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Mémoire pour l’obtention de la licence en

économie et gestion
Sous le thème

La Facilitation des échanges

Réalisé par :

Mr. Noureddene El ÂME

Encadré par :

Pr. Rachid HASNAOUI

Année universitaire 2014/2015

Mr. Noureddene El ÂME


Table des matières

Remerciements..................................................................................................... 3
SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................... 4
INTRODUCTION ............................................................................................... 5
1. PRINCIPES DU LA FACILITATION DES ECHANGES ........................ 7
1.1 Définition de la facilitation des échanges : ...................................................................... 7
1.2 Importance de la facilitation des échanges : .................................................................... 7
1.3 Coûts et avantages de la facilitation des échanges : ........................................................ 8
1.4 Les entraves de la facilitation des échanges (cas général et cas de Maroc) : ............... 10
1.4.1 Cas général ............................................................................................................... 10
1.4.2 Cas de Maroc ........................................................................................................... 11
1.5 Les procédures et les objectives de la facilitation des échanges : ................................ 14
1.5.1 Les procédures ......................................................................................................... 14
1.5.2 Objective de la facilitation des échanges : ........................................................... 19
CONCLUSION : 1............................................................................................. 20
2. LES MESURES DE L’ETAT MAROCAIN POUR LA FACILITATION
DES ECHANGES .............................................................................................. 21
2.1 Les mesures de la facilitation des échanges :................................................................. 21
2.2 L’incidence de la libre d’échange sur l’économie marocain : ....................................... 26
2.3 Le commerce international et le développement : ......................................................... 28
2.4 Le classement marocain selon FEM en matière de la facilitation échangés : ............... 30
2.4.1 Présentation de la méthodologie de classement ...................................................... 30
2.5 La contribution et importance d’organisation mondiale de douane(OMC) dans le
développement : .................................................................................................................... 31
2.5.1 La compréhension de l’OMC .................................................................................. 31
2.5.2 La Mission de l’OMC.............................................................................................. 31
2.5.3 Le MAROC et l’OMC.............................................................................................. 32
2.5.4 L’avantage et l’importance de l’OMC ................................................................... 32
CONCLUSION : 2............................................................................................. 33
CONCLUSION GENERALE : ........................................................................ 34
BIBLIOGRAPHIE : .......................................................................................... 35

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Remerciements

En premier lieu, je souhaite remercier vivement toutes les personnes qui ont
contribué à la réalisation de ce mémoire ainsi que celles qui m'ont encouragé tout au long
de mon cursus universitaire au sein de l'université sultan Moulay Slimane.

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et témoigner de ma grande


reconnaissance à Mr Rachid Hasnaoui qui a accepté d'encadrer ce travail.

J'exprime aussi ma gratitude et tout mon respect à mes parents, qui m'ont toujours
encouragé dans la poursuite de mes études, pour leur aide et leur soutien moral qui m'a été
très précieux.

Enfin, mes remerciements vont également à toute l'équipe des enseignantes de la


faculté et à tous ceux qui ont contribué à leur façon à ce travail.

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SIGLES ET ABREVIATIONS

OMC : organisation mondial de commerce

FMI : fond monétaire international

CNUCED : conférence de nation unies de commerce et développent

OMD : organisation mondial de douanes

CNUDCI : la commission des nations unies pour le droit commercial international

TIC: technologie de l’information et de communication

ONU : organisation de nation unies

ADII : administration des douanes et impôt indirect

MENA : Moyen-Orient et Afrique du Nord

GATT: General Agreement on Tariffs and Trade

OCDE: Organisation de coopération et de développement économique

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INTRODUCTION

L’économie mondiale d’aujourd.hui, dont le moteur est la libéralisation du


commerce des biens et services, fait sentir ses effets sur les pays de différentes manières, car
elle entraîne des mutations au sein des structures des échanges et de la logistique pour
permettre auxdits pays de faire face à une concurrence internationale croissante. Les
changements intervenant dans les procédés de fabrication qui nécessitent un système de
livraisons à flux tendu, la révolution en cours des technologies de l’information et des
communications électroniques et la croissance phénoménale du commerce mondial ne sont
que quelques exemples qui imposent inéluctablement à tous les pays de poursuivre une
politique de facilitation des échanges s’ils veulent bénéficier du système commercial
multilatéral. Cela s’applique en particulier aux échanges commerciaux Sud-Sud en pleine
croissance.
L’augmentation régulière des volumes et de la complexité des échanges a
profondément modifié l’environnement dans lequel opèrent les acteurs du commerce
international. Elle a fait ressortir l’impact négatif des procédures frontalières inefficaces sur
les gouvernements, les entreprises et en fin de compte les consommateurs et l’économie dans
son ensemble. Les administrations nationales peuvent être confrontées à des problèmes de
contrebande, de sécurité nationale, de fraude et d’utilisation improductive des ressources
publiques qui épuisent les budgets de l’État, tandis que les entreprises paient le prix d’une
livraison lente et imprévisible des marchandises, de procédures douanières couteuses et même
d’opportunités commerciales perdues. En fin de compte ces coûts rendent les marchandises
plus chères pour le consommateur et compromettent la compétitivité de l’économie nationale.
La décision des pays membres de l’OMC (161 Membres au 26 avril 2015) de rendre le
processus du commerce international plus simple et plus aisé en lançant des négociations sur
la facilitation des échanges est arrivée comme une conclusion naturelle à ces observations. Ce
sujet cherche à mettre en exergue l’incidence économique de la facilitation des échanges afin
de surmonter les dysfonctionnements à la frontière. Elle traite plus particulièrement des
bénéfices que peut produire la facilitation des échanges, ainsi que les coûts et les défis qu’elle
pose, afin d’assurer que les avantages de la libéralisation multilatérale des échanges profitent
à tous les pays.
Pour cela Les relations économiques internationales sont essentiellement marquées
aujourd'hui par la constitution d'espaces économiques de plus en plus larges et intégrées. Les
concepts d'intégration économique et d'espace économique qui ont fait l'objet de nombreux
5
travaux de recherches par les économistes depuis fort longtemps, connaissent de nos jours un
regain d'actualité. L'intégration économique suppose de la part des États nation, la mise en
place de politiques communes dans les domaines économiques, et aussi dans les domaines
financiers ou commerciaux. Très souvent, elle se traduit par la création des organisations
économiques mondiales comme (OMC, TIC, CUNED, ONU……….)
Ce document sera subdivisé en deux chapitres dont une trois conclusion. Dans le
premier chapitre, après un bref rappel des principes du la facilitation des échanges, Le second
chapitre sera consacré à l'identification des mesures fait par ETAT marocain pour facilité les
échanges commerciaux, alors c’est quoi la facilitation des échanges ? Qu’est l’effet de la
facilitation des échanges sur l’économie marocain ? Et comment contribuer a le
développement durable ?

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1. PRINCIPES DU LA FACILITATION DES ECHANGES
1.1 Définition de la facilitation des échanges :

La facilitation des échanges couvre toutes les mesures qui peuvent être prises pour
faciliter les opérations de commerce extérieur. Cette expression est souvent utilisée dans un
sens large comprenant toutes sortes d’obstacles non tarifaires, y compris les essais de produits
et les entraves à la mobilité des travailleurs. Mais à l’OMC la facilitation des échanges est
définie comme « la simplification et l’harmonisation des procédures de commerce
international » c’est-à-dire les « activités, pratiques et formalités liées à la collecte, à la
présentation, à la communication et au traitement des informations requises pour les échanges
internationaux de marchandises ».

La facilitation du commerce est définit par CNUCDE comme une affaire complexe
et difficile porteuse d’avantages potentiels pour les entreprises comme pour les
gouvernements aux niveaux national, régional et international. Elle comporte des aspects
politiques, économiques, commerciaux, administratifs, techniques et technologiques, ainsi que
des aspects financiers qui convergent tous, à la frontière, avec les problèmes de douane et
doivent être pris en considération lorsqu’un pays ou une région met au point sa stratégie de
facilitation des échanges. La teneur souvent hautement technique des mesures de facilitation
du commerce nécessite la participation de professionnels et d’administrateurs éclairés.

1.2 Importance de la facilitation des échanges :

Les échanges internationaux se sont considérablement développés ces dernières


années, grâce à la réduction progressive des droits de douane et des contingents tarifaires dans
le cadre des cycles successifs de libéralisation multilatérale des échanges. L’essor du
commerce extérieur signifie que davantage de marchandises franchissent les frontières et sont
donc soumises aux formalités douanières. Cela a souvent été source de difficultés pour les
administrations nationales, qui ont dû faire face à une augmentation du trafic de marchandises
sans ressources supplémentaires. De leur côté, les entreprises sont de plus en plus sensibles
aux coûts que représentent le passage des marchandises aux frontières, notamment le temps
d’attente.

En outre, les nouvelles pratiques des entreprises ont mis l’accent sur la rapidité de la
livraison avec la production « juste à temps », qui suppose par exemple la livraison
ininterrompue des pièces détachées nécessaires dans le cas d’un constructeur automobile, les
entreprises ne peuvent pas se permettre de voir longtemps immobilisées aux frontières des

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marchandises importées ou exportées, et ce, en raison de procédures et de formalités de
commerce international inutiles ou excessivement tatillonnes.

La complexité croissante des échanges influe également sur les coûts. La


mondialisation et la concurrence internationale incitent les entreprises multinationales à
multiplier les sites pour fabriquer le produit final et pour se procurer ses composants. Les
accords commerciaux préférentiels ont renforcé cette complexité en créant une prolifération
de règles sur l’origine des marchandises.

Alors que la facilitation crée un environnement commercial fiable, rapide et rentable,


qui profite aux pays et aux sociétés commerciales, notamment aux petites et moyennes
entreprises (PME). Il s’agit d’un effort commun, des pouvoirs publics et des négociants, en
vue de réduire les coûts relatifs aux transactions commerciales, de réduire les retards au
passage des frontières, et d’accroître l’efficacité des organismes publics participant aux
échanges commerciaux. Les multiples demandes de renseignements et les formalités
documentaires sont gérés de manière plus efficace et la réglementation commerciale est plus
transparente, tandis que les procédures sont simplifiées et les redondances éliminées.

1.3 Coûts et avantages de la facilitation des échanges :

Si la facilitation des échanges a des effets bénéfiques aussi manifestes, pourquoi


certains pays sont-ils réticents à la mettre en œuvre dans les négociations multilatérales ?
L’une des raisons est que, pour les pays en développement tout spécialement, l’amélioration
d’un système douanier inefficace peut lourdement grever des ressources limitées. En outre,
certaines des réformes devront être financées avant qu’elles aient un quelconque effet
bénéfique du point de vue de l’accroissement des recettes et des échanges, même si l’on peut
tirer parti des premiers avantages économiques pour poursuivre le financement de la réforme.

L’un des principaux problèmes réside dans le fait qu’il est difficile de savoir combien
coûtera une facilitation des échanges efficace ?

En général, la facilitation des échanges s’inscrit dans un effort de réforme plus large,
souvent motivé par des éléments comme le passage à l’économie de marché, l’adhésion à un
groupement régional ou à un accord commercial. La facilitation des échanges ne bénéficie
donc pas forcément d’un financement qui lui est spécifiquement affecté, de sorte qu’il est
d’autant plus difficile d’évaluer son coût. Pourtant, si les réformes douanières sont plus
complexes dans les pays qui ont les systèmes les moins efficaces, une amélioration, fût-elle
modeste, débouchera sur des gains relatifs très importants.

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Les coûts liés à la mise en place de mesures de facilitation des échanges concernent
essentiellement les aspects suivants : nouvelles réglementations, changements institutionnels,
formation, équipements, infrastructures.

Les coûts réglementaires : découlent des nouvelles lois ou des amendements


qu’implique la facilitation des échanges, ce qui prend du temps et exige l’intervention de
spécialistes de la réglementation. Mais les réformes qui ne nécessitent pas l’adoption de
nouvelles dispositions législatives semblent généralement être mises en œuvre au niveau
opérationnel et entraînent donc peu de coûts supplémentaires.

Les coûts institutionnels : sont dus au fait que certaines mesures de facilitation des
échanges nécessitent la création de nouveaux services – une équipe de gestion des risques ou
un point central d’information et parfois des effectifs supplémentaires. Même quand on peut
redéployer le personnel en place, cela représente un coût car celui-ci doit être formé.

La formation : est probablement l’élément le plus important de la facilitation des


échanges : il s’agit surtout de modifier les pratiques des agents des administrations qui
opèrent aux frontières. Un pays pourra choisir de recruter de nouveaux spécialistes, de former
des agents déjà en activité ou de faire appel à un personnel expérimenté par voie d’échange
avec d’autres ministères et d’autres organismes administratifs. Le recrutement de nouveaux
spécialistes est l’option la plus coûteuse. La plupart des pays ayant procédé à des réformes ont
choisi de former des agents déjà en activité. Certes, le coût financier est alors plus faible, mais
il faudra alors un temps assez long pour la mise en œuvre des réformes, puisque le personnel
concerné devra également s’acquitter de ses fonctions normales.

Les équipements et les infrastructures : représentent souvent le poste le plus lourd,


mais il ne faut pas surestimer leur rôle dans la facilitation des échanges. La plupart des
équipements et des infrastructures doivent être considérés comme un outil qu’il faut
soigneusement combiner, selon une séquence cohérente, aux réformes relatives à la
réglementation, au cadre institutionnel et aux ressources humaines. Les technologies de
l’information et de la communication peuvent par exemple améliorer l’efficacité, mais les
échanges ne pourront être facilités si les formalités ne sont pas simplifiées avant que le
système ne soit automatisé. En revanche, si les équipements et les infrastructures sont
insuffisants, il sera plus difficile d’appliquer certaines mesures comme le traitement des
données avant l’arrivée des marchandises ou la gestion des risques.

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1.4 Les entraves de la facilitation des échanges (cas général et cas de Maroc) :

1.4.1 Cas général


Barrières tarifaires/ Barrières non tarifaires

Ces barrières concernent les échanges de marchandises. Les barrières tarifaires sont
essentiellement les droits de douane imposés à l'entrée des marchandises. Les barrières non
tarifaires sont toutes les autres barrières (normes par exemple). Pour le cas des échanges
internationaux de marchandises : chaque Etat peut décider de mettre, ou de ne pas mettre, des
obstacles à l'entrée des marchandises (biens et services) étrangères sur son territoire. Ces
obstacles sont appelées "barrières". Ces barrières peuvent être de deux sortes :

 des "barrières tarifaires" : il s'agit des droits de douane que les produits étrangers
devront supporter à leur entrée sur le territoire national. Les droits de douane ne sont pas
les mêmes pour tous les produits, il y a donc un "tarif" des droits de douane, d'où
l'expression "tarifaire". Si le droit de douane est de 25%, par exemple, cela signifie qu'un
produit étranger payé par un importateur (120 dirhams) devra supporter une taxe de (30
dirhams), ce qui fait que le produit importé reviendra à (150 dirhams) ;
 des "barrières non tarifaires" : il s'agit de tous les autres obstacles mis à l'entrée de
marchandises étrangères. Ce peut être des limitations quantitatives (contingentements ou
quotas) : l'importation de tel ou tel produit est fixée à une quantité maximum, pour une
période donnée. Ce peut être aussi des barrières plus insidieuses, moins visibles : on
impose des normes sanitaires spécifiques pour les produits importés, ou des normes
techniques, on peut aussi imposer des formalités administratives complexes et coûteuses
qui ont pour effet de décourager les importations.

Obstacle technique

Les obstacles techniques au commerce résultent généralement de l'élaboration, de


l'adoption et de l'application de règlements techniques différents et de procédures d'évaluation
de la conformité différentes. Si un producteur d'un pays A désire exporter vers un pays B, il
devra satisfaire aux prescriptions techniques en vigueur dans ce pays B, avec toutes les
conséquences financières que cela entraîne. Les différences qui peuvent exister entre les
règlements techniques et les procédures d'évaluation de la conformité de deux pays peuvent
avoir des causes légitimes telles que des différences dans les goûts ou les niveaux de revenus
locaux ou entre les conditions géographiques locales ou autres facteurs. Par exemple, des pays
sujets aux tremblements de terre pourront avoir des prescriptions plus strictes en ce qui
concerne les matériaux de construction; d'autres confrontés à de graves problèmes de

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pollution de l'air pourront vouloir imposer des seuils d'émissions plus bas pour les véhicules
automobiles. Des niveaux élevés de revenu par habitant dans les pays relativement riches se
traduisent généralement par une demande plus forte en produits sûrs et de haute qualité.

Le délai/la variabilité

Le délai de livraison et la variabilité constituent tous deux des obstacles aux


échanges et à l’entrée sur un marché. Plus les technologies de gestion en flux tendus sont
répandues, plus les obstacles aux échanges et à l’entrée jouent un rôle important. Le délai de
livraison dépend de la nature du produit, Il dépend aussi de la gestion prévisionnelle et de la
chaîne d’approvisionnement, des services de logistique et, bien évidemment, de la distance
par rapport aux clients et aux fournisseurs. De longs délais de livraison ne sont pas forcément
un problème si la variabilité est faible et la demande est stable. Néanmoins, si la demande
future est incertaine, la longueur des délais de livraison est coûteuse, même si le client sait
exactement quand la marchandise lui parviendra. En effet, si l’on a sous-estimé la demande
future, une rupture de stocks a un coût en termes de pertes de chiffre d’affaires potentiel et de
risque de perte de clients. Si l’on a surestimé la demande, l’offre excédentaire doit être
écoulée à des prix de rabais.

1.4.2 Cas de Maroc

D'après les résultats relatifs aux obstacles au développement du commerce


électronique cités dans l'enquête, on peut définir trois types d'obstacles :
- Freins infrastructurels ;
- Freins culturels et sociaux ;
- Freins juridiques.
Freins infrastructurels :
De nos jours, et grâce à la stratégie nationale e-Maroc, on assiste de plus en plus à
l'émergence d'une société de l'information au Maroc. Les statistiques émanant des enquêtes de
l'ANRT montrent que les marocains s'orientent de plus en plus vers l'utilisation d'Internet et
des outils de la nouvelle technologie. On fait aujourd'hui état de l'existence d'une véritable
révolution numérique au Maroc, s'étalant sur tous les secteurs y compris le commerce.

Mais malgré ses avancés à grands pas, le Maroc n'est pas encore arrivé à exploiter
cette révolution numérique en faveur de l'e-commerce., on peut mettre en reliefs certains
freins d'ordre infrastructurel :

 Décalage entre les zones urbaines et les zones rurales :

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Le Maroc souffre d'un écart considérable entre les zones urbaines et les zones
rurales, celles-ci sont complètement déconnectées de toutes les toiles d'information et de
communication. La population rurale qui représente une très grande partie de l'ensemble de la
population marocaine, semble donc isolée des avantages qu'offre cette nouvelle technologie
Ce qui implique que l'e-commerce reste pour une grande partie des consommateurs marocains
un luxe auquel ils ne peuvent pas accéder.

Envisager des mesures de liaisons s'avère donc indispensable afin de parvenir à une
véritable insertion du réseau informatique dans toutes les régions du pays.

 Coûts élevés d'accès à Internet :

Au Maroc la demande en technologie d'information reste encore faible vu que les


prix des matériels informatiques sont hors de la portée de la majorité des citoyens. Ajoutant à
ceci les prix exorbitants de la connexion à internet. Aujourd'hui on peut faire le constat de
l'ouverture de plusieurs cybercafés dans les différents quartiers et villes marocaines. Mais,
pour un grand nombre de marocains le coût d'accès à Internet et les frais d'abonnement pour
ceux qui veulent s'y abonner à domicile, sont jugés encore trop élevés. Il faut préciser à ce
niveau que le problème des coûts se pose également aux entreprises marocaines.

Freins culturels et sociaux :

Le e-commerce dépend de plusieurs paramètres techniques et économiques, mais il


est aussi tributaire de facteurs psychologiques et culturels. S'il y a bien un paramètre clé de la
réussite du e-commerce ça serait bien la confiance numérique et la diffusion d'une culture
numérique.

 Les habitudes de consommation et la confiance numérique :

Techniquement, bien que le Maroc dispose de toute l'infrastructure et l'organisation


nécessaire du paiement électronique, l'e-commerce trouve encore des difficultés à convaincre
le consommateur marocain et à changer ses habitudes de consommation.

En effet, les marocains restent méfiants à l'égard du paiement en ligne par carte
bancaire. Ils redoutent les arnaques et rechignent à communiquer des informations
personnelles via Internet. La confiance numérique a du mal à s'installer et les internautes
marocains ont encore du mal à franchir le pas. Ce faible recours à l'e-commerce trouve aussi
son explication dans les habitudes de consommations des marocains. Toucher avant d'acheter
reste l'aspect privilégié des consommateurs marocains : Ils aiment se rendre sur le lieu de
vente, manipuler et négocier ce qu'ils achètent. Les convertir au e-commerce revient donc à
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parier sur le changement de toute une habitude de consommation. Ainsi semble t'il que le
consommateur marocain est un consommateur de proximité prudent qui aime garder un
contact physique avec le commerçant. Cette méfiance se traduit ainsi naturellement en
hésitation face au phénomène du e-commerce.

 L'illettrisme et l'analphabétisme numérique :

L'analphabétisme constitue un obstacle important. Selon le rapport de la direction de


l'alphabétisation du ministère de l'éducation nationale, le taux d'analphabétisme a atteint 32%
en 2009. Ce taux alarmant touche majoritairement le milieu rural et la population féminine en
particulier et ceci en dépit des efforts fournis.

Cette situation est de plus aggravée par l'analphabétisme numérique. En effet, un


grand nombre de marocain sont incapables d'utiliser un outil informatique et n'ont même pas
le minimum de notions pour pouvoir se connecter à Internet ou effectuer des transactions en
ligne. La variable analphabétisme constitue donc un sérieux obstacle pour l'activité e-
commerce au Maroc. L'éradication de l'analphabétisme, notamment numérique est donc une
condition sine qua non qui aura son mot à dire sur l'avenir de la Net économie au Maroc

Freins juridiques :

La promotion du e-commerce au Maroc se heurte aussi à des obstacles d'ordre


juridique. Ces obstacles naissent de l'existence d'un décalage entre la législation et l'évolution
technologique.

Bien que le Maroc s'est doté d'un ensemble de textes juridiques pour assurer la
confiance numérique et promouvoir le commerce en ligne, ces textes de lois restent
insuffisants et n'intègrent pas de manière suffisante la réalité du e-commerce.

Selon certains spécialistes, la réglementation marocaine sur l'e-commerce est de


caractère restrictif et accuse un retard en matière de la protection des consommateurs et des e-
marchands en cas de fraude. En outre la législation marocaine se révèle loin de la neutralité
technologique recommandée par les normes internationales (OMC et CNDCI). Alors que la
législation internationale indique que les parties intervenantes dans une transaction
électronique doivent pouvoir se convenir du système qu'elles jugent plus fiable, plus simple et
plus économique, la législation marocaine quant à elle privilège un protocole d'identification
au détriment d'autres jugés moins fiable.

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A cela s'ajoute la tendance du législateur marocain à copier le droit français, ce qui se
révèle critiquable lorsqu'elle n'apporte pas certains réajustements nécessaires à l'application
du droit étranger au champ économique ou social marocain.

Le fait que la législation s'appuie souvent sur les notions de « frontière » et


« tangible » rend plus difficile l'encadrement juridique du cyberespace et la prise en
considération de ses spécifiés techniques et de sa particularité virtuelle. Mais ceci n'implique
en aucun cas que le cyberespace doit rester un espace sans droit ! Car le développement du e-
commerce ne peut continuer et durer dans un territoire national ou dans l'espace mondial sans
gendarme. Le rôle des juristes s'avère donc délicat puisqu'on ne parle plus d'une simple
opération commerciale, mais d'un processus plus large et plus complexe qui nécessite un
dispositif juridique solide susceptible d'accompagner l'évolution technologique très rapide.

1.5 Les procédures et les objectives de la facilitation des échanges :

1.5.1 Les procédures

Les systèmes d’automatisation des procédures douanières émis par (OMD)


constituent l’un des outils les plus importants pour la facilitation des procédures commerciales
internationales l’automatisation fait habituellement partie du programme de réforme et de
modernisation des douanes. Elle remplace le traitement manuel des documents douaniers par
un traitement assisté par ordinateur d’informations transmises par voie électronique. La
réforme et la modernisation ne servent pas qu’à introduire des normes internationales et les
meilleures pratiques recommandées en matière de TIC, elles donnent l’occasion d’examiner
les procédures douanières et de les aligner sur les normes, conventions et autres instruments
internationaux, comme la Convention (révisée) de Kyoto.

Avantages

Parmi les nombreux avantages de l’automatisation douanière, on note les suivants:

 L’amélioration du prélèvement des droits et taxes en raison de l’application uniforme de la


loi du calcul automatisé des droits et taxes, et de la sécurité intrinsèque ;
 L’amélioration de la collecte fiscale et des contrôles administratifs ;
 L’amélioration et l’obtention en temps utile des statistiques relatives au commerce
extérieur, les données relatives au commerce étant automatiquement dérivées de ce
système ;

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 Une diminution de la corruption grâce à la transparence et à l’automatisation des
procédures ;
 Un dédouanement plus rapide ;
 Des procédures et des documents plus simples basés sur des normes internationales
 Un contrôle matériel réduit des marchandises ;
 Un paiement des droits et taxes indépendant du dédouanement des marchandises (selon un
système de paiement différé, par exemple hebdomadaire ou mensuel) ;
 Un dépôt plus rapide par voie électronique des déclarations en douane, grâce à un
dispositif d’entrée directe ou à d’autres connections en ligne ;
 Une vérification réduite des documents et des dossiers après la mainlevée ;
 Le fait que tout est prêt pour l’introduction du commerce et de la gouvernance
électroniques ;
 Le renforcement des capacités des douanes et du secteur privé en matière de personnel et
de gestion (par exemple au moyen de stages de formation sur les procédures et les
documents simplifiés basés sur les normes internationales, les recommandations des
Nations Unies (NU) et les normes de (OMD).

-L’utilisation des technique de l’information et de communication :

En mai 1997, la CNUCED a convoqué une réunion d'experts sur l'utilisation de


l'informatique pour accroître l'efficacité des systèmes de transit. Cette réunion avait pour
principal objectif de donner aux experts l'occasion d'étudier la façon dont les Technologies de
l'Information et de la Communication peuvent faciliter les opérations de transit, renforcer le
contrôle du transit douanier et simplifier les procédures de transit. Selon les recommandations
de la réunion, la CNUCED devrait, en coopération avec toutes les autres parties intéressées

En pratique, pour faciliter les procédures commerciales, les réglementations et les


formalités doivent être transparentes et être appliquées de façon cohérente, prévisible et non
discriminatoire. Il faut aussi que les opérateurs puissent donner leur avis sur les points forts et
les points faibles du système.

La transparence des réglementations procédures et pratiques internes est


largement jugée indispensable pour assurer la bonne exécution des objectifs réglementaires
tout en maximisant les avantages attendus de la libéralisation des échanges et des
investissements. Les entreprises doivent pouvoir comprendre clairement les conditions et les
contraintes auxquelles elles sont soumises pour entrer sur un marché et y opérer. La visibilité

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du système renforce également la confiance du public dans l’action des gouvernements et
dans les performances du système réglementaire. Parmi les mesures de transparence, la
publication des textes sur Internet, la mise en place de points d’information et l’établissement
d’un système de décisions anticipées entraîneront certains coûts de mise en place et de
formation, mais ces coûts sont pour la plupart contrebalancés par des économies dans d’autres
domaines.

La transparence est un processus bilatéral et, en général, les gouvernements


instaurent des mécanismes officiels de consultation avec les parties prenantes, notamment les
associations d’importateurs, les organismes publics et les opérateurs du commerce extérieur.
Les responsables des pays examinés ont indiqué que cela ne se traduisait pas par un coût
supplémentaire puisque les parties prenantes jouaient déjà un rôle central dans le déroulement
des formalités douanières.

La cohérence et la prévisibilité dans l’application des règles et des procédures sont


également essentielles. Les opérateurs doivent savoir à quoi s’attendre dans leurs contacts
quotidiens avec les douanes et les autres organismes concernés et comment agir si un
problème se pose. La mise en place de procédures de recours dans les pays qui n’en ont pas
encore aura un certain coût institutionnel, mais qui sera généralement absorbé par le système
judiciaire du pays.

La simplification des procédures aux frontières est au cœur de la facilitation des


échanges. L’une des méthodes utilisées pour réduire le temps d’attente à la frontière est de
permettre aux opérateurs et aux transporteurs de transmettre les documents relatifs à la
cargaison avant l’arrivée effective des marchandises à la frontière. Cela demande un certain
degré d’informatisation des douanes, car le traitement en ligne est la manière la plus efficace
de traiter les documents à l’avance. Néanmoins, même un recours limité au traitement
préalable des données réduit les effectifs nécessaires pour le traitement des dossiers et abrège
le temps de passage à la frontière.

L’évaluation des risques est un autre instrument utile, permettant de déterminer et


de gérer le risque de non-conformité d’une cargaison. L’administration des douanes peut ainsi
consacrer un minimum d’attention aux voyageurs et cargaisons à « faible risque », de façon à
pouvoir redéployer ses ressources au profit d’un contrôle plus intensif des opérations qui sont
censées présenter un risque plus élevé ou inconnu. Ce système élimine également les charges
inutiles imposées aux opérateurs en allégeant les inspections physiques et en réduisant les
goulets d’étranglement aux frontières. C’est l’une des mesures de facilitation des échanges les
plus coûteuses, car elle exige des investissements en infrastructures et une formation très
spécialisée. Mais elle a des effets extrêmement positifs, non seulement en diminuant le

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nombre des inspections à réaliser, mais aussi en accélérant le traitement des documents
transmis à l’avance.

Le système de guichet unique (GU) en matière de facilitation des échanges ne sont


plus à démontrer tant la littérature spécialisée s’en est fait l’écho. Il a également été rapporté
qu’un tel système favorisait l’augmentation des recettes, la diminution des coûts des
transactions commerciales ainsi qu’une plus grande efficacité des flux transfrontaliers.

Même si de nombreuses administrations douanières ont exprimé le souhait de se


moderniser en adoptant un système de GU, nombreux sont les pays en développement qui
n’ont pas encore pris les mesures nécessaires dans ce sens.

Les Guichets Uniques concourent à la facilitation des échanges en accélérant les


délais et en réduisant les coûts. Ils impliquent plus de transparence et permettent une
meilleure traçabilité. Un Guichet Unique, quelque soit le modèle auquel il se réfère, doit être
en mesure de fournir les avantages suivants:

 Fiabiliser les données échangées entre les partenaires ;


 Accélérer les temps de traitement de l’information grâce à l’élimination de la ressaisie
et à la disponibilité en temps réel des informations ;
 Améliorer la collaboration entre entités différentes (publiques ou privées) qui
échangent désormais électroniquement ;
 Diminuer les coûts grâce au traitement automatique des informations, à la réduction
des délais et à la limitation des déplacements ;
 Permettre une meilleure coopération transfrontalière et régionale en matière de
commerce grâce à la possibilité d’avoir des échanges de données et de documents
informatisés ;
 Accroître la compétitivité des entreprises du pays et augmenter l’attractivité des ports
et des programmes de promotion des investissements ;
 Créer une dynamique d’administration électronique par l’exemple du Guichet
Unique.

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Les différents modules de guichet unique :

A chaque domaine d’application correspond un type de guichet unique dont les


fonctions sont distinctes les unes des autres mais restent totalement complémentaires.

La typologie se présente comme suit :

Le Guichet unique portuaire : ses prestations se limitent généralement aux usagers du


port dont il porte le nom. Ainsi les opérations routières, ferroviaires et aériennes ne sont pas
prises en compte. Les Guichets uniques portuaires, offrent 3 principaux services aux acteurs
portuaires et aux usagers :

• Le partage électronique des données du manifeste et de son état de traitement ;


• Le partage des informations relatives aux flux logistiques ;
• La centralisation des paiements autour d’un guichet électronique ou manuel.

Le Guichet Unique douanier : c’est une sorte d’extension en aval et en amont du


système informatique Douanier. Il permet de solliciter et d’obtenir toutes les autorisations
nécessaires à l’importation ou à l’exportation de marchandises, quelque soit le mode de
transport et quelque soit point d’entrée ou de sortie. En fonction du degré d’ouverture vers
l’extérieur du système informatique douanier, le Guichet Unique Douanier sera plus ou moins
complexe. La combinaison du Guichet unique et du système douanier doit offrir une chaîne
complète de prestations en matière de formalités douanières.

Le Guichet Unique des Affaires : Il consiste à la mise en place d’une plateforme pour
l’accomplissement de transactions commerciales liées au commerce international. Certaines
de ces transactions peuvent avoir un caractère obligatoire dans certain pays tandis que la
plupart sont libres.

Le Guichet unique des affaires est plus souvent un complément des deux modèles
précédents qu’un modèle à part entière. En effet, son existence peut difficilement être
envisagée dans un contexte où il n’existe aucune plate-forme de service fédératrice des
acteurs du commerce.

18
1.5.2 Objective de la facilitation des échanges :

Selon CNUCDE La facilitation concerne les formalités, procédures, documents et


opérations liés aux transactions commerciales internationales. Ses objectifs sont la
simplification, l’harmonisation et la normalisation afin que les transactions deviennent plus
faciles, plus rapides et plus économiques qu’auparavant. Pour que ces objectifs soient atteints,
il est indispensable que toutes les parties concernées soient consultée :

Simplification

Consultation

Normalisation Harmonisation

a) Simplification

La simplification consiste à éliminer tous les éléments inutiles et tout ce qui fait
double emploi dans les formalités, les opérations et les procédures.

Un exemple typique de simplification est le regroupement de plusieurs documents


administratifs en un seul, à partir d’un modèle préétabli tel que la formule-cadre des Nations
Unies, le connaissement de la Chambre internationale de la marine marchande et le document
administratif unique de l’Union européenne.

b) Harmonisation

Harmoniser consiste à aligner les formalités, procédures, opérations et documents


nationaux sur les conventions, normes et pratiques internationales.

19
On peut citer comme exemples-type d’harmonisation l’adhésion d’un pays à la
Convention de l’Organisation maritime internationale visant à faciliter le trafic maritime
international pour éviter les retards indus touchant les navires, les personnes et marchandises
à bord

c) Normalisation

La normalisation dans le domaine de la facilitation du commerce consiste à élaborer


des modèles agrès sur le plan international pour les pratiques et les procédures, les documents
et les informations.

Comme exemple typique de normalisation dans le domaine de la facilitation du


commerce on peut citer la formule-cadre des Nations Unies pour les documents commerciaux,
les règles des

Nations Unies concernant l’échange de données informatisé pour l’administration, le


commerce et le transport et les codes internationaux pour les pays, les monnaies et les lieux.

CONCLUSION : 1

L'objet de cette (partie1) était de donner un aperçu sur les différents éléments
retenant les définitions de la FE et son importance, son objectives et ses coûts de croissance
dans le monde ainsi que les procédures et les entraves au Maroc.

Les problèmes d'organisation et de structuration du transport des marchandises en


vue de la FE dans le Maroc ne sont pas nouveaux. Des résolutions pertinentes ont déjà été
prises mais malheureusement, n'ont jamais été suivies d'une réelle application sur le terrain.
Les infrastructures de transport au Maroc constituent le premier obstacle physique
majeur pour l'intégration et la fluidité du trafic. Si rien n'est fait pour enrailler cet obstacle
physique réel, toutes les mesures et instruments de facilitation adoptés ne pourront pas servir.
Il faut pouvoir mettre à niveau ces infrastructures de transport pour rendre le système de
transport plus compétitif et plus efficace afin de pouvoir répondre favorablement aux
exigences de la mondialisation.
La FE consiste à simplifier et à uniformiser les procédures commerciales et
douanières, ainsi qu'à diffuser les informations relatives aux importations et exportations de
marchandises.

20
Après avoir présenté les multiples avantages liés à la FE, ainsi que la réglementation
disponible en matière de transport, nous verrons au (partie 2) l'importance de l'aménagement
des infrastructures de transport pour faciliter les échanges et leur incidences sur le
commerce Marocain.

2. LES MESURES DE L’ETAT MAROCAIN POUR LA FACILITATION


DES ECHANGES

2.1 Les mesures de la facilitation des échanges :

S’il est vrai que notre pays a encore du chemin à faire pour améliorer son
positionnement au niveau mondial pour certains indicateurs, il devrait par contre être mieux
positionné pour d’autres en raison des efforts entrepris par les autorités publiques depuis des
années, salués d’ailleurs au niveau international, en particulier en matière de politique
commerciale.

Ce chapitre rappelle les principales réformes de l’ETAT marocain pour faciliter et


fluidifier les échanges commerciaux.

 Libéralisation, ouverture et réforme de la politique commerciale :

Les deux dernières décennies ont été marquées par de multiples efforts pour la
libéralisation de l’économie marocaine. Ces efforts ont reposés sur trois axes importants en
matière de politique économique à savoir : l’adoption du programme d’ajustement structurel,
l’adhésion à l’OMC et la conclusion d’une série d'accords de libre-échange avec un nombre
de partenaires.

Ce choix irréversible de libéralisation et d'ouverture sur le reste du monde s’est révélé


notamment à travers :
 la poursuite de la réduction de la protection tarifaire et l'élimination des mesures non
tarifaires ;
 la simplification des procédures du commerce extérieur.

Le Maroc a aussi réalisé des progrès notables avec l'instauration de la liberté


d’importer ou d’exporter des biens et services. L’adoption de la Loi sur le commerce extérieur

en 1993 s’est traduite par l’élimination des restrictions quantitatives et le recours aux
tarifs douaniers comme principal moyen de protéger la production intérieure.
21
Tarification douanière

Le Maroc a poursuivi le processus visant la simplification, la transparence et la


rationalisation de la fiscalité douanière. Depuis 2002, la moyenne arithmétique simple des
taux des droits de douane NPF a baissé de 13,2% et se situe actuellement à 20,2 %. À
souligner que le taux modal (le plus fréquent) est de 7,5% et s'applique à environ 5 028 lignes
tarifaires.

Une réforme qui a débuté en 2009 est à même de consolider la voie vers
l’abaissement des droits de douane. Ainsi, à compter du 1er janvier 2010, les quotités du droit
d’importation applicables aux produits industriels seront remplacées et réduites à quatre à
compter de 2012 (voir tableau ci-dessus). Cette réforme sous-tend également la réduction de
l’écart entre les droits de douane préférentiels et ceux de droit commun pour aboutir en 2012 à
un droit de douane maximum de 25%, ce qui aura pour conséquence de prévenir les
détournements entre les origines préférentielles et entre ces dernières et l’origine de droit
commun. Cette réforme renferme également la réduction des pics tarifaires sur les produits
industriels, limitant ainsi la fraude et atténuant la concentration du commerce extérieur avec
l’UE. Elle sous-tend aussi la réduction des tarifs appliqués aux intrants qui grèvent le coût de
production (textile, chimie et parachimie, agroalimentaire, mécanique et électrique).

Tableau 1 : Quotités et tarifs des droits de douane applicables aux produits non agricoles

Source : ADII (2012)

Au même niveau, on souligne l’inexistence de droit spécifique ou mixte, puisque


dans la structure tarifaire actuellement en vigueur, le droit d’importation est strictement ad-
valorem sur la valeur CAF (coût-assurance-fret) des marchandises. De même, il n’existe
aucun tarif saisonnier. Le Maroc a aussi procédé à l’élimination des dernières taxes sur les
exportations de maïs, de crin végétal et de phosphates. Il a aussi éliminé les restrictions à
l'exportation appliquées aux peaux et cuir, à l'exception des peaux dites « wet blue» pour des

22
raisons de développement durable du secteur de la tannerie et de protection de
l'environnement.

Il est évident que le classement négatif attribué au Maroc ne reflète pas les efforts
entrepris par notre pays en matière de réduction des droits de douane sur les importations. On
voit mal aussi comment le Maroc qui est classé à la 26ème place en termes de préférences sur
les marchés de destination alors que ces accords de libre échange conclus par notre pays
obéissent au principe de la réciprocité de la baisse des barrières tarifaires suivant un calendrier
déterminé qui, seul avec l’UE, arrive en maturité pour atteindre 0% l’an 2012. Il est aussi
étonnant, voire antinomique de s’adjuger un résultat remarquable en matière d’importations
autorisées en franchise de droits de douane (14ème) et d’avoir un niveau élevé de barrières
tarifaires (104ème).

Procédures du commerce extérieur :

Le Maroc a entrepris des mesures pour encourager les opérations du commerce


extérieur en particulier les régimes économiques en douane (RED) et les avantages offerts par
le régime des zones franches d’exportation. D’autres mesures concernent :

 l’intégration du paiement électronique au processus de dédouanement et du


crédit d'enlèvement national pour couvrir toutes les opérations, indépendamment du bureau
d'importation ;
 la possibilité d’éditer la mainlevée chez l’opérateur permettant l’enlèvement
des marchandises, sur simple présentation de la mainlevée éditée à domicile ;
 la possibilité pour l’opérateur de choisir le bureau de sa résidence comme
bureau de domiciliation pour accomplir les formalités douanières (paiement des droits et taxes
et autres sommes dues, suivi et gestion des comptes sous RED, et traitement intégral des
opérations de dédouanement sous le couvert de la déclaration combinée).

A souligner, par ailleurs, le renforcement de l’informatisation et la simplification des


procédures du commerce extérieur. Il est ainsi évident que le score attribué au Maroc dans ce
domaine ne reflète point les efforts entrepris dans le cadre de la dématérialisation des
documents et l’échange de données informatisées (EDI) pour la réalisation de la liasse unique.

L’on relève notamment :

23
 ’instauration en 2009 du système BADR (Base Automatisée des Douanes en
Réseau), devenu opérationnel le 5 janvier 2009, en remplacement du SADOC (Système
informatique de l'Administration des douanes et de l’Office es changes). Sa mise en place vise
la dématérialisation de l'ensemble des procédures de dédouanement ;
 la simplification continue des procédures du commerce extérieur dans le cadre
du plan national de simplification des procédures du commerce extérieur et de généralisation
de l'échange des données informatisé (EDI) à l'ensemble des opérateurs du commerce. Un
diagnostic du système des procédures du commerce extérieur a permis d'élaborer un projet de
guichet unique virtuel pour les formalités du commerce extérieur. On souligne dans ce cadre
la mise en place du guichet unique portuaire « PortNet » dont l’adoption est dévolue à
l’Agence Nationale des Ports (ANP), organe de régulation du secteur. Ce projet consiste à
mettre en place :
 une plate-forme mettant en partage les données, règles de gestion et contrôles
communs à tous les acteurs ;
 une interface permettant d’échanger et de synchroniser les flux entre les

Systèmes d’information des acteurs ;

 un guichet unique virtuel permettant à un utilisateur d’effectuer ses opérations


en accédant à l’ensemble des différents intervenants à travers une interface unique.

Par ailleurs, les exportateurs de biens et services ont vu leur part de recettes en
devises augmenter de 20% à 50%. Cette disposition faciliterait ainsi le règlement de
l'ensemble de leurs dépenses professionnelles en devises et d'éviter les risques de change et
d'autres frais liés aux transactions avec l'étranger.

Réforme portuaire

Dans l’objectif d’améliorer la productivité et la compétitivité de l’outil


portuaire marocain, le Maroc a lancé dès fin 2006, une réforme profonde et globale du secteur
portuaire. Cette réforme a notamment permis de clarifier les rôles des différents acteurs
opérant dans les ports, en séparant et distinguant les missions régaliennes et de régulation des
missions commerciales. Elle a permis d’introduire l’unicité de la manutention et la
concurrence intra et interportuaire.

24
Cette réforme, s’est traduite de prime à bord par la mise en place de l’ANP, la
création de « Marsa Maroc » qui a repris les activités commerciales de l’ancien ODEP et
l’introduction de la concurrence au niveau du port de Casablanca par une convention de
concession à SOMAPORT, manutentionnaire privé relevant du Groupe CMA-CGM.

Les retombées de ces dispositions au profit des opérateurs économiques se sont


notamment matérialisées par :

 la réduction du coût de passage portuaire grâce à la simplification des circuits


de facturation ;

 l’amélioration de la productivité et de l’outil portuaire grâce à l’encouragement


de l'investissement privé dans les infrastructures et l'exploitation.

 l’amélioration de la qualité de service rendu aux navires et à la marchandise


grâce à la réalisation des rendements minima imposés aux opérateurs détenteurs de
concession de gestion déléguée de terminaux et contrôlés par l’ANP ;
 l’amélioration de la sécurisation des ports grâce à une meilleure coordination
des services concédés.

Amélioration de l’environnement des affaires, libéralisation des prix et


propriété intellectuelle

Au même niveau, le Maroc a renforcé son arsenal juridique pour


améliorer son environnement des affaires, à la faveur notamment des opérateurs du commerce
extérieur. Il s’agit en particulier de :

 le passage d'une politique de libéralisation des prix à une politique de


concurrence avec la Loi nº 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence. Cette loi
consolide les efforts du Maroc pour assurer la conformité de sa législation nationale avec les
principes de transparence, de non-discrimination et de loyauté prévue par l'OMC ;

 la mise en place d’un plan de développement du secteur des TIC « Maroc


Numeric

25
2013 », qui vise notamment à favoriser l’accès aux échanges et à la connaissance,
rapprocher l’administration des besoins des opérateurs à travers un ambitieux programme d’e-
gouvernement, inciter à l’informatisation des PME pour accroître leur productivité,
développer la filière locale TI en soutenant la création et la croissance des acteurs locaux ainsi
qu’en favorisant l’émergence de pôles d’excellence à fort potentiel à l’export ;

 la création d’un observatoire de l’éthique en partenariat avec l’Organisation


Mondiale des Douanes (OMD). En effet, l’OMD a choisi le Maroc représenté par son
administration douanière, au vu des progrès qui ont grandement contribué à la facilitation du
commerce et les avancées jusque là accomplies en matière de partenariat Douane/Entreprise,
pour engager ce projet pilote de coopération avec le secteur privé. Ce projet est une première
au niveau mondial qui sert de modèle au niveau de la région MENA. Ainsi, nombre de pays
pourront, dupliquer cette initiative sur laquelle la douane marocaine pourra capitaliser dans
ses relations avec les douanes africaines et maghrébines afin de développer la coopération
Sud-Sud. Il y a lieu de signaler que la douane marocaine a déjà adhéré à la déclaration
d'Arusha, dispositif en dix normes ayant pour objectif l'amélioration de l'éthique douanière, la
sécurisation de la chaîne logistique et la facilitation du commerce mondial ;

 la facilitation du recueil des procédures d’administration électronique destinées


aux entreprises. On peut notamment citer la Direction Générale des Impôts, qui a mis au
service d’une certaine catégorie de ses contribuables la télé-déclaration et le télépaiement de
la TVA et de l’IS.

Logistique

Dans l’objectif d’améliorer la compétitivité logistique au Maroc, une nouvelle


stratégie intégrée pour le développement de la logistique est en cours de finalisation. Cette
stratégie permettra également de parachever les différentes stratégies sectorielles lancées au
niveau national en particulier le « Plan Maroc vert », « Halieutis» « Emergence »….

2.2 L’incidence de la libre d’échange sur l’économie marocain :

Pour le Maroc, qui tirait l'essentiel de son avantage compétitif de la proximité


géographique du marché européen, une politique de libéralisation économique entamée depuis

26
mi-1980, consacrant l’insertion du Maroc dans les courants d’échanges et d’investissements
internationaux comme choix stratégique irrévocable.

Ce qui traduit par un engagement marocain dans plusieurs accords :

 Participation active au système commercial multilatéral : adhésion au GATT en


1987 et membre fondateur de l’OMC en 1994 (Traité de Marrakech) ;
 Accord d’Association avec l’Union Européenne et évolution vers un Accord
Global et Complet dans le cadre du statut avancé favorisant une convergence par rapport à
l’acquis communautaire: compétitivité juridique et amélioration du climat général des
affaires ;
 FTA Maroc-Etats Unis d’Amérique offrant de larges possibilités en termes
d’investissement et d’exportation à partir du Maroc.
On peut conclus tous les principes accords de libre échange par le Maroc dans le
tableau ce dessous :

Source : office de changes (2013)

Dans certains cas, le déficit de la balance commerciale s'est aggravé avec les accords
de libre-échange.
En cause, les barrières non tarifaires, la compétitivité, l'absence de produits exportables et la

27
faiblesse des moyens de promotion. Les chevauchements entre accords posent problème
comme s’apparait dans ce schéma ce dessous : (23/05/2013)

Les accords conclus par le Royaume profitent davantage aux pays partenaires,
comme en témoigne l’aggravation continue du déficit commercial du pays avec la plupart de
ces partenaires, y compris ceux à niveau de développement comparable. En dehors des
fragilités liées au niveau de la compétitivité du pays, les impacts limités de ces accords
s’expliquent par des facteurs liés à leur mode de négociation et à leur gouvernance ainsi qu’au
degré de préparation du Maroc à la libéralisation commerciale.

2.3 Le commerce international et le développement :

Dans le passé, les pays en développement ne prenaient pas toujours une part très
active aux négociations multilatérales, laissant les pays développés libres de réduire les
obstacles au commerce pour les produits dont l’importation les intéressait, tout en maintenant
des droits de douane plus élevés sur certains produits dont l’exportation intéressait les pays en
développement. Divers accords préférentiels résolvent maintenant ce problème, en partie du
moins, et de nombreux pays moins avancés bénéficient d’un accès en franchise (ou
quasiment) aux marchés de certains pays développés.
Aujourd’hui, les pays en développement participent beaucoup plus au processus de réforme
des échanges multilatéraux, dans lequel ils ont davantage de poids. Les négociations en
cours à l’OMC prévoient des dispositions « spéciales et différenciées » pour les pays en
développement qui permettent à ces derniers de réduire les droits de douane plus légèrement
ou plus lentement que pour les pays plus avancés, ou d’exonérer certains secteurs.

28
Mais dans des conditions idéales, le commerce est un facteur déterminant de la
croissance et du développement. Il offre au pays ayant démarchés intérieurs étroits les
moyens de surmonter les difficultés et leur permet d’avoir accès à des marchés extérieurs plus
vastes ainsi qu’aux compétences, à la technologie et au capital nécessaires pour mieux utiliser
les ressources productives et pour favoriser la transformation structurelle. Ces dernières
décennies, le volume, la structure et les modes opérationnels du commerce international ont
subi des transformations, et la manière dont le commerce contribue à l’économie a changé en
conséquence. Ces changements ont engendré des possibilités, mais aussi des difficultés,
s’agissant de trouver une nouvelle voie de croissance vers la réalisation des objectifs de
développement durable.
Évolution du commerce international :

Tendances récentes

Le commerce n’a pas encore retrouvé le dynamisme et la croissance rapide des


années qui ont précédé la crise économique mondiale. En 2013, le commerce international des
biens et services a connu une croissance modeste de 2,2% en volume, taux qui est inférieur au
taux moyen enregistré entre 2000 et 2013 et qui est l’un des plus faibles depuis 2002 .Les
exportations des pays en développement ont augmenté plus rapidement (3,2%) que celles des
pays développés (1,6%). Selon les prévisions actuelles, le commerce connaîtra une croissance
accélérée en 2014, qui se poursuivra en 2015(selon CNUCED).
Le système commercial international devrait offrir un cadre général propice dans
lequel le commerce peut jouer un rôle de catalyseur pour favoriser le développement durable.
En dépit de multiples revers, le multilatéralisme demeure un bien public mondial qu’il
convient de soutenir et de respecter, et continue d’être la meilleure garantie pour tous les pays,
en particulier les petits, contre le protectionnisme et la discrimination. Les difficultés
qu’éprouvent les membres de l’OMC à mener à terme les négociations du Cycle de Doha (est
est une ronde de négociations, a été lancé en 2001 sur la base d’un large programme, dans
d'une durée de trois ans, effectuée sous l'égide de l'OMC. Elles portent surtout sur la «
libéralisation du commerce international », et avaient comme objectif explicite le «
développement » ) qui durent depuis 12 ans ont montré combien il était nécessaire de
rechercher de nouveaux moyens de favoriser un consensus multilatéral pour ce qui est de faire
face aux barrières commerciales et de rendre le commerce international encore plus ouvert et
plus équitable. Il convient d’examiner soigneusement l’architecture et les instruments actuels
du système commercial international afin d’évaluer les adaptations nécessaires pour faire face
plus efficacement à l’évolution rapide des réalités économiques et les politiques prioritaires en
matière de développement au XXI ‘siècle.

29
2.4 Le classement marocain selon FEM en matière de la facilitation échangés :

2.4.1 Présentation de la méthodologie de classement

L’indice global se compose de quatre indicateurs répartis en différents sous -


indicateurs établis sur la base de données aussi bien quantitatives que qualitatives. Les
données quantitatives sont issues de différentes sources nationales ou d’organismes
internationaux. Celles qualitatives dérivent par contre des résultats de l’enquête « Executive
Opinion Survey » réalisée par le FEM auprès des chefs d'entreprise et d’experts en la matière.
Le premier indicateur « Accès aux marchés » évalue comment le cadre politique et culturel
du pays favorise l’accueil des marchandises étrangères. Le deuxième indicateur «
Administration des douanes » évalue la facilité d’entrée de ces marchandises par
l'administration des douanes. Le troisième indicateur « Infrastructures de transport et de
communications » examine le niveau d’infrastructures de communications et de transport.
Enfin, le quatrième indicateur "Environnement des affaires" évalue l’environnement
réglementaire et le niveau de la sécurité dans le pays.

Quelque statistique fait par FEM : Le Maroc a été classé à la 55ème place gagnant
19 places par rapport à l’année 2008.Ce progrès est dû principalement à l’amélioration du
positionnement de notre pays au niveau de l’indicateur « Accès au marché » passant du
100ème au 51ème rang et d’une manière moindre, pour ce qui est des « Infrastructures de
transport et de communications »,passant du 68ème au 65ème rang. En revanche, notre
pays a perdu 6 et 23 places respectivement au niveau des indicateurs « Administration des
douanes » et « Environnement des affaires » (voir tableau suivant).

Tableau 1 : Comparaison du classement global du Maroc 2008-2009

Sous-indice Classement 2013 Classement 2014 Variation (nb de


rangs)
Accès aux marchés 100 51 + ↑ 49

Administration des 45 51 -↓6


douanes
Infrastructures de 68 65 +↑3
transport et de
communication
Environnement des 40 63 - ↓ 23
affaires
Classement global 74 55 + ↑ 19

Source: The Global Enabling T74rade Report 2009

Mais l’année précédente (2014), le Maroc se voit encore attribuer une bonne note
dans le classement de l’indice de facilitation des échanges commerciaux cette année. En se

30
hissant a la 43e place sur 138 pays dans le rapport « The Globale Enabling Trade Report
2014 » du Forum économique mondial(WEF), le Royaume fait plus que se défendre dans le
classement mondial du commerce. Le Maroc fait mieux que ses voisines maghrébines sous
tensions géopolitique. En effet, il devance la Tunisie et l’Algérie qui arrivent respectivement
aux 76e et 120e rangs .Les Emirats Arabes Unis se placent a la 16e place et se positionnement
ainsi parmi les premiers de la région Mena.

2.5 La contribution et importance d’organisation mondiale de douane(OMC) dans le


développement :

Avant de parlé sur la contribution et importance de (OMC), en peut définir quelque


caractéristique :

2.5.1 La compréhension de l’OMC

Il y a plusieurs manières de considérer l’Organisation mondiale du commerce. C’est


une organisation qui s’occupe de l’ouverture commerciale. C’est une enceinte où les
gouvernements négocient des accords commerciaux. C’est un lieu où ils règlent leurs
différends commerciaux. C’est une organisation qui administre un ensemble de règles
commerciales. L’OMC est essentiellement un lieu où les gouvernements Membres tentent de
régler les problèmes commerciaux qui les opposent.
L’OMC est née de négociations, et tout ce qu’elle fait est le résultat de négociations.
La plupart de ses activités ont leur origine dans les négociations dites du Cycle d’Uruguay,
qui se sont déroulées de 1986 à 1994, et dans les négociations menées antérieurement dans le
cadre de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). De nouvelles
négociations ont lieu maintenant à l’OMC, dans le cadre du “Programme de Doha pour le
développement” lancé en 2001.

2.5.2 La Mission de l’OMC

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est l'organisation internationale qui a


pour objectif d'assurer l'ouverture du commerce dans l'intérêt de tous.
L'OMC offre une enceinte où sont négociés des accords destinés à réduire les
obstacles au commerce international, à garantir des conditions égales pour tous et à contribuer
ainsi à la croissance économique et au développement. Elle offre également un cadre
juridique et institutionnel pour la mise en œuvre et le suivi de ces accords et pour le règlement
31
des différends découlant de leur interprétation et de leur application. L'ensemble des accords
commerciaux qui forment actuellement les instruments de l'OMC comprend 16 accords
multilatéraux distincts (auxquels tous les Membres de l'OMC sont parties) et deux accords
plurilatéraux différents (auxquels seuls quelques Membres de l'OMC sont parties.

2.5.3 Le MAROC et l’OMC

Cette page contient des renseignements concernant la participation du Maroc aux


activités de l'OMC. Le Maroc est Membre de l'OMC depuis le 1er janvier 1995 et Membre du
GATT depuis le 17 juin 1987

2.5.4 L’avantage et l’importance de l’OMC

Pour les gouvernements, la coopération entre les douanes et les autres organismes
concernés, notamment les autorités sanitaires, agricoles ou policières, représente un autre
enjeu. Dans de nombreux pays, bien qu’il n’y ait pas de dispositif officiel pour exécuter des
inspections simultanées de la part de plusieurs organismes, de telles inspections sont réalisées
dans la pratique.
Parvenir à un accord sur la facilitation des échanges dans le cadre de l’OMC aurait
de grands avantages : relancer l’impulsion politique pour des contrôles aux frontières plus
efficaces et renforcer la cohérence de l’action internationale dans ce domaine. L’amélioration
nécessaire de l’efficacité face à un environnement commercial international de plus en plus
complexe a été l’un des moteurs essentiels des réformes douanières nationales qui ont été
mises en œuvre ces dernières années dans le monde entier. Mais, souvent, elle s’est révélée
insuffisante pour assurer l’élimination d’anciennes structures institutionnelles périmées et de
procédures trop lourdes. Pour être couronné de succès, un programme de facilitation des
échanges a besoin d’un large appui politique et d’un engagement constant des responsables
chargés de la formulation et de l’application de la politique commerciale. La mise au point de
règles de facilitation des échanges dans le cadre de l’OMC pourrait donner cette impulsion
qui fait défaut au niveau multilatéral, en instaurant une discipline externe qui serait le gage
d’un engagement politique durable sur le plan intérieur et empêcherait toute tentation d’un
retour en arrière.
La cohérence est également impérative. Les efforts de facilitation des échanges,
nationaux ou internationaux, doivent être cohérents dans les différents domaines d’action des
pouvoirs publics. Un cadre multilatéral cohérent établirait des bases solides pour concevoir
des projets bien ciblés d’assistance technique et de renforcement des capacités, pour

32
surmonter les cloisonnements régionaux. Ce cadre permettrait aussi de faire en sorte que les
composantes des projets soient synergiques et de mieux déterminer les divers aspects de la
coopération entre les organismes aux frontières des pays concernés.
Il faut garder à l’esprit que d’éventuels engagements de facilitation des échanges
œuvrent principalement à la réalisation d’un objectif commun : une plus grande efficacité et
une meilleure gouvernance sur le plan national et international. Il ne s’agit pas pour les pays
de faire des concessions, comme c’est le cas pour un grand nombre de négociations de
l’OMC. Par conséquent, les éléments essentiels pour susciter un élan seraient l’évaluation
comparative, le renforcement des capacités et la pression des pairs, ce qui réduirait la
probabilité de contentieux dans le cadre du mécanisme de règlement des différends.
Pour jouer un rôle moteur, cet effort multilatéral doit être ambitieux, mais aussi
réaliste. Aucune discipline ou pression externes ne peuvent donner de résultats tangibles si les
engagements vont au-delà de ce qu’est en mesure de respecter un pays donné. Faire concorder
engagements et capacité signifie qu’il faut concevoir des disciplines conformes à la situation
des pays participants, et en particulier des pays en développement. Cela signifie aussi qu’il
faut fournir l’assistance technique correspondante là où besoin est.
Des disciplines multilatérales en matière de facilitation des échanges assureront un
degré élevé de prévisibilité pour les contrôles aux frontières de tous les pays participants, en
simplifiant ainsi leurs échanges. Cette perspective devrait inciter davantage les organismes
donateurs et le secteur privé à fournir l’assistance technique garante de la mise en œuvre des
engagements dans ce domaine.

CONCLUSION : 2

Le Maroc est aujourd'hui parvenu à un stade où il a la possibilité d'élaborer et de


mettre en œuvre de manière efficace un nombre de mesures générales visant à renforcer
l'innovation et les liens dans ce domaine (FE). L'un des défis majeurs, cependant, sera de
mettre en place un cadre qui non seulement donnera la priorité à l'innovation en assurant une
coordination horizontale effective et une cohérence des efforts sur le plan politique, mais
aussi favorisera le renforcement des compétences et le développement des initiatives parmi
les multiples parties prenantes à plusieurs niveaux.

33
CONCLUSION GENERALE :

Au cours de ce travail, il a été démontré que le rôle du commerce extérieur n'est pas
seulement de compenser les limbes du marché intérieur, ni d'offrir les possibilités plus
grandes de production, d'emploi et d'équilibre budgétaire, mais de permettre aux pays
l'importation d'équipements nécessaires à leur industrialisation et donc à leur développement
socio-économique.

Pour que le commerce contribue à de nombreux titres à la réalisation de divers


objectifs de développement durable de l’après-2015, il faudra élaborer des politiques qui
favorisent la mise en place de relations positives entre les politiques commerciales et les
politiques des pouvoirs publics apparentées, y compris les politiques sociales, financières,
technologiques, sanitaires, énergétiques, éducatives et environnementales, d’emploi et de
migration. Compte tenu de l’évolution des priorités et des besoins nationaux en matière de
politiques, il convient d’établir un environnement international porteur et un cadre
commercial équitable et ouvert et de donner aux pays la marge de manœuvre nécessaire à la
mise en œuvre de telles politiques, afin que le commerce puisse prospérer et que les
dividendes du développement puissent être répartis équitablement entre pays, ainsi qu’à
l’intérieur même de leurs frontières.

Les échanges jouent un rôle dans une stratégie plus large de renforcement de la
capacité productive d’un pays et d’amélioration de la prospérité de ses habitants. Ils facilitent
l’accès à la technologie, au savoir faire, aux produits et aux services. Ils accroissent le choix à
meilleur prix. Cependant, des marchés ouverts requièrent des investissements parallèles en
capital humain (éducation, santé et nutrition) et en infrastructure physique, l’accès au crédit et
à l’assistance technique, ainsi que des filets de sécurité sociale et des politiques qui favorisent
la stabilité.

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BIBLIOGRAPHIE :

-Les ouvrages:

 CHALES-Akande. Survol des négociations de l’OMC sur l’agriculture.


Genève.2014.02 page.

 SUPACHAI- P. Manuel de facilitation du commerce. New York. nation


unie.2005.112 page.

-Revues, magazines et sites web :

 http://www.leconomiste.com/
 http://www.finances.gov.ma.
 http:// www.oecd.org/ech/tradepolicy/facilitation.
 http://www.ires.ma

-Thèses et mémoires de fin des études :


 MAHRAZ, S. (2008).investissement direct étranger au Maroc et politique
d’attractivité. licence, FSJES, Meknès, 76p

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