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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
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ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION
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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE II
THEME
Sous la supervision de :
CERTIFICATION
« Nous soussignés, Errol M. TONI et Jacques ATCHEDE respectivement Directeur de
mémoire et Tuteur de stage, certifions que le présent mémoire a été effectivement réalisé par
SODEGLA K. K. Légende à la suite d’un stage académique effectué à la Direction Générale
des Participations de l’État et de la Dénationalisation. Ledit mémoire est arrivé à terme et
peut être soutenu devant un jury ».
Ont signé
AVERTISSEMENT
DEDICACE
A ma chère mère, Honorine SOGLOHOUN pour son amour, ses sacrifices et les efforts
consentis pour que j’aie la meilleure éducation possible.
IN MEMORIAM
- à mon cher père, feu Dieudonné SODEGLA pour les valeurs qu’il a su me
transmettre et pour m’avoir donné les armes nécessaires pour réussir dans la vie,
repose en paix !
- à ma sœur défunte Amessouwé SODEGLA, toi qui a été pour moi comme une
seconde mère, repose en paix !
REMERCIEMENTS
Nous exprimons notre profonde gratitude à :
- Monsieur Errol TONI, notre Directeur de mémoire, pour le suivi, ses conseils, ses
orientations et sa totale disponibilité en dépit de ses nombreuses occupations ;
- Monsieur Jacques ATCHEDE, notre Tuteur de stage, pour son suivi constant et ses riches
apports ;
- Madame Christel Gnundéwé YEBE, Directrice Générale de la DGPED pour son
précieux soutien ;
- Monsieur Epiphane AHOGLE, Directeur Général Adjoint de la DGPED, pour ses
conseils, orientations et son précieux soutien ;
- Monsieur Horace AFADJINOU, Directeur de la Gestion des Participations de l’État,
pour ses riches apports ;
- Madame Reine Fleur CHEFFA, Chef Service de la Monnaie et du Portefeuille de l’État
/ DAMF et à toute son équipe pour leurs précieux apports ;
- Monsieur Epiphane SOHOUENOU, Directeur de l’École Nationale d’Administration
(ENA) et au personnel administratif et technique, pour la qualité de la formation et les
riches expériences partagées ;
- tout le personnel de la DGPED pour leur accessibilité et leur disponibilité ;
- ma sœur Florence et mon frère Pascal pour leur soutien inconditionnel ;
- Madame Marie-Joëlle HOUNGBO pour son soutien inestimable ;
- nos amis Boris GNAHOUI, Roméo HOUNDETON, Edouard DANNOUDO et toutes
les personnes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail.
GLOSSAIRE
Actifs financiers : ce sont des titres ou contrats, généralement transmissibles et négociables,
qui sont susceptibles de produire à leur détenteur des revenus ou un gain en capital, en
contrepartie d'une certaine prise de risque. Il peut s’agir d’immobilisations financières
(actions, parts sociales, créances rattachées à des participations, etc.) ou de valeurs
mobilières.
Action : Titre de propriété délivré par une société de capitaux. Elle confère à son détenteur
la propriété d’une partie du capital, avec les droits qui y sont associés : intervenir dans la
gestion de l’entreprise et en retirer un revenu.
Actionnaire : personne physique ou morale qui détient des parts sociales (actions) d’une
entreprise. Ces actions lui sont conférées après un apport en numéraire (argent) ou en nature
(bien matériel ou immatériel) au capital de l'entreprise.
Assemblée Générale : vocable par lequel, en droit des sociétés, on désigne la réunion des
actionnaires d'une société de capitaux ou encore, la réunion des porteurs de parts des sociétés
de personnes lorsqu'ils sont conviés à débattre et à voter sur un "ordre du jour" préparé par
leurs organes de gestion.
Commissaire aux comptes : personne exerçant à titre libéral une profession réglementée
dont le rôle est de contrôler et de certifier la régularité des écritures comptables des sociétés
et la véracité de leurs constatations au regard des documents qui les justifient.
Entreprise publique : entreprise sur laquelle l’État ou toute personne morale de droit public
peuvent exercer directement ou indirectement une influence dominante du fait de la
propriété, de la participation financière ou des règles qui la régissent. Il s’agit aux termes de
la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des
entreprises publiques en République du Bénin, des établissements publics et des sociétés
(sociétés d’État et sociétés à participation publique majoritaire).
Etablissements publics : ce sont des entreprises publiques crées par l’État ou les
collectivités territoriales pour gérer une ou des activités de service public à des fins
essentiellement d’intérêt général. Ils sont dotés de la personnalité morale et de l’autonomie
financière.
États financiers : document comptable qui donne des informations sur la situation
financière d’une entreprise. Il synthétise de façon claire et structurée les évènements qui ont
affecté une entreprise tout au long de son existence ainsi que les transactions qu’elle a
réalisées avec des tiers.
Gouvernance d’entreprise : système par lequel une organisation prend des décisions et les
applique en vue d’atteindre ses objectifs.
Participation publique : part du capital d’une entreprise détenue par l’État ou par une ou
plusieurs personnes de droit public.
Portefeuille de l’État : regroupe les actifs financiers détenus par l’État et les personnes
morales de droit public.
Société d’État : ce sont des sociétés par actions dont le capital est entièrement détenu
directement ou indirectement par l’État ou par une ou plusieurs personnes morales de droit
public.
RÉSUMÉ
L’État béninois à l’instar d’autres pays, est détenteur d’un portefeuille assez important
d’entreprises publiques. Il a également acquis des participations dans le capital de diverses
entreprises privées et auprès d’entités sous régionales, régionales et internationales.
Pour gérer ce portefeuille des participations, il fût créée en 2016, la Direction Générale des
Participations de l’État (DGPED) dont la mission principale est d’incarner l’État actionnaire
à travers la surveillance financière des entreprises publiques et la gestion des participations
de l’État. Cependant, après quatre années d’existence de ladite structure, peut-on vraiment
affirmer que l’État assure une gestion efficace et responsable de son portefeuille ?
La recherche d’une réponse à cette interrogation nous a amené à nous intéresser aux activités
de la DGPED et à réaliser notre étude sur l’optimisation du suivi du portefeuille des
entreprises publiques et des participations de l’État béninois.
En effet, l’état des lieux réalisé a révélé des insuffisances qui traduisent un suivi non
satisfaisant du portefeuille de l’État. De façon plus spécifique, nous avons retenu deux
problèmes ci-après cités :
- le manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État ;
- la faible efficacité du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques.
Le diagnostic établit après l’identification des causes, nous a permis de proposer les solutions
suivantes :
- le recours à une expertise externe pour la réalisation de l’inventaire des actifs financiers
de l’État ainsi que leur valorisation ;
- la conception et la mise en production d’une application de suivi des participations de
l’État à mettre à la disposition du SMPE et de la DGPED ;
- la transformation structurelle de la DGPED en une Autorité ou une Agence spécialisée
indépendante afin d’accroître son pouvoir d’action ;
- l’insertion d’un objectif relatif à la production et la transmission à la DGPED dans les
délais, des documents comptables et autres informations sollicitées, dans les contrats
d’objectifs des directeurs d’entreprises publiques ;
- la vérification par le Secrétariat de Direction de la DGPED, de la documentation
transmise par les entreprises publiques et le rejet à la réception, de toute documentation
incomplète ou non conforme.
ABSTRACT
The State of Benin, like other countries, has a fairly large portfolio of public enterprises. It
has also acquired equity stakes in various private companies and with sub-regional, regional
and international entities.
To manage this portfolio of holdings, the General Directorate of State Holdings (DGPED)
was created in 2016, whose main mission is to embody the State as a shareholder through
the financial supervision of public enterprises and the management of holdings of State.
However, after four years of existence of the said structure, can we really say that the State
ensures efficient and responsible management of its portfolio?
The search for an answer to this question led us to take an interest in the activities of the
DGPED and to carry out our study on the optimization of the monitoring of the portfolio
of public enterprises and of the investments of the State of Benin.
Indeed, the inventory carried out revealed shortcomings which reflect unsatisfactory
monitoring of the State portfolio. More specifically, we have retained two problems cited
below:
- the lack of effective monitoring of all financial assets held by the State ;
- the low efficiency of the financial supervision system of public enterprises.
The diagnosis, established after identifying the causes, enabled us to propose the following
solutions:
- recourse to external expertise for carrying out an inventory of the State's financial assets
as well as their valuation ;
- the design and production of an application for monitoring State holdings to be made
available to the SMPE and the DGPED ;
- the structural transformation of the DGPED into an Authority or an independent
specialized agency in order to increase its power of action ;
- the inclusion of an objective relating to the production and transmission to the DGPED
on time, of accounting documents and other information requested, in the objective
contracts of directors of public enterprises ;
- the verification by the Directorate General of the DGPED of the documentation sent by
the public enterprises and the rejection on receipt of any incomplete or non-compliant
documentation.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................. 1
CHAPITRE 1 : LA GESTION DU PORTEFEUILLE DE L’ÉTAT AU BENIN ................ 4
Section 1 : Évolution de l’État actionnaire dans le contexte béninois ................................... 5
Section 2 : Gestion du portefeuille des entreprises publiques et des participations de l’État
............................................................................................................................................. 11
CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE D’UN SUIVI OPTIMAL DU PORTEFEUILLE DE
L’ÉTAT BENINOIS ............................................................................................................ 27
Section 1 : Cadre conceptuel de la problématique ............................................................... 28
Section 2 : Recherche documentaire et cadre méthodologique de vérification des hypothèses
............................................................................................................................................. 41
CHAPITRE 3 : VERS UNE OPTIMISATION DU SUIVI DU PORTEFEUILLE DE
L’ÉTAT ............................................................................................................................... 52
Section 1 : Diagnostic de la problématique de l’optimisation du suivi du portefeuille de l’État
............................................................................................................................................. 53
Section 2 : Conditions pour un meilleur suivi du portefeuille de l’État .............................. 58
CONCLUSION .................................................................................................................... 66
En effet, c’est au lendemain de leurs indépendances dans les années 60, que les pays
africains, pour répondre aux besoins socio-économiques urgents de leurs populations, ont
procédé à une vague de nationalisations et de création d’entreprises publiques. Cette
politique ainsi mise en œuvre visait alors à relancer leurs économies respectives et à créer
les infrastructures nécessaires pour assurer un développement économique et social mais
surtout un mieux-être de leurs populations.
La même tendance a été observée au Bénin avec la création d’une multitude d’entreprises
publiques au cours de la période révolutionnaire, mais en dépit des vagues de
dénationalisation qui ont suivi dans les années 90, l’État béninois reste encore propriétaire
d’un nombre relativement important d’entreprises et est demeuré dans le capital de plusieurs
entreprises privées.
Pour traiter du sujet, nous avons adopté un plan tripartite de trois chapitres. Le premier est
consacré aux généralités et à l’état des lieux de la gestion du portefeuille de l’État béninois.
Dans le 2ème chapitre nous présenterons le cadre conceptuel de la problématique, la revue
de littérature ainsi que le cadre méthodologique de vérification des hypothèses. Enfin, dans
la 3ème partie, nous exposerons les résultats de notre étude avant de déboucher sur nos
propositions d’approches de solutions.
CHAPITRE 1 :
LA GESTION DU PORTEFEUILLE DE L’ÉTAT
AU BENIN
Dans ce chapitre, nous aborderons les généralités sur l’État actionnaire et son évolution dans
le contexte béninois puis, nous procéderons à un état des lieux sur la gestion du portefeuille
de l’État béninois.
1
John Maynard Keynes (1883-1946), économiste et financier britannique influent du XXe siècle, auteur du courant keynésien.
2
Idéologie (doctrine) politique qui s'est développée en Angleterre et en France au XVIIe et XVIIIe siècle dans le cadre général de la
philosophie des Lumières: John Locke, Montesquieu (Charles Louis de Secondat) et Adam Smith. On distingue le libéralisme économique
et le libéralisme politique. Le libéralisme économique (capitalisme) considère que la recherche du profit et de l'intérêt personnel constitue
le moteur du progrès. Il doit s'accompagner de libertés fondamentales: liberté de vendre et d'acheter des biens, liberté d'entreprendre et
liberté de propriété... https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1507, consulté le 31 octobre 2021.
3
La plus grave crise économique du XXe siècle, qui, provoquée par le krach boursier de Wall Street aux États-Unis le 24 octobre 1929, se
propagea au monde entier, l'entraînant dans une décennie de récession marquée une augmentation massive du chômage et de la misère,
mais également par de profondes transformations sociales et politiques.
https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/la_crise_de_1929/187370, consulté le 31 octobre 2021.
4
La Seconde Guerre mondiale, ou Deuxième Guerre mondiale, est un conflit armé à l'échelle planétaire qui dure du 1 septembre 1939 au
2 septembre 1945 https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondiale.
vastes programmes de nationalisations et grands projets industriels. Ainsi, l’État pour réguler
l’économie, conserver son influence dans des secteurs jugés stratégiques et satisfaire les
besoins d’intérêt général est-il amené à créer des entreprises publiques et prendre des
participations dans des entreprises privées.
1.2. Définition
L'État actionnaire fait référence à l'exercice par un État de responsabilités multiples vis-à-
vis des entreprises publiques. L'État actionnaire cherche à règlementer et à réguler les
secteurs d'activité de ces différentes entreprises à l'intérieur desquelles il est, à la fois,
l'actionnaire, mais également, très souvent, le client.5 L’État actionnaire renvoie, à la fois, à
un instrument de politique publique spécifique (la participation au capital d’entreprises) et à
un ensemble d’acteurs et d’institutions. Il regroupe des pratiques et des techniques de
gouvernement de l’économie qui reposent in fine sur une participation au capital de sociétés
commerciales ou financières. Ces prises de participation qui se traduisent par un apport de
fonds propres au bilan des sociétés, permettent à l’État d’une part, d’exercer un contrôle sur
les entreprises via notamment le conseil d’administration, et d’autre part de générer un
revenu, via le versement de dividendes ou les plus-values de cession.6 L’État actionnaire
peut également désigner l’organe de l’État chargé d’exercer les droits d’actionnaire de l’État
au sein des entreprises publiques et celles à participations financières publiques. Il peut s’agir
5
https://www.mataf.net/fr/edu/glossaire/etat-actionnaire, consulté le 31 octobre 2021.
6
Les figures de l’Etat actionnaire https://journals.openedition.org/regulation/14418?file=1
d’un organisme unique, d’un organisme de coordination ou d’un ministère chargé d’exercer
la fonction actionnariale de l’État.
1.3. Organisation
Dans les États modernes, il est souvent créé une structure publique qui a pour mission de
gérer les participations de l’État et de fixer la politique actionnariale publique.
En France, il a été créé, en 2006, l'Agence des Participations de l'État chargée de contribuer
à une bonne valorisation des participations de l’État dans les entreprises publiques en vertu
de la LOLF française de 2006.
En Côte d’Ivoire, la gestion des participations de l’État est confiée à la Direction Générale
du Portefeuille de l'État (DGPE). Placée sous la tutelle du Secrétariat d'État auprès du
Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l'État, la DGPE assure un suivi
performant du portefeuille de l’État ivoirien, à travers la maîtrise de l’information, la maîtrise
des problèmes clés des entreprises du Portefeuille, le développement des compétences, le
développement de la communication, etc.
1.4. Objectifs
Rendre l'État actionnaire permet de réaliser plusieurs objectifs :
2.1. Historique
En Afrique, la dynamique d'actionnariat public et le mouvement de création des entreprises
publiques sont apparus dans les années soixante, dans un contexte de décolonisation. En
effet, les pays africains au lendemain de leurs indépendances, ne disposant pas
d’infrastructures suffisantes et pour répondre aux besoins socio-économiques de leurs
populations respectives, ont procédé à une vague de nationalisations et de création
d’entreprises publiques dans divers secteurs de la vie économique (activités portuaires,
brasserie, cimenterie, sucreries, hydrocarbure, sucrerie, banque…). L’objectif visé était
d’impulser et accélérer le processus de développement. Au Congo par exemple, nous avons
Au fil des années, ces entreprises ont été confrontées à une mauvaise gestion économique et
financière de la part de leurs dirigeants, et à une faible rentabilité. Elles ont réalisé d’énormes
pertes financières et sont tombées en faillite. Cette situation a conduit à une vague de
dénationalisation et de privatisation des entreprises publiques dans les années 90 à travers
un programme drastique de stabilisation et d’ajustement structurel mis en œuvre sous l’égide
du Fonds Monétaire International (FMI).
7
La zaïrianisation (appelé aussi « zaïrisation ») est un mouvement politique lancé en 1965 par Mobutu Sese Seko en République du Zaïre
(actuelle République démocratique du Congo). Il consistait à revenir à une « authenticité » africaine des toponymes et des patronymes en
supprimant tout ce qui était à consonance occidentale.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zaïrianisation#:~:text=La%20zaïrianisation%20(appelé%20aussi%20«%20zaïrisation,actuelle%20Républiq
ue%20démocratique%20du%20Congo).
8
Voir l’article 22 de l’arrêté n° 1551/MEF/CAB/SGM/DGTCP/DCP/SP du 22 juin 2020 portant AOF de la DGTCP.
Tous les États membres de l’OHADA ont un dispositif spécifique national qui leur est
applicable. Au Bénin, c’est fondamentalement la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020
portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques en République du
9
Article 1er de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique.
10
Il s’agit de la société anonyme (SA), de la société par actions simplifiée (SAS), de la société à responsabilité limitée (SARL), de la
société en nom collectif (SNC) et de la société en commandite simple (SCS). Mais, dans la pratique, la société anonyme est la principale
forme sociale choisie pour les entreprises publiques.
11
Art 437 AUSC-GIE.
Bénin qui organise la gouvernance des entreprises publiques. Elle définit les entreprises
publiques, fixe les différentes formes en fonction de leur statut juridique, les modalités de
création d’entreprises et de prise de participations ainsi que les dispositions relatives à :
Elle dispose notamment à son article 10, que « Les sociétés d’État et les sociétés à
participation publique majoritaire sont constituées sous forme de société anonyme avec
Conseil d’administration. Elles sont soumises aux dispositions de l’Acte uniforme de
l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires relatif au droit des
sociétés commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique, notamment en ce qui
concerne les règles relatives à leur constitution, leur fonctionnement, l’élaboration et le
contrôle de leurs états financiers de synthèse annuels. ».
Il est à noter que la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et
fonctionnement des entreprises publiques en République du Bénin est venue abroger la loi
n° 88-05 du 26 avril 1998 relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des
entreprises publiques et semi-publiques, la loi n° 94-009 du 20 juillet 1994 portant création,
organisation et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique, et celle
n° 92-023 du 06 août 1992 portant détermination des principes fondamentaux des
dénationalisations et des transferts de propriété d’entreprise du secteur public au secteur
privé. Les principales innovations de la nouvelle loi de 2020 ont pour objectif la recherche
d'une plus grande efficacité dans la gouvernance des entreprises publiques. Il en est ainsi
notamment de la clarification de la répartition des pouvoirs entre le Conseil d’Administration
et le Directeur Général mais aussi, de la mise en place de divers contrôles, notamment celui
du Ministère de l’Economie et des Finances, du Ministère de tutelle de l’entreprise, du
contrôle interne, du commissariat aux comptes, les audits externes, contrôle de la Cour des
Comptes, contrôle parlementaire.
Ainsi, le cadre juridique des entreprises publiques se particularise par une complémentarité
de ses composantes et l’homogénéité du système qui en résulte. Cette combinaison
législative, fondée sur le fait que les entreprises publiques sont des « sociétés à régime
particulier »12, fait de leur gouvernance un système spécifique. En effet, par dérogation
accordée par l’AUSC-GIE lui-même, les entreprises publiques sont soumises à un régime
particulier auquel elles sont assujetties13.
12
C’est-à-dire des structures juridiques revêtant une des formes prévues par l’AUSC-GIE qui, en raison de leurs activités ou de la mission
d’intérêt général qu’elles accomplissent, sont soumises à des règles de droit dérogatoires du droit commun des sociétés commerciales de
l’OHADA.
13
Le droit national n’a de place dans un domaine pris en charge par un Acte uniforme que la place que l’Acte uniforme lui-même lui
accorde de façon expresse et non équivoque. Voir CCJA, Avis n° 002/2017 du 16 février 2017
Le principe de la hiérarchie des normes postule que les dispositions d’une norme inférieure
doivent être conformes à celles de la norme supérieure. Même si aucun écart majeur n’a été
relevé entre les dispositions de l’arrêté n° 1150/MEF/DC/SGM/DGPED/SA/113SGG18 du
14
L’article 2 de la circulaire, qui définit son champ d’application, retient comme établissements auxquels s’applique ladite circulaire, les
banques et établissements financiers à caractère bancaire, au sens de la loi portant réglementation bancaire ainsi que les compagnies
financières et établissements de crédit maisons-mères tels que définis par la réglementation relative à la supervision sur base consolidée
des établissements de crédit maisons-mères et des compagnies financières dans l'UMOA.
09 avril 2018 portant AOF de la DGPED et celles des normes qui lui sont supérieures, nous
constatons que la plupart des textes qui y sont visés, ont fait l’objet de modifications
postérieures à la prise de l’arrêté. Il s’agit notamment :
Toute organisation doit disposer d’un manuel de procédures qui encadre ses activités. Un
manuel de procédures sert à établir et détailler sous forme d’instructions claires et précises,
les étapes, les intervenants impliqués et les outils utilisés pour mener à bien chaque activité
au sein d’une structure. L’existence d’un manuel de procédures permet également de
capitaliser les savoir-faire individuels et collectifs, ce qui favorise, de facto, l’assimilation
rapide des techniques spécifiques de réalisation des tâches pour le personnel nouvellement
affecté à un poste de travail. Il permet enfin de maîtriser les risques et facilite les contrôles.
Bien que le personnel de la DGEPD ait connaissance, à travers la loi 2020-20 et l’arrêté
portant AOF de la structure, des différentes activités à réaliser, il faut noter que les
techniques de réalisation de celles-ci sont mises en place sur le tas par les différents acteurs.
Il n’existe aucun support formalisant ces pratiques et décrivant le processus de réalisation
des tâches affectées à chaque poste. Cet état de chose ne favorise pas la capitalisation des
savoir-faire individuels, la maîtrise des risques, les contrôles. Aussi, les performances de la
DGPED peuvent-elles être fortement impactées par l’absence ou le départ d’un employé clé.
Les établissements publics sont des structures créées par l’État ou les collectivités
territoriales pour gérer une ou des activités de service public à des fins essentiellement
d’intérêt général. Ils sont dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière16. Les
15
Point extrait de la base de dépouillement du questionnaire sur l'organisation et le système d'informations des sociétés d'Etat (septembre
2021).
16
Article 5 de la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques en
Républiques du Bénin
entreprises publiques organisées sous la forme de sociétés quant à elles, sont celles dont les
activités sont menées à des fins essentiellement commerciales. Il peut s’agir des sociétés
d’État ou des sociétés à participation publique majoritaire.17
Les sociétés d’État sont des sociétés par actions dont le capital est entièrement détenu
directement ou indirectement par l’État ou par une ou plusieurs personnes morales de droit
public béninois.18 Les sociétés à participation publique majoritaire sont, quant à elles, des
sociétés d’économie mixte dont le capital est majoritairement détenu par l’État ou par une
ou plusieurs personnes morales de droit public béninois.19
A ce jour, le portefeuille de l’État compte au total deux-cent (200) entreprises publiques dont
cent soixante-dix-sept (177) établissements Publics et vingt et trois (23) sociétés d’État. Ci-
après le point des entreprises publiques béninoises :
Nombre Nombre de
N° Structures de rattachement d'Etablissements Sociétés
Publics d'État
1 Présidence de la République 13 -
Ministère du Développement et de la
2 02 -
Coordination de l’Action Gouvernementale
3 Ministère de la Justice et de la Législation 05 -
Ministère des Affaires Etrangères et de la
4 02 -
Coopération
5 Ministère de l'Economie et des Finances 02 05
6 Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité 02 -
Ministère du Cadre de Vie et du Développement
7 13 02
Durable
Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
8 11 01
Pêche
Ministère de la Décentralisation et de la
9 01 01
Gouvernance Locale
10 Ministère du Travail et de la Fonction Publique 05 -
Ministère des Affaires Sociales et de la
11 04 -
Microfinance
12 Ministère de la Santé 55* 01
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
13 12 -
Recherche Scientifique
17
Article 6 de la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques en
Républiques du Bénin
18
Article 7 de la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques en
Républiques du Bénin
19
Article 8 de la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques en
Républiques du Bénin
L’État, toujours dans une logique fondée sur l’intérêt général et afin de conserver son
influence et un certain contrôle sur des secteurs clés de la vie économique, est amené à
prendre des participations minoritaires au capital d’entreprises privées, d’organismes sous
régionaux, régionaux et internationaux. Les derniers travaux réalisés en 2021, conjointement
par la DGPED et le Service de la Monnaie et du Portefeuille de l’État de la DAMF, font état
de vingt-huit (28) structures dans lesquelles l’État béninois détient des participations
minoritaires. Mais cette liste, selon les acteurs, présente l’insuffisance de ne pas être
exhaustive, ces derniers ayant des difficultés à répertorier la totalité des actifs financiers
détenus par l’État béninois.
Conclusion séquentielle n° 5 :
Pour mener à bien sa mission, la DGPED est dotée de ressources humaines dont l’effectif et
les fonctions sont récapitulés dans le tableau ci-après.
Fonctions Nombre
Directrice Générale 01
Directeur Général Adjoint 01
Directeur de la Gestion des Participations de l’État 01
Directeur de la Dénationalisation 01
Directeur de la Gestion des Ressources 01
Chef du Secrétariat de Direction 01
Chef Cellule d’Appui au Directeur Général 01
Assistant de la Directrice Générale 01
Secrétaire Particulière de la Directrice Générale 01
Secrétaire du Directeur de la Gestion des Participations de l’État 01
Secrétaire du Directeur de la Dénationalisation 01
Secrétaire du Directeur de la Gestion des Ressources 01
Chef Service des Etudes et de la Réglementation 01
Chef Service Contrôle de Gestion 01
A la lecture du tableau ci-dessus, nous retenons que la DGPED dispose d’un effectif total de
19 agents pour la réalisation de sa mission. Il est à noter la vacance de certains postes
conduisant à un cumul de fonctions par certains agents. C’est le cas notamment des postes
de Chef Service Suivi des Participations de l’État, Chef Service Ressources Humaines et de
Chef Service de l’Informatique et des Archives dont les tâches sont assurées de façon tacite,
respectivement par le Directeur de la Gestion des Participations de l’État, la Secrétaire
Particulière de la Directrice Générale et le Chef Service du Matériel et des Affaires
Financières.
Nous avons également remarqué au cours de notre stage, la vacance de certains postes prévus
par l’arrêté n° 1150/MEF/DC/SGM/DGPED/SA/113SGG18 du 09 avril 2018 portant
attributions, organisation et fonctionnement de la DGPED mais non pourvus au sein de la
structure. En effet, l’arrêté cité prévoit l’existence de 03 employés de bureau et de 02 agents
de liaison pour assister le Chef du Secrétariat de Direction (article 9). Mais pour l’heure, les
tâches du Secrétariat de Direction sont assurées par un seul employé, le Chef du Secrétariat
de Direction. L’article 11 de l’arrêté portant AOF de la DGPED dispose que la Cellule
d’Appui au Directeur Général est animée par une dizaine de cadres de profils divers
(économistes, juristes, planificateurs, statisticiens, financiers etc.), mais les différentes
tâches dévolues à la cellule sont actuellement assurées uniquement par le Chef de ladite
Cellule, les membres n’étant pas encore recrutés.
Pour assurer le bon fonctionnement de ses services, la DGPED dispose de matériels roulant,
de mobiliers de bureau, de matériels informatiques (ordinateurs, imprimantes, appareils
copieurs…), de fournitures de bureau.
Etant une Direction Technique du Ministère de l’Economie et des Finances, les dépenses de
fonctionnement de la DGPED sont financées par le Budget Général de l’État.
Conclusion séquentielle n° 7 :
Au Bénin, la gouvernance des entreprises publiques est organisée et encadrée par la loi n°
2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des
entreprises publiques en République du Bénin et l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au
droit des sociétés commerciales et au groupement d’intérêt économique. Les entreprises
publiques sont administrées par un conseil d’administration dont les membres sont nommés
par décret pris en Conseil des ministres (représentant l’Assemblée Générale) pour une durée
maximale de trois (3) ans renouvelable.
Mais l’efficacité des mécanismes de gouvernance des entreprises publiques est souvent
remise en cause en raison de la faible performance de celles-ci, notamment des sociétés
d’État. Pour appuyer ce constat, il est possible d’examiner le point des performances
réalisées par les sociétés d’État sur les quatre dernières années (2017 à 2020).
En milliards de F CFA
Année Chiffres d'Affaires (CA) Résultat Net (RN) Ratio RN / CA
2017 268,9 22,6 8,40%
2018 286,8 22,6 7,88%
2019 316,7 60,4 19,07%
2020 369,8 31,6 8,55%
Source : Produit par nous-même sur la base des données de la DGPED (Revue DGPED 2020)
L’analyse du tableau des performances des sociétés d’État montre que celles-ci réalisent un
chiffres d’affaires relativement important mais avec une rentabilité commerciale (ratio
RN/CA) généralement inférieur à 10%, alors qu’elles sont pour la plupart en situation de
monopole. Ce niveau de rentabilité révèle l’importance des charges supportées par les
sociétés d’État.
Ce constat sur le niveau de charges des sociétés d’État traduirait également une faible
capacité des organes de gouvernance (Conseil d’Administration et Direction Générale) à
aider à la performance des entreprises publiques.
Conclusion séquentielle n° 9 :
Au titre du contrôle des documents budgétaires, la loi 2020-20 prévoit en son article 44 que
les entreprises publiques doivent transmettre au Ministère de l’Economie et des Finances,
notamment à la DGPED leurs budgets de l’exercice N+1 approuvés par les conseils
d’administration respectifs au plus tard le 15 octobre de l’exercice N. Les budgets reçus font
l’objet d’une étude par la DGPED qui demande, en cas d’insuffisances majeures relevés, au
conseil d’administration d’introduire les modifications nécessaires pour assurer l’équilibre
financier de l’entreprise et le respect de ses engagements contractuels éventuels à l’égard de
l’État. Malheureusement, le constat est que la majorité des entreprises publiques ne
transmettent pas leurs budgets dans le délai fixé par loi. En effet, à la date du 15 octobre
2021, seule une entreprise sur les 200 que compte le portefeuille de l’État a transmis son
budget au titre de l’année 2022, soit un taux de transmission dans les délais de 0,5%. Ce
faible taux de transmission constitue une difficulté majeure dans l’exercice du contrôle à
effectuer par la DGPED sur les documents budgétaires des entreprises publiques.
La DGPED a la charge de réaliser l’examen des états financiers des entreprises publiques.
A ce titre, les entreprises publiques sont tenues de transmettre leurs états financiers annuels
ainsi que les rapports des commissaires aux comptes à la DGPED au plus tard le 30 avril de
l’exercice suivant celui écoulé.20 A la réception des états financiers, la DGPED procède aux
vérifications nécessaires et élabore une note d’examen comportant les analyses sur les
indicateurs financiers du bilan et du compte d’exploitation, le résumé du contenu du rapport
du commissaire aux comptes ainsi les observations diverses de la DGPED. La note d’examen
ainsi élaborée est ensuite transmise au ministère de tutelle pour préparation de la
communication à introduire en conseil des ministres en vue de l’approbation des états
financiers de l’entreprise.
L’approbation des états financiers des entreprises publiques conformément aux dispositions
de l’AUSC-GIE et de la loi n° 2020-20, doit intervenir au plus tard six(06) mois après la
clôture de l’exercice concerné. Mais ce délai n’est pas souvent respecté car les états
financiers des entreprises publiques ne sont généralement pas transmis à la DGPED dans les
délais (04 mois après la clôture de l’exercice concerné). En effet, à la date du 31 août 2021,
la DGPED n’a reçu au titre de l’exercice 2020, que les états financiers de 16 entreprises
publiques sur le total de 200 qui compose le portefeuille de l’État, soit un taux de
transmission de 8%. Notons que tous les états financiers reçus au titre de l’exercice 2020
l’ont été après le 30 avril 2021, date limite légale. Aussi, la DGPED reçoit-elle encore les
états financiers des exercices antérieurs à l’année 2020. Quatre-vingt-quatre (84) états
financiers des exercices antérieurs ont notamment été reçus par la DGPED sur la période
allant du 01 janvier 2021 au 31 août 2021.
20
Voir article 45 et 51 de la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises
publiques en Républiques du Bénin
Ces retards observés ne favorisent pas le respect du délai légal défini pour l’examen des états
financiers et par ricochet le respect du délai légal retenu pour l’approbation des états
financiers par l’organe délibérant (le Conseil des Ministres).
Conclusion séquentielle 14 :
- Effectivité de l’étude des états financiers des entreprises publiques par la DGPED
(Atout) ;
- Non-respect du délai de transmission des états financiers à la DGPED (Faiblesse) ;
- Non-respect du délai légal d’approbation des états financiers des entreprises
publiques (Faiblesse).
Comme mentionné plus haut, les entreprises publiques sont soumises à plusieurs types de
contrôles effectués par divers organes. Dans le but de clarifier et de mieux gérer les relations
entre les entreprises publiques et ces différents organes de contrôle et de surveillance, un
guide de dialogue de gestion a été élaboré. Ce guide destiné aux entreprises publiques et aux
organes de contrôle, vise à aider à la maîtrise des exigences légales et règlementaires par les
parties prenantes à la gestion des entreprises publiques.
Conclusion séquentielle n°15 : Existence d’un guide de dialogue de gestion entre les
entreprises publiques et les organes de contrôle et de surveillance financière (Atout).
CHAPITRE 2 :
PROBLEMATIQUE D’UN SUIVI OPTIMAL DU
PORTEFEUILLE DE L’ÉTAT BENINOIS
Il sera procédé ici, à l’inventaire des atouts et faiblesses identifiés dans l’état des lieux et à
leur regroupement par centre d’intérêt.
8- Effectivité de l’étude des états financiers des entreprises publiques par la DGPED ;
9- Existence d’un guide de dialogue de gestion entre les entreprises publiques et les
organes de contrôle et de surveillance financière.
Nous allons procéder ici, à un regroupement par centre d’intérêt des problèmes spécifiques
relevés pendant notre stage. Le but est de dégager les différentes problématiques possibles
qu’offre l’état des lieux réalisé. Le tableau ci-dessous nous servira pour la synthèse.
L’état des lieux nous a permis d’identifier un certain nombre de problèmes regroupés par
centre d’intérêt. L’analyse de ces problèmes nous ont permis de dégager, par centre d’intérêt,
les problématiques auxquelles doit faire face la DGPED pour une meilleure efficacité dans
la gestion des participations de l’État. Il s’agit de :
Ces différentes problématiques représentent des obstacles auxquels la DGPED doit faire face
pour remplir avec plus d’efficacité, les missions qui lui sont assignées. Cependant, nous
sommes amenés dans le cadre de notre étude, à retenir une seule problématique. Le choix
sera opéré d’une part, en considération des enjeux actuels auxquels est confrontée la DGPED
dans le cadre de la gestion des participations, et d’autres part, au regard des connaissances
théoriques acquises au cours de notre formation déterminant notre capacité à véritablement
traiter la problématique.
pour pourvoir aux différents postes vacants et garantir l’efficience dans l’exécution des
tâches en recrutant des assistants. Aussi, faudra-il améliorer le cadre de travail en dotant la
DGPED d’un bâtiment plus attrayant qui rehausse son image. Cette problématique ne sera
pas non plus retenue.
Les entreprises publiques ainsi que les prises de participations sont des instruments de
politiques publiques. Leur importance dans les finances publiques et dans la vie économique
et sociale d’un pays n’est donc plus à démontrer. Les entreprises publiques sont gérées avec
des fonds publics et les participations de l’État sont acquises également avec des fonds
publics, l’argent du contribuable. Elles constituent le portefeuille de l’État et sont donc
naturellement intégrées à son patrimoine. En asseoir une bonne gestion et un bon suivi
répond à une logique de rigueur visant la valorisation et la rationalisation du patrimoine de
l’État afin de faire contribuer efficacement le portefeuille de l’État à la réalisation des
objectifs économiques et sociaux.
Aussi, la population étant de plus en plus exigeante sur l’utilisation qui est faite des fonds
publics, avons-nous noté un intérêt accru à la gestion du portefeuille de l’État. Cet intérêt
s’est davantage manifesté à la suite des scandales de mauvaise gouvernance de certaines
entreprises publiques ces dernières années, suivis de leur liquidation.
21
Zinsou Daniel Nakou, Serge Francis Simen. LA GOUVERNANCE, LEVIER DE LA PERFORMANCE DES ENTREPRISES
PUBLIQUES BÉNINOISES. Revue Française d’Economie et de Gestion, Revue Française d’Economie et de Gestion 2021, 2 (3), pp.13-
37. ff10.5281/zenodo.4610408ff. ffhal-03231344ff
le Ministère de l’Economie et des Finances s’est vu renforcé par la création en avril 2016 de
la Direction Générale des Participations de l’État et de la Dénationalisation (DGPED). Dès
lors, la surveillance financière des entreprises publiques ainsi que le suivi des participations
de l’État sont assurés par la DGPED, qui incarne l’État actionnaire, appuyée dans ce rôle par
le Service de la Monnaie et du Portefeuille de l’État de la DAMF, qui assure notamment, le
suivi régulier des revenus des titres et participations détenus par l’État. Cependant, l’état des
lieux réalisé sur le portefeuille de l’État, révèle des défaillances dans le suivi qui ne
favorisent pas une bonne performance dudit portefeuille. En effet, même si l’objectif
principal visé par l’État n’est pas la rentabilité financière, il importe de s’assurer que le
portefeuille de l’État génère des revenus convenables pour permettre d’aider durablement au
développement socio-économique.
Au regard de ce qui précède, le suivi du portefeuille se révèle être d’un enjeu majeur pour
l’État tant du point de vue de l’ampleur du portefeuille que de l’importance de ce dernier
dans l’économie. Nous avons donc jugé utile et plus pertinent, de réaliser notre étude sur la
problématique de l’optimisation du suivi du portefeuille de l’État. Traiter de cette
problématique permettra de mener des réflexions sur les différents problèmes qui constituent
des goulots d’étranglement au suivi efficace du portefeuille de l’État afin d’aboutir à des
approches de solutions qui pourront être exploitées par les différents acteurs impliqués.
Aussi, notre étude participera-elle à enrichir la littérature en la matière, jusque-là peu
documentée.
Nous nous attèlerons ici, à préciser les contours de la problématique choisie en indiquant les
problèmes spécifiques retenus ainsi que ceux qui, pour certaines raisons, doivent être
éliminés.
- inexistence d’un état exhaustif des actifs financiers détenus par l’État béninois ;
- non-effectivité du suivi régulier des revenus des participations détenues par l’État ;
- faible taux de transmission des budgets des entreprises publiques à la DGPED ;
- non-respect du délai de transmission des états financiers à la DGPED (Faiblesse) ;
- non-respect du délai légal d’approbation des états financiers des entreprises publiques.
La résolution de ces problèmes permettra celle du problème général duquel ils découlent et
l’amélioration du suivi du portefeuille de l’État. Cependant, en toute objectivité, il ne serait
pas pertinent d’aborder tous les problèmes spécifiques en lien avec la problématique. De ce
fait, nous nous contenterons de sélectionner les plus importantes.
Les problèmes spécifiques « inexistence d’un état exhaustif des actifs financiers détenus par
l’État béninois » et « non-effectivité du suivi régulier des revenus des participations détenues
par l’État » traduisent en effet une même réalité, celle d’un manque de suivi effectif de
l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État. Ces deux problèmes seront donc
regroupés en un seul formulé comme suit : manque de suivi effectif de l’ensemble des
actifs financiers détenus par l’État.
S’agissant des problèmes spécifiques « faible taux de transmission des budgets des
entreprises publiques à la DGPED », « non-respect du délai de transmission des états
financiers à la DGPED » et « non-respect du délai légal d’approbation des états financiers
des entreprises publiques », nous allons pour la suite de notre étude, les regrouper en seul
problème libellé comme suit : faible efficacité du dispositif de surveillance financière des
entreprises publiques.
La problématique objet de notre étude étant ainsi identifiée et spécifiée, passons ensuite à la
détermination des objectifs et des hypothèses de notre étude.
Objectif Général
Avant de fixer les objectifs de l’étude, rappelons que le problème général en résolution est
le suivi non satisfaisant du portefeuille de l’État. Ce problème général se décline en deux
(02) problèmes spécifiques à savoir :
- le manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État ;
- la faible efficacité du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques.
Ainsi, en tenant compte du problème général lié à notre problématique, l’objectif général de
notre étude est de contribuer à l’optimisation du suivi du portefeuille de l’État.
Objectifs Spécifiques
Les objectifs spécifiques de notre étude sont formulés en liaison avec les problèmes
spécifiques caractérisant le problème général. Ils se présentent ainsi qu’il suit :
Sur la base de nos observations liées au problème spécifique n° 1 relatif au manque de suivi
effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État, nous avons identifié trois (03)
causes possibles que sont :
L’inexistence d’un applicatif de suivi des participations paraît pertinent en ce sens que
l’existence d’un tel dispositif faciliterait les interactions entre les différents acteurs impliqués
dans la gestion de participations mais aussi la disponibilité immédiate des données sur le
portefeuille des participations de l’État. Cependant, de nos constats de stage nous retenons
qu’il existe une bonne collaboration entre les différents acteurs, facilitant ainsi les échanges
d’informations et de données. De plus, l’applicatif ne serait profitable et optimal pour un bon
suivi des participations que si les données disponibles sont exhaustives et fiables. De ce fait,
nous sommes amenés à écarter cette cause et à avoir un intérêt plus poussée les causes
suivantes.
L’organisation comptable inadéquate est une cause qui pourrait valablement justifier le
manque de suivi effectif de l’exhaustivité des actifs financiers détenus par l’État. En effet,
le Service de la Monnaie et du Portefeuille de l’État a la charge du suivi régulier des revenus
des titres et participations de l’État. Dans ce cadre, il doit se tenir informé des versements de
dividendes effectués par les différentes sociétés à participation financière de l’État, ceci, afin
de s’assurer du recouvrement effectif et intégral des revenus générés par les actifs financiers
détenus auprès desdites sociétés. Ce suivi se heurte à une difficulté majeure relative à
l’organisation comptable actuelle de l’État qui ne permet pas de dégager des recettes non
fiscales encaissées par la Trésorerie Générale de l’État (TGE), les versements effectués au
titre des revenus des participations. D’ailleurs, cette insuffisance observée dans la
comptabilisation des recettes non fiscales de l’État est l’une des motivations ayant poussé à
la l’élaboration du nouveau plan comptable de l’État qui devrait contribuer à une meilleure
maîtrise du patrimoine de l’État. Notons cependant, que le SMPE malgré ces difficultés, a
développé des mécanismes visant à assurer tant bien que mal le suivi des revenus des
participations. Ceci se matérialise par le biais d’envoi des courriers de relance et de
renseignement visant à confirmer auprès des sociétés à participation financière de l’État, les
versements de dividendes effectués auprès de la TGE ; des séances de travail avec les agents
de la TGE afin de les sensibiliser sur la nécessité de renseigner plus de détails dans le libellé
des opérations d’encaissement des dividendes enregistrées. Aussi, certaines sociétés
envoient-elles spontanément des courriers au Trésor Public, informant des dividendes dus à
l’État et de la possibilité de les reconvertir en actions supplémentaires. Même si ces procédés
semblent peu efficients, nous pensons qu’un renforcement de ces mécanismes permettra
d’assurer le suivi des revenus des participations en attendant la mise en vigueur du nouveau
plan comptable. Si le suivi des revenus des actifs financiers détenus par l’État peut être
effectué, encore faut-il que ceux-ci soient tous répertoriés et connus de l’État… Ce qui n’est
pas le cas de toutes les participations minoritaires de l’État. Nous abandonnons donc
également la cause relative à l’organisation comptable inadéquate pour retenir le difficile
recensement de l’exhaustivité des participations minoritaires de l’État comme étant à
l’origine du problème relatif au manque de suivi effectif de l’exhaustivité des actifs
financiers détenus par l’État.
L’hypothèse n° 1 est donc formulée comme suit : le manque de suivi effectif de l’ensemble
des actifs financiers détenus par l’État est dû au difficile recensement de l’exhaustivité
des participations minoritaires de l’État.
La transmission tardive des états financiers nous paraît pertinente pour expliquer
l’observation du problème identifié non seulement au regard de nos développements
précédents mais aussi, simplement parce que pour réaliser une surveillance financière
efficace, il faudrait d’abord disposer des données… Mais au-delà de la transmission tardive
des états financiers à la DGPED, il se pose le problème de la qualité de l’information
financière et comptable communiquée. En effet, certaines entreprises publiques transmettent
une documentation incomplète ou présentant des irrégularités à la DGPED, ne permettant
pas l’étude de leurs états financiers. La DGPED se retrouve ainsi à la date du 31 août 2021,
avec 40 états financiers en souffrance pour diverses raisons : états financiers transmis sans
le rapport du commissaire aux comptes, états financiers non arrêtés par le conseil
d’administration, états financiers certifiés par un cabinet autre que celui du Commissaire aux
De ce qui précède, bien que les causes relatives à la transmission tardive des états financiers
à la DGPED et l’irrégularité d’un nombre important de documentation transmise par les
entreprises publiques soient pertinentes, nous pensons que la cause majeure étant à l’origine
du problème de faible efficacité du dispositif de surveillance financière des entreprises
publiques est le manque d’autorité suffisante de la DGPED pour incarner efficacement la
fonction d’actionnaire.
Notre hypothèse n°2 est donc formulée comme suit : la faible efficacité du dispositif de
surveillance financière des entreprises publiques est due au manque d’autorité
suffisante de la DGPED pour incarner efficacement la fonction d’actionnaire.
Parler de suivi du portefeuille de l’État, revient à d’abord envisager ce dernier dans une
logique d’État actionnaire.
Pour BOUCHIKHI et BENDIABDELLAH (2008), La notion d’« État actionnaire » est une
notion récente. Elle apparaît liée à la notion d’« entreprises publiques » et évoque de grandes
formes d’entités telles que la forme EPIC (établissement public industriel et commercial, pas
de capital réparti en actions, fonds propres dotation) et la forme de sociétés commerciales
(Sociétés anonymes, pour la plupart, capital réparti en action, régies par le code de
commerce). L’État actionnaire est par nature une notion ambiguë puisque l’État n’est pas
détenteur d’action dans les EPIC, n’ayant pas de capital au sens du code de commerce. Mais
même si elle recouvre des réalités juridiques différentes, cette notion renvoie à la relation de
propriété totale ou partielle des entreprises publiques.
Dans la revue « les figures de l’État actionnaire » de Hadrien Coutant (CSO), Antoine
Ducastel (ARTDev, CIRAD) et Scott Viallet-Thévenin (LISST et CSO), 2019, on peut
retenir que l’« État actionnaire » renvoie à la fois à un instrument de politique publique
spécifique, la participation au capital d’entreprises, à un ensemble disparate d’acteurs et
d’institutions et à un « mythe » politique.
aux forceps sur les décombres de sinistres industriels et/ou financiers. La faible capacité à
réformer l’État sur ce sujet apparemment technique a longtemps résulté de la faible
conscience que l’État pouvait être un actionnaire au sens où on l’entend dans le secteur privé
mais aussi d’enjeux institutionnels liés aux nombreux liens que les entreprises publiques
entretiennent avec l’État. ».
Nous ne saurions non plus aborder la thématique du suivi du portefeuille de l’État sans
clarifier la notion d’« entreprise publique ».
22
OCDE (2015), Lignes directrices de l’OCDE sur la gouvernance des entreprises publiques, Édition 2015, Editions OCDE, Paris.
http://dx.doi.org/10.1787/9789264244221-fr
Après ces contributions d’ordre général sur le sujet en étude, nous nous intéresserons aux
réflexions antérieures relatives aux problèmes spécifiques liés à la problématique de
l’optimisation du suivi du portefeuille de l’État.
C’est ainsi qu’en 1998, suite à une réorganisation de la direction du Trésor en France, la
fonction d’État actionnaire a été confiée à un service à part entière, le « service des
participations », qui s’est vu chargé « du suivi de l’ensemble des entreprises publiques et des
entreprises dans lesquelles l’État détient une participation, ainsi que des relations entre ces
entreprises et l’État actionnaire ».
Cette première réforme de l’État actionnaire n’a cependant pas rassemblé l’intégralité des
fonctions de l’État actionnaire au sein du service des participations… En outre, cette réforme
n’a pas fourni au service des participations des moyens à la hauteur de sa vocation à incarner
l’État actionnaire tant sur le plan du contrôle des entreprises que sur celui de la gestion des
participations… Enfin et surtout, cette réforme n’a pas mis fin aux dysfonctionnements du
contrôle de l’État sur les entreprises publiques… (CARTIER-BRESSON, 2010, p.296)
Pour BARBIER de LA SERRE et al. (2003, p.8), l’État actionnaire doit être incarné par une
entité entièrement dédiée à ce rôle, capable d’adapter ses interventions au secteur de
l’entreprise, au taux de participation de l’État à son capital et au degré d’ouverture à la
concurrence de ses marchés. C’est alors que naît en France, l’Agence des Participations de
l’État (APE) pour « améliorer l’efficacité de la fonction d’actionnaire de l’État en renforçant
son individualisation ». L’APE est constitué « des compétences de management dans les
entreprises publiques et privées, des compétences administratives exercées au sein du
23
Il s’agit ici, de l’exemple français.
Forte de ces atouts, l’APE a pu contribuer à une amélioration des performances de l’État
actionnaire, non seulement dans la gestion de son portefeuille de valeurs, mais plus
largement dans la gouvernance des entreprises relevant de sa compétence. (CARTIER-
BRESSON, 2010, p.300)
Mais selon la Cour des Comptes française (2008), bien qu’ayant produit des effets positifs,
l’Agence des Participations de l’État a montré certaines limites. Par exemple, « les intérêts
de l’État actionnaire minoritaire ne sont pas efficacement défendus » et « les fonctions
patrimoniales ne sont pas toujours exercées efficacement ».
Dans une annexe du projet de loi de finances 2020 de la France, titré « PARTICIPATIONS
FINANCIERES DE L’ÉTAT »24, il est indiqué que les participations financières de l’État
peuvent être définies comme les droits qu’il détient sur d’autres entités, matérialisés ou non
par des titres, qui créent un lien durable avec celles-ci et comportent une contrepartie figurant
au bilan de l’État. Ces droits peuvent découler de la détention de parts de capital ou de
l’existence d’un contrôle exercé sur elles. Il est ensuite précisé qu’une liste indicative de
ces entités figure en annexe dudit projet de loi de finances.
Pour Martin VIAl, commissaire aux participations de l’État à l’Agence des Participations de
de l’État (APE) en France, l’APE exerce les missions de l’État actionnaire dans un souci de
préservation de ses intérêts patrimoniaux. Face à l'impératif d'une gestion rigoureuse de la
dépense publique et de la mission d'accompagner les entreprises dans leurs transitions
économiques, industrielles, technologiques et écologiques, l'objectif majeur que poursuit
désormais l’État consiste en la mise en œuvre d'une politique plus sélective de l'actionnariat
public…. L’action de l’APE consiste dès lors à mettre en œuvre la feuille de route fixée par
le Gouvernement en matière de politique actionnariale, selon les priorités qui lui sont
assignées…. Dans ce but, l’État actionnaire poursuit plus précisément deux objectifs : veiller
à l’augmentation de la valeur de ses participations financières et assurer le succès des
opérations de cession de certaines de ses participations financières. Outre ces objectifs,
l’APE assure un suivi renforcé des résultats et des perspectives des entreprises, de leur
24
https://www.performance-
publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/farandole/ressources/2020/pap/pdf/PAP2020_CS_CAS_Participations_financi
eres_Etat.pdf
En côte d’Ivoire, c’est la Direction Générale du Portefeuille de l'État, placée sous la tutelle
du Secrétariat d'État auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l'État,
qui a la charge :
- de l'information de la tutelle financière sur la gestion et sur les résultats des entreprises
publiques, et la proposition de mesures visant à améliorer leurs performances.
Le contrôle économique et financier de l'État est un contrôle externe portant sur l'activité
économique et la gestion financière des entreprises et organismes qui en relèvent. Il a pour
objet d'analyser les risques et d'évaluer les performances de ces entreprises et organismes en
veillant aux intérêts patrimoniaux de l'État.25
25
Article 5 du Décret n°55-733 du 26 mai 1955 relatif au contrôle économique et financier de l'Etat, modifié par décret n°2005-437 du 9
mai 2005 (France).
Le texte cité en supra prévoit au titre du contrôle des entreprises publiques, un contrôle
permanent de leur gestion, un contrôle de leurs documents budgétaires et un contrôle de leurs
états financiers.
Au titre du contrôle permanent de leur gestion, la loi 2020-20, prévoit que : « les entreprises
publiques :
Au titre du contrôle des documents budgétaires, la loi 2020-20 indique en son article 44 que :
«
- les structures qui sollicitent des subventions de l’État doivent soumettre une demande
motivée au ministère en charge de l’Économie et des Finances avant d’intégrer le
montant dans leur compte prévisionnel ;
- le directeur général de l’entreprise a l’obligation de transmettre au ministre chargé de
l’Économie et des Finances, au plus tard le 15 octobre de l’exercice en cours, les budgets
approuvés par le conseil d’administration de l’entreprise au titre de l’exercice budgétaire
suivant ;
- le ministre chargé de l’Économie et des Finances peut, lorsque des insuffisances
majeures sont notées dans les documents budgétaires qui lui sont soumis, dans un délai
d’un mois à compter de la date de réception desdits documents, demander au Conseil
d’Administration, d’y introduire le cas échéant, toute modification tendant au respect de
l’équilibre financier de l’entreprise et au respect de ses engagements contractuels à
l’égard de l’État. ».
Enfin, au titre du contrôle des états financiers, la loi 2020-20 prévoit que : «
- les états financiers annuels des entreprises publiques accompagnés des rapports des
commissaires aux comptes sont transmis dans les délais réglementaires au ministre
chargé de l’Economie et des Finances, au ministre de tutelle de l’entreprise publique et
à l’approbation de l’organe délibérant ;
- à l’initiative du ministre chargé de l’Economie et des Finances ou du ministre de tutelle,
certains problèmes stratégiques liés à la gestion de l’entreprise publique peuvent, suite à
leur examen par le Conseil d’administration, faire l’objet de communication en Conseil
des ministres.
Les diverses réflexions autour du sujet et dont certaines sont reprises plus haut dans la revue
de littérature, permettent largement d’expliquer les problèmes liés à notre problématique.
Nous avons retenu une enquête au sein des deux principales structures impliquées dans la
gestion et le suivi du portefeuille de l’État mais aussi auprès des parties prenantes. Le but est
- Le manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État est dû
au difficile recensement de l’exhaustivité des participations minoritaires de l’État ;
- La faible efficacité du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques est
due à la faible autorité de la DGPED pour incarner efficacement la fonction
d’actionnaire.
- dix agents (10) agents de la DGED (Directeurs, Chefs Services, Assistant de la Directrice
Générale, Chef cellule d’appui au Directeur Général, Chargés de programmes) ;
- trois (03) agents du SMPE (Chef Service et collaborateurs) ;
- cinq (05) Directeurs d’entreprises publiques ;
- sept (07) Directeurs Financier d’entreprises publiques ;
- cinq (05) Administrateurs.
Le choix de l’échantillon repose sur le critère de la capacité des enquêtés à fournir des
informations pertinentes.
Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées sont liées à la réticence des acteurs, en l’occurrence les dirigeants
d’entreprises publiques, à participer à l’enquête. Mais la difficulté majeure était liée à
l’indisponibilité du personnel de la DGPED, ceux-ci étant, dans la période de l’enquête,
régulièrement en mission de terrain dans le cadre des contrôles sur la place.
Ainsi :
- ayant identifié trois (03) causes plausibles pour le problème spécifique n° 1, la cause à
retenir est celle qui obtiendra une fréquence d’au moins à 33,33% des opinions exprimés
par les enquêtés ;
- ayant identifié quatre (04) causes possibles pour le problème spécifique n° 2, la cause à
retenir est celle qui obtiendra une fréquence d’au moins 25% des opinions exprimés par
les enquêtés.
Au cas où aucune n’atteindrait le seuil de décision défini, la cause que l’on retiendra sera
celle qui obtiendra le score le plus élevé.
Par ailleurs, dans nos propositions de solution, nous tiendrons également compte de toute
cause ayant été retenue par au moins 20% des enquêtés puisqu’une telle cause est susceptible
d’avoir un impact sur la solution convenable au problème examiné.
CHAPITRE 3 :
VERS UNE OPTIMISATION DU SUIVI DU
PORTEFEUILLE DE L’ÉTAT
Dans ce chapitre, nous établirons le diagnostic de la problématique objet de notre étude pour
aboutir sur nos propositions de solutions visant à pallier aux problèmes spécifiques
identifiés.
Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons demandé à nos enquêtés de répondre à la
question suivante : « Selon vous, qu’est-ce qui explique le manque de suivi effectif de
l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État ? ».
L’inadéquation de l’organisation
comptable pour assurer un suivi
efficace des revenus des participations
66,67% 10,00% de l’Etat
Le difficile recensement de
l’exhaustivité des participations
minoritaires de l’Etat
Interprétation :
- 23,33% des enquêtés pense que le manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs
financiers détenus par l’État est dû à l’inexistence d’un applicatif de suivi des
participations ;
- 10% de notre échantillon estime que c’est l’inadéquation de l’organisation comptable
pour assurer un suivi efficace des revenus des participations de l’État qui est à l’origine
du problème spécifique n° 1 ;
- Pour 66,67% des enquêtés, le manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers
détenus par l’État serait plutôt dû au difficile recensement des participations minoritaires
de l’État.
Le second problème spécifique issu de la problématique de notre étude est la faible efficacité
du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques. Face à ce problème, nous
avons formulé l’hypothèse selon laquelle la faible efficacité du dispositif de surveillance
financière des entreprises publiques est due au manque d’autorité suffisante de la DGPED
pour incarner efficacement la fonction d’actionnaire.
Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons demandé à nos enquêtés de répondre à la
question suivante : « A votre avis, quelle est la cause de la faible efficacité du dispositif de
surveillance financière des entreprises publiques ? ».
53,33%
L’irrégularité d’un nombre
important de documentation
transmise par les entreprises
publiques
20,00%
Manque d’autorité suffisante de la
DGPED pour incarner
efficacement la fonction
d’actionnaire
Interprétation :
- 6,67% des enquêtés pense que la faible efficacité du dispositif de surveillance financière
des entreprises publiques est due à l’inexistence d’un applicatif de suivi des
participations ;
- 20% de notre échantillon estime que c’est la transmission tardive des états financiers à
la DGPED qui est à l’origine du problème spécifique n° 2 ;
- 20% des enquêtés pense plutôt que le problème spécifique n° 2 est dû à l’irrégularité
d’un nombre important de documentation transmise par les entreprises publiques ;
- Par contre, 53,33% de notre échantillon estime que la faible efficacité du dispositif de
surveillance financière des entreprises publiques est due au manque d’autorité suffisante
de la DGPED pour incarner efficacement la fonction d’actionnaire.
L’analyse des données recueillies par rapport au problème spécifique n°1 montre que le
manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État est dû à :
Nous constatons que l’item n°3 est celui qui a pu obtenir un poids supérieur au seuil de
décision défini (33,33%).
L’analyse des données recueillies par rapport au problème spécifique n°2 montre que la
faible efficacité du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques est due à :
Nous constatons que l’item n°4 est celui qui a pu obtenir un poids supérieur au seuil de
décision défini (25%).
Maintenant que le diagnostic est établi par rapport à chaque problème spécifique, nous nous
attèlerons à proposer les solutions adéquates pour leur résolution.
A l’issu de notre diagnostic, nous avons pu déterminer que le manque de suivi effectif de
l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État est dû au difficile recensement des
participations minoritaires de l’État. Cette situation déjà connue des acteurs, mais aussi des
autorités politiques, est une conséquence de la gestion pendant plusieurs années du
portefeuille de l’État par différentes structures peu collaboratives, avant la création de la
DGPED en avril 2016. En effet, cette multiplicité d’acteurs ne favorisait pas un suivi efficace
du portefeuille de l’État, en ce que les informations sur les actifs financiers détenus par l’État
étaient finalement dispersées au niveau des différentes structures impliquées ou simplement
indisponibles et l’inexistence d’une comptabilité patrimoniale de l’État ne facilite pas non
plus les choses. Pour pallier ce problème, Wadoud M. LAWANI proposait dans son mémoire
« APPROCHES POUR L’AMELIORATION DE LA GESTION ET DU SUIVI DES
PARTICIPATIONS DE L’ÉTAT EN REPUBLIQUE DU BENIN » que : « toutes les fonctions
liées à la tenue et au suivi du portefeuille des participations de l’État soient confiées à une
structure unique ». Il ajoute également que : « pour bien assurer sa mission, la structure devra
procéder dès son installation au recensement de l’ensemble des participations détenues par
l’État avec à l’appui tous les renseignements nécessaires à la tenue d’une base de données. ».
Nous pouvons constater qu’à ce jour, la première recommandation de l’auteur a été mise en
œuvre à travers la création en 2016 de la DGPED. La seconde recommandation a également
été mise en œuvre en 2021 grâce aux travaux de recensement réalisés conjointement par la
DGPED et le SMPE de la DAMF. Mais la liste constituée, présente l’insuffisance de ne pas
être exhaustive en raison des difficultés rencontrées par les acteurs à répertorier les
participations minoritaires de l’État. La méthodologie mise en œuvre par les acteurs pour le
recensement s’est ainsi montrée peu efficace. Cette dernière ayant simplement consisté en
un envoi de courriers à des entreprises qui selon les acteurs, pourraient probablement détenir
des participations de l’État. Les réponses obtenues ont permis de constituer la base de
données actuelle sur les participations de l’État. Notons que certains courriers sont restés
sans réponse.
L’expert devra s’appuyer sur les travaux d’inventaire déjà réalisés par l’administration et
devra travailler en collaboration avec la DGPED et le SMPE.
Une fois l’inventaire réalisé, la DGPED et le SMPE devront assurer l’actualisation régulière
de la base de données constituée pour tenir compte des nouvelles opérations de prise de
participations, de cession de participations, de revalorisation d’actifs financiers etc.
Comme indiqué plus haut (voir le point 2.2.2), nous tenons également à formuler des
approches de solution pour les causes ayant obtenu au moins une fréquence de 20% à l’issue
de l’enquête réalisée. Nous pensons en effet, qu’une telle cause risque d’avoir un impact sur
la solution convenable à mettre en œuvre face au problème examiné.
L’analyse des résultats de l’enquête réalisée a révélé que 23,33% des enquêtés estime que le
manque de suivi effectif de l’ensemble des participations de l’État est dû à l’inexistence
d’une application de suivi des participations.
Ainsi, convient-il au-delà de la connaissance de l’ensemble des actifs financiers détenus par
l’État, de mettre en place un dispositif pour assurer efficacement le suivi de ce portefeuille.
Dans ce cadre, nous proposons la conception et la mise en production d’une application
de suivi des participations de l’État à mettre à la disposition du SMPE et de la DGPED.
Cette application, reliée au SIGFIP permettra de réaliser un monitoring des données sur les
participations de l’État et permettra au SMPE ainsi qu’à la DGPED d’extraire les différents
points, notamment sur la valeur et la date d’acquisition de chaque composante du
portefeuille, les revenus des participations (produits des participations financières,
dividendes), la valeur net comptable des actifs financiers détenus par l’État. De façon
globale, elle permettra aux différents acteurs de disposer en temps réel de toutes les
informations nécessaires pour une gestion active des actifs financiers de l’État.
Le diagnostic posé à l’issu de notre enquête nous a permis d’établir que la faible efficacité
du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques est due au manque
d’autorité suffisante de la DGPED pour incarner efficacement la fonction d’actionnaire. En
effet, la mission de représentant de l’État actionnaire assurée par la DGPED implique des
actions de propositions de sanctions en cas de mauvaise gouvernance des dirigeants des
entreprises publiques. Or, dans notre contexte institutionnel, une structure qui ne dispose pas
d’une certaine autorité a du mal à faire des propositions conséquentes de sanctions. Il
convient donc de transformer la DGPED en une autorité ou une agence spécialisée
indépendante afin d’accroître son pouvoir d’action.
Cette organisation est celle adoptée notamment en France, où, avec la nomination d’un
Commissaire aux participations de l’État, l’Agence des Participations de l’État rend compte
directement au Ministre chargé de l’Economie26.
Comme nous l’avons précisé plus haut, des approches de solutions seront proposées
également pour le traitement des causes ayant obtenu un poids supérieur ou égal à 20%,
même si le seuil de décision fixé n’est pas atteint.
L’enquête réalisée dans le cadre de notre étude a révélé que 20% des enquêtés attribue la
faible efficacité du dispositif de surveillance financière des entreprises publiques à la
transmission tardive des états financiers à la DGPED. Notre proposition de solution pour le
traitement de cette cause consiste essentiellement à l’insertion dans les contrats d’objectifs
des directeurs d’entreprises publiques, d’un objectif relatif à la production et la
transmission à la DGPED dans les délais, des documents comptables et autres
informations sollicitées.
20% des enquêtés ont également retenu comme cause de la faible efficacité du dispositif de
surveillance financière des entreprises publiques à la transmission tardive des états financiers
à la DGPED, l’irrégularité d’un nombre important de documentation transmise par les
entreprises publiques. En effet, comme nous l’avons relevé plus haut, plusieurs états
financiers sont en souffrance à la DGPED pour motif de documentation incomplète ou non
conforme. L’étude des états financiers ne pouvant être menée qu’en présence d’informations
complètes et fiables, nous recommandons que des vérifications soient effectuées par le
Secrétariat de Direction au moment du dépôt des états financiers par les entreprises
publiques et que les documents non conformes soient rejetés. L’entreprise concernée
devra alors procéder aux corrections nécessaires et revenir vers la DGPED pour le dépôt
effectif de ses états financiers. Le Secrétariat de Direction devra vérifier à la réception des
états financiers des entreprises publiques la complétude de la documentation nécessaire à
l’examen des comptes ainsi que leur conformité (états financiers certifiés, le rapport du
commissaire aux comptes signé par ce dernier et daté, le rapport de gestion, le compte rendu
des séances du conseil d’administration approuvant les comptes). Cette mesure évitera
l’accumulation des dossiers en souffrance au niveau de la DGPED.
26
Décret n° 2019-160 du 1er mars 2019 modifiant le décret n° 2004-963 du 9 septembre 2004 modifié portant création du service à
compétence nationale Agence des participations de l’État
Pour garantir l’efficacité des solutions proposées pour un meilleur suivi de l’ensemble des
actifs financiers détenus par l’État, nous recommandons :
Pour garantir l’efficacité des solutions proposées pour améliorer le dispositif de surveillance
financière des entreprises publiques, nous recommandons :
Tableau 6 : Synthèse de l’étude « Optimisation du suivi du portefeuille des entreprises publiques et des participations de l’État Béninois »
Niveau Eléments de
Problématiques Objectifs Hypothèses Approches de solution
d’analyse diagnostic
Suivi non Contribuer à
Niveau satisfaisant du l’optimisation du suivi
- - -
général portefeuille de du portefeuille de
l’État l’État
Déterminer les Le manque de suivi Le manque de suivi - Recourir à une expertise externe pour la
Manque de suivi conditions permettant effectif de l’ensemble des effectif de l’ensemble réalisation de l’inventaire des actifs
effectif de d’assurer un suivi actifs financiers détenus des actifs financiers financiers de l’État ainsi que leur
l’ensemble des effectif de par l’État est dû au détenus par l’État est dû valorisation :
1
actifs financiers l’exhaustivité des difficile recensement de au difficile recensement - Concevoir et mettre en production une
Niveaux spécifiques
détenus par l’État actifs financiers l’exhaustivité des de l’exhaustivité des application de suivi des participations de
détenus par l’État participations participations l’État au profit du SMPE et de la DGPED.
minoritaires de l’État. minoritaires de l’État.
La faible efficacité du La faible efficacité du - Effectuer une transformation structurelle de
Faible efficacité du Identifier les axes dispositif de surveillance dispositif de la DGPED en une autorité ou une agence
dispositif de d’amélioration financière des entreprises surveillance financière spécialisée indépendante afin d’accroître son
2
surveillance garantissant publiques est due au des entreprises pouvoir d’action ;
financière des l’efficacité du manque d’autorité publiques est due au - Insérer un objectif relatif à la production et la
dispositif de suffisante de la DGPED manque d’autorité transmission à la DGPED dans les délais, des
entreprises surveillance financière pour incarner suffisante de la DGPED documents comptables et autres
publiques des entreprises efficacement la fonction pour incarner informations sollicitées, dans les contrats
publiques d’actionnaire efficacement la fonction d’objectifs des directeurs d’entreprises
d’actionnaire publiques ;
- Vérifier au Secrétariat de Direction de la
DGPED, la documentation transmise par les
entreprises publiques et rejeter à la réception,
toute documentation incomplète ou non
conforme.
Source : Réalisé par nous-même
CONCLUSION
66
Réalisé par K. K. Légende SODEGLA
Optimisation du suivi du portefeuille des entreprises publiques et des participations de l’État béninois
En suivant une méthodologie hypothético-déductive, nous avons tout d’abord identifié les
causes se trouvant à la base des problèmes relevés. Sur la base de causes identifiées, nous
avons réalisé une enquête statistique dont les résultats ont servi à vérifier les hypothèses
formulées dans le cadre de notre étude et à poser un diagnostic.
A l’issu de l’établissement du diagnostic réalisé sur les causes des problèmes spécifiques
identifiés, la présente étude propose des axes d’amélioration qui portent notamment sur :
- le recours à une expertise externe pour la réalisation de l’inventaire des actifs financiers
de l’État ainsi que leur valorisation ;
- la conception et la mise en production d’une application de suivi des participations de
l’État à mettre à la disposition du SMPE et de la DGPED ;
- la transformation structurelle de la DGPED en une Autorité ou une Agence spécialisée
indépendante afin d’accroître son pouvoir d’action ;
- l’insertion d’un objectif relatif à la production et la transmission à la DGPED dans les
délais, des documents comptables et autres informations sollicitées, dans les contrats
d’objectifs des directeurs d’entreprises publiques ;
- la vérification par le Secrétariat de Direction de la DGPED, de la documentation
transmise par les entreprises publiques et le rejet à la réception, de toute documentation
incomplète ou non conforme.
Une bonne performance du portefeuille de l’État réside cependant, également dans la qualité
de la gouvernance de ses entreprises publiques.
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Réalisé par K. K. Légende SODEGLA
Optimisation du suivi du portefeuille des entreprises publiques et des participations de l’État béninois
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
OUVRAGES
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ARTICLES
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publiques : quel rôle pour l’État actionnaire ? », Revue d'économie et de management,
volume 7, numéro 1, pp. 70-81.
3- COUR DES COMPTES, « L’État actionnaire », La documentation française, 2017, 272
pages.
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l’État actionnaire après la loi Macron », Colloque « La loi
Macron et l’activité économique », Université Toulouse 1 Capitole, France,
2015, 11 pages.
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française d'administration publique, n°124, 2007, pp. 601-613.
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d'administration publique, n°124, 2007, pp. 537-572.
8- PICHET ERIC, « Le patrimoine de l'État : une évaluation au 1er janvier 2004 », in
Politiques et management public, vol. 23, n° 2, 2005, pp. 119-146.
9- SIGMA, « Gestion et contrôle financier des agences publiques », document SIGMA
n°32, 2001, 137 pages.
10- ZINSOU DANIEL NAKOU et SERGE FRANCIS SIMEN, « La gouvernance, levier de
la performance des entreprises publiques béninoises », Revue Française d’Economie et
de Gestion, 2021, Vol. 2, n°3, 2021, pp.13-37. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-
03231344 .
11- MICHEL DURUPTY, « Les ouvertures de capital des entreprises publiques », Regards
croisés sur l'économie, n°2, 2007, pp. 108-115.
12- OCDE, « Lignes directrices de l’OCDE sur la gouvernance des entreprises publiques »,
édition 2015.
xiv
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xv
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MEMOIRES ET THESES
26- WADOUD M. LAWANI, Approches pour l’amélioration de la gestion et du suivi des
participations de l’État en République du Bénin, ENAM-UAC, Bénin, 2012, 59 pages.
27- CHRISTOPHE BOILLON, La gouvernance des entreprises à participations publiques
: L'État comme actionnaire privé, Université Paris-Sud, 2013-2014, 85 pages.
28- AZIZ EL IDRISSI, la gouvernance des entreprises publiques : perspective comparative
Maroc-Europe, Université de Lille 1 – IAE de Lille, 2017, 266 pages.
AUTRES DOCUMENTS
29- Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement : Examen de la
politique de l'investissement Bénin, New York et Genève, 2005, 131 pages.
30- Projet de suivi de la gouvernance en Afrique de l’ouest : État de la gouvernance en
Afrique de l’ouest : Bénin, CODESRIA-Osiwa, 2011, 174 pages.
31- Troisième conférence des nations unies sur les pays les moins avancés : programme
d’actions pour le développement du Bénin 2001 – 2010, Bruxelles, 2001 ;
32- Magazine de l’État actionnaire, Revue des entreprises publiques, DGPED, Bénin, n°03,
2020, 39 pages.
33- Magazine de l’État actionnaire, Revue des entreprises publiques, DGPED, Bénin, n°02,
2019, 39 pages.
34- Magazine de l’État actionnaire, Revue des entreprises publiques, DGPED, Bénin, n°02,
2018, 55 pages.
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ANNEXES
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GUIDE D’ENTRETIEN
Bonjour Madame/Monsieur,
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Annexe 2 : Questionnaire
QUESTIONNAIRE
Bonjour Madame/Monsieur,
Nous vous remercions d’avance des réponses que vous voudrez bien apporter à nos
différentes questions.
Contacts : …………………………………………………………….........................
(facultatif)
I. Manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par l’État
A- Selon vous, qu’est ce qui explique le manque de suivi effectif de l’ensemble des actifs
financiers détenus par l’État ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
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B- Que proposez-vous pour le suivi effectif de l’ensemble des actifs financiers détenus par
l’État ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
…………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
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