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Université ibn tofail

Ecole nationale de commerce et de gestion

Kenitra

Exposé sou le thème :

La gestion du risque de change

Présenter par  :
 El qouns Meryem
 Alioui Imane
 Bouramdane Widad
Encadré par  :
 Mr. Rguibi Khalid

Année universitaire : 2019 /2020


Plan
Introduction
Partie I : Notion du risque du change
1. La naissance du risque de change
2. L’identification de risque de change
3. Le choix de la devise de facturation

Partie II : le cadre de la gestion du risque /


1. Le concept de position de change
2. Les objectifs fondamentaux de la gestion du risque de change
3. Les niveaux de gestion du risque de change

Partie III : les techniques de la gestion du risque


1. Les moyens de couverture interne
 La compensation des flux
 Le termaillage
 Le maillage
 Les clauses de changes contractuelles
 Les swaps de devises
2. Les méthodes externes de couverture
a) La couverture du risque par les techniques bancaires
 Le change à terme
 L’emprunt et l’avance en devises
 Les options sur devises les produits dérivés
b) Les produits d’assurance
 La couverture du risque en période de négociation
 L’assurance change contrat

Conclusion
Introduction

L’internationalisation des activités de l’entreprise à des incidences diverses sur les flux de
trésorerie liés aux différents cycles d’opération. Une entreprise qui exporte ou qui importe
subit un nouveau type de risque, le risque de change, dans la mesure ou les flux de trésorerie
induits par ces opérations sont libellées dans une monnaie étrangère, dont la valeur exprimée
en monnaie nationale fluctue avec le temps.

Les entreprises développent aussi des activités internationales en investissant à l’étranger ou


en faisant appel à des financements internationaux. L’évaluation de la rentabilité et des coûts
doit prendre en considération les fluctuations de la monnaie de facturation et le risque de
change qui en découlent.

Les entreprises doivent de plus en plus faire face à une forte volatilité qui peut altérer
sensiblement leurs marges bénéficiaires. Une position de change peut engendrer des pertes de
change qui dévorent les marges des entreprises. Dès lors, gérer le risque de change de manière
optimale devient une nécessité et impose aux intervenants de connaître les différentes
techniques de couverture.

Toute entreprise a l’ambition de minimiser au maximum les risques de change, cela nécessite
la mise en place des actions servant de base à mieux gérer le taux de change. Cette entité aura
le choix en fait entre couvrir ou ne pas couvrir le risque de change.

Cependant, le risque de change existe toujours car il n’est possible de connaître avec certitude
aujourd’hui la contrepartie en dirhams des flux en devises futurs, les prévisions peuvent se
révéler fausses.

Alors la problématique qui ne pousse à faire cette étude est : comment se prémunir contre le
risque de change ?
Partie I : Notion du risque de change :
1) La naissance du risque de change
La position de change :
La notion du risque de change est fortement liée à la notion de position de change. Elle
correspond à la différence entre les devises possédées (ou à recevoir) et les devises dues (ou à
livrer). Ainsi si les dettes l’emportent sur les créances, on dit que la position est courte
(sbort), à l’inverse on dira que la position est longue (long).

Risque de change et exportations :


Lorsqu’un exportateur fait des propositions de prix ou présente un devis libelle en devises
étrangères, il se trouve en risque aléatoire de change car il ne sait pas si un contrat commercial
va naître suite à cette proposition. Il en est de même lorsque l’entreprise pratique la vente à
l’export sur catalogue, elle se trouve en risque aléatoire de change tout au long de l’année.

Après la phase d’offre et de négociation, en cas d’accord, un contrat commercial est signé
entre les deux parties. A partir de ce moment, l’exportateur se trouve en risque économique de
change. Soit, il ne se protège pas du risque de variation de change. La perte éventuelle de
change peut remettre en cause la profitabilité voire l’équilibre financier de l’opération
commerciale.

Risque de change et importations :


Lorsqu’une entreprise importe des produits semi-ouvrés ou des matières premières, libellés en
devises, elle doit gérer son risque de change entre la datte de facturation et la date de
règlement. Si les produits importés rentrent dans la production de produits finis, destinés, par
exemple, à l’exportation, une mauvaise gestion du risque de change import peut provoquer
une augmentation du coût de revient et donc une perte de compétitivité à l’export.

2) L’identification du risque de change :


Le risque de change ne naît pas seulement au moment où s’effectue une transaction
commerciale ou financière libellée en devise étrangère.

Appréhender la nature et la date de l’exposition au risque de change n’est pas facile ; la


date à partir de laquelle l’entreprise se couvre reste quelque peu arbitraire.

En effet, l’entreprise pourrait se considérer en risque de change dès la signature du


contrat, ou encore avant qu’il y ait un enregistrement comptable.

L'entreprise doit tenir compte de l'entrée en risque de change bien avant la connaissance
exacte de la teneur du contrat. La gestion du risque peut se réaliser dès l'émission de
l'offre ou du catalogue des marchandises proposées dans le cas d'opérations d'exportation,
ou de la commande dans le cadre d'activités d'importation (schéma 1).

Toutefois, tenir compte du risque de change le plus tôt possible ne signifie pas se couvrir
systématiquement, mais gérer activement son risque.

La date retenue peut varier d’une entreprise à l’autre ou au sein de la même firme selon que le
risque de change est certain ou incertain :

Certain :
Un risque de change certain est constaté à la conclusion d’un contrat irrévocable, dans une
monnaie autre que la monnaie nationale, fixant le montant et la date de l’opération.

Incertain :
Un risque incertain est lié aux opérations dont la réalisation est probable.

L’entreprise se trouve confrontée au risque incertain lors d’un appel d’offre en monnaie
étrangère. En répondant à cet appel d’offre en devise étrangère, l’engagement de réalisation
n’est pas irrévocable.

L’entreprise est exposée à un risque de change conditionnel : elle ne se retrouvera


véritablement en risque que si elle est retenue pour la réalisation de l’engagement.

3) Le choix de la monnaie de facturation :


La monnaie de facturation est la devise dans laquelle sera libellé le contrat d’achat ou de
vente. Les parties au contrat, qui ont la liberté de choisir cette monnaie de facturation, peuvent
choisir une devise plutôt qu’une autre afin de minimiser le risque de change. De nombreux
paramètres peuvent influencer le choix de la devise durant la négociation commerciale tels
que :

 Monnaie de référence de l’acheteur compte tenu de la relation entre sa devise locale et


le dollar par exemple
 Devise des recettes export de l’acheteur
 Financement en devise possible à des conditions plus avantageuses
 Monnaie de références des achats du vendeur (ou des intrants…) ainsi des
exportateurs français qui ont des coûts de production ou des coûts d’achat en USD
pourront préférer facturer en USD plutôt qu’en euro

Les avantages et inconvénients de la facturation en euros et en


devises étrangères :

Facturation en monnaie nationale Facturation en devises étrangères

Le risque de change est inexistant :  L’acheteur peut comparer plus


 Le vendeur connaît le Montant aisément les prix entre plusieurs
exact de l’encaissement dès la offres.
conclusion du contrat  Dans certaines devises, des
 La facturation en monnaie financements sont possibles à des
nationale offre des facilités au taux attractifs (actuellement le JPY
Avantages niveau comptable et le CHF)
 Les opérations avec l’étranger  La facturation en devises donne une
sont comptabilisées comme des image de professionnalisme.
opérations nationales. L’entreprise  La concession d’une facturation en
peut éviter une réduction devises peut donner la possibilité de
potentielle de sa marge négocier d’autres aspects financiers
bénéficiaire suite à une évolution importants du contrat.
défavorable des cours de change  L’entreprise exportatrice peut
espérer une évolution favorable des
devises.

 Il y a transfert du risque de change  Une politique de gestion du risque


sur l’acheteur, élément qui peut de change devra être mise en place.
bouleverser le rapport de force  La facturation en devises apporte
dans la négociation. des lourdeurs comptables, les
 Le vendeur peut subir une perte comptes clients se présentant en
Inconvénient potentielle liée à une évolution devises.
s favorable de la monnaie de  La marge commerciale nette pet se
facturation. réduire suite à une variation des
 Une tarification en monnaie cours de change défavorable ou
nationale est souvent encore au coût de la protection de
accompagnée de clauses change
d’indexation rendant la protection
illusoire.
Partie II : Le cadre de la gestion du risque 
1) Le concept de position de position de change :
On appelle position de change (PCH) d’une devise, à une date donnée, la somme algébrique

Suivante :

Situation de trésorerie dans la devise (trésorerie immédiate et disponible)

+ somme des montants à recevoir dans la devise

- somme des montants à décaisser dans la devise

La position de change mesure l’exposition instantanée de l’entreprise sur la devise considérée.

Les trois types de position de change


PCH=0 Position de change fermée L’entreprise n’est pas en risque de
change.
PCH>0 Position de change longue L’entreprise est en risque de change
si le trésorier anticipe une hausse de
la devise et adopte une attitude
spéculative, Il ne fait rien dans
l’attente d’un gain de change.
Dans tous les autres cas, il ferme la
position de change.
PCH<0 Position de change courte L’entreprise est en risque de change
si le trésorier anticipe une baisse de
la devise et adopte une attitude
spéculative, il ne fait rien pour
pouvoir acheter moins cher, plus
tard, les devises dont il a besoin.

Dans tous les autres cas, il ferme la


position de change.

2) les objectifs fondamentaux de la gestion du risque de


change :
Les techniques de gestion du risque de change répondent à deux objectifs :

Une position fermée supprime le risque de change. Un principe fondamental de la


gestion du risque de change consiste donc à aménager la position de change pour
arriver, par une exposition inverse, à une position nulle. Mais la fermeture de la
position de change prive l’entreprise de toutes les potentialités de gains de change ;
Un second principe dans la gestion du risque de change est donc la protection du
cours : l’exportateur préfère, à coût égal, une technique qui lui garantit un cours
plancher et le fait bénéficier de tout ou partie du gain de change ; l’importateur
recherche la protection d’un cours plafond qui limite la hausse du coût de ses
approvisionnements sans l’empêcher de profiter d’une dégradation de la devise.
3) Les niveaux de gestion du risque de change :
Chaque opération en devise ouvre une position de change. Une offre, une commande d’un
acheteur étranger, une facture en devise représentent des devises à recevoir. Les outils de
gestion peuvent être mobilisés à ce niveau. Le concept de position de change invite toutefois
au regroupement des opérations et à la compensation des flux de devises à encaisser (risque
export) et à décaisser (risque import).

Plus simple à mettre en œuvre, La gestion par opération trouve ses limites avec
l’augmentation du nombre des opérations et l’accroissement de l’ouverture internationale.
Seule la gestion en position de change avec la compensation des flux assure une couverture à
coût nul ou faible des risques de change export et import.

Partie III : les techniques de gestion du risque :


L’entreprise utilise des outils et des produits proposés par les banques et les assurances pour la
couverture du risque de change.

1) Les moyens de couverture interne à l’entreprise :


La compensation des flux est la technique de base d’une gestion interne du risque de change. Les
autres techniques sont d’un usage plus limité.

La compensation des flux :


L’entreprise qui réalise des opérations d’exportation et d’importation affecte le paiement
d’une créance en devises au règlement d’une dette libellée dans la même monnaie. Il n’ya
plus d’opération de change, donc pas de risque.

En pratique, la correspondance entre la dette et la créance ne s’établit jamais totalement.


L’écart d’échéance introduit un problème de financement en devises « excédant ou
insuffisance », donc un risque de taux d’intérêt mais pas un risque de change.

L’entreprise fait face à un risque de change résiduel sur l’écart de montant

Le termaillage :
Une bonne maîtrise des dates facilite la gestion du risque de change. D’une part, en agissant
sur les dates d’encaissement et de décaissement, il devient possible de rapprocher les dates
d’échéances et de faciliter la compensation. D’autre part, le trésorier peut retarder un
encaissement pour profiter d’une hausse de la devise, ou chercher à l’accélérer en période de
dépréciation. A l’importation, il retarde le règlement en période de baisse et, si la devise
s’apprécie, se procure en avance les fonds nécessaires.

N.B :

L’utilisation des virements électroniques à délai garanti assure un bon contrôle des flux et des
délais d’encaissement.

Le maillage « netting »
Les entreprises possédant des filiales à l’étranger peuvent mettre des centres financiers de
compensation des flux ce qui apporte, au niveau du groupe, les avantages de la compensation
et du termaillage. Seul le solde des flux intragroupes est exposé au risque de change, et le
centre de compensation maîtrise parfaitement les dates d’apurement des différents comptes.

Il existe deux formes principales de compensation intragroupe :

 En banque, par l’intermédiaire du regroupement sur un établissement bancaire de


l’ensemble des flux en devises des entités du groupe ;
 Hors banque, par la création d’une filiale financière spécialisée qui peut se charger de
la facturation et du suivi de l’ensemble des encaissements et décaissements.

La dématérialisation, les évolutions technologiques des systèmes d’information permettent


aux banques d’offrir à l’exportateur des prestations très complètes de cash management
international.

Les clauses de changes contractuelles :


Les contrats de vente de biens d’équipement, de services et de travaux donnent parfois lieu à
une longue période de négociation (six mois à deux ans) et d’exécution (un à dix ans).
L’exportateur essaye d’imposer à son client une clause qui lie le cours de conversion à
l’évolution du marché des changes. Tout dépassement du seuil contractuel entraîne une
modification du prix en devises.

Les clauses d’indexation du cours porte soit sur la période de négociation uniquement, soit sur
l’ensemble du contrat (de la signature à l’échéance de paiement). Dans ce dernier cas, elle
transfère de fait une partie du risque sur l’acheteur.

Envisageable dans les contrats d’affaires et de projets, l’introduction d’une clause de change
est exclue pour les courants commerciaux.

Le swap de devises :
Il existe plusieurs formes de swap. Seule le plus simple, celle des prêts parallèles, est exposée
ici.
8On appelle swap l’échange, entre deux sociétés, de deux prêts d’un montant équivalent
libellés dans deux devises différentes. L’opération permet de fermer la position de change
opérateur dans la devise de l’autre et donc de supprimer le risque de change. A l’échéance du
prêt, l’une des parties verse à l’autre la différence des intérêts.

Les swaps en devises sont des opérations bien adaptées à la gestion en position de change
dans les relations entre société mère et filiales.

 Exemple :
La société Eurovins est un important négociant en vins, elle a ouvert une filiale en Australie
pour l’exportation des vins produits localement.

Situation initiale :
La société mère détient sur ses clients des créances à 30 jours pour 42 600 AUD et la filiale,
des créances à 30 jours de

26 900 EUR. Elles sont donc en risque de change, l’une sur l’AUD, l’autre sur l’EUR et
décident de mettre en place un swap de devises.

Sur le marché au comptant, le dollar australien cote 1 EUR = 1.67800-1.67959 AUD, La


contrevaleur au cours du jour de la position longue de la société mère est de

42 600 : 1.67959 =25 363 EUR.

Mise en place du swap :


Eurovins SA emprunte pour 30 jours 42 600 AUD à sa filiale. Ce flux de devises à décaisser
ferme sa position de change. Elle les change immédiatement, et obtient 25 363 EUR.

Eurovins SA prête à sa filiale ces 25 363 EUR, que la filiale change au cours comptant pour
éviter de se retrouver en risque de change sur une trésorerie en euros. Cette opération en euros
ne modifie pas la position longue initiale de 26 900 euros de la filiale.

A l’échéance, les deux entreprises se remboursent leurs emprunts réciproques grâce aux
règlements de leurs clients respectifs. Si les taux d’emprunt à trente jours sont de 4,75% sur
l’AUD et de 2,51% sur l’euro, Eurovins règle à sa filiale le différentiel de taux d’intérêt de
2,24% l’an sur le montant de 42 600 AUD emprunté.

Le swap peut aussi se pratiquer par l’intermédiaire d’une banque. Son champ d’application est
toutefois relativement limité.

2) Les méthodes externes de couverture :

a) La couverture du risque par les techniques bancaires :


 Les produits bancaires :
Le banquier est partenaire essentiel de l’entreprise dans sa gestion du risque de change.
L’offre de la banque répond à des besoins très diversifiés selon le type d’entreprise _PME,
grande entreprise, société ayant des filiales à l’étranger, la situation de risque –risque potentiel
ou risque certain _ et les modalités de gestion _ par opération ou en position de change. Elles
reposent toutes sur un nombre limité de techniques de base utilisées par l’ingénierie financière
afin de développer une offre de produits dérivés.

 Le change à terme :
Le change à terme est un contrat d’échange de devises à une échéance, le terme, entre le
banquier et son client. Le change à terme est un produit standard, proposé par toute les
banques dans toute les grandes places financières. Les quotidiens financiers et les principales
banques publient les cours à terme, c’est pourquoi on parle du marché à terme.

Le change à terme fonctionne à la vente et à l’achat de devises. La vente à terme correspond


la situation de l’exportateur qui, à l’échéance, s’attend à recevoir le règlement en devises de
son client. L’importateur effectue un achat à terme pour s’assurer de la disponibilité des
devises nécessaires au règlement de son fournisseur. Par souci de clarté, nous adoptant ici le
point de vue de l’exportateur. Le lecteur se reportera à la fiche technique correspondante pour
une approche dans les deux sens.

Exemple :
Telerate nous donne (cas simplifié ne tenant compte que d’une vente de dollars contre l’euro,
cas le plus courant à l’export) :

 Cours au comptant (spot celui d’aujourd’hui) : 1EUR = 1,0000 USD.


 Cours à terme 1 mois

Cela signifie :

 Que l’on s’attend à une dépréciation du dollar par rapport à l’euro ;


 Que le contrat peut garantir la parité suivante : vente 1 EUR =
1,2000 USD.

Si un exportateur français attend le règlement en USD d’une vente de 120 000 USD dans un
mois, il est sûr d’obtenir

100 000 EUR avec un contrat de change à terme.

 Hypothèse 1 : Si le cours réel au moment où le paiement est effectué est de 1


EUR = 1,3000 USD, il a gagné à se couvrir.
 Hypothèse 2 : Si le cours est de1 EUR = 0,9000 USD, il a perdu à se couvrir (le
dollar s’étant apprécié par rapport à l’euro) .
 Hypothèse 3 : Si le cours est de 1 EUR = 1.1000 USD, il a aussi perdu à se
couvrir (le dollar s’étant bien déprécié, mais moins que prévu).

Les avantages et les inconvénients du change à terme :

Parmi les avantages :

 Garantie d'un cours figé et garanti d'achat ou de vente à une date donnée,
 Possibilité d'avancer ou de repousser l'échéance.

Parmi les inconvénients :

 Possibilité d'avancer ou de repousser l'échéance.


 Ne permet pas de bénéficier d'une évolution favorable des cours

 L’emprunt et l’avance en de vises :


Le banquier accompagne l’entreprise dans ses besoins de financement.

-L’avance en devise :

On parle d’avance en devises export lorsque le banquier prête à l’exportateur un montant


équivalent à la créance détenue sur un acheteur étranger. Cette technique apporte une
couverture du risque de change et un financement à l’entreprise.

-L’emprunt en devises :

Le principe de fonctionnement de l’emprunt est strictement identique à celui de l’avance en


devises mais il n’est pas attaché à une opération d’exportation. Il contribue au financement
global de l’exploitation. L’entreprise convertit immédiatement les devises empruntées et
rembourse la banque avec le produit de ses exportations.

Dans une gestion du risque par opération, on parle d’avance en devises, dans une gestion en
position de change, d’opération de couverture par l’emprunt en devises le cout de l’avance de
l’emprunt en devises est celui de taux d’emprunt de la devise considéré

-les avantages et inconvénients de l’avance et de l’emprunt en devises :

Ils sont assez proches mais pas identiques à ceux de la vente à terme
Avantages Inconvénients
- Technique d’une relative simplicité. - Limitation possible si la situation de
- Apporte simultanément une solution de l’entreprise n’est pas bonne. L’avance ou
gestion du risque de change et une solution l’emprunt est une prise de risque pour le
de financement banquier.
- Technique adaptée à la gestion par - Pour l’avance en devises, l’échéance doit
opération et à la gestion en position de être connue avec certitude.
change. - Technique peu adaptée à la couverture du
- Pas de montant minimum. risque de change en période de risque
- Possibilité de bénéficier d’un financement à potentiel.
un taux sur la devise inférieur au taux du - Le cours est fixé, l’exportateur ne bénéficie
financement à un taux sur la devise donc pas d’une évolution favorable du
inférieur au taux du financement en euros. cours.
- Grande souplesse dans le cadre de la
gestion en position de change.

L’emprunt et l’avance en devises constituent la première phase d’une gestion de trésorerie


multidevise optimisant la gestion de trésorerie et le financement de l’entreprise engagée sur
les marchés internationaux.

 Les options sur devises :


Les options sur devises permettent de garantir un cours tout en bénéficiant d’un éventuel gain
de change.

Achat d’une option de change

Opérateur Type de cours Objectif


Exportateur Cours plancher Limiter les risques de dépréciation
au moment du paiement à
l’échéance.
Importateur Cour plafond Limiter le risque d’augmentation
de la valeur de la devise au
moment du règlement du
fournisseur étranger.

1) Les principes

L’acheteur d’une option obtient le droit, mais non l’obligation, d’effectuer l’opération sous-
jacente à l’option. Pour une option de vente (put), le droit mais non l’obligation de vendre les
devises au prix convenu, pour une option d’achat <call), le droit mais non l’obligation
d’acheter les devises au prix convenu.

2) Les avantages et inconvénients des options sur devises :


 Avantages des options sur devises
- Garanti d’un cours minimum.
- Possibilité de profiter d’une évolution favorable de la devise.
- Couverture adaptée à la gestion du risque potentiel <offre, vente sur catalogue.)
- Gestion possible en position de change.
- Possibilité de revente de l’option.
- Instruments de gestion hors bilan, pas de modification du ratio d’endettement.
 Inconvénients des options sur devises
- Montant minimum exigé sauf pour les produits bancaires adaptés aux PME.
- Echéances standard imposées par le marché.
- Ne constituent pas une solution de financement.
- Paiement de la prime
b) Les produits d’assurance :
A la différence de la carence d’un débiteur ou d’un pays qu’on peut considérer comme des
accidents ponctuels, les variations de cours à l’origine du risque de change sont la norme du
marché monétaire international. A chaque seconde, de nouveaux cours se forment et, selon les
positions de change des opérateurs en devises, occasionnent des gains et des pertes de change.
Dans un tel contexte, les produits d’assurance sont peu nombreux et proposés par les
compagnies agissant pour le compte de l’état.

Dans le cadre des procédures gérées pour le compte de l’état, l’offre Coface se limite à deux
produits :

- L’assurance change négociation pour neutraliser le risque de change potentiel


lorsqu’ils négocient au coup par coup des affaires ponctuelles en devises dans le cadre
d’un appel d’offre international ou dans un contexte de concurrence international
avéré ;
- L’assurance change contrat couvre les exportateurs contre le risque de change lié à la
signature d’un contrat commercial en devises et n’ayant pas accès au marché à terme.

Ces produits d’assurance font partie du dispositif d’aide publique aux exportateurs, ils sont
réservés aux entreprises françaises fabriquant et exportant des produits français ou assimilés.

 La couverture du risque en période de négociation

 Les caractéristiques de la police

La police s’adresse à des entreprises exportatrices qui remettent des offres ponctuelles pour
des contrats généralement importants et comportant une période de négociation assez longue.
L’objectif de la police est de couvrir u risque potentiel, affaire par affaire, pendant toute la
période de négociation

Analyse d’un produit d’assurance du risque de change affaire par affaire

Critères d’analyse du contrat Exemple de la police assurance change


négociation de Coface
Devises traitées Une parmi : USD, CAD, DKK, JPY,
CHF<d’autre devises peuvent être couvertes
sur demande)
Etendue de la couverture : risque potentiel,
Risque potentiel : de la remise de l’offre à la
risque certain, les deux signature, prolongation possible jusqu’à
l’entrée en vigueur du contrat
Montant maximum 100% de la part rapatriable libellée en
devises
Période contractuelle Durée prévue pour la négociation <
minimum trois mois, maximum vingt-quatre
mois)
Cours garanti Fixé par la Coface, c’est un cours à terme
pour chacune des échéances probables de
paiement
Analyse d’un produit d’assurance du risque de change affaire par affaire

 Le fonctionnement de la police

L’assuré effectue la demande de garantie, avant la remise de l’offre, en indiquant le terme


qu’il souhaite garantir. L’assureur donne sa garantie en précisant le cours retenu et les
conditions de sa révision. L’exportateur peut calculer l’offre en fonction du cours garanti par
l’assureur. L’entreprise informe l’assureur de la signature des contrats, ce qui met fin à la
période de garantie.

A chacune des échéances, l’assureur calcule les écarts de change. Les gains et les pertes sont
déterminés par les écarts entre les contre-valeurs calculées au cours garanti et celles calculées
au cours en vigueur à la date de liquidation.

 Un produit complémentaire très utile

La police d’assurance en période de négociation est un produit complémentaire dans une


gestion du risque de change. La gamme des produits bancaires pour la couverture en période
de risque potentiel est limitée. Les produits-option sur devises, rapport d’échéance et
annulation de vente à terme qui permettent cette gestion du risque, exigent une très bonne
maitrise des techniques bancaires. Les contraintes de montant minimum et de cout excluent
beaucoup d’opérations.

La police d’assurance affaire par affaire pendant la période de négociation offre au contraire
une solution simple et relativement peu couteuse. Après la signature ou l’entrée en vigueur du
contrat, l’utilisation de ce produit peut être combinée à une technique bancaire de base. Le
risque est alors bien spécifié en termes de montant, de dates, de devises :il est bien facile à
gérer.

Sur le plan commercial, la mise en place de la police libère le commercial du souci de la prise
en charge du paramètre risque de change et évolution des devises pendant la période de
négociation.

 L’assurance change contrat


Réservée aux projets en fin de négociation commerciale ou récemment conclu d’un montant
inférieur à la contre-valeur de 15 millions d’euros, elle permet de fixer le cours de change dès
la signature du contrat. La garantie est irrévocable et le cours non révisable

 Le fonctionnement de la police

L’exportateur qui souhaite mettre en œuvre l’assurance change contrat souscrit une police
d’abonnement qui définit le cadre général des opérations traitées : devises, durée de garanties,
montants prévisionnels.

Avant la date souhaitée pour la fixation du cours et au plus tard dans les quinze jours de la
conclusion du contrat, l’exportateur transmet une demande de garantie. Après examen de la
demande, l’engagement de l’assureur est matérialisé par une notification d’agrément qui
définit les conditions spécifiques de la garantie.

 Le mécanisme d’indemnisation

L’éventuelle perte de change au moment des échéances de paiement est couverte à 100% par
Coface qui règle à l’exportateur l’écart entre le cours garanti et le cours effectif au moment du
paiement.

En cas d’appréciation de la devise, l’exportateur est tenu de réserver à la Coface le gain de


change constaté.

 Le paiement de la prime

Le montant de la prime dépend de la devise traitée et de l’échéance des paiements, elle est
payable dès la mise en place de la garantie.
Conclusion

Plusieurs entreprises sont intimidées par le risque de change et évitent le commerce


international pour ne pas avoir à y faire face. Or, comme vous avez pu le constater, il existe
plusieurs stratégies et produits pour se prémunir contre le risque de change. Le risque de
change ne devrait donc pas être un obstacle au commerce international.

Au terme de volume des techniques de couverture du risque de change, il semble important de


souligner l'impérative nécessite d'une bonne connaissance des différents moyens mis à la
disposition des manager, afin de pouvoir couvrir ce risque.

Même lorsque ces techniques ne sont pas applicables (en cas de contrôle des changes par
exemple), ou peu utilisables (c'est le cas des produits du type « option » pour les PME), il
reste nécessaire de les connaître, car l'évolution des techniques est telle que ces produits
seront, tôt ou tard, disponibles pour tous.

Le risque de change est, de tous les risques de marché, un des mieux identifiés, des plus
simples à calculer et conséquemment un des mieux couverts. Il est directement lié à la
position de change qui n’est rien d’autres que le stock de devise détenue ou dû à un instant
donné, et au choix d’une devise de référence, en générale la devise domestique pour
l’établissement.
Bibliographie
« Commerce international », ERIC WEISS, Edition Ellipses
“commerce international”, GHISLAINE LEGRAND/ HUBERT
MARTINI, Dunod. Paris, 2010
« Pratique du commerce international 24éme Edition », J.PAVEAU ;
F.DUPHIL, Edition FOUCHER 2013

Webographie
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