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REPUBLQUE DU BENIN

……….

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)

……….
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
(UAC)
……….
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)

MEMOIRE DE licence professionnelle

Option : Filière : Finance Banque et Assurance


Sciences de gestion

THEME :

ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE


DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS
DE LA COWEC

Réalisé par:
Eudoxie Y. NOUKPO & Christiane M.Y. SOSSOU

Sous la Direction de :
Honorat
SATOGUINA
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE
Section 1 : Historique, Vision, Mission et Objectifs de la COWEC
Section 2 : Organisation et fonctionnement de la COWEC
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de
recherche

Section 2 : Revue de littérature


Section 3 : Méthodologie de recherche

CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS


Section 1 : Présentation des données
Section 2 : Analyse des résultats

Section 3 : Vérification des hypothèses et approches de solutions

CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXE
TABLE DES MATIERE
INTRODUCTION
La pérennité d’une IMF dépend principalement de sa capacité à conjuguer
rentabilité financière et impact social. La performance financière est un objectif
intime des IMF.
Chapitre I

PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL


DE L’ETUDE
Ce premier chapitre se consacre à la prise de connaissance générale de
la COWEC à travers son historique, sa vision, sa mission, ses objectifs et
activités, de même que sa structure organisationnelle, ses ressources et son
environnement.
SECTION 1 : Présentation générale de la COWEC
L’institution ayant servi de cadre à notre étude est spécialisé dans
la micro finance ; une de plus dans le secteur. Il s’avère alors nécessaire de la
présenter pour de plus amples informations.
PARAGRAPHE 1 : Historique, objectifs, mission et vision de la COWEC
I− HISTORIQUE
La Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit(COWEC) est un Système
Financier Décentralisé(SDF) de type coopératif. Elle est créée en décembre
2002 sur l’initiative des fidèles de l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin
Conférence(EPMBC) du circuit de Béthanie pour venir en aide à ses membres.
Elle a été agréée le 20 février 2004 sous le n° 103/MFE/DC/MICROFIN/SRRE par
le Ministère en charge des Finances et de l’Economie. La forte concurrence du
secteur de la microfinance et le souci d’améliorer les performances financières
et sociales, ont conduit le 18 janvier 2014 l’Assemblée Générale à ouvrir les
portes de la COWEC à toutes les couches de la population.
La COWEC a démarré ses activités à Cotonou(Akpakpa) et opère actuellement
dans les départements du Littoral et de l’Ouémé à travers quatre agences à
savoir l’agence principale de Cotonou, l’agence de Godomey, l’agence de
Porto-Novo et celle de Sèmè-Podji avec un effectif global à fin septembre 2018
de 19 agents. Elle envisage étendre progressivement ses activités dans les
autres départements pour couvrir l’ensemble du territoire national. Au titre de
l’exercice 2019, la COWEC envisage de créer des guichets dans les environs de
Allada et Pobè et de recruter dix-huit(18) nouveaux agents. Elle envisage aussi
de transférer sa Direction dans un autre local pour plus de visibilité.
II−OBJECTIFS, VISION ET MISSION DE LA COWEC
A−OBJECTIFS
Les objectifs de la COWEC sont entre autres :
• collecter et gérer l’épargne de ses membres afin de leur consentir du crédit ;
• promouvoir l’éducation chrétienne, économique, sociale et coopérative de
ses membres ;
• accepter en dépôts les lignes de crédits destinées aux financements des
entreprises de ses membres ;
• créer et gérer les fonds spécifiques : fonds de garantie et autres fonds.

B- VISION ET MISSION

1− VISION
La vision de la Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit est de faire
partie des grandes institutions de micro finance pour une notoriété couvrant
tout le territoire national et allant au-delà des frontières béninoises.

2− MISSION
La mission de la COWEC est de rendre l’accès facile et rapide aux services
financiers pour les micros entreprises et toutes les personnes à faibles revenus
en :
 Offrant une gamme variée et différenciée de ses services financiers
adaptés aux besoins spécifiques de chaque groupe et spécialisation de la
micro entreprise
 En contribuant à lutter contre l’exclusion financière de la pauvreté à
travers une offre de produits et services d’épargne et de crédit adaptés
aux besoins des populations.

SECTION 2 : Organisation et Fonctionnement de la COWEC


A- ORGANISATION
La « COWEC » est une structure qui jouit d’une autonomie administrative et
financière. A cet effet, elle s’autogère et est administrée suivant son Manuel de
procédure, son règlement intérieur et ses dispositions statuaires. La « COWEC »
regroupe deux sortes de membres : les sociétaires et les autres membres.
Son organisation s’appuie sur les principaux organes qui suivent :
1- L’ASSEMBLEE GENERALE :
Elle regroupe tous les membres sociétaires et est l’organe suprême de
l’institution. Elle définit l’orientation et la politique générale de l’institution
dans le but de réaliser ses objectifs. Sa fréquence de réunion est ordinairement
de deux (02) fois par an. Elle a pour mission :
- De s’assurer de la saine administration et du bon fonctionnement de la
COWEC ;
- D’adopter et de modifier les statuts et les règlements de la COWEC ;
- D’élire et d’émettre les membres des organes de la COWEC ;
- De créer des réserves facultatives ou tous fonds spécifiques notamment
un fonds de garantie ;
- De fixer s’il y a lieu le taux de rémunération des parts sociales de la
COWEC.

2- LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
Conformément au statut de la COWEC, il a pour attribution :
- D’assurer le respect des prescriptions légales, réglementaires et
statuaires ;
- De définir la politique de gestion des ressources de la COWEC et de
rendre compte périodiquement de son mandat à l’assemblée générale
dans les conditions fixés par les statuts et règlements ;
- De veiller à ce que les taux d’intérêts applicables se situent dans la limite
des plafonds fixés par les lois sur l’usure ;
- De recruter le personnel et fixer leurs attributions et salaires ;
- D’une manière générale de mettre en application les décisions de
l’assemblée générale
3- LE CONSEIL DE SURVEILLANCE
Le conseil de surveillance est chargé de la surveillance de la régularité
des opérations de la COWEC et du contrôle de gestion. Il doit s’assurer
notamment :
- Qu’il est procédé à la vérification de l’encaisse et des autres éléments de
l’actif ;
- Que les opérations de la COWEC soient effectuées conformément aux
dispositions réglementaires ;
- Que l’administration et la gestion fassent régulièrement l’objet d’une
inspection ;
- Que la COWEC se soumette aux instructions prises en vertu de la loi et de
son décret d’application ;
- Que les comptes de la COWEC soient annuellement contrôlés par un
audit externe.
Le conseil de surveillance est également habileté à entreprendre toute
vérification ou inspection des comptes, des livres et opérations de la COWEC. Il
peut demander la constitution de toute provision nécessaire sur les créances.
Pour l’exercice de cette mission, il peut faire appel à tout expert et a accès à
toute pièce ou renseignement qu’il juge utile.
4- LE COMITE DE CREDIT
Le comité de crédit a la responsabilité de gérer le crédit aux membres
conformément aux politiques et procédures définies en matière de prêt. Il est
responsable de la gestion du portefeuille de la COWEC. Dans ce cadre il a pour
tâches essentielles de :
- Sensibiliser et d’animer les membres ;
- Aider les sociétés à formuler leur demande de crédit ;
- Organiser un entretien avec les sociétaires demandeurs de crédit ;
- Réceptionner et étudier les demandes de prêt ;
- Participer aux séances de délibération du comité de crédit de la COWEC ;
- Suivre les remboursements et le recouvrement des impayés ;
- Produire les balances de prêts et annexes.
5- LE GERANT
Le gérant de la COWEC est placé sous l’autorité hiérarchique du conseil
d’administration. Il contrôle et veille sur la régularité et le fonctionnement
efficace du personnel exerçant sous ses ordres. Il est le mandataire du conseil
d’administration, responsable de la gestion quotidienne de la structure. Il est
chargé entre autres de :
- Préparer le programme d’activité de l’année et le budget annuel de la
COWEC ;
- Mobilier les ressources nécessaires au développement de la structure ;
- Assurer la gestion du personnel de la structure ;
- Veiller à la bonne gestion des ressources financières et matérielles en
l’occurrence, la bonne exécution du budget de la structure ;
- Préparer tous les documents, les comptes rendus et les rapports annuels
à soumettre au conseil d’administration et aux autorités de tutelles ;
- Développer et assurer le rayonnement de la structure sur toute
l’étendue du territoire national.
Le gérant doit accomplir toutes tâches et recommandations exprimées par les
organes statuaires et missions après avis du conseil d’administration.
6- LE SERVICE COMPTABILITE
Le comptable de la COWEC est recruté par le conseil d’administration et placé
sous l’autorité hiérarchique du gérant. Il est responsable de la tenue à jour de
la comptabilité de la structure. Il est chargé de :
- La réception et du contrôle de toutes pièces comptables de la COWEC ;
- Vérifier l’authenticité de toute pièce comptable reçue ;
- Assurer la sécurité des pièces comptable reçue ;
- Veiller aux enregistrements au jour le jour de toutes les opérations au
profit de la COWEC ;
- Participer activement aux travaux d’élaboration et du suivi du budget de
la structure ;
- Servir d’intermédiaire à l’audit externe et au commissaire au compte ;
- Organiser et réaliser les inventaires de fin d’exercice ;
- Tenir les journaux auxiliaires des banques, de caisses et de brouillard de
banque ;
- Faire le contrôle à priori et posteriori des décaissements ;
- Gérer le stock de fourniture de bureau ;
- Etablir les rapprochements bancaires ;
- Assurer le paiement des différents impôts ;
- Elaborer périodiquement les rapports comptables et financiers requis ;
- Produire les états financiers intermédiaires ;
- Sauvegarder quotidiennement les informations de caisse et de la
comptabilité, assurer la gestion de cette mémoire ;
- Gérer la caisse qui est sous sa responsabilité ;
- Assurer le rapprochement comptable par rapport aux opérations de
crédit et d’épargne ;
- Elaborer les états financiers annuels conformément à la réglementation
en vigueur.

7- LE SERVICE CAISSE
Le caissier de la COWEC est recruté par le conseil d’administration et placé sous
l’autorité hiérarchique du gérant, il est responsable de la manipulation des
espèces disponibles au coffre-fort de la structure. Dans ce cadre il a pour
tâches essentielles :
- La gestion des comptes des membres domiciliés à la caisse ;
- L’accueil et la réception de la clientèle ;
- D’encaisser le droits d’adhésion, les souscriptions de parts sociales et les
dépôts des membres ;
- De tenir à jour les fiches de parts sociales, les livrets d’épargne et les
fiches de comptes ;
- De transmettre au jour le jour toutes les pièces et support des opérations
journalières au comptable à l’aide d’un cahier de transmission ;
- De produire en fin de chaque période requise la balance auxiliaire des
parts sociales et des comptes de dépôts à transmettre au comptable.

8- LE CONTROLEUR INTERNE
La mission du contrôleur interne est d’assister le conseil d’administration et le
gérant dans l’évaluation, le contrôle de conformité et la vérification de la
fiabilité du système d’information de la COWEC. Il est placé sous l’
L’Agent de Crédit est recruté par le Conseil d’Administration placé sous
l’autorité hiérarchique du conseil d’administration. Les attributions du chef
service contrôle sont les suivantes :
- Veiller à la conception et la mise en œuvre de l’ensemble des procédures
de collecte, de traitement de la communication qui garantit un service de
qualité aux membres, une régularité et une fiabilité des informations du
système ;
- Assurer la bonne diffusion et le respect des instructions du conseil
d’administration et recommandations des missions ;
- Identifier les dysfonctionnements dans le système et proposer au conseil
d’administration les corrections qui s’imposent ;
- Actualiser périodiquement le manuel de procédure sur la base des
modifications approuvées par les organes compétents ;
- Effectuer le contrôle inopiné pour évaluer la validité du dispositif de
contrôle interne ;
- Prévenir et détecter les erreurs et fraudes afin de formuler les
recommandations à travers des contrôle à la caisse : les carnets des
clients, les garanties, les dossiers de prêt et les comptes d’épargne, le
fonctionnement des divers organes statuaires, etc…
- Effectuer l’audit des comptes de la caisse dans le but d’examiner de
façon critique les informations fournies par la structure.
Il s’agira de mettre en évidence le dysfonctionnement au sein de la
structure afin de formuler des jugements assortis d’une annotation pour
la maîtrise des risques.

B- FONCTIONNEMENT
Au terme de l’arrêté numéro 103/MFE/DC/MICROFIN/SRRE et
immatriculée au registre des institutions mutualistes ou coopérative d’épargne
et de crédit sous le numéro L.04.0019.A du 20 février 2004 du ministère des
finances et de l’économie, la Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit
(COWEC) a pour objectif d’assister les populations en conseil de gestion de
l’élaboration des micros projets et d’exercer toutes activités qui s’y rapportent.
Dans ce cadre, elle offre divers services à la population à savoir : les services
financiers comme la collecte de l’épargne (dépôts), le financement des activités
(prêts), et services non financiers comme les appui-conseils, suivi gestion et de
remboursement des crédits.
1− ACTIVITES
La COWEC, dans l’exercice de ses activités, propose deux types de services à
ses clients à savoir : les services financiers comme la collecte de l’épargne
(dépôts) et le financement des activités (prêts), et les services non financiers
comme les appui-conseils, suivi de gestion et de remboursement des crédits.
a- LES SERVICES FINANCIERS LIES AUX DEPOTS :
Les activités de la COWEC sont relatives aux opérations de dépôts. Nous avons
à cet effet :
• les dépôts à vue sur les comptes épargnes rémunérés au taux annuel de
3% ;
• les dépôts à vue sur les comptes courants dont les retraits sont assurés
par des ordres de paiement et qui sont non rémunérés ;
• les dépôts à terme ou comptes bloqués dont le taux de rémunération
est négociable selon le moment et la durée de placement ; et varient de 4% à
4,5% ;

b- LES SERVICES FINANCIERS LIES AUX PRETS


Comme services, les membres bénéficiaires ont droit à deux types de prêts
que sont : les crédits individuels et les crédits de caution solidaire.
i) Les crédits individuels
Les clients agréés pour ce type de crédit sont les particuliers et les micros
entreprises. A ce niveau, le client peut prendre un crédit variant de 50.000
FCFA à 3.000.000 FCFA. IL faut cependant que les bénéficiaires apportent au
préalable la preuve de l’existence d’une garantie réelle ^pour la couverture de
leur éventuelle insolvabilité.
ii) Les crédits de caution solitaire
La COWEC fait une différence entre les groupes constitués de trois (03) à cinq
(05) membres et les groupes comprenant dix (10) personnes et plus. Dans le
premier cas, on parle de groupe mais dans le second, il s’agit de groupement.
•Les crédits aux groupes
Les bénéficiaires sont pour la plupart des micro-entrepreneurs. Chacun des
membres du groupe accédant au crédit possède sa propre entreprise et à ce
titre, tous reçoivent le même montant. Dirigés par deux responsables, les
membres du groupe s’offrent les uns aux autres une caution solidaire. Le
montant de crédit pour ce groupe varie de 20.000 FCFA à 1.500.000 FCFA. Pour
le groupe, la garantie exigée n’est que de 10% comme épargne préalable.
• Les crédits aux groupements
Constitués entre 06 et 25 personnes, le groupement réunit des individus
provenant de la même couche socio-économique. Ils exercent ensemble des
activités génératrices de revenu. Le succès de cette entreprise commune
dépend de chaque membre et ils sont tous solidairement responsable en cas
de faillite. La limite varie entre 100.000 et 2.500.000 FCFA. Les membres du
groupement, afin de sécuriser le placement, doivent s’offrir une caution
solidaire. De par leur souplesse, ces formes de crédits diminuent la misère
sociale.
• Le transfert d’argent
Ces produits proposés aux clients permettent d’envoyer ou de recevoir de
l’argent à l’intérieur du pays ; ces services sont entre autres : IMT (Instant
Money Transfert) ; money gram ; mobile money et western union ; tout ceci à
des coûts réduits, d’une manière rapide, simple, sur et fiable.

c− LES SERVICES NON FINANCIERS


Avant d’allouer des crédits, la COWEC organise une séance d’information dans
le but de sensibiliser et de former les bénéficiaires, en particulier ceux des
cautions solidaires, sont informés sur la nécessité de la tenue d’une
comptabilité simple basée sur la séparation des fonds de la microentreprise de
leurs propres revenus.
Par ailleurs, ils bénéficient, en cas de difficultés ou à la demande, de conseil en
gestion et de suivi d’activités de la part de la « COWEC »
2− RESSOURCES
Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est assignée, la COWEC dispose de trois
types de ressources à savoir : Ressources Humaines, Financières et Matérielles.
1) Les Ressources Humaines
Socle de toute activité, les ressources humaines constituent la première et la
plus importante des entreprises parce que conceptrices et actrices dans
l’aboutissement des différents objectifs d’une organisation. La COWEC s’appuie
donc sur son personnel aux compétences diverses.
Sur le plan des ressources humaines, la COWEC dispose de dix-neuf (19) agents
répartis ainsi dans le tableau
Tableau 1 : Répartition des ressources humaines à la COWEC

Postes Effectifs
Gérant 01
Chargé à l’accueil 02
Chef d’agence 02
Auditeur interne 01
Comptable 02
Caissière 03
Chargé de recouvrement 01
Chargé de prêt 03
Agent de tontine 02
Gardiens 02
TOTAL 19

Source : COWEC, nos travaux


2) Les Ressources Financières
En ce qui concerne les ressources financières, la COWEC dispose d’importants
capitaux.
Eléments 2012 2013 2014
Capitaux propres 17.409.972 35.915.973 44.154.449
Dettes financières 2.161.641 2.936.387 4.176.550
Source : Elaboré par le comptable à partir des états financiers de 2012 à 2014
de la COWEC.
3) Les Ressources Matérielles
Comme ressources matérielles, la COWEC dispose :
- des moyens de déplacement ;
- des outils informatiques pour une gestion efficace ;
- Etc…….
ETATS DES LIEUX
o DEROULEMENT DU STAGE
Cette section concerne les taches exécutées et les difficultés rencontrées dans
le cadre de notre stage. Notre stage s’est déroulé en une (01) phase sur une
durée de deux (02) mois allant du mois de mai au mois de juillet 2019.

1- SERVICES PARCOURUS ET TRAVAUX EFFECTUES


Au cours du stage nous avons parcourus plusieurs services et effectué
divers travaux.
I. SERVICE CREDIT
Comme son nom l’indique, le service crédit est le véritable centre de
l’opération. Dans ce service, nous avons eu pour responsabilité la gestion et
l’octroi de crédits aux membres. A cet effet, les principales tâches que nous
avions exécutées se résument à :

L’accueil du demandeur de prêt et entretien ;


L’étude des demandes de crédit ;
La visite au demandeur de prêt ;
L’analyse ;
La tenue de l’échéancier et des fiches de suivi de prêt ;
La gestion des impayés et le recouvrement sur le terrain ;
L’élaboration de la balance auxiliaire des prêts ;
Ouvrir des comptes aux nouveaux clients qui désirent être membre de la
COWEC ;
La saisie des avis de délibération de prêt ;

II. SERVICE RECOUVREMENT


Il permet à la fois de conserver les clients et de libérer des fonds pour de
nouveaux prêts. Le principal travail que nous avions effectué dans ce service
est essentiellement la visite des débiteurs en impayés, suivant le programme
de sortie élaboré par l’agent de recouvrement qui se fait sur le terrain du mardi
au vendredi. Ensuite, la journée du lundi est consacrée à l’enregistrement des
opérations dans le système à l’aide du logiciel PERFECT.

PARAGRAPHE 1 : CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE


I- ANALYSE, DIAGNOSTIQUE
A. DIAGNOSTIQUE INTERNE
1. FORCE
La COWEC est une structure privée qui, pour mener ses activités à bon terme,
s’arme de diverses ressources telles que les ressources matérielles, financières
et humaines.
 LES RESSOURCES MATERIELLES
Les ressources matérielles constituent essentiellement les moyens de
déplacement, les outils informatiques pour une bonne gestion.
 LES RESSOURCES FINANCIERES
La COWEC jouit d’une autonomie financière grâce aux crédits qu’elle octroie
aux clients qui leurs régénère des bénéfices, des intérêts et la contribution de
l’épargne de chaque membre.
 LES RESSOURCES HUMAINES
Elles sont constituées des agents contractuels ; parmi lesquels nous avons les
agents qui ont un contrat à durée déterminée et les agents qui ont un contrat à
durée indéterminée. Le personnel jeune a relativement une maitrise des outils
informatique ; le fort engagement des élus permet une forte mobilisation des
ressources et la conquête de nouveaux clients actifs.

2. FAIBLESSES
Malgré l’existence de ses ressources, la COWEC présente quelques
dysfonctionnements à savoir :
 L’absence d’une politique de formation ;
 L’insuffisance de matériels de bureau ;
 L’étroitesse des bureaux qui ne permet pas aux responsables de recevoir
plusieurs stagiaires à la fois ;
 Faible couverture de la COWEC sur le territoire national ;
 Effectif insuffisant du personnel au sein de certains services de la
COWEC ;
 Absence d’un chef service d’exploitation et de développement ;
 Absence de services de gestion de trésorerie ;
 Absence de services chargés de la logistique ;
 Dégradation sans cesse de la qualité du portefeuille à risque de la
COWEC ;

B. DIAGNOSTIC EXTERNE
1- OPPORTUNITES
L’ancienneté de la COWEC-Bénin dans le milieu par rapport à d’autres
structures lui permet de conserver une grande partie de marché.
2- MENACES
La dégradation du pouvoir d’achat empêche la population de rembourser ses
dettes ; l’absence des textes et lois solides ne permet pas aux SFD de récupérer
les créances en impayés auprès des clients débiteurs qui ne veulent pas
honorés leurs engagements.
Chapitre II

PRESENTATION DU CADRE
THEORIQUE ET METHOLOGIQUE
DE L’ETUDE
Après avoir dégagé la vision globale de résolution, nous allons procéder dans
un premier temps à la fixation des objectifs, à la formulation des hypothèses de
l’étude ; ensuite, à la revue de littérature et enfin à la méthodologie de
recherche adoptée pour cette étude.

Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de recherche


Dans cette section, il s'agira de développer la problématique, de dégager
l'intérêt de la recherche, de fixer les objectifs poursuivis et de poser les
hypothèses de travail.

Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de la recherche


A- Problématique de la recherche
La performance des IMF s’apprécie au niveau de leurs clients dont la situation
économique et sociale doit normalement s’améliorer. Durant les deux
dernières décennies, les opérateurs de la microfinance ont mis en place un
cadre favorisant l’offre de services financiers de manière durable. La
microfinance devient aussi un outil d’assistance aux pauvres dans la mesure où
on considère généralement qu’elle permet d’améliorer leurs moyens
d’existence, de réduire leur vulnérabilité et de stimuler l’autonomie sociale et
économique.
La question de la performance financière des IMF n’est pas neutre
idéologiquement et témoigne de la volonté de promouvoir, par la
microfinance, un modèle libéral contre l’exclusion financière et la précarité
sociale. Pour Nowak (2005), fondatrice et présidente de l’Adie, « L’évolution de
la technologies de communication globalise les marchés. Le problème n’est pas
de s’y opposer en allant à contre-sens de l’histoire. Il est d’ouvrir les bénéfices
de la mondialisation à tous acteurs économiques, en jouant le jeu de
l’économie de marché, la moins mauvaise de toutes ». Pour les tenants de
cette approche, la microfinance doit pleinement s’intégrer dans le système
financier traditionnel (Little-field et Rosenberg, 2004). Elle doit pour cela être
performante financièrement1.
Les institutions de microfinance (IMF) se trouvent confrontées à un double
défi : il leur faut non seulement fournir des services financiers aux pauvres
(c’est l’objectif de portée ou d’atteinte), mais encore couvrir leurs charges afin
d’éviter la faillite (soit un objectif de viabilité). Ces deux dimensions doivent,
par conséquent, être prises en compte pour évaluer leur performance.
La gestion financière est un outil qui permet aux dirigeants de rendre compte
de la situation financière de leur entité. Afin de prendre des décisions, il sera
utile donc opportun de réfléchir sur la santé actuelle de la COWEC. Par ailleurs,
sa suivie dépend donc des facteurs au nombre desquels une gestion financière
saine et cohérente et un bon équilibre financier.
Cependant, la COWEC a pour vocation de promouvoir l’éducation chrétienne,
économique, sociale et coopérative de ses membres .On dénombre un effectif
de 6608 clients appuyés en 2016 contre 7609 en 2017. Cet état de chose s’est
matérialisé par un encours de crédit de 510 320 711 FCFA en 2016 alors qu’en
2017, il est de 484 474 263 FCFA2.
L’analyse des données ci-dessus pourraient s’expliquer par un certain nombre
de problèmes, notamment :
- La couverture des emplois stables par les ressources durables
- La gestion de la liquidité
- Insuffisance de la rentabilité économique et financière
C’est donc pour apporter notre contribution à la problématique de la santé
financière de la COWEC que nous avons choisi comme thème : « ANALYSE DE
LA PERFORMANCE FINANCIERE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS DE
LA COWEC »
La question de recherche à laquelle tente de répondre ce document peut être
posée comme suit : la COWEC est-elle performante ?
Trois questions spécifiques se dégagent de cette question fondamentale :
- la structure financière de la COWEC est-elle équilibrée ?
- quelle analyse pouvons-nous porter sur la liquidité de la COWEC ?
- la COWEC ne connait-elle pas un problème de rentabilité ?
B- Intérêt de la recherche
Cette étude nous permettra :
- d'aider les dirigeants de la COWEC à atteindre l'amélioration de leur
structure financière.
- d'approfondir nos connaissances dans le domaine de l'analyse financière

Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de recherche

A- Objectifs de la recherche
Pour mieux analyser notre sujet afin de bien le comprendre, nous partirons
de l’objectif général pour débaucher sur les objectifs spécifiques.
1- Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’analysé la performance financière de la
COWEC.
Mais l’atteinte de cet objectif général passe par la réalisation d’objectifs
secondaires qu’on peut qualifier de spécifiques.
2- Objectifs spécifiques
Notre étude vise à :
- Apprécier l’équilibre financier de la COWEC ;
- Analyser la liquidité de la COWEC ;
- Evaluer la rentabilité économique et financière de la COWEC.
B- Hypothèses de recherche
Dans le cas de cette étude, nos hypothèses sont formulées de la manière
suivante :
- La COWEC est financièrement équilibrée sur la période de 2016 à 2018
- La COWEC est liquide
- La rentabilité économique et financière sur la période d’étude de la
COWEC n’est pas atteinte.
Section 2: Revue de littérature et Méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Dans ce paragraphe, nous allons classifier et clarifier les concepts clés liés à
notre sujet puis faire le point des connaissances antérieures.
A- Définition d’une institution de microfinance
Selon AGNIKPE (1998) on peut distinguer trois catégories de définitions de la
micro finance : celle des praticiens, celle du législateur et celle des bailleurs de
fonds :
Selon les praticiens, la micro finance est une finance de proximité par
opposition aux longues procédures administratives des banques commerciales,
cette finance de proximité étant essentiellement caractérisée par la petitesse
des montants mobilisés sous forme d’épargne.
Les praticiens parlent plus de Système de Financement Décentralisé
(SFD).
Pour DIOGO Agnès (2003) « les SFD sont des institutions de petits prêts
(appelés micro crédits) aux pauvres, pour les projets de création d’entreprises
autonomes, qui génèrent des revenus leur permettant de répondre à leurs
besoins
et à ceux de leur famille. Dans la plupart des cas, ces institutions offrent à leurs
clients, en plus du crédit, d’autres services et ressources à savoir la formation,
l’encadrement des excédents des dépôts collectés, les relations avec le système
bancaire et le système financier traditionnel, des conseils sur les soins de santé
primaires et les droits civiques ».
Le législateur n’utilise pas les terminologies des praticiens. Il s’est juste
contenté de définir ce que c’est qu’une institution mutualiste ou coopérative
d’épargnes et de crédit (COOPEC). L’alinéa 1 de l’article 2 de la loi de
PARMEC stipule que sont considérés comme « institutions mutualistes ou
coopératives d’épargne et de crédit, un groupement de personnes, doté de la
personnalité morale, sans but lucratif, à capital variable fondé sur les principes
d’union, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour
objet
de collecter l’épargne de ses membres et de consentir du crédit ».
Il n’existe pas de manière formelle une définition conventionnelle de la micro
finance du point de vue des bailleurs de fonds. La terminologie
couramment utilisée est le terme « Systèmes Financiers intermédiaires (SFI) »
pour faire la démarcation entre le système bancaire classique et le système
financier informel. Selon les bailleurs de fonds, les institutions de micro finance
peuvent rester purement informelles, elles peuvent également évoluer pour
devenir soit un établissement financier, soit une banque.
B- Notion sur l’Analyse financière : définition, objectif et explication de
quelques concepts
1- Analyse financière : Définition et objectif
Par définition l’analyse financière consiste à porter un diagnostic sur la santé
financière de l’entreprise en examinant son équilibre, son aptitude à faire face
à ses engagements à court et long terme.
Ainsi, elle a pour objectif d’établir un diagnostic financier sur la situation
patrimoniale de l’entreprise (étude du bilan) et sur l’efficacité de la gestion
(compte de résultat).
2- Explication de quelques concepts liés à l’analyse financière
 Relation entre analyse financière et diagnostic financier
L’analyse financière peut être définir comme un ensemble d’instrument et de
méthode de recherche qui permettent d’apprécier la situation financière et les
performance des entreprises ou d’autre organisation jouissant d’une
autonomie effective dans la conduite de leur opération économique et
financière.
Il ressort de cette définition que l’analyse financière est un ensemble de
méthode permettant de se faire de l’extérieur en générale une opinion de
l’entreprise.
Par définition, le diagnostic est un acte par laquelle le médecin en regroupant
les symptômes et les données de l’examen clinique et les diverses autres
examens, les rattache à une maladie bien identifiée. Par extension il est une
évaluation d’une situation donnée, un jugement porté sur un tel ensemble de
circonstances.
Le diagnostic financier possède un caractère prospectif. Mais il faut noter
qu’on un peut effectuer un diagnostic financier sans procéder à une analyse
financière comme l’a dit COHEN Elin(1997).
La performance
Elle peut être définie comme l’association de l’efficacité et de l’efficience.
L’efficacité consiste pour l’entreprise à obtenir des résultats dans le cadre des
objectifs définis. Par contre l’efficience correspond à la meilleure gestion
possible des moyens, des capacités en relation avec les résultats.
 La performance financière
Selon KHOURY Paul1 « La performance financière d’une entreprise est
l’évaluation de l’ensemble des résultats financiers réalisés de point de vue des
actionnaires et l’analyse extérieure ».
Ainsi la performance financière d’une IMF peut être définie comme sa capacité
à couvrir ses produits, l’ensemble de ses charges et dégager une marge pour
financer sa croissance. En d’autres termes, c’est la capacité qu’a une IMF de
mener ses activités, en se passant des sous forme de prêt subventionnés2.
 La rentabilité
C’est l’aptitude de l’entreprise à dégager un excédent par rapport aux moyens
utilisés. BARREAU J. et DELAHAYE J. (2000) définissent la rentabilité d’une
manière générale, comme le quotient d’un résultat obtenu par le capital
engagé pour l’obtenir. Le plus souvent on a tendance à confondre la rentabilité
et la profitabilité.
 La profitabilité
C’est le quotient d’un résultat par rapport au chiffre d’affaires réalisés. Les
ratios relatifs à la profitabilité sont : EBE/CA ; RN/CA et le meilleur ratio de
profitabilité est celui relatif à l’Excédent Brute d’Exploitation sur le Chiffre
d’Affaires.
 La rentabilité économique(ROI)
MBANGALA M.A. (2005) définit la rentabilité économique ou encore celle des
capitaux investis comme « La capacité bénéficiaire de l’entreprise en
neutralisant la rémunération du capital investir, qu’il s’agisse de fonds propres
ou de fonds de tiers ». La rentabilité économique met donc en rapport le
résultat d’une activité et le total des capitaux investis pour obtenir ce résultat.
 La rentabilité financière
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux propres investis dans l’entreprise
par les actionnaires. Contrairement au ROI ce ratio prend en compte la
structure financière de l’entreprise.

 Le ratio
LANGLOIS G. et MOLLET L. (1994) définissent le ratio comme « un rapport
entre deux grandeurs caractéristiques de l’activité, de la situation économique
ou des performances d’une entreprise ». Les ratios sont utilisés pour comparer
la situation actuelle de l’entreprise étudiée, soit aux situations antérieures de la
même entreprise, soit à la situation actuelle d’autres entreprises.
 Les bilans : Financier et Fonctionnel
Le bilan financier ou bilan de liquidité est un bilan en valeurs réelles, élaboré en
tenant compte des critères de liquidité et d’exigibilité en particulier des
échéances à court, moyen et long terme ainsi que des retraitements(prise en
considération des plus-values et moins-values latentes). C’est un outil qui
permet d’estimer la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
Le bilan fonctionnel est un bilan en valeurs brutes mettant particulièrement en
évidence les fonctions économiques(Investissement, Financement,
Exploitation) permettant d’apprécier l’équilibre financier par la mise en
cohérence des concepts utiles à l’analyse financière, tels que le Fonds de
Roulement Net Global(FRNG), le Besoin en Fonds de Roulement(BFR) et la
Trésorerie Nette(TN).
 Le Compte de Résultat
Le compte de résultat présente l’ensemble des flux de produits et de charges
imputables à la période de temps déterminé par l’exercice comptable. Il est
organisé en distinguant les produits et charges d’activité d’Exploitation,
d’activité Financière et Hors Activité Ordinaire (H.A.O) qui mettent en évidence
chacun, un Résultat Financier et Résultat H.A.O. A l’intérieur de ses trois
rubriques, bénéfice ou perte, est le solde final du compte de résultat.
Les soldes significatifs de gestion permettent d’approfondir l’analyse de la
formation de résultat net, de mesurer l’évolution des postes, des performances
et de situer l’entreprise par rapport à son passé et par rapport à ses
concurrents. Ces soldes comprennent :
 Marge Brute(MB) sur marchandises et sur matières

 Valeur Ajoutée (V.A)

 Excédent Brut d’Exploitation (E.B.E)

 Résultat d’Exploitation (R.E)

 Résultat Financier (R.F)

 Résultat des Activités Ordinaires (R.AO)


 Résultat Hors Activités Ordinaires (R.H.A.O)

 Résultat Net (R.N).

 Les Soldes Financiers


Il s’agit de la Capacité d’Autofinancement Globale(C.A.F.G), de
l’Autofinancement(A.F) et de l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation(E.T.E).
II- Contribution théoriques et empiriques
Revue théoriques
Dans le domaine de l’analyse financière, on trouve un certain nombre
d’auteurs qui ont contribué à son amélioration.
En effet, l’analyse financière a pour avantage surtout pour la COWEC en
périodes d’activités normales, de rendre sensiblement stables les délais
accordés aux clients.
L’entreprise doit cependant toujours s’efforcer de réduire ces délais mais
sans pour autant compromettre ses débouchés et la satisfaction de la clientèle.
 C’est dans ce sens que LEFEBRE Hugues et BELLAMY BROUVMAN Arnaud
disaient que « l’analyse en terme de ratios a un intérêt particulier. Cet
intérêt repose principalement sur trois de leurs propriétés spécifiques :
- Ils mesurent de manière directe et synthétique les performances de
l’entreprise (rendement, ratios de marge, de rentabilité.), les
conséquences des décisions d'investissements et de financements et les
principaux traits de la structure financière ;

- Ils autorisent des comparaisons cohérents dans le temps et facilitent du


fait l’analyse de l’évolution de l’entreprise dans les aspects de
fonctionnement ;

- Ils permettent également des comparaisons cohérentes dans son


environnement professionnel en rapprochant les résultats individuels
des valeurs centrales observées dans les ensembles de références
constituées d’entreprises exerçant la même activité.

 Par contre, le modèle de la centrale des bilans de la banque de France


proposé par MINCZBERG Henri qui est un ensemble de ratios, porte sur
la structure financière et les résultats.

. Enfin, BOULGAULT Hervé et GABRIEL Christian ont donné une


définition plus restrictive du ratio qui serait alors « un rapprochement
entre deux données chiffrées aptes à rendre compte de la situation
d’une entreprise sous l’un ou l’autre de ces aspects : activités, structures
financières, rendements, économiques rentables »
De longue date, l’analyse financière par ratio a été appliquée à la
détection des difficultés d’entreprises. Les études réalisées dans les
années trente ont très rapidement montré que les sociétés en faillite
présentaient des aspects différents de ceux des entreprises normales :
dans presque tous les cas, l’analyse ne portait que sur un indicateur
unique révélateur des difficultés imminentes. Réduite à une seule
variable, la méthode des ratios convenait mal à l’analyse des
performances relatives à plusieurs entreprises. Une prolongation
intéressante de ces méthodes a permis l’introduction d’indicateurs plus
synthétiques intégrant un certain nombre de ratios. La question étant
alors d’isoler les ratios les plus significatifs.

Utilisant les techniques statistiques d’analyses factorielles discriminantes


(qui se présentent bien au classement d’une observation dans une ou
plusieurs classes) et les développements récents de l’informatique, la
méthode des scores en est résulté.
. Selon GUILHOT Bernard, cette méthode qui a été conçue pour
mesurer le risque encouru par le créancier constitue une amélioration
importante des méthodes traditionnelles d’analyse par les ratios mais
comporte les limites inhérentes à la nature des informations saisies et à
leurs traitements statistiques.

Venant s’ajouter aux techniques financières existantes, elle doit être


utilisée plutôt comme un indicateur de situation que comme un véritable
instrument de gestion.

. Dans leur approche de la méthode des scores, Conan et Holder ont


retenu une batterie de 50 ratios classés en huit (08) catégories
( structure des actifs, dépendances, financières, fonds de roulement,
trésorerie, besoin en fonds de roulement d’exploitation, rentabilité
financière, rentabilité économique.)

Contributions empiriques
GBEBAYI C. C. et GBAGUIDI S.P. (2003) montrent que « la maîtrise
des outils de la gestion financière permettrait à une entreprise de gérer
régulièrement une trésorerie importante. Ainsi, il est important de
montrer que la rentabilité et la solvabilité de toute entreprisse
dépendent de la maîtrise des outils de gestion financière ce qui
permettrait de posséder d’important potentiel d’endettement de
l’entreprise afin de ressortir leur capacité d’encaissement et de
remboursement ».
En outre, AGBO C. et AMOU A. F. (2000) affirment que « la maîtrise
des besoins de l’exploitation d’une entreprise passe, nécessairement par
la maîtrise du crédit accordé par l’entreprise à sa clientèle ». Une gestion
plus efficiente du crédit-client permettrait aux dirigeants de l’entreprise
de réaliser d’importantes économies et de freiner des déperditions de
ressources pour toute entreprise.

Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche


L’analyse de la performance financière de la COWEC constitue l’objet de notre
étude. Ainsi, pour effectuer l’analyse et apporter des propositions, nous avons
adopté une méthodologie de collecte d’informations.
I- Méthode de collecte des données
La collecte des données est le processus permettant de réunir les données
indispensables à une recherche. Elle permet de créer l’information ou de
répertorier celle existante. Dans le cadre de notre recherche, nous avons
effectué une recherche documentaire et procédé à la collecte de certaines
données par entretiens.
A- La recherche documentaire
Elle nous a permis de cerner notre recherche par la lecture, des mémoires et
des ouvrages écrits par des auteurs sur la gestion financière. Du fait que notre
thème soit basé sur la performance financière, pour que notre jugement soit
pertinent, un examen préalable doit être réalisé sur les documents comptables
(états financiers de la COWEC)
B- Les entretiens
C’est une méthode de recherche qui consiste à converser avec des personnes
compétentes sur un sujet en vue de maitriser les contours. Ainsi dans notre
recherche, nous avons eu des entretiens avec certains responsables de la
COWEC tels que : le Chef d’Agence, l’Agent de Crédit et les comptables.

II- Méthode d’analyse

A- Types d’analyse
Selon les informations disponibles, trois (3) types peuvent être retenues parmi
tant d’autres. Il s’agit de :
- une analyse de tendance : elle se repose sur plusieurs exercices et
s’intéresse à l’évolution des indicateurs. L’analyse de ces indicateurs
permet de dégager des tendances afin de mettre en évidence les écarts
éventuels et les causes qui y sont liées ;
- une analyse comparative : celle-ci consiste à évaluer les principaux
indicateurs d’une entreprise afin de comparer ceux-ci aux indicateurs des
entreprises du même secteur. L’analyse comparative peut comparative
peut également se faire de façon interne en comparant les principaux
indicateurs d’une entreprise aux normes internationales en la matière ;

- une analyse normative : elle est un prolongement de l’analyse


comparative. Elle repose sur la comparaison de certains indicateurs de
l’entreprise étudiée par rapport aux normes sectorielles c’est- à- dire à
des normes déterminées à partir d’un vaste échantillon d’entreprises.

B- Choix de l’analyse
L’analyse des données recueillies de nos investigations sera fondée sur
l'utilisation du Fonds de Roulement (FRN), du Besoin en Fonds de Roulement
(BFR), de la Trésorerie Nette(TN) et de quelques ratios. Notre méthode
d’analyse n’est rien d’autre que l’analyse en tendance qui est l’étude du passé
pour diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir.
Alors, pour mener à bien notre étude, il nous faut préciser les conditions de
vérification des hypothèses fixées dans le cadre de notre recherche. Ainsi :
- pour l’hypothèse n°1 selon laquelle la COWEC est financièrement
équilibrée, nous aurons à analyser les comptes annuels après un
retraitement financier sur trois(03) ans. Ainsi, lorsque les indicateurs et
les ratios financiers calculés sont dans les normes de la finance que nous
allons énumérer dans les analyses et plus particulièrement lorsque le
Fonds de Roulement(FR), le Besoin en Fonds de Roulement(BFR) et la
Trésorerie Net(TN) sont positifs et que le ratio d’équilibre financier est
supérieure ou égal à 0,5, cette hypothèse sera confirmée ; dans le cas
contraire elle sera infirmée.

- pour l’hypothèse n°2 selon laquelle la COWEC est liquide, nous aurons à
calculer les différents ratios de liquidité(le ratio de l’actif, le ratio de
liquidité générale, le ratio de liquidité réduite et immédiate) sur trois (03)
ans. Si ces différents ratios sont positif (>1), cette hypothèse sera
confirmée mais dans le cas contraire c’est- à- dire lorsque ces ratios
seront négatif (<1) l’hypothèse sera infirmée.

- pour l’hypothèse n°3, la rentabilité économique et financière de la


COWEC n’est pas atteinte, nous calculerons donc les différents ratios de
la rentabilité économique et financière sur la période d’étude et ainsi
lorsque ces ratios vont décroitre d’année en année cette hypothèse sera
confirmée, mais dans le cas elle sera infirmée.

CHAPITRE 3

Dans le bilan :
A l’actif
Les immobilisations incorporelles
Elles sont évaluées à leur valeur réelle pouvant générer des plus ou moins-
values. Mais il est à noter que le fonds commercial est souvent absent du bilan
comptable et lorsqu’il fait l’objet d’une estimation, son montant est considéré
comme une plus-value et est reclassé dans l’actif immobilisé.

Les immobilisations corporelles


Elles sont considérées pour leur valeur réelle pouvant générer des plus ou
moins-values.

Les immobilisations financières


 Les titres de participation
Lorsque les titres sont évalués en bourse, alors leur valeur boursière représente
la valeur réelle. Par contre, lorsqu’ils représentent une prise de participation
dans une autre société, la valeur réelle de ces titres est déterminée en tenant
compte de la valeur mathématique intrinsèque d’un titre de la société
émettrice. Ainsi la valeur réelle est égale l’actif net réel de la société émettrice
multiplié par le nombre de titre possédé, le tout sur le nombre d’action de
cette société.
La valeur déterminée ou la valeur boursière peut engendrer des plus ou
moins-values.

 Les prêts
Ils sont classés selon leur échéance.
Lorsque l’échéance est inférieure ou égale à un an, ces prêts sont reclassés
dans l’actif circulant.
Par contre, les prêts dont l’échéance est supérieure à un an sont à reclasser
dans l’actif immobilisé.
Les intérêts courus non échus sur prêt à recevoir sont à reclasser dans l’actif
circulant.

Les stocks
Ils sont considérés pour leur valeur réelle pouvant générer des plus ou moins-
values. La valeur réelle globale du stock est subdivisée en deux parties :
 En stock outils ou permanent ou minimum à reclasser dans l’actif
immobilisé
 En stock flottant ou d’exploitation à reclasser dans l’actif circulant.

Les créances
Elles sont à reclasser selon leur échéance. Les créances dont l’échéance est
inférieure ou égale à un an sont à reclasser dans l’actif circulant. Celles dont
l’échéance à un an sont à reclasser dans l’actif immobilisé. Celles irrécouvrables
sont considérées comme des moins-values. Celles mobilisables sous forme
d’effet de commerces sont à reclasser dans la trésorerie-actif.
Les effets à recevoir
Les effets à recevoir bancables, négociables ou escomptables sont à reclasser
dans la trésorerie-actif pour leur valeur actuelle. L’agio éventuel de négociation
constitue une moins-value. Le reste des effets à recevoir qui est reclassé dans
l’actif circulant.

La trésorerie-actif
 Les titres de placement
Ils sont considérés pour leur valeur réelle pouvant engendrer des plus ou
moins-values. Les titres de placement difficilement cessibles sont à reclasser
dans l’actif immobilisé.
 Banques ; CCP ; Caisses ; instrument de monnaie électronique…
Ils sont à reclasser dans la trésorerie-actif. Mais les comptes sous forme de
dépôts à termes bloqués sont à reclasser dans l’actif immobilisé. Les faux billets
constatés à la caisse constituent des moins-values.

Au passif
Le capital, les primes et réserves sont à reclasser dans les capitaux propres.
Les reports à nouveau
Le report à nouveau, lorsqu’il est débiteur vient en diminution des capitaux
propres et en augmentation de ces mêmes capitaux propres lorsqu’il est
créditeur.

Les résultats
Constitué des réserves et dividendes, son reclassement se fait de la manière
suivante :
 Les réserves viennent en augmentation des capitaux propres.
 Les dividendes dont l’échéance est supérieure à un an sont à reclasser
dans les dettes financières tandis que ceux dont l’échéance est inférieure
ou égale un an sont à reclasser dans le passif circulant.

Les subventions
Elles sont portées dans les capitaux propres pour leur valeur réelle.

Les emprunts et les dettes de crédits-bails


Ils sont portés dans les dettes financières pour leur valeur réelle lorsque
l’échéance est supérieure à un an et dans le passif circulant lorsque l’échéance
est inférieure ou égale à un an.
En ce qui concerne le crédit-bail, on inscrit à l’actif la valeur d’origine de
l’immobilisation avec prise en compte de l’amortissement qui aurait été
pratiqué si l’entreprise avait acquis le bien en pleine propriété. En contrepartie,
on constate au passif un endettement dont le montant est équivalent à la
valeur nette comptable de l’immobilisation.

Les provisions financières pour risque et charges


Sans objets, le montant net d’impôt va dans les capitaux propres et celui
correspondant à l’impôt à reclasser dans le passif circulant.
Pour ce qui concerne les risques dont l’échéance est supérieure à un an, le
reclassement se fait au niveau du passif circulant.

Les dettes financières et les effets à payer


Ils sont portés dans les dettes financières lorsque les échéances sont
supérieures à un an et dans le passif circulant lorsque l’échéance est inférieure
ou égale à un an.

Les concours bancaires et les créditeurs et banques


Généralement, ils sont portés dans la trésorerie-passif.

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