Vous êtes sur la page 1sur 20

Royaume du Maroc

UNIVERSITÉ ABDELMALEK ESSAÂDI


Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales
- Tanger -

MASTER FINANCE FISCALITE ET


COMPTABILITE

Le commerce
international et la
balance des paiements

Réalisé par :
Étudiant : Lfiti Ikrame, Fatima ELbakkali Kasmi,
Halima Achbaya, Salma Hassani, Farah Saoud,
Safae Ben Driss, Noura Guartit
Encadré par :

Mr Ihadiyan Abid

Année Universitaire 2022-2023


Table des matières
Introduction .......................................................................................................................................3
Le commerce international, de quoi parle-t-on exactement ? ...........................................................3
Les théories du commerce internationale : ........................................................................................3
 Les théories traditionnelles : ..................................................................................................3
 Les théories modernes : ..........................................................................................................4
Les principaux acteurs du commerce internationale : ........................................................................5
Les avantages et les inconvénients du commerce international : ......................................................6
 Les avantages du commerce international .............................................................................6
 Les inconvénients du commerce international : .....................................................................6
C’est quoi le libre-échange et le protectionnisme ..............................................................................7
 Les moyens du protectionnisme .............................................................................................7
 Les limites du protectionnisme ...............................................................................................8
Le protectionnisme contre libre-échange ...........................................................................................8
Les grandes évolutions du commerce international ...........................................................................8
 Le GATT :.................................................................................................................................9
 Du GATT à l’OMC : ..................................................................................................................9
 L’OMC : ...................................................................................................................................9
L’évolution du commerce international au Maroc ........................................................................... 11
 INDICE DU COMMERCE EXTERIEUR (Base 100 : 2019) ........................................................... 11
La balance des paiements : .............................................................................................................. 13
 Définition : ............................................................................................................................ 13
Le rôle de la balance des paiements dans l'économie : .................................................................... 13
La structure La balance des paiements : ........................................................................................... 14
Les indicateurs de la balance de paiements : ................................................................................... 14
La balance commerciale : ................................................................................................................. 15
Le solde commercial ......................................................................................................................... 15
La balance des services :................................................................................................................... 16
Quels éléments comprend la balance des services ? ........................................................................ 16
Qu'est-ce que cela signifie que la balance des services est négative ou positive ? ....................... 17
L'équilibre de la balance de paiement .............................................................................................. 17
 Les approches théoriques d’ajustement de la balance des paiements : ............................... 17
 Les mécanismes d’ajustement de la balance de paiement : ................................................. 19
Conclusion ........................................................................................................................................ 20
Introduction
Le commerce international est devenu de plus en plus important dans
l'économie mondiale, avec de nombreuses entreprises et gouvernements cherchant à
explorer de nouveaux marchés et à bénéficier de sources de matières premières ou de
coûts plus avantageux. Cependant, avec l'augmentation du commerce international, il
est également devenu crucial de surveiller les flux de transactions commerciales et de
capitaux entre les pays. C'est là qu'intervient la balance des paiements, qui permet de
mesurer ces flux et de déterminer leur impact sur l'économie nationale. Au cours de
cette présentation, nous explorerons en détail les différents aspects du commerce
international et de la balance des paiements, et nous verrons comment ces deux
éléments sont interconnectés et peuvent avoir des conséquences importantes sur les
économies nationales et la croissance économique.

Le commerce international, de quoi parle-t-on exactement ?


Le commerce international est souvent défini, au sens strict correspond à
l'ensemble des flux de marchandises (biens) entre des espaces économiques de
nationalités différentes. Au sens large, le commerce international correspond à
l'ensemble des flux de marchandises (biens) et de services entre au moins deux pays.
Les flux de services sont pris en compte dans la mesure où leur part progresse
rapidement dans les échanges internationaux (surtout le transport, le tourisme et les
services aux entreprises).
Généralement sous l’appellation « commerce international » on trouve tout ce qui
concerne l’organisation des échanges entre deux ou plusieurs pays : la logistique
internationale, les techniques douanières, les solutions de financement (mode de
règlement des opérations Internationales).

Les théories du commerce internationale :

Les théories traditionnelles :


Les théories traditionnelles du commerce international, notamment les avantages
absolus d'Adam Smith, les avantages comparatifs de David Ricardo et l'approche de
Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS), sont toutes des théories qui expliquent pourquoi
les pays s'engagent dans le commerce international.
 Les avantages absolus de A. Smith : Adam Smith a proposé que chaque pays
devrait se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il a un avantage absolu
en termes de productivité par rapport aux autres pays. Autrement dit, un pays doit
produire ce qu'il est le plus efficace à produire et importer le reste. Par exemple, si un
pays est plus efficace dans la production de blé que de vêtements, il devrait se
concentrer sur la production de blé et importer des vêtements des autres pays.
 Les avantages comparatifs de Ricardo David Ricardo a proposé que même si un
pays a un avantage absolu dans la production de tous les biens, il peut encore
bénéficier du commerce international en se spécialisant dans la production du bien
pour lequel il a un avantage comparatif relatif. Cela signifie que même si un pays est
moins efficace que les autres pays dans la production de tous les biens, il peut encore
être avantageux pour lui de se spécialiser dans la production du bien pour lequel il est
le moins inefficace et d'importer les autres biens.
 L'approche HOS : L'approche HOS, également connue sous le nom de théorie
du facteur spécifique, repose sur l'idée que les pays se spécialisent dans la production
de biens qui utilisent intensivement les facteurs de production dont ils disposent en
abondance. Par exemple, si un pays a une main-d'œuvre abondante mais un capital
limité, il devrait se spécialiser dans la production de biens qui utilisent principalement
la main-d'œuvre. Si un autre pays a un capital abondant mais une main-d'œuvre
limitée, il devrait se spécialiser dans la production de biens qui utilisent principalement
le capital. Selon cette théorie, le commerce international est bénéfique car il permet
aux pays de maximiser l'utilisation de leurs ressources en se spécialisant dans la
production de biens qui utilisent intensivement leurs facteurs de production en
abondance.

Les théories modernes :


Les théories modernes du commerce international se concentrent sur des aspects
supplémentaires du commerce international. Voici un aperçu de quelques-unes de ces
théories :
 L'approche néo-technologique : Cette approche considère que les pays ayant
un avantage technologique dans la production d'un bien ont une plus grande
probabilité de l'exporter. Les entreprises situées dans ces pays peuvent produire plus
efficacement que les entreprises situées dans les autres pays grâce à l'utilisation de
technologies plus avancées. Les pays peuvent donc se spécialiser dans la production
de biens qui nécessitent des technologies avancées et les exporter vers d'autres pays.
 L'approche néo-factorielle : Cette approche se concentre sur l'importance de la
différenciation des facteurs de production dans les échanges commerciaux. Elle
suggère que les pays vont échanger des biens qui nécessitent des facteurs de
production différents en fonction de leur dotation en ressources. Par exemple, si un
pays dispose d'une main-d'œuvre hautement qualifiée, il est plus susceptible de
produire des biens qui nécessitent des compétences spécifiques et d'exporter ces biens
vers des pays qui manquent de ces compétences.
 Les économies d'échelle : Cette théorie considère que les entreprises peuvent
réaliser des économies d'échelle en produisant à grande échelle, ce qui peut leur
permettre de réduire leurs coûts de production et de vendre leurs produits à des prix
inférieurs. Les économies d'échelle peuvent donc être une source d'avantage
compétitif pour les entreprises et les pays qui peuvent les exploiter, leur permettant
ainsi de devenir des exportateurs de biens à bas prix.
 La concurrence imparfaite : Cette approche considère que les marchés ne sont
pas toujours parfaits, avec des entreprises disposant d'un pouvoir de marché et
pouvant influencer les prix de leurs produits. Dans ce contexte, les entreprises peuvent
se spécialiser dans la production de biens pour lesquels elles ont une position de force
sur le marché et vendre ces biens à des prix plus élevés à l'étranger. Cette théorie
suggère que les entreprises peuvent avoir intérêt à se spécialiser dans la production de
biens différenciés, pour lesquels elles ont un pouvoir de marché, plutôt que de se
concentrer sur les biens standardisés.

Les principaux acteurs du commerce internationale :

Les États :
Les États sont les acteurs les plus importants dans les relations internationales. Ils ont
le pouvoir de prendre des décisions politiques et économiques qui ont des effets sur la
scène internationale. Les États négocient des traités et des accords, imposent des
sanctions, forment des alliances et mènent des guerres. Les relations internationales
sont souvent marquées par la compétition et la coopération entre les États, en fonction
de leurs intérêts nationaux.

Les firmes multinationales :


Les firmes multinationales sont des entreprises qui ont des activités dans plusieurs
pays. Elles sont des acteurs importants dans les relations internationales car elles sont
souvent plus grandes et plus puissantes que les États. Les firmes multinationales
investissent dans des pays étrangers, créent des emplois et contribuent au
développement économique. Cependant, elles peuvent également avoir des effets
négatifs sur les économies locales et les droits des travailleurs.
Les organisations internationales :
Les organisations internationales sont des institutions créées par les États pour
promouvoir la coopération et la réglementation dans des domaines spécifiques, tels
que le commerce, la santé, l'environnement et la sécurité. Les organisations
internationales telles que l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale sont des acteurs clés des relations
internationales. Elles peuvent fournir des normes et des règles communes pour les
États, coordonner des réponses internationales aux crises et offrir une assistance
technique et financière aux pays en développement.
Les avantages et les inconvénients du commerce international :

Les avantages du commerce international


Le commerce international présente un certain nombre d'avantages pour les
consommateurs et producteurs :
 Il permet d'accéder à une plus grande variété de produits.
 Il permet de faire diminuer le prix des produits, et donc de gagner du pouvoir
d'achat.
 Il permet d'ouvrir de nouveaux débouchés à la production. Le producteur peut
augmenter son volume de production, et donc diminuer les coûts de production s'il
existe des économies d'échelle.
 Les biens de production sont aussi échangés internationalement, et permettent
donc aux producteurs de bénéficier de technologies étrangères.
 D'une manière plus générale, le développement du commerce international
pousse les entreprises à améliorer leur compétitivité prix (c’est la capacité d'une
entreprise à proposer un bien ou un service à un prix inférieur au concurrent, à qualité
égale).et leur compétitivité hors-prix (est la capacité d'une entreprise à offrir des
produits différenciés des concurrents : qualité, innovation, design, marque, etc.)

Les inconvénients du commerce international :


Le commerce international et son développement via le libre-échange présente
toutefois des inconvénients, pour les producteurs comme pour les consommateurs :
 Risque de disparition de productions locales : face à la concurrence étrangère,
des productions locales qui ne sont pas assez compétitives peuvent disparaître, même
si elles ont une qualité particulière aux yeux des consommateurs.
 Risque de "dumping social" : la concurrence des pays à bas salaires constitue
une pression à la baisse pour les salaires des autres pays, et peut dégrader les
conditions de vie des employés dans ces derniers (diminution des salaires,
licenciements).
 Risque d'atteinte aux droits des consommateurs : les traités de libre-échange
contiennent des clauses pour garantir la concurrence qui peuvent être utilisées par les
firmes multinationales afin de contester des normes nationales.
 Risque de délocalisation d'activité : d’abord la délocalisation est une pratique
consistant à fermer une unité de production sur le territoire national pour en ouvrir
une autre à l'étranger, afin de produire à des coûts moindres. Et le risque de
délocalisation d’activité c’est s’il est possible de produire dans un autre pays à moindre
coût, les entrepreneurs peuvent délocaliser leurs capitaux et leurs entreprises,
occasionnant ainsi des destructions d'emplois.
C’est quoi le libre-échange et le protectionnisme
Le libre-échange correspond à une politique économique qui préconise de
supprimer les restrictions douanières (tarifaire et non tarifaire) afin de laisser place à
la libre circulation des biens et services entre les pays sans intervention des
gouvernements. C’est donc l’application du principe libéral selon lequel il convient
de « laisser faire » le marché et donc de supprimer les entraves, c'est-à-dire
les interventions extérieures comme la fixation de quotas et de droits de douane par
l'État afin d'aboutir à la meilleure situation économique possible.
Les économistes anglais, A. Smith et Ricardo notamment, ont multiplié les arguments
tendant à prouver que le libre-échange est le système le plus profitable pour les
échanges internationaux, notamment à travers deux théories célèbres : Théorie de
l’avantage comparatif et la théorie de l’avantage absolu.
Et pour protectionnisme désigne une doctrine et des politiques économiques
reposant sur l'application de mesures tarifaires et non tarifaires visant à protéger ou
favoriser les producteurs nationaux face à la concurrence étrangère.
Le protectionnisme vise à interdire ou limiter les importations de biens et services afin
de protéger les entreprises et activités nationales de la concurrence extérieure. La mise
en place de telles politiques peut se faire entre autres pour des raisons stratégiques ou
culturelles.
Les moyens du protectionnisme
Il existe diverses modalités de pratiques de protectionnisme, les moins
fréquentes étant les barrières tarifaires (taxes appliquées sur des produits étrangers
entrants). On remarque principalement des barrières non tarifaires (c'est-à-dire autres
que les droits de douane), par exemple :
 Les restrictions quantitatives (quotas, contingentements) : c'est le volume
annuel maximum d'importations pour un produit donné.
 Le commerce administré : il s'agit d'accords conclus entre deux pays pour
limiter "volontairement" les exportations de l'un vers l'autre.
 L'utilisation de mécanismes antisubventions ou anti-dumping : par exemple en
interdisant l'importation de produits dont la fabrication ne respecte pas un certain
nombre de normes (par exemple des productions impliquant un travail des enfants)
 L'imposition de normes diverses, techniques, sanitaires ou autres : par
exemple, l'obligation que les produits importés comportent une notice dans la
langue nationale.
Les limites du protectionnisme
Le protectionnisme est une mesure défensive qui présente plusieurs limites pour les
économies nationales. Dans une économie protégée de la concurrence internationale
:
 Les producteurs ne sont pas incités à l'innovation puisqu'ils disposent d'un
marché protégé, et ne sont pas menacés par la concurrence. Les économies peuvent
ainsi protéger des industries inefficaces, ce qui est défavorable à l'obtention de gains
de productivité.
 Les consommateurs ne bénéficient pas de l'effet de la concurrence sur les prix.
Les offreurs sont en situation de monopole sur le marché national, et peuvent imposer
des prix plus élevés que ceux du marché international.
 Les consommateurs ont un choix plus restreint, car les variétés étrangères ne
peuvent être vendues sur le marché national, ou à un prix prohibitif.
Un effet secondaire des mesures protectionnistes qu'il existe de plus un risque de
rétorsion de la part des autres Etats, c'est-à-dire que si un État Y met en place des
mesures protectionnistes, les autres États peuvent mettre en place les mêmes mesures
à l'encontre des exportations de l'État Y. Cela peut désavantager certains producteurs
nationaux qui ne peuvent plus exporter, alors même que ce n'est peut-être pas leur
secteur qui bénéficie des mesures protectionnistes initiales.

Le protectionnisme contre libre-échange


Le choix entre le libre-échange et le protectionnisme est souvent déterminé par
les priorités économiques et politiques d'un pays. Les économistes sont généralement
en faveur du libre-échange car ils estiment que cela favorise la croissance économique
à long terme. Cependant, les politiciens et les industries nationales peuvent soutenir
le protectionnisme en raison de préoccupations concernant la concurrence étrangère
et la perte d'emplois.
En fin de compte, le choix entre le libre-échange et le protectionnisme est souvent le
résultat d'un compromis politique entre les priorités économiques et les intérêts
nationaux d'un pays.

Les grandes évolutions du commerce international


L’internationalisation des échanges a connu un essor tout au long du milieu du XIXe
siècle avant d’être brusquement ralentie suite à la Première Guerre mondiale ainsi
qu’au renforcement du protectionnisme qui s’est établi dans l’entre-deux-guerres,
notamment à cause de la crise boursière puis bancaire de 1929 qui a frappé les Etats-
Unis.
À la fin de la seconde guerre mondiale en 1947, les grandes nations industrielles ont
mis en place un nouveau système de gestion des affaires commerciales internationales
qu’on l’on dénomme le GATT qu’a favorisé l'expansion du libre-échange entre États
ainsi que la multinationalisation des firmes.
Ces accords ont abouti à partir de 1994 à la création d’une Organisation mondiale du
commerce (OMC), chargée d’établir et de faire respecter, par la concertation entre les
pays membres, les règles du commerce international.

Le GATT :
Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) / (Accord Général sur les Droits
de Douane et le Commerce).
Fut signé le 30 octobre 1947 par 23 pays, pour harmoniser les politiques douanières
des parties signataires.
Le GATT avait trois dispositions principales. L'exigence la plus importante était que
chaque membre confère le statut de nation la plus favorisée à tous les autres
membres. Cela signifie que tous les membres doivent être traités sur un pied d'égalité
en matière de tarifs. Il a exclu les tarifs spéciaux entre les membres du Commonwealth
britannique et les unions douanières. Elle autorisait les tarifs si leur suppression causait
un dommage grave aux producteurs nationaux.
Deuxièmement, le GATT a interdit la restriction du nombre d' importations et
d' exportations . Les exceptions étaient :
 Quand un gouvernement avait un excédent de produits agricoles.
 Si un pays devait protéger sa balance des paiements parce que ses réserves de
change étaient faibles.
 Les pays en développement qui ont besoin de protéger les industries naissantes.
En outre, les pays pourraient restreindre le commerce pour des raisons de sécurité
nationale. Ceux-ci comprenaient la protection des brevets, des droits d'auteur et de la
moralité publique.

Du GATT à l’OMC :
En 1994, le passage du GATT à l’OMC traduit à son tour une nouvelle forme de
fonctionnement du commerce mondiale, c’était un outil puissant pour promouvoir la
croissance économique internationale, la libération des échanges par le levé des
certaines contraintes notamment par l’annulation des doubles taxes et la création des
zones franches.
L’OMC :
L’OMC est l’héritière du GATT, General Agreement on Tariffs and Trade, né en 1948
et cadre des négociations commerciales pendant le demi-siècle suivant. Alors que les
accords du GATT concernaient surtout la libéralisation des échanges de marchandises,
l’OMC couvre également celle des services et établit les règles de propriété
intellectuelle au niveau international.
L’OMC naît le 1er janvier 1995, après la signature des accords de Marrakech en avril
1994, qui clôt le cycle d’Uruguay (cycle de négociation dans le cadre du GATT qui a duré
de 1986 à 1994). Elle compte désormais 164 membres et supervise ainsi la quasi-
totalité des échanges commerciaux mondiaux.
L’objectif de l’OMC est l’ouverture des échanges commerciaux, ce qui passe par la
suppression des barrières douanières, mais aussi la libre concurrence en supprimant
les subventions à l’exportation ou les pratiques protectionnistes.
Néanmoins des exceptions à ce principe sont reconnues lorsque sont en jeu des
intérêts stratégiques ou d’intérêt public (par exemple lorsqu’il s’agit pour un pays de
protéger la santé de ses citoyens ou l’environnement).
En plus de son rôle d’enceinte de négociations, l’OMC se charge aussi du règlement
des différends commerciaux entre ses membres. L’organisme dispose ainsi d’un
Organe de Règlement des Différends (ORD) qui en cas d’échec des négociations entre
deux entités membres, nomme un panel d’experts indépendants chargé d’examiner le
cas. Le rapport et les recommandations de ce groupe d’experts sont adoptés quasi-
automatiquement (il faut un consensus des membres pour rejeter les conclusions des
experts). Un des plaignants peut faire appel s’il conteste la décision du groupe
d’experts.
L’évolution du commerce international au Maroc
Le commerce international a toujours joué un rôle important dans l'économie
du Maroc. Depuis son indépendance en 1956, le Maroc a mis en place plusieurs
politiques économiques pour développer son commerce extérieur. Le pays a
notamment signé des accords de libre-échange avec plusieurs pays, dont l'Union
européenne, les États-Unis et la Turquie.

Ces accords ont permis au Maroc de diversifier ses exportations et de renforcer ses
relations commerciales avec ces pays. Les principaux produits exportés par le Maroc
sont les phosphates, les agrumes, les textiles et les produits de la mer.

En outre, le Maroc a mis en place des politiques pour encourager les investissements
étrangers, ce qui a permis de développer les industries locales et d'augmenter les
exportations de produits manufacturés.

Cependant, le Maroc continue de faire face à plusieurs défis pour développer


davantage son commerce extérieur. Parmi ces défis figurent la compétitivité des
entreprises marocaines sur le marché international, la diversification des exportations
vers de nouveaux marchés et la mise en place d'infrastructures de transport et
logistiques efficaces
INDICE DU COMMERCE EXTERIEUR (Base 100 : 2019)
Indices trimestriels des valeurs unitaires :
.
EXPORTATIONS IMPORTATIONS
2020 1er trim. 97,4 96,9
2ème trim. 98,4 97,1
3ème trim. 97,3 94,0
4ème trim. 97,3 93,3
2021 1er trim. 99,2 98,1
2ème trim. 106,0 103,5
3ème trim. 115,6 107,4
4ème trim. 121,2 111,7
2022 1er trim. 124,2 124,3
2ème trim. 135,7 134,8
3ème trim. 142,0 136,0

Source : Division des Indices Statistiques.


Evolution trimestrielle des indices des valeurs unitaires du
commerce extérieur (Base 100 : 2019)
145

140

135

130

125

120

115

110

105

100

95

90
Trim.1 Trim.2 Trim.3 Trim.4 Trim.1 Trim.2 Trim.3 Trim.4 Trim.1 Trim.2 Trim.3
2020 2021 2022
Valeurs unitaires des exportations Valeurs unitaires des importations

Source : Division des Indices Statistiques.


La balance des paiements :
Définition :
La balance des paiements est un document comptable qu’enregistre l’ensemble des
transactions d’un pays avec le reste du monde et ce généralement au cours d’une
période annuelle.
Autrement dit La balance des paiements recense les transactions courantes et les
transactions financières. Les transactions courantes impliquent les transactions
économiques (échanges de biens et services) et les transferts de revenus. La balance
des paiements est composée de trois balances intermédiaires : la balance des
transactions, qui enregistre l'ensemble des flux monétaires correspondant à des
échanges de biens et de services ; la balance des capitaux, qui enregistre tous les flux
monétaires liés à l'achat ou à la vente d'actifs non financiers ; la balance financière, qui
fait état de l'ensemble des flux financiers correspondant à des investissements entre
un pays et l'étranger.

Le rôle de la balance des paiements dans l'économie :


Le rôle de la balance des paiements dans l'économie est multiple. Elle fournit des
informations importantes pour les décideurs économiques, les investisseurs et les
entreprises, leur permettant de prendre des décisions éclairées sur les politiques
économiques et les investissements. Les principales fonctions de la balance des
paiements sont les suivantes :
 Mesurer la performance économique d'un pays : la balance des paiements
fournit des informations sur la capacité d'un pays à payer pour les biens et services
importés, à financer sa dette et à attirer des investissements étrangers.
 Révéler les tendances économiques : la balance des paiements peut indiquer si
un pays connaît une croissance économique positive ou négative, une augmentation
ou une diminution des investissements étrangers, ainsi que des fluctuations dans les
échanges commerciaux.
 Surveiller les déséquilibres économiques : la balance des paiements peut mettre
en évidence les déséquilibres économiques tels que les déficits commerciaux, les
dettes extérieures et les flux de capitaux excessifs ou insuffisants.
 Influencer les politiques économiques : les décideurs économiques peuvent
utiliser les informations de la balance des paiements pour prendre des décisions sur
les politiques économiques, telles que les politiques fiscales et monétaires, la
réglementation des échanges commerciaux et la gestion de la dette extérieure.
La structure La balance des paiements :
La balance des paiements est une comptabilité nationale qui enregistre toutes
les transactions économiques entre un pays et le reste du monde sur une période
donnée. La structure de la balance des paiements est divisée en trois catégories
principales :
 Le compte courant :
Il s'agit du compte qui enregistre les transactions courantes entre un pays et le reste
du monde. Cela inclut les échanges de biens et services, les revenus primaires et
secondaires, et les transferts courants. Le solde de la balance commerciale est
enregistré dans ce compte.

 La compte de capital :
Il s'agit du compte qui enregistre les transactions en capital, telles que les
investissements directs à l'étranger, les investissements de portefeuille, les prêts à
court et à long terme, les échanges de brevets et de licences, ainsi que les
transactions liées aux biens non financiers.

 Le compte financier :
Il s'agit du compte qui enregistre les transactions financières entre un pays et le
reste du monde. Cela comprend les achats et les ventes d'actifs financiers, tels que
les actions, les obligations et les devises étrangères.

La balance des paiements est toujours équilibrée, ce qui signifie que la somme de
tous les comptes doit être égale à zéro. Si un pays a un excédent commercial, cela
signifie qu'il a un déficit du compte financier ou du compte de capital. De même, si
un pays a un déficit commercial, cela signifie qu'il a un excédent du compte
financier ou du compte de capital.

Les indicateurs de la balance de paiements :


Les indicateurs de la balance des paiements sont des mesures qui permettent
de comprendre les flux de capitaux, les échanges commerciaux et les transferts de
fonds dans une économie nationale. Les indicateurs de la balance des paiements
peuvent être regroupés en quatre catégories principales : la balance commerciale,
la balance des services et la balance des transferts courants et Balance des revenus.
En somme, ces indicateurs de la balance des paiements fournissent des
informations importantes sur les flux de capitaux et les échanges commerciaux dans
une économie nationale, permettant aux décideurs économiques de prendre des
décisions éclairées sur les politiques économiques et les investissements.

La balance commerciale :
Est un compte statistique qui enregistre les flux de marchandises (exportations et
importation) entre un pays donné et le reste du monde à une date donnée.

 Les exportations de marchandises :


Sont souvent comptabilisé à une valeur FOB (free on board), c’est-à-dire à la valeur du
produit à sa sortie de l’usine majorés des coûts de transport jusqu’à la frontière du
pays exportateur.

 Les importations de marchandises :


Sont en général comptabilisées CAF (Coût assurance fret), c’est-à-dire le prix du bien
majoré des frais de transport et d’assurance à la frontière du pays importateur.

Le solde commercial
Se calcule par la différence des exportations et des importations (exportations-
importations) au cours d’une période déterminée. Qui est le plus souvent un mois, un
trimestre ou une année.

Le solde commercial = Exportation – Importation

 Trois situations possibles :


Si le solde • Exédent commercial : Les exportations
commercial > 0 dépassent les importation.

Si le solde • Balance commercial équilibré: Les


commercial = 0 exportations sont égales aux importation.

Si le solde • Déficit commercial: Les importations


commercial < 0 dépassent les exportations.

La balance des services :

Autrefois appelée balance des invisibles, la balance des services est la différence
entre la somme des produits exportés et importés. Elle sert au calcul de la balance des
transactions courantes, la balance des biens et services.
Bon à savoir Elle était appelée balance des invisibles, car elle regroupe tous les biens
de nature immatérielle.
Elle a été créée, car certains pays (dont la part de l’industrie est réduite dans le
PIB) exportent plus de services que de biens, contrairement aux pays où l’activité
dominante est l’industrie.

De fait, ces pays post-industriels sont dotés d’une balance des services plus
importante. Citons par exemple l’Arabie saoudite ou le Royaume-Uni qui génèrent tous
2 une importante somme de revenus grâce à leurs services financiers.

Contrairement au Japon et à l’Allemagne, qui disposent d’importantes industries


exportatrices. La balance des services est largement liée au secteur tertiaire.

Quels éléments comprend la balance des services ?

Les prestations comprises dans la balance des prestations sont les suivantes :

 Transport.
 Tourisme et voyages.
 Logement.
 Services financiers.
 Communications.
 Assurance
 Services informatiques et d'information.
 Services de l'entreprise.
 Revenus immatériels et redevances.
 Services gouvernementaux.
 Services personnels, récréatifs et culturels.
 Redevance.

Qu'est-ce que cela signifie que la balance des services est négative ou
positive ?
La balance des services, comme nous l'avons dit au début, comprend tous les
revenus, ainsi que les paiements, provenant de la prestation de services.
En ce sens, lorsqu'un pays étranger fournit des services au pays espagnol, par exemple,
ainsi qu'à ses membres résidents, les paiements pour lesdits services sont perçus
comme dépenses. D'autre part, lorsque l'Espagne, ainsi qu'une entreprise résidente,
fournit des services à des entreprises, des personnes ou des institutions résidant dans
des pays tiers, le paiement de ces services est calculé comme un revenu.
Par conséquent, lorsque nous calculons la différence entre les services fournis et les
services reçus, le résultat final peut afficher un solde positif ou négatif.
Si le solde est positif, ce solde signifie que notre économie fournit plus de services aux
pays étrangers qu'elle n'en reçoit. En revanche, si le solde est négatif, ce solde montre
que notre pays est dans une situation où il reçoit plus de services qu'il n'en fournit à
l'étranger.

L'équilibre de la balance de paiement


Du point de vue économique, on dira qu'une balance des paiements est en
équilibre lorsque la variation des réserves est nulle. Cela ne veut pas dire qu'elle est en
équilibre stable.
La question de la stabilité de l'équilibre de la balance des paiements était traitée par
plusieurs auteurs qui ont essayé d'identifier des mécanismes d'ajustement et de
rééquilibrage plus ou moins automatiques, qui tendraient à éliminer les déficits ou les
excédents.
Les approches théoriques d’ajustement de la balance des paiements :
L'ajustement ou encore le rééquilibrage de la balance des paiements est l’un des
problèmes majeurs de la théorie économique internationale depuis longtemps. En fait, la
théorie d’ajustement de la balance des paiements a été marquée par la prédominance de
quatre grandes écoles
 La doctrine mercantiliste :

C'était l’analyse dominante en théorie du commerce international avant 1752. Elle


consiste que l’État mettre une politique économique favorable en vue de générer un afflux
d’or et d’argent par le biais des exportations. Pour les mercantilistes ce n’est pas l’équilibre
qui est recherché, mais un excédant permanent de richesse (une balance excédentaire).
Cependant, cette théorie a été fortement critiquée, surtout par les économistes classiques,
dans le but de montrer les faiblesses présentes dans la logique mercantiliste concernant
l’accumulation des métaux précieux et la viabilité des politiques mercantilistes à long terme.

 L’approche monétaire :

Cette approche considère la balance des paiements comme un phénomène purement


monétaire : le déséquilibre de la balance commerciale n'est pas durable.
En effet, un déficit entraîne une sortie d'or ce qui rétrécit la masse monétaire et la
déflation ce qui améliore la compétitivité jusqu'à l'établissement de l'équilibre. Et la même
chose pour le cas inverse. un excédent extérieur entraîne une entrée d’or ce qui gonfle la
masse monétaire et l’inflation, et comme résultat la dégradation de la compétitivité jusqu’à
l’équilibre.
Ce modèle suppose le plein emploi, la concurrence parfaite, la mobilité parfaite des
capitaux, et la flexibilité des prix et des salaires. Mais il marginalise les déterminants réels
comme le rôle des échanges de biens et services ... Ces limites sont l’origine du
développement des deux approches qui restent.

 L’approche par les élasticités :

Cette approche répond aux besoins d’ajustement de balance des paiements selon le
régime du taux de change flexible. Elle considère que l’offre des biens et services sur les
marchés internationaux n’est pas parfaitement élastique et que les arbitrages y sont
imparfaits. Pour le déficit de la balance commerciale, le taux de change se déprécie jusqu'à
ce que l’équilibre soit rétabli et la même chose en cas d’excédent le taux s’apprécie jusqu’à
l'équilibre Donc la variation du taux de change est plus importante que les élasticités-prix du
commerce extérieur.

Cette théorie ignore les conditions de l’offre et les variations du coût comme résultat
d’une dévaluation (dépréciation), et elle tend à négliger les effets de dépenses et de revenu
suivant les variations du taux de change. Dans ce cadre, l’approche par l’absorption vient de
compléter ces lacunes en mettant l’action sur le rôle des élasticités du commerce extérieur
au revenu.

 L’approche par l’absorption dite budgétaire :


Cette approche vient pour compléter les théories précédentes par une analyse en termes
de revenu et d’absorption en utilisant des concepts et des raisonnements d’inspiration
keynésienne.

D’abord, en ce qui concerne l’inflation, dont l’origine est attribuée à un excès de demande
globale par rapport à l’offre disponible, cet excès étant dû à une trop forte quantité des
revenus distribués. Et parallèlement, le déficit de la balance des paiements est identifié
comme un excédent de « l’absorption » sur le revenu national.
Selon cette approche, le rééquilibrage du solde extérieur en présence d’un déséquilibre
ne se fait pas uniquement par l’ajustement du taux de change, mais aussi par un changement
du niveau du revenu.
En effet, en cas de diminution des exportations, la baisse du niveau de revenu -qui en
résulte- réduit le niveau des importations et limite par conséquent le degré de la
dépréciation nécessaire pour équilibrer la balance commerciale déficitaire.

Les mécanismes d’ajustement de la balance de paiement :


 Ajustement par les quantités :

Lorsqu’il y a déficit de la balance des transactions courantes, on réduit le volume des


importations tout en augmentant celui des exportations. Pour les autres balances, la banque
centrale intervient en achetant les devises sur le marché, dans le cas contraire, la banque
centrale puise dans les réserves de l’Etat et injecte la monnaie sur le marché.

 Ajustement par les prix

Il s’opère dans le système d’échange flottant et dans le système d’échange fixe.

- Dans le système d’échange flottant : les variations des coûts de monnaie sont supposées
provoqués les flux import-export capable de résoudre le déséquilibre initial de la BP.
- Dans un système d’échange fixe : la dévaluation de la monnaie est généralement utilisée
pour rétablir l’équilibre de la balance de paiement.
 Autre mécanismes d'ajustement de la balance de paiement.

On peut citer :

- L’ajustement par les mesures réglementaires : Le protectionnisme et L’aide aux


exportations.
- L’ajustement par modification du taux d’intérêt : La baisse du taux d’intérêt encourage les
investissements.
Conclusion
En guise de conclusion, on a essayé d’apporter un éclairage quant au commerce
international et ses différentes théories et indicateurs en prenant compte le cas du Maroc
Aussi, on a montré les liens qui rattachent le commerce international au balance des
paiements.

En effet, l'encouragement du commerce extérieur aide à renforcer les perspectives de


croissance d’un pays, ce qui est déterminant pour le maintien d’une balance des paiements.

Cependant, la BP permet d’informer les autorités sur l’état des relations économiques
internationales du pays, d’apprécier sa situation économique et d’aider à apprendre des
décisions dans le domaine de la politique monétaire, budgétaire, commerciale et de change,
tout en essayant d'établir l’équilibre macro-économique.

Vous aimerez peut-être aussi