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Initiation à la traduction

Traductologie (théorie)
Traduction (pratique)
Introduction :
Le mot traduction est dérivé du mot latin ‘’traducere’’, qui signifié faire passer d’un point à
un autre, conduire à travers. La traduction se définie donc d’une façon générale comme le
transfert d’un texte d’une langue source (dite aussi de départ) vers une langue cible (dite
aussi langue d’arrivée). Elle peut signifier le thème général, le texte traduit ou le processus
de traduction.

Type de traductions
La traduction intralinguistique :
La traduction intralinguistique c’est la traduction de documents textuels au sein de la même langue,
elle peut inclure la reformulation, l’explication, la paraphrase, la définition… (STEINER).

La traduction inter-linguistique (entre)


C’est la traduction la plus fréquente. Elle comporte la transposition d’un texte de la langue source
vers la langue cible.

La traduction intersémiotique (tous les signes) ≠ sémantique (orale)


La traduction intersémiotique c’est une interprétation de signes verbaux par des signes non verbaux,
comme la traduction des idées ou des émotions dans un tableau ou dans une symphonie de musique
(c’est le cas de l’adaptation filmique)

Terminologie de la traduction
Langue source Langue cible
Langue départ langue arrivée
Langue d’origine
Thème – version → deux exercices de traduction il faut se positionner

Les techniques de traduction


Les sept procédés stylistiques de la traduction (voir document 1)

15/10/2018 : séance 2
Quelques problèmes de la traduction :
I. Problème d’ordre linguistique :
a. Problème sémantique :
Les adjectifs en français peuvent s’antéposé ou bien se postposé et sont susceptible par-là de
faire l’objet de variation sémantique selon la position qu’ils occupent par rapport au substantif
recteur (noyau). Comme dans les exemples suivants  Un homme grand
 Un grand homme
b. La polysémie
La polysémie se définie comme étant la pluralité de sens. A ce propos un signifiant peut avoir
plusieurs signifiés. Cette pluralité de sens peut systématiquement créer différents problèmes aux
traducteurs. C’est le cas de l’entrée lexicale ‘’oubli’’ dans les exemples suivants :
• Il a oublié son livre au café = ‫نسي‬
• Il a oublié ses devoirs. = ‫أهمل‬
• L’oubli de soi. = ‫نكران الذات‬
Cela est valable aussi pour le cas de : ils s’entendent parfaitement
Le traducteur est devant l’embarras du choix entre entendre ou comprendre. Le choix de l’une ou de
l’autre entrée lexicale dépend étroitement du contexte.
c. Problèmes grammaticaux :
Les problèmes grammaticaux concernent par exemple les questions de temporalité, d’aspect
(l’aspect indique la façon dont le procès ou l’état exprimé par le verbe est envisagé dans son
déroulement), de pronom, d’explicitation ou non (explicitation), ou nom du pronom sujet.
II. Problèmes syntaxiques
Peuvent provenir du manque de parallélisme syntaxique, de la voix passive, figures rhétoriques
Sujet verbe cod
Ex : la petite brise la glace
Sujet cod verbe
22/10/2018
III. Problèmes culturels de la traduction.
La traduction dans sa relation avec la culture soulève la question depuis longtemps débattue de la
relation entre langue et culture. Le transfert d’un texte produit dans un contexte culturel spécifique
vers une langue cible ne peut pas s’effectuer sans être peint par les aspects culturels.

Tout traducteur peut se trouver à un moment donné face à des questions comme celles posées par
Georges Mounin 1963 : ‘’ comment peut-on traduire montagne pour les indiens de la péninsule
absolument plate et dont l’éminence la plus haute ne dépasse pas 30m ? comment exprimer palmier
dans la langue des esquimaux ?’’

Toutefois ces problèmes ne relèvent pas toujours de l’intraduisible. En effet les noms de couleurs par
exemple se font en comparaison avec des objets de couleurs standards. Grâce à la métonymie, on
peut pallier des défaillances lexicales. Il suffit de caractériser une couleur par un objet qui la porte :
ciel, orange, azur, neige, sourise …

L’usage métonymique est courant en français et en arabe. On peut même dire que la grande majorité
des qualificatifs des couleurs proviennent de tel procédé. L’absence de dénomination pour désigner
un objet ou un concept n’est jamais insurmontable, car outre l’emprunt ou le calque, les (figures de
styles) autorisent une grande créativité lexicale.

La traduction des expressions figées


Le figement
Selon le Dictionnaire Linguistique Larousse

‘’le figement est un processus linguistique qui, d’un syntagme dont les éléments sont libres, fait un
syntagme dont les éléments ne peuvent être dissociés. Ainsi, les mots composés (comte rendu,
pomme de terre, etc…) sont des syntagmes figés’’.

Les propriétés du figement

G. GROSS

1. La polylexicalité (au moins deux mots)


2. Opacité sémantique (sens caché).
3. Non-actualisation des éléments constitutifs de l’expression.
4. Substitution synonymique impossible.
5. Non-insertion d’éléments nouveaux
6. Blocage des propriétés transformationnelles.
a. L’opacité sémantique (la non compositionnalité) sens transparent/ compositionnel
(littéral) et le sens opaque (non-compositionnel (figée).
i. Ex : j’ai la pêche : avoir le fruit dans la main. (Sens transparent)

ii. Le sens d’une suite ordinaire dépend du signifié des éléments qui la
composent. → Avoir plein d’énergie (sens opaque, caché).

Paul a mal à la tête.

Sg= s1+s2+s3 ≠ Avoir la pêche.

b. La non-actualisation des éléments constitutifs :

Ex : bon marché (absence d’accord, absence du déterminant)

Ce parfum est bon marché.


*Cette voiture est bonne marchée.
*ce sont des parfums bons marchés.
*ce parfum est marché bon.
*ce marché est bon → (non insertion).

c. Substitution synonymique impossible :

Laver = nettoyer = blanchir


Lave-linge
*nettoie-linge
*blanchit-linge
Fermés = clos
Acheter les yeux fermés.
Acheter les yeux clos.
d. Non-insertion d’éléments nouveaux :

Faire une nuit blanche.

*faire une nuit très blanche.

e. Le blocage des propriétés transformationnelles.

Pierre a cassé son stylo.


Transformations syntaxiques Résultat obtenu
Passivation Le stylo de Pierre a été cassé.
Pronominalisation Pierre l’a cassé.
Détachement Son stylo, Pierre l’a cassé.
Extraction C’est son stylo que Pierre a cassé.
Relativation Le stylo que Pierre a cassé.

Pierre a cassé sa pipe.


Transformation syntaxique Résultat obtenu
Passivation *La pipe de Pierre a été cassé.
Pronominalisation *Pierre l’a cassé.
Détachement *La pipe, Pierre l’a cassé.
Extraction C’est sa pipe que Pierre a cassée
Relativation *La pipe que Pierre a cassée.
Les types des expressions idiomatiques
La notion du figement.
Variété des expressions figées et consacrées par l’usage collocation, locution, idiotisme, expression
idiomatique, phraséologisme, cliché, proverbe, dicton, aphorisme, formule, sentence, apophtegme,
précepte, maxime, l’adage, slogan, stéréotype…

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