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EPIGRAPHE
Paul SAMUELSON
~ II ~
DEDICACE
Nous dédions ce modeste travail à notre famille car c’est elle qui
nous a doté une éducation digne, leur amour a fait de nous ce que nous
sommes aujourd’hui ;
A notre très cher Papa ILUNGA KANKU Crispin, pour son soutien,
son affection et sa confiance qu’il nous a accordée ;
A notre tendre Mère KAYAMBA ILUNGA Elysée pour son amour,
ses conseils ainsi que ses sacrifices.
REMERCIEMENTS
Dans un esprit vif de reconnaissance, nous tenons à exprimer notre
profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin, nous ont permis de
réaliser ce travail.
Nous remercions en premier l’Eternel Dieu tout puissant, le maitre du
vouloir et pouvoir de nous avoir dirigé tout au long de notre cursus académique
dès l’inscription jusqu’à la mise au point de la présente recherche.
De manière spéciale, nous pensons aux autorités académiques de
l’Université de Kananga, plus particulièrement celles de la faculté des sciences
économiques et de Gestion, pour avoir contribué à notre formation scientifique
et pour tous les sacrifices consentis afin de parfaire notre formation,
Nous réaffirmons notre reconnaissance au professeur KABEYA
VULUKA Valéry et au Chef de Travaux KAMBA NGALAMULUME Didier Sik’s qui
nous ont assuré un encadrement efficace et bénéfique. C’est grâce à leurs
critiques, remarques, encouragements et conseils que ce travail est enfin réalisé,
A vous mes frères et sœurs : Ambroise MAKAMBU, Clarisse
BAKAMBAMBA, Berthe NGALULA, Réveil TSHIALABENYI, Antho MUSHIYA,
Théodore MPUTU, Onesime MUKALA, trouvez ici l'expression de ma profonde
gratitude car c'est à travers vos efforts et conseils que nous nous sommes
donnés corps et âme à nos études, je vous suis reconnaissant,
La foudre d'ingratitude s'abattra sur nous si nous passons sous
silence sans citer nos amis et connaissances qui de loin ou de près nous ont
soutenu tant matériellement, idéologiquement que financièrement pour
l'aboutissement du présent travail entre autres, nous citons : Léon-Fils MUKEBA,
Jessy MUTOMBO, Moïse KALAMBA, Isidore MUDIMBI, Sarah MANGABU, Modet
KABUKOPA, Baudouin MISSIDI, Léon MISSIDI, Martin BAKAYA, etc.
Et à vous tous dont les noms ne sont pas cités, vous qui nous avez
soutenu de loin ou de près, moralement et financièrement pour l'élaboration de
ce travail, nous vous disons merci.
0. INTRODUCTION
La fin de chaque chose est toujours sanctionnée par un
événement pouvant rendre possible son existence, ainsi donc, à l'Université,
nul ne peut passer sans laisser les traces ; c'est à dire rédiger un travail
scientifique qui sanctionne la fin de son cycle universitaire et qui fait l'objet de
la recherche scientifique pour les futurs chercheurs.
En ce qui nous concerne, nous porterons notre étude sur :
“l'incidence de la politique monétaire et politique budgétaire sur la croissance
économique de la R.D.C”.
La République Démocratique du Congo comme tout Etat
souverain dans le monde, a sa propre monnaie : le franc congolais. Mis en
circulation depuis le 30 juin 1998 et était inscrit dans le cadre d'une réforme
monétaire perçue comme indispensable au redressement de l'économie
nationale, et le franc congolais devrait être une monnaie forte.
Cependant, sitôt sorti, le franc congolais subira une dépréciation
vertigineuse faute de : « la baisse drastique de la production, le
développement de l'économie informelle, les déficits chroniques du budget
de l'Etat, financé essentiellement par l'émission incontrôlée de la monnaie,
lesquelles ont occasionné l'hyperinflation dans les années avant 1998 et
aggravé la précarité des conditions de vie de la population ; la
désarticulation du système de finances et la faillite de plusieurs établissements
des crédits, et surtout le non contrôle des crédits accordés à l'économie
nationale ; l'éclatement de l'espace monétaire nationale est en fin la
multiplicité des taux de change ».1
Mais il est difficile ou presque impossible qu'une monnaie puisse
sortir indemne des assauts hyper inflationnistes du genre de ceux relevés
précédemment en République Démocratique du Congo. Tôt ou tard, elle finit
par perdre sa crédibilité auprès de sa propre population2.
Les années récentes ont vu, la politique budgétaire de plusieurs
pays perdre son attrait en tant qu'instrument de stabilisation de l'ensemble de
l'économie, en raison des doutes quant à la capacité de régler les mesures
budgétaires de façon à atteindre le degré de stabilisation souhaité et
également du fait des préoccupations relatives aux déficits budgétaires. Il
s'ensuit que, depuis quelques années, les économistes et les hommes
politiques recommandent que l'objectif de stabilisation de la production et de
l'inflation revienne à la politique monétaire. Les économistes en sont
1
Remy, K., “Dollarisation, taux de change et perspective de la pauvreté en RDC",
copy Rights, 2001
2
Idem
~ 2 ~
L'intérêt pratique du présent travail est utile aux autorités qui reculent la
politique monétaire et la politique budgétaire de notre pays, et qui y
trouverons quelques voies de sortie pour résoudre des questions qu'ils
rencontrent dans leur gestion car ces dernières sont des puissants
instruments d'agencement économique.
0.2. PROBLEMATIQUE
La problématique est considérée comme étant un ensemble de
questions que l'on se pose devant un problème ou un constat que soulève
une étude ou une recherche pour découvrir une vérité scientifique4.
Cela étant, nous avons soulevé la problématique suivante :
Quelle est l’influence de la politique monétaire sur la croissance
économique en République Démocratique du Congo ?
Est-ce que la politique budgétaire a-t-elle influencée la croissance
économique en République Démocratique du Congo ?
C'est autour de ce questionnaire que nous allons centraliser notre
étude pourvu que nos lecteurs saisissent l'objectif poursuivi dans ce travail.
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse est considérée comme étant une proposition des
réponses provisoires a une question posée ; cette hypothèse qui a pour rôle
de formuler une relation entre les faits significatifs, elle aide à sélectionner les
faits observés et permet de les interpréter, de leur donner une signification, qui
permet de le vérifier5.
La loi des anticipations de la vérité, sert de fil conducteur au
chercheur. Robinson par ailleurs estime qu'il n'est pas difficile d'élaborer des
modèles à partir d'un ensemble d'hypothèses, mais la difficulté est de trouver
les hypothèses qui aient un rapport avec la réalité. C'est ainsi que la
démarche scientifique implique que l'hypothèse soit formulée en des termes
tels que l'observation et l'analyse, dès la conception de la recherche, puissent
fournir une réponse à la question posée6.
Dans le cadre de la présente étude, nous signalons que les
multiples réformes monétaires n'ont pas affecté considérablement le
développement économique de la République Démocratique du Congo.
4
Madeleine, G., et Pinto, R., Méthodes des recherches en science sociale, 7ème Ed.,
Dalloz, Paris 1986, p. 260
5
Grawitz, M., Méthodes des sciences sociales, 11ème Ed., Dalloz, Paris, 2001, p.
264
6
Robinson cité par Rodriguez B., dans son étude sur l'incidence de la politique
monétaire sur la croissance économique en RDC de
1976 à 2010, mémoire de licence en économie et
développement (finances), UCC, 2010
~ 4 ~
7
Ntumba, P., Guide de rédaction d'un travail de recherche scientifique, Ed. 2ème
CREDOP IESP, Kananga, 2008, p. 33
8
Mudimbi, K., la politique monétaire et son incidence sur la croissance
économique de la RDC, de 2012 à 2017, mémoire de licence, inédit,
FASEG, UNIKAN, 2021-2022
9
Rodriguez, B., l'incidence de la politique monétaire sur la croissance
économique en RDC, de 1976 à 2010, mémoire de licence, inédit,
FED, UCC, 2009-2010
~ 5 ~
13
Alain, B., et al., Op. cit., p. 463
14
Gérard, T., La politique budgétaire, caisse des dépôts et consignation, service
de la recherche, Paris, 2000, p. 17
~ 10 ~
15
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/croissance/20631, consulté le
16/04/2023, à 11h39'
16
Alain, B., et al., Op. cit., p. 149
~ 11 ~
17
Ibidem, p. 417
18
Ménard LOUIS, Dictionnaire de la comptabilité et de la gestion financière,
L'institut Canadien des comptables agréés, 1994
19
Alain, B., et al., Op. cit., p. 44
~ 12 ~
20
https://www.vernimmen.net/Pratiquer/Glossaire/définition/Finance.html, consulté
le 16/04/2023, à 13h19'
21
Mashimba, A., Cours de gestion financière à long terme, inédit, 3ème graduat,
FASEG, UNIKAN, 2019-2020
22
Gilbert, P., Maître de contrôle de gestion, éd. Seditor, Paris, 1989, p. 28
~ 13 ~
2. La Deuxième République
Quelques dates méritent d’être retenues au cours de cette longue
période de 32 ans.
Le 24 novembre 1965 : Accession de Mobutu Sese Seko à la Présidence
de la République, à la suite d’un coup d’Etat.
En 1970 : L’autoritarisme se renforce, avec l’instauration d’un régime de
parti unique (Mouvement Populaire de la Révolution, “M.P.R.”).
En 1971 : La République du Congo prend le nom de Zaï re.
De 1977 à 1978 : Mobutu fait appel à la France et au Maroc pour
contenir des nouvelles rébellions (à Kolwezi).
A partir de 1990 : Confronté à une opposition croissante et farouche,
Mobutu est acculé à certaines concessions (ouverture au multipartisme,
mise en place d’un pouvoir de transition) mais refuse la démocratisation
complète des institutions.
En 1994 : La crise politique se double du problème de l’afflux massif des
réfugiés rwandais.
3. La Troisième République
Cette période commence avec la fin de la guerre de Libération
menée par Mzee Laurent Désiré KABILA.
En 1997 : Les troupes rebelles, progressant d’Est à l’Ouest, prennent le
contrôle du pays et contraignent Mobutu à abandonner le pouvoir.
Le 17 mai 1997 : Laurent Désiré Kabila prend le pouvoir et rebaptise le
Zaïre en République Démocratique du Congo.
Le 02 août 1998 : Début de l’agression de la République Démocratique
du Congo par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.
Le 16 janvier 2001 : Assassinat de Laurent Désiré Kabila.
Le 26 janvier 2001 : Avènement à la Magistrature Suprême de Joseph
Kabila Kabange, qui devient Président de la République Démocratique
du Congo.
Le 02 avril 2003 : Adoption de l’Acte Final du Dialogue Inter-Congolais
(DIC). Le Dialogue Inter-Congolais est une rencontre des protagonistes
de la crise politique consécutive à la guerre qui a déchiré la RDC depuis
1998. Il constitue la matérialisation d’un des points clés de l’Accord de
cessez-le feu conclu à Lusaka, en Zambie, les 10 et 11 juillet 1999 entre
les gouvernements de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda, et signé en
août de la même année par les groupes des rebelles congolais soutenus
par ces deux derniers pays.
~ 17 ~
28
https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview, consulté le 16 Juillet
2023, à 16h49'
~ 21 ~
CONCLUSION PARTIELLE
Nous voici au terme de notre premier chapitre, il a été pour nous
question de définir les concepts clés de notre sujet, en plus de ça, nous avons
encore défini les concepts connexes aux concepts de notre travail. Nous
avons présenté notre champ d'investigation qui est la RDC pour que nos
lecteurs aient une idée parfaite sur notre thématique de recherche.
Nous avons fait une considération générale en définissant les
termes tels que : l'incidence, la politique monétaire, la politique budgétaire, la
croissance économique, la politique économique, le développement, le
budget, la monnaie, la finance ainsi que la gestion.
Nous avons profité de donner quelques éclaircissements sur la
monnaie, la politique économique, la finance, etc. Nous précisions ici que nos
lecteurs auront une précision parfaite et concrète sur la thématique de notre
travail.
~ 25 ~
29
Mbambi, J., P., Notes de cours d'économie monétaire générale, inédit, 3ème
graduat, FASEG, UNIKAN, 2019-2020
~ 26 ~
rapidement sur une hausse des prix qui réduirait le pouvoir d'achat des
travailleurs et les inciterait à demander des hausses de salaires qui auraient
pour effet de recréer le chômage initial34.
II.1.3. LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Les banques centrales disposent de plusieurs armes pour mettre en
oeuvre la politique monétaire correspondant à leurs objectifs. Certaines sont
devenues ses instruments privilégiés d'intervention, d'autres sont tombées en
désuétude. Mais nous avons retenus quatre instruments essentiels de la
politique monétaire, à savoir :
II.1.3.1. Refinancement ou réescompte
Les banques de second rang peuvent se refinancer directement
auprès de la Banque centrale par le biais du réescompte. La Banque centrale
fournit des liquidités aux banques de second rang en échange de quoi elle
acquière des titres (effets de commerce, bons du Trésor).
En modulant le taux et le niveau d'escompte, la Banque centrale
influe sur la création monétaire. Le problème est que ce système est coûteux
et relativement passif : la Banque centrale fixe unilatéralement le taux et
fournit à ce taux toute la liquidité demandée.
II.1.3.2. Intervention sur le marché monétaire
La Banque centrale intervient sur le marché monétaire où les
banques de second rang s'approvisionnent en liquidités. Sur le marché
interbancaire, la Banque centrale intervient par des opérations de prises en
pension : un établissement financier cède à la Banque centrale un titre en
s'engageant à le racheter dans un délai très court 35. Ces opérations peuvent
avoir plusieurs formes :
Les opérations de pension sur appel d'offre : périodiquement la Banque
centrale annonce les catégories de titre qu'elle est prête à prendre en
pension ; les acteurs du marché indiquent alors le montant et les taux
qu'ils sont prêt à payer, tandis que la Banque centrale, en fonction de
ces réponses, fixe le montant et les taux ;
Les opérations de pension à taux préfixé : les interventions de la Banque
centrale sur le marché déterminent deux taux directeurs : le taux d'appel
sur offre constitue un plancher du marché interbancaire. Le taux du
marché au jour le jour oscille entre ces deux taux directeurs. Ainsi en
modifiant ses taux directeurs, la Banque centrale influe sur le taux
d'intérêt du marché.
34
John Petroff, Op. Cit., p. 211
35
Vayda, P. et De Boysson G., Les finances de A à Z, Paris, CEPL, 1976, p. 512
~ 30 ~
36
Vayda, P. et De Boysson G., Op. cit., p. 340
37
Ibidem, p. 345
~ 31 ~
38
Gérard, T., La politique budgétaire, caisses des dépôts et consignation,
service de la recherche, Paris, 2000, p. 17
~ 32 ~
39
Lorca, M., La politique budgétaire de la gestion de la demande, PUF, 1998
40
Mubake Mumeme, Fluctuations et croissance économiques, Galileo système,
Kinshasa, 2007, p. 141
~ 33 ~
41
Solow M., Robert, Peut-on recourir à la politique budgétaire ? Est-ce
souhaitable ? Revue de l'OFCE 88, 2002, p. 14
~ 36 ~
42
Mikombe, T., Politique budgétaire et problématique de la croissance inclusive
en RDC de 2002 à 2004, Mémoire de licence, inédit, FASEG, UNIKIN,
2014-2015
~ 40 ~
43
Plaime, P., Combes, J., L. et Tanimoune, N., Les effets non linéaires de la
politique budgétaire : le cas
de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africain, CERD!,
UMR, CNRS, 6587, p. 7-9
~ 42 ~
44
Vito Tangi, « government role and the efficiency of policy instruments »,
document du travail du FMI 95/100 (octobre 1995)
~ 46 ~
45
Howell, H., Les reformes budgétaires dans les pays en développement, Université
nationale de Séoul, Séoul, Corée, octobre 1994, p. 127
~ 47 ~
46
François Perroux, Dictionnaire économique et social, Hatier, 1990, p. 65
47
Ibidem, p. 98
~ 52 ~
48
Frédéric Bastiat, Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, chapitre 1 : la vitre
cassée, 1850, p. 64
~ 53 ~
49
Pierre Maillet, La Croissance économique, Presses Universitaires de France,
1976, p. 131
50
Xavier Sala-i-Martin, 15 Years of New Growth Economics : What Have We Learnt ?,
Barcelone, 2002, p. 13
51
Hernando de Soto, Le Mystère du capital : pourquoi le capitalisme triomphe en
Occident et échoue partout ailleurs, 2005, p. 231
~ 54 ~
14000000
13500000
13000000
12500000
12000000
PIB
11500000
11000000
10500000
10000000
2017 2018 2019 2020 2021
5000000
4000000
3000000
2000000
1000000
0
2017 2018 2019 2020 2021
Composantes de la base
2017 2018 2019 2020 2021
monétaire
3500
3000
Circulation
fiduciaire
2500
Dépôts des
2000 banques
1500 Dépôts en
devises
1000
Provisions
pour
500 importation
0
2017 2018 2019 2020 2021
Contreparties de la base
2017 2018 2019 2020 2021
monétaire
Avoirs extérieurs nets -596,3 -347,5 -684,4 -660,2 2 871,3
Avoirs intérieurs nets 2 580,4 2 830,7 3 724,0 4 470,8 2 918,5
Crédits intérieurs 1 135,3 1 342,1 2 163,7 2 833,9 4 882,5
Crédits nets à l’Etat 456,1 669,2 1 230,9 1 555,2 3 533,5
Créances sur les banques 661,2 647,1 906,1 1 243,3 1 319,4
Autres postes nets 1 445,0 1 488,6 1 560,3 1 636,9 1 964,0
Source : Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo 2021.
Cette situation se présente comme suit dans le graphique :
Graphique n°04 : Présentation graphique de l’évolution des contreparties de
base monétaire de 2017 à 2020 (en milliards de CDF)
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2017 2018 2019 2020 2021
Quasi-monnaie
15000
Dépôts à terme en M.N.
10000
Dépôts en devises
0
2017 2018 2019 2020 2021
Source : nous-même à partir des données du tableau n°06.
Nous remarquons dans ce graphique que la majorité de dépôts est
faite en devises, qui sont plus préférés que la monnaie nationale. La
composante : «dépôts en devises » a représenté 75,2% du total de la masse
monétaire contre respectivement 10,5% et 10,7% pour la circulation fiduciaire
et les dépôts à vue en 2021.
En RDC, la masse monétaire accroî t d'une année à une autre, un
accroissement issu d'une variation de la quasi-monnaie plus que
proportionnelle à la variation de la masse monétaire au sens strict.
~ 64 ~
10000 Créances
nettes sur l'Etat
5000 Créances au
secteur privé
Autres postes
0 nets
2017 2018 2019 2020 2021
-5000
2500
2000
1500
1000
500
0
2017 2018 2019 2020 2021
Taux de change
60
50
40
30
20
10
0
Taux d'inflation
50
40
30
20
10
0
2017 2018 2019 2020 2021
Masse monétaire
Taux d'inflation
50
40
30
20
10
0
2017 2018 2019 2020 2021
Masse monétaire
Produit intérieur brut
Taux d'inflation
- x = x
-4,39916878 = 8,779168781
T de Student
Interprétation : t calculé est inférieur au t théorique (tcal < tth), donc, on adopte
l'hypothèse H0 et on rejette l’hypothèse H1 qui est donné par
B1≠0. Dans nos calculs, nous remarquons que B0=0, ce qui stipule
que la masse monétaire n'explique pas la croissance
économique pendant notre période d’étude.
III.2.5. SPECIFICATION DE LA RELATION MASSE MONETAIRE ET TAUX D’INFLATION.
Comme le précédent modèle, nous utilisons la masse monétaire
comme variable indépendante représentée par Xi et Yi comme variable
dépendante qui est le taux d'inflation.
Tableau n°15 : Estimation du modèle économique
Masse (Xi- ).(Yi-
Inflation
Année monétaire (Xi- ) (Yi- ) (Xi- )2 (Yi- )²
(Yi) )
(Xi)
- x = x
43,69972121 =
~ 77 ~
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Au regard de toutes les situations économiques présentées dans
cette étude tout en analysant l'incidence de la politique monétaire et la
politique budgétaire sur la croissance économique en RDC, nos critiques sont
les suivantes :
Les politiques monétaires misent en place durant la période sous-étude,
n’ont pas su maitrisé l’inflation et booster la croissance ;
Les politiques budgétaires misent en place en RDC n’ont pas du tout
atteint leur objectif de stabilisation des prix des biens et services ;
L’augmentation des recettes d’exportation n’a pas permis de
compenser le renchérissement des factures d’importation de denrées
alimentaires et de carburant, ce qui conduit à un creusement du déficit
des transactions courantes ;
La croissance économique de la RDC est soutenue par les secteurs
miniers, pétroliers, commerciaux de construction et d’agriculture, nul
n’ignore qu’il est un vaste pays jonché des multiples ressources, malgré
ses ressources, elle n’a pas encore atteint une croissance économique
envisagée ; Etc.
C'est pour cela que le gouvernement de la République
Démocratique du Congo doit prendre des mesures de stabilisation dans les
sens d'un programme d'ajustement global et cohérent de l'économie
nationale devant garantir à la fois la stabilité de la monnaie nationale et la
reprise de l'activité économique. Ce n’est qu'au prix de cette démarche
qu'on arrivera à avoir une bonne politique de stabilisation, celle de pouvoir
casser l'hyper inflation et de relancer de façon durable et harmonieuse
l'économie congolaise.
En effet, face à une instabilité du niveau générale des prix, ce qui
induit ceteris paribus, une baisse de la demande de crédit bancaire et un
ralentissement des investissements par la suite une faiblesse de l'expansion
économique. Comme nous l'avons évoqué précédemment, nous avons vu
que la politique économique est le reflet des comportements des différents
secteurs, en l’occurrence : l'économie réelle, l’économie monétaire, les
finances publiques, les relations extérieurs, etc.
Ainsi, pour y parvenir, il faut que les secteurs ci-haut énumérés se
stabilisent. C'est par rapport à la santé de ces secteurs dans le pays que nous
arriverons à connaî tre ou à mesurer la santé de l’économie.
En ce qui concerne l’économie réelle, nous suggérons que :
Le taux de croissance du Produit Intérieur Brut réel soit de 5% en
moyenne afin de permettre au relèvement annuel d'au moins 2% du
Produit Intérieur Brut réel par habitant ;
~ 82 ~
CONCLUSION GENERALE
Après plusieurs étapes, nous voici au terme de notre mémoire. Il a
été pour nous question d’analyser l'incidence que la politique monétaire et la
politique budgétaire ont sur la croissance économique de la République
Démocratique du Congo. Nous avons fait notre étude pendant une période
allant de 2017 à 2021, ainsi, notre champ d’investigation était la RDC notre
cher et beau pays.
Nos préoccupations majeures étaient de savoir :
Quelle est l’influence de la politique monétaire sur la croissance
économique en République Démocratique du Congo ?
Est-ce que la politique budgétaire a-t-elle influencée la croissance
économique en République Démocratique du Congo ?
Vu cela, nous avons proposé les réponses provisoires comme suit :
La politique monétaire influencerait la croissance économique en
République Démocratique du Congo, dans la mesure où les agrégats
de la monnaie et de crédit ont un impact positif sur la croissance
économique.
La politique budgétaire en vigueur en République Démocratique du
Congo aurait été efficace et ce en contribuant à la relance de la
croissance, à la diminution du taux de chômage et à la stabilité du
niveau général de prix.
Ainsi pour pouvoir vérifier et approuver nos hypothèses, nous avons
fait recours à un chemin appelé méthode et des instruments appelés
techniques.
En ce qui concerne la méthode, nous avons utilisé la méthode
descriptive, étant donné l'exigence des sciences économiques et de gestion,
nous avons décrit et analysé les différentes manières que l'État congolais
intervient par sa politique monétaire et sa politique budgétaire pour pouvoir
stabiliser son économie ; notre description était basée sur l'approche
méthodique déductive qui part du cas général au cas particulier. Nous
sommes partis d'un cas général qui est la RDC et les résultats de notre étude
sont aussi extrapolés sur toute l'étendue de la RDC c'est à dire pour toutes ces
provinces et ces habitants. Quant aux techniques, nous avons eu à utiliser la
technique documentaire, la technique d’interview libre ainsi que la technique
de webographie.
Ainsi, pour bien rédiger notre travail et pour être bien précis et
mieux asseoir nos idées, nous avons subdivisé notre travail mis à part
l'introduction et la conclusion générales, en trois chapitres ci-après :
~ 84 ~
D’abord, nous avons parlé des considérations générales sur les concepts
clés de notre travail et nous avons présenté notre champ
d’investigation ;
Ensuite nous avons donné les notions générales sur la politique monétaire,
la politique budgétaire et aussi sur la croissance économique ; et
Enfin, nous avons analysé l'impact qu’a la politique monétaire et la
politique budgétaire sur la croissance économique de la RDC.
Après analyses et investigations, nous avons vu que :
La masse monétaire, le produit intérieur brut ainsi que le taux d’inflation
suivent un mouvement d’oscillation c'est-à-dire, lorsque la masse
monétaire diminue avec le taux d’inflation, le produit intérieur brut
augmente et vice-versa, tout ceci durant notre période sous étude ;
La masse monétaire en circulation a une légère influence sur le taux
d’inflation ;
Normalement lorsqu’il y a augmentation non-contrôlée de la masse
monétaire en circulation, cela entraine aussi l’augmentation du taux
d’inflation ;
En 2021 qui est notre dernière année d’étude, les objectifs de la politique
monétaire ont été en dépassement de leurs cibles à l’exception de
l'objectif final. En effet, le taux d’inflation s’est situé à 5,3% contre un
objectif de moyen terme de 7,0%. Par contre, la base monétaire au sens
strict et la masse monétaire hors provisions et dépôts en devises se sont
accrues de 48,1% et 71,9% contre des croissances programmées de
28,5% et de 44,0% respectivement.
Ainsi, comme toute œuvre humaine ne manque jamais
d’imperfections, nous vous affirmons que cette présente étude est le fruit de
plusieurs sacrifices, et nous déclarons ouvertement qu’avec cette étude, nous
avons fait notre apport à la construction de la pyramide scientifique et nous
resterons ouverts à vos remarques, critiques et suggestions pour notre
amélioration future.
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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
I. OUVRAGES
1. Gérard, T., La politique budgétaire, caisses des dépôts et consignation,
service de la recherche, Paris, 2000 ;
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3. Grawitz, M., Méthodes des sciences sociales, 11ème Ed., Dalloz, Paris, 2001 ;
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IV. TFC ET MEMOIRES
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FASEG, UNIKIN, 2014-2015 ;
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