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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
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UNIVERSITE DE DSCHANG THE UNIVERSITY OF DSCHANG
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ECOLE DOCTORALE POST GRADUATE SCHOOL
******* *******
LA DSCHANG SCHOOL OF THE DSCHANG SHCOOL OF
ECONOMICS AND MANAGEMENT ECONOMICS AND MANAGEMENT
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BP 96 Dschang (Cameroun) BP: 110 Dschang (Cameroun)
Tél. /Fax (237) 233 45 13 81 Tél /Fax (237) 699 22 86 92 / 678 19 33 22
Website: http://Univ-Dschang.Org Email:faculte.scienceseconomiques@univ-
dschang.org

MASTER PROFESSIONNEL
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDIT
ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT
: cas du cabinet THOMAS KOUSOK &
Partners

Mémoire rédige et présente en vue de l’obtention du diplôme de Master Professionnel

Option : COMPTABILITE-CONTROLE-AUDIT

Rédigé et présenté par :

FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle

CM04-11SEG0353
Sous :
Encadrement Professionnel :
Encadrement académique :
Mme CHAMGOUE Josée epse
Dr FANGUE Laure
Chef de Département Marketing et LAMERE
Responsable administratif et financier du
management
cabinet Thomas Kousok & Partners

Juillet 2022
APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners

SOMMAIRE

SOMMAIRE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMMENTS.............................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ iv
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................. v
RESUME ................................................................................................................................... vi
ASTRACT ................................................................................................................................ vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION ET FONDEMENTS THEORIQUES DU
PROBLEME............................................................................................................................... 7
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ET IDENTIFICATION DU
PROBLEME............................................................................................................................... 9
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DU CABINET ................................................ 9
SECTION 2 : IDENTIFICATION DU PROBLEME .............................................................. 20
CHAPITRE 2 : FONDEMENT THEORIQUE DE L'APPROCHE PAR LES RISQUES
D'AUDITS ................................................................................................................................ 26
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES D‟AUDIT
.................................................................................................................................................. 26
SECTION II : FONDEMENTS THEORIQUES DE L‟AUDIT .............................................. 44
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME
ET IMPLEMENTATION DANS L‟ENTREPRISE ................................................................ 50
CHAPITREE 3 : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME AU SEIN DU
CABINET T2KP ...................................................................................................................... 52
SECTION I : LIMITES DES PRATIQUES ACTUELLES AU SEIN DU CABINET T2KP 52
SECTION 2 : DEMARCHE PROPOSEE POUR AMELIORER LA SITUATION ............... 56
CHAPITRE 4 : IMPLEMENTATION DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES D‟AUDIT AU SEIN
DU CABINET T2KP ............................................................................................................................ 68
SECTION 1 : CAS PRATIQUE DE LA DEMARCHE D‟AUDIT PAR LES RISQUES ET APPORT
DE CELLE-CI A LA RESOLUTION DU PROBLEME AU SEIN DU CABINET T2KP ................. 68
SECTION 2 : CONDITION DE MISE EN ŒUVRE DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES AUJ
SEIN DU CABINET T2KP .................................................................................................................. 86
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................... 90
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 92
ANNEXES ............................................................................................................................................ 94
TABLE DES MATIERES................................................................................................................... 101

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle i


APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
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DEDICACE

Mes tendres parents Monsieur et Madame DONGMO

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle ii


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REMERCIEMMENTS

L‟accomplissement de ce travail a été possible grâce à la contribution de nombreuses


personnes à qui sont vivement adressés nos sincères remerciements :
Dr FANGUE Laure notre encadreur académique pour ses enseignements, sa disponibilité et
sa rigueur.
Madame CHAMGOUE Josée epse LAMERE notre encadreur professionnel pour son
expertise, ses conseils et ses exigences.
MONSIEUR NGAMENI Willy Cabanis comptable au cabinet T2KP pour le suivie, et la
discipline qu‟il a su imposer durant le stage.
Dr TONMO Gaël, Dr KIPOH Esther, Dr MELINGUI et Dr FOKA Alain pour leur
soutien, leurs encouragements et pour leur secours intellectuel.
Mes parents monsieur DONGMO Raphael et madame KAPSEU Jacquie pour les sacrifices
et l‟amour à mon égard.
Ma grande sœur Danielle DONGMO pour son amour, les efforts et sacrifices consentis pour
ma réussite.
Tous mes frères et sœurs en particulier mes ainés : Yannick, Stella et Gaëlle pour leur
soutien, leurs encouragements et leur amour.
Mon fiancé Cyrille Aubry TCHUIDJANG pour qui toutes les pages de ce mémoire ne
sauront suffire afin d‟exprimer ma gratitude à l‟égard du soutien inconditionnel, des
encouragements et de tout l‟amour qu‟il me procure au quotidien nonobstant la distance qui
nous sépare.
Toutes les familles AYMLE et TCHANGA qui m‟apportent leur soutien et les
encouragements au quotidien.
Ma belle-sœur et grande sœur KENFACK Berline epse KENFACK Bernard, ma maman
adoptive TSAGUE Noëlle et mes beaux-frères NGUEPI Boris, TSOMBENG Bidias,
NOUBISSI William qui ne cessent de me tenir la main sur le long chemin de la vie.
Tous mes camarades de promotion : TATMI Sybelle, DAGANG Stéphanie, SONWA
Alvice et AKUFONGWE AWAH.
Tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à l‟aboutissement de ce travail trouvent ici
l‟expression de ma profonde gratitude.

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle iii


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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Fiche d‟identification du cabinet T2KP ................................................................. 10


Tableau 2: Equipe de mission et répartition des tâches ........................................................... 13
Tableau 3: Synthèse du progrès de l‟audit ............................................................................... 28
Tableau 4: Matrice de la relation entre les composantes du risque d‟audit .............................. 42
Tableau 5: Tableau de comparaison de seuil de signification .................................................. 71
Tableau 6: analyse des données contenues dans les états intermédiaires au 31/09/n .............. 72
Tableau 7: Identification des risques par rapport aux domaines d‟audit.................................. 76
Tableau 8: Tableau d‟Identification des risques par rapport aux domaines d‟audit ................ 76

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LISTE DES ABREVIATIONS

T2KP: Thomas Kousok & Partners


IASB: International Accounting Standards Board
ISA: International Standard on Auditing
IFAC: International Federation of Accountant (federation international des experts
comptables)

COSO: Committee of Sponsoring Organisation of the treadway commission

ISA : International Standard on Auditing

CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes

SARL : société à responsabilité limitée

OHADA : organisation pour l‟harmonisation en Afrique du droit des affaires

CEMAC : communauté économique et monétaire de l‟Afrique centrale

IAPC: International Auditing Practices Committee

IIA: institut of internal auditor

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RESUME

L‟objectif de ce mémoire est de mettre en évidence l‟importance de l‟approche par les


risques d‟audit dans la recherche de l‟efficacité et l‟efficience dans les travaux d‟audit au sein
du cabinet T2K & Partners (T2KP). En effet, l‟analyse documentaire du dossier de ce cabinet
révèle des difficultés dans la réalisation de ses missions d‟audits, lesquelles sont inefficaces
du fait de l‟approche traditionnelle qu‟il utilise. Cette insuffisance a une incidence négative
sur son image et sur son portefeuille clients. C‟est fort de ce constat que nous avons opté pour
l‟analyse de l‟efficacité d‟une mission d‟audit à travers l‟approche par les risques d‟audit pour
le cas spécifique du cabinet T2KP. Pour atteindre notre objectif, nous avons adopté une
méthode qualitative à travers l‟analyse documentaire, les entretiens et les observations. Cette
démarche a permis d‟obtenir des résultats dont l‟analyse et l‟interprétation débouchent sur des
recommandations. Il ressort de nos analyses que l‟approche par les risques des missions
d‟audit est moins fastidieuse, moins couteuse et donne la possibilité aux clients de présenter
leurs états financiers dans les délais administratifs. Ces points positifs constituent un avantage
certain pour le cabinet T2KP aussi bien en termes d‟image, de profitabilité et de rentabilité.
Ainsi, nous recommandons à ce cabinet d‟adopter l‟approche par les risques pour ses missions
d‟audit, de recruter plus de personnel pour la réalisation de ses missions d‟audit, de mieux
former son personnel pour une bonne compréhension et d‟utiliser les logiciels appropriés tels
que AuditSoft pour la réalisation de ses missions d‟audit.

Mots clés : Approche par les Risques, audit, efficacité.

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ASTRACT

The objective of this dissertation is to study the effectiveness of audit missions


through the audit risk approach within the firm T2K & Partners (T2KP). Indeed, the
documentary analysis of the file of this firm reveals difficulties in the realization of its audit
missions, which are inefficient because of the traditional approach used. This shortcoming has
a negative impact on its image and client portfolio. With this in mind, we decided to analyse
the effectiveness of an audit missions through a risk-based approach for the specific case of
T2KP. To achieve our objective, we adopted a qualitative method through documentary
analysis, interviews, questionnaires, observations and research. This approach has allowed to
obtain results whose analysis and interpretation lead to recommendations. Our analysis shows
that the risk-based approach to audit missions is less tedious, less costly and allows clients to
present their financial statements within the administrative deadlines. These positive points
constitute a clear advantage for T2KP in terms of image and profitability. Thus, we
recommend this firm to adopt the risk-based approach for its audit missions, to recruit more
staff for the performance of its audit missions, to better train its staff for a good understanding
and to use appropriate software such as AuditSoft for the performance of its audit missions.

Key words: risk-based approach, audit, efficiency.

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INTRODUCTION GENERALE

1- CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Toutes les entreprises sont tenues de communiquer les informations comptables et


financières conformes aux besoins des utilisateurs, informations pour les dirigeants, pour
l‟administration fiscale. Dans une entreprise capitaliste, seuls les dirigeants ont un accès direct
à l‟activité. Ceci leur confère une liberté d‟action et un avantage informationnel important.
Une telle situation nécessite la mise en place de moyens destinés à orienter leur
comportement. Ces moyens prennent deux formes principales à savoir la motivation d‟une
part et le contrôle d‟autre part. La motivation consiste à assurer un minimum de convergences
d‟intérêt entre actionnaires et dirigeants et le contrôle passe quant à lui par la mise en place de
procédure de suivi des performances des dirigeants. A cet égard l‟établissement des comptes
annuels des entreprises est un moyen de contrôle car les états financiers constituent une
synthèse des activités de l‟entreprise mais il se trouve que les comptes annuels sont établis par
les personnes qu‟on cherche à contrôler, à savoir les dirigeants de l‟entreprise. La latitude
dont ils disposent peut laisser planer un doute sur la sincérité des informations qu‟ils
diffusent.
Pour remédier à cette situation, le législateur a instauré l‟audit des comptes des
entreprises, mené de manière légale par les commissaires aux comptes ou de manière
contractuelle par les experts comptables. Ceux-ci doivent se rassurer que les comptes annuels
ne présentent pas d‟anomalies significatives susceptibles de mettre en cause l‟image de
l‟entreprise. . En effet, l‟audit est un « processus par lequel un professionnel compétant et
indépendant réunit et évalue des éléments probants relatifs à des informations financières
émanant d‟une entité économique, en vue de déterminer leur degré de concordance avec des
critères établis et de le présenter dans un rapport ». Pour mener de manière efficace cette
mission, diverses approches ont étés mis sur pied à l‟instar de :
L‟approche classique qui consiste à aller des états financiers vers les faits et pièces
justificatives comptable.

L‟approche par les risques dont les normes ont étés élaborés par l‟IASC et l‟IFAC et
qui consiste à aller des faits comptables aux états financiers.
Ce processus a été développé par une approche par les risques qui privilégie une
méthodologie basée sur l‟efficience et l‟efficacité des travaux d‟audit basée sur l‟estimation

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du risque d‟audit auquel se trouve confronté le professionnel. C‟est-à-dire le risque que


l‟auditeur exprime une opinion favorable sur des états financiers contenant des erreurs
significatives. Pour obtenir son objectif, l‟auditeur planifie sa mission en fonction des facteurs
de risques et d‟importance relative qui dépendent de chaque entreprise. L‟auditeur doit
préalablement chercher et identifier les facteurs de risque afin de mieux planifier sa mission et
de sécuriser son opinion.

Cette approche déjà introduite dans l‟environnement Camerounais mais peu utilisée,
nécessite que le travail d‟audit soit correctement planifié afin que la mission d‟audit soit
réalisée de manière efficace, efficiente et conformément aux normes ISA 200.
L‟ISA 200.2 énonce que l‟objectif d‟un audit d‟états financiers est de permettre à l‟auditeur
d‟exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous les aspects
significatifs, conformément à un référentiel comptable applicable. L‟objectif de l‟audit dans
une approche par les risques est donc de donner une assurance raisonnable qu‟il n‟existe pas
d‟anomalie significative dans les états financiers. La qualité de l‟opinion émise par l‟auditeur
et la confiance qu‟on peut lui accorder dépendent d‟une part de la capacité qu‟il a de
découvrir les anomalies significatives ou de sa capacité d‟investigation, et d‟autre part de sa
volonté d‟en rendre compte ce qui signifie qu‟il soit indépendant de l‟entité audité.

Au cours de notre stage effectué dans le cabinet T2KP, nous avons pu constater que le
cabinet n‟accepte que des missions d‟audit contractuels ayant un délai élevé et rejette les
missions d‟audits contractuels de courte durée car elle estime que ce temps alloué à l‟auditeur
pour exprimer une opinion et donner un rapport d‟audit n‟est pas assez suffisante. Ceci
s‟explique par le fait que ce cabinet utilise pour ses missions les méthodes d‟approche
classique qui est non seulement assez longue mais qui ne prends pas assez compte du contrôle
interne. Cependant le fait pour l‟auditeur de ne vérifier ici que le fait les états financiers soient
justifiées par des pièces comptables, le conduit très souvent à effectuer un examen exhaustif
des dites pièces. Par ailleurs lui est donc difficile d‟appréhender un fait comptable qui n‟a pas
été enregistré, ce qui l‟emmène souvent à donner un avis favorable alors que les anomalies
significatives existent dans les états financiers du fait du non comptabilisation de certaines
opérations.
Par conséquent il est difficile pour les auditeurs du cabinet T2KP suivant cette
approche, de mener un audit efficace et efficient afin d‟aboutir à une opinion qui traduit le
résultat ainsi que la situation financière et patrimoniale exacte de l‟entreprise. Ce qui a déjà eu
plusieurs conséquences négatives à savoir :
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Une perte considérable de la quantité d‟audits contractuels ainsi que des pertes financières par
le cabinet, les fraudes et détournement des fonds dans les entreprises auditées et la mauvaise
image du cabinet.

L‟ensemble de ces constats nous ont conduit au choix du thème : approche par les
risques d’audits et efficacité d’une mission d’audit : cas du cabinet T2K & Partners

2-PROBLEMATIQUE

L‟approche par le risque en audit privilégie une méthodologie basée sur l‟efficience et
l‟efficacité des travaux d‟audit basée sur l‟estimation du risque d‟audit auquel se trouve
confronter le professionnel. C‟est à dire le risque que l‟auditeur exprime une opinion
favorable sur des états financiers contenant des erreurs significatives. Pour obtenir son
objectif, l‟auditeur planifie sa mission en fonction des facteurs de risque et d‟importance
relative qui dépendent de chaque entreprise. L‟auditeur doit préalablement chercher et
identifier les facteurs de risque afin de mieux planifier sa mission et de sécuriser son opinion.
Tout au long de sa mission, l‟auditeur recherche les éléments qui pourraient être à l‟origine
d‟erreurs. Ces éléments sont très variables d‟une entreprise à l‟autre et l‟auditeur doit adapter
l‟orientation et le volume de ses travaux en fonction des risques qu‟il identifie et en fixant un
seuil de signification. L'auditeur est fondamentalement une assurance contre les risques d'une
mauvaise information comptable et financière. Ce sont donc ces risques que l'auditeur doit
identifier préalablement à ses contrôles. L‟ISA 200.24 énonce que l‟auditeur doit planifier et
effectuer l‟audit pour réduire le risque d‟audit à un niveau faible acceptable répondant aux
objectifs d‟un audit.
Le référentiel COSO définit le risque comme un ensemble d‟aléas susceptible d‟avoir
des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l‟audit ont notamment
pour mission d‟assurer autant que faire se peut la maitrise. La gestion des risques est
l‟utilisation de processus, méthodes et outils pour gérer ces risques.
Selon Bonin et Rossignol (2007), « la place d‟un contrôle interne efficace conduit à le
considérer à la fois comme un moyen de vérification mais aussi comme un moyen de maitrise
de l‟activité ». Ils ajoutent en disant que « le contrôle interne fait partie de l‟approche par les
risques et doit intégrer la façon dont est structurée l‟activité avec les risques qui lui sont
attachés ». C'est seulement après un processus d'évaluation que l‟auditeur définira son
programme de contrôle. Ceci peut l'amener, par rapport à une approche classique, à alléger
ses contrôles sur des sections ou des zones de comptes sur lesquelles sa réflexion lui permet

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de penser que les risques sont faibles, et par contre, à engager des investigations beaucoup
plus importantes dans d'autres secteurs. Cette approche par les risques, dont la logique repose
sur le bon sens, n'est pas nécessairement familière à tous les auditeurs, parce qu'elle bannit le
systématisme et qu'elle oblige à faire des choix dans les contrôles. Toutefois, l‟auditeur ne
saurait lister tous les risques encourus par l‟entreprise. En effet, l‟examen auquel se livre
l‟auditeur obéit à des règles de sondage qui permettent de limiter la quantité des travaux à
mettre en œuvre tout en donnant une assurance raisonnable sur l‟image fidèle. Ainsi il
convient au démarrage de la mission d‟examen des comptes, de cibler les activités
génératrices de risque et définir non pas tous les risques liés à chaque activité mais
uniquement les risques clés susceptibles de compromettre la réalisation des objectifs de
l‟activité considérée.

L‟ISA 300.2 spécifie que l‟auditeur doit planifier l‟audit afin que la mission soit
réalisée de manière efficace. De ce fait, la planification de l‟audit n‟est pas une étape isolée de
la mission. Elle constitue un processus continue et itératif, qui commence immédiatement
après la clôture du précédent audit et qui continue jusqu‟à l‟achèvement de l‟audit en cours.
Par ailleurs, l‟ISA 300 énonce, dans ses paragraphes 8, 9 et 16 que :
L‟auditeur doit établir un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la
mission.
Le plan de mission fixe l‟étendue, le calendrier et la démarche d‟audit, et donne des
lignes directrices pour la préparation d‟un programme de travail plus détaillé.
Le plan de mission et le programme de travail doivent être mis à jour et modifiés autant de
fois qu‟il est nécessaire durant le déroulement de l‟audit. Il existe deux niveaux de
planification d‟une mission d‟audit :
 La stratégie globale d‟audit
 Le plan d‟audit détaillé

La stratégie globale d‟audit commence à être tracée durant la phase d‟évaluation des
risques. Le plan d‟audit détaillé est mis en place dès que les informations collectées sur les
risques identifiés, sont jugées suffisantes pour préparer une réponse appropriée à ces risques.
La nature et l‟étendue des plannings varient en fonction de plusieurs facteurs :
La taille et la complexité de l‟entité,

La composition et la taille de l‟équipe d‟audit,

L‟expérience passée de l‟auditeur dans l‟entité

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Au regard de tous ce qui précède, l‟objet de notre travail est donc de montrer l‟apport
de l‟approche par les risques dans l‟efficacité des missions d‟audits effectués par les auditeurs
du cabinet T2KP. De cette problématique découle la question suivante : quelle est l’influence
de l’approche par les risques d’audit dans l’efficacité des missions d’audits du cabinet
T2KP ?
Cette préoccupation trouve toute sa pertinence dans les questions fiduciaires
suivantes :
Quelle est la contribution de l’approche par les risques d’audit dans les missions d’audit
?

En quoi l’approche par les risques d’audit améliore t’elle l’efficacité des missions
d’audits ?

3- OBJECTIFS DE L’ETUDE

L‟objectif principal de ce mémoire est : de mettre en évidence l‟efficacité de


l‟approche par les risques lors des missions d‟audit effectuées par le cabinet T2KP.
De manière spécifique il s‟agira de :

Montrer l‟importance de l‟approche par les risques lors d‟une mission d‟audit

Montrer comment l‟approche par les risques d‟audit pourrait améliorer l‟efficacité des
missions d‟audits contractuels effectués par le cabinet et T2KP.

4-INTERET DE L’ETUDE

La présente étude vient à point nommé au moment où de nombreuses études sont


menés pour permettre aux cabinets de planifier leurs missions d‟audits afin d‟obtenir une
meilleure efficacité. Elle arrive également au moment où le débat sur l‟approche par les
risques d‟audit comme outil d‟efficacité des missions d‟audits est controversé. Plus d‟un
acteur trouvera donc en cette étude une importance certaine. Elle interpelle donc au premier
chef les auditeurs.
Pour le cabinet T2KP, elle lui permettra de disposer d‟un nouvel outil pour mieux
réaliser ses missions d‟audit contractuel afin d‟obtenir une meilleure efficacité.
Pour la communauté académique : elle nous permettra de mettre en pratique les
enseignements théoriques reçus tout au long de notre cursus académique et par ailleurs à

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travers ce travail nous pouvons approfondir nos expériences professionnelles pour ce qui est
de la planification d‟une mission d‟audit ainsi que son déroulement.

5-DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Tout travail scientifique doit suivre une voie rationnelle et objective appuyer sur
différentes méthodes et techniques pour aboutir aux résultats concluants. Pour répondre à la
problématique de notre travail, nous opterons pour une démarche méthodologique qui
s‟appuie sur deux niveaux d‟analyse : En premier lieu, nous procéderons à une recherche
bibliographie et documentaire au niveau national et international. En deuxième lieu, nous
allons aborder une méthode qualitative, dans la partie empirique afin de recenser les différents
outils de l‟approche par les risques. Notre illustration mettra l‟accent sur une mission
effectuée par le cabinet T2KP.

6-PLAN DU MEMOIRE

Pour répondre aux questions soulevées plus haut, nous repartirons notre travail en 2
parties. La première portera sur l‟identification et le fondement théorique du problème. Cette
partie s‟articulera autour de 2 chapitres dont le premier s‟intitule : présentation du cabinet
T2KP qui nous a accueillis pour le stage et l‟identification du problème. Le chapitre 2 portera
sur la revue de la littérature sur l‟approche par les risques d‟audit.
La seconde partie quant à elle portera sur l‟analyse empirique du problème identifié au sein du
cabinet et elle comportera également 2 chapitres : dans le premier nous allons présenter la
méthodologie de résolution du problème du Cabinet T2KP et dans le deuxième chapitre nous
montrerons l‟apport de l‟approche par les risques d‟audits dans l‟efficacité des missions
d‟audits

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PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION ET FONDEMENTS


THEORIQUES DU PROBLEME

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Afin de faciliter la compréhension d‟un sujet donné, il est important de se familiariser


avec les terminologies liées à ce sujet en passant par la définition des concepts, ses
caractéristiques ainsi que ses objectifs et la littérature autour du sujet, mais aussi et surtout le
contexte de l‟étude. Ainsi donc, cette première partie sera subdivisée en deux chapitres. Le
chapitre un se consacrera à présentation de l‟entreprise champ d‟application de notre étude
(Le cabinet T2KP) et à la justification du choix de l‟approche par les risques en audit. Le
chapitre 2 quant à lui, mettre en évidence notre familiarisation avec tout ce qui a trait avec
l‟audit financier : son approche fondamentale, des fondements théoriques des différentes et la
synthèse des écrits antérieurs.

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CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ET


IDENTIFICATION DU PROBLEME

Aujourd‟hui, les entreprises évoluent dans un environnement ouvert. Ce contexte


difficile contraint les dirigeants à s‟interroger sur l‟organisation de leur système de contrôle
interne. Celui de l‟évaluation de la performance, plus particulièrement celui de l‟audit devient
plus préoccupant à cause des risques liés au contrôle de gestion. Ce chapitre évoque la
présentation générale de T2KP dans un premier plan (section 1) et nous identifierons le
problème dans un second plan (section 2).

SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DU CABINET

Le cabinet T2KP est un Cabinet de Conseil Fiscal et Juridique créé par M. KOUSOK
Thomas, Inspecteur Principal des Impôts Hors Echelle, ancien Directeur Adjoint des Impôts
retraité, agréé CEMAC sous le numéro CF 77 par décision n°39/07/UEAC/D/CM du 19 Mars
2007 et inscrit au Tableau de l‟Ordre des Conseils Fiscaux, sous le numéro CF 0835 ; dont le
siège est à Yaoundé, quartier Mvog-ada sis au 2e niveau de l‟immeuble Nembot, BP 15 808.
Un conseiller fiscal aide les particuliers et entreprises à s'y retrouver dans la réglementation
fiscale, pour leur permettre de :
Les assister dans leurs opérations et l'établissement de leurs déclarations pour être en règle
avec le fisc ;

Argumenter avec l'administration fiscale en cas de litige ou de contentieux ;


Identifier les incidences fiscales de leur situation et décisions économiques afin
d'optimiser leurs impôts et taxes.

Le conseiller fiscal peut être soit indépendant soit travailler dans le cadre d'un cabinet
d'experts comptables ou d'une société de gestion de patrimoine.

I .1 : Identification, historique, missions, régime juridique et fiscal

I.1.1. Fiche d’identification

Le Cabinet T2KP de Yaoundé regroupe un grand nombre d‟informations qui lui sont
propres. Regroupées dans un tableau, elles constituent sa fiche d‟identification.

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Tableau 1: Fiche d‟identification du cabinet T2KP

Dénomination sociale Cabinet de conseil fiscal

Sigle T2KP

Année de création 2007

Activité principale Conseil fiscal

Siège social Yaoundé

Boite postale 15808 Yaoundé-Cameroun

Téléphone 222 22 07 90

Courriel tkousok@yahoo.fr

Forme juridique Etablissement

Régime fiscal Réel

Numéro d‟immatriculation P015100387680N

Gérant statuaire KOUSOK THOMAS

Effectif 21 repartis sur le territoire

Localisation Lieu-dit Montesquieu Mvog-ada pour le Siege à Yaoundé

SOURCE : Cabinet T2KP

I.1.2. Historique

Le Cabinet T2KP, conseil fiscal agréé CEMAC, est un Cabinet dont les missions sont
l‟expertise, l‟audit, le contrôle et le contentieux fiscal. Ce cabinet a également eu l‟agrément
en tant que Centre de Gestion Agrée (CGA) par l‟arrêté n°00000139/MINFI/DGI/LC/L du 09
Mars 2009 pour la phase Pilote de 3 ans qui a été renouvelé par arrêté
n°00000176/MINFI/DGI/LC/L du 20 Octobre 2012, a pour fondateur est Mr. KOUSOK
Thomas.

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I.1.3. Evolution

Le CABINET T2KP a commencé en 2007 avec pour seul agence Yaoundé, ensuite
l‟ouverture de l‟agence de douala 2012, Bafoussam en 2016, Bamenda 2016, Mbouda 2017,
celle de Garoua en 2019, Bertoua 2020. Il compte donc de nos jours 7 agences au Cameroun
dont l‟agence centrale est celle de Yaoundé. À partir de 2015, avec les campagnes de
sensibilisations menées par le MINFI et le MINPMESS, pour vulgariser les CGA, le CGA
Kousok contenu dans le cabinet T2KP a également obtenu l‟agrément pour l‟ouverture dans
toutes les régions du Cameroun et, aujourd‟hui elle a au moins 7 agences réparties dans tout le
Cameroun avec plus de 2000 adhérents.
Le Cabinet ainsi désigné est structuré ainsi qu‟il suit :
 Le Fondateur /Gérant
 Les consultants externes
 Les collaborateurs du Fondateur
 Le secrétariat administratif
Pour répondre efficacement aux besoins de sa clientèle, le Cabinet T2KP s‟est attaché
l‟expertise :
 D‟autres conseils fiscaux
 Des services d‟experts comptables
 Des services d‟experts en droit de travail
 Des juristes d‟affaires de renoms et spécialistes en secrétariat juridique
 Des experts douaniers
 Des spécialistes en formation professionnelle

1.2- Organisation

Elle renvoie à une description des organes de fonctionnement du cabinet à travers


leurs attributions et leurs liens regroupés dans un organigramme.

I.2.1. Organisation de la structure

C‟est la présentation schématique de la structure de l‟entreprise. Il met en évidence les


relations entre les membres du personnel notamment les liaisons hiérarchiques et
fonctionnelles. De même, il sert de repère à toute personne désirant s‟orienter au sein de
l‟entreprise.

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I.2.2. Attribution des différents organes de fonctionnement

Le cabinet T2KP de Yaoundé est organisé selon une hiérarchie qui va du directeur
général aux fiscalistes et comptables.

I.2.2.1. Le Directeur Général

C‟est celui qui organise et supervise le travail. En effet, c‟est le Directeur général qui
confie les travaux à ses différents collaborateurs suivant leurs compétences respectives. De
même, il contrôle le déroulement de ces travaux à travers le Chef de Mission. Le Directeur
général en sa qualité d‟expert fiscal certifie les différents documents produits par le cabinet et
leur donne ainsi la crédibilité dont il est investi.

I. 2.2.2. Le chef de mission

C‟est lui qui suit au jour le jour l‟évolution des différents dossiers traités dans le
cabinet. Il apporte son expérience et contrôle en amont, et de façon minutieuse le travail
effectué par ses collaborateurs ; et il rend ensuite compte au directeur général. De plus, il est
chargé de certaines missions spécifiques à savoir le suivi et le traitement des dossiers
sensibles confiés par le Fondateur. En outre, il est chargé de l‟encadrement et de la formation
des stagiaires en comptabilité.

I.2.2.3. Le service comptable

Il est sous le contrôle direct du chef de mission. Ce service est chargé de l‟exécution
des travaux tels que l‟assistance comptable et fiscale, l‟établissement des comptes, le conseil
de gestion, l‟audit comptable et financier et bien d‟autres

I.2.2.4. Secrétariat et Logistique

Le secrétariat quant à lui est tenu par deux personnes qui assurent la coordination des
activités du cabinet en relation avec le fondateur et le chargé de mission dont les tâches et
missions sont l‟accueil des adhérents, l‟orientation des adhérents vers les responsables en
charge en fonction du besoin du suivi du courrier et rédaction des lettres et la gestion de la
caisse courante. La logistique renvoie ici à un agent chargé de l‟achat du petit matériel et

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courses, d‟assurer l‟hygiène et la salubrité des locaux du cabinet. L‟organisation du cabinet


ayant été présentée, nous allons ensuite nous pencher sur son fonctionnement.

Tableau 2: Equipe de mission et répartition des tâches

NOMS ET PRENOMS QUALITE TACHES

M. FOMENOU Administrateur Superviseur général

CHAMGOUE Josée Épse Responsable administratif et Audit fiscal et social, suivi du respect
LAMERE financier des obligations fiscales et sociales ;
Appui aux contrôles et contentieux

NGAMENI Willy Cabanis Senior Audit comptable et financier, fiscal et


social, suivi du respect des obligations
fiscales et sociales ; Appui aux
contrôles et contentieux,

BOUTCHUENG épse Agent d‟appui Secrétariat


KENPE Chanceline

TCHINSOUNOUNG Marie Agent d‟appui Logistique


Chantal

Source : Cabinet T2KP

I.3. Fonctionnement

La description du cabinet T2KP passe essentiellement par une mise en évidence des
moyens mis en place par le cabinet et par l‟énumération des différents constituants de son
environnement.

I.3.1. Les moyens

Afin d‟atteindre les objectifs qu‟il s‟est fixé, le cabinet T2KP de Yaoundé a mobilisé
des moyens immatériels, des moyens matériels, des moyens humains et financiers.

I.3.1.1. Moyens immatériels

Les moyens immatériels sont constitués principalement des éléments suivants :


 Les logiciels du pack office (Word, Excel, Powerpoint, Outlook) ;

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 Les logiciels comptables Sage SAARI ;


 Une connexion internet haute débit

I.3.1.2. Les moyens matériels

Nous pouvons recenser de nombreux éléments corporels composés pour l‟essentiel :


 Local de trois (03) pièces dont un (01) bureau principal, d‟un secrétariat et d‟une grande
pièce servant à la fois de bureau style open space ;
 (05) ordinateurs,
 (01) photocopieuse
 (02) imprimantes laser et couleur,
 (01) relieuse,
 (02) Scanners

 (03) postes de téléphones fixes

I.3.1.3. Les moyens humains

Le cabinet T2KP bénéficie de l‟expérience et du savoir-faire d‟un personnel


hautement qualifié comprenant des comptables, des fiscalistes, des auditeurs, des secrétaires,
un agent de logistique. Mais aussi, le cabinet bénéficie de la contribution du Fondateur.

I.3.1.4. Les moyens financiers

Le CABINET T2KP jouit aussi de nombreux moyens financiers notamment les


ressources générées par ses activités, il s‟agit ici des honoraires perçus pour les prestations
faites par le cabinet pour ses clients. Ces honoraires sont perçus des services suivants :
Les déclarations mensuelles ;
Le contentieux ;
Le contrôle et audit fiscal ;
Le montage des déclarations statistiques et fiscales ;
L‟audit comptable et financier
Des formations

I.4. L’environnement de l’entreprise

Contrairement à ce que l‟on pourrait penser, l‟environnement de l‟entreprise ne


renvoie pas à l‟espace naturel de cette dernière, mais plutôt à l‟ensemble de ses partenaires à

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savoir ses clients, ses concurrents, l‟État, les établissements financiers. Au cours de ses
activités, le CGA entretient de nombreuses relations avec des agents économiques :
 Les établissements financiers tels que : Afriland first Banque, Bicec, NFC, Express Union,
Orange …
 Les administrations telles que : le centre des impôts, La Direction Générale des Impôts, le
MINFI, le MINPMESSA, la CNPS et ses agences….
Par ailleurs le CGA KOUSOK contenu dans le cabinet comme tous les Centres de Gestions
Agrée bénéficie d‟assistance d‟un inspecteur désigné par le ministre en charge des finances
sur proposition du Directeur General des impôts. Il est chargé de :
 D‟apporter, sur place, son assistance technique au CGA ;
 D‟exercer une action de surveillance du CGA en vérifiant sur place les conditions de
fonctionnement ;
 De participer éventuellement a des réunions d‟informations organisées par le CGA avec les
adhérents. Il répond dans ce cadre aux questions écrites et orales qui lui sont posées sur les
problèmes fiscaux ;
 De mettre à la disposition du CGA tous documents législatifs et règlementaires en matière
fiscale ; Le Ministre en charge des petites et moyennes entreprises apporte également de
manière ponctuelle ou sur demande le cas échéant, un appui aux CGA en matière de
renforcement des capacités technique et de gestion. Après avoir présenté de façon sommaire
Centre de Gestion Agrée (CGA) KOUSOK Thomas, nous ferons une description de notre
séjour au sein de cette structure dans le chapitre suivant.

I.5. Statut juridique et régime fiscal

Le statut juridique est un élément de classification et de distinction d‟une entreprise.


Le Cabinet KOUSOK Thomas (Cabinet T2KP) est une entreprise individuelle crée le 16
Juillet 2007, spécialisée en CONSEIL FISCAL, agrée CEMAC sous le numéro CF 77 par
décision n°39/07/UEAC/D/CM du 19 Mars 2007 et inscrit au Tableau de l‟Ordre des Conseils
Fiscaux, sous le numéro CF 0835. Il est immatriculé au RCCM sous le numéro RC :
YAO/2007/A/3172 Yaoundé, numéro contribuable P015100387680N.
L‟article 93 quater alinéas 3 du CGI dispose que : <<Sont imposables de plein droit au
régime du réel les entreprises individuelles et les personnes morales qui réalisent un chiffre
d‟affaires annuel hors taxes égal ou supérieur à 50 millions de francs>>. Le Cabinet

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KOUSOK Thomas est imposable au régime du réel. Il supporte l‟impôt le revenu et la


patente, reverse la TVA et dispose en retour du droit à déduction sur la TVA.

I.6. Localisation et prestations

Le Cabinet T2KP est situé Yaoundé, MVOG-ADA lieu-dit MONTESQUIEU, BP : 15


808, téléphone fixe 222 22 07 90, téléphone mobile 699 93 89 50/679 84 26 34, Email :
tkousok@yahoo.fr
Ils ont pour prestations :

I.6.1. L’Audit Fiscal et Comptable

Il s‟agit d‟un audit participatif qui se veut à la fois organisationnel par ce que devant
passer en revue toute la structure et les procédures mises en place pour assurer la fonction
fiscale et comptable de l‟entreprise ; opérationnel par ce que devant procéder à une mise à plat
de toutes les opérations comptables et juridiques de l‟entreprise, aux fins d‟assurer leur
régularité sur le plan fiscal et en plus rechercher les voies et moyens pour une meilleure
optimisation fiscale.

I.6.1.1. L’Assistance Fiscale et Comptable

Il s‟agit des aides à la souscription des déclarations ; l‟aide à la formule des clauses
fiscales de vos contrats ; le soutien des relations avec l‟administration fiscale ; l‟exploitation
des économies fiscales.

I.6.1.2 L’Assistance Ponctuelle et spécifique

Dans ce cas, le Cabinet T2KP est toujours à vos côtés soit pour une assistance
ponctuelle, soit pour une assistance spécifique à l‟occasion des procédures bien précises
engagées par l‟administration à l‟encontre de votre entreprise.
 L’assistance ponctuelle

Elle est faite sur demande. Dans ce cadre, le Cabinet peut intervenir pour assurer l‟audit
fiscal, l‟audit comptable et financier préventif qui consiste en la tenue des documents
comptables et des procédures ayant abouti à l‟élaboration de la déclaration statistique et
fiscale ; l‟examen de la conformité des règles comptables ; de la régularisation annuelle de

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toutes les opérations donnant lieu aux versements annuels, retenues sur salaires, cotisations
CNPS, etc ; de la validation de la situation fiscale et dépôt auprès des services de
l‟administration fiscale.

 L’assistance spécifique

Il s‟agit de l‟assistance lors d‟un contrôle fiscal de toute nature ; lors d‟un
contentieux ; lors d‟une action en recouvrement pour s‟assurer que les dispositions prévues
tant par l‟acte uniforme OHADA que par le Code Général des Impôts, Livre des procédures
Fiscales traitant des mesures spécifiques.

I.6.2. Formation

Il s‟agit d‟un programme minimum servant de dénominateur commun à tous les


séminaires de formation qui s‟ajuste en fonction des besoins spécifiques exprimés par chaque
entreprise partenaire, avec rémunération fixée d‟accord parties. Les personnes ciblées sont les
responsables des entreprises en charges des relations entre l‟administration fiscale et leur
entreprise.
I.7. Déroulement du stage
Le séjour passé au sein du cabinet T2KP a été riche d‟enseignements. Les travaux
auxquels nous avons été assignés sont nombreux et diversifiés. Dans cette section, nous les
étalerons, ensuite nous ferons part des difficultés rencontrés et principalement le problème
identifié. Tout d‟abord, nous parlerons de notre accueil et intégration au sein du cabinet
T2KP.

I.7.1. Accueil et impregnation

Le stage s‟est déroulé pendant une période de trois mois. L‟objectif était de permettre
l‟acquisition des connaissances techniques de base en complément dans le cadre de la
formation théorique reçue.

Arrivée au cabinet T2KP le 02 avril 2022, nous avons été chaleureusement reçues par
la secrétaire qui nous a d‟ailleurs installés dans la salle réservée aux stagiaires académiques.
Quelques temps après, le directeur est arrivé, s‟est présenté ainsi que tout le personnel du
cabinet avec qui on devait cheminer durant le stage. Il avait pour mission la suivie et
l‟accompagnement dans nos travaux tant bien sur le plan théorique que pratique. Enfin, le

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directeur a fait une réunion au cours de laquelle il donnait les directives à suivre durant tout
le séjour dans cette structure. Cette réunion a été clôturée par la visite des locaux.

Le stage s‟est déroulé dans un cadre très accueillant et émouvant. L‟environnement


était propice au travail, et ouvert, permettant l‟accès aux informations importantes tant sur le
cabinet que sur les entreprises constituant son portefeuille client. Il y‟avait une libre
circulation des informations, et les échanges se faisaient aisément avec le personnel. C‟est
justement cette atmosphère bienveillante qui a permis de participer activement à la réalisation
de plusieurs tâches.

I.7.2. Taches effectuées

Suite au chaleureux accueil qui nous avait été réservé, une fois installée, nous n‟avons
pas eu du mal à entrer dans le système d‟engrenage de l‟entreprise ; ensuite nous avons
commencé à étudier le tout premier dossier d‟un client du cabinet qui nous a été remis par
l‟encadreur professionnel. Il était question pour nous de comprendre par la lecture du dossier
la nature de l‟activité de l‟entreprise, le chiffre d‟affaires, le régime d‟imposition, le type
d‟imposition, le type d‟impôt auquel est soumis l‟entreprise et bien d‟autres informations.
C‟est ainsi durant toute la période de stage, nous avons pris connaissance de plusieurs autres
dossiers.

Le premier mois de stage (Avril) était particulièrement destiné à l‟étude des dossiers
des clients du cabinet afin de les comprendre, de détecter les éventuelles erreurs devant nous
servir de choix de thème de recherche. Cette opération était souvent alternée par plusieurs
autres telles que le dépouillement des factures. Il s‟agissait de classer les factures selon
qu‟elles sont conformes ou pas. Ensuite de les ranger par nature de charges, par fournisseurs
et par ordre chronologique, puis de les saisir dans des tableaux Excel en faisant ressortir leurs
désignations et montants. Ces opérations se faisaient régulièrement à des fins d‟élaboration
des comptes d‟exploitation et de montage des états financiers de synthèse.

Nous avons eu l‟occasion, plus précisément au mois d‟avril d‟assister au montage de


la DSF. Ce montage consiste à produire les documents tels que le bilan, le compte de résultat,
le Taflux, l‟état annexé à partir de la balance. De même, nous avons assisté au montage du
dossier de renouvellement du titre de la patente ;

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Au deuxième mois (mai), nous avons choisi le thème suite à l‟étude du dossier de
l‟entreprise SELECTRO Sarl, ce qui a été approuvé par les encadreurs académique et
professionnel. Ensuite, nous avons commencé la rédaction du projet de recherche tout en
participant à d‟autres tâches du cabinet telles que les opérations d‟imputation. Elles consistent
à saisir dans le logiciel comptable et de gestion commerciale l‟ensemble des opérations
effectuées par les clients. Nous avons aussi assisté aux déclarations fiscales et sociales et au
paiement des impôts conformément à la réglementation en vigueur.

Le mois de Mai a été marqué par la présentation du projet devant le staff et les autres
stagiaires, la rédaction des chapitres un et deux tout en apportant des corrections au travail
suite aux différentes suggestions émises.

Au cours du mois de Juin, nous avons rédigé les chapitres trois et quatre, tout en
assistant le cabinet dans l‟étude des dossiers des clients, la préparation des documents pour le
contrôle CNPS et les opérations de redressement fiscal.

Nous avons consacré l‟essentiel de notre temps dans l‟exécution des différentes tâches
du cabinet et la rédaction de notre mémoire. Cette activité n‟a pas été effectuée sans
difficultés.

I.7.3.Difficultees rencontrées

Ce stage ne s‟est pas déroulé sans contraintes. Nous avons été confrontées à plusieurs
difficultés. Il s‟agit notamment :

De l‟insuffisance des pièces justificatives lors de la comptabilisation des opérations


dues au retard ou le refus d‟envoi des pièces. Ce qui ralentissait l‟avancement des travaux.

Nous avons éprouvé des difficultés dans la collecte des informations. Ceci du fait que
le personnel n‟était pas toujours disponible pour fournir d‟amples informations à cause et de
l‟ampleur et de l‟urgence du travail ou des informations jugées confidentielles.

Nous avons également éprouvé d‟énormes difficultés dans la télé déclaration et le


paiement des impôts. La connexion n‟était pas très bonne car souvent perturbée par les
troubles de réseaux, ce qui causait souvent le non-respect des délais prévus. Une fois la
déclaration faite, ce n‟était pas facile de payer dans les délais compte tenu de l‟affluence au
service des impôts, la lenteur et parfois l‟incompétence du personnel chargé du contrôle.

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Bien qu‟ayant été heurté à ces difficultés, ce stage est d‟un apport incontestable pour
la formation reçue.

I.7.4. Apport du stage

Le séjour passé au cabinet T2KP a été très instructif car il a permis d‟acquérir plusieurs
connaissances notamment sur le plan académique, professionnel et social.

 Sur le plan académique

Le passage dans ce cabinet a été très instructif puisque les connaissances détenues à la
base ont été approfondies aux moyens des exercices pratiques. En effet, les tâches effectuées
ont d‟avantage contribué à notre édification personnelle.

 Sur le pan professionnel

Le stage nous a permis de connaître les qualités indispensables pour exercer la


profession comptable et fiscale à savoir la rigueur, la discipline, l‟honnêteté, la curiosité, la
discipline et le sens d‟organisation. Les études menées sur notre thème de recherche nous ont
permis de mieux appréhender le déroulement des missions d‟audits.

 Sur le plan social

Le temps passé au cabinet T2KP a permis d‟apprendre à mieux gérer les relations avec
l‟autre, que ce soit avec les collaborateurs ou les clients. De plus, nous avons appris par le
comportement de tout le staff que l‟humilité est la caractéristique principale d‟un apprenant et
même d‟un bon leader.

SECTION 2 : IDENTIFICATION DU PROBLEME

Dans cette section nous présenterons la méthode utilisée au sein du cabinet d‟une part et nous
procéderons à l‟identification du problème d‟autre part.

I.1. Méthode utilisée au sein du cabinet t2kp

Les auditeurs de ce cabinet planifient leurs missions d‟audits suivant l‟approche


traditionnelle, Suivant cette approche, les documents de synthèse (bilan et compte de résultat)
constituent le point de départ de l'audit :

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 Etats financiers
 Balance
 Grand-livre
 Journal
 Pièces comptables
Son mode opératoire consiste à réaliser un cycle inverse à celui de la mécanique de
construction des états financiers. L'auditeur va des états financiers aux documents
comptables ; il ne situe pas le problème de l'audit dans son ensemble, et se limite aux chiffres
et aux documents.
Il s'intéresse alors soit aux domaines qui représentent une part significative de l'activité
reflétée par les comptes annuels, soit aux mouvements des états financiers qui présentent des
variations significatives par comparaison avec ceux de l'exercice dernier ou par l'étude de
l'évolution de certains ratios dans le temps.
L'auditeur ne procède pas ou presque pas à l‟évaluation du contrôle interne. L'analyse du
contrôle interne ainsi que le contrôle des comptes se font de manière peu ou pas différenciée.
L'objectif principal de l'auditeur ici est de s'assurer tout simplement que les informations
contenues dans les comptes annuels sont justifiées par des documents comptables probants.
L'audit se fait alors de manière routinière et peu intelligente. Sa démarche peut être
schématisée comme suit :

I.1.1. Prise de connaissance de l’entreprise

Elle consiste à la connaissance ou à la mise à jour de la connaissance de


l'environnement de l'entreprise notamment :
- l'évolution générale de l'entreprise ;
- le marché de ventes (produits, clientèle) ;
- le marché d'achat ;
- la situation financière, les relations bancaires ;
- le personnel, les organismes sociaux ;
- l'aspect fiscal ;
- l‟organisation générale ;
- le système d'information comptable, financière et de gestion ;
- les principales modifications des procédures ;
- les particularités comptables ;

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- Etc.

I.1.2. Revue globale des états financiers

L'auditeur passe en revue les états financiers de l'entreprise pour s'assurer de leur
cohérence générale. Cette revue consiste au rapprochement entre :
- les données de la balance générale et celles des états financiers ;
- les données de la balance générale et celles de la balance auxiliaire ;
- les données de la balance générale et celles du grand livre.

I.1.3. Identification des cycles significatifs

Après la revue globale des états financiers, l'auditeur procède à l'analyse des cycles
significatifs de l'entreprise et à l'analyse de leur fonctionnement. Les cycles significatifs ici
sont analysés comme ceux qui correspondent aux postes significatifs des comptes annuels.

I.1.4. Contrôle des cycles significatifs

L'auditeur effectue ensuite les contrôles appropriés sur les cycles analysés comme
significatifs afin de valider les postes du bilan et du compte de résultat qui leur sont associés.

I.1.5. Revue des postes du bilan et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles
principaux

Après le contrôle des cycles significatifs, l'auditeur passe en revue les postes du bilan
et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles principaux en fonction de leur
importance éventuelle dans les comptes.

II.2. IDENTIFICATION DU PROBLEME

D‟importants scandales ont terni la réputation de la profession de l‟audit dans le monde.


Le scandale Enron, ou affaire Enron, est un cas de fraude et de manipulation financière
découvert en 2001, qui s‟est soldé par la faillite de l‟entreprise Enron, un temps septième
capitalisation des États-Unis, et par le démantèlement et la disparition de facto de son
auditeur Andersen. Il s'agit à l'époque de la plus grande faillite de l'histoire américaine (à côté

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de la faillite scandaleuse d'une autre grande entreprise américaine world.com, à peu près, à la
même époque et pour des raisons similaires).

L‟affaire Enron a donné lieu à un nombre sans précédent d‟enquêtes officielles,


d‟actions en justice et de réactions des médias à travers le monde. Cette affaire (à côté de celle
de World.com) a, également, enrichi la culture managériale et le débat (depuis Henry
Mintzberg en 1973) autour de la responsabilité du cadre dirigeant (le manager, en anglais) de
l'organisation (entreprise ou tout ou tout autre groupement à but non lucratif).Elle a mené à la
création de nouvelles lois et normes dans le domaine de la gouvernance d'entreprise, de
l‟audit, de la comptabilité et du conseil, et est devenue, dans la culture populaire, un symbole
de la fraude à grande échelle
Ces affaires ont été à l'origine de profondes transformations et ont poussé les
organismes de contrôle à mettre en place des règles strictes pour assurer la certification et
l'indépendance de ces sociétés. Cependant, aucun grand cabinet ne peut prétendre avoir pu
rester à l'écart de la tourmente. Deloitte (ainsi que Grant Thornton) est mis en cause dans
l'affaire Parmalat, Ernst & Young sur la sellette dans l'affaire de l'université de Genève,
et KPMG est soupçonné par la SEC d‟avoir aidé Xerox à maquiller ses comptes entre 1997 et
2000. Quant à PricewaterhouseCoopers, outre son implication dans l'affaire Swissair, il se
trouva au cœur d'un grave problème de conflit d'intérêts du fait de sa prise de contrôle de
Cartesis.
La qualité de l‟opinion émise par l‟auditeur et la confiance qu‟on peut lui accorder
dépendent de sa capacité qu‟il a de découvrir les anomalies significatives ou de sa capacité
d‟investigation, et d‟autre part de sa volonté à rendre compte. S‟interroger sur l‟avenir de
l‟audit c‟est donc s‟interroger sur la capacité d‟investigation de l‟auditeur et sur les
procédures utilisées par celui-ci pour rendre ses missions d‟audits performantes. Les travaux
de terrain au niveau des missions d‟audits au sein du cabinet T2KP sont effectués par les
moins compétents.. Le cabinet T2KP au cours de ses années d‟expériences a connu une forte
croissance due à la valeur ajoutée apportée par son personnel bénéficiant d‟une expérience
diversifiée. Cela lui a donc permis de réaliser des missions d‟audits de différents secteurs
variés et divers. Cependant on constate que certaines missions d‟audits sont réalisées avec
certaines difficultés, ce qui rends l‟atteinte des objectifs difficile parmi lesquels l‟efficacité
des missions d‟audits. Toujours à la recherche d‟une approche d‟audit plus efficace, les
auditeurs du cabinet T2KP sont actuellement incités à appliquer une démarche d‟audit plus
performante et efficiente.

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Notre passage dans divers services de ce cabinet pendant notre stage a permis de
détecter plusieurs problèmes. Parmi ceux-ci, celui qui a le plus attiré notre attention est le
problème de réalisation des missions à savoir :

II.2.1. L’approche utilisée pour la réalisation des missions d’audits


Le cabinet T2KP utilise une approche qui consiste à aller des états financiers aux
pièces comptables et qui est appelée quelques par quelques professionnels de l‟audit « audit
traditionnel ». Les auditeurs essaient de comprendre selon cette approche les données et
construisent un échantillon représentatif pouvant être exploré. En ce qui concerne les entités
auditées, on remarque outre une mauvaise manipulation des systèmes d‟information et de
bases de données, l‟absence de justification de différentes dépenses ou bien d‟une
comptabilité non standardisée. Dans ce cas, les contrôles effectués par l‟auditeur se limitent à
un cadre légal de documents existants au sein de l‟entité

II.2.2. Programmation tardive de l’intervention de l’auditeur entrainant la perte du


nombre de mission d’audit et les pertes financières pour le cabinet
La programmation de l‟intervention de l‟auditeur se fait en amont de la mission.
Souvent les délais impartis à l‟auditeur sont réduits étant données les contraintes du marché et
les délais légaux de publication des états financiers (exigences de l‟AMF, etc). L‟auditeur doit
prendre le temps nécessaire pour bien assurer sa mission. Lorsque les délais de réalisation de
la mission se trouvent écourtés suite à une préparation tardive des états financiers par le client,
l‟audit se fait dans la précipitation, ce qui pourrait affecter la qualité de l‟audit. « …lorsque
nous sommes invités très tardivement par le client ou lorsque la préparation de celui-ci n‟est
pas terrible (…) ceci nous mettra et mettra nos équipes sur place dans une position pas
confortable… » Ce résultat réconforte la littérature qui démontré que la pression temps peut
compromettre la qualité de l‟audit (Malone et Roberts 1996).
Le cabinet T2KP réalise des missions d‟audit sur une très longue durée ce qui
empêche certaines entreprises qui lui font appel pour ses missions d‟audit de publier ses états
financiers dans les délais attendus. Les auditeurs du cabinet T2KP sont donc obligés
d‟accepter uniquement les missions d‟audits de longue durée et de rejeter les missions
d‟audits de courte durée. Cette situation diminue de manière considérable les nombres
d‟audits réalisés par le cabinet ce qui entraine naturellement des pertes financières car
honoraires pour les réalisations des missions d‟audits sont payés par les clients.

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II.2.3. L’information financière erronée

La qualité de l‟information financière et comptable impose la transparence et


l‟exactitude des informations présentées, l‟indépendance des auditeurs et la fiabilité du
contrôle interne. Cependant beaucoup de dirigeants ne présentent pas la bonne information
financière de leur entreprise et maquillent leur compte. Cette situation demande aux auditeurs
d‟effectuer leur mission de façon rigoureuse et minutieuse pour détecter ces anomalies mais
malheureusement les auditeurs du cabinet T2KP ont déjà eu à certifier des comptes
contenants des anomalies significatives ce qui a entrainé les détournements et la faillite de
certaines entreprises auditées et naturellement une mauvaise image du cabinet.
Ces nombreuses situations ont motivé notre choix pour le thème : L'APPROCHE PAR LES
RISQUES D’AUDIT ET EFFICACITE D'UNE MISSION D'AUDIT.
Nous pensons qu'à travers ce thème nous pourrons apporter des solutions aux
problèmes que rencontre le cabinet lors de ses missions d'audits afin de lui assurer une
meilleure efficacité de cette dernière

Une fois la présentation de l‟entreprise terminée, nous allons dès à présent aborder le
les fondements théoriques de l‟approche par les risques au chapitre suivant.

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APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners

CHAPITRE 2 : FONDEMENT THEORIQUE DE L'APPROCHE PAR


LES RISQUES D'AUDITS

Ce chapitre a pour but de faire une revue de la littérature sur ce qui a déjà fait en
matière d'approche par les risques d'audits. Il comportera deux sections, dans la première nous
aborderons les notions d'approche par les risques d'audit dans le cadre conceptuel et dans la
deuxième partie nous aborderons les fondements théoriques du thème.

SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL DE L’APPROCHE PAR LES


RISQUES D’AUDIT

Dans cette section nous allons tout d‟abord définir les mots clés de notre thème, pour ensuite
donner les fondements théorique lié à ce dernier.

I.1.Notion d’audit

Ici il s‟agira de parler de l‟audit dans son ensemble.

I.1.1. Historique de l’audit

Audit vient du latin « audire » qui signifie « écouter » ; le verbe anglais « to audit » est
traduit par « vérifier, surveiller, inspecter ». Les organisations économiques ont toujours été
contraintes à se faire contrôler.
D‟une manière générale, l‟audit consiste en un examen mené par un professionnel
indépendant sur la manière dont est exercée une activité, et sur les informations élaborées par
les responsables, par rapport à des critères d‟appréciation relatifs à cette activité.
Les anglo-saxons utilisent le terme « auditing » qu‟ils définissent comme étant l‟examen
systématique des états financiers et des opérations effectuées, pendant un moment donné, afin
d‟en déterminer la concordance avec les principes comptables généralement admis, les
instructions de la direction et la réglementation en vigueur (Mpere, 2011, cité par Assoly
Nzoho, 2009).
Selon MERTON cité par Assoly Nzoho (2009), un chercheur conscient de ses besoins
ne peut passer outre la nécessité de clarifier, car une exigence essentielle de la recherche est
que le concept soit défini avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser.

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Jadis, l‟auditeur écoutait les explications fournies par les employés pour les rapporter, ensuite,
à son maître. Une mission « sainte » qui, bien entendu, a évolué avec le temps. Ainsi, après le
démarrage de la révolution industrielle qui, en filigrane, a encouragé la prolifération des
entreprises, les audits étaient accomplis essentiellement à la demande des propriétaires
d‟entreprise qui voulaient avoir l‟assurance que leur comptabilité était correctement tenue et
que, par conséquent, leurs créances sont correctement comptabilisées. La grande Bretagne et
les Etats-Unis, avec leur avancement industriel et financier, ont été les pionniers du
développement de l‟audit en tant que système et profession. Ce qui a fait de l‟audit d‟une
mission à une… profession à part entière. Après la seconde guerre mondiale, ce type de
profession consacre une attention de plus en plus particulière à l‟organisation du contrôle
interne des entreprises. A la fin des années cinquante, cette orientation est renforcée par
l‟apparition des premiers ordinateurs où l‟application des techniques quantitatives aux
problèmes d‟audit est rendue possible.

L‟audit financier est sans conteste, l‟aspect de l‟audit le plus connu et le plus ancien.
L‟activité d‟audit s‟est ensuite étendue à tous les aspects du fonctionnement de l‟entreprise :
audit social, audit juridique, audit industriel etc. (Whannou, 2013).

I.1.2. Evolution de l’audit

Les premières démarches de normalisation et de contrôle des comptes remontent à


l‟Antiquité. Les Sumériens du deuxième millénaire avant J.C. avaient déjà compris l‟utilité
d‟établir une information objective entre partenaires économiques. Le fameux code
d‟Hammourabi ne se contentait pas de définir des lois commerciales et sociales générales,
mais mentionnait explicitement l‟obligation d‟utiliser un plan comptable et de respecter des
normes de présentation afin d‟établir un support fiable de communication financière.
Plus tard, dès le IIIème siècle avant J.C., les gouverneurs romains ont nommé des questeurs
chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. C‟est de cette époque que
provient l‟origine du terme « audit », dérivé du latin audire qui veut dire « écouter ». Les
questeurs rendaient en effet compte de leur mission devant une assemblée constituée «
d‟auditeurs » (Raffegeau, Dufils, & Ménonville, 1994).

Par la suite, le développement des pratiques de contrôle des comptes a accompagné


l‟évolution générale des structures économiques et des grandes organisations administratives
et commerciales. Ce n‟est cependant qu‟à partir du XIXe siècle que ces pratiques se sont

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développées de manière systématique tant dans leur ampleur que dans leurs méthodes en
parallèle avec l‟émergence de l‟entreprise moderne. C‟est à cette époque que remonte
l‟apparition progressive de l‟audit sous la forme qu‟il connaît actuellement. Ce
développement s‟est effectué selon trois grandes phases historiques (Carpenter & Dirsmith
1993) :
Jusqu‟à la fin du XIXe siècle, la finalité de l‟audit était orientée principalement vers la
recherche de la fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification détaillée,
voire exhaustive, des pièces comptables
À partir du début du XXe siècle, la recherche de fraudes ou d‟erreurs mis à part, les méthodes
de sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur vérification détaillée, font leur
apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des organisations
contrôlées qui a augmenté le coût des audits ;

Après le milieu du XXe siècle, la finalité affirmée de l‟audit se limite désormais à


l‟émission d‟un jugement sur la validité des comptes annuels. En outre, l‟importance donnée à
la revue des procédures de fonctionnement de l‟entreprise s‟accroît progressivement pour
devenir aujourd‟hui primordiale.
En effet, face à l‟augmentation de la taille et de la complexité des entreprises, les auditeurs
ont peu à peu assimilé l‟intérêt de la qualité des procédures internes pour s‟assurer de la
fiabilité des informations produites par le système comptable.

Le rôle de l‟audit moderne, résultat de cette évolution historique, est aujourd‟hui


suffisamment stabilisé aux yeux de la profession pour qu‟elle puisse en proposer une
définition précise à la lumière des pratiques constatées.
Tableau 3: Synthèse du progrès de l‟audit

Période Prescripteur de Auditeurs Objectifs de l’audit


l’audit
2000 avant Rois, empereurs, Clercs ou écrivains Punir les voleurs pour les
J-C à 1700 églises et Etats détournements de fonds ; protéger le
patrimoine.
1700 à 1850 Etats, tribunaux Comptables Réprimer les fraudes et punir les
commerciaux et fraudeurs ; protéger le patrimoine.
actionnaires

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1850 à 1900 Etats et Professionnels de la Eviter les fraudes et attester la fiabilité


actionnaires comptabilité ou du bilan.
juristes
1900 à 1940 Etats et Professionnels Eviter les fraudes et erreurs et attester la
actionnaires d‟audit et de fiabilité des états financiers historiques.
comptabilité
1940 à 1970 Etats, banques et Professionnels Attester la sincérité et la régularité des
actionnaires d‟audits et de états financiers historiques.
comptabilité
A partir de Etats, tiers et Professionnels Attester l‟image fidèle des comptes et la
1990 actionnaires d‟audit et du conseil qualité du contrôle interne dans le
respect des normes ; protection contre la
fraude internationale.
Source : (Collins & Valin, 1997)

I.1.3. Définition de l’audit financier


L‟audit est donc un examen mené par un professionnel indépendant (appelé auditeur),
en vue de donner, sur l‟objet examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le
référentiel applicable (Burlaud ,2009). On peut encore définir l‟audit ‟une manière générale
comme « l'examen professionnel d'une information en vue d'exprimer sur cette
information une opinion motivée, responsable et indépendante par référence à un critère de
qualité ; cette opinion doit accroître l'utilité de l'information ».
Examinons les termes clés de cette définition.

I.1.3.1. Un examen professionnel


Le caractère professionnel de l'examen se manifeste par :
• Une méthode : il s‟agit la démarche générale pour conduire l'examen ;
• Des techniques et des outils qui seront utilisés dans le cadre de la méthode.
L'auditeur est un professionnel compétant à double titre :
• Il a une connaissance suffisante des activités et des informations qui font l'objet de son
examen ;
• Il connaît les méthodes et les outils d'audit ;
• Il a des connaissances multiples dans le domaine de la gestion : droit, finance, comptabilité,
fiscalité…

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I.1.3.2. Portant sur des informations


La notion d'information est ici conçue de façon très extensive. Les différentes sortes
d'informations sur lesquelles peut porter l'audit sont :
• Informations analytiques ou synthétiques ;
• Informations historiques ou prévisionnelles ;
• Informations internes ou externes ;
• Informations qualitatives ou quantitatives ;
• Informations formalisées ou informelles.
La très grande variété des informations qui peuvent être soumises à l'audit montre la très large
ouverture de son champ d'application.

I.1.3.3. Expression d'une opinion responsable et indépendante :

• L'opinion est motivée dans le sens où l'auditeur doit justifier toutes ses conclusions.
• L'opinion émise par l'auditeur est une opinion responsable car elle l'engage de façon
personnelle que ce soit sur le plan civil ou pénal.
• Elle est également indépendante tant à l'égard de l'émetteur de l'information qu'à l'égard des
récepteurs. L'opinion de l'auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur
l'information ayant fait l'objet de l'examen, soit encore être complétée par la formulation des
recommandations.

I.1.3.4. Par référence à un critère de qualité :

L'expression d'une opinion implique toujours la référence à un critère de qualité connu


et accepté de l'émetteur, des récepteurs et de l'auditeur. Parmi les critères de qualité souvent
utilisés, on trouvera :
• La régularité : qui est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux principes
généralement admis ;
• La sincérité : qui résulte de l'évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que d'une
appréciation raisonnable des risques et des dépréciations de la part des dirigeants. Il s'agit de
donner une image fidèle de l'entreprise ;
• La performance : qui regroupe son tour l'efficacité, l'efficience et la pertinence.

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I.1.3.5. Pour accroître l'utilité de l'information :

L'auditeur doit contribuer à accroître l'utilité de l'information sur laquelle il porte, le


principal apport de l'auditeur concerne la crédibilité et la sécurité que l'on peut attacher à
l'information. Ces éléments peuvent être appréciés par les utilisateurs internes et externes de
l'information émise.
L‟audit a pénétré tous les domaines car on parle d‟audit fiscal, audit des systèmes
d‟informations, audit marketing, audit financier…certes l‟audit a pénétré tous les domaines
mais l‟audit qui nous intéresse est l‟audit financier qui peut être défini comme « l‟examen
critique auquel procède un professionnel indépendant et externe à l‟entreprise en vue
d‟exprimer une opinion motivée sur la fidélité de l‟image donnée par les documents financiers
de l‟entreprise » (Obert, 1994).

I.1.4. Objectifs de l‟audit financier

Quel que soit le contexte dans lequel est exercé l‟audit financier et comptable, celui-ci
vise à atteindre les mêmes objectifs généraux. Toute entreprise doit donner dans ses comptes
une image fidèle de sa situation financière, de son patrimoine et de ses résultats. Cette notion
est complétée par celles de régularité et de sincérité.
Ainsi, à l‟effet de présenter des états reflétant une image fidèle de la situation et des
opérations de l‟entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect des règles de
prudence aux obligations de régularité et de sincérité. Au-delà de la comptabilité, ils
constituent des objectifs fondamentaux pour l‟auditeur et doivent lui permettre d‟exprimer
une opinion motivée.

I.1.4.1. La régularité

C‟est la conformité à la règlementation ou, en son absence, aux principes


généralement admis. La règlementation se compose des textes législatifs ou règlementaires
mais aussi des règles fixées par la jurisprudence et des normes élaborées par les organisations
professionnelles compétentes.

I.1.4.2. La sincérité

Le plan comptable précise que c‟est l‟application de bonne foi des règles et procédures
en fonction de la connaissance que les responsables de comptes doivent normalement avoir de

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la réalité et de l‟importance des opérations, événements et situations. La sincérité, qui suppose


la bonne foi des dirigeants a évolué progressivement vers une notion objective. Elle résulte de
l‟évaluation correcte des valeurs comptables ainsi que d‟une appréciation raisonnable des
risques et de dépréciation de la part des dirigeants.

I.1.4.3. L’image fidèle

Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière ainsi que des résultats de la société. Elle sert de référence lors de l‟établissement
des comptes annuels ; Le plan comptable reprend ce principe en précisant que : « à l‟effet de
présenter des états reflétant une image fidèle de la situation et des opérations de l‟entreprise,
la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de
régularité et de sincérité ». Ainsi dans le respect des règles comptables, cette image fidèle se
matérialise par des informations supplémentaires comprises dans l‟annexe donnant aux
différents destinataires des comptes annuels, des renseignements complémentaires au bilan et
au compte de résultat. L‟image fidèle constitue la référence à retenir pour effectuer des choix
lorsque plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour établir les comptes annuels.

I.1.5. Typologie de l’audit

L‟audit est un examen de vérification et on doit faire la différence entre les typologies de
l‟audit.

I.1.5.1. Audit externe

Est une mission exécutée par une structure extérieure et indépendante de l‟entreprise
auditée. On distingue plusieurs types d‟audits externes :

I.1.5.1.1. L’audit contractuel

Son objectif est d‟améliorer la situation financière de l‟entreprise. A titre d‟exemple


on trouve des entreprises qui font l‟audit fiscal, leur objectif étant donc de permettre à
l‟entreprise de payer moins d‟impôt c‟est-à-dire d‟améliorer la performance fiscale de
l‟entreprise en tant des prestataires de services. Dans l‟audit contractuel on peut trouver
plusieurs types d‟audits : l‟audit fiscal, l‟audit des systèmes d‟information, l‟audit financier,
l‟audit de qualité…

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Elle concerne en principe les entreprises qui n‟ont pas l‟obligation légale de recourir
aux services d‟un commissaire aux comptes. Ici l‟auditeur peut intervenir selon la demande de
son client pour auditer l‟entreprise, une de ses filiales ou même une entreprise que son client
souhaite acquérir. Il est assuré par un expert-comptable qui peut également etre un
commissaire aux comptes. Bien qu‟il n‟intervienne pas dans le cadre d‟un audit légal, il doit
respecter les normes de travail et de son code déontologique.

I.1.5.1.2-L’audit légal ou le commissariat au compte

Il n‟est pas accessible à tout le monde, c‟est un travail réglementé par la loi relative à
la profession d‟expert-comptable. Son objectif set de certifier les comptes c‟est-à-dire attester
sur la sincérité des comptes relatifs pour donner une assurance raisonnée à toutes les parties
prenantes qui peuvent être les actionnaires, les investisseurs, l‟administration fiscale, les
banques c‟est-à-dire toutes les personnes concernées par les informations, les états de
synthèse ou les comptes de l‟entreprise.

I.1.5.2. L’audit interne

C‟est une fonction à l‟intérieur de l‟entreprise, considérée parmi les organes de


compétences et qui dépends de la direction générale. C‟est l‟audit interne qui va vérifier au
niveau des autres fonctions c‟est-à-dire la sincérité des informations qui circulent à l‟instar du
respect des règles…l‟auditeur interne à la même mission qu‟un auditeur externe à la
différence qu‟il n‟est pas indépendant parce qu‟il dépend plutôt de la direction générale. Ce
dernier met donc en place à travers la fonction de l‟audit interne, un système de contrôle
interne pour s‟assurer que les informations qu‟ils vont communiquer aux actionnaires
représentent des informations fiables et d‟image fidèle. Les dirigeants pour bien gérer
l‟entreprise doivent s‟assurer que les informations sur lesquelles ils doivent prendre des
décisions sont les informations fiables ; c‟est-à-dire d‟ils veulent bien maitriser ou bien piloter
l‟entreprise, ils doivent garantir que les informations dont ils disposent représentent l‟image
fidèle c‟est pourquoi ils mettent en place un système de contrôle interne qui est évalué et lis à
jour régulièrement

I.2 : La notion de risque d’audit

Nous présenterons le risque de l‟audit dans son ensemble.

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I.2.1. Définition du risque d’audit

Le mot risque a donné lieu ces derniers temps à de nombreuses interprétations parfois
confuses. Selon l‟IFACI (in Renard, 2003 : 99), le risque est « un ensemble d‟aléas
susceptibles d‟avoir des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et
l‟audit ont notamment pour mission d‟assurer autant que faire se peut la maîtrise ».
Selon l‟IFAC (2007), « le risque d'audit est défini de la façon suivante « le risque
d'audit est le risque qu'un auditeur puisse exprimer une opinion inappropriée sur une
information financière comportant des inexactitudes significatives ».

Quant à Lejeune & al. (2007), « le risque d‟audit est le risque que le commissaire aux
comptes exprime une opinion différente de celle qu‟il aurait émise, s‟il avait identifié toutes
les anomalies significatives dans les comptes : par exemple, émettre une certification sans
réserve alors que les comptes comportent une anomalie significative ».

Outre, « le risque d'audit peut être défini, comme le risque que des erreurs ou
irrégularités n'aient pas été détectés après l'accomplissement de l'audit et que ces erreurs ou
irrégularités affectent de manière significative les comptes certifiés », (Simons, 1987). Le
risque d‟audit est quantifiable par l'intermédiaire de la notion de « seuil de signification » ou «
seuil de matérialité ». L‟auditeur peut omettre dans son plan d‟audit une procédure, élément
constitutif d‟un ensemble, et procéder à un nombre insuffisant de tests. Ceci pourrait conduire
l‟entreprise à perdre le contrôle et à découvrir cette erreur à la suite de la défaillance d‟un
système, d‟une opération après le passage des auditeurs, (Becour et al, 2008).
En somme, le risque d‟audit est le risque lié aux particularités de l‟entité, d‟une part et
d‟autre part à l‟auditeur lui-même. Il est le résultat de la conjonction de deux facteurs, à
savoir lorsque ni les moyens mis en œuvre par l‟entreprise, ni ceux mis en œuvre par
l‟auditeur ne permettent de déceler les erreurs.

I.2.2. Composantes du risque d’audit

Compte tenu de sa responsabilité, le risque d‟audit est lié à l‟émission d‟une opinion
erronée sur les comptes de l'entreprise contrôlée. Cette situation serait susceptible d‟entraîner
plusieurs conséquences pour l‟auditeur, notamment en termes de poursuites judiciaires ou
disciplinaires ou de dégradation de sa réputation. Cette situation peut également avoir des
conséquences sur l‟entreprise auditée, notamment en termes d‟influence sur les cours
boursiers et sur la relation avec les actionnaires et les partenaires.

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En ce sens, le risque et sa maîtrise sont le souci essentiel de l'auditeur. Cette notion de risque
d‟audit apparaît comme complexe et difficilement saisissable. Cependant, le processus d‟audit
l‟a décomposée en plusieurs éléments susceptibles d‟être appréhendés individuellement. On
distingue généralement trois composantes du risque d‟audit : le risque inhérent, le risque de
contrôle et le risque de non détection1».
Pour Lejeune et al. (2007), le risque d‟audit est subdivisé en trois composants :
Le risque inhérent ;
Le risque lié au contrôle ;
Le risque de non détection.
En plus, Ahouangansi (2010) analyse également le risque d‟audit en trois composantes
du risque d‟audit : le risque inhérent, le risque de contrôle et le risque de non détection. Selon
Simons (1987), « le risque d'erreurs et le risque de non-détection peuvent être eux- mêmes
décomposés. Ainsi, le risque d'erreurs découle-t-il en premier lieu d'un facteur exogène ou
incontrôlable, le risque inhérent découle d'un facteur endogène qui dépend de la qualité des
procédés mis en œuvre par l'entreprise pour prévenir ou détecter les erreurs ».
Le risque de non-détection (externe), quant à lui, dépend du travail du vérificateur qui,
comme on le sait, appuie son opinion sur des sondages. À l'instar de l'entreprise, celui-ci fait
face à deux facteurs de risque, l'un contrôlable et l'autre pas. En plus, Simons (1987) précise
que la première relève essentiellement du jugement du vérificateur qui peut mal choisir,
appliquer ou interpréter les procédés qu'il met en œuvre pour détecter les erreurs ; il s'agit
alors du risque discrétionnaire.
Le deuxième découle, quant à lui, des limites intrinsèques de la technique d'échantillonnage
qui fait en sorte qu'il existe toujours une probabilité qu'un échantillon ne reflète pas les
caractéristiques de la population dont il a été tiré ; nous parlons alors de risque aléatoire ».

I.2.2.1. Risque inhérent

Selon le Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission


(COSO) (2005), « le risque inhérent désigne le risque auquel l‟entité est exposée en l‟absence
de mesures prises par le management pour modifier la probabilité d‟occurrence ou l‟impact de
cerisque ».
Selon Ahouangansi (2006), « le risque inhérent est analysé de la façon suivante :
 Risques liés à l‟activité ;
 Risques liés à la structure financière ;

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 Risques liés à la structure du capital ;


 Risques liés à l‟organisation ».
Ce risque désigne le risque que, malgré les contrôles internes existants dans
l‟entreprise, il y ait possibilité qu‟une erreur significative se produise dans les comptes (Obert
& al., 2007). Ce genre de risque est donc inévitable car ne sachant s‟en échapper quel que
soient les types de contrôles ou quels que soient les types d‟actions pouvant être menés
(Hamzaoui & al., 2005). C‟est aussi une évaluation portant sur l'environnement qui permet de
mesurer le risque que des comptes comportent a priori une erreur significative. Le risque
inhérent est lié à la position financière de l‟entreprise, à l'attitude de sa direction ou encore
aux particularités du secteur d'activité.
Selon Hakam (2004), « cette évaluation, réalisée a priori, dépend de l'expérience du
professionnel. Le risque inhérent est plus élevé pour certaines assertions, ainsi que pour
certaines catégories d‟opérations ou de comptes. Ainsi, les calculs complexes sont plus
susceptibles de comporter des inexactitudes que les calculs simples. Les comptes constitués
de montants obtenus au moyen d‟estimations comptables et caractérisés par une incertitude de
mesure, présentent des risques plus élevés que les comptes basés sur des faits de nature
courante ».
Certes, ce risque peut être décomposé en deux risques à savoir :
 Les risques généraux liés à l'entreprise ;
 Les risques liés à la nature des opérations traités.
 Les risques généraux liés à l'entreprise
Selon Potdevin (1999), « chaque entreprise, selon le secteur dans lequel elle opère, sa
structure et son organisation, possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui rendent
plus ou moins probables la concrétisation de ces risques potentiels. Pour contrôler une
entreprise, l'auditeur doit donc identifier les risques qui la distinguent des autres. Ainsi,
l'auditeur va se documenter sur l'activité de l'entreprise et sur son secteur d'activités. Il devra
également se renseigner sur l'organisation et la structure de l‟entreprise ».
Les risques liés à la nature des opérations traitées
Selon Potdevin (1999), « ce risque représente la possibilité qu'un compte ou un flux de
transaction d'être erroné de façon significative. On peut distinguer les données saisies en
comptabilités en trois catégories. Chacune est porteuse de risques particuliers :

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Les données répétitives : elles résultent de l'activité habituelle de l'entreprise ; achats, ventes,
salaires. Elles sont traitées de manière uniforme en fonction des systèmes mis en place. Les
risques sont donc liés à la fiabilité de ces systèmes ;
Les données ponctuelles : elles sont complémentaires de procédures mais, saisies à des
intervalles de temps plus au moins réguliers : inventaire physiques, évolutions de fin
d'exercice. Elles sont porteuses de risque significatif lorsque leur saisie n'est pas organisée de
façon fiable et il est donc important de les connaître à l'avance pour décider des contrôles qui
devront être effectués ;
Les données exceptionnelles : ces sont des opérations ou des décisions qui sortent du domaine
de l'activité courante : réévaluation, fusion, restructuration. L'entreprise ne disposent pas des
critères préalables, d‟éléments comparatifs, de personnel expérimenté pour ce type
d'opération, les risques que des erreurs se produisent et ne soient pas détectées sont plus
importants ».

Selon la norme ISA 200, «outre les facteurs qui peuvent être liés à une assertion
particulière relative à une catégorie d‟opération, à un solde de compte ou à une information
fournie dans les états financiers, il y a aussi des facteurs propres à l„entité ou à son
environnement qui sont liés à plusieurs ou à la totalité des catégories d‟opérations, des soldes
ou des informations peuvent avoir une incidence sur le risque inhérent propre à une assertion
relative à une catégorie d„opérations, à un solde ou à une information en particulier. En effet,
un fonds de roulement insuffisant pour poursuivre les activités ou un secteur d„activité en
déclin caractérisé par un grand nombre de faillites, constituent des exemples de facteurs du
second type ».
On peut distinguer deux grandes catégories de facteurs de risque inhérent :
 Ceux relatifs à une assertion particulière,
 Ceux généraux concernant l‟ensemble de l‟entité ou son environnement.
En somme, le risque inhérent est la prédisposition d‟un compte ou d‟un groupe
d‟opérations à contenir des anomalies significatives avant de prendre en compte l‟efficacité
des contrôles internes. Il est le risque général de l‟entité qui doit tenir compte des
particularités de l‟entreprise révisée.

I.2.2.2 Risque lié au contrôle

Selon Hamzaoui (2008) propose la définition suivante : « le risque lié au contrôle est
le risque qu‟une erreur significative dans un solde de compte ou dans une transaction isolée
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ou cumulée à des erreurs dans d‟autres soldes ou catégories de transactions, ne soit ni


prévenue ou détectée, et corrigée en temps voulu par les systèmes comptables et de contrôle
interne ».
Dans le même sens, Herrbach (2000) propose la définition suivante, « Le risque de
non contrôle appelé encore risque lié au contrôle interne, représente la possibilité que les
défaillances intrinsèques du système d'informations de l'entreprise ne lui permettent pas de
produire des comptes fiables ».
Selon ISA 200, « le risque lié au contrôle correspond au risque qu‟une anomalie
susceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un caractère significatif soit
individuellement, soit cumulée avec d‟autres anomalies, ne soit ni prévenue, ni détectée et
corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l„entité.
Ce risque dépend de l‟efficacité, de la conception et du fonctionnement du contrôle interne
destiné à atteindre les objectifs de l„entité relatifs à l„établissement des états financiers ».
Les facteurs de risque lié au contrôle peuvent être regroupés en deux grandes catégories selon
qu‟ils proviennent d‟une conception inappropriée des procédures ou d‟une mauvaise
application de celles-ci.
 Facteurs de risque liés à la conception des procédures
Selon ISA 200, « pour qu‟il soit efficace, le système de contrôle interne devrait être
conçu de façon à empêcher les anomalies de survenir (à l‟aide de contrôles de prévention) ou
à les déceler et corriger (à l‟aide de contrôles de détection). La mauvaise conception des
systèmes est une source de risque élevé pour les opérations répétitives. Ceci est
particulièrement vrai pour les systèmes informatisés puisqu‟une erreur de conception d‟un
programme se répercute automatiquement sur toutes les données traitées ».
 Facteurs de risque liés à l’application des procédures
Selon Hakam (2004), « ce risque peut être lié directement aux erreurs de conception
d‟un système de traitement de données répétitives. En effet, les éléments de contrôle intégrés
au système peuvent être insuffisants pour prévenir ou déceler les erreurs. Par exemple la
procédure de lancement et de suivi des commandes ne prévoit pas que le magasinier soit
informé par une copie du bon de commande. Il en résulte un risque d‟accepter des
marchandises non commandées ou non conformes ».
Selon Otame (1996), « même si les procédures sont fiables de par leur conception, le risque
de leur mauvaise application ne peut être écarté. En effet, le personnel peut, de bonne ou de
mauvaise foi, contourner ces procédures. Ce risque est aussi lié aux erreurs d‟application par

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le personnel des procédures de contrôle interne en raison d‟un manque de compréhension du


travail à réaliser ou par incompétence. Ou bien par des manœuvres malintentionnées.
D‟ailleurs, il est fréquent que pour certaines transactions, la direction passe outre les systèmes
de contrôle ».
En résumé, le risque lié au contrôle est le risque que les contrôles internes ne
permettent pas d‟empêcher ou de détecter des anomalies en temps opportun. Ces contrôles
incluent les contrôles de prévention, qui évitent que l'erreur soit commise, et les contrôles de
détection, qui identifient les erreurs commises et permettent de les redresser.
Ces contrôles sont de toute nature : contrôles informatiques à la saisie de données,
rapprochements entre services, contrôles exercés par le management lors des clôtures, aussi
bien concernant des données comptables qu‟extracomptables. Il est fonction de l‟efficacité
avec laquelle la conception et le fonctionnement du contrôle interne permettent d‟atteindre les
objectifs de l‟entité qui ont un lien avec l‟établissement de ses états de synthèse.

I.2.2.3. Risque de non détection

Le risque intrinsèque ou encore spécifique qui est lié à l‟activité ou à son


environnement. Le risque inhérent ainsi défini va conditionner l‟existence de toutes les autres
formes de risque. Il est fonction de l‟efficacité des procédés de vérification et de leur mise en
œuvre par l‟auditeur. Il est impossible de l‟éliminer complètement, du fait de l‟utilisation des
sondages, mais également en raison d‟autres facteurs.
Parmi ces autres facteurs, il y a notamment la possibilité que l‟auditeur choisisse un procédé
de vérification inapproprié, applique de façon incorrecte un procédé de vérification approprié,
ou interprète mal les résultats de ses travaux », (Renard, 2003).
Selon Ahouangansi (2010), le risque de non détection est le risque que les procédures
mises en œuvre par l'auditeur, ne lui permettent pas de détecter une inexactitude présente dans
un solde de compte ou une catégorie d'opération, qui, seule ou ajoutée aux autres
inexactitudes présentées dans d'autre soldes ou catégories d'opérations, pourrait être
significative.
Selon Hakam (2004), « ce risque est fonction de l„efficacité des procédés de
vérification et de leur mise en œuvre par l‟auditeur. Il découle en partie du fait que
d„ordinaire le vérificateur ne vérifie pas intégralement une catégorie d‟opérations, un solde
de compte ou une information fournie dans les états financiers, et en partie de l„existence
d‟autres incertitudes ».

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Ce risque est caractérisé par sa répercussion directe sur la certification, Il peut faire émettre à
l‟auditeur une opinion inappropriée sur les états financiers. L‟inefficacité des procédures
mises en application par le réviseur peut être imputée soit à ce dernier soit aux tiers.

Inefficacité des procédures d‟audit imputable à l‟auditeur :


Selon Hakam (2004), « l‟auditeur peut commettre des erreurs de choix ou
d‟appréciation qui sont de nature à rendre inefficaces les procédures d‟audit mises en œuvre.
Ces erreurs sont liées notamment : au recours à des procédures inappropriées : les facteurs de
risque peuvent résulter du choix de techniques de contrôle non appropriées à la situation, d‟un
mauvais échantillonnage ou d‟une mauvaise estimation des caractéristiques d‟une population ;
à une mauvaise application de procédés d‟audit appropriés ; à une évaluation incorrecte des
systèmes comptables et de contrôle interne ; à une mauvaise organisation de la mission
(profil inadéquat de l‟équipe intervenante, planning mal établi, manque de supervision, ...) ; à
une mauvaise définition de l‟étendue des travaux (du fait par exemple de la fixation du seuil
de signification à un niveau relativement élevé...) ; à un manque de formation ou d‟expérience
; à une supervision insuffisante ; à des conclusions tirées d‟éléments probants insuffisants.
Inefficacité des procédures d‟audit imputable aux tiers ».
En plus, IFAC (2004), ajoute : « l‟inefficacité des procédures d‟audit mises en œuvre
peut ne pas être directement imputable au réviseur mais plutôt à des tiers. Nous pouvons citer,
à titre indicatif, comme causes d‟inefficacité imputable aux tiers :
Le recours aux sondages (domaine non audité, résultats des sondages non représentatifs de la
population, ...) Le risque lié au sondage provient de la possibilité que la conclusion de
l‟auditeur, fondée sur un échantillon, soit différente de celle à laquelle il serait parvenu si toute
la population avait été soumise à la même procédure d‟audit ;
Informations trompeuses reçues auprès des partenaires de la société (circularisation) ou des
responsables de celle-ci (entretiens) ;
Informations dépendant d‟événements futurs mal maîtrisés ».
En résumé, le risque de non détection est propre à la mission d‟audit et correspond au
risque auquel l‟auditeur ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. C‟est le risque
de l‟auditeur, autrement dit, la possibilité que les travaux d'audit soient inefficaces et ne
parviennent pas à détecter une erreur significative présente dans les comptes.
Le risque lié au contrôle est lié aussi au calendrier d‟intervention, et à la nature et l‟étendue
des procédés mis en œuvre par l‟auditeur et qui, de l‟avis de celui-ci, permettent de limiter le
risque de mission à un niveau suffisamment faible pour être acceptable.

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Les travaux propres de détection de l'auditeur se décomposent eux-mêmes en trois grandes


familles, dont on mesure respectivement le risque de ne pas détecter d'erreurs, vérification
exhaustive d'éléments et échantillonnage statistique.
Toutefois, le risque inhérent et le risque de contrôle constituent le « risque combiné », qui est
le risque que, préalablement à l'audit, un compte ou groupe de comptes contienne une erreur
significative. D‟après tout ce qui précède, le risque d'audit est la résultante de ces trois
composantes et dépend du niveau de chacune d‟entre elles.

I.2.3. Relation entre les composantes du risque d’audit

Selon Ahouangansi (2010), le risque d‟audit découle de la combinaison des trois


risques et il se dégage de la formule suivante :
Figure : Schéma de relation entre les composantes du risque d‟audit.

Risque d‟audit

Risque Inhérent

Risque de non-contrôle

Risque de non- détection

Source : Ahouangansi (2010).

Selon Obert (2004 :33), « en début de mission, l‟auditeur se trouve dans


l‟impossibilité de réduire le risque inhérent et le risque de no-contrôle. Quand ceux-ci sont
élevés, il ne peut qu‟aménager son programme de travail afin son risque de non-détection
puisse tendre vers zéro. C‟est la seule condition qui lui resterait pour minimiser le risque
d‟audit. Il se fixe un risque d‟audit acceptable : il ne lui reste plus qu‟à évaluer chacune de ses
composantes »

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L‟International Auditing Practices Committee (IAPC) a établi une matrice qui permet
d‟estimer le risqué de non-détection acceptable en fonction du risque inhérent et du risqué de
non contrôle.
Tableau 4: Matrice de la relation entre les composantes du risque d’audit

CETTE ZONE CORRESPOND AU RISQUE RISQUE LIE AU CONTROLE


DE NPN DETECTION
Elevé Moyen Faible

Elevé Maximum Elevé Moyen

RISQUE Moyen Elevé Moyen Faible


INHERENT
Faible Moyen Faible Minimum

Source : guide pratique d‟audit 2004

I.3. Notion d’efficacité des missions d’audit

I.3.1 Définition de l’efficacité

Il faut avoir, dit-on, les moyens de ses ambitions. Il est également important de
disposer de ressources pour atteindre ses objectifs professionnels. C‟est la condition requise
pour être efficace, quel que soit le métier, le secteur d‟activité, le positionnement
hiérarchique, l‟environnement économique, le contexte financier…L‟audit, aussi particulière
puisse être cette fonction, n‟échappe pas à la règle. Point d‟efficacité sans capacité ! Mais au-
delà de cette règle logique, il existe des spécificités propres à chaque métier, donc des critères
d‟efficacité différents selon le poste occupé. Ces différences sont particulièrement liées à la
nature des missions confiées.
Selon Camus (2000), une action est efficace si les objectifs sont atteints ; par exemple
produire la quantité demandée.

D'après Calme et al. (2003), l'efficacité est définie comme l'atteinte des objectifs par
l'entreprise. De son tour Allain Mikol (1989), l'efficacité d'une entreprise a longtemps été
perçue comme un concept unidimensionnel et mesurée par un seul indicateur, en particulier
financier : chiffre d'affaires, profit, rentabilité. L'efficacité correspond au degré de réalisation
des objectifs de l'entreprise. L'efficacité est donc le fait d'atteindre un but.

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En ce qui concerne l'efficacité, ici l'entreprise doit chercher à faire tout moyen possible
afin d'atteindre les objectifs dont elle s'est fixée. Par le terme efficacité, l'entreprise vise à
atteindre ses objectifs quelques soient le niveau des coûts engagés ou les ressources utilisées.
La mesure de l'efficacité d'une entreprise n'est que sa façon d'atteindre ses objectifs.
Rappelons que les missions concernant les auditeurs portent sur la conformité des opérations
et des traitements, sur l‟adéquation des dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle, sur
l‟évaluation des processus de gouvernance. Autant dire que les sujets sont vastes ! Ainsi,
compte tenu de l‟ampleur de la tâche, l‟audit doit réfléchir soigneusement et méthodiquement
aux leviers lui permettant d‟être efficace.
L‟efficacité des missions d‟audits reposent sur plusieurs axes parmi lesquels on peut citer :

I.3.2. Les ressources

Premièrement, sur un plan quantitatif, il convient d‟avoir à sa disposition d‟un nombre


suffisant de collaborateurs pour la réalisation des missions prévues au plan d‟audit, celles-ci
devant couvrir l‟ensemble des risques inhérents aux activités de l‟organisation. Puis, d‟un
point de vue qualitatif, les auditeurs doivent pouvoir mener leurs travaux sans ingérence ni
entrave, sans limitation d‟accès aux personnes, aux outils, aux systèmes, aux données.
L‟indépendance dont il est question ici implique que l‟audit soit positionné sur un plan
hiérarchique à un niveau suffisamment élevé pour dépasser les barrières et autres
cloisonnements hiérarchiques. Enfin, les ressources sont aussi matérielles, que ce soit en
termes de finances ou d‟outils. Autrement dit, les rémunérations versées aux auditeurs doivent
être suffisantes pour répondre aux exigences et aux responsabilités les concernant, tout
comme les moyens techniques alloués doivent être suffisamment performants pour contribuer
à l‟atteinte des objectifs de mission ;

I.3.3. La déontologie

L‟efficacité nécessite de la crédibilité. En la matière, la profession d‟audit est


encadrée par un code déontologique. A charge donc pour les auditeurs de le respecter, qu‟ils
s‟agissent des règles en matière d‟intégrité, d‟objectivité, de confidentialité, de compétence.
Les comportements professionnels des auditeurs sont à intégrer à la fois à la supervision des
travaux et au programme d‟assurance-qualité couvrant les activités d‟audit ;

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I.3. La technicité

Le métier d‟auditeur nécessite d‟être un « touche-à-tout » puisque toutes les fonctions


d‟une organisation sont à auditer, sans pour autant être technicien puisque l‟audit s‟interdit de
s‟immiscer dans les traitements opérationnels et dans la gestion. Il faut donc connaître sans
exercer, ce qui n‟est pas toujours simple pour la bonne compréhension des processus et des
risques sous-jacents. Le responsable d‟audit interne veillera ainsi, comme l‟exigent les
normes internationales émises par l‟IIA(institut of internal auditor), à ce que l‟ensemble des
connaissances, des compétences et des savoir-faire sont réunies pour la réalisation des
missions eu égard la complexité des thèmes à auditer. En cas d‟insuffisance, le recours à un
prestataire est nécessaire pour que l‟audit soit assisté et ainsi tend vers l‟efficacité.

SECTION II : FONDEMENTS THEORIQUES DE L’AUDIT

Plusieurs théories peuvent être mobilisées pour comprendre la notion d‟audit, à l‟instar
de la théorie d‟agence et la théorie de couts de transaction

II.1. La théorie de l’agence (TA)

Ici nous présenterons la TA ainsi que son rapport avec l‟audit.

II.1.1. Présentation de la TA

En s‟appuyant des travaux pionniers de Coase (1937) et Alchian et Demsetz (1972),


Jensen et Meckling (1976) élaborent la théorie d‟agence qui tient compte de la multiplicité
des catégories de participants dans l‟organisation et des divergences d‟intérêts qui en
découlent. A cet effet, ils considèrent la firme comme « une fiction légale qui sert de point
focal à un processus complexe dans lequel les conflits entre les objectifs des individus (dont
certains peuvent être d‟autres organisations) sont résolus par la mise en place d‟un réseau de
relations contractuelles ». De là, Jensen et Meckling (1976) définissent la relation d‟agence
comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (principal, actionnaires) engage une
autre (agent, dirigeant) pour exécuter en son nom une tâche quelconque, ce qui implique une
délégation d‟un certain pouvoir de nature décisionnelle à l‟agent. Le cas typique qu‟ils
considèrent pour illustrer cette relation est celui selon lequel les actionnaires, n‟ayant pas les
compétences nécessaires pour gérer leur entreprise, choisissent de déléguer le pouvoir

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décisionnel à un dirigeant. Ce dernier, en fonction des connaissances spécifiques qu‟il détient


en son actif, a pour objectif de gérer l‟entreprise dans le sens de l‟intérêt des actionnaires.
De par sa nature, la relation d‟agence pose problème dans la mesure où les intérêts personnels
du principal et de l‟agent sont divergents. Cette théorie repose en effet sur deux hypothèses
comportementales : La première suppose que les individus cherchent à maximiser leur utilité1
et la deuxième postule que les individus sont susceptibles de tirer profit de l‟incomplétude des
contrats. Puisque chaque acteur vise à maximiser sa fonction d‟utilité, les agents ne vont pas
toujours agir dans l‟intérêt de leurs mandats. Ils vont probablement adopter un comportement
opportuniste servant à augmenter leur richesse. Ceci va engendrer des conflits d‟intérêts entre
les différentes parties en présence.

Ainsi, pour expliquer les divergences d‟intérêts entre les dirigeants et les actionnaires,
Jensen et Meckling (1976) ont présenté plusieurs sources de conflits :
Une première source de conflit provient du fait que les dirigeants gèrent l‟entreprise
dans un sens non conforme aux intérêts des actionnaires, c‟est-à-dire en maximisant leur
propre utilité, sans répondre aux attentes des actionnaires, qui eux aspirent à la maximisation
de la valeur de la firme. Ces dirigeants tentent de maximiser les investissements dont le
caractère spécifique est fonction de leur présence dans l‟entreprise, ce qui leur permet
d‟optimiser leur utilité mesurée en termes de richesse, et de notoriété. (Jensen et Meckling,
1976) ;
En deuxième lieu, les managers, contrairement aux actionnaires qui investissent en
capital financier, mettent en jeu leur capital humain. Ainsi, le comportement du dirigeant vis-
à-vis du risque diffère de celui de l‟actionnaire. Ceci dans la mesure où l‟actionnaire est
moins sensible à la variabilité des résultats et au risque de faillite. Le risque attaché au capital
humain des dirigeants n‟est pas diversifiable, alors que celui des actionnaires peut être
minimisé grâce à des stratégies de diversification de portefeuille ;
En troisième lieu, les dirigeants disposent d‟un horizon limité par leur présence dans
l‟entreprise et donc privilégient les investissements rentables à court terme.

Puisque le contrat entre le principal et l‟agent est essentiellement incomplet ajouter à cela la
divergence de leur intérêt et l‟asymétrie informationnelle, on va assister à la naissance des
problèmes de coordination que l‟on peut résumer à travers deux types de risques supportés par
les propriétaires à savoir :

1
La maximisation de l‟utilité personnelle conduit naturellement chacun des intervenants à agir pour son bien-être et à adopter
les décisions qui contribuent à son intérêt personnel

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 Sélection adverse, ex ante : l‟agent dispose des informations que les propriétaires
n‟ont pas, il peut les dissimuler avant de signer le contrat ;
 Le hasard moral, ex post : le principal n‟est jamais rassuré que son agent mettra tout
en œuvre pour exécuter le contrat et ne poursuivra pas ses propres objectifs. Il fait
référence à d‟éventuels comportements négligents ou opportunistes (attribution de
salaires de complaisance, revente d‟actifs sous-évalués à des firmes contrôlées par le
dirigeant).
De ce qui précède, le conflit contractuel dans la TA découle l‟asymétrie informationnelle, des
divergences d‟intérêt et de l‟incomplétude des contrats. Ces derniers découlant des trois
sources de conflit développés ci-haut. A cet effet, l‟agent adoptera un comportement
opportuniste. C‟est ainsi qu‟il va dissimuler les richesses des actionnaires et autres parties
prenantes pour son compte personnel.

II.1.2. Rapport entre audit et théorie de l’agence

La littérature comptable a souvent considéré l‟audit comme un élément essentiel de l‟équilibre


contractuel de la firme, puisqu‟il permet non seulement la résolution des conflits d‟agence
mais aussi de faire coïncider les intérêts des différents intervenants et de limiter les
manipulations comptables.

La théorie d‟agence nous renseigne donc sur l‟importance de l‟audit en tant que
mécanisme de contrôle permettant de résoudre les conflits d‟intérêts entre d‟une part
actionnaires et dirigeants et d‟autre part entre dirigeants et créanciers.

II.1.2. 1. L’audit résous les problèmes entre dirigeants et actionnaires

Les problèmes d‟agence entre actionnaires et dirigeant peuvent être résolus par
l‟engagement d‟un troisième intervenant qui pourra faire un rapport aux actionnaires
concernant les actions et les décisions des dirigeants. C‟est l‟embauche d‟un auditeur qui
pourra aussi faire état de la fiabilité des signaux émis par le gestionnaire quant à sa
performance.
Dans ce contexte, l‟audit apparaît comme une solution aux problèmes d‟agence permettant de
réduire les comportements opportunistes des dirigeants et de donner plus de crédibilité quant
aux états financiers établis par ces derniers.

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Ainsi, on voit que l‟audit est d‟une part utilisée par les dirigeants en tant que signal
leur permettant de montrer leurs performances de gestion et leur respect des principes et
méthodes comptables généralement admis lors de leur préparation des états financiers et
d‟autre part constitue pour les actionnaires un moyen pour contrôler les dirigeants et palier à
l‟imparfaite observation de ses actions par les actionnaires.
Or, comme les contrats d‟intéressement (pratiques américaines) utilisés pour résoudre les
conflits d‟agence entre actionnaires et dirigeants sont souvent basés sur les résultats
comptables et comme ces résultats sont établis par les dirigeants eux-mêmes, il y aura un
risque que ces derniers utilisent des méthodes comptables qui maximisent le résultat
comptable et par suite leur rémunération.

D‟où la nécessité de contrôler les dirigeants à travers un audit effectué par un expert
indépendant afin d‟éviter d‟éventuelles manœuvres et manipulations qui peuvent affecter la
valeur de la firme. Cet audit attestera la sincérité et la fiabilité des comptes et le respect des
principes et méthodes comptables généralement admis.

II.1.2. 2. Audit comme résolution des problèmes entre actionnaires et créanciers

Cherchant à obtenir des crédits auprès des créanciers (dont notamment les banquiers),
les dirigeants et actionnaires dont les intérêts sont supposés convergents, vont utiliser l‟audit
et notamment le rapport de l‟auditeur pour maximiser la valeur de ses actions et augmenter la
crédibilité des états financiers qu‟ils ont établis. Jensen et Meckling (1976) avancent que, vu
la préparation par le dirigeant de ces informations pour d‟autres utilisations, la société aura
tout intérêt à préparer les états financiers et à les faire certifier par un auditeur indépendant.
Quant aux créanciers dont notamment les banquiers, l‟audit constitue un parfait moyen leur
permettant de s‟assurer d‟une part que les états financiers établis par les dirigeants sont fiables
et sincères et d‟autre part du respect par les dirigeants des clauses contractuelles restrictives
qui ont été établies.

II.2. La Théorie des Coûts de Transaction (TCT)

La théorie de Williamson, (1975), est compatible avec la vision contractuelle de la


firme. Elle se situe directement dans le prolongement de Coase. Cette théorie est développée
pour expliquer, en particulier, dans quels cas la firme s‟impose comme mode de coordination,

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c‟est-à-dire dans quel cas l‟intégration d‟une activité dans la firme sera préférée au recours au
marché (l‟extériorisation).
L‟auteur reprend la théorie de la rationalité limitée de Simon : les agents ont des
capacités cognitives limitées, ils ne peuvent pas, dans des environnements complexes,
envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs
actes. En conséquence, les contrats seront le plus souvent, des contrats incomplets, qui
n‟envisagent pas tous les événements possibles. Le problème est alors de savoir ce qui va se
passer après signature d‟un contrat, et en cas d‟événement imprévu. Le fait que les contrats
soient incomplets, laissent une marge de manœuvre aux parties. Ce qui va entrainer les
comportements opportunistes, la manipulation de l‟information par les agents. C‟est là que se
situe pour Williamson, le problème essentiel : l‟opportunisme, et la manière de s‟en protéger,
est au centre des choix organisationnels. Ce problème se pose tout particulièrement quand
pour une transaction, les agents doivent réaliser des investissements spécifiques, non
réutilisables en dehors de la transaction, qui les rendent dépendants l‟un de l‟autre. Chaque
partie peut alors craindre que l‟autre s‟approprie le bénéfice de la transaction, qu‟il y ait «
hold-up ». C‟est essentiellement dans ce cas ou une transaction implique des investissements
fortement spécifiques que, selon la théorie des coûts de transaction, la coordination dans la
firme sera préférée à la coordination par le marché.

Ce chapitre nous a permis de voir les notions clés de notre thème à savoir : notion
d‟audit, risque d‟audit et efficacité dans un premier plan et d‟aborder les théories liées à
l‟audit à l‟instar de la théorie d‟agence et la théorie des couts de transaction dans un second
plan.

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Cette première partie nous a permis de présenter le cabinet T2KP qui nous as accueilli
pendant notre stage où nous avons pu détecter plusieurs problèmes à l‟instar de l‟efficacité
des missions d‟audits ; par ailleurs nous avons également fait une approche conceptuelle
d‟audit, du risque d‟audit, d‟efficacité et des notions voisines. Ensuite nous avons abordé
deux grandes théories en présentant une revue de la littérature pour une meilleure
compréhension de ces concepts. A présent, nous allons aborder la seconde partie plus pratique
que théorique dans laquelle nous allons proposer une méthodologie au problème identifiée
ainsi que son implémentation au sein du cabinet T2KP.

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DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU


PROBLEME ET IMPLEMENTATION DANS L’ENTREPRISE

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Dans la première partie, nous avons abordé la présentation des concepts clés ainsi que les
fondements théoriques de l‟approche par les risques d‟audits et de l‟efficacité d‟une mission
d‟audit, cependant notre travail ne pourra être complet qu‟avec la mise en pratique de cette
théorie.
Cette deuxième partie sera répartie en deux chapitres ainsi qu‟il suit : le chapitre 3 est intitulé
méthodologie de résolution du problème et comporte 2 sections, dans la première section il
s‟agira de donner les limites des pratiques actuelles au sein du cabinet T2KP et dans la
seconde section il sera question de parler de la méthodologie proposée afin d‟assurer
l‟efficacité des missions d‟audits au sein du cabinet. Enfin le chapitre 4 portera sur
l‟implémentation de la méthode proposée au sein du cabinet T2KP, il est lui aussi compos de
02 sections : la première portera sur l‟apport de la méthode proposée à la résolution du
problème identifiée au sein du cabinet et la seconde section parlera des conditions de mise en
œuvre de l‟approche par les risques d‟audits au sein du cabinet T2KP

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CHAPITREE 3 : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME


AU SEIN DU CABINET T2KP

Au regard de l‟évolution rapide du monde des affaires au cours des dernières années et
grâce au développement technologique, les entreprises sont devenues plus compétitives et on
assiste au changement de leur structure. Cette évolution a eu une conséquence sur les
techniques de fraudes qui affecte désormais l‟ensemble de tous les niveaux hiérarchiques et
tous les secteurs d‟activité. La diversité des usages de l‟audit financier fait qu‟il soit une
technique professionnelle recherchée parce qu‟il est transversal à un très grand nombre de
métiers, et qu‟il est nécessaire à l‟exercice de toute fonction de responsabilité et de décision.
Après avoir étudié l‟approche par les risques d‟audit et l‟efficacité d‟une mission d‟audit dans
leur cadre théorique nous allons la mettre en pratique au sein du cabinet T2KP. A cet effet, ce
chapitre sera divisé en 02 sections : la première abordera les limites de la pratique actuelle au
sein du cabinet T2KP et la seconde portera sur la méthode proposée.

SECTION I : LIMITES DES PRATIQUES ACTUELLES AU SEIN DU


CABINET T2KP

Il est question pour nous dans ce chapitre de présenter clairement les limites de la
planification actuelle des missions d‟audits au sein du cabinet T2KP en se servant d‟un certain
nombre d‟outils et de technique de collecte de donnée (section 1) et de proposer par la suite
une approche d‟audit susceptible d‟être plus efficace pour le cabinet(section2)

I.1. Outils et technique de collecte de donnée

Pour la collecte des données, nous allons recourir à quatre outils essentiels notamment
l‟entretien, l‟analyse documentaire et l‟observation.

I.1.1.L’entretien

Selon Lemant (1995) cité par Dagnoto (2013), l‟entretien est « une technique de
recueil d‟informations qui permet l‟explication et le commentaire, et donc apporte une plus-
value importante à la collecte des informations factuelles et les éléments d‟analyse et de
jugement ». Il permet de recueillir des éléments d‟analyse et d‟appréciation du répondant sur
son environnement. L‟entretien a été faite au sein du cabinet T2KP notamment avec le

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comptable, le personnel et le Directeur Général. Il a pour but de connaitre l‟entreprise à


travers son organisation général et en particulier comptable, les tâches effectuées dans ce
cycle, l‟ensemble des procédures existantes ou à mettre en œuvre, de confirmer ou d‟infirmer
les réponses données dans le questionnaire de contrôle interne.

I.1.2. L’analyse documentaire

Cette phase consiste à exploiter des documents disponibles dans l‟organisation et


faisant l‟objet de cette étude y compris les descriptions détaillées des postes. En somme les
documents existants sont explorés afin de cerner les activités de l‟organisation pour une
connaissance plus approfondie des activités et opérations. Selon l‟Afnor (1998), cité par
Guinchât et Skouri (1996), « l‟analyse documentaire est une opération qui consiste à présenter
sous une forme concise et précise des données caractérisant l‟information contenue dans un
document ou un ensemble de documents ». Nous avons consulté plusieurs documents internes
de l‟entreprise. Il s‟agit entre autre : de la liste du personnel, du portefeuille client deu cabinet
parmi lequel l‟entreprise SELECTRO, parcourir les manuels de procédures existantes,
Consulter les différentes pièces justificatives des opérations effectuées, ainsi que
l‟organisation de l‟entreprise.

I.1.3. L’observation

L‟observation représente la base de toute étude car il permet d‟avoir un regard


d‟ensemble de l‟organisation. Comme le précise Jovic (1990 :47), « il permet d‟enregistrer les
comportements au moment où ils se produisent ; il aide à mesurer la discordance entre le
comportement sur le terrain et le discours, éventuellement obtenu par un entretien ou un
questionnaire ». L‟observation concernera la façon dont les procédures comptables sont
exécutées et la vérification de leur correcte exécution. On peut citer 2 catégories
d‟observation à savoir :

 L’observation directe

L‟observation directe a été utilisée pour procéder à la vérification des informations recueillies
par entretien à partir des faits et phénomènes observables directement. Elle complète donc
bien les autres techniques utilisées. Elle a eu lieu sur le site du stage (cabinet T2KP) et nous a
permis de voir comment chacun exécute ses taches et se comporte à son lieu de travail. Les
observations directes nous ont beaucoup aidées dans la connaissance de l‟origine de l‟audit.

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 L’observation participante

Notre présence permanente au sein du cabinet nous a permis de participer aux différentes
activités du cabinet, d‟apporter les conseils aux problèmes qui se présentent…

I.2. limite de la méthode utilisée


Après analyse de la méthode actuelle utilisée par le cabinet pour réaliser ses missions
d‟audits, nous avons pu relever les limites de ces pratiques à savoir :

I.2.1. Insuffisance de planification

Dans cette approche l‟auditeur ne situe pas le problème dans son ensemble. Il focalise
toute son attention à se rassurer que les informations contenues dans les états financiers par
des pièces comptables probantes. Ce qui le conduit alors à vérifier de manière efficace la
réalité des enregistrements comptables.
Cependant, il lui sera difficile d'appréhender un fait comptable qui n'aurait pas été
enregistré en comptabilité. Ce qui pourrait alors l'amener à donner une opinion favorable alors
que des anomalies significatives existent dans les états financiers du fait de la non
comptabilisation de certaines opérations.

I.2.3.Insuffisance de la prise en compte du contrôle interne

Le fait pour l'auditeur de vérifier que les états financiers sont justifiés par des pièces
comptables probantes, le conduit très souvent à effectuer un examen exhaustif des dites
pièces. Or, avec l'évolution générale des structures économiques et la complexité de plus en
plus croissante de leurs activités, le nombre de pièces comptables connaît une augmentation
exponentielle. Ces pièces ne peuvent être examinées dans les délais impartis pour l'audit.
Délais qui sont de plus en plus réduits compte tenu de l'exigence des marchés financiers pour
la publication de l'information comptable. Par conséquent, il sera difficile à l'auditeur suivant
cette approche, de mener un audit efficace et efficient et d'aboutir à une opinion qui traduit le
résultat ainsi que la situation financière et patrimoniale de l'entreprise.

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 54


APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners

I.3. présentation de SELECTRO Sarl


Dans le but de mettre en application nos connaissances théoriques sur l‟audit, le
cabinet a opté pour nous faire un test pratique sur la planification d‟une mission qu‟elle avait
encours, celle d‟un client que nous appellerons SELECTRO Sarl par contrainte de
confidentialité.
Avoir une bonne connaissance de l‟organisation permet de connaître les personnes
ressources auprès desquelles les informations pourront être collectées. SELECTRO est une
structure de commercialisation des produits diversifiés. Elle possède des caractéristiques qui
lui sont propres et qui la distingue des autres entreprises ; ces caractéristiques seront étalées
dans cette partie.

I.2.1 Environnement interne

Une entreprise ne peut vivre en autarcie, elle entretient des relations avec son
environnement, raison pour laquelle elle devrait mieux le cerner et mettre sur pieds des
stratégies pour exploiter les opportunités, faire face aux menaces, aux risques et aux
contraintes.

I.2.1.1 Historique et évolution

La société SELECTRO est une société crée en 2016, situé à Yaoundé plus précisément
au quartier Essos, elle fait dans le commerce général des appareils électroniques, d‟intégration
en infrastructures, sécurité informatique et solution web.
A son installation en 2016 au Cameroun, celle-ci avait pour activité principale la prestation de
services (le commerce ; la maintenance informatique) ; avec le temps, compte tenu des
exigences du marché, elle a annexé en 2017 la vente des outils informatiques à savoir : des
imprimantes de marques divers, des moniteurs, des Switch, et même des formations de
personnel d‟entreprise.

I.2.1.2 Fonctionnement de SELECTRO

Cette entreprise a pour mission principale la commercialisation de multiples produits


et maintenance informatique au Cameroun. A ce titre, il fournit divers produits issus de
plusieurs branches à ses clients avec une qualité de service optimale et aux prix les plus
faibles, compatible avec son équilibre financier ; de satisfaire les clients dans le respect des
normes et procédures en matière de sécurité environnementale.

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APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners

I.2.1.3 Activités de SELECTRO

Il est nécessaire de faire une étude pour chaque activité.

 Activité principale
SELECTRO achète, vend en « gros et détails » les appareils informatiques tels que :
ordinateur, photocopieuse, imprimante…, fait la prestation de service auprès de ses clients.

 Activité accessoire
Il effectue les livraisons qui sont faites aux clients prestiges comme PMUC, HILTON,
BEAC, UCCAO. Pour mieux écouler ses produits, il utilise des politiques intégrant la
promotion des ventes, la politique des prix et la prospection à la clientèle.

SECTION 2 : DEMARCHE PROPOSEE POUR AMELIORER LA


SITUATION

Pour résoudre le problème d‟efficacité des missions d‟audits afin de permettre à


l‟auditeur d‟effectuer les missions dans un délai assez raisonnable et de donner un avis
favorable, nous proposons aux auditeurs du cabinet T2KP de procéder à l‟approche par les
risques d‟audits.
Par ailleurs, l‟approche par les risques a aussi pour but de s‟adapter aux caractéristiques du
client, à son environnement législatif et règlementaire, aux exigences du marché ce qui permet
aux auditeurs de développer ses activités et d‟être plus proche des attentes de la direction de
l‟entreprise à la fin de sa mission.

II.1.L’approche préliminaire d’audit

Toute mission d‟audit passe par une analyse préliminaire de l‟entreprise auditée. Cette
analyse permet d‟identifier les principales composantes organisationnelles de l‟entité auditée
et les risques pouvant être détectés à priori, afin d‟orienter au mieux l‟organisation de l‟audit,
en l‟adaptant le plus possible aux spécificités de l‟entreprise.

II.1.1.Acceptation de la mission

Avant d‟accepter un mandat, l‟auditeur apprécie la possibilité d‟effectuer la mission qui


repose sur des éléments liés au commissaire pressenti (il ne doit pas être en situation
d‟incompatibilité ou de perte d‟indépendance), au précédent commissaire (connaître les
raisons pour lesquelles celui-ci n‟a pas été renouvelé) Co-commissariat (les deux

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 56


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cabinet T2K & Partners

commissaires doivent appartenir à des cabinets et à des réseaux distincts). En outre, il doit
avoir une connaissance suffisante des particularités de l‟entreprise, de ses risques généraux,
de ses systèmes significatifs. Cela lui permettra d‟évaluer globalement les moyens qui seront
nécessaires à l‟exécution de la mission, tout en tenant compte des contraintes qui relèvent de
sa propre organisation (refus de la direction de l‟application de certaines diligences jugées
nécessaires, désaccord sur des options prises par la direction.) L‟acceptation de la mission
résultera généralement de la démarche suivant :

 En premier lieu, l‟auditeur doit procéder par la prise de connaissance globale de


l‟entreprise.

A ce propos la norme ISA310 « Prise de connaissance des activités de l‟entité » de l‟IFAC


précise : « avant d‟accepter la mission, l‟auditeur rassemble des informations préliminaires
sur le secteur d‟activité, la propriété, la direction des opérations de l‟entité soumise à l‟audit,
et détermine s‟il lui est possible d‟acquérir un niveau de connaissance suffisant des activités
de l‟entité pour réaliser l‟audit. » L‟objectif de cette étape est de recueillir le maximum
d‟information en un minimum de temps qui seront par la suite reconsidérées, réactualisées et
enrichies par de nouveaux éléments ; c‟est un processus cumulatif et continu.

 En second lieu, il doit faire un examen de l‟indépendance et de la compétence et faire


un contact avec le précédent auditeur.

Après avoir analysé les facteurs de risques, l‟auditeur prend la décision concernant
l‟acceptation du mandat qui peut être soit acceptation du dossier sans risque apparent, soit
acceptation du dossier à risque mais qui nécessitera une surveillance particulière, ou refus du
mandat. Cette décision sera matérialisée par une fiche d‟acceptation dite « Lettre de mission
»comportant : l‟objet de la mission, la période de l‟intervention, les délais à respecter….

II.1.2. Orientation et planification

Pour pouvoir orienter et planifier sa mission, l‟auditeur doit identifier les risques
pouvant avoir une incidence significative sur les comptes. La connaissance de ceux-ci
conditionne la programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure de la mission.

La CNCC, dans ses normes de travail, a prévu, dans ce propos, l‟obligation par le
commissaire aux comptes « d‟avoir une connaissance globale de l‟entreprise lui permettant
d‟orienter sa mission et d‟appréhender les domaines et les systèmes significatifs ».

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 57


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II.1.2.1.Prise de connaissance générale de l’entreprise

L‟objectif de l‟auditeur est de connaître l‟activité, les structures, les particularités de


l‟entreprise pour identifier les risques. L‟analyse des risques lui permettra d‟identifier
également les domaines et systèmes significatifs. La norme ISA 310 « connaissance des
activités de l‟entité »précise que « la connaissance des activités de l‟entité »constitue un cadre
de référence permettant à l‟auditeur d‟exercer son jugement de professionnel. La
compréhension des activités de l‟entité et son utilisation adéquate aident l‟auditeur à :

✓ Évaluer les risques et identifier les problèmes.

✓ Planifier et conduire efficacement l‟audit.

✓ Évaluer la validité des éléments probants.

✓ Fournir un meilleur service au client.

Ainsi, il devra rechercher et prendre une connaissance suffisante sur :

* la nature et secteur d‟activité ;

*la structure et les politiques de l‟entreprise ;

* son organisation générale, administrative et comptable ;

* les pratiques comptables ;

*délais en matière de production de l‟information financière et des informations de gestion ;


* l‟existence de contrôles internes fondamentaux (séparation des fonctions, rapprochement,
contrôles physiques…)

* l‟intervention d‟un expert-comptable (c‟est à dire la nature des travaux effectués)

Le recueil de ces renseignements s‟effectue à la fois par :

o la consultation des documents (documentation interne et externe),


o visites des locaux (sites de production et de stockage…),
o les entretiens avec les dirigeants,
o la prise de connaissance de l‟environnement informatique (mesurant le niveau
de dépendance de l‟activité de l‟entreprise à l‟outil informatique et le degré
d‟automatisation des traitements à incidence comptable).

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 58


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o l‟examen analytique des données financières : Cet examen permet de déceler


les tendances et de mieux appréhender les domaines les plus significatifs.
L‟auditeur compare les données résultant des comptes annuels et des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles de l‟entreprise ou d‟entreprises
similaires et établit des relations entre elles. Il étudie et analyse les fluctuations
et les tendances et approfondit les éléments inhabituels résultant de ces
comparaisons.

II.1.2.2.Identification des systèmes et domaines significatifs

Une première identification des zones de risque, que l‟auditeur prend en considération
pour orienter sa mission, est également effectuée lors de la prise de connaissance de
l‟entreprise. L‟ampleur des travaux menés par l‟auditeur est en relation étroite avec
l‟importance des risques détectés. Les domaines significatifs vont correspondre aux comptes
significatifs et à certaines opérations spécifiques. Les systèmes significatifs sont les systèmes
qui traitent des données ayant une incidence significative sur les comptes annuels.

En outre, l‟auditeur doit analyser les fonctions clés assumées par la société et procéder au
découpage de ses systèmes entre, d‟une part, les cycles principaux qui subissent un contrôle
approfondi, et, d‟autre part, les cycles accessoires, qui peuvent être examinés de manière plus
sommaire.

II.1.2.3. Détermination de l’approche d’audit

Nous distinguons principalement deux approches :

 Approche mixte : cette approche peut être utilisée lorsque le contrôle mis en place
par le client est de type conventionnel et que la séparation des tâches présente un
caractère raisonnable. Cette approche comprend la revue détaillée et l‟évaluation du
contrôle interne, suivies de l‟exécution tests de conformité sur les contrôles sur
lesquels l‟auditeur entend s‟appuyer. Cette approche suppose à priori que si les
résultats des tests sur les contrôles sont satisfaisants, les tests de validation sont fixés
à niveau minimal et sont donc réduits. Cette approche peut également être utilisée
lorsque les contrôles mis en place par le client donnent une satisfaction moyenne.
Dans ce cas, l‟auditeur effectuera une revue et une évaluation moins étendues des
contrôles. Les tests de conformité seront donc également moins étendus, alors que les
tests de validation seront bien plus importants mais suffisamment étendus.

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 59


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 Approche corroborative : Si on arrive à la conclusion qu‟il n‟existe aucun système


significatif et aucun contrôle interne auquel on peut se fier, on ne doit pas procéder à
une revue ou évaluation détaillée des contrôles, les tests de conformité n‟auraient
aucun sens et on devrait donc effectuer les procédures de validation appropriées
d‟une manière étendue. Cela ne dispense pas l‟auditeur d‟un travail minimum en ce
qui concerne contrôles internes

II.1.2.3.Plan d’audit détaillé

Une fois toutes ces informations sont collectées et classées, elles doivent être
synthétisées pour être plus rapidement et facilement utilisables et pour mettre en évidence les
zones de risque qui ont été décelées et leur incidence sur la mission. Le réviseur est conduit
par la suite à définir la démarche générale d‟audit formalisée dans un document qui « va
savoir de fil conducteur aux intervenants tout au long de la mission »

Selon la norme ISA300 « l‟auditeur doit élaborer et documenter un programme de travail


définissant la nature, le calendrier et l‟étendue des procédures d‟audit nécessaires pour mettre
en œuvre le plan d‟audit. ». Le plan de mission définit donc l‟approche générale retenue ; la
décomposition de la mission en phases ; les taches à exécuter lors de chaque phase ; l‟équipe
d‟intervenants à prévoir et moyens à mettre en œuvre ; le calendrier et la localisation des
différentes interventions.

II .2.Les différentes phases de l’exécution de l’audit

La recherche des risques potentiels et spécifiques, l‟identification des domaines et


systèmes significatifs doit permettre à l‟auditeur de fixer un seuil au-delà duquel une erreur,
une inexactitude ou une omission affectera significativement les comptes. De même, à partir
des orientations données dans le plan de mission, et pour affiner son appréciation sur les
risques liés à l‟entreprise, l‟auditeur va effectuer une étude des systèmes, qu‟il a jugé
significatifs, afin de pouvoir s‟appuyer sur les contrôles internes et de déterminer les risques
d‟erreur dans le traitement des données.

II.2.1. Fixation du seuil de signification

Le seuil de signification est défini comme « la limite à partir de laquelle une inexactitude ou
un ensemble d'inexactitudes contenues dans un élément donné sont de nature à influencer la
décision des utilisateurs de cet élément. C'est aussi la limite à partir de laquelle un élément
cesse d'être considéré comme fiable» (BERRBACH, 2000 :25).
Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 60
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II.2.1.1.Nécessité de fixer un seuil de signification

L‟audit est un ensemble de travaux conduits par un professionnel compétant et


indépendant conformément à une démarche et des normes professionnelles ayant pour
objectif de permettre à l‟auditeur d‟exprimer une opinion motivée selon laquelle des états
financiers sont sincères et réguliers, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié. Selon l‟ISA320 : « des informations sont significatives si leur
omission ou inexactitude sont susceptibles et influencer les décisions économiques prises par
les utilisateurs se fondant sur les états financiers. Le caractère significatif dépend de
l‟importance de l‟élément ou de l‟erreur évaluée dans les circonstances spécifiques de son
omission ou de son inexactitude. Le caractère significatif d‟une information constitue donc un
seuil ou une démarcation plutôt qu‟un critère qualitatif que cette information doit posséder
pour être utile. » Il est donc impératif à l‟auditeur de fixer un seuil à partir duquel il juge
l‟importance des erreurs et irrégularités relevées et leur impact sur les états financiers.
L‟auditeur est tenu de déterminer l‟importance relative ou le seuil de signification par rapport
à sa perception de ce qui est susceptible d‟influencer ou de modifier les décisions d‟une
personne s‟appuyant sur les états financiers et ayant une connaissance raisonnable du monde
des affaires et de l‟économie. Toute décision quant à l‟importance relative est donc affaire de
jugement professionnel.

II.2.1.2.Utilité du seuil de signification

L‟auditeur tient compte du seuil de signification tout au long de la mission, mais en


particulier aux étapes de la planification et de l‟évaluation.

* Lors de la planification de la mission : L‟étude et l‟évaluation du seuil de signification


conjointement avec l‟étude et l‟évaluation du risque d‟audit fournit des éléments importants
pour la planification des travaux d‟audit. Ainsi le seuil de signification délimite le champ
d‟intervention de l‟auditeur dans le sens qui lui permet d‟identifier les éléments significatifs à
couvrir et il permet ainsi d‟exclure certains éléments jugés non significatifs.

* A la fin de la mission : Le seuil de signification va permettre à l‟auditeur d‟apprécier l‟effet


des anomalies décelées sur les états financiers et par conséquent son opinion sur ceux-ci.

Au niveau des utilisateurs, la fixation du seuil de signification se justifie par deux raisons
essentielles : -elle permet aux utilisateurs des états financiers de l‟entreprise d‟apprécier en
connaissance de cause les informations comptables contenues dans ces états. -elle apporte aux

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 61


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utilisateurs la sécurité nécessaire quant à la fiabilité de l‟avis émis par les réviseurs. Les états
financiers des entreprises prennent du même coup plus d‟importance et de crédibilité aux
yeux des utilisateurs et seront sollicités davantage pour la prise de décision.

II.2.2. Exécution des étapes de la mission

A ce niveau il sera question pour l‟auditeur d‟apprécier le contrôle interne et le système


comptable.

II.2.2.1.Appréciation du contrôle interne

Dans cette phase, l‟auditeur doit pouvoir s‟appuyer sur la qualité de l‟organisation de
l‟entreprise qu‟il est amené à contrôler. Il va donc, d‟une part, mieux cerner les circuits de
traitement des informations et l‟élaboration des données qui permettent des prises de
décisions, et d‟autre part, mieux situer les zones de risques les plus importantes pouvant
affecter la fiabilité des comptes annuels.

En effet, son objectif est de contrôler l‟information financière de synthèse qui est fournie par
l‟entreprise et qui est la résultante de l‟enregistrement correct et exhaustif d‟une multitude
d‟opérations. Il n‟est pas concevable, généralement, que l‟auditeur vérifie l‟enregistrement
correct de l‟ensemble des opérations d‟un exercice. Il repose dans sa démarche sur une
approche sélective et non exhaustive en s‟appuyant sur l‟existence des procédures internes à
l‟entreprise qui conduisent à un enregistrement correct. Et comme le précise la norme ISA400
de l‟IFAC : « l‟auditeur ne s‟intéresse qu‟aux politiques et procédures concernant les
systèmes comptables et de contrôle interne ayant une incidence sur l‟établissement des états
financiers. »

Il doit donc prendre connaissance des procédures appliquées par l‟entreprise d‟opérer un
diagnostic sur ces procédures de déterminer ainsi dans quelle mesure il peut s‟appuyer sur la
qualité de ces procédures ou, au contraire, mettre en œuvre des contrôles plus approfondis,
s‟il estime que les procédures de contrôle interne de l‟entreprise présentent des faiblesses
importantes. Pour cela, il doit mettre en place des tests de procédures afin d‟obtenir des
éléments probants sur l‟efficacité de la conception des systèmes comptables et de contrôle
Interne à prévenir ou à détecter et corriger les anomalies significatives et sur l‟efficacité du
fonctionnement des contrôles internes durant l‟exercice.

Après avoir réalisé un choix motivé parmi les cycles de l‟entreprise qui seront examinés, la
démarche d‟évaluation des procédures est la suivante :

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o Prise de connaissance des procédures de manière détaillée.-


o Évaluation de ces procédures en termes de forces et des faiblesses.
o Réalisation de vérifications, par sondages, de la correcte application de ce qui a
été identifié comme points forts des procédures.

A ce niveau, l‟auditeur peut pratiquer un test de conformité dans le but de confirmer la


compréhension du système et vérifier son existence. Il doit s‟assurer également que la
conception du système permet de protéger l‟entreprise contre les risques d‟erreurs dans le
traitement des données et de pertes non enregistrées. Il n‟a à vérifier que le fonctionnement
des contrôles internes sur lesquels il souhaite s‟appuyer pour limiter le contrôle sur les
comptes et donc pour fonder son opinion. Ainsi, il s‟appuiera de préférence sur les contrôles
de détection sans pour autant négliger les contrôles de prévention. Il vérifiera l‟évidence du
contrôle, leur répétition et observera l‟exécution d‟un contrôle sur plusieurs échantillons en
peu de temps.

* Évaluation générale des systèmes examinés : l‟auditeur prend en compte son évolution
initiale de la conception de systèmes et le résultat des sondages sur le fonctionnement des
contrôles. Il évalue de même l‟incidence possible des faiblesses relevées lors de la description
des dysfonctionnements des procédures par rapport à leur description théorique.

* Mesure des conséquences de cette évaluation sur l‟étendue des travaux à réaliser lors de la
phase d‟intervention finale et sur l‟opinion c‟est à dire que l‟auditeur va décider si le degré de
confiance qu‟il envisageait d‟accorder au contrôle interne est confirmé ou non.

A la fin de cette démarche, l‟auditeur formule des conclusions utiles à repenser l‟étendue de
ses travaux ultérieurs. Si à l‟issue des vérifications qu‟il a menées sur la qualité du contrôle
interne l‟auditeur est satisfait, il peut limiter ses travaux d‟intervention finale.

S‟il a décelé des faiblesses dans les procédures examinées, l‟impact potentiel de ces faiblesses
doit être mesuré ; deux hypothèses se présentent :

✓ Hypothèse1 : Soit les faiblesses n‟ont pas un impact significatif sur les comptes annuels et
elles seront seulement signalées à l‟entreprise auditée.

✓ Hypothèse2 : Soit les faiblesses ont un impact important sur l‟arrêté des comptes ; trois cas
se présentent :

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• 1 er cas : Les erreurs liées à ces faiblesses peuvent être corrigées et ce afin de fiabiliser les
comptes annuels.

• 2 ème cas : L‟auditeur fait recours à des travaux complémentaires pour compenser les
faiblesses (sondages plus étendus, vérification exhaustive de certains postes)

• 3 ème cas : Impossibilité de correction, le rapport comporte donc une réserve portant sur le
contrôle Interne. D‟une manière générale, l‟auditeur doit anticiper les moyens nécessaires à la
correction des faiblesses détectées et en tirer des conclusions sur l‟étendue des travaux à
réaliser lors de la phase finale ou sur l‟opinion qu‟il sera amené à émettre, dans son rapport
général.

II.2.2.2.Appréciation du système comptable

A- Préparation des divers travaux de contrôle des comptes

Avant la date de clôture des comptes, l‟auditeur doit identifier des faits majeurs de l‟exercice
et des opérations de nature exceptionnelle et ceux afin de déterminer la manière dont
l‟entreprise envisage d‟en opérer la traduction comptable. A ce propos, l‟auditeur recherche
l‟existence des opérations ponctuelles(prise d‟inventaire physique, acquisition ou cession
d‟immobilisations financières…)et des opérations exceptionnelles(opérations particulières
prises par l‟entreprise : fusion ; augmentation du capital…)à travers lesquelles il pourra
déterminer la date de ces opérations, les principes qui seront retenus et les conséquences
comptables suite aux difficultés d‟ordre comptable et les points de divergence possibles entre
le traitement comptable souhaité par l‟entreprise et celui préconisé par l‟auditeur pour le
traitement d‟opérations de nature particulière.

B-Contrôle de l’inventaire physique

L‟auditeur procède, si les stocks représentent une valeur significative dans les actifs de
l‟entreprise, à un examen des modalités d‟appréhension par l‟entreprise des quantités en stock.
Son intervention pour la vérification des comptages de quantité de stock consiste à vérifier
que les procédures d‟inventaire physique sont satisfaisantes et correctement appliquées et
ceux par sondage.

Dans un certain nombre de cas particuliers, l‟auditeur vérifie les procédures d‟inventaire
permanent dont l‟entreprise les dispose sans procéder à un inventaire de fin d‟exercice. Dans
d‟autres cas, l‟inventaire peut être réalisé à une date déclarée par rapport à la date de clôture à

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condition que l‟entreprise dispose de procédures permettant de reconstituer, à partir de la date


d‟inventaire, les mouvements intervenus après ou avant le jour de clôture.

C-Examen des comptes

L‟auditeur procède au contrôle des comptes annuels sur lesquels porte son rapport de
certification. Ce contrôle se déroule quand l‟entreprise est en mesure de fournir des états
financiers ou des balances comptables suffisamment proches des comptes définitifs. Et il
consiste en une revue analytique de ces états financiers de fin d‟exercices qui doivent être
effectuée dès que ceux-ci sont disponibles. L‟examen des comptes annuels a pour objet de
vérifier d‟une part, que ces comptes sont cohérents compte tenu de la connaissance générale
de l‟entreprise et de son secteur d‟activité, concordent avec les données de la comptabilité,
sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur et tiennent
compte des événements postérieurs à la date de clôture, et d‟autre part, que toute
l‟information nécessaire est présentée de façon à ce que l‟utilisateur des comptes annuels ne
puisse être trompé.

Lors de cette étape, l‟auditeur applique des procédures à partir desquelles il collecte des
éléments probants et s‟assure de façon raisonnable de la validité des informations générées
par le système comptable, et ce à partir de la recherche des assertions :

➢ D‟existence (un élément de l‟actif ou de passif existe à un moment donné),

➢ De droits et obligations (exemple : créance et dette),

➢ De réalité (n‟est pas fictif),

➢ D‟exhaustivité,

➢ D‟évaluation,

➢ De présentation.

D- Présentation du rapport d’audit

Le rapport d‟audit établi en fonction des résultats de la révision doit être présenté et
discuté à la conclusion des travaux. Méthodes de collecte des éléments probants : d‟après la
norme ISA500, l‟auditeur est tenu de « réunir des éléments probants suffisants et adéquats
pour parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion. »Le caractère

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suffisant se rapporte à la quantité d‟élément probant alors que le caractère adéquat s‟apprécie
par rapport à la pertinence, la qualité et la validité des éléments probants collectés, appliquées
à une assertion particulière. Ils sont obtenus à partir des méthodes suivantes :

 L‟inspection :

Opération consistant à examiner des livres comptables, des documents ou des actifs
physiques. L‟inspection des actifs physiques fournit des éléments probants fiables quant à leur
existence, mais pas nécessairement quant à leur propriété ou leur valeur

 L‟observation :

C‟est l‟examen d‟un processus ou d‟une procédure mis en œuvre par d‟autres personnes
(exemple : assistance à l‟inventaire physique). Elle sert surtout pour tester les contrôles.

 Demande de l‟information et confirmation :

La procédure de confirmation est un moyen de contrôle des comptes qui consiste en une
réponse à une demande d‟informations visant à corroborer des informations contenues dans
les documents comptables (exemple : circularisation des tiers).

 Calcul :

C‟est le fait de vérifier l‟exactitude arithmétique des documents justificatifs et des documents
comptables ou à exécuter des calculs distincts.

 Procédures analytiques :

Elles consistent à analyser des tendances et des ratios significatifs et comprennent l‟examen
des variations et des examens de cohérence avec d‟autres informations pertinentes ou qui
présentent un trop grand écart par rapport aux montants prévisibles

E-Revue des évènements postérieurs à la clôture

Entre la date de fin des travaux d‟audit et la date d‟émission du rapport sur les comptes
annuels peut se produire des évènements susceptibles d‟avoir une importance significative sur
les comptes annuels qui viennent d‟être examinés par l‟auditeur, mais sur lesquels il n‟a pas
encore exprimé officiellement son opinion. L‟auditeur financier veille à prendre connaissance
de tout événement qui pourrait remettre en cause les comptes annuels ou l‟opinion qu‟il
s‟apprêtait à donner sur ceux-ci.

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Ces évènements peuvent être de nature très diverse :

- Dépôt de bilan d‟un client sur lequel l‟entreprise détenait à la fin de l‟exercice une créance
importante dont les chances de recouvrement sont désormais faibles.

- Dégradation soudaine de la situation financière de la société mettant en cause la continuité


de l‟exploitation.

F-Rédaction du rapport :

L‟ensemble des travaux d‟audit se traduit généralement par l‟expression d‟une opinion
comportant l‟avis du réviseur sur les états financiers qui lui sont présentés. A cet égard, il y‟a
lieu de signaler que l‟avis peut revêtir 3 formes :

 Certification pure et simple

Lorsque les constatations sont sans caractère significatif ou sans lien avec l‟objet de sa
mission.

 Certification avec réserve ou refus de certification

Lorsque l‟auditeur a connu des limitations dans l‟exercice de sa mission l‟empêchant


d‟effectuer les travaux et vérifications qu‟il juge nécessaires ou bien lorsqu‟il est en désaccord
sur les comptes présentés, il peut soit certifier avec réserve, soit, dans les cas graves, refuser
de certifier. Les réserves sont formulées quand les limitations ou les irrégularités sont
significatives, mais non d‟une importance suffisante pour considérer que, dans leur ensemble,
les comptes annuels ne sont pas certifiables. Au cas où les limitations ou les irrégularités
affecteraient de manière très significative les comptes annuels, le réviseur serait amené à
refuser de certifier.

Ce chapitre nous a permis de présenter les limites des pratiques des missions d‟audit actuelles
au sein du cabinet T2KP tout en présentant l‟entreprise SELECTRO Sarl qui fera l‟objet de
notre cas pratique et nous avons décrit la démarche de l‟audit par les risques.

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CHAPITRE 4 : IMPLEMENTATION DE L’APPROCHE PAR LES


RISQUES D’AUDIT AU SEIN DU CABINET T2KP

Après avoir décrit la démarche de l‟audit par les risques et présenté SELECTRO Sarl,
il sera question pour nous dans ce chapitre de l‟implémenter au sein du cabinet T2KP. Dans
ce chapitre nous allons tout d‟abord faire un cas pratique d‟une mission d‟audit par l‟approche
par les risques et donner son apport au sein du cabinet (section 1) et nous allons par la suite
donner quelques conditions de l‟implémentation de cette approche au sein du cabinet T2KP
(section2).

SECTION 1 : CAS PRATIQUE DE LA DEMARCHE D’AUDIT PAR LES


RISQUES ET APPORT DE CELLE-CI A LA RESOLUTION DU
PROBLEME AU SEIN DU CABINET T2KP

Alors faire une application même de la planification (1) et l‟apport de cette approche à la
résolution du problème (II) sera l‟objet de cette section.

I.1. cas pratique de l’approche par les risques d’audits au sein du cabinet T2KP (cas de
selectro sarl)

SELECTRO Sarl client du cabinet T2KP client du cabinet T2KP est l‟entreprise où
nous planifierons notre mission suivant l‟approche par les risques d‟audit.

I.1.1. Evaluation du risque inhérent de SELECTRO Sarl

Il dépend de nombreux facteurs et peut être décomposé en plusieurs sous risques tels
que :
 Les risques liés à l’activité de l’entreprise : ces risques sont en liaison avec :
 La taille de l‟entreprise ;
 Les marchés et les produits de l‟entreprise ;
 Les sources d‟approvisionnement ;
 La mise en cause de la garantie ;
 La fluctuation de l‟activité (sous-activités) ;
 Le risque de non recouvrement des créances ;

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cabinet T2K & Partners

 Evaluation des travaux en cours.


 Les risques liés à la structure du capital :
o Risque d‟abus de biens ;
o Risque de non déductibilité des charges ;
o Risque de « manipulation » du résultat.
o Risques liés à la structure financière :
o Insuffisance de fonds de roulement ;
o Insuffisance des capitaux propres ;
o Problème de gestion de la trésorerie.
 Risques liés à l’organisation ;
 Insuffisance du personnel administratif ;
 Insuffisance du système d‟information ;
 Clients nouveaux (procédures spécifiques) ;
 Risques fiscaux.
 Les risques liés à certains postes du bilan.

I.1.1.1 Risque liés aux missions et à l’activité de SELECTRO Sarl

L‟une des missions de SELECTRO Sarl est d‟assurer la disponibilité du matériel,


accessoires et consommables informatique chez tous ses partenaires nationaux. De ce fait, il
se doit d‟avoir des stocks suffisants afin de pallier les éventuelles ruptures. Pour montrer qu‟il
est capable de satisfaire la demande, SELECTRO pourrait surévaluer les quantités des
différents articles en stock de manière à présenter dans les comptes annuels une valeur
suffisante des stocks. L‟auditeur devra donc s‟assurer que les quantités en stocks à la clôture
de l‟exercice sont réelles et appartiennent effectivement à SELECTRO.
Par ailleurs, avec l‟évolution de la technologie, certains appareils et consommables
appartenant à un niveau de technologie limité, la constitution d‟importants stocks de ces
articles expose SELECTRO à l‟obsolescence de certains consommable et accessoires.
L‟auditeur devra donc vérifier que les provisions pour dépréciation de stocks ont été
constituées et qu‟elles sont suffisantes.
En outre, SELECTRO ne détient pas le monopole dans l‟approvisionnement du
matériel et consommables informatiques essentielles. Ses principaux clients parmi lesquels
PMUC, peuvent sous certaines conditions notamment celles liées au coût s‟approvisionner
auprès d‟autres fournisseurs locaux ou étrangers. Il se doit par conséquent d‟être compétitif en

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appliquant des « prix sociaux ». L‟application de ces prix, peut-être assise sur une mauvaise
évaluation des coûts d‟achats. Une attention devra donc être portée sur l‟évaluation des achats.

I.1.1.2 Risques liés à la structure du capital de SELECTRO

Les entreprises au Cameroun sont caractérisées par une mauvaise gouvernance de


leurs dirigeants qui ont tendance à confondre les biens de la société à leurs biens personnels
ou privés. Ce qui les amène à utiliser les biens (machines, imprimantes, personnels etc.) de
l‟entreprise à des fins personnelles tandis que les charges (rames de papiers, ancre, mission
etc.) liées à l‟utilisation de ces biens pour des besoins personnels sont supportées par
l‟entreprise entrainant de ce fait une augmentation des postes rames de papiers, ancres,
mission, etc. sans rapport avec l‟activité de l‟entreprise. L‟auditeur devra donc vérifier que les
montants figurant dans les comptes accessoires, consommables, mission etc. sont réels et
concernent SELECTRO.
Par ailleurs, les directives des partenaires, d‟apporteurs de capitaux (les banques) etc. rapport
avec les finances de la société contraignent les dirigeants de la société à une obligation de
résultat. Cette obligation de résultat peut amener les dirigeants à ne pas comptabiliser ou à
sous-évaluer certaines charges notamment les dépréciations des stocks et des créances ou à
surévaluer les articles et/ou services. Par conséquent, l‟auditeur devra s‟assurer que tous les
articles comptabilisés sont réels.

I.1.2 Identification des systèmes et domaines significatifs

Après avoir pris connaissance de l‟entreprise et apprécié les risques inhérents,


l‟auditeur doit déterminer un seuil de signification qui lui permettra d‟identifier les systèmes
et domaines significatifs sur lesquels portera prioritairement son attention.

I.1.2.1. Seuil de signification

D‟après la doctrine comptable, le seuil de signification est compris entre 5 et 10% du


résultat avant impôt, du résultat net, des capitaux propres, de l‟actif total, du chiffre d‟affaires,
etc. cependant, l‟auditeur pourra lors de la planification des travaux d‟audit, fixer
délibérément le seuil de signification à un niveau inférieur à celui prévu pour évaluer les
résultats de l‟audit. Ceci évite parfois que les anomalies ne soient pas détectées et ménage une

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marge de sécurité pour l‟auditeur lors de l‟évaluation de l‟incidence des anomalies


découvertes pendant l‟audit.
Il est possible pour l‟auditeur de déterminer d‟abord le seuil de signification par rapport au
résultat avant impôt, puis de le comparer aux autres agrégats (capitaux propres, résultat net,
chiffre d‟affaires, etc.)
Détermination du seuil de signification par rapport au résultat
Le résultat au 30/09/N (en 1000 CFA) : 47 347 FCFA
% d‟erreur admis : 5%
Seuil de signification (en 1000F CFA) :2 367 F CFA
Comparaison du seuil de signification trouvé par rapport aux autres agrégats

Tableau 5: Tableau de comparaison de seuil de signification

Résultat net 47.347 5%

Chiffre d‟affaires 1.846.469 0.13%

Capitaux propres 1.582.552 0.15%

Source : auteur

Le seuil de signification précédemment déterminé est inférieur à 5% par rapport aux


agrégats pris en compte (résultat net, chiffre d‟affaires, capitaux propres). Il peut par
conséquent être admis comme seuil de signification. Toutefois, le présent seuil de
signification étant déterminé avant la fin de l‟exercice, il pourra évoluer en cours de mission
en fonction des circonstances ou des connaissances de l‟auditeur.

I.1.2.2. Systèmes et domaines significatif

D‟après les professionnels de la comptabilité, les systèmes significatifs sont ceux qui traitent
des données répétitives pouvant avoir une incidence significative sur les comptes annuels
tandis que les domaines significatifs concernent les comptes pouvant receler les erreurs dont
le montant serait supérieur au seuil de signification.

Ces systèmes et domaines peuvent être identifiés à partir des données prévisionnelles
contenues dans le budget annuel, des comptes annuels de l‟exercice précédent, des situations
intermédiaires publiées par l‟entreprise ou à partir de la combinaison des données de ces
différents états.

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Tableau 6: analyse des données contenues dans les états intermédiaires au 31/09/n

COMPTES DE BILAN MONTANT % TOTAL BILAN


En 1.000F CFA) 30/09/N
ACTIF
Immobilisations 177.185 0,11%
Stocks d‟appareils 765.265 33,77%
Fournisseurs, avances versées 2.784 0,12%
Clients 506.525 22,35%
Autres créances 121.393 5,36%
Trésorerie actif 692.809 30,58%
TOTAL 2.265.961 100%

PASSIF
Capital 819.957 36,19%
Réserves et report à nouveau 613.246 27,06%
Résultat de l‟exercice 47.347 2,09%
Subventions d‟investissement 102.000 4,50%
Provision pour risques et 2.500 0,11%
charges
Dettes circulantes H.A. O 1.095 0,05%
Clients, avances reçues 18.315 0,81%
Fournisseurs d‟exploitation 457.571 20,19%
Dettes fiscales 434 0,02%
Dettes sociales 1.956 0,09%
Autres dettes 201.540 8,89%
TOTAL 2.265.961 100%

COMPTES DE CHARGES MONTANT % TOTAL CHARGES


(En 1.000F CFA) 30/09/N
Achats d‟appareils 1.914.694 78,69%
Variation de stocks 196.511 8,08%
Autres achats 9.818 0,40%
Transports 22.786 0,93%
Services extérieurs 92.298 3,79%
Impôts et taxes 1.713 0,07%

Autres charges 98.477 4,05%


Charges de personnel 57.855 2,38%
Dotations aux amortissements 37.643 1,55%
Frais financiers 1.348 0,06%
TOTAL 2.433.143 100%

COMPTE DE PRODUITS MONTANT %TOTAL PRODUITS


30/09/N
Ventes de matériels et 1.846.469 74,44%
consommables
Subvention d‟exploitation 459.587 18,54%

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Autres produits 153.585 6,19%


Revenus financiers 5.703 0,23%
Transferts de charges 7 0%
Produits des cessions 609 0,02%
d‟immobilisations
Produits H.A. O 3.375 0,14%
Reprises H.A. O 10.807 0,44%
TOTAL 2.480.142 100%
Source : à partir des états financiers de SELECTRO

Il ressort de la situation intermédiaire au 30 septembre N que les cycles suivants peuvent être
jugés comme significatifs :
 Les stocks qui représentent 38% du total du bilan ;
 Le cycle « achat-fournisseur » dont les achats représentent 80% du total des charges
d‟exploitation et les fournisseurs 21% du total du bilan ;
 Le cycle « client-ventes » dont les ventes représentent 78% des produits d‟exploitation
et les clients 20% du total du bilan ;
 La trésorerie dont la valeur relative représente 22% du total du bilan ;
 Le système informatique qui traite toutes les opérations de gestion de l‟entreprise.
Les comptes ci-après qui résultent de l‟évaluation des risques inhérents peuvent receler des
erreurs dont le montant est supérieur au seuil de signification :
o Provisions pour dépréciation des stocks ;
o Provisions pour dépréciation de créances ;
o Pièces détachées ;
o Mission ;
o Impôts et taxes ;
o Charges sociales ;
o Autres produits ;
o Subventions.
Il en est de même pour les comptes ci-après :
o Les autres créances : 10% du total bilan
o Les immobilisations : 8% du total du bilan
o Les autres dettes : 8% du total du bilan
o Les services extérieurs : 4% du total des charges
o Les autres charges : 5% du total des charges.

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I.1.3. Plan de mission et programme de travail détaillé

I.1.3.1. Plan de mission

Le plan de mission comprend :


 Le seuil de signification ;
 Les domaines importants d‟audit ;
 L‟identification des risques par rapport aux domaines d‟audit ;
 La définition des axes principaux de contrôle permettant de découvrir les risques
précédemment identifiés ;
 L‟organisation de la mission (répartition des travaux dans le temps et entre les
assistants).

I.1.3.2. Seuil de signification

Tel que déterminé plus haut, il est égal à 2.367F CFA. Il servira de référence, à la
détermination des domaines significatifs sur lesquels portera l‟évaluation du contrôle interne.

D‟après les professionnels de l‟audit, les domaines d‟audit sont de trois sortes :
 Les domaines significatifs qui correspondent à ceux qui traitent des données
répétitives pouvant avoir une incidence significative sur les comptes annuels et pour
lesquels l‟appréciation du contrôle interne est nécessaire ;
 Les domaines critiques c‟est-à-dire les domaines plus particulièrement sensibles aux
erreurs même si le domaine n‟est pas significatif ;
 Les domaines complémentaires qui intéressent moins l‟auditeur pour les besoins
stricts de l‟audit, mais que le client souhaite voir audités.
Il ressort de l‟analyse précédente que les stocks dont la valeur absolue (765.265 FCFA) est
supérieure au seuil de signification, dont la valeur relative par rapport au total du bilan est de
38,80% et dont les traitements se sont faits de manière répétitive, peuvent être considérés
comme significatifs. Il en est de même :
 Du cycle achat-fournisseurs dont les achats représentent 80% du total des charges
d‟exploitation et les fournisseurs 21% du total du bilan ;
 Du cycle client-ventes dont les ventes représentent 78% des produits d‟exploitation et
les clients 20% du total du bilan ;
 De la trésorerie dont la valeur relative représente 22% du total du bilan.

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Les domaines ci-après pour lesquels la valeur absolue est supérieure au seuil de signification
et en raison de leur importance au bilan et dans le compte de résultat, peuvent être considérés
comme critiques :
o Les autres créances : 10% du total du bilan
o Les immobilisations : 8% du total du bilan
o Les autres dettes : 8% du total du bilan
o Les subventions d‟investissement : 5% du total du bilan
o Les subventions d‟exploitation : 16% du total des produits
o Les autres produits : 5% du total des produits
o Les services extérieurs : 4% du total des charges.
Les dettes fiscales dont la valeur absolue (433F CFA) est inférieure au seuil de signification et
dont la valeur relative représente moins de 1% du total du bilan, peuvent être considérées
comme critiques en raison de l‟ambiguïté de la situation fiscale.

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1.1.3.4. Identification des risques par rapport aux domaines d’audit

Tableau 7: Identification des risques par rapport aux domaines d’audit


Domaines Risques

Achats -non-comptabilisation de certaines factures d‟achats

-mauvaise imputation cutt-off

Fournisseurs -non existence de la dette


Tableau 8: Tableau d‟Identification des risques par rapport aux domaines d‟audit
-mauvaise imputation comptable

Clients -non existence de la créance

-mauvaise imputation comptable

-non-comptabilisation ou sous-évaluation des dépréciations


clients

Stocks -non-existence du stock

-mauvaise évaluation du stock

-non-comptabilisation ou sous-évaluation des dépréciations


sur les stocks

Trésorerie -non-existence de la trésorerie

Autres créances -mauvaise imputation comptable

-non-comptabilisation ou sous-évaluation des dépréciations


sur les créances

Immobilisations -mauvaise évaluation

Autres dettes -non-existence de la dette

-mauvaise imputation comptable

Autres produits, autres charges, -mauvaise imputation comptable


services extérieurs
-mauvaise imputation

Dettes fiscales -mauvaise évaluation de la dette fiscale

Source : auteur

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 76


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I.1.4. Définitions des principaux axes de contrôle

Pour couvrir les risques précédemment identifiés, nous procéderons au contrôle interne :
 Du système informatique : les principales opérations de SELECTRO (achats, ventes,
stocks) ainsi que la comptabilisation sont traitées par ce système ;
 Du cycle fournisseur ;
 Du cycle clients-ventes ;
 Des stocks ;
 De la trésorerie.
 Nous assisterons à l‟inventaire physique des stocks ;
 Nous procèderons à la confirmation des comptes de tiers (clients-fournisseurs) ;
 Nous effectuerons les contrôles des comptes appropriés.

I.1.4.1. Organisation de la mission de budget

La mise en œuvre des principaux axes de contrôle ci-dessus se fera de la manière suivante :
 Répartition des travaux dans le temps
o Contrôle interne : du 30/11/N au 05/12/N
o Confirmation directe des tiers et des partenaires au développement : du 06/12/N au
11/12/N
o Assistance à l‟inventaire physique des stocks : du 12/12/N au 16/12/N suivant le
programme d‟inventaire de SELECTRO
o Rapport du contrôle interne le 20/12/N
o Contrôle des comptes du 22/12/N au 30 /12/N
o Rapport provisoire le 05/01/N+1
o Rapport définitif le 15/01/N+1
 Répartition des travaux entre les collaborateurs
o L‟orientation et la planification de la mission se feront par le chef de mission ;
o Le contrôle interne se fera par le chef de mission et les assistants. Les assistants se
chargeront des tests de fonctionnement ;
o La confirmation directe sera réalisée par le chef de mission ;
o L‟assistance à l‟inventaire physique des stocks ainsi que les contrôles des comptes se
feront par les assistants ;

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 77


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o Les rapports (rapport sur le contrôle interne, rapport provisoire et définitif d‟audit)
seront rédigés par le chef de mission et l‟associé responsable de la mission.

I.1.4.2. Programmes de travail détaillés

Il s‟agit du contrôle interne, de l‟inventaire physique, de la confirmation directe des tiers et


du contrôle des comptes.

1. contrôle interne

Sur la base du questionnaire de contrôle interne en annexe, vérifier que :

1.1. Système informatique

o L‟accès aux logiciels de gestion est réservé aux seules personnes autorisées au moyen
des autorisations d‟accès ;
o Une structure d‟autorisation est instaurée pour les transactions saisies dans le système
(achats, ventes, stocks, règlements clients et fournisseurs, etc.) ;
o Les sauvegardes des données informatiques se font régulièrement ;
o La séparation des fonctions incompatibles (saisie des opérations, programmation,
traitements informatiques etc.) sont respectées ;
o Les transactions saisies dans le système informatique sont appuyées de pièces
justificatives, et qu‟elles sont autorisées ;
o Les transactions saisies dans le système ne sont pas perdues, ajoutées, dupliquées ou
indûment modifiées ;
o Les transferts des données (achats, ventes) se font correctement du logiciel de gestion
commerciale vers le logiciel de comptabilité. A cet effet, faire une édition des données
de la gestion commerciale avant le transfert et comparer les données obtenues à celles
résultant du logiciel de comptabilité après le transfert ;
o Les calculs faits par le logiciel de gestion commerciale, notamment le calcul du coût
moyen unitaire pondéré des stocks.

1.2. Achat-fournisseurs

o Les séparations de fonctions sont suffisantes ;


o Tous les achats (retours) sont saisis et enregistrés (exhaustivité) ;

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 78


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o Toutes les factures (avoirs) enregistrées correspondent à des achats réels de


l‟entreprise ;
o Tous les achats enregistrés sont correctement évalués ;
o Tous les achats, ainsi que les produits et charges connexes sont enregistrés sur la
bonne période ;
o Tous les achats, ainsi que les charges et produits connexes sont correctement imputés,
totalisés et centralisés.

1.3. Clients-ventes

o La séparation des fonctions sont suffisantes ;


o Toutes les ventes (retours) sont saisies et enregistrées (exhaustivité) ;
o Toutes les ventes (retours) enregistrées sont réelles (existence) ;
o Les ventes (avoirs) enregistrées sont correctement évaluées ;
o Les ventes (avoirs) enregistrées sont correctement évaluées ;
o Les ventes (avoirs) sont enregistrées sur la bonne période ;
o Toutes les ventes (avoirs) enregistrées sont correctement imputées, totalisées et
centralisées.

1.4. Les stocks

o Les séparations de fonctions sont suffisantes ;


o Tous les mouvements de stocks sont saisis et enregistré (exhaustivité) ;
o Les stocks enregistrés existent et appartiennent à l‟entreprise (réalité) ;
o Les stocks sont correctement évalués.

1.5. Trésorerie

o Les séparations de fonctions sont suffisantes ;


o Toutes les recettes de l‟entreprise sont enregistrées et encaissées (exhaustivité)
o Toutes les recettes de l‟entreprise sont enregistrées dans la bonne période ;
o Les recettes enregistrées sont correctement évaluées ;
o Tous les paiements effectués sont saisis et comptabilisés ;
o Les dépenses réalisées sont correctement évaluées.

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 79


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2. Inventaire physique

 Objectifs
 S‟assurer que la prise d‟inventaire est faite dans les conditions acceptables ;
 S‟assurer que l‟inventaire physique tient compte de la spécificité propre au secteur :
suivi par lot
 S‟assurer que la prise d‟inventaire tient compte des contraintes de stockage de Donald
Computer et dans tous les cas, les risques de prise d‟inventaire et de traitement des
résultats sont limités.
 Travail à effectuer :
 Avant l’inventaire
o Obtenir les instructions écrites d‟inventaire faites par SELECTRO et faire une
appréciation de ces instructions ;
o Obtenir la composition des équipes d‟inventaire :
o -Vérifier que le personnel du magasin compté ne fait pas partie de l‟équipe de
comptage
o Vérifier que les membres des équipes de comptage ont une connaissance des produits
pharmaceutiques ;
o Faire une visite dans chacun des magasins pour s‟assurer que les articles identiques
sont regroupés et que toutes les mesures sont prises pour un comptage sans trop de
difficultés ;
o S‟assurer que les fiches de comptage pré numérotées sont conçues et disponibles pour
chaque équipe de comptage ;
o S‟assurer que la fiche de synthèse est conforme (conformité lot, quantité, etc.) aux
différentes fiches de comptage qu‟elle représente.
 Pendant l’inventaire
o Apprécier si les instructions d‟inventaire sont effectivement appliquées pendant
l‟inventaire ;
o S‟assurer que les feuilles de comptage sont correctement remplies et signées ;
o Vérifier que les données issues des fiches de comptage sont correctement reportées sur
les fiches de synthèse.
 En fin d’inventaire
o Vérifier que les feuilles de synthèse ont repris toutes les feuilles de comptage ;

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 80


APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
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o Vérifier que le listing général reprend les numéros de feuilles de synthèses par produit
et que toutes les feuilles de synthèse sont retournées (séquence numérique)
o Vérifier la concordance entre le listing général et la feuille de synthèse (concordance
dans les quantités, cela suppose qu‟un contrôle préalable aura été effectué entre les
feuilles de comptage d‟un appareil donné et la feuille de synthèse).

3. confirmation directe des tiers (clients et fournisseurs)

Obtenir la dernière balance auxiliaire des tiers et établir un échantillon des tiers à confirmer
selon les critères suivants :

3.1-Clients

o . Tous clients créditeurs


o . Tous les clients débiteurs dont les soldes sont supérieurs à 300.000 FCFA

3.2-Fournisseurs

o . Tous les fournisseurs débiteurs


o . Tous les fournisseurs créditeurs dont les solde sont supérieurs à 300.000 FCFA
o Compléter l‟échantillon par des soldes au hasard ;
o Préparer les demandes de confirmation en double exemplaire ;
o . Pour les comptes débiteurs, faire une confirmation positive en soumettant aux tiers
débiteurs le solde dans nos livres et le détail justificatif du solde
o . Pour les comptes créditeurs, faire une confirmation aveugle, c‟est-à-dire demander au
tiers de nous fournir notre situation dans ses livres
o Obtenir pour chaque lettre, l‟accord de la direction générale (la signature du DG),
mettre sous enveloppe et envoyer les demandes.

4. contrôle des comptes

4.1. Immobilisations

 Objectifs :
o Obtenir l‟assurance que tous les stocks figurants dans l‟inventaire et au bilan sont bien
la propriété de l‟entreprise ;

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 81


APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
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o Obtenir l‟assurance que les stocks sont correctement évalués ;


o S‟assurer que les provisions pour dépréciation des stocks sont correctement évaluées
et comptabilisées.
 Travail à effectuer :
o Se faire communiquer les documents de synthèse (liste, tableaux…) de l‟inventaire.
S‟assurer de leur concordance avec les comptes annuels (bilan, compte de résultat). En
conserver une copie au dossier ou un état résumé ;
o Contrôler la régularité arithmétique des calculs (additions, multiplication, reports…) ;
o Relever les méthodes d‟évaluation appliquées et préciser si elles ont été modifiées par
rapport à l‟exercice précédent (si oui, indiquer l‟incidence en valeur de ce changement
de méthode) ;
o Vérifier par sondage les coûts retenus pour la valorisation des stocks avec les factures
d‟achats et/ou la comptabilité analytique ;
o Calculer et comparer les ratios utiles à l‟analyse de la vraisemblance de ces postes
(pourcentage de marge brute, de marge de production par rapport au chiffre d‟affaires,
ratios des stocks…) ;
o Apprécier le caractère suffisant des provisions constituées. Vérifier le calcul de ces
provisions.

4.2- Clients-ventes

 Objectifs :
o S‟assurer que le principe d‟indépendance des exercices est respecté ;
o Obtenir l‟assurance que toutes les créances et tous les articles sont enregistrés
(exhaustivité des enregistrements) ;
o Obtenir l‟assurance que les articles et les créances enregistrés sont bien acquis à
l‟entreprise (réalité des enregistrements) ;
o Obtenir l‟assurance que les soldes au bilan sont correctement évalués ;
o Obtenir l‟assurance que les provisions pour risque dépréciation des clients sont
correctement évaluées et comptabilisées.
 Travail à effectuer :
o Rapprocher le montant des ventes enregistrées en gestion commerciale et celui qui est
comptabilisé ;

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 82


APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
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o Vérifier le respect du principe d‟indépendance des exercices en rapprochant les


factures à la fin de l‟exercice et au début de l‟exercice suivant avec les dates
d‟expédition des marchandises ou de l‟exécution des services ;
o Procéder à une revue des avoirs émis au début de l‟exercice suivant et s‟assurer qu‟ils
n‟ont pas lieu d‟être inscrits au passif à la clôture de l‟exercice audité ;
o S‟assurer de la concordance (en capitaux et en soldes) entre le grand livre, la balance
auxiliaire et la balance générale ;
o Exploiter les réponses à la circularisassions client. Faire un test d‟apurement pour les
non-réponses ;
o S‟assurer de la justification des articles non encore facturés et leur enregistrement
TTC ;
o Apprécier l‟évolution des ratios suivants par rapport aux exercices précédents :
o . Crédit clients / chiffre d‟affaires
o . Dotations aux provisions sur créances clients / chiffre d‟affaires.
o Vérifier la justification des soldes créditeurs et s‟assurer qu‟ils figurent distinctement
au passif du bilan ;
o Vérifier la justification des produits constatés d‟avance.

4.3-Impôts et taxes

 Objectifs :
o S‟assurer que les impôts et taxes dus sont correctement évalués ;
o S‟assurer que le principe d‟indépendance des exercices est respecté ;
o S‟assurer que toutes les créances, toutes les dettes et toutes les charges enregistrées
concernent bien l‟entreprise (réalité des enregistrements) ;
 Travail à effectuer :
o S‟assurer que la TVA sur achats de consommables informatique a été prise en charge
par SELECTRO ou à défaut, vérifier les documents d‟exonération ;
o S‟assurer que les charges fiscales patronales sur les salaires sont correctement
évaluées et comptabilisées ;
o Vérifier le calcul et la comptabilisation du résultat fiscal et de l‟impôt sur les sociétés.
A défaut, obtenir les documents d‟exonération.

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cabinet T2K & Partners

4.4-Autres charges et produits-autres créances

 Objectifs :
Obtenir l‟assurance que :
o Le compte de résultat reflète l‟activité de l‟entreprise pour l‟exercice contrôlé ;
o La présentation adoptée donne une image fidèle et sincère des opérations de
l‟entreprise ;
o Les soldes débiteurs concernent toutes les créances diverses de l‟entreprise et qu‟elles
sont entièrement recouvrables ;
o Les soldes créditeurs concernent toutes les dettes diverses de l‟entreprise et qu‟elles
sont correctement évaluées.
 Travail à effectuer :
o Comparer les montants de charges et produits avec ceux de l‟exercice précédent. Pour
toute évolution significative, il convient :
o . D‟obtenir des explications convaincantes de la part de l‟entreprise
o . Et/ou faire une analyse détaillée des comptes concernés ;
o Vérifier le respect du principe d‟indépendance des exercices concernant les charges
périodiques ou celles résultant d‟un contrat (assurance, commissions, honoraires, etc.) ;
o Rapprocher les salaires comptabilisés avec le livre de paie ;
o S‟assurer de la conformité de la rémunération des dirigeants avec les délibérations des
organes compétents ou les contrats de travail ;
o Apprécier le montant des provisions relatives aux créances douteuses.

4.5-Provisions pour risque et charges*

 Objectifs :
S‟assurer de la permanence des méthodes d‟évaluation et de présentation.
 Travail à effectuer :
o Examiner les justificatifs et vérifier si les provisions constituées couvrent des risques
réels (réalité) ;
o Rechercher s‟il existe des litiges, contrôles (fiscaux ou sociaux) ou contentieux
générateurs d‟un risque pour l‟entreprise (exhaustivité).

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4.6-Capitaux propres

 Objectifs :
o S‟assurer que les mouvements de l‟exercice sont conformes aux décisions des
assemblées ;
o Vérifier que les obligations et les conditions fiscales sont respectées ;
o S‟assurer de la permanence des méthodes d‟évaluation et de présentation.
 Travail à effectuer :
o Vérifier que les mouvements intervenus au cours de la période sont conformes aux
décisions du conseil d‟administration dans le respect des dispositions légales et
statutaires ;
o Vérifier si le montant des capitaux propres n‟est pas devenu inférieur à la moitié du
capital.

I.2. Apport de l’approche par les risques d’audits au sein du cabinet T2KP

En général, une personne se trouve amené à exprimer un jugement lorsqu‟elle doit


donner un avis sur le choix d‟une position parmi d‟autres.
Autrement dit, l‟auditeur fait appel un choix significatif entre plusieurs alternatives où
chacune d‟entre elles présentent un avantage c‟est-à-dire que l‟auditeur doit choisir la
possibilité la plus rationnelle en ce qui concerne non seulement les données comptables ou
financières de l‟entreprise, mais touche des domaines aussi divers que la conception ou le
fonctionnement de procédures vu que le système de contrôle interne et le respect de certaines
obligations légales ou réglementaires.

En effet l‟approche par les risques est une méthodologie centrée sur la recherche d‟efficacité
et d‟efficience dans les travaux d‟audits, ce qui permettra à l‟auditeur, lorsqu‟il se trouve face
à un problème qui peut être résolue de plusieurs manières, de choisir la solution la plus
rationnelle. L‟approche par les risques présente sans contexte de multiples avantages pour les
auditeurs dans la mesure où elle leur permet des missions plus courtes mais aussi plus ciblées.
Cette approche par les risques présente au moins trois qualités majeures :
 l'adaptation des contrôles sur les comptes à l'environnement de l'entreprise révisée ;
 elle répond au désir des entreprises de communiquer rapidement leurs états financiers.
 Elle permet au cabinet d‟économiser le temps au profit de ses clients et de lui aussi ce
qui entraine également une réduction des couts de réalisation des missions d‟audit.

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Tableau 8: comparaison de durée de réalisation entre audit traditionnel et audit par les risques

Approche Approche par les Ecart


traditionnelle risques d‟audit
Charges de travail 30J/H 20J/H 10J/H
Source : auteur
Au regard de ce tableau nous constatons que le cabinet, en appliquant l‟approche par les
risques d‟audit pour réaliser ses missions d‟audits, réalise une diminution des charges de
travail de 10J/H. De ce fait, il utilisera moins d‟employés pour la réalisation de ses missions et
par conséquent économisera en termes de coûts.
L‟application de l‟approche de l‟audit par les risques dans le contexte actuel a permis de
mesurer l‟importance de cette méthode qui repose sur le bon sens et qui bannit le
systématisme et la répétition et oblige à faire des choix dans les contrôles. Cet avantage
permet aux auditeurs de se concentrer sur les zones de risques et de vulnérabilité dans
l‟entreprise et de détecter les fraudes, s‟il y‟en a. Elle permet également de prévenir plusieurs
cas de fraudes qui n‟avaient pas apparus lors des missions d‟audits menées par un autre
cabinet, appliquant l‟approche traditionnelle d‟audit.
Autrement dit, la prise en compte des concepts de risque et de seuil de significativité va
garantir un choix efficace.

SECTION 2 : CONDITION DE MISE EN ŒUVRE DE L’APPROCHE


PAR LES RISQUES AUJ SEIN DU CABINET T2KP

L‟objectif principal de ce travail étant l‟approche par les risques d‟audit pour une
meilleure efficacité des missions d‟audit, il convient de faire des recommandations pour une
bonne application de cette dernière à savoir :

II.1. Les moyens humains

Eu égard à toutes les insuffisances relevées, nous recommandons au cabinet de mettre


en place une politique des ressources humaines axée sur la formation et la promotion du
personnel, gage d‟une plus grande compétence, et d‟efficacité des services du cabinet.
D‟organiser des séances de formation et d‟encadrement des nouveaux employés et du
personnel notamment pour l‟acquisition de compétences essentielles pour le poste de travail et
pour faciliter une bonne compréhension et une bonne application des procédures.

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Il s‟agira donc pour l‟associé-Directeur de mission de mener une politique des ressources
humaines afin de s‟assurer de la mise à niveau des compétences et de l‟indépendance du
personnel pour relever les défis du cabinet et mener de manière efficace les missions.

II.2. Mise en place d’un manuel de procédure

C‟est un document qui, sous la forme d‟instructions claires et précises, contient l‟ensemble
des opérations courantes de l‟entreprise.
Les fonctions assignées au manuel de procédure sont énumérées comme suit :

Outil de gestion

Le manuel de procédures définit les modalités d‟exécution des activités en codifiant


les actes et les tâches de chaque intervenant aux procédures. Il aide à la compréhension et
l‟interprétation des procédures de contrôle concernant l‟utilisation des fonds et des biens
inscrits au patrimoine de l‟entreprise.

II.2.1. Outil de planification

Le manuel de procédures donne les normes de planification de l‟utilisation et de


l‟affectation des biens mis à la disposition des services. Ces normes de planification sont
exploitées dans l‟élaboration du budget et sa répartition en programme d‟activités annuelles.

II.2.2. Outil de communication

Le manuel crée les conditions pour les différents intervenants d‟agir en concert,
suivant des normes et des codes communs.

II.2.3. Outil de formation du personnel.

De façon théorique, la formation des agents relève de leurs supérieurs hiérarchiques.


Toutefois, nous savons que sous la pression quotidienne, ceux-ci n‟accordent pas de temps à
cette tâche. D‟ailleurs, ils n‟ont toujours pas les qualités requises, ni forcement le goût de la
pédagogie. L‟absence de manuels constitue un obstacle psychologique complémentaire.
L‟existence de manuel de procédures est un moyen efficace pour répondre à cette
difficulté. Ils divulguent une bonne partie des informations nécessaires. Munis de cette base,
les exécutants peuvent plus facilement se référer à leurs supérieurs pour les interroger sur les
points d‟ombre. Les personnes nouvellement recrutées ou promues y trouvent les réponses
aux questions qu‟ils se posent et peuvent facilement s‟imprégner de leurs nouvelles

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responsabilités. Ce qui constitue un gain de temps énorme dans la réalisation efficace des
objectifs de l‟entreprise et la continuité dans l‟application des procédures.

II.2.4. Outil d’information de gestion

Le manuel de procédure est un outil d‟information de gestion car il permet aux


directeurs et responsables de services de mieux analyser les informations et les résultats qui
leur sont soumis sous des formats standardisés. Sur le plan matériel, toutes les procédures
doivent être regroupées à l‟intérieur d‟un même ensemble : le manuel de procédures. Pour
cela, il doit être complet et cohérent.

II.2.5. La mémoire de l’organisation

La première utilisation possible d‟une fiche de procédure est celle d‟un aide-mémoire.
En effet, l‟erreur et l‟oubli sont des faiblesses humaines. C‟est pourquoi l‟existence des
procédures écrites permettra à chaque acteur de s‟autocontrôler. A chaque fois qu‟il faut
procéder à des opérations techniques délicates ou exceptionnelles, l‟utilisation des procédures
est très utile. Les procédures bien écrites constituent un aide Ŕmémoire très efficace auquel il
faudrait se référer en cas d‟oubli et d‟erreur.

II.2.6. Un instrument de décentralisation

Les procédures peuvent être un facteur de décentralisation. Elles fixent les méthodes
qui sont admises au sein de l‟entreprise. Les responsables hiérarchiques faisant connaître de
cette façon ce qu‟ils attendent de leurs collaborateurs, leur présence est rendue mois
indispensable. Tout en introduisant d‟une cohérence des méthodes et des comportements entre
les unités d‟un même groupe. Le manuel de procédure facilite l‟éloignement des supérieurs
hiérarchiques. Lorsque la soumission à des règles techniques est bien acceptée par les
intéressés, la description rigoureuse et détaillée des tâches constitue une garantie d‟efficacité.
Le manuel de procédures permet de donner plus de responsabilité aux exécutants, qui eux, à
leur niveau, ont un sentiment de meilleure autonomie.

II.3. Utilisation des logiciels

L‟approche par les risques permet à l‟auditeur de maîtriser son temps (jour homme) et
de se concentrer sur les zones à risques qui méritent leur attention. Actuellement, les missions
d‟audit auprès du Cabinet T2KP sont menées de façon manuelle (tenu de dossier, feuilles de
travail, revue de dossier, …). Récemment, il existe des logiciels d‟audit permettant d‟effectuer
une mission d‟audit dans toute son intégralité à l‟instar du logiciel AuditSoft.

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Audit soft est un logiciel d‟audit fournit par « Edition Francis Lefebre » (France). C‟est un
logiciel qui peut être paramétrer selon le besoin du cabinet et qui répond à la recherche de
l‟efficacité du cabinet et permet une meilleure gestion ou optimisations des temps et du
résultat d‟audit. Le coût de ce logiciel avoisine les 300 Euros soit 200 000FCFA.

II.3.1. Plan méthodologique de la mission dans Audit soft

Dans le logiciel Audit soft, une mission d‟audit suit un classement par chronologie
(ou plan méthodologique) qui comprend les menus ci-après : Initiation et administration de la
mission, Acquisition des connaissances générales, Revue des données financières, Approche
des risques, Planification stratégique, Travaux par cycle, Vérifications légales annuelles,
Finalisation et rapport sur les comptes annuels.

II.3.2. Mise en œuvre de la mission dans Auditsoft

Les supports proposés dans Audit Soft sont liés de façon à ce qu‟une information ne
soit pas saisie qu‟une seule fois dans le dossier dans un souci de gain de productivité. La mise
en œuvre de la mission selon AuditSoft comprend essentiellement : La mise en œuvre des
questionnaires déclenchant, Les fiches signalétiques, Les traitements des données comptables.
L‟utilisation d‟un outil informatique permet de s‟assurer de l‟homogénéité du traitement des
missions et permet de s‟assurer de la cohérence des démarches utilisées avec les normes
professionnelles. L‟AuditSoft permet aussi de répondra aux trois objectifs. A savoir la
maîtrise des risques opérationnels, la garantie de conformité des travaux avec les normes et
référentiels et enfin, il permet un gain d‟efficacité et de productivité (Jours homme réduit).

Ce chapitre nous a permis de développer un cas pratique suivant l‟approche par les risques
d‟audit en utilisant un client du cabinet à savoir SELECTRO Sarl, ce qui nous a permis de
constater que le cabinet en utilisant cette approche dépensera moins en terme de temps et de
coût également. De ce cas pratique, nous avons eu à faire des recommandations pour
permettre une bonne application de cette dernière.

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CONCLUSION GENERALE

A la genèse de notre travail, nous nous sommes fixés pour objectif, au regard des
problèmes que nous avons perçus dans la planification de la mission d‟audit au cabinet T2KP
d‟utiliser une autre méthode plus pratique que celle qu'avait l‟habitude d‟utiliser le cabinet
lors de ses précédentes missions ; la méthode de planification d‟une mission suivant
l‟approche par les risques.
Dans le cadre de notre étude, il était question pour nous de planifier une mission
d‟audit financier suivant l‟approche des risques au sein du cabinet T2KP, nous nous sommes
servis de la mission que ce dernier avait encours, sa mission d‟audit à SELECTRO Sarl car
nous avons estimé que la planification de la mission a une influence directe sur la mission et
par conséquent sur l‟opinion à émettre à l‟entité audité à la fin de la mission d‟audit. A ce
sujet, nous avons dans la première partie de notre étude en son premier chapitre présenté
l‟entreprise qui nous a accueillis et nous avons vu les fondements théoriques de l‟approche
par les risques d‟audits au chapitre 2. Dans la deuxième partie nous avons fait une étude des
deux approches (classique et risques) chapitre 3, assorti d‟un cas pratique sur l‟approche des
risques au chapitre 4 ainsi que l‟apport de nos différentes remarques et suggestions.

Toutefois, l‟effectivité de la planification d‟une mission d‟audit suivant l‟approche par les
risques à SELECTRO nous a révélé un double intérêt ;

Sur le plan académique, la définition des concepts, l‟élargissement de la terminologie lié à


notre thème vont d‟avantage permettre à nous étudiants d‟élargir l‟éventail de nos
connaissances ainsi qu‟à comprendre d‟avantage les cours théoriques qui nous ont été
dispensés au courant de l‟année.

Sur le plan professionnel, les suggestions que nous avons formulées permettra à l‟entreprise
de réduire les disfonctionnements relevés.

Compte tenu du fait que la réussite d‟une mission d‟audit émane de sa planification et de
l‟approche utilisée, force est pour nous d‟affirmer d‟un point de vue conciliant qu‟au vu des
insuffisances relevées lors de la planification d‟une mission d‟audit suivant l‟approche
classique que l‟approche par les risques est de loin la plus efficace compte tenu de la nouvelle
organisation des entreprises et aussi de leur fonctionnement.

De toute évidence, nous avons rencontré des difficultés pendant notre étude. Ces dernières se
sont ressenties dans la prise de connaissance de l‟entreprise ainsi que dans l‟évaluation du
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contrôle mis en place du fait de la dissimulation de certaines informations par l‟entreprise


dans le souci de confidentialité.

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ANNEXES

ANNEXE 1 : organigramme du cabinet t2k and partners

DIRECTEUR
GENERAL

CHEF DE MISSION

SECRETARIAT
ET
LOGISTIQUE

COMPTABLES FISCALISTES AUDITEURS

Source : cabinet T2KP

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ANNEXE2 : récapitulatif des divergences entre les types d‟audits

AUDIT INTERNE AUDIT EXTERNE


MANDAT De la direction générale, Du conseil d‟administration
pour les responsables de pour les tiers qui requièrent
l‟entreprise. des comptes certifiés.
STATUT Personnel de la banque Prestataire de services
(salarié) (honoraires)
MISSION Liées aux préoccupations de Liées à la certification des
la direction générale : comptes : mise en œuvre
déclenchement sur décision. annuelle.
Tous les types d‟audit et tous Audit de régularité
les sujets. uniquement, dans le domaine
comptable.

METHODE Part des objectifs (efficacité) Par des résultats (bilan,


ou de procédure (régularité) charges.) Pour remonter au
pour expliquer les résultats compte puis aux procédures

CONCLUSION Constatation approfondie dès Constatations succinctes :


qu‟il existe un potentiel de examen des circuits clés
disfonctionnement, pour supérieurs à un seuil de
identifier les causes et définir signification pour dresser des
les actions qu‟il y‟a lieu de constats de carence et
mener informer (sans rendre
compte)
Source : Schick Pierre, (2007), Mémento d‟audit interne : Méthode de conduite d‟une
mission, Dunod, Paris, P.52.

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ANNEXE 3 : Tableau des composantes du risque d‟audit

NATURE DESCRIPTION COMMENTAIRE


Risque C‟est la possibilité qu‟une assertion Ce sont les risques liés à l‟activité et
inhérent comporte une anomalie qui pourrait être les autres risques qui découlent des
significative, soit individuellement, soit objectifs de l‟entité, de la nature de
cumulée avec d‟autres anomalies, ses activités, de l'environnement
nonobstant les contrôles existants. Il est réglementaire dans lequel elle opère,
traité au niveau des états financiers de sa taille et de la complexité de ses
qu‟au niveau des assertions. opérations.

Risque lié Le risque lié au contrôle est le risque L'entité doit identifier et évaluer les
au qu‟une anomalie susceptible de survenir risques liés à ses activités ainsi que
dans une assertion et pouvant présenter les autres risques (tels que le risque de
contrôle un caractère significatif, soit fraude) et y répondre en concevant et
individuellement, soit cumulée avec en mettant en œuvre un système de
d‟autres anomalies, ne soit ni prévenue, contrôle interne. Certains risques liés
ni détectée et corrigée en temps voulu au contrôle subsisteront toujours du
par le système de contrôle interne de fait des limitations inhérentes à tout
l‟entité. système de contrôle interne. Il est
demandé à l‟auditeur de prendre
connaissance du contrôle interne de
l‟entité et de mettre en œuvre des
procédures d‟évaluation des risques
d‟anomalies significatives au niveau
des assertions.

Risque de C‟est le risque que l‟auditeur ne détecte L‟auditeur identifie les assertions où
non pas une anomalie qui existe dans une il y a des risques d'anomalies
assertion et qui pourrait être significatives et concentre les
détection significative, soit individuellement, soit procédures d'audit sur ces domaines.
cumulée avec d‟autres anomalies. Le Les procédures d‟audit sont ensuite
niveau acceptable du risque de non- développées pour réduire le risque
détection, est inversement proportionnel d'audit à un niveau faible acceptable.
au risque d‟anomalies significatives au
niveau des assertions
Source : Ahouangansi (2010).

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ANNEXE 4 : Questionnaire détaillé d‟évaluation des risques liés au contrôle interne

QUESTIONS REPONSES
(OUI/NON)
ENVIRONEMENT GENERAL DE CONTROLE INTERNE

Existe-t-il un manuel de procédures ? Est-il régulièrement mis à jour ?


Selon quelle périodicité ?
Les comptes et opérations personnels du propriétaire ou du dirigeant sont-
ils séparés des comptes et opérations de l'entreprise ?
Le dirigeant s'implique-t-il dans l'activité de l'entreprise ?
Le personnel comptable, et de façon plus générale, le personnel de la
société, a-t-il une formation appropriée ?
La comptabilité est-elle rigoureusement tenue à jour ?
La société a-t-elle recours aux services :
- d‟un expert-comptable ?
- d‟un avocat ?
a direction a-t-elle la maîtrise de la fonction informatique ?
La séparation des tâches est-elle suffisante, étant donné la taille et la
complexité de l'organisation et l'implication du dirigeant ( Cf grille de
séparation des fonctions)
La société dispose-t-elle d‟une documentation suffisante et régulièrement
mise à jour en matière comptable, fiscale et sociale ?
S'il s'agit d'une filiale, d'une division ou d'un établissement, la société mère
ou le siège exerce-t-il un contrôle effectif ( Informations financières
périodiques, contrôle des résultats, visites des auditeurs internes …) ?
CYCLE ACHAT
Existe-t-il des bons de commande pré numérotés
Les commandes font-elles l'objet d'une procédure d'autorisation ?
Les contrôles qualitatifs et quantitatifs des livraisons font-ils l‟objet d‟un
visa matérialisé par une personne indépendante ?
Lors de la réception des factures, est-il apposé un cachet ORIGINAL sur
l'un des exemplaires reçus et les exemplaires excédentaires sont-ils détruits

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?
Les factures sont-elles rapprochées des bons de réception (ou de livraison)
et des bons de commande ?
Existe-t-il une procédure de validation et de suivi des avoirs ?
Les factures comportent-elles l'imputation comptable, font-elles mention
d‟une référence de règlement et y figure-t-il un visa de saisie et de
paiement ?
La comptabilité fournisseurs est-elle à jour ?
Les paiements se font-ils systématiquement au vu d'une pièce justificative
?
Y a-t-il une procédure de collecte des informations liées au cut off (BL en
attente, avoirs en attente, factures non reçues, etc, ...) confirmée par le
service achats et le service comptable ?
TYPE D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION

CYCLE VENTE
La société réalise-t-elle des enquêtes préalables clients ? Sont elles
régulièrement remises à jour ?
Existe-t-il des bons pré numérotés de commande clients ?
Les factures sont-elles numérotées séquentiellement?
Les commandes non livrées font-elles l'objet d'un suivi ?
La facturation est-elle établie dans les meilleurs délais après l'expédition
des marchandises ?
Existe-t-il un rapprochement entre les expéditions et la facturation ?
Les comptes clients et les effets à recevoir sont-ils justifiés régulièrement ?
Les relances sont-elles faites dans des délais satisfaisants ?
Existe-t-il un suivi régulier de la durée du crédit client global, de la valeur
des retards de règlement et du montant des créances douteuses, par un
responsable compétent ?
Le service commercial est-il informé des incidents de règlement ?
TYPES D’ERREURS RELEVEES

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CONCLUSION

CYCLE PAIE
Existe-t-il une procédure d'embauche du personnel ?
Les heures de présence sont-elles correctement suivies, connues et validées
?
Les paramètres retenus pour l'établissement et la modification de la paie
font-ils l'objet d'un contrôle adéquat et du visa d‟une personne
indépendante ?
Les éléments de paie et les charges sur salaires sont-ils correctement
comptabilisés ?
La procédure de paiement inclut-t-elle le contrôle du montant payé à
chaque salarié par une personne indépendante du suivi de la paie ?
TYPES D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION

CYCLE FINANCIER
La signature des pièces de règlement est-elle faite au vu des pièces
justifiant la dépense ?
Existe-t-il une procédure de double signature des règlements supérieurs à
un certain montant ?
Existe-t-il une procédure de limitation des engagements de paiement ?
Les règlements reçus sont-ils déposés dans les meilleurs délais à la Banque
?
Y a-t-il un contrôle régulier des existants en caisse ?
Les journaux de trésorerie sont-ils à jour et régulièrement visés par un
responsable ?
TYPES D’ERREUR RELEVEES
CONCLUSION

CYCLE IMMOBILISATION
Existe-t-il des études préalables à l'acquisition des immobilisations ?

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Les factures d'immobilisations font-elles l'objet d'un classement distinct ?


Existe-t-il un fichier des immobilisations ? Est il régulièrement rapproché
de la comptabilité ?
Fait-on régulièrement l‟inventaire des immobilisations ? Cet inventaire est-
il rapproché du fichier des immobilisations ?
Les cessions et les mises au rebut sont-elles matériellement justifiées et
approuvées ?
Les immobilisations sont-elles suffisamment assurées ?
La comptabilisation des immobilisations et des amortissements estelle à
jour ?
TYPES D’ERREUR RELEVEES
CONCLUSION

CYCLE STOCK
La fonction de magasinier est-elle distincte des fonctions administratives ?
L'accès au stock est-il suffisamment réglementé ?
Les stocks sont-ils suffisamment assurés ?
Utilise-t-on des bons d'entrée en stock ?
Les bons de sortie de stock pré numérotés comportent-ils une signature
autorisée ?
Existe-t-il des procédures d'inventaire physique satisfaisante ?
Le stock fait-il l'objet d'un suivi régulier en quantités et en valeur ?
Existe-t-il une procédure pour déterminer les provisions pour dépréciation
des stocks ?
TYPES D’ERREURS RELEVEES
CONCLUSION

CONCLUSION GENERALE

Rédigé par FEUDJIO DONGMO Ebevine Carolle 100


APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMMENTS.............................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ iv
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................. v
RESUME ................................................................................................................................... vi
ASTRACT ................................................................................................................................ vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
1- CONTEXTE ET JUSTIFICATION ................................................................................ 1

2-PROBLEMATIQUE ........................................................................................................... 3

3- OBJECTIFS DE L‟ETUDE ............................................................................................... 5

4-INTERET DE L‟ETUDE .................................................................................................... 5

5-DEMARCHE METHODOLOGIQUE ................................................................................ 6

6-PLAN DU MEMOIRE ........................................................................................................ 6

PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION ET FONDEMENTS THEORIQUES DU


PROBLEME............................................................................................................................... 7
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ET IDENTIFICATION DU
PROBLEME............................................................................................................................... 9
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DU CABINET ................................................ 9
I .1 : Identification, historique, missions, régime juridique et fiscal ...................................... 9

I.1.1. Fiche d‟identification ................................................................................................. 9

I.1.2. Historique ................................................................................................................ 10

1.2- Organisation .................................................................................................................. 11

I.2.1. Organisation de la structure ..................................................................................... 11

I.2.2. Attribution des différents organes de fonctionnement............................................. 12

I.2.2.1. Le Directeur Général ............................................................................................ 12

I. 2.2.2. Le chef de mission ............................................................................................... 12

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I.2.2.3. Le service comptable ............................................................................................ 12

I.2.2.4. Secrétariat et Logistique ....................................................................................... 12

I.3. Fonctionnement .............................................................................................................. 13

I.3.1. Les moyens .............................................................................................................. 13

I.3.1.1. Moyens immatériels ............................................................................................. 13

I.3.1.2. Les moyens matériels ........................................................................................... 14

I.3.1.3. Les moyens humains ............................................................................................ 14

I.3.1.4. Les moyens financiers .......................................................................................... 14

I.4. L‟environnement de l‟entreprise .................................................................................... 14

I.5. Statut juridique et régime fiscal ..................................................................................... 15

I.6. Localisation et prestations .............................................................................................. 16

I.6.1. L‟Audit Fiscal et Comptable ................................................................................... 16

I.6.1.1. L‟Assistance Fiscale et Comptable....................................................................... 16

I.6.1.2 L‟Assistance Ponctuelle et spécifique ................................................................... 16

I.6.2. Formation................................................................................................................. 17

I.7.1. Accueil et impregnation .............................................................................................. 17

I.7.2. Taches effectuées ........................................................................................................ 18

I.7.3.Difficultees rencontrées................................................................................................ 19

I.7.4. Apport du stage ........................................................................................................... 20

SECTION 2 : IDENTIFICATION DU PROBLEME .............................................................. 20


I.1. Méthode utilisée au sein du cabinet t2kp ....................................................................... 20

I.1.1. Prise de connaissance de l‟entreprise ...................................................................... 21

I.1.2. Revue globale des états financiers ........................................................................... 22

I.1.3. Identification des cycles significatifs ...................................................................... 22

I.1.4. Contrôle des cycles significatifs .............................................................................. 22

I.1.5. Revue des postes du bilan et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles
principaux ......................................................................................................................... 22

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APPROCHE PAR LES RISQUES D’AUDT ET EFFICACITE D’UNE MISSION D’AUDIT : cas du
cabinet T2K & Partners

II.2.1. L‟approche utilisée pour la réalisation des missions d‟audits ................................... 24

II.2.2. Programmation tardive de l‟intervention de l‟auditeur entrainant la perte du nombre


de mission d‟audit et les pertes financières pour le cabinet ................................................. 24

II.2.3. L‟information financière erronée ............................................................................... 25

CHAPITRE 2 : FONDEMENT THEORIQUE DE L'APPROCHE PAR LES RISQUES


D'AUDITS ................................................................................................................................ 26
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES D‟AUDIT
.................................................................................................................................................. 26
I.1.Notion d‟audit ................................................................................................................. 26

Ici il s‟agira de parler de l‟audit dans son ensemble............................................................. 26

I.1.1. Historique de l‟audit ............................................................................................... 26

I.1.2. Evolution de l‟audit ................................................................................................. 27

I.1.3. Définition de l‟audit financier ................................................................................. 29

I.1.3.1. Un examen professionnel ..................................................................................... 29

I.1.3.2. Portant sur des informations ................................................................................. 30

I.1.3.3. Expression d'une opinion responsable et indépendante :...................................... 30

I.1.3.4. Par référence à un critère de qualité : ................................................................... 30

I.1.3.5. Pour accroître l'utilité de l'information : ............................................................... 31

I.1.4. Objectifs de l‟audit financier ................................................................................... 31

I.1.4.1. La régularité .......................................................................................................... 31

I.1.4.2. La sincérité ........................................................................................................... 31

I.1.4.3. L‟image fidèle....................................................................................................... 32

I.1.5. Typologie de l‟audit................................................................................................. 32

I.1.5.1. Audit externe ........................................................................................................ 32

I.1.5.1.1. L‟audit contractuel ............................................................................................. 32

I.1.5.1.2-L‟audit légal ou le commissariat au compte....................................................... 33

I.1.5.2. L‟audit interne ...................................................................................................... 33

I.2 : La notion de risque d‟audit ........................................................................................... 33

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I.2.1. Définition du risque d‟audit ..................................................................................... 34

I.2.2. Composantes du risque d‟audit ................................................................................ 34

I.2.2.1. Risque inhérent ..................................................................................................... 35

I.2.2.2 Risque lié au contrôle ............................................................................................ 37

I.2.2.3. Risque de non détection ........................................................................................ 39

I.2.3. Relation entre les composantes du risque d‟audit ................................................... 41

I.3. Notion d‟efficacité des missions d‟audit ........................................................................ 42

I.3.1 Définition de l‟efficacité ........................................................................................... 42

I.3.2. Les ressources .......................................................................................................... 43

I.3.3. La déontologie ......................................................................................................... 43

I.3. La technicité ............................................................................................................... 44

SECTION II : FONDEMENTS THEORIQUES DE L‟AUDIT .............................................. 44


II.1. La théorie de l‟agence (TA) .......................................................................................... 44

Ici nous présenterons la TA ainsi que son rapport avec l‟audit. ........................................... 44

II.1.1. Présentation de la TA ............................................................................................. 44

II.1.2. Rapport entre audit et théorie de l‟agence .............................................................. 46

II.1.2. 1. L‟audit résous les problèmes entre dirigeants et actionnaires ............................ 46

II.1.2. 2. Audit comme résolution des problèmes entre actionnaires et créanciers ........... 47

II.2. La Théorie des Coûts de Transaction (TCT) ................................................................ 47

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME


ET IMPLEMENTATION DANS L‟ENTREPRISE ................................................................ 50
CHAPITREE 3 : METHODOLOGIE DE RESOLUTION DU PROBLEME AU SEIN DU
CABINET T2KP ...................................................................................................................... 52
SECTION I : LIMITES DES PRATIQUES ACTUELLES AU SEIN DU CABINET T2KP 52
I.1. Outils et technique de collecte de donnée .......................................................................... 52
I.2. limite de la méthode utilisée........................................................................................... 54

I.2.1. Insuffisance de planification .................................................................................... 54

I.2.3.Insuffisance de la prise en compte du contrôle interne ................................................ 54

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I.2.1 Environnement interne ............................................................................................. 55

SECTION 2 : DEMARCHE PROPOSEE POUR AMELIORER LA SITUATION ............... 56


CHAPITRE 4 : IMPLEMENTATION DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES D‟AUDIT
AU SEIN DU CABINET T2KP............................................................................................... 68
SECTION 1 : CAS PRATIQUE DE LA DEMARCHE D‟AUDIT PAR LES RISQUES ET
APPORT DE CELLE-CI A LA RESOLUTION DU PROBLEME AU SEIN DU CABINET
T2KP ........................................................................................................................................ 68
I.1. cas pratique de l‟approche par les risques d‟audits au sein du cabinet T2KP (cas de
selectro sarl) .......................................................................................................................... 68

I.1.1. Evaluation du risque inhérent de SELECTRO Sarl .................................................... 68

I.1.1.1 Risque liés aux missions et à l‟activité de SELECTRO Sarl ................................ 69

I.1.1.2 Risques liés à la structure du capital de SELECTRO ............................................ 70

I.1.2 Identification des systèmes et domaines significatifs ............................................... 70

I.1.2.1. Seuil de signification ............................................................................................ 70

I.1.2.2. Systèmes et domaines significatif......................................................................... 71

I.1.3. Plan de mission et programme de travail détaillé .................................................... 74

I.1.3.1. Plan de mission ..................................................................................................... 74

I.1.3.2. Seuil de signification ............................................................................................ 74

1.1.3.4. Identification des risques par rapport aux domaines d‟audit ............................... 76

I.1.4. Définitions des principaux axes de contrôle ............................................................ 77

I.1.4.1. Organisation de la mission de budget ................................................................... 77

I.1.4.2. Programmes de travail détaillés ............................................................................ 78

1. contrôle interne ............................................................................................................. 78

1.1. Système informatique ................................................................................................ 78

1.2. Achat-fournisseurs ..................................................................................................... 78

1.3. Clients-ventes ............................................................................................................. 79

1.4. Les stocks ................................................................................................................... 79

1.5. Trésorerie ................................................................................................................... 79

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2. Inventaire physique ....................................................................................................... 80

3. confirmation directe des tiers (clients et fournisseurs) ................................................. 81

3.1-Clients ......................................................................................................................... 81

3.2-Fournisseurs ................................................................................................................ 81

4. contrôle des comptes ..................................................................................................... 81

4.1. Immobilisations.......................................................................................................... 81

4.2- Clients-ventes ............................................................................................................ 82

4.3-Impôts et taxes ............................................................................................................ 83

4.4-Autres charges et produits-autres créances ................................................................. 84

4.5-Provisions pour risque et charges* ............................................................................. 84

4.6-Capitaux propres ......................................................................................................... 85

I.2. Apport de l‟approche par les risques d‟audits au sein du cabinet T2KP .................... 85

SECTION 2 : CONDITION DE MISE EN ŒUVRE DE L‟APPROCHE PAR LES RISQUES


AUJ SEIN DU CABINET T2KP ............................................................................................. 86
II.1. Les moyens humains ..................................................................................................... 86

II.2. Mise en place d‟un manuel de procédure ..................................................................... 87

II.2.1. Outil de planification .............................................................................................. 87

II.2.2. Outil de communication ......................................................................................... 87

II.2.3. Outil de formation du personnel............................................................................. 87

II.2.4. Outil d‟information de gestion ............................................................................... 88

II.2.5. La mémoire de l‟organisation ................................................................................ 88

II.2.6. Un instrument de décentralisation .......................................................................... 88

II.3. Utilisation des logiciels ................................................................................................. 88

II.3.1. Plan méthodologique de la mission dans Audit soft .............................................. 89

II.3.2. Mise en œuvre de la mission dans Auditsoft.......................................................... 89

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 90


BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 92
ANNEXES ............................................................................................................................... 94

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TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... 101

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