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Introduction :
Le contexte financier et l’actualité financière de ces dix dernières années démontrent à quel point la
prévention et la maitrise des risques sont devenus nécessaires au bon fonctionnement et à la
pérennité des établissements financiers. En effet les récentes périodes de crises leur ont permis de
prendre conscience de l’impérativité et de l’urgence de la mise en œuvre de mesures de gestion des
risques liées à leur activité. Par risques, il faut notamment entendre les risques de fraude, de
corruption, de blanchiment ou d’abus de marché.
En réaction à divers scandales financiers, plusieurs pays ont promulgué des lois dites de sécurité
financière destinées à redonner confiance aux investisseurs et épargnants. Ces lois imposent aux
entreprises de nouvelles obligations favorisant la transparence et la stabilité financière. Elles
introduisent à ces fins des changements majeurs dans le domaine de la gouvernance d'entreprise.
D’abord Un risque financier est une probabilité de perdre de l’argent des suites d’une opération à
caractère financier ou d’une opération économique à incidence financière. Les opérations pouvant
comporter ou emporter des risques financiers sont aussi diverses que les risques eux-mêmes dans
leur nature et leur catégorie.
La liste des risques liés aux finances n’est pas exhaustive. Mais au nombre des risques financiers il y a
les risques
Les risques financiers liés au cours du marché économique : Le risque de change et Le risque
d’intérêt
Les risques liés à l’activité courante de l’entreprise et aux flux financiers : Le risque
opérationnel
Les autres risques financiers liés à des facteurs exogènes : les risques politique et
réglementaire.
II. La régulation financière internationale :
Cette loi a été modifiée et complétée par la loi n°12-18, publiée en date du 2 septembre 2021, au
Bulletin Officiel et qui a permis le renforcement du dispositif national de LBC-FT aussi bien sur le plan
préventif que dissuasif.
Les principaux apports de ce texte concernent la révision du cadre institutionnel et le statut de
l’Unité de Traitement du Renseignement Financier (UTRF), la consolidation du cadre de supervision
des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD), l’institutionnalisation du registre
central des bénéficiaires effectifs des personnes morales et constructions juridiques, l’adoption d’un
cadre juridique et procédural pour la mise en œuvre des sanctions financières ciblées prononcées par
le Conseil de Sécurité des Nations Unies relatives à la lutte contre le terrorisme et la prolifération des
armes de destruction massive ainsi que leur financement.
Les textes d’application des dispositions de cette loi, publiés au Bulletin Officiel en 2021, concernent :
La Commission Nationale en charge de la mise en œuvre des sanctions financières ciblées contre le
terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ainsi que leur financement ;
La mise en place du Registre national des bénéficiaires effectifs des personnes morales et
constructions juridiques ;
Les circonscriptions des tribunaux spécialisés dans les affaires de blanchiment de capitaux
(Casablanca, Fès et de Marrakech aux côtés de celui de Rabat).
Loi 12.18 modifiant et complétant le code pénal et la loi 43.05 relative à la lutte contre le
blanchiment des capitaux
Fruit d’une large discussion entre Bank Al-Maghrib et le Ministère de l’Economie et des Finances, la
nouvelle loi bancaire, référencée loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés, a fait l’objet d’une nouvelle réforme, après celles de 1993 et 2006. Celle-ci a été adoptée
par le Parlement, le 24 novembre 2014 et a été publiée au Bulletin Officiel, le 22 janvier 2015. Ce
texte structurant a tenu compte des enseignements tirés de la crise financière et de la nécessité de
faire converger la législation marocaine vers le référentiel international. Il a défini notamment le
cadre légal pour l’exercice de la surveillance macro-prudentielle, tout en renforçant les mécanismes
de résolution de crise mis à la disposition de Bank Al-Maghrib. Il a introduit également les
fondements légaux visant à permettre l’émergence de nouveaux acteurs et services financiers,
notamment dans le domaine de la finance participative
Pour favoriser un meilleur développement des paiements électroniques et diversifier les acteurs sur
le marché de ces paiements, la loi a créé le statut d’établissement de paiement pour les entités non
bancaires qui seraient habilitées, après agrément, à fournir des services de paiement. Elle a introduit
le statut de conglomérat financier pour appréhender les risques qui peuvent peser sur le secteur
financier à travers les holdings qui contrôlent à la fois des banques et des institutions relevant des
autres compartiments de ce secteur. La loi assujettit ces conglomérats à des dispositions ayant trait à
la gouvernance, aux règles comptables, au contrôle interne et à la gestion des risques. Dans la
perspective du développement de la place financière de Casablanca et pour combler le vide juridique
concernant la fourniture des services d’investissement (gestion d’instruments financiers, conseil et
assistance en matière de gestion de patrimoine et de gestion financière, ingénierie financière, etc.),
la loi a défini les services qui peuvent être exercés soit, par les banques, soit par des institutions
spécialisées qui relèveraient du contrôle de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC).
BANCAIRE
La loi a instauré l'obligation de doter les conseils d’administration des établissements de crédit de
membres indépendants. Elle prévoit également des dispositions permettant à Bank Al-Maghrib de
s’opposer à toute nomination d’une personne au sein des organes d’administration, de direction
ou de gestion d’un établissement de crédit, si elle estime que les mandats exercés dans d’autres
La loi consacre l'obligation de la mise en place des Comités d’audit chargés d’assurer l’évaluation des
dispositifs du contrôle interne ainsi que des comités chargés du suivi du processus d’identification
et de gestion des risques. Ces comités doivent être l’émanation du conseil d’administration ou du
Avec la nouvelle loi bancaire, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques,
qui remplace la commission de coordination des organes de supervision du secteur financier a vu ses
attributions et sa composition, élargis. Ce Comité est présidé par le Wali de Bank Al-Maghrib et
comprend, outre des membres représentant les régulateurs du système financier, le Ministère des
Finances. Il a pour missions, notamment :
• de coordonner les actions de ses membres en matière de supervision des établissements soumis à
leurs contrôles ;
• de coordonner la surveillance des organismes qui contrôlent les entités constituant un conglomérat
financier;
• de déterminer les établissements financiers ayant une importance systémique et de coordonner la
réglementation commune à ces établissements ;
• de veiller à la mise en œuvre de toutes mesures pour prévenir les risques systémiques et en
atténuer les effets ;
• de coordonner les actions de résolution de crises, affectant les établissements soumis à leur
contrôle et revêtant un risque systémique.
Sur le plan du traitement des difficultés des établissements de crédit, la nouvelle loi confère à Bank
Al-Maghrib le pouvoir, en cas d’urgence et lorsque des circonstances menaçant la stabilité du
système bancaire l’exigent, d’exercer des mesures exceptionnelles notamment de :
• décider directement de l’application d’une ou plusieurs des mesures de résolution prévues par la
loi.
La Loi de Finances 2023 a été préparée dans un contexte particulier et difficile. D'une part, il
fallait prendre en compte la conjoncture internationale, notamment l'impact de la guerre
entre la Russie et l’Ukraine sur l'économie nationale. D’autre part, le gouvernement s’est
engagé dans plusieurs chantiers de grande envergure qui nécessitent des budgets importants,
à savoir la relance de l’économie pos-Covid-19, l’encouragement de l’investissement par le
secteur privé, ou encore la généralisation de la couverture médicale. Ainsi, pour générer des
recettes permettant de relever les grands défis, les mesures fiscales de la Loi des Finances
pour l’année budgétaire 2023 ont apporté de nouvelles dispositions qui touchent
pratiquement tous les contribuables, personnes physiques et morales.
le gouvernement s’est engagé dans plusieurs chantiers de grande envergure qui nécessitent des
budgets énormes, à savoir la relance de l’économie surtout après le Covid-19, l’encouragement de
l’investissement par le secteur privé, ou encore la généralisation de la couverture médicale.
Par ailleurs, les mesures fiscales de la Loi des Finances pour l’année budgétaire 2023 s’inscrivent dans
la cadre de la poursuite de la mise en œuvre des objectifs fixés par la loi-cadre par l’édiction des
mesures prioritaires en rapport avec les orientations stratégiques de l’État qui visent :
La convergence progressive vers un taux unifié en matière d’impôt sur les sociétés à l’horizon
de 2026.
webographie :
le site web du FMI : http://www.imf.org/external/standards/agency.htm
Société Marocaine de Gestion des Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires | SGFG:
https://www.sgfg.ma/fr
https://www.ammc.ma
https://www.finances.gov.ma