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2017/2018
A nos chers parents :
Rien au monde ne pourrait compenser tous les sacrifices qu’ils nous ont
consentis pour notre éducation, pour leur tendresse et amour profond.
Nous serons très heureux d’offrir ce modeste travail à tous nos frères et sœurs,
vous avez toujours fait preuve d’âme et de courage.
A nos amis :
On n‟oublie pas nos parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
En fin, on remercie tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de
ce travail.
1
Liste des abréviations
Abréviations Signification
EN l‟Entraide nationale
2
Sommaire
Remerciements
Liste des abréviations
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………6
CHAPITRE 1 : L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS) ET
LES DEVELOPPEMENTS DES TERRITOIRES LOCAUX
INTRODUCTION ................................................................................................. 9
CONCLUSION .................................................................................................... 30
3
CHAPITRE 2 : L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : LES
DEFIS DE LA PAUVRETE ET L'EXCLUSION
INTRODUCTION ..............................................................................................32
II. La fondation Mohammed V pour la solidarité: Douze ans de lutte contre la précarité et
l'exclusion sociale ..................................................................................................................... 54
III. Le fond régional pour la formation et la promotion de l’emploi .............................56
CONCLUSION .................................................................................................... 58
4
CHAPITRE 3 : ETUDES EMPIRIQUES
INTRODUCTION ...............................................................................................62
Section 1 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ........................................ 63
Section 2 : cas coopérative « agricole AZZAOUIA » ....................................... .64
I. Introduction .................................................................................................................... …….64
II. Analyse des résultats du questionnaire ........................................................................... 66
CONCLUSION .................................................................................................... 77
CONCLUSION GENERALE ............................................................................ 79
Bibliographie ........................................................................................................ 80
webliographie ....................................................................................................... 81
ANNEXES ............................................................................................................ 82
5
L'économie sociale et solidaire désigne un ensemble d'initiatives économiques
à finalité sociale qui participent à la construction d'une nouvelle façon de vivre et
de penser l'économie à travers une diversité de projets dans les pays en voie de
développement.
6
- COMMENT L’ECONOMIE SOLIDARE CONTRIBUE A LA LUTTE
CONTRE LA PAUVRETE ET L’EXCLUSION SOCIALE ?
Les études de cas que nous allons étudiés, nous permettent de dégager
des résultats influençant la réussite des initiatives qui s‟appuient sur l‟ESS. Par
réussite, nous entendons ici que les coopératives ainsi amorcés parviennent à
mettre les bases d‟une amélioration des conditions de vie et des citoyens dans
les collectivités locales.
7
CHAPITRE 1
Economie Sociale
et Solidaire
(ESS)
Et les
développements
des territoires
locaux
8
Si on parle couramment d‟économie sociale et solidaire, il serait en réalité plus
9
SECTION 1 : ESS : PRESENTATION : DEFINITIONS, CONCEPTS,
PRINCIPES
ESS est un acteur majeur dans le dynamisme économique et social au Maroc, car il est
basé sur la création et la promotion de projets collectifs dans le cadre d'un modèle coopératif.
L‟économie sociale et solidaire est un nombre des initiatives importantes qui ont contribué à la
création de nouveaux emplois dans plusieurs domaines de la vie sociale, culturelle et
environnementale.
Au Maroc, l‟ESS se trouve le plus souvent représentée à travers les coopératives, les
associations et les mutuelles.
Concernant le premier, des projets porteurs ont vu le jour et des outils ont été mis en place
pour combattre la pauvreté et l‟exclusion sociale. L‟intégration des petits producteurs dans le
tissu national a largement été promue, précisément dans le secteur de l‟agriculture où le Plan
Maroc Vert intègre résolument cette dominante.
Les statistiques révèlent également que l‟émancipation de la femme rurale (1.300 unités
pour 25.000 adhérents et un capital de 13 MDH) contribue fortement au
1
http://www.lyon.fr › Accueil › Economie › Economie sociale et solidaire
10
développement des coopératives au Maroc. La loi qui régit ce domaine est, par ailleurs, en
cours de validation.
La liberté d’adhésion 3: nul ne peut être contraint d‟adhérer ou de demeurer adhérent d‟une
structure de l‟économie sociale. Ce principe est évidemment au cœur de la vie associative.
2
http://www.alternatives-economiques.fr/la-definition-de-l-economie-sociale-et solidaire.
3
- http:// www.alternatives-économiques.fr.- www.eco.gouv.fr/cedef/économie sociale-et-solidaire--------POLANYI. KARL. La Grande
Transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps. Paris : Gallimard, 1993.419 pages (Bibliothèque des sciences
humaines) ISBN 26070-21332-3.- Economie social et solidaire : animation et dynamiques des territoires
11
disposent d‟excédents importants, mais il en interdit l‟appropriation individuelle.
Cette règle est absolue dans les associations, où aucun dividende ne peut être versé
aux adhérents. Elle est relative dans les coopératives, où les salariés peuvent
recevoir individuellement une part du bénéfice réalisé, sous la forme de participation
ou de dividendes.
Une coopérative ne peut en revanche être vendue et le fruit de la vente partagé entre les
coopérateurs.
* Un statut privé
4
http://www.atelier-idf.org/.../économie-sociale-solidaire/en-principes.htm.
12
* Un secteur économique à part entière qui œuvre sur le marché mais avec ses principes
propres.
5
http://www.alternatives-économiques.fr.- www.eco.gouv.fr/cedef/économie sociale-et-solidaire ------- POLANYI. KARL. La Grande
Transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps. Paris : Gallimard, 1993. (Bibliothèque des sciences humaines) ISBN
26070-21332-3.- Economie social et solidaire : animation et dynamiques des territoires
13
La pensée libérale résume l‟économie à cette seule économie marchande, qui a
tendance à devenir autonome vis-à-vis des dimensions sociales de la société.
Cette autonomisation peut être dangereuse car elle s‟érige ainsi en principe
régulateur de la société contemporaine.
La lecture tripolaire et plurielle de l‟économie semble donc très bien coïncider avec
les réalités d‟un lieu de musiques amplifiées, dont les activités ne relèvent pas uniquement
d‟une « marchandisation » des échanges. C‟est également dans ce schéma d‟économie
plurielle que s‟inscrit la perspective de l‟économie solidaire.7
6
http://www.alternatives-économiques.fr.- www.eco.gouv.fr/cedef/économie sociale-et-solidaire ------- POLANYI. KARL. La Grande
Transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps. Paris : Gallimard, 1993. op.cit
7
Idem
14
3.2. ECONOMIE SOCIALE :
* la plupart des associations gestionnaires, dont les fondations sont un cas particulier.
L‟économie sociale a une longue histoire en France, que l‟on peut faire remonter au
Moyen-âge. Aujourd‟hui, économie sociale et économie solidaire se rencontrent, se
confondent et s‟assimilent souvent. C‟est tout simplement parce que les initiatives récentes
d‟économie solidaire trouvent les statuts de l‟économie sociale particulièrement adaptés à
leurs activités. Les acteurs des deux « branches » seront regroupés en France dans les
8
http://www.alternatives-économiques.fr.- www.eco.gouv.fr/cedef/économie sociale-et-solidaire ------- POLANYI. KARL. La Grande
Transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps. Paris : Gallimard, 1993. op.cit
15
années 1980 sous le vocable économie sociale et solidaire, qui est aujourd‟hui largement
utilisé.
L‟économie solidaire est un mouvement remontant au XIXe siècle, qui a été fortement réactivé en
Europe depuis la fin des années 1970, face à la crise économique marquant la fin des Trente Glorieuses.
L‟économie solidaire représente de nos jours une réaction à l‟ultra libéralisme, à l‟individualisme croissant
de notre société et à la perte de sens de nombreuses activités économiques
9
http://www.alternatives-économiques.fr.- www.eco.gouv.fr/cedef/économie sociale-et-solidaire ------- POLANYI. KARL. La Grande
Transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps. Paris : Gallimard, 1993. op.cit
16
SECTION 2 : HISTOIRE ET L’EVOLUTION DE L’ECONOMIE SOCIALE
ET SOLIDAIRE AU MAROC
Avant le XIXème siècle, des associations autochtones tel que des groupes tribaux ou des
conglomérations de grandes familles ont joué un rôle éminent dans la structure sociale ainsi que
dans la vie quotidienne : la mission collective, la solution des conflits sociaux, les foires
commerciales ont été organisées sur une base commune et solidaire.
Pendant cette période et jusqu'à nos jours le système social à la compagne s‟est basé à
travers le Maroc sur la tribu qui est solidaire dans toutes les circonstances même en cas
d‟affrontements : litiges de terre, crimes, …etc.
Du point de vue religieux, il est dit dans le coran des verstes « soyez solidaires ». « Aidez
vos proches, les pauvres, les nécessiteux », « Priez et acquittez-vous de la Zakat».10
Pour la Zakat, les riches aident les pauvres au mois de « achoura », selon des critères
déterminées par la religion musulmane et qui se basent sur le gain au la fortune de chacun. On
se base soit sur la fortune pour donner la Zakat en argent, soit sur le nombre de bêtes (ovins,
bovins, dromadaires) qu‟on possède et on la donne alors en bêtes, soit enfin sur la quantité
récolté en blé, orge ou maïs. Du point de vue social c‟est la Touiza qui est souvent pratiquée
surtout à la compagne.
Pour la moisson, les agricultures se mettent ensemble pour moissonner les champs à tour
de rôle. Après la moisson c‟est le même système qui est employé pour le battage avec le
10
Coran, Sourate 9, Verset 103,
17
rassemblement de plusieurs chevaux et mulets. Il en est de même pour les labours et une les
semences.
La Touiza est constitué un grand appui aux agricultures afin de les encourager à fournir
davantage d‟efforts par la réussite de leurs projets agricoles.11
Cette forme de solidarité était aussi ordonnée par les „„CAYDS‟‟ et chefs de tribus pour le
ménagement de pistes, la construction de canaux d‟irrigation pour le partage de l‟eau dans les
terres irriguées. A cet effet, il y avait une collecte faite par les gens aisés pour l‟achat des
matériaux ; cela était fait pour le bien collectif. Grace a ceci, l‟infrastructure économiques voit
le jour est permet un certain développement.
La Touizaest aussi pratiquée dans les villes, les bidonvilles et villages, entre parents et
personnes d‟une même tribu. Dans les familles aisées, on vient en aide aux proches pour leur
entretien, pour les nécessiteux, pour les mariages les funérailles ou a toutes autres occasions.
Dans les familles ceux qui travaillent prenant en charge les plus vieux, leurs frères et sœurs
jeunes ou en chômage. C‟est grâce à cette solidarité que les gens survivent. Aussi, dans une
famille marocaine, quand le père décide, ou qu‟il touche un revenu insuffisant pour faire face
aux besoins de sa famille, c‟est l‟aîné de ses enfants qui travail et qui prend en charge toute sa
famille. Il « se sacrifie » pour elle, surtout pour permettre à ses frères et sœurs de poursuivre
leurs études.
Les formes de solidarité au Maroc sont nombreuses et essentielles dans les relations
humaines.
Ce qui est remarquable, c‟est la résistance de telles formes d‟institutions, comme la « jemaa
» avec les mêmes préoccupations, notamment dans le haut Atlas et le Sous. Elles participent à
l‟électrification et l‟alimentation en eau potable des Douars, exemple : Douar
« AytYahya » et Douar « Ayt sidi Insaad ».
11
Article MOHAMED, JOUAHRI « Une illustration symbolique des valeurs de solidarité et d‟entraide entre les agriculteurs marocains »,
journal le Matin Mardi 2 octobre 2012
18
La forme moderne des coopératives, héritée du protectorat français plus que des formes
communautaires marocaines, est peu investie par les mouvements sociaux. Malgré les limites
observées, de l'aveu même des autorités publiques marocaines
Les coopératives sont néanmoins désignées par les associations de développement et les
intervenants extérieurs (ONG étrangères, institutions internationales et de coopération
bilatérale) comme des formes privilégiées d'organisation du travail : elles servent à
institutionnaliser un projet à dimension économique auquel il y a volonté d‟attribuer une
tonalité sociale. Le phénomène coopératif reste cependant marginal, comptabilisant ainsi 3447
coopératives en 1999.
Les traits marquants ces associations de l‟ère coloniale c‟est leur fondation par des
militants, nationalistes, prédominance du discours « Salafi » et leurs orientation vers les
activités très populaires : sports, musique, théâtre, scoutisme…... montrent leur articulation
avec le nationalisme
Le droit d‟association a été institué, en premier lieu, par le dahir Royal du 15 Novembre
1958 et continue d‟être garanti par la constitution marocaine. Ce fameux dahir spécifie la
manière d‟exercer ce droit constitutionnel, en se basant sur des notions modernes et sur les
traditions séculaires du Maroc. Ses dispositions offrent un cadre juridique pour que toute
activité associative, comme action collective, puisse être institutionnalisée.
12
HACHMI BENTAHAR ET YAHYA YAHYAOUI « Revue marocaine d‟audite et de développement N 18, juin 2004 ; page : 9
19
En fait, cette période a été marquée par la création de plusieurs associations toutes les régions
de Maroc, situation qui va être limitée après par des aménagements apportés par le dahir de 10
avril 1973.
Malgré cet ensemble de restrictions juridiques imposées aux associations depuis 1973, un
grand nombre d‟associations ont vu le jour, la vie associative a continué de jouer un rôle
important dans le développement de la vie sociale et culturelle de pays.
Toutes les associations ne sont cependant pas issues de la libre initiative des individus.
Comme nous l'avons vu auparavant, au milieu des années 1980, l'Etat favorise la création
d‟associations régionales encadrées par des notables influents au sein de l'appareil d'Etat ou
issus des milieux d'affaires. Ces structures représentent une faible proportion de l'effectif : elles
sont actuellement au nombre de vingt, présentes dans chacune des régions du Maroc14Ces
13
Cet usage stratégique de la société civile par l'Etat est bien documenté désormais. DENOEUX G. et GATEAU L., 1995. L'essor des
associations au Maroc : à la recherche de la citoyenneté, Maghreb-Machrek, n° 150, p. 19 ; GHAZALI A., 1991a. Contribution à l'analyse du
phénomène associatif au Maroc in CAMAU M. (dir.), Changements politiques au Maghreb, Editions du CNRS, Paris, 373 p. et CATUSSE M.,
VAIREL F., 2003
14
Les plus influentes sont l'association Ribat al-Fath à Rabat, l'association Bou Regreg à Salé, l'association Fès- Saïss, l'association Grand
Atlas à Marrakech, l'association Sauvegarde, Promotion et Développement de la ville d'Essaouira, l'association Al-Mouhit à Assilah,
20
associations sont créées par le haut et ne reflètent donc pas l'engagement des citoyens (Bradley
et Manouvre, 1994). Il s'agit au contraire d'une volonté d'élargissement des élites durégime,
marquée par un profond esprit de corps qui révèle un mode de recrutement clientéliste du
Makhzen (Denoeux, 2002, p. 40).
Parmi les changements importants qui sont survenus au Maroc et qui ont contribué à
l‟émergence des associations, principales composants de la société civile, la crise financière du
milieu des années quatre-vingt et le programme d‟ajustement structurel (PAS) lancé par le
gouvernement en 1983, en entrainent un déclin du niveau de vie de large couche de la
population marocaine.15
Actuellement conscientes que l‟Etat seul ne peut pas tout faire les associations ont opté et
choisi de s‟attaquer à la résolution de ces problèmes tout en gardant un plus grand degré
d‟autonomie afin de sauvegarder une certaine légitimité vis-à-vis de la population qu‟elles
représentent et de garantir une plus grande efficacité dans la défense de leurs intérêts.
Les activités des deux générations d‟ONG différent également dans leur contenu. La
première génération cherche à s‟engagé dans des activités caritatives et étroitement concentrées
sur le culturel et le social. La seconde s‟engage normalement dans un nouveau type d‟activité,
tel que le développement communautaire, la santé, la protection de l‟environnement, la
promotion des petites et moyennes entreprises et les questions féminines.
15
HACHMI BENTAHAR ET YAHYA YAHYAOUI « Revue marocaine d‟audite et de développement N 18, juin 2004 ; page : 9, op.cit
21
SECTION3 : L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ET LE
DEVELOPPEMENT LOCAL
I. Définitions
16
http://fr.wikipedia.org/wiki/Développement_local
17
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solidarité_(notion)
22
De même, les réseaux mutualistes se sont consolidés dans plusieurs branches
d‟activités, telles que le transport, la couverture sociale, la santé, les services, etc. Il en est
de même des projets à vocation sociale et ceux relatifs aux activités génératrices de revenus,
renforcés depuis 2005 grâce notamment à la dynamique de l‟Initiative nationale du
développement humain (INDH). C‟est, ainsi que l‟INDH a réalisé, de la date de sa création
à nos jours, 22.900 projets au profit de 5,2 millions de bénéficiaires, pour un montant de
14,6 milliards de dirhams.
Dans cette dynamique d‟ensemble, des organismes publics d‟appui à l‟économie sociale
et solidaire, tels que l‟Entraide nationale (EN), l‟Agence de développement social (ADS),
l‟Age de développement agricole (ADA) dans sa filière de produits de terroirs ou l‟Agence
nationale de développement des zones oasiennes et de l‟arganier (ANDZOA), ont été créés
et renforcés. 18
Dans la sphère de financement, des fonds de financement ont été mis en place et les
associations de microcrédit se sont consolidées, dont la création du Centre Mohammed VI
de soutien à la micro-finance solidaire, constituant un espace de développement du
microcrédit et un observatoire de la micro-finance. Le tissu associatif s‟est davantage
développé.
Des textes législatifs et réglementaires, tels que ceux des certificats d‟appellation
d‟origine pour les produits agricoles par exemple, ont été produits et des organismes de
commercialisation et d‟appui à la consommation, comme Maroc Taswiq ( portant sur les
magasins solidaires) et Slow Food Maroc, ont été initiés. 19
18http://fr.wikipedia.org/wiki/Solidarité_(notion)
19ALLA, ELAYACHI, Ingénieur d‟Etat statisticien et Economiste "Economie sociale et solidaire et développement local au Maroc "
23
III. La politique publique en matière d’économie sociale au Maroc
20
" ALLA, ELAYACHI, Ingénieur d‟Etat statisticien et Economiste ; ARTICLE "Economie sociale et solidaire et développement local au
Maroc"
24
feuille de route pour développer l‟économie sociale jusqu‟à l‟horizon de 2020. Les
principaux axes de cette stratégie, au nombre de sept, sont :
Cet axe cherche à résoudre l‟un des principaux problèmes que rencontrent les
coopératives, principal acteur de l‟économie sociale. Il s‟agit de la valorisation du produit
de l‟économie sociale et solidaire et l‟amélioration de son attractivité afin d‟élargir ses
opportunités au niveau de la commercialisation. 21
21
ARTICLE "Economie sociale et solidaire et développement local au Maroc" ; Op.cit.
25
En effet, il est connu que malgré l‟originalité et la qualité des produits de l‟économie
sociale, ces derniers sont généralement mal ou insuffisamment valorisés sur le marché, donc
mal commercialisés. Ils ne trouvent ni leur créneau dans les canaux de distribution ni leur
place sur les rayons de la grande distribution. Lorsque ces produits réussissent à être
exposés, ils perdent face à la concurrence des produits industriels qui leurs sont
substituables. 22
De façon précise cet axe s‟articule autour de : l‟amélioration de la présentation des
produits de l‟économie sociale à différents niveaux : emballage, étiquetage,
conditionnement, etc. Des prototypes d‟emballage appropriés seraient mis à la disposition
des opérateurs pour les aider à s‟ajuster aux exigences des marchés.
• l‟organisation régulière de salons dédiés aux produits de l‟économie sociale aux niveaux
national et régional.
• le développement conceptuel puis la mise en place d‟une plate-forme pour le commerce
équitable.
22
Gérard, ANDRECK, et Mohammed ,Najib GUEDIRA, Directeur de l‟Agence marocaine pour le Développement Social. « Quelles
réalités pour quel avenir ? »Rapport pour Ipemed Novembre 2013
26
• l‟organisation de marchés itinérants régionaux pour les produits de l‟économie sociale.
• la promotion des boutiques du commerce solidaire.
• la promotion des produits de l‟économie sociale et solidaire auprès des entreprises
(chaînes de grande distribution, entreprises touristiques, sites touristiques, export…).
Plusieurs actions sont envisagées dans ce cadre par cette nouvelle stratégie.
Elles sont disparates et diversifiées et cherchent à promouvoir l‟émergence de l‟économie
sociale à différents niveaux. Il s‟agit principalement : 23
• asseoir un cadre juridique simple et attractif pour les coopératives à travers la révision du
cadre juridique actuel en vue d‟alléger les formalités administratives de création et pour
instaurer de nouvelles règles de gouvernance permettant une meilleure rentabilité.
23
« Quelles réalités pour quel avenir ? »Rapport pour Ipemed Novembre 2013.Op.cit.
27
• chercher à diversifier les statuts juridiques des entreprises de l‟ESS (entreprise sociale,
auto entreprise, société à responsabilité simplifiée...).
Il est connu que l‟économie sociale et solidaire est une économie de proximité. Elle ne
peut être développée que dans le cadre d‟une approche territoriale, partenariale et
participative. S‟inscrivant dans cette logique, la stratégie prévoit de : mener des diagnostics
territoriaux participatifs et de mettre en place des cartes des potentialités locales ; mettre en
place des programmes territoriaux intégrés pour le développement de l‟économie sociale et
solidaire.
24
« Quelles réalités pour quel avenir ? »Rapport pour Ipemed Novembre 2013.Op.cit.
28
• la promotion et l‟accompagnement de la création de mutuelles de santé adaptées à cette
catégorie de la population.
Développer les outils de suivi et d’évaluation, de veille stratégique, de communication et
de partenariat
La mise en œuvre de la stratégie et l‟atteinte de ses objectifs nécessite un effort en
matière de communication et de sensibilisation sur l‟importance économique et sociale du
secteur, sur les enjeux dont il est porteur et sur son rôle dans la diffusion des valeurs de
solidarité, d‟entraide et de mutualité.
Dans ce cadre, l‟accent serait mis sur la production des connaissances, sur la
mobilisation de l‟expertise, sur la promotion de bonnes pratiques et sur la veille stratégique
et le suivi-évaluation. La stratégie prévoit de mettre en place un observatoire national pour
l‟économie sociale et solidaire, de développer la communication institutionnelle et le
partenariat avec les acteurs internationaux.
Ces activités sont initiées et pilotées par deux directions centrales, des études, de la
coopération et de la législation (DECL) et la Direction de l‟économie sociale (DES), en plus
de l‟Office de développement de la coopération (ODCO), qui est un établissement public
sous tutelle du ministère des Affaires économiques et générales.
Alors, nous pouvons dire que l'ESS enrichit le développement local par ses pratiques
et le questionne par ses valeurs. Un développement local solidaire serait pour nous celui qui
défendrait un autre modèle que celui du libéralisme : celui de l'économie plurielle, ou toute
la place serait faite aux initiatives de l'ESS. Et ou une attention toute particulière serait
accordée aux activités de l'économie solidaire qui, si elles peuvent paraitre isolées et
marginales, concourent à leur mesure au développement local. Pour aller plus loin, il serait
sans doute pertinent de différencier les apports de l'économie sociale et ceux de l'économie
solidaire.25
25
« Quelles réalités pour quel avenir ? »Rapport pour Ipemed Novembre 2013.Op.cit.
29
En définitive, l‟économie sociale et solidaire en tant qu‟ensemble hétérogène
constitué par :(les associations, les fondations, les mutuelles, et les coopératives)
caractérisés par des valeurs communes, intervient pour répondre à des besoins délaissés
aussi bien par les services publics que par les entreprises privées.
30
CHAPITRE 2 :
L’économie
sociale et
solidaire : Les
défis de la
pauvreté et
l'exclusion
31
L'un des plus grands défis est le taux élevé de la pauvreté. Au Maroc, comme dans tous
les pays du monde, la pauvreté sous ses différentes formes a toujours existé. Pour diverses
raisons et pour longtemps, elle n‟a jamais été désignée comme telle.
Il a donc fallu attendre le début des années 90 pour que les responsables reconnaissent à
la fois l‟existence et l‟étendue du phénomène. C‟est seulement pendant ces années que les
pouvoirs publics marocains ont accepté de parler explicitement de pauvreté et d‟exclusion
sociale. En effet, c‟est suite à la présentation par les institutions internationales de plusieurs
résultats très inquiétants sur le plan social que les responsables ont pris conscience de la
nécessité et de l‟urgence de s‟intéresser aux conditions de vie des couches pauvres.
Le rôle que jouent les coopératives, quel que soit leurs formes, dans le développement
du tissu productif marocain, n‟est plus à démontrer.
Durant ces dernières décennies, le travail coopératif s‟est vu érigé en un instrument
efficace pour la réalisation des objectifs du développement social à savoir la lutte contre la
pauvreté et la création d‟emplois productifs, décents et durables.
L‟essor que connait le travail des coopératives au Maroc est dû essentiellement à
l‟existence d‟un environnement socio-économique et réglementaire propice au développement
de ces activités génératrices de revenus et offrant des mesures incitatives et encourageantes
pour aider les personnes démunies ou appartenant à des groupes vulnérables à prendre
l‟initiative en créant de nouvelles coopératives ou en développant celles qui existent déjà.
32
SECTION 1 : LES COOPERATIVES COMME UNE ALTERNATIVE
POUR VAINCRE LA PAUVRETE ET L’EXCLUSION SOCIAL
1.1. La pauvreté
Dans notre pays et notre ville réside le fameux phénomène de la pauvreté qui n‟a pas
cessé de torturer les gens, cultiver la haine et la vengeance entre eux et créer un déséquilibre
qui émane d‟un écart humain devenu aujourd‟hui un obstacle pour le développement
économique et social.
Le nombre des pauvres au Maroc est de 4,2 millions aujourd‟hui, soit un taux de 14,2%.
Le milieu rural est plus affecté que le milieu urbain : 22 % à la campagne contre 7,9 % dans les
villes. En considérant le seuil de pauvreté, le nombre des ménages vivant avec moins de 1745
DH par mois est de 667 000. Plus de 232 000 ménages en milieu urbain vivent avec un revenu
maximal de 1687 DH par mois pour un ménage moyen (5,6 membres) et 435 000 ménages en
milieu rural vivent avec 1 745 DH par mois ou moins pour un ménage moyen (6,4 membres).26
Face à cette situation, on se pose les questions suivantes : Comment peut-on lutter contre
la pauvreté ? Quels sont les moyens possibles permettant d'améliorer la situation sociale et
économique des pauvres ?
Le Maroc dispose désormais d‟outils précieux et détaillés qui rendent possible un ciblage
géographique des programmes de lutte contre la pauvreté, que ce soit sous forme de filets
sociaux ou d‟investissements générateurs de croissance, qui pourront s‟atteler de l‟INDH au
micro crédit.
Dans cette section on s‟interroge sur l‟innovation et la particularité que rapportent les
coopératives en tant que outil et moyen de lutte contre la pauvreté.
26
ARTICLE « la vie éco » SALAH AGUENIOU Résultats du recensement général de la population et de l‟habitat (RGP) de septembre 2004
27
ARTICLE de M. OMAR ZAHRAOUI, l‟université sidi Mohamed ben Abdellah Fès « Micro-finance et pauvreté au Maroc : Outils
d‟évaluation et Impact »
33
1.2. L'exclusion
L‟exclusion sociale peut être considérée comme une rupture avec le lien social, au sens, le
lien social étant défini comme le mode structurant propre à chaque société, celui qui en assure
la cohésion et maintient les formes de solidarité.
Deux modèles de solidarité, historiquement et spatialement marqués, ont été observés par
Durkheim : la solidarité qui caractérise les sociétés traditionnelles appelée "mécanique" et la
solidarité propre aux sociétés modernes dite "organique".28
Le phénomène d‟exclusion, en tant que fait social total, se situe à deux niveaux. Il ne met
pas seulement en évidence l'incapacité individuelle d'intégration ; il montre également, à un
niveau global, le dysfonctionnement d'une société qui se trouve dans l‟incapacité d'intégrer
certaines catégories d‟individus. Ces deux formes d'incapacité, individuelle et globale, agissent
de manière interactive. De ce fait, les facteurs d‟exclusion sociale sont nécessairement
concomitants de l'organisation sociale, de la culture, de l‟histoire et du niveau de
développement d'un pays.
L'exclusion sociale peut être, parfois, volontaire dans le cas du refus des normes et des
lois de la société dans laquelle on évolue (mouvements politiques ou religieux radicaux,
courants philosophiques ou culturels contestataires, refus de l‟idéologie dominante).
L‟exclusion est délibérée. Cependant, elle est généralement subie puisqu‟elle concerne des
sujets marginalisés ne pouvant répondre aux normes et valeurs érigées en ordre social.
28AMINE DAFIR, La lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain » Université mohamed 5 souissi - Licence 2006
29 Rapporteurs : AMINA BALAFREJ, MOHAMED AYAD ET ABDELKHALEK TOUHAMI Rapport thématique « Pauvreté et facteurs d‟exclusion »,
34
l‟exclusion sociale (exode rural, analphabétisme, chômage, etc.) sont des phénomènes qui
interfèrent de manière fluctuante dans un cadre spatio-temporel en continuelle mutation.
Au Maroc, l'exclusion sociale est un phénomène essentiellement urbain, puisque les facteurs
qui la produisent massivement sont constitutifs de bouleversements sociétaux occasionnés par
un exode rural exponentiel.30
L'analyse détaillée de ces facteurs devrait permettre de mieux repérer les formes et les
facteurs d'exclusion qui sont actuellement les plus visibles.
Cette situation devrait perdurer puisqu'il est prévu que 64 % de la population vive en
milieu urbain en 2014, ce qui signifie une transformation radicale de la structure sociale
puisqu'en 60 ans, le rapport rural urbain se sera pratiquement inversé.
Il faut se garder toutefois de toute division manichéenne urbain/rural. Ce ne sont pas des
mondes étanches et cloisonnés qui évoluent parallèlement. Bien au contraire, de nombreux
facteurs externes et internes interfèrent entre ces deux types de société.
L'une des principales raisons invoquées est d'ordre conjoncturel : à partir des années 82,
la mise en place du PAS a contraint l'État à privilégier les équilibres financiers au détriment de
la politique sociale interne.
Il n'en demeure pas moins que les politiques sociales instaurées par l'État devraient être encore
renforcées si on veut donner à tout individu (des deux sexes) le droit au travail, à l'instruction,
au logement et à une protection sociale. Ainsi pourrait-on diminuer sensiblement les cohortes
d'exclus.
35
1.3. De la pauvreté à l'exclusion
Il y a un seuil à partir duquel un individu passe d‟un état de précarité et de pauvreté à celui
de l'exclusion. Lorsque ce dernier n'a pas de support matériel concret (absence de travail, de
toit, environnement peu familier), qu'il est considéré comme inutile à la société, donc
socialement inexistant, quelle représentation peut-il avoir de lui-même ?
Plus les individus se sentent rejetés par une société dominante fondée sur des supports
matériels, plus ils se tournent vers ces supports immatériels qui leur confèrent une
reconnaissance sociale et un statut. Lorsque certains membres d'une société doivent, pour être
socialement reconnus et légitimés, se tourner vers des supports virtuels ou immatériels, (dérives
religieuses par ex) on peut se permettre d'affirmer qu'il y a un dysfonctionnement au sein de
cette société.
36
La coopérative vise la satisfaction de tous les besoins de ses adhérents (comme
individus et comme chefs de familles) dans leur vie quotidienne. Pour cela, elle doit être
utilisée comme une méthode adéquate pour l'amélioration de leur situation socio-économique et
celle de leurs familles.
Ainsi, du point de vue économique, la coopérative leur permet d'acquérir les moyens de
production avec des coûts moins élevés et de diviser le travail entre les membres réalisant ainsi
un gain considérable de temps. Ce qui entraîne nécessairement la baisse du prix de revient,
l'amélioration de la situation matérielle des coopérateurs, la mobilisation de l'épargne
garantissant un niveau de vie convenable, résultat de l'accroissement du capital de leur
coopérative.
Les coopératives et leurs groupements constituent des acteurs importants dans les
nouvelles orientations du développement socioéconomique local au Maroc. En effet, le secteur
coopératif contribue de manière efficace à la création de projets générateurs de revenus et de
postes d‟emplois et participe à la résorption du chômage, en particulier dans le monde rural.
A fin 2008, le nombre des coopératives a progressé passant de 5.276 à 6.286 dont 738
coopératives de femmes, particulièrement dans le monde rural et régions difficiles d‟accès. Ces
coopératives féminines représentent 11,7% du total des coopératives à l‟échelle nationale. Le
37
secteur agricole prédomine le tissu coopératif avec 62,1% suivi de l‟Habitat 15,4%. Dans cette
répartition sectorielle, l‟artisanat qui arrive au troisième rang avec un taux de 12,3%. Les
coopératives d‟arganier constituent 2,3% du total, leur effectif a connu un accroissement
notable dans la mesure où il est passé de 97 en 2006 à 144 coopératives en 2008. Les autres
secteurs tels que la forêt, la pêche, le transport, l‟alphabétisation, etc.… ne constituent
ensemble que 7,9% du tissu coopératif marocain.
Nombreuses sont les femmes rurales au Maroc à avoir pris leur destin en main en
adhérant à des coopératives purement féminines. Ces entreprises ont radicalement changé leur
vie, leur donnant leur propre revenu et renforçant leur confiance en elles.
Dans la région de Souss-Massa-Draa, par exemple, des milliers de femmes ont joint
leurs forces pour un projet arboricole. 34
"On n‟a pas de clubs féminins. Elles restent toute l‟année sans rien faire. D‟où l‟idée de
créer cette coopérative pour qu‟elles en bénéficient financièrement et rencontrent d‟autres
gens", a expliqué Khadija Benchich.35
"Dans notre campagne, un tel revenu pour une femme est intéressant. J‟ai senti que ma
vie a changé. Je ne suis plus totalement soumise. Je me sens forte et j‟ai beaucoup d‟estime
pour moi car mes efforts sont récompensés", explique Fatima, une mère de trois enfants.
"La coopérative m‟a permis de me libérer des corvées domestiques chez les gens.
Maintenant j‟apprends à lire et à écrire et j‟ai appris comment assurer la qualité des abandons.
La coopérative m‟a offert plus d‟autonomie. J‟ai pu visiter d‟autres coopératives dans d‟autres
provinces. J‟ai vu comment des jeunes filles et des femmes comme moi ont pu prendre leur
38
destin en main et aller de l‟avant pour le développement de leurs coopératives."
En résumé," c‟est l‟ensemble des actions, des activités et des politiques visant
principalement à répondre aux besoins sociaux de la collectivité dans son ensemble et plus
particulièrement les besoins des personnes défavorisées ou vulnérables."
Malgré l‟impact effectif des coopératives dans la création d‟emploi, la lutte contre la
pauvreté, l‟exclusion et surtout évaluer le poids émergent des coopératives dans le PIB national et
leur valeur ajoutée, on relève souvent des faiblesses liées à ces acteurs, se traduisant notamment
par :36
_ Analphabétisme ;
36
HACHMI BENTAHAR ET YAHYA YAHYAOUI « revue marocaine d‟audit et de développement »2004
39
SECTION 2 : LES PRINCIPALES CONCRETISATIONS DE L’ESS AU
MAROC
Cette Section est consacrée à une tentative d‟analyse en chiffres du secteur de l‟économie
sociale au Maroc. Nous nous y limitons à une présentation descriptive des données disponibles.
En effet ces dernières sont globalement limitées et disparates. Des analyses plus poussées,
comme celles qui approcheraient le poids et les impacts du secteur dans l‟économie nationale,
et qui constitueraient les principaux inputs d‟un éventuel compte satellite du secteur ne sont pas
disponibles. Ces mesures sont, selon les responsables du secteur, gourmandes en informations
et nécessiteraient des exploitations appropriées d‟enquêtes lourdes et coûteuses dont certaines
ont été conduites dernièrement au Maroc.
Dans cette présentation, chacune des trois catégories d‟entreprises de l‟économie
sociale est traitée à part, selon différentes dimensions, en tenant compte de ses spécificités.
L‟accent est mis sur le tissu coopératif pour lequel une information plus ou moins fiable et
structurée est disponible. Les autres composantes de l‟économie sociale, en l‟occurrence les
associations et les mutuelles sont traitées d‟une manière plus sommaire, faute de données.
Ce rythme qui a atteint une moyenne de création de 117 coopératives par mois est dû,
d‟une part, aux campagnes de sensibilisations et de vulgarisations organisées par l‟Office du
Développement de la Coopération (ODCO) dans les milieux des petits producteurs, artisans et
jeunes diplômés, et d‟autre part, aux efforts conjugués de tous les intervenants concernés dans
le cadre des grands programmes de l‟Etat. Ce rythme annuel de création de nouvelles
coopératives s‟est vu multiplier par 5 en dix ans.37
37
http://www.odco.gov.ma (ODCO)
40
Par secteur, les coopératives créées en 2013 se répartissent selon l‟ordre suivant :
Agriculture : 982 ; Artisanat : 270 ; Denrées alimentaires : 35 ; Argan : 29 ; Habitat : 23 ;
Alphabétisation, Pêche, Main d‟Ouvre : 10 chacun ; Plantes médicinales et aromatiques : 9 ;
Exploitation des carrières : 7 ; Commerce de détail : 6 ; Forêts : 5 ; Tourisme : 3 ; Traitement
de déchets, Imprimerie-Papeterie : 2 chacun ; Consommation, Mines, Télécommunication : 1
chacun.
Géographiquement, lesdites coopératives sont implantées dans les régions suivantes :
Laayoune-Boujdour-Sakiat Al Hamra : 192 ; Taza-Al Hoceima-Taounate : 151 ; Guelmim-Es-
smara : 136 ; Souss-Massa-Draa : 134 ; Mekhnès-Tafilalet : 127 ; Fès-Boulmane : 99 ;
Marrakech-Tansift-El Haouz : 98 ; Tanger-Tétouan : 85 ; l‟Oriental : 73; Tadla-Azilal : 70 ;
Doukkala-Abda : 63 ; Rabat-Salé-Zemmour-Zaer : 58 ; Gharb-Chrarda – Beni Hssen : 39 ;
Chaouia-Ouardigha : 38 ; Le Grand Casablanca : 27 ; Oued-Eddahab-Lagouira : 16.
Côté genre, les femmes ont pu créer, durant 2013, 245 coopératives, dotées d‟un
capital de 1.060.900,00 DH, et représentant 17% du total des coopératives agréées dans la
même année, unissant ainsi 2.863 femmes, dont la plupart issues du monde rural.
Par ailleurs, ces dernières années ont enregistré un accroissement des coopératives
des jeunes diplômés constituant ainsi des opportunités de création d‟emploi. Le nombre actuel
de cette catégorie de coopératives a atteint 327 regroupant 3.628 adhérents avec un capital total
de 15.938.536,00. 3% de ces coopératives ont été constituées en 2013.
38
Site officiel de Le Conseil d’Administration de l’Office du Développement de la Coopération (ODCO)
41
Graphique 1 : Evolution du nombre de coopératives depuis 2010
15000
5000
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
1% 1% 1% 2% 1% 1% 0%
0%
0%
0%
1%
2%
Agriculture (H.R.A)
7% Artisanat
Habitat
16% Argane
Forêt
67% Plantes médicinales et aromatiques
Pêche
42
Graphique 3 : Répartition des coopératives par région
43
statistiques officielles exhaustives sur le secteur associatif qui permettraient de le décrire puis
de l‟analyser de façon convenable. Les initiatives en la matière, menées par certains organismes
nationaux et internationaux ou encore par des chercheurs, se sont focalisées sur des domaines
d‟activités particuliers ou encore sur des régions ou sur des localités bien déterminées.
Les statistiques les plus récentes, reprises dans Stratégie nationale de l‟économie sociale
et solidaire 2010-2020, montrent que le tissu associatif marocain est animé par pas moins de 50
000 associations. Ces dernières couvrent des branches très diversifiées. Une partie des activités
pourrait certainement être comptabilisée comme appartenant à l‟économie sociale. Il s‟agit
particulièrement des actions à caractère économique et social comme ce qui est développement
local (22 % des associations), le social «pur» (21 %) ou encore le culturel récréatif (22 %).
Si l‟on se base sur d‟autres estimations fragmentaires, il ressort que le nombre total
d‟associations serait d‟environ 40 000 en l‟an 2000 (au lieu de 50 000 avancé ci-dessus en l‟an
2010 environ). Elles couvriraient, d‟après une étude réalisée par l‟Association marocaine pour
l‟appui et la promotion de la petite entreprise (AMAPPE)40, l‟ensemble du territoire national.
Elles mèneraient leurs actions dans tous les domaines du développement : infrastructure de
base, électrification, alimentation en eau potable, protection de l‟environnement,
alphabétisation, éducation, santé, promotion de la petite entreprise, micro crédit, lutte contre la
corruption, etc.
Par ailleurs, dans le cadre d‟un projet de comparaisons internationales sur le secteur à but
non lucratif41, l‟Université américaine Johns-Hopkins a mené une première tentative en vue
d‟estimer l‟apport du secteur des Institutions sans but lucratif (ISBL), composé en grande partie
des associations qui constituent l‟une des composantes principales du secteur de l‟économie
sociale. Selon cette étude, au Maroc, le secteur sans but lucratif emploie un peu moins de 160
000 personnes équivalentes temps plein, ce qui représente près de 1,5 % de la population active
en 2002-2003.
L‟étude a révélé également que la société civile marocaine doit sa contribution au
développement du travail bénévole. La part de l‟équivalent travail à plein temps des travailleurs
volontaires dans l‟emploi généré par les organisations à but non lucratif est ainsi estimée à 53
% au Maroc, ce qui est largement supérieur à la moyenne internationale qui n‟est que de 38 %.
Toutefois, cette manière d‟analyser la contribution du secteur à la création d‟emplois par le seul
emploi direct créé est réductrice de son apport au développement économique et social du pays.
40
Annuaires des associations marocaines de développement, AMAPPE, Editions OKAD, octobre 2000
41
SALAMASAÏDI, STEFAN TOEPLER ET LESTER SALAMON, Le secteur à but non lucratif au Maroc, Université John Hopkins,
Edition Impérial, Rabat, Décembre 2003.
44
La contribution réelle du secteur associatif réside aussi et surtout dans ses effets induits, en
termes de richesses et d‟emplois indirects créés, à travers les projets qu‟il mène, encadre ou
appuie dans tous les domaines du développement. A titre d‟exemple, les 12 associations de
microcrédits agréées au Maroc ont octroyé, jusqu‟à 2005, plus de 2 millions de prêts, totalisant
ainsi 5,5 milliards de dirhams à plus de 450000 clients actifs.
Ces chiffres, certainement plus élevés aujourd‟hui, ont généré un nombre considérable
d‟emplois directs et indirects, beaucoup plus que les quelques 2000 emplois directs permanents
engendrés par ces associations42, emplois qui auraient à leur tour généré des revenu
Graphique 4 :Répartition des associations de la région de Guelmim Oued Noun selon la province
Sidi ifni
12%
Assa zag
40%
Guelmim
42%
Le Graphique 4indique que le tissu coopératif de la région Guelmim Oued Noun est
regroupé principalement dans la province de Guelmim (42%), suivi par la province
d’Assa Zag (40%), Sidi Ifni (12%), et finalement Tantan 6% .
42
FLORENCE PEIER , Etude sur le bénévolat et le volontariat au Maroc, PNUD 2005.
45
Le tissu associatif de la région du Guelmim Oued Noun:
Le nombre total des salariés employés par ces associations est estimé à 765 personnes,
soit 0,6 salarié en moyenne par coopérative. Quatre coopératives sur cinq déclarent n‟avoir
aucun salarié, et seules 7,7 % déclarent avoir à leur charge trois salariés et plus.
Les activités des coopératives de cette région reposent donc sur le travail bénévole en
particulier. L‟effectif global des bénévoles dans les coopératives de la région s‟élève à 28 000
personnes, soit en moyenne six bénévoles par coopérative.
Aujourd‟hui, le secteur est dominé par les mutuelles du secteur public, animé par plus
de cinquante institutions (52 en 2010). La moitié de celles-ci sont des mutuelles de couverture
sanitaire. Huit parmi elles sont publiques, regroupées au sein de la CNOPS. 43 % des sociétés
de cautionnement mutuel opèrent dans les secteurs de l‟artisanat. Onze de ces mutuelles
43
Les statistiques présentées et analysées dans cette section proviennent de l‟étude sur l‟économie sociale dans les régions du Souss-Massa-
Darâa et de l‟Oriental, réalisée en 2004-2005 par la Direction des Etudes, de la Coopération et de la Législation, Département de l‟Artisanat et
de l‟Economie Sociale
46
regroupent quelques 8 840 artisans. On retrouve aussi 6 mutuelles dans le secteur du transport
qui regroupent 8 979 exploitants de voitures de transport. Trois mutuelles sont actives dans le
secteur de la pêche et couvrent un peu moins de 700 pêcheurs. Il y a aussi 2 mutuelles pour les
petites et moyennes entreprises avec 517 commerçants et jeunes promoteurs. On dénombre
enfin 3 mutuelles d‟assurance, la Mutuelle agricole d‟assurance (MAMDA), la Mutuelle
d‟assurance des transporteurs unis (MATU) et la Mutuelle d‟assurance sur les accidents de
route et de travail.
47
SECTION3 :L’INTERVENTION DE L’ETAT DANS LA
RECONNAISSANCE DE L’ECONOMIE SOCIAL ET SOLIDAIRE
L‟Etat est un lieu d‟action collective qui fédère des communes, des groupements de
communes, des organismes socioprofessionnels, des entreprises, des associations autour d‟un
projet commun de développement.
L‟Etat apparaît comme un territoire particulièrement approprié pour mener une politique
de développement local solidaire et durable, répondre aux demandes sociales, créer du lien
social et de la cohésion sociale tout en créant des emplois pérennes.
La proximité avec les citoyens permet de mener une démarche réelle de démocratie
participative et de mobiliser ainsi un capital de confiance très favorable à un développement
local solidaire.
Il est « un lieu de débat public contradictoire, une force de proposition et une réponse
aux aspirations citoyennes ». 48
Les moyens dont dispose l’Etat pour promouvoir l’économie sociale et solidaire :
48
Opérateur : CODESPAR, « Plan stratégique pour le développement de l‟économie solidaire dans le pays de Rennes 2006- 2009 », Version
6 :24/05/2006
48
I. L’initiative nationale pour le développement humain « INDH »
«[...]Cette initiative s'inscrit dans la vision d'ensemble qui constitue la matrice de projet
sociétal, modèle bâti sur les principes de démocratie politique, d'efficacité économique, de
cohésion sociale et de travail, mais aussi sur la possibilité donnée à tout un chacun de
s'épanouir en déployant pleinement ses potentialités et ses aptitudes.52
1.1. Contexte :
INDH: projet procédant d'une vision d'ensemble construite autour de trois axes
stratégiques constituant des choix politiques volontariste:
49
Guide pour la mise en °œuvre du programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural (mars 2006) Programme de lutte contre l‟exclusion
sociale en milieu urbain(février 2006)
50
Extrait du Discours de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 18 mai 2005
51
Idem
52
Idem
53
http://www.indh.ma
51
1.2. Fondamentaux
L‟initiative nationale pour le développement humain s‟appuie sur cinq valeurs et cinq
principes :
Source : www.indh.ma
L’INDH sied parfaitement avec les objectifs du millénaire ayant pour valeurs :
Développement humain par la lutte contre la pauvreté, l‟exclusion et la précarité conformément aux
Objectifs du Millénaire.
Objectifs spécifiques
54
http://www.indh.ma
52
Amélioration d‟accès aux infrastructures, services et équipements de base, dont ceux de
la santé.
Renforcement des capacités.
1.4. Ciblage Territorial : Urbain et Rural.
403 communes rurales dont le taux de pauvreté est égal ou supérieur à 30% qui
sont marquées par :
déficit en infrastructure de base,
abandon scolaire élevé,
pauvreté des populations,
phénomènes d‟exclusion des femmes.
Les acquis de l’initiative nationale pour le développement humain
53
Promotion de la situation de la femme
Appropriation des populations de leurs propres projets
Axes d’intervention :
Soutien aux associations : soutien financier et logistique aux associations partageant les
mêmes objectifs et valeurs avec la Fondation.
56
http://www.indh.ma.op.cit
54
Projets ou programmes réalisés depuis la création de la Fondation à fin 2011 :
Plus de 622 centres sociaux au profit des enfants, des handicapés, des femmes, des filles et des
jeunes
Cet engagement tous azimuts au bénéfice des infortunés et des personnes vulnérables,
lui a permis entre autres d'accéder au statut consultatif spécial auprès du conseil économique et
social de l'ONU.
Durant ses douze années d'existence, la Fondation a œuvré sans relâche à donner un
contenu concret à l'ambition du Roi Mohammed VI d'ancrer l'action solidaire en tant que
comportement et culture.
Pour ce faire, elle n'a eu de cesse d'entreprendre des actions innovantes dans le champ
social, en mobilisant ses compétences et son savoir-faire et en nouant des partenariats avec
d'autres acteurs épris de la fibre sociale.
Ainsi, elle a engagé, à fin 2010, un total de 3,73 milliards de dirhams en faveur de plus
de 3 millions d'âmes dont des orphelins, des handicapés, des enfants abandonnés, des veuves et
personnes âgées, sans oublier les femmes et les jeunes qui continuent à occuper une place
privilégiée dans les actions de la Fondation.
57
http://www.fm5.ma/ , Copyright Fondation Mohammed V pour la Solidarité.
55
Chaque année, plus de 3.500 handicapés jouissent de toute l'attention et du suivi que
requiert leur état de santé dans des centres spécialisés, et 280.000 démunis ont pu bénéficier de
caravanes médicales de solidarité.
Ses actions destinées aux femmes ont permis aussi à près de 2000 d'entre elles de
bénéficier des services de ses centres socio-éducatifs et de formation, renforçant de la sorte leur
indépendance économique et leur présence au sein du tissu productif58
Le FREPE vise, en outre, la promotion sociale par la formation qualifiante des groupes
défavorisés, l'amélioration de l'accès des populations défavorisées aux services de bases liés à
la création d'activités économiques et la mise en place d'un mécanisme de concertation et de
coordination des actions menées par l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux
58
http://www.fm5.ma/ , Copyright Fondation Mohammed V pour la Solidarité.op.cit
56
dans la région le FREPE se propose trois modes d'intervention pour le financement des
activités prévues, à savoir les avances remboursables, les subventions et les microcrédits.
L'octroi de microcrédits par le Fonds sera, quant à lui, géré par une institution spécialisée
ayant une expérience prouvée dans ce domaine en coordination avec l'unité de gestion du
FREPE mise en place par l'Agence du Développement Social (ADS), et dont la mission consistera
notamment à la mise en œuvre de la stratégie du Fonds, l'étude et le financement de projets, la formation au
profit des associations, des coopératives, des cadres administratifs, ainsi que des élus, l'appui aux
partenaires, le suivi et l'évaluation des projets et la coordination entre les différents partenaires locaux. 59
59
http://www.fm5.ma/ , Copyright Fondation Mohammed V pour la Solidarité.op.cit
57
Selon les dernières statistiques sur les coopératives, le nombre des coopératives a
évolué de 19,2% par rapport à 2006 (Réf : Annuaire des statistiques sur les coopératives au
Maroc, ODCO 2009). Cependant, cette évolution remarquable ne peut tout fois occulter les
contraintes auxquelles font face les coopératives tant en matière de gestion interne, qu'en
matière de concurrence à laquelle se livrent certaines d'entre-elles avec les grandes unités
économiques, s‟ajoutent à ceci également les difficultés ayant trait à la disponibilité des
matières premières et l'accès aux marchés.
Du point de vue interne, elles n'ont pas les ressources humaines et les capacités
modernes de communication suffisantes pour transmettre en temps réel des
informations utiles à leurs membres. En outre, leurs actions ne sont pas adossées à la
fourniture de services suffisamment attrayants pour être générateurs de ressources
propres et donc facteur de leur développement ;
Du point de vue externe, elles n‟ont pas une connaissance assez approfondie de leur
secteur (surtout des aléas que provoquera l'ouverture des frontières) pour informer et
former leurs membres et les autres opérateurs en vue de les préparer aux changements
économiques qui les attendent.
Vu l‟importance de tous ces problèmes et leurs effets sur la viabilité de ces structures, il
est primordial d‟entreprendre un programme de développement des compétences des
coopératives, des unions et des associations professionnelles.
58
Programme proposé
59
Appuyer les projets de mise à niveau des coopératives, groupements de
commercialisation et associations professionnelles ;
Appuyer la mise en place de mécanisme de concertation et de coordination des actions
menées par l‟ensemble des partenaires nationaux et internationaux en faveur du tissu
Coopératif.
Et pour conclure, la démarche de Maroc Taswiq s‟insère dans la stratégie de promotion de l‟économie
sociale et solidaire qui vise à valoriser les produits des petits producteurs. Avec 7 804 coopératives
dénombrées fin 2010 et 380 144 adhérents en plus des associations et des mutuelles, le secteur de l‟économie
sociale dans son ensemble a généré près de 50 milliards de dirhams en 2011, d‟après une estimation
empirique du département de l‟économie sociale du ministère des affaires générales et de la gouvernance.
Depuis le lancement de l‟Initiative nationale de développement humain (INDH), l‟Etat fait un effort
important en amont pour regrouper les petits producteurs en coopératives et mettre à leur disposition des
outils et des
infrastructures pour valorisation de leurs produits.
60
CHAPITRE 3 :
Etudes
empiriques
61
Ce chapitre porte sur les initiatives de développement lancées par des
acteurs locaux qui mobilisent les ressources que procure l‟économie sociale et
solidaire (ESS).
Nous allons opter pour une étude de cas, « coopérative agricole
AZZAOUIA » cette dernière lance des projets visant à promouvoir la population
rurale dans une situation vulnérable.
62
SECTION 1 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Les données de cette recherche ont été recueillies à travers deux démarches :
II. L’echantillon :
La population étudiée était composée des femmes impliquées et en voie de s‟impliquer dans la
coopérative agricole AZZAOUIA , Dans cette dernière l‟échantillon des personnes
représentatives de l‟ensemble des adhérents. Chacun à des caractéristiques spécifiques liées à la
dynamique avec ses partenaires et son contexte de développement.
63
SECTION 2 : CAS « COOPERATIVE AGRICOLE AZZAOUIA
I. INTRODUCTION
La province de Guelmim contient plus que 186000 têtes de bétail, dont 60% sont des brebis, ce
qui explique la place importante de la zone dans cette région.
Elle fournit plus que 52% de la production de la viande de la région de Guelmim.
« coopérative agricole AZZAOUIA » est une coopérative de celles-ci :
coopérative agricole AZZAOUIA est a été fondée en Août 2003, elle a pour objectif principal,
l‟encadrement des coopératives membres de l‟association, notamment par :
L‟Encadrement technique des éleveurs.
L‟organisation des voyages d‟échanges professionnels et de formation.
La mise en place de circuits d‟insémination artificielle.
L‟importation des génisses pleines.
64
L‟approvisionnement des éleveurs en produits fourragers.
Elle offre aussi des services importants, dans la perspective de soutenir leurs adhérents. On peut
citer notamment :
La vente des combustibles et les aliments de bétail.
L‟importation des génisses pleines entre 1996 et 2010(639 têtes de bovins en
2010 dont 500 pour les coopérants).
La commercialisation du lait auprès des coopératives a une grande importance dans l‟économie
de la zone et sur le niveau de vie des ménages. Elle génère un revenu important pour les
éleveurs.
A cause de la sécheresse, Cette zone est aujourd‟hui confrontée à des problèmes liés au
développement du territoire :
La pauvreté, la précarité et l‟exclusion sont les facteurs qui fragilisent la croissance,
surtout au niveau des couches les plus vulnérables qui s‟accélèrent ;
La dégradation des ressources naturelles s‟amplifie ;
Une migration massive vers les villes voisines et au-delà, a pour conséquence, de
provoquer un sentiment d‟abandon auprès des jeunes.
Et pour savoir l‟effet positif de la contribution des coopératives dans la lutte contre la
pauvreté et l‟exclusion sociale, on vous présente les résultats d‟analyse du questionnaire
(voir l‟annexe): l’échantillon = 30 personnes
65
II. ANALYSE DES RESULTATS
La situation familiale :
67% des enquêtés sont mariés. Ils vivent dans un village qui béni le mariage être spectre
les mariés. (Les villageois disent que l‟homme doit se marier pour ne pas vivre seul).
3%
7% célibataire
23%
marié
divorcé
67% veuf
L’âge :
50% des sondés ont entre 25 et 40 ans ; ce qu‟il signifie que la plupart des adhérents sont des
jeunes actifs qui souhaitent améliorer leur qualité de vie.
17%
moins de 25 ans
33%
entre 25 et 40 ans
plus de 40 ans
50%
66
Savez-vous lire et écrire ?
Même si les conditions de vie ne les aident pas à poursuivre leurs études, 67% des
adhérents savent lire et écrire. Certains d‟entre eux ont appris dans le « djamaa » (mosquée).
33%
oui
67%
non
20%
agriculture(terre)
13% commerce
autre
67%
67
27%
oui
non
73%
27%
oui
non
73%
68
33% oui
non
67%
27%
oui
non
73%
69
7% invitation
expérience dans le
domaine
autre
40%
27% 27%
depuis sa création
entre 10 et 5 ans
moins de 5 ans
46%
70
7%
33%
complément de salaire
avoir un salaire
autre
60%
Améliorer ma maison
tout ça
83%
71
2.4. Les effets individuels du projet
7%
Moins de 10.000 DH
7%
plus
moins
93%
72
17% Dépenses quotidiennes
Dépenses
16% quotidiennes+Epargne
67% Dépenses
quotidiennes+Nouveau
projet
17%
oui
non
83%
73
33% oui
non
67%
7%
oui
non
93%
2.5. La famille
74
entre 0 et 3 enfants
20%
33%
plus de 6 enfants
Est-ce que vos enfants vont à l’école s’ils sont en âge d’y aller ?
80% des sondés ont des enfants (filles et garçons) scolarisés. L‟importance de
l‟éducation chez les enfants est immense pour les parents. Ils veulent favoriser les
études afin qu‟ils puissent jouir d‟un meilleur avenir pour leur progénitures.
20%
non
seulement les garçons
les filles et les garçons
80%
Travaillez-vous ?
Environ 55% des personnes interrogés travaillent dans l‟élevage bovin avec la famille
(les enfants et la femme) et c‟est un symbole de la collaboration de la famille
marocaine. Seulement 33% font travailler d‟autres personnes (en dehors des personnes
de la famille) avec eux avec l‟aide des machines modernes de matériel agricole.
75
13%
tout seul
33%
avec vos enfants et votre
femme
avec d'autres personnes
54%
Est-ce que vous considérez que votre qualité de vie s’est améliorée depuis que vous
travaillez à la coopérative ?
Plus que 95% considèrent que leur qualité de vie s‟est améliorée depuis qu‟ils
travaillent à la coopérative. Ca confirme l‟importance de la coopérative dans la lutte
contre la précarité, le chômage qui engendre la pauvreté des familles ainsi que la
désertification dans les villages.
3%
oui
non
97%
76
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
77
A partir des résultats obtenus chacune de ces coopératives a des finalités spécifiques et
approximatives à savoir :
1. Coopérative agricole AZZAOUIA est : Comme toutes les coopératives et comme nous
avons vus dans l‟analyse les résultats du questionnaire, la coopérative s‟active dans la
commercialisation des produits agricoles a une contribution importante dans l‟économie
nationale .En effet, elle joue un rôle important dans le développement de la région et surtout
la province de Guelmim.
On voit donc que la coopérative et dans le cadre de l‟économie sociale et solidaire, est
considérée comme une source de financement essentielle pour les éleveurs et les populations du
village. de ce fait, elle constitue une vraie source de financement pour les femmes tisseuses, en leurs
permettant de bénéficie de pas mal d‟avantage à savoir :
Formation de la femme rural au niveau personnel (les séances de l‟alphabétisation) d‟une part, et au
niveau professionnel (l‟intégration dans la coopérative) d‟autre part.
La diminution et la limitation des certains fléaux sociaux tels que : la pauvreté, déperdition scolaire,
l‟exclusion social …etc
78
Les messages les plus importants qui ressortent de cette recherche et des
études empiriques des coopératives dans les domaines de l‟économie sociale et
solidaire et en matière de lutte contre la pauvreté et l‟exclusion sociale sont les
suivants :
-
AMINE DAFIR, « La lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain » Université mohamed
5 souissi - Licence 2006
80
- Opérateur : CODESPAR, « Plan stratégique pour le développement de l‟économie solidaire
- Guide pour la mise en œuvre du programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural (mars
2006) Programme de lutte contre l‟exclusion sociale en milieu urbain (février 2006)
Webliographie :
- Site officiel de Le Conseil d‟Administration de l‟Office du Développement de la Coopération
(ODCO)
- http:// www.atelier-idf.org/.../économie-sociale-solidaire/en-principes.htm.
-http://www.eco.gouv.fr/cedef/économie sociale-et-solidaire.
- http:// www.paysderennes.fr
- http:// www.inhh.ma.
- http:// www.midipyrenees.fr/Le-fond-Regional-pour-l-emploi
81
ANNEXES
82
ANNEXE 1 : Questionnaire
Oui
Non
83
4. Les effets individuels du projet
Si oui ; qu'est-ce que vous avez appris ?
Quel est votre revenu à la …………………………………………
coopérative jusqu’à maintenant ?
5. La famille
Moins de 10.000 DH
Entre 10.000 et 100.000 DH Combien d’enfants avez-vous ?
Plus de 100.000 DH 0-3
Est-ce plus ou moins 4-6
qu’auparavant ? Plus de 6
Plus Est-ce que vos enfants vont à l’école s’ils
Moins sont en âge d’y aller ?
Que faites-vous avec votre argent ? Non
Dépenses quotidiennes Seulement les garçons
Epargne Les filles et les garçons
Nouveau projet Travaillez-vous
Autre Tout seul
Êtes-vous en mesure de répondre Avec vos enfants et votre femme
convenablement à vos besoins humains Avec d'autres personnes
fondamentaux et à ceux de votre famille ?
6. Perception globale de la situation
Oui
Non Est-ce que vous considérez que votre
Dans la coopérative, Travaillez-vous qualité de vie s’est améliorée depuis
régulièrement toute l’année ? que vous travaillez à la coopérative ?
Oui Oui
Non Non
Si non ; citez les raisons:
……………………………………………
Avez-vous appris de nouvelles choses en Selon vous, quels sont les besoins
travaillant à la coopérative ? satisfaits ?
Oui Besoins physiologiques
Non Besoins de sécurité
Besoins sociaux
Besoins d'estime et d'appartenance
Besoins d'accomplissement
84
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