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LA SUBORDINATION

INTRODUCTION
Définition et généralités
• Relation d’inclusion (ou enchâssement) d’une proposition dans une autre proposition.
o La proposition qui s’enchâsse dans l’autre est la subordonnée. C’est un constituant de
la proposition dont elle dépend.
o La proposition qui enchâsse l’autre est la principale, ou la régissante.

• La subordination se fait au moyen d’un subordonnant, mais ce n’est pas toujours le cas
o Avec mot subordonnant : conjonctives et relatives
Exemple : J’ai apprécié [que tu viennes] (conjonctive complétive)
Exemple² : Le chien [qui est marron] sent bon (relative déterminative)
o Sans mot subordonnant : proposition infinitive et proposition participiale
Exemple : [Le rideau étant tombé], les spectateurs quittèrent la salle. (participiale)

• Il y a un rapport de dépendance entre la principale et la subordonnée…


o La principale donne sa fonction à la subordonnée sans réciprocité.
o Cette relation de subordination et de dépendance est dite « hypotaxique » :
l’existence de l’une induit l’existence de l’autre, mais pour autant la principale ne peut
pas exister sans la subordonnée :
Exemple : Je pense que je suis beau -> Je pense (on ne peut pas dire ça…)

• … Mais la principale ne peut pas être une phrase à elle seule.

• Certaines propositions subordonnées sont supprimables, mais pas toujours.

• Attention, certaines propositions ne sont pas des subordonnées mais y ressemblent (il ne
faut donc pas les relever) :
o Les incises (verbe de parole qui rapporte les paroles de quelqu’un, utilisées dans le
discours direct) :
Exemple : Je me demande, dit-il, si…
o Les incidentes (proposition qui s’inclut au cœur d’une autre proposition et qui vient
ajouter un commentaire) :
Exemple : Il est, je l’avoue, très subtil.

• Une proposition subordonnée peut devenir proposition principale d’une autre proposition
subordonnée lorsqu’il y a emboîtement de propositions :
Exemple : Je sais [que Pierre sera heureux [quand il aura mangé]].
PLAN
1) LES PROPOSITIONS CONJONCTIVES
a. Les conjonctives complétives (COD et COI)
b. Les conjonctives sujet
c. Les conjonctives circonstancielles
2) LES PROPOSITIONS NON-CONJONCTIVES
a. Les propositions interrogatives indirectes partielles
b. Les propositions subordonnées relatives
c. Les propositions subordonnées infinitives
d. Les propositions subordonnées participiales
3) L’UTILISATION DU SUBJONCTIF
a. Le subjonctif en principale ou en indépendante
b. Le subjonctif en proposition subordonnée
1. LES PROPOSITIONS CONJONCTIVES
INTRODUCTION
• On désigne par conjonctive une proposition subordonnée introduite par une conjonction de
subordination.

• La conjonction est :
o Le mot « QUE » (C2S ET NON PAS LE PRONOM RELATIF)
o Les formes qui contiennent « QUE »
o Le mot « SI » tout seul

• Nous allons classer ces conjonctions par fonctions grammaticales.

1.1. LES CONJONCTIVES COMPLETIVES


• Ce sont les conjonctives qui ont pour fonction d’être COD ou COI.
1.1.1. Les conjonctives complétives en « QUE »
Exemple : Je sais [que vous viendrez] (COD du verbe savoir)

1.1.2. Les conjonctives complétives en « CE QUE » / « PREPOSITION + CE QUE »


Exemple : Je sais [ce que tu veux] (COD du verbe savoir)

• Cette C2S peut être précédée par une préposition (« à », « en », « de » ou « sur »), auquel
cas elle devient COI :
Exemple : Je pense [à ce que vous dites]
Exemple² : Je crois [en ce que vous dites]
Exemple3 : Je n’ignore rien de ce que vous dites]
Exemple4 : Je reviens [sur ce que vous dites]

• Cas particulier :
Exemple : Je tiens [à ce que tu viennes]
➔ Le « ce » ne renvoie à rien, on ne peut pas le remplacer
➔ Conjonctive complétive (COI de « Je tiens »…)
Exemple² : Je t’apporte [ce que tu désires]
➔ Le « ce » renvoie à quelque-chose, on peut le remplacer par « la chose » par exemple
➔ Subordonnée relative périphrastique

1.1.3. Les conjonctives complétives en « SI » dans le cas de l’interrogative indirecte


Exemple : Ce siège est-il libre ? -> Je demande [si ce siège est libre]
➔ Interrogative indirecte totale
➔ [si ce siège est libre] = conjonctive complétive COD du verbe « demande »
➔ Pour désigner une interrogation indirecte totale, il faut qu’il y ait un verbe qui indique une
absence d’information (je demande si, j’ignore si, j’oublie si, etc.)
1.2. LES CONJONCTIVES SUJET
• On retrouve ce type de conjonctive (assez rare) dans les phrases qui ressemblent à une
conjonctive complétive en « que », mais qui est sujet d’un autre verbe :
Exemple : [Qu’il refuse] ne m’étonnerait pas.
Exemple² : [Qu’il vienne] me ferait plaisir.

• Cas particulier :
Exemple : Il me semble surprenant [qu’il réussisse].
➔ « Il » = sujet apparent / « qu’il réussisse » = sujet réel
➔ Conjonctive sujet

1.3. LES CONJONCTIVES CIRCONSTANCIELLES


• Elles sont introduites par une conjonction de subordination ou locution conjonctive.
• Cette C2S a un aspect sémantique important : elle indique le sens de la subordination.
• Il faut donc les classer par sémantique.

1.3.1. Les locutions conjonctives circonstancielles de temps (temporelles)


• La notion de temporalité est contenue dans la locution :
Dès que, quand, lorsque, avant que, après que, depuis que, au moment où, à l’instant où, etc.

1.3.2. Les locutions conjonctives circonstancielles de cause (causales)


• La notion de cause est contenue dans la locution : puisque, du fait que, étant donné que, etc.

1.3.3. Les locutions conjonctives circonstancielles de conséquence (consécutives)


• Elles sont introduites par une conjonction qui indique la conséquence :
si bien que, si + adjectif + que, de telle sorte que, tellement que, etc.

1.3.4. Les locutions conjonctives circonstancielles de concession (concessives)


• Lorsque l’on a une cause inefficace, et que la conséquence attendue n’a pas eu lieu :
bien que, quoi que, etc.

1.3.5. Les locutions conjonctives circonstancielles de but (finales)


pour que, afin que, etc.

1.3.6. Les locutions conjonctives circonstancielles de condition (conditionnelles)


Exemple : si, à supposer que, etc.

1.3.7. Les locutions conjonctives circonstancielles d’opposition (adversatives)


• Utilisées quand on oppose deux choses : alors que, etc.

1.4. LES CONJONCTIVES COMPLEMENT DU NOM


Exemple : La crainte [qu’il vienne] m’effraie.
➔ « qu’il vienne » complète le nom « crainte », il s’agit donc d’une conjonctive CDN
➔ A ne pas confondre avec une subordonnée relative déterminative
2. LES NON-CONJONCTIVES
2.1. LES PROPOSITIONS INTERROGATIVES INDIRECTES PARTIELLES
• Différence entre interrogatives totales et interrogatives partielles :
o Questions fermées (oui/non) : interrogatives totales
NB : les interrogatives totales sont traitées en 1.1.3. car introduites par une C2S
o Questions ouvertes : interrogatives partielles

• Dans le discours indirect :


o Les interrogatives totales commencent par « si » (C2S)
Exemple : Est-ce que tu viendras ? Je demande si tu viendras.
o Les interrogatives partielles reprennent le mot interrogatif d’origine :
Exemple : Qui viendra avec moi ? Je demande qui viendra avec moi.
o Cas particulier : « ce que », qui introduit une interrogative indirecte
Exemple : Qu’est-ce que tu as fait ? -> J’ignore ce que tu as fait
➔ ≠ « ce que » dans la subordonnée relative périphrastique
➔ ≠ « ce que » dans la subordonnée conjonctive complétive

• Les interrogatives indirectes partielles peuvent commencer par :


o Un adverbe (quand, comment, pourquoi, combien, où)
o Un pronom (qui, ce que, quoi, les formes en « quel »)
o Un déterminant interrogatif (les formes en « quel »)

• Toutes ces interrogatives indirectes partielles auront pour fonction complément d’objet de
la principale :
Exemple : Je demande [quand tu viendras] (COD de demande)
Exemple² : Je demande [qui viendra] (COD de demande)
Exemple3 : Je demande [quel humanoïde viendra] (COD de demande)

NB : LES INTERROGATIVES INDIRECTES TOTALES ONT ETE TRAITEES DANS LE 1.1.3. : ELLES
SONT INTRODUITES PAR UNE C2S, CE QUI N’EST PAS LE CAS DES INTERROGATIVES
INDIRECTES PARTIELLES (INTRODUITES PAR 1 ADVERBE, 1 PRONOM OU 1 DETERMINANT)

2.2. Les subordonnées relatives


• Cf. Cours subordonnées relatives
➔ Reprendre le plan du cours pour chaque occurrence (à part le mode à la rigueur, car il sera
repris en dernière partie)

2.3. Les subordonnées infinitives


• Cf. Cours infinitif
2.4. Les subordonnées participiales
• Comme les subordonnées infinitives, les subordonnées participiales ne sont pas introduites
par un mot subordonnant. Elles peuvent néanmoins être considérées comme des
subordonnées.

• RAPPEL : pour la proposition infinitive, l’un des arguments qui permet de la classer parmi les
propositions subordonnées est le fait que l’on peut en faire une conjonctive complétive.

2.4.1. La participiale a un participe


• Passé : [Le rideau tombé], les spectateurs se levèrent
• Présent : [Les années passant], il a commencé à perdre la mémoire

2.4.2. Le participe a forcément un sujet propre


• [Le rideau tombé], les spectateurs se levèrent : « Le rideau » sujet de « tombé »

2.4.3. Possible de transformer la proposition participiale en une proposition subordonnée


• [Le rideau tombé], les spectateurs se levèrent
➔ Les spectateurs se levèrent [une fois que le rideau fut tombé]
➔ Conjonctive circonstancielle temporelle

3. LE SUBJONCTIF
VOIR COURS SUBJONCTIF

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