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Analyse de la phrase
L'analyse de la phrase consiste à déterminer les éléments composant la phrase, et les relations qu'entretiennent ces
éléments.

La première analyse fera apparaître les parties de la phrase possédant un verbe à une forme personnelle, ce sont les
propositions. Une phrase contient autant de propositions que de verbes à une forme personnelle.

SOUVENEZ-VOUS CEPENDANT : l'infinitif et le participe, lorsqu'ils ont un sujet propre peuvent être les noyaux d'une
proposition (voir infinitives, participiales). Certains verbes sont régulièrement sous-entendus voir elliptiques.

Il faut ensuite repérer la proposition principale. Son verbe est la base de la phrase, le sens l'indique presque
immédiatement lorsque les propositions se suivent (Je partirai quand tu reviendras... lorsque nous aurons fini, demain à
l'aube, etc. où Je partirai est toujours la principale).

L'affaire devient plus délicate lorsque les propositions sont imbriquées. Il faut alors procéder par élimination et écarter
selon le sens, d'abord, les propositions décrivant des circonstances (quand, lorsque, où, bientôt, etc.), selon la
fonction ensuite les propositions grammaticalement subordonnées (déterminative d'un nom, complément d'un verbe,
etc.). Souvenez-vous, en tout cas, qu'une principale ne peut commencer ni par une conjonction de subordination, ni par
un pronom relatif.

Cette principale, si elle n'est pas seule (Je partirai), entretient avec les autres propositions des relations particulières : les
autres propositions peuvent aussi être des principales Pierres rit et Jean pleure. L'hiver arrive, les hirondelles s'en vont),
elles sont alors coordonnées (voir coordination) ou juxtaposées (voir juxtaposition). Mais la plupart du temps, la
principale a sous sa dépendance une autre ou d'autres propositions, celles-ci sont dites des subordonnées (Les
hirondelles s'en vont lorsque l'hiver arrive).

Les relations qui unissent une subordonnée à une principale sont de même nature que les relations qui unissent les mots
dans la phrase simple (sujet, attribut, complément, etc.). On aura donc ainsi des subordonnées sujet répondant aux
questions "qui est-ce qui?, qu'est-ce qui?", des subordonnées complément d'objet direct répondant aux questions
"qui? quoi?, etc. Voir fonctions de la subordonnée.

Notez : une proposition peut être subordonnée par rapport à une première proposition et principale par rapport à une
troisième (Mon voisin dit que l'on travaille mieux quand on est bien payé).

Cette première analyse réalise la distinction des propositions, on la nomme aussi analyse logique. Une seconde étape
décrira, mot par mot, la nature, la forme, la fonction de chaque mot à l'intérieur de chaque proposition, on appelle cette
partie l'analyse grammaticale. Voir Analyse de l'article, Analyse de l'adjectif, Analyse du pronom, Analyse du verbe,
Analyse de préposition, Analyse de la conjonction, Analyse de l'adverbe.

Verbes pronominaux
Les verbes pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d'un pronom reprenant le sujet (Je me lave. Tu te dépêches. Il
se regarde. Nous nous regardons. Vous vous levez). Le pronom qui reprend le sujet est dit pronom conjoint.

Un verbe d'action peut se présenter sous trois aspects, trois voix : voix active (le sujet fait l'action, voix passive (le sujet
subit l'action), voix pronominale dite voix moyenne (pronom reprenant le sujet).

De très nombreux verbes peuvent exister aux trois voix (Je regarde, je suis regardé, je me regarde). Certains n'existent
qu'à la voix passive, certains, enfin, n'existent qu'à la voix pronominale (se souvenir, se repentir, etc.), ce sont les verbes
essentiellement pronominaux.

Le pronom conjoint qui reprend le sujet est tantôt analysable, tantôt vague et sans fonction précise. Parmi les
pronominaux à pronom conjoint analysable on distingue les réfléchis et les réciproques. Lorsque le pronom conjoint est
vague et inanalysable on distingue les passifs et les subjectifs.

1. les réfléchis indiquent que le sujet (ou les sujets) exerce une action sur lui-même (Il se lave. Il se rase. Il se regarde.
Elle se parle, etc.). Le pronom conjoint peut alors être COD ou COI (COD = Il se lave. COI = Elle se parle).
2. les réciproques indiquent que les sujets (collectif ou pluriel) exercent une action l'un sur l'autre (ou les uns sur les
autres) et réciproquement (Ils s'appellent. Ils se cherchent. Vous vous parliez. Ils se regardent. etc.).

3. les passifs indiquent que le sujet subit l'action mais que l'être ou la chose qui accomplit cette action (l'agent) n'est pas
nommé (La ville se voit de loin. Il s'appelle Pierre. L'or s'achète cher, etc.).

4. les subjectifs : le pronom est un élément totalement incorporé au verbe. Il s'agit surtout de verbes qui n'existent qu'à
la forme pronominale (s'accouder, s'écrouler, se méfier, s'exclamer, s'écrier, etc.). Ces verbes sont dits essentiellement
pronominaux. On trouve aussi dans cette catégorie, des verbes existant à la voix active mais avec une signification
différente (S'apercevoir = se rendre compte, apercevoir = voir. S'oublier = ne plus penser à soi, oublier = omettre).

Un verbe peut avoir les quatre nuances : réfléchi (Il s'aperçoit dans la glace), réciproque (Ils s'aperçoivent sur la place),
passif (La ville s'aperçoit de loin), subjectif (Il s'aperçoit de son erreur).

Les nuances des verbes pronominaux sont importantes pour l'accord des participes passés (voir participe passé des
verbes pronominaux).

Voix active et voix passive


On appelle "voix" les formes que prend le verbe pour exprimer le rôle du sujet dans l'action. On distingue
traditionnellement la voix passive et la voix active. (Certains grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une
voix moyenne, d'autres le considèrent comme un cas particulier de la voix active). Voir pronominal.

Dans la voix active, le sujet fait l'action (Pierre mange du pain). Dans la voix passive, le sujet subit l'action (Le pain
est mangé par Pierre).

La voix passive et la voix active représentent donc des types de constructions. On peut, lorsque le verbe est transitif
direct, exprimer les mêmes idées en utilisant l'une ou l'autre voix.

Le maçon construit la maison.


La maison est construite par le maçon.

Comme on le remarque, les mêmes mots dans la phrase n'ont pas les mêmes fonctions. Le groupe nominal "le maçon",
sujet dans la voix active, est devenu complément d'agent dans la voix passive. Le groupe "la maison", COD dans la voix
active, est maintenant sujet. Le verbe aussi a changé de forme, il est maintenant à une forme composée.

La transformation passive peut servir (la plupart du temps mais, hélas, pas toujours) à définir si un verbe est transitif
direct. Seuls les verbes transitifs directs acceptent la transformation passive (exceptions : obéir, désobéir,
pardonner). Elle permet parfois de trouver le complément d'objet direct. Le complément d'objet direct du verbe actif
devient le sujet du verbe passif. .

Verbes transitifs et intransitifs


Le verbe est certainement le mot le plus important de la phrase et il fait l'objet de nombreuses descriptions (voir
description du verbe). La première consiste à savoir s'il s'agit d'un verbe d'action ou d'état. Le verbe exprime, en effet,
essentiellement, une action faite ou subie par le sujet - ce sont les verbes d'action (Le feu brûle. Pierre chante, etc.),
ou un état du sujet - ce sont les verbes d'état (Le feu est mort. Pierre semble malade).

Les verbes d'action peuvent se présenter sous trois aspects : voix active si c'est le sujet qui fait l'action (Le feu
brûle. Pierre chante.), voix passive si le sujet subit l'action (Le bois est brûlé. La chanson est chantée.), voix
pronominale lorsque le sujet est repris par un pronom personnel complément (Je me suis brûlé. Le feu s'est éteint).

Après avoir défini la voix du verbe il faut préciser son sens. Un verbe actif peut être transitif ou intransitif (la voix
pronominale donne lieu à d'autres nuances. Voir pronominal. La voix passive ne donne pas lieu à cette distinction).

Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de
son enfance).

Un verbe intransitif est un verbe qui n'est pas accompagné d'un complément d'objet (Il mange. Il boit. Il partira à
l'aube. Il mangera bientôt).
Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés d'un complément d'objet direct (construit, directement sans
préposition) ils sont, alors, dits transitifs directs, d'autres sont accompagnés d'un complément d'objet indirect (construit
indirectement, à l'aide d'une préposition) et ils sont dits transitifs indirects. (Comparez : Il évoque son enfance = transitif
direct. Il se souvient de son enfance = transitif indirect.)

La plus grande partie des verbes actifs sont tantôt transitifs (directs ou indirects) tantôt intransitifs - c'est-à-dire qu'ils
peuvent être construits avec ou sans complément. Mais quelques-uns sont transitifs ou intransitifs de nature,
essentiellement, c'est-à-dire qu'ils exigent ou ne peuvent pas être construits avec un complément. 

Suivant le verbe utilisé le complément d'objet sera donc obligatoire, interdit ou facultatif.

Transitif direct
Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il mange une pomme. Il boit du vin). Lorsque ce
complément est construit directement (sans préposition) il est dit complément d'objet direct et le verbe transitif direct.
Comparez : Il mange une pomme, transitif direct et Il parle à sa mère : transitif indirect.

Auxiliaires et semi-auxiliaires
Les verbes auxiliaires sont des verbes qui "aident" à la conjugaison d'autres verbes en formant les temps composés (Il a
dormi. Nous avons crié). Voir temps (du verbe).

Les principaux auxiliaires sont "être" et "avoir". A côté de ces deux auxiliaires principaux, certains verbes qui servent à
exprimer des nuances dans la conjugaison "faire", "venir", "aller", "devoir", "laisser", etc. sont qualifiés de semi-
auxiliaires. (Il va partir. Nous irons vous voir. La montagne doit être enneigée.)

1. se conjuguent avec "être" :

- les temps composés de tous les verbes pronominaux;


- les temps composés de certains verbes intransitifs "aller, devenir, éclore, entrer, mourir, naître, rester, sortir", etc.;
- la voix passive.

2. se conjuguent avec "avoir" :

- les verbes "avoir" et "être";


- les verbes transitifs;
- la plupart des verbes intransitifs;
- tous les verbes impersonnels.

Complément d'objet direct

Le complément d'objet direct est le mot (ou groupe de mots) qui se joint au verbe sans préposition pour en compléter le
sens. C'est un complément de verbe. Il représente l'être ou la chose qui reçoit directement l'action que fait le sujet.

Pierre mange une pomme.


Une pomme est mangée par Pierre.
Le maçon construit une maison.
Une maison est construite par le maçon.

Pour reconnaître le complément d'objet direct, on pose après le verbe la question "qui?" ou "quoi?".

Pierre mange quoi? Une pomme.


Le maçon construit quoi? Une maison.

On observe que le complément d'objet direct est le mot qui devient sujet lorsqu'on tourne la phrase au passif (voir voix
du verbe).
Le complément d'objet direct peut être :

- un nom : Il boit un verre;


- un pronom : Elle le peigne;
- une proposition : Il pense qu'il viendra demain;
- un infinitif : Il veut partir.

Les verbes qui demandent un complément d'objet direct sont appelés transitifs directs, ceux qui demandent un
complément d'objet indirect, transitifs indirects et ceux qui n'acceptent pas de complément (direct ou indirect) sont
appelés intransitifs.

La position dans la phrase du complément d'objet direct est capitale pour régler l'accord du participe passé conjugué
avec "avoir". Voir accord du participe passé.

Complément d'objet indirect

Le complément d'objet indirect est un mot (ou groupe de mots) qui se joint au verbe par l'intermédiaire d'une
préposition pour en compléter le sens. C'est un complément de verbe. Il représente l'être ou la chose qui reçoit
indirectement l'action que fait le sujet.

Il parle à son ami.


Il se souvient de ses vacances.

Pour reconnaître le complément d'objet indirect, on pose les questions "à qui? ou "à quoi?", "de qui?" ou "de quoi?" et,
selon le sens du verbe, "pour qui? ou pour quoi?", "contre qui? ou "contre quoi?", etc.

La plupart du temps, le complément d'objet indirect est introduit par les prépositions "à" ou "de". Mais on trouve parfois
d'autres prépositions (Il compte sur votre amitié. Il croit en nous. Je n'attends pas après lui, etc.). Il n'y a pas de
préposition avec les pronoms personnels conjoints (Cette mauvaise habitude vous nuira).

Le complément d'objet indirect peut être :

- Un nom : Il parle à sa mère.


- Un pronom : Il lui parle.
- Un infinitif : Il demande à partir.
- Une proposition : Il doute que vous soyez cet homme.

Un même verbe peut avoir un complément d'objet direct et un complément d'objet indirect - on appelle parfois l'objet
direct, objet premier et l'objet indirect, objet second (J'ai donné ce livre à votre ami).

Lorsque le verbe demande un complément d'objet indirect, il est dit transitif indirect. Un même verbe peut selon le sens
se construire directement ou indirectement.

"Compter", par exemple, accepte les deux constructions. On peut compter des moutons et compter sur quelqu'un.

"Applaudir", autre exemple, est de même nature. On peut applaudir un acteur ou applaudir à une initiative  

Accord des verbes impersonnels


Les verbes impersonnels sont des verbes uniquement employés à la troisième personne du singulier (Il pleut). Ils
sont dits impersonnels car le sujet "il" ne désigne rien (aucun être, aucune chose).

 Certains verbes sont impersonnels de manière habituelle (Il pleut, Il neige), ce sont les verbes décrivant des
phénomènes météorologiques, d'autres le sont de manière occasionnelle. Un grand nombre de verbes personnels
peuvent, en effet, se construire impersonnellement.

Des choses bizarres lui sont arrivées.


Il lui est arrivé des choses bizarres.
Les verbes impersonnels ou les verbes personnels construits impersonnellement peuvent avoir un sujet apparent "il", et
un sujet réel postposé (Il lui est arrivé des choses bizarres) ce sont des choses bizarres qui sont arrivées à "il". Voir
sujet apparent, sujet réel.

Règle : Les verbes impersonnels ou les verbes personnels construits impersonnellement s'accordent toujours avec le
sujet apparent "il".

Sujet apparent, sujet réel


Les verbes essentiellement impersonnels sont toujours employés à la troisième personne du singulier "il". Dans Il
pleut, il neige, il vente, etc., "il" ne désigne rien (à moins de considérer "il", à tort ou à raison, comme Dieu, la Nature, les
Éléments, etc. dans une vision mythique proche des peuples "primitifs"). Dans les verbes essentiellement impersonnels,
le sujet réel est rarement exprimé sauf dans un emploi figuré (Il pleut des cordes, des hallebardes, etc.).

Les verbes employés impersonnellement. Dans cette construction, "il" est qualifié de sujet apparent et la séquence
qui suit le verbe de "sujet réel". Lorsque le sujet réel est exprimé par un pronom personnel conjoint il précède le verbe
(Il convient de faire attention. Il est arrivé une catastrophe. Il le faut).

Ce n'est pas sans mal, ni sans controverses que ces notions de sujet réel et de sujet apparent se maintiennent dans la
grammaire. Des grammairiens n'acceptent le sujet réel que dans les constructions où la séquence qui suit le verbe peut
se transformer en véritable sujet (Il vient un train = un train vient), ils la refusent lorsque cette transformation est
impossible (Il semble que nous nous sommes connus = que nous nous sommes connus semble??).

De toute façon, ces considérations ne sont, en ce qui nous concerne, que des curiosités intellectuelles car le verbe à la
forme impersonnelle s'accorde toujours avec son sujet apparent "il"..

Accord du participe passé (Règles générales)


Le participe passé sans auxiliaire (à valeur d'adjectif) s'accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom
auquel il se rapporte :

Des fleurs séchées.


Un article vendu.
Des maisons ouvertes.

Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire "être" s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe :

Mes amis sont partis.


Mes amies sont parties.

Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire "avoir" s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet direct
(COD), si celui-ci est placé avant :

Ces fleurs, je les ai coupées.


Cette lettre, il l'a écrite.

Si le complément d'objet direct est placé après ou s'il n'existe pas, le participe passé conjugué avec "avoir" reste
invariable :

J'ai coupé ces fleurs.


Il a écrit cette lettre.
Nous avons été au spectacle.

Notez : Cette règle générale présente de nombreuses exceptions et quelques "finesses" que beaucoup jugent
superflues. Il est conseillé de consulter les différents chapitres qui traitent de l'accord du participe passé. Voir accord du
participe passé.

 
 

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