Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
(PANAUDIT-BURKINA)
THEME
en Technologie (DUT)
Maître de stage
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
AVANT- PROPOS V
INTRODUCTION GENERALE 1
I. Contexte général 1
II. Problématique 1
V. Méthodologie 3
I. Statut juridique 6
II. Affiliation 6
I. Principes comptables 13
II-1. Définition 19
I. Présentation de l'entreprise 25
I.Remarques 47
II. Suggestions 50
CONCLUSION GENERALE 54
BIBLIOGRAPHIE 57
ANNEXES 58
DEDICACE
Nous dédions ce modeste travail à :
v Ma mère madame SANOU née KABORE Thérèse pour avoir supporté les nombreuses
difficultés liées à mon éducation ;
v Mes amis Jean Baptiste, Luc, Aboubacar, Nouhoun, Benjamine, Irène, Lucie ;
v Tous ceux qui me sont chers, trouvez en ce modeste rapport, le fruit de vos soutiens moraux
et matériels.
REMERCIEMENTS
Ce rapport ne saurait être élaboré sans le soutien et les conseils des personnes qui n'ont
ménagé aucun effort pour nous guider jusqu'à sa réalisation.
Ø A notre maître de stage, Monsieur Sié Désiré Cyrille KAMBOU qui a guidé avec dextérité
l'élaboration de ce rapport ;
SIGLES ET ABREVIATIONS
AF Auto Financement
AVANT- PROPOS
L'institut Burkinabé des Arts et Métiers (IBAM), établissement d'enseignement professionnel,
créé en janvier 2000 à la faveur de la refondation, est la matérialisation, la concrétisation dans
les faits de l'engagement de l'Université de Ouagadougou dans la professionnalisation des
filières. Cette nouvelle vision a pour but d'accroître son efficacité externe.
L'objectif principal de l'IBAM est de répondre aux besoins du marché de l'emploi en mettant à
sa disposition un potentiel humain de cadres moyens et supérieurs dans les divers secteurs
d'activité. Une nouvelle orientation qui se justifie par l'incapacité objective de l'Etat
d'embaucher tous ceux qui sortent de l'Université.
Ø Finance Comptabilité ;
Ø Gestion Commerciale ;
Ø Banque
Ø Assurance
Ø Secrétariat de Direction
L'admission est sur test mais ne donne pas droit à une bourse. La durée des études est de deux
(02) ans pour toutes les filières sauf pour l'option Mathématique et informatique appliquée à
la gestion des entreprises où la durée est prévue pour trois (03) ans.
Cette formation, dont les matières sont regroupées en modules, professionnels, de soutien et
d'environnement, se déroule en deux étapes :
- une phase théorique à travers laquelle l'étudiant subit des contrôles réguliers qui permettent
d'avoir une idée sur ses aptitudes intellectuelles et son assiduité aux cours.
- une phase pratique qui consiste en l'exécution d'un stage d'au moins 45 jours dans une
entreprise de son choix, à l'issue duquel un rapport motivé doit être présenté et soutenu par
l'étudiant devant un jury compétent.
L'objectif d'une telle exigence est de permettre à l'étudiant d'une part, d'enraciner ses acquis
théoriques en les appliquant, de lui faire connaître les réalités de la vie professionnelle, de le
préparer à affronter son futur emploi ; d'autre part, de garantir une grande « opérationnalité »
des cadres formés. C'est dans cette optique que nous avons effectué notre stage au cabinet
PANAUDIT-BURKINA du 15 septembre au 15 novembre 2006. Pendant ce stage « la mise
en place d'une comptabilité dans une entreprise » fut le thème qui a retenu notre attention.
La confidentialité des données nous a conduit à considérer le cas d'une entreprise quelconque
pour la rédaction de notre rapport. Vu le temps relativement court pour le stage, nos réflexions
manqueront par moments de profondeur. Ainsi nous sommes ouvertes à vos critiques et
suggestions pour combler nos insuffisances.
INTRODUCTION GENERALE
I. Contexte général
Ainsi l'entreprise, pour atteindre ses objectifs, doit prendre en compte tous les paramètres
susceptibles d'agir sur son fonctionnement afin de garantir son efficacité.
II. Problématique
Pour faire face à la mondialisation, les chefs d'entreprises doivent disposér d'outils fiables de
décision et de gestion en temps opportun. Cependant, faute de documentation et de formation,
les entreprises burkinabés ne répondent pas aux exigences économiques en matière de fiabilité
et d'exactitude des Etats financiers. Pour y remédier, les entreprises sous l'appui des cabinets
d'Expertises comptables veillent à la mise en place d'un système d'organisation financière et
comptable. C'est ainsi que nous avons juger nécessaire de mener notre étude sur « la mise en
place d'une comptabilité dans une entreprise ».
Mais quels seront donc les objectifs poursuivis par une telle étude ?
L'objectif principal de notre étude est de donner la méthodologie d'approche dans le cadre de
la mise en place d'une comptabilité dans une entreprise, véritable moyen de suivi de la gestion
de celle-ci.
Notre objectif spécifique poursuivi à travers cette étude est de faire l'analyse théorique des
différentes étapes entrant dans le cadre de la mise en place d'une comptabilité dans une
entreprise.
- Au plan personnel, elle nous permet de compléter notre formation théorique et d'enrichir nos
connaissances par la pratique en milieu professionnel ;
- Pour l'Institut Burkinabé des Arts et Métiers ce rapport pourra guider les générations futures
et apporter un plus à la bibliothèque de l'établissement dans le domaine de la gestion des
entreprises ;
- Pour le cabinet, ce rapport sera une contribution à l'amélioration de son approche en matière
d'assistance comptable.
V. Méthodologie
Malgré la difficulté que cela comporte, la rédaction a été possible grâce aux informations
recueillies auprès des encadreurs, à la lecture des documents mis à notre disposition et aussi
aux connaissances théoriques acquises au cours de notre formation de comptable.
- la deuxième partie qui traitera le thème lui-même « Mise en place d'une comptabilité dans
une entreprise » comportera trois chapitres :
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION GENERALE DU
CABINET PANAUDIT-BURKINA
La présentation du cabinet s'articule autour de trois points essentiels qui sont :
- le statut juridique,
- l'affiliation,
- le domaine de compétence.
I. Statut juridique
Créée en 1992, la Panafricaine d'Audit du Burkina est une société à responsabilité limitée
(SARL) de droit burkinabé, d'expertise comptable, d'audit et de conseils. Elle est inscrite dans
la section SOCIETE D'EXPERTISE COMPTABLE du tableau de l'ordre. Elle est dirigée par
M. Souleymane SERE, expert comptable inscrit au tableau de l'Ordre et commissaire aux
comptes de la société agrée par la Cour d'Appel. Depuis début 2001, PANAUDIT-BURKINA
a créé une filiale (SARL) à Niamey en République du Niger (BUDEC).
II. Affiliation
- La formation que nos collaborateurs doivent obligatoirement suivre dans les séminaires
organisés dans les quatre centres de formation Arthur Andersen situés à Chicago, Ségovie,
Veldhoven et Manille ;
La gamme des produits que PANAUDIT est en mesure d'offrir, compte tenu de ses domaines
de compétence sont :
- Projets de développement ;
- Publication en gestion.
§ Les commerçants.
Une personne morale est une personne juridique, qui sans avoir une existence physique,
acquiert des droits et assume des obligations conformément aux lois en vigueur. A l'instar des
personnes physiques, les personnes morales s'identifient à travers un nom (raison sociale), un
domicile (siège social), et une nationalité (au BURKINA FASO, on retient le critère du siège
social). Les personnes morales agissent par l'intermédiaire de leurs représentants. Elles ont un
patrimoine indépendant du patrimoine propre de chacun des associés. Les personnes morales
sont soumises à des systèmes comptables différentes pour l'établissement de leur états
financiers compte tenues de leur taille et de leur chiffres d'affaires. On distingue de ce faite le
Système Normal, le Système Allégé, et le Système Minimal de Trésorerie.
" Sont commerçants tous ceux qui accomplissent des actes de commerces et en font leur
profession habituelle". L'obligation de tenir une comptabilité est imposée à tout commerçant.
Ils sont obligés de tenir un certain nombre de documents à savoir:
- Le livre journal: qui enregistre jour par jour les opérations commerciales
- Le livre d'inventaire: qui regroupe les données de l'inventaire; il fait l'état descriptif et
estimatif des éléments de l'actif et du passif.
Par ailleurs, le livre journal et le livre d'inventaire doivent être établis sur des registres côtés et
paraphés par le président du tribunal. On doit y mentionner le numéro d'immatriculation au
Registre du Commerce et du Crédit Mobilier ; les livres doivent être tenus sans blanc, ni
d'altération d'aucune sorte.
I. Principes comptables
Le droit comptable OHADA a retenu neuf (09) principes comptables. Les huit (08) premiers
font l'unanimité dans les normes internationales.
Par contre, l'application intégrale du neuvième principe est délicate et peut être source de
distorsions d'une entité à une autre.
I-1. Le principe de prudence
Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 du droit comptable. La comptabilité doit
satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et
de transparence inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des
informations traitées. La prudence, appréciation raisonnable des évènements et des
opérations(article 6), s'illustre plus facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de
transférer sur des exercices ultérieurs des risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner
des pertes futures.
La règle de prudence est destinée à protéger les utilisateurs externes et les dirigeants contre les
illusions que pourrait résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.
Le principe de la permanence est indispensable aux comparaisons des états financiers dans le
temps (article 40 et 41 du droit comptable). Il consiste à ne pas changer de méthodes d'un
exercice à un autre. Toutefois des circonstances de changement de méthodes peuvent
intervenir (modification de la législation ou de la réglementation comptable, fiscale,
modification d'un plan d'amortissement, passage de la méthode (PEPS) au (CMUP), etc.)
Dans tous les cas, les changements de méthodes ayant une incidence sur le résultat doivent
être indiqués dans l'état annexé.
Ce principe est rappelé à l'article 34 du règlement. Le bilan d'ouverture d'un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. Ce principe, classique mais
d'application délicate, a pour principale conséquence le fait que l'on ne puisse imputer
directement :
- ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis. Ces
corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.
Les états financiers sont établis selon le principe du coût historique. Les biens acquis sont
enregistrés à leur coût d'acquisition à la date d'entrée dans le patrimoine.
- soit la loi ou les décisions d'une autorité compétente en matière de normes comptables.
Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. L'information fournie par les
états financiers doit être compréhensible, conforme aux règles et conventions du SYSCOA,
suffisante et claire. On peut rattacher à ce principe les deux « règles »suivantes :
Une compensation entre certaines pertes et certains produits fausserait la comptabilité. Dans
le bilan, une compensation entre des actifs et des passifs, et notamment des créances et des
dettes, fausserait l'analyse de la situation financière.
Exemple : Une entreprise de travaux publics a sur l'Etat une créance de 1000000F ; à la même
date de fin d'exercice, elle doit à l'Etat 1200000F d'impôts.
ACTIF PASSIF
L'entreprise aura en effet à payer, à l'échéance prévue, 1200000F d'impôts et devra attendre
l'échéance de sa créance sur l'Etat de 1000000F pour percevoir cette somme.
§ La règle d'exhaustivité
Elle prohibe toute omission d'information d'importance significative ; de telles omissions
pouvant porter atteinte à la pertinence et à la fiabilité des informations.
Il est énoncé dans l'article 33 du règlement à propos de l'état annexé ; il concerne également
tous les autres états financiers. Sont significatifs, tous les éléments susceptibles d'influencer le
jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la
situation financière et le résultat de l'entreprise.
Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses applications ont été
adoptées. Il s'agit de l'inscription :
- à l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un contrat de crédit-bail ;
- à l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une clause de réserve de propriété ;
- à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus ou honorés ;
- dans les charges de personnel des redevances versées au titre du personnel extérieur.
A l'exception du dernier et pour partir du coût historique, tous ces principes sont retenus dans
toutes les comptabilités du monde. Leur application correcte doit conduire à obtenir dans les
états financiers une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise.
II-1. Définition
Le journal est un livre coté et paraphé par les autorités compétentes dans chaque Etat dont la
loi impose la tenue à tout commerçant. Il est destiné à enregistrer sans blanc, ni altération,
dans un ordre chronologique, tous les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise.
Selon son organisation comptable propre, l'entreprise peut utiliser des journaux auxiliaires ;
elle peut aussi créer plusieurs journaux. On distingue:
- Le journal de banque qui enregistre au jour le jour les opérations bancaires de l'entreprise ;
- Le journal de caisse qui enregistre au jour le jour les encaissements et les décaissements de
l'entreprise ;
- Le journal des achats, quant à lui, constate les mouvements d'entrée des biens ;
- Le journal des opérations diverses qui constate les opérations non prises en compte ailleurs.
Toutes les entreprises font recours au plan de comptes normalisés dont la liste figure dans le
SYSCOA. Les comptes sont identifiés par un numéro et un intitulé. Le plan comptable de
chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement des
opérations. Le SYSCOA distingue trois (03) types de comptes à savoir les comptes de bilan,
les comptes de gestion et les comptes des engagements hors bilan.
Lorsque les comptes prévus par le SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer
distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOA s'avéraient trop détaillés par rapport aux
besoins de l'entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global de façon à permettre
l'établissement des états financiers annuels.
- la concordance entre factures, bon de commande et bordereaux de livraison s'il y'a lieu.
Lorsqu'il décèle des anomalies sur les pièces qu'il vérifie, le comptable procède à leurs
corrections par des émetteurs de ces pièces avant leur enregistrement dans la comptabilité.
Après avoir été vérifiées par le comptable, les pièces justificatives sont imputées à l'aide d'une
pièce d'imputation comptable (PIC).
- date comptable ;
- numéro de compte ;
- libellé de l'opération ;
La saisie se fait à partir des pièces d'imputations comptables et par journal. Afin d'éviter toute
confusion entre les PIC saisies et les PIC non saisies, il sera apposé un cachet portant la
mention « SAISIE » sur toutes les PIC traitées, ainsi que la date de saisie.
Les pièces comptables doivent être saisies sans retard dans la chronologie des opérations.
A partir des brouillards des journaux, le comptable procède au contrôle des saisies en faisant
le rapprochement avec les PIC. Les éventuelles erreurs de saisie constatées seront corrigées
avant l'édition des journaux définitifs.
I. Présentation de l'entreprise
L'entreprise "ALPHA" est une société de la place créée en 2000 ; elle est spécialisée dans la
formation et au recrutement du personnel pour le compte des entreprises qui sont dans le
besoin. En d'autres termes, l'entreprise "ALPHA" est une entreprise de prestation de service.
Le plan comptable utilisé par cette entreprise est celui du SYSCOA. Etant une entreprise de
prestation de service, les comptes couramment utilisés sont:
- 61 Transports,
- 64 Impôts et taxes,
- 65 Autres charges
- 66 Charges de personnel,
- 67 Frais financiers et charges assimilées,
- 70 Ventes,
- 71 Subventions d'exploitation,
- 72 Production immobilisée,
- 75 Autres produits ;
- 78 Transferts de charges,
- 79 Reprises de provisions.
Ce sont les comptes de la classe "4" prévu par le SYSCOA. On distingue les comptes clients
et les comptes fournisseurs:
- 42 Personnel
- 43 Organismes sociaux
- 45 Organismes internationaux
- 46 Associés et Groupes
Ils sont représentés par la classe "5" du SYSCOA. Cette classe comprend les rubriques
suivantes:
- 50 Titres de placement
- 51 Valeur à encaisser
- 52 Banques
- 54 Instruments de trésorerie
- 57 Caisse
Compte tenu du fait que les comptes du SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour
enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle a procédé à des subdivisions nécessaires à
son enregistrement. Ces subdivisions concernent les comptes des classes "4" et "5":
Exemples
- comptes de trésorerie:
"5212" Banque B
III. Les pièces comptables
o Les décharges
- Les factures clients comprenant les factures fournies aux clients à la fin de la prestation de
services rendues a ceux-ci.
- Les reçues de consommation du carburant utilisé par le personnel dans l'exécution de leurs
tâches.
- l'utilisation des comptes de virement interne (585 et 588) pour éviter les doubles emplois.
En effet, encore appelé journaux divisionnaires, ces journaux auxiliaires reçoivent dans l'ordre
chronologique, les écritures d'une période comptable.
Les opérations groupées dans le compte commun donne son nom au journal (par exemple le
compte caisse pour le JA de caisse, le compte banque pour le JA de banque).
§ Recrutement de personnel.
Journaux Auxiliaires Ces journaux enregistrent toutes les opérations intéressant le compte
de caisse « 571 caisse » : encaissements ou décaissements d'espèces.
Journaux Auxiliaires Ils enregistrent toutes les opérations intéressant le compte « 521
de banque banque »
Lorsque les pièces justificatives arrivent au service comptable, elles font l'objet d'une
vérification portant sur:
- les montants
- les cachets
Les pièces comptables collées sont ensuite classées dans des chronos par ordre chronologique
et par mois.
L'imputation consiste à rechercher les comptes qui doivent être utilisés au regard des
informations fournies par la pièce comptable. En effet, les pièces comptables classées sont
imputées sur des fiches appelées " Pièces d'Imputations Comptables"(Annexe 1).
Après l'imputation, les pièces comptables sont saisies à la machine au niveau du logiciel
concerné. La saisie se fait par pièces et par journaux dans l'ordre chronologique.
Les états financiers annuels comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau financier
des ressources et des emplois ainsi que l'état annexé (Article 8). Les états financiers doivent
être déposés aux impôts au plus tard le 30 avril 200N+1 pour les entreprises soumis au
système normal et au système allégé.
Pour les entreprises ou les individus soumis aux Bénéfices non commerciaux (BNC) les états
financiers doivent être déposés aux impôts au plus tard le 28 février 200N+1.
Ces états financiers annuels rendus obligatoires en tout ou en partie, en fonction de la taille
des entreprises appréciées selon des critères relatifs au chiffre d'affaires et à l'effectif moyen
des travailleurs de l'exercice (ces critères seront définis par des textes spécifiques).
Peuvent présenter leurs états financiers annuels selon le « système allégé », les entreprises qui
satisfont aux deux (02) conditions ci-après :
- le chiffre d'affaires inférieur à cent (100) millions de francs CFA,
Toutefois, les entreprises visées ci-dessus ont la faculté d'utiliser « le système normal » de
présentation de leurs états financiers annuels.
Sont assujetties à un « système minimal de trésorerie » les très petites entreprises dont le
chiffre d'affaires, selon les cas, est inférieur à :
- trente (30) millions de francs CFA pour les activités commerciales et de négoce,
Sans préjudice des dispositions prévues ci-dessus, ces entreprises ont la faculté d'utiliser le
« système normal » ou le « système allégé » de présentation de leurs états financiers annuels.
En fonction des critères qui sont définis, il existe trois (03) classifications possibles :
- Les entreprises assujetties au « système normal » (droit commun) sont tenues de présenter
les états suivants :
- le bilan,
- le compte de résultat,
- l'état supplémentaire (obligatoire, mais ne fait pas partie des états financiers : tableau 12
donnant respectivement la production de l'exercice et les achats destinés à la production en
quantité et en valeur).
- Quant aux entreprises assujetties au « système allégé » notamment les PME/PMI, les états
suivants sont requis :
- le bilan,
- le compte de résultat,
- l'état annexé.
Enfin, pour les très petites entreprises (secteur informel), « un système minimal de trésorerie »
modulable et dérogatoire est prévu en fonction des besoins de l'entreprise. Il repose sur
l'établissement d'un état des recettes et des dépenses dégageant le résultat de l'exercice.
Le bilan est complété par des documents apportant une information significative et qui
figurent dans l'état annexé : tableau de l'actif immobilisé, tableau des amortissements.
Le bilan se présente généralement sous la forme d'un tableau à deux parties. Il peut être
représenté schématiquement par le tableau ci-dessous :
Bilan au 31/12/N
Actif Passif Comptes à soldes débiteurs des
Comptes à soldes créditeurs des classes :
classes :
2
1
3
4
4
5
5
V-3.1.1 L'ACTIF
L'actif regroupe par poste, les comptes à solde débiteurs des classes 2 à 5 du plan comptable
Ces postes sont classés par ordre de liquidité croissante en trois catégories:
- actif immobilisé,
- actif circulant,
- trésorerie actif.
L'actif immobilisé : Ce sont des biens affectés durablement à l'entreprise. Ils sont A.O.
(Activités Ordinaires) et H.A.O. (Hors Activités Ordinaires).
L'actif circulant: Ce sont les stocks et les créances des A.O. et des H.A.O. du cycle
d'exploitation.
La trésorerie actif: Ce sont les disponibilités y compris les titres qui seront réalisés à court
terme. Il y a aussi les écarts de conversion actif qui représentent les pertes probables de
change.
L'actif regroupe également, au titre de l'actif soustractif, les comptes d'amortissements et de
provisions à solde créditeur. Ce qui fait que l'actif du bilan soit composé de trois (3) colonnes.
Ces colonnes permettent de faire apparaître pour chaque poste:
V-3.1.2 LE PASSIF
Le passif du bilan regroupe, par poste, les comptes à solde créditeur des classes 1, 4 et 5 du
plan comptable. Ces postes sont classés par ordre d'exigibilité croissante (du moins exigible :
les dettes ou découverts bancaires) et en quatre catégories :
- passif circulant,
- trésorerie passif.
Les capitaux propres et ressources assimilées et les dettes financières et ressources assimilées
constituent les ressources stables de l'entreprise.
Le passif circulant représente des dettes des activités ordinaires et des activités hors activités
ordinaires.
La trésorerie passif est constituée par les découverts bancaires et les crédits de trésorerie.
Il y a enfin les écarts de conversion passif qui sont les gains probables de change.
Le compte de résultat de l'exercice présente les charges et les produits organisés selon qu'ils
concernent les activités d'exploitation, financières ou hors activités ordinaires (H.A.O).
Il permet également de déterminer les soldes significatifs de gestion ainsi que le résultat
net (Annexe 3).
- activités d'exploitation,
- activités financières,
- Sur matières : Production période (Ventes finis / Travaux / Services + production stockée et
immobilisée)
C'est un indicateur plus fiable pour apprécier la performance des entreprises opérant dans le
secteur.
Elle est obtenue par la différence entre les comptes (70 à 75) et les comptes
(60 à 65).
(ce qu'elle décide de faire et ce qu'elle fait faire par l'extérieur ; ses options d'investir ou de
recourir à la main d'oeuvre).
Il est obtenu en soustrayant de la valeur ajoutée (V.A), les charges de personnel (y compris le
salaire du personnel intérimaire).
RAO = RE + ou - RF
Il permet d'apprécier les performances de l'entreprise, et est plus pertinent pour l'analyse que
le résultat net.
Il représente le résultat sur les activités non récurrentes de l'entreprise et renseigne sur les
changements de structure et de stratégie de l'entreprise.
De plus, on distingue des soldes financiers liés au compte de résultat. Il s'agit de la capacité
d'autofinancement globale. Elle se calcule de la façon suivante :
Elle informe sur l'aptitude de l'entreprise à financer de nouveaux emplois mais aussi son cycle
d'exploitation.
Il y a aussi l'autofinancement
Le TAFIRE est un outil d'analyse stratégique révélatrice de la politique financière suivie par
les dirigeants de l'entreprise. Il permet aussi de visualiser les flux de trésorerie de l'entreprise
au cours de l'exercice. Il fait partie des états financiers annuels obligatoires (Annexe 4).
- 2ème partie : le tableau
l'exercice N
La capacité d'autofinancement globale est le principal solde financier du TAFIRE. Elle est
définie comme la « trésorerie potentielle » dont l'entreprise peut disposer pour financer
l'investissement. C'est l'aptitude de l'entreprise à renouveler ses investissements..
L'autofinancement est une des ressources de financement propres dégagées par l'entreprise en
raison de son activité.
Le tableau met en évidence les emplois à caractère définitif ou durable à financer et les
ressources dégagées ou obtenues durant l'exercice.
Tableau 2- Amortissements
Tableau 4- Provisions
personnel extérieur.
« Dans le système normal, est rendu obligatoire l'établissement d'un état fournissant des
informations additionnelles dénommé Etat supplémentaire statistique » stipule l'article 12 du
droit comptable.
L'état supplémentaire est obligatoire dans le système normal et ne fait pas partie des états
financiers annuels ; il fournit des informations additionnelles. Son élaboration vise à satisfaire
les besoins d'informations de certains partenaires de l'entreprise (administrations, banques,
représentants du personnel, ...)
L'état supplémentaire doit être cohérent avec les autres états financiers annuels car il se situe
dans le prolongement des informations produites par ces états. Il se rapporte aux informations
suivantes :
I. Remarques
Au cours de notre passage dans l'entreprise « Alpha » nous avons relevé deux principales
insuffisances qui sont :
- l'organisation de base,
Nous avons constaté l'insuffisance de définition des fonctions et des responsabilités au niveau
du personnel. Les tâches et responsabilités définies ne correspondent pas à celles
effectivement exercées.
Les relations fonctionnelles entre les services comptables et les services opérationnels ne sont
pas définies.
Le personnel comptable n'est pas suffisant et n'a pas reçu parfois une formation suffisante ; ce
qui entraîne des retards dans la production des états financiers.
Les modalités de contrôle et de validation des informations ne sont pas précisées. Le planning
des travaux comptables n'est souvent pas établi.
Nous avons constaté que les comptes ne sont pas analysés et justifiés de manière régulière ; ce
qui entraîne un encombrement en fin d'année rendant difficile la détection des erreurs et les
omissions ou fraudes commises. Par ailleurs, les services comptables adoptent très souvent
une position d'attente.
Les documents ne sont enregistrés que dans la mesure où ils sont transmis par les services
opérationnels. Les procédures de confirmation des soldes (clients et fournisseurs) ne sont pas
mises en oeuvre.
De plus, nous avons remarqué une méconnaissance totale par les services opérationnels, des
informations nécessaires aux services comptables.
L'entreprise « Alpha » ne dispose pas d'un service de contrôle interne qui est chargé de veiller
à l'application effective des procédures comptables et opérationnelles.
II. Suggestions
L'entreprise « Alpha » doit mettre en place une organisation formelle et pertinente fondée
sur : une définition claire et précise des responsabilités et tâches du personnel comptable, des
relations fonctionnelles entre les services comptables et les services opérationnels, du
planning des travaux comptables (passation des écritures, analyse et justification des
comptes), des délais de transmission des informations aux services comptables, des modalités
de regroupement des informations comptables détenues au niveau des services opérationnels,
des modalités d'archivage et de conservation des documents.
Les procédures décrites doivent être précises et toucher tous les cycles d'activités de
l'entreprise (achats, ventes, stocks, immobilisations, trésorerie,
- le système comptable,
Lorsque la comptabilité est informatisée, les procédures doivent garantir : la justification des
enregistrements (pièces justificatives), l'irréversibilité des enregistrements et des traitements,
le respect de la chronologie des opérations (clôture informatique périodique), la durabilité des
enregistrements, la possibilité de contrôle (chemin de révision).
II-1.2.2 La nécessité d'une analyse et d'une justification régulière des comptes en cours
d'année
Ces travaux d'analyse et de justification des comptes en cours d'année sont essentiels. Ils
permettent d'assurer la maîtrise des comptes de l'entreprise et contribuent à la production
d'états fiables, de détecter rapidement des erreurs, omissions ou fraudes commises et d'établir
dans les délais raisonnables, des états de fin d'année. Il est important de rappeler que le solde
après justification d'un compte doit être contrôlé au niveau du contrôle interne de l'entreprise
(par exemple le solde d'un compte client avec la situation de ce client par le service de
recouvrement) et au niveau externe par la confirmation du solde par le tiers concerné. Les
différentes étapes de la justification des comptes par les services comptables peuvent être
résumées comme suit :
II-1.2.3 -La nécessité, en cas de traitement informatisé des informations, de produire les
documents comptables
Les travaux d'analyse et de justification ne peuvent être correctement effectués que dans la
mesure où les applications développées au niveau du traitement informatique sont
performantes et permettent aux services comptables de disposer dans les délais raisonnables
des états comptables nécessaires aux analyses
CONCLUSION GENERALE
Bien que le SYSCOA soit un référentiel comptable assez performant, sa mise en oeuvre pose
un certain nombre de difficultés au niveau de certaines entreprises burkinabé. Au cours de
notre stage au cabinet PANAUDIT, nous avons participé à plusieurs missions de mise en
place de comptabilité qui nous ont permis de faire les constats suivants dans certaines
entreprises burkinabés :
- la non maîtrise par le personnel comptable des écritures pour chaque cycle d'activité,
- la non maîtrise des principes comptables,
Face aux difficultés rencontrées par les entreprises citées ci-dessus dans la mise en application
du SYSCOA et par delà certaines entreprises burkinabé, nous voulions faire quelques
suggestions. Nous pensons que celles-ci contribueront à l'amélioration de l'application du
SYSCOA.
- Sur le plan organisationnel les entreprises doivent élaborer les documents préconisés par le
règlement du SYSCOA. Ces entreprises doivent mettre en place un manuel des procédures
comptables et opérationnelles en conformité avec le nouveau système comptable. Cette
formalisation des procédures doit être précise, concerner tous les cycles d'activité et être
connue de tous. En outre, elles doivent veiller à faire une définition claire et précise des
fonctions, des responsabilités et des tâches des différents agents notamment ceux des services
comptables.
- Sur le plan humain, nous pensons que les entreprises burkinabé doivent opter pour une
formation continue de leur personnel tant comptable que non comptable afin d'accroître leurs
connaissances au nouveau système comptable. Ceci permettra de les familiariser aux
nouvelles techniques comptables, aux techniques d'analyse et de justification des comptes,
aux nouvelles dispositions fiscales.
- Sur le plan du système du traitement de l'information, les entreprises doivent se doter d'un
logiciel performant de comptabilité, de gestion des stocks, de gestion des immobilisations, de
gestion de la paie. Cela facilitera le traitement notamment la saisie des données comptables, le
suivi de la gestion des stocks et des immobilisations et enfin l'élaboration des états financiers
dans les délais (au plus tard le 30/04/200N+1)
Pour les entreprises n'ayant pas mis en place le nouveau système comptable et une
organisation comptable n'auront pas des états financiers fiables et risquent des redressements
sur le plan fiscal, et la non certification de leurs états financiers par les commissaires aux
comptes.
En effet, il serait souhaitable que l'administration fiscale prenne en compte les difficultés de
mise en oeuvre réellement éprouvées par les entreprises burkinabé en étant par exemple plus
tolérante quant au respect des délais de dépôt des états financiers et aussi, en jouant
pleinement son rôle de conseil par l'information et la sensibilisation des contribuables en
général et des entreprises en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
Ø PRECIS DE COMPTABILITE PLAN SYSCOA TOME 2
ANNEXES
· Fiche d'Imputation Comptable (Annexe 1)