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Réalisé par :
CHERKAOUI Fatima
ESSABBAGH Abdelilah Encadré par :
LIRARI Hajar Professeur LEHADIRI Anissa
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TABLE DES MATIERE
INTRODUCTION : .....................................................................................................................3
La Samir : ............................................................................................................................................... 13
CONCLUSION :....................................................................................................................... 16
Bibliographie :………………………………………………………………………………………………………………………………17
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INTRODUCTION :
Les scandales financiers des dernières années nous rappellent à quel point la confiance est
importante lorsque nous confions à d’autres le soin d’effectuer des transactions financières en
notre nom. Compte tenu du nombre de transactions qui s’effectuent chaque année, force est
d’admettre que cette confiance n’est que rarement brisée, en grande partie grâce aux
mécanismes de prévention et de surveillance qui sont en place.
Malheureusement, ces mécanismes ne peuvent pas éliminer tout risque de bris de confiance, et
il est naturel que l’on s’interroge sur les moyens disponibles pour indemniser les
consommateurs en cas de perte. Cette interrogation est d’autant plus importante que la
protection offerte aux consommateurs semble parfois aléatoire, ou à tout le moins, difficile à
comprendre.
Afin de mieux comprendre la situation actuelle, il est utile de rappeler que l’encadrement
réglementaire des secteurs financiers, incluant les mécanismes d’indemnisation, s’est
développé en fonction du secteur d’activité ou du type de produit financier. Ainsi, pour chaque
produit financier, on a déterminé qui pouvait l’émettre, le transiger, offrir de l’information ou
des conseils sur ce produit, ainsi que l’information qui devait être disponible pour les
consommateurs.
Dans le cadre de cette présentation, l’objectif de notre exposé est de faire un aperçu sur les
causes et les acteurs contribuant au surgissement ainsi qu’au cadre réglementaire en donnant
par la suite une étude de cas des différents scandales financier que le Maroc a vécu.
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I. Surgissement des scandales financiers :
1. Les causes de survenance des scandales financiers :
a. Les libertés économiques :
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2. Les acteurs contribuant au surgissement des scandales
financiers :
Les investigations lancées suite à la vague de scandales financiers ayant bouleversé le
monde au cours de la dernière décennie du siècle passé, ont culpabilisé des dirigeants de
certaines des plus grandes multinationales. Ceux-ci ont avoué avoir été fraudeurs, tantôt en
gonflant leurs profits, et tantôt en dissimulant des dettes et même en cachant des pertes réalisées.
Ceci nous pousse certainement à s’interroger à propos des motifs et des circonstances
conduisant à de tels comportements. Afin de mieux comprendre ces faits, on a vu intéressant
d’identifier les acteurs contribuant au surgissement des scandales financiers, en l’occurrence :
Les politiques des entreprises, nous mettons en relief à ce stade les conséquences
négatives des politiques des stock-options qui ont poussé les dirigeant à prendre des
risques illimités dans le but de gonfler les cours de leurs actions.
Les comptables (experts comptables et commissaires aux comptes), qui doivent
normalement participer à l’élaboration et à la diffusion d’une information comptable
exacte. Ceci n’est malheureusement pas le cas dans les divers scandales financiers où
ces responsables ont partagé les profits avec les dirigeants des sociétés en crise.
Les agences de notation, chargées d’évaluer la capacité des entreprises à rembourser
leurs dettes. Elles ont de ce fait une influence sur les décisions d’investissement et sur
le cours de l’action. L’indépendance exigée au niveau de ces agences a été affaiblie par
les rémunérations attrayantes payées par les complices.
Les analystes financiers, qui peuvent faire passer sous silence les situations douteuses
des entreprises afin de tromper les gens et les inciter à investir.
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boursier. Ceci réalise, dans la plupart des cas, une perspective unique d’amélioration de la
rémunération des dirigeants bénéficiant des stock-options.
Les techniques précitées sont certes un échantillon de ce que les fraudeurs utilisent pour
détourner la réalité au sein de leurs firmes. La résultante est sans doute une vague de faillites
qui a touché un nombre de grands groupes multinationaux à travers le monde. Les implications
de ces faillites ont dépassé les patrimoines des investisseurs pour causer la chute des grandes
places boursières et la perturbation des marchés financiers pour longtemps.
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II. Le cadre réglementaire :
1. La loi SOX :
SOX est l’abréviation de la loi “ The Sarbanes & Oxley act”, qui fut votée par le parlement
américain suite aux scandales “Enron” et “WorldCom”. Sarbanes et Oxley étant les deux
parlementaires ayant proposé le texte de loi. Cette loi s’adresse aux entreprises cotées sur un
marché américain, que ce soit américaine ou non.
Elle repose sur 3 grands piliers :
L'exactitude et l'accessibilité des informations économiques et financières ;
La responsabilité des gestionnaires ;
L'indépendance des organes vérificateurs.
L’objectif ultime de cette loi est d’obliger les entreprises concernées à mettre en place au sein
de leur organisation des procédures de contrôle nécessaires pour pouvoir détecter tous les types
des fraudes et/ou erreurs au niveau de la gestion financière de l’entreprise, et de s’assurer aussi
que l’ensemble des informations financières publiées par ces entreprises soient réelles et
exactes. Pour ne pas influencer de façon erronée le cours de l’action en Bourse.
Par ailleurs, la loi SOX (section 101-109) a entraîné la création d’un organisme de surveillance
(Public Company Accounting Oversight Board) chargé de supervisassions des cabinets d’audit.
Les normes SOX en matière de contrôle interne à l’égard de l’information financière prévoient
notamment :
Que la tenue des comptes doit être très bien détaillés pour donner une image fidèle des
opérations et des cessions liées aux actifs d'une tel entité économique ;
Que les comptes doivent apporter l’assurance « raisonnable » que les opérations sont
enregistrées comme il se doit pour établir les états financiers conformément aux
principes comptables généralement reconnus ;
Que les encaissements et décaissements de l’entreprise se sont déroulés avec
l’autorisation de la direction et du conseil d’administration ;
Que les données comptables aient détecté toute acquisition, utilisation ou cession non
autorisée des actifs de l’entité de nature à fausser la transparence des états financiers.
Pour rassurer les investisseurs, la loi implique la responsabilité de la direction en ce qui
concerne l’établissement et le maintien du contrôle interne et des procédures de communication
financière à la date de clôture de l’exercice.
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Comme la loi américaine SOX, la loi de sécurité financière repose principalement sur :
Une responsabilité accrue des dirigeants.
Un renforcement du contrôle interne.
Une réduction des sources de conflits d'intérêt.
Qu’ils se produisent à l’Etats Unis, en France, au Maroc ou ailleurs dans le monde, notre
société est malheureusement régulièrement confrontée au spectre des scandales financiers tels
les cas récents de Panama Papers et HSBC. Dans ce contexte, les autorités législatives et
réglementaires de plusieurs pays ont répondu à ces différents scandales en proposant de
nouvelles politiques ayant pour objectifs une plus grande transparence dans l’information
financière dans tous les secteurs.
L’étude des techniques de fraude utilisés et la compréhension des raisons et motivations des
fraudeurs sont au centre de ces nouvelles législatives destinée aux différentes parties prenantes
de l’entreprise (avocats, auditeurs, ...).
L’objectif général des gouvernements est donc l’adoption des outils de préventions des
scandales financiers notamment en proposant des formations à tout utilisateur des états
financiers, et plus particulièrement : avocats, responsables financiers et comptables, dirigeants
d’entreprises, auditeurs et enfin les contrôleurs de gestion.
Cette décennie de scandales financiers a poussé plusieurs pays à revoir leurs dispositifs
légaux quant aux fraudes fiscales et financières. Au Canada par exemple, FAIR, la fondation
canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs présente plusieurs indications pour
remédier et prévenir les scandales financiers.
1 - Prévention des fraudes :
Les gouvernements et les autorités de réglementation devraient lancer une grande
campagne pour informer les gens sur la manière d’éviter les fraudes financières, et les
autorités de réglementation des valeurs mobilières devraient fournir une base de données
nationale exhaustive permettant de vérifier l’inscription, les antécédents disciplinaires, etc.
Il faut aussi que les sociétés soient tenues responsables de l’inconduite de leurs
conseillers contrevenants, même s’ils vendent des produits ne relevant pas de la société, que
les inscrits aient une obligation professionnelle de dénoncer les cas d’inconduite d’autres
inscrits et que des incitations financières soient envisagées pour encourager le signalement
des fraudes aux autorités de réglementation.
2 - Détection précoce des fraudes :
Il faut que les autorités de réglementation disposent de ressources exclusives consacrées à
la détection des fraudes. Les autorités de réglementation devraient modifier les dérogations
relatives aux « dispenses de prospectus » et aux « investisseurs qualifiés » dans les lois sur les
valeurs mobilières et procéder à une vérification des offres dispensées à risque élevé.
3 – Poursuites :
Chaque pays a besoin d’un nouvel organisme national spécialisé et ayant pour seule
mission de combattre la fraude financière et fiscale.
4 – Indemnisation :
Les autorités de réglementation devraient avoir des pouvoirs réglementaires cohérents
pour ordonner l’indemnisation des victimes de fraudes financières et devraient avoir le
mandat clair de demander l’indemnisation des victimes de fraude
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III. Les principaux scandales financiers au niveau
national :
L’année 2002 a été celle de tous les espoirs, notamment pour les opérateurs économiques.
Les pouvoirs publics, qui ont manifesté leur ferme volonté de relancer les investissements et
les mécanismes pour arriver à cette finalité ont commencé à se mettre en place. Cependant,
2002 a été également l’année des scandales financiers puisque bon nombre d’entreprises privées
ou publiques ont été clouées au pilori.
Ces scandales financiers qui avaient éclaboussé, au cours de ces dix dernières années, des
personnalités de premier plan, des dirigeants d’entreprises et des élus, marquent la rentrée
judiciaire. Ces affaires dans lesquelles des personnages importants impliqués sont présentés
devant la justice. En tête de liste, l’affaire de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale qui a
été qualifiée du « plus gros scandale financier du pays ». Le préjudice a été tel qu’une
commission parlementaire a été mandatée pour mener une enquête sur cette institution. Les
résultats de leurs investigations ont fait couler beaucoup d’encre et ont été au cœur d’une
polémique sans précédent et pour cause.
Les dysfonctionnements relevés et les montants avancés dépassent toute imagination.
La commission a ainsi estimé les montants dilapidés à 115 milliards de DH, autre institution,
autre scandale. Le Crédit Immobilier et Hôtelier a également défrayé la chronique. Là aussi,
des irrégularités en termes de gestion ont été relevées. L’affaire du CIH remonte à 1995. C’est
à partir de cette date, que les défaillances ont commencé à se faire sentir au niveau des équilibres
financiers de cette institution bancaire, mais ce n’est qu’en 2001 que le parquet a commandé à
la police judiciaire d’entamer des investigations.
Troisième, scandale, et non des moindres, est celui de la Banque Centrale Populaire. L'affaire
remonte à 1999. L’affaire de cette banque se résume à celle d’un dépassement historique dans
la gestion des comptes du personnel. Celle d’un cercle de hauts cadres, qui, sur la base
d’affinités, bénéficient d’un financement incontrôlé. Une autre affaire impliquant Abdelaziz
Laâfora, Ahmed Chawki, Abderrazak Afilal, Youssef Tazi, ainsi qu’une vingtaine de
fonctionnaires relevant de la commune d’Aïn Sbaâ.
Tout ce beau monde est poursuivi dans une affaire de dilapidation de deniers publics, d’abus de
pouvoir et de malversation. Un autre banquier devrait répondre d’accusation de détournement
de deniers publics et de mauvaise gestion. Farid Dellero, ex-patron de la « BNDE », sans oublier
bien sur l’affaire du Crédit agricole du Maroc « CNCA », se sont aussi des irrégularités en
termes de gestion qui ont été relevées ainsi que des affaires de détournement d’argent. Ces
différentes affaires, qui ont éclaté au grand jour et qui continuent de faire couler beaucoup
d’encre, doivent interpeller les pouvoirs publics et les inciter à plus de vigilance.
Il est vrai que les responsabilités ont été engagées et que des plans de restructuration ont été
mis en place, il n’en reste pas moins qu’il est fort probable que l’avenir nous réserve d’autres
mauvaises surprises.
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Crédit immobilier et hôtelier « CIH » :
Mercredi 17 janvier 2001. C’est l’effervescence dans les couloirs du Parlement. Les esprits
sont excités. Les représentants de la nation sont venus plus nombreux que d’habitude pour
écouter la lecture du rapport de la commission parlementaire sur le CIH (Crédit immobilier et
hôtelier), présidée par le député USFP Driss Lachgar. Les conclusions du rapport sont
explosives. Un véritable scandale financier aux ramifications complexes, la commission a
examiné un échantillon de 52 dossiers de crédit sur 4.000. Ceux des gros clients qui ont pris
des crédits énormes qu’ils n’ont pas remboursés. Des créances en souffrance estimées, à partir
des exemples choisis, à un total de près de 11 milliards de dirhams. La commission a enquêté
sur la situation du CIH à partir de 1985. Auprès de la commission, on explique qu’il appartient
désormais à la justice de faire son enquête pour aller plus loin. En amont et lors de son enquête,
la commission a entendu des responsables concernés par l’affaire.
Mohamed Seqat, gouverneur de Bank Al Maghrib, est venu au Parlement pour répondre aux
questions des députés. Bank Al-Maghrib est actionnaire à hauteur de 13% dans le CIH. Avant
M. Seqat, la commission avait entendu Moulay Zine Zahidi, ex-PDG de l’établissement
bancaire. La liste des personnes convoquées comportait 12 noms. Il s’agit notamment d’Othman
Slimani, ancien PDG du CIH et Abdelhak Benkirane, ancien DG de la même banque. Sur la
liste également, Khalid Kadiri, PDG de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG, qui détient près
de 34% du CIH).
Les cadres du CIH font remonter les problèmes vécus par l’institution à une dizaine d’années.
Ils les imputent à la crise immobilière et touristique, à l’inadéquation des termes et des coûts
des ressources avec le financement effectué et enfin au financement du social et de certains
projets touristiques, « conformément aux orientations des pouvoirs publics ».
C’est un rapport de la commission parlementaire, dirigée en 2002 par Rahou El Hilaâ, qui
dévoilera ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire CNSS. Pas moins de 47 milliards de dirhams
manquent aux comptes de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, une somme colossale qui
aurait été dilapidée entre 1972 et 2000. Son déficit est évalué à quelque 115 milliards de DH.
Transmise à la Cour Spéciale de Justice, qui disparaît en 2005, l’affaire est présentée devant la
cour d’appel de Casablanca. Le procès, retardé par une dizaine de reports pour vices de forme,
redémarre en octobre 2011.
Parmi les 28 personnes poursuivies, les principaux accusés sont Mohamed Gourja, ex-directeur
de la CNSS de 1971 à 1992, son successeur Rafiq El Haddaoui (1995-2001), ainsi que l’ex-
secrétaire général Abdelmoughit Slimani (1976-1992). Le rapport originel est appuyé par ceux
de la Cour des comptes qui, récemment, a fait état de la mauvaise gestion, de l’absence de
comptabilité, de dépenses exagérées qui auraient contribué à gonfler les comptes personnels
des dirigeants. Toujours en cours, le procès ne cesse de faire ressortir les gabegies au sein de la
Caisse. Au cœur de cette grosse affaire, c’est tout le fonctionnement administratif de la caisse
qui est remis en cause.
Le blocage du conseil d’administration, qui n’était pas consulté dans le cadre de diverses
grandes décisions, l’absence de comptabilité et de contrôles internes, la lenteur administrative,
les rivalités syndicales entre l’UMT et la CDT, le dysfonctionnement du système informatique
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font état d’une gestion catastrophique. Est également mise en avant la création des polycliniques
de la CNSS qui n’avaient aucune assise légale et qui auraient contribué à la perte de milliards
de DH. Pour les principaux accusés, les chiffres sont virtuels et exagérés. Il faudra certainement
encore plusieurs années pour pouvoir y voir plus clair dans ce gros scandale financier, si ce
n’est le plus grand, qui défraie depuis plus de 10 ans la chronique judiciaire.
La Samir :
Depuis qu'il a racheté la raffinerie, en 1997, le saoudien Corral a rechigné à investir… tout
en accumulant beaucoup de dettes. Aujourd'hui, l'activité est au point mort. Retour sur les
origines du scandale. Le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, l’a lui-même
admis récemment devant le Parlement : « La privatisation de la Samir a été une erreur ! » dettes
colossales envers l’État, les banques et les fournisseurs (plus de 20 milliards de dirhams, soit
1,85 milliard d’euros), promesse de recapitalisation non tenue, saisie d’actifs, défaut de
paiements…
Depuis l’annonce de la « suspension temporaire » de son activité, le 5 août 2015, la Société
anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir) est au cœur de l’actualité. Mais les
signes avant-coureurs d’une défaillance des actionnaires étaient là depuis plus de dix ans. En
2002 déjà, feu Abraham Serfaty, qui avait été à l’origine de la création de la raffinerie de
Mohammedia, en 1959, tirait la sonnette d’alarme : « Le contrat signé avec le repreneur, Corral,
a été moins contraignant que les termes contenus initialement dans l’appel d’offres », expliquait
l’ancien opposant à Hassan II.
En d’autres termes, cette privatisation a été mal ficelée dès le départ. En 1997, le groupe Corral
Petroleum Holdings, propriété de Mohamed Al Amoudi, un riche Éthiopien naturalisé
saoudien, remportait l’appel d’offres international pour le monopole du raffinage au Maroc,
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jusqu’alors détenu par l’État. Pour 74,5 % de la Samir et 81,3 % de la Société chérifienne des
pétroles (SCP), Corral décaissera en deux ans l’équivalent de plus de 380 millions d’euros. Puis,
lors de la fusion des deux structures, en 1999, le nouvel actionnaire de référence s’engage sur
un programme d’investissement de 4,6 milliards de dirhams. Mais avant de passer à l’acte,
Corral va jouer la montre… jusqu’à se retrouver dos au mur.
Conflit d’intérêts : Nous sommes en 2002, le marché marocain des hydrocarbures se prépare à
sa libéralisation. Le gouvernement de l’époque prévoit de diminuer les droits de douane,
jusqu’alors exorbitants, sur les produits finis importés de l’étranger – les distributeurs ne seront
donc plus « obligés » de s’approvisionner à la Samir. Par ailleurs, les normes marocaines de
qualité du gasoil ont bien évolué, tandis que l’outil industriel de la Samir, lui, n’a pas été mis à
niveau. Et pour cause : les investissements promis n’ont jamais été réalisés.
En public, le management de la raffinerie tient à rassurer : il annonce désormais un programme
d’investissement de près de 12 milliards de dirhams. Or, en coulisses, Corral fait pression sur
les pouvoirs publics : il conditionne cet investissement à un sursis de deux ans sur l’entrée en
vigueur des nouveaux tarifs douaniers. « L’attitude des actionnaires, qui avaient tout fait pour
retarder les investissements, était plus que suspecte, se rappelle un ancien banquier d’affaires.
Le marché appréhendait déjà l’incapacité de Corral à anticiper les évolutions industrielles et
réglementaires, car le groupe ne manifestait aucune volonté d’injecter de l’argent dans la
compagnie. »
Maghreb Steel :
L’entreprise fondée en 1975 par Fadel Sekkat, un autodidacte de 67 ans, devenu capitaine
d’industrie, a licencié 350 salariés sur un effectif de 2 000. "La décision a enclenché de fortes
tensions sociales. Si les mesures antidumping venaient à tarder encore, ces licenciements
pénibles et douloureux devraient continuer et l’usine connaîtra des périodes d’arrêt plus ou
moins longues, voire un arrêt total", a averti depuis dans "Le Matin", Othman Benmlih,
directeur général de la société. Un véritable appel à l’aide en direction du ministre de l’Industrie,
Abdelkader Amara. Au Maroc, tant le patronat (CGEM), que les pouvoirs publics suivent
l’affaire de très près, sans parler des financiers impliqués dans le dossier notamment
Attijariwafa, première banque du pays. En 2012, Maghreb Steel est parvenu à dégager un
chiffre d’affaires de 2,7 milliards de dirhams (245 millions d’euros). Au premier semestre 2013,
il a atteint 1,4 milliard. Mais le groupe a enregistré au premier semestre 2013 une perte nette
consolidée de 258,5 millions de dirhams après déjà un lourd déficit de 498,5 millions de
dirhams sur l’ensemble de 2012. Le groupe a produit 490 352 tonnes d’aciers en 2012. La
capacité maximale de sa nouvelle aciérie est d'un million de tonnes. La part des exportations
dans son chiffre d'affaires est de 40%.
LES DETTES DU GROUPE À FIN 2012 S’ÉLEVAIENT DÉJÀ À 5,4 MILLIARDS DE
DIRHAMS En réalité, depuis deux ans, les ventes et la production sont très en deçà des
prévisions du plan d’investissement initial. Les dettes du groupe à fin 2012 s’élevaient déjà à
5,4 milliards de dirhams, 2,3 fois ses fonds propres.
Pour tenter de sauver la situation, selon la presse marocaine, les actionnaires de Maghreb Steel
ont procédé à une augmentation de capital de 900 millions de dirhams (ou 600 selon certaines
sources) ces derniers mois pour le porter à 2,4 milliards de dirhams. En août dernier, les six
banques partenaires regroupées en consortium ont également signé un protocole d’accord pour
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aménager sa dette. Nécessaire mais pas suffisant. Pour la direction, cette situation
catastrophique est avant tout imputable au dumping pratiqué par les sidérurgistes européens qui
viennent s'octroyer des parts de marché au Maroc en pratiquant des prix beaucoup plus faibles
que les siens. Les importations marocaines ont augmenté de plus de 200% en 2011 et 2012,
selon la direction. Et le problème réside à ce niveau. Le sidérurgiste a obtenu du gouvernement,
en début d’année, l’ouverture d’une enquête antidumping dans l’espoir que ce dernier décide in
fine de faire barrage aux importations de tôles en acier laminées à chaud.
Dans le secteur, il se murmure que si les résultats de l’enquête n’ont toujours pas été rendus
publics, c’est qu’il reste difficile de prouver le dumping.
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CONCLUSION :
Suite à ces scandales financiers retentissants, tous ont aujourd’hui intérêt à éclaircir la
situation afin d’éviter la chute du système actuel. Les dirigeants, pour faire preuve de
transparence et de responsabilité pour gagner la confiance des actionnaires et autres bailleurs
de fonds et prendre des décisions en toute connaissance de cause.
Les autorités, pour garantir une stabilité financière, fiscale et politico-sociale. Tous ces acteurs
sont donc responsables de la transparence et l’efficience des marchés de capitaux dans notre
économie mondialisée, ainsi la route vers cette transparence financière mondiale, doit être une
route collective partagée entre tous.
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Bibliographie :
https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/623221/normes-sox
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_s%C3%A9curit%C3%A9_financi%C3%A8re
https://www.beaboss.fr/Definitions-Glossaire/normes-comptables-internationales-IAS-IFRS-
nouvelles--240084.htm
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