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Rapport de présentation.

La spécialisation
Des pays
En voie de
Développement.

Encadre par : Mr El AIDOUNI ABDELWAFI.

Elabore par : BOUHAJLA MARYAM .


CHARROUF AYA. Année universitaire : 2021-2022
EL FELLAGUI HAMZA.
HOUSBANE MANAL.
KARAM SALIMA.
SLIMI MAROUANE.
Table des matières
Introduction : .................................................................................................................................... 3
Première Partie: Notion de la spécialisation concept et évolution ............................................... 4
Premier Chapitre : définition et évolution de la spécialisation internationale ..........................5
Première Section : la spécialisation internationale .................................................................5
Deuxième Section : la spécialisation traditionnelle.................................................................5
Troisième Section : la nouvelle spécialisation internationale .................................................5
Quatrième Section : décomposition internationale du processus productif........................ 6
Deuxième Section : Les fondements théoriques de la spécialisation internationale et les
politiques utilisées. ...........................................................................................................................7
1-La théorie des avantages absolus (ADAM SMITH) ..................................................................7
2-Théorie des avantages comparatifs (David Ricardo) .......................................................... 10
Les avantages comparatifs............................................................................................................. 12
Deuxième Section : Le Libre échange et le protectionnisme . .............................................. 13
Deuxième partie : la spécialisation des pays en voie de développement et le commerce
international ................................................................................................................................... 15
Première Section : Définition et caractéristiques des pays en développement. ...................... 16
1-Qu’est-ce qu’un pays en développement ? .......................................................................... 16
2- Caractéristiques des pays en voie de développement : ..................................................... 16
Deuxième Section : les pays en voie de développement et l’OMC. .......................................... 21
1-Les avantages accordés par l’OMC en faveur des PVD : .................................................... 21
2-Clause d'habilitation en faveur des pays en développement (marchandises) ...................... 22
- Troisième Section : Classification des pays en voie de développement.................... 22
1-BRICS : ...................................................................................................................................... 22
2-NPIA : ........................................................................................................................................... 23
3- NPE :............................................................................................................................................ 23
4-PMA : ...........................................................................................................................................24
Deuxième Chapitre : Commerce International et croissance .................................................24
1-Corrélation entre commerce international et croissance : .........................................................24
Deuxième Section : Facteurs établissant un lien entre le commerce international et la
croissance économique. ..........................................................................................................26
Troixieme section : Preuves empiriques renforçant l’hypothèse qu’il existe une relation
entre le CI et la croissance et développement des pays (dimension économique et
dimension sociale) .................................................................................................................. 27

1
3- Dimension économique des marchés ouverts réduisent la pauvreté ...............................28
4- Dimension sociale l’ouverture des marchés améliore la qualité de vie : .........................29
5-Model de Desroches............................................................................................................. 30
Troisième Partie : la spécialisation des pays en développement : cadre empirique. ................... 32
Chapitre 1 : Participation des pays en développement dans le commerce mondial ............ 33
Section 1 : Les structures des échanges internationaux des PED .......................................... 33
1-Les secteurs d’activités des pays en voie de développement : ............................................ 33
2-Les catégories des produits échangés ................................................................................. 33
Deuxième Section : Participation des pays en développement dans le commerce mondial. .. 34
1-commerce des marchandises des pays en développement : ............................................... 34
a-La participation des économies en développement au commerce des services est en
recul : ....................................................................................................................................... 38
B-Les pays en développement d’Asie sont en tête des exportations d’autres services
commerciaux : .........................................................................................................................39
Le commerce des services commerciaux a continué de croître : ........... Erreur ! Signet non
défini.
Deuxième Chapitre : Etude de cas sur le commerce extérieur du MAROC. ............................. 40
Conclusion : ................................................................................................................................... 49

2
Introduction :
Au cours des deux dernières décennies, le commerce international a considérablement
augmenté, en particulier dans les pays développés et pour les nouveaux pays
industrialisés, favorisant ainsi une augmentation de ce dernier.
En revanche, les pays en cours développement n'ont pas connu une telle augmentation
des échanges Échange international.
C'était donc dans les années 1945 le commerce international a explosé, à la fois en taille
et en valeur. Cette explosion du commerce s'est accompagnée d'un changement de
structure des produits échangés et modification des courants.
À cet égard, le commerce international a prospéré important, croissant plus vite ainsi
que la production mondiale.
En 1950 et 1963, le commerce des marchandises a augmenté d'année en année en en
moyenne près de 8% contre 5% pour la production mondiale sur dans la même
période.
Les résultats sont identiques dans les périodes suivantes, a voire le creusement de
l'écart dans les années 90 a 2003.
Cette explosion des échanges est mise en parallèle avec la montée plusieurs
organisations ou accords internationaux (GATT puis OMC, FMI, Banque mondiale,
etc.) qui ont créé un climat très favorable pour développement.
La période actuelle présente une croissance plus faible et ce changement est dû à
l'incertitude causés par les variations des prix du pétrole et des taux de change ; et à
cause du problème de la dette.
Pour l’étude de notre sujet nous allons entamer la problématique suivante :
«« L’impact de la spécialisation sur la croissance d’un pays en voie de
développement et le commerce international »»

3
Première Partie: Notion de la
spécialisation concept et
évolution

4
Premier Chapitre : définition et évolution de la spécialisation internationale

Première Section : la spécialisation internationale

La spécialisation ou la division internationale est une extension de la division du travail


appliquée au commerce international. Elle désigne le fait que les pays se soient
spécialisés pour produire certains biens économiques : ils ne travaillent pas tous sur les
mêmes produits et, de ce fait, échangent entre eux leur production. Cette spécialisation
de pays ou zones repose initialement sur les simples avantages comparatifs des différents
pays, pour évoluer vers une décomposition plus poussée de la chaîne de valeur, ou
division internationale du processus productif (DIPP).

En libre-échange, la spécialisation internationale conduit à la convergence des


rémunérations des facteurs de production, selon le théorème d'égalisation des prix des
facteurs, découlant du modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson.

Deuxième Section : la spécialisation traditionnelle

La spécialisation internationale traditionnelle attribue aux pays développés la


fabrication des biens manufacturés et des services ; et aux pays pauvres, souvent les pays
du Sud, la fourniture des produits primaires en général (produits agricoles, matières
premières). Cependant au fur et à mesure du développement des techniques mais aussi
des pays, la division internationale du travail se transforme. Ainsi certains pays du sud
se sont mis à fabriquer les produits manufacturés courants (textiles, par exemple).

Troisième Section : la nouvelle spécialisation internationale

On parle parfois de « nouvelle division internationale du travail » pour désigner la


spécialisation actuelle des pays : les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout,
produisent aujourd'hui des produits manufacturés, y compris des produits haut de
gamme. Les pays développés fabriquent surtout les produits technologiques et les
services dont la production nécessite de hautes qualifications. Les pays les plus pauvres
restent cantonnés dans les produits primaires à faible valeur ajoutée.

Jusqu'aux années 1970, les relations commerciales internationales étaient structurées par
ce qu'on appelle aujourd'hui : l’« ancienne division internationale du travail ». Cette

5
division s'est instaurée au xixe siècle et est rendue possible par la colonisation et la mise
en exploitation de l'Inde, de parties de la Chine puis de l'Afrique par les États européens.
Elle correspond à un échange asymétrique de produits primaires en provenance des pays
colonisés contre des produits manufacturés exportés par les pays colonisateurs. La
décolonisation, entre 1947 et 1960, permet l'émergence de nouveaux pays industrialisés
et reconfigure la division internationale du travail.

Or, l'émergence des nouveaux pays industrialisés (NPI) d'Asie et d'Amérique Latine,
dessine depuis les années 70, une « nouvelle division internationale du travail ». La
première vague de ces NPI était dominée par quatre pays d'Asie du Sud-Est (les quatre
dragons) : Hong Kong, la Corée du Sud, Singapour et Taïwan, ainsi que par deux pays
d'Amérique latine : le Brésil et le Mexique.
Puis dans les années 1980, est arrivée une deuxième vague qui était constituée
essentiellement de pays asiatiques comme la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie,
Philippines et le Vietnam (tigres asiatiques)

En raison de leur main-d'œuvre qualifiée et bon marché, ces pays étaient utilisés par les
firmes multinationales comme bases de sous-traitance. Ils ont été d'abord engagés dans
des secteurs industriels particuliers, comme les instruments d'optique, les montres, les
jouets et les machines-outils. Les investissements directs des multinationales dans ces
pays ont permis, d'un côté, le transfert de la technologie, et de l'autre, la création de
nouvelles richesses qui finançaient à leur tour de nouveaux projets.
orateur mondial de produits électroniques, et la quatorzième puissance commerciale
du monde.

Quatrième Section : décomposition internationale du processus productif


La révolution des 50 dernières années est venue de l'abaissement des droits de douane et de
l'abaissement considérable des frais de transport. Ce qui prime désormais est la possibilité de
décomposer la fabrication des produits.
Plus le produit est complexe, plus il comporte de composants et de sous-ensembles qui
peuvent être fabriqués de façon autonome les uns des autres.
Une voiture, par exemple, comporte plus de 5000 pièces. Ces composants sont
progressivement réunis en sous-ensembles qui sont associés lors de l'assemblage final. Cette
décomposition du produit autorise alors la fabrication des diverses pièces dans des pays
différents en fonction de leurs avantages comparatifs.

6
La production sera décomposée internationalement d'où le nom de « décomposition
internationale du processus productif ». Ce phénomène a été décrit par Bernard Lassudrie-
Duchêne.
Ce phénomène a donné naissance à un commerce international de pièces et de composants
et à des réexportations de produits finis après montage.
Ces échanges se réalisent entre filiales de firmes multinationales ou dans le cadre de sous-
traitance ou d'accords inter-firmes. Ce type de commerce est parfois tellement important que
certains pays, dont les États-Unis, ont créé une nomenclature statistique spéciale pour
l'évaluer.

Deuxième Section : Les fondements théoriques de la spécialisation


internationale et les politiques utilisées.

1-La théorie des avantages absolus (ADAM SMITH)


ADAM SMITH:

(Kirkcaldy, 1723 – Edimbourg, 1790) est un intellectuel écossais affilié au courant des Lumières
écossaises, connu pour être l’un des pères fondateurs de l’économie classique.

Adam Smith, The Muir portrait. Artiste inconnu. Huile sur toile, 77.90 x 64.50 cm

Professeur à l’Université de Glasgow, il y enseigne la philosophie et l’économie politique.


Il publie en 1759 « La Théorie des sentiments moraux« , ouvrage de philosophie qui le
rend connu en Grande-Bretagne. Dès 1763, il est tuteur d’un jeune duc qu’il accompagne

7
pour parcourir l’Europe pendant trois ans, ce qui lui permet de faire des rencontres
parmi les économistes et philosophes français. A son retour, il se consacre pendant dix
ans à l’écriture de « La Richesse des nations » (1776), son ouvrage économique majeur.

Les idées développées par Smith ont été largement reprises par les économistes qui l’ont
suivi.

L’un des concepts qui a eu le plus d’impact est la métaphore de la « main-invisible »:


selon celle-ci les individus, en agissant pour leur intérêt individuel, contribueraient
involontairement au bien-être général de la société (Laval, 2008). Selon une
interprétation, ceci implique que l’intervention de l’Etat est inutile dans la fixation des
prix sur les marchés (car ceux-ci s’autorégulent); l’expression a donc souvent été
mobilisée par les libéraux pour justifier la concurrence et le libre-marché.

La théorie des avantages absolus de Smith dit qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans
la production des biens pour lesquels il est plus efficace que les autres, et échanger les
surplus de ces biens contre d’autres biens dont il aurait besoin.

Ce faisant, Smith montre que le libre-échange est plus efficace que le


protectionnisme, doctrine alors largement répandue. Cette théorie sera complétée par
celle des avantages comparatifs de David Ricardo.

L’avantage absolu :

On essaie de répondre à la question : « Pourquoi les pays pratiquent le commerce


international ?« c’est-à-dire qu’on essaie de comprendre pourquoi ils s’échangent des
biens et des services entre eux. Smith apporte une réponse à cette question avec la
théorie des avantages absolus.

Avant Smith, les Mercantilistes (16e-17e) voient dans le commerce international un


moyen d’augmenter l’entrée de métaux précieux dans le Royaume. Pour eux, le but de
l’échange est d’accumuler or et argent, car la richesse de la nation se mesure par les
métaux précieux : ceux-ci permettant de financer l’armée du Roi, ils reflètent donc la
puissance du pays. Obtenir des métaux précieux est donc l’unique raison pour laquelle
le commerce international est acceptable (Sirven, 2008).

Dans la vision mercantiliste, pour que le pays s’enrichisse il doit avoir une balance
commerciale favorable, c’est-à-dire exporter plus qu’il n’importe. Pour ce faire, chacun
essaie de mettre des barrières à l’importation (protectionnisme) et de favoriser les
exportations.

8
Dans ce système, les intérêts des pays sont donc opposés : si un pays acquiert de la
richesse, c’est au détriment d’un autre pays, ce que l’un gagne l’autre le perd. C’est ce
que l’on appelle un jeu à somme nulle.

Aux 18e-19e, cette perspective change avec notamment Adam Smith et David Ricardo.
Dans « La richesse des Nations« , Smith se positionne contre la vision mercantiliste. En
suivant l’argument du jeu à somme nulle, il ne serait pas possible pour toutes les nations
de s’enrichir simultanément (Das, 2007).

Smith pense que, au contraire, l’enrichissement de tous est possible, à condition de se


spécialiser dans la production du bien que l’on produise mieux que les autres. Cette
réflexion découle de sa théorie de la division du travail : c’est l’idée qu’on peut être plus
efficace dans la production d’un bien si on se répartit les tâches; ainsi chaque travailleur
se spécialise dans une activité précise et il y consacre tout son temps.

De cette manière, la productivité Se trouve améliorée par la division du travail. Le


raisonnement est similaire au niveau des pays, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans
la production du bien qu’il produit le mieux, et à échanger le surplus contre d’autres
produits. C’est la division internationale du travail (DIT).

Smith, explique qu’un pays possède un avantage absolu dans la production d’un certain
bien quand la productivité (la production par heure de travail) de ce bien est plus élevée
que dans les autres pays. Prenons un exemple avec deux pays et deux biens, en situation
d’autarcie (ils ne pratiquent pas l’échange.
Tableau 1 : Heures de travail nécessaires pour produire une unité de
bien (avant spécialisation) :

Portugal Angleterre

1L de vin 10h 20h

1m de drap 20h 10h

Heures et production 30h pour 1m de drap et 30h pour 1m de drap et


totales 1L de vin 1L de vin

60h pour 2m de drap et 2L de vin

Au Portugal, un travailleur a besoin de 10h de travail pour produire 1 litre de vin, tandis
qu’en Angleterre, le soleil étant moins généreux, il nécessite 20h. Pour le drap par contre,
pour en produire 1 mètre, il faut moins de temps au travailleur anglais.

9
L’Angleterre possède donc un avantage absolu dans la production de drap, tandis que le
Portugal possède un avantage absolu dans la production de vin.

Selon Smith, le Portugal a donc intérêt à se spécialiser dans la production de vin et


l’Angleterre dans celle de drap. Si chacun cesse de produire le produit pour lequel il est
moins efficace, et se consacre au produit pour lequel il a un avantage absolu, on arrive à
la situation suivante : le Portugal affecte 30h de travail à la production de vin, et
l’Angleterre 30h à celle de drap. Chacun pourra ensuite échanger le surplus de sa
production avec l’autre pays. Cette théorie est donc un encouragement au libre-échange.

Tableau 2 : Situation après spécialisation :

Portugal Angleterre

Heures et production 30h pour 0m de drap et 3L 30h pour 3m de drap et 0L


totales de vin de vin
60h pour 3m de drap et 3L de vin

Dans ce second tableau, on constate que chaque pays s’étant spécialisé dans le bien pour
lequel il est le plus productif, la production totale a été augmentée : pour un même temps
(60h de travail), on a produit au total 3m de drap et 3L de vin, contre 1m et 1L avant
spécialisation.

En conclusion, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour


lequel il a un avantage absolu et laisser la production des autres biens à d’autres pays : «
La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la
chose qui lui coûtera moins à acheter qu’à faire » (Smith, 2000). Ceci n’a de sens que si
l’on peut s’échanger facilement les biens (situation de libre-échange).

Un problème apparait toutefois dans cette théorie si l’un des deux pays possède un
avantage absolu pour les deux produits. Si l’on suit Smith, c’est un cas où il n’y aurait pas
d’échange. David Ricardo va apporter une autre réponse avec sa théorie des avantages
comparatif.

2-Théorie des avantages comparatifs (David Ricardo)

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David Ricardo (Londres, 1772 – Catacombe Park, 1823) est un économiste anglais de
l’école classique. Il est considéré comme le premier grand théoricien de l’économie.

David Ricardo. Thomas Phillips (environ 1821), huile sur toile, 91.7 cm x 71 cm

Troisième fils d’une famille bourgeoise juive de 17 enfants, il commence à travailler à 14


ans avec son père, agent de change à la Bourse de Londres. A 21 ans, répudié par ses
parents pour avoir épousé une quaker, il se lance à son compte et fait rapidement
fortune. Entre 1809 et 1811, pendant les guerres napoléoniennes, il publie des articles et
un essai expliquant l’origine de la dépréciation de la devise anglaise. A la suite de ces
écrits, il rencontre des économistes contemporains comme Malthus, Say ou Mill
(Gnose, 2000).

Dès 1814, ayant accumulé suffisamment d’argent pour vivre de se rentes, il se consacre à
l’étude de la théorie économique, qu’il étudie en autodidacte. En 1817, il publie la 1ère
édition de son ouvrage majeur « Des principes de l’économie politique et de l’impôt « . En
1819, il devient membre du parlement britannique, où il défendra le libre-échange en
s’opposant aux « corn Laws« , qui limitent le commerce des céréales avec l’étranger. Il
meurt subitement en 1823 dans sa résidence de Catacombe Park.

La théorie des avantages comparatifs corrige celle des avantages absolus d’Adam
Smith. Celle-ci disait qu’un pays profite du libre-échange s’il se spécialise dans la
production des biens pour lesquels il a un avantage absolu. Selon la théorie des
avantages comparatifs, peu importe si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne

11
à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est
le plus élevé, c’est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens
qu’il ne produit pas. C’est donc un argument pour le libre-échange : tous les pays peuvent
gagner du libre-échange s’ils se spécialisent.

Les avantages comparatifs


La théorie des avantages absolus de Smith Mène à une situation problématique : si
un pays n’a d’avantage absolu pour aucun produit (c’est à dire s’il n’est plus productif
que les autres pays pour aucun bien), il n’aurait pas intérêt à se lancer dans la
spécialisation d’un produit en particulier, et aurait intérêt à garder ses frontières fermées
au commerce international (pas de libre-échange).

Par exemple, dans la situation simplifiée comportant deux pays et deux biens résumée
dans le Tableau 1, l’Angleterre n’a aucun avantage absolu par rapport au Portugal sur le
drap et le vin (le Portugal produit à meilleur coût ces deux biens). Selon la théorie de
l’avantage absolu, l’Angleterre n’a donc aucun intérêt à ouvrir ses frontières pour
échanger ces biens, ce serait risquer que les Anglais achètent tout au Portugal et donc
que l’économie nationale s’effondre.
Tableau 1 : Heures de travail nécessaires à la production d’une unité de chaque bien

Portugal Angleterre
1m de drap 90h 100h
1L de vin 80h 120h
Total d’heures 170h 220h

David Ricardo, qui est aussi partisan du libre-échange, propose une solution à cette
situation. Sa théorie des avantages comparatifs démontre que même en l’absence
d’avantages absolus, l’Angleterre a quand même intérêt à se spécialiser et à échanger
avec le Portugal. Les deux pays ont en fait intérêt à se spécialiser dans les biens pour
lesquels ils ont un avantage comparatif (ou relatif) et les échanger contre ce qu’ils ne
produisent pas.

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Deuxième Section : Le Libre échange et le protectionnisme .

1-Le libre échange (Avantages et inconvénients) :


Le libre-échange est une politique commerciale internationale basée sur la liberté
complète des échanges. En réalité, ce sont les inconvénients du protectionnisme qui
justifiaient le libre-échange et les inconvénients du libre-échange qui justifiaient le
protectionnisme.
En effet, La critique de protectionnisme a été conduite au 18éme siècle par les
économistes libéraux notamment : Adam SMITH et David RICARDO. Selon ces
auteurs le libre-échange est bénéfique pour tout pays grâce à la concurrence et à la
division internationale du travail.
-Avantages :

Tout d’abord, le libre échange permet à chaque pays de se spécialiser dans les
productions ou il est le plus efficace et d’acheter aux autres pays les biens qu’il ne
pourrait pas produire à un coût plus faible que le prix dont il les achète.
Ensuite, le libre échange permet de stimuler la concurrence autrement dit, il offre aux
consommateurs des produits moins chères, de meilleures qualités et une gamme de
produits plus variés (c’est à dire qu’il y a plus de choix).
Enfin, le libre échange évite les mesures de rétorsion utilisées de la part de ou des pays
victimes.
Après avoir vu que le libre échange procuré des avantages nous allons ensuite montrer
qu’il est source d’inconvénients.

-Inconvénients :
Pertes d’emplois dans les pays riches
La rude concurrence va forcer certaines compagnies à mettre la clé sous la porte. Il y aura des pertes
d’emplois, énormes dans certains cas.

Risques de ralentissement de la croissance


Si les pertes d’emplois sont significatives, la demande des produits et services baissera. Donc, la croissance
économique, qui en dépend, va baisser aussi.

Remise en cause des acquis sociaux des travailleurs


Si les acquis sociaux comme salaire minimal ou les plans de santé augmentent le cout de la main d’œuvre
(diminuant ainsi la compétitivité du pays), les entreprises vont les réduire ou délocaliser leurs productions
dans d’autres pays moins chers.

13
2-Le protectionnisme (avantages et inconvénients):
C'est quoi, une politique protectionniste ?

On parle de protectionnisme lorsque l'Etat décide d'intervenir dans la régulation de


l'économie pour défendre les intérêts stratégiques du pays et de ses entreprises.
Ce "patriotisme économique" peut prendre différentes formes. Mais le but d'une
politique protectionniste est toujours de limiter l'accès des marchandises, services ou
capitaux étrangers afin de favoriser le marché domestique et de protéger l'économie
du pays contre
Quelles sont les mesures protectionnistes ?
Le protectionnisme peut prendre la forme de :
- limitations quantitatives ou interdictions de certaines importations (en
opposition au libre-échange)
- barrières tarifaires (droits de douane, taxes à l'importation, impôts spéciaux)
- normes sanitaires ou techniques, difficultés administratives
- contrôle des changes et des mouvements de capitaux
- aides ou subventions à l'exportation
- mesures de défense d'industries stratégiques (comme avec le récent décret Alstom
en France).
Toutes ces mesures protectionnistes ont pour point commun de dresser des "barrières"
face à la concurrence étrangère.
Quels sont les avantages et les inconvénients ? Le protectionnisme a pour avantages de
:
- protéger l'emploi dans certains secteurs durement touchés par la concurrence
- limiter le déficit commercial
- soutenir le pouvoir d'achat grâce au maintien de l'emploi
- protéger les secteurs importants de l'économie et les choix sociaux du pays (par
exemple le système français de protection sociale) ; c'est un facteur d'indépendance
nationale.En contrepartie, il a pour inconvénients de :
- diminuer la contrainte extérieure et donc la compétitivité des entreprises
- faire stagner l'innovation
- faire baisser la variété de produits disponibles, avec un risque de non-satisfaction des
besoins des consommateurs en termes de qualité ou de prix
- empêcher le pays de développer au maximum son point fort de production (selon la
théorie de l'avantage comparatif).
Pour éviter les inconvénients de ces deux politiques, la plupart des pays adoptent des
politiques mixtes. Ils favorisent tantôt le libre-échange (dans les secteurs où ils
disposent d'un avantage), tantôt le protectionnisme (dans les secteurs encore en
développement ou considérés comme stratégiques).

14
Deuxième partie : la spécialisation des
pays en voie de développement et le
commerce international

15
Première Section : Définition et caractéristiques des pays en développement.

1-Qu’est-ce qu’un pays en développement ?

Pour définir la notion des pays en développement, il fallait d’abord définir le concept de
développement on se réfère souvent à la définition devenue classique proposée par
l’économiste français François Perroux en 1961 :

C’est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la


rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global » Le
développement correspond donc à l’ensemble des changements techniques, sociales,
économiques, institutionnel … qui permettent l’apparition et la prolongation de la
croissance économique.

On peut définir un processus de développement par la combinaison des


transformations touchant l’ensemble des structures économiques, sociales, culturelles et
démographiques.

Le PNUD propose quatre critères pour mesurer le niveau de développement d’un pays :

• la productivité qui permet d’enclencher un processus d’accumulation.

• la justice sociale : les richesses doivent être partagées au profit de tous.

• la durabilité : les générations futures doivent être prises en compte (dimension à long
terme du développement).

• le développement doit être engendré par la population elle-même et non par une aide
extérieure.

Ces pays, souvent très agricoles, connaissent une forte fécondité et une mortalité
infantile élevée. Ils souffrent d'une sous-médicalisation, de la persistance de
l'analphabétisme, et dans certaines zones de sous-nutrition.

continué d'augmenter, jusqu'à représenter 80 % de la population mondiale en 2000


(et, selon les projections de l'O.N.U., sans doute 84,5 % en 2025).

Même si selon l'OMC il n'existe pas de définition officielle du concept "Pays en


développement" (c'est à dire pas de seuil à franchir pour entrer ou sortir de cette catégorie)

2- Caractéristiques des pays en voie de développement :

Le FMI (Fond Monétaire International) classe les pays du monde en trois


catégories, à savoir les «économies avancées», les «pays en développement» (ou
pays en voie de développement PVD) et les «pays en transition».

16
Cette dernière catégorie regroupe essentiellement des pays de l’ex URSS et de
l’Europe de l’Est.

Dichter (2003) suggère qu’il existe une grande variété dans le niveau de
développement à l’intérieur même de la catégorie des «pays en développement»
(ou pays du «tiers monde» tels qu’ils étaient appelés avant la fin de la guerre
froide).
Il distingue deux grandes catégories de facteurs ou caractéristiques qui
expliquent cette différence dans le niveau de pauvreté et/ou de développement
entre ces catégories de pays et même entre les pays appartenant à une même
catégorie.

Le premier groupe de facteurs correspond à ce qu’il appelle «facteurs


Hard» comprenant la géographie, la topographie, la taille, le climat, la terre, les
ressources naturelles, la densité et l’évolution démographique du pays.

Le deuxième groupe de facteurs dits «facteurs Soft» comprend l’histoire,


les échanges commerciaux, la mobilité interne (les infrastructures de transport),
les facteurs humains (culture, langues, identité), la santé, et les institutions du
pays (lois, justice, finances, gouvernement, religion officielle, etc.).

De leur part, Muriithi et Crawford (2003) ont identifié un ensemble de


caractéristiques communes aux pays africains (qui s’appliquent également à la
majorité des autres pays en développement).
Ces caractéristiques se divisent en trois catégories, à savoir les
caractéristiques sociales, les caractéristiques économiques et les caractéristiques
politiques.

En ce qui concerne les conditions sociales, ces pays sont caractérisés


par des liens familiaux resserrés, une société «moraliste» (où les individus
jugent le succès non seulement en termes de richesses matérielles, mais aussi
par l’accomplissement de leurs obligations morales à l’égard de la famille, du
clan, ou du groupe ethnique), et une prédominance des zones rurales doublée
d’un surpeuplement croissant des centres urbains.

À propos de ce dernier point, Bocquier (2004) ajoute que l’urbanisation rapide


en Afrique pose des problèmes non seulement au niveau du logement et de la
gestion urbaine mais aussi au niveau de l’emploi.

Sur le plan démographique, ces pays sont caractérisés par une population jeune
et en pleine expansion.

17
En effet, d’après les statistiques de la Banque Mondiale, la croissance
démographique atteint 2,4% en Afrique, 1,7% au Moyen-Orient et Afrique du
nord, 1,4% en Asie du sud et 1,2% en Amérique latine et Caraïbes
comparativement à 1.1% au Canada.

Taux de croissance démographique en 2020 selon la banque


mondiale

2,5

1,5

*Zone 1 : Canada
1 *Zone 2 : Amérique
Latin
*Zone 3 : Moyen
0,5 Orient et Afrique de
nord
*Zone 4 : Afrique de
sud et Asie de sud
0
Z1 Z2 Z3 Z4

18
Sur le plan économique, ces pays se caractérisent par l’instabilité de l’emploi et
par des taux de chômage élevés (le niveau de croissance de la population active
étant beaucoup plus élevé que celui de la croissance économique), par un faible
revenu par habitant (à l’exception de certains pays producteurs du pétrole), et
par un faible niveau des salaires réels.

En effet, selon les chiffres de la Banque Mondiale14, le revenu national brut


(RNB) par habitant dans ces pays (en dollars américains) ne dépasse pas 5410 en
Afrique, , 18401 en Asie de l’est et Pacifique, 16020 en Amérique Latine et
Caraïbes, et 6855 au Moyen-Orient et Afrique du nord, tandis qu’il atteint 43530
au Canada et 78180 au Norvège.

Par ailleurs, les économies de ces pays sont marquées par l’affaiblissement
des termes d’échange sur les marchés internationaux à cause de l’exportation de
produits bruts et l’importation de produits et marchandises manufacturés qui
coûtent beaucoup plus chers.

D’autre part, les économies de ces pays sont marquées par l’importance
accrue du secteur informel, à tel point qu’il est difficile de faire la distinction
entre les deux secteurs formel et informel (Muriithi et Crawford, 2003).

19
Le secteur informel est caractérisé par la marginalisation de la législation du
travail, des normes de la comptabilité et des droits acquis.

Cependant, il ne faut pas confondre ce secteur avec l’anarchie, ni avec


l’inefficacité et l’absence de comptabilité.

En effet, il est parallèle au secteur formel, mais d’une façon «souterraine et


submergée», car il n’est pas soumis aux normes du système de production
formel.

Ce secteur informel correspond à des circuits parallèles structurés en


réseaux, souvent hiérarchiques, ayant leurs propres règles de fonctionnement et
leurs propres sources de financement (impôts parallèles, cessions de droits,
pourcentages sur les transactions, etc.) (Bailly, 2004).

Dans de nombreux pays en voie de développement PVD, la part du


secteur informel dans la population active atteint quasiment 50%, et sans ce
secteur, l’économie de nombreux pays en voie de développement PVD ne
pourrait fonctionner (Bailly, 2004, p.11).

Morrisson (1995) ajoute dans le même sens que le secteur informel, tant
ignoré par les gouvernements des PVD depuis les années 60 et 70, devient
aujourd’hui «le seul moyen de réduire des taux de chômage qui atteignent
souvent 20 ou 30% pour cent» dans beaucoup de villes (p.5-6).

Finalement, ces pays sont caractérisés par des conditions politiques


marquées par des institutions politiques faibles et instables, fortement
tributaires du patronage et du clientélisme (Muriithi et Crawford, 2003).

Par ailleurs, la plupart des pays en voie de développement PVD souffrent d’une
inadéquation de leurs cadres juridiques et législatifs.

En effet, Rondeau (2004), dans le cadre d’une étude sur l’appropriation foncière
informelle en Afrique, a souligné que l’État «fabrique» souvent des lois qui sont
faites pour ne pas être respectées.

Ce phénomène s’explique essentiellement par l’incohérence des politiques de


ces pays qui pose le problème de concilier le droit coutumier du pays avec les
règles juridiques modernes.

À titre d’exemple, à travers un système fiscal non adapté aux réalités


économiques du pays, la règlementation de l’État pèse lourdement sur les PME

20
et constitue de cette manière une entrave considérable au développement
économique du pays (Morrisson, 1995).

Au milieu de tous les problèmes économiques, politiques et sociaux que


connaissent les pays en voie de développement PVD , la réalisation de projets
dans les différents domaines (Infrastructures, énergie, santé, logement,
éducation, etc.) constitue un levier important de développement sur lequel
misent les gouvernements de ces pays.

Cependant, les projets ne donneront les résultats escomptés que lorsqu’ils sont
réalisés et livrés avec succès.

Or, la gestion de projet dans ces pays se heurte à une multitude de problèmes
rendant la réalisation de projets avec succès une mission difficile.

Deuxième Section : les pays en voie de développement et l’OMC.


1-Les avantages accordés par l’OMC en faveur des PVD :
Les Accords de l'OMC comprennent des dispositions spécifiques qui confèrent des
droits spéciaux aux pays en développement et qui donnent aux pays développés la
possibilité d'accorder aux pays en développement un traitement plus favorable qu'aux
autres Membres de l'OMC.
Ces dispositions spécifiques prévoient, par exemple, des périodes plus longues
pour la mise en œuvre des accords et des engagements, ou des mesures visant à
accroître les possibilités commerciales de ces pays.
Ces dispositions sont appelées “dispositions relatives au traitement spécial et
différencié” (S&D).
Ces dispositions spécifiques sont notamment les suivantes:

 périodes plus longues pour la mise en œuvre des accords et des


engagements,
 mesures visant à accroître les possibilités commerciales de ces pays en
développement,
 dispositions exigeant de tous les Membres de l'OMC qu'ils préservent les
intérêts commerciaux des pays en développement,

Soutien destiné à aider ces pays à mettre en place l'infrastructure nécessaire pour
participer aux travaux de l'OMC, à gérer les différends et à appliquer les normes
techniques,

21
2-Clause d'habilitation en faveur des pays en développement (marchandises)
La Clause d'habilitation, dont le titre officiel est “Traitement différencié et plus
favorable, réciprocité, et participation plus complète des pays en voie de
développement”, a été adoptée en 1979 dans le cadre du GATT et habilite les pays
développés Membres à accorder un traitement différencié et plus favorable aux pays en
développement.
La Clause d'habilitation est le fondement juridique, établi par l'OMC, du Système
généralisé de préférences (SGP). Dans le cadre de ce système, les pays développés
appliquent un traitement préférentiel non réciproque (par exemple, des droits nuls ou
faibles à l'importation) aux produits originaires des pays en développement. Ce sont les
pays octroyant les préférences qui déterminent unilatéralement les pays et les produits
bénéficiaires.
Pour obtenir de plus amples informations sur les schémas SGP et sur d'autres systèmes
préférentiels non réciproques mis en œuvre par les Membres de l'OMC.

La Clause d'habilitation sert aussi de fondement juridique aux accords


régionaux conclus entre pays en développement et au Système global de préférences
commerciales entre pays en développement (SGPC), dans le cadre duquel un certain
nombre de pays en développement s'accordent mutuellement des concessions
commerciales.

- Troisième Section : Classification des pays en voie de développement.

Pour classer les Pays en voie de développement, il faut commencer par définir les
critères de différenciation, on peut considérer la puissance économique nationale
mesurée par des indicateurs comme le PIB. Et on peut se fonder sur le niveau de vie
(PIB par habitant) ou l’indice de développement humain (IDH) ainsi que le degré
d’insertion de ces pays et de leurs économies dans la mondialisation. 

1-BRICS :
C’est un groupe de 5 pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels. Ce groupe
comporte : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud. Auparavant le

22
groupe était appelé ‘BRIC’ apparu en 2001 et qui a conduit à l’organisation des premiers
sommets à 4 pays en 2009 puis l’ajout du 5éme pays (L’Afrique du sud).
A l’intérieur de ces 5 pays, La chine, Le brésil et l’Inde sont considérés comme les
grandes puissances émergentes actuelles .
En outre, en 2011 le PIB nominal cumulé des BRICS s’élevait à 11221 milliards pour une
population totale de près de 3 milliards d’habitants (soit 40% de la population
mondiale). en 2014, les BRICS atteints un PIB nominal de 14000 milliards de dollars en
pratique autant de celui de l’UE (18874) et proche de celui des EU (17528).
Alors, ces 5 pays ont démontrés que le pari n’est pas impossible même avec des
ressources insuffisantes, des problèmes d’instabilité micro et Macroéconomique ainsi
que des changements des régimes politiques, ils ont relevé le défi et ils sont
certainement réussis.

2-NPIA :
Les nouveaux pays industrialisés asiatiques sont appelés aussi les 4 dragons asiatiques
comprenant: La Corée du sud, le Singapour, Taiwan, Hong Kong,Ces pays sont
considérés comme des pays développés à partir des années 1990, ils ne font plus partie
des NPI ou des pays émergents.
Ces pays ont suivi le modèle économique japonais auquel ils font concurrence dans les
activités industrielles (Automobile, l’électronique) Aujourd’hui, ils ont un niveau de vie
comparable à celui des pays de l’UE ou du Japon et leur IDH sont parmi les plus élevés
au monde.
Les dragons disposent d’un système éducatif très intéressant à voire 4% seulement de
la population est considérée comme analphabète. Ainsi, le taux de chômage des
dragons asiatiques est de 3,175%.

3- NPE :
Les nouveaux pays exportateurs sont appelés également les tigres asiatiques, à savoir:
la Thaïlande, Malaisie, les philippines, L’Indonésie et le Viêt Nam. Les tigres asiatiques
ont été inspirés du développement des économies émergentes d’Asie.
La raison principale de l’ouverture de ces pays est le succès des NPI et du sud-est
asiatique. Alors ces 5 pays ont pu apparaitre comme des modèles de réussite de
croissance économique, malgré les nombreuses crises financières notamment la crise
de 1997.
Ainsi, grâce 19aux IDE qui viennent des pays de la TRIADE et plus particulièrement du
Japon et des 4 dragons, ces pays ont réduit leur chômage et ont améliorés leur niveau

23
de vie de petit à petit et grâce également à la contribution de l’ASNASE qui encourage
ces pays dans leur projets de développement ainsi que la banque asiatique de
développement . 

4-PMA :
Les pays moins avancés sont une catégorie de pays créée en 1971 par l'Organisation des
Nations unies(ONU), regroupant les pays les moins développés socio-économique
ment de la planète.
Ils présentent les indices de développement humain (IDH) les plus faibles et devraient
à ce titre obtenir une attention particulière 27 de la part de la communauté
internationale.
La plupart ont des États en situation de déliquescence. Au 30 octobre 2017, 48 pays
sont considérés comme des PMA, dont la majorité se situant en Afrique.

Deuxième Chapitre : Commerce International et croissance

1-Corrélation entre commerce international et croissance :


La question à se poser ici et s’il y a une corrélation entre la croissance et le développement d’un
pays et son commerce international, Ensuite, on pourra se demander si la corrélation observée
est générale. Mais il nous importe surtout de savoir si elle existe ou pas pour les pays en voie de
développement.

Lorsque l’on a à traiter deux sujets aussi vastes que la croissance et le commerce international,
il est tout d’abord important de confronter des données mondiales sur ces deux indices et d’en
tirer les premières conclusions.

D’après ce graphique sur la croissance du commerce mondial et sur la croissance du PIB


mondial en volume nous constatons que sur cette période les phases d’expansion et de
récession correspondent même si cela se passe à une échelle différente. Ainsi les phases

24
d’expansion du commerce international même si elles sont prononcées coïncident a des phases
d’expansion de la croissance.

Pour les économistes de l’Organisation du Commerce Mondial (OMC), «


l’essor du commerce international est le facteur essentiel de la croissance ».

COMMENT CE COMMERCE INTERNATIONAL ET CETTE OUVERTURE CONTRIBUE T


ELLE A LA CROISSANCE DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT ?

Intérêt des Théories à l’égard de ces deux sujets


Historiquement parlant :
Les économistes sont partagés à propos de l’effet du commerce
international sur le développement : « quand tout est dit, nous ne sommes
pas sûrs de savoir si le commerce international est le moteur, le servant, le
frein ou le fruit de la croissance » (Diaz-Alejandro).
 Pour les libéraux, le commerce international est un des moteurs ou
des servants de la croissance et les échanges sont mutuellement
bénéfiques aux pays participants, quel que soit leur niveau de
développement. Ils sont donc partisans du libre-échange.
 Les structuralistes considèrent soit que ce moteur s’est
considérablement ralenti, soit que le commerce international est un
frein à la croissance : par ses structures inégales, il serait biaisé en
faveur des pays riches et à l’encontre des PED. Dans les deux cas, ils
sont partisans, d’une part, de diverses formes de protectionnisme
dans le but de créer un marché interne et développer les industries
nationales, et d’autre part d’un aménagement du commerce
international pour le rendre plus équitable. C’est seulement après
une période de croissance protégée qu’un pays pauvre pourra
s’ouvrir plus largement sur l’extérieur et participer aux échanges sur
un pied d’égalité. Ainsi les échanges extérieurs deviendraient le fruit
de la croissance.

25
 Enfin pour les économistes radicaux ou néomarxistes, ils seraient à
l’origine mêmes du sous-développement et constitueraient un
obstacle à la croissance des PED.

Deuxième Section : Facteurs établissant un lien entre le commerce international et la


croissance économique.
 Les économies nationales de certains pays sont dépendantes et soutenues par leurs
exportations. Par exemple, certains pays producteurs de pétrole dépendent des revenus
de l’exportation de pétrole brut et de ses dérivés pour soutenir leur pays. Certains de
ces pays planifient en fait leurs budgets nationaux sur la base de projections ou de
calculs des revenus attendus de l’exportation de pétrole. Outre le pétrole brut, d’autres
pays fondent également en partie leur budget national sur les revenus d’articles tels que
les produits agricoles, les pierres précieuses et même la technologie. Cela représente
l’une des manières dont le commerce international et la croissance économique sont
liés.
 Un autre facteur établissant un lien entre le commerce international et la croissance
économique est l’augmentation de la productivité. Lorsqu’il y a une forte demande
pour un produit, les pays qui produisent un tel produit augmenteront
automatiquement la production afin de répondre à la demande du produit. Cette
augmentation se traduit par plus de revenus et une amélioration de l’économie du
pays.

 Une culture dynamique du commerce international contribue également à la


construction d’un cadre d’infrastructure afin de soutenir le commerce. Par exemple, la
demande d’arachides d’un pays peut conduire à la construction de routes et à
l’amélioration du système de transport pour soutenir la production. Si les arachides
sont cultivées dans des fermes situées dans des villages qui avaient auparavant un
mauvais réseau routier, le gouvernement ou d’autres intérêts commerciaux pourraient
construire de meilleures routes.

On voit donc que Le commerce international et la


croissance économique sont deux concepts qui vont de pair, car
le commerce international contribue à la croissance de
l’économie d’un pays de plusieurs manières. Certains de ces
moyens incluent les effets de l’importation et de l’exportation,
de la spécialisation, de l’augmentation de la productivité et de
l’amélioration des infrastructures. L’exportation de
marchandises vers d’autres pays peut contribuer à la

26
croissance du pays exportateur en augmentant les revenus de
ce pays.

Quatrième section : Preuves empiriques renforçant l’hypothèse qu’il existe une


relation entre le CI et la croissance et développement des pays (dimension
économique et dimension sociale)

Des preuves empiriques suggèrent que le commerce peut accroître la productivité, ce qui a
pour effet d’améliorer les revenus et le niveau de vie, notamment des pays en développement
pauvres.

Le lien entre commerce et productivité, en tant que potentiel, peut être identifié aux
exportations eaux importations. C'est ce qui fait du commerce un puissant "moteur de

27
croissance".

3- Dimension économique des marchés ouverts réduisent la pauvreté


Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies, déclara un jour : « Les
marchés ouverts offrent le seul espoir réaliste de sortir des milliards de gens de la
pauvreté absolue dans les pays en développement, tout en assurant la prospérité dans
les pays industrialisés. »
Il était intimement convaincu que la cause de la pauvreté et du sous-développement
était l’insuffisance d’échanges commerciaux, et non pas un excès de ceux-ci, et s’est
toujours prononcé pour la suppression des barrières aux échanges.
Les scientifiques aussi sont d’accord : les marchés ouverts et les échanges se
répercutent favorablement sur le développement économique d’un pays.
Ils stimulent par exemple directement la croissance du produit intérieur brut par
habitant, les investissements de capitaux ainsi que la productivité. En outre, ils
réduisent le chômage structurel et donc la pauvreté.
Au cours des dernières décennies, la part des êtres humains touchés par l’extrême
pauvreté s’est fortement réduite dans le monde.
En 1981, 42,5% des habitants de la planète vivaient encore dans l’extrême pauvreté. En
2017, cette part n’était plus que de 9,2% (cf. figure 3).

28
En 2017, le taux de pauvreté dans le monde n’avait jamais été aussi bas. Depuis le début
des années 1990, plus d’un milliard de personnes sont sorties de la pauvreté.
Simultanément, la part du commerce dans la croissance économique mondiale a
fortement augmenté depuis 1980. La valeur des exportations des pays les moins
développés a même été multipliée par plus de six entre 2000 et 2018 (de 41 à 257
milliards de dollars US).
Le commerce joue un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté. Une étude
portant sur les États d’Afrique montre que l’ouverture du commerce et les
changements structurels qu’elle déclenche entraînent à long terme une diminution de
la pauvreté, à laquelle contribue fortement le secteur privé.
La Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) parviennent à la
même conclusion : le développement du commerce international et l’accélération de la
croissance, les gains de productivité et la hausse des revenus qui en résultent apportent
une contribution essentielle à l’éradication de la pauvreté. En 2018, les deux
organisations ont publié un nouveau rapport conjoint.
Elles y apportent de nouvelles preuves sur les liens entre le commerce et la réduction
de la pauvreté dans les pays en développement. Concrètement, ainsi que le révèle
une étude de la Banque mondiale, le PIB par habitant progresse de 1% lorsque la
participation des entreprises de ce pays aux chaînes de valeur mondiales augmente de
1%.

4- Dimension sociale l’ouverture des marchés améliore la qualité de vie :


Les effets des marchés ouverts sur la durabilité sociale sont aussi majoritairement
positifs. Ils améliorent l’accès de la population à l’éducation, en particulier des femmes.
En outre, ils s’accompagnent d’une plus grande participation des femmes au marché
du travail et d’une réduction du travail des enfants.
Depuis 1990, on observe aussi un allongement de l’espérance de vie de treize ans dans
les pays les moins avancés et un recul de près de 60% du taux de mortalité infantile
dans le monde chez les enfants de moins de cinq ans.
Les aspects sociaux sont aussi une composante de l’indice de développement humain
(IDH) qui mesure le progrès social des États. Différentes études parviennent au même
constat : il existe un lien positif entre le commerce et l’IDH. On a remarqué qu’un
afflux d’investissements directs étrangers influe favorablement sur l’évolution de l’IDH
en Afrique, par exemple.
L’exemple des pays en développement depuis 1991 fournit une preuve supplémentaire
de ce lien : à la forte augmentation des stocks d’investissements directs étrangers dans
ces pays a répondu une évolution favorable de l’IDH dans ces pays.

29
5-Model de Desroches.

Cette figure nous présente les différents éléments qui permettent aux relations
commerciales d’enrichir les nations. L'ouverture du commerce international a un impact
positif sur la prospérité et la croissance.

Elle va favoriser l’ouverture des frontières politiques, sociales, culturelles et sportives et


cela aura aussi un impact sur la prospérité. Dans cette théorie plus le commerce
international est élevé plus la richesse des nations augmente.

Les pays qui s’isolent courent un grand danger, celui de la pauvreté, parce qu'il y a un
manque d’échanges, une absence d’auto-critique, de modèles de comparaison qui pousse le
pays vers le haut. L’effet de stimulation du commerce international doit se faire par la
concurrence et le transfert des connaissances.

Celui qui favorise le meilleur rapport qualité prix sera le meilleur. L'alternative à la
concurrence étrangère c’est le protectionnisme.

Par ailleurs, l’ouverture des frontières permet le transfert des connaissances, soit la science
et la technologie. En outre, la liberté de mouvement des personnes et la liberté de
communication favorisent l’accès et l’utilisation de l’information.

30
En somme, la concurrence et le transfert des connaissances favorisent la démocratie, la
démocratie politique favorise la démocratie économique et la démocratie économique
favorise la prospérité des nations. Les objectifs recherchés sont le nivellement vers le haut,
la réduction du protectionnisme, produire et vendre ce qu'on a de mieux et des entreprises
plus innovatrices.

31
Troisième Partie : la
spécialisation des pays en
développement : cadre
empirique.

32
Chapitre 1 : Participation des pays en développement dans le commerce mondial

Section 1 : Les structures des échanges internationaux des PED

1-Les secteurs d’activités des pays en voie de développement :

 Le secteur primaire : Agriculture


Le secteur primaire, parmi les trois secteurs économiques définis dans la comptabilité
nationale, regroupe les activités liées à l’exploitation de ressources naturelles : agriculture,
sylviculture, pêche et activités minières. Le secteur primaire rassemble l'ensemble des activités
qui produisent des matières premières non transformées. Il comprend l'agriculture, la pêche,
l'exploitation forestière et l'exploitation minière. On désigne parfois les trois dernières par le
terme « autres industries primaires ».

 <Le secteur secondaire : Industrie


Le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières premières
issues du secteur primaire. Il comprend des activités aussi variées que l’industrie du bois,
l’aéronautique et l’électronique, le raffinage du pétrole, la production industrielle, la
construction…

 Le secteur tertiaire : les services


Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie des deux
autres, essentiellement des services. Par exemple, le conseil, l’assurance, l'enseignement, la
grande distribution, le tourisme, la restauration et les agences immobilières font partie du
secteur tertiaire.

2-Les catégories des produits échangés


Il existe six grandes catégories de produits : les produits primaires ; les produits manufacturés de base
; les biens intermédiaires ; les biens d’équipement ; les produits mixtes ; les biens de consommation.

33
les produits primaires minéraux, pétrole, gaz naturel et le charbon, produits agricoles non
transformés.

les produits manufacturés de matériaux de construction (ciment, céramiques, verre, etc.) et


base produits métallurgiques et chimiques de base (tôles, lingots, engrais,
etc.).

les biens intermédiaires produits sidérurgiques, chimiques et agricoles de première


transformation (tissus, papiers et cartons, charpentes et boiseries,
dérivés pétrochimiques), moteurs industriels, pièces détachées,
etc…

les biens d’équipement machines-outils, matériels agricoles, matériels de transport,


machines de construction, armement, etc.

les produits mixtes articles en cuir et en plastique, meubles, électricité, pétrole raffiné,
produits agroalimentaires (corps gras alimentaires, farines,
conserves, etc.)

les biens de consommation. automobiles particulières, électroménager, optique, vêtements,


produits pharmaceutiques et d'hygiène, alimentation, etc.

Deuxième Section : Participation des pays en développement dans le commerce


mondial.

1-commerce des marchandises des pays en développement :

a. Le commerce des marchandises des économies en développement a


continué d’augmenter en 2018

Les exportations de marchandises des pays en développement ont augmenté de 11% en


2018 et les importations de 12%, poursuivant la croissance enregistrée en 2017 après une
baisse en 2015-2016. Les exportations de marchandises se sont élevées à 8 220 milliards
de dollars EU et les importations à 7 970 milliards de dollars EU en 2018.
Les exportations et les importations ont augmenté dans toutes les régions en 2018, à
l'exception des importations des pays en développement d'Europe, qui ont enregistré
une légère baisse de 1% (voir le tableau 5.1).
Dans l'ensemble, les exportations et les importations des pays en développement ont
augmenté à un rythme plus rapide que celles des pays développés et du monde entier.
Les économies en développement d'Afrique et du Moyen-Orient ont enregistré la plus
forte croissance des exportations en 2018. Du côté des importations, l'Amérique latine,

34
l'Afrique et les pays en développement d'Asie ont enregistré une croissance à deux
chiffres en 2018.

Tableau 1.1 : commerce des marchandises des économies en développement par région,
2017-2018 :

b. Les prix des combustibles ont une incidence sur les exportations de
l’Afrique et du Moyen-Orient

La croissance des exportations de l'Afrique et du Moyen-Orient au cours des dix dernières


années a été clairement liée à l'évolution des prix des combustibles. Une baisse notable des
exportations s'est produite entre 2014 et 2016, lorsqu'il y avait un stock mondial excédentaire de
produits pétroliers et que les prix des combustibles ont baissé.

Plusieurs facteurs ont contribué à l'excédent mondial de pétrole, y compris la croissance de la


production américaine de schiste et la décision de l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole (OPEP) de maintenir la production de pétrole afin de conserver sa part de marché. Du
côté de la demande, la forte demande de combustibles et d'autres produits minéraux en Chine
a considérablement ralenti.

Compte tenu des facteurs liés à l'offre et à la demande, la pression à la hausse sur les prix des
combustibles a été faible durant cette période. Toutefois, les exportateurs de combustibles

35
d'Afrique et du Moyen-Orient ont depuis renoué avec la croissance en 2017 et 2018 à la suite de
la hausse des prix de l'énergie.

Les exportations des pays en développement ont suivi une courbe analogue d'augmentation et
de baisse due aux fluctuations des prix des combustibles, mais avec un recul moins marqué entre
2014 et 2016, les autres secteurs ayant compensé en partie la diminution des exportations de
combustibles.

Graphique 1.1 : Exportations régionales de certaines économies en développement,


2008-2018 :

c-Plusieurs économies en développement enregistrent une augmentation dynamique


du commerce des marchandises
Plusieurs économies en développement ont enregistré une augmentation dynamique des
exportations de marchandises au cours des dix dernières années. Il s'agit notamment du Burkina
Faso, du Cambodge, du Ghana, de la Guinée, de la Mongolie, de la République démocratique
populaire lao et du Rwanda (voir le graphique 5.11) ; parmi ces pays, cinq sont des pays moins

36
avancés. Le Cambodge est avant tout un exportateur de produits manufacturés ; les vêtements
et accessoires du vêtement restent ses principaux produits d'exportation.

Les six autres économies sont principalement des exportateurs de produits de base. Le Burkina
Faso et le Ghana sont d'importants. Exportateurs d'or et la Guinée exporte principalement du
minerai et des concentrés d'aluminium (bauxite). La Guinée possède les plus grandes réserves
mondiales de bauxite, le minerai primaire de l'aluminium.

La croissance de ses exportations de bauxite a été stimulée par la demande de la Chine, premier
producteur et consommateur mondial d'aluminium. La République démocratique populaire lao
et la Mongolie exportent principalement des produits minéraux. Le Rwanda a quadruplé ses
exportations vers son principal partenaire commercial, la République démocratique du Congo.

Graphique 1.2 : Exportations de certaines économies en développement, 2008-2018 :

37
Troisième Section : Commerce des services des pays en développement :

a-La participation des économies en développement au commerce des services est en recul :
La participation des économies en développement au commerce des services a ralenti en 2016.
Les exportations de services, qui avaient augmenté rapidement grâce aux bons résultats des
économies en développement d’Asie, se sont contractées. La part de ce groupe dans les
exportations mondiales de services a diminué, passant de 30,8% en 2015 à 30,5% en 2016.
Les exportations de services commerciaux des économies en développement ont atteint 1
466 milliards de dollars EU en 2016, en baisse de 1%. Les importations de services ont stagné
à 1 796 milliards de dollars EU et la part des économies en développement dans les importations
mondiales de services est tombée à 38,3%.
La diminution du commerce des services des économies en développement a été due
principalement au ralentissement de l’activité dans le secteur des transports. Les transports
représentent en moyenne 21 à 22% des exportations de services des économies en
développement et 29 à 30% de leurs importations.
En 2016, le commerce des services de transport des économies en développement a chuté de
5%, le secteur du transport maritime étant touché par la diminution des échanges de
marchandises et par la surcapacité en résultant, qui ont fait baisser les prix du transport de
marchandises.

38
B-Les pays en développement d’Asie sont en tête des exportations d’autres services commerciaux :

À la différence de l’industrie des transports, qui a subi de lourdes pertes, le commerce dans les
autres secteurs de services a continué de croître dans les pays en développement en 2016. En
particulier, leurs exportations et leurs importations d’autres services commerciaux (catégorie
qui comprend les services financiers et les autres services aux entreprises) ont augmenté , mais
moins vite qu’en 2015.
La croissance la plus rapide a été enregistrée dans le secteur des services liés à la propriété
intellectuelle, où les recettes au titre de l’utilisation de licences et des frais ont augmenté de 5%,
et dans le secteur des services liés aux technologies de l’information et de la communication
(TIC), qui a connu une croissance de 4%. Par contre, après dix années de croissance à deux
chiffres, les exportations de services de construction des économies en développement ont
reculé de 10%, poursuivant la tendance à la baisse amorcée en 2015.
Le commerce des services commerciaux a enregistré une forte croissance pour la deuxième
année consécutive, augmentant de 8%.

39
Toutefois, les exportations sont très concentrées, les économies en développement d’Asie
jouant le premier rôle. L’Inde, la Chine et Singapour sont les pays qui ont le plus contribué aux
exportations en 2016, représentant les deux tiers des exportations enregistrées par ce groupe.
Ces trois économies ont exporté deux fois plus que les pays en développement des quatre autres
régions combinées.

Deuxième Chapitre : Etude de cas sur le commerce extérieur du MAROC.

Sous l’effet de la crise sanitaire mondiale, l’année 2020 étant marquée par un ralentissement de
l’activité économique aussi bien au niveau national qu’au niveau international, les principaux
indicateurs des échanges extérieurs du Maroc affichent des résultats contrastés.

En effet, les exportations de biens et services enregistrent une baisse de 15,9% suite,
principalement, au recul des recettes voyages de 53,8%. En revanche, le déficit au titre du
commerce de marchandises s’allège de 23,1% parallèlement à certains indicateurs qui montrent
une résilience, en l’occurrence, les recettes MRE en hausse de 5%, et les flux nets des IDE qui
restent stables en raison de la baisse des dépenses de 41,6% plus importante que celle des recettes
(-22,3%).

40
Section 1 : Commerce extérieur de marchandises (Chiffres en Millions DH) :

Au titre de l’année 2020, tant les importations que les exportations de marchandises
enregistrent, en glissement annuel (comparaison entre janvier-décembre 2020 et janvier-
décembre 2019), des baisses respectives de 14,1% et de 7,5%. En glissement trimestriel
(comparaison entre le 4ème trimestre de l’année 2020 et le 3ème trimestre de la même année),
les exportations enregistrent une hausse de 15% supérieure à celle des importations (+12,8%).
Ainsi, le déficit commercial s’allège de 23,1% ou de 47.768MDH. Le taux de couverture s’établit,
quant à lui, à 62,4%, enregistrant une amélioration de 4,5 points.

Balance commerciale 2019-2020 (Chiffres en Millions DH) :

SOURCE : Office des Changes, Département Études & Statistiques

La baisse des importations de biens s’explique par le recul des importations de la quasi-totalité
des groupes de produits en l’occurrence, des produits énergétiques (-26.510MDH), des produits
finis de consommation (-17.972MDH), des biens d’équipement (-17.215MDH), des demi produits
(-11.428MDH) et des produits bruts (-3.137MDH). En revanche, les achats des produits
alimentaires augmentent de 7.494MDH. La facture énergétique s’établit à 49.832MDH à fin
décembre 2020 contre 76.342MDH à fin décembre 2019, soit -26.510MDH.

Le recul de la facture énergétique (-34,7%) est dû principalement à la baisse des


approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-15.500MDH). Cette évolution s’explique par la
baisse des prix de 33,5% (3.742 DH/T en 2020 contre 5.626 DH/T un an auparavant), conjuguée
à la baisse des quantités importées (-9,8%) : 6.220mT en 2020 contre 6.892mT en 2019.
(Graphique n°1). S’agissant des importations des produits alimentaires, celles-ci se situent à
55.319MDH en 2020 contre 47.825MDH l’année précédente, soit une augmentation de 15,7%.
Cette hausse fait suite à l’accroissement des achats de Blé (+4.272MDH) et ceux de l’Orge
(+1.551MDH).

Importations par principaux produits 2019-2020 :

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SOURCE : Office des Changes, Département Études & Statistiques

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Graphique 2.1 : Evolution des importations gas-oils et fuel-oils :

SOURCE : Office des Changes, Département Études & Statistiques

Exportation par principaux secteurs:

Au terme de l’année 2020, les exportations enregistrent une baisse de 7,5% ou -21.317MDH :
263.179MDH contre 284.496MDH un an auparavant. Ce recul est dû à la diminution des ventes
des secteurs suivants :

Automobile : 72.716MDH contre 80.156MDH, soit -9,3% ou -7.440MDH ;

Textile et Cuir : 29.827MDH contre 36.936MDH, soit -19,2% ou -7.109MDH ;

Aéronautique : 12.438MDH contre 17.484MDH, soit -28,9% ou -5.046MDH ;

Autres extractions minières : 3.378MDH contre 4.201MDH, soit -19,6% ou -823MDH ;

Electronique et Electricité : 10.326MDH contre 10.408MDH, soit -0,8% ou -82MDH ;

Autres industries : 21.180MDH contre 24.272MDH, soit -12,7% ou -3.092MDH. Cette baisse est
atténuée, toutefois, par la hausse des ventes des secteurs suivants :

Phosphates et dérivés : 50.768MDH contre 48.945MDH, soit +3,7% ou +1.823MDH.

Agriculture et Agro-alimentaire : 62.546MDH contre 62.094MDH, soit +0,7% ou +452MDH ;

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Les exportations par principaux produits 2019-2020 :

SOURCE : Office des Changes, Département Études & Statistiques

Évolution des exportations des principaux secteurs :

La baisse des exportations du secteur automobile en 2020, s’explique principalement par le recul
des ventes du segment du câblage (–19% ou -6.066MDH), du segment de la construction (-12,8%
ou -4.329MDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (-7,8% ou -610MDH). La part de ce
secteur dans le total des exportations s’élève, ainsi, à 27,6% contre 28,2% un an auparavant.
(Graphique n°2).

Concernant les exportations du secteur textile et cuir au titre de l’année 2020, celles-ci ont été
affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés (-5.295MDH) et
celles des articles de bonneterie (-1.677MDH). De même, les exportations du secteur de

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l’aéronautique affichent une baisse de 5.046MDH. En revanche, les exportations du secteur
phosphates et dérivés enregistrent une hausse de 3,7% au terme de l’année 2020. Cette évolution
provient essentiellement de l’accroissement des ventes des engrais naturels et chimiques
(+3.991MDH) atténué, toutefois, par la baisse des ventes de l’acide phosphorique (-2.205MDH).
La part de ce secteur dans le total des exportations gagne 2,1 points passant de 17,2% en 2019 à
19,3% en 2020. (Graphique n°3).

Graphique 2.2 : Evolution mensuelle des exportations du secteur Automobile en MDH

SOURCE : Office des Changes, Département Études & Statistiques

Graphique 2.3 : Exportations de phosphates et dérivés :

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SOURCE : Office des Changes, Département Études & Statistiques

Section 2 : Echanges des services

Le commerce des services est devenu une activité économique fondamentale et joue un rôle clé
dans le renforcement des infrastructures, la compétitivité et la facilitation du commerce
marocain.

Source :Office des changes 2020

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Au titre de l’année 2020, la balance des échanges de services affiche un excédent en baisse de
31,2% ou -27.596MDH : +60.748MDH contre +88.344MDH en 2019.
En effet, les exportations atteignent 130.244MDH en 2020 contre 186.304MDH en 2019, soit -
30,1% ou -56.060MDH. En parallèle, les importations de services reculent de 29,1% ou de
28.464MDH.

Source : Office des changes 2020

En ce qui concerne les recettes voyages, principale composante des exportations de services,
elles atteignent 36.364MDH au titre de l’année 2020 contre 78.752MDH une année auparavant,
soit -42.388MDH ou -53,8% .
Les dépenses voyages reculent aussi de 49,6% ou –10.385MDH (10.542MDH en 2020 contre
20.927MDH l’année précédente).
L’excédent de la balance voyages s’inscrit, ainsi, en baisse de 55,3% ou -32.003MDH.

quatre grandes tendances affecteront le commerce des services à l’avenir :


•Les technologies numériques ;
•Les changements démographiques ;
•L’impact du changement climatique

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Les principaux partenaires commerciaux du Maroc sont l'Espagne (24,1%) et la France (21,6%),
suivis de l'Italie (4,7%), des États-Unis (4%) et de l'Allemagne (3,2%). L'Espagne est également
le principal fournisseur (15,6%), devant la France (12,2%), la Chine (10,1%), les États-Unis (7,4%)
et l'Italie (5,4%). Si les pays européens sont les principaux partenaires commerciaux (65,8% du
commerce total), le Maroc a également renforcé son intégration commerciale avec le reste de
l'Afrique, notamment grâce à la ratification de l'Accord de libre-échange continental africain.

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Conclusion :

L’échange international permet à chacun d’utiliser au mieux son travail et donne accès
aux ressource et techniques du reste du monde. Il devrait être un facteur de croissance
majeur. Mais les bénéfices de l’ouverture sont inégalement répartis et ne peuvent se
concrétiser sans un certain protectionnisme.
Il y a donc complémentarité entre ouverture et protectionnisme notamment lorsque
celui-ci a pour objet de servir le développement en préparant une
meilleure insertion dans l’économie mondiale, ce qui est rare. Inversement, l’ouverture
n’est utile que si les politiques commerciales et industrielles sont efficaces, si les coûts
et bénéfices sont bien répartis et les règles du jeu respectées dans les échanges entre
nations.
À la différence des mesures protectionnistes devenues nombreuses dans beaucoup de
pays développés, les pays émergents cultivent et développent activement leurs
partenariats commerciaux. De plus en plus, les principaux partenaires à l’import et à
l’export des marchés émergents sont d’autres pays en développement.
Ces pays émergents pèsent également de plus en plus lourd dans le commerce
international car ils s’enrichissent et leur demande intérieure augmente. Alors que la
demande et la consommation augmentent dans les pays émergents, la combinaison de
réformes de l’offre, d’améliorations de l’efficacité et de l’innovation ouvre également la
voie à une consolidation des capacités d’exportation.
Les marchés émergents jouent finalement aujourd’hui un rôle dans le commerce
international plus important que jamais. La forte croissance à long terme dans les pays
émergents a encouragé une réponse vigoureuse de l’offre grâce à l’innovation, à des
réformes et à une amélioration de l’utilisation des capacités.

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