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CHAPITRE 2: QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE

INTERNATIONAL ET DE L’INTERNATIONALISATION DE LA
PRODUCTION ?

Depuis 1945, le commerce mondial est en plein essor.


La mondialisation (« globalization » en anglais) désigne l’interconnexion
croissante des personnes, des institutions, des sociétés au-delà leurs frontières
nationales. Ce processus tend cependant à s'accélérer depuis les années 1980
sous la conjonction de plusieurs événements, notamment l'effondrement des
économies socialistes, la libéralisation des échanges internationaux, la montée
en puissance des nouveaux pays industrialisés (NPI) du Sud-Est asiatique (les
« Quatre Dragons » et la Chine) ou encore l'essor des Nouvelles Technologies
de l'Information et de la Communication (NTIC).

Dossier 1 : Quels sont les déterminants des échanges internationaux?

Préface :
Dans notre société, il est rare que les individus consomment directement ce
qu'ils produisent.
Ils se spécialisent dans un type de production, échangent ensuite leurs biens et
les consomment. La spécialisation des fonctions permet aux acteurs
économiques de profiter de la diversité de leurs compétences et de leurs
ressources. Ils produisent ce qu'ils savent le mieux produire et l'échangent
contre des produits dont la production leur coûterait trop cher.
Exemple : Un médecin n'a pas intérêt à produire lui-même de quoi se nourrir. Il
est plus avantageux pour lui d'échanger le fruit de son activité (son revenu)
contre des produits alimentaires. En fait, tout individu échange son travail
contre celui des autres. Dans un échange, les partenaires cherchent
à augmenter leur profit, leur bien-être.

 Le libre-échange est une doctrine économique prônant la libre


circulation des biens et des services entre les pays. Cette théorie applique,
au niveau international, le principe libéral selon lequel il convient
de « laisser faire » le marché et donc de supprimer les entraves, c'est-à-
dire les interventions extérieures comme la fixation de quotas et de
droits de douane par l'État afin d'aboutir à la meilleure situation
économique possible. Dans cette perspective, l'échange serait
mutuellement avantageux. Ce ne serait pas un jeu à somme nulle.
 Les origines de l’ouverture :
 La mondialisation a été facilitée par la diminution des coûts de
transport et de communication et le développement de
nouvelles technologies de l’information et de la communication
(NTIC) rendu possible grâce au progrès technique. Ainsi, la
capacité du porte-conteneurs le plus performant a été multipliée par
7 en 40 ans et a permis de réduire le coût du transport maritime et
la durée des temps de transport. La réduction des prix des
communications a permis de délocaliser certains services aux
entreprises à l’autre bout du monde (tourisme, brevets,
assurances...).

 La libéralisation des échanges commerciaux constitue le


deuxième facteur explicatif de l’essor des échanges. Les droits de
douane (impôts prélevés sur la valeur d’un bien importé lors de
son passage à la frontière) ont été réduits dans de nombreux
secteurs économiques par des accords commerciaux négociés :
GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
1948), l’OMC (gardien de la liberté des échanges 1995 avec 150
membres).

 Les accords commerciaux les plus connus : l’UE, l’ALENA


(Accord de libre-échange Nord-Américain entre le Canada, les
USA et le Mexique, 1992), Le MERCOSUR (Marché commun du
Sud, 1991), l’ASEAN (Association des Etats d’Asie du Sud-Est,
1975) ont pour objectif de diffuser le progrès technique
internationalement, de diminuer les barrières douanières, de rendre
homogène la demande, de dérèglementer les monopoles publics.

 Pour tenter d’empêcher le retour des crises, le FMI (organisme


international) prête aux Etats en cas de crise financière.

 Depuis la fin du XVIIIe siècle, des économistes ont cherché à justifier le


libre-échange.
I. Les avantages comparatifs et les dotations factorielles et
technologiques :

a. Avantages absolus chez Adam Smith et avantages comparatifs chez David


Ricardo :

 Pour David Ricardo (1772-1823), chaque pays doit se spécialiser dans la


production pour laquelle il dispose d’un avantage comparatif (ses coûts
de production sont comparativement les plus compétitifs par rapport aux
autres pays). Ainsi, il convient pour un pays de renoncer à ses avantages
absolus les plus faibles pour tirer parti de son avantage le plus important.
Pour les pays qui ne disposent d’aucun avantage absolu, ils doivent alors
se spécialiser dans la production pour laquelle ils connaissent
comparativement le moins de désavantages. En effet, un pays efficace
dans plusieurs productions aura intérêt à concentrer ses facteurs de
production (capital et travail) dans l'activité pour laquelle il est le plus
efficace. En revanche, un pays peu efficace se spécialisera dans la
production pour laquelle il est relativement le meilleur, c'est-à-dire le
moins mauvais comparativement à ses partenaires commerciaux.
David Ricardo conclut qu’il est toujours avantageux, quel que soit le
pays, de participer au commerce international. Les gains à l’échange et
la spécialisation internationale qui en résultent conduisent à une
meilleure allocation des ressources au niveau mondial et à un gain
économique (croissance) pour l’ensemble des pays participant aux
échanges.

b. Dotations factorielles et spécialisation : le théorème HOS (Heckscher, Ohlin,


Samuelson)

 Le théorème HOS explique la spécialisation par les dotations


factorielles (Quantité et qualité des facteurs de production : travail et
capital) de chaque pays. Selon le théorème HOS, les avantages
comparatifs viennent de la dotation factorielle des pays.

 Selon ces auteurs, en régime de libre-échange, les nations se spécialisent


en exportant les produits à forte quantité du facteur dont elles sont le
mieux pourvues. Elles importent les produits incorporant une forte
quantité du facteur dont elles sont peu dotées. Ainsi, les pays en
développement doivent se spécialiser dans les productions qui nécessitent
beaucoup de travail ou de matières premières, tandis que les pays
développés doivent se spécialiser dans les productions qui nécessitent
beaucoup de capital ou une MOD très bien formée.

 Un rattrapage entre participant intervient, malgré leurs inégales


dotations de facteurs (abondance ou rareté du capital et du travail).
Samuelson montre que les pays exportent des biens riches en facteur
abondant (le travail pour les pays peu avancés). Le prix de ce dernier va
s’élever. Les Ets opèreront alors des substitutions capital-travail et à
terme les pays atteindront tous le même stade.

 Le modèle est renouvelé par Krugman, prix Nobel 2008, qui


s’interroge sur le commerce Nord-Nord, échange de produits similaires et
non plus complémentaires. Sa théorie prend en compte le goût du
consommateur pour la diversité et les économies d’échelle pour la firme.

 En plus de favoriser la croissance, les échanges internationaux


présentent de nombreux avantages pour les producteurs comme pour les
consommateurs. Pour les entreprises, ils permettent d’étendre les
marchés au-delà des frontières nationales pour trouver de nouveaux
débouchés, d’augmenter le Chiffre d’affaire, de réaliser des économies
d’échelle, de s’approvisionner moins cher, de profiter de transferts de
technologies, et finalement d’accroitre le profit.

 Pour les consommateurs, le libre-échange stimule la concurrence et


donc favorise la diversification de l’offre, les transferts de technologie,
l’innovation, la baisse des prix, et le pouvoir d’achat.

c. La dotation technologique à l’origine des échanges :

 Les échanges internationaux s’expliquent par l’écart technologique entre


nations.
 Une nation bénéficie d’un écart technologique parce qu’elle dispose
d’une avance technologique liée à l’importance de l’investissement en
recherche-développement, avance qui la place en situation de monopole
temporaire.

 La spécialisation internationale peut aussi s’expliquer ici par l’existence


de dotations technologiques. Il s’agit de concentrer l’analyse moins sur
les facteurs de production (capital, travail) et davantage sur la fonction de
production (facteurs technologiques). L’étude des dotations
technologiques permet d’identifier des pays innovateurs (ou leader) et des
pays copieurs (ou suiveurs), qui mettent un certain temps pour réaliser les
productions des économies avancées. En effet, il existe des écarts
technologiques, soit des différences entre les technologies de production
disponibles dans deux économies considérées, qui explique la nature et
les flux d’échanges.

 Les dépenses en recherche et développement (R&D) des firmes et des


États ont donc des effets sur le commerce international. Dans le cas d’une
firme, l’innovation permet de détenir un monopole temporaire dans la
production d’un bien nouveau. Si ce bien est consommé à la fois sur le
territoire national et à l’étranger, il y aura des flux d’exportations
importants tant que d’autres firmes n’ont pas mis au point un produit
concurrent.

 Les économies avancées exportent les produits innovants puis,


progressivement, à mesure que les technologies deviennent plus
communes, les économies en développement les imitent et deviennent
exportateurs lorsque ces produits peuvent être fabriqués par une main-
d’œuvre à faible coût. Pour maintenir leur part de marché à l’exportation,
les économies avancées doivent donc innover continuellement.

II. L’échange international entre pays comparables :


a. Les échanges intra-branches : satisfaire le goût des consommateurs pour la
variété 

 Aujourd’hui, le commerce international est essentiellement un commerce


intra-branche.

 Commerce intra-branche : Echange de produits similaires appartenant


à une même branche (entreprises qui exercent la même activité de
production, par exemple la branche automobile), a une même industrie.
Les échanges intra-branche sont donc les importations et exportations
d’une même branche entre pays (flux croisés). Par exemple Clio
françaises contre Corsa allemandes.

 La nouvelle division internationale du travail est fondée sur une


nouvelle spécialisation des pays en développement qui deviennent
exportateurs de produits manufacturés de plus en plus sophistiqués.

 Les pays développés échangent majoritairement entre eux et les produits


échangés sont similaires (l’importance du commerce intra-zone de l’UE
s’explique avant tout par la proximité géographique et la similarité des
modes de production et de consommation). Cette part tend à diminuer au
profit des échanges sud-sud qui restent encore minoritaires.

 L’existence de ces échanges intra-branches s’explique par les


caractéristiques des produits qui ne sont pas parfaitement identiques au
sein de la même branche : par exemple, les constructeurs automobiles
différencient leurs véhicules afin de satisfaire la demande de variété des
consommateurs.

 Ne pas confondre : le commerce intra branche et le commerce


interbranche. Le commerce interbranche désigne l’échange de produits
ou de services de catégories différentes entre pays ayant des dotations
différentes (par exemple, avec les pays d’Afrique, la France vend des
produits manufacturés et importe des matières premières).
 Ne pas confondre : Le commerce intra branche et le commerce intra
firmes. Le commerce intra firmes implique une firme (société-mère) et
ses filiales, achats de composants, délocalisations de segments de
production. Par exemple, Renault fabrique ses voitures de la marque
Dacia en Roumanie.

 N.B : La montée en puissance commerciale de la Chine a contribué à


limiter la croissance du commerce intra branche, car l’essentiel du
commerce chinois est lié à un commerce interbranche, fondé sur les
différences.

b. La différenciation des produits :

 La différenciation du produit est l'existence de différences (objectives


ou subjectives) faisant que deux produits proches ne sont pas considérés
comme identiques par tous les consommateurs.

 Il existe donc de nombreuses possibilités de différenciation qui peuvent


porter sur :
 la nature du produit (forme, style, design, fiabilité, innovation,
etc.) ;
 les services liés (commande à distance et livraison, délais,
installation, services après-vente, etc.) ;
 le personnel (qualification, disponibilité, etc.) ;
 la localisation des points de vente ;
 la technologie ;
 l’image de la marque (symboles, évènements, etc.).

 La recherche par les consommateurs de pays différents de biens


différenciés est l’une des causes de l’échange intra–branche. Les
explications des flux d’échanges internationaux se concentrent ici sur la
demande.

 le commerce international entre pays similaires peut s’expliquer par une


demande de différenciation des produits, notamment lorsqu’il s’agit de
pays développés: il permet d’enrichir les variétés d’un même produit.
 Les biens qui se caractérisent par les mêmes conditions ou processus de
production sont différenciés du point de vue de la demande. En effet, si
les produits d’une même branche satisfont le même type de besoins, le
consommateur va les distinguer. Le commerce intra-branche peut
concerner :

 différenciation horizontale (ou de variété) : Offrir des produits


similaires et de la même gamme, mais de marque ou de design
différents. Cette différenciation horizontale renvoie à une logique
de similitude des demandes nationales : la demande domestique
représentative (la demande nationale) détermine la nature des
produits exportés, vers des pays dont le niveau de vie moyen de la
population est comparable.

 différenciation verticale (ou de qualité): Offrir des produits


similaires mais de gammes différentes (par exemple l’échange
d’une Peugeot 208 contre une Ferrari) : la différenciation verticale
renvoie donc à une logique de différence. Il s’agit de séduire les
différentes gammes de consommateurs ; c’est le cas de la marque
Dacia dans l’industrie automobile qui propose des voitures plus
simples, moins technologiques mais aussi moins chères.
 L’innovation peut aussi permettre de se différencier des
concurrents (Apple).

 La différenciation des produits est donc une stratégie qui permet à


l’entreprise de s’affirmer comme un monopole (vendeur unique).
L’entreprise, qui veut se distinguer sur les marchés tente de devenir un
producteur unique en proposant des produits ayant des caractéristiques
distinctes de ses concurrents. La qualité des produits, la fiabilité du
service après-vente, l’étendue du réseau de distribution, l’image de
marque, le design des marchandises, etc., entraînent une forme de
concurrence originale.

c. La qualité des produits :

 La qualité des produits est un facteur des échanges extérieurs parce que
les consommateurs et les entreprises sont attentifs, non seulement au prix
et aux caractéristiques des produits, mais aussi à leur qualité.
 La qualité, c’est l’aptitude d’un produit / service à satisfaire les besoins
exprimés du consommateur. Un produit ou service de qualité est celui qui
nous donne entière satisfaction sans avoir de points de déception (la
fiabilité Nombre de retour ou de réclamation sur un produit, la
durabilité La durée de vie du produit / service qui doit être assez long
pour que le consommateur puisse en profiter pleinement, le respect des
normes elles assurent la garantie de sécurité et de conformité, la
performance la capacité d’un produit à réaliser ses fonctions).

 La qualité est une arme stratégique pour l’entreprise. La réussite


financière et la pérennité de l’entreprise dépend de la qualité. Les
entreprises pourront alors minimiser la guerre des prix, bénéficier d’une
fidélité accrue de la clientèle la hausse des bénéfices.

L’Allemagne est au premier rang des pays exportateurs pour la qualité


de ses produits dans l’équipement du logement, les produits
agroalimentaires et la pharmacie, l’hygiène et la beauté ; la France est
également bien classée pour la qualité de ces mêmes produits puisqu’elle
se situe au deuxième ou troisième rang des pays exportateurs de ces
biens de consommation. L’Allemagne est ainsi le premier partenaire
commercial de la France puisqu’elle représente 14,1 % des exportations
françaises et 14,8 % des importations françaises.

d. La fragmentation de la chaîne de valeur : un facteur du commerce international:

 A partir des années 1990, le commerce international s’est rapidement


développé avec l’expansion des chaines de valeur mondiales.

 La notion de chaine d’activité décrit la séquence des opérations


conduisant à la production d’un bien final (fabrication,
commercialisation, transport, service après-vente). Une chaine d’activité
se mondialise lorsque ces activités sont reparties entre filiales ou sous-
traitants établis dans plusieurs pays.

 Une chaine de valeur mondiale est une succession des activités


exécutées par les entreprises pour créer de la valeur lors des diverses
étapes de la production (approvisionnement, commercialisation, vente,
service à la clientèle…). Par exemple, La production de l’Airbus résulte
d’une fragmentation de la chaîne de valeur car les étapes de la
production sont réparties entre plusieurs pays européens.
 Les avantages, différents, offerts par chaque territoire justifient la
fragmentation de la chaîne de valeur. La libre circulation des biens et des
travailleurs au sein de l’Union européenne facilite la fragmentation de la
chaîne de valeur de la production d’un Airbus.

 EXEMPLE 1 : Le puzzle européen de l’Airbus A380

Dossier 2 : Quels sont les facteurs de la compétitivité des entreprises et des
pays?

I. Productivité des firmes et compétitivité d’un pays :

a. La compétitivité d’un pays :

 La compétitivité c’est la capacité à affronter la concurrence et à satisfaire


la demande.

 La compétitivité d’un pays est sa capacité à maintenir son solde


commercial positif, même en cas de mauvaises performances de
l’économie nationale. Autrement dit, c’est sa capacité à exporter ou à
attirer des activités.

 Ainsi, chaque pays recherche une bonne compétitivité (bas prix, produits
high-tech…). La compétitivité territoriale oriente les entreprises dans leur
choix de délocalisation par Sous-traitance (externalisation) vers les pays
possédant les meilleurs atouts.

 IDE Investissement direct à l’étranger. Operations par lesquelles un


agent acquiert des titres de propriété dans une entreprise d’un autre pays
dans le but d’exercer une influence sur sa gestion ou permettant la
création d’une filiale à l’étranger à travers les mouvements internationaux
de capitaux.

b. La compétitivité-prix et hors prix d’un pays :

 Compétitivité-prix Capacité pour une entreprise de produire des


biens et des services à des prix inférieurs à ceux de ses concurrents,
notamment grâce à un coût de production plus faible.

 Les firmes multinationales ont pu mettre en place des stratégies de


rationalisation (DIPP Division internationale des processus
productifs) où l’Ets délocalise une partie ou la totalité de son
activité de production pour bénéficier de coûts plus faibles. Le coût
de production étant plus faible, elles peuvent diminuer leur prix de
vente et gagner des parts de marché.

 Compétitivité hors-prix  Capacité pour une entreprise de vendre des


biens et des services pour d’autres motifs que le prix (qualité, innovation,
image de marque, infrastructures, fiscalités, différenciation…).

 La différenciation des produits permet aux firmes multinationales


de détenir un monopole sur un produit, ce qui leur permet
d’échapper, souvent de façon temporaire, aux impératifs de la
compétitivité prix.
 Il s’agit d’être le plus réactif possible aux transformations du
marché (effets de mode par exemple). La différenciation explique
l’existence du commerce intra branche.

 Le progrès technique permet de réaliser des gains de productivité du


travail qui se traduisent par une baisse des coûts unitaires, notamment du
coût salarial unitaire, qui, si elle est répercutée en une baisse des prix,
favorise des gains de compétitivité-prix. Le progrès technique favorise
une meilleure capacité d’adaptation à la demande en termes d’innovation,
de qualité et de différenciation, d’où des gains de compétitivité hors-prix.

 La compétitivité peut être mesurée par son attractivité. Celle-ci dépend


des coûts de production ou de niveau des impôts ; mais aussi de la
disponibilité et de la qualité des infrastructures (la santé et l’éducation
permettent d’élever le capital humain de la main-d’œuvre qui est par
conséquent plus productive. La recherche-développement permet
d’améliorer les connaissances relatives à la production qui sont une
source de gains de productivité) de la stabilité politique, de la situation
géographique.

II. L’internationalisation de la chaîne de valeur accroît les


échanges internationaux :

Les échanges concernent davantage des biens intermédiaires que des


produits finis. En effet, les firmes multinationales recourent de façon
croissante à la DIPP, c’est à dire à la répartition des étapes de leur
production dans plusieurs pays.

a. L’internationalisation de la chaîne de valeur mondiale : la « courbe


du sourire »

 Une chaine de valeur l’ensemble des étapes du processus productif


permettant à un secteur ou une entreprise d’obtenir un avantage
concurrentiel.
 Firmes multinationales (transnationales) Ets qui possèdent ou
contrôlent au moins une autre Ets (filiale) à l’étranger.

 L’internationalisation de la chaîne de valeur consiste pour les firmes


multinationales à localiser les étapes de la production d’un produit dans
des pays différents, en fonction des avantages comparatifs qu’ils offrent.

 Le développement de l’internationalisation des chaînes de valeur a


nécessairement pour conséquence de multiplier les échanges mondiaux
car, pour produire un même bien, plusieurs frontières seront franchies, et
ce parfois plusieurs fois (exemple des smartphones). L’essor des FMN
peut s’accompagner de délocalisations (transférer une partie ou la totalité
des activités de l’Ets vers une zone offrant des conditions de production
plus avantageuses. Autrement dit, la fermeture d’une usine pour en ouvrir
une autre dans un autre pays) ou d’externalisation (opération qui consiste
pour une Ets, à se recentrer sur une ou quelques activités essentielles en
transférant certaines tâches vers d’autres entreprises. C’est le recours à
une Ets sous-traitante).

 Le développement des FMN a entraîné la mise en place d’une DIPP


(décomposition internationale des processus productifs). La production
des biens et des services est décomposée en plusieurs étapes, chacune
étant confiée à des filiales différentes, située dans des pays différents afin
de bénéficier des avantages comparatifs des pays d’accueil. Ce commerce
intra firme représente désormais 1/3 des échanges internationaux et plus
de la moitié des échanges entre pays développés et participe pour une
large part à la croissance du commerce mondial.

 EXEMPLE 2: L’iPhone, une illustration de l’internationalisation de


la chaîne de valeur

 Apple internationalise la chaîne de valeur de la production de


l’IPhone en répartissant la production dans sept pays : les
composants sont conçus et produits dans six pays développés et
assemblés en Chine.

 La « courbe du sourire » décrit la manière dont la valeur ajoutée se


répartit le long des chaînes de valeur mondiales. Les étapes les plus
créatrices de valeur sont situées en amont et en aval du processus de
production : en amont, dans la recherche-développement et la
conception/design du produit ; en aval, dans le marketing, la publicité et
les services après-vente. Les étapes les moins créatrices de valeur
concernent le processus de production et d’assemblage.

 Les pays les plus avancés (USA, Japon et Corée du Sud) se partagent la
réalisation des segments qui produisent la plus forte VA (R&D, design et
la commercialisation). Les segments qui produisent le moins de VA sont
laissés aux pays moins avancés (Taïwan), même s’ils peuvent parfois être
pris en charge par des unités de production des pays avancés (USA).

b. Investissements Directs à l’Étranger (IDE) et internationalisation


de la chaîne de valeur mondiale :

Les Ets tendent de plus en plus à adopter une stratégie d’internationalisation


pour étendre leurs marchés, trouver de nouveaux débouchés et profiter des
avantages liés aux échanges avec l’étranger et à la production dans les pays à
bas salaires. L’ouverture des frontières, la baisse des tarifs douaniers, le
développement des moyens de communication et de transport, facilitent les
échanges des biens et des services.

 Les entreprises deviennent des firmes multinationales par l’IDE


(investissement direct à l’étranger) : achat de plus de 10% du capital
social d’une ETS existante à l’étranger (opération de fusion-acquisition)
ou création d’une nouvelle Ets à l’étranger (investissement Greenfield).
 Les firmes multinationales internationalisent la chaîne de valeur mondiale
en réalisant des Investissements Directs à l’Étranger.

 L’importance des IDE reçus par les États-Unis s’explique par la volonté
des firmes multinationales d’y localiser les activités situées en amont et
en aval du processus de production qui nécessitent une main-d’œuvre
qualifiée (recherche-développement, conception, marketing).

 Les IDE reçus par les pays développés ont baissé de 27 % de 2007 à 2018
; les IDE reçus par les pays en développement ont augmenté de 2 %. Ces
évolutions s’expliquent par les choix de localisation des firmes
multinationale qui délocalisent ou externalisent leurs activités intensives
en main-d’œuvre non qualifiée dans les pays en développement.

L’internationalisation des chaînes de valeur


coût de production faible, développement du
Causes commerce international(1), baisse des coûts de
transport, développement économique(2),
spécialisation internationale
gains de productivité, développement du
commerce international(1), développement
Conséquences économique(2), surévaluation des flux de
commerce international, développement du
commerce au sein des firmes

Dossier 3 : Quels sont les effets induits par le commerce international ?

I. Les gains en termes de baisse des prix :

a. Commerce international et baisse des prix :


 La spécialisation selon les avantages comparatifs permet des gains de
productivité selon Ricardo car chaque pays se spécialise dans les
productions dans lesquelles il est le plus productif, relativement aux
autres pays. La spécialisation selon les avantages comparatifs permet une
baisse des coûts selon le théorème HOS car chaque pays se spécialise
dans les productions intensives en facteurs de production abondants, donc
peu coûteux.

 L’effet de concurrence incite les producteurs à faire des efforts de


productivité et de compétitivité-prix et hors-prix.

b. Baisse des prix et hausse du pouvoir d’achat liée aux importations :

 Non, l’ouverture au commerce international a aussi des effets sur les


consommateurs puisque il y a une baisse des prix et que, sur le long
terme, ils bénéficient d’une diversification des biens à leur disposition, et
de plus de technologie.
 L’augmentation de la concurrence permet des gains de productivité (et
une baisse des prix), ainsi qu’une augmentation des innovations et une
hausse du pouvoir d’achat.

 Le textile est un bon exemple, notamment de la baisse des prix, mais


également des processus menant à une diversification des biens de
consommation (H&M, Zara, etc. ont permis de considérablement
modifier les modes de consommation par exemple), mais aussi des biens
de plus en plus sophistiqués (tissu intelligent par exemple).

II. Les effets du commerce international sur les inégalités entre


pays :

a. Spécialisation selon les dotations factorielles et réduction des


inégalités entre pays :

 Les pays en développement se spécialisent dans les productions


intensives en travail car ils ont une dotation factorielle abondante en
travail : le coût du travail y est donc relativement plus faible que celui du
capital

 les zones où la pauvreté absolue a le plus reculé sont aussi celles où


l’insertion dans le commerce international a permis un développement
économique rapide et très important, s’appuyant d’abord sur leurs faibles
coûts (matières premières, salaires), pour peu à peu monter en gamme et
permettre ainsi le développement (remontée de filières).

b. Commerce international et développement 

 Le commerce international est un facteur de développement car il


favorise la croissance : il en résulte une hausse de l’emploi, une hausse
des revenus distribués et une baisse de la pauvreté.

 Le commerce international incite les pays en développement à se


spécialiser en fonction leurs dotations factorielles selon le théorème
HOS : il y a donc des créations d’emplois peu qualifiés dans ces pays qui
facilitent l’insertion professionnelle des femmes. Par ailleurs, la baisse de
la pauvreté et les perspectives de mobilité induites par le développement
incitent les familles à scolariser les filles. Grâce aux recettes tirées de la
croissance et du développement, les États sont aussi en mesure de
financer le développement du système scolaire et de faciliter l’accès de
tous les enfants à celui-ci.

III. Les effets du commerce international sur les inégalités de revenus au


sein de chaque pays :

a. Spécialisation et hausse des inégalités de revenus au sein des pays


développés :

 Le commerce international contribue à la hausse des inégalités de revenus


dans les pays développés en raison de la hausse (baisse) de la demande de
travail qualifié (non qualifié) qui provoque la hausse (baisse) des salaires
des travailleurs les plus (moins) qualifiés relativement bien (peu)
rémunérés.

b. Commerce international et hausse des inégalités face à l’emploi au


sein des pays développés :

 Le développement des échanges s’accompagne de gains de productivité


et de progrès technologiques du fait de la diffusion de l’innovation liée au
cycle de vie du produit et à l’internationalisation de la chaîne de valeur
mondiale et de la volonté des entreprises de gagner en compétitivité face
à la concurrence.

 Les destructions d’emplois liées au progrès technique et au


développement des échanges concernent essentiellement les emplois les
moins qualifiés dans les pays développés, d’où une hausse des inégalités
de revenus.

 Pour limiter les inégalités liées au commerce international, il faut à court


terme mener des politiques de formation et d’aide à la recherche d’emploi
afin de faciliter la reconversion de la main-d’œuvre. À long terme, la
protection sociale permet de soutenir les revenus des personnes privées
d’emploi ; des politiques d’éducation et des mesures favorisant la
mobilité des salariés permettent d’améliorer l’appariement entre l’offre et
la demande de travail.

Dossier 4 : Libre-échange ou protectionnisme ?

I. Le libre-échange : déterminants et avantages 

a. Le libre-échange et ses déterminants :

 Le libre-échange, système de commerce international reposant sur


l’absence d’entraves à la circulation des biens et des services, a évolué
au fil du développement du commerce mondial.

 Le libre-échange est mis en œuvre grâce à des institutions : 23 pays


participaient au GATT en 1948 et 164 pays sont membres de l’OMC en
2016. Il y a une corrélation positive entre le nombre de pays participant à
ces institutions et le nombre d’accords régionaux de libre-échange :
environ 20 accords datant de 1980 étaient en vigueur contre 275 en
2016. Il y a également une corrélation négative entre l’évolution du
nombre de pays participant aux institutions favorables au libre-échange
et l’évolution des droits de douane : les pays développés appliquaient des
droits de douane de 13 % en 1948 et de moins de 5 % en 2016 ; les droits
de douane appliqués par les pays en développement ont été divisés par
deux depuis le début des années 1990. La mise en œuvre du libre-
échange passe par la suppression des obstacles aux échanges
internationaux.

b. Les avantages du libre-échange :

 L’échange international est favorable à la croissance en favorisant la


spécialisation (compétitivité ), les gains d’efficacité et les
investissements sous réserve que les Etats mènent une politique
d’accompagnement appropriée.

 Le libre échange est bénéfique pour les producteurs car il permet :


 Une extension des marchés qui favorise les économies d’échelle (la
production augmente plus vite que les quantités de facteurs d’où
une baisse des coûts unitaires) qui peut se traduire par une hausse
des profits et/ou une baisse des prix, d’où des gains de
compétitivité-prix ;
 Une stimulation du progrès technique afin de rester compétitif ;
 Des transferts de technologies (par imitation ou achat de
technologies) entre pays.
 Le libre-échange permet aux producteurs de se spécialiser en
fonction de leurs avantages comparatifs et d’abandonner les
productions dans lesquelles ils subissent un désavantage
comparatif.
 L’accroissement de la concurrence incite à faire des efforts de
baisse des coûts pour gagner en compétitivité-prix et à innover
pour gagner en compétitivité hors-prix.

 Pour les consommateurs, le libre-échange permet :


 D’importer des produits à prix bas et donc d’augmenter le pouvoir
d’achat ;
 D’accroitre la variété des produits proposés (diversification de
l’offre) ainsi, les consommateurs ont accès à une variété plus
grande de biens et services.

c. Internationalisation de la chaine de valeur mondiale et


développement :

 Les pays en développement ne seraient pas en mesure de se spécialiser en


l’absence de libre-échange, ce qui interdirait leur participation aux
chaînes de valeur mondiales.

 Les entreprises participant aux chaînes de valeur mondiales sont plus


productives parce qu’elles sont très spécialisées et parce qu’elles
bénéficient de la diffusion de l’innovation et d’un meilleur accès au
capital.

 Ces gains de productivité ont des effets bénéfiques dans les pays en
développement : la production et l’emploi augmentent. Par conséquent,
s’opèrent des transferts de main-d’œuvre des activités les moins
productives vers des activités plus productives, ce qui stimule à nouveau
la croissance et l’emploi, et permet à ces pays d’entamer une stratégie de
remontée des filières.

II. Comprendre le protectionnisme :

a. Le protectionnisme et ses instruments :

 Le protectionnisme désigne une politique économique interventionniste


consistant à protéger ses producteurs contre la concurrence des
producteurs d’autres Etats. Le protectionnisme peut se traduire par :

 Des barrières tarifaires : mise en place de droits de douane (taxes


en % du montant importé). La manipulation du taux de change par
un pays consistant à dévaluer sa monnaie ou à la maintenir
artificiellement sous-évaluée, les crédits à l’exportation peuvent
s’apparenter a du protectionnisme tarifaire.

 Des barrières non tarifaires : Limitation quantitative des


importations (quota) d’un produit, subventions ou aides pour les
exportateurs, normes sanitaires, de qualité, environnementales et
des lourdeurs administratives.

 L’existence de droits de douane peut limiter le commerce international


car ils renchérissent le prix des produits importés.

 La règle du contenu local est un instrument du protectionnisme car, en


obligeant les entreprises à intégrer des composants nationaux dans leur
production, elle protège la production nationale de la concurrence
étrangère.

b. Le protectionnisme éducateur selon Friedrich List : un


protectionnisme offensif

 Les industries naissantes supportent des coûts de production plus élevés


que les concurrents étrangers déjà présents sur le marché car elles ne
bénéficient pas des économies d’échelle liés à l’extension des marchés et
des effets d’apprentissage liés à l’amélioration du processus productif :
par conséquent, les coûts unitaires sont élevés.

 Les coûts d’une industrie naissante étant plus élevés que ceux de
concurrents étrangers déjà présents sur le marché, le prix des importations
est moindre que celui des produits nationaux : une industrie naissante doit
donc bénéficier de mesures protectionnistes pour pouvoir se développer.

 Ce protectionnisme n’est que temporaire : il s’interrompt lorsque la


production est suffisamment élevée pour que les entreprises dégagent des
économies d’échelle et bénéficient d’effets d’apprentissage. Le
protectionnisme éducateur est offensif car il vise à conquérir un avantage
de compétitivité-prix grâce à la baisse des coûts unitaires permise par les
économies d’échelle et les effets d’apprentissage.

c. Quatre justifications du protectionnisme défensif :

 Le dumping consiste à vendre à perte (inferieur aux coûts de production)


pour s’introduire sur un marché ou éliminer un concurrent ou pouvoir
augmenter ses prix après la disparition des rivaux.

 Le dumping social, fiscal et environnemental consiste pour un Etat à


alléger les contraintes sociales, fiscales et environnementales pesant sur
les Ets pour renforcer la compétitivité des producteurs nationaux et attirer
des Ets étrangères.

 Le dumping social Le fait pour une Ets d’employer des salariés


étrangers avec une rémunération inferieure au salaire habituel ou légal, ou
avec des conditions sociales moins favorables que les conditions
normales du pays d’accueil.

 Le dumping social Une fiscalité plus faible que celle des pays
voisins afin d’attirer les capitaux étrangers (paradis fiscal) ou les
travailleurs de haut niveau.
 Le dumping environnemental Etablir des règles écologiques moins
contraignantes que celles qui s’appliquent dans d’autres pays dans le but
de favoriser les Ets locales par rapport à leurs concurrents implantés à
l’étranger.

 Ces formes de protectionnisme sont défensives car elles visent à protéger


la production nationale de la concurrence étrangère.

III. Le débat : protectionnisme ou libre-échange

 Pour les producteurs et les consommateurs, les politiques protectionnistes


se traduisent par une moindre variété des produits auxquels ils ont accès
(par exemple les consommations intermédiaires et le capital fixe pour les
producteurs). Le prix des biens importés augmente, d’où une baisse du
pouvoir d’achat des consommateurs ; les coûts de production s’élèvent
pour les producteurs, d’autant plus que la taille des marchés et les
économies d’échelle sont réduites en raison des mesures de rétorsion
adoptées par les pays partenaires : la compétitivité-prix des entreprises se
dégrade donc.

 Les mesures de rétorsion Punir un pays trop protectionniste en


limitant ses propres exportations sur les autres marchés. Par exemple, Il y
a une escalade protectionniste entre les États-Unis, qui ont appliqué des
droits de douane sur 88 % des produits importés de Chine ; par rétorsion,
celle-ci a imposé des droits de douane sur 60 % des produits importés
depuis les États-Unis / Les États-Unis ont pénalisé l’entrée sur leur
territoire de produits agricoles européens suite au refus de l’Europe
d’utiliser des OGM. Les consommateurs sont ainsi pénalisés par des prix
élevés.

 Une telle escalade peut se traduire par une baisse des importations et des
exportations mondiales, qui peut contribuer au ralentissement de la
croissance mondiale.

 Imposer des droits de douane sur les importations a peu d’effets sur les
quantités importées : compte tenu de l’internationalisation de la chaîne de
valeur mondiale, des productions ont été abandonnées dans certains pays,
d’où la nécessité d’importer pour satisfaire la demande domestique (par
exemple de smartphones).

 Un frein à l’innovation en prolongeant la durée de vie d’un appareil de


production obsolète.

 Un facteur d’inflation si, malgré la hausse du tarif, les importations ne


diminuent pas. Le pouvoir d’achat se réduisant, la consommation
diminue, entrainant un ralentissement économique et du chômage.

 Le fait de groupes de pression plutôt que de la prise en compte de l’intérêt


général.

a. Les critiques du libre-échange :

 Le libre-échange provoque des destructions d’emplois dans les activités


peu compétitives dans les pays développés, par exemple dans l’industrie
textile car les coûts de production y sont plus élevés que dans les pays en
développement. Les différentiels de coûts expliquent aussi les
délocalisations vers les pays émergents. La concurrence incite les
entreprises à développer la flexibilité du travail, à la création d’emplois
atypiques moins rémunérés, d’où des emplois plus précaires et une
moindre croissance des salaires. Cela entraine la disparition de certains
secteurs productifs, et donc le développement du chômage.

 Certains pays en développement connaissent une croissance


appauvrissante : leur spécialisation dans les produits primaires en
fonction de leurs avantages comparatifs conduit à une hausse de l’offre
sur les marchés mondiaux, donc à une baisse des prix. Si le prix des
produits qu’ils importent restent stables, leurs termes de l’échange se
dégradent et ils perdent en pouvoir d’achat : leurs recettes d’exportation
ne leur permettent de se procurer qu’une quantité plus faible de produits
importés.

 Les pays en développement tirent avantage des implantations des filiales


des Firmes Multinationales sur leur territoire car elles y créent des
emplois. Cependant, ces implantations peuvent conduire à la disparition
d’activités moins compétitives et à des destructions d’emplois dans ces
pays. Les effets du libre-échange sont donc ambivalents.

 Une ouverture trop brutale aux échanges peut être néfaste aux économies
fragiles.

 La recherche de compétitivité par réduction des coûts peut se traduire par


une réduction de la demande intérieure, chaque pays tentant d’exporter
son chômage chez l’autre.

Avantages Inconvénients
Protectionnisme Recettes fiscales avec Spécialisation inadéquate
droits de douane. par rapport aux avantages
Temps aux salariés et aux comparatifs.
producteurs des secteurs Baisse de la variété, de la
en difficulté de se qualité.
reconvertir et/ou de se Hausse des prix.
moderniser. Limite le développement
Temps pour atteindre une des PED et donc les
compétitivité suffisante possibilités d’exporter
(protectionnisme dans ces pays.
éducateur). Mesures de rétorsion qui
limitent les possibilités
d’exporter.
Libre-échange Baisse des prix. Pertes d’emplois.
Hausse de la variété, de la Pression à la baisse sur les
qualité. salaires.
Création d’emplois dans
les secteurs non exposés
(grâce à la hausse du
pouvoir d’achat des
consommateurs).
Gains de productivité et
croissance.
Incitation à innover et à
réduire ses coûts.
Elargissement du marché
(débouchés
supplémentaires grâce aux
exportations).
Biens intermédiaires
obtenus à moindre coût.

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