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Introduction 6
Chapitre préliminaire : Présentation du Groupe Office Chérifien des 7
Phosphates
1- Historique
2- Fiche signalétique
3- Statut juridique
4- Activités du groupe
5- Filiales et participations du groupe
6- Organigramme
Conclusion
126
Annexes
128
Bibliographie 176
© Chad Amine ABOUNADI - 2003/2004 -5-
Mémoire de fin d’études « La gestion du risque de change : Cas du Groupe OCP »
Introduction
Chaque entreprise ayant des transactions commerciales avec l'étranger dans une autre
monnaie que celle de son pays d'origine cour un risque de change.
Pour combler les objectifs de ce sujet, nous allons présenter ce rapport en deux parties.
La première partie présentera le marché de change en général et celui du Maroc en particulier,
le risque de change et l’analyse de l’activité internationale du Groupe OCP, avec son
exposition au risque de change. La deuxième partie va comporter une étude détaillée des
outils de gestion du risque de change avec des exemples appliqués à l’OCP. Cette partie
comportera aussi une étude de la profitabilité de l’utilisation de certaines stratégies de
couverture par l’OCP sur les années précédentes. Après présentation et commentaire des
résultats de l’étude, nous allons présenter à la fin un simulateur dynamique sur Excel de
l’utilisation de ces stratégies comme outil d’aide à la prise de décision en ce sujet.
1- Historique:
Les gisements du phosphate ont été découverts, la première fois dans la région
d’Ouled Abdoune, zone Khouribga, en 1920. la création de l’OCP n’a cessé d’évoluer pour
devenir le premier groupe industriel au Maroc tout en détenant le monopole de la
commercialisation des phosphates.
2- Fiche signalétique:
Logo :
Siège social: Angle route d'El Jadida, bd de la grande ceinture Casablanca
Effectif employé: 22677 dont 725 ingénieurs
Registre de commerce: 40327
Téléphone: 022 23 00 25
Fax: 022 23 05 69
Boite postal: 5196
Site web: www.ocpgroup.ma
3- Statut juridique:
L’OCP est un organisme d’Etat à caractère industriel et commercial, il occupe dans
l’industrie des phosphates une place prépondérante tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Bien que l’OCP soit une entreprise publique, la nature de son activité lui a permis de se doter
de la souplesse et du dynamisme du secteur privé, il est inscrit au registre de commerce et
soumis aux droits et obligations légaux et fiscaux au même titre que n’importe quelle autre
entreprise.
En ce qui concerne la gestion financière, chaque année, l’OCP établit son bilan, ses
comptes de produits et charges, son prix de revient, comme toute entreprise privée.
Sur le plan de la gestion, l’OCP est dirigé par un directeur général nommé par
DAHIR. Son contrôle est exercé par un conseil d’administration composé de ministres et
présidé par le Premier ministre.
4 - Activités du groupe :
Extraction :
Le groupe OCP dispose de quatre centres d’exploitation : Khouribga, Youssoufia,
Benguerir, et Boucraâ.
La production totale du groupe OCP est de 24 millions de tonne par an.
Deux méthodes sont utilisées pour extraire le phosphate, soit à ciel ouvert (à Khouribga, à
Benguerir et à Boucraâ), soit par voie souterraine (à Youssoufia).
Traitement :
Le phosphate extrait, subit selon le cas, différents traitements à savoir :
Le lavage; Le séchage; La calcination; L’enrichissement
La valorisation diversifiée :
Les produits dérivés du phosphate ont connu un grand développement au niveau
international.
Cette évolution dépend d’une valorisation locale, ce qui a poussé à la mise en place
d’une industrie de transformation chimique d’où la construction des usines : Maroc–
Phosphore à Safi (MC,MP I,MP II) puis MPIII ET IV à Jorf Lasfar.
La commercialisation :
Pour répondre aux besoins des clients, les différents ports d’embarquement apportent
une sécurité d’approvisionnement pour eux, en effet une grande partie de la production est
destinée à l’export, soit à l’état brut, soit après sa transformation en acide-phosphorique et
dérivés solides.
Jorf lasfar : Pour le phosphate en provenance de Khouribga et les produits dérivés à Jorf
Lasfar.
5.1. Filiales
Ce centre mène toute étude et recherche sur les substances minérales et les autres
matières premières et en particulier les phosphates minéraux.
MARPHOCEAN:
C'est une société de transport maritime, créée principalement dans le but de transporter de
l'acide phosphorique.
SMESI:
Société d'Etudes Spécialisées et Industrielles
Elle est spécialisée dans les études d'ingénierie, de travaux d'entreprise générale et
maintenance.
En somme, SEMESI a contribué de manière efficace à la réalisation des projets de
développement de l'OCP et est appelée à jouer un rôle plus important dans les projets futurs
du groupe OCP.
SOTREG:
Société de Transports Régionaux
Cette société a pour objectifs:
¾ Décharger les différentes entités du groupe de la fonction transport.
¾ Assurer la sécurité du personnel
¾ Optimiser le transport.
IPSE:
Institut de Promotion Socio-éducative
STAR:
Société de Transports et d'Affrètements Réunis
5.2 Participations:
PRAYON:
Société Chimique Prayon-Rupel s.a (en abrégé Prayon)
• Activités:
- fabrication et vente dans le monde entier:
* d'engrais, d'acide phosphorique, de produits chimiques dérivés du soufre, du
fluor et de l'acide phosphorique purifié,
* de pigments minéraux
- mise au point et vente de techniques (acide phosphorique, récupération du
fluor, de l'uranium, du sulfate de calcium, filtration, agitation….)
IMACID:
Société Indo-Maroc Phosphore
• Partenaires associés:
- OCP : 40%
- Prayon / Belgique: 40%
- CFB/ Allemagne: 20%
1.1 Présentation
Avant de parler du marché des changes il faut savoir la raison de son existence.
Sachant qu’une monnaie n'a de pouvoir libératoire que dans le pays qui l'émet. Pour régler un
bien ou un service acquis à l'étranger, il faut donc détenir la monnaie de ce pays. Et pour
détenir la monnaie, Il faut se tourne vers son banquier qui lui-même se tourne vers le marché
des changes.
Le marché des changes désigne donc la rencontre de l'ensemble des offres et des
demandes de devises, c'est-à-dire des moyens de paiement des différents pays. La
confrontation de l'offre et de la demande des différentes monnaies permet de déterminer le
prix d'une monnaie par rapport à une autre, c'est-à-dire le cours ou taux de change. Plus une
monnaie est demandée, plus son cours s'élève car, comme sur tout marché, une offre
supérieure à la demande entraîne l'augmentation du prix.
Le marché des changes n'est pas localisé matériellement à un endroit précis ; en effet,
les transactions s'effectuent par écran d'ordinateurs interposés qui, grâce aux décalages
horaires, fonctionnent continuellement, cinq jours sur sept. Le marché des changes n'est donc
qu'une interconnexion électronique entre les cambistes (qui travaillent au sein des banques et
centralisent les ordres de la clientèle, établissent les compensations et transmettent sur le
marché des changes les offres et les demandes excédentaires de devises) à travers le monde.
En effet, contrairement à d'autres, le marché des changes n'est pas un lieu "physique".
Il n'a pas de structure centralisée et les opérations sont conclues d'un pays à l'autre par
l'intermédiaire de moyens de communications très rapides. Comme Internet, le marché des
changes "ne se couche jamais" et ne connaît pas les frontières et ce, grâce aux décalages
horaires.
Ce décalage contribue bien sûr à augmenter les risques relatifs aux règlements des
opérations de change.
Bien que le marché des changes soit un lieu abstrait informatisé, les Banques Centrales
organisent, afin d'informer les intervenants, des séances de cotation au niveau national. Les
taux de change sont généralement exprimés par une « cotation à l'incertain », c'est-à-dire la
quantité variable de monnaie nationale qui équivaut à une unité de monnaie étrangère : par
exemple, 1 dollar US ($) = 10 Dirhams Marocain (MAD).
Seules quelques banques internationales interviennent sur ce marché des changes. Ces
banques sont principalement basées à New York et à Londres. Une étude de la Banque des
Règlements Internationaux (B.R.I.) montre la domination écrasante de la City de Londres, qui
centralise près du tiers des transactions (32 %). Viennent ensuite les Etats-Unis (18 %), le
Japon (8 %), Singapour (7 %), l'Allemagne (5 %).
L'interconnexion du marché des changes est assurée par SWIFT, une société
internationale domiciliée à Bruxelles. Toutes les banques commerciales agissant sur le marché
des changes ont, pour chaque devise, un compte auprès de la SWIFT. Quand elles opèrent,
elles communiquent leur opération à la SWIFT qui la note sur les comptes des banques
impliquées. En fait, les devises restent dans leur pays
Le marché au comptant ou «Spot Market», est le marché sur lequel des devises sont
échangées entre banques. Le marché est dit au comptant le paiement est immédiat; livraison
de la devise dans les 24 ou 48 heures, (2 jours ouverables au Maroc).
Le cours d'une devise représente le prix d'une devise par rapport à une autre. Cette
cotation résulte de la confrontation des demandes (par les importateurs, les emprunteurs de
devises, les touristes se rendant à l'étranger, les investisseurs à l'étranger, ...) et des offres (par
les exportateurs, les prêteurs de devises, les touristes qui viennent dans le pays, les
investisseurs qui rapatrient des fonds, ...)
Les banques sont rémunérées par le Spread : la différence entre le ask et le bid.
On peut distinguer entre les cotes directes : nombre d’unités de la devise locale
nécessaires pour acheter une unité de la devise étrangère (c’est le prix de la devise étrangère
en devise locale)., et les cotes indirectes : nombre d’unités de la devise étrangère nécessaires
pour acheter une unité de la devise
locale.
Cote indirecte = 1/Cote directe
b- Le marché à terme.
Le marché des changes à terme est un marché où les devises s'échangent pour un
montant et à un cours déterminés immédiatement, mais pour une livraison à une date future et
prédéterminée.
Le vendeur à terme anticipe toujours une baisse du support:En couverture, il préfère vendre
immédiatement à un prix convenu plutôt que risquer de vendre moins cher ensuite. En
spéculation, il espère acheter à un prix inférieur au prix convenu afin de réaliser un bénéfice.
on peu distinguer deux types d'opérations à Terme : Le premier type est l’opération
de gré à gré qui consiste à acheter ou à vendre directement le support de manière à éviter la
perte, mais aussi à manquer la gains. La spéculation ne peut donc pas se faire sur ce marché.
Le deuxième type est le marché organisé qui a pour objectif l’achat ou la vente de contrats. Il
peut conduire à une perte ou un gain effectif.
Le taux à terme est dit «à prime» par rapport au taux au comptant, s’il lui est supérieur.
Il est dit «à escompte» par rapport au taux au comptant, s’il lui est inférieur. Et il est «au pair»
par rapport au taux au comptant, s’il lui est égal.
a.1 - Mécanisme
La monnaie nationale a une valeur officielle exprimée par rapport à une 'monnaie
étalon'(l'or, le dollar, ou une combinaison de devises).
La parité est ainsi la valeur officielle d'une monnaie par rapport à une autre, elle est
stable puisque les autorités monétaires (Banque Centrale) ont l'obligation d'intervenir sur le
marché des changes pour défendre le parité de leur monnaie (grâce à des achats ou à des
ventes de devises détenues en réserve).
Lorsque la parité ne peut plus être maintenue,il faut procéder à une modification du
taux de change fixé,par une dévaluation ,ou une réévaluation de la valeur officielle de la
monnaie.
Pour atteindre ces objectifs, elle agit différemment selon que la balance des paiements
est déficitaire ou excédentaire :
· si la balance des paiements est déficitaire : cette situation se traduit par une
diminution de la valeur d’échange de la monnaie nationale. Il convient alors de soutenir cette
monnaie en vendant des moyens de paiement internationaux. Il y a donc une diminution
d'avoirs extérieurs à l'actif du bilan de la Banque Centrale. Cette sortie d'or et de devises
entraîne une diminution de la quantité de monnaie qui circule dans le marché. L'offre de
monnaie se réduit, ce qui fait baisser le revenu national et augmenter le taux d'intérêt. Puisque
le revenu national diminue, les importations le font également et la balance des paiements
voit, ainsi, son déficit se résorber ;
Parmi les pays qui ont adopté ce système, citons les exemples suivants : l'Angola,
l'Argentine et l'Iraq ont rattaché leur monnaie au USD - le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d'Ivoire, le Niger et le Sénégal ont rattaché leur monnaie au FRF - la Jordanie et la Lettonie
ont quant à eux choisi le DTS.
a.2 - Avantages
· Il confère une certaine confiance en la devise du pays dans la mesure où celle-ci est
rattachée à une devise déterminée ou à un panier de devises
· Ce système entraîne une certaine discipline dans les politiques internes appliquées
par les gouvernements.
a.3 - Inconvénients
· Les politiques de rééquilibrage des balances des paiements s'appuient sur des
pratiques nationales inflationnistes ou déflationnistes, affectant votre politique de tarification
dans ce pays
· Les taux de change peuvent être maintenus à des niveaux incompatibles avec la
situation économique et amener l'Etat à une crise financière comparable à celle que les pays
asiatiques ont connue en 1997.
b.1 - Mécanisme
Il n'y a pas d'étalon,il n'existe pas de parité officielle. Le taux de change d'une monnaie
varie librement sur le marché des changes, en fonction de l'offre et de la demande pour cette
monnaie.
S'il y a une demande de devises (D0) sur les marchés supérieurs à l'offre (O 0), la
valeur de la devise a tendance à s'apprécier et inversement. Théoriquement, il y a appréciation
de la devise ou dépréciation selon que la balance des paiements est excédentaire ou
déficitaire.
Parmi les pays qui ont adopté ce système, citons les exemples suivants : L'UE a choisi
un régime de flexibilité limitée par rapport à d'autres monnaies dans le cadre de mécanismes
de coopération monétaire (monnaie commune = l'euro) - l'Algérie, le Brésil, le Chili, la
République populaire de Chine, l'Egypte, Israël, la Norvège, la Roumanie, la Turquie et la
Tunisie ont choisi un régime de flottement dirigé - les
b.2 - Avantages
Les avantages que recouvre le régime de changes flexibles sont les suivants :
· Ce système permet un ajustement plus rapide aux chocs externes puisque l'ajustement
est constant
· Les politiques monétaire et fiscale des pays peuvent être plus flexibles
· Les Banques Centrales n'ont plus besoin de conserver des réserves importantes de
devises pour défendre le cours de la monnaie.
b.3 - Inconvénients
· Les cours de change enregistrent une volatilité plus grande et cela peut avoir une
influence négative sur le commerce international
· Les fluctuations dues aux mouvements de capitaux à court terme sont importantes
· La devise du pays peut inspirer moins confiance qu'une devise à taux de changes
fixes.
A partir de cette période et jusqu'en 1958 la politique de change a été calquée sur celle
de la France. C'est ainsi que le Maroc vécut jusqu'en 1939 sous le régime dit « de la porte
ouverte » en matière de commerce de l’extérieur.
L'activité du FMI peut être regroupée dans les quatre principaux rôles suivants :
Entre1957 et 1958 :
- Réglementation des transferts, y compris ceux opérés avec la zone franc, et extension
du contrôle des changes à TANGER.
De 1961 à 1964: Ont été regroupés les textes régissant les importations et les
exportations(instruction 01 de l'O.C du 1er septembre 1963) et l'établissement de comptes
rendus bancaires de l'O.C (instruction 05) permettant le renforcement du contrôle des changes
et du commerce extérieur .
* Mettre à jour les textes fixant les modalités d'application de la réglementation des
changes (circulaire n° 1195 du 16 Janvier 1970).
* Supprimer en Mars 1970 le dépôt de fonds préalable aux importations mis en place
une première fois en 1963.
* Favoriser le rapatriement des fonds par les travailleurs marocains à l'étranger; ces
derniers bénéficiant à partir de Décembre 1971 d'une sollicitude particulière de la part des
autorités.
* Mieux garantir le transfert des dividendes et le retransfert des capitaux investis par
les étrangers dans le cadre de diverses mesures d'encouragements instituées par les codes
d'investissements: industriel, minier, maritime, touristique et des exportations prévus par les
différents dahirs du 13 Août 1973.
Ce fut une période d'essor économique favorisée par le surenchérissement du prix des
phosphates et l'augmentation des rapatriements des RME ; ce qui donna lieu notamment à:
* 1978-1980: Plan triennal d'austérité. Pour atténuer les pressions qui s'exercent
sur nos avoirs extérieurs, les pouvoirs publics ont renforcé les mesures d'encouragement aux
exportations et institué des restrictions en matière d'importation en limitant, notamment, les
produits libres à t'importation et en réinstaurant le dépôt importation obligatoire, lequel n'a été
abandonne que le 2 Juillet 1984.
* La reprise escomptée en 1981 n'a pas eu lieu à cause des répercutions de la crise
internationale sur l'économie marocaine.
En effet, l'inflation au plan mondial, a été aggravée par la hausse du prix du pétrole.
Par ailleurs, les autorités monétaires ont dû réajuster à la baisse, le cours du dirham par
rapport aux principales devises cotées afin de donner une impulsion nouvelle à nos
exportations, tout en freinant les importations.
Les avantages conférés par la reforme du marché des changes aux entreprises comme
aux banques sont importants dans la mesure où elles peuvent agir sur la cotation à l'inverse de
l'ancien système où les cours journaliers étaient déterminés par Bank Al Maghreb puis
appliqués tels quels. Ainsi :
- avoir une cotation à la demande (alors que dans le passé, celle-ci n'était disponible
souvent que 48 heures après) :
- obtenir les mêmes dates de valeurs que celles pratiquées au plan mondial en limitant
celles-ci seulement à 2 jours (1+2) au lieu de 4 jours auparavant.
- mettre en concurrence les banques en vue de limiter les frais liés à l'exécution des
ordres.
- Céder et d'acquérir des devises entre elles tout en cotant au fur et à mesure les
opérations de vente et d'achat pendant toute la durée de l'ouverture du marché.
- Réaliser des opérations de « cross » (échange de devises contre devises) aussi bien
avec les autres banques marocaines. Bank Al Maghreb que les banques étrangères.
- Réaliser des gains non négligeables entre les cours d'achat et les cours de vente
pratiqués.
- Accomplir des opérations plus diversifiées que par le passé notamment la couverture
à terme.
Les insuffisances et les limites relevées sur les opérations de change nationales sont de
4 natures différentes :
* La reforme du marché des changes avait pour objet la baisse sur les coûts des
opérations extérieures en concédant aux opérateurs économiques les marges importantes que
Bank Al Maghreb réalisait entre les cours de ventes et d'achats des devises ( environ 1% ).
Cet objectif n'a été que partiellement atteint dans la mesure où les négociations des
cours ne concernent que les grandes entreprises ou encore les opérations internationales
(import/export) répétitives ou d'une certaine envergure, améliorent en cela les marges de ces
entreprises et celles des banques au détriment de la P.M.E (endettée et peu outillée pour faire
jouer la concurrence bancaire).
* La cotation des cours est effectuée au comptant et doit s'inscrire dans les fourchettes
qui a pour minimum: le cours d'achat (niveau où la banque centrale est disposées à acheter des
devises) et pour maximum, le cours de vente (celui où elle est prête à vendre des monnaies
étrangères).
Le marché est donc plus contingenté qu'à l'extérieur où le rôle des banques centrales
consiste seulement à surveiller et à intervenir dans des cas limites (en soutenant ou en
décompressant les tensions qui peuvent s'exercer sur leur monnaie).
Notons que ces calculs ne prennent même pas en considération le panier des devises
servant à la détermination du cours du dirhams par Bank Al Maghreb, les éléments le
composant ( devises retenues, coefficients ou taux de pondération de chacune d'elles ) n'étant
pas connus du public.
Ces éléments, s'ils étaient portés à la connaissance des opérateurs pourraient faciliter
les anticipations sur le marché des changes à terme par simple rapprochement entre la
configuration du panier et la cotation à terme des devises correspondantes sur les marchés
extérieurs.
Dans le doute sur les risques à terme concernant le marché des changes, il est normal
que les cours à échéance appliques par les banques et répercutes sur les entreprises soient
généralement levés.
* Les niveaux des cours à terme bancaires sont conséquemment dissuasifs la plupart
du temps, ce qui explique le peu d'entrain des importateurs nationaux pour couvrir, contre le
risque de change, leurs opérations comportant un crédit commercial.
* Seuls les échanges entre banques marocaines peuvent engendrer des prêts et
emprunts dans le cadre des positions de change autorisées.
* Les opérations de cross devises contres devises avec les établissements bancaires
extérieurs, pourtant autorisées depuis janvier 1997, ne peuvent faire l'objet de placement à
l'extérieur ni se traduire par des emprunts, à la différence des pratiques internationales en la
matière, ce qui limite les financements et la liberté des intervenants sur le marché des changes
alors que les opérations courantes bénéficient du régime de convertibilité.
* Les banques marocaines enfin, utilisent peu les possibilités conférées par les
positions de change par manque de visibilité et préférant ne pas prendre de risques, ce qui
redit considérablement leurs opérations de change à terme et de swaps et la liquidité du
marché
Toutefois, force est de constater que le dollar américain et l’Euro constituent à eux
seuls 90% du libellé de nos échanges avec l'extérieur .En conséquence, le comportement de
ces devises dans le marché international est immanquablement répercuté sur la parité du
dirham, même si l'affectation est plus « douce » ou légèrement décalée.
La convertibilité totale d'une monnaie doit absolument reposer sur une économie forte,
donnant confiance aux acteurs économiques nationaux, aux investisseurs étrangers et aux
marchés financiers extérieurs. Dans ce domaine la prudence est de rigueur afin d'éviter toute
spéculation contre la monnaie nationale, ce qui serait néfaste pour toute l'économie du pays.
En définitive, nous pensons que le nouveau marché des changes au Maroc, quoique
partiel, a le mérite de permettre aux banques et aux entreprises de s'initier aux mécanismes et
techniques en la matière. C'est, en quelque sorte, une étape nécessaire à la préparation pour la
convertibilité totale du dirham. .
Notons enfin, que les options de change sont autorisées sur le Marché Marocain à
partir du 2 Juin 2004, par les dispositions de la circulaire de l’Office de Change n°1702
relative à la couverture du Risque de Change instaurant le système des options de change.
Nous n’allons pas prendre compte de cette circulaire dans ce qui suit en raison de son
apparition après l’achèvement de ce présent mémoire.
Tout d'abord, il y a lieu d'indiquer que ce ne sont pas toutes les banques qui disposent
de salles de change ou de marché pour coter les ordres de la clientèle.
Sur le plan général les banques qui ont une activité « change » traitent les ordres de la
clientèle et organisent ainsi leurs propres comptes.
* Les courtiers :
Par définition, les courtiers ou « brokers » sont des intermédiaires que les banques
peuvent utiliser pour traiter leurs opérations d'achats, de vente de devises au comptant ou à
terme.
Ils rendent des services très appréciés par les cambistes, notamment, en offrant :
Les courtiers n'agissent jamais pour leur propre compte et participent forme de
commissionnement.
Ils sont obliges d'exécuter les ordres des banques au prix annoncé.
* la clientèle privée :
Comme déjà indiqué, la majorité des opérations confiée par la clientèle des banques
remonte vers la salle des marchés selon des procédures classiques pour un traitement
uniformisé global ou en fil de l'eau.
Cette clientèle regroupe quatre types d'opérateurs: Les grandes entreprises industrielles
et commerciales, les institutions financières et les petites banques, les investisseurs
internationaux (assurances et sociétés de titres).
2 - Le risque de change
2.1 Notion
Le risque de change est le risque de perte lié aux variations du cours de change. Il
désigne les pertes éventuelles encourues par l’entreprise du fait des variations de parité de
change entre la monnaie nationale et les devises étrangères. Les variations des cours de
nombreuses devises sont très importantes et peuvent entraîner des pertes considérables pour
les entreprises et affecter leur compétitivité. La notion de risque de change est intimement liée
à la notion de position de change.
Pour une entreprise, le risque de change peut naître bien avant la conclusion d'un
contrat. Par exemple, pour une société d'export qui facture en devise, le risque de change
apparaît dès la parution du catalogue.
Pour bien comprendre le risque de change, il est utile de savoir s’il est une source de
risque distincte du risque d'affaires ou non.
Si l'on adopte le point de vue des marchés financiers, il existe abord de puissants
arguments pour considérer le risque de change comme pur risque financier, et donc comme
risque non-systématique et diversifiable, distinct du risque d'affaire ordinaire. Même si l'on
considère le risque de change comme un risque systématique, il devrait, selon ce point de vue,
être pris en compte par les marchés financiers et non par l'entreprise elle-même.
duquel elle se couvrira ou la perte qu'elle sera prête à assumer ou encore l'absence de
couverture sur certaines devises (cette politique peut d'ailleurs parfois découler de contraintes
réglementaires).
Ensuite, il faudra définir les différentes stratégies de couverture, c'est à dire préciser
quels seront les différents instruments à utiliser pour couvrir les positions.
Durant notre recherche sur les composantes et les types du risque de change nous
avons rencontré plusieurs classifications très différentes les unes par rapport aux autres.
Certains auteurs décomposent le risque de change en risque d’exploitation et risque de
consolidation, d’autres mentionnent le risque de transaction et le risque de perte de
compétitivité, tandis que certains font apparaître d’autres termes tel le risque de translation, le
risque opérationnel, le risque structurel, le risque à court terme, le risque à long
terme…Cependant nous avons jugé la pertinence de trois composantes, qui englobent à notre
avis toutes les autres classifications, à savoir le risque de transaction, le risque économique, et
le risque de consolidation.
a) - Le risque de transaction
À court terme, les fluctuations se traduisent par des gains ou des pertes de change pour
toutes les entreprises qui vendent ou qui achètent à l'étranger. C'est ce que nous appelons
l'exposition de transaction au risque de change.
Le risque de change de transaction est donc le risque de perte lié aux variations de
cours de change. Ce risque est lié aux opérations commerciales tel que la vente ou l’achat
libellés en devises ou aux opérations financières tel q’un prêt, un emprunt, une participation
en devises.
Le cas de l'importateur
Les deux situations face auxquelles le groupe OCP peut être confrontée une fois le
délai de paiement encouru sont les suivantes :
Il devra finalement payer la somme de 1 000 USD = 900 MAD par tonne.
Nous constatons donc qu’une simple variation du cours de change peut entraîner un
gain ou une perte pour l’entreprise ayant des transactions en devise. Ce qui montre
l’importance de la gestion du risque de change.
Le cas de l'exportateur
Il est donc clair que le risque de change apparaît parfois bien avant la facturation. Il
peut naître dès la diffusion d'un catalogue de ventes. Il est conseillé d’ajuster les prix sur le
catalogue suite à des variations de taux de change, sans avoir à recommencer ces derniers. Les
tarifs peuvent par exemple être imprimés séparément.
b) - Le risque économique
a.1 -Définition
Il représente l’impact des variations de taux de change sur les coûts de production, les
prix de vente et la demande (position concurrentielle) des produits de l’entreprise. En d’autre
terme, le risque de change économique est la variation des flux monétaires d’opérations suite
à une variation inattendue du taux de change.
Il est à signaler que l’exposition au risque de change économique est plus difficile à
mesurer; elle porte sur l’ensemble des opérations de l’entreprise (excluant les engagements et
opérations contractuelles déjà négociés).
Si le taux de change réel reste constant (donc la parité relative des pouvoirs
d’achat est respectée), la position concurrentielle de l’entreprise n’est pas
affectée par une fluctuation des taux de change nominaux. Dans ce cas,
l’entreprise ne court aucun risque économique réel.
C’est la capacité à refléter les variations de change sur les prix: elle dépend
exclusivement de l’élasticité prix de la demande du produit et de l'intensité de la concurrence
au sein du marché.
Une variation du taux de change peut, en soi, affecter la richesse et le niveau de vie
des populations des pays où l’entreprise écoule ses produits.
Supposons qu’il y a une appréciation du MAD par rapport au USD. Cette appréciation
affectera les flux monétaires d’une entreprise Américaine vendant des produits au Maroc dans
le sens où elle poussera plusieurs autres entreprises Américaines à vouloir conquérir le
marché Marocain du fait de l’amélioration de leur position concurrentielle sur ce marché.
c) – Le Risque de consolidation.
Le risque de change de consolidation (appelé aussi risque de change comptable ou de
conversion) est le degré auquel le bilan consolidé d’une entreprise est sensible au taux de
change qu’on utilise pour convertir (consolider) les états financiers de ses filiales étrangères.
Ce risque affecte seulement les entreprises qui ont des filiales étrangères et qui doivent
présenter des états financiers consolidés. Aussi il n’a aucun effet sur les flux monétaires ou la
valeur de l’entreprise, (sauf impact des impôts payables s’il y a lieu.)
ouverte dès qu'il y a une différence. La position est appelée «longue» s'il y a un
excédent les créances en devises (ce qui est le cas dans l'exemple) et « courte »
si l'excédent correspond à des dettes.
La position de change détermine réellement le risque encouru par l'entreprise. C'est sur
cette position que l'entreprise court un risque de perte suite à une variation défavorable des
cours de change.
Les cours à prendre en compte pour valoriser les opérations déterminant la position de
change peuvent être les suivants :
- le cours à terme ;
On peut inclure dans le tableau des données telles que les commandes reçues en
devises et non encore facturées, les commandes passées en devises et non encore facturées et
les devises à livrer ou à recevoir dans le cas où on serait couvert sur le marché à terme.
- elle doit être fiable : toutes les modifications y sont intégrées dans les plus
brefs délais ;
Comme nous l’avons défini dans le premier chapitre, toute organisation qui traite des
opérations commerciales dans une autre devise différente de celle de son pays d’origine court
un risque de change. Or le groupe OCP oriente plus de 80% de son chiffre d’affaire vers le
marché international, réalise des opérations financière en devises, et détient des participations
dans de nombreuses sociétés de nationalités différentes. Tout cela nous ramène à constater
l’importance des opérations en devises étrangères pour le groupe, et donc l’ampleur du risque
de changes qu’il court.
Le groupe OCP en tant qu’un opérateur dans le secteur primaire (exploitation minière),
secondaire (industrialisation des phosphates), et tertiaire (commerce des phosphates et
dérivés) et premier producteur et exportateur des phosphates et dérivés au niveau mondial,
réalise naturellement des opération commerciale d’importation et d’exportation très
importantes.
1
Chiffre d’affaire concernant toutes les filiales du groupe OCP y compris les sociétés de transport et autres.
2
Selon les estimations de l’année 2003.
En conclusion, le groupe OCP est une organisation tournée vers l’exportation, traitant
ses opérations internationales en devises ($), tout en ayant un chiffre d’affaire très important
(Près de 1,4 Milliards de $ à l’export) ce qui la laisse extrêmement exposée au risque de
change.
Le groupe OCP détient les participations suivantes dans des entreprises étrangères :
- 50% de Zuari Maroc Phosphate. C’est une société d’investissement qui détient 74%
de PPL (Paradeep Phosphte Limited) spécialisée dans la fabrication des engrais phosphatés. 1
million de tonnes par an. Les 26% restant sont détenus par l’Etat indien.
En analysant ces donnée on peut constater que les participations du groupe dans ces
entreprises étrangères sont importantes et diversifiées géographiquement. Il est apparent donc
que le groupe OCP court un risque de change de consolidation.
Pour ce qui est des opérations financières, le groupe effectue naturellement des
opérations d’emprunt à l’international ainsi que des transferts d’argent en provenance ou à
destination de ses filiales étrangères. Ce qui amplifie l’exposition du risque de change et
complique la gestion de ce dernier.
Dans ce point nous allons essayer de chiffrer le risque de perte que l’OCP cours sur
ses opérations commerciales avec l’extérieur.
Mais avant de procéder aux calculs il convient de présenter la méthode VaR, Pour bien
comprendre son intérêt pour notre cas.
a) Le concept de VaR
Le concept de Valeur à Risque (VaR) ou Value at Risk tend à être de plus en plus
utilisé dans les établissements financiers comme norme de mesure des risques de marché.
Cette notion permet un suivi et un contrôle centralisés des risques conformes aux
recommandations des organismes régulateurs comme la Banque des Règlements
Internationaux et la Commission Bancaire. Elle permet de prendre en compte dans la
consolidation des risques les effets de compensation des positions et de diversification des
risques.
La VaR peut être calculée de différentes manières et nous allons exposer ci-après les
principales méthodes qui peuvent être mises en œuvre.
C’est donc un montant de perte potentielle sur une période de temps fixée que l’on ne
dépassera que dans x% de cas (x = 5%, 1% ou 0.1%).
On dira par exemple que la VaR d'un portefeuille est de 80 millions de Dhs sur 1 jour
avec une probabilité de 5%. Cela signifie qu'il y a seulement 5% de chance pour que la valeur
de marché du portefeuille diminue de plus de 80 millions de Dhs (variation négative de valeur
de -80 MDH) entre aujourd'hui et demain.
F(x)
1
0,5
x
0
Prob(x<X)= 0,5%
-CHANGE
Cours de change
-ACTIONS
Indices Boursiers
-MATIERES PREMIERES
Le principe consiste :
Le principe consiste :
Dans ces méthodes, les capacités d’analyse des sources de VaR par nature de risque et
la mise en évidence de l’effet de diversification lié aux corrélations entre facteurs de risques
restent limitées.
a) La méthodologie utilisée
Pour calculer la VaR nous avons suivre la méthode suivante :
L’historique du taux de change : Pour notre cas, nous avons le taux de change
USD/MAD de 4 années (de 2000 à 2004).
Nous supposons que le délai moyen de paiement des factures est d’un (estimation).
A travers ces données nous allons procéder au calcul du taux USD/MAD mensuel
moyen et par la suite la différence entre le Taux de change Moyen USD/MAD du Mois M+1
et M.
Voir Annexe 4.
Différence (2)-(1)
0,8000
0,6000
0,4000
% par Mois
0,2000
0,0000
-0,2000 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47
-0,4000
-0,6000
Mois
Avec Khi deux Alpha est calculé sur la table Khi deux 7
(7=Le nombre de casses-1–Le nombre de paramètres estimées selon la loi Normale = 10-1-2)
Puisque Khi Deux Alpha > Khi Deux C, La distribution des différences mensuelles du
taux de change suit une loi Normale avec une probabilité de 95%.
Conclusion
Dans les conditions normales du marché de change, le plus que peut
perdre l’OCP dans les fluctuations du taux de change USD/MAD, pendant
un mois, est de 46 763 274 Dhs. (avec une probabilité de 95%).
L'entreprise peut adopter des approches différentes lorsqu ' elle est confronté au risque
de change: elle peut choisir de ne pas se couvrir (ce qui est le cas de l'OCP actuellement), se
couvrir de façon sélective ou de se couvrir sur toutes les opérations. Cependant, ne pas se
couvrir expose l’entreprise à un risque de perte d'argent et ne peut, sauf exception, constituer
une approche normale pour gérer le risque de change.
La monnaie de facturation est la monnaie dans laquelle est libellé le contrat d'achat ou
de vente.
Dans ce cas, une entreprise exportatrice marocaine saura précisément quelle somme
elle recevra en dirhams et l’entreprise importatrice marocaine connaîtra exactement à l'avance
quelle somme en dirhams elle aura à payer. Ce qui n' est pas la situation, lorsqu' on facture ou
on est facturé dans une autre devise autre que la monnaie nationale; car dans ce cas les cours
de change fluctuent, et par suite la somme à payer ou à recevoir en dirhams n' est pas connue
avec précision.
Pour diminuer le risque de change les entreprises peuvent aussi changer leur monnaie
de facturation habituelle (autre que la monnaie nationale) en une autre monnaie plus forte que
la monnaie de facturation habituelle et ainsi dégager un gain de change substantiel.
Il est à signaler qu'une étude à été faite pour l'OCP et Maroc Phosphore pour simuler
le comportement des différences de change si on avait facturé en Euro au lieu de facturer en
dollar.
La simulation des résultats a été effectuée sur l’exercice 2002 et du 1er semestre 2003.
En analysant les résultats, il s'est avéré qu'on aurait dégagé des gains de change et non pas des
pertes de change comme ce qui est le cas actuellement.
D'abord le client n'acceptera pas de changer la monnaie de sa facturation sauf avec une
réduction du prix du produit facturé par rapport à sa devise locale :
L’entreprise ne peut pas être la seule à prévoir le sens de variation de la monnaie de
facturation. car le client aussi suit le marché de prés et réagira de sorte à réduire ses
coûts une fois que l’entreprise lui proposera de changer sa monnaie de facturation ;
1.2 Le termaillage
Si les anticipations sur la valeur de la monnaie nationale sont à la baisse, les entreprises
importatrices accéléreront leur paiement en devises, et inversement les entreprises
exportatrices retarderont le paiement de leurs créances. Ces réactions, si elles sont
généralisées au niveau national, peuvent contribuer à affaiblir la monnaie nationale. C'est
pourquoi de nombreux pays réglementent les possibilités de crédits accordés aux
acheteurs étrangers pour éviter de déséquilibrer le marché.
Si les anticipations sur la valeur de la monnaie nationale sont à la hausse, les entreprises
importatrices retarderont leurs paiements, tandis que les entreprises exportatrices tenteront
d'accélérer le rapatriement de leurs créances. Ces opérations tendent à apprécier
d'avantage la monnaie nationale.
La clause d'adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations des cours de change
La contre valeur en dirhams est fixée dès la signature du contrat d'achat. Si le cours de la
monnaie de facturation du contrat diminue, le prix d'exportation augmente d'autant. Et donc
c'est l'acheteur étranger qui supporte le risque de change. Cependant, dans ce cas d'indexation,
ni l'exportateur ni l'importateur ne peuvent profiter d'une évolution favorable de la monnaie de
facturation.
L'indexation sur une devise ou un panier de devises
Les contractants lient le montant à payer à une tierce devise ou à un panier de devises.
Cette clause répercute le risque de change sur les deux parties au contrat.
Il est aussi possible de prévoir que les hausses ou les baisses de cours de la devise de
facturation ne se répercutent qu'au delà d'une certaine variation par rapport au cours de change
initial, par exemple 4%.
Il est donc possible d'imaginer et d'élaborer différentes sortes d'indexation. Reste: à ce que
l'autre partie accepte ces clauses d'indexation.
1.3.2 La clause de risque partagé
La clause de risque partagé fait supporter aux deux parties une part du risque de
change. Le contrat peut prévoir, par exemple, qu'une partie de la variation du cours
intervenant entre la date de facturation (ou la date de signature du contrat) et la date de
paiement sera partagée entre l'exportateur et l'importateur selon un certain mode.
Une clause d'option de devises peut permettre à une partie au contrat d'utiliser une
autre devise, choisie à l'avance, au cas où la devise du contrat serait inférieure (ou supérieure)
à un certain cours. On peut prévoir, par exemple, un règlement en USD sur la base d'un dollar
à 0.89 EUR et laisser la possibilité de payer en Livre sterling (GBP) si le dollar est inférieur à
0.87 EUR.
Une entreprise peut limiter son risque de change en compensant les encaissements et
les décaissements dans une même monnaie. La position de change ne porte alors que sur le
solde de cette dernière.
Sans netting, les mouvements de fonds à effectuer dans une opération commerciale
sont comme suit :
Il paraît, donc clair, qu'avec cette opération de netting, l'impact de l'évolution du cours
de change sera réduit au montant de 500 000 $ au lieu de 2 500 000 $. Le netting permet ainsi
de réduire le risque de change.
Le volume total des transferts sera réduit, puisque chacune des entreprises ne recevra
ou ne paiera que le montant net de sa position débitrice ou créditrice.
Sans le netting multilatéral, les mouvements de fonds entre l'OCP et ses 3 filiales la
Star, Prayon, et Zwari Maroc Phosphate pourrait être présenté comme suit :
1M$
OCP PRAYON
2M$
1,5 M $
2M$
3M$ 0,5 M $
1M$
1M$
1M$ 3M$
3M$
ZUARI STAR
MAROC PHO. 2M$
La compensation multilatérale simplifie les flux de fonds, puisque seul le solde net est
transféré. Les soldes de chacune des entités sont les suivants :
- PRAYON : 1+2+2-3-3-1= -2 M $
Les avantages du système de compensation peuvent alors être résumés comme suit :
* Les mouvement de fonds sont limités, ce qui réduit la gestion des flux.
Un centre de refacturation est un centre situé dans un pays non soumis à la,
réglementation des changes, qui effectue des facturations en monnaie nationale pour chaque
société filiale du groupe et qui reçoit de chaque filiale les factures libellés en devises.
Ce centre de refacturation est lui même une filiale du groupe. Le principe est simple:
les factures libellées en devises étrangères sont établies au nom du centre de, refacturation par
les filiales. Et' le centre adressera, en retour, l'équivalent des factures en monnaie nationale de
la filiale.
De même, les paiements en devises des fournisseurs étrangers des filiales sont facturés
au nom du centre de refacturation. Celui-ci reçoit l’équivalent en monnaie nationale de la,
filiale et effectuera le règlement en devises des fournisseurs étrangers du groupe. En quelque
sorte ce centre de refacturation joue le rôle d'une centrale de trésorerie pour le groupe (filiales
y compris). Il peut donc ainsi gérer le risque de change du groupe d'une façon centralisée et
d'en diminuer l'ampleur en opérant des compensations de flux dans les mêmes devises.
Ces crédits swaps ont souvent lieu entre banques. Il existe deux types qu’on peut
présenter comme suit:
Les « swaps exports » qui sont consentis aux exportateurs dans certains pays pour
encourager les exportations. Ils représentent en quelque sorte une avance en devises
convertible par la banque centrale. Cette avance sera remboursée une fois
l’exportateur aura reçu la recette de ses ventes.
Le crédit back to back ou prêt parallèle qui permet à deux entreprises situées dans
deux pays différents de se mettre d'accord pour accorder chacune un prêt dans leur
monnaie pour une période de temps et des taux d'intérêts déterminés. Par exemple,
l'OCP qui est au Maroc et qui a une filiale PRAYON en Belgique; peut s'entendre avec une
société X Belgique en Belgique qui aurait une filiale X Maroc au Maroc, sur ce qui suit :
L'OCP accorderait un à la filiale X Maroc, tandis que la société X Belgique accorderait à PRAYON
un prêt en Euro équivalent à N dirhams. Le schéma suivant illustre cette opération :
OCP X Belgique
X Maroc PRAYON
des fonds propres n’est pas de nature à être appréciée par les autorités financières des
gouvernements hôtes.
Si la méthode utilisée est celle qui distingue entre les postes monétaires et les postes
non monétaires, il faut tendre à la diminution du solde monétaire (Actif monétaire - Passif
monétaire).
Si la méthode adoptée est celle qui distingue entre les postes à court terme et à long
terme, il convient alors de diminuer les fonds de roulement pour réduire t'exposition au risque
de change de consolidation.
Généralement, c'est par une action au niveau du bilan que l'on peut modifier le risque
de change de consolidation, alors pour prendre toute décision de modification dans les postes
de bilan d'une filiale étrangère il faut étudier les impacts de ces changements sur l'exposition
au risque de change de consolidation.
Les techniques externes de couverture adoptées par les entreprises, de part le monde,
pour limiter le risque de change, principalement le risque de transaction, sont plus utilisées
que les techniques internes. Certaines des techniques externes se sont surtout développées au
cours des dernières années, comme les couvertures sur les couvertures sur les marchés des
« futurs », d'options de change et des swaps de devises.
Ces instruments de couverture externes ne sont pas équivalents. En effet, on distingue
deux grandes familles de produits; les produits de couverture ferme et les produits optionnels.
Dans ce quatrième chapitre, nous examinerons ces deux grandes familles de produits de,
couverture.
Les produits de couverture ferme sont des contrats dans lesquels les deux parties
(l'entreprise et la banque) s'engagent irrévocablement à effectuer une certaine transaction à
une échéance donnée, immédiate ou future. Les obligations de chacune des parties sont
entièrement définies dès la conclusion du contrat. Ces produits permettent ainsi de neutraliser
le risque de change puisque le cours de la devise, à acheter ou céder, est fixé à l'avance dès la
conclusion du contrat. Cependant, ils ne permettent pas de profiter des gains liés à une
évolution favorable du cours de change. Ainsi, ces produits de couverture ferme suppriment
les risques de change tout en annulant nos chances de gains.
Nous traiterons dans cette section les différents produits de couverture ferme qui se
présentent ainsi: le change à terme, les avances en devises, les swaps de devises et les
coupons swaps.
2.1.1 Le change à terme
a) Définition
L'opération de change à terme permet de fixer dès aujourd'hui un cours d'achat ou de
vente de devises pour une échéance futur, afin d'éliminer le risque de change.
Dans un contrat de change à terme, le client et la banque se mettent d'accord sur
l'échéance du change à terme, sur le cours de change et sur le montant de devise à échanger.
Si le cours à terme d'une devise est supérieur (respectivement inférieur) à son cours au
comptant (spot), la devise est en report (respectivement en déport) la devise est dite en report
(respectivement en déport). On appelle report (respectivement déport) la différence positive.
(Respectivement négative) entre le cours à terme et le cours au comptant.
b) Fonctionnement
Afin d'illustrer le fonctionnement du change à terme, on traitera le cas de la vente à
terme de devises.
Prenons le cas d'une entreprise exportatrice marocaine, comme l'OCP, qui doit recevoir
le produit de sa vente en dollars dans 6 mois. Craignant une dépréciation du dollar d'ici la, elle
vend aujourd'hui à sa banque cette somme à cette échéance à un cours fixé.
Le risque de change est alors transféré sur la banque qui encaissera les dollars à
échéance. Pour se couvrir celle ci réalise 4 opérations.
1. Elle emprunte la somme en dollars a 6 mois au taux prêteur t$ sur le marché,
2. Elle convertit le jour même au cours comptant les dollars contre dirhams;
3. Elle place les dirhams obtenus au taux t MAD sur le marché monétaire à 6 mois;
4. A échéance, la banque recevra les dollars et remboursera ainsi son emprunt.
Le cours à terme $/MAD est donc la résultante de ces 4 opérations. Il dépend, alors, de
trois paramètres à savoir le cours au comptant le jour de la négociation, la durée de la
couverture et le différentiel entre les taux d'intérêts des deux devises sur la période à couvrir.
- Ce qui nous donne la formule de calcul suivante :
Avec:
d) Avantages et inconvénients
Cette solution permet à l'exportateur (respectivement l'importateur) de se prémunir
efficacement contre le risque de change en figeant son niveau de cession (d'achat) des devises
à échéance.
Une telle couverture présente l'avantage de neutraliser le risque de change mais reste
une couverture rigide dans le sens ou elle ne permet pas de profiter d'éventuelles évolutions
favorables de la devise. L'utilisateur de cette couverture subit alors une perte d'opportunité.
e) Profil de gain
Cours
de
change
Gain d'opportunité sur change à terme Gain d'opportunité sur change à terme
Export Import
Cours à terme
La mise en glace
Lors de la conclusion du contrat, on définit :
La ou les dates de tirage (échéances) n'étant pas connues, il n'est pas possible d'utiliser
un taux fixe des intérêts dans les devises échangées pour donner les points de report / déport.
En conséquence, à partir de la date de départ (date de conclusion + 2 jours ouvrés), la banque
calcule les points de report / déport à partir d'un taux journalier.
La vie du contrat
Jusqu'à la date d'échéance et à concurrence du montant fixé dans le contrat, l'entreprise
peut "tirer" sur son contrat.
Le schéma ci-dessous représente la mise en place d'un contrat de change Terme à
préavis suivi de 3 tirages.
Montant
Tirage Disponible
départ R
D R
Tirage 1 1 D R 500000
2 D
Tirage 2 3 500000
Tirage 3 1000000 0
Échéance 0 0
A chaque tirage, les points de report / déport (RDl, RD2 et RD3) sont calculés sur une
durée allant de la date de départ à la date de tirage, On tient compte bien évidement des règles
de marche qui imposent des instructions 2 jours ouvrés avant le règlement effectif des devises.
Ces points de swaps (report/déport) sont appliqués au cours comptant fixé à la
conclusion du contrat pour donner ce cours de change du tirage. En pratique, tout se passe
comme si le contrat de change comptant original était prorogé tous les jours pour former le
cours du tirage (si tirage il y a).
L’entreprise gère donc le disponible à sa guise avec comme seule contrainte
l'obligation de lever la totalité au plus tard à la date d'échéance (en général, les banques
imposent également des montants minima de contrat et de tirage).
Sans offrir la même garantie que le terme fixe, le terme à préavis limite le risque de
change dans la mesure où la composante la plus volatile (le cours comptant) est fixée dès le
départ, les variations de la composante taux ayant une influence moindre sur les points.
la mise en place
Lors de la conclusion du contrat, on en fixe la durée maximum (en général 12 mois) et
pour chaque opération :
* Le sens de l'opération (achat ou vente) ;
* Le montant ;
* L'échéance.
Souvent, la banque impose qu'il n'y ait qu'une échéance par mois et elle peut limiter
les devises échangées.
En pratique
Supposons qu'une entreprise européenne prévoit les opérations de change à terme
suivantes :
* Achat à terme dans 2 mois de 125 000 $ ;
* Achat à terme dans 4 mois de 145000 $ ;
* Vente à terme dans 6 mois de 55000 $ ;
* Vente à terme dans 9 mois de 85 000 $.
La banque détermine les cours à terme de chacune des échéances, soit (par exemple) :
* Achat à terme dans 2 mois au cours de EUR/USD =1.06 ;
* Achat à terme dans 4 mois de EUR/USD = 1.063 ;
* Vente à terme dans 6 mois de EUR/USD = 1.066;
* Vente à terme dans 9 mois de "EUR/USD = 1.07.
Elle en déduit ensuite un cours moyen pondéré unique qui s'appliquera à toutes les
échéances. Dans notre exemple, le cours moyen unique s'établit à: 1.063939.
Le principe et la finalité de cette sont les mêmes que pour la couverture à terme. Les
avances en devises constituent pour l’exportateur à la foi une protection contre le risque de
change et un moyen de financement. Les entreprises importatrices ou exportatrices peuvent y avoir
recours en France.
Le terme "swap" est un terme issu de l'anglais qui signifie "échange", "troc". Il peut
être utilisé pour désigner tout type d'échange entre personnes. Cependant, depuis que Salomon
Brothers a procédé au premier swap entre IBM et la Banque Mondiale (en août 1981), le
terme swap est utilisé comme un terme générique pour désigner un échange de privilèges
entre deux entreprises; celui-ci se réalise souvent par le biais de flux de trésorerie.
Les swaps sont des produits qui se sont développés exclusivement sur le marché hors-
bourse. Ils sont en général mis en place par le biais d'un intermédiaire (la banque). Certains
contrats de swaps peuvent toutefois s'exécuter directement entre les parties. Les utilisateurs
finaux sont les banques, les entreprises, les sociétés de valeurs mobilières, les compagnies
assurance, les gouvernements ainsi que les fonds mutuels et les caisses de dépôt. La finalité
recherchée par les parties à une convention de swap est la couverture des risques liés à
l'instabilité des cours ainsi que l'amélioration financière d'une opération.
Il existe quatre principaux types de swaps : les swaps de taux, les swaps de devises, les
swaps de matières premières et les swaps de titres... Parmi ces différentes catégories, les
swaps de taux concentraient 90% du volume du marché mondial au premier semestre 1997,
tandis que les swaps de devises n'atteignaient que 7%. En 1998, le volume des swaps de
devises a bondi pour atteindre 20% du volume global des swaps.
Dans ce qui suit nous étudierons les swaps de devises. En premier lieu, on définira la notion
du swap de devises. En deuxième lieu, on procèdera à l'énumération des différents swaps de devises
tout en explicitant, via des exemples, leur mécanismes et fonctionnement.
a) Définition
Un swap de devise est une opération par laquelle deux contreparties s'engagent, à
échanger suivant un échéancier préétabli, des conditions de taux d'intérêt portant sur des
montants nominaux équivalents, fixés au départ et exprimés dans deux devises différentes.
Les swaps de devises ou swap de devises croisés (cross currency swaps) donne lieu à:
* Des échanges d'intérêts ;
* Un échange des montants nominaux de même contre valeur au début et/ou à la fin de
l'opération au cours de change fixé dans le swap.
Par analogie, les swaps de devises avec échange initial de capital peuvent être
assimilés du point de vue de la trésorerie, à des transactions par lesquelles l'une des
contreparties :
* Emprunte à l'autre contrepartie un certain montant dans une devise A sur une période
donnée à un taux d'intérêt spécifique.
* Et lui prête sur la même période un certain montant dans une devise B à un taux
d'intérêt spécifique.
Les principales différences entre un swap et la combinaison d'un prêt et d'un emprunt
sont de nature :
* Juridique: dans un swap, les engagements des deux contreparties sont connexes,
c'est à dire que si l'une des contreparties se trouve en défaut de paiement, l'autre n'est alors
plus tenue d'effectuer les versements éventuels liés à J'opération de swap ;
* Comptable: le swap sera comptabilisé hors bilan.
* Financière: J'échange du capital au départ n'est pas obligatoire car il peut être fixé
pour une date future.
Ces instruments s'adressent à des contreparties qui souhaitent échanger des conditions
de taux dans une devise contre des conditions de taux dans une autre devise. En concluant un
swap, elle peuvent gérer le risque lié à une opération libellée dans une devise étrangère,
bénéficier de conditions financières plus avantageuses que celles auxquelles elles ont accès
dans une certaine devise, ou encore couvrir partiellement ou totalement les risque de taux
d'intérêts et de change liés à une transaction internationale.
b.l -Les swaps de devises taux fixe -taux fixe (cross currency fixed-to-fixed swap)
Les swaps de devises taux fixe -taux fixe consiste pour une contrepartie à effectuer un
emprunt à taux fixe dans une monnaie et à prêter à taux fixe dans une autre monnaie.
Exemple
France Télécom veut se financer pendant 5 ans à taux fixe en Livre Sterling et British
Airways veut se financer pendant 5 ans à taux fixe en Francs français.
France Télécom peut emprunter sur le marché local du Franc français à un taux fixe de
3, 10% et de la Livre Sterling sur le marché des Euro-obligations à 1,70%.
British Airways, de son côté, peut emprunter des livres Sterling à un taux de 7 ,95% et,
sur le marché des Euro-obligations, des Francs français à un taux de 3,65%. Chaque entreprise
veut s'endetter au taux le plus bas possible et pour cela, elles vont chercher à contracter un
swap. Chacune de son côté, elles feront appel à un dealer qui servira d'intermédiaire (son
unique rôle sera donc de mettre en contact les deux entreprises, et agissant ainsi, il ne prendra
aucun risque).
Finalement, les deux entreprises, auront réduit leur coût de financement :
France Télécom : 7,7%GBP + 3,10%FRF - 3,25%FRF = 7,55%GBP
British Airways: 3,25% FRF + 7,95%GBP -7,70%GBP = 3,55%FRF
b.2 -Les swaps de devises taux fixe-taux variable (cross currency interest rate swap)
Dans cette seconde version du swap de devise, une contrepartie emprunte à taux fixe
dans une monnaie, mais elle prête à taux flottant dans une autre monnaie. Ce type de swap est
le plus utilisé sur les marchés des changes et c'est pourquoi on lui a souvent attribué le terme
générique de "swap de devises".
Exemple:
SAP, une firme allemande, veut se financer en dollars à taux variable et Airtouch
Communications, une entreprise américaine, veut un financement en Euro à taux fixe. Les
taux d'emprunt à 7 ans dont bénéficie SAP sont, 9,00% pour l’Euro et Libor4 (London
InterBank Offered Rate: Taux d'intérêt du marché monétaire britannique) 1 an pour le dollar.
De son côté, AirTouch Communications peut emprunter de l’Euro pour 7 ans à 10,1% et du
Dollar pour la même durée à Libor 1 an.
La banque Crédit Suisse First Boston est dealer de swaps et propose des swaps Euro
contre USD à un taux de 9,45-55% contre Libor un an.
Les deux entreprises peuvent donc emprunter sur leur marché local respectif- SAP de
l’Euro à taux fixe et AirTouch du USD à taux variable -et contracter, indépendamment l'une
de l'autre, un swap de devises plain vanilla (Voir Annexe sur les swaps) avec le CSFB.
SAP AirTouch
Emprunt 9% Euro Libor USD
Paiement Libor USD 9,55% Euro
Reçu du dealer 9,45% Euro Libor USD
Coût final Libor USD - 45 pbs 9,55% Euro
b.3 -Les “Basis swaps”: taux variable - taux variable (cross currency floating-to-
floating swap)
Un basis swap est une opération dans laquelle deux contreparties contractent
simultanément un prêt et un emprunt dans deux devises différentes, pour un même nominal, et
sur deux références de taux variables différentes.
Exemple de basis swap Euribor (Europe Interbank Offered Rate: Taux du marché monétaire
Européen) Euro contre Libor USD :
1- Echange initial
Nominal en Euro
Contrepartie A Contrepartie B
Nominal en USD
3- Echange final
Nominal en Euro
Contrepartie A Contrepartie B
Nominal en USD
b.4 Le Forward
Le forward est un contrat composé de deux opérations de change de sens inverse
conclues avec une même contrepartie: l'une est une opération de change au comptant (cours
spot) et couplée à une opération de change à terme (valeur future).
Cette double opération de change n'a certes pas l'apparence classique d'un swap de
devises mais elle est fréquemment désignée par le terme "swap" et est classée dans la famille
des swaps. Cette opération peut en effet s'analyser comme une opération de prêt-emprunt à
taux fixe.
MAD
Entreprise Contrepartie Change
Marocaine US spot
Devise USD
MAD
Entreprise Contrepartie Change
Marocaine US à terme
Devise USD
place assez simplement si les deux contreparties le souhaitent. Si ce n'est pas le cas, un swap
synthétique de devises fixe contre fixe peut être créé en combinant plusieurs swaps entre eux.
Ces swaps synthétiques de devises fixe contre fixe sont appelés les swaps circus.
La première partie d'un swap circus est un swap de devises; la seconde partie est un
swap de taux dans la monnaie désirée.
Le swap cocktail
En pratique, il est assez difficile de faire directement un swap entre certaines monnaies
particulièrement lorsque le taux variable du swap est celui d'une monnaie autre que le Dollar
américain ou l’Euro. Lorsque c’est le cas, le swap recherché est fait indirectement en passant
par l'intermédiaire d'une série d'autres swaps qui font intervenir des monnaies "
intermédiaires".
Cette structure, appelée swap cocktail, nous rappelle celle utilisée pour déterminer le
taux de change entre deux monnaies très peu échangées: une monnaie plus liquide servira
d'intermédiaire créant ainsi un lien entre deux monnaies qui en étaient jusqu'alors dépourvues.
Dans '1es swaps cocktails, le lien est très souvent le taux USD Libor 6 mois, reflétant
le fait que sur le marché des Euro-dépôts qui procure des fonds à taux variable, les Euro-
dollars sont très liquides tandis que les autres monnaies le sont généralement beaucoup moins.
Parmi les très nombreuses jambes possibles d'un swap cocktail, il y a les deux
monnaies et les différents swaps de taux d'intérêt. Les swaps de devises de base entre deux
monnaies A et B autres que le Dollar et L’euro, sont souvent le produit de deux swaps
cocktails de devises fixe (USD ou EURO) contre variable (A et B).
Les swaps cocktails sont aussi utilisés par les dealers de swaps qui veulent couvrir leur
exposition dans des monnaies peu liquides.
10,00%, alors dans un quanto swap sur un montant notionnel de 150 millions d’Euro sur une
période de 6 mois, les intérêts versés seraient de :
182/360 x 5/100 x 150.000.000 = 3.791.667 DEM pour la première contrepartie et,
182/360 x 10/100 x 150.000.000 = 7.583.333 DEM pour la seconde.
Comme les intérêts sont payés dans une seule monnaie, la contrepartie dont une partie
de l'actif ou du passif est libellée dans la même monnaie que celle du swap, n'est pas soumise
au risque de change. Par exemple, si la contrepartie A swappe ses dettes en Euro ou la
contrepartie B ses actifs en Euro alors, puisque l'échange d'intérêts par lequel ils swappent est
en Euro, ils évitent le risque de change (et puisqu'il n'y a pas de risque de change, il n'est pas
nécessaire de procéder à un échange de principaux).
En revanche, les deux contreparties restent soumises à un risque de taux du fait des
possibles variations du différentiel entre les deux indices Libor. Cependant, une seule d'entre
elles (la plupart du temps, la banque) prend le risque de change.
Un swap différentiel peut être un swap de taux pour une contrepartie et un swap de
devises croisé pour l'autre. En effet, la particularité de ce swap est de séparer le risque de
change du risque de taux. Cette séparation peut rendre difficile la couverture du risque de
change d'un swap différentiel. Le coût de cette couverture est généralement inclus dans une
prime ajoutée à un des deux taux variables qui font l'objet du swap.
2.1.4) Le coupon Swap
a) Définition et mécanisme
Comme dans le cadre d'un swap de devises, le coupon swap est une opération dans
laquelle deux partie s'engagent à échanger, suivant un échéancier préétabli, les conditions de
taux d'intérêts portant sur des montants nominaux équivalents fixés au départ et exprimés
dans des devises différentes A et B.
La particularité de ce dernier, est qu'il n'y a pas d'échanges des montants principaux, ni
au début ni à la fin de l'opération. Seuls des flux d'intérêts sont échangés périodiquement. La
première série de flux est calculé par application un taux d'intérêt (fixe ou variable) à un
montant nominal dans une devise A, et la seconde est obtenue par application d'un taux
d'intérêt (fixe ou variable) au montant nominal équivalent dans une devise B. Un exemple
d'utilisation d'un coupon swap sont abordés ci dessous.
b) Exemple d'utilisation
Une entreprise Française qui possède une filiale en Allemagne, à laquelle elle a
accordé un prêt de 30 millions de Dollars sur 3 ans. Régulièrement, cette filiale lui verse des
intérêts indexés sur Libor USD. L'entreprise Française est confrontée à la situation suivante :
1- Elle reçoit des paiements en USD alors que ces emplois sont en Euro. Elle subit
donc un risque de change sur les intérêts qu'elles souhaitent annuler.
2-Elie préférerait recevoir des paiements d'intérêt Pibor (Paris Interbank Offered Rate
& Ecart ou différence) 3 mois, plutôt qu'à Libor USD, car elle est en partie endettée sur cette
référence française. En effet, les flux reçus compenseraient alors en partie les flux payés au
titre de l’endettement. Cette situation permettrait aussi à l'entreprise d'atténuer son risque de
taux.
La conclusion d'un coupon swap, permet à l'entreprise française de résoudre ces deux
problèmes. Elle peut en effet mettre en place un coupon swap USD/Euro sur 3 ans, dans
lequel chaque trimestre elle paie Libor 3 mois USD sur 30 Millions de Dollars et elle reçoit
Pibor 3 Mois moins un spread (écart ou différence), sur un montant équivalent en Euro. Elle
peut par exemple obtenir un spread de -0.95% et un cours figé USD/EURO=10.5.
L'entreprise aura ainsi figé le cours USD/EURO sur les intérêts et reçoit ainsi des
intérêts Pibor 3 Mois, en Euro. Elle est couverte contre une dépréciation du Dollar par rapport
à l’Euro; en revanche elle ne bénéficiera pas d'une éventuelle appréciation de ce cours de
change ni d'un éventuel changement favorable du spread entre taux cours Américain et
Européen. Toutefois, il faut noter que cette stratégie est tout à fait intéressante si l’entreprise
anticipe une appréciation de l’USD par rapport à l’Euro.
Les produits de couverture optionnels sont des contrats à terme qui donnent à l'une des
parties contractantes -le droit et non l'obligation- d'acheter ou de vendre à l'autre partie un
support donnée (des devises par exemple) à un cours prédéterminé, pendant une période i,
donnée ou à l'échéance de celle-ci.
Cette possibilité est offerte moyennant le paiement d'une prime. C'est en quelque sorte
un contrat d'assurance: le paiement de la prime «élimine » pour l'acheteur les risques de perte
tout en lui conservant la possibilité d'un gain dans la perspective d'une évolution favorable du
support faisant objet du contrat.
Nous présenterons dans ce point les couvertures optionnelles suivantes: les options de
change (ou de devises), les options de devises de deuxième génération et les warrants sur
devises.
L'entreprise peut se couvrir contre le risque de change via des assurances que
proposent des organismes externes. Ces assurances ont pour objet de permettre aux
entreprises exportatrices d'établir leurs prix de vente et de passer des contrats en devises sans
encourir le risque de variation des cours de change.
Le recours au marché monétaire peut se faire via deux voies : les prêts et les emprunts
en devises.
recevoir sur le marché des devises et les vendre aussitôt sur le marché comptant pour obtenir
de la monnaie nationale.
Il remboursera ensuite l'emprunt avec les devises reçues de son client. L'entreprise
annule ainsi le risque de change, et reconstitue sa trésorerie en monnaie nationale. L'avance en
devises sera d'autant plus intéressante que le taux d'intérêt de la devise concernée est proche
du taux de crédit en monnaie nationale. Le schéma ci-dessous décrit le mécanisme de la
procédure dans le cas où l'emprunt en devises a été réalisé en contre-partie d'une exportation.
c) Facteurs décisionnels :
La décision de recourir à ces moyens de couverture du risque de change dépend :
de l'état de la trésorerie de l'entreprise : l'importateur privilégiera cette technique si sa
trésorerie est en bonne santé. Si celle-ci est déficitaire, il pourra emprunter en monnaie
locale le montant qu'il échangera ensuite en devises qu'il placera. Il multipliera
cependant les opérations commerciales difficiles à gérer. L'exportateur, quant à lui,
pourra bénéficier par son emprunt en devises d'une entrée d'argent dans ses caisses,
disponible immédiatement. Il aura donc peut-être intérêt à choisir cette technique dans
le cas où sa trésorerie est faible ;
du différentiel de taux d'intérêt entre les financements en monnaie et ceux dans la
devise : si ce différentiel est trop important, l'opération ne vaudra sans doute pas la
peine d'être mise en place, le cours de change réellement supporté par l'entreprise étant
trop important. Le recours à cette technique ne se justifiera que si la trésorerie
nécessite d'être renflouée et/ou si la société exportatrice peut investir les fonds
procurés par l'emprunt à l'intérieur de l'entreprise et obtenir un taux de rendement
élevé.
Le recours au marché monétaire (emprunts et prêts en devises) sera réservé aux
opérations de gestion de la trésorerie associées à la couverture des risques de change.
a) Définition
L'option de change est un contrat entre deux parties par lequel l'une accorde à l'autre le
droit (mais non l'obligation) de lui acheter (option d'achat) ou de lui vendre (option de vente)
un montant de devises, moyennant le versement d'une prime (le prix de l'option). L'achat (ou
la vente) du montant en devises se tait à un cours déterminé à l'avance (prix d'exercice),
Durant une période (période d'exercice pour les options dites américaines), ou à une
date précise (date d'exercice pour les options dites européennes).
Le prix d’exercice
Le prix d’exercice est dans le cas de l’option de devises le cours de change avec lequel
s'effectuera la transaction au cas où l’option est exercée.
L’option est dite :
Dans la monnaie (in the money) si le prix d'exercice immédiat de l'option est plus
avantageux que le cours de la devise observé sur le marché ;
Hors monnaie (out of the money) si le prix d'exercice est moins avantageux que le
cours de la devise au comptant ;
A la monnaie (at the money) si le cours de la devise est égal au prix d’exercice.
Le montant de l’option
Le montant est standardisé dans le cas d'une option négociée sur un marché organisé.
Cependant, sur le marché de gré à gré, le montant peut être adapté au risque , à couvrir.
caractéristiques.
L'échéance de l’option :
L'échéance de l'option fait l'objet d'une libre négociation entre l'acheteur et le vendeur.
Toutefois, sur un marché organisé les échéances des options sont fixées. Il est à signaler que
les échéances des options de devises sont très courtes et rarement supérieures à une année ou
6 mois.
L'acheteur d'une option d'achat de devises acquiert le droit et non l'obligation- acheter
un certain montant de devises à un certain prix K, pendant une certaine durée ou à le date
définie moyennant le versement immédiat d'une prime C au vendeur de l'option.
Soit Se le cours de change de la devise à échéance. Le tableau suivant montre quand il
faut exercer ou ne pas exercer l'option d'achat, la valeur de l'option d'achat ainsi que le profit
engagé.
Se > K Se < K
Action Ne pas exercer Exercer
Valeur 0 Se -K
Profit -C Se -K - C
Profit
Perte
Profit Se -K - P -P
Profit
Profit =
K – Se - P Cours comptant
K DEVISE / DIRHAM
Prime P Perte = -P
Profi
K
Perte =
Point mort = K+C
C + K – Se
Perte
Profit
Prime P
Profit = P
Perte = Cours comptant
K DEVISE / DIRHAM
Se + P - K
Point mort = K- P
Perte
Nous avons examiné dans ce point les 4 stratégies de base de couverture par les options.
Toutefois, il existent différentes autres stratégies de couverture par options (appelées options
de seconde génération) qu'on verra par après.
d) Les apports et limites des options de change
Apports
L'option de change est un instrument très souple d'utilisation puisqu'il permet de
garantir un cours minimum de vente ou maximum d'achat, tout en donnant la possibilité de
profiter d'une évolution favorable du cours de la devise: une hausse lorsqu'on est vendeur de
Limites
Les options de change présentent toutefois quelques limites :
Elles ne sont pas d'accès facile pour une clientèle non bancaire ;
Lorsque l'entreprise a recouru à l'achat d'une option, elle doit surveiller l'évolution des
cours de change pour mieux gérer son risque de change, alors que l'achat ou la vente à
terme des devises est une opération simple et définitive.
Lorsque les options furent introduites sur le Marché en Europe et aux Etats Unis, elles
étaient considérées comme des instruments de couverture offrant un service d'assurance. Cette
conception d'assurance et donc de paiement d'une prime pour s'assurer était admissible.
Actuellement, cette conception a beaucoup évolué sous l'influence de trois facteurs :
spécifiques des utilisateurs qui sont certes des besoins de couverture mais dans un sens
extrêmement dynamique et prenant également en compte les anticipations des opérateurs.
Les principales options de deuxième génération sont les options à prime nulle ou à
tunnel, les options asiatiques (options sur moyenne du cours), les options à barrières
activantes et désactivantes, les options sur options et les options sur paniers de devises.
a) L'option à tunnel
L'option à tunnel est une option qui permet de se couvrir en réduisant ou en annulant le
coût de la prime. Les options tunnels sont généralement de type européen. Cette option
correspond à l'achat d'un call et à la vente d'un put. Le call et le put ayant les même
caractéristiques sauf le prix d'exercice. L'achat du call nécessite le paiement d'une prime et la
vente du put procure l'encaissement d'une prime.
Pour les entreprises qui utilisent ce type d'option afin de se couvrir contre le risque de
change, il est souhaitable de placer un ordre de vente ou d'achat, qui sera exécuté dés que la
limite est franchie et qui permet de garder un coût fixe à l'avance.
Ces options coûtent moins cher et offrent les mêmes droits que les options classiques à
condition que la limite soit franchie.
Les warrants sur devises sont un prolongement des options de change négociées sur
certains marchés interbancaires étrangers (notamment celui de la France) ; car elles évitent les
limites des options précédemment mentionnées. Les warrants sont alors des options à long
terme sur devises, d'un faible montant, émis par des banques et négociés en bourse.
LES PRODUITS DE
LES ACTION DE
LA LOGIQUE COUVERTURE A
COUVERTURE
UTILISER
L’objectif est de fixer à
l’avance les conditions d’une CHANGE A TERME : figer
FIGER opération qui devrait le cour de change d’une
normalement fluctuer en opération future.
fonction du marché.
OPTION DE CHANGE : se
protéger d’une baisse (acheter
Il s’agit d’éviter de subir une
un put) ou d’une hausse
évolution défavorable des
(acheter un call) du cours de
SE PROTEGER cours de change tout en
change d’une devise tout en
bénéficiant d’une évolution
profitant d’une hausse ou
favorable du marché.
d’une baisse du cours de la
devise.
La logique sous jacente à
cette action est de modifier SWAP DE DEVISE :
les caractéristiques de la échange un prêt ou un
MODIFIER position de change soumise emprunt dans une devise
au risque afin de répondre soit contre un prêt ou un emprunt
à des besoins, soit à des dans une autre devise.
anticipations
Dans ce qui suit, nous présenterons sous forme de tableaux les différentes stratégies de
couverture pouvant être adoptées suivant la position de base. Pour chaque position de base nous
donnerons pour chaque nature d’anticipation et action de couverture désirée les différentes stratégies
possible ainsi que l’instrument à utiliser.
a) Position Exportateur
b) Position Importateur
TYPE STRATEGIE DE
NATURE DE INSTRUMENT
D’ACTION DE COUVERTURE OBSERVATION
L’ANTICIPATION UTILISABLE
COUVERTURE POSSIBLE
Profiter de la Prime à verser le
baisse des cours cous d’exercice
Achat d’une
avec recherche doit être choisi en
option d’achat
d’un minimum fonction du cours
(call)
d’achat garantie en économique à
cas de la tendance défendre
Figer un cours
d’achat à terme Pas de prime.
tout en profitant Intéressement à
partiellement CATI acheteur fixer en fonction
d’une évolution du cours à
Fort potentiel de
Se protéger favorable de la protéger.% d’
baisse attendue
devise
Prime réduite à
Achat d’une
payer .
option tunnel puis
Choisir un cours
Bénéficier d’une achat à terme au
garanti en fonction
baisse ponctuelle moment ou le
du spot, du niveau
avec une cours atteint son
de prime souhaité,
protection contre plus bas ou achat
du cours
la hausse d’une option (call)
Economique et de
sur moyenne des
l’amplitude de
cours
baisse anticipé
STRATEGIE
TYPE
NATURE DE DE INSTRUMENT
D’ACTION DE OBSERVATION
L’ANTICIPATION COUVERTURE UTILISABLE
COUVERTURE
POSSIBLE
Garantir un cours
Paiement d’une
maximum
Quel que soit SE PROTEGER prime mais
d’achat avec Achat d’une
l’anticipation dans possibilité de
possibilité de la option d’achat
le cas d’un risque à revendre l’option
position si le (call)
caractère aléatoire si le risque ne se
risque escompté
réalise pas.
ne réalise pas
Opération ferme
Figer un cours (risque de manque
FIGER Achat à terme
d’achat à gagner) pas de
prime
L’chat d’une
option tunnel
réduira le coût de
Garantir un cours
la prime voire
maximum Achat d’une
l’annulera. En
Incertitude sur d’achat tout en option tunnel
contrepartie,
l’évolution du cours réduisant le cours (call)
SE PROTEGER l’entreprise
de change de la couverture
bénéficiera d’une
baisse limite des
cours
Prime à payer.
Protéger un cours
Achat d’une De cette façon,
d’achat et
option (call) sur on colle au
bénéficier de
moyenne des marché pour
toute baisse
cours améliorer le cours
éventuelle
d’achat
c) position emprunteur
STRATEGIE
TYPE
NATURE DE DE INSTRUMENT
D’ACTION DE OBSERVATION
L’ANTICIPATION COUVERTURE UTILISABLE
COUVERTURE
POSSIBLE
Instrument de
Incertitude sur Figer les cours
CATU ou achat couverture ferme
l’évolution des figer des échéances en
à terme pas de gain
cours de change capital et intérêt
d’opportunité
Recherche une
devise qui
Risque de hausse Instrument de
présente un
du cours de la couverture ferme.
MODIFIER caractère plus Swap de devises
devise Pas de gain
stable ou un
d’endettement d’opportunité
potentiel de
baisse
STRATEGIE
TYPE
NATURE DE DE INSTRUMENT
D’ACTION DE OBSERVATION
L’ANTICIPATION COUVERTURE UTILISABLE
COUVERTURE
POSSIBLE
Figer les cours
des flux en Instrument de
Incertitude sur
devises entrants CATU ou achat couverture ferme.
l’évolution des FIGER (intérêt et à terme pas de gain
cours de change
dividendes de d’opportunité
placement)
Rechercher une
devise qui Instrument de
Risque de hausse
présente un couverture ferme
du cours de la
MODIFIER caractère plus Swap de devises qui correspond
devise
stable ou un aussi à un risque
d’endettement
potentiel de de taux
baisse
CHAPITRE 2 : Etude de la
profitabilité de l’utilisation de
certaines stratégies de couvertures
sur les années précédentes
Le change à terme ouvert (CTO) est un produit qui permet une couverture parfaite
dans la mesure où le gestionnaire peut à la fois se prémunir contre une évolution défavorable
du cours et bénéficier d'un mouvement qui lui serait favorable en contrepartie du paiement
d'une commission. Le CTO représente également une couverture non contraignante, souple et
sur mesure et permet d'optimiser la gestion du risque de change.
a) - Définition
Le CTO est un contrat de change à terme que l’exportateur peut abandonner, en cas
d'évolution favorable, pour effectuer son opération à des conditions plus avantageuses en
contrepartie du paiement d'une commission.
Le CTO permet à son détenteur de se garantir un cours de change en cas d'évolution
défavorable, tout en ayant la possibilité de profiter de l'évolution favorable du marché. De ce
fait, la solution CTO s'avère meilleure par rapport au change à terme et à la non couverture.
Le CTO pourrait alors être défini à la fois comme un produit d'assurance et un produit
d'investissement :
-un produit d'assurance parce que le cours à terme est garanti. Le produit assure alors
contre une évolution défavorable.
-un produit d'investissement car le CTO laisse ouverte la possibilité de bénéficier des
évolutions favorables des cours de change (ce que ne permet pas le change à terme et qui n'est
pas sans risque pour une non couverture).
Cours de change
Cours spot
Borne Inférieure
Cours effectif de
Le cours garanti
Le cours garanti est le cours de réalisation du CTO en cas d'évolution défavorable de
la devise. Il est fixé au moment de l'initiation du contrat et, contrairement au change à terme,
ce cours n'est pas figé. Ainsi l'opérateur peut à tout moment l'ignorer pour réaliser son
opération de change à un cours plus avantageux en cas d'évolution favorable de la devise.
L'une des flexibilités du change à terme ouvert réside dans la possibilité de choisir son
cours garanti. Il est entendu que le niveau de commission est corrélé à l'écart entre le cours
garanti et le cours au comptant à la date d'initiation du contrat. Plus l'entreprise décalera son
cours garanti, défavorablement par rapport au cours au comptant, plus la commission sera
faible.
Structurellement les entreprises vont opter pour un cours garanti légèrement
défavorable par rapport au cours au comptant, et l'écart entre ce cours garanti et le cours au
comptant dépendra alors du degré de conviction quant à une éventuelle forte évolution
favorable.
Plus l'anticipation d'une évolution favorable est forte, plus l'écart devrait être élevé,
l’entreprise majorant ainsi son gain de change potentiel en abaissant son " point mort". En
revanche, en augmentant cet écart, elle accroît son coût d'opération en cas de réalisation du
CTO.
Point mort
Le point mort correspond au seuil à partir duquel le client a intérêt à abandonner son
contrat CTO afin de capter un cours plus avantageux. Il correspond au cours garanti auquel l il
faut rajouter la commission dans le cas du CTO Export.
La commission
La commission correspond au coût d'une assurance contre une évolution défavorable
cours de change, pendant un laps de temps limité. Par conséquent, cette commission dépend
de l'écart entre le cours au comptant et le cours garanti, mais aussi du nombre de jours dont
dispose le client pour bénéficier d'une évolution favorable à échéance.
Le dénouement d'une opération CTO Classique peut prendre trois formes possibles :
Réalisation :
En cas d'évolution défavorable de la devise tout au long de la durée de vie de la
couverture, on réalise notre CTO en cédant la devise au cours garanti.
Abandon à maturité :
a) Définition
Le Change à Terme Ouvert à Prime Réduite (CTO PR) Export est l'équivalent de
l'achat d'une option de vente (put) à tunnel. C'est un change à terme que l'exportateur peut, en
contrepartie d'une commission, abandonner pour profiter d'une évolution favorable du cours
de la devise.
Cours de change
Limitation de la profitabilité
Plafond
Plancher -Cours garanti
Prix effectif de cession
Le graphique ci-dessous illustre les différentes situations de l'évolution du Dollar qui peuvent
se présenter et ce que nous offre le CTO PR Export dans chacune d'entre elles.
Cours spot
Borne Supérieure
Borne Inférieure
Cours effectif de
Au dessus de la Borne supérieure, on ne profite plus de la hausse du Dollar. Une fois la borne
supérieure atteinte par le cours spot, on peut soit initier un change à terme sur la base d'un cours au
comptant égal à la borne supérieure, ou initier une nouvelle couverture CTO PR dont le cours garanti
est égal à cette borne supérieure.
On est couvert contre la baisse du Dollar en dessous de la borne inférieure (cours garanti). A
échéance, notre cession se fera à ce cours garanti quel que soit le niveau du Dollar en dessous.
La borne inférieure retenue dans le CTO PR Export est 1e cours spot à la date
d’initiation du contrat CTO.
La Borne supérieure
La borne supérieure (ou borne limitative) est le niveau de spot au-dessus duquel on ne
e plus du mouvement de hausse.
Le choix de l'écart entre les deux bornes (largeur du tunnel) devient assez intéressant
la mesure où il doit être optimal: suffisamment large pour capter entièrement tous les
mouvements de baisse du spot, et suffisamment réduit pour faire baisser la commission. Sous-
jacente.
Le Point mort
Le CTO PR a une durée de vie limitée définie par le client à la date de son initiation.
Cette maturité s'inscrit dans le cadre de la circulaire de l'Office des Changes N° 1.633 du 1er
Avril 1996 et de la circulaire de Bank Al-Maghrib N° 61/DA1/96 du 1er avril 1996 relatives
au marché des changes. Cette durée est de 360 jours pour un CTO PR Export.
La commission
Réalisation :
Abandon à maturité :
On peut conclure, à travers ces deux circulaires, que le change à terme de devises est
autorisé si les conditions suivantes sont respectées :
- « Les opérations doivent être adossées à des transactions commerciales ou à des prêts
et emprunts en devises contractées conformément à la réglementation des changes en vigueur;
- Les achats de devises à terme peuvent avoir une échéance d'au maximum 1 année
pour les contrats relatifs à des transactions commerciales et pour la couverture des prêts et
emprunts extérieurs ;
- Les taux de change à terme doivent inclure une commission de 0,2 % dont le produit
est versé à Bank Al-Maghrib.
Le change à terme ouvert est un instrument de couverture qui n'est pas "clairement
autorisé" actuellement sur le marché Marocain (Bank Al Maghrib serait entrain de préparer
une réglementation spécifique pour les instruments de change à terme ouvert), Néanmoins il
est offert par certaines banques de la place. Nous allons donc présenter l'aspect légal et qui le
régissait lorsqu'il était autorisé par Bank Al Maghrib car nous l’utiliserons avec l’une de ses
variantes (CTO à prime réduite export) dans notre simulation.
De ces circulaires, il est clair que le CTO doit respecter la même réglementation du
change à terme à savoir: leur échéance maximale était au maximum de 360 jours, et devaient
être adossés à des transactions commerciales ou à des prêts ou emprunts et qu'une commission
de 0,2% appliqué au montant du CTO.
Pour le cas de l'OCP, plus de 80% des cessions et achats de devises sont en dollars. Le
montant total des achats en, dollars représente moins de 20 % (Ce pourcentage est vérifié sur
les années 2000, 200l, 2002 et 2003) du montant total des cessions en dollar. Tenant compte
de ces statistiques, nous nous limiterons dans nos simulations aux cessions des dollars
(position export).
Les couvertures du risque de change dont on va simuler les résultats sont: le change à
terme, Le change à terme ouvert export (CTO Classique, ou simplement CTO) et le change à
terme ouvert export à prime réduite (CTO PR).
Le choix du change à terme est du au fait qu’il est le seul, à coté du Swap de change,
qui est "autorisé" au Maroc parmi les instruments de couverture du risque de change.
Ils ont étés disponibles sur le marché auparavant, et donc nous avons toutes les
caractéristiques de ces produits sur la période de simulation ;
Il est possible d'abandonner le CTO pour tirer profit d'une évolution favorable du
cours au comptant ;
La commission à payer pour le CTO PR est la plus réduite.
L’entreprise estime implicitement que la monnaie évoluera dans un sens favorable ou que
la perte éventuelle sera à terme ou en moyenne compensée par un gain futur. Mais la brutalité
des variations de certaines devises peut entraîner des pertes considérables pour l'entreprise.
Dans la non couverture systématique, l’entreprise cède ses devises au cours spot. (C'est le cas
de l'OCP)
La couverture systématique :
La couverture sélective :
Dans notre simulation, nous comparerons les résultats obtenus par une non couverture
systématique et ceux obtenues par une couverture systématique à l'aide du change à tenue
ferme, du CTO Classique Export et du CTO PR Export,
Le choix d'une période de couverture d’un mois nous parait raisonnable pour les
raisons suivantes :
1. Nous pouvons avoir une très bonne visibilité sur une telle période ;
3. Un mois est la, période estimée du délai moyen du paiement des clients.
Borne inférieure (Cours garanti) : égal généralement au cours spot négocié au moment
de l'initiation ;
Borne inférieure (Cours garanti) : égal généralement au cours spot négocié au moment
de l'initiation ;
Montant égale au montant de la recette à céder ;
Pour le calcul du cours de vente à terme de chaque date, nous avons utilisé les
suivantes :
* Les taux de placement dirhams (Taux Moyen Pondéré TMP) sur 30 jours et les taux
d'emprunt dollars sur 30 jours (Taux LIBOR 1 mois) pour la période allant du 1er Janvier
2000 au 31 Janvier 2004.
* La moyennes des cours de cessions pondérés par le montant en dollar cédés, ce qui
va nous donner un cours moyen pondéré sur la période considérée et donc va nous servir
comme moyen de comparaison avec les autres instruments de couverture systématique utilisés
dans la simulation, plus le cours trouvé est important plus c’est intéressant.
Nous reconstituons les points de swaps grâce aux historiques des taux de placement
dirhams 1 mois et des taux d'emprunts dollars 1 mois.
* La moyenne des cours de cessions à terme pondérés par les montants en dollar
cédés.
Nous calculons le cours de cession effectif des CTO Classique 1 mois. Le cours de
cession CTO est considéré comme le maximum entre le cours garanti et le cours spot.
* La contre valeur dirham des montants cédés au cours sortie CTO Classique Net,
diminuée de la commission (1,5%);
* La moyenne des cours sortie CTO Classique Net pondéré par les montants en dollar
cédés.
d) La couverture en CTO PR
Nous calculons le cours de cession effectif des CTO PR 1 mois. Le cours de cession
CTO est considéré comme le maximum entre le cours garanti et le cours spot si la borne
supérieure n'est pas atteinte. Il est égal à cette borne supérieure dans le cas contraire.
* La contre valeur dirham des montants cédés au cours sortie CTO PR Net, diminuée
de la commission (0,5%);
* La moyenne des cours sortie CTO PR Net pondéré par les montants en dollar cédés.
B sup , Sinon
- Colonne calculée:
E2=B2+(B2*(((C2-D2)*(30/360))/(1+(D2*(30/360)))))
- Colonnes de données disponibles: Date j (A), Cours spot (C. Garanti) j (B), Cours
spot j+30 (C), Montant $ facturé en j (E).
- Colonne calculée:
D2=MAX(B2;C2)
- Colonnes de données disponibles: Date j (A), Cours spot (C. Garanti) j (B), Cours
spot j+30 (C), Montant $ facturé en j (F).
- Colonne calculée:
D2= B2*1,02
E2 =SI(C2<D2;MAX(B2;C2);D2)
12,5000
12,0000
11,5000
11,0000
10,5000
10,0000
9,5000
9,0000
8,5000
02/01/2000
02/03/2000
02/05/2000
02/07/2000
02/09/2000
02/11/2000
02/01/2001
02/03/2001
02/05/2001
02/07/2001
02/09/2001
02/11/2001
02/01/2002
02/03/2002
02/05/2002
02/07/2002
02/09/2002
02/11/2002
02/01/2003
02/03/2003
02/05/2003
02/07/2003
02/09/2003
02/11/2003
Le tableau ci-dessous nous donne les cours moyens pondérés par les montants cédés
des quatre stratégies simulées sur les années 2000, 2001, 2002 et 2003.
Dans ce qui suit nous allons comparer les quatre stratégies pour chaque année étudiée,
et voir la stratégie qu’on aurait dû utiliser sur chaque année.
Pour pousser notre analyse plus loin nous allons comparer les quatre stratégies selon la
nature de la période par rapport au sens de la variation du cours de change USD/MAD, nous
avons défini trois périodes, une haussière, une baissière, et une autre stable.
CTO
Spot à terme Clasique CTO PR
2000 10,6387843 10,617577 10,57172224 10,6479284
2001 11,390413 11,3344344 11,28227297 11,3581662
2002 10,8608672 10,9989172 10,85593398 10,9622191
2003 9,39383553 9,49112454 9,387814562 9,4731834
11,5
11 Spot
à terme
10,5
CTO Clasique
CTO PR
10
9,5
9
2000 2001 2002 2003
Pour l'année 2001, la cession des devises au cours comptant reste la meilleure des
stratégies. L'utilisation du change à terme ou du CTO PR s'est avérée être non opportune du
fait que la tendance du dollar en 2001 était haussière.
A titre d'illustration, nous supposons couvrir chaque année 500 millions de dollars, soit
environ 30% du Chiffre d’Affaires à l’Export de l’OCP. En appliquant les taux moyen
pondérés de cession au comptant, avec le change à terme, le CTO Classique et le CTO PR on
obtient les contre valeurs en dirhams des montants cédés de dollars comme détaillé sur le
tableau suivant :
-En 2000, on aurait pu réaliser un gain de change de 4 572 061 dirhams en utilisant le
CTO PR. Par contre, en utilisant le change à terme et le CTO Classique on aurait pu dégager
respectivement des pertes de changes de 10 603 670 et 3 531 033 de dirhams;
Pour pousser notre analyse comme nous l’avons signaler nous allons comparer les
quatre stratégies selon la nature de la période par rapport au sens de la variation du cours de
change USD/MAD, nous avons défini trois périodes, une haussière, une baissière, et une autre
stable.
11,6
11,4 Spot
à terme
11,2
CTO Classique
11
CTO PR
10,8
10,6
10,4
Haussière Baissière Stabe
Au cours de la période où le cours augment, la cession spot est la plus intéressante, par
contre la cession à terme est la plus mauvaise stratégie.
Pour la période baissière, c’est le contraire qui est constaté la cession des devises à
terme est la meilleure stratégie, en permettant de tirer profit des montants plus intéressants
que ceux facturés. L'utilisation du Spot est naturellement la mauvaise stratégie en raison de la
dégradation des montants facturés.
Pour la période relativement stable, la couverture CTO PR, le change à terme, ou spot
sont des stratégies intéressantes. La couverture par CTO Classique n’est pas intéressante en
raison de son coût élevé.
A titre d'illustration, nous supposons couvrir pour chaque période (3 mois) 100
millions de dollars. En appliquant les taux moyen pondérés de cession au comptant, avec le
change à terme, le CTO Classique et le CTO PR on obtient les contre valeurs en dirhams des
montants cédés de dollars comme détaillé sur le tableau suivant :
-En période haussière, on aurait pu réaliser une perte de change de 17 752 441dirhams
en utilisant le CTO PR, de 29 659 525 DH en utilisant le change à terme et de 14 685 694 DH,
pour le CTO Classique, donc la non couverture systématique été la meilleure stratégie,
-pendant la baisse du cours du dollar, le change à terme aurait pu faire gagner à l’OCP
24 160 731 DH. Aussi on aurait pu réalisé un gain de change respectivement de 17 595 447
3. 1 Présentation du $imulateur
Afin de permettre une analyse plus fine de l’impact de chaque variable affectant le
valeur en Dirham des montants perçus en Dollars (position export) pour l’entreprise
exportatrice (et spécialement pour l’OCP), et afin de constituer une base de prévision et de
prise de décision selon quelques paramètres, nous avons élaboré un simulateur sur Excel.
Ce simulateur sert à calculer les valeurs en DH des montants perçus en dollar pour
chacun des stratégies de couverture étudiées au par avant (La non couverture systématique, la
couverture systématique par le change à terme, par le CTO Classique et par le CTO PR).
Les résultats sont présentés sous forme de graphique dynamique lié aux cours de
changes moyens pondérés des quatre stratégies. Ce graphique change automatiquement selon
le changement de chaque donnée. Une case affichant la différence entre la meilleure et la
mauvaise stratégie est aussi prévue pour montrer le coût d’un mauvais choix de stratégie de
couverture.
Les calculs :
Exemple : F20=SI(F19>F18;SI(ABS($E$14)>F19;SI(F19+1=0;F19+2;F19+1);F19-
1);SI(F19>-ABS($E$14);SI(F19-1=0;F19-2;F19-1);F19+1))
Exemple : G20=(F20/ENT($E$14))*$C$13
Exemple : H20=G20+E20+C20
Cours
13
12
11
10
7
1 7 13 19 25 31 37 43 49 55 61 67 73 79 85 91 97 103 109 115 121
Pour ces paramètres la non couverture est plus intéressante que les autres instruments.
Et que le coût du plus mauvais choix est de 53 331 445 Dirham sur 3 mois.
Par exemple nous estimons que la commission à payer pour le CTO Classique est
élevée, et nous voulons savoir si une commission moins importante de 1% est suffisante pour
contracter un CTO Classique ou non sur la période étudiante.
Nous remarquons que le CTO Classique devient plus intéressant, ce qui va nous servir
de base pour la négociation avec notre banquier par exemple.
- La prévision du taux de change et de ses variations n’est pas facile, voir impossible
quelques fois.
- La répartition du Chiffre d’Affaires n’est pas aussi simple, elle est spécifique à la
période et aussi au type d’opérations. Une erreur dans les prévisions sur le CA peut
complètement fausser les calculs.
- La méthode de calcul du taux n’est pas réaliste vu qu’elle est une simple fonction
variant selon certains paramètres.
- Les paramètres des produits dérivés (CTO) sont généralement négociés avec les
banques pour une période de 12 mois, et non pas moins.
Pour améliorer la méthode de simulation, il est donc clair qu’il faut y intégrer quelques
améliorations :
- Baser les prévisions sur des chiffres fournis par des agences
spécialisées tel que REUTERS ou BLOOMBERG.
Dans la réalité. Les résultats de la simulation auraient pu être plus concluants car cette
simulation ne tient pas compte de la dynamisation du conseil et de la négociation représentant
la valeur ajoutée réelle d’une bonne stratégie de couverture.
Pour conclure, l'utilisation de certains des instruments externes de couverture ont montré
qu’on peut réaliser des gains ou des pertes de change. Certes des gains de change seraient les
bienvenues mais nous ne pouvons nous permettre des pertes de change. Or, les résultats de
l'utilisation de ces instruments sont totalement imprévisibles du fait du caractère imprévisible
de l'évolution des taux de change, d'où le risque d'usage de tels produits de couverture
optionnels.
Conclusion
Pour aborder notre sujet nous avons présenté le marché de changes et le risque de
change pour permettre au lecteur de bien comprendre les enjeux de sa gestion. Nous avons par
après analyser l’activité internationale du Groupe OCP avec son exposition au risque de
change, ce qui a donné une idée générale sur l’ampleur de ce dernier.
Dans une deuxième partie nous avons procédé à une étude détaillée des outils et
techniques internes et externes de gestion du risque de change avec des exemples appliqués à
l’OCP. Aussi, nous avons vu les différentes stratégies de couverture du risque de change et les
situations auxquelles elles sont appliquées. Dans cette même partie nous avons réalisé une
étude de la profitabilité de l’utilisation de certaines stratégies de couverture par l’OCP sur les
années précédentes. Après exposé et commentaire des résultats de cette étude, nous avons
présenté à un simulateur dynamique sur Excel qui permet de calculer la profitabilité de
certaines stratégies (celles étudiées dans la simulation) en fonction de plusieurs paramètres, ce
qui constitue un outil de prévision et d’aide à la décision.
Les résultats de notre étude ont démontré que, pour optimiser la gestion du risque de
change de l’OCP, le choix de la stratégie de couverture doit être fait périodiquement en
fonction des changements de certaines données de l’environnement, ce qui nécessite une
organisation dédiée spécialement pour la gestion financière internationale du Groupe, d’autant
plus que les montants qui sont mis en jeux (environ 1,5 Milliard de Dollars de Chiffre
d’affaire à l’export) dépassent largement le coût de la mise en place de cette structure. La
structure présenter aura donc pour missions de :
- Evaluer la position de change du groupe OCP au jour le jour. Pour ce faire, il faudrait
avoir des prévisions précises sur l’échéance des recettes et des dépenses au titre de chaque
devise ;
En effectuant ces tâches, au jour le jour, Le groupe OCP pourrait ainsi initier au bon
timing les couvertures les plus appropriées (en terme de coût et de protection) pour
contrecarrer une évolution défavorable du taux de change.
Finalement, pour une bonne gestion de risque de change, la prévision sur le futur de
certaines données doit être très bien faite. Ces données peuvent concerner l’OCP comme les
cash in futurs, ou peuvent concerner l’environnement en général comme les taux de change.
Ces derniers sont les plus difficiles à prévoir comme ils sont les plus déterminants dans une
politique de gestion du risque de change. Nous proposons donc de recourir aux agences
spécialisées dans les prévisions de change tel que Bloomberg ou Reuters.
ANNEXES
ANNEXE 1 :
Textes de la réglementant le marché et
les opérations de change.
A- DISPOSITIONS GENERALES
1- Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer sur le marché des changes les
opérations en devises au comptant, à terme et de trésorerie et ce, pour leur propre compte ou
pour le compte de la clientèle.
Aucune restriction n'est imposée quant au choix des devises traitées par les
intermédiaires agréés entre eux et avec la clientèle.
2- Les excédents et besoins en devises des banques peuvent être négociés auprès d'autres
intermédiaires agréés à des taux de change déterminés d'un commun accord entre les parties;
ils peuvent également être traités avec Bank Al-Maghrib .
3- Bank Al-Maghrib affiche en continu, sur les écrans "Reuter", les taux de change
applicables aux opérations d'achat et de vente de devises avec les intermédiaires agréés. Ces
taux sont exprimés à "l'incertain" (montant en dirhams correspondant aux unités des devises
cotées ).
Les devises cotées en continu par Bank Al-Maghrib sont les suivantes : FRF, USD,
CAD, GBP, DKK, NOK, SEK, DEM, PTE, NLG, BEF, CHF, ITL, ATS, ESP, JPY, FIM,
XEU, DZD, TND, LYD, MRO, KWD, SAR et AED .
4- Toutes les opérations au comptant s'effectuent normalement valeur deux jours ouvrables .
Les intermédiaires agréés peuvent également convenir de dates de règlement en valeur
décalée (valeur jour ou lendemain).
Le non respect de la date de valeur par l'une des parties donne droit à la contrepartie
d'exiger, en compensation, des intérêts de retard .
5- Toutes les opérations traitées sur le marché des changes doivent faire l'objet de
confirmation immédiate par échange entre les deux parties de messages télex ou SWIFT
reprenant toutes les informations y relatives (montant, taux, date de valeur, date d'échéance,
nom du correspondant..).
1- OPERATIONS AU COMPTANT
a- Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer, aussi bien pour leur propre compte
que pour le compte de la clientèle, les opérations au comptant suivantes :
b- Les intermédiaires agréés déterminent les taux de change applicables aux opérations en
devises.
Les taux des opérations au comptant des devises contre dirhams offerts à la clientèle
doivent inclure une commission de 2 ‰ dont le produit est versé à Bank Al-Maghrib pour le
compte de l'Office des Changes. Les modalités de prélèvement de cette commission et de son
versement à Bank Al-Maghrib sont précisées dans le paragraphe C de la présente section .
Les cours plancher et plafond pouvant être offerts par les intermédiaires agréés à leur
clientèle correspondent aux cours affichés par Bank Al-Maghrib ajustés de la commission de
‰.
c- Les opérations au comptant traitées auprès de Bank Al-Maghrib doivent être d'un montant
minimum équivalent à un million de DH.
d- Les intermédiaires agréés affichent, à titre indicatif, les cours acheteurs et vendeurs des
devises .
2- OPERATIONS A TERME
a- Les intermédiaires agréés peuvent traiter, avec leur clientèle, des opérations d'achat et de
vente de devises à terme sous réserve du respect des conditions suivantes :
Les opérations doivent être adossées à des transactions commerciales ou à des prêts et
emprunts en devises contractées conformément à la réglementation des changes en vigueur.
Les achats de devises à terme ne peuvent avoir une échéance supérieure à 90 jours pour les
contrats relatifs à des transactions commerciales et à un an pour la couverture des prêts
et emprunts extérieurs.
Les taux de change à terme doivent inclure une commission de 2 ‰ dont le produit est
versé à Bank Al-Maghrib selon les modalités précisées dans le paragraphe C de la présente
section.
b- Les opérations à terme entre intermédiaires agréés s'effectuent à des conditions déterminées
librement .
c- Bank Al-Maghrib n'affiche pas de taux de change à terme et ne se porte pas contrepartie à
ces opérations .
3- OPERATIONS DE SWAP
Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer des opérations de swap entre eux
et avec leur clientèle.
Les autres caractéristiques des opérations de swap sont librement négociées entre les
parties ; elles doivent néanmoins être conformes aux dispositions édictées par l'I.S.D.A. (
International Swap Dealers Association ).
4- OPERATIONS DE DEPOTS
a- Les intermédiaires agréés peuvent effectuer, entre eux et avec la clientèle, les opérations de
dépôt à échéance fixe dont la maturité et la rémunération sont fixées d'un commun accord par
les contractants .
b- Les intermédiaires agréés peuvent également constituer des dépôts auprès de Bank Al-
Maghrib aux conditions précisées dans la section III de la présente circulaire .
c- Les intérêts sur placements en devises doivent être calculés en tenant compte :
Du nombre de jours exacts, y compris le premier jour du contrat mais en excluant le jour
d'échéance.
D'une année de 360 jours à l'exception des dépôts en GBP et en ECU pour lesquels la base
annuelle est de 365 jours.
Le produit de la commission de 2‰, prélevée par les intermédiaires agréés sur les
opérations d'achat et de vente de devises à la clientèle, est porté quotidiennement au crédit
d'un compte intitulé "Commission de change à verser à Bank Al-Maghrib" dont le solde doit
être arrêté à la fin de chaque mois et versé à Bank Al-Maghrib dans les 5 jours ouvrables
suivants .
Les ressources en devises des intermédiaires agréés n'ayant pas trouvé un emploi sur le
marché interbancaire doivent être placées auprès de Bank Al-Maghrib.
En règle générale, les montants brisés ainsi que les dates de valeur décalées ne sont pas
retenus .
Les intermédiaires agréés sont tenus d'adresser à Bank Al-Maghrib les états suivants
établis selon les modèles joints en annexe :
1- Etats quotidiens :
Les établissements bancaires dont le siège central est à Casablanca doivent remettre ces
états à la Succursale de Bank Al-Maghrib de cette place le jour de traitement des opérations,
à 18 heures au plus tard. Les autres établissements bancaires doivent déposer leurs états
respectifs, dans les mêmes délais, auprès de la Direction des Affaires Internationales de Bank
Al-Maghrib à Rabat .
2- Etat hebdomadaire :
Cet état doit être adressé à la Direction des Affaires Internationales de Bank Al-
Maghrib à Rabat au plus tard le troisième jour ouvrable après la date d'arrêté.
3- Les contrats de change à terme souscrits avant le 2 mai 1996 conformément à la circulaire
N° 81/83/DE du 5 janvier 1983 seront dénoués aux dates d'échéance initiales et selon les
dispositions prévues par ladite circulaire .
4- La commission dégressive prélevée par les intermédiaires agréés sur les opérations
"virement" de la clientèle est supprimée.
CIR.N° 2/DAI/2002
Aux termes de ladite circulaire, les contrats d'achat des devises à terme par la clientèle ne
peuvent avoir une échéance supérieure à 90 jours pour les opérations adossées à des
transactions commerciales. A compter du 13 mars 2002, l'échéance maximum de ces contrats
est portée à un an.
Toutes les autres dispositions de la circulaire N° 61/DAI/96 du 1er avril 1996 demeurent
inchangées.
La présente circulaire a pour objet de préciser les normes de déontologie que doivent
observer l'ensemble des intervenants sur le marché des changes.
L'objet du code de déontologie est de doter le marché des changes d'un texte de référence
visant à promouvoir le professionnalisme et la réputation de la place ainsi qu'à faciliter le
règlement des différends qui pourraient apparaître entre les participants.
Règles d'éthique.
Règles usuelles.
Contrôle et organisation.
Règles de sécurité.
Règlement des différends.
I- REGLES D'ETHIQUE
1- Les intervenants sur le marché des changes sont tenus de respecter scrupuleusement l'esprit
et la lettre des présentes normes de déontologie et à se conformer strictement aux usages et
pratiques prévalant sur les marchés internationaux.
3- Les intervenants sur le marché doivent faire preuve à tout moment d'honnêteté, d'intégrité
morale et de bonne foi et ce, en observant les règles d'éthique ci-après :
Informer la clientèle des risques encourus pour les opérations qui leur sont proposées.
Respecter le principe de réciprocité dans la cotation des cours entre intervenants et ce, sans
préjudice des contraintes liées à la taille des institutions et aux limites établies entre elles.
Eviter de tirer profit d'une erreur manifeste de cotation d'une contrepartie.
4- Les directions doivent veiller à ce que les opérateurs aient toutes les qualités morales et les
compétences techniques nécessaires à l'exercice de leurs fonctions.
1- Les prix cotés à une contrepartie avec laquelle une ligne a été établie doivent
impérativement être honorés.
2- Une contrepartie ayant demandé une cotation et qui tarde à prendre sa décision, s'expose au
risque de voir le prix modifié et doit en conséquence demander une nouvelle cotation.
3- Les prix cotés sur le marché doivent l'être pour des montants standard ; dans le cas
contraire, le demandeur doit spécifier le montant.
4- Le coteur se doit d'informer la contrepartie que sa cotation est "pour information" ou "à
titre indicatif" au cas où les prix cotés ne sont pas fermes.
Une contrepartie ne peut en aucun cas exiger du coteur d'honorer son prix si ce dernier
est accompagné des mentions "pour information" ou " à titre indicatif".
5- Les prix cotés sur écran le sont à titre indicatif mais les intervenants doivent veiller à ce
que ces prix soient en permanence actualisés.
6- Toutes les opérations effectuées sur le marché doivent faire l'objet d'une confirmation
SWIFT ou télex et ce, dans les délais les plus rapides.
Les confirmations doivent être les plus détaillées possibles et comprendre les
informations suivantes : noms des contractants, nature de l'opération , date de valeur, date
d'échéance, taux ou cours, noms des correspondants, etc.
1- Les participants au marché des changes doivent mettre en place un système interne
permettant à la direction générale de mesurer de manière continue l'exposition globale et par
devise de la banque et de surveiller les risques encourus.
2- Les intermédiaires agréés doivent assurer une séparation stricte du front-office et du back-
office, aussi bien en ce qui concerne les localisations que les fonctions et les relations
hiérarchiques.
3- Les intermédiaires agréés doivent échanger les listes des personnes habilitées à les engager
sur le marché ainsi que les signatures et les montants d'engagement autorisés pour le
personnel des back-offices.
Ils doivent établir des lignes de crédit par contrepartie et par nature d'opération. Ils
doivent également échanger les instructions standard de leurs opérations en vue d'en faciliter
le traitement .
4- Les intervenants sur le marché des changes ne peuvent initier des opérations pour leur
propre compte ou à partir de la salle de change d'un établissement autre que le leur.
5- La responsabilité des intermédiaires agréés est totalement engagée pour toute opération
initiée par le personnel de leur salle de marché.
1- Les salles de marché doivent être dotées de systèmes de protection et leur accès strictement
réglementé. Les visites doivent être strictement limitées pour les personnes étrangères .
2- Il est recommandé aux intermédiaires agréés d'équiper leur salle de marché d'appareils
d'enregistrement des conversations téléphoniques. Les opérateurs sont dans l'obligation
d'informer leurs contreparties de l'enregistrement des conversations .
Les enregistrements doivent être conservés au minimum pendant 3 mois et, si possible,
plus longtemps .
3- Les enregistrements concernant des transactions sur lesquelles un différend est apparu
doivent être conservés jusqu'à règlement définitif du litige.
4- L'accès aux enregistrements doit être strictement réglementé et limité aux personnes
dûment autorisées par la direction générale .
1- Pour assurer le bon fonctionnement du marché des changes, il est recommandé aux
intermédiaires agréés de mettre en place une structure de conciliation pour le règlement des
différends entre les intervenants.
2- En cas d'échec de la procédure de conciliation dans la solution d'un litige donné, les parties
peuvent demander l'arbitrage de Bank Al-Maghrib conformément aux dispositions du Code
de Procédure Civile et sous réserve qu'elles renoncent à toutes les voies de recours que
lesdites dispositions les autorisent à entreprendre.
Circulaire N° 1555 du 8 août 1990 relative au régime général des règlements entre le Maroc
et l’étranger et des avoirs étrangers au Maroc.
Circulaire N° 1607 du 2 novembre 1993 relative aux comptes en devises des exportateurs
de biens et services et des résidents marocains à l’étranger, telle que modifiée.
1- L’affectation d’une fraction des recettes d’exportation aux comptes en devises ne saurait
intervenir en aucun cas en l’absence d’une demande explicite de vos clients.
2- Les exportations réglées par débit de comptes en dirhams convertibles donnent également
droit au crédit de comptes en devises dans les proportions prévues par la circulaire de l’Office
des changes N° 1607, telle que modifiée.
3- Les comptes en devises doivent être crédités au plus tard le jour ouvrable suivant la
réception des fonds par l’intermédiaire agréé concerné.
1- Les comptes en devises tenus au nom des ressortissants étrangers et des résidents
marocains à l’étranger peuvent être crédités des montants correspondant au versement de
billets de banque étrangers, travellers chèques et lettres de crédit en devises.
Au cas où le versement est effectué dans une monnaie autre que celle du compte en
devise concerné, les billets de banque, travellers chèques ou lettres de crédit doivent être
décomptés au cours « achat à la clientèle» applicable à la négociation des billets de banque
étrangers et la contrevaleur en dirhams ainsi obtenue détermine le montant de la devise-
versement à porter au crédit du compte en devises, au plus tard valeur deux jours ouvrables.
2- Les comptes en devises peuvent enregistrer au débit les montants correspondant au retrait
de billets de banque étrangers.
Au cas où le retrait s’effectue dans une monnaie autre que celle du compte en devises
concerné, les billets de banque étrangers doivent être décomptés au cours « vente à la
clientèle » applicable à la négociation de billets de banque étrangers et la contrevaleur en
dirhams ainsi obtenue détermine le montant en devise-virement à porter au débit du compte.
1- Les disponibilités des comptes en devises tenus au nom des exportateurs de bien et services
doivent être utilisées par les intermédiaires agréés dans le cadre du marché des changes selon
les modalités de la circulaire de Bank Al-Maghrib n° 61/DAI/96 du 1er avril 1996.
2- Les disponibilités des comptes en devises tenus au nom des ressortissants étrangers et des
résidents marocains à l’étranger peuvent être utilisés dans le cadre du marché des changes
selon les modalités de la circulaire de Bank Al-Maghrib N° 61/DAI/96 du 1er avril 1996 ou
placés auprès de correspondants étrangers.
IV – DISPOSITIONS DIVERSES
2- Les intermédiaires agréés doivent établir un état trimestriel des comptes en devises ouverts
sur leurs livres, consolidé par devise et par échéance. Cet état doit être adressé à la Direction
des Affaires Internationales de Bank Al-Maghrib au plus tard le dixième jour ouvrable suivant
la date d’arrêté.
3- Les dispositions de cette circulaire entrent en vigueur le 2 mai 1996.
4- Les circulaires suivantes de Bank Al-Maghrib sont abrogées à compter du 2 mai 1996 :
Bank Al-Maghrib se réserve le droit de ne pas se porter contrepartie à des opérations d’achat
ou de vente de devises contre devises.
2- Les taux de change applicables à ces opérations sont négociés librement entre les parties.
3- Les opérations d’achat et de vente de devises contre devises ne sont pas soumises à la
commission de 2 ‰. prélevée pour le compte de l’Office des Changes.
4- Toute opération d’achat ou de vente de devises contre devises auprès d'une banque
étrangère pour un montant supérieur à l'équivalent de 5 millions de dirhams doit être déclarée
à Bank Al-Maghrib quotidiennement sur un état dont le modèle est repris en Annexe.
Les établissements bancaires dont le siège central est à Casablanca doivent remettre
l’état sus-visé à la Succursale de Bank Al-Maghrib de cette place le jour de traitement des
opérations, à 18 heures au plus tard. Les autres établissements bancaires doivent déposer cet
état, dans les mêmes délais, auprès de la Direction des Affaires Internationales de Bank Al-
Maghrib à Rabat.
1- Toutes les devises cotées par Bank Al-Maghrib sont éligibles pour ces placements, à
l’exclusion des monnaies des pays membres de l’U.M.A.
2- Le montant minimum des dépôts en devises auprès de Bank Al-Maghrib est fixé à
l’équivalent de DH 2 millions.
Les dispositions de la circulaire de Bank Al-Maghrib N° 61/DAI/96 du 1er avril 1996 sont
modifiées en conséquence.
A partir du 4 janvier 1999, Bank Al-Maghrib ne traitera plus avec les banques
intermédiaires agréés d’opérations de change au comptant et de dépôt dans les monnaies
nationales des pays participant à l’euro.
La nouvelle liste des devises pour lesquelles des cours à l’achat et à la vente seront
affichés en continu sur les écrans «Reuters» et qui pourront faire l’objet de transactions avec
Bank Al-Maghrib à partir de l’entrée en vigueur de l’euro est la suivante : EUR, USD, CAD,
GBP, DKK, NOK, SEK, CHF, JPY, DZD, TND, LYD, MRO, KWD, SAR et AED.
Les transactions au comptant et les opérations de dépôt initiées en 1998 et dont les dates
de valeur ou d’échéance interviennent en 1999 seront dénouées selon les conditions
convenues initialement.
Au cas où les banques intermédiaires agréés maintiendraient après le 1er janvier 1999 des
avoirs distincts en monnaies participant à l’euro, les dépôts qu’elles auraient à effectuer à ce
titre auprès de Bank Al-Maghrib devront être initiés et exécutés en euro après conversion.
A partir du 4 janvier 1999, les banques intermédiaires agréés ne traiteront plus entre
elles, en règle générale, les monnaies nationales des pays de la zone euro. Elles sont invitées
à apporter dans les meilleurs délais les adaptations comptables et informatiques requises en
vue du respect de cette disposition.
Dans leurs relations avec la clientèle, pendant la période de transition, les banques
doivent laisser toute latitude à cette dernière d’effectuer en euro ou en monnaies nationales de
la zone euro les opérations au comptant ou à terme. Les titulaires de comptes en monnaies de
la zone euro devront également avoir la possibilité de maintenir ces comptes en ces monnaies
ou les convertir en euro à compter du 4 janvier 1999.
Les avis et états périodiques adressés à la clientèle doivent refléter les choix que celle-ci
aura effectués à cet égard.
Les opérations traitées dans l’une des monnaies nationales en question doivent être
effectuées à des taux de change résultant des cotations de l’euro contre dirhams dans les
limites arrêtées par la circulaire de Bank Al-Maghrib N°61/DAI/96 du 1er avril 1996 et de
l’application du taux de conversion fixe correspondant par rapport à l’euro. Aucune
commission n’est à prélever au titre de cette conversion.
Les banques intermédiaires agréés sont invitées à afficher, à titre indicatif, les cours
acheteurs et vendeurs aussi bien de l’euro que des monnaies nationales des pays participant à
la zone euro.
Toutes les autres dispositions des circulaires N°s 61/DAI/96 et 473/DAI/97 des 1er avril
1996 et 27 janvier 1997 restent inchangées.
© Chad Amine ABOUNADI - 2003/2004 - 147 -
Mémoire de fin d’études « La gestion du risque de change : Cas du Groupe OCP »
Des comptes en devises au nom des ressortissants marocains établis à l'étranger à condition
que le versement initial effectué par le titulaire du compte soit égal ou supérieur à la contre
valeur en devises de 100.000 DH.
Des comptes en devises au nom des exportateurs de biens et de services déjà titulaires de
comptes convertibles de promotion des exportations ou C.C.P.EX, en vue d'y enregistrer au
crédit 10 % des recettes en devises lorsque le titulaire du compte est un exportateur de biens et
5 % lorsqu'il s'agit d'un exportateur de services.
La présente circulaire a pour objet d'informer les banques intermédiaires agréés qu'il a
été décidé :
2- de relever les taux de 10 et 5 % des recettes en devises prévus respectivement pour les
comptes en devises au nom des exportateurs de biens et les comptes en devises au nom des
exportateurs de services, à un taux uniforme de 20 %.
Les banques intermédiaires agréés sont en conséquence autorisées à créditer les comptes
en devises ouverts ou à ouvrir au nom des exportateurs susvisés d'un maximum de 20 % des
recettes en devises réalisées au titre des exportations.
Il reste entendu que les exportateurs peuvent soit opter pour le compte en devises, soit
opter pour le compte convertible de promotion des exportations ou C.C.P.EX, soit détenir les
deux comptes à la fois étant précisé que le pourcentage global à inscrire dans les deux
comptes ne doit pas dépasser le taux de 20 % des recettes en devises.
Les banques intermédiaires agréés sont invitées à assurer une large diffusion des
dispositions de la présente circulaire auprès des sociétés et personnes intéressées.
Il est porté à la connaissance des intermédiaires agréés qu'à compter du 2 mai 1996 un
marché des changes est institué au Maroc.
Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer entre eux et avec la clientèle des
opérations d'achat et de vente de devises et à constituer des positions de change dans les
conditions fixées par les autorités monétaires.
Les cours auxquels peuvent être traitées les opérations d'achat et de vente de devises
pour le compte de la clientèle ou entre intermédiaires agréés sont déterminés suivant les
modalités indiquées par Bank Al-Maghrib.
Les opérations à effectuer par les intermédiaires agréés pour leur propre compte ou pour
le compte de leur clientèle doivent s'inscrire dans l'une des rubriques ci-après :
A- OPERATIONS AU COMPTANT
Les opérations d'achat, de vente et d'arbitrage effectuées entre les intermédiaires agréés
ou pour le compte de leur clientèle peuvent être libellées en toutes devises traitées sur le
marché des changes.
B- OPERATIONS A TERME
Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer entre eux ou pour le compte de leur
clientèle des opérations d'achat et de vente à terme dirham contre devise et devise contre
devise. Ils peuvent également proposer à leur clientèle d'autres instruments de couverture
contre le risque de change et ce, dans les conditions fixées par Bank Al-Maghrib.
Les opérations de change à terme effectuées pour le compte de la clientèle doivent être
adossées à des opérations d'importation, d'exportation et de financement extérieur.
Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer entre eux et pour le compte de la
clientèle des opérations de trésorerie à savoir les prêts, les emprunts et les swaps et ce, suivant
les modalités indiquées par Bank Al-Maghrib. Les intermédiaires agréés peuvent également
effectuer des dépôts auprès de Bank Al-Maghrib.
Les intermédiaires agréés sont informés que les résidents demeurent tenus de rapatrier
au Maroc le produit des exportations de biens et services ainsi que tous autres produits,
revenus ou moyens de paiement ayant le caractère obligatoirement cessible et ce, dans les
délais prescrits par la réglementation des changes en vigueur.
La cession des montants rapatriés se fera désormais au profit des intermédiaires agréés
dans les conditions du marché et suivant les modalités édictées en la matière par Bank Al-
Maghrib.
Les intermédiaires agréés sont autorisés à utiliser ou à vendre les montants ainsi rapatriés
sur le marché des changes. Les montants excédant la position de change telle que fixée par
Bank Al-Maghrib doivent donner lieu à cession à celle-ci au plus tard à la clôture du marché.
Il est rappelé aux intermédiaires agréés qu'une fois la recette en devises rapatriée, la
contrevaleur en dirhams doit être immédiatement mise à la disposition du bénéficiaire.
Pour les exportateurs titulaires de comptes en devises, les intermédiaires agréés sont
habilités dès réalisation du rapatriement des recettes en devises, à créditer immédiatement le
compte en devises de l'exportateur dans la limite du taux permis par la réglementation des
changes et à utiliser ou céder le reliquat sur le marché des changes.
Les intermédiaires agréés sont par ailleurs habilités à effectuer pour le compte de la
clientèle des achats de devises à condition que les opérations pour lesquelles ces devises sont
achetées, soient conformes aux dispositions de la réglementation des changes en vigueur.
Pour les devises appartenant à des étrangers résidents ou non résidents ou à des
ressortissants marocains établis à l'étranger et ne revêtant pas le caractère cessible, les
intermédiaires agréés sont autorisés à les placer soit localement soit à l'étranger et ce, dans le
cadre des dispositions réglementaires prévues en la matière.
En revanche, les devises logées dans des comptes en devises au nom de personnes
physiques ou morales marocaines résidentes ne doivent en aucun cas faire l'objet de
placement à l'étranger.
Les opérations d'achat et de vente de devises effectuées sur le marché des changes pour
le compte de la clientèle doivent donner lieu à l'établissement et à la transmission à l'Office
des Changes suivant modèles ci-joints et dans les conditions prévues par l'Instruction 05
relative à l'établissement de la balance des paiements, des formules suivantes :
Sont modifiées :
Sont abrogées :
En vertu de la circulaire n° 1633 du 1er avril 1996, les intermédiaires agréés peuvent
effectuer entre eux les opérations d'achat et de vente de devises contre devises au comptant.
Il demeure entendu que les opérations ainsi réalisées ne doivent en aucun cas se traduire
par des emprunts ou des découverts auprès des banques étrangères.
Les modalités pratiques de mise en œuvre de ces dispositions seront précisées par
circulaire de Bank Al-Maghrib.
CIR.N° 6/DAI/2002
Les banques conservent la faculté de procéder à des dépôts auprès de Bank Al-Maghrib,
le montant minimal ainsi que la maturité maximale étant portés respectivement à l'équivalent
de 10 millions de dirhams et à 1 an.
Les banques sont invitées à mettre en place des procédures de contrôle et de suivi de
leurs risques-contreparties sur la base notamment des ratings attribués par les agences de
notation internationales Moody's et Standard & Poor's.
Les titres des institutions financières multilatérales pouvant être acquis par les banques
doivent bénéficier d'un rating de triple "A".
Les banques sont autorisées, par ailleurs, à acquérir des titres souverains émis par les
pays de l'OCDE, sous réserve que ces titres aient un rating minimum de double "A" (long
term foreign currency), attribué par les agences de notation sus-mentionnées.
En cas de différence de notation entre Moody's et Standard & Poor's, la référence retenue
portera sur le rating le moins élevé.
Les banques sont tenues de clôturer leurs positions en titres dont la notation de l'émetteur
a fait l'objet d'un déclassement en deçà de "Aa3" ou "AA-".
La duration maximale autorisée du portefeuille est de deux ans. On entend par duration
la somme des durées pondérées par les valeurs actualisées des flux (coupons et
remboursement) rapportée à la somme des valeurs actuelles de tous les flux.
BANK AL-MAGHRIB
Elle précise en outre que les exportateurs peuvent opter soit pour le compte en devises,
soit pour le compte convertible de promotion des exportations ou C.C.P.EX, soit détenir les
deux comptes à la fois à condition que le pourcentage global à inscrire dans les deux comptes
ne dépasse pas le taux de 20 % des recettes en devises.
La présente note a pour objet d'informer les banques intermédiaires agréés que les
exportateurs de services peuvent, à l'instar des exportateurs de biens, fixer à leur initiative le
pourcentage à inscrire dans l'un ou l'autre compte à condition que le taux global ne dépasse
pas 20 % des recettes d'exportation.
Royaume du Maroc
Ministère de l'Economie
et des Finances
DIRECTION DU TRESOR ET
DES FINANCES EXTERIEURES
Après avis du conseil national de la monnaie et de l'épargne émis par procès verbal
tournant en date du 24 novembre 1998,
ARRETE
ARTICLE PREMIER
ARTICLE 2
les taux des positions de change sont fixés par Bank Al-Maghrib dans la limite de 20% pour la
position de change globale et de 10% pour la position de change dans chaque devise".
ARTICLE 3
Bank Al-Maghrib est chargée de l'application du présent arrêté qui sera publié au Bulletin
Officiel.
1- La position de change est définie comme étant la différence entre la somme des avoirs et la
somme des engagements libellés dans une même devise.
Les éléments d'actif et de passif libellés en devises étrangères, y compris les avoirs en
billets de banque étrangers, travellers-chèques et lettres de crédit et les intérêts courus à
payer et à recevoir en devises.
Les opérations de change au comptant et à terme inscrites en hors bilan.
3- La position de change est dite longue lorsque les avoirs excèdent les engagements. Elle est
dite courte dans le cas contraire.
Les dépassements des niveaux maximums des positions de change, qui sont
enregistrés en fin de journée, doivent faire l'objet d'un nivellement auprès de Bank Al-
Maghrib par achat ou vente de devises avant 15 H 30.
Bank Al-Maghrib applique à ces opérations les cours de change affichés au moment du
nivellement .
Toute position dans une devise donnée enregistrant une perte de change de plus de 3 %
doit immédiatement être déclarée à Bank Al-Maghrib.
IV -SANCTIONS
Toute erreur relevée dans le calcul des positions de change ou tout dépassement des
niveaux maximums de ces positions, qui n'a pas donné lieu à nivellement dans les conditions
requises, est passible des sanctions prévues par la réglementation en vigueur .
V -DISPOSITIONS DIVERSES
1- Les établissements bancaires sont tenus d'adresser à Bank Al-Maghrib un état quotidien sur
leurs positions de change, établi selon le modèle ci-joint.
Les établissements bancaires dont le siège central est à Casablanca doivent remettre cet
état à la Succursale de Bank Al-Maghrib de cette place le jour de traitement des opérations, à
18 heures au plus tard. Les autres établissements bancaires doivent déposer l'état en question,
dans les mêmes délais, auprès de la Direction des Affaires Internationales de Bank Al-
Maghrib à Rabat .
ANNEXE 2:
STRADDLE
Correspond à la mise en place d'un achat de call et d'un achat de put sur la même
devise, au même prix d’exercice et à la même date d’expiration.
UN STRANGLE
Correspond à la mise en place d'un achat de call et d'un achat de put ayant le même
sous-jacent. Le prix d'exercice du calI est supérieur à celui du put.
RISK REVERSAL
Résulte de l'achat d'un call et de la vente simultanée d'un put (ou l'inverse) c'est un
tunnel à l'export ou à l'import.
CALL SPREAD
Consiste en l'achat d'un call et en la vente d'un autre call sur le même sous-jacent et à
la même date d'échéance à des prix différents.
UN PUT SPREAD
Consiste en l'achat d'un put et en la vente d'un autre call sur le même sous-jacent et à
la même date d’échéance à des prix diftërents.
UN BUTTERFLY
C’est une option à l’Européenne qui est désactivée lorsque le spot un niveau prédéfini.
C'est une option à l'européenne qui n'est activée que lorsque le spot touche un niveau
prédéfini.
KNOCK-IN KNOCK-OUT
C'est une option qui est activée à un niveau prédéfini et qui peut être désactivé si le
spot atteint un nouveau niveau aussi prédéfini. Si le spot touche d'abord le seuil de ko durant
la vie de l’option, celle-ci ne peut être activée même si le spot touchait le seuil de ki avant l'
expiration.
KNOCK-OUT FORWARD
C'est une option dont le ko est activé à une date prédéfinie située avant la date de
l'expiration de l'option.
KNOCK-IN FQRWARD
C'est une option dont le ki est activé à une date prédéfinie située avant la date de l'
expiration de l' option.
KNOCK-OUT PARTIEL
Option à l'européenne qui s’éteint dès que le seuil de ko est touché pendant une
période prédéfinie au cours de la vie de l' option. Le risque d’extinction de l’option est limité
à une .partie et sa durée de vie, et ne s'étend pas à l'ensemble de sa durée. La période est
baptisée « période partielle ».
Une option digitale à l'européenne est un type d'option binaire. A l'expiration de cette
option, son détenteur perçoit un pay-out prédéterminé lorsque la valeur du sous-jacent est
supérieure à un seuil prédéfini (cas des calls) ou inférieure à ce seuil (cas des puts).
ONE TOUCH
NO TOUCH
C'est un type d'option digitale américaine. Son détenteur reçoit un pay-out spécifié à la
date d'expiration si le prix du sous-jacent ne touche à aucun moment le seuil avant la date,
d’expiration.
TIME SWAP
C'est une stratégie d'option. Son détenteur perçoit un pay-out dont la valeur est
déterminée par le nombre de jours au cours desquels un taux d'observation passe au-dessus
d'un seuil prédéfini pour un call (ou sous un seuil prédéfini pour un put) avant la date ,
expiration.
Le taux d'observation que l'on utilisera sera déterminé par l'acheteur du time swap. La
fréquence d'observation (baptisée l'intervalle) peut être quotidienne, hebdomadaire, mensuelle
ou tout autre intervalle de temps spécifié par l'acheteur.
OPTION ASIATIQUE
Une option asiatique donne le droit à son détenteur de bénéficier de l'écart constaté
entre le prix d'exercice et la moyenne arithmétique du spot calculé sur la période. Les options
asiatiques servent à couvrir un risque de change périodique. Elles permettent de monter une
couverture moins onéreuse par rapport à des options européennes.
-Le put ou le call asiatique est très similaire au put ou call à l'européenne. La
principale différence entre les deux types d'options est que le pay-off à l'expiration de l'option
-asiatique est calculé sur la moyenne du spot pendant la durée de vie de l' option, et non sur le
spot de clôture à la date d'expiration. Le spot moyen est calculé sur la base des pondérations et
des tes d'observations fixées d'avance.
-Les économies de coût sont importantes sachant que la volatilité d'une moyenne d'un
sous-jacent est plus basse que la volatilité observée sur le sous-jacent lui-même.
YOU CHOOSE
Cette option permet à son détenteur de choisir de détenir un call ou un put durant une
période fixée d'avance. Cette période est baptisée « période de choix ». L'option s'apparente à
un straddle mais la prime est moins élevée car au moment de la détermination du type
d’option (put ou calI) le client abandonne un côté du straddle.
OPTION COMPOUND
C’est une option sur option, ce qui veut dire que le sous-jacent est lui même une
option. L’expiration du compound, l'acheteur d'un call ou d'un put a le droit d'acheter une
option, dont les caractéristiques sont prédéfinies, au prix d'exercice de la compound.
BEST OF
C'est une stratégie dont le détenteur achète deux options sur deux parités de change
différentes. A l'expiration le détenteur des options ne peut en exercer qu'une.
OPTION QUANTO
L'option quanto est similaire à une option à l'européenne dont, l'acheteur reçoit un
pay-off si le spot est supérieur au prix d'exercice (cas du call) ou inférieur (cas du put). Le
pay-off sera reçue dans une devise différente de celle concernée par l’option. Il est donc très
portant de préciser clairement la devise sous-jacente (devise cotée) et la devise de résultat lie
utilisée en comptabilité).
TERME TREMPLIN
C'est le choix d'un tunnel d'évolution d'un couple de devises sur une période donnée
peut permettre de vendre en haut ou d'acheter en bas du tunnel si aucune des deux bornes
n’ont été touchées. Par contre si une borne a été touchée la vente se réalisera à un cours
inférieur à une vente à terme qui aurait été mise en place au début de l'opération.
ANNEXE 3 :
12,5000
12,0000
11,5000
11,0000
10,5000
10,0000
9,5000
9,0000
8,5000
02/01/2000
02/03/2000
02/05/2000
02/07/2000
02/09/2000
02/11/2000
02/01/2001
02/03/2001
02/05/2001
02/07/2001
02/09/2001
02/11/2001
02/01/2002
02/03/2002
02/05/2002
02/07/2002
02/09/2002
02/11/2002
02/01/2003
02/03/2003
02/05/2003
02/07/2003
02/09/2003
02/11/2003
Taux de change USD/MAD entre le 01/01/2000 et le 31/12/2003
© Chad Amine ABOUNADI - 2003/2004 166
Mémoire de fin d’études « La gestion du risque de change : Cas du Groupe OCP »
ANNEXE 5
Sélection de quelques articles de presse sur
le Marché de Change au Maroc.
Les autorités monétaires vont introduire ces jours-ci des mesures d'assouplissement du
marché des changes. Outre les opérations Dirhams/devises, seules étaient permises les
opérations devises/devises entre les banques locales. Il est question maintenant d'autoriser ces
opérations devises/devises avec Bank Al-Maghrib (BAM) et les correspondants étrangers.
"Il est vrai que, depuis le démarrage du marché domestique, aucun dérapage n'a été relevé et
les transactions se sont toutes dénouées sans incident", relève M. Najib Lazrak, président du
Forex Maroc.
De plus, des prémisses à une concurrence interbancaire ont été relevées ces derniers jours.
Cette mesure d'extension vise à donner un nouveau souffle et davantage de profondeur au
marché.
Les cambistes attribuent l'insuffisance de la liquidité à la facturation de la commission de
0,2% à la clientèle.
Pourtant, les banques sont elles aussi responsables, car elles ont pour la plupart refusé de
prendre position. De plus, elles se limitent à coter les bornes extrêmes de la bande de
fluctuation autorisée par BAM. Certaines ont même, via leurs succursales ou filiales, traité les
opérations Dirhams/devises sur des places étrangères plus compétitives. Or, le marché
domestique a besoin de spéculation pour développer sa liquidité.
Résultat: BAM continue d'être au coeur du dispositif et le volume traité par l'Institut
d'émission demeure important. Ce constat prouve également que les cambistes préfèrent
encore opérer avec BAM plutôt qu'avec un concurrent.
Le marché se caractérise également par une forte con-centration sur le Dollar et le Franc
français notamment, mais seul un nombre limité d'intervenants, tels l'OCP ou la Samir, sont
en mesure de faire jouer véritablement la concurrence.
Il n'est pas sûr que la PME ait profité d'une réelle baisse de coût des opérations de change.
En autorisant les opérations devises contre devises avec les correspondants étrangers et BAM,
l'objectif est justement d'introduire plus de souplesse et réduire le coût facturé à la clientèle.
Les banques devront toutefois assumer pleinement le risque de volatilité des marchés des
changes internationaux.
Mouna KABLY.
Les points de discorde entre BAM et les cambistes sont multiples. La Banque Centrale considère que
la marge de 0,6% favorise la concurrence entre les banques. Les cambistes de leur part jugent ce
spread pénalisant pour les prises de positions propres des banques. De son côté, la commission de
0,2% est un obstacle au rapatriement des devises au pays et à la réalisation des profits par les
institutions financières.
Analysé "par étape", le marché des changes "a évolué contrairement à ce que pensent les
cambistes"(1), estiment les autorités monétaires.
Les contraintes réglementaires, souvent montrées du doigt par les banquiers, sont considérées comme
le seul moyen de préserver ce marché "encore fragile".
Les principaux points de discorde entre Bank Al-Maghrib (BAM) et les banques restent liés à la
réglementation. Il s'agit notamment du spread de 0,6% entre les cours acheteurs et vendeurs. Cette
marge jugée trop large "permet d'élargir le champ de la concurrence entre les banques, chose qui ne
peut être que bénéfique, puisque le marché en a besoin", affirment des responsables de BAM. Instituée
au départ pour protéger les PME/PMI, ce spread de 0,6% "ne pénalise pas le marché, puisque les
banquiers appliquent à cette catégorie de clients (PME/PMI) les taux extrêmes fixés. Les banques
avancent donc de faux arguments", est-il expliqué. Les cambistes jugent, par contre, que l'ampleur de
cette marge "est défavorisante pour les positions propres aux banques commerciales, notamment
lorsqu'il s'agit d'opérations devises contre Dirhams sur le marché international".
Les opérateurs locaux ne l'auront pas assez dit: la commission de 0,2%, appliquée à
toute opération d'achat et de vente de devises, est jugée à l'unanimité pénalisante. Elle
constitue un obstacle au rapatriement des devises et à la réalisation des profits pour les
institutions financières. Les cambistes estiment "que le volume des opérations devises contre
Dirham, effectué par certaines banques off-shore et internationales qui ne payent pas les 0,2%
privent les banques de la place d'une rentrée de devises puisqu'elles ne peuvent être
compétitives". Les responsables de Bank Al-Maghrib ne l'entendent pas de cette oreille. Ils
considèrent "que les banques exagèrent en ce qui concerne le déplacement du marché du
Dirham, puisque les banques étrangères payent 0,2% sur les achats de Dirham contre devises"
(Cf. L'Economiste n°379 du 16 novembre 1998).
Y. M. & K. M.
· ... Même si l'effet n'est pas toujours bien visible pour le grand public
Le Maroc a, au cours de cette année, fait un pas de plus sur le chemin de la libéralisation de sa
réglementation des changes. Certaines mesures concernant des opérations de la balance des
paiements et s'inscrivant dans le cadre de la libéralisation du compte capital ont, en effet, été
mises en place. En témoignent deux circulaires de l'Office des Changes. La plus récente date du 3
décembre 2002(1). Elle permet aux «banques intermédiaires agréées» d'accorder des prêts aux
personnes physiques étrangères non résidentes pour l'acquisition ou la construction de biens
immeubles au Maroc.
Ces prêts sont, cependant, conditionnés par un apport en devises d'au moins 30% du prix de
l'immeuble à acquérir ou à construire. L'adoption de cette mesure intervient six mois après la
publication de la circulaire du 20 mai 2002(2) qui autorise les banques intermédiaires agréées à
effectuer des placements et à acquérir des titres et des bons du Trésor émis par des banques
centrales ou des institutions financières étrangères.
De par ces mesures, le Maroc devance certains Etats arabes reconnus par les institutions
financières internationales pour leurs efforts en matière de libéralisation du contrôle des changes,
estime un expert. Référence est faite, ici, à la Tunisie et l'Egypte qui ont déjà franchi des étapes
importantes vers une libéralisation totale de leur compte capital. Néanmoins, les nouvelles
dispositions de la réglementation marocaine des changes ne font pas toujours l'unanimité.
Un responsable de l'Office des Changes espère que l'autorisation accordée aux banques de donner
des crédits en dirham aux étrangers les encouragera à acquérir davantage de biens immobiliers.
«Ils ne seront plus, comme par le passé, obligés de verser, en devises, l'intégralité du prix du bien
immobilier à acquérir», précise-t-il. Cela permettrait aussi de remédier, partiellement, au
problème de la surliquidité des banques.
En revanche, l'intérêt de permettre à ces dernières d'effectuer des placements et d'acheter des
titres sur les marchés internationaux de capitaux est moins évident, estime un autre expert. Et
d'ajouter: «Cela ne pourrait qu'encourager la fuite des capitaux même si les profits engendrés par
ces transactions doivent être obligatoirement rapatriés». Les banques marocaines seraient, par
exemple, tentées de ne plus souscrire aux adjudications des bons du Trésor et de se tourner vers
les bons d'autres pays (notamment américains) dans le cas où les taux d'intérêt sur les marchés
extérieurs seraient supérieurs aux taux sur le marché domestique.
D'après lui, cette mesure est d'autant plus inutile que même dans des pays tels que l'Inde qui
enregistre un afflux massif de capitaux, une pareille décision n'a jamais été prise. Il propose, en
contrepartie, d'autres réaménagements au niveau de la réglementation des changes. Il s'agirait
notamment de faciliter les emprunts en devises des banques et des entreprises marocaines afin de
mobiliser davantage de liquidités au profit de l'économie; ou encore de permettre aux
exportateurs marocains de conserver, en monnaie étrangère, jusqu'à 50% du produit de leurs
exportations (comme c'est le cas en Tunisie) au lieu du plafond de 20% actuellement en vigueur.
Les avis sont, toutefois, unanimes sur le fait que ces deux circulaires sont en faveur du secteur
bancaire. Elles devraient lui permettre, non seulement d'augmenter et de diversifier le volume de
ses transactions, mais également de disposer davantage de devises.
Hicham BENJAMAA
Les banques marocaines sont dorénavant autorisées à constituer des dépôts en devises
auprès des banques étrangères. C'est en tout ce que vient d'annoncer l'Office des changes
à travers la circulaire n°1688.
Cette disposition, introduite le 20 mai 2002, avait dores et déjà été annoncée lors de la
réunion du Conseil national de la monnaie et de l'épargne du 12 mars 2002.
"Cette mesure vise à donner une nouvelle impulsion au marché de changes local",
souligne-t-on auprès de l'Office des changes.
"L'autorisation de ces opérations rentre dans le cadre de l'élargissement des possibilités
de placements en devises offertes par le marché des changes et qui se limitent aux
placements qu'effectuent actuellement les banques marocaines entre elles et avec Bank
Al-Maghrib", explique-t-on à la Banque centrale.
Dans la même lignée, les banques sont autorisées à acquérir des titres souverains ainsi
que des titres émis par des institutions financières multilatérales.
Ces transactions de placements en devises à l'étranger qui interviennent dans la limite des
positions de change autorisées (20% de leurs fonds propres), devront permettre aux
banques marocaines de s'arrimer au marché international des capitaux.
· Nouvelle impulsion
L'objectif en est aussi d'impliquer les banques marocaines dans une gestion plus active
des devises mises à leur disposition en leur conférant la possibilité de faire des arbitrages
entre les placements offerts par le marché de changes national et les placements à
l'étranger.
Cette mesure rehaussera l'image des banques marocaines à l'étranger. "Jusqu'à présent,
celles-ci se positionnaient seulement en tant qu'emprunteurs. Dorénavant, elles auront
plus de poids dans la mesure où elles interviendront aussi en tant que déposants",
explique un responsable d'une salle de marché de la place.
Par ailleurs, une circulaire ayant pour objectif de préciser les modalités d'application de
la circulaire n°1688 du 20 mai 2002 vient d'être publiée par BAM hier.
"Les opérations doivent s'effectuer à l'intérieur des positions de change autorisées. Les
revenus produits par les opérations précitées doivent être rapatriés et cédés sur le marché
des changes et ce conformément aux dispositions législatives et légales en vigueur",
stipule la circulaire de BAM.
Les établissements financiers sont invités à mettre en place des procédures de contrôle et
de suivi de leurs risques-contreparties sur la base notamment des ratings attribués par les
agences de notation internationales Moody's et Standard & Poor's. Les titres des
institutions financières multilatérales pouvant être acquis par les banques doivent
bénéficier d'un rating de triple "A".
Fédoua TOUNASSI
La circulaire précisera la liste des produits qui pourront faire l'objet de couverture. A
préciser que les opérateurs désireux de se couvrir contre les risques de fluctuation de
cours, seront tenus d'ouvrir des comptes en devises, dédiés exclusivement à ces
opérations.
A terme, les banques marocaines pourront gérer directement des commodities en prenant
une position à concurrence de 15% de leurs fonds propres plus une marge de 3%. Ces
opérations seront alors régies dans le cadre d'un contrat standard reconnu à l'échelle
internationale. Il s'agit du contrat ISDA (International Swap Derivaties Association) sur
lequel planche la Banque centrale et qui sera reconnu par la justice marocaine. D'autres
mesures visant à donner un coup de fouet au marché des changes ont été adoptées lors de
cette même réunion.
Ainsi, la Banque centrale s'est engagée à réclamer la suppression de la commission de
change de 2°/oo (2 pour mille) prélevée à l'achat et à la vente. Cette commission prélevée
par Bank Al-Maghrib pour le compte du Trésor (elle aurait généré plus de 100 millions
de DH en 2002 selon un banquier) pénalise lourdement les opérateurs. De plus, elle est
difficilement justifiable par les banques sur le plan commercial. En tout cas, les autorités
monétaires se sont engagées à démontrer à l'Office des Changes que sa suppression est
susceptible de générer des gains encore plus importants que son maintien.
De plus, l'institut d'émission a donné son accord de principe pour permettre aux clients
qui sont à la fois importateurs et exportateurs dans une même devise ou dans des devises
différentes, de recourir au “netting”. Cette technique consiste à compenser une devise par
une autre en évitant la facturation de la commission de change lors de la cession et l'achat
de devises.
Enfin, Bank Al-Maghrib se dit prête à adopter 2 fixings dans la journée: le premier à
l'ouverture pour donner le sens du marché et l'autre à la clôture pour permettre la
réévaluation des positions de change. Les banques devront au préalable, se mettre
d'accord entre elles sur l'opportunité de cette mesure.
Bank Al-Maghrib donnera le coup d'envoi pour le marché des options, en avril. Les
banques devront d'ici là se préparer au niveau des ressources matérielles et humaines. La
circulaire autorisera les clients à être contrepartie dans les deux sens, à l'achat et à la
vente. Les opérations à caractère optionnel seront adossées à des transactions
commerciales et financières, des appels d'offres ou des investissements. Les banques
pourront acheter et vendre des devises sur le marché international pour des besoins de
couverture. Les contrats seront conclus dans le cadre d'une convention standard (ISDA)
reconnue sur le plan international (voir article). Enfin, les opérations d'option seront
comptabilisées conformément aux schémas comptables du plan comptable des
établissements de crédit.
Mouna KABLY
Bibliographie
J. Peyrard, « Gestion financière Internationale », 5ème édition, Paris, éditions
Vuibert, 1999.
B. Marois, O. L. Seigneur, « Risque de Change et gestion de trésorerie
internationale », édition Dunod Entreprise, 1982.
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J. Bedoret, « Comment réduire les risques de change. Le monetary hedging »,
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A. Chevalier, P. Vigneron, « La gestion Financière des Groupes », Dunod
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A. Bendiriouch, « Cours de gestion de portefeuille de la quatrième année de
l’ISCAE : La gestion du risque de Change ».
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* http://www.guide-finance.ch/ica_french/les_marches/index.html
* http://ethesis.unifr.ch/theses/1999/HaberleR
* http://www.oanda.com
* http://www.leconomiste.com
Début
Variation 1 Fin
Taux D'intérêt
Cours
13MOIS JOURS
RESULTATS
êt 30 Jours MAD Cours moyen pondéré :
3,00% SPOT 10,62110074
4,00% TERME 10,38535537
êt 30 Jours USD CTO Cla 10,53814352
2,00% CTO PR 10,43760729
1,00%
-1,00%
Graphe de comparaison
Cours Tx MAD 30j Tx USD 30j Cours Spot
Var. Moy Tx MAD Var. Moy Tx MAD
10,65
10 0 3,00% 2,00% 10,55
Taux Moyen pondéré
10,6
9,908333333
10,55
0,000111111 3,01% -0,000111111 1,99% 10,658333
9,816666667
10,5 0,000111111 3,02% -0,000111111 1,98% 10,766667
9,725 0,000111111
10,45 3,03% -0,000111111 1,97% 10,675
9,633333333
10,4 0,000111111 3,04% -0,000111111 1,96% 10,583333
9,541666667
10,35 0,000111111 3,06% -0,000111111 1,94% 10,491667
10,3 9,65 0,000111111 3,07% -0,000111111 1,93% 10,4
9,758333333
10,25 0,000111111 3,08% -0,000111111 1,92% 10,208333
9,866666667SPOT0,000111111
TERME 3,09%CTO PR -0,000111111
CTO Cla 1,91% 10,116667
9,975 0,000111111
Instrument 3,10% -0,000111111 1,90% 10,025
10,18333333 0,000111111 3,11% -0,000111111 1,89% 9,9333333
10,29166667 0,000111111 3,12% -0,000111111 1,88% 9,8416667
10,4 0,000111111 3,13% -0,000111111 1,87% 9,95
10,50833333 0,000111111 3,14% -0,000111111 1,86% 10,058333
10,61666667 0,000111111 3,16% -0,000111111 1,84% 10,166667
10,525 0,000111111 3,17% -0,000111111 1,83% 10,275
10,43333333 0,000111111 3,18% -0,000111111 1,82% 10,483333
10,34166667 0,000111111 3,19% -0,000111111 1,81% 10,591667
10,25 0,000111111 3,20% -0,000111111 1,80% 10,7
10,05833333 0,000111111 3,21% -0,000111111 1,79% 10,808333
9,966666667 0,000111111 3,22% -0,000111111 1,78% 10,916667
9,875 0,000111111 3,23% -0,000111111 1,77% 10,825
9,783333333 0,000111111 3,24% -0,000111111 1,76% 10,733333
9,691666667 0,000111111 3,26% -0,000111111 1,74% 10,641667
9,8 0,000111111 3,27% -0,000111111 1,73% 10,55
9,908333333 0,000111111 3,28% -0,000111111 1,72% 10,358333
10,01666667 0,000111111 3,29% -0,000111111 1,71% 10,266667
10,125 0,000111111 3,30% -0,000111111 1,70% 10,175
10,33333333 0,000111111 3,31% -0,000111111 1,69% 10,083333
10,44166667 0,000111111 3,32% -0,000111111 1,68% 9,9916667
10,55 0,000111111 3,33% -0,000111111 1,67% 10,1
10,65833333 0,000111111 3,34% -0,000111111 1,66% 10,208333
10,76666667 0,000111111 3,36% -0,000111111 1,64% 10,316667
10,675 0,000111111 3,37% -0,000111111 1,63% 10,425
10,58333333 0,000111111 3,38% -0,000111111 1,62% 10,633333
10,49166667 0,000111111 3,39% -0,000111111 1,61% 10,741667
10,4 0,000111111 3,40% -0,000111111 1,60% 10,85
10,20833333 0,000111111 3,41% -0,000111111 1,59% 10,958333
10,11666667 0,000111111 3,42% -0,000111111 1,58% 11,066667
10,025 0,000111111 3,43% -0,000111111 1,57% 10,975
9,933333333 0,000111111 3,44% -0,000111111 1,56% 10,883333
9,841666667 0,000111111 3,46% -0,000111111 1,54% 10,791667
9,95 0,000111111 3,47% -0,000111111 1,53% 10,7
10,05833333 0,000111111 3,48% -0,000111111 1,52% 10,508333
10,16666667 0,000111111 3,49% -0,000111111 1,51% 10,416667
10,275 0,000111111 3,50% -0,000111111 1,50% 10,325
10,48333333 0,000111111 3,51% -0,000111111 1,49% 10,233333
10,59166667 0,000111111 3,52% -0,000111111 1,48% 10,141667
10,7 0,000111111 3,53% -0,000111111 1,47% 10,25
10,80833333 0,000111111 3,54% -0,000111111 1,46% 10,358333
10,91666667 0,000111111 3,56% -0,000111111 1,44% 10,466667
10,825 0,000111111 3,57% -0,000111111 1,43% 10,575
10,73333333 0,000111111 3,58% -0,000111111 1,42% 10,783333
10,64166667 0,000111111 3,59% -0,000111111 1,41% 10,891667
10,55 0,000111111 3,60% -0,000111111 1,40% 11
10,35833333 0,000111111 3,61% -0,000111111 1,39% 11,108333
10,26666667 0,000111111 3,62% -0,000111111 1,38% 11,216667
10,175 0,000111111 3,63% -0,000111111 1,37% 11,125
10,08333333 0,000111111 3,64% -0,000111111 1,36% 11,033333
9,991666667 0,000111111 3,66% -0,000111111 1,34% 10,941667
10,1 0,000111111 3,67% -0,000111111 1,33% 10,85
10,20833333 0,000111111 3,68% -0,000111111 1,32% 10,658333
10,31666667 0,000111111 3,69% -0,000111111 1,31% 10,566667
10,425 0,000111111 3,70% -0,000111111 1,30% 10,475
10,63333333 0,000111111 3,71% -0,000111111 1,29% 10,383333
10,74166667 0,000111111 3,72% -0,000111111 1,28% 10,291667
10,85 0,000111111 3,73% -0,000111111 1,27% 10,4
10,95833333 0,000111111 3,74% -0,000111111 1,26% 10,508333
11,06666667 0,000111111 3,76% -0,000111111 1,24% 10,616667
10,975 0,000111111 3,77% -0,000111111 1,23% 10,725
10,88333333 0,000111111 3,78% -0,000111111 1,22% 10,933333
10,79166667 0,000111111 3,79% -0,000111111 1,21% 11,041667
10,7 0,000111111 3,80% -0,000111111 1,20% 11,15
10,50833333 0,000111111 3,81% -0,000111111 1,19% 11,258333
10,41666667 0,000111111 3,82% -0,000111111 1,18% 11,366667
10,325 0,000111111 3,83% -0,000111111 1,17% 11,275
10,23333333 0,000111111 3,84% -0,000111111 1,16% 11,183333
10,14166667 0,000111111 3,86% -0,000111111 1,14% 11,091667
10,25 0,000111111 3,87% -0,000111111 1,13% 11
10,35833333 0,000111111 3,88% -0,000111111 1,12% 10,808333
10,46666667 0,000111111 3,89% -0,000111111 1,11% 10,716667
10,575 0,000111111 3,90% -0,000111111 1,10% 10,625
10,78333333 0,000111111 3,91% -0,000111111 1,09% 10,533333
10,89166667 0,000111111 3,92% -0,000111111 1,08% 10,441667
11 0,000111111 3,93% -0,000111111 1,07% 10,55
11,10833333 0,000111111 3,94% -0,000111111 1,06% 10,658333
11,21666667 0,000111111 3,96% -0,000111111 1,04% 10,766667
11,125 0,000111111 3,97% -0,000111111 1,03% 10,875
11,03333333 0,000111111 3,98% -0,000111111 1,02% 11,083333
10,94166667 4,00% 1,00% 11,191667
10,85
10,65833333
10,56666667
10,475
10,38333333
10,29166667
10,4
10,50833333
10,61666667
10,725
10,93333333
11,04166667
11,15
11,25833333
11,36666667
11,275
11,18333333
11,09166667
11
10,80833333
10,71666667
10,625
10,53333333
10,44166667
10,55
10,65833333
10,76666667
10,875
11,08333333
11,19166667
11
Cours Cession Cours CTO Borne Sup CTO Cours CTO PR Coefficient CA CA en $ CA MAD SPOT
Terme Classique PR
10,00831947 10,55 10,2 10,2 0,09067722 14508354,8 153063143
9,916759799 10,6583333 10,1065 10,1065 0,07057425 11291879,9 120352620
9,825196744 10,7666667 10,013 10,013 0,04322228 6915564,76 74457580,6
9,7336303 10,675 9,9195 9,9195 0,03223264 5157222,6 55053351,3
9,642060469 10,5833333 9,826 9,826 0,0275372 4405951,4 46629652,4
9,550487251 10,4916667 9,7325 9,7325 0,01799643 2879429,37 30210013,2
9,659099229 10,4 9,843 9,843 0,01712266 2739625,14 28492101,5
9,767715219 10,2083333 9,9535 9,9535 0,01209844 1935750,84 19760789,8
9,876335219 10,1166667 10,064 10,064 0,01925344 3080549,72 31164894,7
9,984959231 10,025 10,1745 10,025 0,01209844 1935750,84 19405902,2
10,19368895 10,1833333 10,387 10,1833333 0,01165035 1864056,36 18516293,2
10,30232283 10,2916667 10,4975 10,2916667 0,01259774 2015638,97 19837246,8
10,41096073 10,4 10,608 10,4 0,01638331 2621329,26 26082226,1
10,51960264 10,5083333 10,7185 10,5083333 0,04856723 7770756,05 78160854,6
10,62824856 10,6166667 10,829 10,6166667 0,09347167 14955467,6 152047254
10,53667661 10,525 10,7355 10,525 0,04281504 6850407,13 70387933,3
10,44510127 10,4833333 10,642 10,4833333 0,0315157 5042511,44 52862328,3
10,35352254 10,5916667 10,5485 10,5485 0,02150834 3441334,82 36449471,3
10,26194042 10,7 10,455 10,455 0,01953147 3125035,67 33437881,6
10,07023658 10,8083333 10,2595 10,2595 0,0171026 2736416,24 29576098,8
9,978645833 10,9166667 10,166 10,166 0,01488896 2382234,37 26006058,5
9,887051702 10,825 10,0725 10,0725 0,01415439 2264701,96 24515398,7
9,795454181 10,7333333 9,979 9,979 0,01808656 2893849,74 31060653,9
9,703853272 10,6416667 9,8855 9,8855 0,01771179 2833887,09 30157281,7
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CA MAD à CA MAD CTO CA MAD CTO
Terme Classique PR
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10
11,4
Spot à terme CTO Clasique CTO PR
Haussière 11,108174 10,8115787 10,96131704 10,9306496 11,2
Baissière 11,241878 11,4834854 11,30308044 11,4178325
11
Stabe 11,4344531 11,4319578 11,31845187 11,4327961
10,8
10,6
10,4
Hau
Spot
à terme
CTO Clasique
CTO PR
Spot
à terme
CTO Clasique
CTO PR