Vous êtes sur la page 1sur 230

MARCHÉS FINANCIERS

RÉGIONAUX ET
INTERNATIONAUX

Chargé de cours : Francesco José M. Souly


Email : jsouly@yahoo.fr
Tel 70 26 06 02 / 77 26 02 14
OBJECTIFS DU COURS

 Objectif général
 Vous donnez quelques notions de base de la
finance de marché. Comment fonctionnent les
 marchés ? Comment fonctionne la bourse? Quels
sont les différents marchés ? Quels sont
 les différents types de produits ? Qu'est-ce qu'une
action, une option, un swap, un forward,un future,
etc.
Programme
3

 Première partie
 Le marché financier: définition, rôle et structure
 LES MARCHÉS DE CAPITAUX EN ZONE U.E.M.O.A
 La bourse des valeurs mobilières dans la zone U.E.M.O.A. : Abidjan
 Deuxième partie
 Les marches de capitaux et les instruments financiers
 Le Marche Monétaire
 Le Marche Des Obligations
 Le Marche Des Actions
 Le Marche Des Changes
 Les Autres Marches
BIBLIOGRAPHIE
4
 Simon Y., « Encyclopédie des marchés financiers», 4éme éd., Paris, Economica, 2001.
 Jacquillat B. et Solnik B., « marchés financiers » 4ème éd Dunod, 2002
 Lamy P., « Les bourses de valeurs », Gestion Poche, Economica, 1995.
 Peyrard J., « La Bourse », Vuibert Entreprise, 2000
 Pilverdier J., « Le Marché boursier », Economica, 2002
 Quiry Pascal et Le Fur Yann « Vernimmen - Finance d’entreprise », Dalloz, 2010
 Barreau J. –Delahaye J., DECF épreuve n°4, Gestion financière (manuel, corrigé et cas pratiques),
DUNOD;
 Jacquillat B. - Solnik B., Marchés Financiers, Gestion de portefeuille et des risques, DUNOD;
 Dalbarade M., Cours de marchés financiers, CESAG
 www.ecole-bourse.fr
 www.matif.fr www.monep.fr
 www.nouveau-marche.fr
 www.bourse-de-paris.fr
 www.tresor.finance.fr
 www. fimarkets.com
 http://www.bceao.int;
 http://www.brvm.org;
 http://www.crepmf.org;
Introduction
5

 Les études tendent à prouver que pour se développer une


économie a besoin d'un marché financier actif et organisé et
d'un système bancaire fiable.
 La désintermédiation et la titrisation ont renforcées le rôle
des marchés financiers dans le cadre du financement
général de l’activité économique. Une part importante des
financements obtenus et des placements réalisés par les
entreprises se fait directement sur les marchés financiers,
sans passer par l'écran d'un intermédiaire financier (banque)
dont le rôle se réduit d'un emprunteur/prêteur à celui d'un
placeur des titres sur le marché financier. Les intermédiaires
financiers jouent un rôle de moins en moins important dans
l’octroi des crédits.
DÉFINITION DU MARCHÉ
FINANCIER
6

 Seconde composante du marché des capitaux qui


comprend en outre le marché des capitaux à
court terme qui lui-même se compose du marché
interbancaire et du marché monétaire, le marché
financier peut être défini comme:
({ ... un marché de capitaux à longue durée qui
représente l'ensemble des offres et des
demandes de capitaux pour des souscriptions au
capital social des entreprises et des
placements à long terme. »
ROLE ET ACTEURS DES
MARCHES FINANCIERS
7

FONCTIONS ECONOMIQUES DES MARCHES


FINANCIERS
 Les différentes fonctions économiques du marché
financier peuvent être regroupées autours de cinq axes
fondamentaux. Le marché financier est :
 un circuit de financement de l’économie
 un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à
long terme
 un instrument de mesure de la valeur des actifs
 un outil concourant à la mutation des structures
industrielles et commerciales
 un lieu de négociation du risque
A. Un circuit de financement de l'économie
nationale
8

 Tout marché se définit par une demande et une offre; le marché


financier n'échappe pas à la règle
et est caractérisé par une demande et une offre de capitaux à long
terme.
1. La demande
 De nombreux agents économiques ont besoin de financer leurs
investissements par le recours à des capitaux à long terme:
 les entreprises d'une certaine taille ont intérêt à rechercher des capitaux
directement sur le marché financier en émettant diverses valeurs
mobilières (actions, obligations,... ) ;
 les États trouvent sur ce même marché le moyen de combler une partie
de leur déficit budgétaire par l'émission d'emprunts obligataires;
 les collectivités locales peuvent avoir besoin d'emprunter à long terme
pour financer leurs réalisations d'équipements publics.
2. L'offre
9

 Les agents économiques susceptibles d'apporter des capitaux à long terme sont
principalement les particuliers, les entreprises et les investisseurs institutionnels:

 les particuliers dont un certain nombre sont détenteurs de capitaux provenant de leur
épargne et dont ils prévoient ne pas avoir besoin avant une échéance éloignée
peuvent, bien sûr, placer cette épargne auprès des établissements de crédit, selon
diverses formules leur assurant la sécurité mais de rendement somme toute assez
modeste; le placement sur le marché financier leur permet d'espérer une meilleure
rentabilité, voire la réalisation de substantielles plus-values en contrepartie d'une prise
de risque de moins-values;

 les entreprises qui sont à la recherche de rémunération ou de valorisation pour leurs


capitaux disponibles ou qui veulent réaliser des acquisitions leur permettant d'assurer
leur croissance exteme par des prises de participations dans d'autres sociétés;

 les investisseurs institutionnels (compagnies d'assurances, caisses de retraite -dans le


monde anglo-saxon, ce sont les fameux fonds de pensions-, organismes de
prévoyance sociale ... ) disposent souvent d'importants capitaux (pa; exemple des
réserves techniques) qu'ils doivent chercher à valoriser; de par la masse de ces
capitaux, ils peuvent jouer un rôle trés important sur le marché financier.
2. L'offre
10

 Notons que d'autres agents économiques (associations,


Investisseurs étrangers, fonds
d'investissements et fonds spéculatifs ... ) peuvent
également pour des raisons diverses
vouloir placer leurs capitaux sur les marchés.

 Le rôle du marché financier est d'assurer le lien entre


les investisseurs et les demandeurs de
capitaux et d'apporter en particulier à l'État un
concours précieux dans la recherche des
ressources longues qui lui sont nécessaires.
B- Moyen d’organiser la liquidité de
l’épargne investie à long terme
11

 Un autre rôle du marché financier, complémentaire de


celui présenté ci-dessus, consiste à prémunir le risque
d’immobilisation d’une épargne qui hésiterait à
s’engager si elle n’était rassurée sur la faculté de
redevenir liquide.
 En permettant l’ajustement de l’offre et de la demande
des titres, le marché financier permet de se minimiser
le risque d’immobilisation de l’épargne en favorisant
leur liquidité à tout instant. En effet, les placements sur
le marché financier présent à l’avantage d’être, en
principe, immédiatement mobilisables : le détenteur
d’un titre financier ayant la possibilité de le vendre à
tout moment.
B- Moyen d’organiser la liquidité de
12
l’épargne investie à long terme
 La liquidité du marché d’un titre suppose que les
investisseurs soient en mesure de trouver une
contrepartie à leurs opérations. Cela n’est possible
que sur des marchés suffisamment larges avec une
quantité importante de titre en circulation et un
volume quotidien des transactions assez étoffé pour
permettre des échanges.
C- Instrument de valorisation
13

 Les marchés reposent sur l'échange, et chaque échange définit


implicitement une valeur.
 En affichant à chaque séance de bourse un cours pour une action donnée,
le marché financier est un instrument de mesure irremplaçable de la
valeur d'une entreprise ayant atteint une certaine dimension.
 L'information donnée aux investisseurs présente de nombreux avantages
elle est régulière, publique et largement diffusée via des médias
spécialisés-ou non.
 A contrario, cette approche s'inscrit dans un contexte, celui de la bourse,
qui est très sensible à l'évolution de l'environnement politique,
économique, social et international : elle peut donc à certains moments
pécher, par défaut ou par excès, dans l'estimation de la valeur d'une
société. En outre, elle tient compte de l'appréciation (la notation) que les
professionnels de l'analyse financière et économique' portent, à. un
moment donné, sur telle ou telle affaire. Enfin, elle reflète le plus souvent
la valeur du titre unitaire, non celle d'une majorité dans le capital de la
société.
C- Outil de mutation des structures
industrielles et commerciales
14

 Les marchés jouent le rôle d'arbitre, ils sélectionnent


les projets les plus rentables et punissent les entreprises
non performantes en les privant de ressources
favorisant ainsi le rachat de leurs actifs par des équipes
mieux à même de les mettre en valeur.
 Les marchés permettent ainsi l'évolution du paysage
industriel des sociétés. En outre, en donnant à des
sociétés la passibilité de régler, au moyen de leurs
titres, l’acquisition d’autres activité, le marché
financier facilité les regroupements d’entreprises.
D-Lieu de négociation du risque
15

 La création de marchés dits « dérivés » a mis en


évidence le rôle que joue le marché financier dans
la gestion par les agents économique de leurs
risques. Les acteurs économiques diffèrent dans
leur attitude vis-à-vis du risque. Les marchés
financiers
 permettent à chacun de choisir le niveau de risque
auquel il désire s'exposer. Les marchés financiers
peuvent être décrits comme des lieux où
s'échangent les risques.
LA STRUCTURE DU MARCHÉ
16
FINANCIER
 Le marché financier est essentiellement un marché
où se traitent les opérations relatives aux valeurs
mobilières, qu'il s'agisse de :
o leur émission sur le marché primaire;
o de leur négociation sur le marché secondaire.
 Le marché primaire est celui des émissions de
titres. Il met en relation les agents à déficit de
financement c'est-à-dire les entreprises, les
collectivités locales et l’Etat qui
LA STRUCTURE DU MARCHÉ
17
FINANCIER
 émettent des produits financiers (actions,
obligations et autres produits), et les agents à
surplus de financement, les épargnants,
essentiellement les ménages, qui les souscrivent.
 C’est en quelque sorte un marché du « neuf » qui
remplit une fonction de financement à long terme.
Les introductions en bourse, augmentations de
capital, placement d'emprunts obligataires...
interviennent d’abord sur ce marché.
LA STRUCTURE DU MARCHÉ FINANCIER
18

Le marché secondaire ne concerne que l’échange des valeurs


mobilières déjà émises. Par exemple, un épargnant ayant souscrit
à une émission d’obligations d’Etat peut souhaiter revendre ce titre
acheté à l’Etat ; c’est sur le marché secondaire qu’il pourra réaliser
cette opération.

C’est donc sur ce marché secondaire que varient les prix des valeurs
mobilières, appelés cours. Ces cours peuvent alors s’écarter
considérablement du cours d’émission fixé par l’émetteur de valeur
mobilières (marché primaires). Sur le marché secondaire, qui
correspond au terme de « Bourse », l’émetteur n’intervient plus
(sauf s’il souhaite racheter ses propres actions) puisque seules les
offres et les demandes de titres déterminent les cours. A la Bourse,
les titres déjà émis s’échangent contre de l’argent liquide.
LA STRUCTURE DU MARCHÉ FINANCIER
19

 Marché primaire et marché secondaire sont des


marchés indissociables car un épargnant
n’achètera des valeurs lors de leur émission que
s’il dispose de la possibilité de s’en défaire à de
bonnes conditions (sans perte) sur le marché
secondaire.
 La bonne santé de la Bourse (cours à la hausse) est
donc une condition pour attirer l’épargne vers ceux
qui ont besoin de capitaux (marché primaire).
II- CARTOGRAPHIE GENERALE DES
ACTEURS DU MARCHE FINANCIER
20

On distingue trois grandes catégories d’acteurs :


 · Les émetteurs

 · Les investisseurs

 · Les intermédiaires
1- Les émetteurs
21

 Les émetteurs sont les agents, publics ou privés, en


quête de ressources destinées à financer leurs
investissements. Il s’agit d'une part les Etats et des
collectivités locales, l'Etat providence moderne
nécessitant des investissements considérables et
d'autre part bien sûr les entreprises.
 L’Etat :L’Etat, les collectivités locales et autres
administrations publiques peuvent, par le recours
au marché obligataire notamment, émettre des titres
publics dans le cadre de leur politique budgétaire.
1- Les émetteurs
22

 Le Trésor peut émettre des titres d'emprunt sur le marché pour


compenser les déficits de Trésorerie ou bien pour le financement
des besoins d'équipement. Ces titres ne constituent pas des produits
techniquement différents des produits d’emprunts classiques. Ce
sont des obligations dont les caractéristiques du contrat d’émission
sont identiques aux obligations
 classiques émis par les entreprises. Ces titres sont émis sur le
marché primaire et sont négociable sur le marché secondaire par
l’intermédiaire des Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT).
 Emprunt à taux in fine couvrant des échéances harmonieusement
échelonnées, les valeurs du Trésor sont très appréciées des
investisseurs cherchant à se prémunir contre divers risques car
théoriquement, un Etat ne peut pas faire faillite. En sus, la liquidité
des valeurs du trésor est l’une des meilleures du monde avec en tête
celles de l’Etat américain.
1- Les émetteurs
23

 Les entreprises :Pour financer ses investissements et ses


dépenses d’exploitation, une entreprise peut utiliser soit ses
capitaux propres, soit des emprunts.
2- Les investisseurs
24

 Les détenteurs de l'offre sont les agents dits "à capacité d'épargne
positive", en l'occurrence les ménages essentiellement (aussi
surprenant que cela puisse paraître !) et aussi les entreprises,
quoique celles-ci préfèrent généralement réincorporer leurs
bénéfices dans leur propre activité ou distribuer des dividendes à
leurs actionnaires.

Les particuliers: Epargnant traditionnel, les ménages fournissent


directement ou indirectement via les assurances-vie et les plans
d’épargne d’entreprise les gros bataillons des investisseurs sur le
marché financier.
 Bien que l’intervention directe des particuliers soit peu développée,
ils détiennent des valeurs mobilières sous la forme de parts de
formules spécialisées d’investissement collectif (club
d’investissement, SICAV, fonds commun de placement).
2- Les investisseurs
25

 Les clubs d’investissements :Les clubs d’investissement sont des


groupes de personnes physiques (entre 5 et 20) qui constituent en
commun, au moyen des versements échelonnés et modiques, un
portefeuille collectif de valeurs mobilières, le gère et en partagent
les résultats.

 Les investisseurs institutionnels : Il s’agit principalement


d’intermédiaire notamment les compagnies d'assurance, fonds de
pension, banques, O.P.C.V.M. (organismes de placement collectif
en valeurs mobilières, regroupant les sociétés d'investissement à
capital variable [sicav] et les fonds communs de placements
[F.C.P.]. Leur rôle est cependant majeur car ce sont des acteurs qui
dans une large mesure définissent la valeur boursière des
entreprises.
2- Les investisseurs
26

 Les compagnies d’assurances et fond de pension :


Historiquement, la gestion institutionnelle s’est
développée au sein des compagnies d’assurance et
fond de pension, qui de par leur objet draine une
part significative de l’épargne des ménages au titre de
l’assurance vie et des plans de retraite. Ces institutions
exercent un rôle indéniable sur les marchés financiers ;
la masse d’argent qu’ils manipulent fait d’eux des
acteurs puissants du marché. Dans ce cas, le retour sur
investissement est prévu à long terme, via le versement
d’une rente ou d’un capital à l’échéance du contrat.
2- Les investisseurs
27

 Les fonds de pension ont pour vocation le financement


des retraites, ce qui explique leur fort essor dans les pays
disposant de systèmes de retraite par capitalisation
(l’épargne est ainsi confiée à un fonds de pension),
comme aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni.
 Les fonds de pension regroupent l'ensemble des caisses
de retraite des salariés créées au sein des entreprises ou
groupe d'entreprise du secteur privé (fonds de pension
privé et du secteur privé (fonds de pension des
entreprises et des administrations publiques)
2- Les investisseurs
28

 La gestion collective propose quant à elle des produits qui


permettent un retour sur investissement à court ou moyen terme.
En France on les appelle OPCVM, Organisme de Placement
Collectif en Valeurs Mobilières. Ces organismes, gérés au sein de
filiales spécialisées dans la gestion d’actifs (Asset Management)
de banques ou de compagnies d’assurance, remettent au
souscripteur, en échange de sa mise initiale, une part de leur capital.

 Ces titres dont la valeur varie en fonction de la valeur des actifs


acquis par le fonds, peuvent à tout moment être revendus au fonds
par le souscripteur, ce dernier récupérant ainsi sa mise, bien qu’une
durée minimale de détention soit souvent recommandée afin
d’optimiser le placement:
 Un OPCVM peut prendre la forme :
 D’une Société d’Investissement à Capital Variable (SICAV) :
 L’objectif d’une SICAV est de partager tant les bénéfices que les risques
29 d’un portefeuille de valeurs mobilières, en majorité des actions, des
obligations et des titres de créances négociables. Juridiquement, une
SICAV prend la forme d’une personnalité morale disposant d’un conseil
d’administration. Les clients sont des actionnaires, bénéficiant d’un droit
de vote à l’assemblée générale. Dans une SICAV, on trouve d’un côté le
promoteur, soit l’établissement financier qui est à l’origine de sa création,
d’un autre le dépositaire qui a la charge de contrôler la gestion des fonds
investis. L’intérêt pour un client de devenir client d’une SICAV est de
pouvoir minimiser les risques en investissant dans un portefeuille
constitué d’actifs divers. La baisse de l’un de ces actifs sera donc
compensée par la stabilité ou la hausse des autres. Dans cet objectif de
réduction des risques pour le client, l’OPCVM peut proposer des SICAV à
compartiments.
 Au sein d’une même SICAV, un compartiment sera fourni en actions
étrangères dont les cours sont en hausse et des obligations de nature moins
audacieuses. Il est à noter qu’une SICAV présente certains inconvénients
que le client devra prendre en compte :
 · Le client doit honorer des droits de souscription et des frais de gestion.
 · La négociation des SICAV ne se fait qu’une fois par jour.
30

 Ou d’un Fonds Commun de Placement (FCP) :


A la différence d’une SICAV, Un FCP ne dispose
pas de personne moral : Chaque investisseur est
copropriétaire du FCP à hauteur du nombre de
parts qu’il possède. Alors que les SICAV doivent
respecter des règles strictes, celles qui concernent
un FCP sont plus souples. Ainsi les propriétaires
d’un FCP n’ont aucune obligation quant à la
publication des résultats et les mises initiales à
investir peuvent être plus faibles.
31

 Les entreprises :Les entreprises, bien que


principalement demandeuses de capital (ou
d’instruments de couverture), interviennent aussi
en tant qu’investisseurs.
3- Les autres acteurs
32

 Les banques :
Elles œuvrent de tous les côtés de la chaîne, dans la
mesure où elle est d'une part à l'origine de
l'émission de produits financiers, mais d'autre part
en acquiert également dans le cadre de la gestion de
ses fonds propres.
Les banques notamment les banques
d’investissement constituent le fourneau de
production des titres financiers.
3- Les autres acteurs
33

 les agences de notation


 Une agence de notation (comme Moody’s,
Standard & Poors, Fitch, …) est une entreprise
commerciale qui attribue une note aux émetteurs
des titres négociés sur le marché. Cette note évalue
la solvabilité de l’émetteur, c’est-à-dire sa capacité
à rembourser les emprunts qu’il émet en temps et
en heure. Elle peut être attribuée à la demande de
l’émetteur lui même, ou à l’initiative de l’agence.
3- Les autres acteurs
34

 les agences de notation


 La note obtenue conditionne la capacité d’un émetteur
à trouver des investisseurs prêts à acheter leurs titres, et
le taux de rémunération qu’il va devoir offrir pour
attirer les investisseurs : plus la note attribuée est
mauvaise, plus l’émetteur devra offrir un taux élevé.
La note la plus élevée est généralement attribuée aux
Etats des pays développés.
 La différence entre le taux auquel se financent les Etats
(taux de l’emprunt « sans risque ») et le taux que
doivent offrir les émetteurs moins bien notés est
appelée la « prime de risque ».
3- Les autres acteurs
35

 Les market makers ou teneurs de marché : Un


"market maker" est un acteur des marchés
financiers, habituellement un broker/dealer dont le
rôle principal est d’assurer la liquidité des titres
(capacité du titre à être acheté ou vendu rapidement
ou dans des conditions optimales) en proposant de
façon régulière et continue des prix à l’achat et à la
vente.
3- Les autres acteurs
36

 Les brokers ou courtiers en français n'agissent qu'en


tant qu'intermédiaires: ils mettent en relation les
acheteurs et les vendeurs et se font payer ce service par
des commissions, mais ne prennent pas de position
pour leur propre compte.
 Les dealers négocient pour leur propre compte et
animent le marché en intercalant des offres entre les
prix demandés par les acheteurs et les vendeurs. Ce
sont en fait souvent les dealers qui négocient
généralement directement avec les clients finaux, puis
revendent leur position sur le marché interbancaire,
éventuellement par l'intermédiaire d'un broker.
3- Les autres acteurs
37

 Les autorités de tutelle


 Les autorités de tutelle agissent sur deux champs d'action principaux ; les actions
de surveillance et de réglementation des marchés financiers. Elles ont pour mission
de veiller à la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers, à
l'information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés d'instruments
financiers

 Elles réglementent et contrôlent l'ensemble des opérations financières portant sur


les sociétés cotées. Elles autorisent la création de SICAV et de FCP, agrées les
sociétés de gestion lors de leur création. Elle définit le cadre réglementaire de
fonctionnement des entreprises de marché (Bourses, systèmes de règlement-
livraison) et des entreprises d'investissement et plus généralement des
professionnels des services d'investissement.

 L’autorité de tutelle de la Bourse Régionale des Valeurs mobilières (BRVM) est le


Conseil régional de l'Epargne Publique et des Marché Financiers (CREPMF).
La bourse des valeurs mobilières
38

 I. DÉFINITIONS
 II.ORGANISATION D'UNE BOURSE
 III.LES ORDRES DE BOURSE
 IV. LES COTATIONS
La bourse des valeurs mobilières

39

 1. DÉFINITIONS
 Les porteurs de valeurs mobilières disposent du droit de
vendre leurs titres et tout investisseur
peut acheter des titres. Il ne suffit pas de disposer de ce
droit, encore faut-il que les vendeurs
trouvent des acheteurs et vice-versa.
 Dans tous les pays à économie de marché, il -est apparu
nécessaire d'organiser le marché
secondaire afin que chaque intervenant puisse trouver la
contrepartie de l'opération qu'il désire
effectuer.
La bourse des valeurs mobilières
40
: définition
 Ceci nécessite la mise en place d'un marché organisé des
échanges de titres : la Bourse des valeurs mobilières.
 Selon le contexte, le mot « bourse» peut revêtir plusieurs
significations et il désigne soit:
 la réunion des professionnels et des intervenants : investisseurs,
épargnants , spéculateurs, autorités de contrôle ... ;
 le lieu où se réunissent ces intervenants pour effectuer les
transactions (bourse de NEW-YORK, de PARIS, de LONDRES, de
TOKYO, d'ABIDJAN, de DOUALA par exemple) ;
 l'ensemble des opérations traitées pendant une séance boursière (la
bourse du 22 septembre) ;
 la tendance des cours (la bourse est en hausse de 2,7 %).
La bourse des valeurs mobilières
41
: Organisation
 ORGANISATION D'UNE BOURSE
 Chaque bourse dispose de sa propre organisation : l'une des
bourses (la plus importante du monde en niveau de
capitalisation) de NEW-YORK, le NYSE (New York
Stock Exchange à Wall street),
street celle de PARIS
(Euronext Paris),
Paris celle d'ABIDJAN (la Bourse Régionale
de Valeurs mobilières - BRVM - qui concerne les huit
États membres de l'UEMOA),
l'UEMOA celle de DOUALA (DSX,
Douala Stock Exchange)
Exchange ont leurs propres structures.
Cependant, quelle que soit la bourse concernée, on y
retrouve un certain nombre d'acteurs obligés, décrits ci-
après.
La bourse des valeurs mobilières
42
: Organisation
 L'entreprise de marché
L'entreprise de marché assume de nombreuses
missions:
 l'organisation des négociations des valeurs

mobilières;
 l'agrément des intermédiaires de bourse;

 l'organisation de la cotation des valeurs mobilières;

 la surveillance des cotations: surveillance des écarts

de cours, interruptions et reprises des cotations ... ;


La bourse des valeurs mobilières
43
: Organisation
 l'admission des valeurs à la cote;
 la publication des cours cotés;
 le calcul et la publication des indices boursiers;
 la publication des données de marché (évolution
des cours, volumes échangés ... );
 la gestion des moyens matériels mis à la disposition
de la bourse ...
La bourse des valeurs mobilières
44
: Organisation
 Les intervenants post-marché
 Des structures qui peuvent être l'entreprise de
marché elle-même, des filiales de l'entreprise de
marché comme dans le cas d'Euronext à Paris ou
des intermédiaires agréés assurent des
fonctions complémentaires au négoce et à la
détermination du prix:
 la compensation des valeurs négociées (LCH -
Cleamet SA à Paris) ;
La bourse des valeurs mobilières
45
: Organisation
 la fonction de dépositaire central des titres
dématérialisés (Euroclear France à Paris) ;
le règlement et la livraison des titres négociés
(Euroclear France à Paris, sur mandat
de la Banque de France pour la partie règlement)' ;

 la conservation des valeurs mobilières


(principalement les établissements de crédit
mais aussi parfois les intermédiaires spécialisés de
bourse).
La bourse des valeurs mobilières
46
: Organisation
 Les autorités de tutelle
Les autorités de tutelle ont pour principales missions:
 la fixation des règles de fonctionnement du marché

boursier;
 l'établissement de la déontologie applicable à l'ensemble

des intervenants sur le marché boursier, l'objectif étant la


protection de l'épargnant;
 la police du marché financier, en disposant de pouvoirs

de sanctions administratives et parfois même judiciaires


(cas de l'AMF - Autorité des Marchés Financiers à Paris).
La bourse des valeurs mobilières
47
: Organisation
 Ce dernier rôle est particulièrement important. En
effet, afin d'éviter la réédition des paniques
catastrophiques d'une époque passée (krach de
1929 ... ) susceptibles d'éloigner les investisseurs
du marché, il est nécessaire de surveiller la stricte
application des règles établies:
 diffusion de l'information aux investisseurs par les
émetteurs de titres (en quantité et en
qualité) ;
La bourse des valeurs mobilières
48
: Organisation
 répression des délits d'initiés (manœuvre délictueuse consistant à
intervenir sur les marchés en disposant d'informations privilégiées, c'est-à-
dire non portées à la connaissance du public) ;
 contrôle d'éventuelles manipulations de cours;
 respect de la déontologie
 A cette fin, les autorités de tutelle doivent disposer de pouvoirs de
sanction et de saisine des autorités judiciaires.

N.B. : selon la place boursière considérée, telle ou telle mission peut


être l'apanage de l'entreprise de marché ou des autorités de tutelle .
La bourse des valeurs mobilières
49
: Organisation
 Les intermédiaires de bourse
 Qu'ils portent le nom d'agents de change, de sociétés de
bourse, d'entreprises d'investissements,
de sociétés de gestion et d'intermédiation ou que ce
soient les établissements de crédit eux-
mêmes, le rôle des intermédiaires de bourse que l'on
regroupe souvent sous le terme de
prestataires de services d'investissement est:
 de négocier les valeurs mobilières cotées pour le compte
de leurs clients (ils en ont
parfois le monopole) ;
La bourse des valeurs mobilières
50
: Organisation
 de tenir les comptes de titres de leurs clients ... Ils se
rémunèrent de leur intervention par la perception de
commissions (courtages).
 A Abidjan, les fonctions de dépositaire central et de
banque de règlement sont réunies dans une même
structure qui porte justement le nom de Dépositaire
Central! Banque de Règlement SA (DC/BR SA).
 Ils ont généralement l'obligation d'apporter leur
garantie aux opérations qu'ils traitent pour le
compte de leurs clients:
La bourse des valeurs mobilières
51
: Organisation
 Exemple:
Exemple un investisseur à donner l’ordre d’acheter 100
titres en bourse. La négociation s’est effectuées au cours de
FCFA 15 000. Au moment de payer, l’acheteur est défaillant.
L’opération n’est pas remise en cause et le vendeur touchera
bien le montant de la transaction soit FCFA 1 500 000
diminué des frais de courtages que paiera l’intermédiaire de
l’acheteur. En contrepartie cet intermédiaire prendra livraison
des titres.
 Afin de pouvoir tenir leurs engagements, ils ont
généralement l'obligation d'adhérer à un fonds de
garantie alimenté par un prélèvement sur les courtages
qu'ils encaissent.
La bourse des valeurs mobilières
52
: Organisation
 III. LES ORDRES DE BOURSE
 Pour pouvoir être traité efficacement par
l'intermédiaire chargé d'en assurer l'exécution, un
ordre de bourse doit comporter un certain nombre
de précisions.
 A. Les mentions d'un ordre de bourse
1. On trouvera page suivante des fac-similés d'ordres
d'achat et de vente papier en bourse.
2. L'identité du donneur d'ordre.
III. LES ORDRES DE BOURSE
53

3. Le numéro du compte-titres auquel devront être


crédités les titres achetés ou duquel
devront être débités les titres vendus.
4. Le numéro du compte espèces duquel devra être
débité le montant de l'achat ou
auquel sera crédité le montant de la vente.
Fiche d’ordre d’Achat en bourse
54

BANQUE COMMERCIALE

A Nom
Ordre d'achat en Bourse

Donneur d'ordre: Prénom


Compte - titres N°
Compte espèces N°
Quantité Valeur Code Valeur
Limite
(FCFA) Validité
Marché
Date Heure Signature du donneur d'ordre
Fiche d’ordre de vente en bourse
55

BANQUE COMMERCIALE

v Nom
Ordre d'achat en Bourse

Donneur d'ordre: Prénom


Compte - titres N°
Compte espèces N°
Quantité Valeur Code Valeur
Limite
(FCFA) Validité
Marché
Date Heure Signature du donneur d'ordre
III. LES ORDRES DE BOURSE
56

 La valeur sur laquelle portera la transaction:


 La valeur doit être désignée très précisément:
 action X;

 obligation Y - 8 % 1999 ;

 obligation convertible Z ...

 En effet, un même émetteur peut avoir plusieurs


types de titres cotés sur un même marché, voire
même plusieurs émissions obligataires. La plus
grande précision devient alors nécessaire pour
éviter toute erreur qui peut être coûteuse.
III. LES ORDRES DE BOURSE
57

 Lorsqu'une codification de chaque valeur a été établie, (ce qui est le


cas sur les grands marchés
comme Euronext'), il est très fortement conseillé d'indiquer le code
valeur pour accroître la sécurité
de l'opération.
 La quantité de titres sur laquelle porte la transaction.
 La limite à laquelle est stipulé l'ordre (voir ci-après).
 Le marché sur lequel doit être exécuté l'ordre.
 La validité de l'ordre qui peut être stipulée:
 jour;
 fin de mois;
 jusqu'à une date donnée
III. LES ORDRES DE BOURSE
58

 Si l'ordre ne peut être exécuté dans la séance boursière où il s'est présenté,


il restera dans le carnet d'ordres de l'intermédiaire et sera présenté à la
séance boursière suivante tant que sa limite de validité n'a pas été atteinte.
 Si l'ordre atteint sa limite de validité sans être exécuté, il sera retiré du
carnet d'ordres. On parle alors d'un ordre tombé.
 La date à laquelle le client a donné l'ordre. Il est conseillé de préciser
l'heure afin que le client ne puisse formuler de réclamation au cas où son
ordre, donné tardivement ne pourrait être exécuté à la séance du jour.
 La signature du donneur d'ordre.
 Libeller un ordre de bourse est un acte qui demande la plus grande
attention. Les sommes en jeu peuvent en effet être considérables et une
imprécision peut être génératrice d'erreurs dont la
banque devrait assumer la responsabilité
III. LES ORDRES DE BOURSE
59

 L'indication de la limite d'un ordre de Bourse


A. Les différentes sortes de limites
 La limite d'un ordre de bourse peut être indiquée de plusieurs façons dont
les principales sont les suivantes:
 L'ordre « au marché»
 Aucune indication de prix n'est donnée.
 L'ordre sera exécuté quel que soit le cours coté.
 Cet ordre est prioritaire par rapport aux autres types d'ordres.
 L'ordre « à cours limité»
 L'ordre d'achat est assorti d'une limite supérieure.
 L'ordre de vente est assorti d'une limite inférieure
III. LES ORDRES DE BOURSE
60

 b) Les obligations
 Toutes les obligations' ne présentent pas le même nominal. D'autre part, le
prix qu'un investisseur acceptera de payer pour acquérir une obligation
dépendra de la proximité du paiement de l'intérêt (encore appelé «
détachement du coupon») ; or les dates de détachement du coupon des
différentes obligations s'échelonnent sur toute l'année. Ces deux éléments
font que la comparaison des cours des obligations serait très difficile s'ils
étaient exprimés en unités monétaires.
 La quasi-totalité des places boursières expriment donc les cours des
obligations en pourcentage « au pied du coupon et en coupon couru ».
 Le cours au pied du coupon s'établit par confrontation entre les ordres
d'achat et les ordres de vente selon la loi de l'offre et de la demande. Le
coupon couru se calcule en tenant compte du taux d'intérêt et du temps
écoulé depuis le paiement du dernier coupon.
III. LES ORDRES DE BOURSE
61

 Exemple:
Le cours de l'obligation Z 8 % 1997 s'établit comme suit:
 cours: 101,30%

 coupon couru: 6,354 %

 Le nominal de l'obligation est de 100 000 FCFA.

 Pour calculer la valeur de cette obligation. Il convient d'additionner le


cours et le coupon couru: 101,30 % + 6,354 % = 107,654 % ; d'appliquer
ce pourcentage au nominal de l'obligation: 100000 x 107,654 %
= 107.654 FCFA.
III. LES ORDRES DE BOURSE
62

 Les « pas de cotation»


 On appelle « pas de cotation» l'écart minimum pouvant exister entre deux
cours boursier.
 Exemple: le Douala Stock Exchange (DSX) prévoit, pour les actions, un
pas de cotation de 50 FCFA et pour les obligations un pas de cotation de
0,10 %,Cela signifie qu'une action peut, lors d'une transaction, coter
10250;10300 ou 10 350 FCFA mais ne cotera jamais 10270 ou10330
FCFA.
 Il faut, bien évidemment tenir compte du pas de cotation dans l'expression
de la limite d'un ordre de bourse, Un ordre à cours limité libellé à 10270
FCFA serait corrigé à 10300 FCFA par l'intermédiaire de bourse dans le
cas d'un ordre de vente et à 10250 FCFA dans le cas d'un ordre d'achat.
IV. LES COTATIONS
63

 On appelle cotation la constatation officielle des cours des valeurs


mobilières négociées à la bourse.
 La détermination des cours s'effectue par la confrontation des offres et des
demandes de titres qui se manifestent pendant une séance boursière.
 Quelles que soient les techniques utilisées, faisant appel ou non à
l'informatique ce qui est le plus souvent le cas aujourd'hui, par écrit ou
oralement (à la criée), il existe deux grands types de cotations:
 le fixage (en anglais « fixing ») ;
 la cotation en continu.
IV. LES COTATIONS
64
 la cotation en continu :
La fixation des cours peut s’effectuée en continu durant l’ouverture de la
séance. Elle regroupe en général les valeurs les plus liquides. Ce qui
signifie que les cours évoluent en permanence en fonction des transactions
effectives sur le marché. En pratique, la cotation en continu repose sur le
principe suivant :
- A l’instant t, une transaction au prix Pt fixe le cours au prix Pt
- En t+∆, une nouvelle transaction a lieu au prix Pt+∆ et fixe le cours de
l’action au prix Pt+∆.
 Le fixing : Ce principe de cotation reste limité aux valeurs les moins
liquides. Une ou deux fois par jour, l'offre et la demande se confrontent
pour établir un prix correspondant au maximum de quantités échangées.
En d’autres termes, on enregistre tous les ordres d’achat et de vente
intervenu sur une tranche horaire donnée et on détermine un prix qui
permettra de satisfaire le plus grand nombre d’ordre.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
65
EN ZONE U.E.M.O.A.
 1. FONDEMENT DES ÉCHANGES INTERBANCAIRES DANS
L'U.E.M.O.A.
A. Nécessité des échanges interbancaires
1. La fonction économique de la banque
 la banque joue un rôle essentiel dans le système économique mode me au
travers de sa quadruple fonction de mobilisation de l'épargne, de création
monétaire, de financement de l'activité économique par l'intermédiation
qu'elle réalise et de sommet de la pyramide des paiements:
 mobilisation de l'épargne : la banque œuvre constamment à collecter les
avoirs monétaires des particuliers et des entreprises pour les prêter aux
agents économiques en déficit d'épargne. Dans beaucoup de pays du Sud,
elle est quasi seule à remplir ce rôle;
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
66
EN ZONE U.E.M.O.A.
 création monétaire: la banque, au travers du mécanisme du crédit qui
s'inscrit sur un compte de dépôts qu'elle gère, assume un rôle de création
monétaire indispensable à l'activité économique;
 financement de l'activité économique : il est la résultante des actions
précédentes, intermédiation et création monétaire, toutes orientées vers la
satisfaction d'une clientèle assez variée et le plus souvent commune à
plusieurs banques. C'est pourquoi, les banques se doivent d'entretenir un
réseau de relations efficientes pour mieux assurer la fidélisation d'une
clientèle souvent volatile;
 sommet de la pyramide des paiements: aujourd'hui les échanges de biens
matériels comme immatériels se dénouent forcément par une écriture
bancaire et la relation interbancaire, dans laquelle la banque centrale a un
rôle de pivot à jouer, est devenu une composante incontournable de
l'activité de la banque.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
67
EN ZONE U.E.M.O.A.
 2. Le service à la clientèle
 L'ensemble des banques d'un pays concourent au financement de l'activité
économique, soit individuellement, soit collectivement (lorsque
l'importance des capitaux en jeu excède leurs possibilités propres) par la
création de « pools», c'est-à-dire de groupements dont la composition
varie selon les parts de marché vis-à-vis d'un client et du choix de celui-ci
dans la répartition des contributions de ses prêteurs.
LES MARCHÉS DE CAPITAUX
EN ZONE U.E.M.O.A.
68

 B. Échanges interbancaires et profitabilité


 La banque est une entreprise. Comme telle, elle a le souci de développer ses
activités.
 1. Le développement des activités bancaires
 La multiplicité des échanges interbancaires participe au développement de
l'activité bancaire qui, en définitive, permet d'atteindre l'ultime objectif de toute
entreprise: la profitabilité. Les opérations interbancaires ont plusieurs origines:
 la première correspond à la nécessité de gérer la liquidité de la banque, en
plaçant des excédents de trésorerie ou en empruntant lorsque cela est
nécessaire, notamment à l'issue des échanges de soldes nationaux de
compensation. Cette approche s'est complexifiée avec l'apparition de besoins
de trésorerie propre à la banque, pour adapter par exemple le profil d'échéances
ressources/emplois en fonction d'objectifs
choisis;
LES MARCHÉS DE CAPITAUX
EN ZONE U.E.M.O.A.
69

 en sortant des limites nationales, la relation avec un confrère étranger est


liée au commerce extérieur qui prend la forme de l'ouverture de comptes à
un correspondant bancaire (ce sont les comptes « loro » - les avoirs du
correspondant étranger dans les livres de la banque et les comptes «
nostro » - les avoirs de la banque dans les livres du correspondant
étranger) ;
 enfin les activités interbancaires les plus récentes sont liées à des
opérations
autonomes de marché par lesquelles sur la base d'anticipations, la banque
prend des positions lui permettant le cas échéant d'enregistrer un gain, au
détriment d'une contrepartie bancaire qui elle enregistre une perte.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
70
EN ZONE U.E.M.O.A
 2. La formation du produit net bancaire
 L'activité « crédit» génère des intérêts. L'activité « prestations de services»
permet de facturer des commissions. Ces deux axes essentiels de l'activité
bancaire engendrent le PNB (Produit Net Bancaire), principal agrégat
permettant d'apprécier les capacités bénéficiaires de la Banque. Les
transactions interbancaires participent substantiellement à la formation du
PNB en générant des produits souvent appréciables qui peuvent être des
intérêts (principalement) ou des gains sur opérations de marché.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
71
EN ZONE U.E.M.O.A
 ORGANISATION DES ÉCHANGES INTERBANCAIRES DANS
L'U.E.M.O.A.
 La chambre de compensation et la télé compensation
 1. La compensation locale
 Une compensation des valeurs physiques (chèques, virements et effets de
commerce) doit
se réaliser quotidiennement entre les banques. La Banque Centrale des
États de l'Afrique de
l'Ouest (B.C.E.A.O.) y participe en tant qu'acteur représentant le Trésor
public le plus
souvent mais aussi comme gestionnaire de ce qui s'appelle
traditionnellement la « Chambre
de compensation ».
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
72
EN ZONE U.E.M.O.A
 2. La compensation régionale ou télécompensation
 Le dispositif repose sur trois volets, un Système de Transfert Automatisé et
de Règlement (STAR) en brut et en temps réel pour les transactions de gros
montant, un Système Interbancaire de Compensation Automatisé (SICA),
comportant un règlement en net (ou télécompensation) pour les paiements
de masse de faible montant et un système interbancaire de paiement par
carte (monétique).
 La télécompensation est l'innovation qui doit améliorer sensiblement les
échanges interbancaires et donc la diffusion de la monnaie scripturale. Le
SICA-UEMOA repose en effet sur le principe de l'ÉChange d'Images
Scannées (EIS) qui permet, grâce à l'informatique, de limiter le délai
d'imputation des comptes de la clientèle à 3 jours ouvrés pour les chèques
scannés, effets de commerce et virements dématérialisés, qu'ils soient
payables sur place ou déplacés.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
73
EN
B. Le ZONE U.E.M.O.A
marché des capitaux à court terme
 Le marché des capitaux à court terme est organisé en deux composantes
principales:
 le marché monétaire (officiel et organisé) ;
 le marché interbancaire (libre et de gré à gré).
1. Le marché monétaire au sens strict
 Le marché monétaire, ou marché de l'argent à court terme, est organisé et
dirigé par la B.C.E.A.O. C'est sur ce marché que la banque centrale
intervient pour atteindre les objectifs de la politique monétaire, en
harmonie avec les orientations de politique économique.
 a) Les interventions de la B.C.E.A.O
 Les financements les plus importants de la B.C.E.A.O. sont consentis en
faveur des États de la zone, qu'il s'agisse des concours prévus par les
statuts et consolidés, de la détention de titres publics ou de consolidations
particulières".
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
74
EN ZONE U.E.M.O.A
 S'agissant des financements du système bancaire, les seuls qui nous
intéressent, ils reposent sur deux guichets, l'escompte et la pension dans la
limite. d'un plafond par État membre fixé annuellement dans le cadre de la
programmation monétaire. Depuis plusieurs années déjà, seul le guichet
des pensions (le moins onéreux) est utilisé pour l'action directe, à
l'initiative des établissements de crédit, qui peuvent ainsi mobiliser une
fraction de leurs
créances auprès de l'institut d'émission et réguler ainsi leur liquidité en
disposant de monnaie centrale.
 Les taux d'intérêt
 Les taux pratiqués sur les guichets permanents sont inchangés depuis le
16/06/2009(date de la dernière révision) et demeurent fixés à 4,25 % pour
le taux d'escompte et 6,25 % pour le taux de pension.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
75
EN
c) LesZONE U.E.M.O.A
réserves obligatoires
 Afin d'influencer la capacité des établissements de crédit à consentir des
crédits, la B.C.E.A.O. a instauré depuis octobre 1993 un mécanisme de
réserves obligatoires, qui leur impose de stériliser une partie de leurs
dépôts à vue collectés auprès de la clientèle ainsi qu'une proportion de
certain de leurs emplois (crédits à court terme, crédits de campagne,
avoirs bruts détenus hors de la zone U.E.M.O.A) en les plaçant
obligatoirement à l'institut d'émission. C'est leur capacité de transformation
des dépôts en crédits qui est ainsi limitée, tandis que leur pouvoir de
création monétaire est ainsi bridé, pour respecter les objectifs de
politique monétaire.
 Il faut cependant noter une singularité puisque les réserves obligatoires
peuvent être constituées par la remise en compte courant à la B.C.E.A.O de
titres représentatifs de créances consolidées sur les États. Ces titres sont
rémunérés par l'émetteur, à la différence des réserves obligatoires
ordinaires, non productives d'intérêts.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
76
EN

ZONE U.E.M.O.A
2. Le marché interbancaire (libre et de gré à gré)
 Le marché de la trésorerie interbancaire est surveillé depuis l'origine par la
B.C.E.A.O. qui a souhaité, au fil de différentes réformes, le dynamiser et le
sécuriser. C'est ainsi que depuis 1996 le risque de contrepartie est mieux cerné:
 définition d'un cadre juridique approprié;
 définition de nouveaux supports auxquels le risque peut être adossé, même si la plupart des
transactions s'effectuent en blanc;
 mise en place d'un système d'information visant à favoriser la transparence du marché;
 institution d'un système de centralisation des offres et des demandes avec les propositions
correspondantes de volumes et de taux.
Des « conventions de place» au niveau de chaque État membre de l'Union fixent
ainsi les conditions d'interventions sur le marché interbancaire, la B.C.E.A.O. ayant
élaboré les dispositions générales qui s'appliquent aux transactions.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
77
EN ZONE U.E.M.O.A
 L'intervention de la banque centrale
 Selon la technique appelée classiquement « open market », la banque
centrale peut intervenir sur le marché interbancaire pour fournir de la
liquidité, en organisant des adjudications? à l'occasion desquelles les
banques proposent une rémunération pour les sommes qu'elles souhaitent
emprunter ou au contraire lancer des appels d'offres « négatifs »'0 par
lesquels l'institut d'émission ponctionne des surplus de Liquidités sur le
marché. Deux procédures de fixation de taux (multiples ou fixes) sont
prévues à cet effet, les taux des appels d'offres et les taux des bons émis
par l'institut d'émission.
LES MARCHÉS DE
CAPITAUX
78
EN ZONE U.E.M.O.A
 Les prêts interbancaires
 Si la B.C.E.A.O. n'intervient pas sur le marché libre
entre les banques, celles-ci y sont présentes.
 Les durées des concours vont de 1 jour jusqu'à 12
mois (peu usité). Les compartiments (c'est ainsi que
l'on désigne les transactions de même durée) les plus
actifs sont le 7 jours, le 14 jours, le mois et le 3
mois. Les financements sur 6 mois ou sur 9 mois
sont
très peu sollicités.
ORGANISATION DE LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
(BRVM)
79 
A. Présentation de la BRVM
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de la zone U.E.M.O.A. est une
société anonyme qui dispose d'un capital de FCFA 2 904 300 000 totalement
souscrit. La répartition de ce capital entre les différents groupes d'actionnaires
se présente comme suit:
 États de la région = 13,46 %
 institutions financières = 23,26 %
 divers privés y compris les opérateurs sur le marché (SGI) = 63,28 %
 Son siège est à Abidjan et elle est représentée dans chaque État membre par
une Antenne Nationale de la Bourse (ANB). San objet s'articule autour des
différents points suivants:
 organisation du marché par la cotation des valeurs mobilières;
 publications des transactions boursières;
 diffusion des informations sur la bourse;
 promotion et développement du marché boursier
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
80 (BRVM)
 La BRVM tire l'essentiel de ses revenus des
commissions sur la prestation de service auprès
de ses « clients» opérateurs (SGI), émetteurs et
investisseurs.
 Elle établit ses propres règlements et instructions
qui doivent être conformes au Règlement
Général de l'autorité de tutelle, le CREPMF.
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
81 (BRVM)
B. Principaux organes et acteurs du marché
Plusieurs organes et acteurs concourent au bon fonctionnement de l'activité
de la bourse.
1. Principaux organes
Au niveau de la BRVM, on distingue l'organe de tutelle et de contrôle et les
organes de gestion.
a) L'organe de tutelle et de contrôle
Le Conseil Régional de l'Épargne Publique et des Marchés Financiers
(CREPMF) assure la double fonction de la tutelle du marché, fonction
dévolue ailleurs au Ministère en charge de l'économie et des finances, et
du contrôle du marché, assurée par exemple en France par l'Autorité des
Marchés Financiers (AMF).
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
82
(BRVM)
 L'organisation du Conseil Régional, dont le siège est à Abidjan, a été
conçue en fonction de trois impératifs:
 organiser l'autonomie administrative et financière de l'institution, gage de sa
crédibilité;
 assurer la représentation de l'intérêt public communautaire;
 capitaliser l'expertise et les compétences nécessaires au bon fonctionnement du
marché.
 Le CREPMF dispose d'un pouvoir de sanctions pécuniaires,
administratives et disciplinaires pour garantir l'intérêt général du marché
financier, son bon fonctionnement et les droits des épargnants, sans
préjudice d'éventuelles sanctions judiciaires qui pourraient être
prononcées pour les mêmes faits.
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
83
(BRVM)
b) Les organes de gestion
 Le premier organe de gestion du marché boursier est la Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières, dont les fonctions (organisation des cotations,
publications des transactions et des cours, informations ... ) sont connues.
 Le deuxième organe de gestion du marché (structure que l'on qualifie
également de « post- marché ») est le Dépositaire Central/Banque de
Règlement (DC/BR).
 Le DC/BR a été constitué en même temps que la BRVM et doté d'un
capital de FCFA 1 481 552500 totalement souscrit et réparti dans les
mêmes proportions que celui de la BRVM, à savoir:
 13,46 % aux États de la Région;
 23,26 % à des institutions financières;
 63,28 % à divers privés y compris les opérateurs (SGI).
LA BOURSE RÉGIONALE DES VALEURS
MOBILIÈRES
84
(BRVM)
 Afin de mener à bien son objet, le DC/BR assure les différentes opérations
suivantes:
 la gestion dématérialisée de toutes les valeurs mobilières (c'est le rôle de
dépositaire centralisateur) pour le compte de ses adhérents;
 le dénouement (livraison) des opérations de bourse, en organisant pour chaque
opérateur (SGI), la compensation valeur par valeur entre les titres achetés et les
titres vendus;
 le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations du
marché et le paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la détention
des valeurs mobilières (c'est la fonction de banque de règlement, qui s'exerce en
relation avec la banque centrale) ;
 la mise en action éventuelle du fonds de garantie" en cas de défaillance d'un
opérateur du marché.
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
85
(BRVM)
2. Principaux acteurs
a) Les Sociétés de Gestion et d'Intermédiation (SGI)
 Les SGI sont les principaux animateurs du marché". Elles sont constituées
en sociétés commerciales de type société anonyme ayant le statut
d'établissement financier. Elles ont le monopole de la négociation des
valeurs mobilières cotées et assurent majoritairement la conservation des
titres, pour le compte de leur clientèle. Elles tiennent alors les comptes
titres de leurs clients et gèrent leurs portefeuilles.
 Les SGI sont tenues de participer au capital de la BRVM (à hauteur d'au
moins 40 Millions de XOF) et du DC/BR (à hauteur d'au moins 20
Millions de XOF).
 Les SGI sont libres de déterminer leurs commissions sous réserve d'une
homologation par le CREPMF.
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
86
(BRVM)
 b) Les sociétés de gestion d'OPCVM
 Les sociétés de gestion d'organismes de placement collectif en valeurs
mobilières peuvent être des filiales des banques ou des sociétés de gestion de
patrimoine et ont besoin d'une habilitation du CREPMF.
 c) Les Sociétés de Gestion de Patrimoine (SGP)
 Les SGP sont des personnes morales qui, par le biais de placements et
négociations en bourse effectuées par les SGI, interviennent de façon
discrétionnaire dans la gestion des titres qui leur sont confiés sur la base d'un
mandat de gestion donné par leurs clients. Ces sociétés ne doivent pas
détenir les titres et/ou les fonds de leurs clients. Les SGP, comme
les SGI, sont habilitées par le CREPMF.
 Elles sont tenues d'avoir un capital social minimum de 40 millions de FCFA
et leurs fonds propres ne peuvent devenir inférieurs à ce montant pendant le
cours de leur existence
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
87
(BRVM)
 d) Les apporteurs d'affaires
 Il s'agit de personnes physiques ou morales qui transmettent les ordres de
leurs clients aux SGI et/ou qui mettent en relation leurs clients avec les
SGI ou les SGP, pour l'ouverture d'un compte titres et pour les conseils en
placements ou la gestion sous mandat.
 e) Les Banques Teneurs de Comptes et Conservateurs (BTCC)
 Certains établissements bancaires, très minoritaires fin 2006, ont choisi de
gérer la conservation directe des titres dématérialisés de leur clientèle sans
les laisser en garde chez une SGI.
 f) Les Conseils en Investissement boursiers et les démarcheurs
 Les Conseils en Investissements Boursiers ont pour rôle d'orienter le choix
de leurs clients sans se substituer à eux quant à leurs décisions finales.
 Les Démarcheurs ont pour métier de faire des offres de service ou de
donner des conseils, de façon habituelle, en vue de susciter la souscription,
l'achat, l'échange, la vente de valeurs mobilières ou, la participation à des
opérations sur ces valeurs
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
88
 (BRVM)
C. Segmentation du marché boursier
Le marché boursier régional de l'U.E.M.O.A. comprend trois (3) niveaux de
marché:
 le marché des actions;
 le marché des titres de créances négociables;
 le marché des droits.
 Le marché des actions
 Marché des sociétés inscrites en bourse, il se subdivise en deux
compartiments:
 premier compartiment: correspondant à la cote officielle, ce compartiment
admet les sociétés d'une certaine envergure dont la capitalisation boursière
est supérieure a 500 millions de XOF. Elles doivent diffuser au moins 20 %
de leur capital dans le public;
 second compartiment : destiné aux entreprises de taille plus réduite, admet
les sociétés plus modestes dont la capitalisation est comprise entre 200 et
500 millions de XOF et qui s'engagent à ouvrir leur capital au public à
concurrence de 15 %.
LA BOURSE RÉGIONALE
DES VALEURS MOBILIÈRES
89
(BRVM)
 2. Le marché des titres de créances
 Il s'agit ici du marché obligataire. Ce compartiment unique des titres de
créances reçoit les titres dont le montant nominal total à l'émission doit
être supérieur a 500 millions de XOF, le nombre minimum de titres étant
de 25 000.
 3 . Le marché des droits
C'est le marché des droits de souscription et des droits d'attribution des
sociétés cotées en bourse; il permet la négociation de ces droits.
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM

90

 La méthode de cotation pratiquée à la BRVM est celle d'un marché au


comptant dirigé par les ordres en utilisant la méthode du fixage (ou fixing
en anglais). La séance de cotation qui se tenait originellement trois fois par
semaine (lundi, mercredi et vendredi) est devenue quotidienne depuis le
12 novembre 2001 (cinq séances chaque semaine, en respectant les jours
fériés du siège de la bourse, c'est-à-dire ceux de la Côte d'Ivoire) ..
 La cotation au fixage est un processus visant à déterminer le cours coté
d'une valeur mobilière donnée. Elle se traduit par la confrontation de tous
les ordres (achat et vente) préalablement enregistrés en vue de la
détermination d'un cours unique pour chaque Valeur pendant une séance
de cotation donnée (en l'absence de transactions, le cours n’ est. pas
coté -il est précisé NC sur le relevé des cours- mais c'est le dernier ayant
donne heu a un fixage qui sert de référence).
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
91

 Ce cours unique servira de cours d'exécution à tous les ordres d'achat et


tous .Ies ordres de vente concernés. Un premier cours est calculé à 10 h 45
GMT et un nouveau fixage a 12 h 00 GMT pour les titres qui n'auraient pu
être cotés la première fois.
 Le système de cotation comprend six étapes:
 la saisie des ordres dans le système de négociation par les négociateurs des SGI dans
les antennes nationales et transmission au site central via le réseau satellite;
 la cotation et la négociation sur le site central;
les lmpressions des rapports;
 le transfert des résultats;
 la préparation du Bulletin Officiel de la Cote (BOC) ;
 la transmission du BOC et des rapports de la séance aux SGI via les Antennes
Nationales de Bourse (ANB).
 Le dénouement des transactions se fait cinq jours ouvrés après le jour de la cotation.
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
92

 2. Admission d'une société à la cote


 L'admission d'une société à la cote de la BRVM est subordonnée à la
satisfaction des conditions suivantes:
 être constituée sous la forme de société anonyme;
 prendre l'engagement par écrit de diffuser les informations requises par la
Bourse notamment la publication des comptes annuels au bulletin officiel de la cote
(BOC) et de participer à l'organisation du marché;
 prendre l'engagement par écrit de se soumettre à la réplernentation de la BRVM.
 La société candidate à l'introduction à la cote doit se faire assister par une SGI qui la
conseillera.
 Le dossier de demande d'admission est transmis à la BRVM qui
décide de l'admission de la société et transmet une copie au Conseil
Régional pour avis.
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
93

 Indices et publications de la BRVM


 1. Indices
 Les deux indices boursiers de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
(BRVM) représentent l'activité des titres du marché des actions:
 le BRVM COMPOSITE est constitué de toutes les valeurs admises à la cote;
 le BRVM 10 est composé des dix sociétés les plus actives du marché.
 La formulation et les critères de sélection du BRVM COMPOSITE et du
BRVM 10 s'inspirent des principaux indices boursiers mondiaux, tout
particulièrement de l'indice FCG, de l'International Financial Corporation,
société affiliée à la Banque Mondiale.
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
94

 La formule des indices tient compte de la capitalisation boursière, du


volume de transactions par séance et de la fréquence des transactions. En
outre, seules les actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices.
 Par ailleurs, la notion de liquidité occupe une place fondamentale dans la
sélection des valeurs composant l'indice BRVM 10. En effet pour chacune
d'entre elles:
 le montant quotidien moyen des transactions au cours des trois mois,
précédent la revue trimestrielle ne doit pas être inférieur à la médiane des
montants quotidiens moyens des transactions de l'ensemble des titres;
 la fréquence des transactions doit être toujours supérieure à 50 % (le titre
doit faire l'objet de transactions au moins une fois sur deux), durant la
période d'étude de trois mois
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
95
 Les valeurs des indices sont automatiquement calculées par le système de
négociation de la BRVM et diffusés après chaque séance de négociation.
 Par ailleurs, la composition des indices est régulièrement révisée afin de suivre
l'évolution du marché financier régional:
 quatre fois par an pour le BRVM 10 (premier lundi de janvier, d'avril, de juillet et
d'octobre) ;
 après chaque nouvelle inscription de société à la cote pour le BRVM
COMPOSITE
 Les bases des deux indices ont été fixées à 100 à la date de début du
fonctionnement du marché régional.
 La BRVM calcule aussi des indices sectoriels, qui regroupent les titres
d'entreprises évoluant dans le même secteur, par exemple l'agriculture, les services
financiers (banques ... ), etc. Il est intéressant de noter que les progressions les plus
fortes se retrouvent début 2007 dans l'indice sectoriel des services publics (la
téléphonie mobile en est la cause) et dans l'indice
des transports (essentiellement les armements maritimes).
III. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
96

 2. Publications
 Les principales publications actuelles de la BRVM sont les suivantes:
 a) Le communiqué de presse
 Il est publié à l'issue de chaque séance quotidienne de cotation. Il
représente le commentaire officiel de la bourse.
 b) Le Bulletin Officiel de la cote (BOC)
 Il est également publié à chaque séance de cotation. Il résume l'activité
boursière du jour, en indiquant le niveau des indices, les cours des titres
négociés, les volumes et valeurs transigées, et bien d'autres indicateurs
clés du marché.
 La BRVM publie également de nombreux avis qui renseignent sur des
particularités du fonctionnement du marché et des valeurs cotées.
Les indices de la BRVM
 Rôle
 Indicateurs du mouvement d ’ensemble des titres, représentatifs
du marché régional
 Benchmark (référence) pour la gestion de portefeuille

 Calcul
 It = (Ct/Bt) * 100
C =P *N
t it it
 B = B (C ’/C
t t-1 t t)

It : Indice au temps t
Ct : capitalisation au temps t
Ct ’: capitalisation ajustée pour augmentation et diminution de capital
Bt : base de l ’indice au temps t
Pit: cours de la valeur i au temps t
Nit: Nombre d ’actions de la valeur i en circulation au temps t
Les indices de la BRVM
 Critères de sélection dans l ’indice BRVM 10
 capitalisation
 le volume des transactions
31/12/03 31/03/03
SONATEL SONATEL
 Composition FILTISAC FILTISAC
BOA BENIN BOA BENIN
BARNABE SGBCI
CIECI CIECI
UNILEVER NESTLE CI
SOGB CI SOGB CI
TOTAL SHELL CI
TRITURAF BICICI
SITAB SITAB
Les indices de la BRVM
100

98

96
BRVM 10
94
BRVM COMPOSITE
92 graphe

90

88
Programme
100

 Deuxième partie
 Les marches de capitaux et les instruments financiers
 Le Marche Monétaire
 Le Marche Des Obligations
 Le Marche Des Actions
 Le Marche Des Changes
MARCHÉ MONÉTAIRE
DÉFINTION
Le marché monétaire peut être défini comme le
marché des capitaux à court et moyen terme
par opposition au marché financier sur lequel
s’effectuent les emprunts et les placements à
long terme (Banque de France).
COMPARTIMENTS DU MARCHÉ
MONÉTAIRE

Marché monétaire

Marché des titres


Marché de créances
interbancaire négociables (TCN)
Le fonctionnement du marché monétaire

 Dans le langage courant, le "marché monétaire ou


marchés des" taux courts» est un concept large qui
englobe le marché interbancaire et celui des titres
de créances négociables TCN.
Le marché interbancaire
• Intervenants et opérations
Les banques se servent du marché interbancaire pour ajuster leur trésorerie en
fonction de leur production de prêts, des remboursements de crédit, de
l'évolution de leurs dépôts ... Une banque recevant structurellement peu de
dépôts clientèle mais produisant beaucoup de crédits essaiera d'obtenir le
maximum
de refinancements auprès de la Banque centrale mais se financera également
pour partie sur le marché
interbancaire auprès de banques excédentaires en liquidités.

Dans la zone euro, le marché interbancaire est réglementé par la Banque


Centrale Européenne depuis le
1 er janvier 1999 via la Banque de France. En dehors des opérations classiques
de refinancement qu'elle
organise, la BCE peut de manière spontanée emprunter ou prêter à tel ou tel
établissement; elle est de fait
un intervenant du marché interbancaire
Le marché interbancaire: Intervenants et
opérations
Les opérations traitées sur le marché interbancaire sont
généralement des opérations à très court terme; depuis 24
heures (soit une nuit, dit" over night -) jusqu'à 1 an
maximum, l'essentiel se traitant en dessous du mois.

Les négociations s'effectuent selon l'usage suivant:


 en blanc, c'est-à-dire sans garantie (simple aval) ;

 contre effets en pension (dit pension livrée) pour les


opérations assorties d'une garantie.
• Le marché interbancaire est un marché de gré à gré c'est-à-
dire que les taux sont déterminés librement entre les
intervenants ou par l'intermédiaire d'un courtier. Mais ils
suivent naturellement les orientations données par la
politique monétaire de la banque centrale.
Le marché interbancaire: Intervenants
et opérations
• On appelle "taux offert -. le taux auquel une banque, appelée
pour l'occasion "market maker», se propose de prêter sur le
marché interbancaire. Si elle est sollicitée par un confrère
qui cherche un refinancement, elle annonce, en même temps
que ce taux « offert» un second taux moins élevé, appelé "
taux demandé », auquel elle se propose d'emprunter.

• Cette pratique" en fourchette» apparaît en clair sur l'écran


d'un market maker. Les taux "offert» ou "demandé» sont
directement influencés par le taux " Refi » et le corridor
constitué par les taux de facilités de dépôt et de crédit.
Le marché interbancaire: Intervenants et opérations
• Les taux de référence du marché interbancaire
Au jour le jour, les taux d'intérêt pratiqués sur le marché
interbancaire sont bien la résultante de la confrontation entre offre et
demande de liquidités entre banques. Des taux de référence
représentatifs de ces taux de marché sont publies quotidiennement.

• L'EONIA (Euro OverNight Index Average) est la référence du prix


de l'argent au jour le jour sur le marché interbancaire de la zone euro,
En pratique, une cinquantaine de banques de la zone euro
communiquent chaque soir le taux moyen, pondéré par les montants
traités, des opérations de prêt à 24H négociées sur le marché
interbancaire dans la journée. La moyenne de ces taux est calculée,
pondérée par les montants, et arrondie à 2 décimales. L'EONIA est
ainsi publié quotidiennement vers 19H par la Fédération bancaire de
l'Union européenne (FBE),
Le marché interbancaire: Intervenants et opérations
• L'EURIBOR (Euro Interbank Offered Rate) est la
référence du marché interbancaire de la zone euro sur
des durées de une à trois semaines, et de un à douze
mois; il est calculé et publié quotidiennement à 11 H, à
partir des taux " offerts» déclarés par une quarantaine de
banques de la zone euro. Il est publié par la Fédération
bancaire de l'Union européenne (FBE).
• Ces taux EONIA et EURIBOR sont ensuite utilisés
par les banques comme indices de référence dans de
nombreuses opérations financières; le
• LIBOR (LONDON INTERBANK OFFERED RATE)
est la référence du marché interbancaire de londonien
Le marché interbancaire: Intervenants et opérations

Exemples
• les banques proposent à la clientèle des prêts à taux
variable indexés sur l'EONIA (prêts de durée courte) ou
sur les index EURIBOR (prêts de durée longue).
• les prêts ou emprunts de titres sur des durées de
quelques jours ou quelques semaines entre opérateurs
de marché sont généralement rémunérés ou facturés sur
la base de l'EONIA simple ou capitalisé ;
• les swaps de taux (échange d'un taux fixe contre un
taux variable) utilisent l'EONIA comme référence de
taux variable pour des durées courtes et l'EURIBOR
pour des durées plus longues;
Les titres de créances négociables et
assimilés
• Présentation des titres de créances négociables
• Les titres de créances négociables ou TCN sont des titres émis au
gré de l'émetteur, négociables sur un marché réglementé et
représentant un droit de créance pour une durée déterminée, Ils se
différencient des valeurs mobilières classiques dans le sens où ils ne
sont pas cotés sur un marché organisé (de type
Bourse), Créés à partir de 1985, les TCN ont participé au
mouvement de la désintermédiation bancaire, Le
caractère " négociable» tient au fait que la banque, en tant que
facilitateur de transactions, s'efforce de
trouver un remplaçant à tout investisseur qui aurait acheté un TCN
au moment de son émission et qui souhaiterait le revendre avant son
échéance, Les bons du Trésor sont généralement assimilés aux
TCN .
TITRES DE CRÉANCES
NÉGOCIABLES
Différents types de titres de créances négociables
Certificats de dépôt: Établissements de
crédit
Billets de trésorerie: Entreprises
Titres courts
Bons de trésor: État

TCN
Bons des organismes régionaux:
organismes régionaux
Titres moyens Bons à moyen terme négociables:
émetteurs ci-dessus
Les titres de créances négociables et
assimilés
• Les bons du Trésor émis par le Trésor public; les titres
de durée inférieure à un an sont les BTF (Bons à Taux
Fixe et les titres de durée comprise entre 1 et 5 ans sont
les BTAN (Bons du Trésor à intérêts Annuels).
Ils sont proposés aux investisseurs via un système
d'adjudication" à prix demandé» qui a lieu tous les
lundis pour les BTF et le troisième jeudi du mois pour
les BTAN; ne sont retenus que les investisseurs
ayant proposé des prix (taux) supérieurs (inférieurs) ou
égaux au prix (taux) limite retenu par l'Alience
France Trésor, organisme chargé de la gestion de la
dette de l'État.
Les titres de créances négociables et
assimilés
 Les billets de trésorerie émis par les entreprises sur
une durée de 1 jour à 1 an ; dans le monde anglo-
"saxon, « commercial paper », Ainsi, en émettant
un billet de trésorerie, une entreprise
peut aujourd'hui se financer directement sur le
marché pour des durées courtes sans que cette
opération
passe par le bilan des banques,
Les titres de créances négociables et
assimilés
• Les certificats de dépôt)les CDN ont une durée
initiale également comprise entre 1 jour et 1 an.
D'un montant minimum de 150 000 euros, ils sont
ouverts à toutes catégories de souscripteurs et
peuvent être émis, comme pour les billets de
trésorerie, à taux fixe ou à taux variable
• Les BMTN (Bons à Moyen Terme Négociables)
peuvent être émis par des entreprises ou des
banques sur des durées supérieures à l'année.
Les titres de créances négociables et
assimilés
• Les taux de rémunération à l'émission des billets de trésorerie et des
certificats de dépôt sont fonction de la
notation ou " rating » de l'entité, de la durée du titre d'ici l'échéance
et du contexte de marché sur les taux
courts, lui-même lié à la politique monétaire de la banque centrale.

• Les professionnels du marché ont


coutume de comparer ce taux de rémunération proposé au taux de
rendement offert par un bon du trésor de
même durée sur le marché secondaire, On parle alors de " spread»
ou « écart de rendement" par rapport
aux bons du trésor. Une fois émis, les TCN peuvent être revendus à
tout instant: ils sont négociables sur un
marché secondaire animé par les banques,
Les indices boursiers
 Les indices boursiers sont devenus des instruments essentiels dans la
gestion de portefeuille. En effet, ils sont représentatifs :
 - soit d'un marché : l'indice CAC 40 reflète la tendance des plus grandes
capitalisations françaises,
 - soit d'un secteur d'activité particulier : l'indice sectoriel de l'automobile
intègre uniquement les constructeurs automobiles et les équipementiers.
Les indices boursiers
 1. Les indices de la place de Paris
 Euronext diffuse des indices de marché et de nombreux indices sectoriels.
 EURONEXT est officiellement né le 22 septembre 2000, de la fusion des
bourses d'Amsterdam (AEX), de Bruxelles (BXS), et de Paris (Paris
Bourse)
Ainsi, pour la première fois dans le monde, trois bourses de trois pays
différents fusionnent pour créer une seule et même société qui devient le
premier marché d'actions, de dérivés et de marchandises transfrontalier
totalement intégré. Euronext a fusionné avec le grand marché américain du
New York Stock Exchange (NYSE) pour devenir une énorme place de
marché opérant des deux côtés de l’atlantique qu'il faut désormais appeler
NYSE-Euronext.
 Les trois principaux indices de marché de la Bourse de Paris .
Les indices boursiers
 Le CAC 40
 Le CAC 40 est l'indice de référence de la place parisienne. Lancé le 31
décembre 1987 avec une base à 1000 points, cet indice est composé de 40
valeurs qui font partie des plus grosses capitalisations du pays.
 Sa composition est mise à jour régulièrement par un comité d'experts :
l'indice doit être représentatif du marché financier parisien aussi bien en
terme de volumes de transactions qu'en représentativité des secteurs
d'activité.
 Le CAC 40 est également utilisé comme support pour les options et les
contrats à terme sur le MONEP(Le Marché des Options Négociables de
Paris) : les investisseurs parient sur la hausse ou la baisse du CAC 40 en
utilisant des produits dérivés comme les futures, warrants ou options.
 Le cours du CAC40 résulte du calcul d'une moyenne, pondérée par la
capitalisation de chacune des valeurs le composant. Ainsi, plus la valeur a
une capitalisation importante, plus sa variation influe sur celle de l'indice.
Une valeur ne peut cependant pas excéder 15% de pondération au sein du
CAC 40.
Les indices boursiers
 Le SBF 120
Le SBF 120 est composé de 120 valeurs importantes, toutes cotées en
continu. Il donne une vision plus fidèle de l'état du marché français
puisqu'il représente un échantillon plus large de sociétés. Il est
régulièrement utilisé comme référence pour l'indexation des fonds investis
en actions. L'ensemble des valeurs du CAC 40 entrent dans la composition
du SBF 120.
 Le CAC Mid 100
Cet indice dédié aux valeurs moyennes est composé des 100 premières
capitalisations boursières suivant les 60 premières valeurs de la cote et qui
affichent un taux de rotation annuel de leurs titres supérieur à 5%. Il est
calculé en continu toutes les trente secondes
Les indices boursiers
 Le SBF 250
 Sur le même principe que le SBF 120, le SBF 250 est encore plus large
dans sa sélection de valeurs : il en contient 250. Il a pour objet de
représenter l'évolution du marché français dans son ensemble et de fournir
une mesure de référence à long terme pour la gestion des portefeuilles
d'actions.
 Les indices sectoriels
 Il existe 34 indices sectoriels propres à un secteur ou un sous secteur
d'activité particulier: automobile, énergie, pharmacie. Ces indices sont des
subdivisions économiques de l'indice SBF 250 basées sur la nomenclature
d'Euronext. Ils permettent aux investisseurs d'anticiper l'évolution du cours
des actions en fonction de l'activité économique du secteur.
Les indices boursiers
 Indice technologique, le CAC IT 20
 Lancé en début d'année 2005, cet indice intègre 20 valeurs
"technologiques" des secteurs des logiciels et services informatiques,
équipements destinés aux technologies de l'information,
télécommunications, média et photographie, et des équipements électriques
et électroniques. Il est calculé en continu toutes les trente secondes.
 Révision des indices par Euronext
La composition des indices n'est pas figée et bouge régulièrement, un
comité scientifique est chargé de cela.
A l'exception du CAC 40 et du CAC Next 20 dont la révision est
trimestrielle, les autres indices seront revus une fois par an, sauf opérations
sur titres.
Enfin, il faut noter qu'aucune valeur ne peut excéder le seuil de 15% de
la capitalisation flottante totale des indices CAC 40, CAC Next20 et
CAC IT20.
Les principaux indices mondiaux
 Les principaux indices mondiaux
 Le Dow Jones
Certainement le plus connu de tous les indices boursiers mondiaux, c'est
aussi le plus ancien puisqu'il est né en 1896. Il est coté quotidiennement
depuis ce jour. Le Dow Jones est l'indice de référence du premier marché
financier mondial : la Bourse de New-York.
 Il ne se compose que de 30 valeurs, les 30 plus grosses capitalisations
américaines. Son calcul est très simple et complètement différent de celui
du CAC 40. Il n'y a pas de pondération et chaque valeur le composant a la
même représentativité à l'intérieur du Dow Jones.
 On parle couramment de Dow Jones ; cependant son vrai nom est le Dow
Jones Industrial Average (DJIA). Il reflète essentiellement le secteur des
valeurs industrielles.
Les principaux indices mondiaux
 Le NASDAQ
Cet indice très volatil est représentatif des valeurs technologiques
américaines (Biotechnologies, informatique, Internet, etc.). Celui qui est
largement diffusé en Europe est le Nasdaq composite, calculé à partir de
plusieurs milliers de valeurs. Le Nasdaq 100, lui est restreint à 100 actions.
 Le DAX
Le DAX est l'indice de référence de la principale place financière
allemande, Francfort. Il est composé des 30 premières capitalisations du
pays, et son calcul est soumis à une pondération.
 Le Nikkei
L'indice majeur de Tokyo est très large dans sa composition puisqu'il
contient 225 valeurs. Son calcul est identique à celui de l'indice américain.
Aucune pondération des valeurs n'est réalisée. Son étude est également
intéressante car il est représentatif de toute la zone économique de l'Asie.
Ces systèmes économiques étant très différents des nôtres, la corrélation est
faible. Ils doivent être analysés à part et plutôt à l'échelle régionale en
observant les variations boursières et les mutations économiques de toute la
zone Asie (Corée, Chine, Singapour, etc.)
Les principaux indices mondiaux

 Le FTSE 100
Surnommé " Footsie " l'indice de référence du marché londonien a été créé
en 1984. Il est composé des 100 premières capitalisations anglaises. Son
mode de calcul est similaire à celui du CAC 40 : chaque valeur est
pondérée par sa capitalisation. Tout comme à Paris, l'essentiel des
échanges d'actions est réalisé sur les valeurs de cet indice. A Londres, 80
% des transactions opérées portent sur les valeurs du Footsie. Londres est
la première place financière européenne.
L ’INTRODUCTION EN
BOURSE
I- Les raisons motivant une
introduction en Bourse
 S'introduire en Bourse : un enjeu de taille
pour une entreprise

Décision extrêmement importante dans la vie


de l'entreprise
 Test de notoriété
 Renoncement à la concentration de
l'actionnariat
 Soumission au jugement du public
 Pourquoi une entreprise doit-elle se faire coter en bourse?
 Le marché boursier propose un accès à une source fonds
plus abonde et moins chère : l'épargne publique.
 La Bourse permet aux entreprises de renforcer leur
notoriété : une publicité continue via la cotation.
 La Bourse permet une valorisation de l'entreprise : la
valeur marchande d'une entreprise reflète la capacité de ses
actifs à générer des flux monétaires ainsi que ses
opportunités de croissance. C'est un meilleur indicateur
comparé à la valeur comptable
Exemples d ’introduction en Bourse
 Privatisation

 Admission volontaire

 Fusion-acquisition
II- Les Principales Etapes d'une
Introduction en Bourse
 Les principaux intervenants
 La société émettrice
 initiel'opération
 participe aux différentes phases de réalisation

 La SGI
 assure la maîtrise d'oeuvre de l'opération
 effectue l'évaluation

 réalise le placement des titres

 assure le suivi de l'émission


 L'agence de communication
 élabore et exécute la stratégie de
communication de l'entreprise émettrice
 définit une image financière et boursière de

l'entreprise
 Les 9 Etapes de l'Introduction en Bourse
 L ’initiation de l'opération
 L'audit juridique
 L'audit comptable
 L'audit stratégique
 L'audit scientifique
 L'analyse financière et l'évaluation
 Le montage financier
 La syndication
 L'introduction ou la vente
III- Calendrier de l'introduction :
démarches et formalités
 Au moins 6 mois
 Début de l'analyse financière par SGI chargée de la
cotation en liaison avec le ou les banquiers
introducteurs
 Préparation de la note de présentation
 Définition du projet de communication financière
 Information des Commissaires aux Comptes
 Conseil d'Administration décidant l'introduction
 Contact avec la Commission de Bourse pour fixer la
date d'introduction
 5 mois
 Remise du projet de note de présentation à la Commission de
Bourse et à la Bourse
 Sortie des comptes sociaux
 Sortie et certification des comptes consolidés
 Réunion des Commissaires aux Comptes avec la Commission
de Bourse
 Préparation de l'étude financière et de l'évaluation
 Mise au point de la note de présentation
 Mise au point de la plaquette institutionnelle
 2 mois
 Finalisation de l'étude financière et première approche du prix d'offre
 Finalisation du texte de la note de présentation
 Contacts avec la presse professionnelle
 Tenue de l'Assemblée Générale Extraordinaire statuant sur les
modifications statutaires

 6 semaines
 Dépôt de la note de présentation définitive à la Commission de
Bourse
 Prise de contact avec la presse financière
 5 semaines
 Première réunion sur les modalités d'introduction :
 nombre de titres à émettre
 procédure d'introduction

 prix d'offre
 Rédaction de l'encart financier
 Lettre à Commission de Bourse précisant les
modalités d'introduction
 Lettre au Dépositaire
 Confirmation des modalités d'introduction et en
particulier de la procédure retenue et du prix
 1 mois environ
 Réunion de la Commission de Bourse sur la recevabilité de
l'introduction
 Information de la société
 Remise du prospectus pour impression
 Dépôt de la notice d'information
 Dépôt de l'avis de désignation du Teneur de Compte
 Signature de la convention d'introduction et du contrat de liquidité
 Impression de la note de présentation de l'étude financière et du
prospectus
 Parution de la notice dans le Bulletin
 J-15 jours
 Réunion d'information
 Envoi des plaquettes à la communauté financière

 J-15 jours
 Avis à la Cote Officielle

 J
 Cotation
QUELQUES EXEMPLES
BANK OF AFRICA BENIN
 Nature : actions nominatives ;
 Forme de titres : actions dématérialisées ;
 Nombre de titres offerts : 60 000 actions
nouvelles ;
 Prix d’émission : 28 000 FCFA par
action.
 La période de souscription a été de 4 semaines, du
16 août au 11 septembre 2000. Au terme de l’OPV,
la BOA-BENIN a été introduite à la cote officielle.
Evolution Cours BOAB
40 000

30 000

20 000

10 0 0 0

0
19 9 8 19 9 9 2000 2001 2002
SONATEL

 Caractéristiques de l’Offre Publique de


Vente :
 Nature : actions nominatives ;
 Forme de titres : actions dématérialisées ;
 Introduction en bourse : 22 000 FCFA par
action le 02/10/1998.
Evolution Cours SONATEL
30 000
25 000
20 000

15 0 0 0
10 0 0 0
5 000
0
19 9 8 19 9 9 2000 2001 2002
ABIDJAN CATERING
 Caractéristiques de l’Offre Publique de
Vente :

 Nature : actions nominatives ;


 Forme de titres : actions dématérialisées ;
 Nombre de titres : 345 600 actions nouvelles ;
 Prix d’émission : 7 000 FCFA par action
Evolution Cours ABJC
7 000
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1000
0
19 9 8 19 9 9 2000 2001 2002
SIVOA

 Caractéristiques de l’Offre Publique de


Vente :
 Nature : actions nominatives ;
 Forme de titres : actions dématérialisées ;
 Prix d’introduction : 6 000 FCFA par action
 Date : le 19/04/1999
10 0 0 0
Evolution Cours SIVOA

8 000

6 000

4 000

2 000

0
19 9 8 19 9 9 2000 2001 2002
CONCLUSIONS
 L'introduction en bourse est un processus relativement
long qui exige une haute technicité. Son succès
nécessite de s'entourer d'excellents conseillers
financiers.

 La vie de l'entreprise ne s'arrête pas avec


l'introduction en Bourse. C'est le début d'une nouvelle
ère pour l'entreprise. Elle doit pouvoir se maintenir à
la cote et accroître la richesse de ses actionnaires.
Analyse technique - Comment lire les graphiques boursiers

 Les graphiques boursiers sont partout, dans nos journaux comme sur
Internet. Impossible de les ignorer. Il est vrai que la représentation visuelle
de l'historique d'une action est de loin la plus parlante; on peut lire sur un
graphe le passé de la société, ses hauts et ses bas. De plus, bien souvent, il
est rassurant d'observer la courbe de l'action avant de prendre une décision.
 La représentation graphique est également la base de l'analyse technique,
méthode de décision boursière utilisée par les analystes quantitatifs. Ils y
dressent leurs tendances et tracent leurs indicateurs mathématiques.
Les configurations graphiques de
tendance

Droites de résistance
Droites de support
Tunnels = support + résistance
Droites de support et de résistance

 Permettent à l ’analyste de travailler la tendance


 si support renforcer la position
 si résistance alléger la position
 si tunnel, jouer à l ’intérieur des variations ce qui
donne un rendement supérieur à la conservation pure
Drapeaux et fanions

 Tendance haussière
 période de gain
 période de consolidation
Triangles
 Ils montrent un resserrement de l ’offre
et de la demande
Le wedge
 Annoncent la fin d ’une tendance
 se développent sur quelques mois
Gaps d ’impulsion et de continuation

 Zone de prix non traitées au cours de 2


jours consécutifs
 annonce une impulsion
 ou un changement de tendance
Configurations graphiques de retournement

La tête et épaules

 cassure de la tendance en cours


 formation d ’un plus haut inférieur (épaule)
 congestion horizontale (cou)
 franchissement du support
Figures à ressort

 amplitude importante des cours


 rebond
 changement de la tendance
Diamants

 Triangle ouvert + triangle fermé


 À la fin de la tendance volatilité forte car
incertitude
 changement de tendance baisse des volumes
 sortie du diamant dans le sens opposé au
sens d ’entrée
L’ile de retournement

 succession de 2 gaps de sens


opposés
 prélude à une tendance marquée
L ’analyse technique
 Forces
 Le marché a une part psychologique
 Les tendances peuvent se répéter

 Faiblesses
 caractère subjectif de l'interprétation des graphiques
qui ne repose sur aucune base fondamentale
L ’analyse technique ou l ’analyse
fondamentale
 L ’analyse technique
 tient compte des aspects psychologiques du marché
 cependant, manque les aspects fondamentaux

 L ’analyse fondamentale
 utilise les fondamentaux
 peu dynamique

 Peuvent se compléter
L ’analyse technique
 Conclusion

 très utilisé dans le market timing


 pas fiable sur le moyen et le long terme
 permet de générer des frais de courtage
Le marché des obligations
Le marché des obligations

 La typologie des emprunteurs


Les émetteurs obligataires peuvent être des États ou
des entreprises appeler Corporate. Les premiers
ont des programmes d'émission importants compte-
tenu du niveau élevé des déficits budgétaires
annuels à financer.
Le marché des obligations
 L'évaluation du risque de crédit par les agences de notation

 En fait, la distinction classique entre obligations d'État, du secteur public et


du secteur privé a tendance à s'effacer dans la mesure où la plupart des
emprunteurs du marché obligataire passent aujourd'hui par le filtre
d'agences de notation indépendantes: MOOdy's, Standard & Poors ou Fitch
Ratings. La note attribuée à un émetteur dépend alors uniquement de sa
capacité présumée à faire face à ses engagements de
remboursement dans le futur.
 Pour établir une note, les agences de notation utilisent des critères variés:
 pour une entreprise: analyse financière, examen "des risques, perspectives
économiques.
 pour un État: stabilité politique, situation économique, politique budgétaire
et monétaire
Le marché des obligations
 Ces agences peuvent aussi noter une opération

financière: dans ce cas: elles modélisent l'opération à


partir de ces flux financiers en essayant d'évaluer le
risque de défaut et de perte.
 Après avoir étudié un dossier pendant plusieurs

semaines ou plusieurs mois, une agence rend sa note


à
l'émetteur qui peut choisir de ne pas la rendre
officielle: le contrat s'arrête alors ... ou de la publier:
l'agence
a ensuite la liberté de réviser cette note à tout moment
en fonction de ses critères de notation.
Moody's Standard & Poors Fitch ratings Niveau de risque

Aaa AAA AAA Sécurité maximale


Aa1 AM AA+
Aa2 AA AA Qualité bonne
Aa3 AA- AA-
A1 A+ A+
A2 A A Qualité moyenne
A3 A- A-
Baa1 BBB+ BBB+
Qualité moyenne
Baa2 BBB BBB
inférieure
Baa3 BBB·- BBB-
Ba1 BB+ BB+
Ba2 BB BB Spéculatif
Ba3 BB- BB-
B1 B+ B+
B2 B B Hautement spéculatif
B3 B- B-
Caa CCC CCC
Extrêmement
Ca CC CC
spéculatif
C C
D DDD
DD En défaut
D
Le marché des obligations
 Cotation des emprunts obligataires en cc spread»
 En pratique, les emprunts obligataires émis sont cotés

en référence par rapport à l'emprunt phare de même


durée et libellé dans la même monnaie. Ainsi, sur le
marché de l'euro, on cote en «spread » exprimé en
centimes (c) ou «basis points» (bp) par rapport aux
emprunts d'État allemands (<< Bund ») de même durée,
considérés comme la référence absolue sur la zone euro,
compte-tenu de la qualité de signature de
l'Allemagne, notée AAA, et de la liquidité de ses lignes
obligataires.
 Sur le marché des émissions libellées en dollar, les

valeurs de référence sont les obligations du Trésor (US


Treasury Bonds).
Le marché des obligations
 Les critères de choix d'un emprunt obligataire
Lors d'une émission obligataire, le choix de l'emprunteur porte essentiellement sur trois
paramètres:

1. la m0nnaie de financement,
Chaque monnaie fait l'objet d'un marché du financement plus ou moins ouvert aux
emprunteurs et investisseurs internationaux en fonction de la taille du pays, de l'état
de son économie, de sa réglementation et de son degré de modernité. À chacun de
ces marchés correspond des niveaux de taux d'intérêt.

Les aléas dus aux opérations de change viendront. modifier le coût final de
l'emprunt qui ne se résume donc pas au seul taux d'intérêt. Un emprunteur choisit
une devise de financement, le plus souvent pour des considérations financières à
partir de son opinion sur l'évolution future du cours de change, ou tout simplement
dans le but de diversifier ses sources d'emprunt et donc son risque.


Le marché des obligations
2. La durée de l'emprunt obligataire

 Le choix de la devise de financement étant acquis, l'emprunteur choisit une


durée en fonction de plusieurs paramètres: la nature du projet à financer, la
structure actuelle de son endettement et la configuration de la courbe des taux.

 Généralement, un prêteur ou investisseur exige une prime de risque d'autant


plus forte que la durée de son prêt ou placement est élevée. La courbe des
taux, qui représente à un moment donné le niveau des taux
d'intérêt en fonction de la durée, est donc naturellement ascendante.

 Cependant, dans certaines circonstances, par exemple en cas d'anticipation de


baisse du taux directeur de la banque centrale, on peut
aboutir à une structure « inversée» de la courbe des taux (taux sur des durées
courtes supérieures à ceux
sur des durées plus longues).
 3. Le choix du type de taux
 Une émission obligataire peut être à taux fixe ou à taux

variable en fonction de l'opinion de l'emprunteur sur


le contexte des taux et sa visibilité sur leur évolution
dans le futur. Les index de taux variable utilisés
peuvent être des références de taux à court terme (par
ex : euribor 3 mois) ou à long terme (ex: TEC 10 ans
Taux à Echéance Constante). Ainsi, dans un emprunt
indexé sur l'euribor 3 mois, l'intérêt ou « coupon» versé
périodiquement est fonction du niveau de l'euribor 3
mois au moment du versement.
 Le marché secondaire obligataire un placement à long terme pour
les investisseurs
 Après émission de l'emprunt sur le marché primaire par adjudication
ou via un syndicat bancaire qui " prend ferme" l'opération et garantit
le placement à l’émetteur, Il reste a placer les titres obligataires
auprès des investisseurs à prix de marché. Ces mêmes titres pourront
ensuite être échanger de main plusieurs fois au cours de leur vie en
étant négociés sur le marché secondaire. Pour séduire les
investisseurs, Il est important de créer des gisements obligataires de
gros volume en recourant au fil du temps à la technique de
l'assimilation. Plus l'encours est important et plus il y aura des
contreparties détentrices de titres. Ainsi, si un investisseur veut
céder des titres en cours de route, il trouvera plus facilement des
acheteurs sans risque de faire trop baisser le cours du titre au
moment de la transaction: on parle alors de marché" liquide ":
 Un placement financier comportant certains risques
 Acheter des OAT à taux fixe et les conserver jusqu'à leur échéance est a
priori un acte dénué de risques sauf à considérer que l'État n'honore pas ses
engagements.
 Les Obligations Assimilables du Trésor français généralement connues
sous leur sigle : OAT sont des emprunts d’Etat, émis pour une durée de 7
ans minimum et 50 ans maximum. Leur crédit est celui de l’État français,
qui bénéficie de la meilleure signature (note AAA accordée par les agences
de notation). Il s'agit donc de titres de dette de l'Etat.

 En pratique, un détenteur de titres obligataires doit être conscient des


risques suivants: risque de crédit dans le cas d'une signature déficiente:
risque de moins-value en cas de hausse des taux si le titre est cédé avant
l'échéance, risque sur le revenu dans le cas d'une obligation a taux Indexe
ou en devises etc.
Gestion et analyse obligataire

 Définition
 Juridiquement, c'est une valeur mobilière qui représente

le titre de créance du porteur de l'obligation sur son


émetteur Ce lien juridique entraîne deux conséquences.
Comme tout débiteur, l'émetteur de l'obligation doit:
• rembourser à son créancier le montant du prêt à son
échéance. Pour une obligation ce montant est appelé
"principal",
 • payer à son créancier un intérêt sur le capital emprunté

(le coupon). En Europe, la plupart des obligations


payent un coupon annuel.
Les caractéristiques d'une obligation
Techniquement, une obligation se définit par:
 • sa désignation et son code: la désignation reprend les principales caractéristiques du titre: émetteur, taux
nominal, échéance.

 • son nominal: le montant unitaire de chacune des obligations composant un


emprunt. C'est aussi sa valeur de remboursement à l'échéance de l'emprunt.

 • son coupon ou taux d'intérêt nominal: rémunération due par l'émetteur au porteur de l'obligation. Ce taux
peut être fixé une fois pour toutes au moment de l'émission ou varier au cours de la durée de l'emprunt. Il sert
à déterminer le
montant du coupon versé périodiquement et est exprimé en pourcentage du
nominal.
 • sa maturité ou date de remboursement: date à laquelle le contrat qui lie émetteur
et porteur de l'obligation prendra fin. A ce moment l'émetteur rembourse à chacun des porteurs le principal de
l'obligation. Les obligations ont des maturités de 2 à 30 ans en France et jusqu'à 100 ans aux Etats-Unis et
dans certains cas des durées de vie perpétuelles.

 • ses modalités d'amortissement: les conditions dans lesquelles le principal de


l'obligation est remboursé (ou amorti).
 • la périodicité de paiement des coupons: trimestrielle, semestrielle, ou annuelle.
L ’endettement à long terme:
les obligations

Pourquoi choisir les obligations ?


 Moins chères que les actions
 permettent de conserver le contrôle
 augmentent le rendement des actions en
cas de forte rentabilité
L ’endettement à long terme:
les obligations
 Caractéristiques:
 Désignation
 Valeur nominale
 Durée
 Taux
 Fiscalité
 Amortissement
 Négociabilité
 Conservation
les obligations
 Réglementation
 L ’émission obligataire doit être agréée par le CREPMF
 renseignement sur l ’opération (montant total, caractéristiques des
obligations, garantie, etc.)
 - renseignements comptables
 renseignements sur l’émetteur: forme juridique, capital, objet
social, activité, actionnariat, chiffre d ’affaires, passifs
 L institution émettrice doit utiliser une SGI pour effectuer un
appel public à l ’épargne
 La diffusion de l ’information (Note d ’information)
L ’endettement à long terme:
les obligations
 Avantages:
 Financement à long terme
 Coût
 Flexibilité: rachat, paiement anticipé, conversion, etc.
 Négociabilité facilitée en bourse
 Marché Régional
 Notoriété
 Le service financier est assuré par une SGI (paiement des intérêts,
remboursement du capital)
L ’endettement à long terme:
les obligations
 La Notion de signature(Qualité de l ’Emetteur)

Emetteur Cote Taux offert


Gouvernement US AAA 6%
BOAD AA 6,5%
Castel-BGI A 7,45%
SGBS BBB 7,50%
CAA(Cote d'Ivoire) CCC 12%
Entreprise X C 18%
Le taux de sortie
Quel est le coût total pour la société
émettrice ?

Coût = taux nominal + commissions


de garanties + commissions flat

Soit environ 6,5% + 1,5 % + 0,5 =


8,5%
Les Obligations
Calendrier de réalisation de l’émission

 1er jour Acceptation de l'opération par


l’émetteur
 3 à 4 semaine Recherche des garants
 5 à 6 ème semaine Dépôt du projet de
dossier de qualification
 7 à 8 ème semaine Obtention des garanties
 9 à 10 ème semaine Prémarketing de
l’opération
 12 ème semaine Obtention de l’agrément
 13 ème semaine Ouverture de
souscription. Période de
souscription de 15 jours à
45 jours
 16ème semaine Clôture de l'opération
Les Obligations
Le Rôle de la SGI
 Arrangeur (montage complet)
 l’analyse des besoins de financement,
 l’analyse financière de l’émetteur et les
différents audits (dans le cas d’une
émission obligataire),
 le choix du type d’instrument financier de
collecte des ressources,
 l’établissement des caractéristiques des
titres (la forme, l’échéance, le taux, etc.),
 l’élaboration des axes de communication
et des supports média.
Les Obligations
Le Rôle de la SGI
 Chef de File
 la gestion du réseau placeur (SGI et Banques)

 le pré-marketing auprès des investisseurs

 l élaboration de la campagne de communication

 la centralisation des souscriptions

 l’acheminement des fonds à l’émetteur

 La SGI peut se charger également du suivi post-


émission (service financier) et de la liquidité des titres
sur le marché secondaire.
 arrangeur et chef de file

 En tant qu’arrangeur, la SGI procède au montage complet des opérations


d’émission de titres en procédant à :

 l’analyse des besoins de financement,


 l’analyse financière de l’émetteur et les différents audits (dans le cas d’une émission obligataire),
 le choix du type d’instrument financier de collecte des ressources,
 l’établissement des caractéristiques des titres (la forme, l’échéance, le taux, etc.),
 l’élaboration des axes de communication et des supports média.

 Comme chef de file du syndicat de placement, elle assure la distribution des titres
en réalisant les activités suivantes :

 la gestion du réseau placeur,


 le pré-marketing auprès des investisseurs,
 la campagne de communication (prospectus, encarts publicitaires),
 la centralisation des souscriptions,
 l’acheminement des fonds à l’émetteur

 Si l’émetteur le souhaite, la SGI se charge également du suivi post-émission


notamment de la liquidité des titres sur le marché secondaire.
Les Obligations

Quelques Exemples
CIMTOGO
 Caractéristiques de l’APE :
 Montant : 2 milliards FCFA
 Prix d’émission : 10 000 FCFA
 Taux d’intérêt : 7,5% l’an
 Durée : 5 ans
 Période de souscription : du 15 juillet au
15 août 1999
 Admission à la cote en 2000
SONATEL
 Caractéristiques de l’APE :
 Montant : 12 milliards FCFA
 Prix d’émission : 10 000 FCFA
 Taux d’intérêt : 7% l’an
 Durée : 5 ans
 Admission à la cote en 2000
BOAD
 Caractéristiques de l’APE :
 Montant : 20 milliards FCFA
 Prix d’émission : 50 000 FCFA
Taux d’intérêt : 6,25% l’an
Durée : 6 ans et 10 mois
Admission à la cote en 1999
Les marchés d’actions et
d’obligations

1. Les principaux actifs financiers


2. La formation des prix
3. Les historiques de cours
4. La gestion de portefeuille
Les actifs financiers
Principales catégories d’actifs
Actions Marché financier
Obligations (ou marché boursier)
Titres de créances Marché monétaire
négociables
(BTF, CD, BT)
Devises Marché des changes
(EUR, USD, JPY, …)

A partir de ces principales catégories, se définissent des produits dérivés et


des titres hybrides.
Les actions

 Les actions ordinaires


 Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote (ADPSDV)
 Les certificats d’investissement (CI) et certificats de droit de vote
 Les OPCVM (Sicav, FCP)
 Les Exchange Trades Funds (ETF ou Trackers)
Les obligations
• Les obligations à taux fixe
Amortissement in fine
Amortissement progressif
Zéro-coupon
• Les obligations à taux variable
Références prédéterminées
Références post-déterminées
• Les clauses particulières
Les obligations indexées
Les obligations assimilables
Les obligations démembrées
Les titres hybrides

 Les obligations convertibles


(OCA, ORA)
• Les bons de souscriptions et warrants
(BSA, ABSA, OBSA, …)
• Les titres subordonnés
(TSDI, TSR, …)
Les marchés dérivés

 Les futures
 Les options négociables
 Les swaps
Trois caractéristiques communes aux
actifs financiers

 Le rendement
 Le risque
 La liquidité
Les marchés d’actions et d’obligations

1. Les principaux actifs financiers


2. La formation des prix
3. Les historiques de cours
4. La gestion de portefeuille
La formation des prix
Un marché financier permet d’effectuer des transactions financières, d’acheter et de
vendre des actifs financiers.
L’offre (de vente) potentiellement croissante avec le prix de l’actif, rencontre la
demande (d’achat) potentiellement décroissante avec le prix.

Quantité
Offre
Quantité
échangée

Demande

Prix
Prix d’équilibre

Le prix d’équilibre est celui qui permet l’échange d’une quantité maximale sur
le marché.
Les marchés dirigés par les prix

Les teneurs de marché (Market Makers) sont tenus de


communiquer leurs prix en fourchettes (achat, vente) et
d’accepter des transactions sur ces prix.

Prix demandé Prix offert (Ask)


(Bid)

89,50 / 70

Le market maker est prêt à acheter à 89,50 et à vendre à 89,70.


Les marchés d’actions et d’obligations

1. Les principaux actifs financiers


2. La formation des prix
3. Les historiques de cours
4. La gestion de portefeuille
Les historiques de cours
Les graphiques d’évolution de cours font apparaître l’existence de tendances,
haussières ou baissières, auxquelles s’ajoute une perturbation, interprétable comme
un facteur de risque et qualifiée de volatilité.
Les indicateurs de tendance

• Les moyennes mobiles


• Les lissages exponentiels
Un indicateur de tendance : la moyenne mobile
La moyenne mobile, de paramètre n, est la moyenne arithmétique des n dernières valeurs
du cours.
Mt = (Xt + Xt - 1 + ---- +X t - n + 1) / n

Selon la valeur du paramètre n, l’inertie du mouvement et l’effet du


lissage sont plus ou moins grands.
Des indicateurs de puissance

 L’oscillateur
 Le momentum et le ROC
 Le RSI
L’oscillateur
On peut mettre en évidence des variations de tendance en comparant deux moyennes,
construites sur des durées différentes. On appelle oscillateur la mesure de la différence,
absolue ou relative, ou du simple rapport, entre la moyenne courte et la moyenne
longue :

O t  MC t  ML t

ou encore,
MC t
Ot 
ML t
Le franchissement de l’axe horizontal (0 ou 100 correspond aux signaux des
intersections entre les deux moyennes, achat ou vente, mais les inversions de
tendance de l’oscillateur lui-même, donne des indications annonciatrices de
ces signaux et sont donc généralement utilisées comme telles.
Le momentum
Le momentum mesure directement la variation (la pente) entre des valeurs brutes
observées, distantes de n observations.

MO t  X t  X t n

La stratégie la plus simple est alors d’acheter lorsque le momentum passe


d’une valeur négative à une valeur positive et de vendre dans le cas contraire.
En pratique, il est d’usage de préfixer des seuils au dessous de zéro pour le
déclenchement des signaux d’achat et de vente.
Le Rate Of Change (ROC)

La comparaison entre les valeurs Xt et Xt-n se fait, non plus par le calcul de leur
différence, mais en mesurant leur rapport :

Xt
ROC t 
X t n

L’interprétation, par rapport à la valeur centrale 100, est très proche de celle
du momentum, par rapport à 0.
Le RSI (Relative Strengh Index)
Le RSI est un indicateur construit en distinguant les variations haussières des variations
baissières pour des observations consécutives.
A partir de la moyenne des hausses Ht et de la moyenne des baisses Bt sur la dernière
période de longueur n, on calcule la part relative de la hausse moyenne :

Ht
RSI t  100
H t  Bt
En l’absence de hausse, Ht vaut 0 et le RSI est égal à 0. En l’absence de
baisse, Bt est égal à 0 et le RSI est égal à 100. Si la moyenne des hausses est
égale à la moyenne des baisses, le RSI est égal à 50.
Deux seuils, traditionnellement fixés à 30 et 70, indiquent des marchés
respectivement survendus et surachetés.
L’efficience des marchés
Peut-on prévoir l’évolution des cours sur un marché ?

Un marché est dit efficient si le prix reflète à chaque instant,


l’ensemble des informations disponibles.

Sur un marché efficient, toute prévision est impossible. Le prix évolue au gré de
nouvelles informations, antérieurement non disponibles, de manière aléatoire.
On parle de marche au hasard.
Typologie de l’efficience
FAMA distingue plusieurs formes d’efficience

Type d’efficience Le prix reflète … Stratégie


… toute l’information
Forte Aucune
disponible

… uniquement Information
Semi – forte
l’information publique confidentielle
Analyse
Faible … le passé des cours fondamentale,
économétrie
Analyse technique,
Inefficience … aucune information
charts
La volatilité historique

Comment mesurer la dispersion du cours autour de sa


tendance ?
 L’écart-type du cours ?

 L’écart-type du rendement ?
L’écart-type du cours
L’outil le plus connu pour mesurer une dispersion est l’écart-type (ou son carré, la
variance).
On peut alors imaginer mesurer directement le degré de perturbation des marchés,
sur une période de n observations, par l’estimation de la variance du cours :

n
1
n 
k 1
(X k  M t ) 2

(Mt est la moyenne des n dernières valeurs observées)

Mais cette mesure a l’inconvénient majeur évident de ne pas éliminer


l’influence du trend. Une croissance régulière du cours doit correspondre à
une volatilité nulle, alors que l’écart-type du cours est bien, dans ce cas,
différent de zéro.
L’écart-type des rendements

Le rendement quotidien s’obtient comme une variation relative des cours de clôture.

X t 1  X t
rt 
Xt
L’écart-type de ce rendement est une mesure correcte du risque associée
aux perturbations du cours autour de sa tendance.

1 n
Ecart  type   (rk  r ) 2

n k 1
La volatilité historique
La volatilité historique s’obtient en annualisant l’écart-type du rendement
quotidien, estimé sur une période passée.
En supposant que les variations successives sont indépendantes, les variances
s’ajoutent et la variance annuelle est 252 fois la variance quotidienne (si, par
exemple, il y a eu 252 séances dans l’année).
On en déduit la volatilité historique.

252 n
σ ( rk  r ) 2
n k 1
La mesure du risque de marché
En faisant l’hypothèse que les variations relatives quotidiennes (les rendements)
sont distribués selon une loi normale, on peut faire correspondre une amplitude
de variation à un seuil de risque

Distribution statistique des rendements


La Value-at-Risk
Imaginons un portefeuille exposé au risque de baisse d’un cours (change, prix,
taux). On connaît, pour un seuil de risque donné, par exemple 5 %, la variation du
cours (-1,65 ) qui n’a que 5 % de chance d’être dépassée.

La Value-at-Risk (VAR) est le montant de la perte enregistré sur le portefeuille,


à ce niveau de risque, pour la variation du cours correspondante.
Les marchés d’actions et d’obligations

1. Les principaux actifs financiers


2. La formation des prix
3. Les historiques de cours
4. La gestion de portefeuille
La gestion de portefeuille

L’arbitrage rendement-risque :

Les variations quotidiennes du cours sont assimilées à des


aléas.
• Le rendement est leur espérance

• Le risque est leur écart-type


Le modèle de marché (1)

Le rendement d’un titre Ri est comparé au rendement du marché (de l’indice)


Rm .
Une régression linéaire permet d’écrire :

R i  α  βrm  ε i

Le rendement du Fonction linéaire du Terme


titre rendement de l’indice d’erreur
Le modèle de marché (2)

Le risque du titre i, mesuré par la variance de son rendement


i2 peut se décomposer en deux termes :

2 2 2 2
σ i  β i σ m  σ εi

Risque total Risque Risque


systématique spécifique
Le modèle de marché (3)

2 2 2 2
σ i  β i σ m  σ εi
• Le risque spécifique peut être éliminé par
diversification.
• Le risque systématique peut être contrôlé grâce au
coefficient 

Vous aimerez peut-être aussi