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ECONOMIQUES ET
SOCIAUX
PROFESSEUR JAOUAD LAAMIRE
2EME- ANNÉE S3 GROUPE : 1 & 2
u https://sites.google.com/prod/view/jaouadlaamire
Objectifs du cours 3
Ce cours fait appel à certaines connaissances acquises dans le cadre des cours
d’introduction à l’économie et de la macroéconomie dispensés respectivement aux
semestres 1 et 2 de la filière économie et gestion.
Démarche 5
Bibliographiques
u HCP
u Ministère de l’Économie et des Finances
u BKAM
u OMD
u OCDE
u Banque mondiale
u FMI
Références bibliographiques
8
Perkins D.H., Radelet S., and D.L. Todaro, M. P. and S. C. Smith (2015)
Lindauer, (2008)
9
Chapitre 6 : Le capitalisme
Chapitre 7: La mondialisation
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INTRODUCTION
Introduction
14
u La performance économique d’un pays dépend de plusieurs facteurs à la
fois endogènes et exogènes et qui peuvent être analysés par l’étude des
indicateurs traditionnels que sont la croissance du PIB, le taux de chômage,
le taux d’inflation, la croissance de la production industrielle et la balance
commerciale;
u En parallèle, le niveau de vie est un élément clé de la performance
économique dans la mesure où toute activité économique devrait avoir pour
objet d’améliorer le niveau de vie des individus;
u L’économie devrait être ainsi, en principe, au service du social;
u Toutefois, la performance économique ne pourrait être global et durable
Introduction
15
u Cependant, les études empiriques et les rapports montrent que les
meilleures performances économiques de certains pays s’accompagnent
souvent d’importantes dégradations des conditions de vie de leur
population comme conséquence d’une répartition inégale des fruits de cette
performance économique;
u Cela se manifeste par la montée du chômage, de la pauvreté et des
inégalités au niveau des couches sociales et au niveau spatial;
u Au Maroc, et à l’instar de nombreux PVD, l’Etat s’est engagé à appliquer
des PAS en contrepartie du rééchelonnement de sa dette.
Introduction
16
u Ces politiques d’essence libérale, axées sur une réduction du rôle de l’Etat,
la déréglementation, la libération du commerce extérieur, la réduction des
dépenses de l’Etat ont permis d’obtenir des résultats positifs sur le plan
macro-économique;
u Cependant, le prix payé a été lourd surtout sur le plan social avec
notamment une hausse importante du coût de la vie, une aggravation du
chômage et par conséquent un appauvrissement de la population.
Introduction
17
-Le court terme et le long terme sont liés par exemple : chômage
naturel et chômage cyclique récents.
Problèmes économiques et sociaux : exogènes
et/ou endogènes
Selon une définition courante mais non consensuelle, l’économie est une
branche des sciences sociales qui étudie la production et la répartition des
richesses.
Le rôle des économistes est d'une part d'analyser comment la société
humaine produit ses richesses et les répartit, et d'autre part de proposer des
explications et des possibilités d'amélioration à certains
dysfonctionnements.
Plus généralement, l'économie est souvent divisée en deux grandes
catégories :
la micro-économie, qui traite des comportements et des interactions entre
les agents économiques (ménages, entreprises, administration,
associations) ;
la macroéconomie, qui examine une économie comme un ensemble, en
tentant de comprendre les interactions entre les différents agrégats que sont
le revenu, l'emploi, l'investissement, l'épargne (agrégat : grandeur
statistique, calculée par sommation, caractéristique de l’activité
économique).
Rappels de quelques notions de base
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A- La science économique
ü Discipline des sciences sociales qui étudie comment des ressources rares sont employées pour
la satisfaction des besoins des hommes;
ü Elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et
la consommation des biens et, d’autres part, aux institutions et aux activités ayant pour objet
de faciliter ces opérations;
ü L’étude de la manière dont les individus, les entreprises et les gouvernements effectuent des
arbitrages au sein de notre société.
B- Le problème économique
ü Les agents économiques évoluent dans un environnement où les ressources sont rares et leurs
besoins sont illimités.
ü Ce problème, dit économique, va les obliger à faire des choix économiques en fonction de
leurs préférences;
ü Un choix économique correspond à un arbitrage fait par un agent économique, tenant compte
d’un calcul économique et de ses préférences. Ce choix est rationnel afin de pouvoir
maximiser sa satisfaction.
Rappels de quelques notions de base
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C-Types de problèmes/enjeux économiques et sociaux :
ü Court terme Vs long terme : Exemples de problèmes de court terme : désordre monétaire,
inflation → politiques de type conjoncturelle (ex : politique monétaire). Pour les problèmes de
long terme on peut citer : croissance, chômage, croissance démographique → politiques
structurelles (ex : développement des infrastructures, éducation, ...).
ü Exogènes Vs endogènes : Certains problèmes sont exogènes, c’est-à-dire qui viennent de
l’extérieur (exemple : crises économiques ou sanitaires, chocs pétroliers, chocs
démographiques, ...), d’autres sont endogènes : créés par les gouvernements ou par les
politiques économiques par exemple : déficits publics, problèmes environnementaux, etc.
ü Les enjeux macroéconomiques : le carré magique de Nicholas Kaldor a pour sommets les
quatre enjeux de la politique macroéconomique d’un Etat, qui visent à atteindre un équilibre
intérieur et extérieur, à savoir : le taux de croissance, le solde de la balance commerciale, le
taux d’inflation et le taux de chômage. …
Rappels de quelques notions de base
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A- Définition :
u « Décrit la croissance économique comme une augmentation soutenue
pendant une ou plusieurs longues périodes de production globale exprimée
en terme réel » (F.Perroux);
u Il s’agit d’un accroissement des quantités réelles avec modifications des
structures à long terme;
u Plus simplement, on définit la croissance comme une augmentation à long
terme de PIB qui s’accompagne avec des transformations structurelles.
• Selon François Perroux, la croissance économique correspond à
«l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes
longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit
global net en termes réels »
• Pour se rendre compte du changement dans la dimension d’une
économie, on utilise souvent un indicateur d’activité économique :
le produit intérieur brut ( PIB).
• Le PIB traduit ainsi la richesse créée à l’intérieur d’une économie.
les économistes utilisent deux variantes du PIB. Le PIB nominal (
PIB en valeur) et le PIB réel ( en volume).
• La croissance est généralement mesurée à travers la variation du
PIB réel.
• Cette définition implique que :
- Il y a croissance lorsque l’augmentation du PIB et de long
terme. A court terme, on parle d’expansion.
- La croissance est un phénomène purement quantitatif. Elle est
ainsi différente du « développement ».
- Une économie en croissance, ne signifie pas qu’elle est saine:
parfois la forte croissance s’accompagne de l’inflation , du
déficit budgétaire, et des déséquilibres extérieurs.
- Ainsi il faut distinguer la croissance des autres concepts qui lui
sont proches :
1- Notion de croissance économique
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récession.
ü Le progrès technique : qui est le moteur de la croissance, il a un caractère
multiple car il contient l’idée d’avancée, d’aller en avant mais aussi une idée
de propagation (Ex : l’informatique qui modifie toutes les façons de travail et
permet de diffuser ou de propager le progrès technique en toutes les branches)
et aussi présent l’idée d’amélioration (meilleur conditions de travail et de vie).
Autres concepts proches
• Le progrès peut s’analyser sous trois aspects :
- Le progrès technique correspond aux inventions dont
l’application permet l’évolution économique ;
- Le progrès social traduit une répartition plus égalitaire des
fruits de la croissance ;
- Le progrès économique consiste à produire plus à un moindre
coût. Normalement, croissance et développement
économiques doivent conduire au progrès économique.
Développement
• Le développement désigne l’ensemble des transformations
dans les structures institutionnelles, les changements de
mentalités et dans l’organisation d’ensemble de l’activité
économique. Contrairement à la croissance économique qui
représente une augmentation quantitative de l’activité
économique, le développement traduit les changements qui
se produisent au sein de la société, et qui accompagnent les
transformations économiques. Une croissance forte et
soutenue est une condition sine qua none à tout
développement
Développement 39
05/10/2018
3- Les formes de la croissance économique
• on parle de croissance autocentrée lorsqu’elle repose sur des
dynamiques internes(rôle de la consommation des ménages)
• La croissance est dite extravertie lorsqu’elle découle de
l’ouverture, de l’économie ( ex: les exportations allemandes
représentent 47% du PIB.
• La différence entre la croissance potentielle et la croissance
effective renvoie à la différence entre la production potentielle
et la production effective. La production potentielle correspond
à la production qu’il serait possible d’effectuer en utilisant la
totalité des facteurs de production disponibles (population
active, capital technique) en l’absence de tensions
inflationnistes. La production effective est la production qui est
effectivement réalisée.
3- Les formes de la croissance économique
55
u La croissance inclusive : ou la croissance pro-pauvre est une
croissance qui réduit les problèmes des personnes vulnérables et des
plus défavorisés et bénéficie à tout le monde;
u C’est une croissance économique qui crée des opportunités pour tous
les segments de la population et qui distribue les dividendes de la
prospérité accrue, tant en termes monétaires que non monétaires,
équitablement à travers l’ensemble de la société.
4- La mesure de la croissance économique et du développement
u La croissance économique est mesurée par l’évolution du produit intérieur 56
brut (PIB) exprimée sous la forme d’un taux de croissance (t).
+ Excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut 625 390 651 943
Ou
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝒅< 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍é𝒆𝒔
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒄𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍 =
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é𝒔
4- La mesure de la croissance économique et du développement
65
v 4-2 La mesure du développement :
u Le développement est une notion qualitative et sa mesure demeure complexe.
Elle résulte généralement d’une comparaison entre pays développé et pays en
développement;
u L’IDH intègre trois facteurs :
Ø l’espérance de vie à la naissance, car elle est significative des conditions de vie à
venir des individus et de leur accès à la médecine ;
Ø le niveau d’éducation, qui détermine l’autonomie tant professionnelle que sociale
de l’individu ;
Ø le revenu national brut par habitant, révélateur du niveau de vie des individus et
ainsi de leur accès à la culture, aux biens et services, aux transports…
4- La mesure de la croissance économique et du développement
66
v 4-1-1 L’environnement, enjeu de développement :
u Le développement durable suppose un mode d’organisation basé sur 3 piliers
essentiels :
Ø La qualité environnementale des activités humaines pour limiter les impacts
environnementaux, préserver les écosystèmes et les ressources naturelles à long terme;
Ø L’équité sociale pour garantir à tous les membres de la société un accès aux ressources
et services de base pour satisfaire les besoins de l’humanité, réduire les inégalités et
maintenir la cohésion sociale;
Ø L’efficacité économique en diminuant l’extrême pauvreté et en garantissant l’emploi du
plus grand nombre dans une activité économique dignement rémunérée. L’économie
durable est une gestion saine des activités humaines sans préjudices pour l’Homme ou
pour l’environnement.
5. Les théories de la croissance économique
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u L’analyse de la croissance a fait l’objet de plusieurs tentatives de
modération visant à faire ressortir les caractéristiques d’une économie
située sur un sentier de croissance;
u Ce modèle théorique de croissance appartient respectivement à deux
courants de pensées :
Ø l’analyse keynésienne d’une part qui élabore des modèles généraux de
croissance pour faire ressentir l’ensemble de déterminants de la croissance;
Ø et l’analyse néo-classique d’autre part qui vise à détailler la connaissance des
relations entre les différentes variables qui participent aux fluctuations
économiques.
u On examinera successivement le modèle de HAROD-DOMARD et celui
de SOLOW qui caractérise respectivement le prolongement de KEYNES
et les hypothèses des néo-classiques (théorie de croissance exogène)
5. Les théories de la croissance économique
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-1: Le modèle de DOMAR et HARROD
1-1 Modèle de DOMAR (1914-1997): Ruse américain.
u A court terme, l’investissement exerce une double influence sur
l’économie par son aspect "demande" (k : le multiplicateur, il détermine le
revenu et la demande globale) et par son aspect "offre" il accroît la
capacité de production;
u Donc, l’investissement est considéré non seulement comme un instrument
générateur de revenu (selon KEYNES), mais aussi comme un créateur de
capacité de production.
1-3 : Le modèle de croissance de SOLOW
u Cela va amener à une baisse du stock du capital par tête (k) jusqu’au moment où la
productivité du travail s’approche à celle du capital;
∆𝑳 ∆𝑲
u Donc l’accumulation du travail ( ) sera du même rythme que celle du capital( )
L K
u C’est-à-dire que la croissance économique est du même rythme de de la croissance
démographique (croissance équilibrée);
1-3 : Le modèle de croissance de SOLOW
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u Sur le long terme, la croissance provient en plus du facteur travail et
capital de la productivité globale des facteurs (PGF) qui vise à mesurer
l’efficacité de la combinaison productive, c’est-à-dire le progrès
technique ;
u Le progrès technique c'est tout ce qui permet d’accroître la production
sans que varie la quantité de facteurs de production utilisée;
u Se sont les différentes formes d'innovations mises en œuvre par
l'entrepreneur, les quelles peuvent concerner aussi la fabrication d'un
produit nouveau, la mise en œuvre d'une nouvelle méthode d'organisation
de la production, ou l'ouverture de nouveaux débouchés.
1-3 : Le modèle de croissance de SOLOW
75
u Le progrès technique peut se définir comme un ensemble d’innovations, que l’on
peut classer en trois grandes catégories: les innovations de produits, les
innovations de procédé et les innovations organisationnelles;
u Toutefois, ce progrès technique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne
l'explique pas mais le considère comme donné;
u Les déterminants du progrès techniques ne sont pas expliqués par le modèle.
Donc on ne peut pas prévoir la croissance économique.
u Cela va remettre en cause un des fondements de la pensée néo-classique : Marché
de CPP:
u Recherche et Développement le progrès technique Pm du capital n’est
pas forcément décroissante
-2 : Les théories de la croissance endogène
u Apparues dans les années quatre vingt, les théories de la croissance
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endogène visent à expliquer le caractère cumulatif de la croissance ou à
expliquer pourquoi certains pays ne parviennent pas à amorcer un processus
de croissance et demeurent alors dans une trappe à sous-développement.
u A la différence du modèle de Solow, les modèles de croissance endogène
font l’hypothèse que les rendements sont croissants (grâce aux externalités)
et considèrent que le progrès technique est endogène, c’est-à-dire qu’il
dépend du comportement des agents.
u Autrement dit, tout comme chez Solow, le progrès technique génère de la
croissance économique, mais en retour cette dernière est également
susceptible de générer du progrès technique.
u Il y a trois principaux modèles de croissance endogène: Robert Lucas; Paul
Romer et Robert Barro.
2-1:Robert Lucas
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u Le capital humain est un facteur cumulatif, qui présente des rendements
croissants;
u Plus les individus obtiennent de nouvelles connaissances et compétences,
plus ils sont capables d’acquérir de nouvelles connaissances de
compétences;
u En accumulant du capital humain, un individu est capable d’innover, de
créer des idées, un savoir et des savoir-faire qui n’existaient pas auparavant.
2-2:Paul Romer
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u IL met l’accent sur la recherche-développement, c’est-à-dire l'accumulation
de capital technologique;
u Pour une entreprise, les dépenses en R &D lui permettent d’accroître sa
productivité et d’innover;
u Et grâce aux externalités de ces dépenses, elles profitent également aux
autres entreprises;
u Donc, un cercle vertueux est à l’œuvre: en innovant, une entreprise permet
aux autres entreprises d’innover.
2-3:Robert Barro