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PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
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UNIVERSITE DE DSCHANG THE UNIVERSITY OF DSCHANG
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ECOLE DOCTORALE POST GRADUATE SCHOOL
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LA DSCHANG SCHOOL OF THE DSCHANG SHCOOL OF
ECONOMICS AND MANAGEMENT ECONOMICS AND MANAGEMENT
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BP 96 Dschang (Cameroun) BP: 110 Dschang (Cameroun)
Tél. /Fax (237) 233 45 13 81 Tél /Fax (237) 699 22 86 92 / 678 19 33 22
Website: http://Univ-Dschang.Org Email:faculte.scienceseconomiques@univ-
dschang.org
MASTER PROFESSIONNEL
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDIT
ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT
: cas du cabinet THOMAS KOUSOK &
Partners
Option : COMPTABILITE-CONTROLE-AUDIT
CM04-11SEG0353
Sous :
Encadrement Professionnel :
Encadrement académique :
Mme CHAMGOUE Josée epse
Dr FANGUE Laure
Chef de Département Marketing et LAMERE
Responsable administratif et financier du
management
cabinet Thomas Kousok & Partners
Juillet 2022
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners
SOMMAIRE
SOMMAIRE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMMENTS.............................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ iv
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................. v
RESUME ................................................................................................................................... vi
ASTRACT ................................................................................................................................ vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION ET FONDEMENTS THEORIQUES DU
PROBLEME............................................................................................................................... 7
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ET IDENTIFICATION DU
PROBLEME............................................................................................................................... 9
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DU CABINET ................................................ 9
SECTION 2 : IDENTIFICATION DU PROBLEME .............................................................. 20
CHAPITRE 2 : FONDEMENT THEORIQUE DE L'APPROCHE PAR LES RISQUES
D'AUDITS ................................................................................................................................ 26
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES D‟AUDIT
.................................................................................................................................................. 26
SECTION II : FONDEMENTS THEORIQUES DE L‟AUDIT .............................................. 44
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME
ET IMPLEMENTATION DANS L‟ENTREPRISE ................................................................ 50
CHAPITREE 3 : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME AU SEIN DU
CABINET T2KP ...................................................................................................................... 52
SECTION I : LIMITES DES PRATIQUES ACTUELLES AU SEIN DU CABINET T2KP 52
SECTION 2 : DEMARCHE PROPOSEE POUR AMELIORER LA SITUATION ............... 56
CHAPITRE 4 : IMPLEMENTATION DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES D‟AUDIT AU SEIN
DU CABINET T2KP ............................................................................................................................ 68
SECTION 1 : CAS PRATIQUE DE LA DEMARCHE D‟AUDIT PAR LES RISQUES ET APPORT
DE CELLE-CI A LA RESOLUTION DU PROBLEME AU SEIN DU CABINET T2KP ................. 68
SECTION 2 : CONDITION DE MISE EN ŒUVRE DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES AUJ
SEIN DU CABINET T2KP .................................................................................................................. 86
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................... 90
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 92
ANNEXES ............................................................................................................................................ 94
TABLE DES MATIERES................................................................................................................... 101
DEDICACE
REMERCIEMMENTS
RESUME
ASTRACT
INTRODUCTION GENERALE
1- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L‟approche par les risques dont les normes ont étés élaborés par l‟IASC et l‟IFAC et
qui consiste à aller des faits comptables aux états financiers.
Ce processus a été développé par une approche par les risques qui privilégie une
méthodologie basée sur l‟efficience et l‟efficacité des travaux d‟audit basée sur l‟estimation
Cette approche déjà introduite dans l‟environnement Camerounais mais peu utilisée,
nécessite que le travail d‟audit soit correctement planifié afin que la mission d‟audit soit
réalisée de manière efficace, efficiente et conformément aux normes ISA 200.
L‟ISA 200.2 énonce que l‟objectif d‟un audit d‟états financiers est de permettre à l‟auditeur
d‟exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous les aspects
significatifs, conformément à un référentiel comptable applicable. L‟objectif de l‟audit dans
une approche par les risques est donc de donner une assurance raisonnable qu‟il n‟existe pas
d‟anomalie significative dans les états financiers. La qualité de l‟opinion émise par l‟auditeur
et la confiance qu‟on peut lui accorder dépendent d‟une part de la capacité qu‟il a de
découvrir les anomalies significatives ou de sa capacité d‟investigation, et d‟autre part de sa
volonté d‟en rendre compte ce qui signifie qu‟il soit indépendant de l‟entité audité.
Au cours de notre stage effectué dans le cabinet T2KP, nous avons pu constater que le
cabinet n‟accepte que des missions d‟audit contractuels ayant un délai élevé et rejette les
missions d‟audits contractuels de courte durée car elle estime que ce temps alloué à l‟auditeur
pour exprimer une opinion et donner un rapport d‟audit n‟est pas assez suffisante. Ceci
s‟explique par le fait que ce cabinet utilise pour ses missions les méthodes d‟approche
classique qui est non seulement assez longue mais qui ne prends pas assez compte du contrôle
interne. Cependant le fait pour l‟auditeur de ne vérifier ici que le fait les états financiers soient
justifiées par des pièces comptables, le conduit très souvent à effectuer un examen exhaustif
des dites pièces. Par ailleurs lui est donc difficile d‟appréhender un fait comptable qui n‟a pas
été enregistré, ce qui l‟emmène souvent à donner un avis favorable alors que les anomalies
significatives existent dans les états financiers du fait du non comptabilisation de certaines
opérations.
Par conséquent il est difficile pour les auditeurs du cabinet T2KP suivant cette
approche, de mener un audit efficace et efficient afin d‟aboutir à une opinion qui traduit le
résultat ainsi que la situation financière et patrimoniale exacte de l‟entreprise. Ce qui a déjà eu
plusieurs conséquences négatives à savoir :
Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 2
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners
Une perte considérable de la quantité d‟audits contractuels ainsi que des pertes financières par
le cabinet, les fraudes et détournement des fonds dans les entreprises auditées et la mauvaise
image du cabinet.
L‟ensemble de ces constats nous ont conduit au choix du thème : approche par les
risques d’audits et efficacité d’une mission d’audit : cas du cabinet T2K & Partners
2-PROBLEMATIQUE
L‟approche par le risque en audit privilégie une méthodologie basée sur l‟efficience et
l‟efficacité des travaux d‟audit basée sur l‟estimation du risque d‟audit auquel se trouve
confronter le professionnel. C‟est à dire le risque que l‟auditeur exprime une opinion
favorable sur des états financiers contenant des erreurs significatives. Pour obtenir son
objectif, l‟auditeur planifie sa mission en fonction des facteurs de risque et d‟importance
relative qui dépendent de chaque entreprise. L‟auditeur doit préalablement chercher et
identifier les facteurs de risque afin de mieux planifier sa mission et de sécuriser son opinion.
Tout au long de sa mission, l‟auditeur recherche les éléments qui pourraient être à l‟origine
d‟erreurs. Ces éléments sont très variables d‟une entreprise à l‟autre et l‟auditeur doit adapter
l‟orientation et le volume de ses travaux en fonction des risques qu‟il identifie et en fixant un
seuil de signification. L'auditeur est fondamentalement une assurance contre les risques d'une
mauvaise information comptable et financière. Ce sont donc ces risques que l'auditeur doit
identifier préalablement à ses contrôles. L‟ISA 200.24 énonce que l‟auditeur doit planifier et
effectuer l‟audit pour réduire le risque d‟audit à un niveau faible acceptable répondant aux
objectifs d‟un audit.
Le référentiel COSO définit le risque comme un ensemble d‟aléas susceptible d‟avoir
des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l‟audit ont notamment
pour mission d‟assurer autant que faire se peut la maitrise. La gestion des risques est
l‟utilisation de processus, méthodes et outils pour gérer ces risques.
Selon Bonin et Rossignol (2007), « la place d‟un contrôle interne efficace conduit à le
considérer à la fois comme un moyen de vérification mais aussi comme un moyen de maitrise
de l‟activité ». Ils ajoutent en disant que « le contrôle interne fait partie de l‟approche par les
risques et doit intégrer la façon dont est structurée l‟activité avec les risques qui lui sont
attachés ». C'est seulement après un processus d'évaluation que l‟auditeur définira son
programme de contrôle. Ceci peut l'amener, par rapport à une approche classique, à alléger
ses contrôles sur des sections ou des zones de comptes sur lesquelles sa réflexion lui permet
de penser que les risques sont faibles, et par contre, à engager des investigations beaucoup
plus importantes dans d'autres secteurs. Cette approche par les risques, dont la logique repose
sur le bon sens, n'est pas nécessairement familière à tous les auditeurs, parce qu'elle bannit le
systématisme et qu'elle oblige à faire des choix dans les contrôles. Toutefois, l‟auditeur ne
saurait lister tous les risques encourus par l‟entreprise. En effet, l‟examen auquel se livre
l‟auditeur obéit à des règles de sondage qui permettent de limiter la quantité des travaux à
mettre en œuvre tout en donnant une assurance raisonnable sur l‟image fidèle. Ainsi il
convient au démarrage de la mission d‟examen des comptes, de cibler les activités
génératrices de risque et définir non pas tous les risques liés à chaque activité mais
uniquement les risques clés susceptibles de compromettre la réalisation des objectifs de
l‟activité considérée.
L‟ISA 300.2 spécifie que l‟auditeur doit planifier l‟audit afin que la mission soit
réalisée de manière efficace. De ce fait, la planification de l‟audit n‟est pas une étape isolée de
la mission. Elle constitue un processus continue et itératif, qui commence immédiatement
après la clôture du précédent audit et qui continue jusqu‟à l‟achèvement de l‟audit en cours.
Par ailleurs, l‟ISA 300 énonce, dans ses paragraphes 8, 9 et 16 que :
L‟auditeur doit établir un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la
mission.
Le plan de mission fixe l‟étendue, le calendrier et la démarche d‟audit, et donne des
lignes directrices pour la préparation d‟un programme de travail plus détaillé.
Le plan de mission et le programme de travail doivent être mis à jour et modifiés autant de
fois qu‟il est nécessaire durant le déroulement de l‟audit. Il existe deux niveaux de
planification d‟une mission d‟audit :
La stratégie globale d‟audit
Le plan d‟audit détaillé
La stratégie globale d‟audit commence à être tracée durant la phase d‟évaluation des
risques. Le plan d‟audit détaillé est mis en place dès que les informations collectées sur les
risques identifiés, sont jugées suffisantes pour préparer une réponse appropriée à ces risques.
La nature et l‟étendue des plannings varient en fonction de plusieurs facteurs :
La taille et la complexité de l‟entité,
Au regard de tous ce qui précède, l‟objet de notre travail est donc de montrer l‟apport
de l‟approche par les risques dans l‟efficacité des missions d‟audits effectués par les auditeurs
du cabinet T2KP. De cette problématique découle la question suivante : quelle est l’influence
de l’approche par les risques d’audit dans l’efficacité des missions d’audits du cabinet
T2KP ?
Cette préoccupation trouve toute sa pertinence dans les questions fiduciaires
suivantes :
Quelle est la contribution de l’approche par les risques d’audit dans les missions d’audit
?
En quoi l’approche par les risques d’audit améliore t’elle l’efficacité des missions
d’audits ?
3- OBJECTIFS DE L’ETUDE
Montrer l‟importance de l‟approche par les risques lors d‟une mission d‟audit
Montrer comment l‟approche par les risques d‟audit pourrait améliorer l‟efficacité des
missions d‟audits contractuels effectués par le cabinet et T2KP.
4-INTERET DE L’ETUDE
travers ce travail nous pouvons approfondir nos expériences professionnelles pour ce qui est
de la planification d‟une mission d‟audit ainsi que son déroulement.
5-DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Tout travail scientifique doit suivre une voie rationnelle et objective appuyer sur
différentes méthodes et techniques pour aboutir aux résultats concluants. Pour répondre à la
problématique de notre travail, nous opterons pour une démarche méthodologique qui
s‟appuie sur deux niveaux d‟analyse : En premier lieu, nous procéderons à une recherche
bibliographie et documentaire au niveau national et international. En deuxième lieu, nous
allons aborder une méthode qualitative, dans la partie empirique afin de recenser les différents
outils de l‟approche par les risques. Notre illustration mettra l‟accent sur une mission
effectuée par le cabinet T2KP.
6-PLAN DU MEMOIRE
Pour répondre aux questions soulevées plus haut, nous repartirons notre travail en 2
parties. La première portera sur l‟identification et le fondement théorique du problème. Cette
partie s‟articulera autour de 2 chapitres dont le premier s‟intitule : présentation du cabinet
T2KP qui nous a accueillis pour le stage et l‟identification du problème. Le chapitre 2 portera
sur la revue de la littérature sur l‟approche par les risques d‟audit.
La seconde partie quant à elle portera sur l‟analyse empirique du problème identifié au sein du
cabinet et elle comportera également 2 chapitres : dans le premier nous allons présenter la
méthodologie de résolution du problème du Cabinet T2KP et dans le deuxième chapitre nous
montrerons l‟apport de l‟approche par les risques d‟audits dans l‟efficacité des missions
d‟audits
Le cabinet T2KP est un Cabinet de Conseil Fiscal et Juridique créé par M. KOUSOK
Thomas, Inspecteur Principal des Impôts Hors Echelle, ancien Directeur Adjoint des Impôts
retraité, agréé CEMAC sous le numéro CF 77 par décision n°39/07/UEAC/D/CM du 19 Mars
2007 et inscrit au Tableau de l‟Ordre des Conseils Fiscaux, sous le numéro CF 0835 ; dont le
siège est à Yaoundé, quartier Mvog-ada sis au 2e niveau de l‟immeuble Nembot, BP 15 808.
Un conseiller fiscal aide les particuliers et entreprises à s'y retrouver dans la réglementation
fiscale, pour leur permettre de :
Les assister dans leurs opérations et l'établissement de leurs déclarations pour être en règle
avec le fisc ;
Le conseiller fiscal peut être soit indépendant soit travailler dans le cadre d'un cabinet
d'experts comptables ou d'une société de gestion de patrimoine.
Le Cabinet T2KP de Yaoundé regroupe un grand nombre d‟informations qui lui sont
propres. Regroupées dans un tableau, elles constituent sa fiche d‟identification.
Sigle T2KP
Téléphone 222 22 07 90
Courriel tkousok@yahoo.fr
I.1.2. Historique
Le Cabinet T2KP, conseil fiscal agréé CEMAC, est un Cabinet dont les missions sont
l‟expertise, l‟audit, le contrôle et le contentieux fiscal. Ce cabinet a également eu l‟agrément
en tant que Centre de Gestion Agrée (CGA) par l‟arrêté n°00000139/MINFI/DGI/LC/L du 09
Mars 2009 pour la phase Pilote de 3 ans qui a été renouvelé par arrêté
n°00000176/MINFI/DGI/LC/L du 20 Octobre 2012, a pour fondateur est Mr. KOUSOK
Thomas.
I.1.3. Evolution
Le CABINET T2KP a commencé en 2007 avec pour seul agence Yaoundé, ensuite
l‟ouverture de l‟agence de douala 2012, Bafoussam en 2016, Bamenda 2016, Mbouda 2017,
celle de Garoua en 2019, Bertoua 2020. Il compte donc de nos jours 7 agences au Cameroun
dont l‟agence centrale est celle de Yaoundé. À partir de 2015, avec les campagnes de
sensibilisations menées par le MINFI et le MINPMESS, pour vulgariser les CGA, le CGA
Kousok contenu dans le cabinet T2KP a également obtenu l‟agrément pour l‟ouverture dans
toutes les régions du Cameroun et, aujourd‟hui elle a au moins 7 agences réparties dans tout le
Cameroun avec plus de 2000 adhérents.
Le Cabinet ainsi désigné est structuré ainsi qu‟il suit :
Le Fondateur /Gérant
Les consultants externes
Les collaborateurs du Fondateur
Le secrétariat administratif
Pour répondre efficacement aux besoins de sa clientèle, le Cabinet T2KP s‟est attaché
l‟expertise :
D‟autres conseils fiscaux
Des services d‟experts comptables
Des services d‟experts en droit de travail
Des juristes d‟affaires de renoms et spécialistes en secrétariat juridique
Des experts douaniers
Des spécialistes en formation professionnelle
1.2- Organisation
Le cabinet T2KP de Yaoundé est organisé selon une hiérarchie qui va du directeur
général aux fiscalistes et comptables.
C‟est celui qui organise et supervise le travail. En effet, c‟est le Directeur général qui
confie les travaux à ses différents collaborateurs suivant leurs compétences respectives. De
même, il contrôle le déroulement de ces travaux à travers le Chef de Mission. Le Directeur
général en sa qualité d‟expert fiscal certifie les différents documents produits par le cabinet et
leur donne ainsi la crédibilité dont il est investi.
C‟est lui qui suit au jour le jour l‟évolution des différents dossiers traités dans le
cabinet. Il apporte son expérience et contrôle en amont, et de façon minutieuse le travail
effectué par ses collaborateurs ; et il rend ensuite compte au directeur général. De plus, il est
chargé de certaines missions spécifiques à savoir le suivi et le traitement des dossiers
sensibles confiés par le Fondateur. En outre, il est chargé de l‟encadrement et de la formation
des stagiaires en comptabilité.
Il est sous le contrôle direct du chef de mission. Ce service est chargé de l‟exécution
des travaux tels que l‟assistance comptable et fiscale, l‟établissement des comptes, le conseil
de gestion, l‟audit comptable et financier et bien d‟autres
Le secrétariat quant à lui est tenu par deux personnes qui assurent la coordination des
activités du cabinet en relation avec le fondateur et le chargé de mission dont les tâches et
missions sont l‟accueil des adhérents, l‟orientation des adhérents vers les responsables en
charge en fonction du besoin du suivi du courrier et rédaction des lettres et la gestion de la
caisse courante. La logistique renvoie ici à un agent chargé de l‟achat du petit matériel et
CHAMGOUE Josée Épse Responsable administratif et Audit fiscal et social, suivi du respect
LAMERE financier des obligations fiscales et sociales ;
Appui aux contrôles et contentieux
I.3. Fonctionnement
La description du cabinet T2KP passe essentiellement par une mise en évidence des
moyens mis en place par le cabinet et par l‟énumération des différents constituants de son
environnement.
Afin d‟atteindre les objectifs qu‟il s‟est fixé, le cabinet T2KP de Yaoundé a mobilisé
des moyens immatériels, des moyens matériels, des moyens humains et financiers.
savoir ses clients, ses concurrents, l‟État, les établissements financiers. Au cours de ses
activités, le CGA entretient de nombreuses relations avec des agents économiques :
Les établissements financiers tels que : Afriland first Banque, Bicec, NFC, Express Union,
Orange …
Les administrations telles que : le centre des impôts, La Direction Générale des Impôts, le
MINFI, le MINPMESSA, la CNPS et ses agences….
Par ailleurs le CGA KOUSOK contenu dans le cabinet comme tous les Centres de Gestions
Agrée bénéficie d‟assistance d‟un inspecteur désigné par le ministre en charge des finances
sur proposition du Directeur General des impôts. Il est chargé de :
D‟apporter, sur place, son assistance technique au CGA ;
D‟exercer une action de surveillance du CGA en vérifiant sur place les conditions de
fonctionnement ;
De participer éventuellement a des réunions d‟informations organisées par le CGA avec les
adhérents. Il répond dans ce cadre aux questions écrites et orales qui lui sont posées sur les
problèmes fiscaux ;
De mettre à la disposition du CGA tous documents législatifs et règlementaires en matière
fiscale ; Le Ministre en charge des petites et moyennes entreprises apporte également de
manière ponctuelle ou sur demande le cas échéant, un appui aux CGA en matière de
renforcement des capacités technique et de gestion. Après avoir présenté de façon sommaire
Centre de Gestion Agrée (CGA) KOUSOK Thomas, nous ferons une description de notre
séjour au sein de cette structure dans le chapitre suivant.
Il s‟agit d‟un audit participatif qui se veut à la fois organisationnel par ce que devant
passer en revue toute la structure et les procédures mises en place pour assurer la fonction
fiscale et comptable de l‟entreprise ; opérationnel par ce que devant procéder à une mise à plat
de toutes les opérations comptables et juridiques de l‟entreprise, aux fins d‟assurer leur
régularité sur le plan fiscal et en plus rechercher les voies et moyens pour une meilleure
optimisation fiscale.
Il s‟agit des aides à la souscription des déclarations ; l‟aide à la formule des clauses
fiscales de vos contrats ; le soutien des relations avec l‟administration fiscale ; l‟exploitation
des économies fiscales.
Dans ce cas, le Cabinet T2KP est toujours à vos côtés soit pour une assistance
ponctuelle, soit pour une assistance spécifique à l‟occasion des procédures bien précises
engagées par l‟administration à l‟encontre de votre entreprise.
L’assistance ponctuelle
Elle est faite sur demande. Dans ce cadre, le Cabinet peut intervenir pour assurer l‟audit
fiscal, l‟audit comptable et financier préventif qui consiste en la tenue des documents
comptables et des procédures ayant abouti à l‟élaboration de la déclaration statistique et
fiscale ; l‟examen de la conformité des règles comptables ; de la régularisation annuelle de
toutes les opérations donnant lieu aux versements annuels, retenues sur salaires, cotisations
CNPS, etc ; de la validation de la situation fiscale et dépôt auprès des services de
l‟administration fiscale.
L’assistance spécifique
Il s‟agit de l‟assistance lors d‟un contrôle fiscal de toute nature ; lors d‟un
contentieux ; lors d‟une action en recouvrement pour s‟assurer que les dispositions prévues
tant par l‟acte uniforme OHADA que par le Code Général des Impôts, Livre des procédures
Fiscales traitant des mesures spécifiques.
I.6.2. Formation
Le stage s‟est déroulé pendant une période de trois mois. L‟objectif était de permettre
l‟acquisition des connaissances techniques de base en complément dans le cadre de la
formation théorique reçue.
Arrivée au cabinet T2KP le 02 avril 2022, nous avons été chaleureusement reçues par
la secrétaire qui nous a d‟ailleurs installés dans la salle réservée aux stagiaires académiques.
Quelques temps après, le directeur est arrivé, s‟est présenté ainsi que tout le personnel du
cabinet avec qui on devait cheminer durant le stage. Il avait pour mission la suivie et
l‟accompagnement dans nos travaux tant bien sur le plan théorique que pratique. Enfin, le
directeur a fait une réunion au cours de laquelle il donnait les directives à suivre durant tout
le séjour dans cette structure. Cette réunion a été clôturée par la visite des locaux.
Suite au chaleureux accueil qui nous avait été réservé, une fois installée, nous n‟avons
pas eu du mal à entrer dans le système d‟engrenage de l‟entreprise ; ensuite nous avons
commencé à étudier le tout premier dossier d‟un client du cabinet qui nous a été remis par
l‟encadreur professionnel. Il était question pour nous de comprendre par la lecture du dossier
la nature de l‟activité de l‟entreprise, le chiffre d‟affaires, le régime d‟imposition, le type
d‟imposition, le type d‟impôt auquel est soumis l‟entreprise et bien d‟autres informations.
C‟est ainsi durant toute la période de stage, nous avons pris connaissance de plusieurs autres
dossiers.
Le premier mois de stage (Avril) était particulièrement destiné à l‟étude des dossiers
des clients du cabinet afin de les comprendre, de détecter les éventuelles erreurs devant nous
servir de choix de thème de recherche. Cette opération était souvent alternée par plusieurs
autres telles que le dépouillement des factures. Il s‟agissait de classer les factures selon
qu‟elles sont conformes ou pas. Ensuite de les ranger par nature de charges, par fournisseurs
et par ordre chronologique, puis de les saisir dans des tableaux Excel en faisant ressortir leurs
désignations et montants. Ces opérations se faisaient régulièrement à des fins d‟élaboration
des comptes d‟exploitation et de montage des états financiers de synthèse.
Au deuxième mois (mai), nous avons choisi le thème suite à l‟étude du dossier de
l‟entreprise SELECTRO Sarl, ce qui a été approuvé par les encadreurs académique et
professionnel. Ensuite, nous avons commencé la rédaction du projet de recherche tout en
participant à d‟autres tâches du cabinet telles que les opérations d‟imputation. Elles consistent
à saisir dans le logiciel comptable et de gestion commerciale l‟ensemble des opérations
effectuées par les clients. Nous avons aussi assisté aux déclarations fiscales et sociales et au
paiement des impôts conformément à la réglementation en vigueur.
Le mois de Mai a été marqué par la présentation du projet devant le staff et les autres
stagiaires, la rédaction des chapitres un et deux tout en apportant des corrections au travail
suite aux différentes suggestions émises.
Au cours du mois de Juin, nous avons rédigé les chapitres trois et quatre, tout en
assistant le cabinet dans l‟étude des dossiers des clients, la préparation des documents pour le
contrôle CNPS et les opérations de redressement fiscal.
Nous avons consacré l‟essentiel de notre temps dans l‟exécution des différentes tâches
du cabinet et la rédaction de notre mémoire. Cette activité n‟a pas été effectuée sans
difficultés.
I.7.3.Difficultees rencontrées
Ce stage ne s‟est pas déroulé sans contraintes. Nous avons été confrontées à plusieurs
difficultés. Il s‟agit notamment :
Nous avons éprouvé des difficultés dans la collecte des informations. Ceci du fait que
le personnel n‟était pas toujours disponible pour fournir d‟amples informations à cause et de
l‟ampleur et de l‟urgence du travail ou des informations jugées confidentielles.
Bien qu‟ayant été heurté à ces difficultés, ce stage est d‟un apport incontestable pour
la formation reçue.
Le séjour passé au cabinet T2KP a été très instructif car il a permis d‟acquérir plusieurs
connaissances notamment sur le plan académique, professionnel et social.
Le passage dans ce cabinet a été très instructif puisque les connaissances détenues à la
base ont été approfondies aux moyens des exercices pratiques. En effet, les tâches effectuées
ont d‟avantage contribué à notre édification personnelle.
Le temps passé au cabinet T2KP a permis d‟apprendre à mieux gérer les relations avec
l‟autre, que ce soit avec les collaborateurs ou les clients. De plus, nous avons appris par le
comportement de tout le staff que l‟humilité est la caractéristique principale d‟un apprenant et
même d‟un bon leader.
Dans cette section nous présenterons la méthode utilisée au sein du cabinet d‟une part et nous
procéderons à l‟identification du problème d‟autre part.
Etats financiers
Balance
Grand-livre
Journal
Pièces comptables
Son mode opératoire consiste à réaliser un cycle inverse à celui de la mécanique de
construction des états financiers. L'auditeur va des états financiers aux documents
comptables ; il ne situe pas le problème de l'audit dans son ensemble, et se limite aux chiffres
et aux documents.
Il s'intéresse alors soit aux domaines qui représentent une part significative de l'activité
reflétée par les comptes annuels, soit aux mouvements des états financiers qui présentent des
variations significatives par comparaison avec ceux de l'exercice dernier ou par l'étude de
l'évolution de certains ratios dans le temps.
L'auditeur ne procède pas ou presque pas à l‟évaluation du contrôle interne. L'analyse du
contrôle interne ainsi que le contrôle des comptes se font de manière peu ou pas différenciée.
L'objectif principal de l'auditeur ici est de s'assurer tout simplement que les informations
contenues dans les comptes annuels sont justifiées par des documents comptables probants.
L'audit se fait alors de manière routinière et peu intelligente. Sa démarche peut être
schématisée comme suit :
- Etc.
L'auditeur passe en revue les états financiers de l'entreprise pour s'assurer de leur
cohérence générale. Cette revue consiste au rapprochement entre :
- les données de la balance générale et celles des états financiers ;
- les données de la balance générale et celles de la balance auxiliaire ;
- les données de la balance générale et celles du grand livre.
Après la revue globale des états financiers, l'auditeur procède à l'analyse des cycles
significatifs de l'entreprise et à l'analyse de leur fonctionnement. Les cycles significatifs ici
sont analysés comme ceux qui correspondent aux postes significatifs des comptes annuels.
L'auditeur effectue ensuite les contrôles appropriés sur les cycles analysés comme
significatifs afin de valider les postes du bilan et du compte de résultat qui leur sont associés.
I.1.5. Revue des postes du bilan et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles
principaux
Après le contrôle des cycles significatifs, l'auditeur passe en revue les postes du bilan
et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles principaux en fonction de leur
importance éventuelle dans les comptes.
de la faillite scandaleuse d'une autre grande entreprise américaine world.com, à peu près, à la
même époque et pour des raisons similaires).
Notre passage dans divers services de ce cabinet pendant notre stage a permis de
détecter plusieurs problèmes. Parmi ceux-ci, celui qui a le plus attiré notre attention est le
problème de réalisation des missions à savoir :
Une fois la présentation de l‟entreprise terminée, nous allons dès à présent aborder le
les fondements théoriques de l‟approche par les risques au chapitre suivant.
Ce chapitre a pour but de faire une revue de la littérature sur ce qui a déjà fait en
matière d'approche par les risques d'audits. Il comportera deux sections, dans la première nous
aborderons les notions d'approche par les risques d'audit dans le cadre conceptuel et dans la
deuxième partie nous aborderons les fondements théoriques du thème.
Dans cette section nous allons tout d‟abord définir les mots clés de notre thème, pour ensuite
donner les fondements théorique lié à ce dernier.
I.1.Notion d’audit
Audit vient du latin « audire » qui signifie « écouter » ; le verbe anglais « to audit » est
traduit par « vérifier, surveiller, inspecter ». Les organisations économiques ont toujours été
contraintes à se faire contrôler.
D‟une manière générale, l‟audit consiste en un examen mené par un professionnel
indépendant sur la manière dont est exercée une activité, et sur les informations élaborées par
les responsables, par rapport à des critères d‟appréciation relatifs à cette activité.
Les anglo-saxons utilisent le terme « auditing » qu‟ils définissent comme étant l‟examen
systématique des états financiers et des opérations effectuées, pendant un moment donné, afin
d‟en déterminer la concordance avec les principes comptables généralement admis, les
instructions de la direction et la réglementation en vigueur (Mpere, 2011, cité par Assoly
Nzoho, 2009).
Selon MERTON cité par Assoly Nzoho (2009), un chercheur conscient de ses besoins
ne peut passer outre la nécessité de clarifier, car une exigence essentielle de la recherche est
que le concept soit défini avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser.
Jadis, l‟auditeur écoutait les explications fournies par les employés pour les rapporter, ensuite,
à son maître. Une mission « sainte » qui, bien entendu, a évolué avec le temps. Ainsi, après le
démarrage de la révolution industrielle qui, en filigrane, a encouragé la prolifération des
entreprises, les audits étaient accomplis essentiellement à la demande des propriétaires
d‟entreprise qui voulaient avoir l‟assurance que leur comptabilité était correctement tenue et
que, par conséquent, leurs créances sont correctement comptabilisées. La grande Bretagne et
les Etats-Unis, avec leur avancement industriel et financier, ont été les pionniers du
développement de l‟audit en tant que système et profession. Ce qui a fait de l‟audit d‟une
mission à une… profession à part entière. Après la seconde guerre mondiale, ce type de
profession consacre une attention de plus en plus particulière à l‟organisation du contrôle
interne des entreprises. A la fin des années cinquante, cette orientation est renforcée par
l‟apparition des premiers ordinateurs où l‟application des techniques quantitatives aux
problèmes d‟audit est rendue possible.
L‟audit financier est sans conteste, l‟aspect de l‟audit le plus connu et le plus ancien.
L‟activité d‟audit s‟est ensuite étendue à tous les aspects du fonctionnement de l‟entreprise :
audit social, audit juridique, audit industriel etc. (Whannou, 2013).
développées de manière systématique tant dans leur ampleur que dans leurs méthodes en
parallèle avec l‟émergence de l‟entreprise moderne. C‟est à cette époque que remonte
l‟apparition progressive de l‟audit sous la forme qu‟il connaît actuellement. Ce
développement s‟est effectué selon trois grandes phases historiques (Carpenter & Dirsmith
1993) :
Jusqu‟à la fin du XIXe siècle, la finalité de l‟audit était orientée principalement vers la
recherche de la fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification détaillée,
voire exhaustive, des pièces comptables
À partir du début du XXe siècle, la recherche de fraudes ou d‟erreurs mis à part, les méthodes
de sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur vérification détaillée, font leur
apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des organisations
contrôlées qui a augmenté le coût des audits ;
• L'opinion est motivée dans le sens où l'auditeur doit justifier toutes ses conclusions.
• L'opinion émise par l'auditeur est une opinion responsable car elle l'engage de façon
personnelle que ce soit sur le plan civil ou pénal.
• Elle est également indépendante tant à l'égard de l'émetteur de l'information qu'à l'égard des
récepteurs. L'opinion de l'auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur
l'information ayant fait l'objet de l'examen, soit encore être complétée par la formulation des
recommandations.
Quel que soit le contexte dans lequel est exercé l‟audit financier et comptable, celui-ci
vise à atteindre les mêmes objectifs généraux. Toute entreprise doit donner dans ses comptes
une image fidèle de sa situation financière, de son patrimoine et de ses résultats. Cette notion
est complétée par celles de régularité et de sincérité.
Ainsi, à l‟effet de présenter des états reflétant une image fidèle de la situation et des
opérations de l‟entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect des règles de
prudence aux obligations de régularité et de sincérité. Au-delà de la comptabilité, ils
constituent des objectifs fondamentaux pour l‟auditeur et doivent lui permettre d‟exprimer
une opinion motivée.
I.1.4.1. La régularité
I.1.4.2. La sincérité
Le plan comptable précise que c‟est l‟application de bonne foi des règles et procédures
en fonction de la connaissance que les responsables de comptes doivent normalement avoir de
Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière ainsi que des résultats de la société. Elle sert de référence lors de l‟établissement
des comptes annuels ; Le plan comptable reprend ce principe en précisant que : « à l‟effet de
présenter des états reflétant une image fidèle de la situation et des opérations de l‟entreprise,
la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de
régularité et de sincérité ». Ainsi dans le respect des règles comptables, cette image fidèle se
matérialise par des informations supplémentaires comprises dans l‟annexe donnant aux
différents destinataires des comptes annuels, des renseignements complémentaires au bilan et
au compte de résultat. L‟image fidèle constitue la référence à retenir pour effectuer des choix
lorsque plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour établir les comptes annuels.
L‟audit est un examen de vérification et on doit faire la différence entre les typologies de
l‟audit.
Est une mission exécutée par une structure extérieure et indépendante de l‟entreprise
auditée. On distingue plusieurs types d‟audits externes :
Elle concerne en principe les entreprises qui n‟ont pas l‟obligation légale de recourir
aux services d‟un commissaire aux comptes. Ici l‟auditeur peut intervenir selon la demande de
son client pour auditer l‟entreprise, une de ses filiales ou même une entreprise que son client
souhaite acquérir. Il est assuré par un expert-comptable qui peut également etre un
commissaire aux comptes. Bien qu‟il n‟intervienne pas dans le cadre d‟un audit légal, il doit
respecter les normes de travail et de son code déontologique.
Il n‟est pas accessible à tout le monde, c‟est un travail réglementé par la loi relative à
la profession d‟expert-comptable. Son objectif set de certifier les comptes c‟est-à-dire attester
sur la sincérité des comptes relatifs pour donner une assurance raisonnée à toutes les parties
prenantes qui peuvent être les actionnaires, les investisseurs, l‟administration fiscale, les
banques c‟est-à-dire toutes les personnes concernées par les informations, les états de
synthèse ou les comptes de l‟entreprise.
Le mot risque a donné lieu ces derniers temps à de nombreuses interprétations parfois
confuses. Selon l‟IFACI (in Renard, 2003 : 99), le risque est « un ensemble d‟aléas
susceptibles d‟avoir des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et
l‟audit ont notamment pour mission d‟assurer autant que faire se peut la maîtrise ».
Selon l‟IFAC (2007), « le risque d'audit est défini de la façon suivante « le risque
d'audit est le risque qu'un auditeur puisse exprimer une opinion inappropriée sur une
information financière comportant des inexactitudes significatives ».
Quant à Lejeune & al. (2007), « le risque d‟audit est le risque que le commissaire aux
comptes exprime une opinion différente de celle qu‟il aurait émise, s‟il avait identifié toutes
les anomalies significatives dans les comptes : par exemple, émettre une certification sans
réserve alors que les comptes comportent une anomalie significative ».
Outre, « le risque d'audit peut être défini, comme le risque que des erreurs ou
irrégularités n'aient pas été détectés après l'accomplissement de l'audit et que ces erreurs ou
irrégularités affectent de manière significative les comptes certifiés », (Simons, 1987). Le
risque d‟audit est quantifiable par l'intermédiaire de la notion de « seuil de signification » ou «
seuil de matérialité ». L‟auditeur peut omettre dans son plan d‟audit une procédure, élément
constitutif d‟un ensemble, et procéder à un nombre insuffisant de tests. Ceci pourrait conduire
l‟entreprise à perdre le contrôle et à découvrir cette erreur à la suite de la défaillance d‟un
système, d‟une opération après le passage des auditeurs, (Becour et al, 2008).
En somme, le risque d‟audit est le risque lié aux particularités de l‟entité, d‟une part et
d‟autre part à l‟auditeur lui-même. Il est le résultat de la conjonction de deux facteurs, à
savoir lorsque ni les moyens mis en œuvre par l‟entreprise, ni ceux mis en œuvre par
l‟auditeur ne permettent de déceler les erreurs.
Compte tenu de sa responsabilité, le risque d‟audit est lié à l‟émission d‟une opinion
erronée sur les comptes de l'entreprise contrôlée. Cette situation serait susceptible d‟entraîner
plusieurs conséquences pour l‟auditeur, notamment en termes de poursuites judiciaires ou
disciplinaires ou de dégradation de sa réputation. Cette situation peut également avoir des
conséquences sur l‟entreprise auditée, notamment en termes d‟influence sur les cours
boursiers et sur la relation avec les actionnaires et les partenaires.
En ce sens, le risque et sa maîtrise sont le souci essentiel de l'auditeur. Cette notion de risque
d‟audit apparaît comme complexe et difficilement saisissable. Cependant, le processus d‟audit
l‟a décomposée en plusieurs éléments susceptibles d‟être appréhendés individuellement. On
distingue généralement trois composantes du risque d‟audit : le risque inhérent, le risque de
contrôle et le risque de non détection1».
Pour Lejeune et al. (2007), le risque d‟audit est subdivisé en trois composants :
Le risque inhérent ;
Le risque lié au contrôle ;
Le risque de non détection.
En plus, Ahouangansi (2010) analyse également le risque d‟audit en trois composantes
du risque d‟audit : le risque inhérent, le risque de contrôle et le risque de non détection. Selon
Simons (1987), « le risque d'erreurs et le risque de non-détection peuvent être eux- mêmes
décomposés. Ainsi, le risque d'erreurs découle-t-il en premier lieu d'un facteur exogène ou
incontrôlable, le risque inhérent découle d'un facteur endogène qui dépend de la qualité des
procédés mis en œuvre par l'entreprise pour prévenir ou détecter les erreurs ».
Le risque de non-détection (externe), quant à lui, dépend du travail du vérificateur qui,
comme on le sait, appuie son opinion sur des sondages. À l'instar de l'entreprise, celui-ci fait
face à deux facteurs de risque, l'un contrôlable et l'autre pas. En plus, Simons (1987) précise
que la première relève essentiellement du jugement du vérificateur qui peut mal choisir,
appliquer ou interpréter les procédés qu'il met en œuvre pour détecter les erreurs ; il s'agit
alors du risque discrétionnaire.
Le deuxième découle, quant à lui, des limites intrinsèques de la technique d'échantillonnage
qui fait en sorte qu'il existe toujours une probabilité qu'un échantillon ne reflète pas les
caractéristiques de la population dont il a été tiré ; nous parlons alors de risque aléatoire ».
Les données répétitives : elles résultent de l'activité habituelle de l'entreprise ; achats, ventes,
salaires. Elles sont traitées de manière uniforme en fonction des systèmes mis en place. Les
risques sont donc liés à la fiabilité de ces systèmes ;
Les données ponctuelles : elles sont complémentaires de procédures mais, saisies à des
intervalles de temps plus au moins réguliers : inventaire physiques, évolutions de fin
d'exercice. Elles sont porteuses de risque significatif lorsque leur saisie n'est pas organisée de
façon fiable et il est donc important de les connaître à l'avance pour décider des contrôles qui
devront être effectués ;
Les données exceptionnelles : ces sont des opérations ou des décisions qui sortent du domaine
de l'activité courante : réévaluation, fusion, restructuration. L'entreprise ne disposent pas des
critères préalables, d‟éléments comparatifs, de personnel expérimenté pour ce type
d'opération, les risques que des erreurs se produisent et ne soient pas détectées sont plus
importants ».
Selon la norme ISA 200, «outre les facteurs qui peuvent être liés à une assertion
particulière relative à une catégorie d‟opération, à un solde de compte ou à une information
fournie dans les états financiers, il y a aussi des facteurs propres à l„entité ou à son
environnement qui sont liés à plusieurs ou à la totalité des catégories d‟opérations, des soldes
ou des informations peuvent avoir une incidence sur le risque inhérent propre à une assertion
relative à une catégorie d„opérations, à un solde ou à une information en particulier. En effet,
un fonds de roulement insuffisant pour poursuivre les activités ou un secteur d„activité en
déclin caractérisé par un grand nombre de faillites, constituent des exemples de facteurs du
second type ».
On peut distinguer deux grandes catégories de facteurs de risque inhérent :
Ceux relatifs à une assertion particulière,
Ceux généraux concernant l‟ensemble de l‟entité ou son environnement.
En somme, le risque inhérent est la prédisposition d‟un compte ou d‟un groupe
d‟opérations à contenir des anomalies significatives avant de prendre en compte l‟efficacité
des contrôles internes. Il est le risque général de l‟entité qui doit tenir compte des
particularités de l‟entreprise révisée.
Selon Hamzaoui (2008) propose la définition suivante : « le risque lié au contrôle est
le risque qu‟une erreur significative dans un solde de compte ou dans une transaction isolée
Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 37
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners
Ce risque est caractérisé par sa répercussion directe sur la certification, Il peut faire émettre à
l‟auditeur une opinion inappropriée sur les états financiers. L‟inefficacité des procédures
mises en application par le réviseur peut être imputée soit à ce dernier soit aux tiers.
Risque d‟audit
Risque Inhérent
Risque de non-contrôle
L‟International Auditing Practices Committee (IAPC) a établi une matrice qui permet
d‟estimer le risqué de non-détection acceptable en fonction du risque inhérent et du risqué de
non contrôle.
Tableau 4: Matrice de la relation entre les composantes du risque d’audit
Il faut avoir, dit-on, les moyens de ses ambitions. Il est également important de
disposer de ressources pour atteindre ses objectifs professionnels. C‟est la condition requise
pour être efficace, quel que soit le métier, le secteur d‟activité, le positionnement
hiérarchique, l‟environnement économique, le contexte financier…L‟audit, aussi particulière
puisse être cette fonction, n‟échappe pas à la règle. Point d‟efficacité sans capacité ! Mais au-
delà de cette règle logique, il existe des spécificités propres à chaque métier, donc des critères
d‟efficacité différents selon le poste occupé. Ces différences sont particulièrement liées à la
nature des missions confiées.
Selon Camus (2000), une action est efficace si les objectifs sont atteints ; par exemple
produire la quantité demandée.
D'après Calme et al. (2003), l'efficacité est définie comme l'atteinte des objectifs par
l'entreprise. De son tour Allain Mikol (1989), l'efficacité d'une entreprise a longtemps été
perçue comme un concept unidimensionnel et mesurée par un seul indicateur, en particulier
financier : chiffre d'affaires, profit, rentabilité. L'efficacité correspond au degré de réalisation
des objectifs de l'entreprise. L'efficacité est donc le fait d'atteindre un but.
En ce qui concerne l'efficacité, ici l'entreprise doit chercher à faire tout moyen possible
afin d'atteindre les objectifs dont elle s'est fixée. Par le terme efficacité, l'entreprise vise à
atteindre ses objectifs quelques soient le niveau des coûts engagés ou les ressources utilisées.
La mesure de l'efficacité d'une entreprise n'est que sa façon d'atteindre ses objectifs.
Rappelons que les missions concernant les auditeurs portent sur la conformité des opérations
et des traitements, sur l‟adéquation des dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle, sur
l‟évaluation des processus de gouvernance. Autant dire que les sujets sont vastes ! Ainsi,
compte tenu de l‟ampleur de la tâche, l‟audit doit réfléchir soigneusement et méthodiquement
aux leviers lui permettant d‟être efficace.
L‟efficacité des missions d‟audits reposent sur plusieurs axes parmi lesquels on peut citer :
I.3.3. La déontologie
I.3. La technicité
Plusieurs théories peuvent être mobilisées pour comprendre la notion d‟audit, à l‟instar
de la théorie d‟agence et la théorie de couts de transaction
II.1.1. Présentation de la TA
Ainsi, pour expliquer les divergences d‟intérêts entre les dirigeants et les actionnaires,
Jensen et Meckling (1976) ont présenté plusieurs sources de conflits :
Une première source de conflit provient du fait que les dirigeants gèrent l‟entreprise
dans un sens non conforme aux intérêts des actionnaires, c‟est-à-dire en maximisant leur
propre utilité, sans répondre aux attentes des actionnaires, qui eux aspirent à la maximisation
de la valeur de la firme. Ces dirigeants tentent de maximiser les investissements dont le
caractère spécifique est fonction de leur présence dans l‟entreprise, ce qui leur permet
d‟optimiser leur utilité mesurée en termes de richesse, et de notoriété. (Jensen et Meckling,
1976) ;
En deuxième lieu, les managers, contrairement aux actionnaires qui investissent en
capital financier, mettent en jeu leur capital humain. Ainsi, le comportement du dirigeant vis-
à-vis du risque diffère de celui de l‟actionnaire. Ceci dans la mesure où l‟actionnaire est
moins sensible à la variabilité des résultats et au risque de faillite. Le risque attaché au capital
humain des dirigeants n‟est pas diversifiable, alors que celui des actionnaires peut être
minimisé grâce à des stratégies de diversification de portefeuille ;
En troisième lieu, les dirigeants disposent d‟un horizon limité par leur présence dans
l‟entreprise et donc privilégient les investissements rentables à court terme.
Puisque le contrat entre le principal et l‟agent est essentiellement incomplet ajouter à cela la
divergence de leur intérêt et l‟asymétrie informationnelle, on va assister à la naissance des
problèmes de coordination que l‟on peut résumer à travers deux types de risques supportés par
les propriétaires à savoir :
1
La maximisation de l‟utilité personnelle conduit naturellement chacun des intervenants à agir pour son bien-être et à adopter
les décisions qui contribuent à son intérêt personnel
Sélection adverse, ex ante : l‟agent dispose des informations que les propriétaires
n‟ont pas, il peut les dissimuler avant de signer le contrat ;
Le hasard moral, ex post : le principal n‟est jamais rassuré que son agent mettra tout
en œuvre pour exécuter le contrat et ne poursuivra pas ses propres objectifs. Il fait
référence à d‟éventuels comportements négligents ou opportunistes (attribution de
salaires de complaisance, revente d‟actifs sous-évalués à des firmes contrôlées par le
dirigeant).
De ce qui précède, le conflit contractuel dans la TA découle l‟asymétrie informationnelle, des
divergences d‟intérêt et de l‟incomplétude des contrats. Ces derniers découlant des trois
sources de conflit développés ci-haut. A cet effet, l‟agent adoptera un comportement
opportuniste. C‟est ainsi qu‟il va dissimuler les richesses des actionnaires et autres parties
prenantes pour son compte personnel.
La théorie d‟agence nous renseigne donc sur l‟importance de l‟audit en tant que
mécanisme de contrôle permettant de résoudre les conflits d‟intérêts entre d‟une part
actionnaires et dirigeants et d‟autre part entre dirigeants et créanciers.
Les problèmes d‟agence entre actionnaires et dirigeant peuvent être résolus par
l‟engagement d‟un troisième intervenant qui pourra faire un rapport aux actionnaires
concernant les actions et les décisions des dirigeants. C‟est l‟embauche d‟un auditeur qui
pourra aussi faire état de la fiabilité des signaux émis par le gestionnaire quant à sa
performance.
Dans ce contexte, l‟audit apparaît comme une solution aux problèmes d‟agence permettant de
réduire les comportements opportunistes des dirigeants et de donner plus de crédibilité quant
aux états financiers établis par ces derniers.
Ainsi, on voit que l‟audit est d‟une part utilisée par les dirigeants en tant que signal
leur permettant de montrer leurs performances de gestion et leur respect des principes et
méthodes comptables généralement admis lors de leur préparation des états financiers et
d‟autre part constitue pour les actionnaires un moyen pour contrôler les dirigeants et palier à
l‟imparfaite observation de ses actions par les actionnaires.
Or, comme les contrats d‟intéressement (pratiques américaines) utilisés pour résoudre les
conflits d‟agence entre actionnaires et dirigeants sont souvent basés sur les résultats
comptables et comme ces résultats sont établis par les dirigeants eux-mêmes, il y aura un
risque que ces derniers utilisent des méthodes comptables qui maximisent le résultat
comptable et par suite leur rémunération.
D‟où la nécessité de contrôler les dirigeants à travers un audit effectué par un expert
indépendant afin d‟éviter d‟éventuelles manœuvres et manipulations qui peuvent affecter la
valeur de la firme. Cet audit attestera la sincérité et la fiabilité des comptes et le respect des
principes et méthodes comptables généralement admis.
Cherchant à obtenir des crédits auprès des créanciers (dont notamment les banquiers),
les dirigeants et actionnaires dont les intérêts sont supposés convergents, vont utiliser l‟audit
et notamment le rapport de l‟auditeur pour maximiser la valeur de ses actions et augmenter la
crédibilité des états financiers qu‟ils ont établis. Jensen et Meckling (1976) avancent que, vu
la préparation par le dirigeant de ces informations pour d‟autres utilisations, la société aura
tout intérêt à préparer les états financiers et à les faire certifier par un auditeur indépendant.
Quant aux créanciers dont notamment les banquiers, l‟audit constitue un parfait moyen leur
permettant de s‟assurer d‟une part que les états financiers établis par les dirigeants sont fiables
et sincères et d‟autre part du respect par les dirigeants des clauses contractuelles restrictives
qui ont été établies.
c‟est-à-dire dans quel cas l‟intégration d‟une activité dans la firme sera préférée au recours au
marché (l‟extériorisation).
L‟auteur reprend la théorie de la rationalité limitée de Simon : les agents ont des
capacités cognitives limitées, ils ne peuvent pas, dans des environnements complexes,
envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs
actes. En conséquence, les contrats seront le plus souvent, des contrats incomplets, qui
n‟envisagent pas tous les événements possibles. Le problème est alors de savoir ce qui va se
passer après signature d‟un contrat, et en cas d‟événement imprévu. Le fait que les contrats
soient incomplets, laissent une marge de manœuvre aux parties. Ce qui va entrainer les
comportements opportunistes, la manipulation de l‟information par les agents. C‟est là que se
situe pour Williamson, le problème essentiel : l‟opportunisme, et la manière de s‟en protéger,
est au centre des choix organisationnels. Ce problème se pose tout particulièrement quand
pour une transaction, les agents doivent réaliser des investissements spécifiques, non
réutilisables en dehors de la transaction, qui les rendent dépendants l‟un de l‟autre. Chaque
partie peut alors craindre que l‟autre s‟approprie le bénéfice de la transaction, qu‟il y ait «
hold-up ». C‟est essentiellement dans ce cas ou une transaction implique des investissements
fortement spécifiques que, selon la théorie des coûts de transaction, la coordination dans la
firme sera préférée à la coordination par le marché.
Ce chapitre nous a permis de voir les notions clés de notre thème à savoir : notion
d‟audit, risque d‟audit et efficacité dans un premier plan et d‟aborder les théories liées à
l‟audit à l‟instar de la théorie d‟agence et la théorie des couts de transaction dans un second
plan.
Cette première partie nous a permis de présenter le cabinet T2KP qui nous as accueilli
pendant notre stage où nous avons pu détecter plusieurs problèmes à l‟instar de l‟efficacité
des missions d‟audits ; par ailleurs nous avons également fait une approche conceptuelle
d‟audit, du risque d‟audit, d‟efficacité et des notions voisines. Ensuite nous avons abordé
deux grandes théories en présentant une revue de la littérature pour une meilleure
compréhension de ces concepts. A présent, nous allons aborder la seconde partie plus pratique
que théorique dans laquelle nous allons proposer une méthodologie au problème identifiée
ainsi que son implémentation au sein du cabinet T2KP.
Dans la première partie, nous avons abordé la présentation des concepts clés ainsi que les
fondements théoriques de l‟approche par les risques d‟audits et de l‟efficacité d‟une mission
d‟audit, cependant notre travail ne pourra être complet qu‟avec la mise en pratique de cette
théorie.
Cette deuxième partie sera répartie en deux chapitres ainsi qu‟il suit : le chapitre 3 est intitulé
méthodologie de résolution du problème et comporte 2 sections, dans la première section il
s‟agira de donner les limites des pratiques actuelles au sein du cabinet T2KP et dans la
seconde section il sera question de parler de la méthodologie proposée afin d‟assurer
l‟efficacité des missions d‟audits au sein du cabinet. Enfin le chapitre 4 portera sur
l‟implémentation de la méthode proposée au sein du cabinet T2KP, il est lui aussi compos de
02 sections : la première portera sur l‟apport de la méthode proposée à la résolution du
problème identifiée au sein du cabinet et la seconde section parlera des conditions de mise en
œuvre de l‟approche par les risques d‟audits au sein du cabinet T2KP
Au regard de l‟évolution rapide du monde des affaires au cours des dernières années et
grâce au développement technologique, les entreprises sont devenues plus compétitives et on
assiste au changement de leur structure. Cette évolution a eu une conséquence sur les
techniques de fraudes qui affecte désormais l‟ensemble de tous les niveaux hiérarchiques et
tous les secteurs d‟activité. La diversité des usages de l‟audit financier fait qu‟il soit une
technique professionnelle recherchée parce qu‟il est transversal à un très grand nombre de
métiers, et qu‟il est nécessaire à l‟exercice de toute fonction de responsabilité et de décision.
Après avoir étudié l‟approche par les risques d‟audit et l‟efficacité d‟une mission d‟audit dans
leur cadre théorique nous allons la mettre en pratique au sein du cabinet T2KP. A cet effet, ce
chapitre sera divisé en 02 sections : la première abordera les limites de la pratique actuelle au
sein du cabinet T2KP et la seconde portera sur la méthode proposée.
Il est question pour nous dans ce chapitre de présenter clairement les limites de la
planification actuelle des missions d‟audits au sein du cabinet T2KP en se servant d‟un certain
nombre d‟outils et de technique de collecte de donnée (section 1) et de proposer par la suite
une approche d‟audit susceptible d‟être plus efficace pour le cabinet(section2)
Pour la collecte des données, nous allons recourir à quatre outils essentiels notamment
l‟entretien, l‟analyse documentaire et l‟observation.
I.1.1.L’entretien
Selon Lemant (1995) cité par Dagnoto (2013), l‟entretien est « une technique de
recueil d‟informations qui permet l‟explication et le commentaire, et donc apporte une plus-
value importante à la collecte des informations factuelles et les éléments d‟analyse et de
jugement ». Il permet de recueillir des éléments d‟analyse et d‟appréciation du répondant sur
son environnement. L‟entretien a été faite au sein du cabinet T2KP notamment avec le
I.1.3. L’observation
L’observation directe
L‟observation directe a été utilisée pour procéder à la vérification des informations recueillies
par entretien à partir des faits et phénomènes observables directement. Elle complète donc
bien les autres techniques utilisées. Elle a eu lieu sur le site du stage (cabinet T2KP) et nous a
permis de voir comment chacun exécute ses taches et se comporte à son lieu de travail. Les
observations directes nous ont beaucoup aidées dans la connaissance de l‟origine de l‟audit.
L’observation participante
Notre présence permanente au sein du cabinet nous a permis de participer aux différentes
activités du cabinet, d‟apporter les conseils aux problèmes qui se présentent…
Dans cette approche l‟auditeur ne situe pas le problème dans son ensemble. Il focalise
toute son attention à se rassurer que les informations contenues dans les états financiers par
des pièces comptables probantes. Ce qui le conduit alors à vérifier de manière efficace la
réalité des enregistrements comptables.
Cependant, il lui sera difficile d'appréhender un fait comptable qui n'aurait pas été
enregistré en comptabilité. Ce qui pourrait alors l'amener à donner une opinion favorable alors
que des anomalies significatives existent dans les états financiers du fait de la non
comptabilisation de certaines opérations.
Le fait pour l'auditeur de vérifier que les états financiers sont justifiés par des pièces
comptables probantes, le conduit très souvent à effectuer un examen exhaustif des dites
pièces. Or, avec l'évolution générale des structures économiques et la complexité de plus en
plus croissante de leurs activités, le nombre de pièces comptables connaît une augmentation
exponentielle. Ces pièces ne peuvent être examinées dans les délais impartis pour l'audit.
Délais qui sont de plus en plus réduits compte tenu de l'exigence des marchés financiers pour
la publication de l'information comptable. Par conséquent, il sera difficile à l'auditeur suivant
cette approche, de mener un audit efficace et efficient et d'aboutir à une opinion qui traduit le
résultat ainsi que la situation financière et patrimoniale de l'entreprise.
Une entreprise ne peut vivre en autarcie, elle entretient des relations avec son
environnement, raison pour laquelle elle devrait mieux le cerner et mettre sur pieds des
stratégies pour exploiter les opportunités, faire face aux menaces, aux risques et aux
contraintes.
La société SELECTRO est une société crée en 2016, situé à Yaoundé plus précisément
au quartier Essos, elle fait dans le commerce général des appareils électroniques, d‟intégration
en infrastructures, sécurité informatique et solution web.
A son installation en 2016 au Cameroun, celle-ci avait pour activité principale la prestation de
services (le commerce ; la maintenance informatique) ; avec le temps, compte tenu des
exigences du marché, elle a annexé en 2017 la vente des outils informatiques à savoir : des
imprimantes de marques divers, des moniteurs, des Switch, et même des formations de
personnel d‟entreprise.
Activité principale
SELECTRO achète, vend en « gros et détails » les appareils informatiques tels que :
ordinateur, photocopieuse, imprimante…, fait la prestation de service auprès de ses clients.
Activité accessoire
Il effectue les livraisons qui sont faites aux clients prestiges comme PMUC, HILTON,
BEAC, UCCAO. Pour mieux écouler ses produits, il utilise des politiques intégrant la
promotion des ventes, la politique des prix et la prospection à la clientèle.
Toute mission d‟audit passe par une analyse préliminaire de l‟entreprise auditée. Cette
analyse permet d‟identifier les principales composantes organisationnelles de l‟entité auditée
et les risques pouvant être détectés à priori, afin d‟orienter au mieux l‟organisation de l‟audit,
en l‟adaptant le plus possible aux spécificités de l‟entreprise.
II.1.1.Acceptation de la mission
commissaires doivent appartenir à des cabinets et à des réseaux distincts). En outre, il doit
avoir une connaissance suffisante des particularités de l‟entreprise, de ses risques généraux,
de ses systèmes significatifs. Cela lui permettra d‟évaluer globalement les moyens qui seront
nécessaires à l‟exécution de la mission, tout en tenant compte des contraintes qui relèvent de
sa propre organisation (refus de la direction de l‟application de certaines diligences jugées
nécessaires, désaccord sur des options prises par la direction.) L‟acceptation de la mission
résultera généralement de la démarche suivant :
Après avoir analysé les facteurs de risques, l‟auditeur prend la décision concernant
l‟acceptation du mandat qui peut être soit acceptation du dossier sans risque apparent, soit
acceptation du dossier à risque mais qui nécessitera une surveillance particulière, ou refus du
mandat. Cette décision sera matérialisée par une fiche d‟acceptation dite « Lettre de mission
»comportant : l‟objet de la mission, la période de l‟intervention, les délais à respecter….
Pour pouvoir orienter et planifier sa mission, l‟auditeur doit identifier les risques
pouvant avoir une incidence significative sur les comptes. La connaissance de ceux-ci
conditionne la programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure de la mission.
La CNCC, dans ses normes de travail, a prévu, dans ce propos, l‟obligation par le
commissaire aux comptes « d‟avoir une connaissance globale de l‟entreprise lui permettant
d‟orienter sa mission et d‟appréhender les domaines et les systèmes significatifs ».
Une première identification des zones de risque, que l‟auditeur prend en considération
pour orienter sa mission, est également effectuée lors de la prise de connaissance de
l‟entreprise. L‟ampleur des travaux menés par l‟auditeur est en relation étroite avec
l‟importance des risques détectés. Les domaines significatifs vont correspondre aux comptes
significatifs et à certaines opérations spécifiques. Les systèmes significatifs sont les systèmes
qui traitent des données ayant une incidence significative sur les comptes annuels.
En outre, l‟auditeur doit analyser les fonctions clés assumées par la société et procéder au
découpage de ses systèmes entre, d‟une part, les cycles principaux qui subissent un contrôle
approfondi, et, d‟autre part, les cycles accessoires, qui peuvent être examinés de manière plus
sommaire.
Approche mixte : cette approche peut être utilisée lorsque le contrôle mis en place
par le client est de type conventionnel et que la séparation des tâches présente un
caractère raisonnable. Cette approche comprend la revue détaillée et l‟évaluation du
contrôle interne, suivies de l‟exécution tests de conformité sur les contrôles sur
lesquels l‟auditeur entend s‟appuyer. Cette approche suppose à priori que si les
résultats des tests sur les contrôles sont satisfaisants, les tests de validation sont fixés
à niveau minimal et sont donc réduits. Cette approche peut également être utilisée
lorsque les contrôles mis en place par le client donnent une satisfaction moyenne.
Dans ce cas, l‟auditeur effectuera une revue et une évaluation moins étendues des
contrôles. Les tests de conformité seront donc également moins étendus, alors que les
tests de validation seront bien plus importants mais suffisamment étendus.
Une fois toutes ces informations sont collectées et classées, elles doivent être
synthétisées pour être plus rapidement et facilement utilisables et pour mettre en évidence les
zones de risque qui ont été décelées et leur incidence sur la mission. Le réviseur est conduit
par la suite à définir la démarche générale d‟audit formalisée dans un document qui « va
savoir de fil conducteur aux intervenants tout au long de la mission »
Le seuil de signification est défini comme « la limite à partir de laquelle une inexactitude ou
un ensemble d'inexactitudes contenues dans un élément donné sont de nature à influencer la
décision des utilisateurs de cet élément. C'est aussi la limite à partir de laquelle un élément
cesse d'être considéré comme fiable» (BERRBACH, 2000 :25).
Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 60
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners
Au niveau des utilisateurs, la fixation du seuil de signification se justifie par deux raisons
essentielles : -elle permet aux utilisateurs des états financiers de l‟entreprise d‟apprécier en
connaissance de cause les informations comptables contenues dans ces états. -elle apporte aux
utilisateurs la sécurité nécessaire quant à la fiabilité de l‟avis émis par les réviseurs. Les états
financiers des entreprises prennent du même coup plus d‟importance et de crédibilité aux
yeux des utilisateurs et seront sollicités davantage pour la prise de décision.
Dans cette phase, l‟auditeur doit pouvoir s‟appuyer sur la qualité de l‟organisation de
l‟entreprise qu‟il est amené à contrôler. Il va donc, d‟une part, mieux cerner les circuits de
traitement des informations et l‟élaboration des données qui permettent des prises de
décisions, et d‟autre part, mieux situer les zones de risques les plus importantes pouvant
affecter la fiabilité des comptes annuels.
En effet, son objectif est de contrôler l‟information financière de synthèse qui est fournie par
l‟entreprise et qui est la résultante de l‟enregistrement correct et exhaustif d‟une multitude
d‟opérations. Il n‟est pas concevable, généralement, que l‟auditeur vérifie l‟enregistrement
correct de l‟ensemble des opérations d‟un exercice. Il repose dans sa démarche sur une
approche sélective et non exhaustive en s‟appuyant sur l‟existence des procédures internes à
l‟entreprise qui conduisent à un enregistrement correct. Et comme le précise la norme ISA400
de l‟IFAC : « l‟auditeur ne s‟intéresse qu‟aux politiques et procédures concernant les
systèmes comptables et de contrôle interne ayant une incidence sur l‟établissement des états
financiers. »
Il doit donc prendre connaissance des procédures appliquées par l‟entreprise d‟opérer un
diagnostic sur ces procédures de déterminer ainsi dans quelle mesure il peut s‟appuyer sur la
qualité de ces procédures ou, au contraire, mettre en œuvre des contrôles plus approfondis,
s‟il estime que les procédures de contrôle interne de l‟entreprise présentent des faiblesses
importantes. Pour cela, il doit mettre en place des tests de procédures afin d‟obtenir des
éléments probants sur l‟efficacité de la conception des systèmes comptables et de contrôle
Interne à prévenir ou à détecter et corriger les anomalies significatives et sur l‟efficacité du
fonctionnement des contrôles internes durant l‟exercice.
Après avoir réalisé un choix motivé parmi les cycles de l‟entreprise qui seront examinés, la
démarche d‟évaluation des procédures est la suivante :
* Évaluation générale des systèmes examinés : l‟auditeur prend en compte son évolution
initiale de la conception de systèmes et le résultat des sondages sur le fonctionnement des
contrôles. Il évalue de même l‟incidence possible des faiblesses relevées lors de la description
des dysfonctionnements des procédures par rapport à leur description théorique.
* Mesure des conséquences de cette évaluation sur l‟étendue des travaux à réaliser lors de la
phase d‟intervention finale et sur l‟opinion c‟est à dire que l‟auditeur va décider si le degré de
confiance qu‟il envisageait d‟accorder au contrôle interne est confirmé ou non.
A la fin de cette démarche, l‟auditeur formule des conclusions utiles à repenser l‟étendue de
ses travaux ultérieurs. Si à l‟issue des vérifications qu‟il a menées sur la qualité du contrôle
interne l‟auditeur est satisfait, il peut limiter ses travaux d‟intervention finale.
S‟il a décelé des faiblesses dans les procédures examinées, l‟impact potentiel de ces faiblesses
doit être mesuré ; deux hypothèses se présentent :
✓ Hypothèse1 : Soit les faiblesses n‟ont pas un impact significatif sur les comptes annuels et
elles seront seulement signalées à l‟entreprise auditée.
✓ Hypothèse2 : Soit les faiblesses ont un impact important sur l‟arrêté des comptes ; trois cas
se présentent :
• 1 er cas : Les erreurs liées à ces faiblesses peuvent être corrigées et ce afin de fiabiliser les
comptes annuels.
• 2 ème cas : L‟auditeur fait recours à des travaux complémentaires pour compenser les
faiblesses (sondages plus étendus, vérification exhaustive de certains postes)
• 3 ème cas : Impossibilité de correction, le rapport comporte donc une réserve portant sur le
contrôle Interne. D‟une manière générale, l‟auditeur doit anticiper les moyens nécessaires à la
correction des faiblesses détectées et en tirer des conclusions sur l‟étendue des travaux à
réaliser lors de la phase finale ou sur l‟opinion qu‟il sera amené à émettre, dans son rapport
général.
Avant la date de clôture des comptes, l‟auditeur doit identifier des faits majeurs de l‟exercice
et des opérations de nature exceptionnelle et ceux afin de déterminer la manière dont
l‟entreprise envisage d‟en opérer la traduction comptable. A ce propos, l‟auditeur recherche
l‟existence des opérations ponctuelles(prise d‟inventaire physique, acquisition ou cession
d‟immobilisations financières…)et des opérations exceptionnelles(opérations particulières
prises par l‟entreprise : fusion ; augmentation du capital…)à travers lesquelles il pourra
déterminer la date de ces opérations, les principes qui seront retenus et les conséquences
comptables suite aux difficultés d‟ordre comptable et les points de divergence possibles entre
le traitement comptable souhaité par l‟entreprise et celui préconisé par l‟auditeur pour le
traitement d‟opérations de nature particulière.
L‟auditeur procède, si les stocks représentent une valeur significative dans les actifs de
l‟entreprise, à un examen des modalités d‟appréhension par l‟entreprise des quantités en stock.
Son intervention pour la vérification des comptages de quantité de stock consiste à vérifier
que les procédures d‟inventaire physique sont satisfaisantes et correctement appliquées et
ceux par sondage.
Dans un certain nombre de cas particuliers, l‟auditeur vérifie les procédures d‟inventaire
permanent dont l‟entreprise les dispose sans procéder à un inventaire de fin d‟exercice. Dans
d‟autres cas, l‟inventaire peut être réalisé à une date déclarée par rapport à la date de clôture à
L‟auditeur procède au contrôle des comptes annuels sur lesquels porte son rapport de
certification. Ce contrôle se déroule quand l‟entreprise est en mesure de fournir des états
financiers ou des balances comptables suffisamment proches des comptes définitifs. Et il
consiste en une revue analytique de ces états financiers de fin d‟exercices qui doivent être
effectuée dès que ceux-ci sont disponibles. L‟examen des comptes annuels a pour objet de
vérifier d‟une part, que ces comptes sont cohérents compte tenu de la connaissance générale
de l‟entreprise et de son secteur d‟activité, concordent avec les données de la comptabilité,
sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur et tiennent
compte des événements postérieurs à la date de clôture, et d‟autre part, que toute
l‟information nécessaire est présentée de façon à ce que l‟utilisateur des comptes annuels ne
puisse être trompé.
Lors de cette étape, l‟auditeur applique des procédures à partir desquelles il collecte des
éléments probants et s‟assure de façon raisonnable de la validité des informations générées
par le système comptable, et ce à partir de la recherche des assertions :
➢ D‟exhaustivité,
➢ D‟évaluation,
➢ De présentation.
Le rapport d‟audit établi en fonction des résultats de la révision doit être présenté et
discuté à la conclusion des travaux. Méthodes de collecte des éléments probants : d‟après la
norme ISA500, l‟auditeur est tenu de « réunir des éléments probants suffisants et adéquats
pour parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion. »Le caractère
suffisant se rapporte à la quantité d‟élément probant alors que le caractère adéquat s‟apprécie
par rapport à la pertinence, la qualité et la validité des éléments probants collectés, appliquées
à une assertion particulière. Ils sont obtenus à partir des méthodes suivantes :
L‟inspection :
Opération consistant à examiner des livres comptables, des documents ou des actifs
physiques. L‟inspection des actifs physiques fournit des éléments probants fiables quant à leur
existence, mais pas nécessairement quant à leur propriété ou leur valeur
L‟observation :
C‟est l‟examen d‟un processus ou d‟une procédure mis en œuvre par d‟autres personnes
(exemple : assistance à l‟inventaire physique). Elle sert surtout pour tester les contrôles.
La procédure de confirmation est un moyen de contrôle des comptes qui consiste en une
réponse à une demande d‟informations visant à corroborer des informations contenues dans
les documents comptables (exemple : circularisation des tiers).
Calcul :
C‟est le fait de vérifier l‟exactitude arithmétique des documents justificatifs et des documents
comptables ou à exécuter des calculs distincts.
Procédures analytiques :
Elles consistent à analyser des tendances et des ratios significatifs et comprennent l‟examen
des variations et des examens de cohérence avec d‟autres informations pertinentes ou qui
présentent un trop grand écart par rapport aux montants prévisibles
Entre la date de fin des travaux d‟audit et la date d‟émission du rapport sur les comptes
annuels peut se produire des évènements susceptibles d‟avoir une importance significative sur
les comptes annuels qui viennent d‟être examinés par l‟auditeur, mais sur lesquels il n‟a pas
encore exprimé officiellement son opinion. L‟auditeur financier veille à prendre connaissance
de tout événement qui pourrait remettre en cause les comptes annuels ou l‟opinion qu‟il
s‟apprêtait à donner sur ceux-ci.
- Dépôt de bilan d‟un client sur lequel l‟entreprise détenait à la fin de l‟exercice une créance
importante dont les chances de recouvrement sont désormais faibles.
F-Rédaction du rapport :
L‟ensemble des travaux d‟audit se traduit généralement par l‟expression d‟une opinion
comportant l‟avis du réviseur sur les états financiers qui lui sont présentés. A cet égard, il y‟a
lieu de signaler que l‟avis peut revêtir 3 formes :
Lorsque les constatations sont sans caractère significatif ou sans lien avec l‟objet de sa
mission.
Ce chapitre nous a permis de présenter les limites des pratiques des missions d‟audit actuelles
au sein du cabinet T2KP tout en présentant l‟entreprise SELECTRO Sarl qui fera l‟objet de
notre cas pratique et nous avons décrit la démarche de l‟audit par les risques.
Après avoir décrit la démarche de l‟audit par les risques et présenté SELECTRO Sarl,
il sera question pour nous dans ce chapitre de l‟implémenter au sein du cabinet T2KP. Dans
ce chapitre nous allons tout d‟abord faire un cas pratique d‟une mission d‟audit par l‟approche
par les risques et donner son apport au sein du cabinet (section 1) et nous allons par la suite
donner quelques conditions de l‟implémentation de cette approche au sein du cabinet T2KP
(section2).
Alors faire une application même de la planification (1) et l‟apport de cette approche à la
résolution du problème (II) sera l‟objet de cette section.
I.1. cas pratique de l’approche par les risques d’audits au sein du cabinet T2KP (cas de
selectro sarl)
SELECTRO Sarl client du cabinet T2KP client du cabinet T2KP est l‟entreprise où
nous planifierons notre mission suivant l‟approche par les risques d‟audit.
Il dépend de nombreux facteurs et peut être décomposé en plusieurs sous risques tels
que :
Les risques liés à l’activité de l’entreprise : ces risques sont en liaison avec :
La taille de l‟entreprise ;
Les marchés et les produits de l‟entreprise ;
Les sources d‟approvisionnement ;
La mise en cause de la garantie ;
La fluctuation de l‟activité (sous-activités) ;
Le risque de non recouvrement des créances ;
appliquant des « prix sociaux ». L‟application de ces prix, peut-être assise sur une mauvaise
évaluation des coûts d‟achats. Une attention devra donc être portée sur l‟évaluation des achats.
Source : auteur
D‟après les professionnels de la comptabilité, les systèmes significatifs sont ceux qui traitent
des données répétitives pouvant avoir une incidence significative sur les comptes annuels
tandis que les domaines significatifs concernent les comptes pouvant receler les erreurs dont
le montant serait supérieur au seuil de signification.
Ces systèmes et domaines peuvent être identifiés à partir des données prévisionnelles
contenues dans le budget annuel, des comptes annuels de l‟exercice précédent, des situations
intermédiaires publiées par l‟entreprise ou à partir de la combinaison des données de ces
différents états.
Tableau 6: analyse des données contenues dans les états intermédiaires au 31/09/n
PASSIF
Capital 819.957 36,19%
Réserves et report à nouveau 613.246 27,06%
Résultat de l‟exercice 47.347 2,09%
Subventions d‟investissement 102.000 4,50%
Provision pour risques et 2.500 0,11%
charges
Dettes circulantes H.A. O 1.095 0,05%
Clients, avances reçues 18.315 0,81%
Fournisseurs d‟exploitation 457.571 20,19%
Dettes fiscales 434 0,02%
Dettes sociales 1.956 0,09%
Autres dettes 201.540 8,89%
TOTAL 2.265.961 100%
Il ressort de la situation intermédiaire au 30 septembre N que les cycles suivants peuvent être
jugés comme significatifs :
Les stocks qui représentent 38% du total du bilan ;
Le cycle « achat-fournisseur » dont les achats représentent 80% du total des charges
d‟exploitation et les fournisseurs 21% du total du bilan ;
Le cycle « client-ventes » dont les ventes représentent 78% des produits d‟exploitation
et les clients 20% du total du bilan ;
La trésorerie dont la valeur relative représente 22% du total du bilan ;
Le système informatique qui traite toutes les opérations de gestion de l‟entreprise.
Les comptes ci-après qui résultent de l‟évaluation des risques inhérents peuvent receler des
erreurs dont le montant est supérieur au seuil de signification :
o Provisions pour dépréciation des stocks ;
o Provisions pour dépréciation de créances ;
o Pièces détachées ;
o Mission ;
o Impôts et taxes ;
o Charges sociales ;
o Autres produits ;
o Subventions.
Il en est de même pour les comptes ci-après :
o Les autres créances : 10% du total bilan
o Les immobilisations : 8% du total du bilan
o Les autres dettes : 8% du total du bilan
o Les services extérieurs : 4% du total des charges
o Les autres charges : 5% du total des charges.
Tel que déterminé plus haut, il est égal à 2.367F CFA. Il servira de référence, à la
détermination des domaines significatifs sur lesquels portera l‟évaluation du contrôle interne.
D‟après les professionnels de l‟audit, les domaines d‟audit sont de trois sortes :
Les domaines significatifs qui correspondent à ceux qui traitent des données
répétitives pouvant avoir une incidence significative sur les comptes annuels et pour
lesquels l‟appréciation du contrôle interne est nécessaire ;
Les domaines critiques c‟est-à-dire les domaines plus particulièrement sensibles aux
erreurs même si le domaine n‟est pas significatif ;
Les domaines complémentaires qui intéressent moins l‟auditeur pour les besoins
stricts de l‟audit, mais que le client souhaite voir audités.
Il ressort de l‟analyse précédente que les stocks dont la valeur absolue (765.265 FCFA) est
supérieure au seuil de signification, dont la valeur relative par rapport au total du bilan est de
38,80% et dont les traitements se sont faits de manière répétitive, peuvent être considérés
comme significatifs. Il en est de même :
Du cycle achat-fournisseurs dont les achats représentent 80% du total des charges
d‟exploitation et les fournisseurs 21% du total du bilan ;
Du cycle client-ventes dont les ventes représentent 78% des produits d‟exploitation et
les clients 20% du total du bilan ;
De la trésorerie dont la valeur relative représente 22% du total du bilan.
Les domaines ci-après pour lesquels la valeur absolue est supérieure au seuil de signification
et en raison de leur importance au bilan et dans le compte de résultat, peuvent être considérés
comme critiques :
o Les autres créances : 10% du total du bilan
o Les immobilisations : 8% du total du bilan
o Les autres dettes : 8% du total du bilan
o Les subventions d‟investissement : 5% du total du bilan
o Les subventions d‟exploitation : 16% du total des produits
o Les autres produits : 5% du total des produits
o Les services extérieurs : 4% du total des charges.
Les dettes fiscales dont la valeur absolue (433F CFA) est inférieure au seuil de signification et
dont la valeur relative représente moins de 1% du total du bilan, peuvent être considérées
comme critiques en raison de l‟ambiguïté de la situation fiscale.
Source : auteur
Pour couvrir les risques précédemment identifiés, nous procéderons au contrôle interne :
Du système informatique : les principales opérations de SELECTRO (achats, ventes,
stocks) ainsi que la comptabilisation sont traitées par ce système ;
Du cycle fournisseur ;
Du cycle clients-ventes ;
Des stocks ;
De la trésorerie.
Nous assisterons à l‟inventaire physique des stocks ;
Nous procèderons à la confirmation des comptes de tiers (clients-fournisseurs) ;
Nous effectuerons les contrôles des comptes appropriés.
La mise en œuvre des principaux axes de contrôle ci-dessus se fera de la manière suivante :
Répartition des travaux dans le temps
o Contrôle interne : du 30/11/N au 05/12/N
o Confirmation directe des tiers et des partenaires au développement : du 06/12/N au
11/12/N
o Assistance à l‟inventaire physique des stocks : du 12/12/N au 16/12/N suivant le
programme d‟inventaire de SELECTRO
o Rapport du contrôle interne le 20/12/N
o Contrôle des comptes du 22/12/N au 30 /12/N
o Rapport provisoire le 05/01/N+1
o Rapport définitif le 15/01/N+1
Répartition des travaux entre les collaborateurs
o L‟orientation et la planification de la mission se feront par le chef de mission ;
o Le contrôle interne se fera par le chef de mission et les assistants. Les assistants se
chargeront des tests de fonctionnement ;
o La confirmation directe sera réalisée par le chef de mission ;
o L‟assistance à l‟inventaire physique des stocks ainsi que les contrôles des comptes se
feront par les assistants ;
o Les rapports (rapport sur le contrôle interne, rapport provisoire et définitif d‟audit)
seront rédigés par le chef de mission et l‟associé responsable de la mission.
1. contrôle interne
o L‟accès aux logiciels de gestion est réservé aux seules personnes autorisées au moyen
des autorisations d‟accès ;
o Une structure d‟autorisation est instaurée pour les transactions saisies dans le système
(achats, ventes, stocks, règlements clients et fournisseurs, etc.) ;
o Les sauvegardes des données informatiques se font régulièrement ;
o La séparation des fonctions incompatibles (saisie des opérations, programmation,
traitements informatiques etc.) sont respectées ;
o Les transactions saisies dans le système informatique sont appuyées de pièces
justificatives, et qu‟elles sont autorisées ;
o Les transactions saisies dans le système ne sont pas perdues, ajoutées, dupliquées ou
indûment modifiées ;
o Les transferts des données (achats, ventes) se font correctement du logiciel de gestion
commerciale vers le logiciel de comptabilité. A cet effet, faire une édition des données
de la gestion commerciale avant le transfert et comparer les données obtenues à celles
résultant du logiciel de comptabilité après le transfert ;
o Les calculs faits par le logiciel de gestion commerciale, notamment le calcul du coût
moyen unitaire pondéré des stocks.
1.2. Achat-fournisseurs
1.3. Clients-ventes
1.5. Trésorerie
2. Inventaire physique
Objectifs
S‟assurer que la prise d‟inventaire est faite dans les conditions acceptables ;
S‟assurer que l‟inventaire physique tient compte de la spécificité propre au secteur :
suivi par lot
S‟assurer que la prise d‟inventaire tient compte des contraintes de stockage de Donald
Computer et dans tous les cas, les risques de prise d‟inventaire et de traitement des
résultats sont limités.
Travail à effectuer :
Avant l’inventaire
o Obtenir les instructions écrites d‟inventaire faites par SELECTRO et faire une
appréciation de ces instructions ;
o Obtenir la composition des équipes d‟inventaire :
o -Vérifier que le personnel du magasin compté ne fait pas partie de l‟équipe de
comptage
o Vérifier que les membres des équipes de comptage ont une connaissance des produits
pharmaceutiques ;
o Faire une visite dans chacun des magasins pour s‟assurer que les articles identiques
sont regroupés et que toutes les mesures sont prises pour un comptage sans trop de
difficultés ;
o S‟assurer que les fiches de comptage pré numérotées sont conçues et disponibles pour
chaque équipe de comptage ;
o S‟assurer que la fiche de synthèse est conforme (conformité lot, quantité, etc.) aux
différentes fiches de comptage qu‟elle représente.
Pendant l’inventaire
o Apprécier si les instructions d‟inventaire sont effectivement appliquées pendant
l‟inventaire ;
o S‟assurer que les feuilles de comptage sont correctement remplies et signées ;
o Vérifier que les données issues des fiches de comptage sont correctement reportées sur
les fiches de synthèse.
En fin d’inventaire
o Vérifier que les feuilles de synthèse ont repris toutes les feuilles de comptage ;
o Vérifier que le listing général reprend les numéros de feuilles de synthèses par produit
et que toutes les feuilles de synthèse sont retournées (séquence numérique)
o Vérifier la concordance entre le listing général et la feuille de synthèse (concordance
dans les quantités, cela suppose qu‟un contrôle préalable aura été effectué entre les
feuilles de comptage d‟un appareil donné et la feuille de synthèse).
Obtenir la dernière balance auxiliaire des tiers et établir un échantillon des tiers à confirmer
selon les critères suivants :
3.1-Clients
3.2-Fournisseurs
4.1. Immobilisations
Objectifs :
o Obtenir l‟assurance que tous les stocks figurants dans l‟inventaire et au bilan sont bien
la propriété de l‟entreprise ;
4.2- Clients-ventes
Objectifs :
o S‟assurer que le principe d‟indépendance des exercices est respecté ;
o Obtenir l‟assurance que toutes les créances et tous les articles sont enregistrés
(exhaustivité des enregistrements) ;
o Obtenir l‟assurance que les articles et les créances enregistrés sont bien acquis à
l‟entreprise (réalité des enregistrements) ;
o Obtenir l‟assurance que les soldes au bilan sont correctement évalués ;
o Obtenir l‟assurance que les provisions pour risque dépréciation des clients sont
correctement évaluées et comptabilisées.
Travail à effectuer :
o Rapprocher le montant des ventes enregistrées en gestion commerciale et celui qui est
comptabilisé ;
4.3-Impôts et taxes
Objectifs :
o S‟assurer que les impôts et taxes dus sont correctement évalués ;
o S‟assurer que le principe d‟indépendance des exercices est respecté ;
o S‟assurer que toutes les créances, toutes les dettes et toutes les charges enregistrées
concernent bien l‟entreprise (réalité des enregistrements) ;
Travail à effectuer :
o S‟assurer que la TVA sur achats de consommables informatique a été prise en charge
par SELECTRO ou à défaut, vérifier les documents d‟exonération ;
o S‟assurer que les charges fiscales patronales sur les salaires sont correctement
évaluées et comptabilisées ;
o Vérifier le calcul et la comptabilisation du résultat fiscal et de l‟impôt sur les sociétés.
A défaut, obtenir les documents d‟exonération.
Objectifs :
Obtenir l‟assurance que :
o Le compte de résultat reflète l‟activité de l‟entreprise pour l‟exercice contrôlé ;
o La présentation adoptée donne une image fidèle et sincère des opérations de
l‟entreprise ;
o Les soldes débiteurs concernent toutes les créances diverses de l‟entreprise et qu‟elles
sont entièrement recouvrables ;
o Les soldes créditeurs concernent toutes les dettes diverses de l‟entreprise et qu‟elles
sont correctement évaluées.
Travail à effectuer :
o Comparer les montants de charges et produits avec ceux de l‟exercice précédent. Pour
toute évolution significative, il convient :
o . D‟obtenir des explications convaincantes de la part de l‟entreprise
o . Et/ou faire une analyse détaillée des comptes concernés ;
o Vérifier le respect du principe d‟indépendance des exercices concernant les charges
périodiques ou celles résultant d‟un contrat (assurance, commissions, honoraires, etc.) ;
o Rapprocher les salaires comptabilisés avec le livre de paie ;
o S‟assurer de la conformité de la rémunération des dirigeants avec les délibérations des
organes compétents ou les contrats de travail ;
o Apprécier le montant des provisions relatives aux créances douteuses.
Objectifs :
S‟assurer de la permanence des méthodes d‟évaluation et de présentation.
Travail à effectuer :
o Examiner les justificatifs et vérifier si les provisions constituées couvrent des risques
réels (réalité) ;
o Rechercher s‟il existe des litiges, contrôles (fiscaux ou sociaux) ou contentieux
générateurs d‟un risque pour l‟entreprise (exhaustivité).
4.6-Capitaux propres
Objectifs :
o S‟assurer que les mouvements de l‟exercice sont conformes aux décisions des
assemblées ;
o Vérifier que les obligations et les conditions fiscales sont respectées ;
o S‟assurer de la permanence des méthodes d‟évaluation et de présentation.
Travail à effectuer :
o Vérifier que les mouvements intervenus au cours de la période sont conformes aux
décisions du conseil d‟administration dans le respect des dispositions légales et
statutaires ;
o Vérifier si le montant des capitaux propres n‟est pas devenu inférieur à la moitié du
capital.
I.2. Apport de l’approche par les risques d’audits au sein du cabinet T2KP
En effet l‟approche par les risques est une méthodologie centrée sur la recherche d‟efficacité
et d‟efficience dans les travaux d‟audits, ce qui permettra à l‟auditeur, lorsqu‟il se trouve face
à un problème qui peut être résolue de plusieurs manières, de choisir la solution la plus
rationnelle. L‟approche par les risques présente sans contexte de multiples avantages pour les
auditeurs dans la mesure où elle leur permet des missions plus courtes mais aussi plus ciblées.
Cette approche par les risques présente au moins trois qualités majeures :
l'adaptation des contrôles sur les comptes à l'environnement de l'entreprise révisée ;
elle répond au désir des entreprises de communiquer rapidement leurs états financiers.
Elle permet au cabinet d‟économiser le temps au profit de ses clients et de lui aussi ce
qui entraine également une réduction des couts de réalisation des missions d‟audit.
Tableau 8: comparaison de durée de réalisation entre audit traditionnel et audit par les risques
L‟objectif principal de ce travail étant l‟approche par les risques d‟audit pour une
meilleure efficacité des missions d‟audit, il convient de faire des recommandations pour une
bonne application de cette dernière à savoir :
Il s‟agira donc pour l‟associé-Directeur de mission de mener une politique des ressources
humaines afin de s‟assurer de la mise à niveau des compétences et de l‟indépendance du
personnel pour relever les défis du cabinet et mener de manière efficace les missions.
C‟est un document qui, sous la forme d‟instructions claires et précises, contient l‟ensemble
des opérations courantes de l‟entreprise.
Les fonctions assignées au manuel de procédure sont énumérées comme suit :
Outil de gestion
Le manuel crée les conditions pour les différents intervenants d‟agir en concert,
suivant des normes et des codes communs.
responsabilités. Ce qui constitue un gain de temps énorme dans la réalisation efficace des
objectifs de l‟entreprise et la continuité dans l‟application des procédures.
La première utilisation possible d‟une fiche de procédure est celle d‟un aide-mémoire.
En effet, l‟erreur et l‟oubli sont des faiblesses humaines. C‟est pourquoi l‟existence des
procédures écrites permettra à chaque acteur de s‟autocontrôler. A chaque fois qu‟il faut
procéder à des opérations techniques délicates ou exceptionnelles, l‟utilisation des procédures
est très utile. Les procédures bien écrites constituent un aide Ŕmémoire très efficace auquel il
faudrait se référer en cas d‟oubli et d‟erreur.
Les procédures peuvent être un facteur de décentralisation. Elles fixent les méthodes
qui sont admises au sein de l‟entreprise. Les responsables hiérarchiques faisant connaître de
cette façon ce qu‟ils attendent de leurs collaborateurs, leur présence est rendue mois
indispensable. Tout en introduisant d‟une cohérence des méthodes et des comportements entre
les unités d‟un même groupe. Le manuel de procédure facilite l‟éloignement des supérieurs
hiérarchiques. Lorsque la soumission à des règles techniques est bien acceptée par les
intéressés, la description rigoureuse et détaillée des tâches constitue une garantie d‟efficacité.
Le manuel de procédures permet de donner plus de responsabilité aux exécutants, qui eux, à
leur niveau, ont un sentiment de meilleure autonomie.
L‟approche par les risques permet à l‟auditeur de maîtriser son temps (jour homme) et
de se concentrer sur les zones à risques qui méritent leur attention. Actuellement, les missions
d‟audit auprès du Cabinet T2KP sont menées de façon manuelle (tenu de dossier, feuilles de
travail, revue de dossier, …). Récemment, il existe des logiciels d‟audit permettant d‟effectuer
une mission d‟audit dans toute son intégralité à l‟instar du logiciel AuditSoft.
Audit soft est un logiciel d‟audit fournit par « Edition Francis Lefebre » (France). C‟est un
logiciel qui peut être paramétrer selon le besoin du cabinet et qui répond à la recherche de
l‟efficacité du cabinet et permet une meilleure gestion ou optimisations des temps et du
résultat d‟audit. Le coût de ce logiciel avoisine les 300 Euros soit 200 000FCFA.
Dans le logiciel Audit soft, une mission d‟audit suit un classement par chronologie
(ou plan méthodologique) qui comprend les menus ci-après : Initiation et administration de la
mission, Acquisition des connaissances générales, Revue des données financières, Approche
des risques, Planification stratégique, Travaux par cycle, Vérifications légales annuelles,
Finalisation et rapport sur les comptes annuels.
Les supports proposés dans Audit Soft sont liés de façon à ce qu‟une information ne
soit pas saisie qu‟une seule fois dans le dossier dans un souci de gain de productivité. La mise
en œuvre de la mission selon AuditSoft comprend essentiellement : La mise en œuvre des
questionnaires déclenchant, Les fiches signalétiques, Les traitements des données comptables.
L‟utilisation d‟un outil informatique permet de s‟assurer de l‟homogénéité du traitement des
missions et permet de s‟assurer de la cohérence des démarches utilisées avec les normes
professionnelles. L‟AuditSoft permet aussi de répondra aux trois objectifs. A savoir la
maîtrise des risques opérationnels, la garantie de conformité des travaux avec les normes et
référentiels et enfin, il permet un gain d‟efficacité et de productivité (Jours homme réduit).
Ce chapitre nous a permis de développer un cas pratique suivant l‟approche par les risques
d‟audit en utilisant un client du cabinet à savoir SELECTRO Sarl, ce qui nous a permis de
constater que le cabinet en utilisant cette approche dépensera moins en terme de temps et de
coût également. De ce cas pratique, nous avons eu à faire des recommandations pour
permettre une bonne application de cette dernière.
CONCLUSION GENERALE
A la genèse de notre travail, nous nous sommes fixés pour objectif, au regard des
problèmes que nous avons perçus dans la planification de la mission d‟audit au cabinet T2KP
d‟utiliser une autre méthode plus pratique que celle qu'avait l‟habitude d‟utiliser le cabinet
lors de ses précédentes missions ; la méthode de planification d‟une mission suivant
l‟approche par les risques.
Dans le cadre de notre étude, il était question pour nous de planifier une mission
d‟audit financier suivant l‟approche des risques au sein du cabinet T2KP, nous nous sommes
servis de la mission que ce dernier avait encours, sa mission d‟audit à SELECTRO Sarl car
nous avons estimé que la planification de la mission a une influence directe sur la mission et
par conséquent sur l‟opinion à émettre à l‟entité audité à la fin de la mission d‟audit. A ce
sujet, nous avons dans la première partie de notre étude en son premier chapitre présenté
l‟entreprise qui nous a accueillis et nous avons vu les fondements théoriques de l‟approche
par les risques d‟audits au chapitre 2. Dans la deuxième partie nous avons fait une étude des
deux approches (classique et risques) chapitre 3, assorti d‟un cas pratique sur l‟approche des
risques au chapitre 4 ainsi que l‟apport de nos différentes remarques et suggestions.
Toutefois, l‟effectivité de la planification d‟une mission d‟audit suivant l‟approche par les
risques à SELECTRO nous a révélé un double intérêt ;
Sur le plan professionnel, les suggestions que nous avons formulées permettra à l‟entreprise
de réduire les disfonctionnements relevés.
Compte tenu du fait que la réussite d‟une mission d‟audit émane de sa planification et de
l‟approche utilisée, force est pour nous d‟affirmer d‟un point de vue conciliant qu‟au vu des
insuffisances relevées lors de la planification d‟une mission d‟audit suivant l‟approche
classique que l‟approche par les risques est de loin la plus efficace compte tenu de la nouvelle
organisation des entreprises et aussi de leur fonctionnement.
De toute évidence, nous avons rencontré des difficultés pendant notre étude. Ces dernières se
sont ressenties dans la prise de connaissance de l‟entreprise ainsi que dans l‟évaluation du
Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 90
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
DIRECTEUR
GENERAL
CHEF DE MISSION
SECRETARIAT
ET
LOGISTIQUE
Risque lié Le risque lié au contrôle est le risque L'entité doit identifier et évaluer les
au qu‟une anomalie susceptible de survenir risques liés à ses activités ainsi que
dans une assertion et pouvant présenter les autres risques (tels que le risque de
contrôle un caractère significatif, soit fraude) et y répondre en concevant et
individuellement, soit cumulée avec en mettant en œuvre un système de
d‟autres anomalies, ne soit ni prévenue, contrôle interne. Certains risques liés
ni détectée et corrigée en temps voulu au contrôle subsisteront toujours du
par le système de contrôle interne de fait des limitations inhérentes à tout
l‟entité. système de contrôle interne. Il est
demandé à l‟auditeur de prendre
connaissance du contrôle interne de
l‟entité et de mettre en œuvre des
procédures d‟évaluation des risques
d‟anomalies significatives au niveau
des assertions.
Risque de C‟est le risque que l‟auditeur ne détecte L‟auditeur identifie les assertions où
non pas une anomalie qui existe dans une il y a des risques d'anomalies
assertion et qui pourrait être significatives et concentre les
détection significative, soit individuellement, soit procédures d'audit sur ces domaines.
cumulée avec d‟autres anomalies. Le Les procédures d‟audit sont ensuite
niveau acceptable du risque de non- développées pour réduire le risque
détection, est inversement proportionnel d'audit à un niveau faible acceptable.
au risque d‟anomalies significatives au
niveau des assertions
Source : Ahouangansi (2010).
QUESTIONS REPONSES
(OUI/NON)
ENVIRONEMENT GENERAL DE CONTROLE INTERNE
?
Les factures sont-elles rapprochées des bons de réception (ou de livraison)
et des bons de commande ?
Existe-t-il une procédure de validation et de suivi des avoirs ?
Les factures comportent-elles l'imputation comptable, font-elles mention
d‟une référence de règlement et y figure-t-il un visa de saisie et de
paiement ?
La comptabilité fournisseurs est-elle à jour ?
Les paiements se font-ils systématiquement au vu d'une pièce justificative
?
Y a-t-il une procédure de collecte des informations liées au cut off (BL en
attente, avoirs en attente, factures non reçues, etc, ...) confirmée par le
service achats et le service comptable ?
TYPE D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION
CYCLE VENTE
La société réalise-t-elle des enquêtes préalables clients ? Sont elles
régulièrement remises à jour ?
Existe-t-il des bons pré numérotés de commande clients ?
Les factures sont-elles numérotées séquentiellement?
Les commandes non livrées font-elles l'objet d'un suivi ?
La facturation est-elle établie dans les meilleurs délais après l'expédition
des marchandises ?
Existe-t-il un rapprochement entre les expéditions et la facturation ?
Les comptes clients et les effets à recevoir sont-ils justifiés régulièrement ?
Les relances sont-elles faites dans des délais satisfaisants ?
Existe-t-il un suivi régulier de la durée du crédit client global, de la valeur
des retards de règlement et du montant des créances douteuses, par un
responsable compétent ?
Le service commercial est-il informé des incidents de règlement ?
TYPES D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION
CYCLE PAIE
Existe-t-il une procédure d'embauche du personnel ?
Les heures de présence sont-elles correctement suivies, connues et validées
?
Les paramètres retenus pour l'établissement et la modification de la paie
font-ils l'objet d'un contrôle adéquat et du visa d‟une personne
indépendante ?
Les éléments de paie et les charges sur salaires sont-ils correctement
comptabilisés ?
La procédure de paiement inclut-t-elle le contrôle du montant payé à
chaque salarié par une personne indépendante du suivi de la paie ?
TYPES D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION
CYCLE FINANCIER
La signature des pièces de règlement est-elle faite au vu des pièces
justifiant la dépense ?
Existe-t-il une procédure de double signature des règlements supérieurs à
un certain montant ?
Existe-t-il une procédure de limitation des engagements de paiement ?
Les règlements reçus sont-ils déposés dans les meilleurs délais à la Banque
?
Y a-t-il un contrôle régulier des existants en caisse ?
Les journaux de trésorerie sont-ils à jour et régulièrement visés par un
responsable ?
TYPES D’ERREUR RELEVEES
CONCLUSION
CYCLE IMMOBILISATION
Existe-t-il des études préalables à l'acquisition des immobilisations ?
CYCLE STOCK
La fonction de magasinier est-elle distincte des fonctions administratives ?
L'accès au stock est-il suffisamment réglementé ?
Les stocks sont-ils suffisamment assurés ?
Utilise-t-on des bons d'entrée en stock ?
Les bons de sortie de stock pré numérotés comportent-ils une signature
autorisée ?
Existe-t-il des procédures d'inventaire physique satisfaisante ?
Le stock fait-il l'objet d'un suivi régulier en quantités et en valeur ?
Existe-t-il une procédure pour déterminer les provisions pour dépréciation
des stocks ?
TYPES D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
SOMMAIRE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMMENTS.............................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ iv
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................. v
RESUME ................................................................................................................................... vi
ASTRACT ................................................................................................................................ vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
1- CONTEXTE ET JUSTIFICATION ................................................................................ 1
2-PROBLEMATIQUE ........................................................................................................... 3
I.6.2. Formation................................................................................................................. 17
I.7.3.Difficultees rencontrées................................................................................................ 19
I.1.5. Revue des postes du bilan et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles
principaux ......................................................................................................................... 22
Ici nous présenterons la TA ainsi que son rapport avec l‟audit. ........................................... 44
II.1.2. 2. Audit comme résolution des problèmes entre actionnaires et créanciers ........... 47
1.1.3.4. Identification des risques par rapport aux domaines d‟audit ............................... 76
3.1-Clients ......................................................................................................................... 81
3.2-Fournisseurs ................................................................................................................ 81
4.1. Immobilisations.......................................................................................................... 81
I.2. Apport de l‟approche par les risques d‟audits au sein du cabinet T2KP .................... 85