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Promos : 2021/2023
Présenté par :
Yassine DIRHAM Kawtar SAOUABI
Mohammed ELKOURCH El Mehdi LAHFAYA
Fadoua KARMOUS Mohamed MAKHLOUF
Encadré par :
Mr.Mohamed Anis TAMIRI
Sommaire
Introduction
Conclusion générale
Introduction :
L'exploitation de ces pistes a consisté à enlever, petit à petit, ces hypothèses et à montrer
chaque fois l'importance de la structure financière sur la valeur de l'entreprise. Deux
principales théories en sont issues: le Trade-Off Theory (TOT) et le PeckingOrder Theory
(POT). Un troisième cadre théorique, le Market Timing Theory (MTT), basé sur la
minimisation du coût des fonds propres est venu s'ajouter aux deux aux années 2000.
D’où la question qui se pose est la suivante : Quel est le choix optimale d’une
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Chapitre 1 – Théorie de compromis
La question de la structure financière optimale, consistant pour une entreprise à
satisfaire ses besoins de capitaux en trouvant un parfait équilibre entre ses ressources
provenant de son endettement et ses fonds propres ont toujours suscité réflexions et
controverses. Il existe deux (2) théories majeures de la structure financière parmi lesquelles la
théorie du compromis ou encore trade-off theory (TOT), sujet de notre partie.
1.1 Définition
Cette théorie prône l’existence d’une proportion optimale d’endettement au sein de la
structure financière des entreprises. Cette proportion optimale est issue de la réalisation d’un
compromis entre les avantages marginaux de la dette dus au principe de la déductibilité
fiscale des charges des dettes et, ses inconvénients marginaux dus à l’accroissement des coûts
de détresse financière. Elle présuppose une relation positive entre le niveau d'endettement
financier et la profitabilité de l'entreprise. La remise en cause progressive des hypothèses
proposées par Modigliani et Miller a favorisé l'émergence de la théorie de compromis qui
confirme l'existence d'une structure optimale de financement à cause des coûts de faillite.
L'appréhension de la relation entre ces coûts et la structure financière passe, tout d'abord, par
la présentation de ces derniers.
Plus concrètement, le principal objectif de cette théorie est d'expliquer le fait que les
entreprises sont généralement financées en partie par la dette et en partie par des fonds
propres. Elle déclare qu'il y a un avantage au financement par emprunt, les avantages fiscaux
de la dette et il y a un 3 coût de financement par emprunt, les coûts de la détresse financière, y
compris les coûts de faillite de la dette et les coûts non liés à la faillite (par ex. conditions de
paiement, conflits internes entre obligataires / actionnaires, etc.). L’avantage marginal d'une
nouvelle augmentation de la dette diminue à mesure que la dette augmente, tandis que le coût
marginal augmente, de sorte qu'une entreprise qui optimise sa valeur globale se concentrera
sur ce compromis lorsqu'elle choisira le montant de la dette et des fonds propres à utiliser
pour le financement.
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2 Historique et fondements de la théorie du compromis
Cette figure représente la répartition des flux de trésorerie (avant impôts) entre
actionnaires, créanciers et état. La deuxième barre représente le cas de l’entreprise non
endettée. La troisième barre représente le cas de l’entreprise endettée. En augmentant les
charges d’intérêts l’entreprise réduit son imposition.
Pour « Leland (1994) » elle permet de démontrer l'existence d'un taux d'endettement
optimal pour les entreprises qui maximise la valeur de l'entreprise.
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supplémentaire, le modèle de compromis peut être classés dans les deux types suivants : au
frais de faillite et frais d'agence.
Pour Baxter (1967), les coûts engendrés par la détresse financière ont été identifiés
comme non négligeables et pourraient rembourser les avantages fiscaux du financement par
emprunt.
La dette présente des avantages et des inconvénients pour l’entreprise : les bénéfices
proviennent d'économies d'impôts de dette clarifiée par MOMI (1963). Les inconvénients
proviennent quant à eux de la probabilité croissante de faillite pour une entreprise avec une
dette plus élevée de sorte que le coût de l'échec est augmenté. D’où l’arbitrage ou le
compromis entre les profits fiscaux générés par les dettes et leur augmentation qui
démesurément pourrait créer un risque de défaut.
Jensen et Meckling (1976), partant du fait que la dette avait été largement répandue
avant l'existence d'une taxe sur les paiements d'intérêts, compte tenu des coûts de faillite
positifs, soutiennent qu'il doit y avoir d'autres déterminants importants de la structure du
capital qui n'ont pas été identifiés. Selon le sujet de la structure du capital, il existe deux
conflits d'agence :
Les conflits d’intérêt entre les actionnaires et les créanciers résultent du fait, qu’en cas
de faillite, les créanciers sont prioritaires sur les actionnaires.
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différents modèles de compromis, nous allons démontrer la démarche selon cette théorie pour
atteindre la structure du capital dite optimale.
Cette figure (voir ci-dessous) indique qu'à mesure que le volume des fonds endettés
augmente, la valeur de l’entreprise augmente (la pente de la droite). Mais. De l'autre coté.
L’augmentation de l'endettement après un certain niveau (point X) génère des effets négatifs
représentés par la valeur actuelle (V A) du coût de la faillite et de l'agence, même si leur
volume est moins élevé par rapport aux économies d'impôts. Par conséquent. La valeur
marchande augmente toujours même avec des taux décroissants, comme cela est montré par la
courbe. Les économies d'impôts et le coût de la faillite et de l'agence sont égaux au point Y.
Cc point représente le volume optimal de la dette après lequel le coût de la faillite et de
l'agence devient supérieur aux économies d'impôts: ce qui signifie une baisse de la valeur
marchande de l'entreprise.
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3.2 L’influence des couts de faillite sur la structure financière
Comme nous l'avons mentionné auparavant, la fiscalité favorise l'endettement de
l'entreprise qui accroit la valeur de l’entreprise par le biais des économies d'impôt. Modigliani
et Miller affirment qu'une valeur maximale de l’entreprise va de pair avec un endettement
maximum. Cependant, ce résultat n'est plus valable s'il y a probabilité de faillite des
entreprises. En effet, un endettement excessif engendre un accroissement du risque de défaut
de l'entreprise qui s'accompagne par des difficultés financières qui surgissent lorsque
l'entreprise ne remplit plus ses promesses à l'égard de ses créanciers ou quand elle y parvient
avec difficulté. Ces difficultés financières inquiéteront les investisseurs et vont se refléter
dans la valeur de marché des titres de l'entreprise endettée. Ainsi, la valeur de la firme est
divisée en trois parties :
Valeur de l'entreprise = valeur de l'entreprise financée entièrement par fonds propres + valeur
actuelle de l'économie d'impôt - valeur actuelle des couts des difficultés financières.
L'arbitrage entre les économies d'impôt et les couts des difficultés financières détermine la
structure optimale du capital.
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4 Limites et conclusion
Il est bien vrai que la théorie du compromis vise une structure du capital dite optimale,
mais elle est à l’origine de beaucoup de problèmes qui seront mis en exergue par bien des
auteurs parmi lesquels nous citerons ici :
- Une grande variabilité du taux d’endettement pour des entreprises du même secteur
d’activité
- Les entreprises rentables sont moins endettées alors que leur capacité d’endettement
est plus grande
- Si le taux d’endettement devient trop élevé, il peut être long et couteux de céder des
actifs ou d’augmenter le capital
De tout ce qui précède, on peut dire que la théorie du compromis est celle-là qui nous
apporte une vision en quelques peu contrastée sur l’effet de l’endettement qui a ici deux
penchants non négligeables qui sont : la déductibilité des charges d’intérêt qui représente un
gain et d’autre part un plongeon vers l’insolvabilité et donc les couts de faillite.
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Chapitre 2 – Théorie de financement hiérarchique
1.1 Définition
Cette théorie est fondée sur l’asymétrie d’information qui existe entre les acteurs
internes de l’entreprise (propriétaires, dirigeants) et ses acteurs externes (bailleurs de fonds).
Les dirigeants adoptent une politique financière qui a pour but de minimiser les coûts associés
à l’asymétrie d’information et ils préfèrent le financement interne au financement externe.
Selon cette théorie, le dirigeant hiérarchise ses préférences selon la séquence suivante :
l’autofinancement, la dette non risquée, la dette risquée, l’augmentation du capital. Le respect
de cette hiérarchie a pour avantages d’éviter la réduction des prix des actions de l’entreprise,
de limiter la distribution des dividendes pour augmenter l’autofinancement, de réduire le coût
du capital en limitant le plus possible le recours aux emprunts. Les entreprises rentables ont
donc plus de financement interne disponible.
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NICOLAS MAJLUF
2 Approches et techniques
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augmentation de capital
DIAGRAMME DE PEKIN ORDRE THEORY
Source : corporatefinanceinstitute.com
Dans l’autre partie, le financement par l’émission des titres d’emprunt est une opération
moins coûteuse que l’augmentation de capital dans le sens où les créanciers exigent moins
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d’information que les actionnaires sur les investissements projets du fait qu’ils sont droit à
une rémunération fixe et ils ont un droit plus élevé sur les actifs (en cas de faillite), pour
l’entreprise les intérêts de l’endettement sont déductibles fiscalement et la structure
d’actionnariat reste la même et en plus l’émission des titres de créance a un meilleur effet de
signalisation que l’émission des actions, si l’entreprise a une bonne qualité, ça signifie
qu’elle a une grande probabilité de se développer, en effet la valeur de l’entreprise sera
augmenté.
Par conséquent, lorsque l’on considère les sources de financement, les moins chères
sont les bénéfices non répartis, la deuxième par la dette et la troisième par les capitaux
propres.
CAS 1 : Si la direction finance le projet directement au moyen des bénéfices non répartis, le
coût est de 100 millions de dirham, Il n’y aura pas de coûts supplémentaires, sauf pour le coût
d’opportunité de l’argent (le coût qui pourrait être réalisé si l’argent était investi au lieu d’être
détenu. En d’autres termes, c’est le taux d’intérêt que l’argent rapporte dans un investissement
choisi).
CAS 2 : Si l’entreprise utilise la dette pour lever des fonds, elle remettra le bénéfice de
l’entreprise de 8,5 millions DH qui seront versés sous forme d’intérêts. Toutefois, l’entreprise
bénéficiera d’avantages fiscaux. En utilisant le financement par emprunt. L’intérêt sera
déductible d’impôt, de sorte que le taux d’intérêt effectif sera inférieur à celui des intérêts
réellement versés (les conditions de déductibilité)
CAS 3 : Si la direction finance le projet par l’émission d’actions, pour recueillir 100 millions
de dirham, la société devrait vendre 1.081.081 actions (100 DH x 0,925 = 92.5,
100 000 000 DH / 100 DH = 1.081.081 actions). La valeur réelle des actions serait de
108.10 millions DH de (100 DH x 1.081.081 actions = 108.10 millions DH).
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Maintenant, en fonction de la préférence de risque de la société, la direction devrait d’abord
financer le projet par les bénéfices non répartis, ensuite par la dette et enfin par les capitaux
propres.
- Il fournit une orientation précieuse sur la façon de recueillir des fonds pour un
nouveau projet.
- Il peut expliquer comment l’information peut être utilisée pour modifier le coût du
financement.
3.2 Inconvénients
Parmi les inconvénients du la théorie financement hiérarchique, il est très limitée dans
la détermination du nombre de variables qui influent sur le coût du financement, Il ne fournit
aucune mesure quantitative de l’incidence de la circulation de l’information sur le coût du
financement.
- Cette théorie limite les types de financement que les entreprises peuvent utiliser. Il ne
tient pas compte non plus d’autres sources de financement, comme les instruments hybrides
qui sont des produits financiers dont l’objectif est de fournir des capitaux propres à leurs
souscripteurs sans qu’il y ait pour autant, ni des actionnaires, ni participation aux bénéfices
via les dividendes versés, ni pour certains, perpétuité dans la mise à disposition des fonds.
- La théorie est dépassée et ne tient pas compte des défis rencontrés lors de
l’établissement de structures de capital.
- La Théorie n’a pas été mise à jour avec des nouvelles méthodes financières de
collecte de fonds.
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Le Pecking-Order-Theory (POT) décrit ce qui et comment le financement devrait être
recueilli sans fournir de mesure quantitative pour mesurer la façon de le faire. Le POT peut
servir de guide pour sélectionner les cycles de financement, mais il y a beaucoup d’autres
mesures. L’utilisation du POT dans un mélange d’autres mesures fournira un moyen utile de
prendre une décision au sujet de financement.
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Conclusion
Pour choisir une structure financière optimale, il n’est pas suffisant de faire des études
théoriques, il reste à valider cette théorie par une étude empirique sur un grand échantillon des
entreprises qui ont les mêmes caractéristiques afin qu’on puisse donner un résultat concret.
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Bibliographie
Abdekjabar RAFIKI et Moulay Ali RACHIDI (2016) « LA THEORIE DU
COMPROMIS A L’EPREUVE DES FAITS : DEBAT EN QUESTION», Revue
Économie, Gestion et Société.
Adair, P., & Adaskou, M. (2011). Théories financières et endettement des PME en
France: une analyse en panel. Revue internationale PME Économie et gestion de la
petite et moyenne entreprise, 137-171.
Frédéric LOBEZ (2010), « Les choix de financement des Très Petites Entreprises »,
PRES Université Lille Nord de France.
Jean, F. C. L. J. H., & Degos, G. La structure financière contrastée des entreprises
familiales françaises: une approche fondée sur la théorie du compromis.
Jonathan Berk et Peter DeMarzo (2020) « Finance d’entreprise», nouveaux horizons,y
Pearson Education
M.Bleu franck «THEORIE DU COMPROMIS OPTIMAL»,FACULTE
D’ADMINISTRATION DES AFFAIRES, Institut Universitaire d'Abidjan
Mohammed MACHROUHI et Amira TAHIRI et Jamal YOUSSEF (2016), « LA
MANIFESTATION DE LA THEORIE DE LA HIERARCHISATION DES
RESSOURCES DE FINANCEMENT CHEZ LES ENTREPRISES MAROCAINES
COTEES », Finance & Finance Internationale.
RAFIKI, A., & RACHIDI, M. A. (2016). La théorie du compromis à l’épreuve des
faits: Débat en question. Revue Economie, Gestion et Société.
International Journal of Economics and Financial Issues Vol. 3, No. 3, 2013, pp.625-
636 ISSN: 2146-4138 www.econjournals.com
Serrasqueiro, Zélia Silva, Manuel Rocha Armada, Paulo Maçãs Nunes (2011a),
“Pecking Order Theory versus Trade-Off Theory: Are Service SMEs’ Capital
Structure Decisions Different?” Service Business 5 : 381–409.
“Pecking Order Theory versus Trade-Off Theory: Are Service SMEs’ Capital
Structure Decisions Different?” Service Business 5 : 381–409.
Un modèle plus récent a été développé par H. Leland, « Corporate debt value, bond
covenants and optimal capital structure », Journal of Finance 49, 4, 1994, pp. 1213-
1252.
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Zelia Silva Serrasqueiro / Manuel Rocha Armada / Paulo Macas Nunes. « Pecking
Order Theory versus Trade-Off Theory: are service SMEs’ capital structure decisions
different? »
www.wallstreetmojo.com
fr.scribd.com
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