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REPUBLIQUE DU BENIN
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SUJET
Réalisé par :
Sous la direction de :
Juin 2021
COMPOSITION DU JURY
Président:
Vice-président :
Membre:
INTRODUCTION
Pour l’Etat béninois, suite aux résultats des études du FNM il est à noter la contreperformance
des SFD aura des répercussions négatives sur l’économie béninoise. Il est alors inévitable que
MIVE FINANCE adopte un système de gestion performante et dynamique. D’après la
Direction de la Micro finance du Benin, depuis quelques années, plus particulièrement au
Benin, le secteur a connu une croissance importante entre 2006 et 2018 en termes d’encours
de crédit dû à l’essor de la dynamique associative et la lutte contre la pauvreté. Face à cette
évolution du secteur, les institutions de micro finance n’ont d’autres choix, pour se maintenir,
que d’améliorer leur rentabilité et leurs performances économiques. Cela se traduit par la
maitrise et le perfectionnement de l’outil de gestion que constitue le contrôle de gestion
En effet, les progrès réalisés en matière de techniques quantitatives de gestion offrent aux
dirigeants de MIVE FINANCE, des possibilités de vérification en vue de s’assurer de la
bonne marche de leur entreprise. Aussi, pour apprécier son rôle et son importance dans le
tissu économique béninois, il convient d’analyser sa santé financière et c’est dans cet ordre
d’idée que s’inscrit le présent mémoire qui a pour thème « Analyse du système du contrôle de
gestion dans un SFD : cas de MIVE FINANCE ».
Ces différentes réflexions nous poussent à porter notre attention sur le thème « L’Analyse du
système de contrôle dans un SFD »À travers ce thème, nous voudrions attirer l’attention du
service de contrôle de gestion de MIVE FINANCE sur les risques liés à une mauvaise gestion
du système de contrôle de gestion
Pour ce faire, le présent travail s’articulera autour de trois parties : La première partie aborde
le cadre théorique et conceptuel de l’étude à travers des points essentiels la problématique du
sujet, les objectifs et hypothèses de recherche puis la revue de littérature.
La deuxième partie prend en compte le cadre institutionnel de l’étude suivi de l’état des lieux
et de la démarche méthodologique adoptée. Quant à la dernière partie, il présente les
différents résultats issus de nos enquêtes, leur analyse pour la vérification des hypothèses pour
aboutir aux approches de solutions et leurs conditions de mise en œuvre.
Comme beaucoup d’autres pays en voie de développement, suite à la crise politique et socio-
économique, les populations, en particulier celles périphériques de nos grandes villes étaient
exposées à la pauvreté. Cette population à faible revenu vivait dans la précarité et n’avait pas
les moyens nécessaires pour satisfaire leurs besoins qui peinent à s’en sortir, pour faire face
aux besoins vitaux certains promoteurs se sont réunis pour créer une ONG. Pour aider ces
populations vulnérables à faire face à ces besoins. Les objectifs poursuivis par ces promoteurs
sont entre autres :
Financiers Décentralisés en République du Bénin. Les actions de l’ONG ont permis à MIVE
FINANCE d’apprendre énormément sur les problèmes que vit la population quand on sait que
pendant que certains vivent misérablement, d’autres disposent d’excédent de financement
qu’ils sont capables d’épargner. Pour pallier à cet état de chose, un appui financier pour le
développement des AGR s’impose. De par la diversification de ses produits et services au sein
du réseau, le renforcement de sa capacité d’intervention et sa structure interne, le
développement de nouvelles agences, MIVE FINANCE dont le siège se trouve à Sainte Rita à
Cotonou est en plein essor avec Quarante-sept (47) agences.
Objectifs
Mission
La mission de MIVE FINANCE est d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres
en leur offrant des services financiers et non financiers solidaires de qualité.
Vision
La vision de MIVE FINANCE est de devenir une institution de micro finance de référence sur
le plan national œuvrant pour l’épanouissement spirituel, socio-économique et l’amélioration
des conditions de vie des communautés.
Les activités de l’ONG lui ont permis d’apprendre suffisamment sur les problèmes qui minent
les populations et elle en est arrivée à ces conclusions résumées ici comme suit :
- Direction Générale
Le directeur est nommé par le conseil d’administration après un test de sélection. Il a pour
mission de planifier, de superviser, de diriger et de contrôler toutes les activités du
département de MIVE FINANCE. Il porte l’entière responsabilité de sa version devant le CA
et est assisté dans sa mission par un comité de direction. Les organes opérationnels
Il est question ici des services directement rattachés à la direction générale :
Son rôle est de vérifier, de surveiller, d’évaluer et de maitriser la gestion des agences de
MIVE FINANCE.
Supervisé par le directeur, le responsable de ce poste est en relation fonctionnelle avec les
autres services. Il a sous sa responsabilité les chargés de prêts de l’institution. Il coordonne les
différentes activités de crédits et de remboursement avec les chargés de prêts ; Le contrôle
préalable des actes juridiques ; La gestion des contentieux et précontentieux ; Assistance et
conseil juridique auprès des agents
- Le service caisse
- Les Agences
Elles sont sous la responsabilité des chefs d’agences qui ont pour missions de coordonner
toutes les activités de l’agence et de maitriser les objectifs de MIVE FINANCE. Les chefs
d’agences sont sous la responsabilité directe du directeur et administrent toutes les sections
qui sont sous leurs autorités. MIVE FINANCE rend ses services à la communauté à travers un
réseau de neuf (9) agences.
Epargne
MIVE FINANCE collecte actuellement l’épargne sous quatre (4) différentes formes : Le
Dépôt À Vue
(DAV) ; l’Épargne sur Livret (EL) rémunérée au taux de 3% sans réduction d’impôts ;
l’Épargne Bloquée (EB) rémunérée au taux de 3,5% ; les Dépôts À Terme (DAT).
Ce tableau met en exergue les pénalités applicables à ces tranches de retrait ne respectant pas
les conditions de fonctionnement du compte EL.
Ce montant est frappé d’un taux d’intérêt créditeur variable selon la durée du dépôt.
Le compte de DAT est également ouvert sur la base d’un contrat entre le client et son
partenaire MIVE FINANCE. Le montant minimum de dépôt est de 20 000 FCFA. Le compte
de DAT ne supporte pas de frais de tenue de compte annuels, mais donne droit à un intérêt
créditeur contractuel. Le déblocage avant terme entraine des pénalités. Le compte DAT auprès
de MIVE FINANCE a un délai minimum de six (06) mois. Le compte de DAT est fermé à
terme.
Le commerce ;
L’artisanat ;
Les prestations de service Les crédits substantiels
Ils servent à l’extension et à la diversification des activités des bénéficiaires qui ont besoin
d’appui financier. Les domaines d’activités de ce type de crédit sont :
L’équipement ;
Le transport ;
La communication ;
Le commerce.
Les crédits à terme :
Ce sont des crédits de saison. Ils servent à acheter des biens en période d’abondance et à les
revendre en période de rareté. Le montant du prêt n’excède pas 5.000.000 de FCFA, son taux
d’intérêt est de 2% mais le remboursement se fait en une seule tranche. La durée de
remboursement est d’au plus huit (08) mois.
Afin de permettre à sa clientèle de réaliser leur projet, MIVE FINANCE / leur offre deux
types de tontines :
Tontine individuelle
Pour faire cette tontine, il suffit de se présenter au guichet de MIVE FINANCE et indiquer le
montant de chaque dépôt et la fréquence de cotisation. Pour cela, le client est appelé à
indiquer le montant de chaque mise (à partir de 1.000FCFA) et une carte lui est délivrée à cet
effet.
Conditions à remplir
Se présenter au guichet de MIVE FINANCE et exprimer le désir de le faire ;
Une fiche sera remplie pour vous, votre compte de tontine sera ouvert immédiatement
et vous pouvez commencer à cotiser ;
Au moment de retirer le « tour », MIVE FINANCE retiendra un montant
correspondant à la cotisation journalière au titre de commission sur tontine.
Tontine de groupe
Pour participer à cette tontine, vous n’êtes pas obligé de voir le groupe à l’avance. Chaque
groupe est composé de dix (10) personnes et chacune des personnes dépose sa mise au plus
grand tard le 10 du mois. Passé ce délai, les pénalités sont encourues (Pénalités de deux mille
cinq cent (2500) FCFA par jour de retard) et le « tour » n’est rendu possible qu’à partir de la
date 15 du mois. Lors du retrait, MIVE FINANCE prélève deux pourcent (2%) du montant
total au titre des commissions sur tontine.
Notons qu’il y a cinq catégories de tontines de groupe : 10.000 FCFA ; 20.000 FCFA ; 30.000
FCFA ; 50.000 FCFA et 100.000 FCFA.
Observations
En ce qui concerne l’organisation précisons que plus d’un millier de client sont gérés au
service de MIVE FINANCE alors qu’il n’existe que (5) chargé de crédit ce qui fait un ratio
d’un (01) chargé de prêt pour cinq cent (500) clients. Il a donc surcharge des taches aux
chargés de prêt de MIVE FINANCE.
De plus le service d’exploitation ne dispose pas un cadre adéquat bien aisé afin d’exécuter les
tâches qui lui sont assignées. Il ne bénéficie pas d’une connexion de haut débit pour avoir
certaines informations pour leur traitement rapide.
Cette forme de contrôle sus indiquée a pour mission de s'assurer de la mise en œuvre de la
stratégie d'entreprise adoptée et les moyens mis en œuvre sur le terrain (que fait-on et avec
quoi ?). De par sa nature donc, le contrôle de gestion est une discipline dynamique et ses
outils de travail de divers ordres se doivent d'être modernes et adaptés à l'organisation dans
laquelle il est présent. Il est fondamental qu'une utilisation efficace et efficiente de ces outils
soit effectuée. L'importance du contrôle de gestion, de même que sa présence dans une
organisation, sont capitales et toujours plus grandissantes, face à un environnement toujours
plus hostile : la confrontation à la complexité et au changement des organisations, donc à une
plus grande incertitude ; la transformation des modes de contrôle, le rôle croissant de
l'information.
C’est-à-dire aucun système de contrôle de gestion n'est « idéal » au point qu'il puisse être
adopté sans aucun aménagement puisque arriver à trouver une adéquation serait vaincre tous
les problèmes d'organisation et les résistances psychologiques.
C'est dans ce contexte qu'on se propose d'analyser le système de contrôle de gestion à travers
les outils et les méthodes de MIVE FINANCE qui s'est dotée d'un Service de Contrôle de
Gestion.
Au cours du séjour et des différents travaux réalisés au sein de ce service nous avons pu
relever plusieurs insuffisances mais celles qui ont captivé notre attention et font l'objet de
notre étude sont :
Il s'agira par ce travail de confronter ce que devrait être le contrôle de gestion à ce qu'il est en
réalité dans cette entreprise, ce que devraient être les outils et les méthodes de travail ; et enfin
quelle devrait être son importance.
Pour contribuer à cette vision, nous avons formulé d'un objectif général décliné en des
objectifs spécifiques, puis une revue de littérature et enfin une méthodologie.
L’objectif spécifique
L’objectif général ainsi formulé, se décline en des objectifs spécifiques suivants :
HYPOTHESES DE L’ETUDE
Selon le Petit Larousse, l’hypothèse est définie comme étant une proposition à partir de
laquelle on raisonne pour résoudre un problème ou pour démontrer un théorème. En d’autres
termes, elle est une proposition résultante d’une observation et que l’on soumet au contrôle de
l’expérience et l’on vérifie par déduction.
La vie en entreprise nous conduit à prendre des décisions qui ne nous laissent, avec du recul,
pas toujours très satisfaits. L’entreprise valorise le mythe du bon manager qui sait prendre des
décisions rapides tout en écoutant les conseils qu’on lui prodigue. En plus de la pression
collective qui pousse à tout faire vite, beaucoup de managers ont intégré eux-mêmes cette
pression et se sentent obligés de décider dans l'urgence sans prendre en compte les conseils de
leurs services d’orientation. Décider dans l'urgence sans prendre en compte les conseils de ces
services est parfois une manière, qui nous conduit à prendre des décisions qui impact
négativement la société et qui la détruite parfois. On pourrait donc sur la base de cette analyse
donner à cette cause une certaine pertinence. Mais à notre avis cette cause à elle seule ne peut
engendrer le problème de l’absence de planification.
En ce qui concerne la cause relative à la non perception d’un plan de stratégie par les
dirigeants, elle semble être mieux adaptée à notre avis pour plusieurs raisons. D’une part de
nombreuses études montrent que certaines entreprises ne perçoivent pas la question de leur
stratégie à moyen et long terme. Elles ont plutôt une approche opportuniste et hasardeuse « en
fonction des occasions qui se présentent », pour développer ou maintenir leur activité. En
définitive, cela peut conduire à un scénario catastrophe hélas très classique, et qui explique les
difficultés. C’est donc sans nul doute la non perception d’un plan de stratégie par les
dirigeants qui est à la base de l’absence de planification.
Elle est donc la cause la moins pertinente, ainsi notre hypothèse peut être formulée comme
suit : L’absence de planification est due à la non perception d’un plan de stratégie par les
dirigeants.
Causes et hypothèse liées au problème spécifique N°2
La non-maîtrise du manuel de procédures comme cause du faible recours peut être interprétée
par une faible utilisation par le personnel de cet outil de travail. Aussi, ce manque d’utilisation
fréquente du manuel de procédure peut également s’expliquer par un manque de connaissance
de ce dernier. En effet, on ne peut mieux utiliser un outil qu’à condition que celui-ci soit bien
maîtrisé. On pourrait donc sur la base de cette analyse donner à cette cause une certaine
pertinence. Mais à notre avis cette cause à elle seule ne peut engendrer le problème du faible
recours au manuel de procédure de gestion financière
Manque de suivi ;
Personnel en charge du contrôle de gestion non qualifié ;
La non pertinence des modèles de prévision utilisés.
Afin de pouvoir avoir recours à un plan de contrôle de gestion, il est nécessaire de mettre en
place au préalable un système de comptabilité analytique de gestion. D’où l’existence d’un
contrôle de gestion. Un système n’est fonctionnel que lorsque l’ensemble des éléments ou
maillons qui le composent l’est. Appliquer au système de contrôle de gestion cela suppose
donc qu’aussi bien les acteurs que les procédures en un mot les ressources le constituant
soient fonctionnelles et dynamiques. Appréhender le personnel en charge du contrôle de
gestion non qualifié comme cause du non-respect du système de contrôle suppose que le
Personnel ne dispose pas de toutes les compétences ou capacités requises pour mener à termes
ou bien le contrôle de gestion. Mais cette cause à elle seule ne saurait justifier ce problème. Il
suffit seulement que des initiatives soient prises dans le sens des formations de recyclage pour
pallier à ce défaut. Elle n’est donc pas la cause la plus pertinente. Le manque de suivi quant à
lui semble à notre avis est l’une des causes la plus probable pouvons engendrer le problème.
En effet, le suivi sous-entend un contrôle régulier et permanent. Sa mise en œuvre permet de
déceler très tôt les dysfonctionnements afin d’y apporter des mesures correctives. C’est donc
sans nul doute une des causes. La prévision est une démarche qui consiste à utiliser des
méthodes qualitatives ou quantitatives pour estimer la consommation des produits dans les
périodes à venir. D’après ces estimations, on planifie à l’intérieur de l’entreprise la production
et anticipe le lancement de la fabrication des produits afin de réduire les délais de livraison.
Les prévisions dans ce contexte particulier aident à produire des quantités proches de la
demande réelle Une mauvaise démarche de sa mise en planification pourrait entrainer des
écarts dans les estimations prévues. De l’analyse sommaire de ces causes supposées, il se
dégage alors que la non pertinence des modèles de prévision utilisés est la cause la plus
pertinente pouvant être à l’origine du problème ci-dessus évoqué. Ainsi, la première troisième
hypothèse de l’étude est formulée comme suit : L’écart défavorable et favorable élevé
résulte de la non pertinence des modèles de prévisions utilisés.
CHAPITRE 2 : CADRE INSTITUTIONNEL, CONCEPTUEL
DE L’ETUDE ET DEROULEMENT DU STAGE
CHAPITRE 2 : CADRE
INSTITUTIONNEL, CONCEPTUEL DE
L’ETUDE ET DEROULEMENT DU
STAGE
Cette partie est consacré d’une part à la présentation de MIVE FINANCE (Mouvement
pour l’Installation d’une Véritable Entraide) à travers son historique, sa vision, sa mission,
ses valeurs fondamentales et ses objectifs, et d’autre part, à la restitution de l’expérience de
stage.
X2 calculé : ∑ Nd2k
X2 observé : ∑(fi-fo)2/fi
Avec fo : N/K
d2 : ∑(1/k-fi/N)2
K : nombre de cause
N : Taille de l’échantillon
fi : fréquence observé
Si X2 observé et X2 calculer supérieure à la valeur critique ou valeur tabulées de khi2 alors
l’hypothèse des avis est rejetée au seuil considéré (probabilité d’échec et la classe modale
explique effectivement le problème)
Dans le cas contraire n’importe qu’elle cause pourrait expliquer le problème et l’hypothèse
des avis partagés est acceptée.
1.1.3. Recherche documentaire
Elle repose essentiellement sur la consultation des documents relatifs à notre thème de
mémoire. A cet effet, dans le cadre de cette étude, plusieurs documents ont été consultés
parmi lesquelles : les ouvrages généraux et spécifiques et d'autres documents scientifiques
relatifs à notre thème de recherche tels que les rapports de stage et les mémoires de fin de
formation. Aussi, les recherches sur internet ont été d’une très grande utilité en ce sens
qu’elles nous ont permis de découvrir des informations nouvelles sur l’analyse du système de
contrôle de gestion ». A la bibliothèque de MIVE FINANCE, l’accent a été mis sur les
rapports financiers et des anciens mémoires afin de prendre connaissance des états financiers
pour mieux analyser la gestion financière de ladite structure.
TOTAL 50
Source : Réalisation propre
- Le questionnaire ;
- Le guide d’entretien.
Le questionnaire
Il comporte un ensemble de questions réparties entre différentes variables identifiées à savoir :
D’abord le contrôle de gestion s’adresse à ceux qui ont un certain pouvoir de décision
Ensuite, le contrôle de gestion doit s’assurer de l’efficacité et de l’efficience ;
Enfin, le contrôle de gestion doit permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs.
Ainsi, pour Anthony, le contrôle de gestion n’intervient qu’après la définition des
objectifs et lorsqu’il faut les mettre en œuvre.
De nombreux autres chercheurs, à l’instar d’Anthony, ont essayé de définir le contrôle de
gestion plus de 80 ans après la mise en place des premiers dispositifs de contrôle dans
certaines grandes entreprises. C’est dans cette optique que Bouquin (1997 :58) propose une
autre définition qui souligne la fonction charnière du contrôle de gestion en indiquant que ce
dernier doit « assurer l’interaction entre la stratégie et le quotidien en garantissant que les
actions courantes sont en cohérence avec la stratégie, mais aussi en permettant aux managers
d’infléchir leur approche stratégique en fonction des faits constatés dans le fonctionnement
courant de l’organisation ». Il complète cet élément par deux autres missions :
Un niveau de contrôle opérationnel, entendu comme « le processus qui consiste à garantir que
les tâches spécifiques sont mises en œuvre de façon efficiente et efficace. » (Anthony 1985 :
586). Son orientation est à court terme et il est exclusivement tourné vers le fonctionnement
interne de l’organisation.
Le contrôle de gestion comme centre de production de l’information
Selon Boisvert (1991 :30), le contrôle de gestion pris au sens de direction, de conduite et de
maitrise, consiste en la production des informations nécessaires aux gestionnaires pour fixer
les objectifs pertinents, élaborer de bonnes stratégies et les mettre en œuvre de façon efficace
et efficiente. Au niveau fonctionnel, le contrôle de gestion collecte, traite et présente
l’information à des intervalles de temps périodiques ou en cas de besoin spécifique formulé
par un département. Il procède aux calculs et aux estimations, détermine les écarts et les
soumets à l’appréciation des responsables opérationnels qui en font un instrument de
comparaison et d’analyse. Ainsi, Voyer (1999 : 29) affirme qu’à la suite du traitement
effectué par le contrôle de gestion, l’information doit être présentée de façon assez succincte
pour pouvoir en tirer l’essentiel et assez spécifique pour permettre l’interprétation des
résultats et des écarts dans un contexte bien défini.
Selon Malo & al (2000 :10), le contrôle de gestion assure le lien entre l’intention stratégique
du décideur et les actions des opérationnels en veillant à la transmission d’ordres cohérents et
en vérifiant leur exécution. Cette fonction du contrôle relie le niveau de contrôle stratégique et
opérationnel. « Le contrôle de gestion n’a donc pas pour fonction première, comme on
l’entend parfois, d’exercer une surveillance sur les membres de l’organisation, il a pour but le
pilotage de l’organisation. Cependant, l’atteinte des objectifs de résultat n’est pas exempte de
risques, et plus les facteurs extérieurs sont hostiles, plus le contrôle est difficile » (Giraud &
al, 2002 :19).
L’efficacité est la capacité d’une personne, d’un groupe ou d’un système à parvenir à ses fins,
ses objectifs ou à ceux qu’on lui a fixé. Ainsi d’après Löning & al (2008 :6), l’efficacité est la
capacité à atteindre un résultat conforme à l’objectif. « L’efficience consiste à optimiser le
niveau de moyens engagés pour produire un résultat, en évitant les gaspillages ou les
surconsommations de ressources » (Giraud & al, 2003 :61). La transformation de ressources
est l’essence de la notion d’efficience, elle mesure les moyens mis en œuvre pour atteindre le
résultat.
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles on acquiert des ressources humaines et
matérielles.
Pour qu'une opération soit économique, l'acquisition des ressources doit être faite d'une
qualité acceptable et au coût le plus bas possible. Elle est définie par Voyer (2002 : 110)
comme étant l’acquisition de ressources financières, humaines et matérielles appropriées, tant
sur le plan de la qualité que celui de la quantité au moment, au lieu et au coût le moindre.
D’après Giraud & al (2003 : 72), une mesure de performance est considérée comme pertinente
si elle oriente le comportement du manager dans le sens des objectifs de l’entreprise. Dans
cette perspective, l’idéal est alors que la mesure de la performance du manager soit de même
nature que la mesure de performance globale de l’entreprise.
SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE
Pour amener les entités à bien définir leurs finalités en fonction de la stratégie ;
Pour leur expliquer comment utiliser les méthodes de réingénierie organisationnelle ;
Pour les amener à développer leurs compétences par l’apprentissage organisationnel.
Directeur
Générale
C G central
Directeur
Générale
DAF
C G central Comptabilité
Du fait de sa position, il n’aura pas d’influence sur la direction financière, les sources
d’information seront prioritairement de nature économique et financière au détriment de
données physiques opérationnelles. Selon Bouquin & al. (2004 : 56), cette situation présente
les inconvénients suivants : le directeur financier peut constituer un écran plus ou moins
opaque entre le contrôleur de gestion et le directeur général, ses rapports aussi seront plus
difficiles avec les opérationnels.
Rattachement du contrôle de gestion à ses « clients » internes
Dans le 3e cas, le contrôle de gestion se situe au même niveau que les autres directions.
Directeur
Générale
C G central
Responsable Responsable
Opérationnel 1 Opérationnel 2
Rôle de coordination
- Le centre de coût
Selon Alazard & al (2010 : 363), « le centre de coût est un centre de responsabilité qui ne peut
maitriser que des coûts. On identifie deux types de centres de coûts : les centres de coûts
productifs et les centres de coûts discrétionnaires ». Les centres de coûts productifs sont des
centres dont on peut mesurer les coûts par rapport à un volume de production. En effet, ces
centres ont une relation directe avec le processus de production principal et leurs coûts
peuvent être estimés sans trop d’ambiguïté par rapport aux quantités produites. Les centres de
coûts discrétionnaires sont des centres pour lesquels il n’existe pas de standard auquel on peut
se référer pour calculer les coûts. Dans ce cas, un jugement discrétionnaire du management
décide des dépenses qui seront engagées dans ce centre. C’est le cas des services de support
dans les entreprises tels que l’informatique, les ressources humaines, le contrôle de gestion, la
comptabilité. (Désiré-Luciani & al,
2013 : 74)
- Le centre de revenu
- Le centre d’investissement
Le centre d’investissement est un centre de profit qui en plus de maîtriser le chiffre d’affaire
et les coûts, doivent aussi maîtriser des actifs. En effet, c’est un centre à qui on a délégué
l’autonomie concernant la gestion de ses actifs. La mesure de la performance est généralement
définie en termes de rentabilité des investissements. Giraud & al (2003 : 86), deux principaux
critères de performance financiers sont utilisés pour les centres d’investissement : le ROI
(Return On Investment) ou retour sur investissement qui correspond au taux de rentabilité des
actifs utilisés et le bénéfice résiduel qui est une mesure du profit prenant en compte le coût de
financement des actifs utilisés.
Le concept de processus
D’après Pigè (2011 : 45), un processus regroupe un ensemble d’activités qui relèvent elles-
mêmes souvent de métiers différents, ces activités sont un ensemble homogène de tâches qui
contribuent toutes à l’élaboration d’un produit final bien déterminé selon des exigences de
performances qui dépendent à la fois du point de vue du client et de l’entreprise. A cet effet,
Loning & al (2003 : 56) précise que : « le processus doit posséder les mêmes caractéristiques
que le centre de responsabilité, c’est-à-dire un responsable, des objectifs et un ensemble
d’outils (budgets, critères d’évaluation des performances) ».
Ainsi, l’approche par processus permet de trouver des réponses par rapport à un problème
d’utilisation des ressources et de gagner en visibilité sur le fonctionnement d’une entreprise.
Les outils du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion travaille à l’aide de différents outils qui lui permettent de bien traiter
les informations afin de le transmettre aux dirigeants. Selon leur orientation, nous distinguons
les outils stratégiques des outils opérationnels.
La planification stratégique
« La planification stratégique est un processus régulier, le plus souvent annuel, consistant à
réviser la formalisation des options stratégiques de l’organisation, il doit se situer en amont
des processus budgétaires afin d’être cohérent avec le futur budget annuel ». (Desire-Luciani
& al, 2013 :111). C’est ainsi que, d’après Löning & al (2003 : 98), « la planification
stratégique s’appuie sur des outils comme : la segmentation stratégique, c’est-à-dire le
découpage du marché de l’entreprise en clientèle distincte auxquelles des produits et des
services seront proposés :
- La planification opérationnelle
D’après Löning & al (2003 : 98), « Au diagnostic du long terme chiffré dans le plan
stratégique, le plan opérationnel ajoute le diagnostic à court terme propre à identifier les
problèmes à résoudre dans les différents domaines de l’entreprise ». Le plan opérationnel est
la résultante du plan stratégique car elle représente une reconduction détaillée des objectifs
tirés du plan stratégique et les moyens directs pour les atteindre. Ainsi, il constitue l’outil
d’articulation du long terme et du court terme car étant élaboré par centre de responsabilité en
prenant en compte les orientations stratégiques de la direction générale.
- Le BalancedScorecard
Le Balanced Scorecard est un outil très proche du tableau de bord qui a été promu aux Etats-
Unis par Robert Kaplan et David Norton pour combler les outils de pilotage traditionnels qui
sont trop centrés sur les indicateurs financiers. Ainsi, cet outil cherche à promouvoir un choix
d’indicateurs plus cohérent avec la stratégie de l’entreprise. Selon Kaplan & al (2000 : 97), le
Balanced Scorecard est structuré en quatre catégories d’indicateurs :
Des indicateurs de résultat financiers, qui traduisent ce que les actionnaires attendent de
l’entreprise. Ils correspondent aux indicateurs traditionnels de mesure de la
performance. Selon que l’entreprise se trouve en phase de croissance, de maintien ou de
maturité, les indicateurs vont différer ;
Des indicateurs de satisfaction des clients. Cet indicateur permet de mesurer la
performance de l’organisation vis-à-vis des clients et non les actionnaires. Cinq zones de
mesure générique sont suggérées : les parts de marché, la conservation de la clientèle,
l’acquisition de nouveaux clients, la rentabilité par segment. Toutefois, il existe un lien
de causalité entre les indicateurs de cette catégorie et ceux de la catégorie financière car
la satisfaction des clients est un déterminant de la performance financière ;
Le système d’information
Le système d’information est défini par Autissier & al (2008 : 49) comme étant « l’ensemble
des méthodes, techniques et outils pour la mise en place et l’exploitation de la technologie
informatique nécessaire aux utilisateurs et à la stratégie de l’entreprise ». Ainsi, le contrôle de
gestion s’intéresse au système d’information parce que c’est le système où les informations
sont formalisées, récupérables et stockées. Il doit permettre à l’utilisateur d’effectuer des
requêtes en temps réels, d’avancer dans les niveaux de détails, d’explorer, de filtrer les
informations et d’en tirer que ceux dont il a besoin. Le système d’information constitue de ce
fait une composante disponible à tous les membres de l’organisation pour l’atteinte des
objectifs. Le contrôle de gestion contribue à l’élaboration du système d’information de gestion
en fournissant des référentiels d’évaluation de la performance qui aident à l’organisation du
système comptable et à l’établissement des tableaux de bord (Teller, 2009 : 82).
Néanmoins, l’entreprise doit éviter l’échec des systèmes d’information. Tel est le cas si ces
derniers n’appuient pas correctement les objectifs stratégiques, les opérations commerciales,
ou s’ils ne comblent pas les besoins des dirigeants en termes de précision. En somme, les
systèmes d’information représentent une source importante d’information et un appui
nécessaire à la prise de décision des utilisateurs.
Le reporting
« Le reporting peut se définir comme le processus de remontée d’informations des entités
d’un groupe vers les différents échelons de la hiérarchie et vers la direction générale ».
(Giraud & al, 2003 : 86). Le reporting a pour fonction de fournir à la direction d’un groupe,
les informations de gestion dont elle a besoin pour piloter les activités. Il est généralement
assuré par la fonction contrôle de gestion et s’appuie sur la structure opérationnelle du groupe.
Ainsi, d’après Grandguillot & al (2014 : 126), on distingue le reporting financier du reporting
de gestion :
Le reporting financier concerne la remontée de données financières comme
le compte de résultat et le bilan arrêtés pour une période donnée. Il est
donc associé à la production des états financiers ;
Le reporting de gestion concerne la remontée des principaux indicateurs de
gestion, généralement des données essentielles du tableau de bord.
Pour la mise en œuvre d’un système de reporting, le contrôle de gestion doit d’abord définir
les attentes des destinataires et mettre en place avec l’aide de la direction des opérations des
indicateurs de mesure performants qui permettent d’informer ces destinataires. Il doit être
élaboré suivant ces principes :
Le tableau de bord
Le tableau de bord est un outil d’aide à la décision qui a été conçu pour apporter aux
différents responsables d’une organisation plus de visibilité par rapport aux réalisations des
objectifs. D’après Giraud & al (2003 : 91), « un tableau de bord est un outil de gestion
regroupant les indicateurs financiers et non financiers les plus pertinents pour permettre aux
responsables de piloter la performance de leur activité ».
Pour être efficace, le tableau de bord doit répondre aux objectifs suivants :
La gestion budgétaire
Selon Mykita & al (2002 : 15), « la gestion budgétaire est un mode de gestion qui traduit en
programmes d’action quantifiés et valorisés les décisions prises par la direction avec la
participation des responsables ». Ainsi, la gestion budgétaire est composée de trois étapes qui
sont la prévision, la budgétisation et le contrôle budgétaire. Nous allons donc présenter ces
différentes étapes, mais avant, nous présenterons le budget étant donné qu’il est la raison
d’être de la gestion budgétaire.
Le budget
Le budget est défini par Forget (2005 : 34) comme étant « une prévision financière chiffrée
relative à un plan d’actions, correspondant aux objectifs définis et comprenant les moyens
permettant de les atteindre ».
Le budget est un outil central du contrôle de gestion puisque c’est au travers de son
élaboration que sont précisés les objectifs de l’entreprise. En principe, il doit couvrir la totalité
des activités de l’entreprise ; il est exhaustif, détaillé, quantitatif et qualitatif. Il est à la fois un
instrument d’anticipation permettant de mettre en œuvre une politique volontariste de
développement.
Il existe plusieurs types de budget, et d’après Sadi (2009 : 90), « tous les budgets peuvent être
regroupés en deux grandes catégories :
Les budgets d’objectifs : c’est le cas du budget des ventes, du budget des
achats, du budget de production etc.
Les budgets de moyens qui portent notamment sur toutes les dépenses de
frais logistiques et de gestion des moyens ».
La prévision
Selon Mykita & al (2002 : 16), la prévision est un processus de collecte de données qui
concerne tous les niveaux de décision de l’entreprise et ses résultats doivent pouvoir définir
les objectifs qui peuvent être décliné selon leur importance pour l’entreprise, l’étendue des
champs auxquels ils s’appliquent ou le terme qu’ils concernent (court, moyen ou long terme).
La prévision doit prendre en compte toutes les données de nature économique exprimant les
caractéristiques de l’environnement interne et externe dans lequel va évoluer l’entreprise.
La budgétisation
La phase de budgétisation a pour fonction de produire les budgets. D’après Sadi (2009 : 93),
cette procédure est appelée campagne budgétaire et comporte plusieurs étapes mais on peut
retenir un processus simplifié en cinq étapes : - lancement de la campagne budgétaire qui se
matérialise par une note d’instruction budgétaire :
Le contrôle budgétaire
D’après Pige & al (2011 : 11), le contrôle budgétaire permet aux dirigeants et aux
responsables budgétaires de corriger leur jugement, de prendre leurs décisions et de mettre en
œuvre les actions les plus pertinentes pour l’atteinte des objectifs fixés.
Il apparait donc que le contrôle budgétaire est un outil de pilotage qui permet au contrôle de
gestion de suivre les dépenses engagées par les centres de responsabilité en comparaison avec
les budgets qui leur ont été alloué et de calculer les écarts. « La logique du contrôle budgétaire
permet ainsi à l’entreprise de voir dans l’immédiat si elle progresse vers les objectifs de son
échafaudage budgétaire et de réagir aux événements en temps utile, et à terme d’évaluer les
performances des acteurs, d’améliorer les bases des prévisions et la qualité des choix
stratégiques » (Löning & al, 2003 : 131).
Fondamentalement, le contrôle budgétaire consiste à vérifier que les ressources allouées ont
été correctement utilisées. Au-delà du calcul des écarts, le contrôle budgétaire fournit des
réponses sur les origines des déviations aussi bien en termes de responsabilité qu’en termes de
pilotage.
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DU RESULTAT ANALYSE
ET PROPOSITION DE SOLUTION
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DU
RESULTAT ANALYSE ET
PROPOSITION DE SOLUTION
SECTION 1 : PRESENTATION DU RESULTAT
1.1. Réalisation des enquêtes
Il s’agit ici d’une part de la présentation des résultats et d’autre part de l’analyse des
différentes données recueillies en vue de la vérification ou non des hypothèses de recherche
formulées
Les données présentées ici sont toutes quantitatives et qualitatives. Il s’agit des données issues
du terrain c’est-à-dire de nos investigations et dites primaires. Ainsi, sur les 50 personnes
constituant notre échantillon et correspondant au nombre de questionnaires distribués, 50 ont
été retirés et retenus en ce sens que ces derniers sont véritablement exploitables.
Bonne 15 30%
Passable 25 50%
Mauvais 10 20%
Total 50 100%
X2 observé = 7,4
X2 observé et X2 calculé >à la valeur critique 5,4119 lu dans le tableau khi2 a K-1 du degré de
liberté. Donc l’hypothèse des avis partagés est rejetée. Par conséquent la classe modale de
50% explique le problème le problème
D’après le graphique ci-dessus, il ressort ce qui suit :
Tableau 10 : A quel rythme l’évaluation du plan de planification mise en place par les
dirigeants se fait à MIVE FINANCE ?
Modalités Fréquences absolues Fréquences relatives
Fréquent 12 24%
Passable 30 60%
Pas du tout 08 16%
Total 50 100%
Source : Données de terrain, mars 2021 Tableau 10
X2 calculé = 16,488
X2 observé = 2,08
X2 observé et X2 calculé ˂ a la valeur critique 3,8415 lu dans le tableau Khi2 a K-1 du degré
de liberté.
Donc l’hypothèse des avis partagés est acceptée ; Par conséquent les deux causes expliquent
simultanément le problème identifié. D’où l’hypothèse est infirmée
D’après le tableau et le graphique ci-dessus, nous avons en ce qui concerne les raisons
fondamentales de l’absence de planification ce qui suit :
60% des enquêtés disent que cela se justifie par la non perception d’un
plan de stratégie par les dirigeants
40% cela se justifie par la non prise en compte des conseils du service du
contrôle de gestion
1.2.3. Présentation des données relatives à la deuxième hypothèse
- Existe-t-il un manuel de procédure de la gestion financière à MIVE
FINANCE ?
X2calculé =8
Parfois 10 20%
Rarement 5 10%
Pas du tout 25 50%
Total 50 100%
Source : Données de terrain, mars 2021
X2 observé et X2 calculé supérieur à la valeur critique lue dans le tableau Khi2 a K-1 du
degré de liberté. Donc l’hypothèse des avis partagés est rejeté par conséquent la classe de
50% explique le problème ; Donc les agents n’utilisent pas le manuel de procédure existant
dans le cadre de leur travail.
X2 observé = 2,08
X2 observé et X2 calculé « à la valeur critique 3,8415 lue dans le tableau Khi2 a K-1 de degré
de liberté.
Donc l’hypothèse des avis partagés est acceptée ; les agents estiment la non utilisation du
manuel de procédure et la non maitrise du manuel de procédure
A la lecture du tableau et du graphique ci-dessus nous avons en ce qui concerne les raisons de
la faible utilisation du manuel de procédure de la gestion :
60% des enquêtés qui confirment ces enquêtes que cela est dû à la non
actualisation du manuel de procédure
40% des enquêtes qui confirment ces enquêtes que cela est dû à la non
maitrise du manuel de procédure
1.2.4. Présentation des données relatives à la troisième hypothèse
- Selon vous existe-t-il un écart défavorable et favorable élevé à MIVE FINANCE
X2 observé = 8,96
X2 calculé = 50*2*0,122
X2 calculé =12,2
X2 observé X2 calculé sup a la valeur critique 3, 8415.Donc l’hypothèse des avis partagés est
rejeté ; Par conséquent la classe modale de 82% explique le problème ; Donc il existe des
écarts prépondérants.
D’après le tableau et le graphique ci-dessus, nous avons en ce qui concerne l’existence ou non
d’un système de contrôle de gestion a MIVE FINANCE :
X2 observé = 14,79
X2 calculé et X2 observé sup a la valeur critique 5,4119 lu dans le tableau Khi2 a K-1 du degré
de liberté. Par conséquent la classe modale de 60% explique le problème ; Donc le modèle de
prévision utilisé est peu efficace.
Tableau 23 : Respect ou non des techniques de prévision mise en place a MIVE FINANCE
X2 observé = 9,51
X2 calculé et X2 observé sup a la valeur critique 3,8415 lu dans le tableau Khi2 a K-1 du degré
de liberté.
Par conséquent la classe modale de 70% explique le modèle ; Donc il n’existe pas un respect
des techniques de prévision mise en place.
- Si ‘’non’’ qu’est-ce qui justifie selon vous l’écart défavorable et favorable élevé.
X2 observé et X2 calculé ˃ à la valeur critique 5,4119 lue dans le tableau Khi2 a K-1 du degré
de liberté. Donc l’hypothèse des avis partagés est rejetés par conséquent la classe modale de
70% explique le problème ; Donc on note une non pertinence des modèles de prévision. D’où
l’hypothèse est confirmée.
10% quand a eu confirment que le contrôle de gestion n’a pas d’impact sur
la gestion financière.
SECTION 2 : Analyse, vérifications des hypothèses et implication
managériale
1.1. Analyse des données et vérifications des hypothèses de recherche
1.1.1. Analyse des données et vérifications de la première hypothèse de recherche
- L’absence de planification est due au a la non perception d’un plan stratégie par
les dirigeants
La planification est un processus qui permet d’identifier les objectifs à atteindre et les étapes à
mettre en œuvre et à franchir pour atteindre ces objectifs. Elle permet donc de répondre aux
questions suivantes : - Quelle est la situation actuelle ? - Où voulons-nous aller ? - Comment y
parvenir ? Elle joue un rôle important dans l’organisation ce qui permet de savoir où l’on va.
MIVE FINANCE dispose d’un plan de stratégie qui est confirmé par 80%des personnes
interrogées alors que 20% répondent par la négation. Cependant, la qualité de ce plan stratégie
diversement appréciée. Passable selon 50% des enquêtés, une partie des personnes lui donne
une appréciation mauvaise soit 20% alors que 20% la qualifie de bonne (Tableau 7). En ce qui
concerne les fréquences ou le rythme du plan de planification, 60% confirment que cela se fait
de manière passable, 24% de manière fréquente et
16% affirment qu’il ne se fait pas du tout (Tableau 9). La cause principale qui justifie les
raisons de l’absence de planification est la non perception d’un plan stratégie par les
dirigeants. Cette cause est confirmée par 60% des personnes interrogées contre 40% qui
précisent que cela est dû à la non prise en compte des conseils du service du contrôle de
gestion (Tableau 12). La non perception d’un plan stratégie par les dirigeants a favorisé
l’absence de planification. Nul n’ignore le rôle que joue le service du contrôle de gestion
d’une structure, aussi le rôle du contrôleur de gestion dans la bonne gestion financière n’est
plus à démontrer. De ce fait, le non prise en compte des conseils du service du contrôle de
gestion au niveau de MIVE FINANCE ne peut être la cause qui est à l’origine de l’absence de
planification, mais la non perception d’un plan de stratégie par les dirigeants. Le bon
fonctionnement du service contrôle de gestion exige que le personnel exerçant au sein de ce
service doit être de qualité et surtout qualifié.
Le Plan Stratégique est un terme « barbare » qui désigne la feuille de route de votre entreprise.
Il décrit la direction dans laquelle vous voulez emmener votre entreprise et par où vous
comptez passer pour y arriver. Sa mise en place permet de se rassurer et de limiter les erreurs
D’où la confirmation de l’hypothèse N°1 selon laquelle « l’absence de planification est due à
la non perception d’un plan stratégie par les dirigeants ».
Le manuel de procédure de gestion financière est un document qui occupe une place
importante dans une structure. Il définit les démarches et les procédures à suivre dans
l’organisation en matière de gestion. Ce manuel permet la bonne tenue des comptes et de
minimiser les erreurs pouvant intervenir dans l’élaboration des états financiers. Ainsi, au
niveau de MIVE FINANCE, l’existence de ce document est confirmée par 70% (Tableau 13)
que nous avons eu à interroger dans le cadre de notre travail. Selon eux, le contexte actuel de
MIVE FINANCE nécessite une révision de ce manuel, car il n’est plus adapté aux réalités du
moment et les activités de MIVE FINANCE ont connu une augmentation. C’est pourquoi
20% affirme que le recourt au manuel se fait toujours, 20 % parfois, 10% rarement et 50%
confirme le cas de non recourt (Tableau 10). Une telle division dans un même service le
paralyse. Cependant, dans la recherche des causes pouvant être à l’origine du faible recourent
au manuel de procédures de gestion financière, la majorité du personnel : 60% confirme que
celui-ci ne répond plus au besoin actuel, ni aux réalités de l’heure de MIVE FINANCE
(Tableau 15).
Ceux-ci pourraient être vrais et à elle seule engendrer la faible utilisation d’un outil aussi
important étant donné qu’en ne peut utiliser un outil que lors qu’on a une maîtrise parfaite de
ce dernier, mes forces est de constatés que l’outil à utiliser ne répond plus aux normes ou
contexte de son utilisation cela voudra donc dire que le problème n’est pas prioritairement
celui de la non-maîtrise du manuel de procédures de gestion financière, mais plutôt son
actualisation
De tous ceux qui précèdent, nous pouvons donc affirmer que l’hypothèse N°2 selon laquelle «
la lourdeur administrative dans la transmission de certaine information des agences au siège
s’explique par la non actualisation du manuel de procédure » est ainsi vérifié.
MIVE FINANCE comme certains structure affiche des écarts défavorable ou favorable et la
plupart des personnes interrogées 82% confirment qu’il existent un écart défavorable et
favorable même si 18% du personnel ne le confirme (Tableau 19).Concernant appréciation du
modèle de prévision utilisée le personnel à 60% la juge peu efficace, 20% efficaces contre
20% qui la jugent mauvaise (Tableau 21).En ce qui concerne le respect ou non des techniques
de prévision mise en place le constat est négatif à 70% contre 30% d’affirmatif (Tableau
23).Le personnel justifie ce non-respect d’une part, par la non pertinence des modèles de
prévision 70%,par la non pertinence des modèles de prévisions 20% par un manque de
suivi,et
10%d’autre part, par le manque de personnel de qualité en charge (Tableau 25).
L’appréciation que fait le personnel sur l’impact du contrôle de gestion sur la gestion
financière montre que 80% affirment son impact alors que 20% le contredit (Tableau 27)
1.2. Implication managériale (propositions de solution)
Eu égard à tout ce qui précède sur les résultats obtenus, compte tenu des problèmes rencontrés
pour la réalisation de ce travail, il importe de faire une certaine proposition pouvant permettre
à la DG MIVE FINANCE d’une part d’améliorer le système mis en place pour une meilleure
qualité de contrôle et d’autre part rendre plus performant MIVE FINANCE Ces propositions
passent par la perception ou l’intérêt du service de contrôle de gestion par tous les personnels
de la DG MIVE FINANCE. Ainsi il faudra :
- L’appréciation qui a été faite de la planification selon notre analyse n’est ni bonne, ni
mauvaise mais plutôt passable. Des comités de réflexion doivent être mise en place de
façon transversale pour la mise en place ;
- De nos investigations, nous avons également observée une évaluation non fréquente
du système de plan planification mise en place. Des actions idoines doivent être mise
en place par la direction pour une évaluation fréquente du système de planification
afin de l’actualisation en cas de défaillance de ce dernier ;
- Quant à non perception d’un plan stratégie par les dirigeants, les dirigeants et les
responsables opérationnels doivent prendre conscience de l’utilité et de
l’importance d’un plan stratégique. On pourrait fait appel à un cabinet spécialisé en
consultation pour une formation ;
- Adéquate eu égard à l’élaboration d’un plan stratégie performant ;
- De même nous avons la non utilisation du manuel de procédure. Non seulement il
faut procéder à son actualisation s’il a été prouvé qu’il est en déphasage par
rapport à l’évolution de la structure. Par ailleurs les organes de l’audit interne mise
en place doit veiller à l’application stricte du manuel de procédure à travers des
tests de confirmation ;
- Des séances de vulgarisation et d’apprentissage doivent être organisées au niveau
de chaque service pour la maitrise du manuel de procédure ;
- Des modélisations doivent être effectuées pour la recherche d’un modèle pertinent
de prévision. Pour cela, on doit faire également appel à des cabinets spécialisés ;
- Identifier les types de contrôle fondamentaux à effectuer à priori ou à postériorité :
contrôle journalier, hebdomadaire, mensuel ou annuel. Autocontrôle, contrôle
hiérarchique, Audit ;
- Interne et externe et l’inspection ;
- Prendre en compte les recommandations faites par le service de contrôle de gestion
pour une bonne performance ;
- Avoir un mode de gestion axée sur les résultats et la réédition des comptes ;
- recourir aux missions d’audit externe ;
- Le respect scrupuleux des procédures par les autres directions ;
- Augmenter le personnel du service de contrôle de gestion (un chargé de contrôle
administratif et financier, un autre pour le contrôle comptable et fiscal et enfin un
dernier pour opérationnel ou technique) ;
- Doter le service de contrôle de gestion des outils approprier pour l’exécution des
missions de contrôle comptable et de gestion financière ;
- Ainsi, nous proposons qu’à chaque comité de direction et à toutes les assemblées
générales du personnel la Direction générale explique le bien-fondé de l’existence
de contrôle de gestion au sein de l’institution de façon à inculquer progressivement
à tout son personnel le bien-fondé du contrôle ;
CONCLUSION
Aujourd'hui, la micro finance constitue un instrument non moins négligeable dans la
démarche de réduction de la pauvreté dans les pays en développement. Nous avons supposé
que le développement de la micro finance peut contribuer au développement socio-
économique
MIVE FINANCE ne dispose pas d’un plan stratégique adéquat pour le bon fonctionnement de
la structure car il ne répond plus aux normes de gestion moderne. Vu l’étendu que prend les
activités et sa diversité il est important de mettre en place un plan de stratégie aux normes
internationales pour une pérennité durable et sur de la structure. La lourdeur administrative
dans la transmission de certaine information au siège est causée par la non actualisation du
manuel de procédure. Les flux des activités actuelles sont en nette hausse par rapport aux
années antérieures. Pour cela l’actualisation de ce manuel est vraiment indispensable et
vivement recommandée afin de permettre à MIVE FINANCE d’être aux conforme à
l’évolution de sa structure et surtout d’être plus compétitif sur le plan national et sous
régionaux.
L’écart défavorable élevé s’explique par la non pertinence des modèles de prévision utilisés.
Cependant, la non pertinence des modèles de prévision peut être engendré par la mauvaise
techniques d’utilisation des modèles de prévision
Les suggestions ont porté sur les questions telles que : l’actualisation du manuel de procédures
répondant aux normes du moment, la redynamisation du service de contrôle de gestion et
aussi et surtout le doter du personnel de qualité pouvant être en mesure d’assurer son bon
fonctionnement.
RESUME
Notre mémoire rédigé sur le thème (Analyse du système de contrôle de gestion dans un
système financier décentralisé a MIVE FINANCE) est un travail de recherche qui a pour
objectif de déterminer les causes de la défaillance du système de contrôle de gestion pour
assurer la pérennité financière d’un SFD.Pour ce faire, on s’identifier les causes d’une
absence de planification. Mais aussi identifier les risques qui y sont liés afin d’émettre des
propositions de solution qui contribueront à améliorer les dispositifs mis en place dans
l’institution. La méthodologie utilisée est la méthode analytique et l’observation participative.
Les résultats obtenus sont les suivants : 60% et 40% des enquêtes justifient l’absence de
planification peu reluisante ; 60% des enquêtes on justifie la faible utilisation du manuel de
procédure ; soit 40% se sont prononcé sur la non-maitrise du manuel de procédure ; 70% des
enquêtes la non pertinence des modèles de prévision utilisés ; 10% des enquêtes ont choisi le
personnel en charge du contrôle de gestion non qualifié ; 20% se sont penché sur le manque
de suivi
ARNAUD Hervé, GARMILIS Ali, VIGNON Véronique (2001), Le contrôle de gestion ... en
action, Edition Liaisons, France, 270 pages.
AYUK Elias (2015), la micro finance en Afrique centrale : le défi des exclus, Edition Langaa
RPCIG, Cameroun, 439 pages.
BOISVERT Hugues (1991), le contrôle de gestion : vers une pratique renouvelée, Edition du
renouveau pédagogique, 278 pages.
« Édité par la Banque Mondiale 1995. « Synthèses droit comptabilité » édition DUNOD 1998.
2. Mémoires
Gilles do-REGO Analyse critique du système de contrôle de gestion d'une entreprise d’état
2008
Joé Gbèlidji TOHO, Analyse du système de contrôle interne dans une organisation paysanne
Octobre 2010.
3. Site internet
Articles : ALLOU Sero Saka (2010), Objectifs et moyens du contrôle de gestion, Fondation
Universitaire Mercure, vol.1 (2) : 11-13.HAL (2007), Economie et Management,
http://www.halshs.archivesouvertes.fr/halshs-00196547/document 3.
ANNEXE
Questionnaire adressé à MIVE FINANCE