Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
La révolution
Fin Tech
c
0
~
"O
•(IJ
CO
Ré is Bouyala
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
RB
ÉDITION
Ouvrage publié avec le concours d'Utsit
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
La révolution
Fin Tech
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
DU MÊME AUTEUR
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
ISBN : 978-2-86325-757-9
Code Géodif: G70770
Copyright © 2016. RB Édition, 18, rue La Fayette - 75009.
www.revue-banque.fr
Diffusé par les Éditions d' Organisation, 1, rue Thénard, 75240 Paris Cedex 05.
Les Essentiels
de la Banque et de la Finance
La révolution
Fin Tech
Régis Bouyala
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
RB
Avertissement
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
'-
Chapitre 1
La FinTech, Objet Bancaire Non Intégré (un OBNI)..... .. 19
CO
et robo-advisors.................................................................................... . 44
a::
\0
~
De nouveaux produns très innovants .......................................... .. 45
0
N
@ Un marché encore très anglo-saxon ............................................... 46
......
~
en
·;:: L'apport du trading algorithmique .................................................. 48
>-
a.
0
u Il. ...Non Intégré ................................................................................................. . 49
CO
en France................................................................................................... 63
a::
\0
~
2.2.2 Le régulateur est parfois contesté ....................................... 64
0
N
@
Par les FinTechs el/es-mêmes............................................................ 64
......
~
en
·;::
Par les acteurs historiques.................................................................. 65
>
a.
0
u
Chapitre 2
Schumpéterienne, la FinTech ira-t-elle jusqu'à
.
« ruiner I'ancien
. » ?.......................... .... ................. .. ........ . 71
1.1.2 Le crash.......................................................................................... . 87
1.2 La Fin Tech souffre d'insuffisances structurelles ......................... 89
1.2.l La difficulté des plates-formes d'épargne en ligne
à atteindre la masse critique .................................................. 90
1.2.2 La lenteur du décollage des systèmes de wallet .......... .. 91
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler
ne mérite ni égards ni patience. »
René Char
À la santé du serpent
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
l.D
~
0
N
@
......
.r;
en
·;::
>
a.
0
u
INT RODUCTION
De quoi s'agit-il ?
CO
a::
\0
~
Comme leurs sœurs des autres industries, les entreprises de la
0
N FinTech appuient leur développement sur:
@
......
~
en
-+ L'utilisation de technologies innovantes (souvent à base de plates-
·;::
>
a. formes avec lesquels l'utilisateur final interagit grâce à un dispositif
0
u - principalement mobile, ordinateur ou tablette - connecté à
Internet ou autre réseau de communication) pour offrir au client
final des produits et services plus riches et/ou moins coûteux
que ceux des acteurs en place. Le mobile, le développement de
l'utilisation des Big Data et de l'analyse prédictive permettent
notamment un abaissement considérable des coûts d'accès au
marché.
-+ Un modèle économique souvent disruptif, n'ayant pas d'existant à
préserver.
16 1 LA RÉVOL U TIO N F1NTECH
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
l.D
~
0
N
@
......
.r;
en
·;::
>
a.
0
u
La FinTech,
Objet Bancaire
Non Intégré {un OBNI)
CO
métiers bancaires, avec un cadre d'analyse très proche de celui
a::
\0 qui est proposé dans l'étude « The Fight for the Customer - Global
~
0
N Banking, Annual Review 2015 », publiée par le cabinet McKinsey en
@
...... octobre 2015 (cf. Figure 1, p. 20) .
~
en
·;::
>
a.
0
Sur cette base, la présentation qui suit sera articulée en deux grandes
u
parties :
1111- Le paiement et la gestion des comptes.
1111- Le financement et l'épargne.
Segments' share of
Customer global banking
segments revenues
<5%
• 5%-7.5%
• 7.5%-10%
c • >10%
0 Retail
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~ Commercial 2
0 Financial assets
N
@ and capital markets4
......
~
en
·;:: Large corporate 3
>
a.
0
u Account managements
1. 350+ commercially most well-known cases registered in the Panorama data base,
may not be fully representative.
2. lncludes small and medium-size enterprises.
3. lncluding large corporates, public entities and non-ban king financial institutions.
4. lncludes sales and trading, securities services, retail investment, non-current-account
deposits and asset management factory.
5. Revenue share includes current/checking account deposit revenue.
Source : McKinsey Panorama - FinTech
LA FJN TEcH, OBJET B A N CA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN OBNI ) l 21
Dalenys, PayPlug,
Mieux vendre
e-commerce Stripe, Klarna SlimPay, CashWay,
et sécuriser
Limonetik
Supprimer les
inter médiaires
Monnaies Coin base,
pour réduire Paymium, iTrac
virtuelles Bit Pay
coût s et
risques
... / ...
22 1 LA RÉVOLUT ION F1N TE CH
.../ ...
Réduire les
Remplacer coûts de la Compte Nickel,
Simple, Fidor
la banque banque au Saon
quotidien
Offres
de gestion Créer de
Fiduceo, Bankin,
des comptes nouveaux
Se greffer Linxo, Budget
services en Sofort, iDeal,
sur la lnsights,
accédant Mint
banque Box & Automation
aux comptes
Solutions
bancaires
c
~
0
1.1 Les services aux e-commerçants
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
1 Mieux vendre et sécuriser 1
0
N
@ Le développement du e-commerce a mis en évidence que le besoin
......
~
en
·;:: des commerçants vis-à-vis du paiement ne se limitait pas au seul
>
a. traitement technique de la transaction (acquisition/acceptation),
0
u
mais s'étendait aux questions - centrales pour un e-marchand - du
taux de transformation du visiteur en client et de réduction du taux de
fraude. Ces deux préoccupations étant moins aiguës dans le monde
physique traditionnel en raison de la rencontre en face-à -face de
l'acheteur et du vendeur, les banques se sont trouvées dépourvues
pour y répondre, ouvrant ainsi le champ à des acteurs plus petits,
plus agiles avec, souvent, une expérience du Web.
Se fondant sur des interfaces simples et conviviales ainsi que sur
un traitement pointu de la donnée de paiement, ils proposent des
LA FJN TEcH, OBJET B ANCA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN OBNI ) l 23
CO
a::
\0
~
0
N
1 Pouvoir accepter le plus de moyens de paiement possibles 1
@
......
~
en
·;::
Autre grain de sable pour la fluidité du commerce en ligne, la
>
a.
0
complexité technique pour un marchand à intégrer de nouveaux
u
moyens de paiement en plus des instruments les plus communément
utilisés (la carte, PayPal, le virement ou le prélèvement), le privant
ainsi d'un certain nombre d'opportunités commerciales. Des FinTechs
ont mis au point des offres lui permettant d'étendre son champ
d'acceptation. Deux exemples parmi d'autres :
1 Payer « éthique » 1
Le marché le plus visible est celui dont l'écho nous parvient depuis les
champs de bataille où s'affrontent géants technologiques (Apple Pay,
GooglePay, SamsungPay, Amazon avec son paiement « one click »),
grandes banques (ex. le système Paylib en France) et « schemes »
cartes (MasterPass, Visa Checkout). Un acteur domine, c'est PayPal
qui est, à ce jour, le seul système de wallet d'envergure mondiale,
avec une pénétration significative dans le monde du e-commerce.
c
0 Dans cet univers de géants, l'on voit cependant aussi de nombreuses
~
"O
•(IJ
jeunes pousses tenter leur chance, en proposant des produits fondés
CO
a:: sur des approches de niche, avec une combinaison de paiements
\0
~
0
entre particuliers (P2P) ou entre particuliers et commerçants (P2C).
N
@ Il s'agit d'un univers très foisonnant, avec beaucoup de créations,
......
~
en mais aussi de disparitions, étant donné la complexité du modèle de
·;::
> développement qui nécessite des investissements de recrutement de
a.
0
u
clients très significatifs.
On peut citer, pour exemple, deux acteurs français qui ont fait
particulièrement parler d'eux en 2015, à l'occasion de levées de fonds
de plusieurs millions d'euros chacun : Lydia qui vise la clientèle des
jeunes, ou Payname, une jeune pousse toulousaine qui promeut un
système de paiement entre particuliers, mais aussi entre particuliers
et professionnels, pour divers types de règlements : alimenter une
cagnotte, payer un loyer ou un service à la personne, ou bien encore
un achat entre particuliers ...
LA FJN TEcH, OBJET B ANCA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN OBNI ) l 29
CO
MoneyGram, longtemps en position de quasi-monopole, les banques
a::
\0 traditionnelles ne s'étant jamais véritablement intéressées à cette
~
0
N activité.
@
...... Ainsi, en France, une dizaine de jeunes pousses se sont déjà fait
~
en
·;:: agréer pour ce service. Au Royaume-Uni, c'est par centaines qu'on
>
a.
u
0 les compte, la plupart avec un volume d'affaires très réduit, justifiant
une procédure d'agrément et des contraintes prudentielles allégées.
La principale raison de la mise sous statut de ces entités effectuant
du transfert de fonds - notamment international - entre particuliers
résulte des législations contre le blanchiment et le financement du
terrorisme ; en effet, l'essentiel de ces transferts sont réalisés en
espèces de bout en bout.
30 1 LA RÉVOLUT ION F1N T ECH
CO
dans le monde par Western Union pour ses clients particuliers en
a::
\0 2014. La FinTech française PayTop s'est également lancée sur ce
~
0
N créneau avec une carte bancaire multidevises.
@
......
~
en
·;:: Le marché des transferts de fonds internationaux non intermédiés
>
a.
0
u
par des acteurs ou des infrastructures bancaires commence à
pénétrer également le monde de l'entreprise. Ainsi, une jeune pousse
européenne, établie à Londres et dirigée par un Français, Kantox,
avait atteint à la fin du troisième trimestre 2015 les 2 milliards $ de
transactions pour le compte de 1 600 PME basées au Royaume-Uni,
en Espagne et, dans une moindre mesure, en France. En groupant les
besoins de devises de plusieurs PME, la start-up se fait fort d'obtenir
1 Le correspondent banking 1
CO
complexe banco - « banquecentralesque », au pire - instrument de
a::
\0 la réalisation des turpitudes du Dark Web.
~
0
N
@
......
~
en
Au-delà de l'idolâtrie et des anathèmes, de quoi s'agit-il
·;::
>
a.
exactement ?
0
u
Pour le sujet qui nous occupe - la caractérisation des FinTechs qui
interviennent dans le monde des paiements-, l'aspect le plus pertinent
des monnaies virtuelles concerne la zone « frontière » occupée
par des start-ups dont le rôle est d'assurer la conversion entre ces
monnaies et les devises classiques, service parfois accompagné de la
c
1111- L'alimentation du compte peut s'effectuer dans tous les bureaux
0
~
"O
de tabac membres du réseau.
•(IJ
CO
a::
\0 Les principales clientèles visées sont les jeunes ainsi que les clients
~
0
N exclus, volontairement ou non, du système bancaire. Les promoteurs
@
......
~
de ce service ont annoncé avoir atteint les 200 000 comptes ouverts
en
·;::
>
à fin 2015.
a.
0
u
Toujours en France, citons le compte Saon lancé par Axa Banque,
laquelle n'est pas exactement une FinTech mais dont le projet Soon
a cependant été labellisé par le Pôle Finance Innovation 5 . Soon
s'inspire de la même philosophie, mais il est adossé à un « vrai »
compte bancaire avec une gamme de services annexes à la tenue
de compte un peu plus étendue. L'offre se présente en effet comme
CO
a::
d'enregistrement de flux qu'elle ne gérerait plus.
\0
~ Un des leaders européens est la jeune pousse allemande Fidor, qui
0
N
@
a démarré son activité au Royaume-Uni fin 2015. Créée en 2009, la
......
~ start-up munichoise est maintenant une banque indépendante qui
en
·;::
>
a.
compte plus de 100 000 clients et réalise 2,5 millions € de profits.
0
u Elle propose toute une gamme de services : financement participatif,
prêts de pair à pair, transferts, multidevise.
CO
financement participatif ;
a::
\0
~
..,. la mise au point d'offres de financement innovantes, greffées sur
0
N les techniques existantes ;
@
......
~
en
..,. le développement de nouveaux outils de captation et de gestion
·;::
>
a. de l'épargne.
0
u
38 1 LA RÉVOLUT ION F1N TE CH
1 De quoi s'agit-il ? 1
c
0
~
"O
•(IJ Ce que l'essence même de l'activité bancaire avait disjoint, l'épargne
CO
a:: et le financement - la banque ayant notamment pour objet de
\0
~
0
N
faire écran entre les deux types d'acteurs en assumant le risque de
@
......
défaillance des emprunteurs -, la FinTech les conjoint à nouveau en
~
en
·;:: mettant directement en relation les agents économiques disposant
>
a.
0 d'une épargne et ceux qui ont un besoin de financement.
u
À cette fin, des plates-formes informatiques sont élaborées dont le
principe de fonctionnement ressemble beaucoup à celui de Uber,
Airbnb ou Blablacar : mettre directement en relation une offre
et une demande, sur des marchés jusque-là intermédiés par des
professionnels.
On appelle cela le financement participatif (crowdfunding en anglais}.
Le principe est simple: il s'agit de mettre directement en rapport des
agents qui ont besoin d'argent avec d'autres agents qui sont disposés
à leur en donner, prêter ou confier.
LA FJN TEcH, OBJET B ANCA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN OBNI ) 1 39
.../. ..
42 1 LA RÉVO LU TIO N F1NTECH
.../ ...
CO
cette forme de désintermédiation fait du reste l'objet de multiples
a::
\0 rapports, communications, articles et thèmes de colloques, auxquels
~
0
N le lecteur pourra utilement se reporter.
@
......
~
Nous nous focaliserons sur l'alternative Jending, tournée vers une
en
·;::
> clientèle de TPE-PME ayant un accès malaisé au crédit bancaire, qui
a.
u
0 connaît de premiers développements intéressants. Des nombreuses
initiatives dans ce domaine, nous avons extrait deux exemples
permettant de se faire une idée des motivations et du contenu de
ces offres.
CO
a:: 2.3 Épargne : d'Orwell à Asimov, entre Big Data
\0
~
0
et robo-advisors
N
@
......
~
en
L'irruption de la FinTech dans le monde de l'épargne résulte de la
·;::
>
a. conjonction de deux éléments de contexte :
0
u
• l'industrie de l'épargne au sens large (incluant la gestion d'actifs et
la banque privée) a souffert de la perte de la confiance des clients
à la suite de la crise financière, d'autant que cette confiance est
lente à se restaurer en raison du prolongement de l'incertitude
économique;
• des acteurs innovants ont émergé, profitant de cet environnement
morose pour proposer des alternatives, bon marché et
sophistiquées, aux offres de l'industrie traditionnelle de l'épargne,
depuis des services automatisés de gestion de l'épargne jusqu'à la
LA FJN TEcH, OBJET B ANCA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN OBNI ) l 45
.. ./...
LA FJN TEcH, OBJET B ANCA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN O BNI ) l 47
.../ ...
Fundshop CIF* AMF Réaména- 2500 Assurance vie 9€ par mois Boursorama,
(2013) gement de multisupport Fortuneo,
portefeuilles (celui du ING Direct,
d'assurance vie contrat) Assurance vie.
corn, Société
Générale, BNP
Paribas, Crédit
Agricole, Caisse
d'Épargne
Yomoni Société AMF Gestion Trop récent, ETF (1000€) Fraisde Suravenir
(2014) de sous mandat lancement gestion annuels (Crédit
gestion en ligne fin août 2015 de 1,6% Mutuel Arkéa),
(dont 0,7 % Financière de
de mandat) !'Échiquier,
Cryptolog
(signature en
ligne)
c
0
Par ailleurs, la désintermédiation de la distribution de produits
~
"O
•(IJ
financiers se traduit également par la faveur dont bénéficient des
CO
a:: services en ligne mettant en relation des clients fortunés avec des
\0
~ conseillers financiers indépendants, tel que findawealthmanager.
0
N
@
corn. Cette plate-forme met en contact les investisseurs et
......
~
en
les gestionnaires de patrimoine, en fonction de leurs besoins
·;::
>
a. et préférences. L'algorithme établit une présélection de trois
0
u gestionnaires qui contactent ensuite le prospect concerné pour
établir un bilan patrimonial gratuit et sans engagement, permettant
au futur client de choisir son conseiller en connaissance de cause.
48 1 LA RÉVOLUT ION F1N T ECH
14 000 800
12 000 700
600
10000
~ (1)
-(/).
500 E
.....,
Vl 8 000 :::J
è c ë5
0
(1) 400 >
~ E
....., 6 000 ro
"O (1)
Vl
•(IJ (1) 300 0
CO
a:: c> 4000
\0
~
200
0
N 2 000
@ 100
......
~
en 0 0
·;::
>- 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
a.
0
u
• United States • Europe • Asia-Pacific Others
<:1"
800
..-t
0
N
70
UK & lreland
~ 600
'(/).
Vl 500
......
c
(J) 400
E
...... • Netherlands • Nordics
Vl
(J)
300
>
c 200
Russia e
•
CU
...... Germany
100
~
0
0 10 20 30 40 50 60
CO
a:: La présence des« licornes», ces start-ups dont la valorisation dépasse
\0
~
0
le milliard $, sur les différents territoires reflète bien les hiérarchies
N
@ identifiées ci-dessus. Le site CB lnsights, qui suit les investissements
......
~
en
réalisés dans la Tech, a identifié, en septembre 2015, seize FinTechs
·;::
>
a. répondant au plan mondial à cette qualification :
0
u
- cinq seulement sont européennes,
- sur ces cinq : trois Britanniques (Powa, TransferWise et Funding
Circle), une Suédoise (Klarna) et une Néerlandaise (Adyen).
CO
a::
il y a le Graal du portefeuille mobile (digital wallet en anglais),
\0
~
c'est-à-dire un objet capable de contenir d'autres objets, tel le
0
N
beau portefeuille en cuir reçu en cadeau pour Noël permettant
@
...... de stocker documents d'identité, billets de banque, cartes de
~
en
·;::
> paiement, de crédit et de fidélité, se muant en un smartphone
a.
0
u capable de remplir les mêmes fonctions. Et bien plus encore :
en effet par rapport à son avatar en cuir, objet passif, la version
digitale du portefeu ille est transformée par la technologie en
objet actif, et même interactif, vecteur puissant de services
nouveaux (notamment autour de la fidélité et de la connaissance
client) sur ce que les consultants appellent la chaîne de valeur de
l'acte d'achat. Le terrain concurrentiel en est d'ailleurs bouleversé,
le pouvoir appartenant désormais aux acteurs capables de faire
.. ./. ..
LA FJN TEcH, OBJET B A N CA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN O BNI ) 1 53
.../ ...
Ainsi qu'il est assez usuel pour une industrie émergente, les fonds
d'investissement (les VCs ou Venture Capitalists) ont été les premiers
à se positionner sur la FinTech. Leur implication sur cette catégorie
de start-ups est croissante : selon CB lnsights, de 223 en 2010, leur
nombre est passé à 894 en 2015, avec une présence significative
des plus gros d'entre eux (notamment Accel Partners, USV, Sequoia
Capital, ou Andreesen Horowitz). Les fonds d'investissement
représentent ainsi plus de 80 % du montant des opérations réalisées.
CO
l'investissement Fin Tech ont été Google Ventures (avec 37 opérations)
a::
\0
~
et Intel Capital ; Citi Ventures n'occupant que la 3e place, suivie par
0
N MasterCard, Amex et eBay. Aucun Européen ne figure dans le Top 10
@
......
~
de ces investisseurs« corporate ».
en
·;::
>
a.
0
u 1 Les « schemes » et Pay Pal 1
En synthèse :
o Assez naturellement, comme dans toutes les initiatives
émergentes, les fonds d'investissement jouent leur rôle de prise de
risque initiale pour amener les entreprises à maturité et espérer
vendre ensuite aux acteurs en place celles qui auront survécu et
donc grandi.
o Plus inhabituelles sont les prises de participation significatives
d'acteurs « corporate » n'appartenant pas directement au métier
de la banque, dont on peut suspecter la volonté de venir ainsi
concurrencer les acteurs historiques. Il est d'ailleurs étonnant
que les banques, notamment d'origine européenne, n'aient pas
été plus rapidement actives dans ce domaine, à la différence de
ce que l'on a pu observer dans un passé récent à propos d'autres
secteurs économiques (opérateurs télécoms (telcos), énergie,
santé), également touchés par des vagues d'innovation et/ou de
dérégulation.
CO dans le Chapitre 2.
a::
\0
~
0
N
@
......
2. L'intégration de l'activité des FinTechs est souvent
~
en
·;::
un casse-tête pour le régulateur
>
a.
0
u
2.1 Si de larges pans de la Fin Tech sont régulés ...
9. Nécessité de se faire agréer dans des conditions de droit commun pour exer-
cer certaines activités, comme par exemple avoir un agrément AMF pour bé-
néficier du statut de société d e gestion, pour les FinTechs offrant des services
de gestion en ligne (cf. ci-dessus).
58 1 LA RÉVOL U TIO N F1N T ECH
CO
d'un statut spécifique pour une nouvelle catégorie de fournisseurs de
a::
\0 services de paiement, les Établissements de Paiement (EP), lesquels
~
0
N constituent avec les EME 12 une partie significative des jeunes
@
...... pousses de la FinTech intervenant dans le secteur des paiements .
~
en
·;:: Tous les pays européens ont mis en place des procédures d'agrément
>
a.
u
0 et de supervision de ces nouvelles entités, généralement sous l'égide
de l'organisme en charge de ces questions pour les établissements
bancaires traditionnels. En France, c'est l'ACPR (Autorité de Contrôle
Prudentiel et de Résolution) qui joue ce rôle.
La mise en œuvre des dispositions de cette directive dans la
législation des différents pays concernés a donné lieu à une
11. Single Euro Payments Area, le SEPA est l'espace unique de paiement en euros.
12. Voir point suivant.
60 1 LA RÉVOL U TIO N F1N T ECH
1 La DSP2 à contretemps ? 1
S'y ajoute le sentiment que la règle n'est pas toujours égale pour
tous. La question des agréments pour prétendre aux activités
d' Établissement de Paiement ou de Monnaie Électronique illustre
ce point jusqu'à la caricature. Il est en effet de notoriété publique
que les autorités de certains pays (Malte, Chypre par exemple) de
l'Union européenne accordent très facilement ces agréments qui,
par la magie du« passeportage », peuvent aisément devenir valables
dans nombre de pays de l'Union. À un degré moindre, mais bien réel,
tous les candidats à un agrément d'EP ou d'EME savent qu'il est plus
facile de s'adresser aux autorités compétentes du Luxembourg ou de
la Grande-Bretagne que de se tourner vers la France ou l'Allemagne.
Cette situation ne devrait, cependant, en principe pas perdurer
puisque la DSP2 prévoit de donner à !'Autorité Bancaire Européenne
(ABE) un pouvoir d'harmonisation des exigences dans ce domaine.
CO
a:: Encadré - Communiqué de presse de la FBF
\0
~
0
du 9 octobre 2015 sur la DSP2
N
@
......
~
en
Vote de la directive européenne sur les services de paiement
·;::
>
a. (DSP2) : Les banques françaises demandent des modalités de
0
u mise en œuvre garantissant la sécurité des clients.
.../. ..
66 1 LA RÉVOL U TIO N F1N T ECH
.../ ...
CO
tierces parties (le partage de ces données n'est pas interdit) ;
a::
\0
~ - la traçabilité des transactions afin d'identifier les responsa-
0
N
@
bilités de chacun des acteurs n'est pas prévue.
......
~
en
·;::
> La sécurité est le socle de la confiance, qui est au cœur de la
a.
0
u relation bancaire.
Dans un système interconnecté et globalisé, les effets d' une
faille dans les systèmes de sécurité et de protection des données
auraient de lourdes conséquences pour l'ensemble des acteurs
de la chaîne des paiements. Les banques doivent pouvoir
continuer à jouer leur rôle de tiers de confiance et à assurer la
protection des données et des comptes de leurs clients.
.../ ...
LA FJN TEcH, OBJET B ANCA I RE N oN I NTÉGRÉ (uN O BNI ) 1 67
.../ ...
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
l.D
~
0
N
@
......
.r;
en
·;::
>
a.
0
u
CHAPITRE 2
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
\0
~
0
N
@
......
~
en
·;::
>
a.
0
u
c
0
~
"O
•(IJ
CO
a::
l.D
~
0
N
@
......
.r;
en
·;::
>
a.
0
u
Schumpéterienne,
la FinTech ira-t-elle
jusqu'à « ruiner l'ancien » ?
Sample analysis
/:,.Profit 1 /:,. Revenue1 Disruption in consumer finance revenues
percent percent $billion
Consumer
finance
-60 @~ 14
1
-- ~ccc----------------------~
1 "-40%
Payments
SME lending
-35
-35
-30
-25
------35
-·-
l. Compared to 2025 projections without the impact of Fintech and digital attackers; profit numbers include
the impact of savings on operating costs as a result of digital; revenues are after risk cost, profits are after tax;
figures are rounded.
2. Excluding deposits.
3. lncludes currently unbanked segments.
Source: McKinsey Panorama.
D' une certaine manière, les acteurs historiques sont victimes de leur
succès même. En effet, les systèmes de paiement qu'ils ont mis en
c
~
0 place à grands frais au cours du temps sont devenus si performants
"O
-CIJ que la valeur qu' ils apportent n'est plus perceptible par le client, ce
CO
a:: dernier ayant fini par s'y habituer. L'automatisation concomitante des
\0
~
0
N
moyens de paiement en a parallèlement considérablement abaissé
@ le coût de production. Performance opérationnelle de premier
......
~
en
·;:: ordre et coûts de revient peu élevés créent des conditions idéales
>
a.
0 à l'accès de nouveaux entrants, plus agiles et plus véloces que les
u
acteurs historiques pour offrir des services à valeur ajoutée autour
du paiement, rendant à la limite inutile la facturation de ce dernier
en tant que telle.
c
~
0
C'est dans cette logique d'appréhension globale des besoins du client
"O
•(IJ
que se situent des services de gestion du compte courant comme
CO
a::
\0 Soon d'AXA Banque, Simple ou Number26, déjà évoqués. Ainsi, dans
~
0
N l'offre de compte Soon :
@
......
~
1111- le classique « solde » est remplacé par le concept de « reste à
en
·;::
> dépenser », c'est-à-dire le solde amputé non seulement des
a.
0
u opérations passées, mais aussi de celles que l'application peut
anticiper pour les semaines suivantes (telles que les échéances
mensuelles de crédit ou d'impôts);
1111- est inclus un dispositif d'épargne par projet, où la somme épargnée,
d' un clic, est affectée spécifiquement au financement d'un projet
(ex. futures vacances, prochaine automobile, etc.);
1111- il est possible d'associer une photo à chaque dépense (l'objet
acheté ou sa garantie) et de récupérer automatiquement la facture
liée à un paiement (téléphone par exemple).
1
5 CHUMP ÉTERIE NNE, LA F1N TfCH IRA -T- ELLE JUSQU À « RUINER L'ANC IE N » ? 1 77
Comme déjà évoqué, l'un des modes d'action privilégié des FinTechs
est de se glisser dans les failles des offres de services existants pour
c proposer aux clients de résoudre des problèmes d'inefficience et/ou
0
~
"O
d'inconfort (ce que les Anglo-saxons appellent des« painpoints »).
•(IJ
1 Le mPOS 18 I
1 Loffre de SlimPay 1
1 ~alternative lending 1
c
0
~ Ce problème connaît des améliorations considérables avec les
"O
•(IJ
CO
a::
Crédit Agricole Provence Côte d'Azur, une solution analogue auprès
\0
~ d'une centaine de clients en vue d'un déploiement en 2016.
0
N
@
......
~
en
·;:: 1 Le crowdfunding fait émerger de nouvelles classes d'actifs 1
>
a.
0
u
Mais il n'y a pas que le Big Data qui permette de capitaliser sur des
opportunités sous-exploitées.
Un bon exemple est le financement participatif qui, en structurant
des classes d'actifs ordinairement inscrits au bilan des banques,
favorise l'émergence de nouveaux produits financiers à proposer aux
investisseurs.
Ainsi, aux États-Unis, nombre de fonds d'épargne (retraite, gestion
d'actifs) interviennent comme prêteur (crowdlending) ou investisseur
(equity crowdfunding) sur les plates-formes de financement
1
5 CHUMP ÉTERIE NNE, LA F1N TfCH IRA -T- ELLE JUSQU À « RUINER L'ANC IE N » ? 1 81
CO
a:: souvent aux coûts et aux délais d'entrée sur un marché spécialisé et
\0
~ régulé (problèmes d'accès aux moyens techniques et de disponibilité
0
N
@
des compétences métier). La rencontre avec les FinTechs est donc
......
~ assez naturelle, car ces « mammouths » offrent aux jeunes pousses
en
·;::
>
a.
le X {Cou B selon le cas) dont elles ont besoin.
0
u Il s'agit sans doute là d'une des principales menaces pour le monde
bancaire.
.../ ...
1
5 CHUMP ÉTERIE NNE, LA F1N TfCH IRA -T- ELLE JUSQU À « RUINER L'ANC IE N » ? 1 85
.../ ...
CO
présomptueux et imprudent de prétendre fournir une réponse
a::
\0 tranchée à cette question.
~
0
N Après avoir complété le panorama esquissé ci-dessus par la prise en
@
...... compte des forces et faiblesses de l'ancien et du nouveau, nous nous
~
en
·;:: risquerons toutefois à l'hypothèse que la coopération pourrait bien
>
a.
u
0 l'emporter.
1.1.2 Le crash
Nombre des métiers exercés par les FinTechs recèlent des risques
importants. C'est d'ailleurs, nous l'avons vu, la raison de l'intervention
des régulateurs dans la délivrance de leur agrément et leur activité.
c Malgré ces précautions, des circonstances de marché particulières
0
~
"O sont de nature à provoquer des crises graves pour les FinTechs,
•(IJ
CO
a::
menaçant leur existence. Métier par métier, voici quelques-uns des
\0
~ risques les plus visibles qui les guettent:
0
N
@
......
~
~ Dans le monde du paiement, le risque sécuritaire est le plus
en
·;::
> manifeste. En effet, tant que les volumes restent faibles, les
a.
0
u attaques ne sont pas suffisamment« rentables » pour intéresser
les fraudeurs. Ceci peut conduire les dirigeants des FinTechs
concernées à sous-estimer le risque (en limitant au strict minimum
réglementaire les efforts pour le contrer) afin de consacrer
l'essentiel de leurs forces au développement commercial. Ils
pourraient alors se trouver pris à revers et fort démunis en cas
d'attaque massive de fraude. Dans le monde bancaire historique,
CO
a::
préparés à des pertes en capital. On peut en effet supposer que,
\0
~
pour eux, le placement dans une plate-forme de crowdfunding,
0
N
@
n'est qu'un substitut, mieux rémunéré, du Livret d'épargne ou de
...... l'OPCVM monétaire que leur vendait leur conseiller de clientèle,
~
en
·;::
>
a.
à l'époque où les taux d'intérêt étaient plus élevés. On peut tout
0
u à fait imaginer un phénomène cumulatif de mécontentement,
relayé par les médias et les réseaux sociaux, discréditant les
plates-formes ; ce phénomène peut être accentué par une
réaction brutale des pouvoirs publics et autres régulateurs.
La force des FinTechs réside pour l'essentiel dans leur agilité, liée à
deux facteurs principaux :
1 Le décor 1
CO
a::
sont armés techniquement et opérationnellement pour, avec
\0
~ l'aide (partenariats, acquisitions ... ) des FinTechs les plus efficaces,
0
N
@
venir défier les banques sur leurs terrains traditionnels: paiement,
......
~ tenue de compte, financement, épargne .
en
·;::
> o Et/ou des FinTechs poursuivent une croissance autonome, à la
a.
0
u
PayPal, et deviennent suffisamment puissantes pour inquiéter
les plus grands acteurs bancaires. Ce n'est pas une hypothèse
d'école: selon le site CB lnsights, déjà cité, à fin 2015, cinq FinTechs
figuraient dans le classement des vingt premières« licornes ».
1 Un exemple de scénario 1
- d'un côté, perdre les comptes les plus rentables : les clients les
c
0
~ plus susceptibles d'aller vers les comptes low cost {type Nickel ou
"O
•(IJ
CO
Orange Cash) sont souvent ceux qui, actuellement, contribuent le
a::
\0
~
plus à la partie des revenus bancaires liés aux découverts et à la
0
N facturation des incidents;
@
......
~
en
·;:: - de l'autre, conserver les comptes qui ne rapportent rien directement
>
a. car ils n'ont ni découvert, ni incident, ni solde créditeur significatif,
0
u
et dont l'essentiel de la rentabilité est actuellement assuré par
les produits qui y sont attachés et s'y débouclent comptablement
(cartes bancaires haut de gamme, crédit, épargne). Si la
commercialisation de ces produits échappait à la banque, alors le
compte de Monsieur ou Madame Tout Le Monde deviendrait un
pur réceptacle de flux engendrés par des produits vendus par des
concurrents (plates-formes d'épargne et de crowdfunding, cartes
et wallets) . Spectre de cette tendance très négative pour le monde
bancaire : I' « APlsation »de la banque consécutive au dispositif de
94 1 LA RÉVOL U TIO N F1N T ECH
CO
a:: 1 De fortes barrières à l'entrée 1
\0
~
0
N
@
11-- Une réglementation (prudentielle, compliance) très exigeante
......
~ qui s'appliquerait à tout acteur devenant puissant - il devrait
en
·;::
>
a.
apprendre à en maîtriser la mise en œuvre, la culture et la
0
u philosophie dans ses équipes, ce qui peut prendre du temps. Ceci
conduirait les nouveaux entrants à devenir en réalité des banques
classiques, avec une base de coût qui tendrait à se rapprocher de
celle des acteurs existants. On peut citer à cet égard l'exemple
de Prêt d'Union (financement participatif) une des plus grosses
FinTechs françaises, qui a, dès l'origine, opté pour un statut
d'établissement de crédit.
CO
a::
\0
~
Du reste et très concrètement, les contacts et les projets que
0
N notre pratique professionnelle récente nous a conduits à initier
@
......
~
entre start-ups de la FinTech et grandes banques en France nous
en
·;::
>
convainquent que des ponts et des synergies évidents existent.
a.
0
u
On voit dans ce domaine s'esquisser deux formes principales de
coopérations, éventuellement complémentaires :
..,. Le Crédit Mutuel Arkéa a opté pour une autre approche avec un
site proposant aux internautes d'accorder un don à un porteur
de projet avec ou sans contrepartie de sa part. Une coentreprise
à 50-50 avec le Groupe Télégramme baptisée Kengo.bzh a été
c lancée mi-2015. Ce mouvement montre, aussi, que les banques
0
~
"O
•(IJ
nourrissent l'écosystème de technologies qu'elles construisent
CO
a:: autour d'elles : le tiers de confiance de Kengo pour l'acquisition
\0
~
0 des transactions par carte est MangoPay, qui appartient au Crédit
N
@ Mutuel Arkéa depuis le rachat de Leetchi en septembre 2015.
......
~
en
·;::
>
g- 3. 1.2 L'émergence de partenariats opérationnels
u
Dans ces domaines, alors que la compétition est à peine engagée, les
initiatives se multiplient 27 mais l'heure de la consolidation viendra sans
doute. Il est probable que certaines classes d'actifs se développeront
plus rapidement que d'autres. D'ores et déjà les prêts, aux entreprises
comme aux particuliers, progressent exponentiellement, alors que
les émissions de fonds propres semblent stagner. Sur chaque classe
d'actifs, il est vraisemblable que ne subsisteront que deux ou trois
opérateurs, tout au plus, au terme d'un processus de sélection et de
consolidation.
CO
a::
\0
~
0 1 Dans le domaine de l'épargne et de la gestion d'actifs 1
N
@
......
~
en
·;::
Les plates-formes de gestion automatisées contribuent à banaliser
>
a.
0
une large partie du service à valeur ajoutée qui était, avant leur
u
émergence, réservé aux clients haut de gamme qui le payaient cher.
Mais l'expérience montre qu'une demande pour de l'interaction
personnelle et certains types de transactions spécialisées continue
malgré tout d'exister parmi les différents segments de clientèle.
1 De quoi s'agit-il ? 1
1 De multiples initiatives 1
CO 1111- Visa et DocuSign (start-up dans laquelle Visa a investi en 2014) ont
a::
\0
~
annoncé, fin octobre 2015, le lancement d'une expérimentation
0
N utilisant la technologie de la blockchain dans le domaine de la
@
......
~
location de voitures. Le projet a pour ambition de numériser
en
·;::
> l'ensemble du process, depuis le contrat de location, l'assurance et
a.
u
0
les autres frais annexes (péages, parkings ... ) jusqu'à la digitalisation
de la signature et du paiement de la location.
CO
a:: 3.1.4 Vers la FinTech 2.0 ?
\0
~
0
N
@ Dans l'étude parue en 2015, « The Fintech 2.0 Paper: rebooting
......
~
en financial services », Santander lnnoVentures et Oliver Wyman
·;::
> présentent les perspectives du potentiel de collaboration futur entre
a.
0
u
banques et FinTechs.
L'analyse part du constat que la première phase de développement
de produits bancaires innovants (dite FinTech 1.0) s'est limitée à des
offres relativement simples comme les wallets ou le crowdfunding,
avec assez peu d' impact direct sur les banques.
Selon les auteurs, les conditions d'un changement plus significatif
seraient désormais réunies - notamment grâce à l'émergence
de l' open data, l'usage croissant d'APls « ouvertes » et du cloud
computing, ainsi que le renforcement de la pression sur la réduction
1
5 CH UMPÉTER IE NN E, LA FtN TECH IRA- T - ELL E JUSQU À « RU I NER L'ANCIEN » ? 1 107
c
0
Encadré - Simplifier drastiquement le Trade Finance
~
"O
•(IJ
CO
a:: Le « Trade Finance » (c'est-à-dire les techniques de financement
\0
~
0
documentaires du commerce international} est l'un des
N
@ processus les plus lourds et complexes de la banque d'entreprise.
......
~
en
Il nécessite beaucoup de contrôles manuels pour vérifier la
·;::
>
a. légitimité à agir d'un client et de ses partenaires commerciaux,
0
u ainsi que pour s'assurer que les biens concernés par l'échange
ont effectivement changé de mains. Pour cela les banques
doivent entretenir des middle-offices coûteux en personnel et
assumer des risques financiers élevés.
.../ ...
108 1 LA RÉVO LUTI ON F 1N T ECH
.../ ...
CO
pour élargir l'offre de produits et services.
a::
\0
~
-+ Sécuriser des partenariats avec des acteurs externes, en
0
N
renforçant les liens.
@
......
~
en
·;::
> Appliqué au domaine de la banque, on peut y ajouter les bénéfices
a.
0
u spécifiques suivants :