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La phrase complexe

Une phrase est un ensemble de mots qui a un sens complet.

Elle peut être :

• Simple : une seule proposition :Je suis beau.


• (Non verbale : répliques courtes au théâtre, titres, slogans, style journalistique...)
• Complexe : au moins deux propositions : Je ne suis pas beau, mais je ne suis pas laid.

La phrase complexe est composée d'au moins deux propositions qu'on associe de différentes
façons :

• La juxtaposition. Les propositions sont séparées par un signe de ponctuation (, ou ; ou :)


Jean Anouilh est un dramaturge français ; il s'est inspiré de Sophocle.
• La coordination. Les propositions sont reliées par une conjonction de coordination (mais,
ou, et , donc, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (puis, ensuite, pourtant...) que l'on pourrait
remplacer par une conjonction de coordination. Antigone relate une histoire mythologique
mais la pièce peut aussi évoquer le refus de l'autorité nazie.
• La subordination. La proposition subordonnée est placée « sous les ordres » d'une
proposition principale à laquelle elle est reliée par un mot subordonnant (qui, que, dont, où,
quand, puisque....) Antigone pense que son devoir familial passe avant son bonheur.

Une proposition peut être indépendante (elle ne dépend d'aucune proposition et aucune proposition
ne dépend d'elle), principale (elle commande une ou plusieurs propositions subordonnée) ou
subordonnée (elle dépend d'une autre proposition, principale ou autre subordonnée, et ne peut
constituer une phrase), incise (elle indique qu'on rapporte des paroles ou des pensées. C'est
magnifique ! Dit-elle.)

Faire l'analyse logique d'une phrase, c'est identifier les différentes propositions et étudier les
relations entre elles pour déterminer l'architecture de la phrase.

Types (catégories, classes) et fonctions des propositions subordonnées.

Identifier les types de propositions subordonnées.

• Les subordonnées relatives sont introduites par un pronom relatif (le plus souvent
expansion du groupe nominal ou sans antécédent = fonctionnant comme un groupe
nominal). Le poème de Rimbaud [que je lis] est très touchant. Elle complète un nom ou un
pronom.
• Les subordonnées conjonctives sont introduites par une conjonction de subordination
comme que, lorsque, parce que, si.... [Quand je lis de la poésie], je m'évade.

On distingue les subordonnées qui complètent le verbe :

• La subordonnée complétive : Je voudrais [que tu découvres Rimbaud].

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• L'interrogative indirecte (première) :Je me demande [comment Rimbaud a pu écrire si
jeune].
• L'infinitive dans laquelle le verbe à l'infinitif a un sujet différent de celui du verbe principal.
J'entends [les mots de Rimbaud chanter].

Et celles qui portent sur l'ensemble de la proposition principale grâce à une conjonction de
subordination indiquant le temps, la cause, la conséquence, le but, la condition, la comparaison ou
l'opposition :
• Les propositions subordonnées conjonctives employées en fonction de compléments
circonstanciels (première) : [Quand je lis de la poésie], je m'évade.

On peut par ailleurs aussi évoquer :

• La participiale dans laquelle le verbe au participe a un sujet différent de celui du verbe


principal. [Les enfants grandissant], elle a d'autres projets.

Les fonctions de la proposition subordonnée.

• La proposition subordonnée peut être sujet (Que tu sois là est essentiel.), COD (Tu sais où
il va), COI (J'aspire à ce que tu viennes.) du verbe de la principale ou attribut (L'important
est que tu sois là.). Elle est alors un élément essentiel (le plus souvent un complément
essentiel du verbe de la principale) ;
• Elle peut aussi être un complément non essentiel d'un terme de la principale : complément
ou épithète de l'antécédent, complément circonstanciel.

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