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1- Les sentiments de Hans sont nombreux. Il est profondément meurtri par la réaction de Conrad
à son égard lors de la soirée à l’Opéra. Il est « au bord des larmes » (l. 9) lorsqu’il s’adresse à
son ami pour lui demander des explications : il ressent de la colère et de la déception envers
Conrad. (1 point)
2- a) La première phrase de l’extrait est une phrase injonctive (ou impérative) comme le prouve le
verbe « écoute » (l. 1) qui est conjugué à l’impératif présent. Les deux phrases suivantes sont
des phrases interrogatives. (1 point)
b) Les phrases interrogatives dites par Hans n’attendent pas de réponse car celle-ci est
évidente : c’est « Non ». (1 point)
3- Les deux phrases interrogatives commencent par le même groupe de mots « Crois-tu »
(l. 1 et 2). La répétition d’un même mot ou groupe de mots en début de phrase ou de vers
s’appelle une anaphore. (1 point)
4- Lorsque Hans se rend dans la maison de son ami, il ne se sent pas à l’aise. Il a l’impression de
déranger, de ne pas être accepté car il n’y a jamais rencontré les parents de Conrad, et ne sait
donc pas s’ils sont d’accord qu’il vienne chez eux. (0,5 point)
5- Conrad répond de manière convaincante à Hans car il fait à la fois appel à ses sentiments :
« Et tu sais que je t’aime plus que quiconque » (l. 11) mais surtout à sa raison : « Tu sais que
j’étais seul, moi aussi, et que si je te perdais, je perdrais l’unique ami en qui je puisse avoir
confiance » (l. 11-12), c’est ce qui rend ses arguments convaincants. (2 points)
6- a) L’italique permet d’insister sur le fait que Hans n’acceptera pas de se faire humilier,
quelle que soit la personne. On pourrait imaginer, si l’on devait jouer ou lire la scène,
de prononcer plus fort ou de décomposer les syllabes pour mettre en valeur le mot.
(0,5 point)
b) Hans se révèle être un garçon au fort caractère, capable de se défendre et capable de
donner des ordres comme l’indique l’emploi des impératifs (« écoute »,
« comprends-moi »). (1 point)
7- Conrad avoue à Hans que, s’il ne l’a pas présenté à ses parents, ce n’est pas parce qu’il a honte
de lui mais parce que sa mère hait les juifs et qu’elle ne pourrait souffrir d’entrer en contact
avec l’un d’entre eux. (1 point)
FRANÇAIS 3e (31) Corrigé du devoir 3
8- Hans affirme ne pas avoir honte d’être lié d’amitié avec un Juif. Il explique plutôt qu’il a cherché
à protéger son ami du regard et de l’attitude hostiles de sa mère. Je crois donc que Conrad a
choisi d’ignorer Hans à l’Opéra pour lui éviter de passer un moment très désagréable en raison
du regard de mépris qu’aurait eu sa mère envers lui. (1 point)
9- Conrad utilise une périphrase, « les gens de cette sorte », pour évoquer sa mère et les
aristocrates, familles distinguées et royales. Par cette figure de style, il marque aussi ses
distances face aux opinions de sa mère et de ses pairs. (0,5 point)
10- a) Il y avait deux figures de style à trouver dans cette phrase. La première est la comparaison :
les Juifs, « ils », sont comparés à des « serfs », à des « excréments de la terre » et à des
« intouchables ». De plus, on pouvait repérer une énumération dans la liste des termes
auxquels sont comparés les Juifs. (1 point)
b) La mère de Conrad est particulièrement hostile et méprisante à l’égard de la communauté
juive. (0,5 point)
11- Les propositions subordonnées de condition possibles étaient, au choix : « Si elle était
mourante » et « que ton père pût la sauver ». Ces propositions indiquent que la mère de Conrad
ne cèdera pas. Quelle que soit la situation, elle refuse qu’un Juif l’approche ou lui vienne en
aide. Quelle que soit l’hypothèse, elle ne fera pas de concession là-dessus.
(1,5 point)
12- La soirée à l’Opéra aboutit donc à une dispute entre les deux amis. Pendant longtemps ils
ont vécu pleinement mais peut-être aussi naïvement leur amitié. Cette soirée les a confrontés
finalement à la réalité, au contexte politique de l’Allemagne à cette époque. Même si Hans
commence par la colère, les sentiments prennent le dessus très vite. Il s’agit d’une véritable
déclaration d’amitié dans cet extrait (« je ne veux pas te perdre » l. 3, « tu es, tu le sais,
mon seul ami » l. 10-11). En retour, Conrad use de franchise en expliquant l’antisémitisme de sa
mère : « Tu veux la vérité, tu l’auras. » Cette dispute va consolider les liens d’amitié et ne marque
pas la fin de leur relation car ils arrivent à éclaircir la situation sans pour autant renier ce qu’ils
ont construit. (1,5 point)
Il ne se souciait guère de relations sociales avec ses parents, sinon une fois pour cinq minutes, de
façon à ne pas se sentir un intrus chez lui. D’ailleurs, il préférait être seul plutôt qu’humilié. Il valait
autant que tous les Hohenfels du monde. (l. 5 à 8).
La scène violente de la cour avait été vue d’un répétiteur. En raison des conséquences dangereuses
qu’elle avait failli avoir, l’agresseur fut gravement puni, et l’affaire fit assez de bruit pour qu’on
n’osât plus persécuter ouvertement Silbermann. Mais ses ennemis ne désarmèrent pas et changèrent
seulement de tactique. Nous fûmes tous deux mis en quarantaine. Personne, ni en récréation ni en
classe, ne nous adressa plus la parole. Les groupes s’écartaient sur notre passage ; les bouches se
fermaient. Maintenant, tandis que je me promenais dans la cour avec lui, je tâchais, n’ayant plus à
le défendre, à le perfectionner, ce qui était aussi ma mission. J’aurais voulu qu’il perdît ce besoin
continuel de s’agiter, de parler, de se mettre en évidence.
Jacques de Lacretelle, Silbermann, Gallimard (1922).
La dictée était un texte au passé. Les verbes étaient conjugués au plus-que-parfait, au passé simple
et à l’imparfait. Il s’agissait pour le plus-que-parfait de veiller à l’accord ou non du participe passé.
Par exemple à la ligne 1 « La scène avait été vue » Le participe passé « vue » s’accorde en genre et
en nombre avec le sujet à cause de l’utilisation de l’auxiliaire « être. « vue » s’accorde au féminin
singulier avec le groupe nominal « la scène ». Il ne fallait pas oublier non plus l’accent circonflexe
du verbe « fûmes » l. 4. Il s’agit de l’auxiliaire être conjugué au passé simple. De plus, il ne fallait pas
confondre le verbe « tâcher » qui a un accent circonflexe et qui signifie « essayer » avec le verbe «
tacher » qui signifie « salir ».
Enfin, dernière difficulté qu’il fallait surmonter « J’aurais voulu » (l. 7) qui est le verbe vouloir au
conditionnel passé.
FRANÇAIS 3e (31) Corrigé du devoir 3
beau qu’un jour tous les êtres sur Terre se respectent et s’ac-
ceptent !
Mais je vais arrêter de me plaindre, j’ai bon espoir que tout
ceci cesse rapidement et que nous puissions à nouveau être amis
sans subir de jugements discriminants, sans avoir à nous cacher de
tes parents.
En attendant ce jour, je reste ton ami fidèle pour toi plus que
jamais, pour nous, pour toujours.
Amicalement,
Hans.