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Remercîment………………………………………………………………………page
Dédicace ……………………………………………………………………... Page
Avant -propos ………………………………………………………………………page
Sigle & Abréviation ……………………………………………………………. .page
Introduction …………………………………………………………… Page
CONCLUSION............................................................................................................................
WEBOGRAPHIS ..........................................................................................................................
OUVRAGES ……………………………………………………………………………………
Je tiens tout d’abord à remercier le Crédit Agricole Alsace Vosges qui m’a fait
confiance et qui m’a donné la chance et l’opportunité d’apprendre au sein de son
groupe lors mes deux années d’alternance au sein de l’agence Strasbourg Gare, puis du
Pôle d’Expertises Strasbourg Gare. Je remercie particulièrement Caroline WATHIER,
directrice de l’agence conseil Strasbourg Gare, qui m’a beaucoup appris et qui m’a
permis de débuter mon apprentissage du monde bancaire ; ainsi que Jérôme TRESY,
directeur du pôle d’expertises, qui m’a accompagné lors de ma deuxième année de
master et qui s’est montré présent et très disponible. Il m’a permis de mieux
appréhender et comprendre la clientèle professionnelle et le monde bancaire en général.
J’ai également appris à ses côtés que « le bonheur précède la performance ».
Un grand merci également à l’ensemble de mes collègues pour leurs conseils, leur
accompagnement et leur soutien lors de mes temps de présence en entreprise.
Je remercie mes plus proches camarades de promotion pour avoir fait de ces deux
années des années plaisantes et pour avoir contribué à créer une ambiance d’entre-aide
et de travail saine. Un merci particulier à Robin, Ceyda, Adja, Joanne, Chloé et Céline.
Merci également à Mme LEDERMANN, à M. MATMOUR et à l’ensemble de l’équipe
pédagogique, professeurs et intervenants de la faculté et de l’ESB, pour leur accueil et
pour nous avoir transmis tant de connaissances.
Enfin, mes remerciements demeureraient incomplets si je ne remerciais l’ensemble des
personnes, amis et famille, qui m’ont encouragé, accompagné et soutenu durant mes
années d’études supérieures. Ils sont grandement à l’origine de la réussite de mon
master.
Ce mémoire signe à la fois la fin de mes études supérieures, mais également le début
d’une grande aventure, dans laquelle j’espère pouvoir utiliser les savoirs que l’on m’a
transmis ces cinq dernières années.
Je vous souhaite une bonne réception, ainsi qu’une bonne lecture de mon travail.
Dans le cadre de notre de l’épreuve continu en master 1, on est ramené à effectuer des
travaux des recherche portant sur un sujet théorique, la préparation et la soutenance
d’un mini-mémoire. Le thème que choisi pour ce mini-mémoire s’inutile les enjeux de
l’optimisation fiscale et le sujet que je vais vous présenter est l’optimisation fiscale est
un outils de performance d’une entreprise.
Ce sujet a été choisi pour plusieurs raisons. La première motivation est de vouloir
comprendre l’optimisation fiscale, savoir comment l’optimisation de sa fiscalité peut
impact l’entreprise, et quels sont les points d’actions clés pris par les entreprises pour
adopter une stratégie de défiscalisations.
Introduction
La deuxième partie a pour but d’analyse des pratiques d'optimisation fiscale chez les
entreprises. Nous développerons cette partie en trois chapitres. Le premier expose les
stratégies d'optimisation fiscale les plus courantes. Le second se penchera sur les
avantages et les risques liés à l'optimisation fiscale. Enfin le troisième chapitre énumère
les limites de cette pratique.
Enfin, dans la troisième et dernière partie nous Analyserons les enjeux éthiques de
l'optimisation fiscale. Nous développerons cette partie en trois chapitres. Dans le
premier chapitre nous expliquerons les enjeux de la responsabilité sociale des
entreprises.
Cette première parie partie a pour but de définir et comprendre ce que l’impôt d’une manière
générale et l’impôts sur bénéfice professionnelle, a noté que pour cela je prendrais le cas de
Djibouti (Chapitre 1). Puis nous définirons de manière précise la notion d’optimisation fiscale
afin d’y mettre en exergue les enjeux liés à sa pratique (Chapitre 2). Dans un troisième temps,
nous étudierons les préalables requis à la défiscalisation. Et enfin, Nous rappellerons alors les
principes, lois et règles fiscales et comptables (Chapitre 3).
La définition la plus connue de l’impôt est celle donnée par GASTON JEZE qui
soutient que l’impôt « est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie
d’autorité, à titre définitif, et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges
publiques ». La définition classique présente certaines limites car elle ne permet pas de
tenir compte de la situation personnelle du contribuable.
A partir de cette combinaison entre ceux deux définition moderne et classique, on peut
on tire quel caractère suivant :
L’impôt est un fait institutionnel :il repose sur une base juridique ;
L’impôt est un prélèvement effectué à titre définitif c’est n’est pas un prêt, a la
différence de l’emprunt, l’impôt légalement dû et régulièrement acquitté n’est en
principe ni restituable, ni remboursable sauf dans le cas de surtaxe.
L’impôt est un prélèvement sans contrepartie directe, c’est n’est pas un prix :
elle ne constitue pas le prix d’un service rendu. Aussi, le contribuable ne peut-il pour
contester sa dette, argüer de la mauvaise utilisation des deniers publics. Il ne peut
davantage exiger que l’ impôt qu’il paie soit affecté à tel ou tel service public ou au
financement de telle ou telle opération . De même, il ne peut refuser de payer l’impôt
au motif que celui-ci financerait des dépenses contraires a ses principes.
L’impôt sert à couvrir les charges publiques elle sert à payer les dépenses
publiques car il constitue la principale ressource du budget de d'état. C’est avec les
impôts que l’État construit les routes, les écoles, les hôpitaux, paie les fonctionnaires,
etc.
« L’IBP est établi un impôt annuel sur l’ensemble des bénéfices réalisés par les
personnes physiques ou morales qui exercent à titre habituel une activité
« Les revenus mobiliers perçus par l’entreprise ne sont pas compris dans le bénéfice
soumis à l’impôt sur les bénéfices professionnels. »
« Les revenus fonciers tirés de la location d’immeubles, sont exclus des recettes
d’exploitation de l’entreprise, dès lors que ces immeubles sont imposés aux
contributions foncières sur les propriétés bâties ou non bâties. »
C. Territorialité
« Sont imposables, les bénéfices réalisés par les personnes physiques ou morales qui
exercent une activité visée aux articles 19 à 21 dans le territoire de la République de
Djibouti. L’impôt sur les bénéfices professionnels ne frappe que les bénéfices réalisés
D. Lieu d’imposition
« L’impôt sur les bénéfices professionnels est assis, liquidé, contrôlé et recouvré par la
Direction General des impôts ».
En effet, l’IBP est perçu sur les professions libérales et rémunérations des gérants
majoritaires de sociétés, les bénéfices des entreprises industrielles commerciales ou
artisanales non constituées en sociétés et les bénéfices des sociétés si supérieur au
montant de l’impôt minimum forfaitaire. La Base et retenu 25% du bénéfice net
annuel. Impôt minimum dû par les sociétés déficitaires ou dont l’impôt sur les
bénéfices est inférieur à l’IMF. L’IMF n’est pas déductible du bénéfice imposable. La
base retenue est de 1% du Chiffre d’affaire avec minimum de 120 000 FD.
L’optimisation fiscale est une notion qui peut être définie de la manière suivante :
« L’optimisation fiscale consiste dans l’ensemble des actions et des décisions prises
par l’entreprise pour maitriser et réduire sa charge fiscale avec la plus grande efficacité
et sans l’exposer à des risques supérieurs à l’économie qu’elle a pu réaliser » 1O. Cette
définition représente particulièrement bien cette notion.
En effet, l’objectif est de réduire l’impôt avec efficacité, c’est-à-dire avec des résultats
effectifs et immédiats, tout en contrôlant les risques afférents à cette pratique. Cette
notion est connue et utilisée à l’international, tant pour les particuliers qui utilisent
plusieurs techniques légales, appelées « niches fiscales » afin de réduire leur charge
fiscale ; que pour les professionnels qui tire à profit l’ensemble des moyens à leur
disposition pour réduire leurs coûts et leurs charges.
« L'optimisation fiscale, peut être définie aussi comme l'emploi de procédés légaux,
dans le but de minimiser la charge fiscale que le contribuable aurait normalement
supportée ». Selon YAICH (2007), l'optimisation fiscale consiste à minimiser
principalement l'impôt sur les bénéfices afin de maximiser le résultat net après impôt
dans le contexte des contraintes économiques de l'entreprise. Il s'agit donc d'un
L’impôt étant un des éléments du coût de revient d’un actif crée par l’entreprise, si
deux actifs dégagent des revenus identiques, mais que l’un est plus taxé (le produit de
l’entreprise B) que l’autre (celui de l’entreprise A) alors le coût de revient de l’actif le
moins taxé sera le plus bas.
Ainsi l’entreprise A aura plusieurs « cartes en main » : soit garder le même prix de
vente que sont concurrent et dégager ainsi une meilleure marge, soit faire diminuer le
prix à hauteur de la baisse du coût de revient et ainsi faire face à une demande plus
importante et « récupérer » une partie de la clientèle de l’entreprise B.
Afin de veiller au respect des règles fiscal, et donc éviter les erreurs pénalisantes, les
entreprises sont tenues d’accorder une attention particulière à leur comptabilité. En
Selon l’article 62 du code de l’IRPP &IS, toutes les sociétés soumises à l’impôt sur les
Bénéfices sont soumises à l’obligation de tenir une comptabilité conforme au système
comptable Tunisien. La tenue d’une comptabilité régulière implique aux termes de
l’article 11 de la loi n°96-112 du 30 décembre 1996 relative au système comptable des
entreprises, la tenue d’un journal général et d’un livre d’inventaire côtés et paraphés.
Selon R. YAICH, et par soucis de prudence, « il est de bonne pratique de faire coter et
parapher de nouveaux livres dès que l’utilisation des livres en cours est entamée ». En
effet, lors d’un contrôle fiscal et en cas de défaut de tenue des livres comptables
Le code de l’IRPP et de l’IS a exigé que la déclaration annuelle des revenus soit
accompagnée d’une multitude d’états annexes40 ce qui est de nature à compliquer la
formalité de déclaration de l’impôt et à exposer l’entreprise à un risque fiscal, dans la
§1. La régularité
La régularité peut être définie comme étant la conformité aux règles et procédures en
vigueur. Dans ce sens, l’article premier de la loi n°96-112 du 30/12/1996 relative au
système comptable des entreprises met à la charge de toute personne assujettie à la
tenue d’une comptabilité en vertu de la législation fiscale en vigueur d’être conforme
aux règles et principes comptables prévus par la loi 96-112 du 30/12/1996. Pour être
régulière, la comptabilité doit satisfaire certaines conditions de fonds et de formes et
suscite l’application de certaines règles prudentielles de sauvegarde.
La tenue d’une comptabilité fiscalement régulière suscite le respect des règles prévues
par le système comptable des entreprises. Ces règles reposent sur les quatre
caractéristiques clés suivantes :
La validité
L’exhaustivité
L’exactitude
1. La validité :
Les écritures comptables doivent refléter les transactions produites avec sincérité et
objectivité, elles doivent être appuyées sur des pièces justificatives probantes.
2. L’exhaustivité :
Toutes les transactions ayant lieu au cours d’un exercice doivent être comptabilisés.
3. L’exactitude :
Selon le système comptable des entreprises46, une comptabilité est exacte si « les
montants des opérations sont correctement énoncés ou calculés. Les soldes sont
correctement cumulés en termes de valeur, d’exercice comptable et de classement. Les
actifs et passifs ont été correctement évalués et les montants exacts imputés aux postes
de charges et de produits de l’exercice comptable correct ».
3. L’enregistrement :
A la fin de chaque exercice, l’entreprise doit procéder à une édition sur papier du grand
Livre, des journaux auxiliaires, de la balance et du listing de synthèse des mouvements
à Porter au journal général côté et paraphé. De même, il est nécessaire de procéder à
une sauvegarde sur supports magnétiques, en triple exemplaire au moins, des
enregistrements comptables et des documents visés ci-dessus.
Les copies de sauvegarde doivent être conservées dans des endroits différents. Au cours
de l’exercice, un enregistrement périodique (ex : par mois) doit avoir lieu. « Compte
tenu de l’importance des sauvegardes et de la gravité des conséquences inhérentes au
risque de négligence dans ce domaine, l’exécution effective et matérielle des
sauvegardes aussi bien papier qu’électronique doit être constatée par un responsable ou
une personne indépendante ».
§2. La sincérité
Pour être qualifiée de sincère, la comptabilité doit refléter toutes les opérations de
L’entreprise.
La non comptabilisation de certaines ventes non déclarées pour éluder l’impôt est
facilement décelée par l’administration fiscale en cas de vérification par le biais de
l’examen des stocks à travers la comptabilité matière.
De même le défaut de comptabilisation de certaines opérations d’achat laisse penser
que l’entreprise fait recours à des ventes non déclarées. Ces manipulations
frauduleuses, qui privent la comptabilité de sa sincérité, peuvent être sanctionnées par
En sus de la possibilité de rejet d’une comptabilité jugée non probante par les services
de contrôle compétents, le code des droits et procédures fiscaux a prévu des sanctions
pénales qui pèsent sur les contribuables dans les cas suivants :
Défaut de tenue de comptabilité ou refus de communication des documents
comptables.
Tenue d’une double comptabilité ;
Factures portant sur des opérations fictives ;
Abstention d’établir une facture ou factures à montants insuffisants.
.
Il est à souligner enfin que les experts-comptables interrogés confirment la nécessité
d’assurer une gestion fiscale sécurisée comme préalable à l’optimisation fiscale. La
gestion fiscale sécurisée nécessite, selon les répondants, l’évitement des erreurs fiscales
générées, principalement, par la méconnaissance des règles fiscales, notamment, celles
de forme ainsi que par le changement fréquent des positions de l’administration fiscale
qui peuvent être en divergence avec les textes légaux. Notons aussi qu’une bonne partie
des experts-comptables interrogés n’est pas consciente du volume des règles fiscales de
forme, ni du risque qu’elles génèrent.
Une attention particulière doit être portée à l’article L123-14 du Code du Commerce.
Cet article prévoit que « Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.
» On constate la mise en évidence des principaux principes comptables fondamentaux.
A. Pourquoi l’endettement ?
Dans le cadre de son développement, l'entreprise a plusieurs solutions pour financer ses
investissements ou ses charges courantes, lorsque ses capitaux disponibles sont
insuffisants :
L’augmentation de capital ;
L’autofinancement ;
L’endettement.
Bien encadré, l'endettement peut également être utilisé comme outil de gestion financière
et d'optimisation fiscale.
les dettes incluent les emprunts bancaires, mais plus généralement, ce sont l'ensemble des
sommes que l'entreprise est tenue de rembourser dans l'exercice de son activité :
• les dettes de court terme, dont l'objectif est de financer l'activité opérationnelle, ou le
besoin en fonds de roulement : dettes d'exploitation (crédits fournisseurs), dettes hors
exploitation (impôt sur les sociétés, cotisations sociales, etc.) ou dettes bancaires ;
• les dettes de moyen et long terme, dont l'objectif est de financer le cycle
d'investissement : emprunt supérieur à un
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• taux d'endettement global ;
• taux d'endettement financier ;
• ratio d'autonomie financière ;
• etc.
Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi a été mis en place pour les entreprises
qui emploient des salariés (à l'exclusion des entreprises au forfait, des micro-entreprises
et des auto-entrepreneurs). Cet avantage fiscal correspond à une baisse des charges
sociales, qui s'impute sur l'impôt dû au titre de l'année où les rémunérations
correspondantes ont été versées. Son taux est de 6 % des rémunérations brutes soumises
aux cotisations sociales.
Le crédit d'impôt recherche concerne les entreprises imposées au titre de l'impôt sur le
revenu ou de l'impôt sur les sociétés selon le régime réel.
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Ce crédit d'impôt a pour objectif d'encourager les entreprises à investir dans la recherche
et développement. L'assiette de calcul de cet avantage fiscal est large et inclut par
exemple les dépenses de veille technologique ou les dépenses de personnel dédié à la
recherche. Son taux est de 30 % jusqu'à 100 millions d'euros, 5 % au-delà. Pour les
dépenses d'innovation, le taux est de 20 %.
Le crédit d'impôt famille est réservé aux entreprises imposées selon le régime réel et
ayant mis en place des dispositifs pour aider leurs salariés avec des enfants à charge, à
concilier vie professionnelle et vie familiale :
• création ou financement du fonctionnement de crèches ou haltes-garderies (catégorie 1)
;
• aides financières destinées à financer des services à la personne (catégorie 2).
Le taux applicable est de 50 % pour les dépenses de catégorie 1 et 25 % pour la catégorie
2, dans la limite de 500 million euro .
Ce crédit d'impôt est destiné aux entreprises imposées selon le régime réel qui emploient
des apprentis. Le contrat d'apprentissage doit être d'un mois minimum et le crédit d'impôt
est de 1 600 ; par apprenti sur l'année concernée.
Ce montant est porté à 22 millions euro ; s'il s'agit d'un travailleur handicapé.
Les investissements ultra-marins réalisés par les sociétés de certains secteurs (tourisme,
transports, etc.) ouvrent droit à un crédit d'impôt, de :
38,25 % pour les sociétés soumises à l'impôt sur le revenu ;
35 % pour les sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés.
A noter que les entreprises soumises à l'IS dont le chiffre d'affaires est inférieur à 20
millions d'euros peuvent déduire de leur résultat les investissements productifs ainsi que
certains investissements immobiliers. Les entreprises des mêmes secteurs soumises à l'IR
peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt au titre de la loi Girardin, si elles réalisent un
investissement productif neuf en outre-mer.
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Selon les secteurs d'activité, il existe d'autres avantages fiscaux spécifiques :
Les zones franches urbaines sont des secteurs définis par l'Etat ouvrant droit à des
avantages fiscaux aux entreprises qui s'y implantent. A condition de remplir des critères
très stricts, l'exonération d'impôt sur les bénéfices est :
Si l'entreprise embauche de la main d'œuvre locale, elle peut également être exonérée des
cotisations patronales.
Certaines zones ont été classées par l'État et qualifiées en zones aidées :
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Les zones de revitalisation rurale (ZRR) ;
Les entreprises implantées dans ces zones peuvent bénéficier d'exonérations d'impôt sur
les bénéfices, sous certaines conditions, pendant 2 ans minimum, et jusqu'à 8 ans (pour
les ZRR). Elles sont également exonérées de taxe foncière et de cotisation foncière des
entreprises (CFE), jusqu'à 5 ans maximum.
Certains statuts d'entreprise peuvent ouvrir droit à une exonération d'impôt sur les
bénéfices, comme :
Pour les entreprises qualifiées en JEI, l'exonération d'impôt est totale la 1re année et de
50 % l'année suivante. Pour les SCR, l'exonération d'impôt est totale, dès lors que sont
concernées des activités de prises de participation à risque. Les autres activités restent
soumises à l'IS.
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Jeune Entreprise Innovante : exonération pendant 7 ans.
Le dispositif du report en avant consiste à imputer les déficits de l'année sur les exercices
suivants, à condition que l'activité de la société soit toujours la même au moment du
report. Auparavant limité à 5 ans, le report en avant des déficits est désormais illimité
dans le temps.
Le déficit reportable ainsi imputé constitue donc une charge sur l'exercice sur lequel il est
reporté. Il vient mécaniquement réduire le bénéfice et donc l'impôt sur les sociétés de
l'année afférente. Si le bénéficie de l'année du report ne peut pas absorber tout le déficit,
le reliquat est reporté l'année suivante, et ainsi de suite jusqu'à absorption totale du déficit
reportable.
L'intérêt évident du report en avant des déficits est la diminution, voire l'annulation des
bénéfices fiscaux et de l'impôt sur les sociétés dû au titre de ces bénéfices. Reporter les
déficits permet donc de réaliser une économie d'impôt. Attention cependant, le délai de
prescription pour reporter les déficits est de 3 ans, au-delà ils ne seront plus reportables.
Le déficit fiscal peut également être reporté lors de la vente d'un actif, pour diminuer la
plus-value réalisée. Dans ce cas, il n'est plus reportable sur les bénéfices.
Le report en avant est une économie d'impôt. Le carry back des déficits reportables,
quant à lui, est une créance que l'entreprise détient sur l'administration fiscale. Le report
du déficit sur les exercices précédents vient en effet réduire, voire annuler
rétroactivement ; le bénéfice qui avait donné lieu au paiement de l'impôt sur les sociétés.
Ce mécanisme permet donc d'obtenir un remboursement du trop-payé. Une fois
l'imputation réalisée, le fisc dispose d'un délai maximum de 5 ans pour restituer les
sommes dues, si l'entreprise n'a pas utilisé sa créance pour régler ses impôts.
«Si deux actifs dégagent des cash-flows identiques, mais que l’un est taxé plus
lourdement que l’autre, le prix de l’actif favorisé fiscalement sera supérieur à celui de
l’actif plus fortement imposé». L’impôt est l’un des éléments qui composent le coût de
revient pour l’entreprise. Par conséquent, il influence le prix de vente des produits
commercialisés.
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« La fiscalité de la firme est constituée par l’ensemble des prélèvements pécuniaires
obligatoires qu’elle subit, effectués par les administrations publiques à titre définitif et
sans contrepartie immédiate ou directe».
A l’instar de la majorité des systèmes fiscaux, le droit fiscal tunisien se caractérise par
l’existence de plusieurs choix fiscaux offerts aux contribuables dont à titre d’exemples :
La règlementation fiscale de chaque pays, offre des avantages fiscaux importants qui
varient selon la nature de l’activité de l’entreprise ou selon son emplacement
géographique. Toutefois, l’importance de l’effet de ces avantages se trouve affectée par
l’ampleur des insuffisances dont souffre le droit commun d’une part, et certaines
pratiques administratives d’autre part, remettant ainsi en question la compétitivité du
système fiscal.
Selon une étude faite par F. DERBE à travers une enquête menée sur cent entreprises
Tunisiennes, le taux d’imposition effectif sans tenir compte des avantages fiscaux s’élève
à 43,75% ce qui démontre selon l’auteur que les avantages fiscaux ne sont en réalité
qu’un palliatif aux insuffisances du système de droit commun.
Dans ce contexte caractérisé par une pression fiscale assez importante, il est devenu
indispensable pour les entreprises Tunisiennes d’utiliser au mieux les opportunités
fiscales disponibles sans tomber ni dans la fraude, ni dans l’évasion fiscale.
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Dans la recherche d’optimisation fiscale, l’entreprise fait recours au conseil d’un
spécialiste en fiscalité des affaires qui est souvent son expert-comptable. Ce dernier a
donc la lourde tâche de conseiller à gérer au mieux les intérêts fiscaux de son client.
Cependant la mission s’avère parfois difficile. En effet, il doit faire en sorte que l’habilité
fiscale dont il fait preuve et les montages juridiques et fiscaux qu’il propose ne soient
interprétés par l’administration fiscale comme constituant un abus de droit ou un acte
anormal de gestion. Au-delà, l’expert-comptable doit, dans les conseils et solutions qu’il
propose, prendre en considérations les limites économiques et celles relatives à la
sécurité juridique de l’entreprise.
1. L’abus de droit
Dans le monde entier, la notion d’abus de droit était, avant la promulgation du code des
droits et procédures fiscaux, ignorée par la règlementation fiscale. En effet, le législateur
ne prévoyait pas des textes juridiques régissant clairement l’abus de droit. La
règlementation fiscale ne comportait que certaines dispositions sanctionnant certains cas
particuliers de fraudes utilisant des montages juridiques simples. La notion d’abus de droit
a été introduite en droit fiscal par la promulgation du code des droits et procédures fiscales
A. Définition
En France la théorie de l’abus de droit est toute opération conclue sous la forme d’un
contrat ou d’un acte juridique dissimulant une réalisation ou un transfert de bénéfice ou de
revenus, effectuée directement ou par personne ou société interposée, constitue un abus de
droit.
L’abus de droit consiste à combiner les clauses d’un acte ou d’une convention que l’on
oppose à l’administration fiscale dans le but de dissimuler la nature et l’objectif réel de
l’opération. « L’administration fiscale va se trouver en présence de deux situations : l’une
apparente et juridiquement régulière et l’autre réelle mais dissimulée ».
B. Optimisation fiscale et abus de droit
La théorie d’abus de droit n’a pas pour seul objectif la répression des contribuables
frauduleux, mais elle permet aussi, de préciser les limites de l’optimisation fiscale et de la
liberté du choix de la solution la moins imposée. L’abus de droit se distingue de
l’optimisation fiscale par l’existence d’un montage juridique correct mais dans le seul but
d’éluder l’impôt. En effet, il suffit que le contribuable apporte la justification économique
de la construction juridique qu’il a implantée, pour que l’abus de droit ne soit pas établi.
Dans ce sens, V. BESANCON affirme que, « si l’administration ne prouve ni le caractère
fictif de l’opération, ni le caractère exclusif des motivations fiscales, le montage ne pourra
être sanctionné par la procédure de l’abus de droit, même s’il permet une évasion fiscale ».
2. La théorie de l’acte anormal de gestion
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A. . Définition
Selon C. COLETTE, l’acte anormal de gestion est un acte contraire aux intérêts de
l’entreprise et qui ne comporte aucune contrepartie ou une contrepartie insuffisante pour
elle. Cet acte n’est pas opposable à l’administration fiscale pour la liquidation de l’impôt.
Selon R. YAICH, « l’acte anormal de gestion est celui qui met une dépense ou une perte à
la charge de l’entreprise ou qui prive cette dernière d’une recette sans que cela ne soit
justifié par les intérêts de l’exploitation »
B. Le caractère subjectif de la notion de l’acte anormal de gestion
Le caractère subjectif de la notion de l’acte anormal de gestion est dû à plusieurs raisons :
D’une part, cette notion souffre de certaine ambigüité. En effet, nila
règlementation fiscale en vigueur, ni la doctrine administrative ne définissent d’une
manière claire la notion d’acte anormal de gestion.
D’autre part, la qualification d’un acte comme étant « un acte anormal de gestion »
est laissée à la simple initiative de l’agent de l’administration fiscale chargé de la
vérification dans le cadre du pouvoir de contrôle de l’administration.
Cette notion assez vague permet au vérificateur de réintégrer certaines charges qu’il juge
anormales ou exagérées tels que les frais de voyages d’affaires, etc. La seule sécurité du
contribuable à ce niveau consiste dans la mise des actes soulevés par le vérificateur à la
souveraine appréciation du juge fiscal.
L’acte anormal de gestion diffère de l’abus de droit. En effet, le premier est toujours non
compatible avec l’intérêt de la société alors que l’acte d’abus de droit peut être conclu
dans le but de faire bénéficier l’entreprise d’une solution plus favorable pour elle.
3. Les limites économiques et les limites relatives à la sécurité juridique
La recherche de l’optimisation et de la planification fiscales doit obligatoirement passer
par une étude préalable des limites économiques de la nouvelle stratégie de minimisation
fiscale proposée d’une part, et des limites relatives à l’insécurité juridique d’autre part.
A. Les limites économiques
La décision du dirigeant de l’entreprise visant à minimiser la charge fiscale ne doit pas se
baser uniquement sur l’étude de l’aspect fiscal et occulter les autres dimensions tels que le
coût de transaction induit par la recherche de l’optimisation fiscale, le coût
d’apprentissage, l’effet sur la situation financière globale de l’entreprise. En effet, une
stratégie de minimisation fiscale peut se révéler globalement sous optimale et non
efficiente80.
B. Les limites relatives à l’insécurité juridique
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Selon F. DOUET « la sécurité juridique consiste à garantir aux contribuables le montant
des impositions mises à leurs charges de telle manière que chacun d'entre eux puisse
prévoir et compter sur ce résultat ». Il s'agit donc de garantir au contribuable une certaine
protection juridique lui permettant d’être à l’abri des sanctions pécuniaires et pénales
établies d'une façon arbitraire et qui rendent impossible toute prévision.
Ainsi, la démarche d’optimisation fiscale doit prendre en considération le contexte
juridique de l’entreprise. Les changements assez fréquents des lois fiscales et de la
doctrine administrative et l’effet rétroactif des lois de finances donnent l’impression que
les entreprises tunisiennes exercent dans un climat caractérisé par une certaine insécurité
juridique.
Selon R. YAICH, « une bonne optimisation fiscale ne saurait se faire sans une bonne
mise en perspective. Ainsi la recherche du maximum d’économie d’impôt dans un cadre
légal ne peut voiler la nécessité d’anticiper, autant que faire se peut, les éventuelles
situations pénalisantes subséquentes ». A cet effet, l’entreprise qui recourt à l’expert-
comptable dans le cadre du consulting fiscal s’attend à ce qu’il l’assiste à gérer au mieux
sa situation fiscale et assurer une bonne veille fiscale.
La politique des entreprises face aux enjeux environnementaux et sociaux est aujourd’hui
un élément non négligeable de leur stratégie. L’objectif de ce chapitre est de déterminer
quelles sont les modalités permettant d’optimiser sur le plan fiscal les charges engagées
par l’entreprise dans le domaine de l’éthique. Une distinction a été faite entre les mesures
fiscales de nature pécuniaire et les outils fiscaux de sécurisation. Les mesures fiscales de
nature pécuniaire peuvent être divisées en deux catégories : les mesures de nature
dissuasive et les mesures de nature incitative. Bien évidemment, toutes les politiques
éthiques ne peuvent intégrer un objectif fiscal. Ainsi, certains d’entre elles ne peuvent
correspondre aux critères définis par l’État pour bénéficier des avantages fiscaux proposés
dans les lois de finances.
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minimales et des réponses que celle-ci apporte à ses problèmes. » Cette définition
générale permet d’apprécier le concept large et multiforme que représente la RSE.
Selon Carroll (1979), la responsabilité sociale des entreprises intègre l’ensemble des
attentes économiques, légales, éthiques et philanthropiques que peut avoir la société à
l’égard d’une entreprise a un moment donné. Carroll distingue ainsi quatre catégories de
RSE : les responsabilités économiques, les responsabilités légales, les responsabilités
éthiques et enfin les responsabilités discrétionnaires. Ce faisant, il synthétise et englobe
l’ensemble des approches qui existaient avant lui de l’approche la plus minimaliste, qui ne
reconnaît à l’entreprise de responsabilités qu’envers ses actionnaires (Friedman, 1970) aux
approches mettant en avant les dimensions philanthropiques.
Plus précisément, les responsabilités discrétionnaires renvoient aux responsabilités à
propos desquelles la société n’émet pas de message clair et qui sont laissées à la libre
appréciation des individus, comme le mécénat.
Les responsabilités éthiques sont celles que les membres de la société s’attendent à voir
assumer par les entreprises, bien qu’elles ne soient pas codifiées par les lois, comme les
normes sociales.
Les responsabilités légales correspondent à la nécessité pour les entreprises d’obéir et de se
soumettre aux lois en vigueur dans la société. Les responsabilités économiques recouvrent
les rôles “classiques” de l’entreprise dans la vie économique : la capacité à produire les
biens et services que souhaite la société dans des conditions de profitabilité. (Gond, 2001).
Les aspects économiques et légaux mise en avant dans la définition de la RSE de Carroll
apparaissent comme étant discutables : faire du profit et respecter la loi sont deux choses
avant tout nécessaire pour le bon fonctionnement de l’entreprise elle-même.
Dans cette perspective, nous retiendrons ici une définition volontariste de la RSE où
l’entreprise doit agir au-delà de ce qui est nécessaire pour un fonctionnement à minima.
Ainsi, nous nous intéresserons qu’aux responsabilités éthiques et philanthropiques. La
vision de la RSE en fiscalité ne correspond pas aujourd’hui à un ensemble clairement
construit. Des mesures ont été prises au fur et à mesure sur différents points (mécénat,
parrainage, véhicules polluants, etc.). Si on les considère comme un ensemble, se dessine
37 | P a g e
alors une fiscalité de la RSE dont les entreprises peuvent tirer avantage pour développer
leurs politiques sociale et environnementale.
Après avoir analysé les critères fixant les limites de la RSE en droit fiscal, il sera possible
de réunir et de catégoriser les différentes règles fiscales visant à influencer le
comportement socialement responsable des entreprises.
Contrairement aux autres branches du droit, le droit fiscal n’est pas composé uniquement
de règles obligatoires, c’est-à-dire de règles instituant un devoir envers l’entreprise. Le
droit fiscal permet une certaine souplesse. En effet, la fiscalité comporte de nombreuses
règles permissives, laissant à l’entreprise une liberté de gestion. La jurisprudence reconnait
une liberté de gestion de l’entrepreneur. Selon Serlooten (2007), « la liberté de gestion
emporte le droit d’opter pour la solution la moins imposée. Ce droit permet d’abord à
l’entreprise d’exploiter son activité dans le cadre juridique de son choix, mais d’une façon
plus générale lui permet d’opposer à l’administration toute décision de gestion ».
L’administration ne peut pas remettre en cause les actes normaux de gestion de l’entreprise
selon le mot de M. Cozian (2004), l’administration « n’exerce pas une mission de
contrôleur de gestion ».
L’abus de droit est prévu par l’article 64 du Livre des Procédures Fiscales. L’abus de droit
peut être constitué d’une simulation ou par fraude. L’abus de droit n’est pas constitué par
la violation des prescriptions légales, mais par le contournement de son esprit (Cozian,
1999). Le contribuable ment sur la réalité de sa situation (cas de la dissimulation) soit
constitue un montage dépourvu de toute substance et réaliser dans le seul but d'éluder
l'impôt (cas de fraude à la loi).Le cas de fraude à la loi existe aussi, en dehors du cadre : il
consiste alors en des actes « qui, recherchant le bénéfice d’une application littérale des
textes à l’encontre des objectifs poursuivis par leurs auteurs, n’ont pu être inspirés par
aucun motif autre que celui d’éluder ou d’atténuer les charges fiscales que l’intéressé, s’il
n’avait pas passé ces actes, aurait normalement supportées eu égard à sa situation et à ses
activités réelles ».
L’autre limite est l’acte anormal de gestion. Avec la théorie de l’acte anormal de gestion, «
il ne s’agit plus de remettre en cause les situations juridiques voulues par les entreprises,
mais il s’agit de vérifier que les décisions des entreprises ayant une répercussion fiscale ont
bien été prise dans l’intérêt de celle-ci » (Serlooten, 2007). Le critère déterminant est celui
de l’intérêt de l’entreprise. Bien que ce critère soit critiqué en doctrine, soit par son
38 | P a g e
insécurité (Collet, 2003,), soit parce qu’il conduit un tiers à définir l’intérêt de l’entreprise
(Serlooten, 2007), il est couramment utilisé par la jurisprudence.
A l’intérieur de ces limites, la gestion de l’entreprise reste libre. Le législateur fiscal
institue néanmoins de nombreuses règles visant à influencer les choix des dirigeants. Ces
règles ne sont pas impératives, mais incitatives : elles ne contraignent pas l’employeur,
mais leur respect ouvre droit à un avantage fiscal. Dans certains cas, celles-ci incitent les
dirigeants à prendre des décisions dont la rentabilité - sur le court terme ou le moyen terme
- n’est pas toujours quantifiable. En contrepartie d’un choix à visée social ou
environnemental qui diverge parfois de l’objectif de maximisation de la valeur de
l’entreprise ou de la richesse des actionnaires (comme l’investissement dans la recherche,
l’achat de matériels moins polluant mais plus couteux, etc.), l’entreprise bénéficie d’un
régime fiscal plus favorable : crédit d’impôt, amortissement sur une période de temps plus
courte etc.
Dès lors, l’entrepreneur peut agir dans le sens de l’incitation et profiter de l’avantage fiscal
ou rester sous le régime de droit commun. Dans cette perspective, le législateur se donne
pour rôle d’inciter l’entreprise à avoir un comportement socialement responsable, c’est-à-
dire, à ne pas respecter seulement les prescriptions légales minimum. La fiscalité s’empare
ainsi de la notion de responsabilité sociale des entreprises : sont considérés comme
socialement responsable, par la loi fiscale, les comportements de l’entreprise qui ne sont
pas motivés par des obligations légales, mais par des régimes fiscaux incitatifs. La
distinction entre l’obligation fiscale et l’incitation est particulièrement claire pour le Crédit
d’Impôt Formation. Le législateur oblige les entreprises à prendre en charge certaines
dépenses de formation5. Il prévoit aussi un crédit d’impôt pour les dépenses de formations
en sus des dépenses imposées6. Dès lors, dépenser davantage pour la formation que ce qui
est obligatoire légalement doit être considéré comme relevant du domaine de la RSE
Une fois posée la définition de l’éthique selon la loi fiscale, il convient de s’interroger sur
son contenu. Autrement dit, il s’agit d’étudier ce qui concrètement est considéré comme
relevant du domaine de l’éthique par le législateur. Les incitations éthiques sont
nombreuses. Un classement, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, peut néanmoins être
établis.
Les trois domaines de la RSE sont concernés : la politique sociale fait l’objet d’incitations
fiscales. Elle comporte deux aspects. Le premier est la politique envers les salariés :
formation professionnelle et apprentissage des employés et salariés, aide la création de
l’entreprise des salariés par le biais de prêts à taux privilégiés ou par la souscription au
capital, constitution de régime de participation salariale volontaire ou dérogatoire.
Le second concerne l’aménagement du territoire sinistrés par le biais d’investissements en
faveur de certaines régions10 ou zones11 sont favorisées.
39 | P a g e
L’environnemental est aussi concerné : le comportement éthique consiste alors par
exemple en l’achat de certain matériel plus respectueux de l’environnement.
Enfin le sociétal comporte des aspects plus variés : actions philanthropiques, comme les
dons et legs aux organismes d’intérêt général, les actions pour la protection du patrimoine
et l’investissement cinématographique et la recherche tant par les investissements pour la
recherche en générale, que dans les nouvelles technologies et les brevets, dans les matériels
et outillages et immeubles utilisés pour opérations scientifiques et techniques. Le
législateur a mis en place des pôles de compétitivité rassemblant des entreprises participant
à un projet de recherche et bénéficiant alors d’une exonération d’impôt sur les bénéfices.
La mise en place de régime d’incitation se fait parfois progressivement, par une politique
de « petit-pas ».
Le gouvernement teste un régime incitatif et consent à augmenter son champ d’application,
ses avantages etc., si le régime fonctionne. L’exemple du crédit d’impôt est
particulièrement éclairant à cet égard. Initialement le mécanisme du Crédit d’Impôt
Recherche consistait en un crédit d’impôt de l’équivalent de 50 % de l’augmentation des
dépenses de recherche de l’entreprise. L’augmentation était calculée par rapport aux
dépenses de recherches exposées l’année précédente. Le mécanisme incitait donc les
entreprises à augmenter leurs dépenses de recherche ; l’effort supplémentaire réalisé par
l’entreprise était valorisé par le législateur et non le résultat dans l’absolu. Le mécanisme a
connu des évolutions, notamment dans le sens d’une amélioration pour les entreprises.
Ainsi, le champ d’application a été progressivement étendu aux entreprises agricoles . De
même le champ de dépenses de recherche prises en compte pour le Crédit d’Impôt
Recherche a lui aussi été élargi, le calcul de l’accroissement a aussi été modifié. Le plafond
n’a connu qu’une augmentation : il est passé de 40 000 francs (6 100 000 €) à 800 000 €.
Le montant du crédit d’impôt a aussi été augmenté, d’abord pour les territoires nécessitant
des aides au développement28, puis pour les dépenses afférentes aux titulaires d’un doctorat
ou d’un diplôme équivalent pendant leur 12 mois de leur recrutement 29. Les dépenses en
faveur d’organismes publics de recherche, d’universités et de centres techniques exerçant
des missions d’intérêt général ont été majorées de 100%.
D’autres assouplissements ont été réalisés, telle la possibilité de mobiliser la créance sur le
Trésor au profit d’établissements de crédit. Des conditions plus restrictives ont été aussi
instaurées dans le but d’éviter les évasions fiscales : c’est le cas de la loi de finances pour
1993 qui remplace le régime de restitution du crédit d’impôt non imputable par le report de
son imputabilité sur les trois exercices suivants. Dans l’ensemble le dispositif du Crédit
d’Impôt Recherche a connu de sensibles améliorations. La politique de petits-pas du
législateur permet de tester l’efficacité du système et d’éviter des dépenses trop onéreuses
pour l’Etat qui apporteraient peu au regard de l’objectif initial. L’amélioration du Crédit
d’Impôt Recherche démontre ainsi son efficacité et l’intérêt que les entreprises lui portent.
40 | P a g e
2. Les outils fiscaux mis en place en faveur de la responsabilité sociétale de
l’entreprise
Les outils mis en place par le législateur pour inciter au comportement éthique sont de
deux ordres : pécuniaires et de sécurisation.
Les outils pécuniaires utilisés par le législateur peuvent être soit incitatifs, soit dissuasif.
Les dispositifs d’incitation pécuniaire ont pour objet de conférer un avantage monétaire
aux entreprises. L’avantage peut être soit direct, soit indirect, les avantages indirects étant
les plus nombreux et les plus communs. Le législateur utilise parfois la technique du crédit
d’impôt. C’est le cas pour les dons aux organismes d’intérêt général et aux fondations et
associations reconnues d’utilité publique qui ouvrent droit à une réduction d’impôt imputée
sur l’IS égale à 60 % des versements.
Le crédit d’impôt, calculé le plus souvent par l’application d’un prorata sur les dépenses
engagées diminue à concurrence l’impôt à payer. Il se rapproche de la subvention surtout
lorsque, ne pouvant être imputé sur l’impôt, il est remboursé à l’entreprise. Le crédit
d’impôt peut donc se révéler comme un moyen incitatif très efficace. Pourtant il comporte
deux défauts majeurs : le crédit d’impôt non restituable par l’État risque de ne pas pouvoir
être imputé lorsque la société ne paie pas d’impôts sur les bénéfices. Dès lors les
entreprises exonérées d’impôt sur les bénéfices et les entreprises en déficit sont exclues de
l’incitation. En outre, le crédit d’impôt peut être une charge lourde pour le budget de l’État.
L’incitation peut être aussi faite par voie d’exonération d’impôt. Cette technique concerne
surtout les incitations à l’établissement dans certaines zones. Elle met en œuvre bien
souvent la politique d’aménagement du territoire. L’exonération concerne, dans la plupart
des cas l’impôt sur le bénéfice industriel et commercial et l’impôt sur les sociétés ainsi que
la taxe professionnelle. Il est particulièrement incitatif puisqu’il constitue un aide direct à
l’entreprise, mais souffre des mêmes défauts que le crédit d’impôt. L’exonération est un
manque à gagner pour l’État.
En outre, elle n’intéresse pas les entreprises qui sont déficitaires à l’exception de
l’exonération sur la taxe professionnelle calculée à partir de la valeur vénale du bien.
Enfin, il faut noter que de tels régimes risquent la condamnation par le droit
communautaire sur le fondement des aides fiscales d’État. Plus indirectement, les
incitations peuvent consister en des majorations d’amortissements. Les amortissements
concernent surtout les matériels respectueux de l’environnement 34. Ces biens font l’objet
41 | P a g e
d’un amortissement plus rapide et leur valeur est réduite pour l’établissement de la taxe
professionnelle35.Le législateur consent à ce que le bien construit ou acquis soit amorti sur
une durée plus courte que celle prévue normalement. L’entreprise déduira davantage les
premières années et moins les dernières en optant pour l’amortissement majoré. L’avantage
pour l’entreprise est qu’elle n’est pas tenue de procéder à l’amortissement majoré : ce
choix est une décision de gestion opposable à l’administration.
Ce refus peut s’expliquer par le caractère déficitaire de l’activité de l’entreprise les
premières années. Toutefois l’avantage consenti à l’entreprise est moindre que celui
consenti par un crédit d’impôt ou une exonération. Il ne s’agit que d’une avance de
trésorerie au profit de l’entreprise, puisque le surplus d’amortissement gagné les premières
années diminue le taux d’amortissement. Le Trésor public subit donc au départ ce qui pour
l’entreprise aurait été un préjudice de trésorerie. La majoration d’amortissement ne peut
concerner que les immobilisations amortissables.
Le législateur à donc pu prévoir des provisions palliant l’absence d’amortissement. Ainsi la
dépréciation des œuvres d’art peut donner lieu à la constitution d’une provision.
Par conséquent, si la perte de valeur de l’œuvre n’est pas durable, l’entreprise aura
bénéficié d’une avance de trésorerie. La provision peut aussi permettre de déduire certaines
charges non déductibles. Il en est ainsi des dépenses de participation salariales, lorsque le
régime a été appliqué volontairement ou lorsque les entreprises appliquent un mode de
calcul dérogatoire, donnant lieu à la constitution d’une provision égale à 25 % des sommes
comptabilisées dans la réserve spéciale de participation.
La loi permet, pour certains cas, à l’entreprise de choisir entre immobiliser une dépense et
la déduire de suite. C’est le cas des dépenses de recherche scientifique ou technique. La
déduction au cours de l’année exposée n’est pas toujours préférable dans la mesure où
l’entreprise peut connaitre un déficit cette même année.
b. La dissuasion pécuniaire
42 | P a g e
déductibles ou ne sont pas entièrement déductibles et augmentent ainsi la charge fiscale de
l’entreprise. C’est le cas des dépenses somptuaires (dépenses de chasse, de résidence de
plaisance, de voiture particulière, de yacht et bateau de plaisance).
Toutefois le législateur permet la déduction des frais d’entretien des demeures historiques,
confirmant ainsi le caractère éthique de leur entretien De même les jetons de présence
alloués aux membres du Conseil d’administration ou du Conseil de surveillance ne sont
pas entièrement déductibles : leur déduction n’est pas admise au-delà de 5% de la moyenne
de la rémunération des salariés les mieux payés de l’entreprise. Le législateur considère
comme contraire à l’éthique le fait d’allouer une rémunération trop importante sous forme
de jetons de présence.
La sécurisation de l’entreprise peut avoir lieu soit directement par la loi, soit par
l’utilisation de la technique de procédé de sécurisation plus individuel.
La sécurité juridique est un élément de premier plan dans la gestion fiscale d’une
entreprise. L’entreprise qui entreprend une dépense désire être certaine du régime fiscal qui
lui sera applicable. Les dépenses RSE peuvent se révéler, en effet, importantes et être
prévues sur le long terme. C’est le cas par exemple des dépenses de recherches ou
d’acquisition d’immobilisation. La remise en cas de ces dépenses nuit fortement aux
prévisions de l’entreprise. Dès lors le législateur sécurise parfois la situation fiscale de
l’entreprise. Il a pu le faire par l’article 39-1 7° du Code Général des Impôts (CGI), lequel
permet la déduction des dépenses engagées dans le cadre de manifestations d’intérêt
général, lorsqu’elles sont exposées dans l’intérêt direct de l’entreprise.
A première vue les dispositions de l’article semblent inutiles puisque toutes les dépenses
exposées dans l’intérêt direct de l’entreprise sont déductibles.
En fait, cette précision est de nature à rassurer les entreprises, en indiquant explicitement
qu’une dépense dans le cadre d’une manifestation d’intérêt général peut être exposée dans
l’intérêt direct de l’entreprise. Sans une telle précision le doute aurait demeuré et les
entreprises n’auraient pas été incitées à consentir à de telles dépenses.
Les mécanismes de sécurisation peuvent aussi plus individuels ; ils ne concernent alors
qu’une seule entreprise. Le rescrit est un acte par lequel l’administration donne à une
entreprise son interprétation de la loi. L’administration ne peut plus remettre en cause son
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interprétation et redresser l’entreprise par la suite, quand bien même cette interprétation de
l’administration ne serait pas conforme aux dispositions légales. ?
Ainsi de nombreux rescrits ont été mis en place pour sécuriser la situation d’entreprises
désireuses de bénéficier de dispositifs d’incitation fiscale : l’article L. 80 B du LPF prévoit
l’utilisation du rescrit pour les dépenses éligibles au Crédit d’Impôt Recherche et les
entreprises participant à un projet de recherche dans les pôles de compétitivité, et pour le
régime d’amortissement des biens respectueux de l’environnement. La technique de
l’agrément fiscal est aussi utilisée.
Usuellement, la technique de l’agrément ? fiscal est décrite comme permettant à
l’administration de filtrer les incitations économiques. L’agrément a aussi un rôle de
sécurisation de l’opération ; il permet à l’entreprise de s’assurer que son opération est
conforme au dispositif prévu par la loi. Certains comportements éthiques peuvent de ce fait
être sécurisés par l’octroi d’un agrément : c’est le cas de l’exonération d’impôt sur les
sociétés d’une entreprise investissant dans des installations situées dans un département
d’outre-mer44, pour les investissements productifs neufs en outre-mer supérieur à 1 000
K€, de l’exonération de droits de mutation et taxes annexes afférentes à la transmission du
bien pour les dons à l’État d’une œuvre d’art, de livres, d’objets, de collections ou de
documents de haute valeur artistique ou historique46 et du bénéfice de la réduction d’impôt
pour les souscription au capital d’une Société pour le Financement de l'Industrie
Cinématographique et Audiovisuelle (SOFICA).
1. La fraude fiscale
Dans son rapport consacré à l’évasion et la fraude fiscale internationale, le comité des
affaires fiscales de l’O.C.D. E a défini la fraude comme étant « toute action du
contribuable qui implique une violation à la loi, lorsqu’on peut prouver que l’intéressé a
agi dans le dessin délibéré d’échapper à l’impôt ».
« La fraude fiscale serait donc déterminée par deux éléments cumulatifs : l’irrégularité de
l’opération et la mauvaise foi du contribuable ». Ces deux éléments constituent les deux
critères qui distinguent la fraude de l’optimisation. En effet, alors que la fraude est
caractérisée par une violation délibérée à la loi en vue de minimiser l’impôt, l’optimisation
fiscale se base essentiellement sur le respect scrupuleux des impératifs de la loi et sur
44 | P a g e
l’utilisation des meilleurs procédés légaux offerts par la législation fiscale en vigueur en
vue de permettre au contribuable de recourir à la solution qui lui est plus favorable.
2. . L’évasion fiscale
Selon le comité des affaires fiscales de l’O.C.D. E, l’évasion fiscale est caractérisée par la
réunion des trois éléments suivants :
CONCLUSION :
45 | P a g e
WEBOGRAPHIS :
Ernst & Young, « Bonne gouvernance et gestion des risques sensibilisent les
entreprises
aux questions d’ordre fiscal »,
www.eycom.ch/media/mediareleases/releases/20041215/fr.aspx.
Ernst & Young, « Les nouveaux enjeux de la gouvernance et des risques incitent
les
entreprises à se montrer plus prudentes en matière fiscale »,
www.ey.com/global/content.nsf/Canada F/Media 2004 Tax_Risk_Management.
Ernst & Young, 2008, « Les chefs d’entreprise reconnaissent la fonction fiscalité en
tant que partenaire d’affaires stratégique »,
www.ey.com/global/content.nsf/Canada_F/Media_-_News_Release_Index_-_2008.
Ernst & Young, 2008, « La planification fiscale de fin d’année est cruciale dans une
économie faible », www.ey.com/global/content.nsf/Canada_F/Media_-_2008_-
_Investor_Losses.
Ernst & Young, 2008, « Gestion du risque fiscal: un sujet de première importance
»,
www2.eycom.ch/media/mediareleases/releases/20081209/fr.aspx.
Ernst & Young, 2005, Sociétés d’avocats, « Radiographie de la fonction fiscale en
entreprise », Mai 2005,
www.ernstyoung.com.au/global/content.nsf/France/Global_risk?OpenDocument&Click
PWC, 2008, « Gestion des risques fiscaux »,
http://www.pwc.com/extweb/challenges.nsf/docid/5de83c6e3550d348852570dc006fff65.
46 | P a g e
Yaich (R.), « La gestion du contrôle fiscal », Lettre fiscale n°6, (Revue
électronique),
www.profiscal.com, visité en Mai 2002.
Yaich (R.), « La sécurité juridique en fiscalité », Lettres fiscales n° 2 et 3 (revue
électronique), Année 2003, www.profiscal.com.
Yaich (R.), « Le non respect des règles de forme », Lettre fiscale n° 6(revue
électronique), Année 2001, www.profiscal.com.
Yaich (R.), « La gestion du contrôle fiscal », Lettre fiscale N° 6, (revue
électronique),
Année 2002, www.profiscal.com.
OUVRAGES :
Code General des imports djiboutien 2020
Collet, M., Contrôle des actes de gestion : pour un retour à l’anormal, n° 14, DF 2003.
Cozian, M. Précis de fiscalité de l’entreprise, Litec, 2004.
Cozian, M., Les grands principes de la fiscalité des entreprises, Litec, 4ème éd°, 1999.
Gond, J.P. “L’éthique est-elle profitable ? L’étude des interactions entre performance
sociétale et performance financière”, Revue Française de Gestion, pp. 77-85, Nov.-
Déc. 2001.
47 | P a g e
Serlooten, P., Liberté de gestion et droit fiscal : la réalité et le renouvellement de
l’encadrement de la liberté, n° 12, DF 2007.
Abouda (A.), « Code des Droits et Procédures fiscaux: Contrôle, Contentieux et
Sanctions », Editions Imprimerie Officielle de la République Tunisienne, 2001.
48 | P a g e