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Guide Boursier.

com Le guide du débutant en bourse

Le Guide
du débutant en bourse

1 : Comment fonctionne la bourse ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 2

2 : Les marchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 5

3 : Qui sont les acteurs des marchés financiers ? .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9

4 : A quoi sert la bourse ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12

5 : Les indices bourisers .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14

6 : Comment choisir son courtier ? .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 17

7 : Ouvrir un compte-titres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 19

8 : Ouvrir un PEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 21

9 : Les types d’ordres de bourse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 23

10 : Quel investisseur êtes-vous ? .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 25

11 : Les règles pour construire son portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 27

12 : Baliser les risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 29

13 : Les placements collectifs (OPC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 31

14 : Un peu de fiscalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 34

15 : Les Clubs d’investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 36

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1.
Comment fonctionne la bourse ?

La Bourse pâtit souvent d’une image de “temple spéculatif” sans foi ni loi... Pourtant, à l’origine,
la bourse a été créée pour que les entreprises puissent financer leurs projets de développement.
Pour faire simple, une entreprise a deux solutions pour trouver de l’argent : soit l’emprunter au-
près des banques, soit aller en “lever” sur les marchés en émettant des actions. Lorsqu’elle choisit
cette deuxième solution, elle a besoin de pouvoir rencontrer les investisseurs, professionnels
ou particuliers, pour leur “vendre” son projet, c’est-à-dire convaincre les futurs actionnaires de
l’accompagner dans son développement...

• Un lieu de rencontre

Comme sur un marché “traditionnel”, où des commerçants rencontrent des consommateurs, la Bourse
est donc un marché où les sociétés cotées vont à la rencontre les investisseurs. C’est un lieu où les
acheteurs côtoient les vendeurs en direct et en continu durant chaque séance de cotations... Concrète-
ment, il y a transaction lorsqu’un vendeur et un acheteur s’entendent sur le prix de transaction d’une
ou de plusieurs actions, ce qui équivaut à une part du capital de l’entreprise qui change de mains... En
Bourse de Paris, une séance ordinaire correspond à un volume moyen échangé de l’ordre de 5 MdsE...

• Des transactions dématérialisées

Pendant longtemps, depuis le début du XIXème siècle, les cotations ont eu lieu à la “criée” : Autour de
la corbeille du Palais Brongniart à Paris, les agents de change accrédités se réunissaient chaque jour le
midi pour déterminer le prix des actions inscrits à la cote. Il y avait donc un seul prix de référence jour-
nalier pour chaque entreprise... Cette période est révolue depuis la fin des années 80, les transactions
ayant été dématérialisées.

Cela veut dire que les échanges se déroulent désormais par informatique, sans rencontre “physique”,
tout au long de la journée, de 9H00 à 17H30. La valeur d’une action évolue donc “en continu” au cours
de la séance en fonction des ordres qui alimentent le marché en flux tendu...

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Pour une même valeur, les ordres d’achat et de ventes sont regroupés au sein d’un carnet
d’ordre informatique :

Nombre : nombre d’ordres en cours à ce niveau de prix


Quantité : nombre de titres demandés/offerts
Cours : cours des titres proposés à l’achat (demande) ou à la vente (offre)

Explications :
dans la colonne Demande, nous avons 2 ordres pour un total de 200 titres à 42 euros (que
l’on appelle la limite), suivis par 1 ordre d’achat de 500 titres à 41 euros, etc… Si vous sou-
haitez acheter des titres de cette action, vous pouvez en acheter 100 à 43 euros et si vous en
voulez 200, vous devrez alors en acheter 100 à 43 et 100 à 43,2 euros. La meilleure limite à
l’achat est à 42 euros, la meilleure limite à la vente est à 43 euros. Lorsqu’un ordre d’achat est
passé à un cours supérieur ou égal à la meilleure limite à la vente, alors il y a une transaction.

Lorsqu’une transaction a lieu, elle est ensuite dépouillée : si vous êtes acheteur votre compte sera
débité et vous recevrez des titres en contrepartie.

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• Des transactions dématérialisées

Afin de donner aux investisseurs un indicateur reflétant la tendance du marché qui est donc com-
posé de plusieurs centaines d’entreprises, les principales bourses mondiales ont créé des indices
de référence : en France, le plus connu est bien entendu le CAC40 qui regroupe 40 sociétés jugées
les plus représentatives de la bourse de Paris. Quand la majeure partie des titres monte, le CAC
progresse et inversement... Les autres indices les plus suivis par les boursiers sont le Dow Jones et
le Nasdaq à Wall Street, le Nikkei à Tokyo ou encore le Dax à Francfort et le Footsie à Londres...

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2.
Les marchés

Les marchés sont les lieux où sont confrontées l’offre et la demande des valeurs. Chaque valeur
se négocie sur un marché déterminé. Le fonctionnement de ces marchés est encadré par les
autorités compétentes et répond à des critères d’admission pour les valeurs avec également des
obligations d’information. Les marchés réglementés sont principalement destinés à de grandes
entreprises, tandis que les autres marchés se concentrent sur de plus petites capitalisations

• Le Marché Réglementé
- Eurolist

Depuis le début 2005, le Premier Marché, le Second Marché et le Nouveau Marché sont regroupés au
sein d’un compartiment unique... Les critères concernant l’admission de nouvelles sociétés ont été
harmonisés et le flottant doit maintenant représenter au moins 25% du capital. Les sociétés cotées
ont comme obligation de communiquer leur chiffre d’affaire et leur résultat semestriel et de publier
leurs comptes annuels. Elles doivent également rendre publiques les informations de nature à avoir
un impact sur l’évolution de leur cours de Bourse. Ces informations doivent être communiquées à
l’ensemble des intervenants au même moment...

Au sein d’Eurolist, trois compartiments ont été crées en fonction de la capitalisation. Le segment A
rassemble les sociétés qui capitalisent plus d’1 Milliard d’Euros. Il s’agit donc là des grandes entre-
prises du marché parisien. Les entreprises de taille moyenne, capitalisant entre 150 Millions d’Euros
et 1 Milliard d’Euros, prennent place au sein du compartiment B. Enfin, le segment C rassemble les
sociétés capitalisant moins de 150 millions d’Euros. Au sein de ce dernier compartiment, on trouve
de nombreuses entreprises à fort potentiel de croissance et qui sont à la recherche de financement
pour se développer.

Pour les valeurs les plus liquides, la cotation est en continu entre 9h00 et 17h30. Un fixing de clôture
intervient à 17h35. Ce système permet de passer un ordre à tout moment et de le voir exécuté dès
lors qu’une contrepartie suffisante est trouvée. En ce qui concerne les autres valeurs, la cotation ne
s’effectue que lors d’un ou deux fixings à 10h30 et 16h00. Les ordres passés s’accumulent donc dans
le carnet en attendant d’être éventuellement exécutés lors de ce fixing.

Le cours d’ouverture résulte de la confrontation entre les acheteurs et les vendeurs. Durant la

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période de pré-ouverture, les ordres passés par les clients auprès de leur intermédiaire financier
s’additionnent dans le carnet. Un équilibre est trouvé en fonction de l’offre et de la demande.
Le règlement au comptant est la règle. Le transfert de propriété des actions s’effectue le jour de la
négociation. Quant au règlement et à la livraison des titres, ils ont lieu trois jours après l’exécution
de l’ordre.

Concernant les valeurs les plus liquides et à la capitalisation boursière la plus importante, Euronext a
mis en place un nouveau système de règlement, le Service de Règlement Différé (SRD), qui remplace
l’ancien règlement mensuel.
Le mécanisme est le suivant : à l’achat comme à la vente, l’investisseur précise à son intermédiaire
financier qu’il s’agit d’un “ordre avec SRD”. La livraison et le paiement n’interviennent qu’à la fin du
mois boursier, à 5 jours de Bourse avant la fin du mois civil. Le SRD est applicable sous certaines
conditions pour les actions :

• le titre doit appartenir au SBF 120 et/ou :


• sa capitalisation boursière doit au moins être égale à 1 milliard d’euros et son volume de trans-
actions journalières d’au moins 1 million d’euros.

Depuis le 26 mai 2010, un certain nombre de valeurs moyennes sont devenues éligibles au SRD “long
only”. On ne peut donc pas vendre ces valeurs à découvert. Par ailleurs, elles ne sont pas admises
aux négociations sur le marché centralisé de prêt-emprunt des titres : on ne peut pas les reporter
d’un mois boursier sur l’autre. Les investisseurs peuvent néanmoins bénéficier des avantages liés au
SRD selon les règles définies par leur intermédiaire financier. Les ETF listés sur Euronext Paris sont
également éligibles au SRD “long only” dès leur admission à la cote.

• Les Marchés Non Réglementés


- Alternext

Ouvert en mai 2005, Alternext vise à favoriser l’arrivée en Bourse des petites et moyennes entre-
prises. Il s’agit là de leur permettre d’accéder au marché financier sans disposer nécessairement des
moyens humains et financiers nécessaires à une introduction sur le marché réglementé. Les socié-
tés candidates doivent disposer d’un historique de deux années de comptes et peuvent adopter le
référentiel comptable de leur choix.

Deux procédures d’introduction sont possibles. Soit via une offre destinée au public avec au moins
2,5 Millions d’Euros à la disposition du marché et un prospectus visé par les autorités compétentes.
Soit avec une admission directe suite à un placement privé. Dans ce cas, cette situation doit interve-
nir au plus tard dans les 2 ans après un placement d’au moins 5 Millions d’euros répartis entre au

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moins 5 investisseurs. Un document d’information, non visé par le régulateur, est alors publié.

Les sociétés cotées sur Alternext doivent respecter certaines règles comme celle de publier leurs
comptes annuels audités et leurs comptes semestriels. Elles sont tenues également communiquer
au marché toute information susceptible d’avoir un impact sur le cours de bourse. Enfin, les transac-
tions effectuées par les dirigeants doivent être rendues publiques.

Les valeurs sont négociables lors du fixing quotidien à 15h30. Les valeurs les plus liquides, celles qui
font l’objet de plus de 2.500 transactions par an, passent progressivement à un mode de cotation en
continu. Les horaires sont les mêmes que pour une valeur d’Eurolist

- Le marché libre

Ouvert en septembre 1996 en remplacement du Marché Hors Cote, le Marché Libre accueille les
sociétés qui ne veulent ou ne peuvent pas être admises sur les marchés réglementés à cause de
leur trop grande jeunesse ou de leur taille trop modeste. Sur ce marché, les valeurs ne font l’objet
d’aucune procédure d’admission et leurs émetteurs ne sont soumis à aucune obligation de diffusion
d’informations.

Attention, depuis le 19 juin 2017, Alternext est devenu “Euronext Growth” et le Marché
Libre Euronext Access et Euronext Access+ pour les sociétés disposant d’un flottant de 1 ME
minimum. Une évolution pilotée par Euronext pour créer des possibilités nouvelles de dével-
oppement sur les marchés aux PME et ETI...

• Les autres marchés

Le MATIF (Marché A Terme International de France), créé en 1986, est le marché à terme des instru-
ments financiers dont les contrats portent sur des actifs financiers et des marchandises. Le MONEP
est le Marché des Options Négociables de Paris sur actions ou sur indices.

Le Marché Obligataire est le marché de capitaux à moyen / long terme dont la base est constitué
par les obligations.

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Le Marché Monétaire est le marché des capitaux à court terme. Il permet aux établissements de
crédit qui ont des surplus de trésorerie de les prêter en échange du versement d’un taux d’intérêt.

• Les valeurs mobilières


- Une action

Une action est un titre de propriété. En achetant une action, vous devenez propriétaire d’une partie
de l’entreprise. La totalité des actions émises par une entreprise forme son capital, les actions pou-
vant être cotées en Bourse. En possédant une action, l’actionnaire détient un droit sur la conduite des
affaires de l’entreprise car il possède un droit de vote. Vous pourrez voter à concurrence du nombre
de titres que vous possédez lors des Assemblées Générales. Il y a 3 grands types d’A.G. : les Assem-
blées Générales Ordinaires chaque année où la direction vous demande de voter l’approbation des
comptes et vous présente sa stratégie. Les Assemblées Générales Extraordinaires sont destinées à
faire avaliser par les actionnaires des décisions qui ne relèvent pas d’actes de gestion courant : aug-
mentation de capital, fusion avec une autre société, modification des statuts, etc...

Enfin, parfois AGO et AGE ont lieu en même temps, il s’agit alors d’Assemblée Générale Mixte. Outre
son droit de vote, l’actionnaire détient aussi un droit sur les profits : il peut percevoir, à ce titre, un
dividende, c’est à dire une partie des bénéfices réalisés par la société. Enfin, il possède aussi un droit
sur l’actif de l’entreprise : si la société est vendue, il recevra une somme proportionnelle au nombre
de titres qu’il possède. En cas de liquidation, l’actionnaire perd généralement la totalité de son inves-
tissement, car la réalisation des actifs de l’entreprise sert en priorité à indemniser les salariés, puis
les organismes sociaux et le Trésor, ensuite les créanciers et enfin les actionnaires.

- Une obligation

Une obligation est un titre de créance, c’est-à-dire une dette que l’on détient sur une entreprise... En
contrepartie, l’obligataire reçoit un intérêt et est remboursé de son capital à l’échéance de l’obligation.
Les obligations cotées sont négociables en Bourse, comme le sont les actions. A noter qu’une obliga-
tion peut être émise à un cours inférieur à sa valeur nominale, ce qui constitue la prime d’émission.
Une obligation verse un coupon, c’est à dire un intérêt qui est généralement perçu chaque année
par le détenteur de l’obligation. Généralement, car il existe plusieurs formes d’obligations, dont
l’obligation dite à coupon zéro : l’obligation versera la totalité de tous les intérêts lors de son amor-
tissement. Les obligations traditionnelles peuvent être à taux fixe ou à taux variable...

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3.
Qui sont les acteurs des marchés
financiers ?

Pour réussir une recette il convient de disposer des bons ingrédients... Sur un marché financier
qui fonctionne de façon efficiente, il faut des investisseurs qui placent leur argent en bourse, des
émetteurs qui viennent chercher de l’argent, des intermédiaires qui facilitent leur rencontre et
un régulateur... Mode d’emploi.

• Les Investisseurs

Parmi les investisseurs qui placent leur argent, les particuliers ont un rôle clé par le biais de la ges-
tion de leur épargne. Ce sont soit des personnes privées, soit des clubs d’investissement qui regrou-
pent les actionnaires individuels et qui recherchent la meilleure performance pour leur argent en
plaçant leurs économies en bourse dans les société cotées.

Les entreprises peuvent aussi investir directement en bourse pour placer leur trésorerie ou se pré-
munir, “se couvrir” dans le jargon financier, face à un risque en devises ou de taux d’intérêt...

Enfin, dernière catégorie à mentionner au sein des investisseurs, les “institutionnels” pèsent de plus
en plus lourd dans la balance, à savoir les fonds de pension, souvent anglo-saxons, qui placent
l’argent de leurs clients, les banques ou les sociétés d’assurance qui viennent investir leurs liquidités,
mais aussi les gérants de placement collectif (fonds ou Sicav) et les fonds spéculatifs (hedge funds).

• Les Emetteurs

Du côté des émetteurs, on retrouve donc les entreprises qui viennent financer leurs projets en
bourse en levant des capitaux propres (actions) ou en empruntant (obligations)...

L’Etat français qui est fortement endetté est aussi un très gros émetteur puisqu’il doit se refinancer
périodiquement sur les marchés via des émissions de titres dont le pilotage revient à l’Agence France
Trésor. Les titres d’Etat se retrouvent ainsi placés dans les portefeuilles des investisseurs institution-
nels français ou étrangers.

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Enfin, les institutions financières, comme les banques d’investissements, émettent sur les marchés
des produits financiers qui sont des outils de couverture de risque, d’épargne ou de spéculation
comme les Turbos, les Warrants, ou encore les Certificats etc...

• Les Intermédiaires

Parmi les intermédiaires on retrouve tout d’abord les entreprises de marché comme Euronext qui
chapeaute les bourses de Paris, Lisbonne, Bruxelles et Amsterdam et qui sont réglementées et sou-
mises aux autorités de surveillance. Euronext Paris pilote les marchés réglementés, principalement
l’Eurolist sur lequel on retrouve toutes les grandes valeurs de la cote, mais aussi non réglementés
(Alternext, Marché Libre) qui sont soumis à un code moins strictes, notamment en ce qui concerne
les informations des émetteurs.

En second lieu, les membres des marchés (banques, courtiers...) sont des prestataires de services
d’investissement (PSI). Ce sont eux qui sont autorisés à transmettre et à traiter les ordres de bourse
sur les marchés. Ils sont agréés par les autorités de régulation et agissent pour leurs clients ou leur
propre compte. Ils sont habilités à ouvrir des comptes au nom de leurs clients, à recevoir et con-
server des titres et des espèces.

Les compensateurs, enfin, sont des établissements qui se chargent des opérations de règlement /
livraison de titres sur les marchés : systèmes ou chambres de compensation, etc... Une fois que les
ordres sont exécutés, les compensateurs assurent le transfert des titres à livrer aux acheteurs et le
règlement des sommes dues aux vendeurs. Les acheteurs seront livrés et les vendeurs payés dans
des délais réglementaires propres à chaque marché.

• Les Régulateurs

Enfin, les autorités de marchés (ou instances de régulation) sont des institutions qui assurent la sur-
veillance des marchés et de leurs acteurs... Ce sont des autorités publiques indépendantes qui ont
pour mission de veiller à la protection des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés fi-
nanciers. Chaque pays a sa propre autorité de marchés : En France, il s’agit de l’Autorité des marchés
financiers (AMF) qui a été créée en 2003 et qui a succédé à la Commission des Opérations de Bourse
(COB). Ses trois missions premières sont la protection de l’épargne investie dans les instruments
financiers, l’information des investisseurs et le bon fonctionnement des marchés d’instruments fi-
nanciers

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L’AMF a 4 prérogatives :

- la réglementation : l’AMF réglemente les opérations financières et l’information diffusée par les
sociétés cotées.
- l’autorisation : l’AMF autorise la création des produits d’épargne collectifs (OPCVM) et leur présen-
tation aux investisseurs.
- la surveillance : l’AMF définit les principes d’organisation et de fonctionnement sur les marchés
et leurs infrastructures. L’AMF s’assure que les entreprises de marchés, les systèmes de règlement-
livraisons, les dépositaires centraux (Euroclear France) et les chambres de compensation (Clearnet)
respectent les règles.
- la sanction : la Commission des Sanctions de l’AMF a le pouvoir de sanctionner les Prestataires
de Services d’Investissement. Elle fixe les règles de bonne conduite et les obligations que doivent
respecter ces prestataires.

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4.
A quoi sert la bourse ?

Comme nous avons pu déjà le voir dans notre fiche N°1 sur le fonctionnement de la bourse, l’utilité
première d’un marché financier est de permettre aux entreprises de lever des capitaux pour se
développer et prospérer... En contrepartie, les investisseurs peuvent faire fructifier leur épargne
en plaçant leur argent en bourse et en accompagnant le développement de ces sociétés...

• L’introduction en bourse

La forme la plus simple à comprendre d’appel à l’épargne est l’introduction en bourse d’une société...
Les entreprises qui décident de franchir le pas sont souvent celles disposant d’un historique de
plusieurs années et qui, de par leurs ambitions de développement, se heurtent à des problèmes de
financement que les banques ne peuvent pas toujours accompagner... L’idée est donc de se tourner
vers la bourse afin de lever les capitaux nécessaires au financement de leur stratégie en collectant
plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’euros.

Les entreprises viennent donc chercher en Bourse le moyen de se développer, voire de


s’internationaliser... Sans “argent frais”, il est délicat pour une société dont la trésorerie est trop
faible d’envisager une expansion de ses activités, quitte à laisser passer certaines opportunités...

Faire coter son groupe en Bourse peut aussi être un moyen pour les dirigeants de céder des parts
de leur société ou/et de faire entrer des partenaires de poids qui les accompagneront pendant
plusieurs années et les épauleront dans leurs projets...

Solliciter l’épargne peut trouver d’autres justifications : ainsi, une des raisons fréquemment avancée
par les dirigeants lors de leur arrivée en Bourse est un souci de notoriété... Une cotation est en
effet un formidable moyen de se faire connaître et constitue l’une des formes les plus efficaces de
publicité pour une jeune société à la recherche de plus d’exposition commerciale !

Enfin, l’inscription à la cote est aussi un bon moyen de motiver ses salariés : par exemple, par le biais
des “stocks-options” ou d’actions gratuites, une entreprise peut fidéliser les talents nécessaires à son
bon développement et les intéresser directement à la bonne marche de l’entreprise.

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• L’augmentation de capital

Deuxième cas de figure illustrant l’utilité de la bourse, une entreprise déjà cotée peut se servir du
marché pour faire appel à l’épargne publique via une augmentation de capital... Cette opération
votée en assemblée générale des actionnaires peut servir à financer une acquisition stratégique, ou
encore à accompagner un projet de développement gourmand en capitaux... Pour une société en
mauvaise posture financière, cela peut aussi constituer une nouvelle chance de se remettre à flot
pour tenter de repartir du bon pied....

L’entreprise peut ici procéder à l’attribution aux actionnaires existants d’un droit négociable appelé
«droit de souscription» ou à l’émission d’actions qui pourront être acquises par de nouveaux
actionnaires. Le droit de souscription permet à l’actionnaire de souscrire à des actions nouvelles au
prorata des titres qu’il détient déjà et d’obtenir une compensation financière si les droits ne sont pas
exercés. Ce système de droits préférentiels évite ainsi le phénomène de dilution du capital sur un
trop grand nombre de petits actionnaires...

En résumé, les augmentations de capital sont pilotées par les entreprises cotées pour augmenter
leurs fonds propres par la création de nouvelles actions. L’actionnaire dispose le plus souvent un droit
préférentiel de souscription, ce qui lui donne la possibilité de participer en priorité à l’augmentation
de capital, même si ce dernier n’est pas systématiquement forcé de suivre l’opération, en fonction
de sa propre stratégie de placement ou de ses moyens financiers du moment dans le cadre de la
bonne gestion de son épargne.

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5.
Les indices boursiers

Le rôle des indices boursier est primordial pour mesurer les tendances des marchés. Certains
sont devenus si populaires qu’ils symbolisent à eux seuls l’évolution de leur marché de référence
comme le CAC40 pour la Bourse de Paris ou le Dow Jones pour Wall Street...

La plupart de ces indices sont calculés en points. Ils cotent généralement “en continu”, c’est-à-dire
en moyenne toutes les 15 ou 30 secondes.

• Les indices nationaux

Le CAC40 (Cotation Assistée en Continu) a été créé en 1988 avec une base de 1.000 points... Le
CAC40 est le symbole du marché boursier en France. Composé de 40 valeurs sélectionnées parmi les
100 premières capitalisations de la Bourse de Paris, un comité scientifique ajuste sa composition au
fil de l’eau... Les titres sont choisis en fonction de différents critères dont la capitalisation boursière,
la liquidité (nombre de titres disponibles dans le public), le secteur d’activité et l’équilibre d’ensemble
de l’indice...

Le SBF 80 (Société des Bourses Françaises) a été lancé en 1997 avec comme base de référence
1.000 points. Il regroupe 80 valeurs autres que celles qui composent le CAC40, dont un tiers est
composé des valeurs du secteur des services. Il permet de suivre plus spécifiquement l’évolution des
entreprises de tailles moyennes.

Le SBF 120, créé en 1993 avec comme base 1000 points, est aussi l’un des principaux indices en
France. Il est composé de 120 valeurs parmi les 200 premières capitalisations de la Bourse de Paris.
Il comporte les 40 valeurs du CAC40 et les 80 valeurs du SBF 80.

• Les autres indices

Il existe d’autres indices nationaux dont :

Le CAC Next 20 composé des 20 valeurs les plus importantes après celles du CAC40
Le CAC Mid 100 composé de 100 valeurs de moyenne capitalisation

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Le CAC Small 90 composé de 90 valeurs de petite capitalisation


Le CAC Mid&Small 190 regroupe les deux indices précédents CAC Mid 100 et CAC Mid&Small 190
Le CAC all Shares est composé de toutes les valeurs cotées sur Euronext Paris ayant plus de 5% de
rotation annuelle du capital

Le CAC All-Tradable a remplacé en 2011 le SBF 250 (créé en 1993, avec une base de 1000 points).
Il est l’indice le plus large de la Bourse de Paris et regroupe 250 valeurs dont le SBF 120. Cet indice
est également calculé selon la méthode du capital flottant mais n’est coté que deux fois par jour
seulement...

Le CAC IT a remplacé en 2005 l’IT CAC qui avait été créé en 2000 avec une base de 1000 points. Il
signifie “Indice Technologique”. Toutes les valeurs du secteur technologique (télécom, électronique,
informatique etc...) appartenant au CAC All-Tradable peuvent y figurer, sans limite de place.

Le CAC IT 20 a remplacé en 2005 l’IT CAC 50 qui avait été créé en 2000 avec une base de 1000
points. Il représente 20 valeurs du secteur technologique qui ont une capitalisation et une liquidité
suffisante, mais qui n’appartiennent pas au CAC40...

• Les indices internationaux

Le Dow Jones : créé en 1928 avec une base 100, il est composé des 30 valeurs principales du New York
Stock Exchange (NYSE). C’est l’indice le plus symbolique de la Bourse de New-York, majoritairement
composé du secteur industriel. Sa méthode de calcul est basique puisqu’il n’est pas pondéré par
les capitalisations boursières. Il est donc égal à la moyenne de la valeur des actions des sociétés de
l’indice...

Le S&P 500 (Standard and Poor’s) : créé en 1943 avec une base de 10 points, le S&P500 est composé
de 500 valeurs cotées à la Bourse de New-York (NYSE). Jugé plus représentatif par les professionnels
que le DJ, les titres qui composent l’indice représentent les principaux secteurs de lacote. Les 500
titres comptent également pour 80% de la capitalisation boursière totale du marché.

Le Nasdaq composite (National Association of Securities Dealers Automated Quotation) : créé en


1971 avec une base de 1000 points, le Nasdaq composite est composé de toutes les valeurs, environ
3.000, du secteur technologique (télécom, électronique, communication) qui cotent sur le marché
Nasdaq, deuxième place boursière de référence sur les actions aux Etats-Unis derrière le NYSE.

Le Nikkei 225 (Nihon Keizai Shimbun) : créé en 1949 avec une base de 100 points, le Nikkei est
composé de 225 titres cotés à la Bourse de Tokyo. Comme le Dow Jones, il a une méthode de calcul
simple, voire simpliste, puisqu’il n’est pas pondéré par les capitalisations boursières en présence...

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Le DAX30 (Deutscher Aktienindex) : créé en 1987 avec une base de 1000 points, le Dax allemand inclus
les 30 entreprises les plus importantes cotées à la Bourse de Francfort. Il est fondé principalement
sur deux critères, la capitalisation boursière et le chiffre d’affaires des groupes sélectionnés.

Le FTSE 100 (Financial Times Stock Exchange) : créé en 1983 avec une base de 1000 points, le “Footsie”
est composé des 100 entreprises les plus importantes cotées à la Bourse de Londres.

Le Dow Jones Euro Stoxx 50 : créé en 1992 avec comme base 1000 points, le Dow Jones Euro Stoxx 50
est composé comme son nom l’indique des 50 premières valeurs du Dow Jones Euro Stoxx qui couvre
les 326 premières capitalisations de la zone euro. Il est calculé selon la méthode de pondération par
la capitalisation boursière et est coté en continu toutes les 15 secondes.

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6.
Comment choisir son courtier ?

Question de base à priori, mais à laquelle il n’est pas si simple de répondre tant les offres sont
nombreuses sur le marché... Pour ne pas se tromper, l’investisseur doit d’abord savoir... ce qu’il
cherche ! Un profil d’investisseur “hyper-actif” n’aura pas forcément intérêt à choisir le même
intermédiaire qu’un épargnant qui compte passer un ordre de bourse par mois... La surface
financière de chacun, l’importance de son épargne boursière, son niveau de connaissance sur
les marchés, le ciblage géographique de ses investissements constituent aussi d’autres critères
importants à prendre en compte dans la démarche du choix de son courtier...

Si les frais de courtage constituent évidement un critère de sélection important, il est loin d’être
le seul ! Le premier réflexe à avoir est de regarder à qui l’on va confier son épargne : solidité
financière, réputation et historique du courtier sont des éléments incontournables à considérer
avec soin avant de trancher.

Certains courtiers en ligne installés dans des paradis fiscaux ont une stratégie commerciale
agressive qui peut paraître alléchante à première vue, mais qui comporte un grand nombre de
pièges... Attention donc aux boutiques de bourse sulfureuses qui affichent en apparence des tarifs
défiants toute concurrence, mais proposent peu de garantie financière ! Certaines expériences
peuvent parfois tourner rapidement au cauchemar, même si, en France, l’activité de courtage est
réglementée par l’Autorité des Marchés Financiers.

• Frais de courtage

Quand un investisseur achète un titre, un fonds ou encore un produit de bourse, il paie une petite
somme d’argent qui sert à rémunérer l’intermédiaire. Ces tarifs sont variables d’un courtier à un
autre et dépendent de multiples facteurs comme le nombre d’ordre passé, leur montant, le type de
compte, etc... Il s’agit en général d’un coût fixe ou bien d’un pourcentage du montant de l’ordre.

Les frais de courtage ne sont parfois que la partie visible de la facture acquittée par l’épargnant.
Chaque intermédiaire dispose ici de sa propre grille tarifaire qu’il convient d’étudier à la loupe avant
de se lancer. Pour commencer, il est souvent nécessaire de déposer une somme d’argent minimum
pour souscrire à une offre plus ou moins évoluée, premium ou gold, qu’il est nécessaire d’éplucher
avant de signer..

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• Effet de levier

Notion importante à connaître, la couverture disponible est le montant que l’établissement demande
pour que le client puisse investir “à crédit” via le Service de Règlement Différé (SRD), par exemple.
Cette couverture peut varier d’un établissement à l’autre... Le SRD permet ainsi de différer en fin de
mois boursier le règlement de ses transactions et est donc assorti d’un effet de levier : il autorise un
particulier à investir une somme jusqu’à 5 fois plus importante que son capital initial.

Attention, les frais de courtages peuvent être très différents en fonction de la place de marché qui
sera choisie : Investir sur une bourse non-européenne peut ainsi s’avérer coûteux. Même remarque
pour le type d’ordre et le produit traité, actions, produits de bourse, fonds, dont les tarifs peuvent
varier dans des proportions très importantes d’un établissement à l’autre...

• Droits de garde

Beaucoup de courtiers en ligne proposent un droit de garde gratuit qui correspondent aux frais de
tenue de compte. En revanche, les grands réseaux bancaires appliquent encore parfois des prix
élevés, sans oublier les frais annexes sur les ordres passés par téléphone et non en ligne, le transfert
ou la clôture de comptes, la consultation et l’envoi par courrier de certains documents papier, la
mise en place d’ alertes, etc...

• Services à bord !

On l’a compris, la qualité de services varie grandement d’une maison de bourse à une autre...
Certains investisseurs autonomes et actifs choisiront un intermédiaire qui offre peu de services en
privilégiant par exemple la réactivité du broker et l’accès à sa plateforme de trading, pourvu qu’elle
soit efficace et simple d’utilisation.

A l’inverse, un épargnant moins dynamique qui préfère évoluer dans un environnement plus
protecteur, demandera une oreille attentive à son intermédiaire et un suivi plus pointu de
ses investissements, voire “cousu-main”. Ce dernier aura donc tout intérêt à se tourner vers un
établissement qui propose un service ajusté au plus près de ses besoins, ainsi qu’une “dimension
humaine”, denrée rare chez les courtiers en ligne low cost...

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7.
Ouvrir un compte-titres

Le compte-titres est le compte indispensable pour acheter ou vendre tout type d’instruments
financiers sans se préoccuper de son éligibilité, contrairement au cas d’une enveloppe fiscale
de type PEA ou Assurance-Vie. En contrepartie de cette liberté totale d’intervention sur toutes
les valeurs françaises ou étrangères, et autres produits financiers (warrants, certificats, options,
futures, trackers, obligations, bons…), vous êtes ici fiscalisé sur vos plus-values en fonction de
votre tranche personnelle d’imposition (Voir Fiche N°14 sur la fiscalité).

Le compte est composé du compte-titres et d’un compte espèces pour pouvoir stocker ces deux
types d’actifs.

Toute personne physique peut ouvrir un compte-titres et peut en détenir plusieurs dans différents
établissements.

• Conditions d’ouverture du compte-titres

En contrepartie d’une fiscalité pleine, l’avantage du compte-titres est évidemment sa grande


souplesse d’utilisation et la disponibilité des liquidités à tout moment sans échéances ni contraintes
légales... Outre une grande accessibilité, l’ouverture d’un compte peut se faire rapidement et très
souplement.

En fonction de l’établissement choisi, les frais de tenue de compte seront fluctuants avec ou non des
droits de garde à acquitter chaque année. Les courtiers en ligne offrent souvent des tarifications
parmi les moins chères du marché, contrairement aux grands réseaux bancaires qui ont des frais de
fonctionnement beaucoup plus lourds qui se répercutent dans leurs tarifications.

Il convient aussi d’être attentif aux frais annexes de consultation, d’envoi de documents, de gestion
de comptes ou de transactions qui peuvent parfois réserver quelques mauvaises surprises. D’où
l’intérêt de bien lire l’intégralité de son contrat au moment de l’ouverture de son compte !

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• Fonctionnement

Il est possible dans le cadre d’un compte-titres d’acheter et de vendre sans plafond de transaction
légal, du moment que votre compte est correctement approvisionné. Sans effet de levier sur les
marchés comptants, votre seule limite d’investissement est donc celle du solde espèces dont vous
disposez !

Avec un effet de levier allant jusqu’à 5 sur le Service à Règlement Différé (SRD) (Voir Fiche
N°25), la limite d’investissement dépend de la composition de votre portefeuille. L’accès à
l’effet de levier que propose le SRD est plus ou moins large en fonction des banques et des
courtiers. Il est généralement autorisé sous réserve des résultats du questionnaire sur vos
connaissances boursières et votre expérience en investissement qui définit auprès de votre
intermédiaire votre profil d’épargnant selon les textes légaux en vigueur...

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8.
Ouvrir un PEA

Le PEA est un compte-titres permettant de gérer un portefeuille d’actions ou d’OPCVM européennes,


tout en bénéficiant d’avantages fiscaux importants sur vos plus-values. Il permet d’acheter ou de
vendre des actions de sociétés françaises ou européennes, cotées ou non, dont le siège social est
établi au sein de l’Union Européenne, ainsi que l’Islande et la Norvège.

Le PEA, Plan d’Epargne en Actions s’adresse à toute personne physique majeure, fiscalement
domiciliée en France, ayant son propre foyer fiscal. On ne peut ouvrir qu’un seul PEA par personne,
tout établissement confondu, avec deux PEA maximum par foyer fiscal.

L’ouverture d’un PEA peut se faire auprès d’un intermédiaire financier (banque, courtier en ligne,
etc...).

Les fonds éligibles au PEA doivent détenir au moins 75% d’actions européennes. Certains
certificats d’investissements et certains Trackers sont aussi admissibles. Les produits dérivés et
titres étrangers (Hors UE) ne sont en revanche pas éligibles...

• Fonctionnement et fiscalité

La date d’ouverture du PEA correspond à la date du 1er versement, au premier euro... Le montant
maximum des versements est limité à 150.000 euros. Avant 8 ans d’ancienneté, toute demande de
retraits sur le compte entraîne la clôture immédiate du PEA. Après 8 ans, les retraits sont disponibles,
mais il ne sera plus possible de faire de versement par la suite...

Le PEA est composé d’une partie titres et d’une partie espèces.

Quel que soit la date de sortie, vos plus-values sont soumises aux prélèvements sociaux de 15,5%.
A partir de 5 ans, vos gains sont exonérés. Entre 2 et 5 ans ils sont taxés au taux forfaitaire de 19%.
Avant deux ans, la taxation appliquée est de 22,5%.

Par ailleurs, après 8 ans, le PEA donne droit à une sortie en rente viagère au lieu d’opérer une sortie
de capital. Les versements de la rente sont exonérés d’impôt sur le revenu (seuls les prélèvements
sociaux sont dus sur une partie de la rente)

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• Le PEA-PME

Créé il y a trois ans, le PEA-PME a pour but de favoriser la réorientation de l’épargne des ménages vers
le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire
(ETI). Construit à l’identique sur le fonctionnement du PEA, il permet d’acheter et de vendre des
actions et des OPCVM en bénéficiant des mêmes avantages fiscaux que le PEA “classique”, avec
toutefois un plafond de versement deux fois plus bas puisque limité à 75.000 euros par PEA-PME.
A noter aussi que les transferts de titres d’un PEA vers le PEA-PME sont impossibles, tout comme la
souscription de titres de dette (obligations, actions convertibles) en dehors des fonds communs de
placement...

Les entreprises éligibles sont ici les sociétés ayant leur siège social dans l’Union européenne ou
l’Espace économique européen et redevables de l’impôt sur les sociétés ou équivalent, employant
moins de 5000 salariés et réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 1,5 Milliard d’euros ou
ayant un total de son bilan inférieur à 2 Milliards d’euros.

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9.
Les types d’ordres de bourse

Passez un ordre en bourse est a priori très simple. Dans le cas d’un trader actif, l’acte est cependant
important et peut conditionner la réussite d’un “trade”. Il est donc utile de rappeler qu’il existe 5
principaux types d’ordres...
Certains ordres privilégient la rapidité d’exécution (ordre au marché) ou le prix (ordre limité) alors
que d’autres conditionnent par exemple l’exécution à un renversement de tendance sur le cours
ou servent de protection.

• L’ordre au marché

L’ordre au marché est prioritaire sur tous les autres ordres car il privilégie la rapidité de l’exécution
totale des quantités demandées peu importe les conditions de prix affichés... Il s’agit ici d’aller au
plus vite sans “soigner” son ordre.

• L’ordre limité

L’ordre limité permet de fixer et maîtriser un prix d’exécution (prix maximum à l’achat et prix minimum
à la vente). L’exécution peut être partielle ou totale en fonction de la quantité disponible sur le carnet
d’ordres. L’éventuelle quantité restante sera inscrite au carnet d’ordres à la limite initiale.

• L’ordre à la meilleure limite

L’ordre à la meilleure limite privilégie le cours d’exécution à la meilleure offre (pour un achat) ou
à la meilleure demande (pour une vente). L’exécution peut être partielle si les quantités offertes
ou demandées ne sont pas suffisantes pour exécuter totalement l’ordre. Dans ce cas, la quantité
restante deviendra limitée au premier cours d’exécution...

• L’ordre à seuil de déclenchement

L’ordre à seuil de déclenchement ou encore appelé ordre “Stop” consiste à placer un seuil d’exécution

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à partir duquel un ordre “au marché” se déclenchera automatiquement...

A la vente, cet ordre est principalement utilisé dans une stratégie de protection d’un retournement
de tendance imprévu d’un titre. Le seuil du prix d’un ordre de vente se situe en dessous du cours
actuel du titre et définit en quelque sorte le montant de ce que l’on est prêt à perdre si la transaction
tourne mal.

A l’achat, cette technique est utilisée pour profiter d’une dynamique haussière, par exemple si
l’investisseur analyse qu’à partir d’un certain cours ou d’un franchissement d’un seuil, le titre validera
sa tendance à la hausse. Le seuil du prix d’un ordre d’achat se situe au dessus du cours actuel de
l’action. Dès que le seuil est atteint, un ordre “au marché” se déclenche...

• L’ordre à plage de déclenchement

L’ordre à plage de déclenchement fonctionne sur le même principe qu’un ordre à seuil de
déclenchement, mais l’ordre qui est déclenché au niveau du seuil est un ordre “limité”. Il faut donc
fixer au préalable deux bornes, un seuil et une limite. Si le seuil est touché un ordre d’achat ou de
vente est déclenché jusqu’à la limite de cours fixée...

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10.
Quel investisseur êtes-vous ?

Comme dans la vie de tous les jours, certains investisseurs sont plus téméraires que d’autres… En
bourse, il y a ceux qui aiment prendre des risques, parfois trop de risques !... A l’inverse les plus
prudents sont parfois trop timorés pour saisir les opportunités au bon moment. L’idéal serait un
mélange d’un profil « dynamique raisonnable », ce qui est parfois contradictoire... L’important
est donc de bien se connaitre et surtout d’être honnête avec soi-même… En clair, ne pas forcer sa
nature en utilisant ses qualités propres !

• Question de stress

Si vous êtes (très) économe dans la vie et que, pour vous, chaque euro compte, oubliez les valeurs trop
spéculatives. Investir sur les titres cycliques, très dépendants du cycle économique (ArcelorMittal,
Eramet…) comporte par exemple une bonne dose de risque que vous n’êtes sans doute pas prêt
à courir… En effet, votre niveau de stress vous fera prendre de mauvaises décisions de gestion en
vendant à perte ou en achetant trop cher un titre pris dans un tourbillon spéculatif…

• Patience de mise

Si vous n’aimez pas les mauvaises surprises, sélectionnez plutôt les grandes valeurs du CAC40 (Vinci,
Air Liquide, LVMH…) qui évoluent peu en séance et présentent un niveau de garantie suffisant en
termes de lisibilité financière et de communication boursière... Votre échéance de placement se fera
alors sur le moyen-long terme, ce qui peut représenter plusieurs mois, voire plusieurs années. En
clair, la patience est de votre côté pour faire fructifier votre portefeuille !

• Pression quotidienne

A l’inverse, si le temps n’est pas votre allié et que vous êtes du genre impatient, la prise de risque
fait partie de votre quotidien : dirigez-vous vers les valeurs qui décalent parfois de 5 ou 10% en
séance, ou plus ! Vous supportez sans doute un niveau de stress supérieur à la moyenne, ce qui vous
permettra de résister à la pression quotidienne des marchés et à leurs excès baissiers ou haussiers…
Mais attention, dans ce cas, soyez prêt à affronter les rumeurs, les faux espoirs et les annonces

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parfois déroutantes en provenance de ce genre de sociétés…

• L’exemple risqué des biotechs

En guise d’exemple, un compartiment de la cote vit au rythme de publications plus ou moins


spectaculaires liées aux succès ou aux échecs de leurs travaux scientifiques, il s’agit des valeurs
biotechnologiques qui réservent à leurs actionnaires une bonne dose d’incertitude liée à leur activité
et des parcours qui s’apparentent plus aux montagnes russes qu’à un long fleuve tranquille ! Le
jeu peut toutefois en valoir la chandelle : Innate Pharma, par exemple, qui est spécialisée dans
la recherche et le développement de médicaments d’immunothérapie innovants destinés au
traitement de certains cancers et maladies inflammatoires, a progressé de plus de 60% en trois ans.
En revanche, depuis le début de l’année 2017, la valeur a reperdu près de 30% après une grosse
déception concernant son portefeuille-produit ... En conclusion, gardez toujours à l’esprit le couple
risque/rendement : un investissement à fort potentiel comporte des risques plus importants et vice
et versa.

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11.
Les règles pour construire son
portefeuille

Avant de se lancer tête baissée en bourse il convient toujours de se souvenir que l’investissement
en actions comporte des risques. La question de base est donc : quel niveau de risque est-on prêt
à prendre et pour quel montant ? Il est évident que si vous disposez de 10.000 euros de liquidités
à investir, il est hors de question de les placer sur une seule valeur en une seule fois… Mieux vaut
dans ce cas aller au casino le plus proche ou acheter un ticket de loterie ! Selon nous, la meilleure
façon est, pour commencer, d’observer « à blanc » l’évolution des indices et de quelques valeurs
pour ne pas être tenté de se disperser...

Sélectionner ensuite trois ou quatre titres qui ont retenu votre attention et surveillez leur
comportement, dans un premier temps, sans y toucher… Certaines actions sont en effet plus
spéculatives que d’autres, plus ou moins volatiles et donc plus ou moins risquées en fonction
de leurs qualités fondamentales (résultats de l’entreprise, structure financière, qualité du
management…), mais aussi de leur « réputation » boursière. Un titre comme Eurotunnel qui a
connu des déboires importants pendant de longues années est plus « nerveux » en bourse qu’un
« paquebot » comme Air Liquide qui délivre des performances régulières , et donc plus difficile à
appréhender pour un investisseur débutant.

• Pas de précipitation !

En reprenant l’exemple des 10.000 euros à investir, nous vous conseillons une fois réalisé le ciblage
de vos valeurs, d’investir dans un premier temps 1/4 de ce montant, soit 2.500 euros, sur deux
dossiers de « fond de portefeuille » qui bénéficient d’une bonne visibilité en termes de résultats et
de perspectives. Nous conseillons ensuite d’intervenir sur une 3ème valeur, à hauteur de 500 euros,
plus spéculative cette fois, et qui pourra éventuellement apporter un peu plus de levier à votre
gestion, sans pour autant choisir un titre hyper risqué d’une société au bord du dépôt de bilan ! Au
bout de trois mois, faites un premier bilan de votre stratégie et, en fonction de votre réussite initiale
ou de certaines déceptions, utilisez le volant de liquidité pour ajuster vos positions en les moyennant
à la baisse ou en prenant des profits...

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• Une bonne diversification et des objectifs de cours

L’idée est ici de ne pas mettre ses œufs dans le même panier et surtout de se laisser une marge
de manœuvre pour intervenir progressivement sur le marché en utilisant les « à-coups » de la
tendance au jour le jour, par exemple les mouvements de baisse liés à des nouvelles contrariantes
d’un point de vue macro ou micro-économique… Une bonne diversification de votre portefeuille
permet aussi de répartir de manière équilibrée et prudente votre capital investi. La chute brutale
d’une valeur aura ainsi moins de conséquence néfaste sur l’ensemble de votre portefeuille. Il est par
ailleurs généralement conseillé de se fixer des objectifs de gain (à la hausse) et un plancher de perte
maximum (à la baisse), appelé « plancher de sécurité », en fonction de votre profil d’investisseur et
de votre horizon de placement.

• L’info au bon moment

Afin de bâtir un portefeuille équilibré, Il est donc chaudement recommandé de disposer d’assez de
temps pour suivre vos placements ainsi que l’actualité économique et financière au quotidien, afin
de ne pas être pris de court par les aléas des marchés... N’hésitez pas, par exemple, à programmer
des alertes sur votre smartphone en fonction du calendrier boursier (annonces financières prévues
concernant les valeurs que vous avez sélectionnées, indicateurs de conjoncture important à l’agenda
ayant un possible impact sur les indices…). L’idéal est de réserver chaque jour une petite heure
destinée à la lecture de la presse économique quotidienne, de sites boursiers en temps réel, ou plus
simplement des actualités économiques via le web, les TV ou les radios « en continu »…

• Pas de stress…

Cette méthode prudente de construction équilibrée et progressive de son portefeuille permet


d’éviter d’emblée les “coups de stress” liés à un mauvais timing d’investissement, facteur difficile à
maîtriser même pour les professionnels. Rien de pire en effet que d’entamer une randonnée le jour
d’un gros orage que la météo n’a pas vu venir ! Au cas où l’averse arrive, l’investisseur n’en sera que
plus serein, car, en bourse plus qu’ailleurs, la peur est la plus mauvaise conseillère…

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12.
Baliser les risques

La bourse n’est pas un long fleuve tranquille... Placer son épargne en direct sur les marchés
financiers comporte des risques de pertes en capital non négligeables en raison des fluctuations
quotidiennes souvent importantes des actions qui y sont cotées. Il est d’usage de dire qu’un
particulier ne doit investir en Bourse que la portion de son épargne dont il peut se passer ! Une
autre règle de base est aussi de disposer de suffisamment de temps pour ne pas être tributaire
des fluctuations spéculatives de court terme de la bourse. Un horizon de placement à 5 ans
minimum est généralement recommandé.

• L’information d’abord !

Une des clés d’un bon investissement en bourse passe par l’information... Il convient ainsi de
suivre l’actualité économique et financière de façon quotidienne pour ne pas être pris de court par
l’évolution des tendances boursières sur des marchés qui peuvent être versatiles en fonction de
l’évolution de la conjoncture... Suivre la vie des entreprises est donc indispensable, en tous les cas,
celles dont vous possédez des actions ! Si la lecture des journaux économiques spécialisés (Les Echos,
Le Revenu...) ou des sites financiers et boursiers (Boursier.com, L’Argent et Vous...) est chaudement
recommandée, prenez garde aux informations souvent erronées ou trompeuses qui circulent sur
les forums ou les réseaux sociaux et qui ont surtout pour objectif d’influencer artificiellement la
tendance de certaines valeurs...

• Savoir rester lucide...

Concrètement, il est recommandé de se fixer des objectifs de gains, mais aussi un plancher de perte
maximum... Il peut être également utile de définir une durée d’investissement qui correspondra à
votre horizon de placement valeur par valeur. Savoir prendre ses profits est primordial, mais avoir
le courage de couper ses positions perdantes pour limiter certaines moins-values l’est d’autant
plus, ce qui n’est pas toujours facile à admettre ! Cela constitue pourtant une qualité première de
l’investisseur boursier.

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• Admettre ses erreurs

L’ordre à la meilleure limite privilégie le cours d’exécution à la meilleure offre (pour un achat) ou
à la meilleure demande (pour une vente). L’exécution peut être partielle si les quantités offertes
ou demandées ne sont pas suffisantes pour exécuter totalement l’ordre. Dans ce cas, la quantité
restante deviendra limitée au premier cours d’exécution...

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13.
Les placements collectifs (OPC)

• Définition

Dans la grande famille des placements collectifs, Les Fonds ou les Organismes de Placement
Collectif (OPC) sont des “paniers de produits financiers (actions, obligations, titres de créances…)”,
gérés par des professionnels et détenus collectivement sous forme de parts par des particuliers ou
des institutionnels.

Les OPC donnent la possibilité d’accéder à un portefeuille de valeurs mobilières diversifiées dont
la gestion est confiée à un professionnel. Les parts peuvent être rachetées, à tout moment, à leur
valeur liquidative...

Les OPC sont regroupés en deux grandes familles :

OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) : Placement collectif relevant de


la directive OCPVM IV

FIA (Fonds d’investissement Alternatifs) : Autres placements régulés relevant de la directive AIFM. Il
s’agit de Fonds d’investissement à vocation générale, FCPR, FCPI et FIP, OPCI, SCPI, SICAF, Fonds de
fonds alternatifs (FFA), FCPE, Fonds professionnels…)

• Les Types de Fonds


- La SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable)

Une SICAV est une société anonyme à capital variable qui gère un portefeuille de valeurs mobilières
et qui émet des actions au fur et à mesure des demandes de souscriptions. L’acheteur d’actions de
la SICAV devient donc actionnaire de celle-ci avec les droits qui y sont attachés (droit de vote, droit
aux dividendes, etc.).

- Le FCP (Fonds Communs de Placement)

Le FCP est une copropriété de valeurs mobilières, qui émet des parts... En achetant des parts,
l’investisseur devient membre d’une copropriété de valeurs mobilières mais ne dispose en revanche

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d’aucun des droits liés à la qualité d’actionnaire. La gestion du FCP est assurée par une société
commerciale dite “société de gestion” qui agit dans l’intérêt des porteurs de parts ou actionnaires.

• Les classes de Fonds

Les Fonds français sont classés en fonction de la nature de leur gestion et de leur profil de risque. Il
existe six familles principales.

- Les Fonds monétaires

Les Fonds monétaires sont investis dans des produits à court terme allant de 3 mois à 2 ans. En
général émis par l’Etat, ces produits sont des titres de créances négociables (TCN). Ils peuvent être
également émis par les banques ou les entreprises... Les OPC monétaires permettent d’obtenir des
rémunérations proches de celles offert par le marché monétaire. L’OPC monétaire est un produit
peu risqué au rendement faible en période de taux bas.

- Les Fonds obligataires

Les Fonds obligataires sont investis dans les obligations. Les emprunts obligataires peuvent être
émis à taux fixes ou à taux variables à moyen terme et long terme. Les émetteurs des obligations
sont des sociétés, des États, des collectivités ou des entreprises publiques.
Le risque lié à l’investissement en obligation est celui d’insolvabilité, de taux ou encore de liquidité.
Il reste donc généralement limité.

- Les Fonds actions

Les portefeuilles des Fonds actions sont exposés majoritairement sur le marché des actions. Les
portefeuilles sont avant tout alloués de manière sectorielle ou géographique. Le risque d’un OPC
action correspond à celui des marchés sur lesquels il est exposé.

- Les Fonds diversifiés

Les Fonds diversifiés sont composés de portefeuilles d’actions, d’obligations et de titres monétaires.
Le niveau de risque du portefeuille se situe en fonction de la répartition entre ces différents produits.
Il existe trois types de profils diversifiés :
- prudent : les portefeuilles prudents affichent une exposition actions de 0 à 30%,
- équilibré : exposition actions de 30 à 70%,
- dynamique : exposition actions de plus de 70%.

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- Les Fonds alternatifs

Les Fonds alternatifs sont des Fonds composés d’autres OPC (plus de 10%) qui élaborent des stratégies
dites “alternatives”. Le gérant du Fonds arbitre entre différents fonds suivant ces objectifs... Cette OPC
permet une grande diversification de l’investissement puisqu’en acquérant une part, l’investisseur
acquiert un grand nombre d’entreprise dans différents secteurs et à la fois dans différents pays,
mais le risque est forcément élevé.

- Les Fonds à formules

Un Fonds à formules est un OPC dont l’objectif de gestion est d’atteindre à l’expiration d’une période
déterminée, un objectif de performance final, ainsi que de distribuer, le cas échéant, des revenus,
par application mécanique d’une formule de calcul prédéfinie, reposant sur des indicateurs de
marchés financiers ou des instruments financiers... De quoi limiter les risques et surtout baliser le
terrain pour les investisseurs prudents...

• Fonctionnement pratique

Le prix d’achat, la souscription, correspond à la valeur liquidative du Fonds majorée de frais d’entrée
(droits d’entrée). Le prix de vente, aussi appelé “prix de rachat”, correspond à la valeur liquidative à
laquelle on soustrait les frais de sortie.

Même dans le cadre d’une gestion collective, avant tout investissement, il est bien évidemment
recommandé de prendre connaissance dans le détail des caractéristiques de chaque fonds.
L’investisseur peut trouver une information complète et réglementaire dans le prospectus de l’OPC.
Comme le veut la formule consacrée, “les performances passées ne préjugent pas des performances
futures, ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en aucun cas une garantie future de
performance ou de capital”, même si c’est un professionnel qui est aux manettes !

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14.
Un peu de fiscalité...

Avec l’instauration du prélèvement forfaitaire unique (ou flat tax), la fiscalité des actions a évolué
en 2018, qu’il s’agisse des plus-values ou des dividendes. Ces nouvelles règles concernent les
actions détenues via un compte-titres. Pour ce qui est des titres logés dans un PEA, la fiscalité est
différente

• Taxation des plus-values

Depuis le 1er janvier 2018, le prélèvement forfaitaire unique à 30% s’applique aux plus-values sur
actions (c’est-à-dire les gains issus de l’achat/revente de titres). Mais le contribuable peut aussi choisir
de rester taxé selon l’ancien régime, celui du barème

- Principe de la flat tax

Avec la flat tax, le régime est simple, l’intégralité de la plus-value est soumise au taux de 30% : 12,8%
au titre de l’impôt et 17,2% au titre des prélèvements sociaux.

Aucun abattement n’est accordé et la CSG réglée n’est pas déductible. Pour 100 euros de plus-value,
le contribuable paie donc 30 euros de fiscalité et obtient 70 euros de gain net.

- Principe de l’imposition au barème

En choisissant de rester au barème (ancien système), le contribuable est taxé selon sa tranche
marginale d’imposition (0%, 14%, 30%...). En contrepartie, il peut obtenir des abattements pour
durée de détention sur l’assiette de son impôt (50% entre 4 et 8 ans, 65% au-delà de 8 ans). Ces
abattements ne sont toutefois envisageables que si les titres concernent des PME de moins de 10
ans et que ces titres ont été acquis avant le 1er janvier 2018.

Il convient également de payer les prélèvements sociaux à 17,2%, sans appliquer d’abattement.

- Quel régime choisir ?

D’une manière générale, le prélèvement forfaitaire unique s’avère plus avantageux. Seules quelques

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situations particulières peuvent donner un intérêt à l’imposition au barème. C’est par exemple le cas
pour les titres détenus depuis plus de 8 ans (et qui de fait offrent un abattement de 65%). Le barème
peut aussi être intéressant pour les ménages non imposables.

• Taxation des dividendes

Pour les revenus des actions (c’est-à-dire les dividendes), le prélèvement forfaitaire unique (PFU) est
aussi devenu la norme. Ainsi, les dividendes subissent désormais une imposition de 30%. Ceci étant,
les bénéficiaires peuvent là encore choisir le barème

- Option pour l’imposition au barème

Ceux qui choisissent le barème restent imposés en fonction de leur tranche marginale d’imposition
: 0%, 14%, 30%, 41% ou 45%. Ils peuvent de surcroît continuer à bénéficier de l’abattement de 40%.

Bien entendu, ils sont également redevables des prélèvements sociaux, au taux de 17,2%. Et une
partie de la CSG réglée (à hauteur de 6,8%) est déductible des revenus.

- Quel choix ?

Concrètement, le prélèvement forfaitaire unique est préférable pour les contribuables imposés à
30% ou plus. En deçà, la pression fiscale sera moins lourde avec le barème : par exemple 24,65%
pour un contribuable de la tranche à 14%. Mais il faut savoir que l’option pour le barème est globale
(voir encadré)

- Acompte

Jusqu’en 2017, les prélèvements sociaux étaient retenus à la source et l’impôt faisait l’objet d’un
acompte de 21% au moment du versement du dividende, la régularisation de l’impôt ayant lieu
l’année suivante.

Ce mécanisme perdure en 2018 à un détail près. L’acompte fiscal a été aligné sur le taux d’impôt de
la flat tax, c’est-à-dire 12,8%. Pour ceux qui choisiront la flat tax, le prélèvement à la source pourra
donc être assimilé à un prélèvement libératoire. Pour les autres, une régularisation aura toujours
lieu l’année suivante.

Notons enfin que les contribuables gagnant moins de 50.000 euros (75.000 euros pour un couple)
peuvent toujours demander à être dispensés du paiement de l’acompte, la demande devant alors
être faite avant le 30 novembre de l’année précédant celle du paiement des dividendes.

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Une option globale

Si le gouvernement a décidé d’offrir à chaque contribuable la possibilité d’opter pour une


imposition au barème, la loi de finances 2018 précise en revanche que « cette option est glo-
bale et porte sur l’ensemble des revenus et gains dans le champ de l’imposition forfaitaire »
(dividendes, intérêts, plus-values…). Ainsi, au titre d’une même année, il n’est pas possible de
choisir le barème pour certains revenus et le forfait de 30% pour d’autres. Mieux vaut donc
faire ses calculs en amont

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15.
Les Clubs d’investissement

Les clubs d’investissement ont une longue histoire en France vieille de plusieurs siècles... Dans
sa formule actuelle, le club d’investissement est une bonne manière de s’initier aux mécanismes
d’épargne boursière de façon conviviale et ouverte.

Le principe est simple : il s’agit de se réunir entre particuliers pour gérer en commun un portefeuille
d’un montant peu élevé, le but étant de piloter cette épargne de façon collective en se réunissant
régulièrement afin de définir une stratégie de placement commune. Les clubs d’investissement
regroupent quelque 120 000 actionnaires individuels actifs en France. Ils sont avant tout un très
bon moyen de renforcer ses connaissances économiques, financières et boursières...

• Fonctionnement de base

Dans les faits, le club est créé pour une période maximale de 10 ans sous une forme juridique
très souple, c’est-à-dire allégée des contraintes administratives, et dont on peut entrer et sortir très
librement. Cette forme juridique a pour nom l’Indivision.

Les clubs d’investissement sont composés de 5 à 20 membres au maximum. Les versements réguliers
ne doivent pas excéder un total annuel de 5.500 euros par membre ou par foyer fiscal. Le compte
doit être ouvert auprès d’un intermédiaire financier qui satisfait l’ensemble des adhérents.

• Fiscalité douce

Le principe de base en matière de fiscalité des clubs est celui de la “transparence fiscale”. Cela
signifie que les membres d’un club se retrouvent dans une situation comparable à celle qui serait la
leur s’ils géraient personnellement leur portefeuille sur la partie des revenus (dividendes, intérêts…)
mais non des gains et pertes en capital. Chaque membre doit donc déclarer au fisc sa quote-part de
dividendes perçus par l’intermédiaire du club d’investissement.

La loi du 5 juillet 1978 reconnaît le caractère pédagogique des clubs et leur permet donc de profiter
d’un régime d’imposition simplifié à l’extrême : Celui-ci prévoit que les gains nets issus d’opérations
de bourse réalisées par le club échappent à toute taxation. Les plus-values réalisées par le club

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pendant la durée de son fonctionnement sont donc exonérées. Seules celles extériorisées par les
membres à l’occasion de leur sortie (démission ou dissolution du club par exemple) sont imposables.

Pour tout renseignement, il est vivement conseillé de contacter la Fédération des Investisseurs
Individuels et des Clubs d’investissement (F2iC), association indépendante à but non lucratif, qui
reste au service des actionnaires individuels, membres ou non de clubs d’investissement.

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