111
* Le 20/09/18, elle remet à son fournisseur Z un chèque bancaire N° 630932 d’un montant de
8.000 dhs.
01/09
05/09
11/09
18
20/09
Généralement lorsque les règlements sont à terme, l’entreprise utilise souvent les effets de
commerce. Les effets de commerce sont à la fois des instruments de paiement et des instruments
de mobilisation des créances.
A- Définitions
Tireur Tiré
Chez le fournisseur, la créance ordinaire a été transformée en créance mobilisable, d’où transfert
du compte « client » au compte « client, effet à recevoir ».
Chez le client, la dette a également changé de nature, d’où transfert du compte « fournisseur » au
compte « fournisseur, effet à payer ».
Exemple :
Le 09-09, l’entreprise X vend à son client l’entreprise Y des marchandises pour 20.500 dhs. Il
adresse à Y la facture suivante
19
Marchandise : 20.500
Remise 10 % : - 2.050
Le 11-09, X tire sur Y une lettre de change à échéance du 15-11 en règlement de la facture du
09-09. Y accepte immédiatement.
chez le fournisseur
09/09
Facture n° ................................................
chez le client
11/09
20
Schéma d’écriture :
Chez l’endosseur
Chez l’endossataire
Clients, effets à
3425 TTC
recevoir
3421 Clients TTC
La banque devient alors le nouveau bénéficiaire et comme elle doit attendre l’échéance pour
percevoir elle-même le montant de l’effet, elle prélève alors des agios en rémunération des fonds
qu’elle a versés par anticipation. La banque accorde donc un crédit à celui qui escompte l’effet.
Schéma d’écriture :
Chez le tireur
Les agios comprennent, aussi bien la commission bancaire ( c ) que les intérêts d’escompte (e)
e = VN x t x n / 360 (en mois)
avec VN : valeur nominale, t : taux d’escompte, n : nombre de jours séparant la date de remise à
l’escompte et la date d’échéance de la traite.
T.V.A. = (e + c) x 10 %
21
c- La remise à l’encaissement : le bénéficiaire de l’effet peut le garder dans son portefeuille
jusqu’à l’échéance et le présenter à l’encaissement soit au tiré ou au souscripteur de l’effet si l’effet
n’est pas domicilié, on parle « d’encaissement direct », soit à la banque si l’effet est domicilié.
Généralement, les effets sont domiciliés (font mention des coordonnées bancaires du tiré) et les
banques assurent la procédure d’encaissement.
Dans ce dernier cas, le bénéficiaire dépose, quelques jours avant l’échéance, l’effet à sa banque ;
c’est la remise à l’encaissement.
Schéma d’écriture :
Clients, effets à VN
3425
recevoir
3)- Le règlement :
Deux cas peuvent se présenter : l’effet n’est pas domicilié, l’effet est domicilié.
Schéma d’écriture :
Chez le tireur
Banques ou caisses ou
CCP
Clients, effets à
3425
recevoir
Chez le tiré
Fournisseurs, effets à
4415
payer
Banques ou caisses ou
CCP
22
Schéma d’écriture :
Chez le bénéficiaire (avis de crédit)
5141 Banques
6147 Services bancaires
3455 Etat-T.V.A. récupérable
51132 Effets à l’encaissement
Fournisseurs, effets à
4415
payer
5141 Banques
Exercice d’application :
Vous êtes employé (é) chez la maison BENCHRIF spécialisée dans la commercialisation de tissu.
Au cours du mois de Février 2018, cette entreprise a effectué les opérations suivantes :
Situation des effets au début du mois :
Les effets en portefeuille :
n° 424 sur MORAJI au 25.02 Valeur nominale : 7 500 DH
n° 425 sur HAJJI au 28.02 Valeur nominale : 12 800 DH
n° 430 sur MOKHTARI au 15.02 Valeur nominale : 8 000 DH
04.02 Reçu l’avis de crédit n° 4646 relatif à l’encaissement de l’effet n° 428 Commissions retenues
par la banque : 75,00 DH (HT). T.V.A. : 10%
07.02 L’effet n° 425 est endossé à l’ordre du fournisseur ALAOUI, en règlement de sa facture
S/n° A6008
12-02 Reçu l’avis de débit n° 8425 relatif au règlement de l »effet n° 175 échu le 10.02 Remis à
l’encaissement l’effet nµ° 430 Reçu n° 1245
23
20-02 Accepté la lettre de change S/n° 177 du fournisseur HAFSSI de nominal 19 240,40 DH et
échéant au 15.03
26-02 Reçu le bordereau d’escompte n° 4180 relatif à l’effet n° 431 : - escompte : 280 DH (HT) ; -
commission : 52,60 DH (HT) ; - T.V.A. : 10%
Encaissé directement l’effet n° 424 contre chèque n° 761411
Présenter le journal de l’entreprise BENCHRIF (comptes modèle normal).
Corrigé
04/02
07/02
12/02
d°
2/02
24
4411 Fournisseurs 19 240,40
4415 Fournisseurs - effet à payer 19 240,40
HAFSSI, traite n° 177
d°
22/02
d°
25/02
26/02
d°
25
Le problème de renouvellement des effets se pose lorsque le tiré a des difficultés
temporaires de trésorerie et par conséquent, il ne pourra par régler l’effet à l’échéance. Il demande
alors au tireur (le bénéficiaire) un délai supplémentaire.
Deux cas peuvent se présenter :
- L’effet est en portefeuille : il faut un renouvellement d’effet et une prorogation
d’échéance ;
- L’effet n’est plus en portefeuille : il faut une avance de fonds et tirage d’un nouvel
effet.
Exemple d’application
Le 14/5/N, le client CHAKIB informe son fournisseur FAHIM qu’il ne pourra pas honorer l’échéance
de la traite N20 de 22140dh tirée sur lui au 10/ 6/N. De ce fait, il demande de reporter l’échéance
au 9/8/N.
26
Le 20/5/N, FAHIM, l’informe qu’il accepte et lui envoie à l’acceptation une nouvelle traite N°27
comportant le nominal de l’effet initial augmenté des frais de prorogation suivants : intérêt de retard
12%, timbre fiscal 2dh frais de correspondance 4dh et T.V.A. à 10%.
TAF : comptabiliser ces opérations chez le tiré et le tireur
Cette situation se présente notamment lorsque l’effet a déjà été endossé ou remis à
l’escompte; l’effet est alors en circulation et il est difficile au bénéficiaire de le récupérer. Le
bénéficiaire peut alors lui même assurer la provision de l’effet en versant des fonds au tiré. En
contrepartie, il crée un nouvel effet dont, le nominal sera égal au montant de l’avance de fonds
augmenté des frais et des intérêts de retard.
Exemple d’application
Le 02/06/ N, CHAKIB prévient son fournisseur FAHIM qu’il ne pourra payer à l’échéance du 10/6/N
la traite N° 20 et lui demande un report d’échéance de 30 jours.
FAHIM ayant remis à l’escompte la traite N°20 auprès de sa banque depuis le 10/05, préfère faire
à son client CHAKIB le 4/06 une avance du nominale de la traite (22 140dh) par chèque bancaire
n° 430 000 afin que dernier puisse faire face à ses engagements.
27
Le même jour, FAHIM tire sur CHAKIB une nouvelle traite N°25 que celui-ci accepte le 06/06/N.
La traite N°25 est échéancier au 10/07/N et son nominal est égal au montant de l’avance de fonds
augmenté des intérêts de retard au taux de 12%, des frais postaux 15dh et une T.V.A de 10%.
Le 15/06, FAHIM reçoit de sa banque l’avis d’encaissement de la traite N°20.
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Les charges de personnel sont constituées par les rémunérations du personnel (les salaires) et les
charges sociales légales ou contractuelles. Leur calcul constitue une tâche lourde et
complexe car il doit tenir compte des dispositions du droit de travail, de la législation sociale
et de la fiscalité.
A la fin de la période de paie, la rémunération du personnel est notée en détail dans un document
appelé bulletin de paie qui est remis aux salariés. Le bulletin de paie est reporté sur la
fiche individuelle du salarié et sur le livre de paie ou journal des salaires.
I- Le personnel
C’est l’ensemble des personnes, liées par un contrat de travail, qui exercent une certaine activité
dans l’entreprise en échange d’une rémunération appelée : salaire. Le personnel est donc
formé par les salariés: ouvriers, employés, cadres et personnel de direction.
Les personnes qui fournissent des services à l’entreprise sans être liés par un contrat de travail
(avocat, notaire, expert comptable…) ne font pas partie du personnel de l’entreprise et
perçoivent non des salaires mais des honoraires ou commissions comptabilisés au débit du
compte : 6136 : rémunération d’intermédiaires et honoraires.
Il en est de même pour le personnel engagé occasionnellement ou d’une façon intérimaire,
détaché ou prêté à l’entreprise dont la rémunération est à noter au débit du compte :
6135 : rémunération du personnel extérieur à l’entreprise.
II- Le salaire
Le salaire est défini comme étant la rétribution qu’un employeur s’oblige, en vertu d’un contrat de
travail à verser à un salarié. Il se compose de plusieurs éléments qui forment le salaire
brut.
Salaire brut = Salaire de base + compléments du salaire
brut
A- Le salaire de base
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Taux horaire des heurs supplémentaires = Taux horaire normal × (1+ taux de majoration)
La rémunération versée au salarié est un salaire net qui est égale au salaire brut diminué des
retenues. En effet, l’employeur calcule ces retenues qu’il prélève à la source pour les verser
aux tiers concernés. Ces retenues sont les suivantes :
- Les cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) : part salariale ;
- L’Impôt Général sur le Revenu (IGR) ;
- Les autres retenues.
Ces cotisations sont dues par le salarié pour la couverture des dépenses relatives aux prestations
sociales. Elles sont calculées en appliquant le taux de 4,29% sur le salaire brut plafonné à
6 000 DH par mois.
A ces cotisations s’ajoute, pour les affiliés versés dans l’assurance maladie obligatoire (AMO)
gérée par la CNSS (entrée en vigueur à partir de septembre 2005, une cotisation salariale
de 2% du salaire brut déplafonné.
L’IGR sur les revenus salariaux est un impôt retenu à la source sur le salaire du personnel et
versé à l’Etat. Il se calcule de la manière suivante :
1- Détermination de la base
imposable
Revenu brut global
- Indemnités de déplacement justifiés,
- Eléments exonérés : indemnités de licenciement, allocations
familiales…
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= Revenu brut imposable - Frais professionnel inhérents à l’emploi : 17%
- Eléments déductibles × ( revenu brut imposable – avantages en
nature) plafond : 2 4 000 DH par an (2 000 DH
par mois).
- Retenue CNSS, assurance, retraite,
mutuelles,...
IGR brut
- Déductions pour charges de famille - Les salariés ayant des personnes à charge
bénéficient de la déduction d’une somme égale
à 15 DH par mois et par personne à charge
(épouse, enfants) dans la limite de 90 DH par
mois (1080 DH par an).
= l’IGR net à payer
Barème annuel
Tranches de revenu en DH Taux Somme à déduire
0 – 20 000 0% 0
20 001 – 24 000 13% 2 600
24 001- 36 000 21% 4 520
36 001 – 60 000 35% 9 560
Plus de 60 000 44% 14 960
Salaire de base
+ Heures supplémentaires
Compléments du salaire brut + Primes et indemnités
+ Autres avantages___________
= Salaire brut ou total des gains
- Cotisations salariales (CNSS, CIMR,..)
Retenues - IGR
- Avances et acomptes
- Oppositions sur salaires
= Salaire net à payer
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IV- Les charges sociales
Il s’agit notamment des cotisations aux caisses de retraite et aux assurances groupe.
A- Schéma d’écriture
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B- Application
La société « AZAL » spécialisée dans la fabrication d’ampoules électriques vous présente les
données relatives aux rémunérations de deux de ses salariés Messieurs MASROUR et
JAAFAR, et ce pour le mois d’octobre 2005,
Les cotisations salariales de Messieurs MASROUR et JAAFAR, au titre du mois d’octobre 2005
sont les suivantes :
Nature de la cotisation Taux Base de calcul Plafond
Cotisation CNSS 4,29% Salaire brut 6 000
Cotisation de retraite à la CIMR 6% Salaire brut imposable (SBI) Aucun
T.A.F. :
1- Calculer les cotisations salariales à la CNSS et à la CIMR sachant que les salaires bruts
imposables* de Mrs MASROUR et JAAFAR sont respectivement de 16 900 DH et 3750 DH.
2- Présenter le bulletin de paie du salarié JAAFAR.
3- Etablir le livre de paie de l’entreprise « AZAL ».
4- Enregistrer au journal de la société l’opération du 15-10 ainsi que les données du livre de paie
au 31-10.
* : La base de calcul de la cotisation à la CIMR est le salaire brut imposable.
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2- Bulletin de paie de Mr JAAFAR :
Bulletin de paie
F.JAAFAR
34
6171 Rémunération du personnel 23 500
4432 Rém. dues au personnel 15 562,01
4441 CNSS 929,03
4443 Caisse de retraite 1 239,00
4452 Etat impôts taxes et assimilés 4769,96
3431 Avances et ac. au personnel
Suivant livre de paie 1 000,00
A- Schéma d’écriture
B- Application
Soit l’exemple de l’entreprise « AZAL », calculer les charges patronales à la CNSS et à la CIMR et
passer au journal l’écriture correspondante.
➢ Enregistrement comptable
31-10
6174 Charges sociales 4 677,70
4441 CNSS 3 528,70
4443 Caisse de retraite 1 239,00
A- Schéma d’écriture
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Comptes de dettes crédités
(4432, 4441, 4442,
51.. 4452,…) Trésorerie
B- Application
Enregistrer les règlements des salaires nets effectués en espèces le 31-10-2005 et les autres
règlements effectués 15 jours après par chèques bancaires.
31-10
4432 Rémunérations dues au 15 562,01
personnel
5161 Caisses 15 562,01
15-11
4452 Etat impôt taxes et assimilés 4 769,96
4441 CNSS 4 457,73
4443 Caisse de retraite 2 478,00
5141 Banques 117O5,69
Chèques bancaires n°……
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