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• LE PLAN : 2 POSSIBILITES
o Le plan sémantique :
▪ 1. Les définis (les déterminants pour lesquels le référent est accessible pour le
scripte / le locuteur)
✓ 1.1. Les articles définis
✓ 1.2. Les déterminants démonstratifs
✓ 1.3. Les déterminants possessifs
▪ 2. Les indéfinis
✓ 2.1. Déterminants indéfinis,
✓ 2.2. Déterminants numéraux (cardinaux),
✓ 2.3. Déterminants interrogatifs
✓ 2.4. Déterminants exclamatifs
o Le plan syntaxique
▪ 1/ Les déterminants spécifiques : on ne peut pas les combiner entre eux…
▪ 2/ Les déterminants secondaires : ils peuvent se combiner avec les spécifiques
et également entre eux :
✓ 2.1. Les déterminants numéraux
✓ 2.2. Les déterminants indéfinis
1. Les déterminants définis
1.1. Les articles définis :
• Comme tous les déterminants, l’article est une création récente.
• Morphologie : il faut commencer par donner les occurrences dans le texte, mais pas les autres
cas qui ne sont pas dans le texte.
o Les formes :
▪ Forme simple : Le, la, les, l’
▪ Formes contractées : au (contraction de « à le »), à la, aux, (contraction de « à
les »), du (contraction de « de le »), de la, des (contraction de « de les »)
o Donner si possible l’étymologie de ces formes : le déterminant défini vient du latin ille
(déterminant démonstratif latin)
• Syntaxe :
o #1 Il n’est pas déplaçable : il est toujours placé à gauche du nom ;
o #2 Il n’est pas supprimable (sauf dans certains cas rares) ;
o #3 Il est combinable avec les déterminants que l’on appelle secondaires, qui sont les
déterminants indéfinis et les déterminants numéraux.
Ex : Les trois enfants sont arrivés (l’article défini Les est combinable avec le
déterminant numéral trois)
• Sémantique :
o #1 La détermination est une forme d’actualisation du nom, qui permet de faire passer
du virtuel à l’actuel (voir introduction tout à l’heure) ;
o #2 Le référent que vise l’article défini peut être spécifique (il existe et on le connaît)
ou générique (il existe, mais à l’état de concept) ;
o #3 La valeur endophorique (à l’intérieur du texte) ou exophorique (à l’extérieur du
texte) :
▪ La valeur exophorique (le référent (= le phore) est extérieur au texte) ou bien
la valeur déictique.
Ex : Ferme la fenêtre -> la est à la fois un article défini et un déterminant
démonstratif.
➔ On aurait pu dire « cette » (déterminant démonstratif) à la place de « la »
(on ne le dit pas parce qu’il n’y a probablement qu’une fenêtre)
➔ la a donc une valeur exophorique / déictique, et c’est grâce au sens (donc
à la sémantique) que l’on peut l’affirmer.
➔ Valeur démonstrative
▪ Valeurs endophoriques : à l’intérieur du texte
✓ Valeur anaphorique : on rappelle quelque-chose qui était avant ;
✓ Valeur cataphorique : on répète quelque-chose qui est cité après.
Ex : Le livre de Sophie / Le livre rouge / Le livre que tu m’as acheté
➔ Le signifie que ce n’est pas n’importe quel livre, c’est celui de
Sophie, c’est le rouge, c’est celui que tu m’as acheté
• #4 La valeur intentionnelle de l’article (cf. introduction plus haut) : expressions figées.
1.2. Les déterminants démonstratifs :
• Morphologie :
• Ils viennent du latin : (ec)ce + iste
• Il existe les formes simples : ce, cet, cette, ces
• Il existe les formes complexes : ce + nom + ci/là ; cet + nom + ci/là ; cette + nom + ci/là,
etc.
• Syntaxe :
• Idem que le 1.1.1.a.
• Sémantique :
• #1 Le démonstratif prend des valeurs exophoriques (ou déictiques) lorsqu’il renvoie à
un élément qui n’est pas dans la situation d’énonciation dans laquelle nous nous
trouvons :
Ex : Prends-moi cette bouteille !
Il peut également avoir des valeurs endophoriques (anaphoriques : quand on rappelle
quelque-chose qui était avant ; ou cataphoriques : lorsque l’on répète quelque-chose
qui est cité après)
Ex : J’ai vu un homme, cet homme était très beau (anaphore)
➔ Le « cet » est anaphorique, il reprend le référent « homme ».
Ex² : Il m’a dit cette horreur : il mangeait un cornichon. (cataphore)
➔ Le « cette » est cataphorique, il annonce ce qui suit.
• Syntaxe :
• Idem que 1.1.1.a.
• Sémantique :
• Il nous donne l’identité du possesseur (celui qui parle, celui à qui on parle ou celui dont
l’on parle)
• Il indique le genre et le nombre de l’objet possédé, avec toutefois une neutralisation
du genre au pluriel (mes, tes, etc. : on ne sait pas si c’est du féminin ou du masculin).
• Outre l’idée de possession, il peut y avoir d’autres valeurs attachés aux déterminants
possessifs :
▪ Affection : Ecris-lui à ta Sophie
▪ Admiration : Ah ! Son Flaubert !
▪ Déférence : Mon Général !
2. Les déterminants indéfinis
2.1. L’article indéfini :
• Morphologie :
• un, une, des
• un, une : vient du latin
• des :
▪ Composé de la préposition « de » + l’article défini « les »
▪ « de » signifie l’extraction, la particularisation (de = extraire qqch)
▪ Plusieurs cas où le « des » va se transformer en « de » :
• Phrase négative : Je mange des pommes -> Je ne mange pas de
pommes.
• Cas de l’adjectif épithète antéposé au nom :
• Des enfants gentils -> De gentils enfants.
• Sémantique :
On peut distinguer plusieurs emplois de l’article indéfini (on classe les emplois du moins précis
au plus précis) :
• Sémantique
• La définition du partitif est donnée par le sémantisme du nom qui suit.
• Il y a une valeur sémantique d’extraction, donnée par la valeur extractive de la
préposition « de »
• Il existe plusieurs valeurs possibles pour l’article partitif
▪ Emploi intensionnel (expression lexicalisée, ce qu’il y a de plus abstrait…) :
Exemple : Prendre du repos. Avoir du cran.
▪ Emploi générique / universel :
Exemple : Manger du pain fait grossir.
▪ Emploi non spécifique et non universel :
Exemple : J’aimerais boire du chocolat.
▪ Emploi spécifique :
Exemple : Je bois du chocolat.
2.3. Les déterminants numéraux
• Morphologie
• Numéraux cardinaux : un, deux, trois, quatre, cinq, etc.
• Numéraux ordinaux : premier, deuxième, troisième, etc.
• Syntaxe :
• Ce sont des déterminants secondaires : ils peuvent se combiner avec les autres
déterminants (exemple : Les deux livres)
• Sémantique :
• Les déterminants cardinaux indiquent un ensemble,
• Les déterminants ordinaux indiquent un ordre
• Ils ont un fonctionnement pronominal :
Exemple : J’ai acheté trois livres (trois fonctionne comme un déterminant, il
accompagne « livres)
Exemple² : Deux sont intéressants (le nom est ôté, on parle d’ellipse du nom)
• Morphologie :
• Quel(s) / Quelle(s) : vient de qualis en latin.
• Sémantique :
• Quel(s) / Quelle(s) interrogatif va être utilisé dans une interrogation ;
• Quel(s) / Quelle(s) exclamatif va être utilisé pour exprimer un sentiment (horreur,
admiration, etc.)
3. L’absence de déterminant
• Introduction :
• L’article zéro : c’est lorsque le déterminant peut être restitué
Exemple : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ».
• L’absence de déterminant : c’est lorsque le déterminant n’est pas restituable.
Exemple : On ne dira pas « Pierre est un médecin » mais « Pierre est médecin ».