Gestion
Université Lumière Lyon 2
Faculté des sciences économiques et de gestion
Stage-mémoire
Thème : la politique RSE d'une entreprise industrielle (en Bulgarie?), le cas
Montupet
1
REMERCIEMENTS
Mes collègues de promotion pour les échanges, les débats, les éclats de rire et les
moments de convivialité.
Enfin, je souhaite remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont pu
participer à ce mémoire.
2
LISTE DES SIGLES
C.A: chiffre d’affaires
3
SOMMAIRE
Remerciements………………………………………………………………………………2
Sommaire……………………………………………………………………………………..4
Introduction générale………………………………………………………………………...5
I. Présentation……………………………………………………………7
II. Historique………………………………………………………………9
III. Information juridique et financière sur la société …………………10
IV. Composition du conseil d’administration…………………………..12
V. Principes et organisation…………………………………………….13
VI. Présence géographique……………………………………………..15
Introduction………………………………………………………………………16
I. Présentation…………………………………………………………..48
II. Les pratiques de la RSE…………………………………………….48
III. Impact territoriale des activités …………………………………….53
IV. Rapport d’audit……………………………………………………….55
V. PAQC Montupet Roussé …………………………………………...59
Conclusion générale………………………………………………………………………..62
Bibliographie………………………………………………………………………………...64
4
Introduction générale
Le stage est une étape indispensable pour l’étudiant en vue de côtoyer le monde des
entreprises, d’apprendre leurs fonctionnements, les méthodes de travail, ainsi que de
pratiquer ce qui a été acquis durant les études.
C’est dans cet esprit que j’ai passé mon stage de fin d’étude au sein de l’entreprise
« MONTUPET/Bulgarie ». C’était une occasion pour enrichir mon potentiel
intellectuel, d’améliorer mes connaissances scientifiques et techniques acquises,
m’intégrer dans le milieu professionnel, et de comprendre le travail du service et son
utilité.
Le projet réalisé c’est avéré très intéressant et très enrichissant pour mon expérience
professionnelle. Grace à ce stage, j’ai travaillé sur des projets qui m’ont permis
d’entrevoir en quoi consiste la profession d’un gestionnaire dans ce secteur d’activité.
Nous avons choisi pour thème : « politique de la RSE d’une entreprise industrielle »
cas de Montupet Bulgarie.
Sur ce, il s'avère impérieux pour toute entreprise qui œuvre dans n'importe quel
domaine ou secteur d'activité d'intégrer dans son portefeuille (ses activités) les
préoccupations sociales, environnementales, économiques de manière à améliorer
sa productivité, sauvegarder son image et celui de la notoriété de ses produits sur le
marché en vue d'une compétitivité acquisitive.
5
dimension, de ses origines à aujourd’hui, pour montrer ses évolutions et adaptations.
Dans un troisième temps nous aborderons la politique de la RSE au sein de la
structure d’accueil. En fin en conclusion, je résume les apports de ce stage.
Toutes ces questions nous amènent à notre problématique : Quel est l’intérêt pour
les entreprises de mettre en place une démarche de Responsabilité Sociale ?
6
Chapitre 1 : Présentation de la structure d’accueil
I. Présentation
Les autres pièces produites par Montupet sont principalement les porte-fusées, les
pièces de liaison au sol, les pompes et turbo-compresseurs ainsi que les étriers de
freins.
A. Philosophie de l’entreprise
Pour atteindre cet objectif nous donnons le clou et le marteau à tous nos
collaborateurs.
Tel l’arbre qui acquiert sa force de la terre, pour donner les meilleurs fruits, notre
société donne les ingrédients, les règles et la politique d’entreprise qui permettent de
pleinement satisfaire nos clients.
7
B. L’environnement
L’objectif de Montupet est de servir ses clients dans la durée en répondant aux
attentes qualité tout en préservant l’environnement de façon pérenne.
Cette démarche volontaire est garantie par la certification ISO 14001 obtenue dans
toutes les usines du groupe depuis de nombreuses années.
C. Qualité
II. Historique
En 2008, la production débute sur le nouveau site de Ruse en Bulgarie, tandis que
deux lieux de production sont fermés en Irlande du Nord et au Canada. Fin 2009 le
groupe acquiert les capitaux de Fonderie du Poitou Aluminium (dont le siège est à
Ingrandes en France). En juin 2010, le groupe cède sa filiale Française de Roues,
qui était spécialisée dans les jantes de voitures, et en avril 2012 Fonderie du Poitou
Aluminium après son insolvabilité. En novembre 2013, Montupet s’associe à l’indien
Jaya Hind, au travers de la coentreprise de Montupet avec le groupe Force Motors.
9
Elle contrôle majoritairement 10 filiales* : • MFT-Montupet Snc à Bruxelles,
Belgique : centre de coordination, • MFT-Sarl à Clichy, France : négoce de
métal et prestations de services, • Alumalsa à Saragosse, Espagne : fonderie,
• Montupet UK à Dunmurry, Royaume-Uni, (et ses filiales) : fonderie et
outillage, • Calcast Ltd à Londonderry, Royaume-Uni (inactive), • Montiac SA
de CV à Torréon, Mexique : fonderie, • Montupet Eood à Roussé, Bulgarie :
fonderie, • Montupet Inc à Livonia, États-Unis : bureau commercial, • Montupet
Limitée à Rivière-Beaudette, Canada (inactive), • Montupet Deutschland
GmbH, Allemagne, (inactive). Elle contrôle indirectement 100 % de la société
Fonderie du Poitou Aluminium en France.
Montupet travaille en partenariat avec tous les constructeurs automobiles
européens et américains et est spécialisé dans la conception et la fabrication
de deux types de produits en fonte d’aluminium : •des pièces pour les
moteurs, brutes ou usinées : culasses, bloc-cylindres, collecteurs d’admission,
•des pièces de structure, de liaison au sol et de freinage, brutes ou usinées.
La difficulté des défis proposés aux métallurgistes augmente. C'est pourquoi
la compétence reconnue du groupe dans ce domaine, et tout particulièrement
en ce qui concerne les culasses, lui a permis d'atteindre une position de
premier plan en Europe et aux Etats-Unis. Grâce à ses nombreux clients,
Montupet collabore à la majorité des programmes de moteurs de la nouvelle
décennie.
Montupet, société anonyme de droit français au capital de 16 389 808,88 euros est
immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Nanterre sous le numéro :
542 050 794.
Objet social
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Exercice social
L’exercice social, d’une durée de 12 mois, commence le 1er janvier pour se terminer
le 31 décembre.
Les actions Montupet sont cotées sur le compartiment C du marché Euronext Paris.
Code ISIN : FR0000037046 / Mnemo : MON
Information financière
Retraitée du chiffre d’affaires outillage, dont les refacturations ont fait l’objet d’un
report du 1er vers le 2ème trimestre 2015, la croissance trimestrielle ressort à
+15,9%.
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groupe)
Perspectives
A l’issue d’un solide 1er semestre et compte tenu des facteurs exogènes de coûts qui
demeurent favorables, le Groupe confirme anticiper une croissance de son activité et
de ses marges pour l’exercice en cours.
Président-directeur général :
> Stéphane MAGNAN – 64 ans – 1 260 147 actions Mandat renouvelé le 25 juin
2013 et venant à échéance à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les
comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2018.
12
– 66 ans – 959 238 actions Mandat renouvelé le 25 juin 2013 et venant à échéance à
l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de l’exercice clos au 31
décembre 2018.
> François FEUILLET – 67 ans – 20 400 actions Mandat renouvelé le 30 juin 2009 et
venant à échéance à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de
l’exercice clos au 31 décembre 2014.
> Jean BERRUYER – 70 ans – 579 actions Nommé le 30 juin 2009, pour un mandat
venant à échéance à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de
l’exercice clos au 31 décembre 2014.
> Virginie RUSS – 49 ans – 690 actions Nommée le 25 juin 2013 et venant à
échéance à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de l’exercice
clos au 31 décembre 2018.
> Sylvain GAUTHIER – 56 ans – 22 500 actions Nommé le 25 juin 2013 et venant à
échéance à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de l’exercice
clos au 31 décembre 2018.
V. Principes et organisation
Nature du groupe
13
Des activités anciennes
Ces activités sont parfaitement connues puisqu’elles sont apparues dans l’entreprise
il y a un siècle pour la fonderie, trente ans pour l’usinage et plus de vingt ans pour la
fabrication d’outillages.
Toutes les sociétés membres du groupe MONTUPET sauf deux ont été créées de
toute pièce. Ceci assure culturellement une très forte maîtrise de la société mère sur
les sociétés filles.
Le marché automobile est connu pour son exigence qui se traduit par des visites et
des audits très fréquents de nos clients dans nos sites, à diverses étapes de
l’exécution des contrats commerciaux. Cette tradition d’ouverture favorise le contrôle
interne.
Un management stable
Règles de management
L’application de ces règles fait l’objet d’un suivi et de vérifications régulières. Elles
permettent de faire en sorte que par exemple les problèmes posés trouvent la
solution la plus adaptée au plus près des niveaux concernés.
14
Organisation
➔ Facilitent la formation;
La présence commerciale
15
Chapitre 2 : La responsabilité sociale des entreprises : enjeux et
perspectives
Introduction
Les thèmes qui sont à la mode, on en use et on en abuse. C’est notamment le cas
de la responsabilité sociale des entreprises1. Il n’existe pas à l’heure actuelle un seul
modèle académique dominant de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Une des raisons en est la nature même de ce concept qui est fluide et élastique.
Probablement que les raisons profondes demeurent dans la situation de crise du
système capitaliste actuel, qui est encore à la recherche de nouvelles solutions sur
un plan global.
Les études empiriques montrent que depuis la fin des années 1990, la
Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) s’implante rapidement dans les sociétés
cotées. Or, les arguments traditionnels évoqués dans la littérature comme favorables
à la RSE sont insuffisants pour expliquer cette soudaine expansion.
1. Définitions
Pour cerner la notion de RSE, procédons tout d’abord à un tour d’horizon des
définitions retenues par une institution comme l’Union européenne, par des
organisations actives dans le domaine comme Vigeo ou le réseau CSR Europe, et
enfin par des chercheurs réunis sur ce thème par un numéro spécial d’une revue à
comité de lecture.
1
L’attribution du prix annuel McKinsey 2006 à Michael E. Porter et Mark R. Kramer pour le meilleur article publié
dans la Harvard Business Review, «The Link Between Competitive Advantage and Corporate Social
Responsibility », montre à quel point le thème de la RSE est d’actualité.
16
propre initiative de contribuer à améliorer la société et rendre plus propre
l’environnement », (CE 2001, p. 5). Plus loin, la Commission précise que « la
plupart des définitions de la responsabilité sociale des entreprises décrivent ce
concept comme l’intégration volontaire des préoccupations sociales et
écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations
avec les parties prenantes » (CE 2001, p. 8), définition que la Commission
reprend d’ailleurs à son propre compte dans le document de 2002 (CE 2002).
Vigeo, agence européenne de notation sociale, se réfère explicitement au
cadre fourni par le Livre vert : « l’entreprise socialement responsable, non
seulement satisfait pleinement aux obligations légales et conventionnelles
applicables, mais intègre aussi en tant qu’investissement stratégique, les
dimensions sociales, environnementale et sociétale à ses politiques globales
(définition Vigeo, inspirée du Livre vert de l’Union européenne, juin 2001) » (cf.
www.arese-sa.com).
Quant au réseau CSR Europe3, il avance que « la responsabilité sociale des
entreprises renvoie à la manière dont les dirigeants d’entreprises améliorent
leur impact social et environnemental pour créer de la valeur à la fois pour les
actionnaires et les autres parties prenantes en modifiant sa stratégie, son
organisation et ses procédés ».
Enfin, le numéro spécial de la revue Structural Change and Economic
Dynamics (2004) sur la RSE retient la définition suivante : « Nous définissons
la Responsabilité Sociale de l’Entreprise comme des actions permettant
d’améliorer le bien-être social au-delà des intérêts de la firme et de ce qui est
requis par la loi ».
Sur la base de ces définitions, plutôt convergentes, on peut faire trois remarques.
17
Ces quatre définitions, qui sont une représentation fidèle de la manière dont est
appréhendée la RSE, mettent donc l’accent sur le caractère volontaire d’une
démarche d’intégration par l’entreprise d’objectifs sociaux et environnementaux.
Quant à la parenté de ce thème avec celui du gouvernement d’entreprise, nous
montrerons qu’il n’a rien de fortuit mais constitue, au contraire, un élément central
d’explication de la diffusion de la démarche RSE.
La théorie néo-institutionnelle
La théorie néo-institutionnelle est apparue au milieu des années 1970. Elle se fonde
sur le vieil institutionnalisme de Selznick (1949) quoiqu’elle en diverge au niveau des
principes d’analyse et des approches de l’environnement. Elle englobe un ensemble
de courants distincts qui font partie de domaines très variés tels que l’économie, la
sociologie ou même les sciences politiques. Elle s’intéresse aux contraintes
culturelles et sociales exercées par l’environnement sur les organisations. Elle rejette
le modèle de l’acteur rationnel et l’« indépendance » des institutions. L’approche
néo-institutionnelle s’intéresse à l’influence du contexte institutionnel sur l’adoption
de pratiques ou sur l’architecture institutionnelle (Delalieux G., 2005). Les théories
néo-institutionnelles sociologiques analysent les organisations comme des systèmes
organisés opérant à l’intérieur de structures sociales composées de normes, de
valeurs et d’hypothèses largement acceptées. En nous basant sur les travaux de Di
Maggio, et Powell (1983), nous pouvons confirmer que la société institutionnalise
certaines pratiques en leur conférant une symbolique proche du mythe. Le
comportement de l’entreprise est influencé par les pressions institutionnelles. Les
entreprises adoptent des structures que les institutions exigent d’elles afin d’accroître
leur légitimité institutionnelle et leur pouvoir. L’entreprise paraît s’engager à
promouvoir les comportements éthiques (Mercier S., 2004). La RSE se présente
ainsi comme une innovation institutionnelle.
18
Certaines entreprises, telles que les firmes pétrolières et les banques, sont mal vues
par la société. Le développement d’actions dans le cadre de la RSE devient
nécessaire pour se légitimer, autrement dit pour acquérir une licence d’opérer. Cette
quête de légitimité sociale se matérialise par la recherche de l’entreprise de la
conformité aux exigences de la société environnante (Enrègle Y. et Souyet A., 2009).
[Les entreprises se préoccupent davantage des conséquences de leurs pratiques et
tentent d’améliorer la qualité des relations qu’elles entretiennent avec leurs
stackeholders …en identifiant et en rendant publiques les valeurs auxquelles elles
croient] (Mercier S., 2004). [Organizations…conform (to institutional pressures for
change) because they are rewarded for doing so through increased legitimacy,
resources, and survival capabilities] (Scott, 1997) cité par Nicolas Berland dans son
cours sur la théorie des organisations à Beyrouth en 2010. « La légitimité sociale
d’une entreprise lui est accordée par ses diverses parties prenantes. Cette légitimité
est maintenue dans la mesure où l’organisation est perçue par ces dernières comme
ayant un comportement conforme aux valeurs sociales environnantes. » (Girard D. et
A. Marchildon 2006).
En définitive, l’entreprise finit par subir les effets combinés des trois isomorphismes.
Et il devient difficile de séparer l’effet de l’un ou de l’autre.
Selon Davis et Johnson (cités par Kashyap R, Mir et Mir Ali, 2004), la RSE est
pratiquée dans une vision de profit de long terme. L’entreprise cherche dans certains
cas à s’afficher responsable socialement pour capter l’attention des organisations
19
mondiales ou des entités internationales, gagner leur confiance et s’emparer d’une
part plus importante du marché. En fait, dans la plupart des cas, les entreprises sous
l’effet des pressions institutionnelles déclarent des missions et des politiques
socialement acceptables. Mais de là à pouvoir les suivre, cela dépend des rapports
de force des différents acteurs internes à l’entreprise tout aussi bien qu’externes. La
RSE est une relation à double sens ; l’entreprise est, d’une part, une partie de la
société alors que d’autre part, elle a besoin d’être reconnue pour ce qu’elle apporte à
cette société. « La légitimité est une condition ou un statut qui existe quand le
système de valeurs d’une entité est congruent avec le système de valeurs d’un
système social plus large dans lequel l’entité est une partie. Quand une disparité
réelle ou potentielle existe entre les systèmes de valeur, il y a un risque pour la
légitimité de l’entité. » Ainsi s’expliqueraient toutes les actions menées par l’opinion
publique, le grand public, les meneurs d’opinion (journalistes et medias) et les
hommes politiques locaux. (Lindblom cité par Decock Good C., 2001)
Plusieurs études empiriques ont été menées sur l’impact de la théorie néo-
institutionnelle sur la RSE des pays en transition. L’étude faite par Jamali D,
Safieddine A. and Rabbath M, (2008) insiste sur les facteurs de légitimité des
entreprises opérant au Liban, en Syrie et en Jordanie. Cette dimension mériterait une
attention particulière surtout que très rares sont les fois où les entreprises expliquent
les raisons qui les ont induites à devenir responsables socialement. Cependant, la
Commission européenne, tel que cité par Fuentes Garcia F. et al. 2008, a listé les
motifs énumérés par les entreprises elles-mêmes, comme suit :
Plusieurs chercheurs ont poussé leurs études dans le cadre de la théorie néo-
institutionnelle, ils se distinguent les uns des autres par la typologie qu’ils ont pu
dégager. Citons à titre d’exemple celle de Scott (1995) qui repose sur trois piliers : Le
pilier de la régulation, le pilier normatif, et le pilier cognitif qui explique les actions
d’un individu par la façon dont il se représente le monde, et de ce fait, certains
individus poursuivent des idéaux collectifs et souvent des croyances (qui peuvent
être fausses).
20
La théorie des parties prenantes
La théorie des parties prenantes est une traduction de la théorie anglo-saxonne des
stakeholders. Plusieurs auteurs français trouvent que la traduction de « stackeholder
» par « partie prenante » n’est pas très précise et qu’elle ne reflète pas le vrai sens
du terme. Littéralement, stakeholder désigne « celui qui a un intérêt dans l’entreprise
». Cette théorie a vu le jour en 1984 avec Freeman qui définit la partie prenante
comme étant « tout groupe d’individus ou tout individu qui peut affecter ou être
affecté par la réalisation des objectifs organisationnels ». C’est une re-
conceptualisation de la nature de l’entreprise pour considérer les ayant intérêts
externes, au delà de la sphère traditionnelle des actionnaires, à savoir les clients, les
employés et les fournisseurs (Jamali D., 2008). Les entreprises devraient, dans cette
perspective, gérer les intérêts des différentes parties prenantes d’une façon
responsable, sans tenir compte des frontières qui les séparent et prendre soin des
parties prenantes « silencieuses » telles que les communautés locales et
l’environnement (Simmons cité par Jamali D., 2008). Une vision aussi large du
concept de partie prenante est problématique selon Jensen (cité par Mercier S.,
2004) : « n’importe qui pourrait revendiquer un intérêt dans une organisation. » Les
animaux, les medias ainsi que les malfaiteurs n’en seront alors pas exclus ! Pour
Haigh M. & Jones M. T. (2007), la partie prenante est considérée comme telle, non
pas pour ce qu’elle devrait être par la constitution organisationnelle, mais plutôt pour
sa proximité de l’entreprise et de l’influence qu’elle a sur celle-ci. Ces auteurs
évoquent la complexité des relations des parties prenantes avec l’entreprise comme
dans le cas du travailleur consommateur ou dans des situations de conflits d’intérêts
telles que la direction exécutive qui détient des actions.
21
responsabilité sociale ». Dans la sensibilité sociale, il s’agit de comprendre les
attentes et les revendications des parties prenantes afin de les anticiper ou de les
éviter. M. C. Jensen considère que l’entreprise ne peut pas maximiser sa valeur si
l’une des parties prenantes, quelque importante qu’elle soit, est ignorée ou
maltraitée. Et si ceci se réalisait, l’entreprise pourrait garantir la maximisation de sa
valeur à long terme. Les directeurs ne sont pas les agents des actionnaires, ce sont
les constructeurs des relations entre les différentes parties prenantes (Branco M. C.
& Rodrigues L. L., 2007). La théorie des parties prenantes est un processus
inévitable dans l’opérationnalisation de la RSE (Matten et al. cités par Branco M. C.
et al. 2007).
Cependant, certains chercheurs contestent que cette théorie soit une théorie en soi.
D’autres ont critiqué le fait que cette théorie ignore la dimension des coûts d’entrée
subis par les parties prenantes externes et qui sont souvent non négligeables. Ainsi,
les consommateurs sont généralement supposés avoir la liberté totale notamment
dans un régime de concurrence alors qu’en réalité, ils ne disposent pas du temps
nécessaire pour jouer à fond leur rôle. Ils ont des coûts à supporter pour collecter les
informations nécessaires et les analyser. Pour Jensen (2001), la théorie des parties
prenantes est fortement critiquable du fait que les managers ne peuvent pas prendre
de véritables décisions, mais qu’ils doivent faire des arbitrages. L’entreprise doit
raisonner « dans un environnement non seulement économique et écologique mais
aussi socioculturel, idéologique et politique ». Et le plus difficile dans ces choix est la
multiplicité des critères et leur hétérogénéité (Perez R., 2002).
Le modèle initial de Carroll (1979), que nous retrouvons dans une multitude d’articles
et de livres, considère qu’il existe quatre types de responsabilités pour l’entreprise, à
savoir économiques, légales, éthiques et discrétionnaires. Nous avons choisi de
reprendre ci-dessous la description du modèle telle qu’elle figure dans l’article d’Adel
Golli et Dorra Yahiaoui (1991). Dans le modèle de Carroll, l’entreprise doit dégager
des profits et respecter la loi. Ce modèle repose sur la vision libérale en ce qui est de
la responsabilité économique de l’entreprise et les quatre catégories de
responsabilités, énumérées ci-haut, y existent simultanément et l’ordre dans lequel
elles sont représentées renvoie à leur importance relative. Carroll a repris son
modèle initial en 1991 pour établir une nouvelle conceptualisation, sous forme de
pyramide. Le modèle de Carroll, plus connu de nos jours comme « la pyramide de
Carroll », est un des plus utilisés pour appréhender la RSE. Il a été jugé comme
simple et il a été testé à plusieurs reprises. Dans la pyramide de Carroll, les
responsabilités s’ajoutent les unes aux autres et chacune d’entre elles forme une
composante de base de la responsabilité totale de l’entreprise.
22
- Economique : la responsabilité de base de l’entreprise est de satisfaire les
consommateurs, de dégager des profits aux actionnaires, d’assurer des emplois, de
payer les employés et payer le fisc et finalement de s’engager dans des actions
charitables ou de poursuivre des objectifs sociaux.
- Légale : l’entreprise doit respecter la loi et agir conformément à celle-ci. C’est une
responsabilité sociale vu que les lois émanent de la société et de ses valeurs. La loi
diffère de l’éthique.
- Ethique : l’entreprise doit agir selon les valeurs reconnues par la société sans
qu’elles soient nécessairement dictées par des lois. L’entreprise agit selon les
attentes de la société. Notons à cet effet que la responsabilité éthique de l’entreprise
a été inventée en 1931 par un ouvrier syndique Hyacinthe Dubreuil (1883-1971), qui
a prôné la création d’ateliers autonomes favorisant l’apprentissage de responsabilités
et donnant à l’ouvrier les moyens d’accomplir son existence.
La grande question serait donc la suivante : Comment passer à des stratégies RSE
qui visent effectivement une création de valeur aussi bien pour l’entreprise que pour
la société ? La création de valeur pourrait être tangible et représentée par un gain
financier, mais elle pourrait être également intangible comme c’est le cas dans le
développement d’une nouvelle compétence ou lorsqu’on soutient le moral d’un
employé.
La conceptualisation de Drucker
Peter F. Drucker est connu pour ses publications en marketing et il est presque
ignoré en management. Effectivement, Drucker a cru depuis fort longtemps à la RSE.
Ses premiers écrits sur le sujet remontent à 1939, et ses études se sont poursuivies
jusqu’en 1999. Bien qu’il ne soit pas un théoricien en management et qu’il soit
rarement cité dans les recherches sur la RSE, ses apports furent fort intéressants et
sont encore « actuels ». Il a écrit sur la RSE dans un esprit de marketing où il a
insisté pour que les entreprises puissent profiter de leurs actions philanthropiques.
Drucker distingue deux types de responsabilité sociale : l’une se rapportant à ce que
l’entreprise fait et qui a un impact social et l’autre ce qu’elle fait pour la résolution de
certains problèmes sociaux. Lorsque l’impact est non intentionné, l’entreprise doit
agir pour y remédier tant que l’action en faveur de la société ne dépasse pas sa
capacité ou bien ne ressort pas de ses prérogatives ou de ses compétences. Drucker
suppose que l’entreprise est responsable des dégâts qu’elle cause mais qu’elle ne
25
peut pas être responsable des problèmes de la société comme par exemple le
manque de ressources de certains pays pour se procurer des médicaments ou des
produits pharmaceutiques.
Nous pouvons rapprocher de la conceptualisation de Drucker les recherches
effectuées récemment par Branco M. C. & Rodrigues L., (2007) qui rapportent dans
leur commun article que le concept de RSE a évolué et qu’il n’affecte plus
négativement le résultat de l’entreprise. Pour eux, la RSE est plutôt considérée
comme une action bénéfique à l’entreprise sur le long terme.
Ainsi, la recherche du profit devrait être contrainte par des considérations sociales et
la RSE constituerait un avantage concurrentiel plus qu’une fin en soi. Les entreprises
s’engageraient de nos jours de plus en plus dans la RS à cause des bénéfices
qu’elles peuvent collecter d’un tel engagement.
L’éthique et la RSE
L’éthique des affaires est une autre forme de la perception que la société peut avoir
des attitudes que l’entreprise doit avoir dans ses différentes actions. Le premier «
éthiciste » connu de l’histoire est Aristote. Il trouvait que l’échange qui se fait pour le
profit manque de vertu (Solomon cité par Masaka D., 2008). L’éthique des affaires a
été développée aux Etats-Unis dans les années 1980. Elle est en relation étroite
avec la morale bien qu’elle en soit distincte. Samuel Mercier, dans son livre L’éthique
dans les entreprises (2004), en fait la distinction à deux niveaux : d’une part, l’éthique
est une réflexion sur les fondements de la morale, et, d’autre part, elle est particulière
alors que la morale est universelle. De nos jours, vu les exigences des parties ayant
des intérêts directs avec l’entreprise, il paraît de plus en plus nécessaire d’intégrer
l’éthique à la vie de celle-ci. Or, la question qu’il serait ici pertinent de poser est la
suivante : Comment peut-on joindre ensemble l’intérêt de l’entreprise, l’intérêt
général et les intérêts des différentes parties prenantes ?
Dans le champ philosophique, c’est essentiellement l’œuvre de Kant qui a élaboré le
fondement d’une gestion éthique. Pour Kant ce philosophe, la morale est un postulat.
Et elle n’est possible que si les actes sont animés par la « volonté bonne ». L’éthique
est de conviction et le résultat de l’action n’est pas, pour autant, si important. C’est un
point de vue, selon lequel, l’éthique d’entreprise ne doit pas nécessairement être
instrumentaliste. Cependant, dans les divers écrits sur l’éthique d’entreprise, l’éthique
est constamment liée aux besoins de légitimations culturelle, sociale et morale.
Bowen, le fondateur de la RSE, rejoint en quelque sorte ce point de vue en imposant
aux directeurs des entreprises de prendre des décisions en conformité avec les
valeurs de la société.
L’entreprise ne s’intéresse jamais d’elle-même à l’éthique, elle s’adapte aux normes
de la société et anticipe leurs évolutions. En plus, elle les intègre dans sa stratégie
lorsque leur absence ou leur insuffisance peut contrarier ses profits (Boyer A. et
Arnaud I., 2002). Nous avons constaté au cours de nos lectures que même les
auteurs qui ont contesté le rôle de RS pour l’entreprise n’ont nullement ignoré le
concept d’éthique d’entreprise. Il faudrait s’attarder sur la différence qui existe entre
l’éthique et la morale surtout qu’au Liban, comme dans les autres pays du Moyen-
Orient d’ailleurs, la morale est confondue avec la religion. Alors qu’en Occident, les
26
mouvements modernes de la pensée, représentés par la philosophie de Spinoza et
celle de Nietzche notamment, considèrent le droit de l’individu à jouir pleinement de
sa vie tout en l’engageant à des responsabilités. Or ces responsabilités peuvent ici
provenir de certains fondements religieux, certes, mais pas exclusivement ; elles
peuvent également émaner de la raison même de l’individu. C’est autrement dit
l’intériorisation du sens de responsabilité.
La frontière entre la RSE et l’éthique des affaires est difficilement perçue même dans
les analyses les plus pointues. Hein Schreuder reconnaît l’impossibilité de séparer
les affaires de l’éthique. La petite distance qui les éloigne pourrait être resserrée la
RSE. Pour lui, c’est du devoir de l’entreprise que de promouvoir le bien-être social
(Masaka D., 2008). D’autres auteurs vont jusqu’à considérer que l’entreprise est un
agent moral qui doit assurer des responsabilités morales et satisfaire les attentes de
la société. Quoique vague, le concept de RSE reste plus précis et plus limité que
l’idée d’éthique des affaires. Les codes professionnels insistent sur l’éthique des
affaires. Mais là aussi les critères de référence sont très évolutifs et diffèrent d’un
pays à l’autre. La majorité des entreprises notamment nord-américaines ont adopté
des codes de conduite ou des « codes d’éthique (traduction plus exacte de « code of
ethics »). Ceux-là sont devenus les moyens de communication les plus privilégiés
dans les entreprises. Ils sont, cependant, fortement critiqués en ce qu’ils ne peuvent
pas jouer le rôle qui leur est assigné : d’autoréguler les entreprises, d’internaliser
volontairement les externalités et de protéger le consommateur (ou le client). Ces
codes ont montré leurs limites comme étant trop partiels et peu fiables (Masaka D.,
2008). Comme dans le cas des codes de gouvernance, c’est le mimétisme qui joue
pleinement ici, et la dynamique normative s’établit vite à travers les organismes
internationaux et leurs référentiels, leurs notations et recommandations, sans ignorer
le rôle des grandes écoles de commerce dans la diffusion de ces pratiques.
En fait, l’éthique va au-delà des lois. L’application des lois se fait par crainte de la
réprobation alors que le comportement éthique est dicté par le sens du devoir et le
respect de l’Autre (Mercier S., 2004). On peut trouver dans la société des lois non
éthiques alors que l’évolution des valeurs éthiques peut être plus rapide que le
changement des lois. C’est une situation bien connue au Liban avec le retard de
l’abrogation des lois dû aux conflits politiques répétitifs.
Les différents scandales qui ont eu lieu sur les différentes places financières
internationales au cours des dernières années, à citer Enron, Parmalat, Kerviel,
Madoff, nous pousseraient à affirmer qu’il y a eu un déclin remarquable dans
l’éthique des affaires vers la fin du XXème siècle et les premières années de notre
27
siècle. Ces scandales ont constitué une matière importante pour les médias qui ont
ainsi participé au changement de diverses pratiques de management et à la
transformation de l’éthique en un phénomène de société. Face à cette nouvelle
situation, la gestion des entreprises doit se soucier de plus en plus des problèmes
philosophiques de la société et de ses intérêts. Certains auteurs ont même parlé de
schizophrénie de l’entreprise affrontant ce dilemme : profit et/ou recherche de l’intérêt
collectif ?
La gouvernance d’entreprise
28
actionnaire. Mais, ce n’est pas le seul. En fait, à part les actionnaires, la grande firme
a beaucoup d’autres ayant intérêts. Comme cela est bien connu, plus l’entreprise
devient importante du point de vue volume des affaires et plus elle a du pouvoir et
plus la société s’en méfie. Pour regagner sa confiance, la société lui exigera plus de
transparence. Comme il a été dit plus haut que la RSE est une contribution au DD, la
bonne gouvernance est une matérialisation de la RSE. De nos jours, la bonne
gouvernance commence à devenir obligatoire dans le sens où elle est imposée par
la loi. Les codes professionnels insistent de plus en plus sur l’importance de
l’application des règles de bonne gouvernance dans les entreprises, notamment
dans celles qui constituent une grande force économique, donc un risque majeur en
cas d’infraction aux règles de bonne direction. Tout récemment, au Liban en janvier
2011, l’Association des banques a publie des directives communes au secteur
bancaire, inspirées des bonnes pratiques de l’OCDE et du Comité de Bâle. Il existe
certainement un enchevêtrement très solide entre une bonne gouvernance qui
considère l’entreprise comme responsable envers ses ayant intérêts et la théorie des
parties prenantes de Freeman. Nous retrouvons dans les deux concepts la nécessité
d’une responsabilité fiduciaire et morale de l’entreprise envers ses ayant intérêts.
Effectivement, comme nous l’avons déjà vu, ces deux concepts visent un regain de
confiance en l’entreprise, mais aussi, ils définissent les interactions entre
l’organisation et son environnement sociopolitique interne et externe.
29
Nous remarquons que tous les concepts dérivés de la RSE deviennent obligatoires
voire institutionnalisés. Dans quelle mesure pourrions-nous considérer la RSE
comme un acte volontaire
Tout le long de l’histoire, la préservation des ressources naturelles fut une des
préoccupations majeures de l’humanité. Au Moyen Age, en Europe, on essayait
autant que possible de protéger les bois et les forêts.
Le terme « sustainable development » est apparu pour la première fois en 1980 dans
le rapport sur la stratégie mondiale de la conservation de la nature. Mais la définition
revient à Madame Gro Harlem Brundtland, Premier ministre de la Norvège, qui, en
1987, aux Nations Unies a donné son titre à ce fameux rapport « Our Common
Future », traduit par « Notre avenir à tous ») aux Nations Unies. La traduction
française de « sustainable development » pourrait hésiter, quant à elle, entre «
développement durable » et « développement soutenable ». Nous avons choisi
d’employer le premier vocable. Selon la définition la plus connue, le DD est « un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité
des générations futures à répondre aux leurs ». Cette phrase a connu un succès
mondial et le terme DD s’est propagé dans la société avec un grand retentissement
positif. Or, le terme « développement » est lui-même officiellement apparu pour la
première fois en 1949, dans un discours de Truman (Enrègle Y. et Souyet A., 2009).
Selon la chaire de management responsable des PME-PMI de l’Ecole supérieure de
commerce et de management de LYON, la notion de DD suppose un équilibre entre
l’économique, le social et l’environnemental. Novethic, le Centre de ressources et
d’expertise sur la responsabilité sociétale des entreprises et l’investissement
responsable, précise quant à lui que la RSE est liée à l’application du concept de DD
par les entreprises (Rubinstein M., 2006). Le schéma ci-dessous est celui par lequel
30
on illustre généralement
énéralement ce sujet (Association Adéquations
(http://www.adequations.org
http://www.adequations.org):
economie
environnement social
Le DD repose sur le principe d’équité entre les peuples et les générations, le principe
de précaution et le principe de participation (Dontenwill
(Dontenwill E., 2005). Le DD n’est pas un
concept managérial et il ne doit pas l’être tout comme il ne doit pas être un effet de
mode non plus. Une entreprise responsable est celle qui a compris qu’elle ne peut
réussir que dans le cadre d’une société qui elle-même
elle même réussit. Au Sommet du Rio en
1992, les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au DD. Le
discours est alors au droit de l’homme à une vie saine et productive en harmonie
avec la nature. Le (World Business Council for Sustainable Development
Development (WBSCD))
WBCSD, que nous présenterons dans la dernière partie consacrée aux institutions
relatives à la RSE, encourage l’exploitation durable des ressources naturelles : eau,
terre et énergie. Ainsi, l’entreprise est incitée à respecter les modes durables de
production, de consommation, de transport et d’urbanisation et à prévenir la pollution
; respecter la capacité des écosystèmes et préserver les chances des générations
futures seraient même de son devoir. D’après le WBSCD, la RSE se concrétise par
une contribution positive de l’entreprise aux efforts de la société, dans ses projets, et
ce, par des actions concrètes qui correspondent aux attentes des différents acteurs
sociaux.
31
Eska 2008). Selon cette nouvelle optique, il faudrait tenir compte de l’impact de nos
activités sur l’environnement et préserver les grandes régulations macro-écologiques
indispensables à notre survie. Et, de ce fait, repenser et probablement réviser nos
modes de consommation et de production et prévoir sur le long terme la survie de
l’entreprise et même celle de l’humanité. Les effets des serres et de la déforestation
dépassent les frontières d’un seul pays.
2
M.Heald, the social responsibilities of business company and community, 1900 1960, Press of case, Western
Reserve University, 1970
32
responsabilité sociale qui consiste en une meilleure prise en compte de
l’opinion dans la gestion et la gouvernance de l’entreprise.
La crise économique et sociale de 1929 va ouvrir une période
caractérisée par la mise en berne de la conceptualisation de la
responsabilité sociale de l’entreprise. Il faudra attendre le lendemain de
la seconde guerre mondiale pour que se réaffirme à nouveau la
doctrine de la RSE (années 1950) qui va alors s’étendre du monde des
affaires au monde académique.
L’ouvrage Social Responsibilities of businessman, publié en 1953, fait
de son auteur, d’inspiration Keynésienne Howard R.Bowen, le père
fondateur du concept <<moderne>> de RSE. Il met en lumière les
fondements religieux de la RSE et fait entrer cette notion dans le
champ académique.
La RSE y est définie à la page 6 comme <<l’obligation par les hommes
d’affaires de réaliser les politiques, de prendre les décisions et de suivre les lignes de
conduite répondant aux objectifs et aux valeurs qui sont considérés comme désirable
dans notre société>>.
3
Jean Pascal Gond et Jacques Igalens, Que sais-je ? La responsabilité sociale de l’entreprise, presses
universitaires de France 2008, collection encyclopédique, p 13
4
M. Weber, l’étique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, Plon, 1964
5
Jean Pascal et Jacques Igalens, Que sais-je ? La responsabilité sociale de l’entreprise, op. Cit. p17
33
nous retiendrons le mouvement pour les droits civiques et les luttes contre la
discrimination dans les années 1960, les mouvements écologistes et les
mouvements étudiants contre la guerre de Vietnam qui cibleront les entreprises
polluantes ou productrices d’armes dans les années 1980.
Plus proche de nous, c’est le rapport Brundtland, publié en 1987 par la Commission
mondiale sur l’environnement et le développement des Nations Unies, qui définit la
politique nécessaire pour parvenir à un « développement durable ».Ce sont aussi les
lignes directrices de l’OCDE à l’attention des entreprises multinationales en 1976
puis la déclaration tripartite de l’OIT sur les entreprises multinationales et leur
politique sociale en 1977 qui ont permis de lancer le concept de la RSE. Bernard
Saincy affirme lui que l’origine de la RSE est parfaitement claire. Elle s’est
développée dans le contexte anglo-américain où règne la « soft law », où les
pratiques volontaires des entreprises se développent dans une situation historique
de faiblesse du droit social (Interview pour la revue Regards, mai 2004). En effet, on
ne peut pas nier que la RSE demeure avant tout un concept de soft law qui ne peut a
priori engager directement la responsabilité juridique de l’entreprise. D’ailleurs ce
sont souvent des actes, des événements, qui à partir des années 90 ont façonné le
concept de RSE et l’ont fait évoluer, aboutissant aujourd’hui à la sortie de la norme
ISO 26000. Bhopal en 1984, Enron en 2001 sont ainsi des exemples de dates clés
qui ont fait bouger la RSE et la perception de son intérêt, à la fois par les acteurs,
mais aussi par les consommateurs.
Ainsi, nous pouvons dire que la RSE pourrait être approchée sous deux
angles : le courant « orthodoxe » anglo-saxon, et le courant plutôt « social »
européen. La conception américaine de la RSE aux origines éthiques et religieuses
diffère de celle européenne qui, de par sa référence au développement durable,
acquiert une posture plus tournée vers la politique et est de ce fait plus
institutionnalisée.
C’est depuis les années 1960’ et 1970’, qu’on assiste à la multiplication des
définitions de la RSE (Wood, 1991 ; Carroll, 1999). L’une des explications à cette
prolifération est que le domaine de la RSE n’est pas influencé simplement par les
évolutions théoriques mais l’est aussi par des agendas politiques, sociaux et
managériaux (Locket et al, 2006). Il semble ainsi difficile de trouver une formulation
qui satisfasse l’ensemble des parties en question (Windsor, 2006). Selon Allouche et
al. (2004), les tentatives de définition de la RSE par les acteurs concernés,
entreprises, agences de notations et chercheurs, ont généré une confusion dans la
conceptualisation de cette notion. Pour Persais (2007), la RSE devrait être
considérée comme une convention entre acteurs. Selon l’auteur, cette notion est par
nature subjective puisqu’elle renvoie à l’idée que chacun se fait du rôle de
l’entreprise dans la société. Les définitions qui en ont été données sont donc le reflet
d’ententes entre les parties intéressées par sa mise en œuvre.
Déjean et Gond (2004) font la différence entre les définitions
institutionnelles et celles académiques de la RSE. La plupart des définitions
élaborées dans la sphère institutionnelle accordent une place centrale à
l’engagement de l’entreprise en spécifiant que cet engagement doit aller au-delà des
obligations et des attentes légales. Cependant, ces définitions sont assez
36
hétérogènes. Les organisations et institutions définissent la RSE en fonction des
parties prenantes les plus pertinentes pour elles, selon leur nature et leur secteur
d’activité ou leur degré d’internationalisation. A ce titre, on peut citer la définition de
la Commission Européenne selon laquelle « l’intégration volontaire par les
entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités
commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes » (2001, p3). Cette
définition se distingue, par exemple, de la définition du ministère français de
l’écologie pour qui « La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est la
déclinaison des principes du développement durable à l’échelle de l’entreprise. Elle
signifie essentiellement que les entreprises, de leur propre initiative, contribuent à
améliorer la société et à protéger l’environnement, en liaison avec les parties
prenantes ». La deuxième définition met l’accent sur la protection de l’environnement
allant de pair avec la mission de l’institution qui est à la base de sa formulation.
b. Développement
38
En 1991, les deux tiers des entreprises américaines présentes en 1984 avaient quitté
le pays. A partir des années 90, le concept d'investissement éthique entre dans une
nouvelle logique. Mais, au lieu d'exclure les entreprises en fonction de leurs activités,
on s'intéresse davantage à leurs modes de fonctionnement. On les compare entre
elles et on sélectionne celles affichant une réelle responsabilité vis-à-vis de la
société. On parle alors «d'investissement responsable». Les pratiques éthiques en
entreprises émergent aujourd’hui dans une société qui perd ses références dans un
contexte lourd de mondialisation. Dans ce contexte de forte pression économique,
les investisseurs sociaux attendent des entreprises dans lesquelles ils investissent, à
la fois une bonne performance financière et une bonne performance sociétale et
environnementale.
c. Critères de l’étique
39
délimite l'univers d'investissement des produits. Une fois cet univers délimité, la
pondération des valeurs au sein du fonds ainsi que sa gestion financière est laissée
à l'appréciation du gestionnaire du produit.
L'entreprise sera généralement évaluée, pour chacun des axes, selon trois niveaux :
- les engagements et les stratégies politiques prises par la direction ;
- les politiques et codes de conduite mis en place ;
- leurs résultats.
d. Tendance
40
f. Les principaux acteurs
Cartographie
L’ISR est devenu un domaine qu’il n’est plus rationnellement possible d’ignorer dans
l’espace économique.
Son intérêt est croissant pour :
- les entreprises ;
- les activistes ;
- les particuliers ;
- la communauté académique.
Il risque de devenir un facteur important de contre pouvoir ou de prise de puissance
concurrentielle.
41
En effet, depuis quelques années, le débat s’est ouvert sur les problèmes causés
par la mondialisation de l’économie internationale. La question qui se pose est de
savoir si le développement économique à l’échelle mondiale ne risque pas,
progressivement, de détériorer les conditions de travail. Si la mondialisation des
marchés offre aux entreprises un pouvoir de négociation sur les Etats nationaux dans
l’objectif d’obtenir des conditions optimales d’investissement, elle menace donc le
respect de certaines normes de travail qui sont le reflet des droits fondamentaux de
l’être humain et qui, pour cette raison, devraient être respectées dans tous les pays
du monde (Robert-Demontrond 2003, [27]).
Pour répondre aux défis de nature sociale que pose la question la mondialisation,
plusieurs solutions sont envisageables. Longtemps, la protection internationale des
droits de l'homme a été conçue dans une perspective exclusivement, ou presque,
étatiste. Les Etats étant incapables de s’assurer seuls les exigences du
développement durable, la régulation traditionnelle imposée par l’Etat aux
entreprises et aux citoyens, semble faire une place de plus en plus importante à la
Co-régulation et à l’autorégulation. Les regards se tournent vers les entreprises, les
acteurs les plus influents de cette société, pour trouver une réponse aux
problématiques sociales et environnementales posées en partie par leurs activités.
Les entreprises se voient de plus en plus présumées de remplir leur rôle social et de
combler les échecs du marché et des Etats dans la régulation des droits sociaux.
42
Le premier choix consiste à communiquer sur le thème de RSE en l’absence de
pratiques (production, recherche ou commercialisation) conformément aux principes
de la RSE. Reynaud (2000, [25]) explique ce comportement par un argument
économique : la communication peut être considérée comme un coût de
dédouanement payé par le mandataire (l’entreprise) pour signaler sa bonne foi aux
mandats (les autres partenaires). Les Beaux Parleurs se lancent souvent dans les
actions de mécénat ou dans les communications autoproclamées. A court terme,
cette stratégie permet d’instaurer une image éthique de l’entreprise à moindre coût.
Toutefois, en négligeant les pratiques de RSE, l’entreprise risque de détruire
durablement son image, une fois que ce comportement opportuniste est dévoilé.
La deuxième stratégie concerne les entreprises optant pour des pratiques suivant les
règles de RSE sans toutefois aboutir à une politique de communication. L’absence
de communication éthique provient : de l’absence de communication des
concurrents ; de la recherche de réduction des coûts dans un marché non
sensible ou de capacités financières insuffisantes pour la mise en œuvre d’une
politique plus intégrative. Reynaud cherche à expliquer ce comportement par
l’économie des conventions qui intègrent les valeurs et l’assimile à un comportement
de type institutionnel. Il montre également, par ces travaux empiriques, que ce
comportement est adopté par l’ensemble des agriculteurs biologiques et des
sylviculteurs non interventionnistes, c’est-à-dire des petites structures individuelles
du secteur primaire. Dans l’autre cas, où la production environnementaliste est
menée de façon isolée, il est à supposer que la politique soit adoptée par des filiales
ou des sous-traitants dépendants de grands groupes. Or, il existe très peu des meurs
dans le domaine de RSE, vu l’aspect fort médiatisé de la question en cours. Cette
stratégie, tout en assurant l’entreprise contre les incertitudes législatives et
commerciales, ne lui permet pas des tirer bénéfice de ses efforts, surtout en terme
d’image. Il s’agit d’une stratégie passive.
Notre question est la suivante : "Quels sont les intérêts de la gestion de la RSE pour
l’entreprise ?". Les initiatives de gestion de la RSE peuvent s’inscrivent dans deux
perspectives : la logique de devoir ("corportate social responsability") qui postule que
les entreprises ont à répondre à des obligations plus larges que celle de la
rentabilité ; la logique d’intérêt ("corporate social responsiveness") qui justifie
l’existence d’avantages, en termes de rentabilité, de la gestion de la RSE (Robert-
Demontrond 2003, [25]). Ainsi, sur le plan économique, l’entreprise peut améliorer
43
son image de marque et sa réputation, de gagner des parts de marchés, de
développer son chiffre d’affaires par des produits éthiques, d’être perçue comme
leader sur son marché. Elle gagne alors des facteurs de compétitivité en termes de
temps : que les entreprises répondent aux attentes sociales avant que celles-ci ne
prennent forme de loi présente un intérêt immédiat.
a. Perspectives économiques
44
d’image, ii) un apport en terme de différenciation des produits, iii) un apport en terme
de création de valeur économique.
Dans la première instance, l’entreprise s’engage dans une démarche éthique dans le
but d’imposer un standard dans l’esprit des consommateurs, de faire subir des coûts
d’adaptation aux entreprises concurrentes et bénéficier donc d’un avantage d’image.
L’entreprise peut également entamer des initiatives de RSE dans le but de réaliser
une différenciation des produits, qui devient aujourd’hui une exigence cruciale et
permet aux entreprises de gagner des opportunités offertes par le marché sensible à
la RSE. Les chercheurs sont nombreux à qualifier notre époque « d’éthique » (Smith
1995, [33]) et à considérer que les consommateurs manifestent aujourd’hui des
attitudes de consommation plus socialement responsables (Creyer et Ross 1997,
[7]). Ainsi, le consommateur citoyen d’aujourd’hui attend d’un produit mis sur le
marché (1) qu’il respecte l’environnement dans l’utilisation des matières premières et
de l’énergie qu’aura nécessité sa fabrication et dans la gestion des déchets et (2)
que son mode de production et de commercialisation respecte des critères éthiques,
notamment en matière de conditions du travail par le biais des normes définies par
l’OIT et ce, quelle que soit la localisation géographique du lieu de production. En
adoptant une démarche de RSE, l’entreprise désire envisager la vente des produits
différenciés par la labellisation sociale, conquérir les consommateurs souhaitant faire
des achats en fonction de l’évaluation de la responsabilité sociale de l’entreprise et
éviter les risques de boycott.
Pour toutes ces raisons, la stratégie de RSE peut constituer un levier de création de
valeur économique. De nombreux cadres théoriques peuvent se prêter à la
formulation d’hypothèses quant au lien entre performance sociétale et performance
financière. Ainsi, selon Gond (2001, [16]), si Waddock et Graves mettent au jour
l’existence d’un cercle vertueux entre éthique et performance financière, Wright et
Ferris exhibent une relation négative et McWilliams et Siegel montrent que le lien est
neutre. Les investigations empiriques, quant à elles, dégagent des résultats mixtes.
Or, une tendance à mettre au jour un lien positif est majeure. Les effets de la
responsabilité sociale de l’entreprise sur la performance financière semblent clairs
(Stanwick et Stanwick 1998, [35]). La revue de littérature réalisée par Pava et Krausz
(1996, cité en Gond 2001, [16]) montre que parmi les 21 études menées entre 1972
et 1992, 12 études justifient une relation positive entre la responsabilité sociale et la
performance financière, 1 démontre une relation négative, et 8 ne démontrent
aucune relation. Griffin et Mahon (1997, [17]) font savoir que 33 études montrent un
lien positif, 20 un lien négatif et 9 une absence de lien significatif. Roman et alii.
(1999, cité en Gond 2001, [16]) font une revue de 33 études montrant un lien positif,
14 qui ne permettent pas de conclure à la présence d’un lien et 5 qui aboutissent à
une relation négative. Griffin et Mahon (1997, [17]) concluent : "Une bonne nouvelle
est que la majorité des chercheurs ont confirmé une relation positive (…)".
45
Ainsi, sur le plan économique, les initiatives de labellisation sociale permettraient à
l’entreprise de développer, de maintenir et d’introduire un avantage concurrentiel à
long terme (Menon et Menon 1997, [21]).
Les initiatives de RSE sont encore expliquées par d’autres facteurs que de simples
perspectives économiques. Ainsi, les entreprises qui intègrent cette variable éthique
dans leur stratégie ne visent pas seulement les propres objectifs économiques ; elles
prennent en compte des pressions en provenance de la régulation, des groupes
sociaux, des consommateurs, des employés et la société en général. Il s’agit d’un
moyen de gestion des relations avec les parties prenantes (Roberts 1992, [30]), d’un
moyen d’établir et de protéger la légitimité et l’image de l’entreprise. L’entreprise
cherche surtout à produire une congruence avec les normes et valeurs sociétales et
à répondre à des déficits de légitimité à partir d’articles de presse hostiles. Elle tente
d’exercer ses activités dans le cadre des normes et règles acceptées par les sociétés
et de conserver une adéquation ponctuelle avec son environnement.
Pour ce faire, elle cherche au premier plan à anticiper l’exigence législative. En effet,
les gouvernements et les organisations communautaires et internationales portent un
intérêt spécial à réguler le contexte social du commerce par la publication des textes
législatifs. Des lois nationales et des traités internationaux de plus en plus stricts
créeront un impératif politique. Les entreprises devraient tenir compte de ces
nouvelles règles, sous peine d’avoir à faire face à des coûts de mise en conformité et
à la responsabilité juridique.
46
objectifs économiques et négliger leurs responsabilités sociopolitiques au risque
d’être l’objet de pressions agressives exercées par les groupes sociaux.
Conclusion
Pour clore notre chapitre qui consistait à étudier le rôle de la responsabilité sociale
au sein d'une entreprise.
C'est ainsi que notre s'est articulé autour des généralités sur la responsabilité sociale
de l'entreprise dont nous avons définies les concepts clés comme l'entreprise et la
responsabilité sociale tout en expliquant son rôle, sa stratégie, sa politique ainsi que
ses différents enjeux.
De tout ce qui précède ,nous pouvons affirmé que la survie de l'entreprise dépend
de l'intégration de préoccupation sociale, environnementales et économiques dans
ses activités, car si les entreprises n'intègrent pas rapidement la politique de
responsabilité sociale et du développement durable dans son portefeuille, le risque
est grand que la société humaine leur retire leur permis d'opérer (en anglais licence
to operate) c'est-à-dire leur mission étant donné que celle-ci confie la mission à
l'entreprise de produire de biens et/ou des services susceptible à satisfaire ses
besoins.
47
Chapitre III : Politique de la RSE du groupe
I. Présentation
Accords collectifs
b. La santé et la sécurité
474 accidents du travail ont été enregistrés dont 35 accidents avec arrêt rapporté.
Accidents du travail, leur fréquence et la gravité étaient suivi à travers les indicateurs
de sécurité suivante
2014 2013
TF1 5,87 6 ,09
TF3 79,5 66 ,8
TG 0,16 0,21
TG: Ce taux de gravité est le rapport entre le nombre de jours incapacité de travail
temporaire d'multiplié par 1 000 rapporté le nombre d'heures d'exposition à des
risques professionnels.
Au cours de l'exercice financier 2014, 6 travaux maladies ont été identifiés par
rapport à 19 en 2013.
11411 formations individuelles ont été suivies en 2014 par les 3289 salariés du
Groupe, ce qui représente une augmentation de 74% en termes de formation pour
être comparé avec une augmentation de 5% du personnel. Ces chiffres illustrent le
Fort désir de Montupet Groupe continue d'encourager la formation de son personnel.
En moyenne sur l'année 2014, 1 employé a participé à 3,5 formations (internes et
externes), qui représente 85 127 heures de formation interne et externe. Les
dépenses de formation du groupe est élevé à 1 567 k €.
Par ailleurs, la filiale espagnole du Groupe est conforme aux réglementations locales
que 2% de ses effectifs est réservé aux les personnes handicapées et il a établi des
contrats avec ONG pour l'intégration des personnes handicapées.
Tous les sites industriels du Groupe ont obtenu la certification de leur système de
gestion environnementale, qui est en conformité avec la norme internationale ISO
14001 standard. En mettant en place un système de gestion, la politique de
l'environnement témoigne de l'engagement et la volonté du Groupe d'apporter des
améliorations avec concerne les questions environnementales.
50
Formation et information initiatives pour employés sur la protection environnementale
Conformément à la norme ISO 14001, des mesures de sensibilisation sur les risques
environnementaux et les questions sont prises par les différents établissements du
Groupe, de l’orientation des nouveaux employés au cours de leur induction
programmes, et tout au long de leur carrière à la société. Selon le site, ces mesures
ont donné lieu à la diffusion de manuels de formation, notes d'information
occasionnelles et l'organisation régulière des sessions de formation et des réunions.
Deux établissements français sont touchés par le décret n. 2012-633 du 3 mai 2012,
qui impose la mise en place de garanties financières en vue de la sécurisation de
certaines installations classées pour la protection de l'environnement. Le calcul de la
valeur de la garantie est de 109 k € pour Laigneville et 88 k € pour Châteauroux. De
plus, l'assurance souscrite par le groupe couvre les dommages qui ont un impact sur
l'environnement de jusqu'à 25 millions euros.
51
Les émissions de COV à 107 tonnes
Sur les sites industriels, l'eau est principalement utilisée par le refroidissement tours,
tours de lavage, les fours de traitement thermique, les plates-formes de moulage et
des machines-outils. La consommation d'eau du Groupe a atteint 238 633 m3 ou
2,17 m3 par tonne d'aluminium fondu.
j. Changement climatique
k. Protéger la biodiversité
53
Tant en France qu’à l’étranger, les établissements prennent en compte l’impact de
leurs activités sur le développement régional et les populations locales de la manière
suivante :
Les mesures prises en matière de développement régional et l'impact sur les zones
d'emploi sont encouragés par le Groupe Montupet.
Le Groupe Montupet donne libre cours aux efforts de la société et les engagements
en faveur du développement durable et encourage les initiatives prises dans ce
domaine par les directeurs d'établissements qui développent leurs propres initiatives
en fonction de la situation locale.
En outre, en conformité avec les exigences de norme ISO 14001, les établissements
du groupe sont nécessaires pour répondre à toutes les demandes pertinentes des
54
intéressés parties, à savoir tous les individus ou un groupe d'individus intéressées ou
concernées par l'environnement la performance de l'établissement.
Sous-traitance et fournisseurs
Conformément à la politique d'achat établi par le groupe, seules les entreprises qui
respectent les droits de l'homme dans tous les pays où ils ont une présence - y
compris les zones où les droits humains ne sont pas encore suffisamment protégé -
peuvent être inclus dans le fournisseur du Groupe et base de sous-traitant. Les
entreprises en violation des dispositions des conventions de l'Organisation
internationale de travail ne sont pas incluses dans cette base.
En outre, dans le cadre du contrôle interne et les procédures de gestion des risques,
la haute direction du Groupe a lancé un plan d'audit en 2012 avec les différentes
entités du Groupe. L'objectif principal de ces vérification et missions est d'assurer la
fiabilité et l'intégrité des procédures et les informations financières et opérationnelles
et leur conformité avec les lois et règlements en vigueur, ainsi que de vérifier
l'adéquation du contrôle interne en place au niveau de chaque entité.
55
définir le système de référence utilisé, le cas échéant, pour la compilation des
données quantitatives ou qualitatives et à assurer la disposition de celui-ci.
b) Vérifications nécessaires
SGS ICS a effectué sa mission du 24 Février au 26 Mars 2014 par des entretiens
avec les personnes impliquées dans la collecte, la validation et la publication des
données et informations qualitatives et quantitatives de trois sites industrielle:
Laigneville (MONTUPET SA en France), Ruse (MONTUPET Eood en Bulgarie) et
Torreón (MONTIAC dans le Mexique), ces trois fonderies d'aluminium étant visité
représentatif de l'activité industrielle de l'entreprise.
56
La portée des comptes ainsi échantillonnés pour 1 754 employés, soit 53% de
l'effectif total du Groupe MONTUPET et 62 864 tonnes d'aluminium consommée, à
savoir 57% de la consommation totale.
Seuls les chiffres à l'horizon 2014 ont été audités depuis 2013, données validées l'an
dernier, ont été utilisé uniquement à titre illustratif.
SGS ICS a examiné la fiabilité du cadre interne, les procédures de contrôle interne et
les systèmes des données agrégées et des infos sur chacun des sites. Chaque site
fait parvenir au ministère des finances en charge de la consolidation et la rédaction
du rapport à Montupet SA siège, un tableau Excel regroupant les chiffres et des
informations qualitatives en ligne avec MONTUPET INTERNE Reporting RSE
procédure et sur les 42 Critères "élargi" indiqué dans le décret 2012-557 du 24 avril
2012. Ces onglets sont consolidés sur Excel.
Des contrôles ont également été effectués sur les données quantitatives et
qualitatives provenant d'autres sites, dans la consolidation de la phase finale, de
façon aléatoire ou lorsque les données déviés à partir du groupe des valeurs
moyennes. Trois vérificateurs (y compris celui qui joue le rôle de chef vérificateur,
coordinateur du projet et éditeur) et un superviseur ont été assignés à cette
vérification pour un total de 13,5 jours. 15 entrevues ont été réalisées avec les
fonctions suivantes:
57
➔ Établissement directeur, directeur des ressources humaines et ingénieur
environnement à Torreon.
SGS ICS est la filiale française à part entière de la SGS Groupe. SGS ICS affirme
que sa mission et de l'opinion ont été fournis de manière indépendante et impartiale
à l'égard de MONTUPET SA et que les travaux entrepris ont été réalisée en
conformité avec le Code d'éthique et en conformité avec le Groupe SGS des
meilleures pratiques professionnelles d'un thirdparty indépendante corps.
➔ Nous certifions que les informations indiquées dans le rapport de gestion 2014 de
MONTUPET SA sont conforment avec la liste visée à l'article R.225-105-1.
➔ Nous déclarons que nous n’avons pas trouvé d'anomalies significatives de nature
à remettre en question l'exactitude de l'information énoncée dans le rapport de
gestion 2014.
e) Observations
➔ La procédure de déclaration n'a pas été modifié en 2014 par rapport à la version
2012, mais était rétroactive obtenu en Octobre 2013 lors d'une réunion des divers
RH et RSE intervenants pour plus de compréhension cohérente et l'entrée de la table
de déclaration et, en 2014 grâce à un échange de courriels.
➔ Le calcul des émissions de gaz à effet de serre est actuellement basée sur la
consommation de gaz naturel aux différents sites industriels du groupe. Il peut être
complété par les émissions de frigorigènes (examen des fuites de fluide dans
Laigneville à être étendues aux sites industriels) et les émissions de Voyage
d'affaires notamment en avion.
58
V. PAQC MONTUPET ROUSSE
59
Ressources humaines
60
o Position ouverte
o Politique d’assurances
Montupet SA et ses filiales sont couvertes par des contrats d’assurance sur le risque
« dommages matériels/ pertes d’exploitation » dans la limite générale de garantie de
250 millions d’euros et sur les risques « responsabilité civile exploitation » à hauteur
de 50 millions d’euros par sinistre et «responsabilité civile produits » à hauteur de 50
millions d’euros par an.
Depuis la vente de son activité « Roues », Montupet travaille à 91 % pour le marché
des pièces en aluminium pour moteurs. Ce positionnement permet au Groupe de
participer à la croissance automobile mondialisée dans la mesure où les moteurs «
voyagent » beaucoup mieux que les carrosseries. Moins visibles ils sont moins
attachés au modèle, à la marque, au pays : ils sont montés sur plusieurs véhicules,
sur des voitures particulières comme sur des petits utilitaires, et sont échangés entre
marques à travers la planète.
Il s’agit d’un marché techniquement très dynamique puisqu’il accompagne l’évolution
rapide des mentalités et des législations, concernant les émissions de CO2, de
particules et les consommations de carburant. De nouveaux moteurs apparaissent et
nécessitent des « architectures » de culasses plus complexes, des matières plus
résistantes et des précisions dimensionnelles accrues, que Montupet intègre avec
succès dans ses études et ses productions.
61
CONCLUSION GENERALE
Durabilité, sens, possibilité de projection dans un avenir, humanité accrue et
complexité patente, telles sont les principales dimensions avec lesquelles nous
concluons.
La RSE n’est pas un simple effet de mode. C’est en tout cas ce que montrent les
études empiriques présentées ci-dessus : depuis les années 1990, la pression
effectuée en ce sens par les actionnaires sur les entreprises s’accroît et la démarche
RSE s’implante rapidement dans les sociétés cotées françaises. Or, les principaux
arguments favorables à la RSE évoqués dans la littérature apparaissent insuffisants
pour expliquer cette expansion soudaine. C’est pourquoi nous formulons l’hypothèse
complémentaire de l’existence d’un isomorphisme institutionnel, sur un champ
organisationnel déjà « fertilisé » par le gouvernement d’entreprise. Cet isomorphisme
institutionnel conduit alors les firmes à adopter une démarche de responsabilité
sociale, dans une ignorance relative de la question de l’efficience.
Une autre question clé est relative aux impacts des initiatives de responsabilisation
sociale de l’entreprise en tant qu’outils de marketing. Les travaux précédents
justifient une relation positive entre ces mécanismes et la promotion des pratiques de
commerce éthique et équitable au niveau mondial. Une analyse du point de vue de
l’entreprise et pour les intérêts de l’entreprise reste encore ignorée. Les pistes de
recherche consistent donc à étudier, pour le plus grand nombre de catégories
possibles, les relations entre ces démarches de signalisation de la RSE et les
réactions du consommateur.
Dès lors qu’on s’accorde à considérer que la RSE s’installe durablement dans les
sociétés cotées, il reste à mieux cerner les enjeux qu’elle soulève pour les parties
prenantes. Si l’on considère plus particulièrement le risque environnemental lié à
l’activité productive, quel sera le véritable impact de la RSE ? Comme nous l’avons
62
rappelé, il existe trois solutions pour traiter ce risque : développer des
réglementations contraignantes ; favoriser les démarches volontaires de type RSE ;
utiliser les taxes et les permis négociables. La RSE s’avèrera-t-elle complémentaire
ou substituable aux deux autres ? Permettra-t-elle d’explorer des solutions qui seront
ensuite généralisées aux entreprises d’une même sphère d’activité ou aura-t-elle
pour vocation principale d’éviter que les pouvoirs publics adoptent une
réglementation coercitive, jugée coûteuse pour l’activité des grandes firmes ? Autant
de questions dont l’enjeu est fondamental pour la collectivité et qui n’ont pas encore
de réponse à ce jour.
Malgré tout, les entreprises devraient passer le plus vite possible de la posture
défensive à une posture plus offensive.
Pour l'instant, le système de la RSE occupe fermement le lieu géométrique des trois
piliers - économique, social et environnemental. Il reste à savoir ce qu’il en sera
demain. L’avenir dépend de la vision que nous en avons.
63
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Professeur – IAE-IGR de l’Université de Rennes I (CREREG)
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·« Un exemple concret de notation éthique : L’exemple d’AXA » par Caroline
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·Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (CREFIB), Erwan LE SAOUT
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http://www.montupet.fr/francais/ruse-bulgarie-38/ruse-bulgarie.html
66
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1
67
ANNEXE 2
68
ANNEXE 3
7
Tiré de Bertrand LAMON, La citoyenneté globale et locale de l'entreprise transnationale, Genève, Institut
universitaire de hautes études internationales, 2001, p. 144.
69
ANNEXE 4
Mars 2000 : Le sommet européen de Lisbonne fixe le nouvel objectif stratégique qui
vise à faire de l’Europe l’économie la plus compétitive du monde basée sur la
connaissance dynamique d’ici 2010. Pour la première fois, le Conseil européen
adresse un appel spécial à la sensibilité des entreprises à la responsabilité sociale
pour ce qui concerne les meilleures pratiques sur la formation continue, l’organisation
du travail, l’égalité des chances, l’inclusion sociale et le développement durable.
Juillet 2001 : La Commission européenne publie son Livre vert sur la promotion d’un
cadre européen pour la RSE (COM/2001/366).
14 Juin 2005 : Conférence de la Commission européenne sur la RSE dans les PME
71