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N°
#U 16
#U
C
C7
C7<
Juin
2014
1
2
Sommaire
Avant-propos..................................................................................................................................................................5
I- Réglementation prudentielle......................................................................................................................................7
1. SITUATION D'ENSEMBLE...............................................................................................................................15
III- Etudes......................................................................................................................................................................40
LES ENGAGEMENTS SUR LES APPARENTES DANS LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT DE LA CEMAC.........40
II. Evolution de la conformité des banques de la CEMAC à la réglementation prudentielle en vigueur .....43
IV. Rappel du Règlement relatif au traitement des engagements sur les apparentés dans la CEMAC ........49
V. Standards internationaux et pratiques des autres organes de supervision en matière des engagements
IV- Règlement...............................................................................................................................................................59
3
Avant-propos
Le Bulletin n° 16 de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) est articulé autour de quatre axes.
Le premier axe présente l’exposé des motifs de la réforme réglementaire sur la supervision sur base consolidée
et transfrontière. La situation du système bancaire au 30 juin 2014 est développée dans le deuxième axe de
ce Bulletin qui comporte aussi une étude sur l’engagement sur les apparentés dans le troisième volet. Enfin, le
Règlement COBAC R-2014/01 relatif à la classification, à la comptabilisation et au provisionnement des
créances adopté en mars 2014 est porté à la connaissance du lecteur dans la quatrième partie de ce Bulletin.
La situation du système bancaire s’appuie sur les données arrêtées à fin juin 2014. Les principaux agrégats ont
enregistré des évolutions positives comparativement à la situation qui prévalait un an plus tôt. Ainsi, le total de
bilan du système bancaire a progressé de 5,9% à 10 831 Mds, les dépôts collectés se sont accrus de 4,2% à
9 480 Mds et les crédits distribués ont augmenté de 15,8 % à 7 179 Mds.
Sur le plan du respect de la réglementation prudentielle, la situation du système bancaire de la CEMAC apparaît
globalement satisfaisante.
Le lecteur trouvera dans ce Bulletin la synthèse d’une étude, menée par le Secrétariat Général de la COBAC,
sur les engagements envers les apparentés qui met en exergue l’importance du phénomène dans les difficultés
rencontrées par les banques à capitaux locaux. Cette étude est un prélude à la réforme du règlement qui traite
des engagements sur les apparentés.
Enfin, il est présenté le nouveau règlement qui a été adopté en mars 2014 et qui traite de la classification, de
la comptabilisation et du provisionnement des créances. Ce règlement qui entend arrimer la COBAC aux stan-
dards internationaux sur le traitement des actifs à problèmes entrera en vigueur le premier janvier 2015.
5
I- Réglementation prudentielle
REFORME REGLEMENTAIRE SUR LA SUPERVISION SUR BASE CONSOLIDEE ET TRANSFRONTIERE
La surveillance prudentielle des établissements de crédit sur une base individuelle, bien que nécessaire, ne peut
suffire à identifier l’ensemble des liens, parfois complexes, que ces établissements entretiennent avec d’autres
entités formant un groupe au sens économique du terme et soumis à une unité de direction. Ces liens, et
l’appartenance à un groupe peuvent être source de force, mais aussi de faiblesse, dans la mesure où ils peuvent
avoir une incidence négative sur la situation financière, la réputation, la sûreté et la solidité de l’établissement.
La surveillance prudentielle sur base consolidée, complémentaire à une surveillance sur base individuelle, est
devenue un standard international. Elle est recommandée par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire
notamment le principe 12 de ses Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace.
« Principe 12 – Contrôle sur une base consolidée
Un élément essentiel du contrôle bancaire réside dans la capacité des autorités de surveiller un groupe bancaire sur
une base consolidée, en assurant un suivi adéquat et, le cas échéant, en appliquant des normes prudentielles
appropriées à tous les aspects des activités menées par le groupe bancaire à l’échelle mondiale ».
Le Comité de Bâle a également édicté une Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds
propres (dite Bâle II), en particulier le paragraphe 21 qui intègre dans le champ d’application du dispositif, sur
une base totalement consolidée, toute société holding à la tête d’un groupe bancaire, pour garantir la prise en
compte des risques à l’échelle du groupe.
C’est dans ce contexte que le Secrétariat Général de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC)
a entrepris de mettre en place un dispositif de supervision sur base consolidée de ses assujettis et d’instaurer
une supervision transfrontière. Cette réforme a pour objectif de se conformer aux Principes fondamentaux pour
un contrôle bancaire efficace, édictés par le Comité de Bâle sur le Contrôle Bancaire, et renforcer ainsi la qualité
d’ensemble du dispositif de supervision en vigueur au sein de la Communauté Economique et Monétaire de
l’Afrique Centrale (CEMAC).
Après une présentation des enjeux liés à la supervision sur base consolidée et transfrontière (I), la présente note
dresse un état des lieux du développement des activités bancaires transfrontières et du dispositif réglementaire
en vigueur actuellement dans la CEMAC pour la supervision sur base consolidée (II) avant de présenter
succinctement les grandes lignes de la réforme réglementaire proposée (III).
1. ENJEUX LIES A LA MISE EN PLACE DE LA SUPERVISION SUR BASE CONSOLIDEE ET
TRANSFRONTALIERE
La réflexion relative à la mise en œuvre d’une surveillance sur base consolidée et transfrontière dans la CEMAC n’est pas
nouvelle. Elle remonte en effet aux Programme d’Evaluation du Secteur Financier (PESF) de la CEMAC au regard des 25
principes fondamentaux de Bâle pour un contrôle bancaire efficace, réalisées par le Fonds Monétaire International (FMI) et
la Banque Mondiale en 2000 pour le Cameroun et en 2001 pour le Gabon. A l’issue de ses évaluations, le Secrétariat
Général de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale avait décidé d’insérer parmi ses projets «…l’adoption par la
Commission Bancaire de règlements et instructions relatifs à la présentation par les établissements de crédit de comptes et
états financiers consolidés, à la surveillance prudentielle sur base consolidée… »1 .
1
Cf. Etude sur le dispositif de supervision bancaire de la CEMAC et les 25 principes du Comité de Bâle, publiée dans le Rapport d’activité 2001
de la COBAC.
7
La mission conjointe FMI et Banque Mondiale, portant sur le PESF de la CEMAC au regard de sa conformité
aux principes fondamentaux de Bâle pour un contrôle bancaire efficace, déployée du 30 janvier au 29 mars
2006, avait noté que le dispositif de supervision était matériellement non conforme au principe 18 portant sur
le contrôle sur pièces, au principe 20 sur le contrôle consolidé et au principe 23 relatif au contrôle global
consolidé. Cette mission concluait que « la COBAC n’assure pas pleinement la mise en œuvre de la
réglementation en vigueur, ce qui affecte la crédibilité et l’efficacité de son action. Plusieurs exemples
illustrent ainsi ses difficultés pour établir dans des délais raisonnables les textes d’application de la
réglementation sur la consolidation comptable…. »2.
Le dispositif de supervision de la COBAC a, une fois de plus, été évalué par rapport à ces principes dans le
cadre du projet de Renforcement des Capacités des Institutions Régionales de la Communauté Économique et
Monétaire de l’Afrique Centrale du 11 au 26 novembre 2011.
Cette mission avait conclu que le dispositif actuel de contrôle sur une base consolidée était non conforme par
rapport au principe 24 et relativement non conforme au principe 25 sur les relations entre les autorités du pays
d’origine et du pays d’accueil dans le cadre de la supervision transfrontière. A cet effet, elle recommandait la
mise en place d’une réglementation propre à la surveillance prudentielle sur base consolidée et transfrontière
et de s’assurer que le contrôleur du pays d’origine pratique un contrôle consolidé et qu’il fournisse à la COBAC
les informations requises3.
Sur la base des conclusions de ces différentes missions, le Secrétariat Général de la COBAC a entrepris de
mettre à jour la règlementation bancaire en vigueur et d’instaurer la supervision bancaire transfrontalière et
consolidée. Ce chantier vise la conformité par rapport aux principes 12 et 13 (anciennement 24 et 25) du
Comité de Bâle pour une supervision bancaire efficace, qui considèrent qu’un maillon essentiel du contrôle
bancaire réside dans la capacité des organes de supervision à surveiller un groupe bancaire sur une base
consolidée et à entretenir une coopération ainsi qu’un échange d’informations entre les autorités de contrôle
du pays d’origine et les autorités d’accueil.
Pour l’implémentation de ces dispositifs qui impliquent l’adoption d’un texte, l’élaboration des états réglementaires
pour les comptes consolidés et combinés et le renforcement effectif des capacités opérationnelles du Secrétariat
Général de la COBAC, le concours de la Banque Mondiale pour la mise à disposition d’un expert pouvant
l’aider à mettre en œuvre ce projet a été sollicité.
8
Depuis lors, des investisseurs originaires de la CEMAC ont émergé, mais à partir de 2000, la tendance s’est
inversée à la faveur d’un retour à meilleure fortune des banques restructurées. Ainsi, les groupes étrangers qui
avaient déserté la zone, sont revenus grâce aux mesures vigoureuses prises par les Autorités. La privatisation
des banques a donc facilité le retour de groupes bancaires internationaux et l’émergence de groupes à capitaux
essentiellement locaux qui ont, soit racheté le portefeuille sain des banques liquidées, soit créé ex nihilo de
nouvelles filiales.
2.2. La configuration actuelle du paysage bancaire et nécessité d’une surveillance sur base
consolidée
Au 31 décembre 2012, le système bancaire de la CEMAC compte plus de 50 établissements de crédit, dont
plus des deux tiers appartiennent à des groupes bancaires détenant au moins deux filiales dans la sous-région.
L’attractivité de ce secteur fait qu’il existe au moins 12 groupes bancaires : BGFIBANK, First Bank, Ecobank,
UBA, ATTIJARI, Société Générale, Banque Populaire Caisses d’Epargnes (BPCE) Citibank, BNP Paribas,
ORABANK, Alios Finance et BSIC. Ces groupes peuvent être classés en 2 catégories : les groupes ayant leur
centre de décision principal (siège) dans la CEMAC à savoir BGFIBANK, First Bank et Commercial Bank et les
groupes ayant leur centre de décision principal hors de la CEMAC. Le tableau ci-dessous donne la composition
détaillée des groupes bancaires dans la CEMAC.
9
Groupe Entités CEMAC Entités hors-CEMAC5 Type d’états
financiers attendus
- SG Cameroun
SOCIÉTÉ - SG Tchad
Comptes combinés
GÉNÉRALE (SG) - SG Guinée Equatoriale
- SG Congo
BANQUES - BICEC
Comptes combinés
POPULAIRES (BPCE) - BCI
- Ecobank Cameroun
- Ecobank RCA
- Ecobank Tchad
- Ecobank Congo
ECOBANK Comptes combinés
- Ecobank Gabon
- Ecobank Guinée
Equatoriale
- EB ACCION (EMF)
- UBA Cameroun
- UBA Congo
UBA Comptes combinés
- UBA Gabon
- UBA Tchad
- UGB (Gabon)
ATTIJARI - CA SCB (Cameroun) Comptes combinés
- Crédit du Congo
5
Pour les groupes ayant leur siège dans la CEMAC.
10
Groupe Entités CEMAC Entités hors-CEMAC Type d’états
financiers attendus
- Citibank Gabon
CITIBANK Comptes combinés
- Citibank Cameroun
- BICIG (Gabon)
BNP PARIBAS Comptes combinés
- BICIBAIL Gabon
- ORABANK Tchad
- ORABANK Gabon
ORABANK Comptes combinés
- FINADEV (EMF)
- First Trust (EMF)
- BSIC Tchad
BSIC Comptes combinés
- BSIC RCA
- SOGACA (Gabon)
ALIOS FINANCE Comptes combinés
- SOCCA (Cameroun)
La surveillance de ces établissements est actuellement réalisée sur une base individuelle en dépit des relations
d’affaires croisées entretenues entre les filiales d’un même groupe ou avec la maison mère. En effet, les textes
règlementaires en vigueur ne permettent ni une supervision globale de ces entités ni une surveillance de leurs
activités internationales.
A ce titre, l’exemple récent du groupe Commercial Bank, dont les 4 entités6 de la CEMAC ont été mises sous
administration provisoire quasi simultanément est édifiant à certains égards.
2.3. L’inadéquation de la règlementation bancaire actuelle
La règlementation bancaire édictée par la COBAC ne s’est pas encore enrichie de textes prenant en compte
l’existence de groupes bancaires dans la CEMAC.
Sur le plan comptable, si le Règlement COBAC R-2003/01 relatif à l’organisation des comptabilités des
établissements de crédit a prévu l’élaboration d’états financiers consolidés ou combinés pour les groupes
bancaires, cette diligence n’est toujours pas effective. Ainsi, la COBAC n’a pas une vision d’ensemble de la
situation des assujettis appartenant à un même groupe faute d’états financiers consolidés.
En effet, la surveillance sur base consolidée devrait s’effectuer sur la base notamment du Titre II du règlement
COBAC R-2003/01 relatif aux comptes combinés et consolidés. Mais, ce dispositif s’est révélé, jusqu’à présent,
insuffisant, car les principaux groupes bancaires au sein de la CEMAC échappent à ce dispositif en ce sens :
• qu’ils sont contrôlés par des holdings financières, hors du champ de compétence de la COBAC ;
• qu’ils sont contrôlés par des entités étrangères qui n’ont pas le statut d’établissement de crédit et, de ce
fait, ne sont pas soumises à une surveillance prudentielle dans leur pays d’origine.
6
CBC, CBCA, CBT et SFA.
11
De plus, le reporting règlementaire (CERBER) est jusqu’ici effectué par chaque établissement. L’appréciation de
la situation prudentielle d’entités faisant partie du même groupe ne peut donc être effectuée. En conséquence,
la capacité de la COBAC à prévenir rapidement certains risques identifiables sur base consolidée que sur base
sociale est limitée.
Par ailleurs, bien que le Règlement COBAC R-93/09 relatif aux modifications de situation des établissements
de crédit impose aux banques de solliciter une autorisation préalable pour toute modification significative de
leur situation (actionnariat, capital, opérations), aucune règle n’institue un droit de regard du superviseur dans
le processus d’implantation de banques locales hors de la CEMAC. La consultation généralement effectuée par
le superviseur du pays hôte n’est pas systématique. En outre, la COBAC n’a aucune visibilité sur la situation
prudentielle de ces entités liées localisées hors de sa zone de compétence.
Les conventions de coopération signées entre la COBAC et certains de ses homologues ont été un début de
solution pour la mise en place de la supervision transfrontière. Toutefois, elles ne peuvent pas se substituer aux
textes règlementaires qui font autorité et sur la base desquels des sanctions peuvent être prononcées. Pour
renforcer la qualité de la supervision bancaire de la CEMAC et mettre la COBAC en conformité avec les
principes 12 et 13 nouvellement révisés (anciennement 24 et 25) édictés par le Comité de Bâle sur le Contrôle
Bancaire, il devient urgent de mener à son terme le projet de mise en place d’une supervision sur base consolidée
et transfrontière.
En somme le dispositif règlementaire de la COBAC est incomplet dans la mesure où plusieurs diligences n’ont
pas été accomplies : publication des états nécessaires à l’élaboration des comptes consolidés et combinés,
absence de définition des conditions d’application sur base consolidée et combinée des règlements prudentiels
ainsi que de l’insuffisance des pouvoirs de la COBAC à l’égard des entités non bancaires contrôlant des
établissements agrées.
II.4 Mise en place d’une supervision sur base consolidée et transfrontalière dans la CEMAC
La supervision sur base consolidée suppose une revue du cadre comptable actuel des banques, notamment
pour l’arrimer aux normes comptables internationales. Cette dernière est plus qu’une nécessité dans la CEMAC
qui a créé un Comité de Stabilité Financière regroupant outre la Banque Centrale, les Autorités de contrôle des
marchés bancaires, financiers et des assurances.
Suite aux conclusions et recommandations des PESF cités supra, la COBAC a obtenu de la Banque Mondiale
le recrutement d’un consultant en vue de mener à bien le projet de mise en place de la surveillance sur base
consolidée et transfrontière au sein de la CEMAC.
A l’issue des travaux réalisés avec le Consultant du 26 janvier au 28 avril 2013, cinq (5) textes, objet
de la présentation qui suit, ont été élaborés.
3. Présentation des textes relatifs à la supervision sur base consolidée et transfrontière
3.1 Présentation des textes réglementaires
Pour remédier à cette situation potentiellement dangereuse, et permettre à COBAC d’exercer la plénitude de
ses missions selon les meilleurs standards en la matière, il est proposé un dispositif qui repose sur cinq textes.
1. Règlement CEMAC relatif aux Holdings financières et à la surveillance transfrontière
Ce règlement définit les holdings financières d’une manière très large.
12
« Les holdings financières sont des entités qui, quels que soient leur statut juridique, leur dénomination et
le lieu de leur siège social, exercent de manière ultime, directement ou indirectement, un contrôle, un
contrôle conjoint ou une influence notable sur un autre établissement assujetti ».
Le terme « de manière ultime » vise le cas d’une holding elle-même contrôlée par une autre holding.
• Il inclut les holdings financières dans le champ de compétence de la COBAC;
• Il désigne la COBAC comme superviseur sur base consolidée des entreprises mères qui ne se sont pas
surveillées sur base consolidée dans leur pays d’origine;
• Il soumet les implantations hors de la CEMAC d’un établissement assujetti à un accord préalable de la
COBAC et peut exiger la fermeture d’une implantation à l’étranger;
• Il rend solidaire l’établissement assujetti dans la CEMAC des sanctions infligées à l’entreprise mère au cas
où cette dernière serait défaillante.
2. Règlement COBAC relatif au respect des normes de gestion sur base consolidée
Ce règlement a pour but d’assujettir les entités non bancaires qui contrôlent des établissements assujettis. Les
entités CEMAC sont automatiquement assujetties et les entités hors-CEMAC le sont au cas où ces entités ne sont
pas contrôlées par un autre superviseur. Sont soumis au règlement les établissements assujettis, c’est-à-dire les
établissements de crédit, les établissements de microfinance et les holdings financières. Ils doivent respecter les
ratios de gestion sur base individuelle et sur base consolidée.
Les ratios de gestion sont la couverture des risques (règlement COBAC R-2001/05), la division des risques
(règlement COBAC R-2001/03), la limitation des participations (règlement COBAC R-93-011).
Il est à noter que le ratio de liquidité ne fait pas partie de ces ratios et continuera à être respecté uniquement
sur base individuelle.
Par dérogation au règlement COBAC, qui devrait fixer les règles comptables de consolidation, la COBAC peut
décider, pour le respect de tout ou partie des ratios de gestion :
- la méthode selon laquelle la consolidation d'une entreprise doit être effectuée ;
- l’exclusion ou l’inclusion du champ de la consolidation de certaines entités lorsqu’il apparaît que leur
inclusion ou leur exclusion serait de nature à altérer la qualité de la surveillance prudentielle.
3. Règlement COBAC portant modification du calcul des fonds propres nets
Il modifie le Règlement COBAC R-93-02 relatif aux fonds propres pour préciser les éléments spécifiques à la
consolidation durant la phase transitoire qui démarre avec l’élaboration des comptes au 31 décembre 2013.
4. Instruction COBAC définissant les états financiers consolidés IFRS
Il fixe le modèle et le contenu des états financiers consolidés et des tableaux annexes.
5. Instruction COBAC présentant les comptes consolidés et combinés durant la phase transitoire
Eu égard, aux délais de mise en œuvre du règlement, et à l’urgence de mettre en place rapidement une
surveillance sur base consolidée, il est prévu une phase transitoire pour permettre d’activer le titre II du règlement
COBAC R-2003/01 relatif aux comptes combinés et consolidés par la promulgation d’une instruction COBAC.
Cette instruction fixe ainsi le modèle et le contenu des états consolidés et des tableaux annexes en application
du Règlement COBAC R-2003/01.
13
3.2 Chronogramme de mise en œuvre
La mise en œuvre cohérente de l’ensemble de ce dispositif réglementaire a exigé que le Règlement COBAC
portant modification du calcul des fonds propres nets soit adopté avant les autres règlements. Cette adoption
permet le calcul des fonds propres nets sur base consolidée durant la phase transitoire qui démarre avec les
comptes arrêtés à fin décembre 2013.
Ensuite, le Président de la COBAC a pris dans la foulée une Instruction COBAC qui fixe le modèle et le contenu
des états consolidés et combinés à communiquer à la COBAC durant cette phase transitoire.
Une consultation de la profession bancaire et des autres parties prenantes (commissaires aux comptes
notamment) a été effectuée pour la validation finale des quatre autres textes. Elle a démarré durant la phase
transitoire pour aboutir, courant 2014, à l’approbation par les diverses instances habilitées de ces textes. Dans
l’ordre, le Règlement CEMAC qui assujettit les holdings financières à la COBAC devra être adopté par le Comité
Ministériel de l’UMAC avant que la Commission Bancaire ne promulgue les Règlement relatifs aux états
consolidés et au respect des normes de gestion sur base consolidée. Ce dispositif sera parachevé par la définition
par Instruction du Président de la COBAC des états financiers consolidés IFRS.
Enfin, il y a lieu de noter que la comptabilité sociale des établissements de crédit et des établissements de
microfinance se fera conformément aux règles applicables actuellement (PCEC et PCEMF), tant durant la phase
transitoire qu’après le passage à la consolidation IFRS./-
14
II- Situation du système bancaire de la CEMAC
au 30 juin 2014
Au 30 juin 2014, le système bancaire de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale
(CEMAC) compte 52 banques en activité. Elles sont réparties au Cameroun (15 banques), en Centrafrique
(4 banques), au Congo (10 banques), au Gabon (10 banques), en Guinée Equatoriale (5 banques) et au
Tchad (8 banques).
La présente analyse ne couvre que les banques qui se conforment aux dispositions du système de Collecte
Exploitation et Restitution aux Banques des Etats Réglementaires (CERBER). En sont exclus : Amity Bank Cameroun
(Amity) et Banque Camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises (BC-PME SA).
1. SITUATION D'ENSEMBLE
Les provisions pour dépréciation des comptes clientèle se sont accrues de 4,3 % par rapport au niveau atteint
l'année précédente à la même date. Elles s'établissent à 438 Mds FCFA. En conséquence, les crédits nets se
fixent à 6 742 Mds FCFA (62,2 % du total du bilan), soit une variation annuelle de 16,6 %.
15
6
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Les créancesLesenLes
souffrance
crØancess'élèvent
crØances enà souffrance
en 751 Mds FCFA.s’ØlŁvent
souffrance Elles représentent751
s’ØlŁvent 10,5
751 % Mds
Mdsdes crédits
FCFA.
FCFA. brutsElles
Elles contre repr
reprØsent
c mois auparavant. Ainsi, la qualité apparente du portefeuille s'est dégradée, comparée à la situation
8,5 %cdouze
qui prévalait en juin 2013.
6 199 75179
43 450
4 288 268
5000 578 20
4000
15
en milliards
3000
10,2
10,5
en %
10
2000 8,6 8,5
751 5
1000 452 527
0 0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Le taux
Le taux de couverture de couverture
des créances des
en souffrance par crØances
les provisions se situeen souffrance
à 58,3 % contre 79,7 %par les pr
en juin
2013. Les déclarations des banques et les résultats des dernières vérifications font ressortir un besoin de
La couverture des crØdits par les dØp ts s’Øtablit 4 140,6 % (contr
provisions complémentaires de 11 Mds FCFA. Ce besoin était estimé à 27 Mds FCFA l'année précédente à la
même date.
La couverture des crØdits par les dØp ts s’Øtablit
4 140,6 % (
La couverture des crédits par les dépôts s'établit à 140,6 % (contre 157,4 % en juin 2013). Ainsi, les opérations
avec la clientèle dégagent un excédent de ressources de 2 738 Mds FCFA. On relevait un excédent de
3 318 Mds FCFA en juin 2013.
16
Créances en souffrance, Provisions (en milliards de FCFA) et taux de
provision (en %) - Ensemble des banques
800 751 90
700 79,7
77,7 80
600 527
500 452
en milliards
438 70
420
en %
400 351
300 58,3 60
200
50
100
0 40
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
35,0
30,0
en %
25,0
20,0
15,0 9,6 9,7 11,0
10,0
5,0 6,4 6,3 6
0,0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
17
17
b la mŒ
60%
20%
0%
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Les dépôts
Les des dØpadministrations
ts despubliques sont inférieurs de 1,3 % publiques
administrations par rapport à celui sont
de juin 2013. Ils s'élèvent
infØrieurs de
d à 1 170 Mds FCFA, soit 12,3 % du total des dépôts contre 1 13,0 % en juin 2013. De leur côté, les dépôts des
entreprises publiques se fixent à 645 Mds FCFA, soit 6,8 % des dépôts collectés contre 6,1 % douze mois plus
tôt. Ils sont en hausse de 15,3 % comparés à la situation de juin 2013. Enfin, les dépôts du secteur privé
la situation de juin 2013. Enfin, les
représentent 74,2 % du total des dépôts contre 74,1 % douze mois plus tôt. S'établissant à 7 030 Mds FCFA,
r
7 0 ils sont en hausse de 4,3 % par rapport à leur niveau de juin 2013. leur niveau .de juin
18
la situation de juin 2013. Quant a
p 5
Structure des crédits bruts par types de bénéfciaires- Ensemble des banques
100%
90%
9,1% 10,4% 10,1%
3,7% 4,0% 4,3%
80% 6,7% 7,9% 6,0%
70%
60%
50%
40% 80,6% 77,6% 79,6%
30%
20%
10%
0%
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Crédits au secteur privé Crédits à l'Etat Crédits aux entreprises publiques Autres
19
Les Les opØrationsavec
opØrations aveclala Banque
Banque des
des Etats
Etats de
de l’Afrique
l’AfriqueCentr
Ce
c
c
Les opérations avec la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) se caractérisent par un placement net
des banques primaires de 1 689 Mds FCFA. Le solde de ces opérations a fléchi de 16,9 % par rapport au
niveau atteint l'année précédente à la même date.
Quant aux opérations avec les correspondants associés (autres établissements de crédit implantés dans la
CEMAC ou correspondants extérieurs appartenant, dans les deux cas, au même réseau), elles se traduisent par
un placement net de 184 Mds FCFA. Ce solde est en baisse de 47,8 % comparé au niveau atteint en juin 2013.
20
Pourcentage de banques de la CEMAC respectant les normes
prudentielles
90 85,1 83 84
82 82 80
78
80 74,5
70 70 70
70
59,6
60
50
en %
40
30
20
10
0
Couverture des risques plafond global des plafond individuel des couverture des
risques risques immobilisations
90 88 88
87,2
85,1
84
85
82 82 82
80,9
80
en %
76,6 76
74
75
70
65
Rapport de liquidité Coefficient de Engagements sur Capital minimum
transformation les apparentés
Au total,
Au31 banques
total, disposent
1 3 de fonds propres nets suffisants pour honorer l'ensemble des normes prudentielles
assises sur cet agrégat (contre 33 banques l'année précédente à la même date). La norme prudentielle respectée
par le plus grand nombrela d'établissements
mŒme date). est celle La
se rapportant
normeau rapport de liquidité. Les normes
prudentielle relatives par
respectØe
d à la couverture des immobilisations par les ressources permanentes et à la limitation des risques encourus sur la
c un même bénéficiaire constituent celles à l'égard desquelles on observe le plus grand nombre de banques en
l’Øgard q des
infraction.
70 64,3
61,1 59
60
50
40 34,3
en %
28 28,2
30 23,1
20 13,9 11,1 13,910,3
8,6 7,7 8,6 8,6
10
0
1-Situation 2-Situation 3-Situation 4-Situation Non coté
financière financière financière financière
solide bonne fragile fragile
22
2. SITUATION PAR PAYS
3 000
2 000
2 271
1 940
1 814
1 000
0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
23
Crédits bruts, créances en souffrance (en milliards de FCFA)
et taux de créances en souffrance (en %) - Banques du
Cameroun
3 000 100,00
2 492
2 500 2 183 80,00
2 025
2 000
en milliards
60,00
en %
1 500
40,00
1 000
77,5 70,0
250 310 243
210
200 60
221
150 40
100
20
50
0 0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
24
Les banques camerounaises dégagent un déficit des capitaux permanents de 40 Mds FCFA par rapport aux
valeurs immobilisées. A fin juin 2013, il s'élevait à 99 Mds FCFA.
L'excédent de trésorerie se situe à 877 Mds FCFA (24,9 % du total du bilan). Il a baissé de 6,1 % par rapport
à la situation qui prévalait douze mois plus tôt.
25
La situation du systŁme bancaire p
camerounais ap
La situation du système bancaire camerounais apparaît, dans l'ensemble, contrastée au regard du système de
cotation (SYSCO) de la Commission Bancaire.
Le systŁme bancaire centrafricain compte 4 banques en 4activit
2.2. Le système bancaire centrafricain
Le système bancaire centrafricain compte 4 banques en activité au 30 juin 2014. Il s'agit de : Banque Populaire
Maroco-Centrafricaine (BPMC), Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le Commerce en RCA
(BSIC-RCA), Commercial Bank Centrafrique (CBCA) et Ecobank Centrafrique (ECOBANK RCA).
Le Evolution
2.2.1. total deagrØgØ
la situationdes bilans des banques centrafricaines s’Øtabl
bilantielle
p
Le total agrégé des bilans des banques centrafricaines s'établit à 153 Mds FCFA. Il a progressé de 4,2 % par
ladépôts
rapport au 30 juin 2013. Les clientŁle sont
collectés s'élèvent de Mds
à 107 131 Mds
FCFA (69,8FCFA.
% du totalIls se Ils
du bilan). sont
ont repl
l
augmenté de 5,2 % en variation annuelle. Les crédits bruts à la clientèle sont de 131 Mds FCFA. Ils se sont
repliés de 10,1 % par rapport à leur niveau de juin 2013.
164
200 147 153
118 102 107
en milliards de FCFA
150
131 131
100
109
50
0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
100 60,00
en %
80
60 40,00
32,4
40 43
12 15 22 20,00
20 17
0 0,00
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
26
Le taux de couverture des crØances en souffrance par les p
Le taux de couverture des crØances en souffrance par les prov
Le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions se situe à 51,8 % contre 66,6 % en juin
3 banques et les résultats des dernières vérifications ne font ressortir aucun besoin de
2013. Les déclarations des
provisions complémentaires. Ce besoin était estimé à 3 Mds FCFA l'année précédente à la même date.
La couverture des crédits par les dépôts s'établit à 98,2 % (contre 77,5 % en juin 2013). Ainsi, les opérations
avec la clientèle dégagent un déficit de ressources de 2 Mds FCFA. On relevait un déficit de 29 Mds FCFA en
juin 2013.
Les banques centrafricaines dégagent un excédent des capitaux permanents de 32 Mds FCFA par rapport aux
valeurs immobilisées. A fin juin 2013, il s'élevait à 35 Mds FCFA.
L'excédent de trésorerie se situe à 36 Mds FCFA (23,4 % du total du bilan). Il a augmenté de 564,9 % par
rapport à la situation qui prévalait douze mois plus tôt.
27
- quant au respect du coefficient de transformation à long terme, 4 banques parviennent à financer à hauteur
de 50 % au moins (minimum réglementaire) leurs emplois ayant plus de cinq ans de durée résiduelle par
des ressources permanentes (nombre identique à celui de l'année précédente à la même date) ;
- enfin, 4 banques maintiennent la somme des engagements sur les actionnaires, administrateurs et dirigeants
ainsi que sur le personnel en dessous du plafond réglementaire de 15 % des fonds propres nets (comme un
an auparavant).
Au total, 3 banques disposent de fonds propres nets suffisants pour honorer l'ensemble des normes prudentielles
assises sur cet agrégat (comme douze mois auparavant). Les normes prudentielles respectées par le plus grand
nombre d'établissements sont celles se rapportant aux engagements sur les apparentés, au coefficient de
transformation, au rapport de liquidité, à la couverture des immobilisations par les ressources permanentes, à
la limitation de la somme des grands risques, à la couverture des risques par les fonds propres nets et à la
représentation du capital minimum. La norme relative à la limitation des risques encourus sur un même bénéficiaire
constitue celle à l'égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction.
28
la clientŁle sont de 1
en milliards de
1 500
FCFA
1 000
949 1073
500 660
0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014 la mŒme date.
1
Dépôts de la clientèle Crédits nets Total du bilan
la mŒme date.
Les crØances
Les provisions en des
pour dépréciation souffrance s’ØlŁvent
comptes clientèle se sont accrues de 27,631 Mds
% par FCFA.
rapport au niveauElles
atteint rep
1
c Les provisions pour dØprØciation des comptes clientŁle se sont
l'année précédente à la même date. Elles s'établissent à 16 Mds FCFA. En conséquence, les crédits nets se
fixent
Lesà 1 073 Mds FCFA (55,7
crØances en %souffrance
du total du bilan), soit une variation annuelle
s’ØlŁvent 31de Mds
+13,0 %.
FCFA. Elles rep
c
Les créances en souffrance s'élèvent à 31 Mds FCFA. Elles représentent 2,9 % des crédits bruts contre 2,3 %
douze mois auparavant. Ainsi, la qualité apparente du portefeuille s'est dégradée, comparée à la situation qui
prévalait en juin 2013.
en %
600 15,00
400 10,00
Le taux deCrédits
couverture
bruts
des crØances
Créances en souffrance
en souffrance par 5les provi
Taux de créance en souffrance
Le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions se situe à 51,9% contre 56,1 % juin 2013.
Le taux de couverture des crØances en souffrance par 5les provi
35 100
31
30
80
en milliards de FCFA
25 23
56,1
20 60,7 60
16 13 51,9
15 40
9 16
10
20
5
0 0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
29
La couverture des crØdits par les dØp ts s’Øtablit 160,6 % (
2
La couverture des crédits par les dépôts s'établit à 160,6 % (contre 178,2 % en juin 2013). Ainsi, les opérations
avec la clientèle dégagent un excédent de ressources de 650 Mds FCFA. On relevait un excédent de
742 Mds FCFA en juin 2013.
Les banques congolaises dégagent un excédent des capitaux permanents de 116 Mds FCFA par rapport aux
valeurs immobilisées. A fin juin 2013, il s'élevait à 92 Mds FCFA.
L'excédent de trésorerie se situe à 781 Mds FCFA (40,6 % du total du bilan). Il a baissé de 7,9 % par rapport
à la situation qui prévalait douze mois plus tôt.
30
l'ensemble, satisfaisante au regard du système de cotation (SYSCO) de la Commission Bancaire. En raison de
l'absence de données relatives à la rentabilité et/ou à la qualité du management, 3 banques de création récente,
figurant dans le champ d'analyse, n'ont pas été cotées. La situation des établissements de crédit se présente
comme suit :
- aucune banque n'affiche une situation financière solide (cote 1) ; comme au 30 juin 2013 ;
- 4 banques sont classées en cote 2 (bonne situation financière) ; comme au 30 juin 2013 ;
- 3 banques figurent en cote 3 (situation financière fragile) ; ce nombre était nul comme un an auparavant ;
- aucune banque ne se trouve dans la zone critique (cote 4), contre une banque en juin 2013.
2 000
1 500 1 735
1 582
1 000 1 227
500
0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
LesLes
provisions pour dépréciation
provisions pourdesdØprØciation
comptes clientèle se sont
desaccrus de 10,3 clientŁle
comptes % par rapport ause
niveau
sontatteintde 10,3
a l'année précédente à la même date. Elles s'établissent à 56laMdsmŒme
FCFA. En conséquence,
date. Ellesless’Øtablissent
crédits nets se
c fixent à 1 735 Mds FCFA (70,5 % du total du bilan), soit une1variation annuelle de +9,7 %.
Les créances en souffrance s'élèvent à 126 Mds FCFA. Elles représentent 7,0 % des crédits bruts contre 3,7 %
Lesmois
douze crØances
auparavant.en
Ainsi,souffrance s’ØlŁvent
la qualité apparente 126
du portefeuille s'est Mds FCFA.
dégradée, comparéeElles reprØsente
à la situation qui
c
prévalait en juin 2013.
31
Les crØances en souffrance s’ØlŁvent 126 Mds FCFA. Elles reprØs
c
1 200 60,00
en %
1 000
800 40,00
600
400 20,00
200 4,5 3,7 7,0
57 61 126
0 0,00
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Lecouverture
Le taux de taux desdecréances
couverture des
en souffrance crØances
par les provisions se en
situe àsouffrance par% enles
44,1 %, contre 83,1 juin provi
2013. Les déclarations des banques et les résultats des dernières vérifications font ressortir un besoin de
provisions complémentaires de 4 Mds FCFA.
100
80 60
61 50
57 44,1
60 45 40
40 56
20
20
0 0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
32
Au plan de l’analyse prudentielle,
2.4.2. Respect des normes prudentielles
Au plan de l'analyse prudentielle, sur les banques figurant dans le champ d’analyse, il ressort ce qui suit :
- 8 banques sont en conformité avec les dispositions relatives à la représentation du capital minimum (comme
un an auparavant) ;
- en matière de solvabilité, 8 banques extériorisent un ratio de couverture des risques pondérés par les fonds
propres nets supérieur ou égal au minimum de 8 %, comme au 30 juin 2013 ;
- dans le cadre des normes de division des risques, 8 banques parviennent à respecter la limite globale en
maintenant en dessous de l'octuple des fonds propres nets la somme des risques pondérés supérieurs à
15 % desdits fonds propres (comme un an auparavant) et 5 banques sont en conformité avec la limite
individuelle, en n'entretenant pas de risques pondérés encourus sur un même bénéficiaire excédant 45 %
des fonds propres nets, comme un an plus tôt ;
- s'agissant de la couverture des immobilisations par les ressources permanentes, 7 banques réalisent un ratio
supérieur ou égal au minimum de 100 % (comme l'année précédente à la même date) ;
- en ce qui concerne le rapport de liquidité, les disponibilités à vue ou à moins d'un mois sont supérieures ou
égales au minimum réglementaire de 100 % des exigibilités de même terme pour 7 banques (comme l'année
précédente à la même date) ;
- quant au respect du coefficient de transformation à long terme, 8 banques parviennent à financer à hauteur
de 50 % au moins (minimum réglementaire) leurs emplois ayant plus de cinq ans de durée résiduelle par
des ressources permanentes (le nombre de banques en conformité était identique à celui de l'année
précédente à la même date) ;
- enfin, 8 banques maintiennent la somme des engagements sur les actionnaires, administrateurs et dirigeants
ainsi que sur le personnel en dessous du plafond réglementaire de 15 % des fonds propres nets (ce nombre
était le même l'année précédente à la même date).
Au total, 5 banques disposent de fonds propres nets suffisants pour honorer l'ensemble des normes prudentielles
assises sur cet agrégat (comme douze mois auparavant). Les normes prudentielles respectées par le plus grand
nombre d'établissements sont celles se rapportant aux engagements sur les apparentés, au coefficient de
transformation, à la limitation de la somme des grands risques, à la couverture des risques par les fonds propres
nets et à la représentation du capital minimum. La norme relative à la limitation des risques encourus sur un
même bénéficiaire constitue celle à l'égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en
infraction.
33
2.5. Le système bancaire équato-guinéen
Le système bancaire équato-guinéen compte 5 banques en activité au 30 juin 2014. Il s'agit de : Banco Nacional
de Guinea Ecuatorial (BANGE), BGFIBANK Guinée Equatoriale (BGFI GE), CCEI BANK GE (CCEI GE),
Ecobank Guinée Equatoriale (Ecobank-GE) et Société Générale de Banques en Guinée Equatoriale (SGBGE).
2 000 1 371
1 500
1 000
957
500 735 724
0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
1 200 100,00
1 037
1 000 80,00
781 786
800
en milliards
60,00
en %
600
40,00
400
34
Le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions se situe à 49,3 %, contre 111,2 % en juin
2013. Les déclarations des banques et les résultats des dernières vérifications font ressortir un besoin de
provisions complémentaires de 4 Mds FCFA. Ce besoin était estimé à 5 Mds FCFA l'année précédente à la
la mŒme d
même date.
111,2
180 161
160 100
en milliards de FCFA
140 89,1
120 80
100 60
62 49,3
80 56
60 51 46 79 40
40
20
20
0 0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
La couverture des crédits par les dépôts s'établit à 180,9 % (contre 230,1 % en juin 2013). Ainsi, les opérations
La couverture
avec la clientèle des crØdits
dégagent un excédent de ressourcesparde les
774 MdsdØpFCFA.
ts s’Øtablit 180,9
On relevait un excédenti de % (con
942 Mds FCFA en juin 2013.
Les banquesLes
équato-guinéennes
banques dégagent
Øquato
- un excédent des capitaux permanents de 170 Mds FCFA par rapport
aux valeurs immobilisées. Un excédent de 158 Mds FCFA était observé à fin juin 2013.
L'excédent de trésorerie se situe à 979 Mds FCFA (48,9 % du total du bilan). Il a baissé de 12,8 % par rapport
à la situationL’excØdent de mois
qui prévalait douze trØsorerie
plus tôt. se situe 979 Mds FCFA (48,9 % du tota
b
2.5.2. Respect des normes prudentielles
Au plan de l'analyse prudentielle, il ressort ce qui suit :
- 4 banques
Au sont en conformité
plan avec les dispositions
de l’analyse relatives à la représentation du capital minimum (comme
prudentielle,
i
un an auparavant) ; l
c
- en matière de solvabilité, 3 banques extériorisent un ratio de couverture des risques pondérés par les fonds
propres nets supérieur ou égal au minimum de 8 %, comme un an plus tôt ;
- dans le cadre des normes de division des risques, 4 banques parviennent à respecter la limite globale en
maintenant en dessous de l'octuple des fonds propres nets la somme des risques pondérés supérieurs à
respecte
15 % desdits
l fonds propres (comme l'année précédente à la même date) et 4 banques sont en conformité
à la limite individuelle, en n'entretenant pas de risques pondérés encourus sur
15un %
même bénéficiaire
desdits
c excédant
fonds propres
la mŒme date) et 4
45 % des fonds propres nets, comme l’année dernière à la même date ;
- s'agissant de la couverture des immobilisations par les ressources
permanentes,4 banques réalisent un ratio
supérieur ou égal au minimum de 100 % (comme en juin 2013) ;
- en ce qui concerne le rapport de liquidité, les disponibilités à vue ou à moins d'un mois sont supérieures ou
égales au minimum réglementaire de 100 % des exigibilités de même terme pour 5 banques (comme un
an auparavant respecté par toutes les banques) ;
35
- quant au respect du coefficient de transformation à long terme, 4 banques parviennent à financer à hauteur
de 50 % au moins (minimum réglementaire) leurs emplois ayant plus de cinq ans de durée résiduelle par
des ressources permanentes (norme respectée par toutes les banques l'année précédente à la même date);
- enfin, 4 banques maintiennent la somme des engagements sur les actionnaires, administrateurs et dirigeants
ainsi que sur le personnel en dessous du plafond réglementaire de 15 % des fonds propres nets (cet effectif
était le même que celui de l'année écoulée à la même date).
Au total, 4 banques disposent de fonds propres nets suffisants pour honorer l'ensemble des normes prudentielles
assises sur cet agrégat (comme douze mois auparavant). La norme prudentielle respectée par le plus grand
nombre d'établissements est celle se rapportant au rapport de liquidité. La norme relative à la couverture des
risques par les fonds propres nets constitue celle à l'égard de laquelle on observe le plus grand nombre de
banques en infraction.
36
a juin 2013. Les dØp ts collectØs s’ØlŁven
(
la clientŁle sont de 640 Mds FCFA. Ils sont en expansion
r de 3
j
770
628 723 660
800 597
509
en milliards de FCFA
600
596
400 453
350
200
0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Les provisions pour dépréciation des comptes clientèle se sont accrues de 18,4 % par rapport au niveau atteint
l'année précédente à la même date. Elles s'établissent à 44 Mds FCFA. En conséquence, les crédits nets se
Les provisions pour dØprØciation des comptes clientŁle se sont acc
fixent
r à 596 Mds FCFA (77,4 % du total du bilan), soit une annuelle de +31,6 %. la mŒme date. Elles s
Les
F créances en souffrance s'élèvent à 75 Mds FCFA. Elles représentent 11,7 % des crédits
596 bruts,
Mdsdcontre
FCFA (77,
11,3 % douze mois auparavant. Ainsi, la qualité apparente du portefeuille s'est dégradée, comparée à la
situation Les
qui prévalait en juin 2013.
crØances en souffrance s’ØlŁvent 75 Mds FCFA. Elles reprØse
c
Crédits bruts, créances en souffrance (en milliards de FCFA)
et taux de créances en souffrance (en %) - Banques du Tchad
376 60,00
400
en %
300 40,00
200
11,4 20,00
100 10,3 11,7
56 75
39
0 0,00
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
Le taux deLe
couverture
taux desdecréances en souffrancedes
couverture par les provisions se en
crØances situe àsouffrance
58,2 %, contre 64,3
par% en
lesjuin provi
2013. Les déclarations des banques et les résultats des dernières vérifications font ressortir un besoin de
provisions complémentaires d'un milliard FCFA. Ce besoin était estimé à 2 Mds FCFA l'année précédente à la
même date. la mŒme d
37
la mŒme d
80 75 100
70
56 80
en milliards de FCFA
60 64,3
50 66,2
37 58,2 60
39
40 44
30 26 40
20
20
10
0 0
30.06.2012 30.06.2013 30.06.2014
La couverture
La des crédits par les dépôts
couverture des s'établit
crØditsà 110,8
s % (contre
par les 138,5
dØp %ten110,8
juin 2013).
% Ainsi, les opérations
(contre 138,5 % e
avec
2 la clientèle dégagent un excédent de ressources de 64 Mds FCFA. On relevait un excédent de 174 Mds
FCFA en juin 2013.
Lestchadiennes
Les banques banques tchadiennes
dégagent dØgagent
un excédent des un excØdent
capitaux permanents x 13 Mdsdes
de FCFAcapitau
par rapport aux
valeurs immobilisées. Un excédent de 44 Mds FCFA était observé à fin juin 2013.
f
L'excédent de trésorerie se situe à 88 Mds FCFA (11,4 % du total du bilan). Il a baissé de 60,0 % par rapport
L’excØdent de trØsorerie se situe 88 Mds FCFA (11,4 % du tota
à la situation qui prévalait douze mois plus tôt.
38
- quant au respect du coefficient de transformation à long terme, 7 banques parviennent à financer à hauteur
de 50 % au moins (minimum réglementaire) leurs emplois ayant plus de cinq ans de durée résiduelle par
des ressources permanentes (nombre identique à celui de l'année précédente à la même date) ;
- enfin, 5 banques maintiennent la somme des engagements sur les actionnaires, administrateurs et dirigeants
ainsi que sur le personnel en dessous du plafond réglementaire de 15 % des fonds propres nets (nombre
identique à celui de l'année précédente à la même date).
Au total, 4 banques disposent de fonds propres nets suffisants pour honorer l'ensemble des normes prudentielles
assises sur cet agrégat (sans changement par rapport à l'année précédente à la même date). Les normes
prudentielles respectées par le plus grand nombre d'établissements sont celles se rapportant au coefficient de
transformation, au rapport de liquidité, à la limitation de la somme des grands risques, à la couverture des
risques par les fonds propres nets et à la représentation du capital minimum. Les normes relatives aux
engagements sur les apparentés et à la couverture des immobilisations par les ressources permanentes constituent
celles à l'égard desquelles on observe le plus grand nombre de banques en infraction.
39
III- Etudes
LES ENGAGEMENTS SUR LES APPARENTES DANS LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT DE LA CEMAC
La Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), après avoir constaté que les difficultés rencontrées
par les établissements de crédit de la CEMAC procédaient majoritairement de l’action des apparentés, avait
décidé de soumettre la problématique des engagements sur les apparentés au Comité Ministériel de l’Union
Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), afin de recueillir les orientations et/ou recommandations utiles. A cet
effet, elle a instruit son Secrétariat Général aux fins de lui soumettre à une prochaine session une note sur cette
question.
Il convient par ailleurs de rappeler que lors de l’évaluation du dispositif de supervision de la CEMAC en 2006
au regard des Principes Fondamentaux pour une Supervision Bancaire efficace, les textes actuels relatifs aux
engagements sur les apparentés ont été jugés largement conformes au principe 10 « Prêts à des apparentés
». Toutefois, il avait été recommandé d’élargir la définition des personnes apparentées7, de définir la notion
d’influence tangible et de veiller à ce que tous les types d’engagements soient pris en compte. La dernière
évaluation par rapport aux 25 Principes Fondamentaux révisés du Comité de Bâle effectué en 2011 avait noté
que le dispositif actuel est relativement conforme au nouveau principe 11 « Expositions envers des personnes
liées à la banque » en souhaitant au passage que la liste nominative et l’encours individuel des emprunteurs
apparentés soit transmise mensuellement à la COBAC qui doit procéder à la vérification des montants des prêts
octroyés.
Prenant acte de ces différentes recommandations, la présente étude se propose de fixer la problématique, le
cadre méthodologique pour circonscrire les engagements aux apparentés dans les banques de la CEMAC et
de proposer les orientations qui permettront de définir éventuellement les contours d’une étude plus large à
soumettre au Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC).
Ainsi, après une présentation de la problématique que soulèvent les engagements sur les apparentés dans la
CEMAC (1) et de l’évolution de la conformité des banques (2), cette note met en évidence les risques encourus
à cet égard par le secteur bancaire de la CEMAC (3), présente le Règlement relatif aux engagements sur les
apparentés dans la CEMAC (4), fait une revue comparative des standards internationaux et de la réglementation
des engagements sur les apparentés dans d’autres juridictions (5), et s’achève par les enseignements à tirer par
le Secrétariat Général de la COBAC (6).
7
FSAP 2006 : inclure les établissements de crédit et les États (le niveau de risque lié à ces contreparties étant par ailleurs reflété dans les pondérations
appliquées à ces engagements) ; et (ii) les parents des « personnes apparentées » ainsi que les administrateurs ou dirigeants de sociétés contrôlées
par la maison mère
40
Un regard rétrospectif nous apprend que le Chili a connu une grave crise financière de 1981 à 1983 8. Cette
crise a succédé à une période de forte expansion qui s'est poursuivie jusqu'en 1980, mais l'insuffisance des
mécanismes de réglementation et de supervisions financières, la forte croissance du crédit et l'imprudence de
certains créanciers, s'ajoutant à une surévaluation croissante de la monnaie et à une baisse des prix à
l'exportation, ont affaibli le système financier. Ces difficultés ont aussi été aggravées par les prêts de
complaisance consentis du fait de l'existence d'intérêts croisés entre les propriétaires et les gestionnaires de
certaines banques et entreprises après le programme de privatisation mené au milieu des années 70. Au pire
de la crise, en 1983, l'encours des prêts improductifs était supérieur au capital du système bancaire.
Aussi, la majorité des pays en transition, suivant ce rapport ont subi une crise financière depuis la fin du régime
communiste, et la plupart de ces crises présentent plusieurs points communs : erreurs de gestion macro-
économique, cadre juridique fragile ou inexistant, carences du système judiciaire, mécanismes de réglementation
et de supervision défaillants, insuffisance du capital, incapacité des équipes de direction, absence de normes
comptables, etc. Le fait d'appartenir à l'État et d'être à la merci des interventions du Gouvernement a souvent
conduit les banques à accorder des prêts à des entreprises publiques insolvables alourdissant ainsi leur
portefeuille de prêts improductifs. En 1992, les prêts improductifs en République tchèque, en Hongrie et en
Pologne représentaient entre 15 et 60 pour cent de l'encours total de crédits.
Par ailleurs, dans les débats sur les causes de la crise asiatique de 19979 , deux thèses se sont affrontées : l’une
expliquant la crise par le mauvais fonctionnement des marchés financiers internationaux, corollaire de la dérégulation
financière et l’autre qui considère les facteurs nationaux comme les principaux responsables de la crise. Pour les
tenants de la deuxième thèse, la meilleure explication réside dans la défaillance d’un modèle asiatique de
développement qui s’est écarté des principes de l’économie de marché. Bien que les pays concernés aient pratiqué
l’ouverture économique et aligné leurs politiques macroéconomiques sur le « Consensus de Washington » 10, de
sérieuses erreurs ont été commises, qui ont eu de graves répercussions. Qualifiées de « capitalisme de cour », ces
erreurs sont caractérisées essentiellement par l’ingérence généralisée de la sphère politique dans le fonctionnement
du marché : privatisations bradées au profit des parents et amis des dirigeants politiques, octroi de crédits à des
alliés politiques ou milieux d’influence et renflouement des entreprises ayant des appuis politiques ou proche des
milieux d’affaires.
Les règles du marché ont été faussées par la corruption et les gains faciles, avec pour effet collatéral la constitution
d’un risque moral par la garantie accordée aux nombreux prêts de complaisance qui se sont majoritairement
avérés improductifs. Ces errements se sont traduits par une mauvaise affectation des investissements, la diminution
du rendement des investissements et la fragilisation du système financier. Ces cas ont été très marqués en
Indonésie, en Malaisie et en Thaïlande où la collusion entre personnalités politiques et certaines entreprises
privées a induit un aléa moral en donnant l’impression que ces entreprises bénéficiaient d’une garantie contre
l’insolvabilité. Les institutions financières ont donc volontairement prêté à ces entreprises sans se préoccuper du
bien-fondé de leurs transactions et sans une analyse du risque de défaut des contreparties. Le risque moral est
encore plus direct lorsque les banques, les sociétés financières, leurs dirigeants et actionnaires sont eux-mêmes
impliqués dans cette collusion. Les ingérences ont aggravé la distribution des crédits de complaisance dont le
caractère improductif a entraîné très rapidement un assèchement de la liquidité bancaire.
8
Organisation Mondiale du Commerce : Commerce, Finances et crises financières, dossiers spéciaux 3, 1999.
9
Eddy LEE, Crise Financière Asiatique, Bureau International du Travail (BIT), 2000.
10
Le consensus de Washington est un corpus de mesures standard appliquées aux économies en difficulté face à leur dette par les Institutions Fi-
nancières Internationales siégeant à Washington (Banque Mondiale et Fonds Monétaire International) et soutenues par le Département du Trésor
américain. Il reprend les idées présentées en 1989, sous la forme d'un article par l’économiste John Williamson soutenant dix propositions
fortement inspirées de l’idéologie de l’école de Chicago.
41
Ce constat n’est pas sans rappeler que l’une des principales raisons de la crise bancaire qui a frappé les Etats
de la CEMAC à la fin des années 80 s’explique en grande partie par le mauvais dénouement de nombreux
crédits octroyés aux entreprises publiques et aux démembrements de l’Etat, actionnaire majoritaire de la plupart
des établissements de crédit de l’époque. Cette mauvaise maîtrise du risque de crédit, conjuguée à l'accumulation
des dysfonctionnements dans la gestion des établissements de crédit et à la faiblesse du dispositif de supervision
de l’époque a été préjudiciable à la sous-région, débouchant sur de nombreuses faillites bancaires. Ainsi, sur
les 40 banques que comptait la CEMAC au début des années 1990, 9 avaient cessé leurs activités, 16 étaient
insolvables, 14 avaient des équilibres précaires et 1 seule respectait l'ensemble des normes réglementaires en
vigueur (ADAM MADJI 11, 1997).
De tout ce qui précède, il en a résulté une refonte totale du dispositif de surveillance des établissements de crédit
avec en toile de fond la signature à Yaoundé (Cameroun) de la Convention du 16 octobre 1990 portant
création de la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC), d'une part, et, d'autre part, la signature
de la Convention du 17 janvier 1992 à Douala (Cameroun) portant harmonisation de la réglementation
bancaire dans les Etats de l'Afrique Centrale. La création de la COBAC a ouvert dans tous les pays de la zone
des chantiers de restructuration des systèmes bancaires qui se sont étalées pour l’essentiel entre 1990 et 1996.
Le coût12 de ces restructurations représentait environ 500 milliards de FCFA pour le Cameroun (185 milliards
de FCFA pour les banques à liquider et 315 milliards de FCFA pour celles à réhabiliter), 10 milliards de FCFA
pour la RCA, 36 milliards de F CFA pour le Congo, 6 milliards de FCFA pour le Tchad et 3,5 milliards pour la
Guinée Equatoriale.
Cette restructuration a entraîné une liquidation des banques insolvables et une privatisation de toutes les banques
publiques en dehors du Gabon. C’est dans ce contexte marqué par le retrait de la plupart des groupes bancaires
internationaux que les banques à capitaux locaux se sont constituées dans certains Etats. L’on peut noter à titre
d’exemple, le Groupe Commercial Bank, à capitaux camerounais, installé au Cameroun, au Tchad et en
Centrafrique, le Groupe BGFI BANK, à capitaux gabonais implanté au Gabon avec des filiales au Congo, en
Guinée Equatoriale et au Cameroun, et le Groupe Afriland First Bank, à capitaux camerounais, présent au
Cameroun et en Guinée Equatoriale. En plus de ces groupes bancaires, plusieurs investisseurs locaux ont créé
des établissements de crédit. On peut citer Amity Bank, Union Bank of Cameroon, National Financial Credit
Bank, toutes implantées au Cameroun.
Outre les investisseurs locaux, les Etats sont revenus dans le capital social de plusieurs banques, soit pour garantir
la bonne fin d’un processus de restructuration des établissements de crédit en difficulté, soit pour accompagner
l’implantation d’une banque à capitaux étrangers.
Si la problématique des engagements sur les apparentés est donc ancienne, ces enjeux restent encore d’actualité
au regard des infractions sans cesse récurrentes et croissantes sur ce point. Ils portent sur la concentration des
risques de crédit sur des entités dont le risque de contrepartie est dans la plupart des cas mal évalué en raison
de collusions multiples, une mauvaise allocation des crédits, et des risques de liquidité en raison du caractère
improductif de ces crédits. Ces dérives traduisent indubitablement un problème de gouvernance pouvant
engendrer un risque de réputation pour les établissements concernés, pouvant se traduire par un rush des
déposants, et, au-delà, pour tout le système financier (problème de stabilité et de crédibilité).
11
MADJI A. (1997) : « Le point sur la restructuration bancaire en Afrique Centrale », Bulletin de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale,
n°2, août 1997.
12
MADJI A, Stabilité financière et contrôle prudentiel, Communication lors du colloque du 30ème anniversaire de la BEAC, (voir aussi rapport
d’activité de la COBAC 2002).
42
II. Evolution de la conformité des banques de la CEMAC à la réglementation prudentielle en vigueur
L’exigence de l’arrimage des textes de la Commission Bancaire aux standards internationaux en matière
fin dØcembre 20
bancaire et le respect par les établissements de crédit des textes réglementaires et des normes prudentielles
f
qu’elle a déjà édictés sont une nécessité pour avoir un dispositif de supervision bancaire efficace.
L’attractivité du système bancaire de la CEMAC, dont témoigne l’augmentation du nombre des banques en
activité qui sont passées de 35 à fin décembre 2005 à 48 banques à fin décembre 2012, a induit une vigilance
accrue de la COBAC en matière de définition de nouvelles normes et de surveillance de leur degré d’application.
Sur le plan prudentiel, au moins 9 normes font l’objet d’un suivi permanent par la Commission Bancaire. Ces
normes sont : la représentation du capital minimum, la couverture des risques, le plafond global des risques, le
plafond individuel des risques,
la couverture des immobilisations,
le rapport
de liquidité,
le coefficient
de
transformation etles engagements
sur les apparentés.
L’évolution de la conformité à ces normes prudentielles de 2008 à 2012 permet d’édifier la Commission
Bancaire sur les règles les mieux respectées par les établissements de crédit dans la CEMAC et celles pour
lesquelles les infractions les plus récurrentes sont observées. Cette conformité est approchée par le respect par
de crédit
les établissements
des minima imposés par les différents
0 2 règlements qui sous-tendent ces différentes
normes, comme le montre l’évolution ci-après de 2008 à 2012.
Il ressort de ce graphique, que la norme prudentielle respectée en permanence par le plus grand nombre
d'établissements en activité dans la CEMAC est celle se rapportant au ratio de liquidité avec un taux de
conformité moyen de 91,4%, suivie de la représentation du capital minimum et de la couverture des risques
(89,9%). A l’inverse, la norme relative à la limitation des risques encourus sur un même bénéficiaire constitue
celle à l'égard de laquelle on observe régulièrement le plus grand nombre de banques en infraction, avec un
taux moyen de conformité de ressort à 64,6%, suivie des engagements sur les apparentés, avec un taux de
79,7%.
Il est à noter que, ces dernières années, le nombre d’établissements de crédit en difficulté, n’a cessé d’augmenter.
La fragilité et la dégradation de la situation de ces établissements s’expliquent très souvent par une prise de
risques inconsidérée, notamment sur les personnes et entités liées aux dirigeants et promoteurs desdits
43
établissements. Ces prêts octroyés à des conditions souvent très généreuses se sont révélés être de très mauvaise
qualité, obérant ainsi les fonds propres de ces établissements avec pour corollaire une dégradation rapide de
leur situation financière. Il apparaît que cette infraction est le plus souvent commise par les banques à capitaux
locaux.
17% 12%
5%
23%
36%
7%
Cette importance des banques à capitaux locaux implique que toute dégradation de leur situation financière
est de nature à fragiliser le système bancaire de la CEMAC. Or, dans cesloca
ucapitaux établissements, le dispositif de contrôle
interne est souvent déficient et le Conseil d’Administration ne joue que très rarement le
fragiliser le rôle qui lui est dévolu
systŁme bancaire d
d par la réglementation en vigueur. Ainsi, il ressort des différentes missions de vérification que le poids des
principaux promoteurs et leur ingérence directe ou indirecte dans la gestion contribuent à orienter un volume
important des engagements de ces établissements en leur faveur ainsi qu’aux personnes et entités qui leur sont
liées. Les rapports relèvent fréquemment que ces crédits sont octroyés sans la signature d’une convention ou
o sans l’accord des instances habilitées de l’établissement de crédit. Même lorsque ces instances sont consultées
sur ce type d’engagements,
l’identité
des véritables ayant-droits finaux est souvent occultée et ces derniers
participent directement ou indirectement
àla décision.
L’examen des
procès-verbaux
de Conseil d’Administration
13
Selon le rapport
annuel de la COBAC de 2011, la proportion
des banques dont l’actionnaire majoritaire
de l’Afrique
est originaire de l’Ouest
du capital cumulé des banques
a légèrement augmenté dans le
capital
cumulé des
banques. Elle s’est établie à 23% au 31 décembre 2012, contre 19% un an plus tôt. La part
de la CEMAC détenue par les banques dont l’actionnaire majoritaire est implanté en France est passée de 10%
à 17 % à fin 2012. Le reste du capital cumulé est partagé entre
en 2011 les banques dont les principaux actionnaires
proviennent de l’Afrique
du Nord (7%), des États-Unis (5%) et des autres pays (12%).
44
montre que les concours octroyés aux personnes apparentées ne font pas toujours l’objet d’un accord préalable
de cet organe.
Outre l’importance du montant des crédits octroyés, les rapports de mission révèlent aussi que les engagements
en faveur des apparentés s’avèrent pour l’essentiel improductifs en raison de l’absence d’analyse rigoureuse
préalable à la prise de risque. Ces concours sont généralement accordés à des conditions hors marché, sans
analyse de la surface financière du bénéficiaire et sans prise réelle de garantie. Ils échappent dans la majeure
partie des cas aux procédures internes en matière d’octroi de crédit lorsqu’elles existent.
45
Néanmoins, l’infraction à l’égard de la norme relative aux engagements sur les apparentés est aussi observée,
dans une moindre mesure, dans certains établissements de crédit à capitaux étrangers. Les dépassements
constatés dans ces cas concernent la limite globale des prêts au personnel ou à des entités du groupe, qui
excèdent le plafond de 15% des fonds propres nets. Le seuil de 5% des fonds propres nets serait également
dépassé si les engagements sur les établissements de crédit étaient pris en compte. Ceux-ci sont expressément
exclus par l’article 1er du Règlement COBAC R-93/13. La même exclusion concerne les engagements en faveur
de l’Etat actionnaire qui auraient pu mettre certains établissements de crédit à participation publique en infraction.
3 000 35,00%
30,78%
2 500 30,00%
24,09%
23,58% 22,45% 25,00%
en milliards
2 000
1 390 1 964 20,00%
1 500 15,86% 2 574
15,00%
1 000 1 702 1 451 10,00%
500 5,00%
0 0,00%
déc-08 déc-09 déc-10 déc-11 déc-12
Cette tendance globale masque néanmoins des disparités au niveau des pays à fin 2012. En effet, trois pays
concentrent les taux les plus élevés. Au Cameroun, 5 banques sont en infraction à l’égard de cette norme pour
un total de bilan de 849,3 milliards de FCFA représentant 25,94% de la situation cumulée des banques
camerounaises
2 et 7,95% du bilan agrégé des banques de la CEMAC. Au Gabon, le total de bilan des 4
banques
qui ne respectent
pas la normeen question
ressort
à 908,2 milliards,
soit
34,87% du total de la situation
cumulée des banques gabonaises et 8,50% du bilan agrégé de la CEMAC. Enfin, en Guinée Equatoriale, 2
banques ne respectent pas cette norme. Leur total de bilan s’élève à 675,4 milliards représentant respectivement
33,7% et 6,32% de l’ensemble du total de bilan des banques équato-guinéennes et908,2 de la CEMAC.
milliards,
a soit
46
Par ailleurs, les 13 établissements en infraction à fin 2012 ont octroyé 1 167,5 milliards de crédit, soit 21,52%
du volume global des crédits consentis par les banques de la CEMAC (5 424,2 milliards).
Ce poids relativement important des établissements en cause laisse augurer des menaces sur les dépôts de la
clientèle en cas de détérioration de leur situation financière et un assèchement de la liquidité bancaire en cas
de non remboursement des crédits octroyés.
47
n fi
en milliards
2893 3 185 3837 4820 5424
En définitive, la situation des établissements en infraction par rapport à la norme relative aux engagements sur
les apparentés est une source de préoccupation majeure pour le système bancaire de la CEMAC en raison de
l’importance des risques auxquels elle l’expose. Ces situations exposent le système bancaire de chaque pays,
et à des risques de contagion en raison du rôle de ces banques dans le tissu économique local. Même si les
relations interbancaires ne sont pas très développées, la mauvaise réputation créée par une défaillance de l’une
d’entre elles peut entrainer des « rush » aux guichets de plusieurs autres banques d’une même place. Au-delà,
c’est la réputation du système bancaire de la CEMAC qui peut être entachée par une violation répétée de cette
norme et la concentration des crédits sur des entités ne présentant pas toutes les garanties de solvabilité.
48
En résumé, le coût pour l’économie et pour les contribuables serait extrêmement élevé en cas de faillite de ces
établissements de crédit. Le coût social serait difficilement supportable pour les économies de la Zone qui ne
saurait résister à une éventuelle défaillance. Les infractions répétées de la norme des engagements sur les
apparentés menacent la solvabilité des banques locales et au-delà la stabilité du système bancaire qui doit
avoir pour socle des banques à capitaux locaux solides et respectueuses de la réglementation.
Au-delà du respect de la réglementation, il convient de s’interroger sur les raisons de la récurrence de ces
infractions. S’expliquerait-t-elle par une volonté délibérée de violer cette norme ou par le fait qu’elle serait
inadaptée à la situation des établissements de crédit de la CEMAC. Ces questions, qui mériteraient d’être posées
dans une étude plus approfondie, sont pour le moment appréhendées à la lumière des standards internationaux
et des pratiques des autres organes de supervision.
IV. Rappel du Règlement relatif au traitement des engagements sur les apparentés dans la CEMAC
Un ensemble de dispositions réglementaires et de textes de l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêt économique encadrent l’exposition des établissements de crédit sur
leurs apparentés, à l’instar des autres sociétés commerciales.
Dans la CEMAC, les engagements des banques et établissements financiers en faveur de leurs apparentés sont
régis principalement par le Règlement 93/13 relatif aux engagements des établissements de crédit en faveur
de leurs actionnaires ou associés, dirigeants et personnel. Par apparentés, ce Règlement entend les actionnaires
ou associés, administrateurs, dirigeants et personnel des banques et établissements financiers. L’article 2 du
Règlement suscité dispose que : « tout engagement en faveur d’un actionnaire ou associé, administrateur et
dirigeant doit être soumis à l’approbation du Conseil d’Administration et porté à la connaissance des
commissaires aux comptes ».
Deux limitations fixées par cette réglementation circonscrivent les crédits aux apparentés. L’article 4 du Règlement
suscité stipule que « l’encours global des engagements calculés suivant les dispositions des articles 3 et 4 du Règlement
COBAC R-2001/02 relatif à la couverture des risques et portés directement ou indirectement par un établissement
assujetti sur ses actionnaires ou associés, administrateurs, dirigeants et personnel ne pourra excéder 15 % du montant
des fonds propres nets de l’établissement tels que définis par le Règlement COBAC R-93/02 ».
Selon l’article 5 dudit Règlement « lorsqu’ils excèdent 5 % des fonds propres nets tels que définis par le Règlement
COBAC R-93/02, les engagements portés directement ou indirectement par un établissement assujetti, sur un
actionnaire ou un associé détenant au moins 10 % des droits de vote, sur un de ses administrateurs ou dirigeants
agréés au sens du Titre II de l’Annexe à la Convention du 17 janvier 1992, sur un de ses agents, viennent en
déduction du passif interne pris en compte pour la représentation du capital minimum au titre du Règlement
COBAC R-93/10 et du montant des fonds propres nets déterminé conformément aux dispositions du Règlement
COBAC R-93/02 susvisé ».
Afin de délimiter la notion d’apparentés, l’article 6 précise que « les engagements indirects visés aux articles 4
et 5 sont les engagements portés sur des personnes morales ou physiques sur lesquelles un actionnaire ou associé,
administrateur ou dirigeant de l’établissement exerce une influence tangible au sens du Règlement COBAC
R-93/11 ». Au sens de la réglementation, les engagements indirects sont ceux portés sur des personnes morales
ou physiques sur lesquelles un actionnaire ou associé, administrateur ou dirigeant de l’établissement exerce une
influence tangible sur la gestion et la politique financière d’une entreprise. Toutefois, l’influence tangible n’est
pas expressément définie dans les textes actuels mais elle renvoie en pratique à la notion de « parties liées »
qui sera évoquée par la suite.
49
En outre, pour éviter l’octroi aux apparentés de crédits à des conditions hors marché qui pourraient fausser la
concurrence ou relever de l’abus de biens sociaux, l’article 37 du Règlement COBAC 2001/07 relatif au
contrôle interne dans les établissements de crédit impose que « lors de l’octroi de prêts ou d’engagements en
faveur de leurs actionnaires ou associés, administrateurs, dirigeants et personnel au sens du Règlement R-93/13,
les établissements de crédit examinent la nature des opérations et les conditions dont elles sont assorties par
rapport aux opérations de même nature habituellement conclues avec des personnes autres que celles visées ci-
dessus ».
La Commission Bancaire a également soumis les établissements de crédit à une obligation déclarative concernant
notamment tous les crédits octroyés aux apparentés14.
Enfin, en application des dispositions de l’article 27 de l’Annexe à la Convention portant Harmonisation de la
Réglementation Bancaire dans les Etats de l’Afrique Centrale, les personnes physiques ou morales, ainsi que les
entreprises placées sous leur contrôle ou leur direction donc qui leur sont apparentées, sur lesquelles le système
bancaire de la CEMAC porte des créances douteuses ne peuvent siéger au Conseil d’Administration ni exercer
des fonctions au sein de la Direction Générale d’un établissement de crédit.
Cet arsenal réglementaire de la COBAC est complété par plusieurs dispositions de l’Acte Uniforme OHADA,
notamment celles consacrées aux conventions réglementées. En effet, l’article 438 du présent Acte dispose que
« Toute convention entre une société anonyme et l’un de ses administrateurs, directeurs généraux ou directeurs
généraux adjoints doit être soumise à l’autorisation préalable du Conseil d’Administration. Il en est de même
des conventions auxquelles un administrateur ou un directeur général ou un directeur général adjoint est
indirectement intéressé ou dans lesquelles il traite avec la société par personne interposée. Sont également
soumises à autorisation préalable du Conseil d’Administration, les conventions intervenant entre une société et
une entreprise ou une personne morale, si l’un des administrateurs ou un directeur général ou un directeur
général adjoint de la société est propriétaire de l’entreprise ou associé indéfiniment responsable, gérant,
administrateur, administrateur général, administrateur général adjoint, directeur général ou directeur général
adjoint de la personne morale contractante ».
Suivant l’article 444 de l’Acte Uniforme, ces conventions conclues sans autorisation préalable du Conseil
d’Administration peuvent être annulées si elles ont eu des conséquences dommageables pour la société.
Les articles 502 et 505 de l’acte susmentionné déterminent le champ d’application de ces conventions.
Plusieurs de ces dispositions sont reprises dans l'Acte Uniforme OHADA relatif au droit des sociétés coopératives
adopté récemment. En effet, les articles 259 et 336, alinéa 4 de cet Acte définissent la notion de personnes
liées tandis que son article 258 détermine les interdictions qu’elles doivent respecter.
En somme, les crédits aux apparentés sont particulièrement bien encadrés dans la CEMAC
14
Ce reporting qui se fait à travers le DEC 1513 est mensuel pour les banques et trimestriel pour les établissements financiers. Même si les informations
renseignées par les établissements de crédit sont souvent parcellaires, elles permettent déjà à la Commission Bancaire d’effectuer un premier suivi
permanent à priori des engagements aux apparentés.
50
V.1 Les prescriptions du Comité de Bâle
Les engagements sur les apparentés sont traités dans les 29 Principes Fondamentaux du Comité de Bâle pour
un contrôle bancaire efficace à travers principalement la notion de « parties liées » ou de « contreparties liées
entre elles ».
D’après le Comité de Bâle, « les parties liées peuvent être, entre autres, les filiales de l’établissement, des sociétés
affiliées et toute partie (y compris ses filiales, sociétés affiliées et structures ad hoc) sur laquelle la banque exerce
un contrôle ou qui exerce un contrôle sur elle. Cela peut aussi inclure les actionnaires principaux, les
administrateurs, la direction générale, les principaux cadres, leurs intérêts directs ou indirects, leurs proches,
ainsi que les personnes correspondantes dans les établissements affiliés ».
Le vocable de « contreparties liées entre elles » peut inclure, selon le Comité de Bâle, des personnes physiques,
ou un ensemble de sociétés liées financièrement ou ayant les mêmes propriétaires ou gestionnaires, ou toute
combinaison de ces possibilités.
Les parties liées sont abordées dans le Principe 20 – Transactions avec des parties liées à la banque qui
dispose qu’ « afin d’éviter des abus résultant de transactions avec des parties liées à la banque et de prévenir
les risques de conflits d’intérêts, l’autorité de contrôle bancaire exige que les transactions avec des parties liées
à la banque s’effectuent aux conditions du marché, que ces transactions fassent l’objet d’un suivi, que des
dispositions appropriées soient prises pour en maîtriser ou réduire les risques et que les abandons de créances
relatifs à ces transactions soient effectués selon les politiques et procédures standards ».
Le terme « transaction » doit être interprété au sens large pour englober non seulement les opérations conclues
avec des parties liées, mais aussi les situations dans lesquelles une partie non liée (sur laquelle la banque a une
exposition) devient par la suite une partie liée.
De ce qui précède, le Comité de Bâle recommande que :
• les parties liées à la banque soient explicitement définies et que les transactions entre elles soient
réglementées ;
• les transactions entre les parties liées se fassent aux mêmes conditions que celles avec les contreparties
non liées ;
• l’Autorité de contrôle exige que le Conseil d’Administration approuve les transactions avec les parties liées
ou leur annulation lorsqu’elles dépassent un certain montant ; lesquels membres du Conseil d’Administration
devront être exclus du processus d’approbation en cas de conflit d’intérêts ;
• l’Autorité de contrôle impose aux banques de se doter de politiques et de procédures empêchant les
bénéficiaires d’une transaction et les parties liées à ces derniers de participer au processus d’octroi et de
gestion de la transaction ;
• des limites soient fixées aux expositions sur des parties liées et que ces encours soient déduits des fonds
propres lors de l’évaluation de l’adéquation de ces derniers, ou d’exiger que ces expositions soient assorties
de sûretés. Les limites fixées pour le total des expositions sur des parties liées doivent être au moins aussi
strictes que celles applicables à une même contrepartie ou à un groupe de contreparties liées entre elles;
• les banques disposent de politiques et de procédures permettant de détecter les différentes expositions sur
des parties liées à la banque et les transactions conclues avec elle, ainsi que le montant total des
expositions, d’en assurer le suivi et d’en rendre compte, grâce à une procédure d’examen de crédit ou
d’audit indépendant. A cet effet, les exceptions aux politiques, procédures et limites doivent être signalées
à la Direction, à un niveau hiérarchique approprié et, si nécessaire, au Conseil d’Administration, afin qu’une
suite leur soit donnée en temps opportun ;
51
• la direction effectue un suivi permanent des transactions avec les parties liées et que le Conseil
d’Administration surveille, lui aussi, ces opérations ;
• l’autorité de contrôle obtienne et vérifie les informations sur le montant global des expositions envers les
parties liées.
Les transactions entre parties liées doivent également être prises en compte dans le contrôle sur base consolidée
(Principe 12).
La notion de « contrepartie liées entre elles » est développée dans le Principe 19 – Risque de concentration et
limites d’exposition aux grands risques qui stipule que « L’autorité de contrôle établit que les banques disposent
de politiques et procédures appropriées, qui permettent de détecter, de mesurer, d’évaluer, de suivre et de
maîtriser, ou d’atténuer, les concentrations de risque en temps opportun, et d’en rendre compte. Elle fixe des
limites à l’exposition au risque envers une même contrepartie ou un groupe de contreparties liées entre elles ».
52
• les parties liées peuvent entreprendre des transactions que des parties non liées n’entreprendraient pas ;
• les transactions entre parties liées peuvent ne pas être effectuées pour les mêmes montants que les
transactions entre parties non liées ;
• l’absence de transaction entre parties liées peut affecter les relations avec d’autres parties (exemple : une
filiale peut mettre fin à des relations avec un partenaire commercial à la suite de l’acquisition par la société
mère d’une filiale apparentée intervenant dans les mêmes activités que le partenaire précédent).
Pour ces raisons, la connaissance de l’information concernant les relations et transactions d’une entreprise avec
ses parties liées peut influencer le jugement des utilisateurs des états financiers sur les opérations de l’entité, y
compris le jugement relatif aux risques et opportunités auxquels est confrontée cette entreprise.
La norme IAS 24 s’applique à :
- l’identification des parties liées et des transactions afférentes ;
- l’identification des soldes entre une entreprise et ses parties liées ;
- l’identification des circonstances dans lesquelles des informations relatives à ces éléments doivent être
fournies ; et
- la détermination des informations à fournir sur ces éléments.
D’après cette norme, des informations concernant les transactions entre parties liées doivent figurer dans les
états financiers individuels d’une société mère, d’un coentrepreneur, ou d’un investisseur, conformément à la
norme IAS 27. Les informations concernant les parties liées avec les autres entités du groupe sont fournies dans
les états financiers individuels d’une entité. Les transactions et soldes intragroupe sont éliminés dans la préparation
des états financiers consolidés du groupe.
Les informations à fournir relatives aux parties liées concernent au minimum :
- le montant des transactions ;
- le montant des soldes dus ou à recevoir ainsi que : leurs termes et conditions, la description d’une éventuelle
garantie, et la nature du règlement futur et le détail des garanties données ou reçues ;
- les provisions pour dépréciations relatives aux soldes ;
- les pertes de valeur sur les créances relatives aux parties liées comptabilisées durant la période.
Les informations ci-dessus doivent être fournies séparément pour chacune des catégories suivantes :
- société mère ;
- entités exerçant un contrôle conjoint ou une influence notable sur l’entité ;
- filiales ;
- entreprises associées ;
- coentreprises dans laquelle l’entité est un coentrepreneur ;
- principaux dirigeants de l’entité ou de sa maison mère ; et
- autres parties liées.
La transparence dans les transactions réalisées entre les parties liées est devenue une exigence à la fois
réglementaire que comptable au niveau international et impose aux organes de supervision une attention
soutenue au regard des impacts que peut avoir une mauvaise maîtrise du risque de crédit sur la situation
financière des établissements de crédit.
V.3 Réglementation des autres organes de supervision sur les engagements aux apparentés
En dehors des terminologies variées utilisées par les différents textes réglementaires pour qualifier les
engagements sur les apparentés, force est de constater que les transactions entre parties liées préoccupent tous
53
les organes de supervision. Les superviseurs veulent limiter les pratiques qui peuvent amener les banques à
octroyer des crédits hors conditions de marché, à une mauvaise maîtrise du risque de crédit et surtout à une
concentration des risques sur des contreparties liées directement à la banque.
Toutefois, ces transactions ne font pas toujours l’objet d’une réglementation spécifique. Elles renvoient pour
l’essentiel aux normes sur la couverture et la division des risques.
Certains organes de supervision ont cependant instauré des limitations individuelles et globales spécifiques pour
circonscrire l’exposition des établissements de crédit sur leurs apparentés. C’est ainsi le cas de la COBAC, de
la Banque du Liban, la Banque Centrale des Comores etc. Les limitations individuelles lorsqu’elles sont fixées
varient de 5% des fonds propres nets (COBAC) à 25% (Comores), avec 10% à Haïti.
D’autres superviseurs sont restés sur les dispositifs bâlois en matière de couverture et de division des risques.
Néanmoins, la déduction des dépassements constatés des fonds propres nets, en plus des pénalités et des
procédures disciplinaires appliquées, est une constante de tous les dispositifs de supervision. Il s’agit de
contraindre les établissements de crédit à tenir compte des limitations fixées dans l’octroi des crédits à leurs
apparentés.
L’aspect répressif figure aussi dans toutes les législations. Les dépassements observés ou le non-respect sont
passibles de sanctions. Les astreintes pour non respect de la réglementation sont les plus couramment observées.
A Haïti, les pénalités peuvent représenter 1% du montant alloué par jour de retard à compter du jour où
l’infraction a été constatée. Dans la CEMAC, les astreintes sont fixées par l’article 48 de l’Annexe à la
Convention du 17 janvier 1992.
L’acuité du phénomène a aussi poussé certains superviseurs bancaires à demander aux banques de disposer
de procédures spécifiques pour gérer les engagements sur les personnes considérées comme parties liées. Les
obligations réglementaires vont de l’approbation préalable du Conseil d’Administration pour les crédits à leurs
apparentés, en prenant soin d’éviter les conflits d’intérêts, à la mise en place de procédures spécifiques en ce
qui concerne les parties liées et au reporting périodique à l’organe de supervision. La mauvaise déclaration au
superviseur est sanctionnée par des astreintes pouvant atteindre 10% du montant octroyé à Haïti. Les déclarations
inexactes sont également punies à la COBAC.
En définitive, il n’existe pas de modèle unique pour appréhender la problématique des engagements en faveur
d’apparentés dans les différents organes de supervision.
Une analyse synoptique des règles édictées par certains superviseurs bancaires francophones est, à titre de
comparaison, donnée dans le tableau ci-après :
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Organe Dispositif Terminologie Définition des Obligations Obligation
Sanctions prévues
de supervision réglementaire utilisée concepts réglementaires prudentielles
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Examen de la nature des
- Règlement n° 97-02 du Sont déduits des fonds pro-
opérations et les conditions
21 février 1997 relatif au pres les éléments d’actif et
dont elles sont assorties au
contrôle interne des éta- - Dirigeants et principaux les engagements hors-bilan
regard, notamment, des
blissements de crédit et actionnaires (Règlement consentis par un établisse-
- autorisation préalable du dispositions des articles L.
des entreprises d’investis- CRBF); ment un assujetti à ses diri-
Autorité de Contrôle sement CA de l’établissement 225-38 à L. 225-43 du
- Directeur général, direc- geants et actionnaires
Pas de texte spécifique pour tout crédit aux per- Code de commerce et par
Prudentielle (France) - Règlement no 90-02 du teurs généraux délégués, principaux, y compris les
sonnes visées dans la ru- rapport aux opérations de
23 février 1990 relatif administrateurs, action- engagements qui garantis-
brique « qualification » même nature habituelle-
aux fonds propres naires, société action- sent l’exécution d’une obli-
ment conclues avec des
- Code de commerce Arti- naire, gation contractée par les
personnes autres que les
cle L225-38 dirigeants et actionnaires
dirigeants et principaux ac-
principaux.
tionnaires.
Groupe de personnes Risque Apparenté et -limite individuelle : cré-
physiques et/ou mo- dits à un apparenté sur -pénalité de 10% en cas
rales apparentées Non Apparenté (à -rapport trimestriel à la fonds propres ne doi- de fausse information ;
Banque de la entre elles l'établissement ban- Banque Centrale sur vent pas dépasser 10% -pénalité au taux de
Circulaire N° 83-4
République d’Haïti - Personnes physiques caire) les risques apparentés Limite cumulative : 1/10 de 1% par jour
et/ou morales appa- et non apparentés sommes des crédits aux de dépassement des li-
rentées à l'établisse- apparentés ne doit pas mites individuelles ;
ment bancaire dépasser 200%
Organe Dispositif Terminologie Définition des Obligations Obligation
Sanctions prévues
de supervision réglementaire utilisée concepts réglementaires prudentielles
- autorisation du CA à l’ex-
clusion des membres en
- personnes apparen- conflit d’intérêts ; - Montant pondéré soumis
Instruction N°08/GR/2012
tées - compte-rendu spécial à la règle du coefficient - déduction du montant
Banque Centrale de Réglementant les relations chaque trimestre aux or- maximum de division des des dépassements
des établissements de crédit Personnes apparentées - engagements
Mauritanie ganes sociaux risques des fonds propres
avec les personnes apparen- - influence notable nets
- procédures ou identifier, - possibilité de fixer un
tées
- Notion de contrôle isoler et suivre les enga- pourcentage plus strict
gements sur les apparen-
tés
Instruction
N°007/2004/COB rela-
tive à la division des - personnes physiques, - mesures internes pour as- - Limite individuelle : 25%
surer la détermination et - Injonction,
56
Banque Centrale des risques des banques, des - personnes morales, des fonds propres nets
Aucune le contrôle des grands - sanctions disciplinaires et
Comores institutions financières dé- - même bénéficiaire - limites globales : 800%
risques soumis à l’obliga- pécuniaires
centralisées et des autres - grands risques des fonds propres nets
tion de déclaration
établissements de finan-
ciers
Circulaire de base n °
81 adressée aux
- saisine effectuée par la
banques
Commission Bancaire ;
et aux institutions finan- limite individuelle : cré-
cières - exposition aux
- mesures internes : vé- dits à un apparenté sur - sanction pécuniaires :
intérêt de retard sur la
Décision de base No rification de l’emploi fonds propres ne doi-
Banque du Liban Aucune risques période de violation ;
7776 du crédit conformé- vent pas dépasser 10% - réserves spéciales
Les opérations relatives - risque de crédit - limites globales : 25%
ment à l’objet égales au montant du
au crédit, l’investisse- des fonds propres nets
dépassement ;
ment, l'actionnariat et
la participation
VI. Les enseignements à tirer par le Secrétariat Général de la COBAC
La revue des pratiques de certains organes de supervision concernant le traitement des engagements
sur les apparentés montre que la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale a bien pris en compte
cette problématique. Loin d’être laxiste, la réglementation actuellement en vigueur a déjà prévu un
ensemble de dispositions, dont bon nombre satisfont aux recommandations du Comité de Bâle, au
règles de l’Acte Uniforme OHADA, et aux meilleurs standards figurant dans la plupart des textes des
autres organes de supervision.
Toutefois, l’importance du phénomène dans la dégradation de la situation financière des établissements de
crédit à capitaux locaux interpelle la COBAC et son Secrétariat Général à plus d’un titre. Elle impose une
réflexion sur les différents mécanismes à mettre en place, et une révision le cas échéant des textes à reconsidérer
à l’aune des pratiques des autres organes de supervision et du Comité de Bâle pour établir un suivi pleinement
efficace des prêts aux apparentés. Une attention particulière doit être portée sur la situation de certains
établissements de crédit qui peuvent présenter un risque systémique, en raison de leurs fonds propres nets négatifs
et d’infractions répétées à la réglementation sur les apparentés.
D’ores et déjà, les 29 Principes Fondamentaux du Comité de Bâle pour un contrôle bancaire efficace donnent
des pistes d’amélioration, notamment l’organisation de dispositifs de contrôle interne spécifiques, et une forte
implication des organes sociaux dans la définition de ces procédures spécifiques. Ces recommandations
pourraient être reprises dans le cadre du Règlement 2001/07 relatif au contrôle interne dans les
établissements de crédit.
Le Secrétariat Général de la COBAC pourrait aussi envisager une mission thématique dans les établissements
de crédit régulièrement en infraction par rapport au Règlement sur les engagements aux apparentés, afin de
faire le point sur sa mise en œuvre, les procédures mises en place et les difficultés rencontrées. Cette mission
permettrait de discuter avec les assujettis de leur perception du Règlement et d’identifier des pistes possibles
d’amélioration. Les réflexions pourraient par ailleurs conduire à étudier la mise en œuvre des recommandations
de la dernière évaluation du dispositif de supervision de la CEMAC, à savoir :
• inclure parmi les « personnes liées » les Etats, les établissements de crédit, les « parents » des personnes
apparentées à l’établissement ainsi que les administrateurs ou dirigeants de sociétés contrôlées par la
maison mère ;
• étendre les dispositions du règlement, qui ne couvre qu’une partie des engagements sur ces personnes («
les crédits par caisse et garanties accordées par signature ») à toutes les types d’actifs (y compris les titres)
et d’opérations hors-bilan ;
• expressément stipuler que les engagements sur les personnes liées à la banque (hors certains prêts au
personnel) ne peuvent être assortis de conditions plus favorables que ceux accordés à des personnes non
liées ;
• préciser la définition de l’ « influence tangible », qui est omise dans le règlement R-93/11.
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Cela étant, au regard des moyens actuels, une supervision basée sur les risques se révèle être une priorité. Elle
impose donc à la Commission Bancaire la mise en place des outils de détection précoce (early warning system)
des fragilités des établissements de crédit, un renforcement du contrôle permanent des banques régulièrement
en infraction à l’égard de la norme sur les apparentés, et des actions rapides de correction et de sanction lorsque
des manquements sont détectés.
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IV- Règlement
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COMMISSION BANCAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE
Secrétariat Général