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COURS DE TECHNIQUES

D’EXPRESSION
M. DIAKITE Ballan
Le cours de techniques d’expression écrite et orale vise à développer
chez l’étudiant les capacités intellectuelles lui permettant de bien
s’exprimer en français.

Le respect de la langue est la première condition pour bien parler et


bien écrire, et celui qui connaît la règle de la grammaire aura toujours
une supériorité marquée sur ceux qui ne possèdent point cette
connaissance.
Objectif général du cours
La connaissance et la maîtrise des moyens offerts par la langue pour non
seulement s'exprimer et communiquer avec aisance et assurance, mais
aussi pour réaliser des travaux plus élaborés.
Objectifs spécifiques du cours
A la fin de ce cours, l’étudiant ou le participant devrait être en mesure de :

• Pouvoir dans certaines circonstances particulières s'exprimer oralement


en respectant les règles et les normes en vigueur en la matière

• Rédiger des écrits universitaires, administratifs ou professionnels dans le


respect des règles de grammaire et d'orthographe

• Maitriser la langue française et ses subtilités.


Chapitre 1: Les registres de langue
Il existe en français plusieurs types de registres de langue auxquels on
fait recours selon la situation, l’environnement, les circonstances et la
personne en face. On distingue ainsi:
• Le registre familier;
• Le registre populaire;
• Le registre courant;
• Le registre soutenu.
Section 1: Le registre familier

Considéré comme le registre des contextes informels et des


situations où il y a absence des liens hiérarchiques, il est l’un des
langages les plus utilisés au cours de l'échange conversationnel
quotidien entre parents, enfants, élèves, étudiants, amis, collègues
de travail... Il correspond à un langage qui n’est pas totalement
correct, mais admis sous certaines conditions.
En choisissant comme canal ce langage, le locuteur ne se surveille
pas, n’a pas le souci de bien s'exprimer, ce qui lui donne une certaine
liberté dans l’emploi de la langue.

Exemple: Au bureau, un de mes collègues, sa femme, elle a eu un bébé.


pour : « La femme d’un collègue du bureau a eu un bébé. »
Dans le registre familier, on trouve:

1. De nombreuses abréviations (non lexicalisées)

Exemple : T’es là ? / phone / p’tit dèje / une deuch’… pour : « Tu es là ?


/ téléphone / petit déjeuner / une deux chevaux… »
2. Forme interrogative directe simple et sans inversion du sujet :

Exemple: Tu m’appelles d’où ? pour : « D’où est-ce que tu m’appelles ? »

3. La suppression de « ne » dans les locutions négatives :

Exemple: je comprends pas. pour : « je ne comprends pas ».


NB:
Le registre familier est plutôt réservé à la langue orale, il comprend
beaucoup de mots ou expressions employés oralement que l’on ne
peut utiliser dans un texte écrit relevant de la langue standard.
Cependant, et pour des raisons diverses, on peut rencontrer ce
registre dans certains écrits notamment les romans dits réalistes.
Section 2: Le registre populaire

Dans certains cas, le registre familier se transforme à un « registre


populaire » (appelé aussi « relâché ») qui prend une allure
totalement écartée de la langue standard, ce registre est employé
généralement dans les milieux moins scolarisés.

Exemple : Ca boume ? / - Ch’ais pas trop… pour : « - Ca va ? / - Je (ne)


sais pas trop… »
Outre les caractéristiques notées déjà pour le registre familier, le registre
populaire se caractérise par :
• Des termes impropres.
• Des termes péjoratifs.
• Des verbes mal conjugués.
• Des mots anglais.
• Des mots tronqués.
• Des phrases brisées.
NB: Lorsque « le registre populaire » est émaillé de mots et d’expressions venus
de la rue et des milieux de délinquance, il peut se transformer en registre :

Argotique : qui consiste à transformer et créer des mots plus amusants ou


expressifs que les mots normaux.

Exemple : femme devient meuf.

Vulgaire : à leur tour, les registres populaire et argotique peuvent se


transformer au « registre vulgaire » (appelé aussi « trivial » ou « grossier »).

Exemple : Foutez-moi le camp ! Pour : « partez ! » ou bien « laissez-moi tranquille ».


Section 3: Le registre courant

Il est qualifié par les puristes de la langue française comme un


langage correct et convenable aux règles, normes et conventions de
la langue et à toutes sortes de situation de communication. Par
exemple, il reste le registre privilégié dans l’enseignement, le
journalisme et. la correspondance dans la vie professionnelle ou
sociale.
Considéré comme le langage le plus neutre du point de vue social, il se
caractérise par :
• un vocabulaire correspondant à celui des dictionnaires usuels (des mots
compris par tout le monde et qui paraissent neutres, c’est-à-dire pas trop
recherchés).
• une syntaxe correcte avec des phrases quelquefois complexes, les principales
règles de grammaire sont respectées.
• des phrases bien construites, mais sans recherche stylistique.
Exemple: Ma voiture est une perte totale ; je l’ai vendue pour les pièces.
Le registre courant est le registre le moins marqué par la situation
de communication, il ne retient pas l’attention et donne le sentiment
du français correct.
Section 4: Le registre soutenu
Considéré comme le registre des situations exceptionnelles à l’exemple de
grands discours, de textes de haut niveau scientifique, philosophique ou
religieux, de certains textes littéraires, il correspond à un langage réfléchi,
recherché et élaboré qui jouit d’une surveillance extrême. Il se caractérise par :

1. une syntaxe souvent complexe avec des phrases pouvant être longues et des
tournures élaborées ainsi qu’une rigoureuse concordance des temps
Exemple: Mon véhicule, mon compagnon de route, un préposé l’a conduit au
cimetière en raison de l’irréparable outrage du temps.

2. un vocabulaire rare, précis et varié.

Exemple: Le firmament / les cieux / l’azur pour désigner le ciel

3. des figures de style recherchées.

Exemple: Déjà la nuit en son parc amassait un grand troupeau d’étoiles


vagabondes. (Joachim du Bellay) pour dire : « Déjà la nuit tombait et on
apercevait les premières étoiles. » (Métaphore)
Chapitre 2: Les homophones

Par homophones on entend deux mots qui se prononcent


exactement de la même façon, mais qui ne partagent pas la même
orthographe et le même sens. De ce fait, on peut souvent les
confondre au moment de les écrire et faire des erreurs
d’orthographe dans nos productions scolaires, universitaires,
administratives ou professionnelles.
Leur sens varie selon leur orthographe, et, la plupart du temps, ils
n’occupent pas la même fonction syntaxique dans la phrase. Il
importe donc de les identifier et de connaître le sens de chacun afin
de déterminer leur orthographe. Il est aussi indispensable de savoir à
quelle classe grammaticale ils appartiennent et quelle fonction
syntaxique ils peuvent remplir dans une phrase.
On distingue les homophones lexicaux et les homophones grammaticaux.
On parle d’homophones lexicaux lorsque la ressemblance existe entre des
mots qui appartiennent habituellement à la même catégorie
grammaticale. Une bonne connaissance du vocabulaire permet de les
différencier. On parle d’homophones grammaticaux lorsque la
ressemblance existe entre des mots qui appartiennent à des catégories
grammaticales différentes. La connaissance des règles de grammaire
permet de les discerner.
Section 1: Les homophones lexicaux

On parle d’homophones lexicaux lorsque la ressemblance existe


entre des mots qui appartiennent habituellement à la même
catégorie grammaticale. Une bonne connaissance du vocabulaire
permet de les différencier.
Aussitôt – aussi tôt
Aussitôt : adverbe qui peut être remplacé par « immédiatement », « au
moment même », « au même instant », « dès que », « tout de suite ». Ex. Le
dossier a aussitôt été remis au responsable du projet. Veuillez me le renvoyer
aussitôt que possible.

Aussi tôt : locution adverbiale qui fait référence à l’heure et qui s’oppose à «
aussi tard ». Ex. Il n’est que sept heures. Pourquoi venez-vous aussi tôt ?
Bientôt – bien tôt
Bientôt : adverbe qui peut être remplacé par « dans peu de temps », «
sous peu », « tantôt », « rapidement ». Ex. Les étudiants seront bientôt en
vacances.

Bien tôt : locution adverbiale qui fait référence à l’heure et qui s’oppose à
« bien tard ». Elle peut être remplacée par « très tôt ». Ex. Les cours à
l’université commencent bien tôt les lundis. Notre père est rentré bien tôt
du bureau aujourd’hui.
Plutôt – plus tôt
Plutôt : adverbe qui peut être remplacé par « de préférence », « au lieu de »,
« plus », « passablement », « assez », « pour être plus précis ». Ex. Après en
avoir discuté, on a plutôt décidé de reporter l’évaluation. Ils ont préféré
passer par ici plutôt que par là pour se rendre à l’endroit convenu.
Plus tôt : locution adverbiale qui peut être remplacée par « avant », « plus
vite » et s’oppose à « plus tard ». Ex. Le professeur est venu plus tôt que
d’habitude aujourd’hui. Plus tôt nous commencerons, plus tôt nous finirons.
Elle est arrivée plus tôt que nous l’espérions.
Quoique – quoi que
Quoique : conjonction de subordination qui peut être remplacée par « bien que », «
encore que », « même si ». Ex. Je commence à progresser quoique le français soit une
langue difficile.

Quoi que : conjonction de subordination qui peut être remplacée par « quelle que soit
la chose que », « quelle que soit la chose qui », « une chose quelconque ». Ex. Je partirai,
quoi que vous en pensiez. (Je partirai, quelle que soit la chose que vous en pensiez.)
Vous a-t-on demandé quoi que ce soit? (Vous a-t-on demandé une chose quelconque?)
Quoi qu’on fasse, il rouspète toujours. (Quelle que soit la chose que l’on fasse)
Censé – sensé
Censé : adj. qui peut être remplacé par « supposé ». Ex. Nul n'est censé
ignorer la loi. Les étudiants sont censés connaître le règlement intérieur
de l’université. Nul n’est censé partir avant d’avoir payé son dû.

Sensé : adj. qui peut être remplacé par « réfléchi », « raisonnable ». Ex. Un
homme sensé n'aurait pas agi ainsi. Ces paroles justes et sensées me
rassurent. Nulle personne sensée ne peut ignorer un tel fait.
Prémisses – prémices
Prémisses : subst. fém. qui désigne une proposition faite au début d’un
exposé, dont on déduira des conséquences ou des conclusions. Ex. Dès le
début de son allocution, l’auditoire était en désaccord avec ses prémisses.

Prémices : subst. fém. qui désigne le début, le commencement de


quelque chose. Ex. Les prémices du printemps se firent sentir dans la
tiédeur du temps. Ces iniquités constantes annonçaient les prémices de la
fin des temps.
Section 2: Les homophones
grammaticaux
On parle d’homophones grammaticaux lorsque la ressemblance
existe entre des mots qui appartiennent à des catégories
grammaticales différentes. La connaissance des règles de
grammaire permet de les discerner.
Appel – appelle

Appel : subst. masc. formé à partir du verbe « appeler »

Appelle : verbe appuyer à l’indicatif présent, au subjonctif présent


ou à l’impératif présent (2e pers. du sing.). Ex. Il appelle son fils en
espérant qu'il entendra son appel.
Attribut – attribue
Attribut : subst. masc. qui signifie « caractère particulier, ce qui est propre à
qqn ou à qqch ». Ex. On attribue à Dieu plusieurs attributs. La ligne droite est
l’attribut de l’infini. Dans l'homme, la justice et la charité sont des vertus; en
Dieu ce sont des attributs.

Attribue : verbe attribuer à l’indicatif présent, au subjonctif présent ou à


l’impératif présent (2e pers. du sing.). Ex. On lui attribue certaines qualités.
Chair – chaire – chère – cher
Chair : subst. fém. qui désigne : 1. les tissus du corps humain qui sont recouverts
par la peau, ou encore l'aspect de la peau. 2. le corps, par opposition à l'esprit ou à
l'âme. Ce mot peut aussi désigner les désirs et les besoins du corps, plus
particulièrement ceux liés à la sexualité. 3. la partie comestible d'animaux et de
végétaux. Le nom chair entre dans de nombreuses locutions, avec l'un ou l'autre de
ces sens : en chair et en os, bien en chair, couleur chair, chair de poule, la chair est
faible, chair à pâté, chair à saucisse, chair à canon, ni chair ni poisson, etc.
Ex. Sa maladie lui a fait perdre beaucoup de chair; on dirait qu'il n'a
plus que la peau et les os. Les étudiants avaient la chair de poule tant
ils avaient froid. Son statut de prêtre ne l'empêche pas d'être porté sur
les plaisirs de la chair. La chair de la mangue a une texture bien
spéciale.
Chaire : subst. fém. qui désigne deux types de tribune : celle à partir de
laquelle le prêtre s'adresse à ses fidèles, et celle à partir de laquelle le
professeur s'adresse à ses élèves. Il désigne aussi une charge dont est
titulaire un professeur dans une université. Ex. Le prêtre prêchait du haut
de sa chaire. Ce professeur n'utilise jamais la chaire pour s'adresser aux
élèves. Cet éminent professeur est maintenant titulaire d'une chaire en
littérature générale et comparée dans une université africaine.
Chère: subst. fém. qui désigne généralement, aujourd'hui, la
nourriture. On le trouve dans l'expression faire bonne chère, qui
signifiait autrefois « faire un beau visage, un bon accueil », et qui
signifie aujourd'hui « manger un bon repas ». Chère est surtout
utilisé dans le registre soutenu. Ex. Nous avons fait bonne chère à la
rentrée solennelle de l’UPMSC. Cette femme est amatrice de bonne
chère.
Cher : adj. qui désigne une personne pour qui l'on éprouve beaucoup
d'affection ou que l'on considère comme importante, précieuse. On
emploie aussi cet adjectif dans des tournures amicales ou dans des
formules de politesse, notamment dans la correspondance. Cher peut
aussi qualifier ce qui est coûteux, dispendieux, ou encore un endroit
qui vend à des prix élevés.
Comme adverbe, cher se dit de ce qui exige des sacrifices importants. L’adverbe
cher entre dans quelques expressions, comme ne pas donner cher de quelque
chose, qui signifie qu'une chose est incertaine, qu'elle ne durera pas; et ne pas
valoir cher, qui signifie « être méprisable ». Ex. J'ai très hâte de revoir cette
chère Chantale. Vous devriez savoir, cher Monsieur, que je ne peux répondre à
une telle demande. J'aime beaucoup ces lunettes, mais je les trouve trop chères.
L'hôtel que ma mère m'a recommandé n'est vraiment pas cher. La récente
promotion de Julien lui a coûté cher : son couple est en péril.
Leur – leur(s)
Leur : pron. pers. qui signifie « à eux » ou « à elles ». Il est placé immédiatement devant ou derrière
un verbe. Pluriel de « lui », il est invariable. Cet enfant a faim, je lui donne un pain au chocolat. Ces
enfants ont faim, je leur donne des pains au chocolat. Mes amis me manquent : je leur écris une
lettre.

Dans les phrases où le verbe est à l'impératif « leur » est placé après le verbe et l'on met un trait
d'union entre le verbe et « leur ». Ex. Ces enfants ont faim, donne-leur des pains au chocolat.

Leur(s) : dét. pos. qui s’accorde en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Il est toujours placé
devant un nom. Ex. Les étudiants remercient leur professeur. Les enfants écrivent une lettre à leurs
parents.
Davantage – d’avantage(s)
Davantage : adv. qui signifie « plus », « encore plus », « autant », « plus longtemps ». Ex.
Je vous en parlerai davantage la prochaine fois. Je ne vous ferai pas davantage de
reproches, mais changez de comportement. Rien ne lui plaît davantage que de passer
une après midi tranquille à la bibliothèque.

D’avantage(s) : préposition de (e élidé devant une voyelle) suivie du nom avantage au


singulier ou avantages au pluriel qui signifie « ce qui est utile ou profitable ». on peut le
remplacer par « bénéfice », « profit », « intérêt ». Ex. Nous ne voyons pas d'avantage à
un tel changement. La situation actuelle présente plus d'inconvénients que d'avantages.
Leur – leur(s)
Leur : pron. pers. qui signifie « à eux » ou « à elles ». Il est placé immédiatement devant ou
derrière un verbe. Pluriel de « lui », il est invariable. Cet enfant a faim, je lui donne un pain
au chocolat. Ces enfants ont faim, je leur donne des pains au chocolat. Mes amis me
manquent : je leur écris une lettre.

Dans les phrases où le verbe est à l'impératif « leur » est placé après le verbe et l'on met
un trait d'union entre le verbe et « leur ». Ex. Ces enfants ont faim, donne-leur des pains au
chocolat.

Leur(s) : dét. pos. qui s’accorde en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Il est toujours
placé devant un nom. Ex. Les étudiants remercient leur professeur. Les enfants écrivent
une lettre à leurs parents.
Chapitre 3: Les paronymes
Les paronymes sont des paires de mots presque homonymes, qui

ne présentent qu'une analogie approximative de prononciation, de

forme ou d'orthographe, et qui n’ont aucune parenté de sens :

Inculper, inculquer; conjecture, conjoncture; collision, collusion.


Ils sont non seulement à l’origine de confusions de sens et de lapsus
fréquents, mais aussi de jeux de mots : Qui se ressemble s’assemble.
A mesure que le temps s’enfuit, le souvenir s’enfouit. Examinons-les
donc un à un, ces paronymes, au moins les plus courants, en les
définissant et en expliquant en quoi ils diffèrent.
ABJURER/ADJURER
ABJURER : abandonner, par une déclaration formelle et solennelle,
une croyance ou une opinion. Ex. Les Juifs refusèrent d’abjurer leur
Dieu. Jean-Jacques Rousseau abjura le catholicisme en 1754. Le
tribunal de l’Inquisition a contraint Galilée d’abjurer sa doctrine.
Jugée coupable d’hérésie, Jeanne d’Arc se défendit courageusement.
Dans un moment de faiblesse, elle accepta toutefois d’abjurer.
ADJURER : s’adresser à Dieu ou à un homme d’une manière plus ou
moins solennelle et toujours pressante, pour le supplier avec insistance
de faire ou dire ce que ce que la situation commande. Ex. je vous adjure,
par le Dieu vivant et avec sa permission sainte, de vous manifester à moi.
Je vous adjure, au nom du fils de Dieu, d’arrêter de fumer. Avant de
mourir, cet homme adjura son frère de lui dire toute la vérité.
N’emprisonnez pas cet homme, je vous en adjure.
ACCEPTATION/ACCEPTION

ACCEPTATION : action pour une pers. ou une collectivité d’accepter


qqch. Ex. Les entrepreneurs ont confirmé l'acceptation de l'offre.
Dès l'annonce de l'acceptation du projet, le calendrier de mise en
œuvre sera établi. L'acceptation de la mort représente une étape
difficile du deuil.
ACCEPTION : sens variable, nuance sémantique d’un mot suivant
ses conditions d’emploi ou d’interprétation. Ex. Le mot « sentence »
est employé ici dans un sens plus étendu que son acception
ordinaire. Cette œuvre se révèle un chef d'oeuvre dans toute
l'acception du terme.
ACCIDENT/INCIDENT
ACCIDENT : événement fortuit qui suspend ou modifie le cours des choses, d’où
l’expression par accident, qui signifie « par hasard ». Le terme signifie aussi «
hasard fâcheux » et, le plus souvent, « événement imprévu et malheureux, qui
survient soudainement et entraîne des dommages matériels ou corporels ». Ex.
Son incursion dans l’univers de la littérature n’était qu’un accident dans la
carrière de cet homme épris de science. Ma fille a renversé un verre sur ma
veste. Elle ne l’a pas fait exprès, c’était un accident. Les secouristes sont partis à
la recherche des survivants du terrible accident d’avion.
INCIDENT : petit événement fortuit et imprévisible, qui survient et modifie
le déroulement attendu et moral des choses, le cours d’une entreprise, en
provoquant une interruption ressentie le plus souvent comme fâcheuse.
Ex. Les choses en étaient là, lorsqu'un incident imprévu vint brusquement
en changer le cours normal de la soirée. Il avait dit tout haut que l'incident
du vase de fleurs renversé n'avait aucune importance. Le serveur a
renversé un verre sur ma veste. Malgré cet incident, la soirée fut fort
agréable.
ADHERENCE/ADHESION
ADHERENCE : état d’une chose qui adhère physiquement à une autre. Ex.
L’adhérence de la roue sur le rail. L’adhérence entre deux corps.

ADHESION : approbation réfléchie, action de souscrire à une idée, une doctrine,


etc. » et « action de s’inscrire à un parti, à une association ». Ex. Plusieurs
Gabonais affirment leur adhésion aux idées du parti au pouvoir. Ces militants
justifient leur adhésion au parti socialiste. Elle savait aussi mon adhésion à cette
clause.
AFFLIGER/INFLIGER
AFFLIGER : faire souffrir intensément, accabler » ou « causer
beaucoup de peine ». Ex. Un tremblement de terre afflige cette ville.
Ses parents s’affligent de tout ce qu’il lui arrive. Bernadette était
affligée d’apprendre que son enfant allait mourir si jeune. Je
m’afflige que vous ayez tout perdu dans cet incendie. Cet enseignant
de littérature est affligé de ce que ses étudiants préférés sont
devenus.
INFLIGER : imposer une sanction ou faire subir quelque chose de pénible.
Dans ce dernier sens, on l’emploie parfois avec une certaine ironie. On inflige
quelque chose à quelqu’un. Le verbe s’emploie aussi à la forme pronominale,
s’infliger. Ex. Le policier m’a infligé une contravention pour excès de vitesse.
La police lui inflige finalement une amende de 100.000 f/cfa. Pourquoi cet
homme nous inflige-t-il toujours sa présence? Ils nous ont infligé le
visionnement de leurs photos de mariage. Elle s’infligera sans doute des
reproches toute sa vie.
ALLOCATION/ALLOCUTION /ELOCUTION
ALLOCATION : fait d’attribuer ou de verser une somme d’argent, des
ressources à des personnes qui doivent faire face à des dépenses ou à des
charges supplémentaires. Ex. allocation familiale, allocation de maternité,
allocation de logement, allocation d’études
ALLOCUTION : discours bref à caractère officiel prononcé lors d’une
circonstance particulière. Ex. Le recteur a prononcé une admirable allocution
lors de la rentrée solennelle. Dans son allocution à la nation, le président a
réitéré son intention de réduire les inégalités sociales.
ELOCUTION : manière d’articuler les sons lorsqu’on parle et, par
extension, manière de choisir et d’arranger les mots par lesquels on
s’exprime ou manière de parler. Syn. diction, prononciation. Ex. Cet
enseignant a une élocution si rapide qu’il est difficile de comprendre
tout ce qu’il dit. L’élocution de cet homme politique est toujours
aussi nette et savante.
Chapitre 4:

Quelques outils de grammaire pour éviter


les erreurs les plus fréquentes et construire
des phrases correctes et logiques
Section 1: L’emploi fautif d’un pronom
de reprise
Une erreur possible avec les pronoms personnels consiste à employer un
pronom de la troisième personne du pluriel (ils ou les) pour reprendre un
nom singulier. Il y a alors discordance de nombre entre l’antécédent et le
pronom de reprise. L’erreur peut aussi porter sur le genre du pronom ; on
reprend ainsi un nom féminin par un pronom masculin. Il importe de
souligner que lorsqu’un pronom reprend entièrement l’antécédent, les
deux éléments doivent partager les mêmes caractéristiques
grammaticales : même personne, même genre et même nombre.
Exemple fautif : Mes amis et moi, nous préparons notre rencontre de
football. C’est pour cette raison que nous cherchons un stade pour
s’entraîner.

Exemple corrigé : Mes amis et moi, nous préparons notre rencontre de


football. C’est pour cette raison que nous cherchons un stade pour
nous entraîner.
Ce groupe de renommée nationale fait danser tout le monde. Ils
effectueront bientôt une tournée nationale.

Correction : Ce groupe de renommée nationale fait danser tout le


monde. Il effectuera bientôt une tournée nationale. Ici, le pronom « Il »
reprend le GN Ce groupe de renommée nationale. Il faut bien sûr
corriger le verbe.
Le sélectionneur a rencontré son équipe peu de temps avant le début
de la rencontre. Il leur a alors donné les dernières consignes.

Correction : Le sélectionneur a rencontré son équipe peu de temps


avant le début de la rencontre. Il lui a alors donné les dernières
consignes. Ici, le pronom « lui » reprend le GN son équipe.
Quand ce fut le tour du Premier ministre de s’adresser au corps
enseignant, il leur a parlé des efforts fournis par le gouvernement pour
sortir de la crise.
Correction : Quand ce fut le tour du Premier ministre de s’adresser au
corps enseignant, il lui a parlé des efforts fournis par le gouvernement
pour sortir de la crise. Ici, le pronom « lui » reprend le GN corps
enseignant.
Section 2: L’emploi erroné d’une préposition
simple ou complexe
Il importe de noter que le maniement inapproprié et imprécis, dans
nos énoncés, de certaines prépositions simples ou complexes, avilit,
à n’en pas douter, la qualité de notre expression orale et écrite.
Comme en témoignent les exemples ci-dessous :
1. Le gouvernement se dit tout à fait en accord avec la proposition des syndicats.

Correction : Le gouvernement se dit tout à fait d’accord avec la proposition des syndicats.

2. C’est à cause de sa persévérance et de son intégrité que Mandela triomphe sur l’Apartheid

Correction : C’est grâce à sa persévérance et à son intégrité que Mandela triomphe de


l’Apartheid.

3. Dans les pays respectueux des Droits de l’Enfant, les mineurs ne sont ni condamnés ni mis en
prison, grâce à leur jeune âge.

Correction : Dans les pays respectueux des Droits de l’Enfant, les mineurs ne sont ni condamnés
ni mis en prison, compte tenu de/à cause de/en raison de leur jeune âge.
4. Pour la fonction qu’il occupe actuellement, il ne doit plus fréquenter n’importe qui et
n’importe quel lieu.
Correction : Par égard pour la fonction qu’il occupe actuellement, il ne doit plus fréquenter
n’importe qui et n’importe quel lieu.
5. Dans son discours à la nation, le chef de l’Etat a émis plusieurs propositions au niveau de la
politique sécuritaire.
Correction : Dans son discours à la nation, le chef de l’Etat a émis plusieurs propositions en
matière de/à propos de/au sujet de la politique sécuritaire.
6. Au niveau de la conduite de chaque enseignant, les associations des parents d’élèves ont
constaté un manque, voire une perte de conscience professionnelle chez certains d’entre eux.
Correction : En ce qui concerne/du point de vue de/quant à la conduite de chaque
enseignant, les associations des parents d’élèves ont constaté un manque, voire une perte de
conscience professionnelle chez certains d’entre eux.
Section 2: L’emploi erroné d’un coordonnant
ou d’un subordonnant
On reconnaitra, en effet, que l’emploi fautif, dans nos phrases, de
certains coordonnants et subordonnants, déshonore,
incontestablement, la qualité de la langue française que nous
parlons. Fort de ce qui précède, examinons, principalement, les
exemples suivants :
1. En regardant les nouveaux bacheliers pousser des cris
d’allégresse, ces étudiants se sont souvenus du jour quand ils
avaient été déclarés admis.

Correction : En regardant les nouveaux bacheliers pousser des cris


d’allégresse, ces étudiants se sont souvenus du jour où ils avaient
été déclarés admis.
2. Cette femme se sent doublement trahie car son époux l’a trompée
et parce qu’il l’a trompée avec sa propre sœur.

Correction : Cette femme se sent doublement trahie parce que son


époux l’a trompée et qu’il l’a trompée avec sa propre sœur.
3. Cet homme riche n’a pas de femme ni d’enfants dans son château :
il préfère vivre seul.

Correction : Cet homme riche n’a ni femme ni enfants dans son


château : il préfère vivre seul.
5. Quand il raconte ce cauchemar à sa mère, celle-ci l’embrasse très
fort dans ses bras et se met à pleurer.

Correction : Lorsqu’il raconte ce cauchemar à sa mère, celle-ci


l’embrasse très fort dans ses bras et se met à pleurer.

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