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Memoire Online > Economie et Finance


Analyse des inputs-outputs de l'économie congolaise. ( Télécharger le fichier original )
par Jackson KATEMBO Disponible en mode multipage
Université de Kisangani - Licence 2013
  

--' 2 --'

B.P 2012

KISANGANI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Département des Sciences Economiques

ANALYSE DES INPUT-OUTPUT DE L'ECONOMIE

DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Par

Jackson KATEMBO MUHONGYA

MEMOIRE

Présenté en vue de l'obtention de grade de licencié en Sciences Economiques

Option : Economie Mathématique

Directeur : Pr. Isaac BANDOMBELE SUKELA Encadreur : C.T. Etienne KITOKO LISOMBO

Première session

~3~

A nos chers parents KESEREKA FERESI et KAVIRA JOSE

~4~

REMERCIEMENTS
Il est sincèrement affirmatif que la vie intellectuelle est comparable à un long voyage qui commence presque toujours par le premier mouvement des pieds pour march
l'on a bien su comment mouvoir les pieds. Il peut donc être affirmé sans ambages qu'aucune personne ne peut réaliser un travail scientifique sans le concours des autr

A Dieu Tout Puissant, Maître des cieux et de la terre, nous lui rendons grâce pour son soutien à tous les niveaux.

Notre gratitude et sincère reconnaissance s'adressent non seulement au professeur Isaac BANDOMBELE, le Directeur de ce travail mais également au Chef de Travau
en dépit de leurs multiples occupations et tâches ont accepté volontairement la direction et l'encadrement de ce travail.

Aux Autorités Académiques de l'Université de Kisangani, au corps professoral pour les sacrifices qu'ils ne cessent de consentir à notre faveur.

Notre profonde gratitude à nos chers parents, KESEREKA FERESI et KAVIRA JOSE qui nous ont, non seulement assuré la satisfaction des besoins de première nécess
que nous soyons actifs dans la vie. Il est vraiment ingrat que respect et obéissance ne soient adressés à leurs personnalités. Chers parents, que l'éternel vous protège e

Aux grands et petits frères et soeurs pour nous avoir soutenu jusqu'à la fin de notre deuxième cycle universitaire et convaincu que le monde de demain apparti
reviennent.
Aux amis de lutte de la deuxième licence en sciences économiques et de gestion (camarades étudiants) à l'Université de Kisangani qui nous ont apporté leur assistanc

~5~

Enfin, que tous ceux qui, nos souvenirs n'ont pas pu dénicher dans les firmaments de tous nos bienfaiteurs, daignent à travers ces lignes trouver l'expression
MUHONGYA

0. INTRODUCTION

0.1. ETAT DE LA QUESTION


La création des conditions à même d'accélérer la croissance économique est de lutter contre la pauvreté, de renforcer les capacités de gestion et de planifica
des ressources locales, de promouvoir une plus grande intégration de ses activités dans les secteurs primaires (agriculture, pèche...), secondaire (artisana
(commerce, transport, prestations de services en général), et d'accroitre la synergie du secteur privé et des pouvoirs publics locaux dans la valorisation des po

Dans cet aspect des choses, il existe une panoplie d'études théorique et empirique ; des divers programmes des gouvernements ; etc. mise en brèche par le
porter remède tout en passant par les propositions des politiques économiques.

A cet effet, l'étude réalisée par la banque africaine de

développement et le fonds africain de développement (département des opérations par pays région centre) 1 sur l'étude économique et sectorielle : dévelop
contexte de la décentralisation en RDC.
1BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT et FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT, étude économique et sectorielle développement économique régional au Bas-Congo dans le contexte de la décentralisation en R
(ORCE), Octobre 2009, p.5

-' 6 -'

Toutefois, l'instabilité chronique a freiné le processus de développement de ce grand pays, potentiellement un des plus riches du continent. La RDC affic
actualisé de 0,361, ce qui la place au 177ème rang sur 179 pays. La pauvreté absolue s'est accentuée au cours des trois dernières décennies et atteint aujourd

Le revenu par habitant a chuté de 380 dollars EU en 1960 à 224 dollars en 1990 et se situait à environ 150 dollars en 2008. Une des réponses préconisé
imposée, non seulement comme le meilleur moyen d'améliorer la gouvernance du pays et le niveau de vie de la population, mais aussi et surtout comme u
dans sa diversité.

Pour ce faire, l'étude attend:

? faire le diagnostic de la décentralisation et de la gouvernance locale dans la province du Bas Congo, afin d'identifier les forces et faiblesses sur le plan institu

? analyser et évaluer le cadre de mobilisation et de valorisation des ressources financières de la province ;

? analyser l'économie locale et identifier le rôle des acteurs, notamment le secteur privé dans une perspective de développement économique local et d
services.

A l'issue de cette étude, l'auteur a abouti à la conclusion selon laquelle pour que le Gouvernement provincial puisse créer les conditions à même d'accélérer
contre la pauvreté, il devra renforcer les capacités de gestion et de planification de la province, améliorer son cadre de mobilisation des ressources local
activités dans les secteurs primaires (agriculture, pèche...), secondaire (artisanat, transformation des

~7~

produits locaux,....) et tertiaire (commerce, transport, prestations de services en général), et accroitre la synergie du secteur privé et des pouvoirs public
province.

Cependant, la démarcation qui existe entre notre travail et ceux de nos prédécesseurs est du fait que dans leurs travaux, ils se sont penchés sur l'étude éco
régional au bas Congo dans le contexte de la décentralisation en RDC et ont émis des suggestions par rapport à la région du Bas-Congo. Tandis que notre au
l'économie congolaise de l'année 2005 et cela sur toute l'étendue nationale afin d'apporter remède susceptible que peut entreprendre le gouvernement afin d
sociale.

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0.2. PROBLEMATIQUE
Dans une économie, la croissance joue un rôle capital sur le niveau de vie de la population. Elle est un phénomène qui est recherché par et pour tous
économique. Cette situation n'est pas un fait de hasard.

En effet, la macroéconomie étant l'étude des grands agrégats issus de la comptabilité nationale, elle suit l'évolution de la production, de la consommation, de
indices agrégés(le taux d'intérêt, le taux de change, les prix et les salaires)2. Pour ce faire, la macroéconomie utilise des outils comptables tels que le tableau
et le tableau des opérations financières.

Pour fonctionner, toute société a besoin d'avoir des ressources susceptibles de couvrir les besoins collectifs. La question de la collecte de l'usage, de la rép
comme une donnée universelle malgré quelques variantes dues notamment aux
2 G. DUCHENE, P. LENAIN et A. STEINHER, Macroéconomie, éd. Pearson, Paris, 2006, p. 56

-' 8 -'

valeurs culturelles ou à la santé économique de ces sociétés ou encore à la particularité de leur évolution historique3.

C'est ainsi que la diversité des ressources incite les pouvoirs publics (décideurs), d'adopter des stratégies appropriées et efficaces afin de lui permettre non s
politiques sur l'ensemble de l'économie dans le cadre de l'amélioration du bien-être social mais également d'orienter les efforts d'investissement vers les se
autres secteurs de l' économie afin de la développer rapidement à un coût réduit.

Pour parvenir à cette analyse, Wassily Leontief a proposé les modèles input-output reposant sur les principes de l'analyse multisectorielle. Ces modèles
développement et dans les « petites économies » en raison principalement de la simplicité des hypothèses sur lesquelles ils reposent.

? la première est l'homogénéité ou similitude des produits, ? la seconde, c'est la constance des coefficients techniques.

Deux types de modèles input-output sont à distinguer : le modèle input-output ouvert dans lequel le secteur exogène n'a aucun lien technologique avec tous
où ce secteur exogène est rendu endogène.

Eu égard à ce qui précède, l'économie de la République Démocratique du Congo mérite une analyse profonde par rapport à l'interrelation sectorielle qui
économie de l'avant. Il sied de signaler que notre analyse repose sur le fait que chacun de ces secteurs est composé d'une ou plusieurs firmes produisant un
partie de sa production brute à lui-même et à d'autres secteurs de manière qu'ils puissent satisfaire leurs besoins en matières intermédiaires ou consommatio
3 MOVA SAKANYI, La science des finances publiques, SAFARI, KIN, 2000, P14.

~9~

Enfin, not

V' Quels sont les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être réalisées avec l'assurance d'impacter positivement su

V' Sur quel élément, l'Etat congolais devrait prendre des décisions de prévision ou de planification dans l'amélioration du social du peuple congolais pour l'ann

V' Est-ce que l'économie congolaise est intégrée ?

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0.3. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE

Pareilles questions suscitent des réponses provisoires appelées hypothèses qui selon Claude Bernard4 « c'est une interprétation anticipée dans un rapp
contrôler.

En d'autres termes, une hypothèse est une réponse provisoire à la question posée, c'est en fait une position relative à l'exploitation d'un problème. De ce fait
haut sont les suivantes :

V' Les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur l'éco
propagateurs sont remarquables dont la construction, le transport et la télécommunication, le service marchand et l'administration publique.

V' Comme l'objectif de l'Etat congolais est d'arriver à booster l'économie à la croissance afin d'améliorer le social du peuple, on peut présumer

qu'il aurait intérêt à prendre ses décisions de prévision ou


planification en mettant l'accent sur les secteurs qui généreraient les effets propagateurs qui sont notamment l'agriculture, l'extraction, l'industrie, l'é
construction, le transport et la télécommunication et le service
4 BERNARD C., Enquête Sociologique, Paris, Coll. Universitaire. Ed. Arand. Collin, 1978, p.15.

- 10 -

marchand ; lesquels pouvaient être considérés comme secteurs moteurs de l'économie congolaise de l'époque.

V' A voir ses caractéristiques, l'économie congolaise ne serait pas intégrée étant donné qu'elle est désarticulée, déformée et extravertie.

0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE


A l'issu de notre analyse, nous nous sommes fixés deux grands objectifs principaux qui sont les suivants :

V' Sur le plan général, le présent travail a pour objectif d'analyser les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être ré
l'économie de la RDC.

V' Sur le plan spécifique, nous avons comme objectif de voir dans quelle mesure l'Etat congolais peut prendre des décisions de planification dans le cadre de
social du peuple.

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0.5. INTERET ET DELIMITATION DU TRAVAIL


Actuellement, notre pays a besoin des décideurs ou planificateurs qui prennent des décisions après l'analyse profonde de la conjoncture économique et no
Donc, nous pensons que cette étude relève d'une grande importance tant dans des pays développés que dans ceux dits sous-développés. Ce travail a donc sa

Le présent travail se circonscrit en République Démocratique du Congo du point de vue spatial ; il couvre par ailleurs, l'année 2005, la période antérieure étant
? Premièrement, c'est évidemment parce que cette année nous semble être le moment où le produit intérieur brut de la RDC a pris de l'ascenseur après une bo

- 11 -

jusqu'aujourd'hui aucune actualisation des données n'est mise en place par l'institut national des statistiques au niveau national.

0.6. APPROCHES METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE


Rédiger un travail scientifique, c'est mettre en application un certain nombre des méthodes et techniques de recherche pour atteindre l'objectif fixé ou visé.

La méthodologie est un ensemble de méthodes et techniques qu'un chercheur utilise pour mener son analyse et aboutir au résultat fiable pouvant permettre la

Dans le cadre de notre étude, nous avons recouru à la méthode inductive, celle qui part des vérités particulières pour déboucher sur des vérités générales. Il
différentes analyses des données récoltées dans différents Services étatiques tels que : la Banque Centrale du Congo (Rapports annuels), ainsi que les diffé
induit et d'en faire un sujet d'interprétation.

Quant aux techniques des récoltes des données, il y en a aussi plusieurs et le choix d'une technique dépend entre autres des objectifs de l'étude et de la nature

A cet effet, la technique documentaire, nous a permis de récolter les données dans les différents documents tels que les ouvrages, les articles, les revues, l
des cours en rapport avec notre sujet d'étude. Comme méthode théorique de l'étude ; Cette étude est une réflexion sur l'analyse input-output de l'économie
décisions efficaces afin de promouvoir le développement d'un pays.
5 P. RONGER, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971, p.87.

-' 12 -'

0.7. CANEVA DU TRAVAIL


Hormis, l'introduction et la conclusion, le présent travail se structure à quatre chapitres :

V' Le premier est intitulé considérations générales ;

V' Le deuxième relate la présentation historique et économique de l'espace d'étude (rd-Congo) ;

V' Le troisième parle du cadre théorique du modèle input-output et enfin ;

V' Le quatrième relaie la présentation, analyse des données et interprétation des résultats.

-' 13 -'

CHAPITRE UN : CONSIDERATIONS GENERALES


Soulignons que l'économie est toujours en relation avec d'autres branches de la science notamment la mathématique, l'histoire, la politique, la philosophie, etc

Ainsi, pour être aussi proche de la réalité dans l'ensemble de notre travail, ce chapitre est entièrement consacré à l'analyse conceptuelle et théorique de l'écon

1.1. DEFINITION DE L'ECONOMIE


L'économie (du grec ancien ï?êïíïìßá / oikonomía : « administration d'un foyer ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et

Cependant, le mot est polysémique. L'économie est le concept étudié par les sciences économiques, celles-ci prenant appui sur des théories économiques, et
économie »7 (economics en anglais), au sens uniquement d'économie politique, a été popularisé par les économistes néoclassiques tel qu'Alfred Marshall.

Le mot « économie » devient alors, de façon concise, synonyme de « science économique » et peut être considéré comme substitut de l'expression « économ
des méthodes mathématiques utilisées dans le domaine des sciences naturelles.

On parle également de l'économie9 lato sensu comme de la situation économique d'un pays ou d'une zone, c'est-à-dire de sa position conjoncturelle (par rappo
6 MIREMBE K., Economie politique, Cours inédit, Butembo, U.C.G, 2008-2009.

7 MONTOUSSE M., Nouvelles théoriques économiques, éd. Breal, Paris, 2002, p.11

8 Idem

9 MONTOUSSE M., Op. Cit. p. 15

-' 14 -'

sens, l'économie est donc un quasi-synonyme à la fois de système et de régime.

Enfin, de manière générale, en français, on parle d'économie comme synonyme de réduction de dépense ou d'épargne. L'économie peut en effet être le résulta
alors d'économie interne. La baisse du coût moyen due à l'augmentation de la dimension de l'entreprise constitue une économie d'échelle ou économie de dim

L'économie peut résulter d'un phénomène extérieur au pouvoir de décision de l'agent : on parle alors d'économie externe ou externalités qui peuvent être
économiques, ou négatives, dans le cas contraire.

L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analy
branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économ
nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développ
culture, agriculture, etc.

15h.

-' 15 -'

1.2. ECONOMIE MODERNE

1.2.1. Le Mercantilisme

Les penseurs mercantilistes prônent le développement économique par l'enrichissement des nations au moyen du commerce extérieur qui permet de déga
l'investissement dans des activités économiques à rendement croissant, comme l'avait identifié l'économiste italien Antonio Serra dès 161310.

L'État a un rôle primordial dans le développement de la richesse nationale, en adoptant des politiques protectionnistes établissant notamment des barri
mercantilisme est protectionniste à l'extérieur mais à l'intérieur, au contraire, il vise à l'unification du marché national.

Elle estime que la richesse d'une nation dépend de l'importance de sa population et de l'accumulation d'or et d'argent. Les nations qui n'ont pas accès aux m
outil productif et en stimulant leurs exportations. Pour ce faire, ils vont à la fois limiter les importations de produits finis et pousser aux importations de m
exportées avec profit.

1.2.2. La naissance de l'économie classique 1750 -1776 : Les physiocrates et Adam Smith

En opposition aux idées mercantilistes, les physiocrates11 considèrent que la richesse d'un pays consiste en la richesse de tous ses habitants et non seu
ouvrages comme celui de Richard Cantillon, Essai sur la nature du commerce
10 BOLINGOLA , Question spéciale de l'économie internationale, cours inédit , Kisangani, UNIKIS, 2012-2013

11 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_3%A9publique_d%C3%consulté le 08/Mars/2013 à

-' 16 -'

en général, 1755, les physiocrates considèrent que la seule activité réellement productive est l'agriculture. La terre multiplie les biens : une graine semée
produit net ou surplus. L'industrie et le commerce sont considérés comme des activités stériles car elles se contentent de transformer les matières premières

L'organisation politique de cette époque, où les nobles ne travaillent pas et sont les grands propriétaires terriens, est certainement un facteur expliquant cett
terre. Ainsi ils préconisaient le remplacement administrativement coûteux du recouvrement de l'impôt par une taxe unique sur les revenus des propriétaires
ultérieurement reprises par certains économistes (y compris par Henry George un siècle plus tard) du fait de la relative faiblesse de distorsion de cette sourc
réglementation du commerce par les politiques mercantilistes des États, les physiocrates préconisaient une politique de « laissez-faire », qui proposait l'interve

Adam Smith reproche aux physiocrates de leur dogmatisme sur l'agriculture qu'il explique par une réaction excessive à la politique mercantiliste de Colbert qu

En analysant l'origine de la prospérité récente de certains pays, comme l'Angleterre ou les Pays-Bas, Adam Smith développe des théories économiques sur l
de la richesse, le « prix des marchandises en travail », les salaires, les profits et l'accumulation du capital. Il examine différents systèmes d'économie politique
l'analyse de ces systèmes économiques, il développe le « système de la liberté naturelle » qui privilégie l'intérêt individuel, le jeu de la libre entreprise, de la libr

~ 17 ~

concurrence et de la liberté des échanges postulant que la liberté de ces activités contribue efficacement à la richesse de la société de façon indirecte.

Cette liberté ne peut exister qu'au sein d'un État souverain garant de la paix, de la justice et d'un service public. Une autre expression célèbre d'Adam Smith, s
de la main invisible. Cette expression n'apparait qu'une fois dans le livre d'Adam Smith et s'applique non au marché mais à un individu qui, travaillant à faire fr
de la société à laquelle il appartient.

La plupart des chercheurs ayant travaillé sur l'oeuvre d'Adam Smith pensent que cette version ne traduit pas de façon correcte la pensée d'Adam Smith
possible de dégager de grands points d'accords. D'une part, comme l'a montré Jacob Viner dans le système de la liberté naturelle de Smith, les pouvoirs pu
usuellement. D'autre part, la main invisible ne signifie pas qu'il y ait automatiquement harmonisation des intérêts, mais que les actes ont des conséquences in

Enfin, en lien avec la remarque que Smith faisait aux physiocrates, ils estiment que le libéralisme économique de Smith « prône le perfectionnement intentionn

-' 18 -'

1.3. L'ECONOMIE DE 1800 A NOS JOURS

1.3.1. L'économie politique classique, Malthus et Ricardo12

Malthus préconisait un contrôle de la population car il craignait que les ressources naturelles ne soient infiniment exploitables

Pour Adam Smith, l'augmentation de la population est synonyme d'augmentation de la richesse. Thomas Malthus, pasteur chargé de l'aide aux pauvres dans
les mauvaises récoltes de 1794 à 1800. Il s'intéresse alors aux problématiques du progrès, de la croissance de la population et de la richesse. Son ouvrage pr
grande popularité et conduit à un des premiers recensements de la Grande-Bretagne. Si ses thèses et pronostics se sont révélés en partie faux, ses problémat

Avec la publication Des principes de l'économie politique et de l'impôt, David Ricardo développe et enrichit les thèses de la valeur, du libre-échange populari
essentielles du système ricardien - la loi de la population, la loi des rendements décroissants, la théorie de la rente - viennent de Malthus ». Pour Malthus, la p
alors que la production de denrées alimentaires ne s'accroît que de manière arithmétique. Pour rétablir l'équilibre, la Nature dresse des obstacles efficac
Malthus, un pasteur, il conviendrait plutôt de limiter la reproduction par des moyens artificiels. Il y a chez lui un certain pessimisme sur les capacités d'augm
décroissants. Malthus conteste également qu'une économie de marché conduise automatiquement au plein emploi comme le fera également Keynes plus tar
12 Lelo, Théorie de l'économie internationale, Cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012

-' 19 -'

Alors qu'Adam Smith s'intéressait à la production de revenus, David Ricardo axe ses recherches sur la distribution des revenus entre les propriétaires fo
reçoivent des salaires (qui sont liés au minimum nécessaire pour subsister et donc au prix du blé) et les capitalistes dont les revenus sont constitués par les
trouve le problème de la rente foncière, pour lui, la croissance de la population et des capitaux se heurte à une offre inchangée de terre qui pousse la rente fon
et des profits. L'oeuvre de Ricardo se situe dans le contexte de l'abolition des corn laws qui favorisent les propriétaires terriens et de la conversion de l'Ang
avantages comparatifs est l'un des grands théoriciens.

À la fin de la tradition classique, John Stuart Mill se distingue des économistes antérieurs de cette école sur la question de la redistribution des revenus prod
une capacité à répartir des ressources et une capacité à répartir les revenus. Si le marché est efficace dans l'allocation des ressources, il l'est moins dans
intervenir.

La théorie de la valeur est un concept important de la théorie classique. Smith écrit que le prix réel de chaque chose est le labeur et la peine de l'acquérir
rentes et les profits, les frais autres que les salaires entrent aussi dans le prix d'un produit. David Ricardo a systématisé et simplifié cet aspect de la pensée sm
de la valeur travail » qui a été plus tard reprise par Karl Marx alors que les néoclassiques lui ont substitué la théorie de l'utilité marginale.

-' 20 -'

1.3.2. Le Marxisme

L'économie marxiste résulte des travaux de Karl Marx (notamment du livre Das Kapital, publié en 1867) et de Friedrich Engels. Sur un plan général, l'é
complètement séparée de la sociologie, de l'histoire, ou de l'anthropologie. Au contraire le matérialisme historique vise à unifier toutes les sciences social
points essentiels caractérisent l'économie marxiste : le travail, l'exploitation du prolétariat et les crises liées à l'accumulation de capital.

Si Marx reprend la théorie de la valeur travail de Ricardo, il reproche à cet auteur de ne pas avoir analysé comment le système capitaliste avait émergé et com
la capacité d'exploiter les travailleurs qui n'ont que leur force de travail à vendre. Les crises s'inscrivent dans le cadre des lois de l'évolution du mode de produ

Au niveau global, selon l'économie marxiste, il y aurait des lois de l'évolution du capitalisme telles que : la propension des capitalistes à accumuler, la tenda
soif inextinguible des capitalistes pour la plus-value, la tendance à la concentration, la tendance du capital à devenir de plus en plus « organique » (c'est-à-dire
la tendance au déclin du taux de profit, la lutte des classes, la tendance à une polarisation sociale croissante, la tendance à ce que les salariés soient emplo
enfin, l'inéluctabilité des crises dans le système capitaliste. Les crises sont dans ce cadre toujours des crises de surproduction alors les crises précapitalis
sont vues par les marxistes comme un moyen pour le capitalisme de se renouveler.

-' 21 -'

1.3.3. La Révolution Keynésienne

Pour Keynes, une économie de marché ne possède pas de mécanismes qui la conduisent de façon automatique vers le plein emploi de ses ressources, d
nécessaire une intervention extérieure au marché. Keynes raisonne d'emblée en termes macroéconomiques d'offre globale et de demande globale. Dans
l'emploi, dépend des dépenses. Si la demande n'est pas suffisante, les entreprises ne produiront pas assez et n'emploieront pas tous les salariés d'où
politiques de soutien à la demande, c'est-à-dire de soutien à la consommation et/ou à l'investissement. Keynes insiste particulièrement sur l'investissement.

Au coeur de la révolution keynésienne se trouve la réfutation de la loi de Jean-Baptiste Say qui énonce que l'offre crée sa propre demande. Cette loi fonde ou
l'économie classique qui veut qu'il ne puisse y avoir de crise de surproduction durable.

Bien que sa formulation laisse place à une diversité d'interprétations, on admet généralement que la thèse de Say consiste à montrer qu'il ne peut pas exister d

Le mot essentiel est ici « général »13 : Say admet très bien qu'il puisse exister des déséquilibres entre secteurs, et que par exemple, on ait trop produit des ch
qu'il existe un autre secteur où il y a sous-production : on n'aura par exemple pas assez produit de chemises. Say admet donc qu'on ait employé trop de re
certains déséquilibres sectoriels apparaissent.
13 NKOO B., Politique économique, cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2012-2013.

-' 22 -'

Ce qu'il rejette comme absurdité, c'est l'idée qu'on puisse avoir trop produit dans tous les secteurs à la fois.
Pour justifier cette affirmation, l'argumentation de Say est au fond, très simple : à un niveau global, la production nécessite différents facteurs ; pour sim
facteurs apporte une valeur supplémentaire, et reçoit en échange un revenu équivalent à cette valeur. Au total, la somme des revenus distribués est donc forcé

De ce fait, on déduit donc l'impossibilité d'une surproduction générale, puisqu'à tout moment, la somme d'argent détenue par les consommateurs est strictem
le marché. Tout au plus peut-on envisager que les gouts de consommateurs ne coïncident pas avec les différentes quantités produites, ce qui créera de
invendables-et leur baisseront-alors que les chemises s'arracheront à un prix d'or. Mais, encore une fois, il est impossible que toutes les marchandises soient
produire-et dès le début du XIXe siècle, certaines crises présentaient déjà des traits de surproduction générale-les causes ne pourraient en être recherchée
politiques tels qu'une guerre, un blocus, ou dans le fonctionnement contrarié du marché (monopoles, par exemple). Pour Say, comme pour bien d'autres
l'économie capitaliste était incapable de provoquer de telles catastrophes.

Soulignons que Keynes a montré que la diminution générale des taux de salaire exerce un effet dépressif sur la demande et donc sur le niveau de productio
logique keynésienne, c'est la demande solvable qui commande le niveau d'activité et donc d'emploi dès lors qu'il existe des capacités de production inemp
chômage).

-' 23 -'

1.4. ANALYSE ECONOMIQUE

1.4.1. Microéconomie

Pour Paul Krugman et Robin Wells14, « l'un des thèmes majeurs de la microéconomie est la recherche de la validité de l'intuition d'Adam Smith, à savoir qu
propres contribuent souvent à promouvoir les intérêts de la société dans son ensemble ». En effet, ce qui intéresse la microéconomie, c'est tout d'abord l'étud
la manière dont ils procèdent à des « arbitrages » entre différentes options possibles, en comparant leurs avantages et leurs inconvénients pour la poursuite
postulat utilitariste.

La microéconomie examine les interactions existant sur les marchés en fonction de la rareté de l'information et la réglementation gouvernementale. On dist
celui du maïs frais, des marchés des facteurs de production, capital et travail. La théorie compare les agrégats de la quantité globale demandée par les
détermine ainsi le prix. Elle bâtit des modèles pour décrire comment le marché peut atteindre l'équilibre en matière de prix et de quantité ou comment réagir a
qu'on appelle le mécanisme de l'offre et de la demande.

Les structures de marché, telles que la concurrence parfaite et le monopole, sont analysées en fonction des conséquences en termes de comportement et d'
se fait à partir d'hypothèses simplificatrices : rationalité des agents, équilibre partiel (c'est-à-dire qu'on suppose les autres marchés ne sont pas affectés).
14 NGUBA, Microéconomie, cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012

-' 24 -'

Un raisonnement en équilibre général permet d'analyser les conséquences sur les autres marchés, et peut permettre de comprendre les interactions et les mé

1.4.2. Macroéconomie

La macroéconomie15 étudie l'économie dans son ensemble pour expliquer les grands agrégats (indicateurs économiques) et leurs interactions, en utilis
agrégats comprennent le revenu national, la production, le taux de chômage, les prix, l'inflation et d'autres agrégats comme la consommation totale et les d
étudie également les effets de la politique monétaire et de la politique budgétaire.

Depuis au moins les années 1960, la macroéconomie a été caractérisée par une recherche d'intégration dans les modèles du comportement de l'individu, y c
de l'information sur le marché et la concurrence imparfaite.

L'analyse macroéconomique traite également des facteurs affectant la croissance du revenu national sur le long terme. Ces facteurs comprennent l'accumu
croissance de la population active.

Enfin, après avoir passé en revue différentes théories des auteurs cités ci-haut, l'heure est de comprendre comment a fonctionné l'économie congolaise au fil
15 NGUBA, Macroéconomie, cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012

-' 25 -'

CHAPITRE DEUX : APERCU HISTORIQUE ET ECONOMIQUE DE


L'ESPACE D'ÉTUDE (RD-CONGO)
Dans le cadre de ce travail, nous consacrons ce deuxième chapitre à l'aperçu historique et économique de la République Démocratique du Congo pendant les

2.1. AVANT LA COLONISATION DU CONGO


Le territoire actuel de Congo-Kinshasa n'est pas défini avant la conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les autochtones qui s
économique de ceux-ci (cueillette, pêche, chasse, etc.) diffèrent considérablement de celle du monde moderne. La base matérielle est fortement dépendan
congolais revêt alors plusieurs formes selon les régions. L'économie des différents royaumes était florissante, et s'est effondré conjointement avec le déc
colonisation, qui aboutit à la fondation de l'Etat indépendant du Congo.

2.2. L'ECONOMIE DE L'ETAT INDEPENDANT DU CONGO (EIC)

Léopold II de Belgique règne sur l'Etat indépendant du Congo comme s'il s'agissait de sa propriété privée. De 1885 à 1891, le libéralisme économique
entièrement libre, car l'État n'y voit aucun inconvénient. Vu la nécessité dans laquelle se trouve la jeune colonie en termes financiers, notamment afin de m
l'interventionnisme s'annonce en 1892.

Mais le Congo reste un terrain de jeu où les idéologies économiques changent fréquemment. De 1908 à 1914, le libéralisme fait son come back. Avec lui, la
remplacement des prestations en nature pour l'impôt de capitation. Réaction à enregistrer à l'actif des critiques fulgurantes de l'abus des modes d'exploi
indépendant.

-' 26 -'
Un autre fait saillant de cette époque est la découverte par Tanganyika Concession de richesses minières importantes au Haut-Katanga, la prospection a
Katanga sous l'initiative de Léopold II. Tanganyika confirment ainsi les découvertes de Cornet, géologue de la mission Bia-Franqui en 1896.

Par ailleurs, la RDC se révèle déjà comme une machine consommatrice des investissements, en représentant 6,5 % du total des sommes investies en Afrique

2.3. L'ECONOMIE PENDANT LE REGNE DE MOBUTU : LA DESCENTE AUX ENFERS16


A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'est très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese Seko (1965-1997), avec une main mise du pouvo
cadre d'un enrichissement personnel. La désorganisation du pays était telle qu'au début des années 1990, l'économie souterraine du Zaïre était estimée à trois

L'histoire économique récente de la RDC est jalonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de l'économie. Confronté aux déséquili
stagnation de la production, le pays a été contraint, dans les années 1970 et 1980, à adopter les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel recomm
la Banque mondiale.

Malgré la succession de plans économiques financés par les institutions internationales depuis l'accession à l'indépendance, qui soutiennent le régime
budgétaire et la dette du pays, qualifiée par la suite de « dette odieuse »,
16 http://congonanga.blogspot.com/search/label/Histoire de la RD Congo>, consulté le 08/mars/2013 à 15h30.

-' 27 -'

n'ont fait que croître sous le régime de Mobutu. Au début des années 1990, face à la corruption endémique, la Banque mondiale et le FMI en vinrent à
bilatérales furent arrêtées.

La RDC fut incapable de faire face aux échéances de payement de la dette et les lignes de crédit du FMI furent arrêtées en février 1992, celles de la Banque
nouvelle monnaie, le nouveau zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et l'inflation atteint 9 800 % en 1994, les prix en magasins changeant plusieu

2.4. APRES MOBUTU


En mai 1997, l'AFDL, dirigée par Laurent-Désiré Kabila, prit le pouvoir et évinça le régime de Mobutu à l'issue de la Première guerre du Congo. Sous K
entamèrent un programme de reconstruction et tenta d'assainir la situation2, alors que la RDC devait au Club de Paris 7 milliards d'euros. Le gouverneme
corrompu, les forces de police, et initia la remise en état du réseau routier laissé à l'abandon. Le franc congolais fut réintroduit.

En août 1998, la guerre éclata en RDC à la suite de désaccords entre Laurent-Désiré Kabila et ses anciens alliés du Rwanda et de l'Ouganda. À cette ép
rétablissement de l'économie du pays, mais les problèmes majeurs d'infrastructures de transport, de douane et d'imposition restaient cependant. Les finances
relations avec le FMI et la Banque mondiale restaient conflictuelles. De nombreuses rentrées gouvernementales n'étaient toujours pas comptabilisées e
relations avec la Banque mondiale furent suspendues à la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec le Fonds d'investissement de la Banque

-' 28 -'

internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) pour la République démocratique du Congo.

Le début de la deuxième guerre du Congo en août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie qui s'est poursuivi jusqu'au milieu des années 2000. Le territoir
et des zones rebelles, ce qui mit fin au commerce entre ces zones. Dans leur ensemble, les relations commerciales entre les différentes régions du pays reste

Après une reprise de l'inflation en août 1998, le gouvernement commença à essayer de réguler les prix par des lois. Il reprit également le contrôle de
grandement la continuation des activités liées au commerce extérieur. De plus, les succès restreints de la lutte contre l'inflation et la dépréciation de la monn
dans l'est du pays. La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette extérieure. Les acteurs du commerce extérieur se firen
l'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement. L'écart important entre le taux officiel et celui pratiqué en rue pou
força les commerçants à évaluer leurs biens importés au taux officiel pour acheter des devises locales.

Les ressources de l'est du pays furent désormais exploitées par les forces rebelles ou les occupants étrangers. Le Rwanda devint par exemple exportateur d
sur son territoire national.

Les infrastructures défaillantes, un cadre légal incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et financière de la part du gouvernement, res
économique. Le FMI et la Banque mondiale12 multiplient les collaborations avec le nouveau gouvernement en vue de restaurer des plans économiques

-' 29 -'

cohérents, mais les réformes institutionnelles peinent à suivre. Face à la dépréciation de la monnaie, le gouvernement a pris des mesures drastiques en ja
commerciales courantes, position qui fut revue plus tard. Le gouvernement peine toujours à promouvoir les exportations, bien que l'impression de nouve
fortement négative en 2000 de par la difficulté de satisfaire les conditions fixées par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et l'instabilité régna

Les conditions économiques se sont améliorées depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Ban
des plans de développement, et le gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des premières réformes. Une grande part de l'économie du
l'économie souterraine restant majoritaire.

Avec une paix relative dans le pays depuis, la RDC envisage d'augmenter des conditions favorables afin d'inciter les investissements à venir.

2.5. LES SECTEURS SUSCEPTIBLES D'APPORTER LA CROISSANCE EN RDC

2.5.1. L'Agriculture

La République Démocratique du Congo possède un potentiel agronomique exceptionnel et une superficie de terres agricoles inégalée en Afrique, qui lui perm
2 milliards de personnes. Au lieu de cela, à peine 10% des superficies agricoles sont mises en valeur et les rendements à l'hectare s'apparentent à ceux des
sont partout dans le pays favorables à l'agriculture. De ce fait, le secteur agro-alimentaire en RDC représente une opportunité d'investissement très import
terme, vu l'ampleur du marché et la croissance rapide des besoins.

-' 30 -'

Le secteur de l'agriculture est plus d'actualité que jamais dans un contexte de crise alimentaire mondiale qui n'est pas prêt de s'arrêter avant 2020.
2.5.2. Les Bâtiments et travaux publics

La RDC est en pleine reconstruction avec un taux de croissance de 7% en moyenne de 2003 à 2008. On note une avancée dans la construction d'infrastruct
infrastructures de communication (routes, chemins de fer, ports, aéroports, ponts, voies fluviales), infrastructures énergétiques et de production d'eau, hôpitau

La construction et les infrastructures figurent en première priorité du gouvernement. De nombreux travaux sont financés par les bailleurs de fonds (Banque M
européenne et Coopérations bilatérales). Il existe une grande pénurie de matériaux de construction au Congo surtout pour ce qui concerne le ciment.

La demande annuelle de ciment est estimée à 3,5 millions de tonnes. Or la production des 4 cimenteries qui produisent encore actuellement au Congo est de 5

De nombreux projets de construction d'hôtels et de centres d'affaires sont prévus notamment dans le cadre du sommet de la francophonie en 2012.

La RDC connaît une forte demande dans le secteur des grands travaux. Cette dynamique fait suite à la politique nationale de reconstruction des infrastructure

-' 31 -'

2.5.3. L'énergie

La République Démocratique du Congo est dotée d'importantes ressources hydroélectriques. Le fleuve Congo est le second au monde de part son débit (40
mais le débit du Congo est plus régulier que l'Amazone car le cours du Congo se déroule de part et d'autre de l'Equateur.

Son potentiel énergétique exploitable pour l'hydroélectricité est évalué à 774.000 GWH, soit 66% du potentiel de l'Afrique centrale, 35% du potentiel global d
annuelle mondiale. La RDC vient en effet, en première place en Afrique centrale (avant le Cameroun 115.000 GWH). Dans le monde, elle se place en troisième

Son potentiel se traduit par une puissance exploitable d'environ 100.000 MW dont près de la moitié (44.000 MW) est concentrée sur le seul site d'Inga, ce q
hydraulique au monde. L'énergie utilisable dissipée annuellement par les rapides et les chutes d'Inga s'élève à environ 370.000 GWH. Mais seulement 3% de
taux de desserte nationale de moins de 10 %.

o Les autres énergies renouvelables :

? la Biomasse (Combustion de déchets agricoles ou de la sylviculture et production de l'électricité au moyen d'un cycle de Rankine (vapeur et turbine)) et les
végétales comme la jacinthe d'eau ou le jatropha)

? l'énergie solaire: l'exploitation de l'énergie solaire directe (thermique et photovoltaïque) reste encore à l'état embryonnaire malgré les potentialités de la R
heures/an et une variation moyenne du rayonnement qui oscille entre 60 et 90 kcal/ m2.)

-' 32 -'

? le Gaz méthane : le Lac Kivu renferme une importante réserve de gaz méthane avec une capacité de régénération de 250 millions de m3/an, qui se trouve à d

? l'énergie éolienne : le potentiel éolien est variable (sur les plateaux des Batekés, au Sud Kivu et au Nord du Katanga ainsi que sur la côte Atlantique à Mwand

? la géothermie : quelques sources géothermales ont été identifiées dans l'Est du pays et au Katanga mais n'ont pas encore été exploitées.

o Le pétrole de la RDC

Les réserves sont estimées à 187 millions de baril. Il existe trois bassins sédimentaires en RDC. Le bassin côtier est le seul producteur avec une produc
Les deux autres bassins sont pratiquement inexplorés (la Cuvette centrale et le Graben du Tanganyika).

o L'énergie nucléaire

Les trois gisements d'uranium (Shinkolobwe, Kabongwe et Luambo), dans le sud Katanga, ne sont plus exploités. D'autres indices du gisement ont été
le Bas-Congo, au Katanga et au Kivu. Les estimations de l'ONUDI, datant de 1975, chiffrent les réserves nationales à 1.800 tonnes.

2.5.4. L'Eau et l'assainissement

La RDC est le château d'eau de l'Afrique :

? Elle détient 55% de réserves en eau douce du continent Africain ;

? Le fleuve Congo et ses affluents constituent le second bassin le plus étendu au monde après l'Amazone.

-' 33 -'

Paradoxalement seulement 22% de la population totale a accès à l'eau potable (12 % en milieu rural et 37 % en milieu urbain). En tenant compte du taux
3% en RDC, 72 millions de personnes devront être alimentées en eau potable dans les 18 prochaines années.

A cause de ce faible taux de desserte, le secteur de l'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement est l'objet de beaucoup d'attention d
acteurs de la société civile. De nombreux appels d'offre sont régulièrement publiés dans ce secteur.

2.5.5. Les Mines

La RDC dispose d'un énorme potentiel en minerais. On y trouve du cuivre, de l'or, du diamant, du coltan, du cobalt, du charbon, etc. Avant la crise financ
marché des matières premières qui en a découlé, le secteur minier a connu un boom extraordinaire. Cette dynamique reprendra certainement avec la rep

Enfin, après une analyse profonde de l'économie congolaise, nous trouvons important de passer à l'esquisse du chapitre trois qui consiste à reproduire l

-' 34 -'

CHAPITRE TROIS: CADRE THEORIQUE DU MODELE INPUT-OUTPUT


Il sied de signaler que dans ce chapitre, nous allons étaler les points suivants : le fondement du modèle, l'utilisation du modèle I-O, les hypothèses du mo
les multiplicateurs de la production (output), multiplicateur de l'emploi et enfin les coefficients d'intégration et de dispersion.

3.1. FONDEMENTS DE L'ANALYSE D'ENTREES - SORTIES


Un tableau input-output ou tableau d'entrées-sorties peut être considéré comme une collection des données qui décrivent les caractéristiques structurel

C'est un modèle macroéconomique multisectoriel qui décrit l'interdépendance entre les branches d'une économie au cours d'une période donnée.
technique pour expliquer ou influencer le comportement d'un système économique à un moment ou au cours du temps.

La notion de base de l'analyse input-output appelée aussi analyse des relations interindustrielles ou intersectorielles repose sur le fait que l'économie d
branches ou secteurs appelées parfois industries ou activités.

Chaque industrie ou secteur vend une partie de sa production brute à d'autres secteurs de manière qu'ils puissent également satisfaire leurs besoins
intermédiaires.

Schématiquement, un TES dont la structure est donnée ci-après comprend quatre blocs principaux formés chacun d'un ensemble des lignes et des colon

Le bloc 1 nous donne la part de l'output total (Xi) destinée à la

consommation finale (yi). Cette part peut satisfaire la demande des


consommateurs privés (C) ainsi que des administrations publiques (G), et celle

-' 35 -'

du reste du monde par des exportations (X). Elle peut en outre intervenir au niveau de la variation des stocks (VS) ou servir à la formation brute de capit
publique.

Dans le bloc 2, les branches productrices i sont reprises en lignes en tant que fournisseurs aux autres branches. On y retrouve les mêmes branch
consommatrices j des produits i. Le bloc 2 donne, en définitive, la matrice des transactions (ou matrice des consommations intermédiaires) de dimensio

Le bloc 3 contient les inputs primaires utilisés par les branches productrices. Ces derniers comprennent les importations des produits intermédiair
facteurs de production à savoir les rémunérations des salariés (Sj), l'excédent brut d'exploitation (EBEj), les impôts indirects (Tij)et la dépréciation du ca
(Aj). La somme de ces facteurs de production forme la valeur ajoutée (VA).

Le Bloc 4 indique l'utilisation des inputs primaires pour la consommation finale. Exemple : salaire du ménage, importation de l'Etat,...

~ 36 ~

Le tableau de TES se présente en général comme suit:

Total Demande
Demande intermédiaire
DI finale

2 ... n E

Z11 Z12 ..................................................... EZ1j C1 E1


Z21 Z22 EZ2j G1
... I1 E2
Zn1 Zn2 ... VS1
... EZnj En
Z1n C2
... Z2n G2
I2
Znn VS2

Cn
Gn
In
VSn

EZi1 ... EZin EEZij ECi


EZi2 EGi
EIi
EVSi
EEi

L1 L2 ... Ln ELj
K1 K2 Kn EKj
N1 N2 ... Nn
T1 T2 Tn ENj
... ETj

...

V1 V2 ... Vn EVj

M1 M2 ... Mn EMj

W1 W2 ... Wn EWj
X1 X2 ... Xn EXj

-' 37 -'

Zij= quantité de produits fournis par la branche i à la branche j.

Ci= consommation finale du produit i par les ménages.

Gi= consommation finale du produit i par les administrations (dépenses

publiques de consommation finale).

Ii= formation brute du capital fixe en produit de la branche i (demande

d'investissement).

VSi= variation du stock du produit de la branche i.

Ei= exportation du produit de la branche i au reste du monde.

Yi= demande finale totale du produit de la branche i.

Mj= importation des biens destinés à la branche i.

L= salaire.

K= excédent brut d'exploitation (EBE).

T= impôts indirects nets (avec réduction des subventions).

N= rémunération d'une ressource naturelle (exemple : terre).

Vi= valeur ajoutée de la branche i (somme des inputs primaires utilisés par

la branche i.

Vj= valeur ajoutée.

Wj= Vj+Mj

Xi=Xj= production totale de la branche j ou i.

Pour chaque branche d'activité : total inputs= total outputs.

CI+VA+M=DI+DF

II+W=DI+DF

Les lignes du TES indiquent les sorties ou les manières dont les

ventes d'un secteur se répartissent au sein de l'économie. Les colonnes

représentent les entrées ou les manières dont les achats se ventilent avec

l'hypothèse que chaque secteur productif ne produit qu'une catégorie des

biens homogènes.

La production ou la consommation d'un secteur est envisagée en

brut si la diagonale principale qui représente les livraisons qu'un secteur se

fait en lui-même est remplie. Le cas contraire signifie qu'elles sont

envisagées en aide. Certaines cases peuvent être vides, soit en raison de

-' 38 -'

l'absence d'informations statistiques, soit en raison de leur caractère négligeable, soit encore suite à l'absence d'interdépendance.

3.2. UTILISATION DU MODELE I-O


Ce modèle permet :

V' de connaitre l'impact d'une variation de la demande finale sur l'ensemble de l'économie considérée. ?X= (I-A)-1?Y. On a pu calculer les effets directs e
?X= (I- )-1?Y*. On a pu calculer les effets directs, indirects et induits, ainsi que les multiplicateurs totaux.

V' De connaitre l'impact d'une variation dans les inputs primaires sur le niveau de l'output à partir de la relation :?X=?W (I-Aq)-1.

Où X= vecteur ligne des outputs

W= vecteur ligne des éléments Wj


= (W1, W2, ..., Wn)

Aq=matrice des coefficients d'inputs primaires (coefficients de distribution).

V' De mesurer le degré d'intégration en utilisant les coefficients d'intégration en amont ou en aval, ainsi que les coefficients de dispersion c'est-à-dire l'
sensibilité de dispersion.

-' 39 -'

3.3. HYPOTHESES DU MODELE I-O


Parmi les hypothèses simplificatrices qui sont faites en vue de fournir une base théorique valable aux relations fonctionnelles du modèle de Leontief, les

o L'homogénéité de la production des branches d'activité : le modèle suppose que toutes les entreprises peuvent se ramener en un nombre assez restr
de substitution, ni dans les usages des biens et services produits, ni dans les méthodes de leur fabrication.

o La Constance des coefficients techniques : on admet que la structure des coûts de production ne subit que des variations négligeables dans le
différentes branches de production peut varier sans heurts, selon les besoins de la demande.

Dans l'analyse I - O, l'hypothèse de base est que les flux intersectoriels partant du secteur i au secteur j dépendant entièrement et exclusivement de l'output to
Achats du

par la branche

Production de la branche

qj

Ainsi, pour exprimer les relations de nature technique qui existe entre deux branches d'activités, on tire du tableau des transactions des coefficients technique
nécessitée par la production d'une unité de j. Ces coefficients notés "aij" sont obtenus par la relation :

produit i j= xij

Une branche peut réaliser une production nette seulement si aii est inférieur à 1. Lorsque aii = 1, toute la production de la branche est consommée dans l
situation est pire lorsque aii est supérieure à 1 (aii > 1), car, dans le processus de production la

~ 40 ~

branche consommera plus qu'elle n'en produit, si bien qu'elle devra recourir au stock extérieur pour ne produire d'ailleurs rien de vendable.

N.B :

? Les coefficients techniques sont tels que 0=aij=1

zi)

? Les coefficients techniques sont trouvés par aij=

X)

? Les éléments de la matrice inverse (I-A)-1 ij) sont tels que ij=1 si

ij=1 si i?j.

3.4. MULTIPLICATEURS DANS LE MODELE I-O

3.4.1. Note introductive

L'une des principales utilisations de l'analyse I-O est l'évaluation de l'effet sur une économie donnée des changements survenus dans les éléments qui sont su

Les multiplicateurs dont il est question ici, sont ceux qui estiment les effets de changement exogène sur :

V' Les outputs des secteurs de l'économie :

V' Les revenus perçus par les ménages ;

V' L'emploi.

La notion des multiplicateurs repose sur la différence entre l'effet initial d'un changement exogène et les effets totaux de ce changement. Les effets totaux peu

V' Soit qu'ils représentent les effets directs ou indirects qu'on peut lire dans l'inverse de la matrice de Leontief dans un modèle I-O ouvert.

V' Soit qu'ils représentent les effets directs, indirects et induits qu'on peut lire dans l'inverse de la matrice de Leontief dans un modèle I-O fermé par rapport au

Les multiplicateurs qui sont obtenus par la sommation des effets directs et les effets indirects à partir d'un modèle I-O ouvert sont connus sous le nom des mu

-' 41 -'

sommation des effets directs, des effets indirects et des effets induits sont connus sous le nom des multiplicateurs totaux.
3.4.2. Modèle I-O ouvert et modèle I-O fermé

Le modèle ouvert dépend de l'existence d'un secteur exogène qui n'a aucun lien technologique avec tous les secteurs productifs. Ce secteur exogène com
finale des ménages), les dépenses des administrations, les dépenses d'investissement, les exportations et les variations des stocks.

Bref, les éléments de la demande finale. Il est donné par l'équation de Leontief suivant :

(I-A)X=Y équation de Leontief

Avec I-A= matrice de Leontief X= vecteur des productions

Y= vecteur des demandes finales

En ce qui concerne les ménages en particulier, cette marginalisation du secteur des ménages est à quelque sorte une entorse à la théorie économique de base

Les ménages gagnent leur revenu en paiement de leur input (travail) et en tant que consommateurs, ils dépensent leur revenu.

Bien que les ménages achètent les biens pour la consommation finale, la question de leurs achats est liée à leurs revenus, lesquels dépendent des outputs de

Ainsi, on peut déplacer le secteur de ménage de la colonne de la matrice de la demande finale et l'insérer dans la matrice des transactions, les rendant par là u

Il est demandé d'ajouter donc la ligne et la colonne des ménages respectivement au bas et à droite de la matrice des transactions.

On aura ainsi, une n+1ème colonnes dans la matrice des transactions qui est la colonne de la demande finale des ménages en produits de différents secteurs

-' 42 -'

On aura aussi une n+1ème ligne dans la matrice des transactions qui est la ligne des salaires.

Ainsi, l'équation de Leontief deviendra :

(I- )X=Y*

Avec I- = matrice de Leontief pour un modèle fermé par les ménages. Y*= vecteur des demandes finales sans le secteur des ménages.

X= vecteur de production.

3.5. LES MULTIPLICATEURS DE LA PRODUCTION (OUTPUT)

3.5.1. Cas d'un modèle I-O ouvert

Lorsque toutes les conditions sont réunies (c'est-à-dire les conditions liées au problème de l'existence de la solution et celui de la non singularité de la matrice

(I-A) X=Y est donnée par :

X= (I-A)-1Y

Avec (I-A)-1= le multiplicateur matriciel de Leontief.

Chaque coefficient de l'inverse de la matrice de Leontief mesure

la valeur de l'input du secteur i nécessaire pour satisfaire une variation ?Yj

de la demande finale d'un produit du secteur j.

Une variation dans la production d'un secteur donné, aura des effets directs et des effets indirects sur la production ; chaque secteur affectant et étant affec
variation de l'output est automatiquement liée au changement dans la demande finale.

Pour calculer un tel effet, on utilise l'inverse de la matrice de

Leontief appelé aussi le multiplicateur matriciel de Leontief et noté (I-A)-1.

Si (I-A)-1 ij)

- 43 -

On peut écrire :

?X1 11 1j 1n 0

?Xi i1 ij in ?Yj

?Xn n1 nj nn 0

?Xi= Z aij7=1 ?Yi , Vi= 1, 2, ..., n

Si nous supposons qu'il y a changement d'une seule unité c'est-à-dire si ?Yj=1, la demande finale adressée au secteur j augmente d'une unité, les dema
inchangés, on a :

?X1 11 1j 1n 0 1j

?Xi i1 ij in ij

?Xn n1 nj nn nj
Si on augmente la demande finale du secteur j d'une unité, les demandes des autres secteurs productifs restant constantes, il y aura une augmentation de la p

ü 1j unités du secteur 1

ü 2j unités du secteur 2

ü ij unités du secteur i

ü nj unités du secteur n

Ces éléments ne sont rien d'autres que les éléments de la colonne j de la matrice (I-A)-1.

-' 44 -'

Exemple de l'économie zaïroise en 1987.

Cette économie était subdivisée en six secteurs :

1. Agriculture, forêt et pêche ;

2. Mines et énergies ;

3. Industries ;

4. Bâtiments et TP;

5. Transport et communication ;

6. Autres services.

Sur base des données du TES de cette année, exprimées en millions de zaïres courantes, on peut calculer les multiplicateurs simples et totaux de

l'output pour le modèle I-O ouvert et le modèle I-O fermé qui sont : 1j, 2j,

ij nj.

Avec 1j 2j et nj effets indirects et 1j effet direct.

Total= 1j 2j ij nj
= multiplicateur simple = Oj= i?X(j)= ?

1 1j

?X(j)= 1j

1j

Avec i= 1

Un multiplicateur simple de la production du secteur j noté Oj

est défini comme la valeur totale de la production de tous les secteurs économiques qui est exigée en vue de satisfaire une unité supplémentaire de la deman

Ainsi, si le gouvernement désire déterminer le secteur dans lequel il devra réellement investir une unité additionnelle de monnaie, la comparaison de multiplic
aura le plus d'impact en termes de la valeur total de l'output généré dans l'économie.

-- 45 --

Comme interprétation du multiplicateur simple : une augmentation d'une unité (en monnaie) de la demande finale du secteur j, les demandes finales des autre

augmentation de la production de toute l'économie Oj. 3.5.2. Cas d'un modèle I-O fermé par les ménages

Si nous considérons la matrice de Leontief d'un modèle I-O fermé par ce que son inverse permet de saisir les effets induits additionnels de la génération du
main d'oeuvre et les dépenses des consommateurs sur les biens produits par les différents secteurs.

Le multiplicateur total de la production sera ainsi donné :

= i (j)= ?

Où i= 1 (j)= (I-A)-1= ( )

Avec = effets induits = effets directs si i=j

, = effets indirects

Avec l'inverse de la matrice de Leontief, on calcule donc l'impact du changement dans l'output de chaque secteur dû à l'augmentation d'une unité (de la monn
comme suit :

? = ?n ?Yj, i= 1,2, ..., n Avec ( )= (I-A)-1

~ 46 ~

On note que représente le total des effets directs, indirects et


induits engendrés par l'augmentation de la demande finale d'une unité (en monnaie) du secteur j dans un modèle I-O fermé, les demandes finales des autres s

Dans un modèle fermé par les ménages, si l'on veut s'intéresser seulement à l'effet de la production totale de n secteurs productifs ou originaux en excluant le

avec i=1, 2, ..., n, ne tiendra pas compte du dernier élément du vecteur ? (j)

dans la matrice (I-A)-1. On aura un multiplicateur qu'on appelle multiplicateur total tronqué de la production qu'on note (t)j.

(t)j= ?

= multiplicateur total-effet induit.

En excluant le nouveau secteur des ménages, le total des effets directs et induits engendrés par l'augmentation de la demande finale du secteur j d'une
secteurs

productifs restant inchangés est égal à (t)j.

~ 47 ~

3.6. LES COEFFICIENTS D'INTEGRATION ET COEFFICIENT DE


DISPERSION

3.6.1. Les coefficients d'intégration

Les coefficients d'intégration en amont (backward linkage), noté Uj, montre à quel degré le secteur consommateur j achète auprès de lui-

même d'abord et des autres secteurs ensuite. Ce coefficient est donné par la relation :

Uj= ? = ?

Où = production du secteur i

Le coefficient d'intégration en aval (forward linkage) noté Wi montre à quel degré le secteur producteur i vend à lui-même et aux autres secteurs. Il est donné p

Wi= ?

Les coefficients d'intégration en amont et en aval nous renseignent sur le degré d'interdépendance sectorielle. Cependant, il n'informe pas sur le degré d
connaitre ce degré d'intégration, on utilise le coefficient moyen d'intégration noté U* ou W*.

On a: U* = W*= ? ? ??

? =

Ainsi, lorsqu'un coefficient Uj ou Wi est inférieur à la moyenne

U* = W*, on dit que l'intégration est faible, elle est élevée dans le cas contraire.

On peut ainsi regrouper les secteurs en quatre catégories selon Chenery et Watanabe.

1°. Les secteurs fortement intégrés tant en amont qu'en aval. Ce sont les

secteurs où :

Uj>U* et Wi>W*

~ 48 ~

2°. Les secteurs fortement intégrés en amont et faiblement intégrés en aval. Uj>U* et Wi<W* 3°. Les secteurs fortement intégrés en aval et faiblement intégrés en amo
intégrés en amont et en aval.

Uj<U* et Wi <W*

3.6.2. Calcul des coefficients de dispersion a. Indice de puissance de dispersion

On peut calculer l'indice de puissance de dispersion dans une économie. Ce coefficient qui tient compte tant des effets directs que des effets indirects mon
secteur donné se propage à travers d'autres secteurs. Ce coefficient est donné par la formule :

Pj= n

??

Avec ? = total de la colonne j de la matrice inverse (I-A)-1

??

= somme de tous les éléments de la matrice (I-A)-1


ü Si Pj<1, on dit que le secteur j ne produit que des faibles stimulants sur l'économie.

ü Si Pj>1, on dit que le secteur j génère les effets propagateurs plus élevés que la moyenne dans cette économie.

Ainsi, le modèle I-O permet ainsi de déceler le secteur moteur d'une économie. Dans la mesure où un secteur est considéré comme moteur dans une économ
que la moyenne dans cette économie.

-' 49 -'

b. Indice de sensibilité de dispersion

On peut également calculer, l'indice de sensibilité de dispersion. Cet indice mesure l'augmentation moyenne de la production dans le secteur i suite à une v
secteur quelconque. Il est mesuré par la formule suivante :

Pi= n ? ?

Avec ? = total de la ligne i de la matrice inverse (I-A)-'

??

= somme de tous éléments de la matrice (I-A)-'

De ce résumé du cadre théorique du modèle qui va sans doute nous servir dans l'interprétation des résultats, nous prenons soin de passer sans trans
présentation, l'analyse des données et l'interprétation des résultats.

-' 50 -'

CHAPITRE QUATRE : PRESENTATION, ANALYSE DES


DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre , il est question premièrement de présenter les données relatives à notre sujet d'étude , deuxièmement passer à l'analyse de ces donné
opérations de manipulation du Logiciel IOW.

4.1. PRESENTATION DES DONNEES


Les donnée

Statistique.

4.1.1.Présentation des secteurs d'activités économiques de la RDC en 2005

En 2005, l'économie de la RDC comptait au total 9 secteurs ou branches d'activités, appelées encore industries qui sont respectivement:

· Le secteur AGR (agriculture) ;

· Le secteur EXTR ; (extraction)

· Le secteur IND (industrie) ;

· Le secteur ELEC EAU (électricité et eau) ;

· Le secteur Construction ;

· Le secteur Transp Tél (transport et télécommunication) ;

· Le secteur Service marchand ;

· Le secteur ASM (autres services marchands) ; et

· Le secteur APU (administration publique).

-' 51 -'

4.1.2. Présentation du T.E.S (données)

Voici la manière dont se présente le Tableau d'entrées et sorties ou tableau Input-Output de la RDC en 2005.

Avant toute présentation des données, il est de prime abord de déterminer à quelques mots les différents rôles de chaque bloc du tableau d'entrées-sorties.

? BLOC1 occupant le premier quadra, il donne toutes les consommations finales (demande finale) de différents produits.

? BLO occupant le deuxième quadra, il représente la matrice des transactions entre les secteurs ou la consommation intermédiaire.

? BLOC3 qui prend la place du troisième quadra, il renseigne sur la distribution de différents revenus primaires dans l'économie ainsi que les importations ; il in

? BLOC4,quatrième quadra, il indique l'utilisation des inputs primaires pour la consommation finale. Exemple : salaire du ménage, importation de l'Etat,...

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Tableau n°1 : Tableau d'entrées et sorties de la RDC en 2005


Sector Agr Extraction Industries Elect & eau Construction Transp.&Tél. Serv.March. A.S.M. APU Total CP GVT
Agr 41013 4586 506318 0 8 0 1919 0 450 554294 1136536
Extraction 14 497 112100 0 21641 0 0 23 0 134275 60386
Industries 124274 117030 230244 21258 167980 154713 259618 15675 56667 1147459 2610836
Elect & eau 857 870 5627 500 40 1282 5405 3621 3344 21546 52814
Construction 42 4227 1211 0 27035 41 3468 19193 0 55217 0
Transp.&Tél. 22581 23500 116876 5250 4123 93093 90892 52608 42365 451288 137135
Serv.March. 16592 39715 83011 1135 1791 25898 55892 13964 6694 244692 250976 63021
A.S.M. 12058 33868 40515 2238 1693 46498 51678 6580 34581 229709 307837 5488
APU 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 16750 239539
Total 217431 224293 1095902 30381 224311 321525 468872 111664 144101 2838480 4573270 308048
Wages 81581 241110 108777 42056 79250 97078 181142 28451 110042 969487 0
Impôt s/prod 0 30100 15994 3945 32 2065 1665 33 0 53834 0
Subv. 0 0 0 -2745 0 0 -5915 0 0 -8660 0
EBE 1117915 401666 820314 13165 124450 631239 767142 313169 63205 4252265 0
Marges 278588 37808 1075492 -123 -533 -556377 -891529 58814 -2140 0 0
Autres taxes/prod 5033 8974 32149 1662 4112 3649 2198 45 0 57822 0
Taxes Export. 417 3153 3257 0 0 3 0 0 0 6830 0
Taxes Import. 1402 1558 135570 0 0 0 0 0 0 138530 0
Importations 34192 105419 933455 4 11090 108201 38110 63706 41712 1335889 0
Total 1736559 1E+06 4220910 88345 442712 607383 561685 575882 356920 9644477 4573270 308048
Employment 1,4E+07 847442 762964 37310 193959 268695 2803320 318294 425180 2E+07 0

Source : Institut National des Statistiques 2005

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Comme nous pouvons le constater, notre tableau input-output comprend quatre grandes parties à savoir :

? La première partie ou premier Bloc qui comprend les emplois finales ou consommations finales ; nous y trouvons : la consommation privée (CP), la con
capital (CAP), institutions sans but lucratif (ISBL) ainsi que les exportations (EXP) ;

? La deuxième partie ou deuxième Bloc qui comprend les consommations intermédiaires ; nous y trouvons : Les secteurs AGR (agriculture), EXTR (extraction)

(électricité et eau), Construction, Transp Tél (transport et


télécommunication), Service marchand, ASM (autres services marchands) ; et APU (administration publique) ;

? La troisième partie ou troisième bloc est celui qui comprend les inputs primaires ; nous y trouvons : Wages, Impôt s/prod, Subv., EBE, Marges, Autres taxes/p

? La quatrième partie est celui qui correspond aux emplois finals des facteurs primaires directement ; ce bloc n'est pas alimenté pour notre cas.

-' 54 -'

4.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS


Pour permettre une certaine simplification de la lecture et de la compréhension, les données ont été présentées dans les tableaux générés par le logiciel IOW.

4.2.1.Calcul et analyses du PIB et de la cohérence comptable Tableau n°2 : calcul du PIB

Expenditure Fcv Income Fcv


CP 4573270 Wages 969487
0 Impôt s/prod 53834
GVT 308048 Subv -8660
ISBL 331 EBE 4252265
Capital 681418 Marges 0
Autres taxes/prod 57822
Gross Regional Expenditure 5563067 Taxes Export 6830
taxes Import 138530
Export 1242930
(Importations) -1335889

Gross Regional Product 5470108 Gross Regional Product 5470108

Source : A partir du Logiciel IOW

a. Analyse du PIB selon l'approche dépense

Dans ce cas, nous allons considérer les éléments de la deuxième colonne du tableau ci-dessus et interpréter le total des leurs valeurs. C'est ainsi que le P
unités monétaires.

b. Analyse du PIB selon l'approche revenu

Dans ce cas, nous allons considérer les éléments de la dernière colonne du tableau ci-dessus. Ainsi, nous pouvons dire que la valeur du PIB selon l'approche r

Nous constatons que les PIB dans les deux approches sont égaux, alors nous pouvons admettre la présomption de la cohérence comptable.

-' 55 -'

4.2.2. Analyse sectorielle

a. Analyse sectorielle des inputs

Tableau n°3 : analyse sectorielle des inputs

Sector Total Inputs Percent Intermediate Percent Primary Inputs Percent


Agr 1736559 18,005735 217431 7,660121 1484936 27,146374
Extraction 1054081 10,929374 224293 7,90187 724369 13,242316
Industries 4220910 43,765048 1095902 38,608762 2191553 40,664163
Elect&Eau 88345 0,916016 30381 1,070326 57960 1,059577
Construction 442712 4,590316 224311 7,902504 207311 3,789889

Transp&Tél 607383 6,297729 321525 11,327365 177657 3,247779


Serv. March. 561685 5,823903 468872 16,518418 54703 1,000035
A.S.M. 575882 5,971107 111664 3,933936 400512 7,32183
APU 356920 3,700771 144101 5,076696 171107 3,128037
Total 9644477 100 2838480 100 5470108 100
Average 1071608,556 315386,667 607789,778
Minimum 88345 30381 54703
Maximum 4220910 1095902 2191553
Std Dev 1272543,513 318405,734 748210,641

Source : A partir du Logiciel IOW

Ce tableau montre comment les inputs sont distribués selon les différents secteurs de production en inputs intermédiaires et en inputs primaires.

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b. Analyse sectorielle des outputs

Tableau n°4 : analyse sectorielle des outputs

Sector Total outputs Percent Intermediate Percent Final Demand Percent


Agr 1736559 18,005735 554294 19,527846 1182265 17,37093
Extraction 1054081 10,929374 134275 4,730525 919806 13,51464
Industries 4220910 43,765048 1147459 40,425122 3073451 45,157983
Elect&Eau 88345 0,916016 21546 0,759068 66799 0,981473
Construction 442712 4,590316 55217 1,945302 387495 5,693492
Transp&Tél 607383 6,297729 451288 15,898932 156095 2,293492
Serv. March. 561685 5,823903 244692 8,620529 316993 4,657554
A.S.M. 575882 5,971107 229709 8,092676 346173 5,086294
APU 356920 3,700771 0 0 356920 5,244199
Total 9644477 100 2838480 100 6805997 100
Average 1071608,556 315386,667 756221,889
Minimum 88345 0 66799
Maximum 4220910 1147459 3073451
Std Dev 1272543,513 365124,881 940062,702

Source : A partir du Logiciel IOW

Dans ce tableau, on peut voir comment les différents secteurs produisent les différents outputs pour la consommation intermédiaire et la demande finale.

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c. Analyse de l'emploi

Tableau n°5 : analyse de l'emploi

Sector Wages Percent Employment Percent Wage Rate


81581 7,972181 14415106 71,816023 0,006 0,194253 Extraction

271210 26,502925 847442 4,221954 0,32 10,984822 Industries

124771 12,192753 762964 3,801085 0,164 5,613153 Elect&Eau

46001 4,495266 37310 0,185878 1,233 42,319383 Construct

79282 7,74752 193959 0,966303 0,409 14,030139 Transp&T

99143 9,688358 268695 1,338638 0,369 12,664842 Serv. Mar

182807 17,864092 2803320 13,966133 0,065 2,238296 A.S.M.

28484 2,783486 318294 1,58574 0,089 3,071637 APU

110042 10,75342 425180 2,118246 0,259 8,883476 Total

1023321 100 20072270 100 2,913 100 Average

113702,333 2230252,222 0,324 Minimum

28484 37310 0,06 Maximum

271210 14415106 1,233 Std Dev

74157,082 4644637,089 0,369

Source : A partir du Logiciel IOW

Ce tableau nous permet de voir comment sont repartis l'emploi, le salaire et le taux de salaire selon chaque secteur.

d. Analyse sectorielle du commerce extérieur Tableau n°6 : analyse sectorielle du commerce extérieur

Sector Imports Percent Exports Percent Net Trade Percent


Agr 34192 2,559434 20331 1,635732 -13861 14,910875
Extraction 105419 7,891299 859420 69,144682 754001 -811,11135
Industries 933455 69,875192 194012 15,609246 -739443 795,450683
Elect&Eau 4 0,000299 13985 1,125164 13981 -15,039964
Construction 11090 0,830159 78 0,006275 -11012 11,846083
Transp&Tél 108201 8,09955 18960 1,525428 -89241 96,000387
Serv. March. 38110 2,852782 2996 0,241043 -35114 37,773642
A.S.M. 63706 4,78809 32517 2,616157 -31189 33,551351
APU 41712 3,122415 100631 8,096273 58919 -63,381706
Total 1335889 100 1242930 100 -92959 100
Average 148432,111 138103,333 -10328,778
Minimum 4 78 -739443
Maximum 933455 859420 754001
Std Dev 296734,905 277658,055 375580,104

Source : A partir du Logiciel IOW

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Avec ce tableau, nous avons l'idée sur la participation de chaque secteur dans le commerce extérieur de la RDC en 2005.

e. Analyse sectorielle de la valeur ajoutée

Tableau n°7 : analyse sectorielle de la valeur ajoutée

Sector Wages Percent O.V.A Percent Value Added Percent


Agr 81581 7,972181 1403355 31,558854 1484936 27,146374
Extraction 271210 26,502925 453159 10,190706 724369 13,242316
Industries 124771 12,192753 2066782 46,478098 2191553 40,064163
Elect&Eau 46001 4,495266 115959 0,268936 57960 1,059577
Construction 79282 7,74752 128029 2,879135 207311 3,789889
Transp&Tél 99143 9,688358 78514 1,765634 177657 3,247779
Serv. March. 182807 17,864092 -128104 -2,880822 54703 1,000035
A.S.M. 28484 2,783486 372028 8,36622 400512 7,32183
APU 110042 10,75342 61065 1,373239 171107 3,128037
Total 1023321 100 4446787 100 5470108 100
Average 113702,333 494087,444 607789,778
Minimum 28484 -128104 54703
Maximum 271210 2066782 2191553
Std Dev 74157,082 744184,775 748210,641

Source : A partir du Logiciel IOW

Ce tableau nous montre la valeur ajoutée réalisée dans chaque secteur de production en RDC en 2005.

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4.2.3. Les coefficients techniques et leur importance Tableau n°8 : Calcul des coefficients techniques

Sector Agr Extraction Industries Elect & eau Construction Transp.&Tél. Serv.March. A.S.M. APU Total CP
Agr 0,023617 0,00435 0,119955 0 0,000018 0 0,003417 0 0,001261 0,057473 0,248517
Extraction 0,000008 0,00047 0,026558 0 0,048883 0 0 0,00004 0 0,013922 0,013204
Industries 0,071563 0,11103 0,054548 0,2406 0,379434 0,254721 0,462213 0,027219 0,158767 0,118976 0,57089
Elect & eau 0,000494 0,00083 0,001333 0,0057 0,00009 0,002111 0,009623 0,006288 0,009369 0,002234 0,011548
Construction 0,000024 0,00401 0,000287 0 0,061067 0,000068 0,006174 0,033328 0 0,005725 0
Transp.&Tél. 0,013003 0,02229 0,02769 0,0594 0,009313 0,153269 0,16182 0,091352 0,118696 0,046792 0,029986
Serv.March. 0,009555 0,03768 0,019667 0,0128 0,004046 0,042639 0,099508 0,024248 0,018755 0,025371 0,054879
A.S.M. 0,006944 0,03213 0,009599 0,0253 0,003824 0,076555 0,092005 0,011426 0,096887 0,023818 0,067312
APU 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,003663
Total 0,125208 0,21279 0,259636 0,3439 0,506675 0,529361 0,83476 0,193901 0,403735 0,294311 1
Wages 0,046979 0,22874 0,025771 0,476 0,17901 0,15983 0,322497 0,049404 0,30831 0,100523 0
Impôt s/prod 0 0,02856 0,003789 0,0447 0,000072 0,0034 0,002964 0,000057 0 0,005582 0
Subv. 0 0 0 - 0 0 -0,01053 0 0 -0,0009 0

0,0311
EBE 0,643753 0,38106 0,194345 0,149 0,281108 1,039277 1,365787 0,543808 0,177085 0,440902 0
Marges 0,160425 0,03587 0,254801 - -0,0011204 -0,91602 -1,58724 0,102129 -0,006 0 0

0,0014
Autres taxes/prod 0,002898 0,00851 0,007617 0,0188 0,009288 0,006008 0,003913 0,000078 0 0,005995 0
Taxes Export. 0,00024 0,00299 0,000772 0 0 0,000005 0 0 0 0,000708 0
Taxes Import. 0,000807 0,00148 0,032119 0 0 0 0 0 0 0,014364 0
Importations 0,01969 0,10001 0,22115 5E-05 0,02505 0,178143 0,067849 0,110623 0,116867 0,013851 0
Total 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Employment 8,30096 0,80396 0,180758 0,4223 0,438116 0,442381 4,990911 0,552707 1,191247 2,081219 0

Source : A partir du Logiciel IOW

-' 60 -'

Ce tableau nous permet de voir les différentes proportions des consommations intermédiaires de chaque secteur par rapport à sa production totale.

4.2.4.Analyse des effets multiplicateurs a. Cas d'un modèle Input Out put ouvert

Tableau n°9 : analyse des effets dans le modèle Input Output ouvert

Sector Agr Extraction Industries Elect & eau Construction Transp.&Tél. Serv.March. A.S.M. APU Total
Agr 1,035651 0,0244 0,13537 0,037 0,056866 0,04614 0,08374 0,0122 0,0314 1,46262
Extraction 0,002502 1,005 0,02929 0,008 0,064359 0,01014 0,01785 0,00444 0,0067 1,14836

Industries 0,092797 0,1606 1,09996 0,299 0,459791 0,3732 0,64839 0,09809 0,2435 3,47569
Elect & eau 0,000902 0,0019 0,00207 1,007 0,001164 0,00446 0,01338 0,00724 0,0112 1,04918
Construction 0,000568 0,0062 0,00134 0,002 1,066148 0,00444 0,01257 0,03671 0,0045 1,13419
Transp. & Tél. 0,023085 0,0463 0,04666 0,091 0,034971 1,21924 0,25681 0,12201 0,1696 2,00929
Serv.March. 0,014536 0,0492 0,02944 0,027 0,020223 0,06972 1,14232 0,03613 0,0381 1,42669
A.S.M. 0,011423 0,0426 0,01899 0,039 0,0157 0,10531 0,13406 1,02588 0,1178 1,51056
APU 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1
Total 1,181465 1,3363 1,36312 1,509 1,719222 1,83265 2,30909 1,34269 1,623 14,2166

Source : A partir du Logiciel IOW


~ 61 ~

Dans ce tableau (qui représente la matrice inverse de Leontief), chaque coefficient de l'inverse de cette matrice inverse mesure la valeur de l'input d'un secte
LW]) de la demande finale d'un produit du secteur j. Dans ce cas, une variation dans la production d'un secteur donné, aura des effets directs et des effets ind
étant affecté par les différents tours de ce changement.

b. Cas d'un modèle Input output fermé par les ménages

Tableau n°10 : Analyse des effets dans le modèle input output fermé par les ménages

Sector Agr Extraction Industries Elect & Construction Transp.&Tél. Serv.March. A.S.M. APU CP Total

eau
Agr 1,058857 0,1241 0,15836 0,233 0,145576 0,13715 0,25445 0,04865 0,1715 0,37986 2,71146
Extraction 0,004693 1,0145 0,03146 0,027 0,072733 0,01873 0,03396 0,00788 0,0199 0,03586 1,26626
Industries 0,140986 0,3677 1,1477 0,706 0,644006 0,56218 1,00288 0,17379 0,5346 0,78881 6,06901
Elect & eau 0,001882 0,0061 0,00304 1,015 0,00491 0,0083 0,02058 0,00878 0,0172 0,01604 1,10191
Construction 0,000861 0,0074 0,00163 0,004 1,067266 0,00559 0,01472 0,03717 0,0063 0,00479 1,14993
Transp.&Tél. 0,029425 0,0735 0,05294 0,144 0,059205 1,2441 0,30345 0,13197 0,2079 0,10377 2,35046
Serv.March. 0,020551 0,0751 0,0354 0,078 0,043217 0,09331 1,18657 0,04558 0,0745 0,09846 1,7504
A.S.M. 0,017842 0,0702 0,02535 0,093 0,040239 0,13049 0,18128 1,03596 0,1566 0,10508 1,85602
APU 0,000248 0,0011 0,00025 0,002 0,000949 0,00097 0,00183 0,00039 1,0015 0,00406 1,01336
Wages 0,067789 0,2914 0,06716 0,573 0,259142 0,26585 0,49868 0,10649 0,4095 1,10965 3,64813
Total 1,343134 2,0311 1,52328 2,875 2,337244 2,46667 3,49839 1,59666 2,5995 2,64638 22,9169

Source : A partir du Logiciel IOW

~ 62 ~

L'interprétation de ce tableau semble être la même avec celle du tableau précédent, à la seule différence que dans ce cas, une variation dans la production d
indirects et aussi des effets induits, à cause bien entendu de l'inclusion du nouveau secteur des ménages parmi les secteurs endogènes du modèle, sur la p
par les différents tours de ce changement.

4.2.5. Analyse de liaisons en amont et en aval a. Analyse en amont

Tableau n°11 : analyse de liaisons en amont

Sector Column Column Standard Coefficient Backward Backward


Total Mean Deviation Variation Linkage Spread
Agr 0,125208 0,0139 0,02304 1,656 0,330466 1,01813
Extraction 0,212785 0,0236 0,03585 1,516 0,561612 0,932209
Industries 0,259636 0,0288 0,03845 1,333 0,685267 0,819448
Elect & eau 0,34389 0,0382 0,07837 2,051 0,907642 1,260952
Construction 0,506675 0,0563 0,12333 2,191 1,337284 1,346875
Transp.&Tél. 0,529361 0,0588 0,09008 1,532 1,397161 0,941639
Serv.March. 0,83476 0,0928 0,15038 1,621 2,203209 0,996813
A.S.M. 0,193901 0,0215 0,02911 1,351 0,511769 0,830605
APU 0,403735 0,0449 0,06226 1,388 1,065591 0,85332
Total 3,409951 0,3789 0,63087 14,64 9 9
Average 0,378883 0,0421 0,0701 1,627 1 1

Source : A partir du Logiciel IOW

L'interprétation de ce tableau montre à quel degré un secteur donné j, consommateur achète auprès de lui-même d'abord et des autres secteurs ensuite. Nous

En se référant au tableau ci-dessus, on regarde l'avant dernière colonne qui nous donne les différents coefficients d'intégration en amont (Uj) de tous les secte

Alors U* = W* = = 0,2943

-' 63 -'

b. Analyse en aval

Tableau n°12 : analyse de liaison en aval

Sector Row Row Standard Coefficient Forward Forward


Total Mean Deviation Variation Linkage Spread
Agr 0,319191 0,0355 0,09634 2,717 1,07812 2,218701
Extraction 0,127386 0,0142 0,03523 2,489 0,430267 2,032879
Industries 0,271851 0,0302 0,0204 0,675 0,918222 0,551633
Elect & eau 0,243885 0,0271 0,02434 0,898 0,823761 0,733469
Construction 0,124724 0,0139 0,02247 1,622 0,421277 1,324454
Transp.&Tél. 0,743004 0,0826 0,06795 0,823 2,509619 0,672271
Serv.March. 0,435639 0,0484 0,04928 1,018 1,471443 0,83154
A.S.M. 0,398882 0,0443 0,03446 0,778 1,34729 0,635053
APU 0 0 0 0 0 0

Total 2,664562 0,2961 0,35048 11,02 9 9


Average 0,296062 0,0329 0,03894 1,224 1 1

Source : A partir du Logiciel IOW

Par contre, l'interprétation de ce tableau montre à quel degré un secteur donné i, producteur vend à lui-même d'abord et aux autres secteurs ensuite. Nous not

En se référant du tableau ci-dessus, on regarde l'avant dernière colonne qui nous donne les différents coefficients d'intégration en aval (Wi)de tous les secteur

Mais comme ces deux coefficients tels que vu ci-haut, ne nous renseignent pas sur le degré d'intégration de l'économie dans son ensemble, nous allons calcu

U* = W* = ? ?

Selon la logique du tableau n°1, ? ?

? 9644477 ces deux valeurs sont à lire dans le TES (voire TES
présenté plus haut).

- 64 -

Ainsi, nous pouvons regrouper ces neuf différents secteurs en comparant leurs différents coefficients d'intégration en amont et en aval par rapport au coeffici

· Les secteurs fortement intégrés tant en amont qu'en aval (A) ;

· Les secteurs fortement intégrés en amont et faiblement intégrés en aval (B) ;

· Les secteurs fortement intégrés en aval et faiblement intégrés en amont (C) et

· Les secteurs faiblement intégrés en amont et en aval (D).

Concrètement, voire le tableau ci-après :

Tableau n°13 : coefficient moyen de dispersion

sector Coefficient Uj Coefficient Wi Conclusion


Agriculture 0,330466 >0,2943 1,07812 > 0, 2943 (A)
Extraction 0,561612 > 0, 2943 0,430267 > 0, 2943 (A)
Industires 0,685267 > 0, 2943 0,918222 > 0, 2943 (A)
Electr et Eau 0,907642 > 0, 2943 0,823761 > 0, 2943 (A)
Construction 1,337284 > 0, 2943 0,421277 > 0, 2943 (A)
Transp&Tél 1,397161 > 0, 2943 2,509619 > 0, 2943 (A)
Serv. March. 2,203209 > 0, 2943 1,471443 > 0, 2943 (A)
ASM 0,511769 > 0, 2943 1,34729 > 0, 2943 (A) APU

1,065591 > 0, 2943 0 < 0, 2943 (B)

Source : nous-mêmes

Ce tableau nous regroupe les neuf différents secteurs en comparant leurs différents coefficients d'intégration en amont et en aval par rapport au coefficient m

-' 65 -'

4.2.6.Calcul des coefficients de dispersion a. Indice de puissance de dispersion

Cet indice de puissance de dispersion qui tient compte des effets directs que les effets indirects, il quantifie la force d'entrainement d'un secteur c'est-à-dire, il
production d'un

secteur donné se propage à travers d'autres secteurs, nous le symbolisons par Pj = ? ?

Avec? = total de la colonne j ; voire dernière ligne dans la matrice inverse de Leontief.
??

14,2166, Somme de tous les éléments de la matrice [I - A]-1

Sector Agr Extraction Industries Elect & eau Construction Transp.&Tél. Serv.March. A.S.M. APU Total
Agr 1,035651 0,0244 0,13537 0,037 0,056866 0,04614 0,08374 0,0122 0,0314 1,46262
Extraction 0,002502 1,005 0,02929 0,008 0,064359 0,01014 0,01785 0,00444 0,0067 1,14836
Industries 0,092797 0,1606 1,09996 0,299 0,459791 0,3732 0,64839 0,09809 0,2435 3,47569
Elect & eau 0,000902 0,0019 0,00207 1,007 0,001164 0,00446 0,01338 0,00724 0,0112 1,04918
Construction 0,000568 0,0062 0,00134 0,002 1,066148 0,00444 0,01257 0,03671 0,0045 1,13419
Transp.&Tél. 0,023085 0,0463 0,04666 0,091 0,034971 1,21924 0,25681 0,12201 0,1696 2,00929
Serv.March. 0,014536 0,0492 0,02944 0,027 0,020223 0,06972 1,14232 0,03613 0,0381 1,42669
A.S.M. 0,011423 0,0426 0,01899 0,039 0,0157 0,10531 0,13406 1,02588 0,1178 1,51056
APU 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1
Total 1,181465 1,3363 1,36312 1,509 1,719222 1,83265 2,30909 1,34269 1,623 14,2166

Source : A partir du Logiciel IOW

-' 66 -'

Référons-nous encore à notre matrice inverse de LEONTIEF [I - A]-1 afin de trouver ? u= au

Les Pj pour tous les secteurs se présentent dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°14 : coefficient de dispersion

Sector Pj
Agriculture 0,74794 (A)
Extraction 0,84596 (A)

Industries 0,86294 (A)


Electr et Eau 0,95529 (A)
Construction 1,08838 (B)
Transp&Tél 1,16018 (B)
Serv. March. 1,46180 (B)
ASM 0,85001 (A)
APU 1,02746 (B)

Source : nous-mêmes

stimulants sur l'économie si son Pj < 1 ; c'est le cas des secteurs portant l'indice (A) dans le tableau ci-haut ; par contre on dira que le secteur j génère les e
cette économie si son Pj > 1; c'est le cas des secteurs portant l'indice (B) dans le tableau ci-haut.

Les secteurs portant l'indice (B) sont des branches entraînantes qui en raison du nombre et/ou de l'intensité de leurs liaisons technologiques, c'est-à-dire pou
plus d'impact sur l'activité économique que d'autres lorsque leur production varie. C'est donc une branche qui occupe d'une part, la meilleure place dans la hié
et possède d'autre part une capacité d'absorption des revenus croissante. Ces branches ont donc un rôle stratégique pour la politique économique; elles son
stimuler, par exemple dans le cadre d'une politique de relance.

-' 67 -'

b. Indice de sensibilité de dispersion

Nous savons que ce coefficient indique dans quelle mesure le secteur i est affecté par une expansion des autres facteurs. En d'autres termes, il mesure l'au
suite à une variation unitaire positive dans la demande finale d'un secteur quelconque.

Pi =

??

Avec? = total de la ligne i ; voire dernière colonne dans la

matrice inverse de Leontief.

??

[I - A]-'

Référons-nous encore à notre matrice inverse de LEONTIEF [I - A]-' afin de

trouver? . Ainsi, les Pi pour tous les secteurs se présentent dans le


tableau ci-dessous :

Tableau n°15 : coefficient de dispersion

Sector Pi
Agriculture 0,92593 (A)
Extraction 0,72698 (A)
Industries 2,20033 (B)
Electr et Eau 0,66420 (A)
Construction 0,71801 (A)
Transp&Tél 1,27201 (B)
Serv. March. 0,90318 (A)
ASM 0,95628 (A)
APU 0,63306 (A)

Source : nous-mêmes

Ainsi on dira que les secteurs portant l'indice (A) c'est-à-dire Pi sont faiblement affectés par la variation de la production dans un autre secteur ; ils ne

ceux qui sont fortement affectés portent l'indice (B) c'est-à-dire Pi ; ce qui

-' 68 -'

signifie que ces secteurs (B) génèrent les effets propagateurs plus élevés que la moyenne dans cette économie ; voire dans le tableau ci-haut.

4.2.7. Prévision

Pour prévoir, nous allons partir de l'équation de Leontief qui se structure comme suit :

X = (I - A)-'Y

Avec X, le vecteur de la production des différentes branches, Y est le vecteur de la demande finale et (I - A)-' est la matrice inverse de Leontief.

Ainsi, il s'agit d'estimer le volume de la demande et de trouver les quantités de production dans toutes les branches qui correspondront à cette demande à un
que la demande finale à 2005 a été de :

346173

356920

Matrice calculée à partir du tableau n°1 d'entrées et sorties de la RDC en 2005.

De ces demandes finales des différentes branches de productions Agriculture, Extraction, Industrie, Electricité et Eau, Construction, Transport et téléco
marchands et Administration publique, nous supposons que les demandes finales de la RDC de 2006 soient passées respectivement à :

- 69 -

346173

356920

C'est-à-dire que nous supposons que la demande finale pour le secteur de l'agriculture soit passée de 1182265 à 2000000 et celle de l'extraction de 919806 à

Il est alors question de trouver les différentes quantités à produire dans chaque secteur à 2006.

(I - A)-1=

0,0244 0,13537
0,002502 1,005 0,02929
0,092797 0,1606 1,09996
0,000902 0,0019 0,00207
0,000568 0,0062 0,00134
0,023085 0,0463 0,04666
0,014536 0,0492 0,02944
0,011423 0,0426 0,01899
0 0

~ 70 ~

Y2006 =

156095 316993 346173 356920

X2006 = (I - A)-1Y2006

X2006 =

588632,546

356920
Nous constatons que quand il y a variation de demande dans certains des secteurs tels que l'agriculture et l'extraction, il y a également variation de prod
publique.

Après traitement des données et interprétation des résultats, il est impératif de passer à la synthèse de l'ensemble du travail c'est-à-dire à la conclusion.

~ 71 ~

CONCLUSION
Ce point marque le terme du présent travail sans épuiser toute recherche sur le sujet.

Il s'est agi de présenter ici les résultats de la recherche effectuée. Trois questions ont fait l'objet de notre problématique à savoir:

V' Quels sont les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être réalisées avec l'assurance d'impacter positivement su

V' Sur quel élément, l'Etat congolais devrait prendre des décisions de prévision ou de planification dans l'amélioration du social du peuple congolais pour l'ann

V' Est-ce que l'économie congolaise est intégrée ?

avancées :

V' Les secteurs dans lesquels les capitaux peuvent être injectés ou les dépenses peuvent être réalisées avec l'assurance d'impacter positivement sur l'éco
propagateurs sont remarquables dont la construction, le transport et la télécommunication, le service marchand et l'administration publique.

V' Comme l'objectif de l'Etat congolais est d'arriver à booster l'économie à la croissance afin d'améliorer le social du peuple, on peut présumer

qu'il aurait intérêt à prendre ses décisions de prévision ou


planification en mettant l'accent sur les secteurs qui généreraient les effets propagateurs qui sont notamment l'agriculture, l'extraction, l'industrie, l'é
construction, le transport et la télécommunication et le service marchand ; lesquels pouvaient être considérés comme secteurs moteurs de l'économie congol

~ 72 ~

? A voir ses caractéristiques, l'économie congolaise ne serait pas intégrée étant donné qu'elle est désarticulée, déformée et extravertie.

Pour vérifier nos hypothèses, il a fallu procéder par la méthode inductive, par rapport à la récolte des données, nous nous sommes servis de la technique d
soumises à la vérification empirique soutenue par le logiciel IOW, afin de dégager à chacune d'elles un résultat induit.

Après analyse des données, nous avons abouti aux résultats ci-

après :

1. Par rapport à cette première question, on dira que le secteur j c'est-à-dire l'agriculture, l'extraction, l'industrie, l'électricité et l'eau et autres servi
stimulants sur

l'économie leurs indices de puissance Pj < 1 ; par contre on dira que le secteur j (la construction, le transport et la télécommunication, le service marc
effets propagateurs plus élevés que la moyenne dans cette économie parce

que leurs indices de puissance Pj > 1 ; ce qui nous amène à dire que produisent non seulement des effets directs mais également des effets indirects q
secteur pouvant ensuite se propager à d'autres secteurs. D'où les secteurs où l'on devrait injecter les capitaux ou les dépenses pouvaient être engagé
l'économie de la RDC sont des secteurs capables de produire les effets propagateurs notamment la construction, le transport et la télécommunic
publique. Ce qui permet de confirmer notre première hypothèse ;

2. En rapport avec la deuxième question, nous constatons que quand il y a variation de demande dans certains des secteurs tels que l'agriculture et l'ext
ou l'offre sauf dans le secteur administration publique. L'Etat congolais devait prendre des décisions de planification en se basant aux

-' 73 -'

éléments comme l'agriculture, l'extraction, l'industrie, l'électricité et l'eau et autres services marchands, la construction, le transport et la télécommunication e
ont lorsqu'il y a variation des secteurs comme l'agriculture et l'extraction. Ce qui nous amène à confirmer notre deuxième hypothèse.

3. Par rapport à la dernière question, nous avons abouti au résultat selon lequel tous les secteurs notamment l'agriculture, l'extraction, l'industrie, l'él
télécommunication, le service marchand et autres services marchands sont fortement intégrés en amont comme en aval. Il n'y a que celui d'administra
faiblement en aval. Nous pouvons donc conclure que l'économie de la RDC était intégrée et donc les secteurs étaient en interaction. Ce qui nous amène à infir

Sur base des résultats auxquels nous avons abouti, nos deux premières hypothèses ont été corroborées pendant que la troisième ne l'a pas été.

De ce qui précède, quelques suggestions sont adressées aux dirigeants de notre pays. Celles que nous avons estimées les plus importantes sont les suivante

? Nous inspirant de la pensée de Keynes qui disait que pour arriver à booster la croissance économique, l'Etat congolais devrait stimuler la demande ou la
pour entrainer l'augmentation de l'offre qui cherchera à répondre à ladite demande. Ce système amènera l'économie à la croissance.

? Il devrait également renforcer l'intégration économique parce qu'il n'y aura croissance ayant comme finalité le développement que si les branches so
l'économie.

-' 74 -'

? L'Etat congolais devrait également hiérarchiser les industries reposant sur la triangularisation des tableaux d'échanges intersectoriels, c'est-à-dire privilégier
entretient avec les autres branches.

Par ailleurs, cette étude n'a pas la prétention d'avoir épuisé toute la matière ayant trait au modèle d'entrées-sorties de Wassily Leontief, c'est pour cette raison
recherches dans le cadre ci-après : « l'impact de la variation de la valeur ajoutée sur la quantité produite en République Démocratique du Congo »
Enfin, aucune oeuvre humaine n'est jamais parfaite, c'est pour cette raison que nous vous invitons de nous lire intensivement afin de nous apporter vos
d'améliorer à la prochaine.

-' 75 -'

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT et FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT, étude économique et sectorielle développement économique
décentralisation en RDC, Revue, Département des opérations par pays région centre (ORCE), Octobre 2009.

G.DUCHENE, P. LENAIN et A. STEINHER, Macroéconomie, éd. Pearson, Paris, 2006.

MOVA SAKANYI, La science des finances publiques, SAFARI, KIN, 2000. BERNARD C., Enquête Sociologique, Paris, Coll. Universitaire. Ed. Arand. Colin, 1978

P. RONGER, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971.

MONTOUSSE M., Nouvelles théoriques économiques, éd. Breal, Paris, 2002. STOLERU L., L'économie (comprendre l'avenir), éd. Dunod, Paris, 1999.

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MIREMBE K., Economie politique, Cours inédit, Butembo, U.C.G, 2008-2009. BOLINGOLA, Question spéciale de l'économie internationale, cours inédit, Kisangani, U

Lelo, Théorie de l'économie internationale, Cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012.

NGUBA, Microéconomie, cours inédit, Kisangani, UNIKIS, 2011-2012

-' 76 -'

III. WEBBOGRAPHIE

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_R%C3%A9publique_d %C3%A9mocratique_du_Congo, consulté le 08/Mars/2013 à 15h.

http://congonanga.blogspot.com/search/label/Histoire de la RD Congo>, consulté le 08/mars/2013 à 15h30.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_R%C3%A9publique_d %C3%A9mocratique_du_Congo, consulté le 15/Mars/2013 à 11h.

http://congonanga.blogspot.com/search/label/Pensée%C3%89conomique e>, consulté le 08/avril/2013 à 13h30.

--' 77 --'

TABLE DES MATIERES


DEDICACE

REMERCIEMENTS

0. INTRODUCTION 2

0.1. ETAT DE LA QUESTION 5

0.2. PROBLEMATIQUE 7

0.3. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 9

0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 10

0.5. INTERET ET DELIMITATION DU TRAVAIL 10

0.6. APPROCHES METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE 11

0.7. CANEVA DU TRAVAIL 12

CHAPITRE UN : CONSIDERATIONS GENERALES 13

1.1. DEFINITION DE L'ECONOMIE 13

1.2. ECONOMIE MODERNE 15

1.2.1. Le Mercantilisme 15

1.2.2. La naissance de l'économie classique 1750 -1776 : Les physiocrates et

Adam Smith 15

1.3. L'ECONOMIE DE 1800 A NOS JOURS 18

1.3.1. L'économie politique classique, Malthus et Ricardo 18

1.3.2. Le Marxisme 20
1.3.3. La Révolution Keynésienne 21

1.4. ANALYSE ECONOMIQUE 23

1.4.1. Microéconomie 23

1.4.2. Macroéconomie 24

3.7.2. Calcul des coefficients de dispersion 48

-' 78 -'

CHAPITRE DEUX : APERCU HISTORIQUE ET ECONOMIQUE DE L'ESPACE


D'ÉTUDE (RD-CONGO) 25

2.1. AVANT LA COLONISATION DU CONGO 25

2.2. L'ECONOMIE DE L'ETAT INDEPENDANT DU CONGO (EIC) 25

2.3. L'ECONOMIE PENDANT LE REGNE DE MOBUTU : LA DESCENTE

AUX ENFERS 26

2.3. APRES MOBUTU 27

2.4. LES SECTEURS SUSCEPTIBLES D'APPORTER LA CROISSANCE EN RDC 29

2.4.1. L'Agriculture 29

2.4.2. L'énergie 31

2.4.3. L'Eau et l'assainissement 32

2.4.4. Les Mines 33

CHAPITRE TROIS: CADRE THEORIQUE DU MODELE INPUT-OUTPUT 34

3.1. FONDEMENTS DE L'ANALYSE D'ENTREES - SORTIES 34

3.2. UTILISATION DU MODELE I-O 38

3.3. HYPOTHESES DU MODELE I-O 39

3.4. MULTIPLICATEURS DANS LE MODELE I-O 40

3.4.1. Note introductive 40

3.4.2. Modèle I-O ouvert et modèle I-O fermé 41

3.5. LES MULTIPLICATEURS DE LA PRODUCTION (OUTPUT) 42

3.5.1. Cas d'un modèle I-O ouvert 42

3.5.2. Cas d'un modèle I-O fermé par les ménages 45

3.7. LES COEFFICIENTS D'INTEGRATION ET COEFFICIENT DE

DISPERSION 47

3.7.1. Les coefficients d'intégration 47

-' 79 -'

CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET


INTERPRETATION DES RESULTATS 50

4.1. PRESSENTATION DES DONNEES 50

4.1.1. Présentation des secteurs d'activités économiques de la RDC en

2005 50

4.1.2. Présentation du T.E.S (données) 51

4.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 54

4.2.1. Calcul et analyses du PIB et de la cohérence comptable 54

4.2.2. Analyse sectorielle 55


4.2.3. Les coefficients techniques et leur importance 59

4.2.4. Analyse des effets multiplicateurs 60

4.2.5. Analyse de liaisons en amont et en aval 62

4.2.6. Calcul des coefficients de dispersion 65

4.2.7. Prévision 68

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 71

BIBLIOGRAPHIE 75

TABLE DES MATIERES 77

OUVRIR
Financement pour les femmes

Rechercher sur le site: Recherch

9Impact, le film Louer $4.23


de Onalukusu Luambo

01:44

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