Memoire Licence Eneam Tossou Florida 1

REPUBLIQUE DU BENIN
***************
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
***************
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
****************
ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE
ET DE MANAGEMENT
****************
Mémoire réalisé en vue de l’obtention d u Diplôme de

LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCES DE GESTION
Mention : Sciences de Gestion Spécialité : Gestion Financière et Comptable
Promotion : 2020-2021
THEME
ANALYSE DE LA GESTION DE PORTEFEUILLE DE CREDIT A LA
COWEC
Réalisé et soutenu par :
Géovanie TODOME & Florida TOSSOU
Sous la direction de :
Maître de stage Directeur de Memoire

Mr Théodore ZOUNNON Dr. AZANDOSSESSI Nicéphore
Chef d’agence Abokicodji- Cotonou Enseignant à ENEAM-UAC
ANALYSE DE LA GESTION DE PORTEFEUILLE DE CREDIT A LA COWEC
AVERTISSEMENT
L’Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management

(ENEAM) n’entend donner aucune approbation ou improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs.
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page i

DEDICACE
Cette œuvre qui représente les prémices de ma vie professionnelle est dédiée à :
• Ma très chère mère, Mme ABOKI Jacqueline à qui je dois mon succès.
Saches que tes sacrifices ne seront pas vains. Trouve ici
l’accomplissement de tes prières quotidiennes. Merci Maman !
• Mes frères et sœurs ; infiniment merci pour tous vos soutiens et votre
amour que vous ne cessez de témoigner à mon endroit que l’Eternel vous
le rend au centuple. Recevez avec tout l’amour et le respect que je vous
porte, cet hommage bien mérité. Que ce travail soit le début de votre sou-
lagement.
Géovanie TODOME
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page ii

DEDICACE
Cette œuvre qui représente les prémices de ma vie professionnelle est dédiée à :
• Mon père TOSSOU Antonio à qui je dois mon succès. Reçois avec tout
l’amour et le respect que je te porte, cet hommage bien mérité. Que ce
travail soit le début de ton soulagement pour ton soutien financier spiri-
tuel et moral.
• Ma très chère mère Mme TOSSOU Cécile Josephine, brave femme et dé-
vouée, acquise pour la cause du devenir de tes enfants. Saches que tes sa-
crifices ne seront pas en vains. Trouve ici l’accomplissement de tes
prières quotidiennes. Merci beaucoup pour ton amour maman.
Florida TOSSOU
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page iii
REMERCIEMENTS
Au terme d’une formation, il est souvent très délicat d’adresser des remercie-
ments à tous ceux qui y ont apporté leur grain de sel. Cette exigence morale de-
vient encore plus difficile lorsqu’il s’agit de remercier nommément toutes ces
augustes personnes et ensuite remercier le tout puissant, de nous avoir donné la
santé, la force tout au long de notre parcours d’étude.
C’est à juste titre que nous présentons d’ores et déjà toutes nos excuses à tous
ceux qui se sentiront oubliés :
DIEU, le père et créateur de toutes choses pour le don de la vie
✓ Mr HONLONKOU Albert notre Directeur pour son dévouement nous en
somme reconnaissantes ;
✓ Dr AZANDPSSESSI Nicephore, notre maître mémoire, qui a le grand
mérite d’accepter avec promptitude de diriger ce travail avec abnégation

et perspicacité malgré ses multiples occupations. Nous vous en sommes
infiniment reconnaissantes ;
✓ Mme DJOTCHOU Clarisse, Gérante de la COWEC, envers qui nous
adressons notre gratitude pour nous avoir donné l’opportunité de toucher

du doigt le fonctionnement des systèmes financiers décentralisés ;
✓ Notre maître de stage, Mr ZOUNNON Théodore et toute son équipe dont
la franche collaboration nous a permis de surmonter les difficultés pra-

tiques de stage ;
✓ Le Directeur Général le Président du Conseil d’Administration AME-
GNIGAN Jonathan, le PCC FAGBOHAN Laurent, le PCS GANKPIN

Benjamin ainsi que tout le personnel, merci d’avoir accepté notre intégra-
tion au sein de la COWEC ;
✓ A tout le corps de l’ENEAM pour la qualité de la formation reçue au
cours de nos années d’étude ;
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page iv

Enfin, que tous ceux qui ont contribués de près ou de loin à la réalisation de ce
mémoire trouvent ici nos sentiments et salutations de profonde gratitude
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RESUME
Notre mémoire de fin de formation a pour thème : Analyse de la gestion de

portefeuille à la COWEC. Notre observation au cours de notre stage nous a per-
mis de détecter le problème général et les problèmes spécifiques. Le problème
général que pose notre mémoire est la baisse des performances à la COWEC.
L’objectif général de notre thème est d’analyser les facteurs déterminants de la
gestion de portefeuille à la COWEC. Cet objectif est subdivisé en deux objectifs
spécifiques : contribuer à l’amélioration de la qualité de portefeuille, identifier
les techniques d’analyse et d’étude des dossiers de crédits. Afin de mener à bien
notre recherche pour atteindre les objectifs, nous avons formulé deux hypothèses
qui ont orienté notre travail. Enfin des suggestions ont été formulé à l’égard de
la COWEC-BENIN pour avoir une merveilleuse liquidité immédiate, pour une
meilleure condition d’appréciation des risques et du système de gestion de porte-
feuille de crédit.
Mots clés : Portefeuille, performance, crédit, gestion
ABSTRACT
Our end-of-training dissertation has the theme : Analysis of credit portfolio ma-
nagement at the COWEC-BENIN. Our internship allowed us to detect the gene-
ral problem and the specific problems. The general problem with our memory is
the drop in performance at the COWEC-BENIN. This objective is subdivided
into two specific objectives : contribute to the improvement of the quality of the
portfolio, identify the techniques of analysis and study of the credit files. In or-
der to carry out our research to achieve our objectives, we formulated two hypo-
theses that giuided our work. Finally, suggestionswere made with regard to the
COWEC-BENIN to have better condition of risk assessment and of the credit
portfolio management system.
Key words : portfolio, management, performance
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AC Agent de Crédit
AG Assemblée Générale
BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CID Coopération Internationale au Développement
CLCAM Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel
CNCA Caisse National de Crédit Agricole
CNSS Caisse National de Sécurité Social
COWEC Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit
CODIR Comité de Direction
DAV Dépôt à vue
DAT Dépôt à terme
EPM Petites et Moyennes Entreprises
EPMBC Eglise Protestante Méthodiste du Bénin Conférence
FCFA Franc de la Communauté Financière d’Afrique
IMF Institution de Micro Finance
PARMEC Programme d’Appui à la Reforme des Mutuelles d’Epargne et
de Crédit
PAR Portefeuille A Risque
SFD Systèmes Financiers Décentralisés
ENEAM Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management
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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Présentation des crédits…………………………………………... 10
Tableau2 : Forces, faiblesses ; opportunités, menaces ………………………...17
Tableau3 : Tableau de bord de l’étude ………………………………………...31
Tableau4 : La cause du non remboursement du crédit à l’échéance…………..43
Tableau5 :Les crédits difficiles à recouvrer……………………………………44
Tableau6 : Avis du personnel sur la persistance des crédits en impayés………44
Tableau7 : Incidence des impayés sur le résultat obtenu par la structure en fin
d’exercice………………………………………………………………………45
Tableau8:Evolution du taux d’impayés et du taux de portefeuille a risque de cinq
exercices………………………………………………………………………..44
Tableau9 : Les résultats obtenus par la structure………………………………45
Tableau 10: Durée en tant que membre de la COWEC Benin…………………46
Tableau11 : Activité du client…………………………………….…………... 47
Tableau12 : Appréciation de la durée de remboursement de crédit……………48
Tableau13 : Durée de demande et d’octroi de crédit…………………………..48
Tableau14 : Illustration des données relatives au montant de pénalité en cas
d’impayé............................................................................................................48
Tableau15 : Présentation des données relatives à l’insuffisance du montant de
crédit………………………………………………………………………….49
Tableau16 : Illustration des données relatives au suivi après l’obtention de
crédit………………………………………………………………………….49
Tableau17 : Données relatives à la collaboration avec d’autres SF…………50
Tableau18: Appréciation de remboursement de crédits dans plusieurs SFD…51
Tableau19 : Les raisons du non-paiement à temps du crédit obtenu………….51
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page viii
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : Cadre institutionnel de l’étude et déroulement du stage
Section 1 : Cadre institutionnel de l’étude
➢ Paragraphe 1 : Présentation de la COWEC

➢ Paragraphe 2 : Structure et fonctionnement des organes de la COWEC-
BENIN
Section 2 : Déroulement de stage et diagnostic des forces et faiblesses, op-
portunités et menaces de la COWEC
➢ Paragraphe1 : Travaux réalisés et les difficultés rencontrées

➢ Paragraphe 2 : Diagnostic des forces, faiblesses et opportunités de la
COWEC
CHAPITRE 2 : Cadre théorique et méthodologie de l’étude
Section 1 : Cadre théorique de l’étude
➢ Paragraphe 1 : Problématique et intérêt du sujet

➢ Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche
Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique
➢ Paragraphe 1 : Clarification conceptuel et revue de littérature

➢ Paragraphe 2 : Démarche méthodologique
CHAPITRE 3 : Présentation, l’analyse des résultats, la vérification des hypo-
thèses et les suggestions
Section 1 : Présentation et analyse des résultats
➢ Paragraphe 1 : Présentation des résultats

➢ Paragraphe 2 : Analyse des résultats
Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions
➢ Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses

➢ Paragraphe 2 : Suggestions
CONCLUSION
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page ix
INTRODUCTION
Les institutions de microfinance encore appelées systèmes financiers

décentralisés se sont développées vers la fin du XXème siècle notamment, dans
les années 1970.Le concept de micro finance est énoncé pour la première fois
durant cette période par le professeur Muhammad YUNUS économiste Bangla-
desh et noble de la paix en 2006, fondateur de la « Gramen Bank » au Bangla-
desh. Mais la micro finance est en réalité une pratique très ancienne déjà utilisée
au temps des babyloniens.
Le but primaire de la micro finance est de permettre aux populations exclues du

système bancaire classique, d’accéder aux services financiers. La notion de mi-
cro finance englobe des réalités, parmi lesquelles elle se définit par rapport aux
crédits octroyés à des populations pauvres ou à faibles revenus qui ont peu ou
pas accès aux services bancaires.
Ainsi, les expériences de microcrédit au Bénin sous la forme de tontine, remon-

tent aux années 1970 avec la création en 1977 des Caisses Locales de Crédit
Agricole Mutuel (CLCAM) gérées par la Caisse Nationale de Crédit Agricole
(CNCA) dont l’objectif était d’offrir des services d’épargne et de crédit aux
agriculteurs, aux fonctionnaires et aux entrepreneurs. L’émergence des organisa-
tions de micro finance telle qu’elle est aujourd’hui au Bénin est un phénomène
plus récent, datant du début des années 1990 sous l’impulsion de deux (02) évé-
nements majeurs.
Tout d’abord, au milieu des années 1980, les pays de l’UEMOA, dont le Bénin,
ont été confrontés à une grave crise économique et sociale. Le Bénin a connu la
faillite de son système bancaire, puis la fermeture de toutes les banques d’Etat.
Cette situation a engendré l’absence de sources de financement pour l’ensemble
des secteurs essentiels de l’économie tels que l’agriculture, l’artisanat, les petites
et moyennes entreprises (PME).
Après cette crise économique, les autorités monétaires ont procédé à une restruc-
turation du système bancaire. Les établissements bancaires qui présentent des
problèmes financiers importants sont liquidés, ou privatisés. Le capital des
banques est ouvert aux investisseurs étrangers et domestiques. Par ailleurs, une
autorité de régulation indépendante est créée en 1990 au niveau sous régional.
C’est la Commission Bancaire de l’UEMOA. Elle assure la supervision des acti-
vités des établissements de crédit et veille au respect de la règlementation ban-
caire. Selon les tenants de la théorie de libéralisation financière, cette crise ré-
sulte d’une intervention publique abusive dans le système financier.
Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page 2
La croyance à cette thèse a amené les gouvernements, au début des années 1990,
à non seulement, entreprendre une série de réformes visant à créer des cadres
réglementaires et prudentiels stricts en vue de favoriser l’émergence d’un sec-
teur financier privé et compétitif (Joseph, 2000), mais aussi à se retirer des sec-
teurs productifs de l’économie.
Ce retrait a favorisé l’émergence de nombreuses micro-entreprises évoluant pour

la plupart dans l’informel et dont les besoins de financement n’étaient pas pris
en compte par le secteur financier formel en reconstruction. Dès lors, les
autorités de l’UEMOA avec l’appui de la Coopération Internationale au
développement (CID) se sont engagées dans l’élargissement du paysage finan-
cier de l’union par la promotion des IMF ou Systèmes Financiers Décentralisés
(SFD) qui sont censés répondre aux besoins diversifiés de services financiers des
populations.
En sus de ce contexte de crise bancaire, il faut également souligner que

l’émergence des IMF depuis les années 1990 se rattache aux programmes de
lutte contre la pauvreté dans lesquels se sont engagées les nations en dévelop-
pement. En effet, l’accès des populations pauvres à des services financiers, en
vue de promouvoir des activités génératrices de revenus, légitime l’expansion de
la micro finance au Bénin.
La COWEC est une institution de microfinance comme toute institution finan-

cière. L’atteinte des performances et une bonne croissance passent par un dyna-
misme de suivi et une stratégie adéquate pour la bonne gestion de portefeuille de
crédit. Mais dans l’exercice de ses activités, la COWEC traverse quelques diffi-
cultés au nombre desquelles nous pouvons citer : la défaillance des clients liés à
l’insolvabilité, la sélection des clients, la non maitrise des clients, le manque de
volonté des clients, le faible taux de recouvrement des crédits en impayés,
l’affaiblissement de la qualité du portefeuille à risque inquiétant qui constituent
une menace pour sa viabilité, l’analyse du risque de crédit.
Depuis sa création en 2004, certains efforts ont été réalisés par la structure en
matière de gestion du risque. En effet, des manuels de procédure ont été conçus
avec une implication satisfaisante de la section de contrôle interne et externe.
Malgré tout cela, la forte expansion de la structure s’accompagne irrémédiable-
ment de risques inquiétants.

C’est dans l’optique d’apporter de nouvelles approches de solution à cette situa-

tion que nous avons choisi d’orienter notre réflexion sur le thème:« Analyse de
la gestion de portefeuille de crédit à la COWEC-Benin ».
Le développement de notre travail comprend en substance trois (03) chapitres :
➢ le chapitre 1 consacré à la présentation du cadre institutionnel de l’étude
et le déroulement du stage ;
➢ le chapitre 2 porte sur le cadre théorique et la méthodologique de l’étude ;
➢ et enfin le chapitre 3 aborde la présentation, l’analyse des résultats, la vé-
rification des hypothèses et les suggestions.

CHAPITRE 1: CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ET

DEROULEMENT DU STAGE

Le présent chapitre est subdivisé en deux (02) sections dont la première présen-
tera le cadre institutionnel et la deuxième le déroulement du stage.
SECTION 1: Cadre institutionnel de l’étude

La COWEC a été notre structure d’accueil. Après une brève description histo-
rique et physique, nous exposerons son fonctionnement.
Paragraphe 1 : Présentation de la COWEC

A. Historique de la COWEC
La Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit (COWEC) est un Système
Financier Décentralisé (SFD) de type coopératif. Elle est créée en décembre
2002 sur l’initiative des fidèles de l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin
Conférence (EPMBC) du circuit de Béthanie pour venir en aide à ses membres.
Elle a été agréée le 20 février 2004 sous le n°103/MFE/DC/MICROFIN/SRRE
par le ministère en charge des finances et de l’Economie. La forte concurrence
du secteur de la micro finance et le souci d’améliorer les performances finan-
cières et sociales, ont conduit le 18 janvier 2014, l’Assemblée Générale à ouvrir
les portes de le COWEC à toutes les couches sociales de la population.
La COWEC a démarré ses activités à Cotonou (Akpakpa) et opère actuellement

dans les départements du Littoral, de l’Ouémé, de l’Atlantique, du Borgou , du
Colline , à travers sept ; (07) agences à savoir: l’agence principale de Cotonou-
Abokicodji, l’agence de Yénawa l’agence de Seme-podji , l’agence de Porto-
Novo, l’agence de calavi , l’agence de Parakou et l’agence de Dassa. Elle s’est
fixée pour but d’améliorer les conditions de vie et d’accès aux crédits à tous
ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel faute de pouvoir
remplir les conditions exigées par ces derniers.
B. Missions, Vision, Objectifs et activités

❖ Mission
La mission de la COWEC est « Aider les populations vulnérables, notamment
les femmes, à accéder aux produits et services financiers et non financiers de
qualité afin de les sortir de la précarité ».

❖ Vision
La vision de la COWEC est de se positionner comme « un Système Financier
Décentralisé SFD de référence en matière d’offres des produits de qualité de
services financiers et non financiers en faveur des populations vulnérables ».
❖ Objectifs
Les objectifs de la COWEC sont :
✓ de collecter l’épargne de ses membres et de leur consentir des crédits ;

✓ de favoriser la solidarité et la coopération entre les membres ;
✓ de promouvoir l’éducation chrétienne, économique, sociale et coopérative
de ses membres ;
✓ d’accepter en dépôt les lignes de crédit destinées au financement des acti-
vités de ses membres ;
C. Activités de la COWEC-Bénin
La COWEC-Bénin offre plusieurs services financiers. Ceux liés à l’épargne sont

les suivants :
✓ l’épargne tontine
Elle consiste pour les clients voulant adhérer à ce type de produit de se
présenter au guichet ou à un chargé d’épargne indiquant le montant de la
fréquence de cotisation de chaque dépôt, de se mettre en contact avec un
agent d’épargne qui passera chaque jour à son domicile ou sur son lieu
d’activité pour récupérer sa mise journalière. Une carte est délivrée à cet
effet. Ainsi, ils constituent progressivement leurs mises jusqu’à l’atteinte
d’un montant contractuel constituant le montant autorisé à ramasser.

✓ les dépôts à vue (DAV) sur les comptes épargnes rémunérés au taux de
3% l’an ;
✓ les dépôts à terme (DAT) d’une durée de six (06) mois au moins, rému-
nérés au taux de 4% à 7% l’an selon le montant ;

✓ épargne bloquée rémunérée au taux de 3,5% l’an ;
✓ épargne sur livret rémunérée au taux de 3,5% l’an.
Suivant les conditions préétablis dans le manuel de procédures, la COWEC offre

différents types de crédit à ses membres. Les services financiers liés aux crédits
sont les suivants :
❖ Les crédits individuel

Ce sont des crédits accordés individuellement aux membres pour le développe-
ment d’une activité génératrice de revenus ou d’une micro entreprise ou même
pour la consommation. En dehors de la garantie financière, le nombre devra
fourni selon le montant, une garantie matérielle.
❖ Les crédits aux groupes

Ce sont des crédits accordés aux membres (3-5 membres) du groupe de caution
solidaire constitués par les micros-entrepreneurs. Les membres du groupe doi-
vent provenir de la même couche socio-économique et posséder chacun sa
propre entreprise sans disposer des mêmes produits. La caution solidaire est la
seule garantie exigée pour ce type de crédit. Toutefois, le plafond d’un crédit de
groupe ne peut excéder 1500 000 FCFA.
❖ Les crédits aux groupements

Ce sont des crédits accordés aux groupements dont le nombre est compris entre
6 et 25, exerçant collectivement des activités génératrices de revenus. Le crédit
est accordé au groupement, mais chaque membre est responsable du succès des
activités de groupement. Le montant du crédit du groupement ne peut excéder
cinq millions (5 000 000) FCFA. La caution solidaire est la seule garantie exigée
pour ce type de crédit.

Le tableau ci-dessous présente les crédits types de crédits disponibles à la

COOWEC.
Tableau 1 : Présentation des crédits

Type de crédit Montant à Oc- Durée Taux d’interet

troyer
Crédit ordinaire 5. 000. 000 au 36mois au 18% dégressif
plus plus
Crédit scolaire 300.000 au plus 10 mois 18% dégressif
Crédit de circons- 30.000 à 300.000 3 mois 18% dégressif
tance au plus
Crédits aux salariés 300.000 à 15 à 36 mois 18% dégressif
5.000.000
Crédit tontine 120.000 à 6mois 18%
1.000.000 dégressif
Crédit avance sur 5.000.000 au plus 1mois Néant
tontine
Crédits aux églises 5.000.000 au plus 24mois 18 % dégressif
Crédit aux ouvriers 3 .000.000 au plus 36mois au 18%

d’églises plus dégressifs
Crédit agricole 5.000.000f au plus 12mois au 18% dégressif
plus
Crédit solidaire 500.000f au plus 12 mois au 18% dégressif

plus
Crédit personnel 5.000.000 au plus 36 mois au 18% dégressif
plus
Crédit aux dirigeants 5.000.000 au plus 36 mois au 18% dégressif
plus
Crédit salaire trésor 5.000.000 au plus 36mois au 18%dégressif
plus
Paragraphe2 : Structure et fonctionnement des organes de la COWEC

Dans ce paragraphe nous présenterons la structure et le fonctionnement de ses
organes.

L’organisation et le fonctionnement des principaux organes de la COWEC-

Bénin sont définis par les statuts et règlements intérieur ainsi que le manuel de
procédures qui fixent les attributions de la COWEC sont :
✓ l’assemblée générale (AG) ;
✓ le conseil d’Administration (CA) ;

✓ le comité de crédit (CC) ;
✓ le conseil de surveillance (CS).
A. L’assemblé Générale
L’AG est l’organe suprême de la COWEC-Bénin. Elle a pour rôle :

- d’assurer la saine administration et du bon fonctionnement de la
COWEC ;
- de modifier les statuts et le règlement intérieur ;
- d’apprécier et d’adopter les rapports des organes ;
- d’approuver les comptes et de statuer sur l’affectation des résultats ;
- de fixer, s’il y a lieu, le taux de rémunération des parts sociales ;
- de créer toute structure qu’elle juge utile etc..
B. Le Conseil d’Administration
Composé de sept (07) membres, est chargé notamment :

- d’assurer le respect des prescriptions légales, réglementaires et statutaires
;
- d’approuver le plan d’affaires et le plan d’extension des points de services
dans le pays ;
- de définir la politique de gestion des ressources de la COWEC et de
rendre compte périodiquement de son mandat à l’Assemblée Générale
dans les conditions fixées par les statuts et règlements ;

- d’adopter le budget de l’institution ;

- de veiller à ce que les taux d’intérêt applicables se situent dans la limite
des plafonds fixés par la loi ;
- de mettre en application toutes les décisions de l’Assemblée Générale.
C. Le comité de crédit.
Le Comité de Crédit (CC) a la responsabilité de gérer la distribution du

crédit conformément aux politiques et procédures définies en la matière.
En ce sens, il doit :
- examiner les propositions de modification de la politique de crédit et for-
muler des recommandations à l’Assemblée Générale ;

- adopter et contrôler la pratique de la COWEC en matière de crédit ;
- rendre compte à l’Assemblée Générale de ses activités et de l’état du por-
tefeuille de prêt.
D. Le Conseil de Surveillance.
Composé de cinq (05) membres, est chargé de la surveillance, de la régularité

des opérations de la COWEC et du contrôle de la gestion. Il s’assure :
- qu’il est procédé à la vérification de l’encaisse et des autres éléments de
l’actif ;
- que les opérations de la COWEC sont effectuées conformément aux dis-
positions réglementaires ;
- que la COWEC se soumet aux instructions prises en vertu de la loi et de
son décret d’application ;
- que les règles de déontologie sont respectées etc…

SECTION 2 : Déroulement du stage et diagnostic des forces et faiblesses,

menaces et opportunités de la COWEC
Au niveau de cette section nous exposerons les travaux réalisés et difficultés

rencontrées, le diagnostic des forces et faiblesses, les menaces et opportunités
Pour comprendre mieux l’utilité des cours théoriques que nous avons reçus au
cours de notre formation en gestion financière et comptable, nous avons effectué
un stage pratique de trois mois du 16 aout au 15 novembre à COWEC-Bénin
plus précisément à l’agence de Cotonou-Abokicodji. Au cours du stage nous
avons parcouru les services ci-après : Service Crédit, Service Recouvrement,
Service Caisse, Service Comptabilité, nous avons pris connaissance des réalités
professionnelles après avoir effectué plusieurs travaux.
Paragraphe 1 : Travaux réalisés et difficultés rencontrées
1 .Travaux réalisés
Nous avons parcouru pratiquement tous les services de l’institution. Notre stage
à la COWEC-Bénin a renforcé nos connaissances théoriques. Dans ce para-
graphe, nous exposerons les activités menées à travers les services parcourus :
Service crédit
Comme son nom l’indique, le service crédit est le véritable centre de l’opération.
Dans ce service, nous avons eu pour responsabilité la gestion et l’octroi de cré-
dits aux membres. A cet effet, les principales tâches que nous avions exécutées
se résument à :
- l’accueil du demandeur de prêt ;
- l’étude des demandes de crédit ;

- la visite au demandeur de prêt ;
- la tenue de l’échéancier et des fiches de suivi de prêt ;
- la gestion des impayés et le recouvrement sur le terrain ;
- l’élaboration de la balance auxiliaire des prêts etc…

Service recouvrement
Il permet à la fois de conserver les clients et de libérer des fonds pour de nou-
veaux crédits. Le principal travail que nous avions effectué dans ce service est
essentiellement la visite des débiteurs en impayés, suivant le programme de sor-
tie élaboré par l’agent de recouvrement.
Service caisse
La Caisse se définit comme l’ensemble des opérations effectuées dans la cadre
des encaissements ou rentées d’argents (remboursements et dépôts) en matière
de recettes et les décaissements ou déblocages (dépenses). Les principales activi-
tés que nous avions menées se résument dans les lignes suivantes.
La tenue du livre journal caisse se fait par les encaissements provenant des dé-
pôts, des retraits faits par les clients, des versements bancaires en termes
d’allègement s’il y a assez de liquidité, en vue de constituer le fonds de sécurité.
Nous avons fait également des opérations d’approvisionnement pour alimenter
la caisse en cas de déblocage. Certaines opérations de décaissement ont pour
objet de régler :
- les paiements courants en espèce ;

- des factures de paiement des fournitures ;
Tous ces travaux se terminent par la saisie des informations après la clôture de la
journée. Ensuite, nous transmettons le brouillard caisse et toutes les pièces justi-
ficatives au service financier et comptabilité pour la comptabilisation.
Service comptabilité
Après le service caisse, notre formation se poursuit au service financier et comp-

table, sous la conduite du responsable selon le programme ci-après :
- réception et pré-imputation des écritures à partir du brouillard caisse et

prélèvement ;
- imputations des charges et des dépenses quotidiennes ;
- enregistrement dans les journaux caisse et banque selon leur nature et des-
tination.
Ces travaux se terminent toujours par des saisies à l’aide de logiciel comptable.
D’autres tâches ont été menées, telles que :
- la réception et le contrôle de toutes les pièces comptables ;

- la vérification de l’authenticité de toutes les pièces comptables ;
- l’enregistrement quotidien de toutes les opérations dans le livre journal ;
- le paiement des impôts et des charges patronales ;
- les états de rapprochement et tableaux des écarts ;
- la gestion des stocks ;
- la justification des écritures de régularisation etc…
Il n’y a rien de plus important que le classement des documents comptables pour
lequel le Conseil d’Administration reste inflexible. Cela nous a donné
l’occasion, non seulement de compulser, mais aussi d’archiver certains docu-
ments, qui somme toute, sont classés par chronos annuels.
En effet, les bordereaux de remise sont classés dans le chrono intitulé

« Chrono banque », ainsi que les autres tels que : « Chrono d’état des salaires »
,« Chrono CNSS », « Chrono Impôts sur salaire », « Chrono de point
d’exécution Budgétaire » etc. ce qui permet une justification en cas de litige.
Après ces opérations, il s’en suit chaque mois les rapprochements bancaires dont
l’intérêt est d’établir une concordance entre le compte de la COWEC tenu par la
banque et le compte banque tenu par la COWEC à partir des relevés bancaires.
Une fois ces opérations effectuées, survient la saisie dans Microsoft Excel, puis
dans le journal banque en vue de mettre le journal banque à jour. Bien qu’un ca-
binet d’audit travaille avec la COWEC, le Conseil d’Administration se réserve le
droit d’interpeller les dirigeants sur certaines dépenses pour leur vérification a
postériori par certains agents.
2 .Difficultés rencontrées
Il faut noter qu’au cours de notre stage, nous avons rencontré quelques difficul-
tés parmi lesquelles nous pouvons évoquer.
• Indisponibilité des responsables

Cela est dû à la multitude de dossiers contentieux de recouvrement qui nécessite

une éminente précision, une haute efficacité et une grande rapidité ainsi que la
délicate responsabilité.
• Infrastructures
Les infrastructures de la COWEC ne sont pas irréprochables et l’agence manque
parfois de places, de bureaux, d’outils de travail et cela surtout pour les sta-
giaires. On a donc partagé pendant ses trois mois de stage et dans chaque service
des bureaux avec les responsables.
• Le manque de communication.
Les clients sont parfois réticents à fournir des informations appropriées à leurs
dossiers. Leurs objectifs premiers, une fois à la COWEC, c’est d’obtenir le cré-
dit. Ils n’ont pas suffisamment d’information sur le mécanisme d’octroi de cré-
dits. Il revient alors aux dirigeants de mieux les informer.
Paragraphe 2 : Diagnostic des forces et faiblesses, menaces et opportunités

de la COWEC
Le tableau ci-dessous présente l’environnement interne et externe de la COWEC
à travers le détail de ses forces, faiblesses, menaces et opportunités. Il relate clai-
rement qu’actuellement le niveau de la gouvernance et de l’organisation est sa-
tisfaisant. Néanmoins, certains handicaps entravent le bon fonctionnement du
système.

Tableau 2: Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces

Eléments du diagnostic. Justifications.
FORCES
Personnel jeune. Avec le personnel jeune il y a relativement
une maitrise des outils informatiques.
Fort engagement des élus, Le fort engagement des élus permet une
forte mobilisation des ressources et de con-
quête de nouveaux clients actifs ;
Adoption relative des produits Cela permet à la COWEC de rentabiliser
par les membres, ses activités.
FAIBLESSES
Faible couverture de la COWEC- La faible couverture ne permet pas à la
Bénin sur le terrain national, COWEC-Bénin d’avoir beaucoup de
clients, par conséquent cela ne lui permet
pas de générer assez de revenu.
Dégradation sans cesse de la qua- Cela joue sur sa viabilité ou encore sa pé-
lité du portefeuille à risque de la rennité.
COWEC
OPPORTUNITES.
L’ancienneté de la COWEC- Cette ancienneté lui permet de conserver une
Bénin dans le milieu par rap- grande partie de marché ;
port aux autres structures ;
MENACES.
Dégradation du pouvoir d’achat, La dégradation du pouvoir d’achat empêche
la population de rembourser ses dettes ;
L’absence de textes et lois so- Cette absence ne permet pas aux SFD de ré-
lides, cupérer les créances en impayés auprès des
clients débiteurs qui ne veulent pas honorer
leurs engagements ;
Source : réalisé par nous même

CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLO-

GIQUE DE L’ETUDE
Ce chapitre donne les détails sur la problématique de notre étude, les objectifs,
la revue de littérature et la méthodologie de recherche de notre étude

SECTION 1 : Cadre théorique de l’étude

Paragraphe 1 : Problématique et intérêt du sujet
A-Problématique
Les personnes du monde exclues des services financiers du système bancaire à

cause de leur revenu faible socialement appelé micro entrepreneurs se trouvent
racheter par une autre forme du système bancaire connu sous l’appellation de
Système Financiers Décentralisés (SFD),Microfinance ou finance de proximité.
L’importance des SFD dans les pays en développement n’est plus à démontrer.
Ils ont accompli un miracle en permettant à des milliers exclus du système ban-
caire classique d’accéder à des services financiers notamment en Afrique et plus
précisément dans la zone UEMOA.
La Microfinance est un instrument très efficace pour lutter contre la pauvreté.

Ces institutions de Microfinance exercent des activités bancaires et donc distri-
buent de crédits. Les crédits sont octroyés soit à partir de l’épargne qu’elles col-
lectent, soit à partir des fonds qu’elles détiennent. L’octroi de crédit constitue la
principale activité des SFD. C’est le crédit qui génère une grande partie et même
parfois la totalité des revenus. Mais tout crédit non remboursé vient réduire
d’autant le résultat du SFD. Ainsi, les SFD sont exposés au risque de crédit se
traduisant par le non remboursement des prêts accordés. Plusieurs facteurs sont
donc à l’origine de ces risques et il s’avère indispensable de les connaitre, les
analyser en vue de les maitriser. La microfinance COWEC est ainsi exposée à
ces risques ce qui pourrait augmenter le taux de portefeuille à risque.
En effet, nous avions constaté après nos analyses que la COWEC a octroyé en
en 2017 un montant total de 738.065.000 francs CFA pour 2800 bénéficiaires
contre 775.425.000 francs CFA pour 2500 bénéficiaires en 2016. L’encours total
au 31 décembre 2017 s’élève à 511.369.042 francs CFA contre 502.923.393
francs CFA en 2016. Il comprend 427.679.526 francs CFA de crédits sains et
83.374.451 francs CFA de crédits en souffrances. En 2019 elle a octroyé
958.205.000 francs CFA pour tous crédits confondus pour 3500 bénéficiaires
contre 1.037.951.000 francs CFA en 2018 pour 3000 bénéficiaires. L’encours
total au 31 décembre 2019 s’élève à 671.606.252 francs CFA contre
683.588.223 francs CFA en 2018. Il comprend 561.931.448 francs CFA de cré-
dits sains et 109.674.804 francs CFA de crédit en souffrances. En 2020 pour
tous crédits confondus elle a octroyé un montant 1.020.173.000 francs CFA pour
4500 bénéficiaires contre 958.205.000 francs CFA pour 3500 bénéficiaires en
2019. L’encours total s’élève à 685.866.059 francs CFA en 2020 contre

671.606.252 francs CFA en 2019. Il comprend 956.957.332 francs CFA de cré-
dits en souffrances et 590.190.326 francs CFA de crédits sains.
Nous constatons une diminution au niveau des décaissements, et cela est au dû à

la dégradation des encours en impayés ce qui a entrainé un ralentissement dans
l’octroi de crédit.
Cette dégradation de l’encours des crédits en souffrance est due à la crise éco-
nomique qui actuellement dans notre pays ; à la libération des espaces publics
qui a déstabilisé certains clients bon payeurs qui sont tombés en l’impayés ; et
la mauvaise foi de certains clients.
Le diagnostic réalisé a montré que la baisse des performances de la COWEC se

spécifie par la dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit et
par la défaillance de la politique de gestion des risques liés aux crédits.
Pour la COWEC, les revenus de son activité proviennent à plus de 85% des ac-
tivités de prêt. A cette allure, l’augmentation des portefeuilles à risque peuvent
devenir incontrôlables et conduire l’institution à la cessation des activités. Il est
donc indispensable de faire un diagnostic de ses facteurs liés aux déterminants
de gestion de portefeuille de crédit des SFD en particulier ceux de la COWEC
en vue d’assurer la pérennité financière de cette dernière.
Face à ces constats, il s’avère important de se poser certaines questions à savoir :
• Qu’est ce qui est à la base de l’absence ou du manque du suivi des crédits

octroyés aux clients ?
• Quels sont les facteurs ou causes de non remboursement des crédits ac-
cordés aux clients ?
• En quoi le recouvrement est nécessaire dans un portefeuille de crédit ?
C’est donc la recherche de réponse à ces préoccupations qui a suscité en nous la
réflexion sur le thème « Analyse de la gestion de portefeuille de crédit à la
COWEC »
B .Intérêt du sujet

La présente étude portant sur les facteurs déterminants de gestion de porte-

feuille de crédit à la COWEC vise à susciter l’intérêt chez un grand nombre
d’acteurs
✓ Pour la structure cette étude leur permettra de se rendre compte de cer-
tains risques qu’elle court afin de prendre des mesures efficaces de

prévention ;
✓ Sur le plan personnel ce travail nous permettra de mieux appréhender
les risques auxquels sont exposés les SFD quand elles octroient des
crédits ;
✓ Sur le plan scientifique, ce présent travail servira de référence pour les
futurs chercheurs en ce sens qu’il comporte une base importante de

donnée ;
✓ Sur le plan pratique, ce présent travail aidera les agents économiques et
l’Etat qui ont investi et ceux qui voudront investir dans ce domaine à
mieux prendre conscience des risques liés aux crédits.
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de recherche
Pour mieux analyser les problèmes liés au thème qui fait l’objet de notre étude et
dans le souci d’y apporter les solutions adéquates, nous procédons à la définition
des objectifs et à la formulation des hypothèses.
A. Objectifs de l’étude
Les objectifs poursuivis dans le cadre de cette étude sont d’une part d’ordre gé-
néral et d’autre part d’ordre spécifique.
1- Objectif général
L’objectif principal de notre étude est d’analyser les facteurs déterminants de
la gestion de portefeuille de crédit à la COWEC.

2- Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif général, nous nous sommes fixés deux(02) objectifs
spécifiques à savoir :
✓ Contribuer à l’amélioration de la qualité du portefeuille;

✓ Identifier les techniques d’analyse et d’étude des dossiers de crédit ;
B- Hypothèses de recherche
• La dégradation de la qualité de portefeuille de crédit est due au manque de
suivi des crédits par les agents
• La défaillance de la politique de gestion de crédit s’explique par le mau-
vais processus de mise en place des conditions d’obtention de crédit
Tableau 3 : Tableau de bord de l’étude (Analyse de la gestion de portefeuille :

cas de la COWEC)
Niveau de Problématiques Objectifs Causes sup- Hypothèses

diagnostic posées
Niveau Baisse des Analyser les
général performances facteurs dé-
de la COWEC terminants de - -
la gestion de
portefeuille à
la COWEC
Niveaux 1 La dégrada- Contribuer à Le manque La dégradation
spécifiques tion de la l’amélioration de suivis des de la qualité du
qualité du de la qualité crédits par portefeuille de
portefeuille du porte- les agents de crédit est due au
de crédit à la feuille crédit manque de suivi
COWEC des crédits par les
agents
2 La défail- Identifier les Le mauvais La défaillance de
lance de la techniques processus de la politique de
politique de d’analyse et mise en gestion de crédit
gestion de d’étude des place des s’explique par le
crédit dossiers de conditions mauvais proces-
crédits d’obtention sus de mise en
de crédit des conditions
d’obtention de
crédit
Source : réalisé par nous même
Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique
Dans cette partie, il sera question de mettre en revue les concepts clés et notions
essentielles liés au sujet de recherche et les travaux antérieurs en la matière.
Paragraphe 1 : Revue de littérature

1- Clarification conceptuelle
En raison de la proximité et de la complémentarité des concepts sur lesquels sont
basés notre réflexion, une clarification de ceux-ci s’avère indispensable.
Système Financier Décentralisé

La nouvelle loi n° 2012-14 du 21 mars 2012 portant règlementation des Sys-
tèmes Financiers Décentralisés en République du Bénin définit la SFD comme
étant une institution dont l’objet principal est d’offrir des services financiers aux
personnes qui n’ont généralement pas accès aux opérations des banques et des
établissements financiers tels que définis par la loi portant règlementation ban-
caire et habilitée aux termes de la présente loi à fournir ces prestations.
➢ La microfinance
Le thème « microfinance » est apparue a la fin des années 1976 à la suite
des initiatives du professeur Yunnus MAUHANMMAD qui fonda le
grameens banque du Bangladesh et octroya des petits prêts aux popula-
tions à très faibles revenus, à des d’intérêts insignifiants. C’est une offre
de service financier de proximité.
La microfinance consiste à offrir des services financiers aux populations à
très faibles revenus à des taux d’intérêts insignifiants. Mais, cette défini-
tion n’est pas toujours acceptée de tous. Selon certains, la
microfinance est un outil qui permet de préparer les populations à faible
revenus à accéder au système bancaire pour de ce fait, réduire la pauvreté.
Selon M. Jacob Yarkan (1997), la micro finance est: « l’offre des services
financiers (épargne et crédit) de faibles dimensions à destination des mi-
cros entreprise. Celles-ci emploient généralement moins de 10 personnes
et elles ont un capital et des revenus faibles. Elles offrent en général des
produits et services aux secteurs informels et donc ne constituent pas une
clientèle intéressante pour les banques commerciales ».

Notion de crédit
Etymologiquement, le crédit fait référence à la confiance ou croire (du latin cre-
dere). Le crédit implique donc une réputation de solvabilité, qui permet de trou-
ver le sens de l’adage « L’on ne prête qu’aux riches » et donc qu’à ceux qui
pourraient rembourser (AMOUSSOUGA G.F, 1999). Selon ALBERTINI J.M.
et SALEM A., (1995), le crédit est l’acte de confiance qui se traduit par un prêt
en nature ou en espèce consenti en contrepartie d’une promesse de rembourse-
ment dans un délai généralement convenu à l’avance.
Portefeuille de crédit.
Le portefeuille de crédit est défini comme l’ensemble des crédits octroyés par
une institution au cours d’une période donnée. Il est la principale source de re-
venu des IMF (Institution de Microfinance). Il est alors primordial pour la ges-
tion financière des IMF qu’elles disposent des informations précises et régu-
lières sur la situation de leur portefeuille de crédit.
Portefeuille à risque
Selon la loi n°2012-14 du 21 mars portant règlementation des Systèmes Finan-
ciers
Décentralisé en République du Bénin, le portefeuille à risque est le fait que la
qualité du portefeuille accroit le coût du crédit de façon significative, en liaison
avec le coût élevé de gestion d’un défaut de paiement.
Ainsi, nous distinguons dans la classification de la BCEAO, les crédits sains, les
crédits en souffrances et les crédits irrécouvrables.
• Crédits sains : Sont considérés comme crédits sains, les prêts qui ne
souffrent d’aucune controverse en matière de remboursement.
• Crédits en souffrance : Il s’agit des crédits dont une échéance au
moins est impayée depuis plus de trois (03) mois. Ces crédits doivent
faire l’objet d’une provision en fin d’exercice. Le montant de la pro-
vision est déterminé selon la durée des retards observés dans le paie-
ment des échéances.

• Crédit irrécouvrable : Un crédit est irrécouvrable lorsque

l’emprunteur ne peut pas ou ne veut pas rembourser son crédit et que
l’institution n’espère plus percevoir le remboursement. L’IMF devrait
toutefois continuer ses efforts de recouvrement. En général, selon la
loi sur les IMF un crédit est considéré irrécouvrable quand
l’emprunteur est en impayé de deux (02) ou trois (03) échéances.
En fonction de la durée des opérations, les crédits sont classés à court, moyen et
long terme.
• Crédit à court terme : Sont considérés comme crédits à court terme,
les prêts aux membres ou bénéficiaires dont la durée initiale de rem-
boursement y compris tout différé éventuel n’excède pas douze (12)
mois.
• Crédit à moyen terme : Sont considérés comme crédits à long
terme, les prêts aux membres ou bénéficiaires dont la durée initiale de
remboursement y compris tout différé éventuel, n’excède pas trente-
six (36) mois (GUERIN.2005, p4).
• Crédit à long terme : Sont considérés comme crédits à long terme,
les prêts aux membres ou bénéficiaires dont la durée initiale de rem-
boursement y compris tout différé éventuel, excède trente-six (36)
mois.
2. Processus de mise en place et de suivi de crédit
D’après CAMARA (2006) et HUTIN (2004), on peut identifier les étapes sui-
vantes dans le processus de crédit :
➢ l’étude du dossier de crédit ;
➢ la visite au client ;
➢ l’étude du dossier de crédit par le comité de crédit ;

➢ la mise en place du crédit.
a)L’analyse ou l’étude du dossier de crédit par le client

Cette étape permet au SFD de porter un jugement sur la solvabilité de
l’emprunteur. Durant cette phase, l’agent de crédit va essayer de recueillir des
informations sur le client et son activité, puis procéder à l’analyse de sa situation
financière.
L’étude de dossier est une étape très importante dans le processus d’octroi de
crédit car comme le rappel HUTIN (2004), c’est à ce moment que l’institution
prendra les précautions suffisantes pour réduire le risque de crédit.
Pour CHURCHILL et COSTER (2001, p42) cinq (05) éléments essentiels sont à
analyser dans l’étude d’un dossier de crédit :
➢ le caractère de l’emprunteur pour se faire une idée sur sa solvabilité sa vo-
lonté à rembourser et sa capacité à bien gérer une entreprise ;

➢ la capacité de remboursement, il s’agira ici de chercher à savoir si les re-
venus du demandeur lui permettront de rembourser le prêt ;

➢ le capital, il s’agira ici de déterminer le patrimoine du demandeur ;
➢ le cautionnement il s’agira ici pour l’institution de se protéger contre une
défaillance éventuelle du demandeur. Pour cela, les IMF utilisent en plus

du cautionnement l’épargne obligatoire ;
➢ les conditions, il s’agira ici de faire un plan d’affaire qui tiendra compte
de la concurrence du marché et de l’environnement économique dans le-

quel le demandeur évolue.
b) La visite chez le client

Pour s’assurer de l’exactitude des informations que lui a fournies l’emprunteur,
l’agent de crédit doit se déplacer chez le client. Cette étape ne doit en aucun cas
être négligée dans le processus d’octroi de crédit car elle fait partie intégrante du
processus de la gestion des risques. C’est pour cela que CAMARA (2006,
p124) nous dit que les SFD ne doivent en aucun cas octroyer du crédit sans avoir
un préalable rendu visite au client.
c)L’étude du dossier de crédit par le comité de crédit.

Une fois que le dossier de crédit a été ficelé par l’agent de crédit, il est transmis
au comité de crédit. Le comité est constitué des membres de l’assemblée géné-
rale ayant la responsabilité de prendre une décision concernant la demande de
crédit après s’être assuré que le dossier qui lui a été transmis est complet et ré-
pond aux règles fixées par l’institution. Pour l’efficacité du comité de crédit, il
est important de varier ses membres.
d) La mise en place du crédit

Après décision favorable du comité de crédit, le contrat de crédit est signé par
l’emprunteur avant le déblocage des fonds. Durant cette phase comme le rappel
CAMARA (2006, p24), il faut s’assurer que les garanties requises ont été prises
avant le déblocage du crédit.
e)Le suivi du crédit

Il consiste en la gestion au quotidien du crédit pour aider à l’identification
d’éventuelles difficultés des emprunteurs afin de prévoir des actions permettant
d’éviter une créance litigieuse. Comme actions possibles, nous pouvons citer le
rééchelonnement qui consiste à allonger le délai de remboursement du prêt. Si
malgré les actions entreprises, le client se révèle défaillant, l’institution n’aura
comme solution que de poursuivre le recouvrement par voie judiciaire et le cas
échéant, de constituer des provisions.
f) Le recouvrement
Le recouvrement du crédit est l’opération qui consiste à réclamer, auprès des
débiteur, les sommes dues et les contraindre à les restituer lorsqu’ils ne le font
pas volontairement. Il intervient lorsque les débiteurs ne remboursent pas leurs
crédits à l’échéance.
3. Quelques études antérieures.

Ce point expose de façon succincte les travaux antérieurs traitant les impayés en
matière de risques des impayés dans le cadre de notre étude. La notion de risque
crédit n’est pas forcément nouvelle. Quelques chercheurs et auteurs ont eu a me-
né des réflexions sur « la gestion des crédits en impayés ». C’est le cas de :
➢ ULEKU OYAKA «La problématique des crédits octroyés aux membres
des coopératives d’épargne et de crédit : Cas de la COOFIPEC Ouganda

», TFC ISIG 2008 il a montré que la non-maitrise de la gestion rationnelle
par les membres est le choix non approprié des activités génératrices de
revenu posent problème aux SFD. En outre, le retard d’octroi de crédit par
les SFD pousse les membres à devenir opportunistes dans les activités. Le
délai de remboursement ne tient pas compte de la rentabilité des activités
mises en place par les membres. Le manque de supports des bénéficiaires
et leurs suivis au quotidien constituent également des difficultés qu’il a
fait noter à travers son travail.
➢ IRAGI RUGAMBWA(2007) « Les microcrédits et le bien être socio-
économique des ménages : Cas de PLD, PAIDEK et APF », Mémoire,

ISDR/Kenya ; cité par MAROY KAMUNTU IRAGI à travers leurs tra-
vaux, ils ont démontrés les failles du système d’octroi et de recouvrement,
les conséquences de ses faiblesses sur le recouvrement des prêts accordés.
En d’autres termes, ils ont fait découvrir les obstacles relatifs au système
d’octroi de crédits et les entraves à leur recouvrement.
Ils ont démontrés que la dégradation des crédits dans les mouvements coopéra-
tifs d’épargne et de crédit est due à la sélection des emprunteurs sur la base des
éléments fictifs et des affinités, l’uniformisation des crédits, du taux d’intérêt, de
l’échéance, de la garantie et de la catégorie socioprofessionnelle, l’octroi des
crédits sans garanties ou avec garanties aléatoires, le manque de formation,
d’accompagnement et de suivi des emprunteurs, etc. Ces différents facteurs
créent des incohérences et une défectuosité du système d’octroi et de recouvre-
ment des crédits.
Notre travail se démarque de ces travaux antérieurs du fait qu’il consiste à ana-
lyser les facteurs déterminants de la gestion de portefeuille de crédits à la
COWEC-Bénin.

PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de recherche
La méthodologie constitue de façon plus ou moins précise un plan de travail en

fonction d’un but Pour KAPLAN repris par MULLER (2000), « le propre de la
méthodologie est d’aider à comprendre au sens le plus large, non les résultats de
la recherche, mais le processus de la recherche lui-même ».
1 : Technique et outils de collectes des données
En vue de bien mener notre étude, nous adoptons une méthodologie basée essen-
tiellement sur les points suivants :
➢ l’échantillonnage ;
➢ la collecte des données ;
➢ la recherche documentaire.
1.1Choix de l’unité de recherche

Nous avons circonscris le champ de notre étude à la Coopérative d’Epargne et
de Crédit (COWEC-Bénin) compte tenu des objectifs de l’étude. L’objectif gé-
néral de notre étude étant d’analyser les facteurs déterminants de la gestion de
portefeuille de crédit à la COWEC. Nous avons porté le choix de notre unité de
recherche sur la COWEC-Bénin.
Ainsi, dans le souci d’avoir une population relativement homogène, nous avons
jugé important de baser notre recherche sur le crédit ordinaire étant qu’à partir
de notre investigation au sein de cette structure, il a été démontré que c’est le
crédit le moins remboursé.
1.2Echantillonnage et population d’enquête

L’échantillon d’étude est un ensemble limité d’individus dont l’observation
permet de trouver des conclusions applicables à la population sur laquelle le
choix a été fait.
La population d’une enquête est l’ensemble des êtres bien définis dans le temps
et dans l’espace, de tous les individus qui ont en commun un travail ou plusieurs
traits. La population d’enquête est représentée par le personnel de la COWEC-
Bénin et ses clients sur la base d’un échantillonnage de convenance. Nous

avions élaboré un questionnaire qui nous a permis de nous entretenir avec une
population totale de cent-dix (110) individus. En effet, sur une population de
douze (12) employés, nous en avons prélevé dix (10) ; du côté des clients, sur
une population de cinq cent (500) clients membres en situation litigieuse, nous
en avons prélevé cent (100). Cette enquête nous a permis de mieux connaître les
caractéristiques de persistance de l’insolvabilité et des blocages de retards dans
les remboursements. La période d’analyse de notre étude s’étant de 2016 à 2021.
1.3La collecte des données

Une partie de nos enquêtes s’est effectuée au niveau de l’agence de Podji et
l’autre à l’agence de Cotonou sur la période allant du 14 au 26 novembre 2021,
soit une durée totale de deux (02) semaines.
➢ Le questionnaire
Selon PINTO et GRAWITZ (1971), le questionnaire est un moyen de communi-
cation entre l’enquêteur et l’enquêté. Il comporte une série de questions concer-
nant les problèmes sur lesquels on attend de l’enquête une information. Le ques-
tionnaire est en d’autre terme l’ensemble des questions qu’on pose à des répon-
dants le plus souvent représentatifs d’une population donnée. Cet outil nous a
permis de recueillir des renseignements sur le terrain.
➢ Les entrevues
Les entrevues donnent aux sujets enquêtés la liberté de construire sa réponse et
de s’exprimer dans ses mots ; elles sont indispensables pour recueillir des ren-
seignements ou les problèmes délicats et donnent à la personne interrogée
l’occasion de fournir des renseignements plus nuancés et plus détaillés.
Ainsi, pour collecter les données auprès de nos enquêtés, nous avons élaboré
un questionnaire ouvert qui comprenait plus de questions ouvertes à éventails de
réponses. Les questions ont essentiellement porté sur :
• les insuffisances relevées au niveau de la gestion du crédit à la COWEC-

Bénin ;
• les types de crédits difficiles à recouvrer ;
• la qualité de l’analyse technique du dossier de crédit par les agents de cré-
dit ;

• les raisons de persistance des impayés ;

• la méthode actuelle de la gestion des garanties ;
• les activités exercées par les membres ;
• le nombre de crédit déjà reçu ;
• l’utilisation des fonds reçus par le bénéficiaire de crédit ;
• le remboursement ;
• le délai d’attente des clients pour obtenir le crédit ;
• le montant octroyé par rapport à la demande ;
• les raisons de non-paiement des crédits par les clients.
La recherche documentaire
Plusieurs centres de documentation nous ont permis de connaitre les notions,
d’approfondir des concepts et de recueillir des données nécessaires relatives à
nos recherches. En plus de ceux-ci, nous avons collecté certaines informations
auprès des clients, agents chargés d’octroi et de suivi de crédit au moment du
stage. Enfin, afin d’obtenir des données pertinentes, nous avons utilisés les états
financiers de la COWEC-Bénin de 2016 à 2020.
2 : Analyse et traitement des données, difficultés rencontrés et limites de

l’étude
2.1 L’analyse et le traitement des données
Les outils de travail utilisés dans le cadre de notre étude ont été essentiellement
les tableaux et les graphiques. Ils nous ont permis de présenter les données re-
cueillies, d’analyser leur évolution sur cinq (05) ans au niveau de la COWEC-
Bénin.
2.2 Difficultés rencontrées et limites de l’étude

Les entretiens et questions réponses que nous avons réalisés dans le cadre de
notre enquête nous ont posé quelques problèmes. Au nombre des difficultés ren-
contrées ayant un impact significatif sur le travail présenté nous avons.

- les difficultés d’accès à certaines données, simplement parce qu’elles sont

jugées confidentielles par l’institution ;
- les difficultés d’exécuter scrupuleusement notre planification à cause du
non-respect de certains rendez-vous par les personnes ressources de
l’institution. Il a fallu donc nous armer de beaucoup de patiences et faire
preuve d’endurance pour finalement atteindre l’objectif ;
- la divergence des informations recueillies au sein du personnel de peur
d’être sanctionné ou licencié par les instances dirigeantes de l’institution;
Ces situations ont souvent bouleversé notre plan de travail et nous ont amené à
travailler à des heures tardives.
CHAPITRE 3: PRESENTATION, L’ANALYSE DES RE-

SULTATS, LA VERIFICATION DES HYPOTHESES ET
LES SUGGESTIONS
Ce chapitre est consacré d’une part à la présentation et l’analyse des résultats

g(section1), et d’autre part à faire la vérification des hypothèses et suggestions
(section 2).
SECTION1 : Présentation, analyse des résultats et vérification des hypothèses

Paragraphe 1 : Présentation des résultats
Nous procédons ici dans un premier temps à la présentation des données de
l’enquête et ensuite nous allons faire ressortir les grandes tendances de cette en-
quête en identifiant les causes des impayés.

Nos enquêtes se sont basées sur cinquante(50) clients ayant bénéficiés une fois
d’un prêt à la COWEC BENIN et au niveau personnel
A-Présentation des données recueillies chez le personnel
Cette partie mettra en exergue les résultats obtenus de nos enquêtes et entretiens
et l’analyse de ces derniers.
Les résultats de nos enquêtes sont présentés dans des tableaux suivants
Tableau 4 : La cause du non remboursement du crédit à l’échéance
Causes Effectif Fréquence0

Détournement de l’objet 5 50%
de crédit obtenu de leur
initial
La mauvaise foi des 3 30%
clients
La cavalerie financière 2 20%
Total 10 100%
Source : réalisé de nos enquêtes
Commentaire
50% estiment que la cause du non remboursement du crédit à l’échéance est due
au détournement de l’objet de crédit obtenu de leur initial
30% affirment que la cause du non remboursement du crédit à l’échéance est

due à la mauvaise foi des clients
20% des enquêtes que la cause du non remboursement du crédit à l’échéance est
due à la cavalerie financière.
De ces résultats on constate que 50% correspond à la réponse donnée par la ma-
jorité. Donc on n’en déduit que le non remboursement des crédits à l’échéance
s’explique par le détournement des crédits obtenus de leur objectif initial.
Tableau 5 : les crédits difficiles à recouvrer
Nature de crédits diffi- Effectif Fréquence

ciles à recouvrer
Crédits ordinaire 4 40%
Crédits tontine 5 50%

Crédits salariés 1 10%

TOTAL 10 100
Source : réalisé à partir de nos enquêtes
Commentaire : le tableau ci-dessous montre que 50% de nos enquêtés recon-

naissent que ce sont les crédits tontines qui sont difficiles à recouvrir. Ce qui
signifie que les impayés proviennent de beaucoup plus des crédits tontine.
Tableau 6 : Avis du personnel sur la persistance des crédits en impayés
Raison de persistance Effectif Fréquence

des crédits en impayés
Mévente 3 30%
Manque de suivi 5 50%
Problème de santé 2 20%
TOTAL 10 100
Source : réalisé à partir de nos enquêtes
Commentaire : d’après nos enquêtes le tableau révèle que la persistance des

crédits en impayés sont due au manque de suivi ( 50% des enquêtes). Cela si-
gnifie que le manque réel de suivi des clients après l’octroi des crédits entretient
l’existence des crédits en impayés.
Tableau 7 : Incidence des impayés sur le résultat obtenu par la structure en fin
d’exercice
Réponses proposés Effectif Fréquence

Positive 00 00%
Négative 50 100%
TOTAL 50 00%
Source : résultat de nos enquêtes
Commentaire : le tableau ci-dessous montre que 100% des personnes question-

nées estiment que les impayés ont une incidence négative sur les résultats de la
structure.
Tableau 8:Evolution du taux d’impayés et du taux de portefeuille a risque de

cinq exercices.

Années Encours comportant Encours total Ratio de Normes

une échéance en im- brut de crédit taux de
payé d’impayé BCEAO
Jours Montant
30 44.647.703 502.923.393 8,88% 5%
2016 90 26.435.379 5,26% 3%
180 20.074.323 4% 2%
30 92.021.299 18% 5%
2017 90 75.369.042 511.053.977 14,75% 3%
180 55.151.081 10,75% 2%
30 112.265.687 16,42% 5%
2018 90 77.974.628 683.588.223 11,41% 3%
180 69.608.259 10,18% 2%
30 118.933.269 671.606.252 17,71% 5%
2019 90 109.128.964 16,25% 3%
180 92.387.288 13,76% 2%
30 119.858.881 685.886.059 17,48% 5%
2020 90 93.972.883 13,70% 3%
180 84.189.754 12,27% 2%
Source : Extrait des états financiers de la COWEC –Bénin
Commentaire :
- Taux d’impayés :
Selon la norme de la BCEAO le taux d’impayé ne peut être supérieur à 5%. De
2016-2020, on constate que ce taux s’est amélioré par rapport aux années précé-
dentes. Donc cela dénote qu’un effort considérable a été fourni pour amener ce
taux à un niveau raisonnable. Mais, malgré cet effort ce taux ne respecte tou-
jours pas la norme.
- Taux du portefeuille à risque :

Selon le tableau n°8, on constate que le taux du portefeuille à risque de 2016 et
2017 dépasse largement la norme de la BCEAO. Par contre de 2018 à 2020, on
constate que ce taux a connu une dégradation et n’a pas respecté la norme de la
BCEAO.
Tableau 9:Les résultats obtenus par la structure

Années 2016 2017 2018 2019 2020
Résultats en 2.110.764 10.545.092 21.000.000 (16.000.000) 5.000.000
Francs CFA
Evolution en - 399,59% 99,17% - 176,19% -131,25%
%
Source : Extrait des états financiers de la COWEC-Bénin
Commentaire : il ressort du tableau n°9, que de 2016 à 2020 il y a une amélio-
ration du résultat comparativement aux années précédentes. Ainsi, nous pouvons
dire que l’évolution du résultat dépend en partie de celle du taux d’impayé (voir
tableau 8).
B-PRESENTATION DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE

ADRESSE AUX CLIENTS
Pour que les objectifs soient atteints, il a été administré aux 50 clients un
nombre de questionnaires. Le dépouillement a été fait de façon manuelle et les
résultats sont présentés dans des tableaux.
1- Présentation des données quantitatives

Tableau n°10 : Durée en tant que membre de la COWEC-Benin

Périodes Effectifs Fréquence en %
0-1an 12 24%
1-2ans 16 32%
2-4ans 12 24%
Plus de 4ans 10 20%
Total 50 100%
Source : Résultats d’enquêtes
Commentaire : la lecture de ce tableau conte que 24% des clients on 1an

d’ancienneté a la COWEC ,32% on 2ans d’ancienneté ; 24% ont 4ans et 20%
des clients ont plus de 4ans.
Tableau n°11 : Activité du client

Fonction Effectifs Fréquence en %
Fonctionnaire 10 20%
Commerçant 25 50%
Enseignant 5 10%
Employé 10 20%
Total 50 100%
Source :résultats de nos enquêtes
Commentaire : La lecture du tableau ci-dessus nous montre que la majorité de

nos enquêtes sont des commerçants, chose qui est bien cas se sont eux qui exer-
cent des activités de revenue

Tableau n°12: Appréciation de la durée de remboursement de crédit
Crédit tontine Crédit ordinaire Crédit salarier

Libellés Effectifs
Fréquence Effectifs Fréquence Effectifs fréquence
en % en % en %
Courte 3 15% 6 33,33% 6 50%
Acceptable 9 45% 4 22,22% 3 25%
Longue 8 40% 8 44,44% 3 25%
Total 20 100% 18 100% 12 100%
SOURCE : Résultats d’enquêtes
Commentaire : La lecture de tableau montre qu’en crédit tontine 15% des

clients estime la durée de remboursement courte ,45% trouve cette durée accep-
table et 40% restant juge la durée de remboursement de crédit longue. En crédit
ordinaire 33,33 trouve la durée de remboursement courte, 22,22% trouve cette
durée acceptable et 44,44% l’estime longue. En crédit salarier 50% trouve la
durée de remboursement courte, 25% voit qu’elle est acceptable et 25% trouve
cette durée longue.
Tableau n°13 : Durée de demande et d’octroi de crédit

Réponses Effectifs Fréquence en %
Courte 4 8%
Acceptable 16 32%
Longue 30 60%
Total 50 100%
Source : Résultats de nos enquêtes
Commentaire : ce tableau relevé que 8% des clients estiment courte la durée qui
sépare la demande et l’octroi de crédit, 32%trouve cette durée acceptable et 60%
restant juge la durée de remboursements.

Tableau n°14 : Illustration des données relatives au montant de pénalité en cas

d’impayés
Crédit tontine Crédit ordinaire Crédit salarier
Libellés Effectifs Fréquence% Effectifs Fréquence% Effectifs Fréquence%

Trop élevé 12 60% 10 55,55% 6 50%
Acceptable 8 40% 6 33,33% 5 41,7%
Faible - - 2 11,11% 1 8,3%
Total 20 100% 18 100% 12 100%
SOURCE : Résultats d’enquêtes
Commentaire : La lecture de tableau montre qu’en crédit tontine 60% des clients
estiment trop élevé le montant des pénalités et 40% trouve le montant de pénali-
té acceptable. En crédit ordinaire 55,55% trouve trop élevé le montant des péna-
lités, 33,33% trouve cette durée acceptable et 11,11% l’estime faible. En crédit
salarier 50% trouve trop élevé le montant des pénalités, 41,70% voit qu’elle est
acceptable et 8,30% trouve ce montant faible.
Tableau n°15 : Présentation des données relatives à l’insuffisance du montant de

crédit
Réponse Effectifs Fréquence en %
Oui 15 30%
Non 35 70%
Total 50 100%
Source Résultats d’enquêtes
Commentaire : l’enquête relève que 30% des clients interrogés affirme que le
crédit obtenu est insuffisant pour couvrir la raison de crédit, 70% pense le con-
traire.

Tableau n°16 : Illustration des données relatives au suivi après l’obtention de

crédit
Libellés Nombre de citations Fréquence en %
Oui 20 40%
Non 30 60%
Total 50 100%
Source Résultats d’enquêtes
Commentaire : Le tableau ci haut montre que 40% des clients disent recevoir la
visite des agents de crédits, le reste affirme ne jamais reçu cette visite.
Tableau n°17: Données relatives à la collaboration avec d’autres SFD
Réponse Effectifs Fréquence

Oui 28 56%
Non 22 44%
Total 50 100%
Source : Résultats d’enquêtes
Commentaire : ce tableau montre que 56% des clients acceptent avoir collaboré
avec d’autre SFD tandis que 44% confirme ne pas avoir de collaboration avec
d’autre SFD.

Tableau n°18 : Appréciation de remboursement de crédits dans plusieurs SFD
Réponses Effectifs Fréquence en %

Oui 20 40%
Non 30 60%
Total 50 100%
Source : Résultat d’enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que 40% des clients rembourse le crédit dans
plusieurs SFD à la fois sans risque, tandis que 60% estime le contraire
Tableau n° 19 : Les raisons du non-paiement à temps du crédit obtenu
Raison de l’insolvabilité Effectifs Fréquence en %
Détournement 15 30%
Manque de suivi 20 40%
Mévente 15 30%
Total 50 100%
Source : Nos enquêtes
Commentaire : A travers ce tableau, nous notons chez 30% des enquêtes que la
mévente ou la chute d’activité est la cause de la difficulté du remboursement des
crédits. L’une des raisons de la persistance des crédits en impayés au sein de la
COWEC-Bénin est donc la mévente chez les clients. Par ailleurs 40% des en-
quêtés approuvent que ce qui les empêche d’honorer leur engagement est le
manque de suivi des crédits par les agents.

Paragraphe 2 : Analyse des résultats
1-Analyse des données qualitatives
Les résultats de nos enquêtes internes révèlent que les bénéficiaires de crédits en
font une mauvaise gestion. Certains utilisent le crédit pour un objet autre que
celui déclaré, tandis que d’autres sont victimes d’autres maladie grave, de la fail-
lite de leurs activité, la mauvaise foi et de la mévente.
En conclusion nous pouvons dire que : le manque de suivi des crédits et la mé-
vente constituent de véritables risques de non remboursement du crédit.
• Analyse des indicateurs

Au cours de notre enquête nous avons eu des informations sur certains indi-
cateurs de la période allant de 2016 à 2020.
a. Le taux d’impayé :
Le taux d’impayés se calcule en divisant les encours de crédit à un jour de retard

par tout l’encours de crédit. Il prend en compte tous les crédits accusant du re-
tard, quand bien même celui-ci même est d’un jour. Le taux d’impayés sures-
time la qualité du portefeuille souvent examiné au regard des crédits accusant le
retard de plus de 30jours. Selon la norme de la BCEAO, ce taux ne peut être su-
périeur à 5%.
b. Le taux du portefeuille à risque
Les crédits en souffrance sont des crédits dont au moins une échéance n’est pas
respectée. Le taux de portefeuille à risque mesure le niveau des crédits en souf-
france au regard de la totalité des crédits accordés. Selon la norme de la
BCEAO, ce taux ne peut être supérieur à 3%. Sa formule est la suivante :

2-Analyse des données qualitatives

Les résultats issus de nos enquêtes internes montrent que les agents de crédit
ont des difficultés pour appliquer rigoureusement leur politique de crédit los
des études de dossiers et dans la mise en place du crédit concernant leur avis à
donner le montant à accorder. Les clients ne reçoivent de formation que sur les
conditions de remboursement. Autrefois en ce qui concerne les visites de re-
lance et de suivi de crédit, les chargés de crédit trouvent beaucoup de difficul-
tés à cause du manque de personnel chargés de crédit. Certains agents ont
souligné que la hausse des impayés est causée par l’insuffisance des poursuites
judiciaires et à l’inexistence des dispositions sur la vente des garanties.
SECTION2 : Vérification des hypothèses et suggestions
La présente section est consacrée à la vérification des hypothèses de recherche et

à la formulation de quelques suggestions susceptibles d’améliorer la gestion du
portefeuille de crédit de la COWEC-Bénin.
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
Sur la base de l’analyse des données recueillies au cours de l’enquête et des

seuils de décision préalablement fixés, nous allons procéder à la vérification des
hypothèses.
A-Validation de l’hypothèse n°1

L’hypothèse n°1 est libellée comme suit : « La dégradation de la qualité de por-
tefeuille de crédit est due au manque de suivi des crédits par les agents » De
l’analyse des résultats relatifs à cette hypothèse, il ressort que :
- 50% des employés soutiennent que l’insuffisance relevée dans le proces-
sus d’octroi de crédit à la COWEC-Bénin est due au manque de suivi ;

- 30% affirment que l’insuffisance relevée dans le processus d’octroi de
crédit à la COWEC-Bénin est due à la mauvaise foi des clients;
- 20% estiment que l’insuffisance relevée dans le processus d’octroi de cré-
dit à la COWEC-Bénin est due à la cavalerie financière.
On constate que 50% correspond à la réponse donnée par la majorité.
Conclusion : on en déduit que le non observation strict dans le processus

d’étude de dossier constitue un facteur du non remboursement des crédits à
l’échéance d’où l’affirmation de l’hypothèse1.
B-Validation de l’hypothèse n°2
La vérification de l’hypothèse selon laquelle la défaillance de la politique de

gestion de crédit s’explique par le mauvais processus de mise en des conditions
d’obtention de crédit.
2-1-Défaillance du processus de mise en place de crédit
Lors de la mise en place du crédit, l’étude des dossiers se fait à plusieurs se fait à
plusieurs niveaux pour permettre de collecter des informations fiables sur la mo-
ralité du client et de l’authenticité de ces dernières. Ensuite, on procède à des
visites aux clients mais les résultats de nos enquêtes montrent que 60% de
clients affirmé n’avoir par reçu des visites du chargé de crédit dans les 15jours
qui suivent le déboursement du crédit.
Une analyse de la procédure de mise en place révèle que celle de la COWEC-

BENIN contient une faille en ce qui concerne la visite du client car 50% des
clients affirment n’avoir pas reçu des visites des agents de la COWEC autre que
le chargé de crédit. Ce qui constitue donc une menace au respect des échéances
de remboursements. Il en est de même aux difficultés éprouvées par les agents
de crédits et aux risques que présente les différents secteurs d’activité des
clients.
2-2 Défaillance au niveau des conditions d’obtention de crédit
Le résultat de nos enquêtes montre que certains clients affirment que le délai
d’obtention du crédit ne correspond pas souvent au délai auquel ils souhaite-
raient. En effet, pour être demandeur de crédit à la COWEC, il faut créer un
compte et le mouvementer pendant environs un mois. D’autres affirment égale-
ment qu’après étude des dossiers, le montant validé est inférieur à celui sollicité
par le client. Ceci peut donc représenter un obstacle à la bonne marche des acti-
vités du client et ainsi conduire au non-respect des échéances.

On en déduit donc de tout ce qui précède que l’hypothèse n°2 est vérifiée car la
politique de gestion de crédit est défaillante ce qui constitue un risque pour le
SFD.
Paragraphe 2 : Suggestions
Une fois les hypothèses testées à la suite de l’analyse des résultats de l’enquête,
nous allons proposer des solutions.
A. A l’ endroit des dirigeants de la COWEC-Bénin
Les hypothèses étant vérifiées dans la quasi-totalité, il est impérieux que les di-
rigeants de l’institution prennent les mesures qui s’imposent pour conserver
l’image de marque et surtout renforcer la pérennité de la structure. Comme sug-
gestions nous proposons :
• Renforcer le service de crédits en personnel compétent afin d’accentuer

le suivi des bénéficiaires et d’examiner judicieusement les dossiers de
prêt ;
• Mettre en œuvre un système de suivi qui va consister à contrôler les acti-
vités et le comportement des emprunteurs pour détecter les évènements
qui pourraient accroitre le risque de non remboursement du crédit qui lui
a été consenti.
• Maintenir la pression sur les clients à travers la visite au domicile, mar-
ché ainsi qu’au service sans oublier les coups de fil de relance ou de rap-
pel ;
• Rendre responsable les agents de crédits et sanctionner avec rigueur tout
dérapage violant la pratique de crédit qui la constitue car l’institution vit
de l’épargne et du crédit ;
• Quant à la mauvaise utilisation de crédit et la mévente par les clients, il
faudrait que la COWEC-BENIN instaure avant l’octroi de crédits des
formations à l’endroit des clients de manière à leur offrir des connais-
sances d’étude de marché, de marketing et de gestion. Ces connaissances

devront leur permettre, entre autre, d’identifier les besoins de la popula-

tion ciblées, d’adapter leurs activités ses besoins et enfin, de faire fructi-
fier leur capital ;
B. Approche de solutions
Nos recherches ont montrées que les impayés affectent négativement les résul-
tats obtenus par COWEC-Bénin. Comme solution à ce problème nous proposons
à COWEC-Bénin :
✓ prioriser les prêt de groupe ; car il est plus aisé de mettre la pression sur
un groupe dans ce genre de système de financement que sur un individu.

Au cas où l’un des membres ne se conformerait pas aux clauses du con-
trat, ces autres partenaires se constitueraient en un lobby de pressing
l’amenant à solder ; ce qui abaisserait le taux d’impayé constaté dans la
structure ;
✓ disposer d’un contrat d’assurance qui couvrira une partie des impayés
lorsque le taux d’impayé calculé en fin d’exercice dépasserait la norme

définir par la BCEAO ;
✓ diversifier le portefeuille de crédit dans les autres secteurs d’activité ;
✓ étudier la solvabilité du client ;
✓ étudier la personnalité du client ;
✓ analyser la situation financière du client ;
A l’endroit des clients

Afin de bien profiter des services de la COWEC, nous proposons aux bénéfi-
ciaires de faire preuve de sincérité vis-à-vis de la COWEC pour une franche
collaboration. Nous les recommandons aussi de demander le montant juste dont
ils ont besoin pour le renforcement de leurs activités et aussi d’utiliser les crédits
à l’objectif qu’ils ont défini dans la demande. Ainsi ils conserveront leurs crédi-
bilités.

CONCLUSION

Le développement d’une nation nécessite l’existence d’institutions financières

telles que la COWEC-Bénin, afin de satisfaire aux besoins en crédit de ceux qui
sont exclus du système bancaire classique. Dans l’exercice de ses activités, la
COWEC-Bénin offre à sa clientèle une gamme de microcrédits adaptés à leurs
besoins et à leurs capacités financières, ce qui leur permet de pouvoir rentabili-
ser leurs entreprises et de faire face aux charges financières liées aux prêts obte-
nus.
Nous avons compris que l’octroi de crédit peut entrainer des cas d’impayés s’il
n’est pas suivi ou si la gestion est mal mise en place. Car tout client peut se révé-
ler mauvais payeur. Le crédit une fois octroyé, est souvent difficile à rembourser
par certains clients. Ainsi, l’octroi de crédit doit être subordonné à une étude mi-
nutieuse du dossier du client en vue d’apprécier sa capacité de remboursement
et les garanties fournies. Le crédit doit ensuite fait l’objet d’un suivi adéquat
pour être consacré à son objectif initial. Enfin, la mise en œuvre des moyens
efficients dans le recouvrement s’impose pour éviter le risque de transformation
de crédit en impayé, en créance douteuse et pire, en créance irrécouvrable.
Au regard des résultats de l’étude, le recouvrement de ce dernier n’étant pas tou-

jours aisé, la COWEC-Bénin se doit de faire usage à l’égard de ses clients dou-
teux, de méthodes plus élaborés pour parvenir à ses fins. Pour éviter ses décon-
venues, il urge alors d’une part, de disposer d’outils de contrôle appropriés pour
l’analyse de la situation financière, de la moralité de l’emprunteur, et des garan-
ties proposées par ce dernier ; et d’autre part, d’utiliser des moyens beaucoup
plus concrets pour motiver le client à effectuer des paiements réguliers. C’est à
ce prix que la COWEC-Bénin pourra continuer à remplir convenablement sa
mission d’octroi de crédit et ne pas avoir à titre principal à recouvrer que des
impayés.
À l’égard de tout cela, nous avons formulés quelques suggestions pour la gestion
efficace des crédits en impayés au sein de la COWEC-Bénin.
Dans cet environnement concurrentiel toujours plus dynamique, face à une éco-
nomie bancarisée dans laquelle les relations qu’entretiennent les banques et les
institutions de micro finance connaissent de profonds changement à cause de
l’utilisation de plus en plus considérable des nouvelles technologies, les institu-
tions doivent trouver le point d’équilibre entre trois préoccupations : liquidités,
sécurité et rendement.

Par ailleurs, nous restons convaincus que d’autres solutions au problème de ges-
tion de portefeuille de crédit sont possibles. Nous estimons que cette analyse
n’est pas une panacée et laissons donc le chemin à d’autres chercheurs voulant
bien embrasser ce domaine et approfondir davantage le sujet ultérieurement au-
près d’autres institutions.

BIBLIOGRAPHIE
➢ AGBODAN M. M. et AMOUSSOUGA G. F. (1995), « les facteurs de
performances de l’entreprise » paris.

➢ CAMARA L. (2006) « La gestion des risques en micro-finance. Comment
gérer avec efficacité les risques d’une institution de micro-finance ? ».

➢ CHARREAUX G. (1987) « Information post contractuelle ».
➢ CHURCHILL Craig et COSTER Dan (2000) « Manuel de gestion des
risques en micro-finance ».
➢ GONZALEZ-HERMOSILLO B. (1999) ‘‘Determinants of ex-ante ban-
king system distress : a macro-micro empirical exploration of somere-

centepisodes ’’
➢ GRAWITZ E. et PINTO J. (1986) « Méthode en Sciences sociales » Dal-
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➢ HONLONKOUA., ACCLASSATO D. et QUENUM G. (2001) « Problé-
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tralisés et garantie de prêts aux petits opérateurs économiques au Bénin »,
Cahier de recherche ELIFID 002.
➢ IRAGI RUGAMBWA (2007) « Les microcrédits et le bien être socio-
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ISDR/Kenya.
➢ SALEM Ahmed et ALBERTINI Jean Marie (1981) « Le lexique
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➢ STIGLITZ J. and WEISS A. (1981) ‘’Creditrationing in marketwithim-
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➢ ULEKU OYAKA, « La problématique des crédits octroyés aux membres
des coopératives d’épargne et de crédit : Cas de la COOFIPEC Ouganda

», TFC ISIG 2008.

ANNEXE1 : ORGANIGRAMME DE LA COWEC-Bénin
Annexe 2 : Liste et adresses des agences de la COWEC-Bénin

SIEGE
Agence de Cotonou (Abokicodji Centre)

Lot 034 entre l’Eglise Locale de Béthanie de L’EPMBC et le Complexe Scolaire Protestante
Béthanie (CSPB)
06BP 1816 Cotonou, BENIN
Tél : 21-37-47-72
Email : cowecbenin@yahoo.fr
Agence de Porto-Novo (DOWA)

En face du terrain de football de DOWA.
06 BP 1816 Cotonou, BENIN
Tél : 61-33-27-80
Agence de Sèmè-Podji (Podji-Agué)

En face du marché Podji-Agué
06 BP 1816 Cotonou, BENIN
Tél : 67 44 09 80
Agence de calavi
Situé dans l’ancien immeuble de l’université FOPASE
Entre Palmiers Royaux et Photos
Tel :21 37 47 72/55 07 06 45
Agence de Parakou
Située environ à 100 mètres du carrefour PAPINI sur la terre
rouge en allant vers DON BOSCO
Tel : 21 37 47 72/55 07 06 45

Agence de Yénawa
Située derrière EPMB Yénawa en face du portail
Du CSP Yénawa
Tel :21 37 47 72/55 07 06 45
Agence de Dassa
Située à côté de JECO HOTEL, en face du
Mécanicien Emmanuel
Tel : 55 07 06 46

ANNEXE 3 : Questionnaires
QUESTIONNAIRES ADRESSE AUX CLIENTS

1. Depuis combien de temps êtes-vous client de la COWEC-Bénin ?
2. Quelle est votre activité ?
• Fonctionnaire
• Commerçant
• Enseignant
• Employer
3. Combien de crédits avez-vous déjà eu à la COWEC-Bénin ? Précisez en la nature et

donnez les montants ?
Montant 1 2 3
Type
Crédit ordinaires
Crédit scolaire
Crédit de circonstance
4. Comment le crédit est-il investi ?

5. Pensez-vous que le délai d’attente pour obtenir le crédit est raisonnable ?
6. Quels sont les facteurs de blocage dans le paiement des crédits à l’échéance ?
• Mévente
• Aléas climatique
• Autres à préciser
QUESTIONNAIRES ADRESSE AU PERSONNEL
1. Avez-vous déjà enregistré des cas de détournement de la destination des crédits oc-
troyés vers d’autres activités non préalablement prévues ?
2- Qu’est ce qui peut être selon vous les causes du non remboursement du crédit à
l’échéance par les clients ?
3- Quel est selon vous, l’incidence des impayés sur le résultat obtenu par la structure en
fin d’exercice ?
4- Quels sont ; selon vous ; les différents types de clients qui arrivent à honorer leur
engagement vis-à-vis de la structure à l’échéance prévue par le contrat ?
5- Quels sont les crédits difficiles à recouvrer ? pourquoi ?
6. Quelle est la disposition du suivi de crédit chez un client ?

7. Dans vos actions de recouvrement du non remboursement, quelles appréciations
faites-vous du comportement des clients et quelles sont les contraintes liées au recou-
vrement ?
8. Quelles insuffisances relevez-vous au niveau de la gestion des crédits à la COWEC-
Bénin ?
9. Pensez-vous que la technique actuelle d’évaluation financière des clients permet de
prendre une bonne décision de la mise en place d’un crédit ?
10. Pensez-vous améliorer la situation du non remboursement à la longue ?

TABLE DES MATIERES

AVERTISSEMENT…………………………………………………… I
DECICACE……………………………………………………………..II
REMERCIEMENTS…………………………………………………….IV
RESUME………………………………………………………………….V
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS……………………………..VI
SOMMAIRE……………………………………………………………….VII
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………VIII
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………...1
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ET DEROULEMENT DE
STAGE……………………………………………………………………………….. 6
SECTION1 : Cadre institutionnel de l’étude…………………………………………..6
Paragraphe1 : Présentation de la COWEC……………………………………………..6
A-Historique de la COWEC…………………………………………………..6
B-Mission, vision, objectif, et activités ……………………………………..7
C- Activités de la COWEC…………………………………………………7
Paragraphe 2 : Présentation de la COWEC …………………………………………………11
A-Assemblée géné-
rale…………………………………………………………………11
B-Conseil
d’administration……………………………………………………………...11
C- Comité de cré-
dit…………………………………………………………………………..12
D- Conseil de surveil-
lance…………………………………………………………………12
SECTION 2 : Déroulement du stage et diagnostic des forces et faiblesses, menaces et oppor-

tunités de la COWEC ……………………………
Paragraphe 1 : Travaux réalisés et difficultés rencontrées…………………13

1 .Travaux réali-
sés……………………………………………………………………………………13
2 .Difficultés rencontrées…………………………………………………..16
Paragraphe 2 : Diagnostic des forces et faiblesses, menaces et opportunités de la
COWEC…………………………………………………………………………………………
…………………17
CHAPITRE 2 : Cadre théorique et méthodologique de
l’étude………………………………………….19
SECTION 1 : Cadre théorique de l’étude ………………………………………………19

Paragraphe 1 : Problématique et intérêt du sujet
……………………………………………..19
A- Problématique………………………………………………………….19
B- Intérêt du sujet…………………………………………………………..21

Memoire Licence Eneam Tossou Florida 1

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REPUBLIQUE DU BENIN

Mémoire réalisé en vue de l’obtention d u Diplôme de

Mention : Sciences de Gestion Spécialité : Gestion Financière et Comptable

Réalisé et soutenu par :

Géovanie TODOME & Florida TOSSOU

Maître de stage Directeur de Memoire

L’Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page i

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page ii

DIEU, le père et créateur de toutes choses pour le don de la vie

✓ Mr HONLONKOU Albert notre Directeur pour son dévouement nous en

mérite d’accepter avec promptitude de diriger ce travail avec abnégation

adressons notre gratitude pour nous avoir donné l’opportunité de toucher

la franche collaboration nous a permis de surmonter les difficultés pra-

GNIGAN Jonathan, le PCC FAGBOHAN Laurent, le PCS GANKPIN

cours de nos années d’étude ;

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page iv

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page v

Notre mémoire de fin de formation a pour thème : Analyse de la gestion de

Mots clés : Portefeuille, performance, crédit, gestion

Key words : portfolio, management, performance

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 : Cadre institutionnel de l’étude et déroulement du stage

Section 1 : Cadre institutionnel de l’étude

➢ Paragraphe 1 : Présentation de la COWEC

➢ Paragraphe1 : Travaux réalisés et les difficultés rencontrées

Section 1 : Cadre théorique de l’étude

➢ Paragraphe 1 : Problématique et intérêt du sujet

➢ Paragraphe 1 : Clarification conceptuel et revue de littérature

Section 1 : Présentation et analyse des résultats

➢ Paragraphe 1 : Présentation des résultats

➢ Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses

Les institutions de microfinance encore appelées systèmes financiers

Le but primaire de la micro finance est de permettre aux populations exclues du

Ainsi, les expériences de microcrédit au Bénin sous la forme de tontine, remon-

Ce retrait a favorisé l’émergence de nombreuses micro-entreprises évoluant pour

En sus de ce contexte de crise bancaire, il faut également souligner que

La COWEC est une institution de microfinance comme toute institution finan-

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page 3

C’est dans l’optique d’apporter de nouvelles approches de solution à cette situa-

Le développement de notre travail comprend en substance trois (03) chapitres :

➢ le chapitre 1 consacré à la présentation du cadre institutionnel de l’étude

rification des hypothèses et les suggestions.

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page 4

CHAPITRE 1: CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ET

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page 5

SECTION 1: Cadre institutionnel de l’étude

Paragraphe 1 : Présentation de la COWEC

La COWEC a démarré ses activités à Cotonou (Akpakpa) et opère actuellement

B. Missions, Vision, Objectifs et activités

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page 6

✓ de collecter l’épargne de ses membres et de leur consentir des crédits ;

✓ de promouvoir l’éducation chrétienne, économique, sociale et coopérative

vités de ses membres ;

La COWEC-Bénin offre plusieurs services financiers. Ceux liés à l’épargne sont

Réalisé et soutenu par Géovanie TODOME & Florida TOSSOU Page 7

nérés au taux de 4% à 7% l’an selon le montant ;

✓ épargne sur livret rémunérée au taux de 3,5% l’an.

Suivant les conditions préétablis dans le manuel de procédures, la COWEC offre

❖ Les crédits individuel

❖ Les crédits aux groupes