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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
(UAC)

FACULTE DES LETTRES, LANGUES, ARTS ET COMMUNICATION


(FLLAC)
DEPARTEMENT DES SCIENCES DU LANGAGE ET DE LA
COMMUNICATION (DSLC)

Licence professionnelle en description linguistique

THEME :

ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES


EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Présenté par : Sous la codirection de :


AKPAKONON Edia Michaël Dr. HOUNZANGBE Marcelin
et
Dr. BONOU-GBO Zakiath

Année académique: 2020-2021

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DEDICACE
Dédicace spéciale à toute ma famille et à mon défunt père, toi qui n’a pas vécu
longtemps pour voir ce que sont devenus tes enfants. J’espère néanmoins que tu
nous assiste spirituellement.

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REMERCIEMENTS
Ce mémoire est le fruit des efforts fournis et des sacrifices consentis par
plusieurs personnes que je ne pourrai oublier de remercier.
Mes sincères remerciement s’adresse d’abord à Dieu, créateur de toute chose,
pour son souffle et tous ces innombrables bienfaits.
Aussi, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mes co-directeurs de
mémoire, docteur HOUNZANGBE Marcelin pour avoir accepté de superviser
ce travail malgré ses nombreuses occupations et docteur BONOU-GBO Zakiath
pour m’avoir pris comme son jeune frère et membre de sa famille et accepté de
m’encadrer dans la conception et l’élaboration de ce travail et aussi pour le
dévouement manifesté malgré toutes ces nombreuses occupations. Je vous
témoigne toute ma gratitude.
Je me dois de remercier plus particulièrement toute ma famille :
mon aimable et attentionnée mère, LOKOSSOU Félicité pour les
encouragements et pour tous les incommensurables sacrifices consentis pour
toute ma formation ; je me rappelle encore de ses paroles : « Michaël tu me dois
de réussir et de me rendre fière » « je vais monter à bord de ta Mercedes un jour
pour me réjouir de mes efforts » ;
ma tante LOKOSSOU Clotilde pour m’avoir élevé comme son propre enfant et
permis de croire en mes rêves ;
mes sœurs Alice, Angèle et Clémentine, et mes frères Daniel et Fidèle pour leurs
encouragements, assistances matérielles et financières sans lesquelles je ne
pourrai arriver au bout de ce travail scientifique ;
aussi à mon défunt père pour son assistance spirituelle.
Je saisis l’occasion pour remercier sincèrement le maire de la commune de covè
HOUESSOU Ferdinand et papa DOSSOU Evariste, lieutenant de la douane,
pour le soutien inconditionnel.
À toi aussi ma très chère Naomie DAGA pour ton assistance, soutien et
encouragements tout au long de ce travail. Merci !
J’ai témoigne ma reconnaissance à tous les intervenants et toutes les personnes
qui par leurs paroles, écrits, conseils et critiques ont guidé mes réflexions et ont
accepté de me rencontrer et de répondre à mes préoccupations. Je cite ainsi fofo
Dsandry, un merci particulier à vous, Ulrich, Yves, Pires, Cariphale et tous mes

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amis de la description linguistique (promotion 2020-2021) et aussi tous mes


amis que je n’ai pas pu citer, que Dieu vous assiste dans tous vos projets.
Je présente à vous tous, mes remerciements, mon respect et toute ma gratitude.
Puisse Dieu vous le rendre au centuple !

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GLOSES
N nom
V verbe
Nég Négatif
Interg Interrogatif
Dét Déterminant
Adj Adjectif
Adj poss Adjectif possessif
Ppc Pronominal personnel complément
Ppers Pronom personnel
C cord conjonction de coordination
C sub conjonction de subordination

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Liste des tableaux


Tableau I: Système consonantique du Fɔngbè (inspiré de AKOHA (2010) et revu) ............... 26

Tableau II: Système vocalique du Fɔngbè (AKOHA, 2010 :31) ............................................. 29

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ................................................................................................. 1
CHAPITRE 1 : CADRE DE RECHERCHE ET REVUE DE LITTÉRATURE . 4
1.1 CADRE DE LA RECHERCHE ...................................................................... 5
1.2 Problématique :................................................................................................ 8
1.3 Méthodologie : ................................................................................................ 9
1.4 Hypothèses et Objectifs de recherche : ......................................................... 10
1.5 Clarification conceptuelle : ........................................................................... 11
1.6 Revue de littérature ....................................................................................... 16
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET LA STRUCTURE DU FƆNGBE . 22
2.1 Cadre théorique : ........................................................................................... 23
2.2 Rappels phonologiques et morphologiques .................................................. 25
2.3 Motivation : ................................................................................................... 33
2.4 Dispositif de recherche : ................................................................................ 34
2.5 Résultats attendus : ........................................................................................ 34
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES DONNEES .................................................... 35
3.1. La syntaxe de la proposition......................................................................... 36
3.2. La juxtaposition ............................................................................................ 36
3.3. La coordination............................................................................................. 38
3.4. La subordination ........................................................................................... 40
CONCLUSION ................................................................................................... 47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................ 51
ANNEXE ................................................................................................................ I
TABLE DES MATIÈRES ............................................................................... XVI

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Résumé

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INTRODUCTION

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L’Afrique dispose de plusieurs langues qui constituent ainsi d’énormes


potentialités linguistiques dont l’exploitation dans divers domaines scientifiques
pourrait constituer un moyen fort et incontestable pour les développements
culturel, économique et social. Mais l’utilisation « aveuglée » et inconditionnelle
des langues étrangères a étouffé et relégué ces atouts que dispose l’Afrique au
second plan sous prétexte qu’ils sont incapables de véhiculer les notions et les
concepts des valeurs modernes. En effet, l’utilisation des langues nationales était
même proscrite par le système éducatif colonial. Cela rappelle la suprématie des
langues étrangères sur les langues nationales. Cette large domination
caractérisée par l’expansion et l’épanouissement des cultures occidentales au
détriment de celles africaines, prive l’Afrique depuis un certain temps de sa
sécurité sociale et l’emprisonne dans une culture étrangère et faisant d’elle et de
son peuple, des « acculturés » notoires.

Il est à noter que depuis le lendemain des indépendances, les peuples noirs en
ont pris conscience et ont œuvré à l’utilisation effective et à l’introduction des
langues africaines dans tous les secteurs d’activités formelles comme c’est le cas
du Kenya, du Nigeria et d’autres pays. Mais force est de constater que la plupart
des peuples africains n’y arrivent toujours pas à concrétiser cette belle et
rassurante initiative. C’est tristement le cas du Bénin qui depuis un certain temps
peine à trouver des solutions et prendre des décisions radicales et fermes vis-à-
vis de l’utilisation des langues nationales dans les secteurs d’activités formelles,
malgré bien évidemment les nombreux efforts conjoints que mènent chaque jour
les chercheurs linguistes dans ce sens.

Cependant, avant de penser à introduire une langue dans un secteur d’activité


donné, il faut que cette dernière réponde à toutes les exigences que cela
implique. Il s’agit là de doter la langue de tous les outils adéquats pouvant
faciliter son exploitation. C’est dans cet optique que nous avons voulu aborder le
présent sujet sur la grammaire en fɔngbè qui suscite de véritables réflexions.

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Le fɔngbè fait partie des langues béninoises ayant bénéficié de beaucoup de


recherches ou de travaux scientifiques. L’intérêt des chercheurs pour cette
langue est opportun, car le pouvoir politique ambitionne d’introduire les langues
nationales dans le système éducatif formel. Une telle ambition impose en
conséquence que les langues nationales en question soient véritablement décrites
selon les différents niveaux de description afin d’être plus aptes à être
enseignées. C’est pour cette raison que nous nous intéressons à la grammaire du
fɔngbè pour l’étudier sous un angle nouveau et apporter notre contribution à la
science en général et aux travaux déjà existants dans ce domaine en particulier.
Il s’agira de l’étude syntaxique des phrases complexes en fɔngbè.

Pour étayer cette étude, trois chapitres constitueront la charpente de notre


analyse. Le premier chapitre traite du cadre de recherche et de la revue de
littérature. Le deuxième chapitre aborde le cadre théorique et la structure de la
langue. Nous avons dans le chapitre trois, analysé les données et présenté les
résultats. Ce dernier chapitre débouche enfin sur une synthèse générale.

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CHAPITRE 1 : CADRE DE RECHERCHE ET


REVUE DE LITTÉRATURE

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Ce chapitre aborde le cadre de la recherche et la revue de littérature. La revue de


littérature présente tes travaux déjà effectués sur la langue cible et aussi dans
d’autres langues mais ayant rapport à notre sujet.

1.1 CADRE DE LA RECHERCHE

Le fɔngbè est principalement parlé dans le neufs communes du département du


Zou, dans le département de l’Atlantique et du Littoral. TCHITCHI (2009 :43)

Comment les peuples Fɔn se sont-ils installés sur ces lieux et qu’est-ce qui a
favorisé l’expansion de cette langue ? Nous nous permettrons de faire une
présentation de la zone d’enquête.

1.1.1 Présentation de la zone d’enquête

La légende raconte que l'histoire du groupe ethnique dénommé fon


remonte à plusieurs siècles. D’après une étude dont les conclusions sont
généralement admises par les chercheurs, GUEDOU(1980) rapporte que
les fondateurs de ce qui était alors appelé «royaume fon d'agbomɛ̀» sont
originaires de Aja-tado d’où il serait venu après une querelle de
succession sous la direction du prince landɛ avec qui ils se sont installés
après une longue errance à Allada.

Il faut remonter au 16è siècle et évoquer l’installation des fon Guɛdɛvi sur le
plateau d’Abomey ,lieu où ils ont été rejoints par les Aja venus de Tado (Togo).

Quand au terme fɔngbè , c’est une construction comportant d’une part le nom du
groupe social ‘’fon’’ et d’autre part ‘’gbe '’ qui est le thème utilisé pour
désigner une langue ainsi le mot fɔngbè désigne la langue fon.

Par les conquêtes et les émigrations les fon occupent aujourd’hui une grande aire
géographique.
À la question de savoir où l’on peut rencontrer les locuteurs du fɔngbè,
TCHITCHI (2009 :43) affirme que c’est dans les départements du Zou et des

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collines que l’on rencontre la grande majorité des locuteurs, notamment dans les
communes de Gbɔxikɔn, Zogbodomɛ, Za-kpota, agbomɛ, Agbannyizun, wɛnxi,
kovɛ, Jija (sauf à Aguna), Zanylando (sauf dans le village de agonlin-xwegbo où
se parle aussi le edeyoruba), Savalu(sauf dans les villages de Cɛti, Dumɛ,
Jaloku, Odo-agbon), Wɛsɛ.
Dans le département de l’Atlantique les locuteurs du fɔngbè sont localisés dans
les communes de Ouidah d’Agbomɛ-kandofi (un détachement du royaume
d'Agbomɛ, kan do signifie détacher et fi, correspondant à ici), d’Allada, de Zɛ,
de Tɔfɔ, de Tɔli.
Dans le département du Littoral, (une commune à statut particulier) qui sert de
lieu de refuge pour la plupart des groupes linguistiques du territoire national on
rencontre une forte concentration des natifs du fɔngbè et beaucoup d’autres
locuteurs qui l’utilisent comme seconde langue.

Dans le département du Plateau, c’est dans la commune de ketu précisément


dans les villages de Vɛji,kpanku, Gnnyigon, et de Akplamɛ que l’on rencontre
des locuteurs de se parler. Dans le département du Kufo, les locuteurs de cette
langue sont localisés dans la commune de Lalo, à Ci-Axɔmadegbe, à Ci-
Axɔjannako et à Adukanji, dans la commune de Dogbo, on peut les retrouver ou
leurs vestiges à Fɔnkɔmɛ et à Dekanji (personnes d’un certain âge) ; dans la
commune de klwikanmɛ , à klwikanmɛ, à Axɔgbèaya, à lanŋuta.
Le quatrième recensement général de la population de l’habitat de 2013 a permis
de dénombrer 10008749 habitants vivant sur une superficie de 114763 Km2.
Ainsi les natifs de l’ethnie fon et apparentés représentent 38 % de la population
béninoise. Le département du Zou est en tête avec 92,3% de même, dans le
département de l’Atlantique l’ethnie fon et apparenté représente 76,3 %, au
littoral on dénombre 56,5 %.

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Source : document de synthèse des analyses sur les caractéristiques sociaux


culturelles et économique de la population réalisée par l'institut national
statistique et de l'analyse économique, avril 2017.

Signalons que le recensement général de la population à l’issue duquel ce


pourcentage est évoqué ne se repose pas sur les langues nationales parlées, mais
seul l’appartenance ethnique est demandée au béninois dans les questions
posées.

1.1.2 Variantes dialectales et structure du fɔngbè

HOUNKPATIN CAKPO (2002) à travers la théorie de classification des


langues, a prouvé trois types de variantes dialectales du fɔngbè à savoir : le
'’agbomɛgbè’’(parlé dans les communes du Zou, Plateau, d'Abomey) qui
conserve son originalité et qui se démarque du kpasɛ, et de kutɔnu. Albert
Bienvenu AKOHA (2002 :7) affirme que le fɔngbè d’Agbomɛ et ses environs
conserve son originalité par sa lourdeur et son archaïsme car il regorge toujours
les mots anciens et originaux du lexique fon qui se trouve dans les genres
littéraires oraux tels les histoires du fa, les panégyriques, les chants royaux, les
contes, les proverbes, les incantations, les devinettes, les figures de style.
Comme les autres langues gbè le fɔngbè est une langue à tons de type
morphologique isolant c’est-à-dire que les catégories grammaticales sont
réalisées par des lexèmes libres et non des morphèmes liés. la syntaxe des
phrases sur l’ordre sujet-verbe-objet (SVO).

Exemple : Fáví xɔ̀ xwé

Fáví/acheter/maison

Fáví a acheté une maison.

Dans une traduction juxtalinéaire cela donnerait ‘’Fáví a acheté maison’’.

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Aujourd’hui le fɔngbè est utilisé par les radios et télévisions publiques et privés
du Bénin. Cette langue est également employée dans les programmes
d’alphabétisation et d’éducation des adultes.

Selon AKOHA (1980), le fɔngbè fait partie des langues de la grande famille
nigero-congolaise du groupe kwa et du sous groupe Gbè. Selon CAPO(1986),
les langues gbè sont classés dans la branche kwa des langues nigero-congolaises.
Les langues gbè sont parlées par les deux tiers de la population béninoise. Le
fɔngbè sur laquelle se base cette recherche est parlé par un bon nombre de
béninois surtout dans la région méridionale du Bénin. Selon GBETO (2012), on
serait tenté de la nommer lingua franca vu son évolution. Cette langue est
généralement présentée comme un parler tu continuum linguistique gbè, une
subdivisions du '’Left Bank’’ du New kwa de la famille Niger Congo selon la
classification de Stewart (1989 :221). La grande étendue du territoire de fɔn à
engendrer une diversité du parler. En effet les parlers fons diffèrent parfois de
façon profonde d’une région à l’autre. Les langues qui désigne la langue par
‘’gbè'' sont : ajagbè, ayizɔgbè, fɔngbè, gungbè , saxwɛgbè, maxigbè, wacigbè,
tɔligbè, xwlagbè , tɔfingbè, gɛngbè ;etc.

On retrouve les parlers qui constituent ce continuum dans les régions


méridionales du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria.

1.2 Problématique :

Les langues béninoises sont les plus grandes absentes dans les secteurs
d’activités formelles. La crise d’identité vient peut être d’abord de ce fait que les
langues béninoises ont été mises au rancard et remplacées par les langues
européennes. Cela tue en la société l’émulation à connaître, à aimer et à
développer son terroir et son patrimoine culturel. Les langues sont les principaux
facteurs de socialisation, c’est avec elles qu’on se familiarise avec les cultures.
Mais force est de constater qu’elles ne sont pas prises en compte dans plusieurs
domaines d’activités au profit des langues européennes. Cet état de choses qui
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relègue les langues au second plan, pousse même parfois certains à croire que
leurs langues sont dépourvues de toutes valeurs et même qu’elles constituent un
handicap à leur évolution, ce qui freine peut être aussi leur introduction dans
l’enseignement . Néanmoins, Il est primordial avant tout de doter les langues de
tous les outils adéquats facilitant leur exploitation. Beaucoup de travaux ont été
menés sur les langues béninoises en particulier, le fongbè qui fait objet de notre
étude. Nombreux de ces études qui ont été menées sur le fɔngbè, traitent de la
grammaire du fongbè mais il est à préciser qu’il n’y a pas beaucoup de travaux
sur la grammaire de cette langue qui ont abordé l’étude syntaxique des énoncés
complexes en mettant un accent particulier sur l’analyse logique.

1.3 Méthodologie :

Toute recherche, pour conduire à des résultats fiables, doit nécessairement


s’appuyer sur une démarche nettement scientifique. C’est dire donc que de la
démarche du travail, dépend la qualité de ses résultats. Il existe plusieurs
méthodes et celles-ci sont généralement dictées par les exigences, c’est-à-dire
les réalités liées au but de la recherche. C’est pour cela qu’il nous paraît ici
pertinent d'annoncer les orientations de nos investigations : il s’agira d’une
méthodologie de recherche basée sur la participation du grand nombre à la prise
de mesures qualitatives. Divers documents ont été consultés à cet effet. Il s’agit
par exemple des livres de linguistique, des mémoires de licence et de maîtrise en
linguistique, les thèses de doctorat, Etc. Nous avons trouvé à travers ces
documents, plusieurs donnée qui seront très utiles. Nous avons aussi consulté
minutieusement plusieurs sites web et en tirer de nombreuses informations
exploitables.

Notre sujet ayant été basé sur l’étude syntaxique de la phrase complexe, nous
amène à choisir des textes à partir desquels nous tirerons plusieurs exemples de
phrases complexes pour étayer notre étude ; nous avons aussi formé des phrases
grammaticalement correctes en vue d’avoir toutes les informations dont on a

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besoin ( les différentes formes de subordination et aussi quelques subordonnants


que nous n’avons pas identifié dans les textes choisis) ; nous avons aussi choisi
certains énoncés tirés de la bible fon en adéquation avec les exigences
scientifiques .

1.4 Hypothèses et Objectifs de recherche :

1.4.1 Hypothèses de recherche


1.4.1.1 Hypothèse générale

Il existe des manières de déterminer et d’expliquer les relations qu’entretiennent


les propositions au sein de la phrase complexe en fongbè.

1.4.1.2 Hypothèses spécifiques

1- En fongbè, plusieurs types de propositions peuvent composer la phrase


complexe .
2- Plusieurs morphèmes peuvent favoriser la liaison entre les propositions ou
introduire une subordonnée au sein d’une phrase complexe.
3- Il existe de différentes techniques ou méthodes d’analyser les propositions
au sein d’une phrase complexe.
1.4.2 Objectifs de recherche :
1.4.2.1 Objectif général

Depuis l’avènement de l’insertion des langues nationales dans le système


éducatif béninois, pour toucher toutes les couches de la population, il a été
consigné d’utiliser plusieurs langues nationales. Il va sans dire que cette pratique
contribuerait à la promotion de ces langues utilisées. Par ailleurs pour atteindre
cet objectif de promotion des langues, interrompu en 2018, il est crucial de faire
état des avantages qui en découlent et de proposer des solutions pour palier
d’éventuelles contraintes ou obstacles qui subviendraient. L’objectif ici est de
proposer une démarche d’analyse logique en fɔngbè.

Pour ce fait les objectifs spécifiques relatifs à cette recherche sont :

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1.4.2.2 Objectifs spécifiques


1- Inventorier les différents types de propositions que nous pouvons
rencontrer en fongbè et qui composent la phrase complexe ;
2- Identifier les morphèmes de liaison ou subordonnants permettant d’établir
un lien logique entre les différentes propositions.
3- Proposer une technique d’explication à l’analyse logique en fɔngbè .
1.5 Clarification conceptuelle :

Il est important d’aborder la clarification de certains concepts dont le


développement faciliterait l’appréhension du contenu de notre travail.

Phrase :

Selon BONOU-GBO (2016 : 139), un constituant syntaxique contient pour le


moins un mot. Ainsi les constituants syntaxiques sont tous les morphèmes qui
concourent à la construction de la phrase. Elle désigne alors comme
constituants, les noms, les déterminants, les adjectifs, les aadverbes, les
prépositions, les verbes ; qui sont organisés pour former une phrase
grammaticale. Pour Neukom cité par BONOU-GBO (2016) , une phrase
consiste en une seule proposition ; qui est une structure comprenant un prédicat
(typiquement un verbe) et un ou plusieurs arguments (sujet, objet) qui dépendent
du prédicat.

Généralement, une phrase commence toujours par une majuscule et finit


toujours par un point (que ce soit un point simple, un point d'exclamation ou un
point d’interrogation). La phrase est composée d’un ensemble de mots placés
dans un ordre logique afin d’avoir un sens et permettant d’exprimer une action
ou un état.

Une phrase peut être :

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Déclarative et être alors affirmative

Ex : Kɔkú gbɔ̀ hwenu.

/Koku/accuser/temps/

Koku est en retard

Négative

Ex : Kɔkú gbɔ̀ hwenu ǎ

/Koku/accuser/temps/nég/

Koku n’est pas en retard

Interrogative direct

Ex : Kɔkú gbɔ hwenu wɛ à ?

/Koku/accuser/temps/dét/interg/

Koku est-il en retard ?

Exclamative

Ex : Kɔkú gbɔ̀ hwenu !

/Koku/accuser/temps/

Koku est en retard !

Impérative

Ex : Ma gbɔ̀ hwenu ó kokú.

/Nég/accuser/temps/nég/Koku/

Ne sois pas en retard Koku.

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À l’intérieur d’une phrase, l’ensemble cohérent de mots permettant à lui seul


d’avoir un sens est appelé une proposition. Une phrase peut donc comprendre
une ou plusieurs propositions.

Phrase complexe :

Selon Battistini (1988 :134) cité par BONOU-GBO (2016 :168), une phrase qui
contient deux ou plusieurs propositions entre lesquelles existe en lien est une
phrase complexe.

En grammaire, le terme complexe dénomme une entité syntaxique qui réunit au


moins deux phrases simples établissant entre elles un rapport de coordination ou
de subordination. Dans le deuxième cas l’une devient ce qu’on appelle une
« proposition subordonnée ».

Chaque proposition est constituée de plusieurs éléments (autrement dit de


plusieurs groupes de mots) : un sujet, un verbe exprimant une action ou un état,
un complément et éventuellement un attribut.

Ex : Yɔlɔ̌ élɔ kó sɔ́ akpakpa tɔ́gbó mǐtɔ́n lɛ́ bɔ yě kó jɛ̀ godó mɛ̀.

/Appel/cette/déjà/prendre/plaisir/ayeux/notre/dét/,et/ils/déjà/tomber/autour/

Cet appel avait motivé nos ayeux,et ils s’y sont précipités

 1ère proposition : Yɔlɔ̌ élɔ kó sɔ́ akpakpa tɔ́gbó mǐtɔ́n lɛ́
 2ème proposition : bɔ yě kó jɛ̀ godó mɛ̀.
Dans la première proposition nous pouvons identifier un sujet : Yɔlɔ̌ élɔ ; un
verbe : sɔ́ ; et un complément : tɔ́gbó mǐtɔ́n lɛ́ .

Dans la deuxième proposition nous pouvons identifier un coordonnatif : bɔ qui a


permis de relier la deuxième proposition à la première ; un sujet : yé ; un verbe :
jɛ̀ ; et un complément : godó.

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En général on distingue trois manières de relier les propositions en une phrase


complexe.
 La juxtaposition
 La coordination
 La subordination
1ère la juxtaposition :

Une phrase complexe peut être composée de propositions indépendantes


juxtaposées : c’est-à-dire , séparée par soit une virgule (,) ; soit un point virgule
( ;) ; ou soit les deux points ( : ) .

Ex : Tɔ́ cé w’azɔ̌, é cì kɔ n’í : nu gbɛ́ dó mɛ wɛ̀.

/Père/adj poss/faire/travail/,il/suffir/cou/à lui/: chose/refuser/porter/personne/dét/

Mon père a travaillé, il est épuisé : c’est la fatigue.

Cette phrase complexe comporte trois (3) propositions juxtaposées par une
virgule (,) et deux points ( : ).

2ème la coordination :

Une phrase complexe peut-être composée de propositions indépendantes


coordonnées c’est-à-dire reliées par une conjonction de coordination.

Voici quelques morphème qui peuvent être appelés conjonctions de


coordination :

Amɔ̌ : mais alǒ : ou bó/lobǒ : et

hǔn : donc. Etc.

Ex : un yì aximɛ̀ amɔ̌ jǐ jà

/Je/aller/au marché/mais/pluie/pleuvoir/

Je suis allé au marché mais il y a pluie.

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 un yì aximɛ̀ ǎ : 1ère proposition


 amɔ̌ jǐ jà : 2ème proposition
Cette phrase complexe comporte deux propositions indépendantes coordonnées
par une conjonction de coordination '’ amɔ̌ '’

3ème la subordination :

Une phrase complexe peut-être composée d’une proposition principale et d’une


proposition subordonnée qui dépend de la principale et ne peut exister sans elle,
c’est-à-dire qu’on ne peut pas l’employer seule car elle complète la première.

Ex 1 : mɛ ɖé jló ná tun ɖɔ̀ mǐ gbɛ́ ǎ

/Personne/dét/vouloir/verbant/savoir/que/nous/refuser/nég/

Personne ne veut savoir qu’on a refusé.

 mɛ ɖé jló ǎ : proposition principale


 ɖɔ̀ mǐ gbɛ́ : proposition subordonnée qui vient compléter la première.
Ex 2 : é jló mi ɖɔ anǐ wá bó zé kɛkɛ́ cé nú mi

/Il/plaire/moi/que/tu/venir/et/prendre/moto/mien/à/moi

Je veux que tu viennes et me rende ma moto.

Cette phrase complexe comporte une seule principale : é jló mi, et deux
subordonnées : ɖɔ anǐ wá ; et bó zé kɛkɛ́ cé nú mi .

On peut conclure donc qu'une principale peut avoir plusieurs subordonnées qui
dépendent d’elle. nous verrons plus de détails sur la subordonnée dans la suite
de notre travail.

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Syntaxe :

Du point de vue linguistique, la syntaxe est Étude, analyse descriptive appliquée


à un ensemble d'énoncés et fondée sur des critères explicites (distributions et/ou
oppositions; constituants immédiats), permettant de déterminer les unités qui
composent les énoncés et d'établir les relations hiérarchiques que ces unités
entretiennent entre elles. La syntaxe structurale peut se caractériser par un triple
refus: refus des ellipses, refus des considérations sémantiques, refus de
distinguer entre la syntaxe et la morphologie (...). Par une suite d'opérations,
l'analyse permet de dégager les unités qui composent les énoncés et les relations
hiérarchiques que ces unités entretiennent entre elles (D. D. L.1976).

L’analyse syntaxique consiste à analyser des éléments de façon ordonnée. En


linguistique, l’analyse syntaxique scinde les mots et les expressions en
différentes parties afin d’étudier les relations et les significations. Par exemple,
on demande parfois aux élèves d’effectuer l’analyse syntaxique d’une phrase en
séparant le sujet et le prédicat, puis les expressions dépendantes, les
modificateurs et ainsi de suite.

En général, effectuer l’analyse syntaxique d’un écrit ou d’un discours signifie


simplement l’interpréter.

1.6 Revue de littérature

Selon BONOU-GBO(2011 :63) dans son analyse syntaxique du syntagme verbal


en wêmègbe , faire l’analyse syntaxique d’un syntagme revient à en étudier la
structure interne. Selon elle la méthode d’analyse syntaxique se fonde avant tout
sur la grammaire générative développée par Noam Chomsky et ses associés dans
les années 50. La syntaxe s’occupe essentiellement de l’étude de la phrase. Elle
est la partie de la linguistique qui s’intéresse à l’étude des règles qui servent à
expliquer d’une part, l’ordre des mots dans la phrase et d’autre part les relations

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qui existent entre les éléments qui la composent (c’est-à-dire les constituants ou
les syntagmes) .

Ici, nous nous intéressons essentiellement aux relations syntaxiques qui existent
entre les unités linguistiques dans la langue fon. Il revient donc à déterminer les
rapports de dépendance entre les unités linguistiques et à ressortir les valeurs
syntaxiques.

Dans son travail, BONOU-GBO(2011) ressort de son analyse 22 phonèmes


consonantiques à savoir : b, f, v, t, d, ɖ, s, z, c, ɟ, kp, gb, k, g, x, ɣ, m, n, ɲ, l, y et
w et 7 vocaliques dont 5 sont nasalisés : i, u, e, o, ɛ, ɔ et a. S’agissant des tons,
elle identifie 5 tons dont trois ponctuels à savoir : le ton bas (v̀) le ton moyen (v̄)
et le ton haut (v́). Et deux tons modulés en occurrence le ton bas-haut (v̌) et
haut-bas (v̂). Pour elle, les phrases ne sont pas simplement des suites de mots,
mais sont organisés en constituants de taille supérieure au mot (les syntagmes),
qui entretiennent entre eux des relations de dominance et de contrôle.

Avec Joseph CHETRIT(1976) dans son livre intitulé syntaxe de la phrase


complexe à subordonnée temporelle, nous entendons par phrase complexe, toute
phrase finie composée de plus d’une proposition et dont deux propositions au
moins sont rattachés l’une à l’autre par un moyen de subordination. Selon lui,
l’indépendance relative du complément de circonstances à l’égard du verbe
permet sans inconvénients, son déplacement dans la proposition ; ainsi n’est-il
pas rare de voir les compléments circonstanciels apparaître en tête de phrase.
C’est là encore une différence avec le complément d’objet, lequel se déplace
moins facilement étant donné sa solidarité foncière de l’objet et du procès.

Quant à W. v. Wartburg et P. Zumthor(1958), ils écrivent dans leur Précis de


syntaxe du français contemporain un chapitre qu'ils intitulent : ‘’Remarques sur
les circonstancielles '’ et qui se distingue des autres par ses caractères
minuscules : '’L’ordre de séquence relatif des circonstancielles et de la
principale dépend à la fois du degré d’autonomie sémantique de la conjonction
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et de la nature du rapport logique exprimé. L’usage est le suivant : les


circonstancielles introduites par un simple que (en corrélation ou non avec un
élément contenu dans la principale) suivant la principale et ne peuvent en aucun
cas la précéder : à peine avait-il parlé qu’il s’aperçut de son erreur ; il travaille si
bien qu’il doit réussir […] Avec toutes les autres circonstancielles [toutes les
circonstancielles en dehors des consécutives, des causales ou des concessives ],
l’ordre de séquence est libre et relève du choix stylistique ; il arrive souvent que
la circonstancielle soit inséré à l’intérieur de la principale :un homme n’est pas,
simplement parce qu’il a de la fortune, au-dessus des lois et des devoirs. Ainsi
nos auteurs s’attachent surtout au côté logico-sémantique de la phrase, mais
relèvent quand même le cas de l’insertion de la subordonnée à l’intérieur de la
principale. Ils se limitent donc à des généralités qui demandent à être beaucoup
plus nuancées.

Le même type de structure d'insertion est mis en vedette par Maurice Dessaintes
dans ses Éléments de linguistique descriptive(1960), tout en précisant un peu
plus les facteurs extérieurs au contenu sémantique qui influent sur la disposition
des membres de la phrase : '’un des caractères de la subordonnée pure est sa
mobilité relative, comme pour les compléments circonstanciels nominaux. Par
besoin logique ou par souci esthétique (équilibrer les membres de la phrase), elle
peut se placer non seulement devant ou derrière la principale (ex : se placer entre
le sujet et le verbe, ou entre le verbe et l’objet). Les propositions juxtaposées et
les propositions coordonnées ne semblent pas pouvoir se prêter à une telle
construction.

Selon Séverin-Marie KINHOU(2009) à propos de l’atelier scientifique de


LABOGBE (int.) et CASAS sur ‘’Langues Africaines Dans l’Enseignement Au
Bénin’’ , recourir aux langues nationales africaines comme véhicule de
communication et d’éducation et les introduire dans les systèmes éducatifs sont
une nécessité maintes fois reconnue par tous ceux qui ont à cœur, le

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développement de l’Afrique . Mais cet objectif combien légitime ne peut être


atteint que si les dites langues sont instrumentalisées . Doter lesdites langues de
tous les instruments nécessaires à leur développement revient à confectionner
des ouvrages de référence (dictionnaire, grammaire, orthographe, lexique
spécialisée , livre texte…

De ce fait, nous dirons qu’il est aussi impérieux d’aborder la question de la


grammaire sous tous les angles suivant le canevas du contenu d’enseignement
en vue de pouvoir toucher le corpus de la langue pour décrire plus explicitement
les phénomènes de la langue et de faciliter son exploitation. De ce qui vient
d’être dit, il convient de retenir fermement l’idée même d’aménagement
linguistique qui nécessite une action consciente de l’homme . Et rien ne vaut le
capital humain, une fois la volonté politique clairement exprimée.

L’importance de la langue n’est plus à démontrer ; elle est la base de


l’épanouissement des peuples qui s’en servent pour leurs besoins divers.
HAZOUME Marc-Laurent (1994 :61) disait que « la langue représente tout ; fait
l’homme et conditionné toute une nation dans sa vie sociale, économique ». Il
est donc clair que les nations africaines ne peuvent se faire une place et
prétendre amorcer le développement durable basé sur l’épanouissement du
peuple si les langues continuent de jouer un rôle second dans les
communications institutionnalisées et même dans notre système éducatif où on
ne les voit même pas. Pour renchérir cette idée, Paul Hounsa AÏKPO (2013 :23)
affirmait que « la langue permet à l’homme de vivre et de s’adapter aux progrès
technologiques et scientifiques. Elle est le patrimoine culturel qui construit et
exprime la personnalité objective d’une communauté, d’un peuple. Il s’ensuit
que les langues nationales recèlent des valeurs culturelles endogènes et facilitent
les échanges, c’est-à-dire la communication et l’information ». Malgré cette
évidence les nations africaines, en l’occurrence le Bénin ne savent pas toujours
quoi faire. C’est ce qui aurait poussé GBETO (1991) cité par ADANHOUME

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(2011 :7) à s’interroger : « les langues nationales peuvent-elles être un facteur de


développement en Afrique ? » La réponse à cette interrogation sera venue de
Sadembouo E. TADADJEU(2002 :54) qui pensait qu’ « … aucun pays du
monde ne s’est développé à partir de l’usage exclusif des langues étrangères. On
ne se développe véritablement qu’à partir de ce qu’on est, de ce qu’on a de
propre, c'est-à-dire de sa propre culture ». En poursuivant sa réflexion, GBETO
soupçonne le préjudice que représente l'utilisation de la langue du colon au sujet
de la réalisation de l’aspiration du peuple africain francophone par
l’interrogation suivante : « l’emploi exclusif des langues européennes dans le
circuit scolaire n’est pas la cause fondamentale du sous-développement de
l’Afrique francophone ? » BADA(2009 :100) pense qu’ « en Afrique, les
chercheurs doivent donc s’intéresser à la langue comme instrument de
développement économique. C’est dans cette optique que nos langues doivent
s’enrichir de notions opérationnelles, d’où qu’elles viennent ». C’est pourquoi
HOUNKPATIN CAKPO (2014 :15) fait savoir que « sans appropriation du
savoir scientifique par les peuples il ne saurait y avoir développement durable
dans une communauté. Or, comme on ne peut s’approprier que ce que l’on
connaît et dont on a besoin, toutes les langues du monde doivent véhiculer le
savoir scientifique au dernier cri ». Et à Dominique GUEGAN (1983 :179) cité
par Armel AZONSI ANAGO(2016 :8) de dire que « l’affirmation de l’identité
culturelle d’un peuple passe par la revalorisation d’un ensemble complexe de
son patrimoine ancestral par l’intermédiaire des langues nationales ».

Pour attirer notre attention sur la nécessité de nous occuper des langues
africaines, TOSSA(1995 :33) rappelle que « nous devons proclamer que le
français n’est pas une langue africaine comme on tente de nous l’inculquer.
Nous n'avons pas pour mission de défendre la langue française ». Quelle est
alors notre mission ?

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À travers tous ces auteurs préalablement cités, nous pouvons dire qu’il a été
question de la valorisation des langues africaines. Mais faut-il sans aucun travail
mené sur les langues, les introduire dans les domaines d’activité ?

Il est clair que l'idée de doter les langues nationales d'outils adéquats est d'une
importance capitale en ce qui concerne leur introduction dans les secteurs
d'activité. C’est pourquoi nous accordons notre importance à travailler sur la
grammaire du fongbè en l’étudiant sous un angle nouveau.

Yaovi Y. TCHITCHI (1990 :1) rappelle que « l’une des responsabilités du


linguiste africain est d'aider à la promotion effective des langues africaines,
c’est-à-dire à leur utilisation efficace dans les communications
institutionnalisées, et plus particulièrement dans les domaines de
l’administration générale, la justice, de la culture des médias ainsi que d’autres
domaines ». Il renchérit en expliquant que : « les langues africaines doivent
pouvoir assurer la fonction intégrative et les chercheurs se doivent de contribuer
à leur adaptation aux savoirs modernes.

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CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE


ET LA STRUCTURE DU FƆNGBE

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2.1 Cadre théorique :

Selon jean Michel BERTHOLO (1990 :30) « il ne peut avoir en science sociale
de constatations fructueuses sans l’élaboration d’un cadre théorique de
référence » un fait social doit être « conquis, construit et constater ». La
linguistique en général et la grammaire en particulier ne font pas exception à
cette règle.

À chaque production scientifique, correspond un modèle théorique bien défini.

Le cadre théorique dans lequel sera développé ce mémoire est celui de la théorie
du gouvernement et du liage connu sous le nom de « théorie des principes et
paramètres ». En effet, la théorie du gouvernement et du liage ou Government
and Binding (GB) est une théorie développée par chomsky (1981, 1986a, 1986b,
1991) et nombreux autre travaux subséquents. Ce modèle de grammaire présente
une structure dont les niveaux de représentations donnent ce qui suit :

Lexique

Structure -D

Déplacer a

Structure -S

Déplacer a

Forme phonétique forme logique

Après une étude sélective de la thèse de doctorat de BONOU-GBO (2016)

La théorie du gouvernement et du liage depuis « the logical structure of


linguistic theory » de Chomsky (1955) reste le développement de la Grammaire
Générative . En effet, la grammaire générative est une théorie qui rencontre des
phrases grammaticales et uniquement grammaticales. Elle ne se veut pas

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descriptive mais explicative. Son objectif premier demeure la construction d’une


grammaire universelle (GU).

Selon Chomsky (1970), la grammaire de chaque langue comporte quatre


catégories lexicales. Ces catégories sont définies par les matrices [+/ -N] et

[ +/ v] . Ces quatre catégories se présente comme suit :

Nom Verbe Adjectif proposition

+N -N +N -N

-N +V +V -V

Il est à préciser qu’en dehors des catégories cités plus haut, qu’il existe d’autres
catégories mineures ou non lexicales. Ces dernières catégories concernent les
déterminants, les complémenteurs, les auxiliaires, les modaux, et certains
quantifieurs.

Nous avons découvert au cours des recherches, plusieurs sous théories


linguistiques :

 La théorie des bornes pose des conditions de localité sur certains


processus et éléments reliés, alors que la notion centrale de la théorie du
gouvernement est la relation entre la tête d’une construction et les
catégories qui en dépendent.
 La ∅- théorie se rapporte à l’assignation des rôles thématiques tels
qu’agent de l’action ( qu’on appellera désormais ∅-rôles).
 Celle du liage se rapporte aux relations entre les pronoms, les noms, les
variables et leurs antécédents possibles.
 La théorie du cas traite de l’assignation du cas abstrait et de sa réalisation
morphologique.
 Enfin, la théorie du contrôle détermine la référence que peut avoir
l’élément abstrait PRO .
La théorie du gouvernement et du liage est donc d’après nos observations, le
modèle théorique dans lequel s’inscrit notre travail. Étude syntaxique des
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phrases complexes en fɔngbè incluant le programme minimaliste, suppose avant


tout, une méthodologie de travail qui guide les recherches et la présentation des
données. Dans la partie à suivre nous parlerons de notre méthodologie de travail.

2.2 Rappels phonologiques et morphologiques

La phonologie et la morphologie font partie des paliers de description


linguistique. Nous allons ici faire quelques rappels de la description du fɔngbè
au point de vue phonologique et morphologique.

2.2.1 Rappels des données phonologiques

Dans ‘’Ecrire et lire la langue Fon’’, ‘’sɔ́ nǔ wlán, sɔ́ nǔ nɛ́ xà’’AKOHA(2010) a
abordé l’étude de la phonologie du Fɔngbè. De cette étude plusieurs conclusions
ont été retenues, mais nous présenterons dans cette section de notre travail, un
synthèse de ces conclusions.

2.2.1.1 Système consonantique du Fɔngbè.

Le Fɔngbè comporte 22 (vingt-deux) consonnes consonantiques. Après avoir


défini et classé les phonèmes consonantiques, Akoha(2010), a pu dégager un
tableau pour décrire le système consonantique du Fɔngbè. Un tableau que nous
avons à partir de nos recherches, amélioré afin de répondre aux exigences de la
langue. Voici le tableau récapitulatif des consonnes classées selon leur mode
d’articulation et selon le point d’articulation de la langue :

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Mode Point d’application de la langue


d’articulation Bilabial Labiodental Alvéolaire Rétroflexe Palatal Vélaire Labiovélaire
Sourde P t c k kp
occlusive
sonore
b d d j g gb
F s x
Sourde
constrictive z h
sonore v
Nasale m n ny
Latérale l
Sémi- y W
Consonne

Tableau I: Système consonantique du Fɔngbè (inspiré de AKOHA (2010) et


revu)
Soulignons seulement les consonnes dont la prononciation présente quelques
particularités.

 A propos des labiales :


 Précisons que le son bilabial /p/ n’existe pas en fongbè sauf
Pour quelques onomatopées :

Pɛ́pɛ́pɛ́ : exactement

Pínpan : autorail

Et quelques mots étrangers passés dans la langue courante :

Pɛ́ɛn : pain

Pádli : père (prête)

 Signalons que les labio-vélaires /kp/ et /gb / doivent se prononcer d’une


seule émission de voix.
é kpé : ça suffit é kpɔ́n : il a regardé

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é gbɛ́ : il a refusé é gbò : il a coupé

 A propos des alvéolaires


 Bien distinguer le /d/ alvéolaire du /ɖ/ rétroflexe qui se prononce en
retournant la langue au milieu du palais :
ɖà : cheveux est différent de dà : épouser

ɖù : manger est différent de dù : signe du Fá

 Le /s/ est toujours prononcé soud comme dans : ( un sou ) ; quand il est
dur, on l’écrit /z/ :
Susu : beaucoup bìsésé : complètement

Zǎnzǎn : le matin zɛ̌nzɛ̌n : ensemble

Zìnsoú : zinsou ( nom d’un garçon jumeau ) sùnzán : le mois

 Le /r/ équivalent du /r/ roulé, n’existe pas en fongbè. Il est rendu par le
/l/ :
é zlɛ́ : il a traversé tlóló : sur le champ

é tlɛ́n : il a déchiré tlala : plus important

 A propos des palatales


Le /c/ et le /j/ sont toujours prononcés '’mouillés’’

 Le /c/ se prononce presque '’tchieu’’ :


Ce : mon ; mien cávì : la clef

Acɛ̀ : le pouvoir acɔ́ : parure

 Le /j/ se prononce presque ‘’djieu''


Jǐ : la pluie jǎ : friture

Jijɔ̀ : habitude un jǎwè : j’arrive

 La palatale nasalisée /ny/ se prononce '’gn’’ comme dans le français


'’agneau’’ :
Nyibú : la bœuf nyanya : mauvais

É nyɔ́ : c’est bien é nyɔ̀ : c’est pourri

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 A propos des vélaires


 Le /g/ est toujours prononcé dur :
Gègé : beaucoup zìngídí : le bruit

Gì : akassa gélé : le fichu de tête

 Le /x/ voisin de la '’jota’’ espagnol se prononce avec la seule cavité


buccale :
Xó : la parole xò : frapper

Xà : réciter xá : avec

Xɔ̀ : la case xɔ́ntɔ̀n : ami

 Le /h/ se prononce avec une aspiration venant de la poitrine :


Hàn : le chant Hɔ̀n : la porte

Hùn : ouvrir hǔn : tam-tam

 Les semi-consonnes /w/ et /y/ se rencontrent devant une voyelle :


Soit seules :

Wɛ̀ : c’est wè : deux

Towè : ton, ta yòvó : blanc ( européen)

Soit avec une autre consonne

 En première position devant /l/


Wlǐ : attraper ylɔ̌ : appeler

 En deuxième position devant une voyelle


Xwé : maison byɔ̌ : entrer

 Le /w/ se rencontre aussi en deuxième position entre deux consonnes dont


la dernière est toujours une latérale, la première est alors :
Soit une constrictive-vélaire :

Xwlé : jurer hwlɛ̌n : sauver de

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Soit une occlusive-vélaire :

Adogwlè : foyer (formé de trois cônes de terre) gwlɛ : en dessous

2.2.1.2 Système vocalique du Fɔngbè

Le système vocalique du Fɔngbè comprend selon AKOHA (2010 :31) douze


timbres, Sept orales avec quatre degrés d’aperture et cinq nasales pour trois
apertures. Les voyelles se divisent selon le point d’articulation en antérieures,
centrales et postérieures ; et selon le degré d’ouverture de la bouche, en fermé,
moyennes et ouvertes.

Voyons toutes ces voyelles dans un tableau récapitulatif :

Voyelles orales Voyelles nasales


Aper. Ant cent Post Aper ant cent Post

1 i u

2 e o 1 ĩ ũ

3 ɛ ɔ 2 ɛ̃ ɔ̃

4 a 3 ã

Tableau II: Système vocalique du Fɔngbè (AKOHA, 2010 :31)


 Le /a/ se prononce toujours ouvert comme dans le français cacao.
 Le /i/ se prononce comme en français
 Le /u/ se prononce ‘’ou ‘’ comme dans le français cou
 Il faut bien distinguer entre /e/ moyen ( le ‘’é’’ de fermé) et /ɛ/ ouvert qui
se prononce comme le français bête, ainsi qu’entre /o/ moyen ( comme
dans hôte) et /ɔ/ ouvert ( comme le français or).

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La nasalisation est fréquente en fongbè sur les voyelles fermées et ouvertes,


c’est-à-dire sur : /a/ ; /ɛ/ ; /i/ ; /ɔ/ et /u/. Elle s’exprime par un /n/ suivant ces
voyelles.

Quand elle transforme le son d’une syllabe, on doit nécessairement l’exprimer :

Tà : tête Tàn : histoire

Elle existe toujours sur toutes les voyelles nasalisables qui suivent une voyelle
nasalisée . En ce cas, on ne l’indique pas, on fait l’économie d’un /n/. Ainsi, on
écrit : ‘’Tan ɔ́’’ et non pas ‘’Tan ɔ́n’’ qui signifie l’histoire.

On fait l’économie du /n/ :

 À chaque fois que la voyelle nasalisée suit une consonne nasale ( m, ml,
n, ny, nyl ). Ainsi, on écrit : mi nǎ mɔ̀ et non pas min nǎn mɔ̀n qui
signifie : nous verrons.
 À chaque fois que la voyelle nasalisée suit immédiatement une autre qui
l’est aussi ; ainsi, on écrit : un mɔ ɛ ǎ et non pas un mɔn ɛn ǎn qui
signifie : je ne l’ai pas trouvé.
 À chaque fois que deux voyelles nasalisées se suivent dans un seul mot :
la nasalisation se met alors après la seconde ; ainsi, on écrit :
Atɔ́ɔ́n : cinq et l’on prononce : atɔ́n ɔ́n

Aziìn : arachide et l’on prononce : azin ìn

Tuùn : savoir et l’on prononce : tun ùn

2.2.1.3 Bref aperçu sur les tons

L’appréhension des tons en Fɔngbè varie d’un auteur à un autre

En effet, selon :

 Guédou(1974), on distingue trois tons ponctuels haut / ́ / ; Bas / ̀ / ;


moy /-/
Kó ‘’gésier’’ kò ‘’ argile’’ ko ‘’vingt’’
mí ‘’nous’’ mì ‘’me, moi’’ mi ‘’vous’’

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Selon l’auteur, les emprunts présentent un ton modulé descendant sur la dernière
syllabe des polysyllabes et monosyllabes.

 AKOHA (2010), Le Fɔngbè est une langue à ton qui utilise trois registres
pertinents et quatre tons pertinents ou tonèmes : un ton bas, un tons
moyen, un ton haut et un ton modulé ou montant haut-bas. Les tons
assument une fonction distinctive et ne sont pas séparables des voyelles
pour des raisons de commodité. Illustrons ces tons à travers les exemples
suivants cités par l’auteur :
 Un ton bas:/…̀/ exemple : tò ‘’ pays’’
 Un ton haut : /…́/ exemple : tó ‘’oreilles’’
 un ton moyen : /…̄/ exemple : to ‘’d’abord’’
 Un ton module haut-bas /…̂/ dô ‘’mur’’ différent de dò ‘’trou’’

 GBETO (2007), le gbè (langue mère dont le fɔngbè est issu) présente
deux trous ponctuels : Bas et Haut. Selon l’auteur, la modulation tonale
BH et HB (et d’autres du type BHB, HBH) dans ces langues est
conditionnée phonétiquement.
Le ton module BH peut être issu de la propagation d’un ton préfixal B postulé
dans les formes de base de tout item sur le ton H suivant. Mais dans beaucoup
de dialectes gbè, il est issu de l’influence des consones sonores (en l’occurrence
les obstruantes) sur le ton H suivant. Gbèto (2007) postule ainsi un ton B
consommatique qui se propage sur le ton H suivant pour créer la modulation
tonale BH. Par ailleurs, il a démontré que les tons Haut-Bas de la tonalité des
noms sont dérivés par une règle d’insertion du ton Haut lorsque la consonne
concernée est une occlusive sourde. Cette tonalité élevée empêche la
propagation du ton préfixé Bas par une occlusive sourde. Ce qui est intéressant
dans les langues gbè, c’est que l’application des règles topologiques dépend de
la nature des consones. La tonalité Bas-Haut est dérivée par une règle de
propagation du ton Bas. La tonalité moyen-Haut est dérivée par une règle de
propagation du ton moyen tandis que le Haut-moyen est dérivée par la règle
d’insertion du ton Haut et une règle d’assimilation du ton Bas final. La tonalité
moyen est un allotone du ton Bas dans l’environnement d’une tonalité Haut.

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2.2.2 Rappel des donnés morphologiques

Les cas morphologiques les plus marquants dans la morphologie du


Fɔngbè sont l’amuïssement vocalique, l’amalgame et le changement des
voyelles. Ces cas ont été abordés par Capo (1977), AKOHA (1980), Hounkpatin
(1985), Tossa (1994), Gbéto (1997), da Cruz (2004).

2.2.2.1 Amuïssement

SELON Akoha (1980), la plus courante et la plus significative demeure


celle de a-initial des nominaux commençant par a- qui, dans une relation de
détermination secondaire, doivent occuper les fonctions de déterminé (Dé)
nominal non régi par le fonctionnel. Dans ce cas, l’ordre des termes est pertinent
et suit les schémas suivants. S = Dt – Dé comme illustré ci-dessous.

1) /Vǐ-àsú/ =/vi sú/ « gendre »


2) /avɔ̀-akwɛ́/=/avɔ̀ kwɛ́/ « le prix du tissu »
3) /nɔ-ví tówè-asì/=/nɔví tówè sì/ « la femme de ton frère »
Cet amuïssement de a-initial de Dé revêt un caractère obligatoire. Ici, il
constitue, avec les changements tonneaux qui l’accompagne, la marque
essentielle de la détermination secondaire.

2.2.2.2 Amalgama

Selon Akoha (1980), on relève deux cas d’amalgame ou de combinaison


de voyelles.

1ère Cas

Lorsque le coordonnatif / bɔ / ‘’et ‘’ est immédiatement suivi du pronominal


personnel sujet (pps) /é/ ‘’il, elle ‘’ , ɔ et é se combinent pour former / ɛ / ; on
aura donc / bɔ + é / → / bɛ / ‘’ et, il ‘’.

4) /è nǎ nyɔnù nyà ɔ bɔ é gbɛ́/

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=/è nǎ nyɔnù nyà ɔ bɛ́ gbɛ́/ « on lui a donné une femme et il a
refusé »

2ème Cas

Après le prépositif / nú / ‘’ pour que ‘’, lorsque nous avons le pps é ‘’ il,
elle ‘’, ce dernier se combine avec -U pour former / i /. On a alors :

5) / nú+é / = / ní / pour qu’il ou /elle


/ bolǒ nú é wá / = / bolǒ ní wá /

/ inj + faire / pour que / il / subj + venir / « faire en sorte qu’il


vienne »

2.2.2.3 Changement de voyelles

Les changements de voyelles s’opèrent essentiellement selon Akoha


(1980) avec le pronominal personnel complément (ppc) –é ‘’ lui ‘’, dans les
conditions et selon les règles de l’harmonie vocalique. On distinguera toute fois
les deux cas suivants de changement.

6) / tɔ́ tɔ́n yɔ́lɔ́ è / = / tɔ́ tɔ́n yɔ́lɔ́ ɛ / « son père l’a appelé »

7) / nɔ ton wá kpálá e / = / nɔ tɔn wá kpálɛ́ ɛ / « sa mère est venue le


cherche »

8) / fofó tón wɛ́ sɔ́ nú e / = / fofó tɔ́n wɛ́ sɔ́ ní í / « c’est son frère ainé
qui le lui a remis »

2.3 Motivation :

Notre principale motivation est d’apporter notre contribution à la résolution des


problèmes liés à l’introduction des langues nationales dans le système éducatif
en particulier le fɔngbè qui est notre langue d’étude. Il nous sera d’une très

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

grande importance de faire de notre travail, une référence en matière de


l’enseignement du fɔngbè.

2.4 Dispositif de recherche :

En vue de mener à bien le travail, plusieurs centres de recherches ont été


parcourus, il s’agit notamment de la direction de l’alphabétisation, l’INSAE, la
bibliothèque de l’ex FLASH, la bibliothèque centrale de l’UAC, l’INALA(
Institut National de Linguistique Appliquée). Pour la collecte des différentes
données, les outils suivants nous ont été d’une très grande utilité : le stylo, le
crayon, le cahier, le téléphone portable utilisé pour faire certaines recherches et
aussi passer des appels pour demander la disponibilité de certains documents.
Pour nos différents déplacements, nous prenons souvent les moyens de
transports communs et pour quelques fois nous nous faisons aider par des amis
qui mettent à notre disposition leur moto.

2.5 Résultats attendus :

Notre travail porte sur la grammaire du fongbè et utilise comme base, les
données obtenues à partir des recherches documentaires. À la fin de la
production, nous allons pouvoir :

1 Identifier les différents manières de relier les propositions en une phrase


complexe ;
2 Ressortir les différents morphèmes qui permettent d’établir un lien
logique entre les propositions au sein d’une phrase complexe ;
3 Retenir une technique d’analyse logique des énoncés complexes.
Le prochain chapitre abordera l’analyse des données et débouchera sur une
synthèse.

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CHAPITRE 3 : ANALYSE DES DONNEES

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3.1. La syntaxe de la proposition


Comme dans toutes les langues humaines, le fon dispose d’une grammaire qui
permet de construire des énoncés corrects pour extérioriser nos pensées. En
dépit de la phrase simple qui comporte qu’un seul verbe ; donc une seule
proposition, nous rencontrons des phrases syntaxiquement complexes qui
comportent plusieurs verbes et plusieurs connecteurs logiques. Nous pouvons à
cet effet parler de phrases complexes ayant plusieurs propositions. Une
proposition est une suite de mots composés essentiellement d’un sujet et d’un
verbe et accessoirement d’un complément ou d’un attribut. C’est-à-dire une
unité syntaxique et prédicative combinant un sujet grammatical et un groupe
verbal (Martin Riegel et Al , grammaire méthodique du français, 1994). Selon le
cahier de lexicologie, 1961, volume 2 page 48, le synthèse moderne nous a déjà
habitués à considérer la proposition comme un Nexus, un noyau fonctionnant à
la manière d’un accordéon dont les éléments sont extensible ou comprimables à
volonté. La proposition indépendante était dite absolue, la principale pouvait
s'appeler aussi primordiale alors que la subordonnée se satisfaisait de
secondaire. La nomenclature grammaticale a quelques peu évolué depuis mais à
force de nuances, est-elle devenue plus claire ? Nous avons trois manières de
relier les propositions en une phrase complexe. La juxtaposition, la coordination
et la subordination.

3.2. La juxtaposition
La juxtaposition est le fait d’allier des propositions l’une après l’autre en les
séparant par les signes de ponctuation comme par exemple une virgule (,) un
point-virgule ( ;) ou les deux points ( : ).
Voici quelques énoncés proposés pour déterminer l'existence de la proposition
juxtaposée dans la langue Fon.
ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

1- Akɔta ɖě ná síte dó ɖě jí, axɔ́súɖuto ɖě ná síte dó ɖě jí ; adɔ ná tɔ́n,
ayǐkúngban ná dǎn wǔ gbɔn fí tɛnmɛ tɛnmɛ.
/Clan/un/verbant/lever/sur/un/sur,/royaume/un/verbant/lever/sur/un/sur ;/famine/
verbant/sortir,/ terre/verbant/remuer/corps/par/ ici/divers/
Une nation s`élèvera contre une nation, un royaume contre un royaume ; des
famines et des tremblements de terre, en divers lieux.

2- Nǔ énɛ́ lɛ́ɛ ka ko nyí nǔɖé ǎ ; bǐbɛ́ wǔvɛ́mimɔ lɛ́ɛ tɔn kpowun wɛ.
Chose/adv/dét/verbant/ être/ rien/négation/ ;
début/malheur/dét/possessif/simplement/être/
Tout cela ne sera que le commencement des douleurs.

3- Mɛɖé tunwun azǎn ɔ́ ǎ ; mɛɖé ka tunwun gan ɔ́ mɛ ǎ ; wɛnsagun Mawu


tɔn lɛ́ɛ tunwun ǎ ; nyɛ Mawu ví ɔ́ ɖésú tunwun ǎ ; Tɔ́ ɔ́ ɖokpónɔ géé wɛ
tunwun.
/Personne/savoir/date/dét/nég/ ; personne/verbant/savoir/heure/dét/dans/nég/ ;
Ange/Dieu/adj poss/dét/savoir/nég/ ;moi/ Dieu/ enfant/dét/même/savoir/nég/ ;
père/dét/seul/ uniquement/ dét/ savoir/.
Pour ce qui est du jour et de l`heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux,
ni le Fils, mais le Père seul.

Après observation de ces énoncés nous pouvons constater la présence de


plusieurs propositions qui sont séparées par les signes de ponctuation. Nous
pouvons alors dire à partir de la définition ci-dessus donnée que nous sommes
en présence des propositions juxtaposées. Le fongbè dispose alors des
propositions juxtaposées. Il a été constaté que dans la langue nous ne
rencontrons pas très souvent des propositions de ce type. La majorité des
énoncés juxtaposés a été tiré de la bible fon.
Essayons alors de proposer une technique à l’analyse logique de ses énoncés.

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Énoncé 1
Akɔta ɖě ná síte dó ɖě jí : 1ère proposition indépendante
,axɔ́súɖuto ɖě ná síte dó ɖě jí : 2ème proposition indépendante juxtaposée à la
première par une virgule (,).
; adɔ ná tɔ́n : 3ème proposition indépendante juxtaposée à la deuxième par un
point-virgule ( ;)
, ayǐkúngban ná dǎn wǔ gbɔn fí tɛnmɛ tɛnmɛ. : 4ème proposition indépendante
juxtaposée à la troisième par une virgule (,).
Énoncé 2
Nǔ énɛ́ lɛ́ɛ ka ko nyí nǔɖé ǎ : 1ère proposition indépendante
; bǐbɛ́ wǔvɛ́mimɔ lɛ́ɛ tɔn kpowun wɛ. :2ème proposition indépendante juxtaposée
à la première par Un point-virgule ( ;).

3.3. La coordination
Selon BONOU-GBO (2016) , la coordination consiste à lier des propositions à
l’aide d’un morphème appelé ‘’conjonction de coordination’’. Une phrase
complexe peut-être composée de propositions indépendantes coordonnées :
c’est-à-dire reliées par une conjonction de coordination. Nous pouvons classer
ces morphèmes de coordination appelés aussi conjonction de coordination en 5
grands types suite à l’analyse sémantique de Quint (2008 : 32), cité par
BONOU-GBO (2016 :170) .
Types sémantique morphème de coordination Gloses
Additif bɔ̀, bó, lobɔ̀, lobo et
Adversatif/ antithèse amɔ̌ mais

Causal ɖó car


Disjonctif alǒ, abǐ ou

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Conséquence hǔn - donc

Émettons l’hypothèse selon laquelle les propositions de type coordonnatif


existent en fongbè. Nous proposons alors un corpus de phrase pour identifier les
morphèmes coordonnatifs :
1- Yɔ̀lɔ́ éyɛ́ kó sɔ́ akpakpa tɔ́gbó mitɔ́n lɛ́, Bɔ̀ yè kó jɛ̀ gòdó mɛ, Lobo
kpànkɔ́n bó ván kàn Kpó xomɛhunhun kpán, Bó yì sozonu Bɔ kanjɔ kɔn
nyi ayǐ bì ványáványá.
/Appel/cette/déjà/prendre/plaisir/ayeux/notre/dét/,et/ils/déjà/tomber/autour/,
et/résister/et/ouvrir/corde/avec/joie/, et /partir/guerre/et/sang/verser/par
terre/tout/désordre/
Cet appel avait motivé nos ayeux,et ils s’y sont précipités avec courage et
ardeur et pleine d’allégresse , et y ont livré des combats éclatants au prix du
sang.

2- È yɔlɔ́ ahwannugán lɛ́ bó ɖɔ́ ná.


/On/appeler/commandant/dét/et/dire/à eux/
On a appelé les commandants de guerre et leur a dit.

3- Ahwan gbɔ̀n Tán Bó gbɔ̀n Dɔ̀n Bó gbɔ̀n Kɔ́súwò gɔ́n bó ká dín.
/Guerre/passer/Tan/et/passer/Don/et/passer/Kossouho/chez/et/ déjà/ passer/
La guerre se poursuivit à Tan et elle conquit Don, puis au passage gagna la
localité de Kossouwo.

Après observation des énoncés complexes proposés nous constatons que les
propositions coordonnées existent bel et bien en fongbè et qu’elles se relient par
des morphèmes de coordination que nous pouvons appeler les conjonctions de
coordination.

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Essayons alors de proposer une technique à l’analyse logique des propositions


coordonnées
Énoncé 1
Yɔ̀lɔ́ éyɛ́ kó sɔ́ akpakpa tɔ́gbó mitɔ́n lɛ́ : première proposition indépendante
Bɔ̀ yè kó jɛ̀ gòdó mɛ : deuxième proposition indépendante coordonnée à la
première par le morphème coordonnatif ‘’bo '’
Lobo kpànkɔ́n : troisième proposition indépendante coordonnée à la deuxième
par le morphème coordonnatif '’lobo’’
bó ván kàn Kpó xomɛhunhun kpán : quatrième proposition indépendante
coordonnée à la troisième par le morphème coordonnatif ‘’bó’’
Bó yì sozonu : cinquième proposition indépendante coordonnée à la quatrième
par le morphème coordonnatif ‘’bó’’
Bɔ kanjɔ kɔn nyi ayǐ bì ványáványá. : Sixième proposition indépendante
coordonnée à la cinquième par le morphème coordonnatif ‘’bo’’
Énoncé 2
È yɔlɔ́ ahwannugán lɛ́ : première proposition indépendante
Bó ɖɔ́ ná. : Deuxième proposition indépendante coordonnée à la première par le
morphème coordonnatif '’bó’’

3.4. La subordination
Selon BONOU-GBO (2016 :171), la subordination est une relation syntaxique
entre deux unités de statuts différents et dont l’une dépend de l’autre. La
subordonnée est alors un constituant, une unité grammaticale qui occupe une
certaine position dans la hiérarchie structurale de la phrase. Cela lui confère une
certaine valeur grammaticale. Nous retrouvons alors dans ce type de phrase
complexe une proposition principale dont dépend la subordonnée et ne peut
exister sans elle.

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

La proposition subordonnée peut être relative ou conjonctive .

3.4.1. La subordonnée relative


La subordonnée est relative lorsqu’elle est introduite par un pronom relatif. Elle
a toujours un antécédent dans la principale dont elle dépend et joue le rôle de
complément d’objet de son antécédent. vérifions l’existence des pronoms
relatifs et donc des propositions subordonnées relatives.

1- Ahwan é hù gbànú é Sɔ́ Amizo cyɔ́ wù ní ì,


/Guerre/qui/tuer/gbànú/dét/prendre/amizo / couvrir/corps/ à lui/
La guerre qui a conquis GBA, l’a enduit d’huile chaude.
2- Jezu ɖɔ xó dó nǔ nyanya e ná wá jɛ lɛ́ɛ wú
/Jésus/dire/parole/contre/chose/mauvais/qui/verbant/venir/tomber/dét/corps/
Jésus prêche sur les malheurs qui approchent.
3- Un mɔ̀ xó ɖee a ɖɔ ɔ́
/Je/voir/parole/que/tu/faire/dét/
J’ai vu la parole que tu as dite.

Après observation des énoncés proposés nous pouvons constater qu’il existe des
propositions subordonnées relatives et qui sont introduites par des morphèmes
que nous pouvons appeler ‘’pronoms relatifs’’ il s’agit de : éé ; é ; e ; ɖee …
Proposons une technique d’analyse logique à ses énoncés préalablement
énumérés.

Énoncé 1
Ahwan sɔ́ Amizo cyɔ́ wù ní ì : proposition principale
é hù gbànú é : proposition subordonnée relative introduite par le morphème
relatif '’é’’ ayant pour antécédent '’Ahwan’’ complément de cet antécédent
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Énoncé 2
Jezu ɖɔ xó dó nǔ nyanya wú : proposition principale
e ná wá jɛ lɛ́ɛ : proposition subordonnée relative introduite par le morphème
relatif '’e’’ ayant pour antécédent '’nǔ’’ complément de cet antécédent.
Énoncé 3
Un kpɔ́n xó ɔ́ : proposition principale
ɖee a ɖɔ : proposition subordonnée relative introduite par le morphème relatif
'’ɖee’’ ayant pour antécédent '’xó’’ complément de cet antécédent.

3.4.2. La subordonnée conjonctive


Elle est selon BONOU-GBO (2016) , l’argument du verbe. Comme la relative,
la proposition subordonnée conjonctive dépend de la principale et n’a pas de
sens sans celle-ci. Elle est introduite par une conjonction de subordination. Nous
pouvons distinguer deux subordonnées conjonctives à savoir : la subordonnée
conjonctive complétive et la subordonnée conjonctive circonstancielle.

3.4.2.1. La conjonctive complétive


La proposition subordonnée conjonctive peut-être complétive c’est-à-dire
complément du verbe de la principale. Elle peut avoir comme fonction :
COD(complément d’objet direct), COI( complément d’objet indirect),
complément du nom, complément de l’adjectif, etc.
Voici quelques énoncés proposés pour vérifier l’existence des propositions
subordonnées conjonctives complétives en fongbè.
1- Jezu ɖɔ è nǎ gba sinsɛnxɔ ɔ́
/ Jésus/dire/il/ verbant/casser/temple/ dét/
Jésus a dit qu’on démolira le temple.
2- É nyɔ́ nú a na kplɔ́n fɔngbè
/il/bien/que/tu/verbant/apprendre/fon/
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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Il est bon que tu apprennes le fongbé


3- É túwun ɖɔ̀ un ná wá
/il/savoir/que/je/verbant/venir
Il sait que je viendrai

Après observation nous constatons qu’il existe des propositions subordonnées


introduites par des conjonctions de subordination qui sont : ɖɔ ; nú . le cas le
plus fréquent, c’est avec ‘’ɖɔ'' . Certains verbes qui se construisent avec ɖɔ pour
exprimer un ordre, se construisent avec nú pour exprimer un souhait.
Ex : Un jló ɖɔ a ni wá
Un jló nú a ni wá
Je/vouloir/que/tu/verbant/venir
Je veux que tu viennes
Proposons une analyse logique à ses énoncés en vue de déterminer les
dépendances entre les différentes propositions de chaque phrase.
Énoncé 1
Jezu ɖɔ : proposition principale
ɖɔ è nǎ gba sinsɛnxɔ ɔ́ : proposition subordonnée conjonctive complétive
introduite par la conjonction de subordination ‘’ɖɔ '’ complément d’objet direct
de '’ ɖɔ '’
Énoncé 2
É nyɔ́ : proposition principale
nú a na kplɔ́n fɔngbè : proposition subordonnée conjonctive complétive
introduite par la conjonction de subordination '’nú’’ complément d’objet direct
de '’nyɔ́ '’
Énoncé 3
É túwun : proposition principale

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ɖɔ̀ un ná wá : proposition subordonnée conjonctive complétive introduite par la


conjonction de subordination ‘’ɖɔ'' complément d’objet direct de ‘’túwun '’

3.4.2.2. La conjonctive circonstancielle


La subordonnée conjonctive peut être circonstancielle c’est-à-dire complément
de phrase de la principale. Elle est introduite par une conjonction de
subordination ayant comme fonction complément circonstanciel de temps, de
lieu, de cause, de manière, de but, de comparaison etc.
Faisons la vérification à partir des énoncés suivants :

1- Ée Jezu tɔ́n sín sinsɛnxɔ ɔ́ mɛ bó ɖidó ɔ́, ahwanvú tɔn lɛ́ɛ sɛ yá ɛ.


/quand/Jésus/sortir de/temple/dét/dans/et/partir,/disciplines/dét/approcher/Ppers.
Quand Jésus sorta du temple et s’en alla, ses disciples s’approchèrent de lui.
2- Hwenu nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá kpódó susu kpó ɖo wɛnsagun lɛ́ɛ bǐ
tɛ́ntin ɔ́, un ná wá jínjɔ́n axɔ́súzinkpo ce jí
/ Lorsque/ moi/ enfant d’homme
/dét/verbant/retour/cou/venir/avec/gloire/à/Ange/dét/tout/milieu/dét,/je/verbant/v
enir/asseoir/trône/mien/salla
Lorsque moi le Fils de l’homme viendra dans la gloire, au milieu de tous les
anges, je m’assiérai sur mon trône royal.
3- È yɔ̀lɔ́ Vìlɔ́n, Egbó, bó sɔ́ ɖu lɔ nú Kpákpá, Bónɛ́ sɔ́ nú jìkáɖá Bónɛ́ yí fɔ̀
Tibɔ́ hɛ́n wá ní è.
/On/appeler/Vilon/Egbó/et/prendre/balle/dét/à/Kpakpa/pour
que/prendre/à/Jikada/pour que/aller/prendre/Tibo/garder/venir/à lui/
On appela Vilon,Egbo pour remettre la balle à Kpakpa afin qu’il la remette à
Jikada pour qu’elle aille apporter Tibo en trophée de guerre.
Après observation nous constatons que les subordonnées circonstancielles
existent aussi en fongbè. Elle est introduite par des conjonctions de
subordination qui sont des compléments circonstanciels.
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Voici proposée, une technique d’analyse logique à ses énoncés :


Énoncé 1
ahwanvú tɔn lɛ́ɛ sɛ yá ɛ : proposition principale
Ée Jezu tɔ́n sín sinsɛnxɔ ɔ́ mɛ : proposition subordonnée conjonctive introduite
par la conjonction de subordination '’ée’’ complément circonstanciel de temps
de '’ sɛ yá ‘’
bó ɖidó ɔ́ : proposition subordonnée conjonctive reliée à la première par le
morphème coordonnatif ‘’bó’’ complément circonstanciel de temps de '’sɛ yá’’
Énoncé 2
un ná wá jínjɔ́n axɔ́súzinkpo ce jí : proposition principale
Hwenu nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá kpódó susu kpó ɖo wɛnsagun lɛ́ɛ bǐ tɛ́ntin ɔ́ :
proposition subordonnée conjonctive introduite par la conjonction de
subordination ‘’Hwenu’’ complément circonstanciel de temps de '’ ná wá
jínjɔ́n’’
Énoncé 3
È yɔ̀lɔ́ Vìlɔ́n, Egbó : proposition principale
bó sɔ́ ɖu lɔ nú Kpákpá : deuxième proposition principale relié à la première par
le morphème coordonnatif '’ bó’’
Bónɛ́ sɔ́ nú jìkáɖá : proposition subordonnée conjonctive introduite par la
conjonction de subordination '’ Bónú’’ complément circonstanciel de
conséquence des deux principales
Bónɛ́ yí fɔ̀ Tibɔ́ hɛ́n wá ní è : deuxième proposition subordonnée conjonctive
introduite par la conjonction de subordination '’bónú’’ complément
circonstanciel de conséquence des deux principales.

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Vérification des hypothèses


Après nos observations et analyse des données nous avons constaté qu’en
fongbè, nous avons trois manières de relier les propositions en une phrase
complexe et qu’il existe aussi des connecteurs logiques favorables à ces liaisons.
Nous sommes aussi arrivés à proposer une technique pour faire l’analyse
logique des énoncés complexes.
En effet, nous sommes clairement arrivés à bout de la vérification de nos
hypothèses et pouvons confirmer qu’elles sont toutes valables.

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CONCLUSION

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Cette recherche dont l’objectif est de proposer une démarche d’analyse


logique aux phrases complexes en fongbè, met en exergue plusieurs types
de phrases complexes et donc plusieurs manières de relier les
propositions en une phrase complexe. Nous avons abordé l'étude de ces
différents types de propositions.
Par ailleurs, concernant la coordination avec ‘’et’’, lorsque le sujet est le
même dans les deux propositions on utilise la conjonction '’bó’’ (ou lobo)
et on ne répète pas le sujet dans la deuxième proposition. Ainsi on a

S1+V1+bó(ou
Ex : é wá bó ɖɔ̀ lobo)+V2

/il/venir/et/dire/
Il est venu et a dit.

Un wá lobo w'àzɔ̌
/Je/venir/et/faire/travail/
Je suis venu et j’ai travaillé
Cependant, si le sujet n’est pas le même dans les deux propositions on
utilise la conjonction ‘’bɔ’’ (ou lobɔ) . Comme ça, on obtient :

S1+V1+bɔ(ou
lobɔ)+S2+V2
Ex : é wá bɔ un ɖɔ̀ xó n’í
/Il/venir/et/je/dire/parole/à lui/
Il est venu et je lui ai parlé.

A wǎ lobɔ mĩ ɖù nǔ


/Tu lìn /venir/et/nous/manger/chose/
Tu es venu et nous avons mangé.

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Concernant les complétives, certains verbes peuvent avoir pour


complément, une phrase introduite par '’ɖɔ’’(ou parfois nú). C’est cette
phrase subordonnée que nous appelons complétive . Par les verbes les
plus fréquents, on peut citer :

ɖɔ̀ = dire
flín = se souvenir
byɔ̌ = demander
mɔ̀ = constater
lìn = penser
zɔ̌n= commander
yǐgbè= répondre
tuwùn = savoir
jlǒ = vouloir
gbɛ̌= refuser
ɖì= croire
sè = entendre
jɛ̀xá = convenir
etc.
La complétive avec ‘’ɖɔ̀’’ , c’est le cas le plus fréquent. Quand il vient
avec le verbe '’ɖɔ̀ = dire '’ , on n’a pas besoin de répéter le ‘’ɖɔ̀'' pour
exprimer '’que’’
Ex : É ɖɔ̀ a n’a wá
/Il/dire/tu/verbant/venir
Il a dit que tu viendras.

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Mais si ‘’ɖɔ̀'' est suivi d’un complément d’objet indirect , il faudrait le


répéter pour exprimer le '’que’’
Ex : é ɖɔ́ nú mí ɖɔ̀ a na wá
/Il/dire/à/moi/ que/tu/ verbant/ venir/
Il m’a dit que tu viendras.

Les verbes qui se construisent avec '’ɖɔ̀’’ pour exprimer un ordre, se


construisent avec ‘’nú‘’ lorsqu’ils expriment un souhait.
Ex : é nyɔ́ nú a na kplɔ́ fɔngbè
/Il/bon/que /tu /verbant apprendre le fongbè
Il est bon que tu apprennes le fongbè.
En ce qui concerne les relatives, elle s'exprime avec : ɖěe ; ée ; é. . .
Elles sont terminées par un déterminant ‘’ɔ́’’ ou ‘’lé’’ au singulier et lɛ́ au
pluriel.
Notre travail étant qu’une esquisse, ne nous permet pas d’avoir
la satisfaction d’aborder tous les dimensions du sujet. Ainsi, il pourra être
complété dans la mesure du possible sous différentes formes.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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- Capo, Hounkpati B. C. 2008b. ‘’Instruction en langues maternelles
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Colloque International de l’Université d’Abomey-Calavi des
sciences, Cultures et Technologies tenu du 25 au 29 juin 2007 au
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Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page 51


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Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page 52


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

- Galet, Y. : ‘’ les corrélations verbo-adverbiales au niveau de la


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- Hagège, Claude (1983). Voies et destins de l’action humaine sur
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- Kinhou, S-M. 2002, Essai d’interprétation du concept de 'livre' en
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Quel impact sur la promotion et valorisation des langues
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- Segurola B. & Rassinoux J. 2000. Dictionnaire Fon-Français,
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Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page 53


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- Steinberg, N. M. : Grammaire française. II. Syntaxe de la


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- Toussaint Yaovi T. (2008) Le parler CI du continuum dialectal
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- TCHITCHI Y. T. (2000), Langues et cultures en francophonie, in
travaux préparatoires de la 3e conférence des ministres de la
culture, Paris.
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Genève. Librairie Droz. 1970 (collection '’publications romanes et
françaises’’ —CVII—), 469 p.
- Yaï, Olabiyi Babalola 1977. Politiques et pratiques linguistiques
des États africains : Dahomey, in Sow, Alphâ Ibrâhîm (dir.),
Langues et politiques de langues en Afrique noire (l’expérience de
L’UNESCO), pp. 241-250.

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

ANNEXE

Texte biblique : (Mathieu 24)

Matíe tà 24

Jezu ɖɔ è nǎ gba sinsɛnxɔ ɔ́

1- Ée Jezu tɔ́n sín sinsɛnxɔ ɔ́ mɛ bó ɖidó ɔ́, ahwanvú tɔn lɛ́ɛ sɛ yá ɛ, bó ɖɔ


é ní kpɔ́n lě e è gbǎ sinsɛnxɔ ɔ́ sín xɔ lɛ́ɛ gbɔn é. 2- Jezu ka ɖɔ nú yě ɖɔ :
“Mi ma mɔ nǔ énɛ́ lɛ́ɛ bǐ a ? Má ɖɔ nǔgbó nú mi : awǐnnya e è dǒ mɛ yě
ná lɛ́ɛ ɔ́, ɖě sɔ́ ná wá nɔ ɖě jí ǎ ; bǐ wɛ è nǎ mu.”

Jezu ɖɔ xó dó nǔ nyanya e ná wá jɛ lɛ́ɛ wú

3- Jezu ka wá jínjɔ́n ayǐ ɖo olívutín só ɔ́ jí, bɔ ahwanvú tɔn lɛ́ɛ ɖokpónɔ yi


mɔ ɛ, bó kanbyɔ́ ɛ ɖɔ : “Hwetɛ́nu wɛ nǔ e a ɖɔ nɛ́ ɔ́ ná wá jɛ dó ? Ani wɛ
ka ná ɖe hwenu e a nǎ lɛ́ kɔ wá ayǐkúngban jí fí ɔ́, kpódó hwenu e gbɛ élɔ́
ná vɔ dó ɔ́ kpán xlɛ́ mǐ ? Ɖɔ nú mǐ ná se.”

4- Jezu ka yí gbe nú yě ɖɔ : “Mi hɛn ayi mitɔn, bónú mɛɖé má wá blɛ́ mi
ó, 5- ɖó mɛ gěgé ná sɔ́ nyǐkɔ ce, bó ná wá xwetɔ́n, bó ɖɔ : ‘Nyɛ wɛ nyí
Klísu ɔ́ ;’ lobo ná flú mɛ gěgé. 6- Mi ná wá se ahwanfunfun sín zǐngídi ɖo
fí e sɛkpɔ́ mi lɛ́ɛ, bó ná nɔ́ se ahwanfunfun sín xó ɖo fí e lín dó mi lɛ́ɛ.
Ado ma hu mi ó ; ɖó nǔ wɛ nyí bó ɖó ná jɛ ; amɔ̌, gbɛvivɔ sín hwenu ɔ́ ko
nɛ́ ǎ. 7- Akɔta ɖě ná sí te dó ɖě jí, bɔ axɔ́súɖuto ɖě ná sí te dó ɖě jí ; adɔ
ná tɔ́n, bɔ ayǐkúngban ná dǎn wǔ gbɔn fí tɛnmɛ tɛnmɛ. 8- Có, nǔ énɛ́ lɛ́ɛ
ka ko nyí nǔɖé ǎ ; bǐbɛ́ wǔvɛ́mimɔ lɛ́ɛ tɔn kpowun wɛ.

9- “È nǎ wlí mi jó, bɔ è nǎ dó tagba nú mi, káká bó hu mi. Mɛ bǐ ná gbɛ́
wǎn nú mi, ɖó nyɛ wú. 10- Hwenɛ́nu ɔ́, mɛ e ɖi nǔ nú mì lɛ́ɛ gěgé ná jó
nǔɖiɖi yětɔn dó. Yě ná nɔ́ slɛ́ yěɖée, bó ná gbɛ́ wǎn nú yěɖée, 11- bɔ mɛ e
nɔ sɔ́ yěɖée dó ɖó gbeyíɖɔ Mawu tɔn lɛ́ɛ gěgé ná wá xwetɔ́n, bó ná flú mɛ
gěgé. 12- Adǎnúwiwa ná kpé fí bǐ bɔ nǔɖitɔ́ gěgé sín wǎn yí nú nɔzo ná

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page I


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

ɖe kpo. 13- ? Lo ɔ́, mɛ e ná dɛ ɖo ya énɛ́ lɛ́ɛ nu káká yi fó ɔ́, è nǎ hwlɛ́n ɛ


gán. 14- È nǎ jlá axɔ́súɖuɖu Mawu tɔn sín Wɛn Ɖagbe gbɔn gbɛ ɔ́ bǐ mɛ,
bónú é ná nyí kúnnuɖiɖe nú gbɛtɔ́ lɛ́ɛ bǐ. Énɛ́ ɔ́ gúdo ɔ́, gbɛ ɔ́ ná vɔ.

Suɖunú

15- ? “Énɛ́ ɔ́ wútu ɔ́, mi ná mɔ suɖunú baɖabaɖa e xó gbeyíɖɔ Mawu tɔn


Daniyɛ́li ko ɖɔ ɖ’ayǐ ɔ́ ɖo tɛn mímɛ́ ɔ́ mɛ. Mɛ ɖé xa nǔ énɛ́ lɛ́ɛ hǔn, ní bó
mɔ nǔ jɛ wú. 16- Hǔn, mɛ e ɖo Judée lɛ́ɛ bǐ ní hɔn yi sókan mɛ. 17- ? Mɛ
ɖé ka ɖo xɔ tɔn ta hǔn, ní ma sɔ́ jɛ te bo wá sɔ́ nǔɖé ɖo xɔ tɔn mɛ cóbó
hɔn ó. 18- Mɛ e ka ná ɖo gle mɛ ɔ́ ní ma ɖɔ émí ná lɛ́ kɔ wá zé awu
émítɔn ɖaxó ɔ́ ɖo xwé gbe ó. 19- Azǎn nyanya wɛ azǎn énɛ́ lɛ́ɛ ná nyí nú
nyɔ̌nu e ná ɖo xo, kpódó éé ná ɖó vǐ ɖo anɔ̌nu hwenɛ́nu lɛ́ɛ kpó. 20- Mi sa
vo nú Mawu, bónú hwenu e mi ná hɔn dó é ma nyí avivɔ ɖaxó ɔ́ hwenu
ó ; é ní ma ka nyí gbɔjɛzán Jwifu lɛ́ɛ tɔn gbe ó ; 21- ? ɖó adǎn e na wá
gbo gbɛtɔ́ lɛ́ɛ hwenɛ́nu ɔ́ na syɛ́n dín, bɔ mɔ̌hunkɔtɔn ko jɛ kpɔ́n gbeɖé sín
hwenu e Mawu ko ɖó gbɛ ɔ́ káká wá jɛ din é ǎ ; nǔ mɔ̌hunkɔ ɖě ká sɔ́ ná
jɛ gbeɖé kpɔ́n ǎ. 22- Nú Mawu ma ko ɖe wǔvɛ́ mimɔ énɛ́ lɛ́ɛ sín azǎn kpo
wɛ ǎ ɔ́, mɛ ɖěbǔ na gán ɖ’é mɛ ǎ. Lo ɔ́, Mawu ko ɖe azǎn ɔ́ kpo ɖó mɛ tɔn
e é cyán lɛ́ɛ wú.

23- “Ényí mɛɖé wá ɖɔ nú mi hwenɛ́nu ɖɔ : ‘Mi kpɔ́n ! Klísu ɔ́ ɖo fí ;’ abǐ


‘É ɖo dɔ̌n hǔn, mi ma ɖi ó’ ; 24- ɖó mɛ e nɔ sɔ́ yěɖée dó ɖó Klísu ná lɛ́ɛ
kpódó mɛ e nɔ sɔ́ yěɖée dó ɖó gbeyíɖɔ Mawu tɔn ná lɛ́ɛ kpó ná wá
xwetɔ́n. Yě ná nɔ́ jlɛ́ nǔ tɛnmɛ tɛnmɛ lɛ́ɛ, bó ná nɔ́ dó nǔdábaɖa ɖaxó
ɖaxó lɛ́ɛ sin, bɔ nú yě sixú kpé wú wɛ ɔ́, yě ná flú mɛ e Mawu cyán lɛ́ɛ
lɔmɔ̌. 25- Énɛ́ un ko ɖɔ ɖ’ayǐ nú mi nɛ́.

26- ? “Ényí mɛɖé ka ɖɔ nú mi ɖɔ : ‘Klísu ɔ́ ko wá, bo ɖo gbětótló mɛ’


hǔn, mi ma yi ó. Nú mɛɖé ka lɛ́ ɖɔ nú mi ɖɔ : ‘Éɖíe ɖo xɔ mɛ e’ hǔn, mi
ma ɖi ó. 27- Ɖó nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá lě e jǐ nɔ kɛwun, bó nɔ́ zlɛ́

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page II


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

jǐnukúnsin sín zǎnzǎnhwe jí káká wá yi gbadahwe jí é ɖɔhun. 28- ? Fí e
nǔkúkú ɖe ɔ́, fínɛ́ wɛ aklasú lɛ́ɛ nɔ kplé ɖe.

Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá

29- ? “Nǔ énɛ́ lɛ́ɛ jɛ wá yi gúdo tlóló ɔ́, hwe ná dó zǐnflú, sun sɔ́ ná ná
wěziza tɔn ǎ ; sunví lɛ́ɛ ná jɛ ayǐ sín jǐxwé, bɔ hlɔ̌nhlɔ́n e ɖo jǐnukúnsin
lɛ́ɛ ná húnhún. 30- ? Énɛ́ ɔ́ gúdo ɔ́, wuntun e ná xlɛ́ ɖɔ nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ko ja
ɔ́ ná tɔ́n ɖo jǐnukúnsin, bɔ akɔta e ɖo gbɛ ɔ́ mɛ lɛ́ɛ bǐ ná jɛ alě ná jí, bɔ yě
ná mɔ nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ɖo akpɔ́kpɔ́ jí jǎwe kpódó hlɔ̌nhlɔ́n kpó, kpódó susu
ɖaxó kpó ; 31- bɔ un ná sɛ́ wɛnsagun ce lɛ́ɛ dó, bónú ahwankpɛn ɖaxó ɔ́
ɖɔ nǔ ɔ́, yě ná kplé mɛ e Mawu cyán lɛ́ɛ sín wɛ̌kɛ́zo ɛnɛ lɛ́ɛ bǐ mɛ, sín fí e
jǐnukúnsin ɔ́ ko bɛ́ sín ɔ́, káká yi jɛ fí e é kponu dó ɔ́.

Jezu kplɔ́n nǔ mɛ dó fígitín wú

32- “Mi kpɔ́n nǔ dó fígitín wú : ényí ala tɔn lɛ́ɛ jɛ mǔ dó jí, bó jɛ ama zɔ́n
jí ɔ́, mi nɔ tunwun ɖɔ xwejí ɔ́ wɛ ko ɖo nǎ wɔ̌ wɛ nɛ́. 33- Mɔ̌ ɖokpó ɔ́, nú
mi wá mɔ nǔ énɛ́ lɛ́ɛ bǐ ɖo jijɛ wɛ hǔn, mi nywɛ́ ɖɔ nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ko sɛ yá
bǐ, bó ɖo hɔn jí. 34- Má ɖɔ nǔgbó nú mi : mi mɛ e ɖo gbɛ din lɛ́ɛ bǐ ná ko
kú cóbónú nǔ énɛ́ lɛ́ɛ bǐ ná jɛ ǎ. 35- Jǐnukúnsin kpódó ayǐkúngban kpó ná
vɔ, amɔ̌, xó ce lɛ́ɛ ná vɔ gbeɖé ǎ.

Mawu ɖokpónɔ géé wɛ tunwun gbe e gbe gbɛ ɔ́ ná vɔ é

36- “Mɛ ɖé tunwun azǎn ɔ́ ǎ ; mɛɖé ka tunwun gan ɔ́ mɛ ǎ ; wɛnsagun


Mawu tɔn lɛ́ɛ tunwun ǎ ; nyɛ Mawu ví ɔ́ ɖésú tunwun ǎ ; Tɔ́ ɔ́ ɖokpónɔ
géé wɛ tunwun. 37- ? Nǔ e jɛ ɖo Nɔwée hwenu ɔ́ ɖokpó ɔ́ wɛ ná lɛ́ jɛ
hwenu e nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá dó é. 38- Cóbónú sin ná vɔ gbɛ ɔ́,
gbɛtɔ́ lɛ́ɛ ɖo nǔ ɖu wɛ, bó ɖo ahan nu wɛ. Yě ɖo asi da wɛ, bó ɖo vǐ ná asú
wɛ, káká yi jɛ gbe e gbe Nɔwée byɔ́ tɔjíhún ɖaxó mɛ dó é, 39- ?bɔ yě mɔ
nǔ jɛ nǔ e ɖo jijɛ wɛ lɛ́ɛ wú ǎ, káká yi jɛ hwenu e sin wá bɛ́ yě bǐ dó é.
Hwenu nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá dó ɔ́, lě e é ná cí gbɔn é nɛ́. 40-

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page III


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Hwenɛ́nu ɔ́, súnnu we ná ɖo gle mɛ, bɔ è nǎ sɔ́ mɛ ɖokpó, bó ná jó mɛ


ɖokpó dó. 41- Nyɔ̌nu we ná ɖo nǔ li wɛ ɖo sé kɔn, bɔ è nǎ sɔ́ mɛ ɖokpó,
bó ná jó mɛ ɖokpó dó. 42- Hǔn mi bo nɔ acéjí, ɖó mi tunwun azǎn e gbe
Aklúnɔ mitɔn ná lɛ́ kɔ wá dó é ǎ. 43- ? Mi ní mɔ nǔ jɛ wú ganjí ɖɔ : ényí
xwétɔ́ ɖé tunwun hwenu e ajotɔ́ ná wá xwé tɔn gbe dó ɔ́, wunzɛn wɛ é ná
nɔ, bó ná lɔn bónú ajotɔ́ ná tɔ́n dǒ, bó byɔ́ xwé tɔn gbe ǎ. 44- Hǔn mi
lɔmɔ̌, mi bo nɔ acéjí, ɖó nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná wá xwetɔ́n hwenu e mi ma ná
ɖó nukún mì dó ǎ é.

Mɛsɛntɔ́ gbejínɔtɔ́ kpódó mɛsɛntɔ́ gbejímánɔtɔ́ kpó

45- “Má ɖɔ mɛ e mɛsɛntɔ́ gbejínɔtɔ́, ayiɖotenánɔ ɖi ɔ́ nú mi : é ɖi mɛ e


gǎn tɔn ɖo hwɛ ná zɛ wɛ, bó sɔ́ ɛ ɖó mɛ e ɖo xwé tɔn gbe lɛ́ɛ nu, bɔ é ná
nɔ ná nǔɖuɖu yě dó hwe tɔn nu é. 46- Nǔ nyɔ́ nú mɛsɛntɔ́ énɛ́ e gǎn tɔn ná
lɛ́ kɔ wá mɔ ɛ ɖo nukún kpé dó azɔ̌ tɔn wú wɛ é. 47- Má ɖɔ nǔgbó nú mi :
gǎn ɔ́ ná sɔ́ ɛ ɖó dɔkun tɔn lɛ́ɛ bǐ nu. 48- Amɔ̌, é ka nyí ɖɔ mɛsɛntɔ́ nyanya
wɛ é nyí, bó nɔ́ ɖɔ dó ayi mɛ ɖɔ : ‘Gǎn ce sín wǐwá ɖíe ɖo lǐnlín wɛ e,’
49- bó jɛ ɖiɖe dó mɛsɛntɔ́ hǎ tɔn ɖě lɛ́ɛ jí, bó jɛ nǔ ɖu jí, bó jɛ ahan nu xá
ahannumúnɔ lɛ́ɛ jí ɔ́, 50- gǎn tɔn ná wá fyán ɛ gbe e gbe é má ná ɖó
nukún tɔn ǎ é, ɖo gan e mɛ é má ná tunwun ǎ é. 51- Hwenɛ́nu ɔ́, gǎn tɔn
ná dɔn tó n’i, bɔ é ná syɛ́n ɖésú, lobo ná xwe e dó yɛmɛnúwatɔ́ lɛ́ɛ sín
ahwan mɛ ; fínɛ́ wɛ é ná ya avǐ, bó ná ɖu aɖǔkún ɖè.

Tà 25

30- Mi sɔ́ mɛsɛntɔ́ nǔvɔ́nɔ énɛ́ nyi dó zǐnflú mɛ ɖo kɔ́xo ; fínɛ́ wɛ é ná ya
avǐ

31- Hwenu nyɛ Gbɛtɔ́ví ɔ́ ná lɛ́ kɔ wá, kpódó susu kpó, ɖo wɛnsagun lɛ́ɛ
bǐ tɛ́ntin ɔ́, un ná wá jínjɔ́n axɔ́súzinkpo ce jí

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page IV


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

HAN : Ahwan é hù gbànú é

Ahwan gbénú wɛ̀ Dadá Gezo gosín bó xɔ gǎ kpà ɖò Gbǎ gbéjí, malin
málín dó zànnylàdó, fíé zàn tɔ̀n kú déè. Vǐtɔn Glɛlɛ kawá xɔ̀ tò bó zín alɔ
d’ákɔ́n bó ɖɔ̀ émi nà bà hɔnlɔ̀n. E ɖésú ká sìxú bló ɖ’álɔ tɔ́n wú ǎ, ɖó éé
kpó Gbàxosú Ajahunjɛhun kpó ɔ́ kpɔli ɖokpó ɔ́ wɛ̀ yě tɛ̀. Bɛ́ gbɔ́ wlí
kannumɔ tɔn kpowun. Enyí lěé fá ɔ́ ɖɔ́ gbɔ́n é wɛ̀ ɔ́, é nà hú í gbeɖé Glɛlɛ
gbɛ hwenu ǎ, mɔ̀ jɛ́n é má kan ná gba to tɔn gbeɖé à é nɛ́. Hun Gbɛhanzin
jɛ́n síxú wá bá tógbó tɔ̀n Gezo ɔ́ sín hɔnlɔn, eyɛ kawa kpéwú bó bà hɔnlɔn
nɛ́ bɛ́ jɛ́mɛ ní ì. Hàn gagà élɔ́ wɛ́ wlí ɖuɖejí Gbɛhanzin tɔn nɛ lɛ sín tan bo
kpin tɛ́nwín lɛnwín. Wùvɛ́ é mɔ ɖ’émɛ́ cobɛ́ wá kpɛ́ɛ́ é bǐ wɛ́ ɖò han ɔ mɛ̀.

Ahwan é hù gbànú é

Sɔ́ Amizo cyɔ́ wù ní ì,

Bɛ́ ɖò nyaà.

Agbaza xó lɔ́ nɛ́.

A yi huzú bɔ̀ xú jɛ̀ wè jí nɛ́

Gbeta wɛ̀ mì yí

Bó hù tɔlinɛ́

Bó lɛ́ wá Zànnyàlándó

Lá agbajá è Gɛlɛlɛ bálá

Bó dó ɖè sò ɖò Hǔnli ɖé ɖò Àgbòmɛ́ lé

È yɔlɔ́ ahwannugán lɛ́ bó ɖɔ́ ná.

Ɖɔ nú Ga ɔ bó ɖɔ̀ :

‘’ Ɖù e ná zɛhwɛ̀ xwé yɛ́ lé ɖíè’’

È sɔ́ agbaja lɔ́ yí ɖɛ́

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page V


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Bɔ̀ Gbɛhanzin wá xɔ̀ Danxomɛ̀

Lobo ɖɔ̀ nǔɖɔɖɛ́ wɛ̀

Lé nà sɔ́ ɖu lɔ dó yí gbà to é.

È yɔ̀lɔ́ Vìlɔ́n, Egbó, bó sɔ́ ɖu lɔ nú Kpákpá,

Bónɛ́ sɔ́ nú jìkáɖá

Bónɛ́ yí fɔ̀ Tibɔ́ hɛ́n wá ní è.

Bó gbà Mɔ̀swɛ́swɛ́

O keékú lɛ́ gbà ni è ka afià

Gbe e jɛ jí lé nɛ́ nyí Gɛlɛlɛ Mazé xómálán nɛ́.

E ɖè àhwàn dó.

Akunɖáwì bó dúlú gbě wɛ̀ mì màlán.

Ahwan gbɔ̀n Tán

Bó gbɔ̀n Dɔ̀n

Bó gbɔ̀n Kɔ́súwò gɔ́n bó ká dín.

Ahwan ja lélé.

Axán nú wɛ́ ahwan lɔ yí mɔ́lɔ́n fɔ́n.

Ahwan fɔ́n Gùgwé góxó nú.

Bó jɛ̀ Ayisángbǒ

Bó ká yì Tɛwì nu.

O Kálógódó jí wɛ̀ ahwan lɔ yí mɔ́lɔ́n fɔ́n.

O jìkáɖá ká ɖɔ̀ nú Agbànzingbé

Bó dɔ̀ : ‘’ é kpán ahwan cóó !

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page VI


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Yɛyi wɛ jɛ́n é kó ɖé nɛ́’’

Mǐ jɛ̀ Aɖɔwe ɖóhwí lɔ́

Lobo fɔ̀n dakpálá kánmɛ́ lí

Mì jó Bòyà lí dó

Bó hɛ̀n ahwan hɛn yì wèètéé lé nú.

Bó sɔ́ sɛ́lɛ́ ahwan

Bɔ̀ ganlinnɛ́ bǐ jɛ̀ maza mɛ.

Aan lé ahwan fɔ́n Nɛkpɛ́ sɔ́ jí

Bó fɔ̀n Gàngan lì

Ɖè gbɛtɔ́ sɔ́ alì ná ɖì zɔnlinjí

Bó sɔ́ yí mɔ̀ Xá

Aàhɛn, o fí è Xá yì jɛ̀ Anyatɔ́ mɛ nɛ lé.

O mǐ jɛ̀ dɔ̌n

O lobo jɛ̀ Anyatɔ mɛlɛn jí

Lobɔ Xwésínɔ́ ká ɖɔ́ jí :

Yì kpalá jònɔ̀ wá ní è.

O xó è mì ɖɔ̀ lé

Má sɔ́ ɖɔ̀ gan tɔn ɖe jí nɔ́ wɛ́ gɛ́.

È yɔ̀lɔ̀ xósétɔ́

Bó ɖɔ̀ é wá nú mǎ ɖɔ̀ xó ɖéwú

Bá bà wɛnlɛ̀n

O Mɛlé gosín gùdó bó ká wá.

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page VII


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Lobo ɖɔ̀ nɔ̀ kó kpácà mì.

Un ko jà xwé mɔ́ gbé kɛ́ɖɛ́

O mǐ xwèyígbè

O Lɔkpɔtɔ nu wɛ̀ mì yì mɔ́lɔ́n fɔ́n.

È yɔ̀lɔ́ Ajaxo kpán, Tonɔjí kpán bó sɛ́ dó ganlin nɛ́

Ɖɔ̀ éé jí ɖɛ́

Lé ɖɔ nú yè nú yè nà nyɔ́ ɛ̀

Bɔ̀ yě ɖèkɔ́

Bó ɖɔ̀ : ‘’ a nɔ dóga nú anatɔ́ mɛ̀ Caɖakò’’

E ɖè ahwan dó

Bɔ̀ gbètɔ́ ɖokpó dàtú ɖ’ahwan nukɔ̀n

Lobo hù hwǐn

Bo mɔ̀ ahwan ja

Bǒ jódó bó hɔ́n yì.

O jìkáɖá mɔ̀ hwǐn lɔ

Bó gbɔ́nlɔ́n adàn déwú ɖɔ̀

Ɖɔ ɛ nú Naye vɛ́ ɖɔ̀ : ‘’ O nù é kó dó ɖò gbɛ mɛ lé à hwǐn bǐ

Agbazìgbé ká ɖɔ́ jí ahwan dintɔn lɔ́, hwìn nù wɛ́ ká ɖè.

O Gungán Hwigbamɛ ɖɔ̀ : ‘’ nǎ fɔ̀ kúkú bó ká fɔ̀ gbɛɖè’’.

Ahwangan lɛ ká ɖɔ́jí : nùgbò jɛ́n yě ká kó ɖɔ́ nɛ́

O mǐ ɖò yiyi wɛ̀

Lobo ɖò xó kánbyɔ́ kpogɛ wɛ̀

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page VIII


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Bɔ̀ yě ɖɔ̀ : nya mɛ na wo jɛ wɛ̀ mì ná jɛ́ bó zìn.

O mi jɛ̀ fínɛ́,

Bɔ̀ jònɔ̀ lɛ́ sɔ́ gbe ní yè bìsésé.

O zàn má sɔ́ hwè

Bɔ̀ è yɔ̀lɔ́ gan lɛ́

Bó ká ɖɔ̀xó.

Mǐ yì geletà Ɖoya.

O Kó wɛ̀ mǐ jɛ̀

Bɔ̀ ayɛ̀ hɔ́n

Bɔ alɛ bú

Bɔ̀ jònɔ̀ fúlú bɔ̀ mɔ̀ lɛ́ bí hízí.

Aahɛ̀n, bɔ̀ mɛ ɖě ɖɔ̀ : dě wɛ̀ è ná gbɔn

Ahwan ɖò hìzì lɔ́ hízí wɛ̀

Mǐ ɖò mɛ wilí wɛ́ lɔ́

Lobo ɖò xɔ́ lɛ́ gbálá dó wɛ̀.

Agbanlín ɖokpó wɛ́ ká wá jɛ̀ nukɔn

Bɔ̀ mì wà yí mɔ̀ alɛ sɔ́

O mì kpɔ́n ayihùnhɔ́n

Bó ɖɔ̀ Gɛlɛlɛ nuwíwá ɖí à ?

Ayihɔ́n dó Tibɔ hwán

Bɔ̀ gbànɛ̀ bálá sín xwé gbé

Bó wá kpé mì.

Réalisé par : AKPAKONON Edia Michaël Page IX


ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Mǐ yì Tibɔ́

Lé yè sɔ́ ɖò xwé lɔ̌ gbé à ?

Jɛnɔ ɖɔ̀ ahwan tɔ́n gelegbe ma nɔ mɔ̀ dɔ̀nkpɛ́ bó wíli

O mì wílí dɔ̀nkpɛ́

O lobo hù ɖè ɖèwú cóbɔ̀ ayɛ̀ hɔ̀n.

Lé Gùxɔ́sú Gɛlɛlɛ wɛ ka ɖè akwɛ́

Bó ká ɖè ahan deji

Ɖɛ́ e fɔ yi nú Tibɔnu lɛ́.

Bɔ̀ yě ɖè dɔkun nya bo ɖɔ̀ :

‘’ È lɛ̀ fɔ́ yí jí

Lé nù nɛ̀ má hán gɛ̌’’

O Kókótikó vɛ́ ká wa sú do tɔ́n nú tɔ́ lɔ́

Bɛ́ gbɔ́ ní ì.

Mì yǐ Tibɔ́ nɛ vɔ́ lɔ̀ Lobo yí Tibɔ nɛ kwɛ́


kpélé.

È yɔ̀lɔ́ kpɔsi ɖɔ̀ é wá fɔ̀ nù nɛ̀ yí dó tɔ mɛ̀.

O Vìɖòtótè kpán Gbɛnɔɖɔníì wɛ́ Gùxɔ́sú Zemakàncyá yɔ́lɔ́

Ɖɔ̀ é fɔ̀ dɔkun nɛ́ lɔ́ yí dó tɔ mɛ.

Aahɛn bɔ̀ Dada ká yɔ́lɔ́ Kpanlingán

Ɖɔ̀ é málán è.

Dɔkundotɔ ɔ, asǔ yé nyí Dɔkundotɔ ɔ ɖò Tibɔ́

Bo gbà Gelékú

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Bó sɔ́ gbà Mɔ̀swɛ́swɛ́.

E sɔ́ dohwan Atunkpán ɖò sozo nu.

E yɔ́lɔ́ Gbànɛ̀ dó ɖèhǔn

Lobo hù ɖè nú Gɛlɛlɛ.

O mǐ ɖò xwé ná yí wá

Ajagunjɛ̀hun wá

Bɔ̀ mì wílí

Lobɔ̀ ahwan nɛ̌ nyɔ́.

O nù é víví ɖò fí nɛ́ lé, nɔ̀ nɛ́ :

E wìlí mɛɖè kɛ́ntɔ́ mɔ̌

Lobo xwè mɛ lɔ hú ná gbé lɔ́.

Mi lɛ́kɔ́ sín dɔ̌n

Lobo wá Gùùkɛ́tɛ́

O vǐ xwédó gan jɛlɛ mɛ sɔ̀ mɛ e jì mɛ le

Hundo wa wɔ nɔ kpɔ́lɔ́ gbě

Lobo nɔ fɔ̀ mɛlin má mɛ̀

O tlɛdávɔwú è Gɛlɛlɛ ma ja lé Bòsí wɛ́ kpɔ́n ní ì.

E yɔ́lɔ́ Aké ɖò Munyɔ̀

Bɔ̀ é má xò hɔ̌n lé,

Sogbójàkata saxɔ ɖié dó è :

Hùntɔ́ xo bó

O oo aké wɛ̀ è dó ɖò Munyɔ̀

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Bɔ̀ é má xò hɔ̌n lé ;

Sogbójakata saxɔ ɖié dó é

Hùntɔ́ xo bó !

O viosò.

Texte1 : Hymne national en fɔngbè

Tohàn Benɛ́ɛ́ tɔ̀n

Handúdó : hangbe ɖé ɖí sín ayitéhɔ̌nnù, mi nɔ se à. ?

Hanyìyí :

Benɛ́ɛ́ to ví lɛ mì , mi sítè !

Oó, mi sítè bá nyí mi ɖesú.

Ayǐ ɖò hùnhɔ́n ɖ’áyìjíwɛ̀,

Mi bo fɔ́n.

Koyiyí 1 :

Ɛɛn sín hwexónú wɛ

Yɔ̀lɔ́ éyɛ́ kó sɔ́ akpakpa tɔ́gbó mitɔ́n lɛ́,

Bɔ̀ yè kó jɛ̀ gòdó mɛ,

Lobo kpànkɔ́n bó ván kàn,

Kpó xomɛhunhun kpán,

Bó yì sozonu

Bɔ kanjɔ kɔn nyi ayǐ bì ványáványá.

Koyiyí 2 :

Benɛ́ɛ́ líɖótetɔ́ din tɔn lɛ́

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Mi lɔ kán wezun wá.

Mi sɛ̀ ta kplé bó má

Sɔ́ kánlán gbe ó,

Bá mɔ̀ gǎn dó wa

To yɛ zɔ́,

Nú é ná yì tà ,

Bónú vìvú vivù mìtɔ́n lɛ́ kán ná wá

Mɔ̀ gù tɔ́n bá ɖú lá.

Koyiyí 3 :

Xomɛsin kpódó wàngbɛ́númɛ jɔhɔn

Ɖò nyinyi wɛ ɖò kɛ́ lɔ́ jí,

Cóbɔ̀ Benɛ́ɛ́ ví,

Ma lìn nùɖé ó vo bo gó bɛlɛò.

O gǒ , bonú nù ɖé má gbà ayi dó

Nú wé ó,

Ado kún nɔ́ hù

Só wínyá ó.

Koyiyí 4 :

Vɛ̌ ɖèji dó sɔ wú bó kpɔ́n asíyá tówè.

Sin tɔ̀n amamú lɔ́ nyí nukún ɖúɖó tówè,

Bɔ̀ vɔvɔ lɔ́ fílín wè ta è tɔ́gbó tówé lɛ́,

Yè kó síyɛ́n sín hwexónú lé.

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

Kokolójó lɔ́ ká ná jiɖe we ɖɔ̀,

Dɔkun lɔ́ à nà wá mɔ́ dódó.

Koyiyí 5 :

Má ɖɔ̀ Benɛ́ɛ́ to ce lɔ́,

Só è hwesivɔ́ nɔ́ balá ta ná nyɛnɛnɛ lɛ́,

Děkan ma ɖó xixa,

Gbèhán é ɖò agbafáfa lé

Wɛ̀ sɔ́ dó b’àcɔ́ nú we

A nyɔ̌ ɖɛkpɛ, bɔ̀ kénù hunnù bì nɔ́ bá wè,

Gelesì ɖe kún nɔ́ xò kan ɖ’ayì tówé jí

Cóbó nɔ́ mɔ̀ nuɖúɖú ó.

Koyiyí 6 :

Oóò ! Benɛ́ɛ́,

Vì tówé lɛ́ ní ɖó gbe kpɔ́

Bó sɔ́ nukɔn yiyi nú,

Ɖì nɔví nɔví ɖɔ́hùn,

Bó ɖó nukún ɖɔ̀ wɔ̀ ná jɛ̀,

Wɔ̀ ná jɛ̀ bɔ wɔ̀ ná jɛ̀

Bɔ̀ vìvú vivu towe lɛ́ ná wá mɔ́ bó ɖù

Ɖɛ è mì kɔ́n nɔ́ xó nú wè tɛgbɛ lé

Eé ká nɛ́.

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Musique hùngán de Innocent KAGBƆTEMI ! Texte traduit par l’Abbé


Barthélémy AƉUKONU et Mathias AGBAKPƆTO.

Exécution de la chorale hanyè de Bohicon ( collège père Aupiais : mars


1965).

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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

TABLE DES MATIÈRES

DEDICACE ........................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ............................................................................................. ii
GLOSES .............................................................................................................. iv
Liste des tableaux...................................................................................................v
SOMMAIRE ........................................................................................................ vi
Résumé ................................................................................................................ vii
INTRODUCTION .................................................................................................1
CHAPITRE 1: CADRE DE RECHERCHE ET REVUE DE
LITTÉRATURE ....................................................................................................4
1.1 CADRE DE LA RECHERCHE ......................................................................5
1.1.1 Présentation de la zone d’enquête.................................................................5
1.1.2 Variantes dialectales et structure du fɔngbè .................................................7
1.2 Problématique : ................................................................................................8
1.3 Méthodologie : .................................................................................................9
1.4 Hypothèses et Objectifs de recherche :..........................................................10
1.4.1Hypothèses de recherche .............................................................................10
1.4.1.1 Hypothèse générale ..................................................................................10
1.4.1.2 Hypothèses spécifiques ............................................................................10
1.4.2Objectifs de recherche : ...............................................................................10
1.4.2.1 Objectif général........................................................................................10
1.4.2.2Objectifs spécifiques .................................................................................11
1.5 Clarification conceptuelle : ............................................................................11
1.6 Revue de littérature ........................................................................................16
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET LA STRUCTURE DU
FƆNGBE ..............................................................................................................22
2.1 Cadre théorique : ............................................................................................23
2.2 Rappels phonologiques et morphologiques ...................................................25
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ETUDE SYNTAXIQUE DES PHRASES COMPLEXES EN FƆNGBE : ANALYSE LOGIQUE

2.2.1 Rappels des données phonologiques ..........................................................25


2.2.1.1 Système consonantique du Fɔngbè. .........................................................25
2.2.1.2 Système vocalique du Fɔngbè ................................................................29
2.2.1.3 Bref aperçu sur les tons............................................................................30
2.2.2 Rappel des donnés morphologiques ...........................................................32
2.2.2.1 Amuïssement .........................................................................................32
2.2.2.2 Amalgama ..............................................................................................32
2.2.2.3 Changement de voyelles ..........................................................................33
2.3 Motivation :....................................................................................................33
2.4 Dispositif de recherche : ................................................................................34
2.5 Résultats attendus : ........................................................................................34
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES DONNEES .....................................................35
3.1. La syntaxe de la proposition .........................................................................36
3.2. La juxtaposition ............................................................................................36
3.3. La coordination .............................................................................................38
3.4. La subordination ...........................................................................................40
3.4.1. La subordonnée relative .............................................................................41
3.4.2. La subordonnée conjonctive ......................................................................42
3.4.2.1. La conjonctive complétive ......................................................................42
3.4.2.2. La conjonctive circonstancielle ..............................................................44
CONCLUSION ....................................................................................................47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.............................................................51
ANNEXE ............................................................................................................... I
TABLE DES MATIÈRES ............................................................................... XVI

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