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Réalisé par :
Moutrane Malak
Kadiri Rhita
Angaoui Imane
ET-Tayyebi Sara
Oujjir Ismail
Encadré par :
Pr. Aayale Jihane
1
TABLE DE MATIÈRES
Introduction ...................................................... 3
La grande récession :
I. Aspect économique.............................. 4
II. Aspect politique ................................... 8
III. Aspect social ......................................... 9
IV. Solutions pour contrer la crise ............11
V. Au Maroc ............................................ 15
Le grand confinement :
I. Aspect économique ............................. 18
II. Aspect politique ..................................22
III. Aspect social ........................................ 23
IV. Solutions pour contrer la crise ............26
V. Au Maroc ............................................ 29
Similarités et différences................................. 33
Conclusion ....................................................... 34
2
INTRODUCTION
A
Travers ce livrable nous allons voir en détail quels ont été les effets de
deux crises mondiales, à savoir la grande récession de 2008 et le grand
confinement 2020, sur l’économie et plus généralement sur le monde.
Commençons avec la grande récession, nous allons voir comment la
spéculation peut devenir fatale à une économie. En effet, l'élément
déclencheur de cette crise de 2008 a bien été inhibé par les “Subprimes”, qui
sont des prêts hypothécaires à risque et à taux variable. Ces crédits gagés sur le
logement de l’emprunteur ont été massivement accordés à des ménages
américains aux revenus modestes et ont permis à de nombreux foyers
américains d’accéder à la propriété, ce qui culturellement aux Etats Unis est
très important (le concept d’American Dream). Ainsi, suite à une incapacité de
remboursement de leurs dettes, vont entraîner une réelle chute des actifs
immobiliers et par extension finiront par faire passer la clé sous la porte à
plusieurs banques. Pour n'en citer que l'une des plus connues, Lehman
Brothers a dû déclarer sa faillite quelques mois seulement après cette crise des
“Subprimes”. On pourrait également citer la chute de l'indice Dow Jones qui lui
aussi n'a pu se mettre à l'abri de ce désastre économique. Cette crise d'abord
financière va ainsi progressivement se propager et tel un virus contaminant
toute l'économie et bien plus encore.
En parlant de virus, un sera justement l'élément déclencheur de la
deuxième crise, le grand confinement de 2020. Cette crise est ainsi le fruit de la
propagation d'un virus apparu en Chine et auquel aucun pays ni aucune
économie n'a pu y échapper.
On pourrait ainsi se demander comment est-ce que ces deux crises ont pu
autant impacter le monde et en quoi est-ce qu’elles se ressemblent lorsque
tout semble les différencier ? On pourra également se pencher sur la question
de la capacité qu’un pays peut avoir afin d’apprendre de ses erreurs passées,
lors de crises résolues, afin de résoudre celles que l’on vit aujourd’hui ou même
en éviter des futurs.
3
LA GRANDE RÉCESSION
I. Aspect économique
Figure 1 :
Suite au redressement du taux directeur de la FED en 2006, les réajustements des taux
mensuels des prêts subprimes ont connu une hausse de 14,2%.
Figure 2 :
Étant donné l’augmentation des taux d’intérêts des prêts hypothécaires américains, 3
millions de foyers n’étaient pas en mesure de rembourser leurs crédits immobiliers à
échéance. Les Banques se sont trouvées coincés avec des crédits non-remboursables. Ainsi
les incidents de paiements sur l’ensemble des crédits ont enregistré un accroissement de
5,3% entre 2007 et 2009, d’où les investisseurs commençaient à tout perdre.
4
LEHMAN BROTHERS (l’une des banques les plus lourdes et anciennes) a déclaré sa faillite en
Septembre 2008. Chose qui a poussé d’autres établissement délivrant ces prêts à saisir leurs
biens immobiliers en guise de remboursement.
On constate aussi que le PIB Mondial a connu une régression inédite qui a atteint -2,5% en
fin 2008.
Figure 3
La dette publique a explosé rapidement depuis la crise de 2008, passant ainsi de 66,4% a
86,1 en 2010.
Figure 4:
Tableau 1 :
Parties
concernées 2007 2009
Zone Euro 66,20% 79,30%
USA 66,40% 84,50%
Royaume Uni 44,50% 69,60%
Dans son rapport sur la stabilité financière du monde d’Avril 2008, le FMI a estimé les
pertes causées par la Grande Récession à quelques 945 MM $ ; or en Octobre 2008, le FMI a
révisé cette estimation vers 1.400 MM $. Ce qui montre l’incertitude à propos de l’état de la
crise et la vitesse de la crise.
5
La zone euro a pu contrôler son taux d’Inflation aux environs de 2% jusqu’à la fin de 2007 où
les prix du pétrole explosent – à cause de la spéculation excessive des traders de Wall Street.
Ainsi, la plupart des pays producteurs ont connu une inflation importante avant de vivre un
fulgurant épisode déflationniste en mi-2009.
Figure 5:
Les prix des matières premières, produits alimentaires et métalliques ont tous connus un
déclin avec la crise.
Figure 6: Figure 7:
Le Commerce Mondiale s’est ralenti de 7,2% en 2007 à 3,5% en 2008. Cette évolution
imputable à la chute de la demande mondiale s’est accentuée par la raréfaction des flux de
financement du commerce. Le déficit budgétaire des U.S.A a connu une contraction -à cause
de la diminution des importations- s’établissant à 4,7% du PIB au lieu de 5,3% en 2007.
6
En regard, le surplus des transactions courantes de la balance des paiements du Japon a
diminué à cause de l’augmentation du prix des biens importés.
Tableau 2 :
Au milieu de tous ces aspects, l’IDE connaît un repli au niveau mondial avec une chute de
31% en 2009. Les flux d’investissement mondiale qui se sont établis à 1,2 M$ en 2009 ont
chutés de 79% par rapport à 2007.
Figure 8:
La « Grande Récession » de 2008 a entraîné une baisse de nombreux indicateurs de soutien des Européens à
l’Union Européenne. En effet, d’après les données de l’Eurobaromètre on peut remarquer une véritable crise de
confiance dans l’action de l’Union européenne depuis 2008 dans les opinions des Européens. Dans certains pays
comme Grèce ou l’Espagne par exemple, on peut même parler d’un effondrement de cette confiance. Ceci peut
être expliqué par la détérioration de la situation économique des ménages et les politiques d'austérité que l'UE et
le FMI ont imposées.
Figure 10 :
8
Les Etats Unis:
La crise économique de 2008 a entraîné une perte de confiance dans les institutions financières et, plus
généralement, dans le gouvernement. En effet, Bush, ayant soutenu une politique de dérégulation de l’économie, a
été tenu responsable de la crise économique du pays. Le victorieux Barack Obama hérite alors d’un pays en piteux
état. En 2010, la lenteur de la reprise économique et l’augmentation persistante du taux de chômage permet aux
républicains de réaliser de fracassantes victoires. En 2012, Obama a été réélu dans le contexte d’une modeste
reprise entamée voici deux ans, après la plus longue et grave crise depuis la Grande Dépression.
• Taux de chômage :
En effet, avec un taux de chômage en hausse et une montée de la pauvreté, les effets de
cette crise sont sans précédent. On note ainsi un taux de chômage qui, comme illustré sur
les graphiques ci-dessous, a considérablement augmenté. On constate d’ailleurs, une
augmentation avoisinant les 6% pour l'Irlande et l'Espagne. Les autres pays, quant à eux,
sont tout autant impactés. Ce recul de l'emploi est la résultante d'une baisse de la
production, qui par extension, fait chuter le taux d'activité et fait augmenter le pourcentage
"d'emploi vulnérable". Cela va, entre autres, favoriser le retour de l'extrême pauvreté qui
était auparavant neutralisée.
Figure 11:
9
• Santé mentale des travailleurs :
Cette crise a également fait ressurgir une certaine hostilité qu'ont les TPE et PME envers le
gouvernement. En effet, ces dernières estiment ne pas être prises en considération par l'État et
ressentent un sentiment d'abandon et de négligence, qui ne fait qu'accentuer leur pessimisme. Ainsi,
et ce d’après le baromètre de conjoncture Ifop-Fiducial des très petites entreprises (TPE) de janvier-
février-mars 2010, « près de six TPE sur dix ne perçoivent pas de ligne directrice forte dans la
politique du gouvernement » (Ifop-Fiducial, 2010). Cette situation touche non seulement les
dirigeants d'entreprise mais également leurs salariés. On peut, qui plus est, le voir au niveau du
tableau ci-dessous, qui montre un monde du travail et des salariés anxieux, stressés ou encore
déprimés à cause de cette instabilité économique.
Figure 12:
10
Figure 13:
Augmentation des sommes cumulatives des estimations de la pauvreté.
IV. Solutions
1. USA :
Politique monétaire :
-Les injections de liquidité en adoptant une politique d’expansion du bilan par le biais
d’augmentation de la base monétaire. En plus du financement des prêts à travers la vente des
obligations de l’état par la banque centrale.
Figure 14:
Évolution de la masse monétaire (M1) aux US :
11
On constate une augmentation de la pente a partir de 2008, en passant de 1200 MM$ à 1
800 MM$ entre début 2008 et fin 2009
On constate une hausse rapide de la réserve fédérale des US entre 2008 et 2009.
12
-Le taux directeur US est amené explicitement au plus bas en décembre 2008 (bande 0 % /
0,25 %)
Source: numbernomics.com
-Réforme du système de rémunération des agences notations, qui était basé sur un conflit
d’intérêts.
13
Politique budgétaire :
Le plan américain de relance budgétaire :
• Ce dernier consista à injecter 152 MM$ dans l’économie (soit 1% du PIB des États-
Unis).
• Il visait aussi à rembourser les impôts a 130 millions de personnes, en plus d’un
versement de 300 dollars aux personnes non imposables.
2. HORS USA :
La propagation de la grande récession a l’échelle mondiale, a conduit plusieurs pays à
prendre des mesures pour réduire ses effets :
La zone Euro :
La BCE est venue en aide aux banques européennes par fourniture de liquidité. En plus de la
création des fonds européens de stabilité financière (FESF) avec une capacité de 750 MM€,
et le rachat exclusif de dette souveraine par la BCE, et ce à travers le Securities market
program (SMP) en 2010. En amont des réglementations mises en place par la Commission
européenne du « six pack », visant à réformer la prévention des crises économiques.
En Irlande :
Le gouvernement garantit les dépôts bancaires des banques irlandaises. En 2010, l’UE et la
FMI adoptent un plan d’aide doté de 85 MM€ dont 35 MM€ pour le secteur bancaire.
En Grèce :
La FMI lui accorde en premier temps 110 MM€ dans le contexte d’un plan d’aide (dont 60
milliards sous forme de prêts bilatéraux). Puis en 2012, il eut une seconde aide de 109 MM€
par le conseil européen, et l’autorisation de la FESF d’acheter des titres d’état sur le marché
secondaire et recapitaliser les banques souffrantes. Et enfin, une restructuration de 50% de la
dette grecque (206 MM€) par les banques privées.
Portugal : Plan d’aide de 78 MM€ par l’UE.
Espagne : Achat d’obligations par la BCE et assistance financière de la part de la FESF.
Ainsi la BCE a lancé un programme illimité de rachat des dettes des pays en difficultés de la
zone euro. En plus de l’accord sur l’union bancaire européenne visant la supervision unique
par la BCE des banques de l’UE.
14
3. Autres pays :
Chine : augmentation des prêts du secteur bancaire de 75% entre 2008/2009, ainsi qu’un
plan de relance de la croissance en utilisant 15 % du PNB dans les deux années suivantes. Les
4 000 milliards de yuans contribueront à des grands travaux d’infrastructures.
Japon : un plan de 73 MM$ pour relancer l’économie face à la hausse des prix générale.
V. AU MAROC
Durant cette année calamiteuse, le Maroc a été partiellement épargné des incidences de la
crise financière grâce à deux raisons :
- Le respect des règlementations de Bâle II : un ensemble de règles prudentielles qui
ont permis de minimiser le risque de non-remboursement des emprunts bancaires.
- La faible participation à la finance mondiale
Figure 17:
0% 1% 2% 3% 4% 5%
Toutefois, le Maroc ne s’en est pas sorti glorieux, la régression de l’activité économique que
les pays européens ont connue, notamment la France et l’Espagne qui sont considérées
comme partenaires principaux du Maroc, a impacté négativement quatre secteurs :
1. Les échanges commerciaux :
En 2009, le commerce international a régressé de 11,9% en volume et la demande mondiale
adressée au Maroc de 10%, engendrant ainsi une variation du niveau des importations et
exportations : les importations ont baissé de 19% ou -62.060,5MDH et de 3,1% en volume, en
outre les exportations ont enregistré une régression de 27,4% ou -42.719,9MDH et de 26,5% en
volume.
15
Tableau 4:
Tableau 5
Figure 18:
16
3. Les transferts des marocains résidents à l’étranger (MRE) :
Les transferts des marocains résidents à l’étranger, principalement en France, en Espagne et
en Italie, ont diminué de 3,5% en 2008 et de 5,4% en 2009 ce qui a causé des répercussions
sur plusieurs niveaux étant donné qu’ils constituent l’une des principales ressources de
devises au Maroc, source de surliquidité pour les banques ainsi qu’un facteur permettant la
réduction de la pauvreté de 23% à 19% de la population marocaine.
Figure 19:
Figure 20:
Bank Al Maghrib
17
En ce qui concerne les principales variables macroéconomiques, elles ont pâti de la récession
en enregistrant une baisse au niveau de la consommation (1,42%), l’investissement (1,01%)
et le PIB (0,86%).
Tableau 6
Evolution des agrégats macroéconomiques
Haut-Commissariat Au Plan
Pour le marché d’emploi, il a connu une légère baisse du taux de chômage de 9,8% à 9,6%,
cependant le secteur du textile a enregistré une augmentation du niveau de chômage avec
la perte de 53000 emplois en 2009.
Figure 21:
Figure 22:
Haut-Commissariat Au Plan
18
Afin de faire face aux différentes conséquences de la grande récession de 2008, des mesures
ont été prises par le gouvernement marocain, dont on peut citer :
▪ Diversifier l’offre et renforcer les partenariats avec les agences organisatrices de
voyages dans le but de redynamiser le secteur touristique.
▪ Etablir la gratuité des transferts de fonds pour les marocains résidents à l’étranger
jusqu’à la fin de l’année 2009.
▪ Subventionner les projets d’investissement.
▪ Mise en œuvre d’une stratégie permettant de développer l’industrie marocaine à
travers l’inscription dans le Plan Emergence.
19
LE GRAND CONFINEMENT
I. Aspect économique
Le grand confinement de 2020, cette crise de nature exogène, contrairement à la grande
récession, a impacté l’économie mondiale d’une récession brutale inédite.
• A cause du confinement mondiale, plusieurs usines ont été mise en arrêt. Ainsi, un
choc d’offre négatif s’est déclenché. La production internationale est réduite causant
l’augmentation des prix des biens et services. Le volume du chiffre d’affaires
mondiale était de 192 MM€ contre 298,2 MM€ si la pandémie n’avait pas eu lieu.
Figure 23:
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Source : insee.fr
20
Figure 25:
Figure 24: Evolution du prix du baril Les Exportations de Biens en Valeur en Millions €
Figure 26
21
• Contrairement à tous les pays du monde, la Chine, premier pays touché par le
virus, est la seule économie avancée qui enregistre une évolution économique
positive en 2020 et ceux grâce à l’augmentation de l’investissement & la
demande extérieure de biens technologiques et médicaux. La Chine a ainsi connu
une croissance moyenne de 2,3% en 2020 devant 5,8% l’année auparavant.
Figure 28:
Tableau 7 :
22
• Dès le début de mars, les principaux indices boursiers ont amorcé une décrue qui
s’est encore plus accentué entre 9 & 16 mars 2020. Cependant, la majorité des
principales places boursières a clôturé l’année 2020 en hausse grâce à l’envolée des
sociétés technologiques et informatiques.
Figure 31:
Figure 30 : •
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Source : Statista
• En ce qui concerne les flux des Investissement Directs Etrangers (IDE), une chute
globale de 42%, soit 859 MM$, a été enregistrée. Dans ce sens, les IDE vers l’Europe
ont diminué de 80% pour atteindre 73 MM$, de 42% à destination de l’Amérique du
Nord pour atteindre 180 MM$, ainsi qu’un flux quasi-nul à destination de l’Europe
[selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la CNUCED].
23
• La dette publique, le PIB de la zone euro et l’épargne mondiale ont tous aussi été
affecté par la pandémie.
Figure 34 :
Figure 35 :
24
• Chine :
Suite à leur annonce tardive de l'apparition d'un nouveau virus (COVID), la chine a révélé au
grand jour l'existence d'une réelle restriction des droits d'expression ainsi qu'à leur tendance
de censure de nouvelles aussi cruciales que pouvait l'être l'apparition du coronavirus. En
effet, en retardant l'annonce, la chine a permis au virus de se répandre dans la ville de
Wuhan, rendant ainsi la situation incontrôlable, ce qui empêchera le reste du monde de
prendre les mesures nécessaires à temps. Qui plus est, leurs restrictions sanitaires strictes et
radicales ont été souvent critiquées comme étant soudaines, hâtives et même
disproportionnées. Cette pandémie a, entre autres, dévoilé une nouvelle facette de la chine,
bien plus répressive et stricte que ce que l'opinion publique pouvait penser. Ayant établi des
restrictions strictes, caché les premiers cas, fit taire les lanceurs d'alertes ainsi que mentir à
propos de l'ampleur de ce virus, a eu pour résultat d'octroyer une réputation de pays
répressif à la chine.
● USA :
En ce qui concerne les USA, leurs différentes mesures restrictives on fait d'eux des Etats-
Désunis avec des gouverneurs qui n'arrivent pas à trouver de consensus lorsqu'il s'agit d'un
phénomène qui les affecte tous, à savoir la COVID. Le gouverneur de New York, a d'ailleurs
estimé le fait de rappeler l'indépendance des Etats et celle de leurs gouverneurs importants,
quand il est question de gestion des affaires internes, même lorsqu'il s'agit de la santé et de
la prospérité de tout le pays (Andrew Cuomo, 2020). Les USA se sont ainsi retrouvés avec
des mesures radicalement différentes d'un état à un autre, avec certains qui confinent et
encouragent le port du masque, et d'autres qui ne croient pas en la gravité que constitue ce
virus. Cette division, prouve que lors de cas exceptionnels, ce pays a du mal à trouver un
commun accord de par la division de l'autorité en son sein et les fondements même du
fédéralisme.
2. Crise d’emploi :
En 2020, 8,8% des heures de travail ont été perdues dans le monde, comparativement à la
période pré-Covid. Ce qui équivaut à 255 millions d’emplois à temps plein. Cela représente
un nombre quatre fois plus élevé que celui des heures perdues pendant la crise financière
mondiale de 2009. En plus du taux de chômage qui s’élève à 6,57%, dépassant nettement
celui de 2008/2009.
25
Figure 37 : Taux de chômage mondial entre 2002 et 2021
3. Crise alimentaire :
La situation d’insécurité alimentaire a été en grande partie causée par la pandémie
déclenchée en 2020, qui a son tour a engendrée des difficultés d’accès à la nourriture (couts
excessifs). Tout cela fut exacerbé par « the supply chain crisis » qui a ralenti les expéditions
mondiales et la production globale.
Figure 38 :
26
Figure 39 :
4. Inégalités sociales :
- Les femmes :
En effet, l’OIT note que les femmes ont été plus touchées que les hommes. Les femmes ont
risqué beaucoup plus que les hommes de devoir quitter le marché du travail et ainsi se
retrouver inactives. Les pertes d’emplois ayant affecté les femmes s’élèvent à 5% contre
3,9% pour les hommes.
- Les jeunes :
Figure 40
27
Le chômage des jeunes s’est clairement accentué lors de cette pandémie, puisqu’aux états
unis il a connu une hausse de 6,7%. De même pour l’Europe, ou il a augmenté de 5,8% en
Espagne, de 0,7% en France, de 0,2% en Italie, et de 1,7% en Allemagne. En plus d’une
augmentation de 2,1% au Royaume-Uni et de 0,7% au Japon.
Ainsi les pertes d’emplois chez les jeunes (âgés de 15 à 24 ans) s’élevaient à 8,7%, contre
3,7% pour ceux âgés de plus de 24 ans.
IV. Solutions
Panoplie des réponses apportées à l’international
Politique Politique macro Politique budgétaire
monétaire prudentielle Au profit des ménages Au profit des
entreprises
28
1. Réponse américaine
2. Réponse européenne
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé un plan de relance européenne intégré de 750 Md€
en plus d’un assouplissement des règles budgétaires pour encourager les dépenses publiques et le
soutien des entreprises.
En décembre, le Conseil européen a adopté le plan de relance « Next Generation EU », qui comprend
390 milliards d’euros de subventions. Le plan inclut, de surcroît, une allocation de 360 milliards sous
forme de prêts pour financer une partie des plans de relance post-crise.
La Réserve fédérale américaine (FED) a réduit début mars son taux directeur à 0,25%.
La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu son taux d’intérêt à 0%
3. Réponse du Royaume-Uni
La BoE a mis en place en mars un programme de financement des entreprises (Covid Corporate
Financing Facility – CCFF), pour soutenir la liquidité des grandes entreprises durant cette période.
Le gouvernement a aussi annoncé son programme « Coronavirus Job Retention Scheme » dédié aux
subventions des salaires des employés en arrêt de travail et des cotisations de sécurité sociale. Le
gouvernement a aussi eu recours à des allégements fiscaux et des garanties de prêt d'urgence d’une
valeur de 330 milliards de livres sterling.
29
4. Réponse de la Chine et du Japon
Le Japon et la Chine ont pris des mesures similaires avec la Banque du Japon (BoJ) et la Banque
populaire de Chine (PBoC) fournissant l'équivalent de 43 milliards de dollars et 240 milliards de
dollars pour maintenir la liquidité bancaire, respectivement. Tous les deux ont déployé plusieurs
mesures pour assouplir les conditions monétaires et d’octroi de crédit destinés principalement aux
entreprises.
Figure 42 : Taux directeurs de la BoE et de la BoJ (en %)
Achat d’actifs :
Reserve Achats à durée indéterminée de bons du Trésor et de titres
Fédérale hypothécaires de 500 milliards et 200 milliards respectivement
Américaine
Banque Achats d'actifs : 750 milliards d'euros (820 $) achats d'actifs privés
Centrale dansle cadre du PEPP (Pandemic Emergency,Purchase
Européenne Programme)
30
Figure 43 : Taille du bilan des banques centrales
La forte croissance du bilan des banques centrales est due à la mise en œuvre des politiques monétaires « non
conventionnelles » tel l’acquisition des titres de dette publique et privée, et le refinancement bancaire.
V. Au Maroc
L’année 2020 s’est avérée extrêmement difficile et complexe pour l’ensemble des pays
du monde, notamment le Maroc. La pandémie a démarré officiellement le 02 mars 2020
et s’est rapidement répandue dans toutes les villes marocaines causant une crise
sanitaire dont le système économique marocain a fortement souffert.
Figure 44:
31
Afin de remédier à la propagation de la Covid-19, l’Etat marocain a pris l’initiative d’établir
un confinement total, tel que le reste du monde, à partir du vendredi 20 mars 2020, une
décision qui n’a pas manqué d’impacter négativement les différents secteurs. Ces derniers
ont enregistré des baisses considérables, avec le secteur des hôtels et restaurants en
premières position suite à la régression de son PIB sectoriel de 21.53%.
De même, les fondamentaux macroéconomiques ont enregistré un net recul en 2020 par
rapport à 2019 :
- Le PIB global a diminué de 6,3% contrairement à une progression de 2,6% en
2019.
- La demande intérieure a enregistré une baisse de 6% au lieu d’une augmentation
de 1,7% en 2019.
- La consommation finale des ménages a connu une régression de 4,1% à la
différence d’une hausse de 1,9% en 2019.
- Le taux d’accroissement de l’investissement brut est passé de (-0,4%) en 2019 à
(-14,2%) en 2020.
- Les exportations et les importations des biens et services en volume ont reculé de
14,3% et 12,2% respectivement en comparaison avec une augmentation de 6,2%
et 3,4% en 2019.
Cependant, les dépenses des administrations publiques ont enregistré une hausse de 1,7%
en 2020 au lieu de 4,7% une année auparavant.
32
Figure 45 :
Haut-Commissariat Au Plan
Figure 46:
Haut-Commissariat Au Plan
33
Tableau 10 :
Haut-Commissariat Au Plan
Le Maroc a été l’un des premiers pays à déclarer l’état d’urgence sanitaire en instaurant le
confinement total dès les premières manifestations des cas confirmés. En outre, le gouvernement
marocain a pris de diverses initiatives et mesures afin de gérer les incidences de la crise sanitaire.
Pour ce faire, le Maroc a mobilisé près de 2,7% du PIB pour lutter contre la pandémie et s’est classé
en 4 -ème position au niveau mondiale :
Figure 47 :
34
Le Maroc a aussi pu contracter des prêts auprès de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire
International, qui ont atteint plus de 1,3 milliard de dollars de financement en vue de remédier aux
effets négatifs subis par l’économie ainsi que le peuple marocain.
De plus, le Roi Mohammed VI a donné l’ordre de création d’un fonds spécial qui comptait plus de
23.5 Milliard de dirhams, alimenté à partir du Budget général et de dons privés. Ce fonds a été la
source des indemnités mensuelles de 2000 DH versées aux salariés, ayant perdu leur emploi, affiliés
à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
Pour les entreprises, elles ont bénéficié d’un prolongement de délai de remboursement des crédits
bancaires jusqu’au 30 juin 2020 sans être pénalisées par des frais supplémentaires.
Différences
Similarités Grande Récession de 2008 Grand Confinement de 2020
Ralentissement de l’activité Le confinement peut être La crise était un ralentissement
économique internationale assimilé à un ralentissement subi des marchés causant une
et effondrement des cours (mesure) volontaire et léthargie économique.
boursiers.
temporaire afin de limiter la
propagation du virus et la
contagion afin de minimiser
l’atteinte au capital productif.
Diminution des taux Les secteurs les plus touchés en L’effondrement des marchés en
directeurs et injection de plus du financier, sont le secteur 2008 a principalement affecté les
liquidités. d’aviation, de transport et des services financiers et bancaires.
loisirs.
Recours à l’endettement et L’éclatement d’une bulle Un double choc d’offre et de
le soutien par des politiques immobilière débouchant sur demande découlant de
monétaires et budgétaires une crise bancaire était la cause l’effondrement de la production
était massif. de la grande récession 2008. et de la consommation qui est à
l’origine de la crise financière
2020.
35
CONCLUSION
La grande récession de 2008 et le grand confinement de 2020 ont servi de leçons afin de ne plus
commettre les mêmes erreurs du passé, parmi celle-ci on en cite :
La Grande Récession :
- La gestion de long terme est plus efficace pour protéger le portefeuille & trouver
les meilleures opportunités d’investissement.
- Les Banques sont exigées d’avoir plus de fonds propres & de nouveaux ratios de
liquidité encadre les écarts de flux entre actifs et passifs.
- Renforcer la solidité du secteur bancaire en respectant les propos de l’accord Bâle
III.
- Les investisseurs doivent adopter de plus en plus un caractère sceptique à l’égard
des « passive incomes » trop beau pour être vrai.
Le Grand Confinement :
- Les entreprises doivent renforcer leur présence sur le digital et donc viser une plus grande
base de prospects grâce à l’E-commerce.
- L’importance de se concentrer sur les ménages vulnérables modestes en temps de crise.
- En temps de crise, il faut assurer les clients comme investisseurs de la situation pour ne
pas engendrer une double catastrophe à l’économie national.
- Les temps durs vont surement passer, il est donc très rentable d’investir dans les
moments de crise. D’une part, pour contribuer à faire rouler la roue économique et
d’autre part pour gagner plus d’argent. C’est, en effet, le cas des crypto-monnaies
pendant le confinement.
36
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : réajustements des taux mensuels des prêts hypothécaires américains……………………..4
Figure 2 : incidents des paiements sur les crédits américains……………………………………..…………..4
Figure 3 : taux de croissance du PIB en volume……….……………………………………………………………...5
Figure 4 : dette publique totale des US en pourcentage………………………………………………………….5
Figure 5 : inflation annuelle dans plusieurs pays 1997-2012……………………………………………………6
Figure 6 : évolution des indices des prix des matières premières et hors énergie……………………6
Figure 7 : évolutions des indices des prix des produits alimentaires et métaux……………………….6
Figure 8 : flux d’investissement direct étranger………………………………………………………………………7
Figure 9 : évolution du cours de l’euro contre le dollar……………………………………………………………8
Figure 10 : pourcentage du manque de confiance en l’UE……………………………………………………….8
Figure 11 : taux de chômage en 2008 et 2009………………………………………………………………………….9
Figure 12 : le niveau des salaires moyen NYC…………………………………………………………………………10
Figure 13 : augmentations des sommes cumulatives des estimations de pauvreté………………11
Figure 14 : évolution de la masse monétaire aux US………………………………………………………………11
Figure 15 : taille du bilan de la réserve fédérale……………………………………………………….……………12
Figure 16 : évolution du taux directeur de la FED………………………………………………………………….13
Figure 17 : intégration du Maroc dans la finance mondiale 2007-2008………………………………….15
Figure 18 : variations de l’effectif des touristes européens et arabes……………………………….……16
Figure 19 : le transfert des fonds reçus et envoyés dans le monde ……………………………………….17
Figure 20 : évolution des investissements direct et étranger……………………………….………………..17
Figure 21 : évolution annuelle du taux de chômage et population active en milieu urbain……18
Figure 22 : emploi dans l’industrie textile………………………………………………………………………………18
Figure 23 : évolution du choc d’activité économique agrégé en 2020……………………………………20
Figure 24 : évolution du prix du baril……………………………………………………………………………….…...21
Figure 25 : les exportations des biens en millions d’euros………………………………..…………………..21
Figure 26 : évolution annuelle et mensuelle des indices des prix des matières premières….…21
Figure 27 : évolution annuelle et mensuelle des prix des produits énergétiques……………….….21
Figure 28 : variation annuelle du PIB trimestriel dans une sélection de pays en 2020….….…..22
Figure 29 : inflation dans le monde………………………………………………………….…………….……………22
Figure 30 : principaux indices boursiers des pays avancés…………………….…………………………….23
Figure 31 : évolution de l’indice boursier CAC 40……………………………………………….……………….23
Figure 32 : les 10 premiers investisseurs de flux d’IDE 2019-2020………………………………………..23
Figure 33 : les 10 premiers bénéficiaires de flux d’IDE 2019-2020…………….…………………………23
Figure 34 : évolution de la dette publique en pourcentage du PIB……………………………………..24
Figure 35 : Zone euro, taux d’épargne brute des ménages………………………………….……………..24
37
Figure 36 : évolution trimestrielle du PIB en Europe……………………………………………………………24
Figure 37 : taux de chômage mondial entre 2002 et 2021…………………………………………………….26
Figure 38 : nombre de personnes sous alimentées a l’échelle mondiale………….….……………….26
Figure 39 : répartition mondiale des personnes sous alimentées……………………..…….……………27
Figure 40 : évolution du taux de chômage des jeunes dans les pays avancés…..…………………..27
Figure 41 : taux directeurs de la BCE et la FED…………………………………………………..…..……………29
Figure 42 : taux directeurs de la BoE et BoJ………………………………………………..……………………….30
Figure 43 : taille du bilan des banques centrales………………………………………….………………..……31
Figure 44 : évolution de l’épidémie de COVID-19 au Maroc……………………….……………………….31
Figure 45 : évolution des agrégats macroéconomiques 2020-2021…………………………………….33
Figure 46 : évolution du taux de chômage 2019-2020 pour certaines catégories…..……………33
Figure 47 : ressources mobilisées en % du PIB pour lutter contre covid-19…………….…………..35
38
BIBLIOGRAPHIE
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&sig=ywNAx8kIi6TltDcdXSH0yXqzOL4&redir_esc=y#v=onepage&q=causes%20de%20la
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Angaoui imane : le contexte au Maroc des deux crises et les similarités des crises
Oujjir Ismail : les deux aspects économiques des crises et la conclusion (leçons tirées)
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44