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L’intitulé du sujet :
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Préparé par :
BENHARI SABRINE
LAHBABI SALMA Encadré par :
TLEMCANI RAHMA
BOUALJA MEHDI Mme. Fassi Fihri
BAHAMDI ABDELKARIM Zineb
SBAI ABDELHAY
EZZAHER JAD
Conclusion ................................................................. 25
Introduction
La mobilité des sociétés reste une notion incertaine et ambigüe. Elle peut avoir deux
sens différents La mobilité interne et mobilité externe ou internationale, La première
s’inscrit dans une démarche de gestion des ressources humaines à long terme, tant
que La mobilité internationale peut être synonyme de délocalisation, de
l’internationalisation, de changement de nationalité... Etc., De manière générale,
dans les domaines de l'économie internationale et mondialisée, la mobilité
internationale peut désigner les flux de capitaux, personnes ou marchandises qui
circulent dans le monde1. Dans notre contexte la mobilité internationale des
sociétés c’est le transfert d’activité d’une entreprise d’un pays vers un autre pays, ce
transfert peut être total ou partiel et prend plusieurs formes (seront détaillés ci-
après).
La mondialisation économique traduite par la levée progressive des entraves et des
frontières entre les marchés nationaux accentue l’expansion des sociétés vers les
marchés étrangers. Les sociétés nationales cherchent désormais à développer leurs
activités économiques par-delà des frontières nationales et à s’implanter dans de
nouveaux marchés2.
1
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobilit%C3%A9_internationale vu le 29/05/2021
2
Adrian Kalaani, La fusion des sociétés commerciales en droit interne et international, L’Harmattan, 2017 p 5
3
Catherine Mercier-Suissa Céline Bouveret-Rivat , L’essentiel des Stratégies d’internationalisation de l’entreprise,
Gualino éditeur, Paris – 2007 ,p24 1
situations acquises, leurs objectifs de développement, les modalités de mobilisation
de leurs moyens, leur organisation et, particulièrement, leur déploiement
géographique dans les espaces économiques proches et distants.
L’ouverture de l’économie mondiale et la suppression des frontières géographique
vis-à-vis le commerces international, a transféré le choix de délocalisation a une
nécessité pour les sociétés nationales, la chose qui nous conduit à poser cette
problématique
Quelle sont les facteurs motivant les entreprises aujourd’hui à s’internationaliser
et quelles sont leur stratégies de s’adapter et construire un certain équilibre avec
leur environnement externe ?
Dans le but de répondre à cette question, ce travail est divisé en deux parties et
quatre chapitres. La première partie est destinée à présenter les procédés juridiques
nationaux et comparatifs manifestant le concept de mobilité international et les
facteurs favorisant cette mobilité. La deuxième partie aborde le les différents
aspects de mobilité internationale des sociétés, parmi eux l’internationalisation et
le changement de la nationalité.
2
Première partie :
Les procédés juridiques et les facteurs favorisant la
mobilité internationale des sociétés :
CHAPITRE 1 : Les procédés juridiques nationaux manifestant la
mobilité internationale des sociétés.
La libéralisation de l’économie marocaine à partir des années 80 a conduit le
Royaume du Maroc à moderniser le cadre juridique applicable aux entreprises qui
remontait pour partie au protectorat français, modernisation inscrite dans un agenda
plus vaste de réformes économiques, sociales et politiques4.l’instrument de
l’investissement constitue le pilier d’ouverture économique à l’égard des société
nationales et étrangères pour faciliter les stratégies de délocalisation et
d’internationalisation .
Dans ce chapitre, on traitera d’abord, les composants juridiques nationaux
manifestant la mobilité internationale des sociétés (Section 1) puis on aborde les
traités bilatéraux et multilatéraux pour promouvoir l’investissement à l’étranger
(Section 2)
Le Code Général des Impôts et réduction de la pression fiscale : Initié dès la seconde
moitié de la décennie 1980, la réforme fiscale a pour objet la simplification et la
rationalisation du système fiscal, la restructuration et l’élargissement de son assiette
et l’abaissement de la pression fiscale. En effet, de nouveaux instruments
d’imposition ont été adoptés : la Taxe sur la Valeur Ajoutée (1986), l’impôt sur les
Sociétés (1988) et l’Impôt sur les Revenus (1990).
4
https://www.ajuriconseil.com/
3
A travers la loi de finances n° 43-06 pour l’année budgétaire 2007, l’Etat a consacré
l’aboutissement du processus progressif d’élaboration du « Code Général des
Impôts» Ce Code constitue désormais la principale source de la législation fiscale
marocaine, résultant de la compilation et de l’actualisation des textes en vigueur au
31 décembre 2006 relatifs à la fiscalité. En effet, des mesures avantageuses ont été
prévues au niveau de l’IS, l’IR, la TVA, et des droits d’enregistrement, pour
l’entreprise privée tant étrangère que nationale.
Paragraphe 2 : Le marché des changes.
Le Centre International de Règlement des Différends Relatifs aux
Investissements ”CIRDI” : La convention y afférente qui offre des facilités pour
la conciliation et l’arbitrage des litiges relatifs aux investissements, a été ratifiée
par le Maroc en date du 11 Octobre 1965. La compétence du Centre s’étend à
4
tout différend d’ordre juridique entre un Etat contractant et le ressortissant
d’un autre Etat contractant lié à une opération d’investissement.
B - L’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements ”AMGI”. : Le
Maroc a ratifié le 16 septembre 1992 la convention portant création de
l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (AMGI). Cette Agence
a pour mission de garantir les investisseurs étrangers contre les risques non
commerciaux tels le risque de non transfert, le risque de perte par suite d’une
décision gouvernementale privant l’investisseur de ses droits ou de ses
avantages, la dénonciation de contrats conclus avec l’Etat et les risques liés aux
conflits armés et aux troubles civils.
C- Organisation Interarabe pour la Garantie des Investissements Le Maroc a
ratifié le 17 décembre 1976 l’accord relatif à l’Organisation Interarabe pour la
Garantie des Investissements. Cette Organisation créée en 1971 en vue
d’encourager les investissements et les échanges entre les pays arabes offre
des garanties contre les risques commerciaux et non commerciaux liés aux
opérations du commerce extérieur et les risques non commerciaux au profit
des investisseurs. En 1999, la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation
”SMAEX ” a signé avec ladite organisation un mémorandum d’entente traçant
le cadre et les domaines de coopération en matière d’assurance à
l’exportation.
Les principales dispositions de ces accords et conventions (cf. annexe IV) concernent
les aspects suivants :
la définition de l’investissement Le concept de l’investissement est défini de
façon large et ouverte. Cette définition inclut non seulement les capitaux au sens
propre du terme, mais la plupart des autres types d’actifs tels que les biens et
5
droits de propriété de nature diverse, les prêts et portefeuilles, les licences, le
know-how, etc...
Le traitement des investissements admis En vertu du principe du traitement des
investissements admis, chaque partie contractante s’engage à assurer un traitement
juste et équitable aux investissements réalisés sur son territoire par les ressortissants
ou sociétés de l’autre partie contractante. Ce traitement sera au moins égal à celui
accordé par chaque partie contractante à ses propres ressortissants ou sociétés ou au
traitement accordé aux ressortissants ou sociétés d’un pays étranger selon le
principe de la nation la plus favorisée, si ce dernier est plus favorable.
• le transfert des capitaux et revenus
Chaque partie contractante garantit aux ressortissants ou sociétés de l’autre partie
contractante le libre transfert du capital investi, des revenus y afférents et en cas de
liquidation, du produit de la liquidation.
Le Maroc a signé avec plusieurs pays des conventions de non double imposition en
matière d’impôts sur les revenus (cf. annexe V). Ces conventions établissent la liste
des impôts et revenus concernés, les règles d’assistance administrative réciproque et
le principe de non-discrimination.
-Accords de libre-échange :
6
Le Maroc a également signé des accords de libre-échange avec les Etats-Unis, la
Turquie et les pays arabes en vue de libéraliser et développer davantage le
commerce et l’investissement avec ses principaux partenaires.
Un petit marché intérieur pousse les entreprises nationales vers les marchés
étrangers. De même, une concurrence très forte sur le marché local, des débouchés
faibles, un marché à la croissance ralentie incitent les entreprises à prospecter les
marchés étrangers.
Paragraphe2 : La saturation du marché national :
Le marché national est saturé et satisfait par les sociétés concurrentes, l'entreprise,
pour développer ses activités et se positionner, investit aux marchés étrangers.
Paragraphe 3 : La stagnation du marché national :
La demande sur le marché peut être entrée dans une phase de stabilité, voire de
déclin, alors qu'elle reste croissante dans d'autre pays, par le jeu du différentiel de
développement. Les ventes ne peuvent donc plus croître de manière significative, les
entreprises se tournent vers ces nouveaux marchés.
Paragraphe 4 : La saisonnalité du marché national :
5
Mercier-Suissa, Catherine, Bouveret-Rivat, Céline, 2007, L'essentiel des stratégies d'internationalisation des
entreprises, Gualino éditeur, page :75
7
Lorsque les ventes de l'entreprise connaissent de fortes variations saisonnières, celle-
ci recherche des marchés ou les produits pourront s'écouler lors des périodes
creuses.
Paragraphe 5 : La spécialisation de l'entreprise :
Une entreprise fortement spécialisée trouvera rarement sur son marché domestique
les débouches suffisants pour permettre son développement. Elle cherchera sur les
marchés extérieurs de nouveaux relais de croissance.
Les coûts de revient unitaire d'une entreprise diminuent au fur et à mesure que la
production cumulée augmente car les frais fixes sont absorbés par un plus grand
nombre de produits, ceci peut conduire l'entreprise à accumuler le plus rapidement
possible
Pour une production et donc une vente supérieure à celle de ses concurrents.
cela elle doit multiplier les débouchés des produits fabriqués et donc accroître le
nombre de marchés qu'elle exploite, car L’élargissement des débouchés permet à
l’entreprise d’améliorer sa compétitivité en bénéficiant des avantages de la
production en grande quantité6.
6
https://www.memoireonline.com/12/07/847/m_action-strategique-entreprise-mondialisation-
competitivite0.html. vu le 27/05/2021
8
Section 2 : les facteurs politiques et techniques
Création du SMI, système monétaire international, du Gatt, puis de L'OMC
La multiplication des accords de libres échanges, bilatéraux multilatéraux
La multiplication des communautés économiques régionales, ALENA, ASEAN,
MERCOSUR
L'ouverture des frontières
L'apparition des moyens de communication internationaux, des mouvements
de populations
L'uniformisation des goûts autour de modèles transnationaux
Ces évolutions permettent de multiplier les opportunités d'affaires à l'étranger et de
faciliter les ventes internationales même pour les petites entreprises.
Paragraphe 2 : Les demandes spontanées
du choix et du type de pays dans lesquels elle va vendre, s’implanter…
du type de stratégie qu’elle souhaite mettre en place
des structures et des méthodes d’organisation pour assurer l’efficacité de leur
activité. L’internationalisation représente la forme stratégique la plus
ambitieuse de l’entreprise puisqu’elle suppose la gestion d’un support
géographique international voire planétaire. Les choix de délocaliser résultent
d’une pression concurrentielle accrue liée à quatre facteurs :
– la montée en compétence extrêmement rapide des pays émergents, tels que la
Chine ou les pays de l’Europe de l’Est, où la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée
s’accroît, ainsi que la productivité du travail.
– les politiques d’achat agressives des donneurs d’ordre qui exercent des pressions
déflationnistes dans les secteurs d’activité.
9
Richard-Lanneurie, Sophie, 2009, La délocalisation, page : 42
10
– la recherche de nouvelles sources d’obtention de gains de productivité par une «
dé mécanisation» des processus de production, c’est-à-dire une substitution du
travail au capital en faisant appel massivement au travail peu qualifié.
11
Deuxième partie: Les différents aspects de
la mobilité internationale des sociétés
C’est le critère le plus objectif et le plus réaliste ; il traduit le lien effectif et réel entre
une société et un Etat. Par ailleurs, la référence au critère du siège social pour
déterminer un rattachement de la personne morale prévaut à de multiples égards : _
sur le terrain des conflits de lois, la cour de cassation a posé la règle selon laquelle (la
nationalité d’une société se détermine par la situation de son siège social).
12
nationalité d'une société est déterminée par la loi du pays dans lequel a été établi,
sans fraude, son siège social légal).
Toutefois, le droit positif français a opté à titre principal pour le critère du siège social,
comme une notion connue du droit de la société française. Il est retenu par des traités
internationaux signés entre la France et divers Etats, mais surtout par la
jurisprudence. C’est également et surtout le parti pris du législateur (art. L.210 – 3 et
L. 225 – 97 du code de commerce et, implicitement, art.1837 du code civile). Il s’agit
du lieu où la société est établie. Pratiquement, la loi Marocaine des sociétés comme
celle française impose le respect des règles matérielles lors de la rédaction des
statuts
et de la constitution de la personne morale dont le siège social est situé au Maroc;
une société ayant son siège au Maroc doit être immatriculée dans ce pays. De ce fait,
la doctrine a pu désigner la compétence de la loi éventuellement étrangère du pays
dans lequel est situé le siège social comme lex societatis sans préjudice de
l’application éventuelle du système du (renvoi) ou de (la prise en considération de la
loi étrangère) ainsi que l’illustre la célèbre affaire de la Banque OTTOMANE.
13
Toutefois, une doctrine parait favorable à l’idée de reconnaître à l’ensemble des
sociétés du groupe la nationalité de la société mère.
Cette propagation de la nationalité de la société dominante aux sociétés dominées
devrait logiquement entraîner l’application de la loi de société mère à ses filiales
étrangères. Cette conséquence pourrait paraître fâcheuse en certaines hypothèses.
Ainsi, quand il s’agit d’envisager la protection d’actionnaires minoritaires d’une
société dominée ou de ses créanciers en cas de changement de contrôle de la société
dominante, la compétence de la loi de la société contrôlée est souvent prônée sauf
dispositions plus favorables de la loi de la société mère.
Néanmoins, cette notion de siège social mérite cependant d’être affinée. Il faut en
effet distinguer le siège social statutaire (le lieu indiqué officiellement dans les
statuts) du siège réel. Le siège réel est, selon la jurisprudence, le lieu où la société a
sa direction effective, autrement dit son principal centre de décision. Celui-ci
correspond souvent au principal établissement, mais pas forcement, pas plus
d’ailleurs qu’au siège statutaire.
Ainsi, le large usage du critère du siège social a justifié que la jurisprudence en
précise
le contenu :
Le siège social doit être réel : le siège social statutaire qui ne coïnciderait pas avec
le
lieu où se réunissent les organes sociaux serait fictif. La désignation du siège social
14
réel ne fait pas de difficultés lorsque le siège du conseil d’administration, les bureaux
de la société, les réunions des assemblées générales sont effectivement regroupées
en un même lieu. La jurisprudence devient rebelle à toute synthèse lorsque ces
éléments sont dispersés en des pays distincts ; en pareil cas, la désignation du siège
social réel devient une question de fait.
De plus, selon quelques décisions et une partie de doctrine, le siège réel doit être
sérieux, ce qui correspond à un souci de lutter contre les fraudes à la loi. Le siège sera
sérieux par exemple s’il correspond au lieu où la société traite ses affaires, ou bien s’il
existe des éléments permettant de justifier objectivement le choix de lieu du siège
(comme la nationalité des dirigeants ou encore le centre d’exploitation).
En toutes hypothèses, il s’agit d’une question de pur fait : le siège réel devant
correspondre à la réalité de la vie Sociale ; d’où les difficultés pratiques afin de
déterminer la nationalité de la société, surtout dans le cadre des groupes
multinationaux de sociétés ou les centres de décision sont diffus. Les difficultés sont
grandes également lorsque les différents organes sociaux d’une même société ne se
réunissent pas au même lieu. En France, les tribunaux sanctionnent les cas dans
lesquels le siège social a été établi à l’étranger dans le seul but d’éviter l’emprise de
la loi française. Echappe, en revanche, à ce reproche la localisation du siège social
dans le pays étranger avec lequel la personne morale a des attaches sérieuses, dans
le but de bénéficier de dispositions fiscales.
Paragraphe1 : le critère du contrôle et le critère d’incorporation de la société
15
sociétés qui étaient entre les mains de sujets ennemis, et séquestrer les biens de
sociétés contrôlés par ces derniers.
Dans un contexte plus actuel le contrôle est utilisé parfois par pour refuser
spécifiquement à une société certains droits ou l’accès à certaines activités
économiques dans des secteurs considérés comme sensibles pour l’Etat. Mais la
spécificité du contexte démonte précisément que ce critère de contrôle ne saurait
donc être retenu à titre exclusif et systématique pour la détermination de la
nationalité des sociétés.
Le recours au critère du contrôle sera l’application sélective selon les circonstances.
Les solutions ont été changeantes, parfois indécis, parfois contradictoires tantôt on y
recourt tantôt on se réfère au critère du siège social. Pendant le déroulement de la
seconde guerre mondiale, le critère du contrôle fut l’application stricte et une fois la
paix revenue, on se revient au critère du siège social, depuis lors, la jurisprudence
applique le critère du siège social sans toutefois abandonner complètement le critère
du contrôle.
Le critère du siège social en définitive est appliqué toutes fois que le problème de la
nationalité de la société est soulevé à propos des questions d’exercice des droits est
des questions de fonctionnement de société.
En droit international privé la société est régie par la loi du lieu de son siège social «
lex. Societatis » cela implique que c’est cette loi qui régit les conditions de formation
de la société, qui détermine les règles de fonctionnement et les règles régissant les
rapports entre associés. Le critère de contrôle n’est appliqué que lorsque le problème
de la détermination de la nationalité de la société est soulevé à propos des questions
touchant à la jouissance des droits c.-à-d. toutes les lois que l’on veut savoir si la
société peut jouir de certains droits réservés aux sociétés nationales.
Enfin, il faut préciser que la pratique international incline vers les considérations
d’effectivité, une importante application de cette démarche se constate dans
l’application de cette démarche, se constate dans la matière de la protection
diplomatique, où le critère du contrôle occupe une large place, autrement dit, les
états n’acceptent de protéger une société que si leurs intérêts nationaux y sont
prépondérant.
N.B : Les critères rejetés : Parmi les critères qui sont rejetés ;
16
On cite en premier lieu : le critère d’incorporation qui correspond au lieu auquel ont
été accomplies les formalités de constitution et d’immatriculation de la société.
Autrement dit la société aurait la nationalité du pays ou ont été accomplies les
formalités de sa constitution et d’immatriculation (illustration en quelque sorte de la
loi d’autonomie : la nationalité est choisie par les parties au contrat de sociétés).
Ce critère présente l’avantage de traduire la volonté des fondateurs et il est retenu
surtout par les pays anglo-saxons. Les juridictions internationales y ont fait référence.
Mais la principale difficulté qui résulte de son choix comme critère de nationalité des
sociétés
des tient à son opposabilité à d’autres Etats avec lesquels la société présente
liens plus forts ou qui sont par principe hostiles au critère de l’incorporation.
De même, le droit français n’a pas non plus adopté le critère du centre d’exploitation.
La société aurait la nationalité du lieu où elle exerce son exploitation. Ce critère est
lié à des considérations économiques.
du
siège) 17
La concurrence internationale, l’apparition de nouveaux marchés, peuvent, parmi
tant d’autres causes, appeler le transfert du siège social de l’entreprise dans un
autre Etat. De ce fait, le transfert du siège social à l’étranger implique le
changement de la nationalité.
Il est souhaité par les dirigeants, et entraîne une modification du statut de la société
et donc de la loi applicable. Selon le droit international privé, il s’agit d’un conflit
mobile. La question de savoir si la personnalité morale survit n’est pas tranchée de
manière uniforme. Dans la plupart des cas, cela signifie que la société va perdre sa
personnalité juridique au profit de l’acquisition d’une nouvelle personnalité morale
dans l’Etat du transfert. En pratique, l’opération conduit à une dissolution liquidation
de la société.
Autrement dit, les associes peuvent, alors, dissoudre le groupement et apporter les
éléments de son patrimoine à une nouvelle structure sociétaire crée ailleurs. La
formule présente de graves inconvénients de temps et de coût et les membres du
groupement préféreront revendiquer la survie de la personne morale initiale.
Une certaine doctrine a exprimé son hostilité à l’égard de ce schéma : la personne
morale ne saurait se soustraire à sa seule loi d’origine ; son émigration commanderait
sa dissolution. A l’inverse une plus large doctrine contemporaine, prenant appui sur
le succès en jurisprudence des thèses de la réalité des personnes morales admet la
persistance du groupement en dépit du transfert de son siège social à l’étranger.
A l’inverse, le même texte qui prévoit que (la transformation régulière d’une société
n’entraîne pas la création d’une personne morale nouvelle) parait militer pour
la
thèse prônant la permanence de la personne morale en dépit du transfert.
18
Toutefois, la jurisprudence française règle le cas du transfert du siège social de
France à l’étranger en admettant le transfert volontaire (arrêt du 20.01.1923). Ainsi,
Le législateur est ensuite intervenu pour en organiser la procédure. On se réfère donc
à l'art. 60 de la loi de 1966 respectivement relatifs aux sociétés en commandite
simple et aux SARL qui dispose que: "le transfert du siège à l'étranger ne peut être
valablement décidé qu'à l'unanimité des associés" S’agissant des sociétés anonymes
et SCA, une exception est retenue par l’article 154 de la loi prévoit :
(L’assemblée générale extraordinaire peut changer la nationalité de la société,
à
condition
spéciale que le pays d’accueil ait conclu avec la France une convention
permettant d’acquérir sa nationalité et de transférer le siège social sur son
territoire
et conservant à la société sa personnalité juridique).
L’absence de pareille convention ne devrait, cependant, pas interdire, pour la SA, le
transfert décidé à l’unanimité des associés. Mais contrairement à la loi française, la
loi marocaine n° 17-95 relative aux sociétés anonymes dispose dans son article
110
que: L’assemblée générale extraordinaire ne peut, changer la nationalité de la
société.
Sur le principe de la licéité du transfert, l’accord des deux lois en cause parait
nécessaire. S’agissant du régime du transfert, la doctrine prône l’application
distributive des lois en cause, la loi ancienne ayant vocation à régir ce qui précède le
changement de siège, la loi nouvelle s’appliquant immédiatement, sous réserve de la
compétence de la loi ancienne jusqu’à la nouvelle immatriculation. Les statuts de la
société seront mis en harmonie avec la loi nouvelle sans que, pour autant, il n’y ait à
reconstituer la personne morale.
Cette solution avait été admise s’agissant de sociétés ayant leur siège social en
Algérie après l’indépendance de cet Etat. Mais d’autres décisions avaient admis que
les sociétés sous contrôle français ayant leur siège en Algérie conservaient la
nationalité française au titre de la théorie du contrôle ou d’un droit d’option.
CHAPITRE 2 : l’internationalisation
20
C’est la première étape et la plus simple. L’entreprise continue à produire
exclusivement dans son pays d’origine et exporte. Elle doit juste adapter ses produits
à la demande et à la réglementation des pays où elle veut vendre.
On distingue :
L’exportation directe, qui dispense l’entreprise de toute présence à l’étranger.
Elle passe par des intermédiaires, des importateurs locaux ou des sociétés
spécialisées qui revendent sur le marché étranger. Cette forme ne requiert
aucun savoir-faire spécifique et a un cout relativement bas mais elle ne permet
pas de dégager une image forte.
L’exportation indirecte. L’entreprise commercialise elle-même ses produits à
l’étranger. Elle dispose pour cela d’un service export ou de représentants
salariés à l’étranger.
L’exportation associée, qui se réalise en partenariat interentreprises sous deux
formes principales :
-Constitution d’un G.I.E : groupement d’intérêts économiques qui mettent en
commun leurs compétences et leurs moyens pour prospecter les marchés étrangers.
-Partage piggy back : Utilisation par une P.M.E du réseau commercial d’une grande
entreprise déjà bien implantée sur les marchés étrangers.
Paragraphe 1 : La stratégie d’implantation à l’étranger
L’entreprise peut aussi décider de s’implanter à l’étranger quand ses produits ont
conquis une part de marché suffisante.
On distingue :
prolonger
la mission de la maison mère. Contrairement au bureau de représentation,
la succursale possède le droit de mener à bien des activités commerciales : elle peut
21
prendre la forme d’une antenne marchande qui a pour vocation première de se
rapprocher du marché convoité, d’accompagner les clients existants et de se
construire une clientèle propre. Son statut complètement dépendant de
l’entreprise mère permet à ses salariés de conserver leur statut d’origine. La
création d’une succursale confère à l’entreprise de précieuses informations sur
la mise en œuvre de sa politique commerciale. Ce type d’implantation est une
opération relativement peu coûteuse : elle nécessite un nombre restreint de
formalités administratives et permet à l’entreprise mère de récupérer
l’intégralité des bénéfices générés commercialement.
La filiale : La filiale est une entreprise secondaire créée et contrôlée par une société
mère qui possède plus de 50% de son capital. Elle détient une personnalité juridique
indépendante qui lui permet d’assurer sa direction, de prendre un certain nombre
d’initiatives et de bénéficier d’une position intéressante sur le plan commercial ou
fiscal. L’implantation d’une filiale sur un territoire étranger est considérée à juste titre
comme une entreprise nationale, ce qui lui confère de meilleures chances d’adoption
locale et une pénétration performante des marchés. L’ensemble des opérations
logistiques commerciales et financières étant gérées sur le territoire étranger, cette
forme d’implantation permet souvent de réaliser des économies d’échelle.
22
diversifiée. Lorsque que la société absorbe un fournisseur, l’opération est dite
verticale et a pour objectifs d’optimiser sa chaîne d’approvisionnement ou de mieux
s’implanter dans un secteur ou une filière clairement sélectionnée.
L’emploi de VIE : Le Volontariat International en Entreprises (VIE) représente
une
autre forme d'internationalisation directe possible. C'est une possibilité légale pour
les entreprises françaises d'envoyer à frais restreints des jeunes diplômés français à
l'étranger afin de renforcer leur présence sur les territoires d’implantation. Différents
types de missions peuvent être confiées aux volontaires : préparer l’installation d’un
centre de production, réaliser une étude de marché, développer une base client ou
encoreSection2
appuyer :des
Avantages et risques d’internationalisation
équipes techniques déjà présentes sur place.
24
Conclusion
croissante de
l'international
ciblées par lespour les entreprises marocaines. Les régions du monde
entreprises sont révélatrices de leur stratégie de développement commercial.
Tous les
secteurs
du grouped'activité sont concernés, avec les exemples de Maroc Telecom,
Alliances et de CIMAT (Ciments de l'Atlas) pour le BTP, JLEC pour
l'énergie, le
secteur
bancaireminier avec le groupe Managem, L'OCP pour l'industrie, le secteur
Attijariwafa Bank, la BMCE ou la BCP, le secteur pharmaceutique, avec
l'entreprise
Sothema, ou encore les assurances avec le groupe marocain Saham11.
10
youssef oubouali, octobre 2017,« le choix de l’internationalisation : quels enjeux pourla pme ?», revue d’etudes en
management et finance d’organisation,n°6, remfo ,pp1-13
11
Jean-Michel Huet, Saleh Cherqaoui et Elise Viné, https://www.lesechos.fr/
25
Bibliographie
Les ouvrages
1 Adrian Kalaani, La fusion des sociétés commerciales en droit interne et
international, L’Harmattan, 2017
1 Catherine Mercier-Suissa Céline Bouveret-Rivat , L’essentiel des
Stratégies d’internationalisation de l’entreprise, Gualino éditeur, Paris –
2007
J. M. MOUSSERON, JACQUES RAYNARD, REGIS FABRE, et J-L PIERRE ; Droit
du commerce international – droit international de l’entreprise-. Ed Litec.
J. Michel ; les acteurs du commerce international. Edits : DAlLOZ_1997.
_V.Y. LOUSSOUARN, Les conflits de lois en matière de sociétés, thèse
Rennes 1949
J.Derrupé, droit international privé et groupes internationaux de sociétés
: mise à l’épreuve réciproque, éd ; 1991.
Dahir (9 ramadan 1331) sur la condition civile des Français et des étrangers
dans le Protectorat français du Maroc (B.O. 12 septembre 1913)
La loi marocaine n° 17-95 relative aux sociétés anonymes
Dahir n° 1-97-49 (5 chaoual 1417) portant promulgation de la loi n° 5-96
sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société
en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société
en participation (B.O. 1er mai 1997)
Dictionnaire (HACHETTE), p. 1099 .Edition 2009
1 Mercier-Suissa, Catherine, Bouveret-Rivat, Céline, 2007, L'essentiel des
stratégies d'internationalisation des entreprises, Gualino éditeur,1
Corinne P ASCO -B ERHO, 2008, Marketing International, Dunod, Paris,
1 Richard-Lanneurie, Sophie, 2009, La délocalisation, page : 42
Pasco, Corinne, Marketing international Ed. 7 2008
26
Jolivot, Anne-Gaëlle, Marketing international Ed.2 2013
Webographie
1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobilit%C3%A9_internationale vu le
29/05/2021
1 https://www.memoireonline.com/12/07/847/m_action-strategique-
entreprise-mondialisation-competitivite0.html. vu le 27/05/2021
www.jurismaroc.xooit.fr, droit international privé
https://www.eastrategies.fr/internationalisation/#:~:text=L'internationalisation
%20pr%C3%A9sente%20de%20nombreux,produits%20sur%20le%20march%
C3%A9%20local.
https://www.leblogdudirigeant.com/la-strategie-internationalisation/
https://www.e-marketing.fr/Thematique/academie-1078/fiche-outils-
10154/internationalisation-307668.htm#
1 http://experts-marketing.blogspot.com/2012/09/marketing-
international-les-raisons-de_7550.html
Jean-Michel Huet, Saleh Cherqaoui et Elise Viné, https://www.lesechos.fr
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