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THEORIE FINANCIERE
PROF: Mr. SIDI MOHAMED RIGAR
Réalisé par :
BOUSTYAL Oussama
BARRHATE Youssef
BENACHIR Haitam
EL MOUTARAJJI Hamza
HIDAOUI Youssef
INTRODUCTION
PARTIE 1 : Marché de la finance directe
I. Présentation de marché
II. L’organisation d’une introduction en bourse
III. Fonctionnement du marché
PARTIE 2 : Le financement des PME
I. Les PME et les politiques d’autofinancement :
II. Stratégie d’augmentation de capital
III. Le financement boursier des pme : opportunités et
contraintes :
CONCLUSION.
BIBLOGRAPHIE.
Introduction :
L’aide en faveur de la promotion des PME est née à la fin des années 1970 aux Etats-Unis.
Ceci, constitue une « distorsion au régime de la concurrence que les pouvoirs publics
américains justifient par plusieurs raisons.
La première repose sur le processus de destruction-créatrice : il convient d’aider les PME à
devenir les champions de demain. La deuxième raison réside dans l’aptitude de ces
entreprises à créer des emplois… » (Levratto, 2009). La politique publique américaine en
faveur des PME repose sur la distribution des crédits à des taux privilégiés et la garantie. La
Grande Bretagne a suivi le modèle américain, et met en place à la fin des années 1970 un
système de garantie des crédits dédié aux PME complété par un plan d’expansion et la
création d’un marché des capitaux réservé aux entreprises non cotées.
La prise en compte des PME marocaines par le gouvernement remonte au début des années
2000. A partir de là, et compte tenu de leur importance dans le tissu économique national et
leur sous-capitalisation, que des politiques d’appui soient lancées en leur faveur. Ce n’est qu’à
partir de 2002 qu’un renforcement de ces politiques est apparu suite à la promulgation de la
charte des PME.
Cette charte a défini, pour la première fois, la PME marocaine et a mis l’accent sur une
dizaine de politiques prioritaires notamment, la création de l’ANPME (Agence Nationale pour
la Promotion de la PME), l’allégement et la simplification des règles juridiques dans les
domaines financiers, fiscales et fonciers, la promotion de l’innovation via la création des
fonds d’investissement en capital, la création des sociétés régionales de financement, etc.
Parallèlement, des actions d’envergure ont été lancées depuis 2003 pour la sensibilisation des
TPME sur les actions des politiques publiques en leur faveur, sur les conditions de leur
financement, sur la législation fiscale et sociale, etc. En outre, le soutien public au
financement des PME marocaines est renforcé par la refonte du système de garantie national
en 2009. Dès lors, L’Etat s’appuie exclusivement sur les fonds de garanties la Caisse Centrale
de Garantie (CCG) pour supporter une partie du risque des PME couru par les établissements
bancaires
Partie 1 : Marché de la finance directe :
I. Présentation de marché
Le champ de la finance englobe des marchés aux fonctions diversifiées. Certains de ces
marchés assument un rôle de financement. Ils constituent des marchés de capitaux, c'est - à
dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de financement peuvent trouver en
face d'eux d'autres agents disposés à avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une
rémunération appropriée : c'est le rôle que tiennent le marché boursier par des financements à
long terme et le marché monétaire par des financements à court terme.
Définition de la bourse :
La Bourse est un marché organisé où s’effectue l’échange de valeurs mobilières.
Concrètement, la Bourse met en contact les entreprises à la recherche de fonds pour financer
leurs investissements et les investisseurs disposant d’un excédent d’épargne qui souhaitent le
placer dans des valeurs mobilières.
Rôle du marché boursier :
La Bourse joue le double rôle d'être à la fois un lieu de financement pour les entreprises, les
états ou les collectivités (émission d'actions ou d'obligations) mais également un lieu de
placement (investisseurs).
En effet, le marché boursier repose sur l'activité de deux compartiments dont les fonctions
sont différentes et complémentaires : le marché primaire et le marché secondaire.
Rôle du marché primaire :
Le marché primaire permet aux entreprises d'obtenir les capitaux qui leur manquent pour
financer un investissement. En contrepartie des capitaux recueillis, les entreprises émettent
des titres en recourant à trois modalités : l'introduction en bourse, l'augmentation du capital et
l'émission d'obligations
L'introduction en bourse : l'opération consiste, pour une société qui souhaite accéder
au marché boursier, à vendre aux investisseurs une partie des actions composant le
capital social. L'introduction s'effectue par l'intermédiaire d'une offre publique de
vente (OPV) et s'accompagne donc d'une ouverture du capital de la société au public.
L'augmentation du capital est une opération qui consiste pour une société, à
accroître le montant de son capital social par des apports nouveaux. Pour cela, la
société émet des actions nouvelles, vendues à des investisseurs.
L'émission d'obligations : seules les grandes sociétés peuvent émettre des obligations
en bourse. Elles doivent offrir des taux plus élevés que les États. Les taux sont d'autant
plus élevés que la "notation" donnée par les agences de notation est plus basse.
Rôle du marché secondaire :
Le marché secondaire assure trois fonctions essentielles : la fixation du cours des titres, la
liquidité des titres et les restructurations du capital des entreprises cotées :
Le marché boursier est structuré autour de deux marchés qui ont considéré comme principaux
compartiments du marché boursier, Le marché central et le marché de blocs.
Le marché central :
Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la
mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation
des ordres d’achat et de vente. En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés
dans un carnet d’ordres unique qui permet de confronter l’offre et la demande et d’établir
un prix d’équilibre.
Le marché de Blocs :
Le marché de blocs est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs de titres
dans les conditions de cours issues du marché central. Les opérations sur le marché de
blocs doivent respecter, sauf cas très particuliers, les conditions suivantes :
• Être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille du
marché central.
II. L’organisation d’une introduction en bourse :
5 La première cotation :
Le jour de la première cotation, la Bourse de Casablanca publie par avis au bulletin de la cote
les résultats techniques de l’opération d’introduction.
∑CF actualisé
V=
Na
Avec
CF : Cash-flow
N a : nombre d’action
L’autofinancement :
Pour garantir sa pérennité et sa croissance, l’entreprise doit procéder à des investissements de
renouvellement ou d’expansion, couvrir la dépréciation probable des stocks, ainsi que les
risques et charges encourus.
Pour financer tout cela, l’entreprise dispose des ressources d’origines externe (dettes de
financement, comptes courants d’associés, augmentation du capital, subvention
d’investissement…), et des ressources d’origine interne, générées par l’activité de l’entreprise,
c’est justement ces dernières ressources qui constituent ce qu’on appelle la capacité
d’autofinancement.
La capacité d’autofinancement représente le surplus potentiel de réserve dégagé par la propre
activité de l’entreprise, avant répartition de résultat, et ce pour faire face à ses engagements en
s’autofinançant.
Elle correspond donc à la capacité de l’entreprise à générer des ressources internes découlant
de la réalisation de son activité globale, courante et non courante.
La préférence des entreprises pour le financement d’origine interne s’explique par la
supériorité de ses avantages sur les autres sources.
Le recours à l’autofinancement ne donne lieu à aucune charge financière contrairement à
l’émission d’obligations ou à l’augmentation du capital qui sont lentes et donnent lieu à des
coûts fixes ainsi qu’à des coûts indirects. Les coûts ainsi engendrés peuvent restreindre
l’accès au marché financier surtout pour les entreprises de moyenne taille.
Par ailleurs, l’autofinancement assure l’indépendance de la pme vis-à-vis des apporteurs de
capitaux, ce qui limite le risque de faillite.
Ainsi, l’autofinancement peut se réaliser dans les meilleurs délais et ne donne lieu à aucune
charge de remboursement.
En comparaison avec les autres sources de financement, l’autofinancement a un coût faible.
Le financement sur fonds propres internes est nécessaire pour l’entreprise, car il constitue,
d’une part, un bon indicateur relatif aux performances dans la mesure où un autofinancement
élevé rassure les apporteurs de capitaux externes sur les possibilités de rémunération et de
mise en valeur de fonds qu’ils peuvent fournir, et d’autre part, son importance donne aussi
une mesure de risque de non remboursement que les apporteurs de capitaux supportent du fait
de l’entreprise.
Malgré que l’autofinancement occupe une place prépondérante dans le financement global des
entreprises, il demeure insuffisant.
Chercher à augmenter l’autofinancement peut se faire au détriment des associés qui verrons le
montant des dividendes diminuer.
Il peut conduire à mener des investissements peu utiles ou peu rentables.
Il peut conduire à négliger le recours à l’endettement qui peut dans certains cas être plus
avantageux (effet de levier favorable).
La capacité de financement est égale à la différence entre les produits encaissables et les
charges décaissables liés à l’activité de l’entreprise, sont ainsi exclus de la CAF les charges et
les produits calculés qui ne se traduiront pas par un encaissement ou un décaissement
« dotations et reprises aux amortissements et aux provisions », sont également exclus les
charges et les produits liés au cycle d’investissement (plus ou moins-value sur cession
d’immobilisation).
Le montant de la CAF peut être déterminé par l’application de deux méthodes de calcul :
Méthode additive (à partir du résultat net) :
C’est la méthode préconisée par le plan comptable marocain, et qui calcule la CAF à partir du
résultat net selon la formule :
Signe Eléments
+ Résultat Net
+ Dotations d’exploitations
+ Dotations financières
+ Dotations non courantes
- Reprises d’exploitations
- Reprises financières
- Reprises non courantes
+ Produits des cessions d’immobilisations
- Valeurs nettes d’amortissement des immobilisations
cédées.
= Capacité d’autofinancement
= Autofinancement
Signe Eléments
= Capacité d’autofinancement
= Autofinancement
Identification du besoin
La société LAFARGE période de souscription 02/04/2009 15/04/2009
L'augmentation de capital vise à réduire la dette du Groupe et à consolider sa structure
financière dans le cadre plus général du plan d’action permettant de combler la baisse
d’activité et les effets de la crise sur les marges. Son ratio d’endettement est de 1,31.
La société ST DUPONT PERIODE DE SOUSCRIPTION 06/06/2006 – 16/07/2006
L'incertitude sur la continuité de l’exploitation subsiste et l'augmentation de capital devra
servir à assainir les pertes réalisées en 2004 et en 2005. Les capitaux propres sont négatifs au
30 septembre 2005. Le fonds de roulement net est insuffisant avant l'augmentation de capital
qui permettra de reconstituer les capitaux propres pour permettre la continuité d'exploitation.
Le risque de faillite :
Un niveau excessif du risque de faillite conduira les créanciers à refuser de nouveaux crédits,
à en limiter le montant ou à exiger une rémunération et des garanties plus importantes car
l’entreprise se trouve dans la situation de non remboursement de ses dettes financières. Ce
risque lié à la décision du financement augmente proportionnellement avec l'accroissement de
l'endettement de l'entreprise.
Augmentation du capital.
L’augmentation de capital est une vente d’action qui engendre un produit démission qui sera
mis à la disposition du projet et peut provoquer par la même une nouvelle répartition du
contrôle sur l’entreprise due à une base Elargie des capitaux. Cette opération est un moyen de
modifier le contrôle de la propriété entre la dilution et la relation ainsi que de faire
Evoluer la nature et le partage des risques de la structure financière. Par ailleurs, il est
utile de signifier que l’utilisation du financement procuré par l’augmentation de capital est
déterminante entre la recapitalisation, le remboursement des dettes et l’investissement.
Les craintes de l’augmentation du capital par les nouveaux entrants :
a. La dilution du pouvoir Le pouvoir dans l’entreprise s’exerce en fonction du nombre
d’actions détenues et de leurs natures. Une éventuelle ouverture du capital face aux nouveaux
venants affecterait la structure actuelle des droits de propriété car le pouvoir se trouverait
réparti entre un effectif élevé d’actionnaires. Le capital permet une intrusion dans la gestion.
L’arrivée de nouveaux actionnaires va favoriser cette intrusion et affecte le degré
d’indépendance des anciens actionnaires. Les droits de propriété sont modifiés : le pouvoir se
morcelle et se partage. De fait, l’actionnariat ne peut plus être considéré comme un tout, mais
doit être analysé en profondeur, en distinguant la place qui tient l’actionnaire principal –
dirigeant et celle des autres actionnaires non – dirigeants, ainsi que les rapports intuitu
personae qui existe. Il est bien évident que si cet effet de dilution jouait à plein, tous les
actionnaires refuseraient l’augmentation du capital ce qui conduirait p interrompre la
croissance de toutes les entreprises.
b. La dilution du capital La deuxième forme de dilution induite par l’augmentation du
capital est celle de la dilution du capital. Elle a pour conséquence de léser les anciens
actionnaires et de privilégier fortement les nouveaux comme le montre l’exemple suivant.
Capital Social : 3 000 000 DH Réserves : 7 000 000 DH Nombre d’actions : 10 000 DH de
300 DH de nominal.
La valeur mathématique de l’action est de 10 000 000/10 000 = 1 000 DH.
Soit maintenant le doublement du capital par émission d’actions nouvelles :
Capital Social : 6 000 000 DH Réserves : 7 000 000 DH Nombre d’actions : 20 000 DH de
300 DH de nominal.
La valeur mathématique de l’action est de 13 000 000/20 000 = 600 DH.
Sur la base de cet exemple il semble que l’actionnaire achète un titre à 600 DH au lieu de 1
000 en comparaison avec la première situation. Au-delà de la différence dans la valeur
intrinsèque il est à noter qu’avant l’opération de l’augmentation du capital, 10 000 titres
partageaient 7 millions de réserves ; alors qu’après l’opération se sont 20 000 qui partagent le
même montant. Cela veut dire que les nouveaux actionnaires ont acquis un droit sur le partage
des réserves.
Approche théorique
Il s’agit de la maximisation de la richesse des actionnaires ou la maximisation de la valeur
des capitaux propres.
La théorie néoclassique stipule qu’il y a "Equivalence entre la maximisation de la richesse
des actionnaires et la maximisation de la valeur de la firme. Cette équivalence s’explique par
le fait que la valeur de la firme dépond du résultat de son activité. En maximisant ce dernier,
elle maximisera la valeur de son actif ou sa valeur.
La théorie de covid effet évolutio
Modigliani et n
Miller (M et
M) repose sur
le fait que la
valeur d'une Création de la valeur
firme est
fondamentale L’augmentation de capital nécessite la
ment liée à sa valorisation de l’entreprise, la crainte du
capacité dirigeant ne doit ni flouer le souscripteur ni
bénéficiaire flouer les anciens actionnaires
et donc la
structure
financière n'a L’augmentation de capital commence par
aucune
l’évaluation de la société le capital est compose
incidence sur
la valeur de d’un nombre d’action que multiplie une valeur
la firme.Xcas nominal
1 Si la valeur nominale est immuable dans le
societes x année année année 3 temps la valeur actuelle de l’action varie
1 2 continuellement.
CA 30 27 40
R HORS -8 -8 8,6 1. La valeur vénale
FRAIS
Actif
rembourseme -2 Net -2 -20Valeur vénal passif net
Actifnt Capitaux
immobilise
resultat net -10 -10 -11,4 propres
Brevet 400 000 600 000 capital 600 000
machine 50 000 Plus valus 275 000
potentiel
terrain 250 000 420 000 Total 875 000
Actif circulant Passif circulant
stocks
cas 2 100 000
covid effet 75 000
évolutio Dettes 300 000
n fournisseurs
Créance
societes x 100 000
année année 80 000
année 3 Dettes sociales 100 000
Disponibilités 1 100 0002 100 000
TotalCA 30 1 000 000
27 40 1 275 000
R HORS -8 -8 8,6
FRAIS Donc soit une valeur vénale par action est de
emissions - - 0 1.4.58
action 2. La valeur actuarielle
resultat net -8 -8 8,6
La valeur actuarielle : dépend des flux de
trésorerie futurs dégages par certains actifs de l’entreprise.
Ces flux permettent de valoriser soit :
Un actif existant au bilan comme un brevet, R&D…
Un actif non existant au bilan comme fonds de commerce…
Supposant que cette entreprise dégage des flux de trésoreries d’environ 350 000/AN
En actualisant cette somme à un taux de 5% , dure 10 ans.
350 000 x (1-1.05 -10 )/0.05 = 2 700 000
Le fonds de commerce actuelle est de 2 700 000-875 000 = 1 825 000
La bourse offre une source de financement alternative pour déployer sa stratégie, réaliser des
opérations de croissance externe, procéder à des investissements. C’est souvent la première
des motivations.
C’est un facteur de notoriété, l’introduction en bourse est pour l’entreprise une étape qui lui
permet de mieux faire connaître auprès d’un plus large public. La concurrence croissante
impose aux dirigeants d’apporter un soin tout particulier à la qualité des relations publiques de
l’entreprise.
Une plus grande transparence, la bourse contraint les entreprises à plus de clarté dans la
stratégie, les publications périodiques des résultats, les échanges avec la communauté
financière.
L’introduction en bourse permet d’apporter les fonds nécessaires à la croissance.
La satisfaction des actionnaires, l’introduction de la société en bourse permettra de satisfaire
ses actionnaires en leur assurant la liquidité de leur patrimoine avec une meilleure visibilité
quant à l’évolution future de l’entreprise et l’existence d’une valeur marchande de leurs titres
incontestable opposable à des tiers.
L’intéressement des salariés, l’introduction en bourse signifie que l’entreprise affichera à
l’avenir de manière quasi-permanente un cours qui dépend pour une bonne part des
performances de l’entreprise et donc de son personnel. Elle renforce donc sensiblement
l’intérêt des différentes formules d’actionnariat des salaires en mettant ainsi à la disposition
des dirigeants de nouveaux outils leur permettant de mettre en œuvre une politique de
personnel dynamique.
Le financement boursier n’a pas que des avantages et des opportunités, il a aussi des
contraintes et des limites à savoir :
La complexité, l’introduction en bourse est un processus complexe, coûteux et risqué, il faut
généralement faire appel à une banque spécialisée, qui achète les titres avant de les revendre
au marché. Or, ces intermédiaires réclament une rémunération conséquente.
Une exposition qui requiert une très grande discipline, être une entreprise cotée entraîne
une série d’obligations d’information auprès du marché boursier, il faut détailler précisément
tous les éléments de l’activité dans des communications financières régulières, ce qui impose
une grande discipline de gestion et des systèmes d’information exhaustifs. Une entreprise
cotée est beaucoup plus exposée et doit être beaucoup plus transparente.
Être soumis à « la loi du marché », être coté, c’est aussi devoir se soumettre aux exigences
des analystes, qui peuvent contraindre l’entreprise à changer de stratégie lorsqu’ils estiment
que cela leur sera plus profitable.
Une opération qui requiert beaucoup de temps et de ressources, il faut être conscient
qu’une introduction en bourse est un processus qui mobilise beaucoup d’énergie et prend du
temps. L’équipe dirigeante est très sollicitée et il faut une organisation particulièrement.
Conclusion :
Les réformes et les efforts des pouvoirs publics destinés à inciter les PME à accéder aux
marchés de capitaux demeurent vains. En effet, les PME marocaines ne disposent pas encore
une bourse de valeurs mobilières. Ces entreprises n’ont la possibilité qu’à l’introduction au
troisième compartiment (marché croissance). Malgré l’ensemble des efforts déployés par les
pouvoirs publics depuis sa création, le nombre des introductions au troisième compartiment
reste limité et ne contient actuellement que 12 entreprises. Comme les travaux antérieurs, les
causes sont imputées aux facteurs institutionnels, financiers et fiscaux. Il s’agit notamment les
conditions d’accès à chaque compartiment (croissance, développement et principal), d’une
part, et les avantages financiers et fiscales à tirer après l’introduction en bourse, d’autre part.
En effet, si les conditions d’introduction semblent moins contraintes, les conditions
d’émission des titres sont plus coûteuses et contraignantes surtout pour les PME. En général,
la Bourse des Valeurs de Casablanca, l’AMMC, la CGEM et l’ANPME s’accordent sur
l’existence d’une distorsion entre les exigences du marché et le profil des PME marocaines.
Pour réduire ce fossé, un programme d’envergure appelé ELITE a été lancé en 2014 pour
aider et préparer les PME à fort potentiel de croissance de s’introduire en bourse. Malgré
l’importance de ce programme, il n’oriente pas systématiquement les PME-ELITE vers
l’introduction en bourse même s’elles répondent parfaitement aux conditions d’introduction
en bourse. Pour plus d’efficacité à ce programme, il est vivement recommandé d’orienter sous
certaines conditions les PME-ELITE vers l’introduction en bourse. Il peut également être
comme point de départ de la création d’une bourse dédié aux PME. Cela peut faire l’objet
d’une analyse empirique approfondie afin de déterminer ses retombées économiques et
financières pour l’économie marocaine en général et pour les PME en particulier.
Bibliographies :