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Département ECONOMIE
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Ce mémoire n’a pu être réalisé sans l’aide et le soutien que l’on m’a apportés.
Tout d'abord, je tiens à rendre grâce à Dieu de m’avoir donné santé et persévérance dans
l’élaboration de ce travail.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à Monsieur RAKOTOSEHENO Zo
d’avoir accepté de m’encadrer sans qui ce travail ne pouvait se faire et surtout de m’avoir
guidé dans mes recherches. L’enthousiasme, l’intuition scientifique et la ténacité dont il fait
preuve, ainsi que la confiance qu’il m’a accordée, sa patience, sa disponibilité et ses conseils
toujours avisés ont fortement contribué à l’aboutissement de ce travail.
Enfin, je tiens aussi à remercier mes parents, mes amis qui m’ont encouragé et soutenu
tout au long de l’élaboration de ce mémoire.
À tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la conception de cette étude, je leur
exprime mes sincères remerciements.
i
AVANT-PROPOS :
Depuis que le commerce international a tenu une place importante sur l’économie, chaque
pays voulait en profiter en augmentant sa part de marché. Lors de la mise en vigueur du
régime de change fixe, la dévaluation monétaire a été une arme économique universelle
utilisée dans le but de promouvoir l’exportation.
Etant donné le déficit de la balance commerciale à Madagascar causée par le faible niveau
d’exportation par rapport à l’importation, la promotion de l’exportation suivie par une
diminution de l’importation a semblé être la meilleure solution à ce problème. Ainsi, la
Grande Île a mis en œuvre la politique de dévaluation monétaire pour augmenter son
exportation et freiner l’importation.
C’est la raison pour laquelle l’objet de ce travail est d’analyser les effets de la dévaluation
monétaire sur l’exportation à Madagascar.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
SOMMAIRE
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE I : LES RELATIONS ENTRE LA POLITIQUE DE DEVALUATION MONETAIRE
ET L’EXPORTATION
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE DE LA POLITIQUE DE DEVALUATION
MONETAIRE
Section I : La politique monétaire et la politique de change
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
iii
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Tableau 5 : Les taux d’inflation entre les années 1980 et 1994 ......................................... 47
Tableau 6 : Les exportations de biens et services de Madagascar par rapport au PIB ...... 49
Annexe 1:Taux de change officiel (unités de devises locales par $ US, moyenne
iv
LISTE DES ABREVIATIONS :
BC : Banque Centrale
DD : Droit de Douane
FF : Franc Français
v
INTRODUCTION
1
Le commerce est l’une des plus anciennes et plus importantes inventions de l’humanité
avec l’apparition de l’agriculture au Néolithique. Il s’est développé au fur et à mesure de
l’augmentation du besoin de l’humanité et aussi de l’évolution de sa capacité de production.
Etant donné qu’aucun pays ne possède tous les facteurs de production et que leurs capacités
de production sont différents de l’un à l’autre, l’ouverture d’échange avec les autres pays est
nécessaire : d’où l’apparition du commerce international.
Les pays en développement, doivent consolider leurs récents acquis économiques par une
intégration rapide à l’économie mondiale. En améliorant leur compétitivité dans le contexte
d’économie ouverte, ils pourraient ainsi attirer plus facilement les investisseurs locaux et
étrangers, stimuler leur croissance et réduire leur vulnérabilité économique.
Les dévaluations font leur apparition dans l'entre deux-guerres. Cette période a été
marquée par quelques dévaluations particulièrement emblématiques : la dévaluation du franc
par Poincaré en 1928, la dévaluation de la livre sterling par McDonald en 1931 et la
dévaluation du dollar par Roosevelt en 1933. Dans le cadre des accords de Bretton Woods, les
dévaluations sont réservées aux pays connaissant des déséquilibres structurels de leur balance
des paiements, après notification au FMI. Avec la fin du système monétaire international en
2
1971, les dévaluations s’opèrent au sein du Système Monétaire Européen dans le cadre de la
modification des taux pivot. Depuis le milieu des années 70, les dévaluations voient leurs
avantages traditionnels remis en cause.
3
PARTIE I : LES RELATIONS ENTRE LA
POLITIQUE DE DEVALUATION MONETAIRE
ET L’EXPORTATION
4
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE DE LA POLITIQUE
DE DEVALUATION MONETAIRE
1- La politique monétaire :
1-1 Définition :
La politique monétaire est l’ensemble des mesures prises par les autorités monétaires afin
de maintenir la stabilité des prix et les taux de change et aussi afin de contrôler la hausse de la
masse monétaire1. C’est une branche de la politique économique laquelle se définit comme
toute forme d’intervention de l’Etat.
Tel que stipulé dans ses statuts, la réalisation de la stabilité des prix constitue l’objectif
principal de la politique monétaire de la BC. Compte tenu de cette mission, les autorités
monétaires ont veillé autant que possible à ce que l’expansion des agrégats monétaires soit en
harmonie avec l’objectif d’inflation à moyen et long terme tout en répondant aux besoins de
l’économie fragilisée par la crise politique intérieure. En outre, les autorités monétaires ont
également cherché à atténuer les effets néfastes de cette dernière sur l’économie, en offrant un
environnement monétaire qui permettrait de soutenir la reprise des activités économiques. De
ce fait, les actions monétaires se sont essentiellement articulées autour de l’assèchement des
excédents de liquidités qui représentent une menace pour la stabilité des prix.
Le maintien de la stabilité des prix et du taux de change revendique la mise en œuvre
d’une politique monétaire bien adaptée aux objectifs du gouvernement.
Objet ou instrument qui matérialise une unité de mesure et sert de référence, de modèle légal
1
EMERSON.M (dir.), « Marché unique, monnaie unique », Economica, 1991
5
1-2- Les différents types du système monétaire :
Avant de parler de la dévaluation, rappelons les deux systèmes de création monétaire.
Il y a d'abord l' « étalon2 or ». Dans ce système, l'unité monétaire correspond à une certaine
quantité d'or. Pour créer de la monnaie, il faut donc augmenter la quantité d'or détenue par la
banque, la banque centrale dans le système actuel.
Les parités3 entre les différentes monnaies sont fixes puisqu'elles dépendent de la quantité
d'or que représente chaque unité monétaire. Il y a dévaluation par conséquent quand la
quantité d'or correspondant à l'unité monétaire diminue.
Les règlements entre pays s'effectuent en or. Une diminution de la quantité d'or d'un pays
entraîne donc une contraction de la masse monétaire, et donc des prix et des salaires. C’est
l'effet classique d'une dévaluation. C'est ce qu'on appelle aussi la déflation. Dans ce contexte,
la déflation n'est pas le danger qui est souvent décrit de nos jours, juste un ajustement
monétaire nécessaire.
L'autre système est celui de la « monnaie crédit et des changes flottants ». La monnaie est
simplement créée par les banques, à chaque fois qu'elles octroient un crédit. Les banques
doivent respecter certaines obligations en matière de fonds propres, mais il n'y a pas de lien
entre la monnaie et l'or.
Les parités monétaires dépendent de la demande pour chaque monnaie. Elles varient
constamment les unes par rapport aux autres. Une monnaie peut voir en même temps sa
valeur diminuer par rapport à une autre, mais augmenter par rapport à une troisième.
Il n'y a pas vraiment de dévaluation dans un tel système, puisque la valeur de la monnaie
varie constamment. Il y a des monnaies dites fortes et des monnaies dites faibles. Les
monnaies fortes sont des monnaies de références, qui peuvent être utilisées même par d'autres
pays que ceux dont elles sont l'unité monétaire. Par exemple, le dollar est la monnaie
internationale. L'euro est aussi une monnaie internationale. Une monnaie forte est acceptée
facilement en paiement. Une monnaie forte peut être aussi une monnaie en phase
d'appréciation. Dans un système de changes flottants, une monnaie peut s'effondrer.
2
Objet ou instrument qui matérialise une unité de mesure et sert de référence, de modèle légal
3
Taux de change d’une monnaie par rapport à une autre
6
Entre l'étalon or et les changes flottants, il y a eu diverses combinaisons. Ainsi, de 1944 à
1971, le système en vigueur a été issu des « accords de Bretton Woods 4 ». Le dollar a été
défini par rapport à l'or, et les autres monnaies par rapport au dollar. Une dévaluation a été
une baisse de la parité par rapport au dollar.
Des pays peuvent aussi choisir de maintenir leur monnaie stable par rapport à une autre
monnaie. C'est ce qu'ont fait les pays asiatiques dans les années 1990, en maintenant une
parité fixe avec le dollar. Il y a eu dévaluation quand ces pays n'ont pas pu maintenir cette
parité.
Il ne peut pas y avoir une dévaluation dans un régime de change flexible, la dévaluation
n’est possible que dans un régime de change fixe. Pour mieux comprendre le régime de
change, il est nécessaire de parler de la politique de change.
2- La politique de change :
La politique de change représente l'action des pouvoirs publics visant à modifier le taux
de change de la monnaie nationale. C’est un sous-ensemble de la politique monétaire. L’étude
de la politique de change exige des connaissances de base sur quelques termes techniques.
Le « marché des changes » permet la confrontation entre les offres et les demandes de
devises. C’est le marché qui détermine le taux de change dans un régime de change flottant.
Toutes les banques peuvent intervenir sur le marché des changes, par exemple la BC peut
intervenir pour le stabiliser c’est à dire éviter les variations brusques et imprévisibles.
Le « marché monétaire » est un marché sur lequel les banques secondaires et la banque
centrale cherchent à vendre ou à se procurer de la liquidité en monnaie nationale.
Dans un régime de change flottant, le « taux de change » est le prix d’équilibre qui
s’établit sur un marché libre entre offre et demande de monnaie nationale. Autrement dit, le
4
Accords financiers internationaux, conclus en juillet 1944 à Bretton Woods entre 44 pays, ils instaurent un
système monétaire international favorisant le rôle du dollar
7
taux de change est le prix d’équilibre entre une monnaie nationale et une devise sur ce
marché.
Dans un régime de change fixe, le « taux de change » est le prix d’une monnaie en termes
d’une autre monnaie. Ce prix n’est pas obtenu sur le marché des changes mais fixé par la
politique de la BC et l’Etat.
La « parité » est le taux officiel de référence entre deux monnaies. C’est l’égalité de la
valeur d’échange des monnaies de deux pays dans chacun des pays. Elle est différente du
taux de change.
Le « contrôle des changes » recouvre l’ensemble des mesures visant à ralentir les sorties
de devises et à accélérer les entrées de devises, en s’assurant qu’elles parviennent à la banque
centrale pour reconstituer ses réserves.
Tout d’abord, on va définir ce qu’on entend par le régime de change. Le régime de change
ou le régime de taux de change ou le système de change, d’une zone monétaire fait partie de
la politique monétaire adoptée par les autorités monétaires, qui détermine en grande partie le
comportement du taux de change de la monnaie vis-à-vis des autres devises (ou d’une devise
en particulier).
Le régime fixe est un régime de change pour lequel le taux de change est fixé
arbitrairement par les autorités monétaires. Dans ce régime de change, l’équilibre du marché
8
des changes est assuré par l’intervention de la Banque Centrale qui vend les devises
étrangères si l’offre dépasse la demande des devises et achète les devises si l’offre est
inférieure à la demande.
NB : Les régimes de changes fixes sont largement dominants dans les années 50.
Le régime de change flottant est un régime de change pour lequel le taux de change est
déterminé librement par l'offre et la demande des devises au marché des changes. En pratique,
le gouvernement et la BC n'interviennent pas sur le marché pour soutenir leur monnaie.
Cependant, ils le font quand même discrètement et de façon limitée. Dans ce régime de
change, lorsque la parité de la monnaie change, on va parler de l'appréciation ou de la
dépréciation. Il s’agit de la dépréciation, lorsque la monnaie perd sa valeur suite a son offre
abondante par rapport a sa demande, et l'appréciation lorsque sa valeur augmente résultante de
l'excès de sa demande sur le marché des changes5.
Toutefois, en cas de forte instabilité du cours de change, une autorité monétaire peut
intervenir sur le marché de change soit en vendant ou en achetant une ou des devises soit en
instaurant le contrôle de change. Quand une devise est abondante sur le marché des changes,
autrement dit quand l’offre de cette devise est supérieure à sa demande, son prix diminue
c'est-à-dire la quantité de la monnaie locale pour obtenir cette devise diminue : d’où
l’appréciation de la monnaie locale par rapport à cette devise. Inversement, l’insuffisance
d’une devise sur le marché de change engendre son renchérissement : d’où la dépréciation de
la monnaie locale par rapport à cette devise.
5
HEERTJE, Principes d'économie politique, 4ème édition, 2003, p.319
9
2-2-3- Le régime de change lié :
Dans ce cadre, les autorités monétaires fixent un taux de change de leurs monnaies contre
une autre monnaie, ou un panier d’autres monnaies. Pour maintenir cette parité, les autorités
monétaires doivent tenir une position d’achat et de vente sur le marché des changes et être
capable de satisfaire toute demande et offre de monnaie, sans quoi le taux de change ne serait
plus fixe. Les bandes de fluctuation de taux de change sont en général assez faibles (1 ou
quelques pourcents). Pour être sûre de pouvoir satisfaire à des ventes spéculatives de la
monnaie locale contre monnaies étrangères, les autorités monétaires accumulent des réserves
de change en monnaies étrangères.
Les autorités monétaires peuvent à un moment décider de modifier la parité de leur devise
par rapport aux monnaies de référence. C’est la situation du régime de change chinois ou du
franc suisse avec l’euro, avant l’abolition du cours plancher en 2015.
1- Définitions :
La politique de dévaluation monétaire est une mesure de politique économique prise par
les autorités monétaires et qui consiste à modifier la parité de la monnaie nationale en
diminuant sa valeur. C’est une décision officielle des autorités monétaires consistant à
diminuer la valeur de la monnaie nationale par rapport à un étalon de référence (or, une autre
monnaie, etc.)
Lorsque la valeur de la monnaie baisse sur le marché des changes, sans décision officielle,
on parle tout simplement de la dépréciation, le contraire étant l’appréciation.
10
accélérée par la volonté du gouvernement6. Mais en général, la dévaluation ne peut pas être
réalisée que dans un régime de change fixe.
Après la dévaluation, la monnaie nationale devient moins chère pour les étrangers. Les
exportations bénéficient d'un surcroît de compétitivité, alors que les importations deviennent
plus chères et donc moins attractives.
6
DEBONNEUIL Michèle, STERDYNIAK Henri, « Apprécier une dévaluation », Economie et statistique, n° 142,
Mars 1982, Baisse des mariages en 1981 / L’évolution des consommations / Echanges extérieurs / Apprécier
une dévaluation, pp. 41-61.
7
GUILLAUMONT Jeanneney Sylviane, « Dévaluer en Afrique », Observations et diagnostics économiques : revue
de l’OFCE, n°25, 1988, pp. 123-143.
11
augmentent leurs offres pour répondre à cette demande. Tandis que l’effet de détérioration des
termes de l’échange expliquée par l’augmentation des prix des biens importés.
En général, une dévaluation brise la spéculation qui oblige un pays à puiser dans ses
réserves de change ou même à emprunter pour racheter sa propre monnaie. De même, une
dévaluation réduit le déficit de la balance des paiements en rétablissant la compétitivité d’une
économie et en stimulant la croissance tirée par les exportations. Néanmoins, toutes
dévaluations ne peuvent pas toujours réussir puisque certains effets pervers peuvent atténuer
ses effets positifs.
Le mécanisme recherché est celui de l'effet quantité censé stimuler les exportations. La
dévaluation rend les exportations moins chères, ce qui tend à accroître leur volume et
renchérit les importations, ce qui incite des acheteurs nationaux à se détourner des produits
étrangers au profit des produits nationaux. L’accroissement de la demande externe est d'autant
plus important que l'élasticité de la demande vis-à-vis des prix est forte. Mais cet effet dépend
largement de la nature des produits exportés.
Les effets d’une dévaluation se traduisent graphiquement par une courbe en J. Cette
courbe illustre visuellement le constat empirique selon lequel à la suite d’une dévaluation le
solde de la balance commerciale tend tout d'abord à se dégrader et ne se redresse qu’après un
certain laps de temps. Sur le court terme les quantités importées et exportées restent d'abord
inchangées et seuls les effets de valorisation (accroissement du prix des importations) se
12
manifestent. La modification du volume de produits échangés demande quant à elle un certain
temps.
Figure 1 : La courbe en J
En fait, la réalité s'éloigne souvent de ce modèle théorique qui repose entièrement sur
l'élasticité de la demande aux variations de prix, que cette demande soit étrangère ou
nationale. Des effets pervers peuvent se manifester lorsque les acheteurs étrangers ne
modifient pas les quantités qu’ils achètent ou lorsque les nationaux maintiennent leurs
importations auxquelles il n’est pas possible de substituer des produits nationaux équivalents
malgré une hausse de prix, dans le cas par exemple d’achat de matières premières ou de
produits de haute technologie. En d'autres termes lorsque la compétitivité repose moins sur les
prix que sur la nature des produits, c'est-à-dire la qualité des biens importés est largement
supérieure à celle des biens nationaux, les effets néfastes tendent à l'emporter sur les effets
positifs.
13
des paiements courants, une dévaluation est nécessaire pour un rôle défensif vis-à-vis de ces
problèmes. La baisse de la valeur de la monnaie évite la fuite des capitaux. La dévaluation
défensive vise en quelque sorte à remettre les pendules à l'heure.
Il faut noter bien que la dévaluation dans notre étude comporte à la fois les caractères de la
dévaluation défensive et de la dévaluation offensive. Généralement, la politique de
dévaluation monétaire ou la dévaluation a pour but de promouvoir l’exportation, de résoudre
le déficit de la balance des paiements courants et aussi de réduire le taux d’inflation.
Toutefois, la dévaluation engendre des effets positifs et des effets négatifs. Le schéma
suivant illustre les effets positifs et négatifs de la politique de dévaluation.
14
Figure 2 : Effets positifs et négatifs d’une dévaluation
Diminue le volume
des importations Améliore le solde de la balance
commerciale
Hausse des prix des importations rigides car non Détérioration du solde de la
substituables balance commerciale
Effet inflationniste
: Effet négatif
: Effet positif
15
Section III : Approche théorique de l’exportation
Exporter veut dire vendre à l’étranger les produits de l’activité nationale. Les échanges sur
le commerce international se font par l’exportation et l’importation. L’exportation est un
élément essentiel du commerce international.
1- Le commerce international :
1-1- Définition :
8
MESSERLIN.P, Commerce international, coll. P.U.F, Paris, 1998
9
BOUDEVILLE Jacques Raoul, « Commerce extérieur, revenu national et dévaluation », Revue économique,
Volume 1, n°3, 1950, pp. 354-86.
16
1-2- Les différents types de commerce international :
Le commerce international comprend toutes les opérations sur le marché mondial. Il est
l’organe regroupant les divers pays du monde engagés dans la production des biens destinés
aux marchés étrangers10.
La balance des paiements retrace l'ensemble des flux entre les résidents d'une économie et
ceux des autres économies (en comptabilité nationale on les regroupe : ils constituent le «reste
du monde»).On considère comme résidents les personnes physiques qui ont une activité
économique dans un pays depuis plus d'un an, et les entreprises dès qu'elles sont représentées
dans cette économie nationale. Comme les transactions avec les non-résidents se font
10
LASSUDRIE-DUCHËNE, BERTHELEMY.J.C, BONNEFOY.F, « Importation et production nationale », Economica,
Paris, 1986
11
KOENIG Pamina, MAYNERIS Florian, PONCET Sandra, « Economie d’agglomération à l’exportation et difficulté
d’accès au marché », Economie et Statistique, n°435-436, 2010, pp. 85-103.
17
généralement en devises (monnaies acceptées par tous), on peut assimiler la balance des
paiements à un document qui retrace les entrées et les sorties de devises dans une économie.
La BP retrace l’ensemble des opérations entre une économie et le reste du monde durant
une période donnée (une année, un trimestre, un mois). Plus précisément, il s’agit de retracer
les flux entre les résidents d’une économie et les non-résidents. Les flux entrants de devises
sont notés au crédit (une façon traditionnelle de nommer les ressources dans les balances de
paiement). Les flux sortants de devises sont placés au débit (emplois)13.
12
RAFFINOT.M, VENET.B, La Balance des paiements, coll. Repères, La Découverte, 2003
13 ère
WEILLER.J, La Balance des paiements, PUF, 1979 (1 éd., 1968).
18
La partie « crédit » (ressources) de la BP décrit l’origine des devises entrées dans
l’économie. Les ressources ne sont pas seulement des recettes. Parmi les flux qui entrent dans
une économie au cours d’une période, il y a aussi de nouveaux emprunts (ou tirages), qui sont
des ressources mais pas des recettes, parce que ces flux vont induire des sorties de devises
dans le futur. Symétriquement, le débit retrace non seulement les dépenses en devises, mais
aussi le remboursement des emprunts ou les prêts accordés au reste du monde.
Comme la balance des paiements retrace, pour une économie et une période donnée,
l’origine (les ressources) et l’utilisation (les emplois) des devises, le total du crédit est
nécessairement égal à celui du débit. C’est un équilibre comptable. Il nous indique qu’il n’y a
pas d’erreur dans l’enregistrement. En ce sens purement comptable, les balances des
paiements sont donc toujours équilibrées, comme tous les comptes qui recensent des
ressources et des emplois.
Pour comptabiliser tous ces flux, on les traduit dans une même unité de compte. En
général, il s’agit de la monnaie nationale (les flux en devises sont alors convertis en monnaie
nationale), ou une monnaie de référence : les balances des paiements établies par le FMI le
sont généralement en USD.
Pour permettre une analyse économique de la balance des paiements, les entrées et sorties
de devises sont classées en un certain nombre de grandes catégories. La première d’entre elles
concerne les flux de biens et services. Par services, on entend ici toutes les productions
immatérielles (transports, assurances, séjours en hôtel, etc.). Les exportations figurent au
crédit, puisque les gains en devises correspondants entrent dans l’économie, tandis que les
importations figurent au débit.
Les trois effets de la dévaluation se produisent avec des décalages temporels, qui,
normalement, entraînent une dégradation puis une amélioration du solde commercial du pays
dont la monnaie est dévaluée. Si le renchérissement des importations est immédiat, du fait de
la dévaluation, l’accroissement des recettes d’exportations, lié à l’effet quantité, exige du
temps. Il faut en effet attendre que les entreprises nationales retirent de manière effective les
avantages du gain de compétitivité procuré par la dévaluation et gagnent des parts de marché.
19
La situation de la balance des paiements est devenue dramatique pendant un certain temps
après la dévaluation et d'une manière ou d'une autre le pays doit faire face à cette
situation14.C’est donc seulement à l’issue d’un délai d’au moins 6 mois à un an que les effets
bénéfiques d’une dévaluation sur le solde de la balance commerciale du pays concerné sont
susceptibles de commencer à s’exercer. Si l’effet quantité (positif) l’emporte sur l’effet prix
(négatif) le solde commercial s’améliore. Cet enchaînement peut être résumé à l’aide de la «
courbe en J », imaginée par les économistes britanniques Lerner et Robinson. Sur le long
terme, l’effet est empiriquement neutre.
3- La notion de l’exportation
3-1- Définition :
L'exportation est l'action de vendre à l'étranger une partie de la production de biens ou de
services d'un ensemble économique, pays ou région.
Cette activité économique et commerciale est considérée comme très importante. C'est en
particulier un moyen crucial pour acquérir des devises, lesquelles sont pour un pays des
moyens d'intervention économique et financière sur les marchés extérieurs, par exemple pour
s'équiper ou pour obtenir des produits de base15.
Par ailleurs, les exportations permettent de stimuler une économie en valorisant le travail
d'un pays auprès des autres et en assurant la pérennité de ses entreprises qui, dans le cadre de
la mondialisation, est fortement liée à leurs positions sur le marché mondial ou leurs parts de
marché au niveau mondial.
14
ALLAIS Maurice, « Le problème de la dévaluation », Politique étrangère, n°4, 1957, pp. 479-492.
15
FONTAGNE.L, FREUDENBERG.M, « Marché unique et développement des échanges », Economie et
statistique, 1999, pp.326-327.
16
C’est ce que nous avons fait pour étudier en analyse transversale les facteurs d’effectivité de la dévaluation
dans les pays en développement et plus particulièrement africains (cf. GUILLAUMONT P. et GUILLAUMONT
Jeanneney S. [1995]).
20
apprécier les effets de la dévaluation sur la compétitivité de notre économie, ainsi que l’effet
induit de ce dernier sur l’attractivité des capitaux étrangers dans le pays.
Le TCER est une mesure des incitations à produire et consommer des biens échangeables
relativement aux biens non-échangeables dans l’économie. L’offre relative de biens
échangeables est une fonction positive du TCER, et la demande relative de biens
échangeables est au contraire une fonction négative du TCER. En d’autres termes, quand le
TCER augmente (se déprécie), on attend un accroissement de l’offre et une baisse de la
demande de biens échangeables, avec comme résultat une amélioration de la balance
commerciale17.
Le TCER est calculé par la formule suivante :
TCER = (P*.e) / P
Avec :
Pourtant, quand il s’agit du taux de change au certain, une dévaluation ou une dépréciation
de la monnaie nationale entrainant une augmentation du TCER a pour conclusion une perte
de compétitivité. C’est l’inverse de ce qui précède.
17
GOUJON Michaël, Les mesures du taux de change réel : le cas de Madagascar, version provisoire, 2007
21
CHAPITRE II : LES RELATIONS ENTRE LA
DEVALUATION ET L’EXPORTATION
18
PLIHON, D., Les taux de change, Edition la découverte, Paris, 1999, p.92.
22
inflationniste dans le pays, et réduire l'intervention de l'Etat et à rapprocher le système des
prix et des revenus, selon la terminologie adoptée, du véritable état de rareté des ressources19.
19
GANKOU Jean-Marie, « Dévaluation et politique d’ajustement », Tiers-Monde, tome 28, n°109, 1987, Les
politiques d’ajustement : Orthodoxie ou hétérodoxie, pp. 209-227.
23
ont conduit à cette dévaluation n'ont pas été modifiées. Ainsi une dévaluation recréera
temporairement un équilibre entre deux Etats, mais ne modifiera pas structurellement le pays
le plus faible. Ce dernier devra opérer des changements structurels majeurs afin d'éviter toute
dévaluation dans l'avenir. Certains états ne pouvant satisfaire à ces exigences se retrouvent
alors dans la spirale vicieuse de la dévaluation continue. Chaque année, une dévaluation
compense l'écart de performances avec le pays voisin, et ce au détriment de la population
locale qui est dans l'incapacité d'acheter des produits étrangers20.
Les dévaluations sont particulièrement mal vécues par les personnes ayant emprunté en
devises étrangères. Cela reste minoritaire, mais ces ménages peuvent voir leurs échéances très
fortement augmenter à cause d'une dévaluation non prévue.
1- Définition :
L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une
augmentation générale et durable des prix. C’est un phénomène persistant qui fait monter
l’ensemble des prix et auquel se superposent des variations sectorielles des prix.
20
RUEFF Jacques, Le Lancinant Problème des balances des paiements, Payot, 1962
24
Dans notre étude, c’est l’inflation importée qui nous intéresse à cause de l’augmentation
du prix des importations et notamment celle des importations incompressibles. Après la
dévaluation, il est évident que les prix des importations deviennent plus chers à cause de la
détérioration des termes de l’échange.
Toute dévaluation comporte des facteurs inflationnistes. Ici aussi la hausse du prix des
produits importés pèse sur l'indice des prix : c’est l’inflation importée. Si des mécanismes de
rattrapage des profits et des salaires se superposent à ces mécanismes, la dévaluation
monétaire peut induire de fortes tensions inflationnistes. C’est pourquoi des politiques de
compression de la demande interne sont fréquemment associées aux dévaluations afin de
prévenir un dérapage de l’inflation.
Inflation larvée : il s’agit d’une inflation larvée si le taux d’inflation est inférieur à 5
(i<5 %).
Inflation ouverte : c’est une inflation qui a un taux d’inflation compris entre 5 à 10 %
(5<i<10%).
Inflation galopante ou hyperinflation: c’est une inflation avec un taux supérieur à 10
%.(i>10%)
25
importée). Les coûts de production des entreprises s'élèvent alors, ce qui contribue à l'augmentation
générale des prix et annule les effets bénéfiques de la dévaluation21.
Étant donné que la dévaluation consiste à diminuer la valeur de la monnaie nationale, cela
engendre une augmentation des prix des importations car il y a des importations
incompressibles alors que l’exportation n’augmente pas à cause de la rigidité de l’offre : d’où
la dégradation du solde commercial. On rencontre souvent cette situation dans les pays en
développement.
21
ALLAIS Maurice, « Le problème de la dévaluation », Politique étrangère, n°4, 1957, pp. 479-492
26
Mais surtout, des dévaluations trop fortes ont des conséquences macro-économiques
inévitables notamment quand les autres États réagissent. S'ils sont puissants, ils peuvent
menacer politiquement de représailles. Dans tous les cas, il y a possibilité qu'ils ripostent par
une dévaluation à leur tour, et que cela déclenche une "guerre des devises", qui rend ensuite
très instables les taux de change, l'inflation et finalement le commerce et la croissance
mondiale.
C'est pourquoi les puissances impérialistes se sont mises d'accord sur des règles
minimales pour limiter les dévaluations.
En effet, en dévaluant sa monnaie, l'Etat voit les prix des produits importés s'envoler
naturellement en monnaie locale. Dans le même temps, le prix des exportations chutent. En
début de cycle, à cause de l'effet prix, le volume des importations et des exportations restent
stables. L'élasticité prix sur la balance commerciale est faible. Il faudra plusieurs semaines ou
mois pour que la balance commerciale profite du deuxième effet, l'effet quantité. Les
importations diminuent à cause de la hausse des prix. Les consommateurs se tournent vers des
produits locaux. Quand aux exportations, elles se développent grâce à une baisse des tarifs
22
GUILLAUMONT Patrick, GUILLAUMONT Jeanneney Sylvianne, « De l’effectivité de la dévaluation des francs
CFA. Quelques enseignements tirés du Cameroun et du Côte d’Ivoire », revue économique, volume 48, n°3,
1997, pp.451-460.
27
pratiqués à l'étranger. Ces deux effets s'observent à travers une courbe en J dessinant le solde
de la balance commerciale.
Le renchérissement du prix des produits importés provoque une baisse des importations
tandis que les exportateurs mettent à profit la baisse relative de leurs prix pour gagner des
parts de marché23.
A court terme, une dévaluation aggrave le déficit commercial, parce que les
importations deviennent chères alors que le prix des exportations reste constant : il y a
alors une dégradation du terme de l'échange ;
A moyen terme, la dévaluation améliore la balance commerciale, parce que les
exportations deviennent compétitives et augmentent en volume. Les importations sont
découragées, parce qu'elles sont devenues plus coûteux et le pays va accroitre ses
exportations dont les prix exprimés en monnaies étrangères ont baissé.
A long terme les effets de la dévaluation s'atténuent progressivement, le bénéfice
initial de compétitivité étant rogné par la propagation de l'inflation importée à la suite
de la hausse des prix des importations.
-Au niveau des finances publiques, la dévaluation permet d’accroître les recettes de l’Etat.
Elle augmente les recettes assises sur le commerce extérieur (DD, TI, …) par la simple
augmentation de la valeur nominale des flux d’échange, et favorise l’accroissement du prix
des produits exportés. Parallèlement, elle augmente les coûts des dépenses publiques vers
l’extérieur (service de la dette), mais accroît la contrepartie de l’aide extérieure en monnaie
nationale.
-Au niveau des Investissements Directs Etrangers, la dévaluation va attirer des capitaux
étrangers à court et moyen terme. En effet, cette attraction résulte de la baisse du prix relatif
des actifs réels internes (capital travail, coût de production) et de la diminution des charges
relatives des investisseurs, accroissant la compétitivité-prix du pays.
23
OHLIN.B, Interregional and International Trade, Harvard University Press, Cambridge, Massachusetts, 1993
28
2- Les effets de la dévaluation sur l’exportation, cas de quelques pays d’Europe :
Trois ans après la crise du Système Monétaire Européen en 1992, l'Italie, l'Espagne et le
Royaume-Uni ont sensiblement amélioré leurs équilibres extérieurs grâce notamment à la
forte dévaluation de leur monnaie. Un résultat qui impose de repenser le coût du passage à la
monnaie unique24.
Aujourd’hui, la dévaluation est évoquée dans le cadre de l'euro, notamment pour la Grèce,
mais aussi pour la France. Dévaluation, cela signifie sortie de l'euro, pour une nouvelle
monnaie plus faible. Le but est d'éviter la rigueur, et de relancer l'économie grâce aux
exportations, la dévaluation devant rendre le pays plus compétitif.
24
WERNER.P, L’Europe monétaire reconsidérée, Centre de recherches européennes, Lausanne, 1977
29
Dans le cadre d'un système de change fixe, la dévaluation d'une monnaie est toutefois très
mal vécue par les populations, et la non-dévaluation peut devenir alors une arme politique. Le
gouvernement qui ne sera pas réélu sera celui qui aura dévalué avant les élections.
La dévaluation est donc l'équivalent d'une ingestion de sucres rapides pour un sportif.
L'effet est quasi immédiat, mais sans entraînement, le sportif n'ira pas bien loin. Une
dévaluation se doit donc d'être couplée à des changements structurels majeurs.
La résistance des autorités à l'ajustement du taux de change s'explique en tout premier lieu
par le fait que dans les économies sous-développées, la dévaluation a toujours été une mesure
impopulaire à cause de ses implications sociales. En outre, les autorités ont la conviction que
cet ajustement de taux n'a aucune incidence favorable sur leurs économies. Les raisons
avancées sont relatives :
Ainsi quand la dévaluation est possible, mais qu'elle n'a pas un caractère de nécessité
urgente, on s'y refuse parce qu’il n'y a pas nécessité immédiate et quand la situation devient
vraiment très difficile, on s'y refuse encore parce que le moment favorable est passé, (ce que
l'on niait d'ailleurs quand il en était effectivement ainsi).Moyennant quoi, la situation empire
chaque jour et on est inévitablement conduit à faire une dévaluation dans les pires conditions.
Plus on recule l'opération, plus elle devient nécessaire et plus elle est difficile26.
25
GERO AMOUSSOUGA Fulbert, « La dévaluation du franc CFA et les marchés parallèles de change autour de la
zone franc : le cas du marché du Naïra contre franc CFA, Revue d’économie financière, Hors-série, 1994, Bretton
Woods, mélanges pour un cinquantenaire, pp. 459-474.
26
ALLAIS Maurice, « Le problème de la dévaluation », Politique étrangère, n°4, 1957, pp. 479-492
30
PARTIE II : ANALYSE DE CAS DE
MADAGASCAR
31
CHAPITRE I : LA POLITIQUE DE DEVALUATION
MONETAIRE APPLIQUEE A MADAGASCAR
A partir de 1994, outre la hausse progressive des arriérés de paiements extérieurs, une
risque de pénurie généralisée des réserves en devises a été constatée auprès de la Banque
Centrale de Madagascar, ne représentant à peine qu’un mois d’importations, de sorte que les
importations de produits de base comme les aliments ou le pétrole risquaient d’être
suspendues, avec des conséquences économiques graves. Le phénomène de non rapatriement
27
Renseignement fourni par la Banque Centrale de Madagascar
28
RASOLOFO Adamson, « Le taux de change et la dépréciation du Franc Malgache », CREAM, Cahier de
Recherches en Analyse Economique, n°02, 2004, pp. 1-18.
32
des recettes d’exportations et l’émergence des marchés parallèles de devises, du fait de la
surévaluation du FMG sur le marché officiel ont rendu encore plus critique la situation. Et
conformément aux recommandations des institutions de Bretton Woods, l’Etat malagasy a
décidé d’adopter au mois de mars 1994 un régime de flottement libre. Désormais, la
détermination du taux de change a lieu sur le Marché interbancaire de devises (MID) où
interviennent la Banque Centrale de Madagascar et les banques commerciales, c’est la loi de
l’offre et de la demande de devises sur le MID qui fixe le taux de change, et cela doit refléter
la situation réelle du marché.
Le choix économique et monétaire a été dicté par l’accord de coopération monétaire entre
Madagascar et France. Nos réserves en devises ont été détenues en FF auprès du trésor
français. Une période marquée par la convertibilité de la monnaie nationale et aucune
autonomie dans la conduite de la politique monétaire.
1973 à 1982 : une période marquée par la sortie de la zone franc mais une poursuite
rattachement avec le FF, l’Etat malagasy a toujours maintenu la parité fixe. Cette
période a été marquée par l’indépendance monétaire, recours au réserves pour soutenir
la parité fixe, les restrictions sur les échanges extérieurs et enfin les recours à la
dévaluation de la monnaie nationale.
29
RAMILISON Eric, RAVELOSOA Rachel, «Etude du marché interbancaire de devises à Madagascar, état des
lieux six mois après », INSTAT, décembre 1994.
33
2-2- Entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90 :
A partir de 1994, suite à la mise en place du Marché Interbancaire des Devises (MID), le
régime de change à Madagascar a été à taux flexible. Seules les banques ont été admises au
MID, principalement pour le compte de leurs clients, et pour leur propre compte. Les
opérations intra banques ont été interdites.
30
RAMILISON Eric, RAVELOSOA Rachel, «Etude du marché interbancaire de devises à Madagascar, état des
lieux six mois après », INSTAT, décembre 1994.
34
La Banque Centrale participe au MID pour le compte du Trésor, et pour défendre,
éventuellement le FMG. Ainsi, le taux de change varie suivant l’offre et la demande de devise
dans ce marché. Par exemple, dès la première séance de la création du MID le 1 FF a été
échangé à 513 FMG.
En effet, la valeur de la monnaie nationale varie suivant le contexte économique. Elle se
déprécie lorsqu’il y a une augmentation des importations qui nécessitent des devises
étrangères et engendrent un déficit de la balance commerciale puis le déficit de la balance des
paiements courants. Comme tous les biens, quand la demande de devises est supérieure à son
offre, son prix augmente, c'est-à-dire il y a une dépréciation de la monnaie nationale.
Par contre, elle s’apprécie si les exportations sont importantes, et il y a une amélioration
de la balance commerciale puis celle de la balance des paiements courants. Autrement dit,
quand l’offre de devises est supérieure à sa demande, son prix diminue, d’où une appréciation
de la monnaie nationale.
35
l'assurance, du transport, des redevances, des frais de licences et des autres services tels que
les communications, la construction, les services financiers, commerciaux et personnels ainsi
que les services gouvernementaux. Ce taux ne tient pas compte de la rémunération des
employés et des revenus d'investissements (anciennement appelés services des facteurs) et des
paiements de transfert.
Le tableau ci-après illustre la situation de l’exportation de Madagascar en 1975 jusqu’en
1995.L’analyse de ces données fait partie de la source de la prise de décision par l’Etat
malagasy de l’adoption de la politique de dévaluation monétaire.
36
1992 495 508 662,2
Source: World Bank national accounts data, and OECD National Accounts data files.
En outre, d’autres dévaluations ont été mises en œuvre en 1984, 1986,1987 et 1991. On a
constaté que la dévaluation en 1982 a engendré d’autres dévaluations. En d’autre terme, une
dévaluation a causé d’autres dévaluations parce que la dévaluation a été répétée plusieurs fois
à cause de son inefficacité dans le pays.
37
Tableau 2 : Balance des paiements courants de Madagascar en 1975-1995
38
D’après le tableau 2, la balance des paiements courants de la Grande Île a été toujours
déficitaire et cette situation a demeuré perpétuellement. Le déficit de la balance des paiements
courants a été presque multiplié par 5 entre les années 1978 et 1979, le tableau montre un
déficit de 79 368 948,18 USD en 1978 et un déficit de 426 098 368,4 USD un an plus tard.
La dégradation de la balance des paiements courants a continué jusqu’à un déficit de 556 326
653,9 USD en 1980.
39
Depuis 2005, le régime chinois a décidé que le yuan serait ancré sur un panier de devises
composé de dollars, d’euros et de yen japonais. Ce sont donc toujours les autorités qui
définissent le taux de change officiel, ce qui se traduit par un cours qui évolue en « paliers ».
Mais en affirmant qu’elles fixent le niveau chaque matin par rapport au niveau de la veille (en
restant dans la fourchette des + 2 ou - 2 %), les autorités signalent qu’elles prennent en
compte le marché afin de se rapprocher autant que possible d’une fluctuation libre33.
La chine a décidé de dévaluer sa monnaie parce que, premièrement, elle aspire à ce que sa
monnaie, même si elle ne flotte pas encore librement, soit reconnue comme une monnaie de
réserve, une manière de battre en brèche la domination du dollar et des Etats-Unis.
Deuxièmement, parce que le yuan reste une monnaie mineure, il ne représente que 2,5 % des
transactions internationales, contre 29 % pour l’euro et 43 % pour le dollar américain34.
33
CABRILLAC.B, Economie de la Chine, Que-sais-je ?, PUF, Paris, 2003
34
DAMGE Mathilde, « Comprendre la chute du yuan chinois en 3 questions », Le Monde.fr, 2015
40
transparence monétaire vis-à-vis des acteurs économiques étrangers. Elle envisage d'ouvrir
son marché des changes afin d'attirer davantage d'investisseurs étrangers. Elle veut réformer
son marché financier avec une dimension beaucoup plus libérale35.
D’un autre côté, cette baisse progressive du yuan est destinée aussi, en principe, à
rapprocher la monnaie chinoise du dollar afin de préparer le terrain à une libération du yuan.
En clair, qu’il puisse à terme passer en taux de change flottant, comme la majorité des autres
monnaies.
Les Etats-Unis jugent que c’est un prétexte, ils estiment que le yuan est déjà assez sous-
évalué comme cela. Il est vrai qu’après dix années d’une hausse qui a culminé en 2014, le
yuan n’a fait que reculer face au billet vert36.
Une des phénomènes les plus courantes sur les effets d’une dévaluation est que l’on
observe que la balance courante d'un pays se détériore immédiatement après la dévaluation
de sa monnaie. Elle ne commence à s'améliorer que quelques mois à un an plus tard. Ce
phénomène est connu sous le nom de courbe en J.
35
OCDE, La Chine dans l’économie mondiale : les enjeux de politique économique intérieure, Paris, 2002
36
Dollar américain
41
Section I : Les effets de la dévaluation sur la balance de paiement
1- Situation de la balance extérieure de Madagascar :
La balance extérieure des biens et services ou balance commerciale (anciennement
appelée la balance des ressources) équivaut aux exportations de biens et services moins les
importations de biens et services (anciennement appelées services non facteurs).
Le tableau suivant illustre la balance extérieure de biens et services de Madagascar en
1980 à 2000, les données sont en USD et pourcentage du PIB.
42
1997 -286 982 655,3 -8,093852015
Source: World Bank national accounts data, and OECD National Accounts data files.
Tout d’abord, la balance extérieure des biens et services de Madagascar a été toujours
déficitaire et cette situation demeure.
Pour l’année 1981, la balance extérieure des biens et services de Madagascar a été
déficitaire de 406 605 822 USD et déficitaire de 11,31 % du PIB. Après la dévaluation de
13,4 % en 1982, une amélioration du déficit de la balance extérieure a été constatée parce que
la balance extérieure a été déficitaire de 332 911 110,1 USD. Cette amélioration du déficit de
la balance extérieure a continué jusqu’à 244 526 064,6 USD en 1983 et à 135 973 286,2
USD en 1984.Après la dévaluation de 20,09 % en 1986, le déficit de la balance extérieure a
été passé de 236 235 473,8 USD en 1985 à 110 725 432,1 USD en 1986, c'est-à-dire qu’il y a
eu toujours une amélioration de la balance extérieure. Pourtant, ces améliorations de la
balance extérieure n’ont pas été satisfaisantes voire insuffisantes. Par conséquent,
l’application de la dévaluation n’a pas été une réussite pour le cas de Madagascar.
43
Le tableau suivant illustre les importations de biens et de services en USD courants entre
les années 1980 et 1994.
Source: World Bank national accounts data, and OECD National Accounts data files.
44
En 1982, lors de la première dévaluation, l’importation a diminué de 728 706 796 USD
contre 820 196 518,6 USD l’année précédente. Pourtant, si on analyse la situation à moyen
terme, on peut dire que la diminution de l’importation a été concrète. D’après le tableau 4,
l’importation de Madagascar a atteint de 1 202 017 238 USD en 1980 mais grâce à la
dévaluation appliquée en 1982, ce montant a presque perdu sa moitié 5 ans plus tard parce que
le montant de l’importation a été de 526 415 859,4 USD en 1984.
Pourtant, Madagascar a encore connu d’autres dévaluations en 1984, 1984, 1986, 1987 et
1991. Ce cas n’a pas satisfait les conditions de réussite de la dévaluation d’après le théorème
de Marshall-Lerner-Robinson. Ce théorème affirme qu’une dévaluation ne devra pas être
suivie par une ou d’autres dévaluations.
On dirait que l’importation n’a pas beaucoup diminué comme on a espéré. Entre les 1982
et 1992, l’importation a été presque stable à cause de l’existence des importations
incompressibles. Malgré le renchérissement des prix à l’importation, notre demande
d’importation a réagi positivement par rapport aux prix.
En effet, le RIL a permis de supprimer certaines discriminations administratives dans
l'octroi des devises mais en a introduit d'autres de nature financière en instaurant un droit fixe
sur le montant de soumission (de 10% puis de 5 % en Juillet 1987) et l'offre des devises mises
au RIL par la banque centrale a en plus été limitée à seulement 35 % des importations
enregistrées dans l'année.
Quant au SILI, il a créé l'obligation pour l'importateur (ou sa banque) de déposer sur les
comptes de la Banque Centrale, dès sa soumission, la contre-valeur en FMG de la demande de
devises. Des critères bancaires classiques de solvabilité du demandeur (situation de sa
trésorerie et rapidité de réalisation de son opération) interviennent. Par voie de conséquence,
les importateurs ayant disposé de liquidités suffisantes ou capables de dénouer rapidement
leurs opérations (et donc de libérer plus vite le dépôt gelé à la Banque Centrale) furent a priori
favorisés. Ce système aurait une bonne probabilité de pénaliser les industriels qui n’ont pas
disposé d'une grande marge de manœuvre au niveau bancaire pour l'ouverture de crédits
documentaires et d'encourager surtout les opérations commerciales37.
37
RAMILISON Eric, RAVELOSOA Rachel, «Etude du marché interbancaire de devises à Madagascar, état des
lieux six mois après », INSTAT, décembre 1994.
45
Section II : L’inflation causée par la dévaluation
D’après une définition économique élaborée par les libéraux, l’inflation est une hausse
générale et durable des prix. D’après le tableau 5, de 1980 à 1996, l’inflation observée à
Madagascar a été une inflation galopante parce les taux d’inflation a été supérieurs à 10 %.
Les années 1981, 1982 et 1983 ont été marquées par des inflations très élevées parce qu’elles
ont atteint respectivement 26,67 %, 28,58 % et 21,47 %.Pour ces mêmes années, le déficit de
la balance extérieure a connu une baisse tendancielle allant de -406 605 822 USD, -332 911
110,1 USD et -244 526 064,6 USD. On a constaté une relation inverse entre l’inflation et la
balance commerciale pendant cette période.
La raison de l’amélioration de la balance extérieure a pu être expliquée par la baisse des
importations chaque année. Les importations de Madagascar ont connu une tendance à la
baisse qui ont été de 820196518,6 USD en 1981, de 728706 796 USD en 1982 et ont diminué
jusqu’à 615710 572 USD en 1983.Comme la balance extérieure est une composante de la
balance des paiements, une détérioration au niveau de la balance extérieure entraine bien
évidement un effet négatif au niveau de la balance des paiements.
Etant donné cette baisse des importations, la capacité de production de Madagascar a été
encore faible pour augmenter l’offre à l’intérieur du pays. A cause de la diminution des
importations et la rigidité de l’offre pour combler cette baisse d’importation, il se trouve que
l’offre a suivi une tendance à la baisse alors que la demande a resté constante, la loi de l’offre
et de la demande entraine une hausse du prix : d’où l’inflation.
Le tableau suivant montre les taux d’inflation entre les années 1980 et 1994.
L’inflation telle que mesurée par le taux annuel de croissance du déflateur implicite du
PIB montre le taux de variation des prix au sein de l’économie dans son ensemble. Le
déflateur implicite du PIB est le ratio du PIB en devises locales courantes par rapport au PIB
en devises locales constantes.
46
Tableau 5 : Les taux d’inflation entre les années 1980 et 2000
1980 14,98687889
1981 26,66612689
1982 28,57579125
1983 21,47212475
1984 10,2588194
1985 10,41994121
1986 14,15963728
1987 23,03182875
1988 21,16269343
1989 11,97707646
1990 11,45836896
1991 12,88436587
1992 14,41502326
1993 12,08151915
1994 41,65314673
1995 45,1234558
1996 17,8390345
1997 7,293515208
1998 8,436683282
1999 9,714659138
2000 7,233168835
Source : Données sur les comptes nationaux de la Banque mondiale et fichiers de données sur
les comptes nationaux de l’OCDE.
47
La première dévaluation a eu lieu en 1982, une dévaluation de 13,4 %. D’après ce
tableau5, cette dévaluation a entrainé une augmentation du taux de l’inflation, une inflation de
28.58 % contre 14,99 % deux années précédentes.
En ce qui concerne la dernière dévaluation mise en œuvre par l’Etat malagasy, une
dévaluation de 11,52 %, cette dernière a augmenté le taux d’inflation de 12,88 % contre un
taux de 11,46 % l’année précédente.
48
On dirait que c’est la rigidité de l’offre qui a été la principale source de la détérioration de la
balance extérieure et aussi une cause de l’inflation.
1980 13,34275567
1981 11,50527276
1982 11,22469004
1983 10,5705515
1984 13,28297236
1985 12,24165481
1986 12,14855791
1987 16,56455034
1988 16,29924254
1989 18,44881395
1990 16,60214882
1991 18,10962522
1992 16,383779
1993 15,31751945
49
1994 22,03226938
1995 24,13448467
1996 20,49243353
1997 21,8661423
1998 21,5205757
1999 24,46541817
2000 30,67932053
Après la première dévaluation en 1982 qui a été de 13,4 %, la théorie sur laquelle on a
adopté la politique de dévaluation n’a pas été approuvée. On s’attendait à une augmentation
de l’exportation, pourtant l’exportation a même diminué de 11,50 % du PIB en 1981 à 11,22
% du PIB en 1982, et même en 1983, l’exportation se trouve à 10,57 % du PIB.
Bref, de 1982 (date de la première dévaluation) à 1987 (année où le pays a connu la plus
grosse dévaluation de près de 60 %) le FMG a perdu plus de 80 % de sa valeur mais les
exportations ont à peine augmenté. On peut dire que la mise en œuvre de la politique de
dévaluation a été un échec pour notre pays.
Par ailleurs, l’adoption du régime de change flottant en 1994 exigé par les bailleurs de
fonds traditionnels (BM et FMI) a connu un succès en matière de l’exportation. L’exportation
de Madagascar est passée de 15,32 % du PIB en 1993 à 22,03 % en 1994. L’exportation a
continué d’augmenter car elle atteint de 24,13 % du PIB en 1995 jusqu’à 30,68 % en 2000.
50
CONCLUSION
51
Madagascar a adopté le régime de change fixe avant l’année 1994 et elle figure parmi les
pays qui ont adopté la politique de dévaluation afin de promouvoir l’exportation.
Après des épisodes de dévaluation, le pays a adopté sur recommandation des bailleurs de
fonds traditionnels (FMI et Banque Mondiale) le régime de change flexible en 1994. Ce
52
régime de change flexible choisi par Madagascar a été associé de plus en plus souvent à une
politique monétaire restrictive pour juguler l'inflation. Depuis cette année, la valeur de
l’Ariary a connu une dégradation importante et continue.
La BM et le FMI considèrent que la restauration de l’équilibre de la balance commerciale
à travers la politique de dévaluation monétaire est coûteuse en termes de production et
d’emploi. Ils avancent plusieurs arguments, tels que la contraction de la demande suite à une
redistribution de revenu en faveur des acteurs à forte propension marginale à épargner et le
freinage de l’offre causé par la hausse du coût d’importation des intrants, pour justifier qu’au
lieu d’être un levier économique, la dévaluation engendrerait plutôt une dégradation ou un
ralentissement de l’activité.
Comme la Chine a dévalué sa monnaie en Août 2015 en tirant des profits par la promotion
de son exportation. Est-il encore possible de dévaluer notre monnaie pour augmenter notre
part de marché sur le marché mondial ?
Etant donnés les échecs de la politique de dévaluation monétaire appliquée à Madagascar
dans les années antérieures, la mise en œuvre d’une politique d’attraction des IDE est
nécessaire afin d’augmenter nos exportations engendrant une amélioration de la balance
commerciale. En outre, il est temps de réaliser l’industrialisation dans notre pays afin de
résoudre ce problème de rigidité de l’offre et notamment pour augmenter notre part de marché
sur le commerce international.
53
ANNEXE
Annexe 1:Taux de change officiel (unités de devises locales par USD, moyenne pour la
période)
1980 42,25574999
1981 54,34608333
1982 69,94716666
1983 86,08983333
1984 115,3285
1985 132,4955
1986 135,2681667
1987 213,8426667
1988 281,4213333
1989 320,6875
1990 298,8293333
1991 367,072
1992 372,7933333
1993 382,7565
1994 613,4671667
Source: International Monetary Fund, International Financial Statistics.
54
Annexe 2: Evolution du taux de change FMG/FF, FMG/EURO, FMG/USD
DEVISES DE REFERENCE
ANNEE FF EURO USD
1994 559,36 3 067,34
1995 855,20 4 265,6
1996 792,52 4 053,46
1997 874,25 5 101,28
1998 922,84 5 441,40
1999 6 693,366 6 283,77
2000 6 257,17 6 767,46
2001 5 903,32 6 588,49
2002 6 368,96 6 831,96
2003 6 994,91 6 191,64
2004 13 947 10 250,33
55
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TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS : .............................................................................................................. i
AVANT-PROPOS : .................................................................................................................. ii
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
1- Définitions : .......................................................................................................................... 10
59
3- Les types de dévaluation : .................................................................................................. 13
1-2- Les apports de la balance des paiements sur le taux de change : ................................ 23
1- Définition :............................................................................................................................ 24
60
4- Les conséquences du cercle vicieux de la dévaluation sur l’économie :.......................... 26
2- Les effets de la dévaluation sur l’exportation, cas de quelques pays d’Europe :............... 29
61
2- Situations des importations : .............................................................................................. 43
CONCLUSION ....................................................................................................................... 51
ANNEXE ................................................................................................................................. 54
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................... 55
62
Nom : RAKOTONINDRINA
Prénoms : Andriniaina Jean Guy
Titre : « Les effets de la dévaluation et de la dépréciation monétaires sur l’exportation, le cas
de Madagascar »
Nombre de page: 62
Tableau: 6
Graphique: 3
RESUME