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Or, en 2007, la valeur des biens immobiliers s'effondre aux États-Unis. Les taux d'intérêts
augmentent donc considérablement, et des millions d'Américains ne peuvent plus rembourser leurs
emprunts.
Les entreprises de crédit qui ont accordé ces prêts les ont en grande partie revendus sous forme de
titres (on parle de «titrisation») à d'autres banques, aux quelles sont versés les remboursements
effectués par les emprunteurs initiaux.
Les banques américaines et européennes possèdent un grand nombre de titres subprimes. Dans les
faits, elles ne peuvent plus espérer toucher de versement de la part des emprunteurs, et le montant
global de ce qu'elles possèdent vraiment diminue considérablement. Les banques vendent alors de
nombreuses actions pour augmenter leurs réserves monétaires, ce qui fait chuter les cours des
Bourses. La réserve fédérale américaine(Fed) et la banque centrale européenne (B.C.E.) dépensent
des milliards de dollars et d'euros pour sauver les banques et en diguer la crise. Mais, le 15
septembre 2008, la faillite de la grande banque d'affaires américaine Lehman Brothers provoque
une panique sur les marchés financiers. La crise se répercute alors sur l'activité des pays
développés.
Le terme subprime fait référence à un type de prêt hypothécaire dont la qualité de l’emprunteur est
considérée comme la plus faible parmi les trois catégories existantes4 aux États-Unis. Les
subprimes étaient des crédits immobiliers à long terme et à taux variables jugés risqués mais
rentables qui avaient attiré de nombreux ménages américains de condition modeste. Ces crédits
immobiliers avaient aussi obtenu la meilleure note (soit AAA) des agences de notation
financières incitant les banques et les investisseurs à les titriser.
Déroulement ou causes de la crise.
La crise débute par un effondrement du marché de l'immobilier des États-Unis à partir de l'été de
2007. De 1996 à 2006, le prix de l'immobilier résidentiel a triplé. Cette bulle immobilière a
explosé à partir de 2007 avec l'augmentation des taux de défaut de remboursement des prêts par les
ménages. Ce retournement brutal a été provoqué par le changement de cap de la politique
monétaire de la banque centrale des États-Unis, la Réserve fédérale (la Fed). Depuis 2001, en
réaction à l'éclatement de la bulle Internet et aux attentats du 11 septembre, la Réserve fédérale
menait une politique monétaire très accommodante se traduisant par une forte baisse des taux
d'intérêt. De nombreux ménages en ont profité pour s'endetter à des conditions qui semblaient
alors avantageuses. Mais ceux qui ont emprunté à taux variable subissent de plein fouet la
remontée des taux d'intérêt décidée à partir de 2004 par la Fed pour freiner la bulle immobilière.
Une spirale négative se produit alors, qui correspond à la première phase de la crise : la hausse des
taux d'intérêt met les ménages en difficulté, ceux-ci ne pouvant plus faire face à la charge de leur
dette. Les défaillances touchent plus particulièrement le marché des crédits subprimes, crédits
immobiliers proposés à des ménages vulnérables, à faibles revenus et déjà endettés, qui ne
présentent pas les garanties financières suffisantes pour accéder aux emprunts normaux,
dits primes. Ce type de crédit s'est fortement développé aux États-Unis, passant de 35 milliards de
dollars en 1994 à 600 milliards en 2006, ce qui représentait 10 p. 100 de la dette hypothécaire
américaine et concernait 6 millions de ménages. En juin 2007, 17 p. 100 de ces ménages étaient
défaillants, et un grand nombre d'entre eux ont été expulsés par les créanciers désireux de revendre
leurs maisons pour se rembourser, ce qui a précipité l'effondrement du marché immobilier.
Deux séries de facteurs ont contribué à cette situation. En premier lieu, les règles qui protégeaient
les emprunteurs surendettés ont été supprimées, dans le cadre des politiques de déréglementation
menées par les pouvoirs publics. En second lieu, des techniques financières sophistiquées ont été
utilisées par les banques américaines pour diminuer leurs risques. La principale est la titrisation,
qui permet aux banques de transformer en titres les crédits risqués, pour les vendre ensuite sur les
marchés financiers (ce sont les Mortgage Backed Securities, ou M.B.S.). En recourant
massivement à la titrisation, les banques américaines ont transféré à d'autres acteurs dans le monde
entier une grande partie des risques qu'elles prenaient. C'est ainsi que la crise immobilière née aux
États-Unis est devenue, dans une seconde phase, une crise financière internationale.
Conséquences de la crise
La crise des subprimes a entraîné une perte d’activité importante, une nette dégradation du marché du
travail et des finances publiques. La croissance économique est certes revenue à partir du printemps
2009, l’emploi a recommencé à croître et le déficit public à se réduire en 2010. Mais l’activité restait
encore, au milieu de 2011, très inférieure à sa position d’avant-crise, avec un marché du travail et des
finances publiques sensiblement dégradés. Le nombre de chômeurs au sens du Bureau International du
Travail (BIT) est ainsi passé de moins de 2 millions à près de 2,8 millions, une hausse de 40% entre mi 2008
et mi 2014.
Les incertitudes sur les effets à moyen-long terme de la crise étaient encore particulièrement
élevées. L’ajustement des marchés immobiliers est inachevé : dans certains pays comme
l’Espagne, la baisse des prix se poursuit ; dans d’autres, comme les États-Unis, l’excès d’offres de
logement est loin d’être résorbé. Le système bancaire n’est pas encore totalement stabilisé et le
besoin de recapitalisation des banques doit encore être régulièrement réévalué
Cette crise des subprimes avait touché le marché mondial des crédits, au-delà du marché
immobilier et bancaire Américain provoquant une chute immédiate des indices boursiers et une
panique sur les places boursières. En effet, les clients des banques européennes (britanniques,
françaises et allemandes) qui avaient acheté les subprimes se précipitèrent pour récupérer leur
patrimoine par crainte de tout perdre. Cette crise fut aussi à la base de la faillite de certaines
banques comme Lehman Brothers aux États-Unis. Les conséquences de la crise des subprimes
furent la fragilisation du système bancaire mondial et une crise économique planétaire qui avait
créé une hausse de méfiance envers les banques et tout le système financie
Les politiques menées face à la crise :
Pour enrayer la crise, les banques centrales ont injecté plus de monnaie dans l’économie et les
États ont augmenté leurs dépenses afin d’atténuer les effets de la crise, comme le chômage par
exemple. Parallèlement, les États ont pratiqué des politiques de soutien à l’économie (politiques
budgétaires notamment). Ces politiques ont eu des résultats contrastés. Aux États-Unis, elles ont
permis un rebond économique assez rapide, tandis qu’en Europe, elles n’ont pas suffi à éviter
l’entrée dans une autre crise, celle des dettes publiques au sein de la zone euro.
Conclusion
La crise des subprimes s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts
immobiliers (hypothécaires) à risque aux États-Unis (les subprimes), que les emprunteurs, souvent
de condition modeste, n'étaient plus capables de rembourser. Révélée en février 2007 par l'annonce
d'importantes provisions passées par la banque HSBC, elle s'est transformée en crise ouverte
lorsque les adjudications périodiques n'ont pas trouvé preneurs en juillet 2007. Compte tenu des
règles comptables en cours, il est devenu impossible de donner une valeur à ces titres qui ont dû
être provisionnés à une valeur proche de zéro. En même temps, les détenteurs ne pouvaient plus
liquider leur créance. La défiance s'est installée envers les créances titrisées (ABS, RMBS, CMBS,
CDO) qui comprennent une part plus ou moins grande de crédits subprime, puis envers les fonds
d'investissement, les OPCVM (dont les SICAV monétaires) et le système bancaire susceptibles de
détenir ces dérivés de crédit.
Cette crise de confiance générale dans le système financier a causé une première chute des
marchés boursiers à l'été 2007 provoquée par un arrêt temporaire de la spéculation. Le trouble était
désormais localisé dans le marché inter bancaire qui permet le refinancement des banques. La
méfiance dans la liquidité des «collatéraux» et l'incertitude sur la localisation des titres contaminé
sont progressivement bloqué les relations interbancaires et commencé à mettre en difficulté
nombre de banques à travers le monde. Les banques ne se prêtent plus entre elles, dans
l'incertitude que l'établissement emprunteur ne puisse plus rembourser après avoir faillite,
entrainant de facto une chute de l'activité interbancaire conduisant à une crise économique.
Les autorités ont d'abord cru à une crise de liquidité bancaire et les banques centrales n'ont cessé
d'injecter massivement des liquidités dans le marché interbancaire. Le feu va ainsi être couvert
jusqu'à ce que les premières faillites apparaissent, puis gagnent les premiers rôles de la finance
internationale en septembre 2008.
Bibliographie
Mémoire de fin de cycle ; thème la crise financière de 20072008 L’impact de la crise sur
le secteur du transport aérien européen réalisé par Mr BERKANI Aguellid étudiant de
l’Université de Tizi Ouzou
www.ig.com
www.lafinancepourtous.com
www.universalis.fr