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Introduction
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PARTIE I : La crise financière mondiale 2008
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grand nombre de ménages, la vente de leurs biens immobiliers entraîne
l'effondrement de la valeur de ces biens. Cette perte de valeur est un manque à
gagner pour tout un ensemble d'acteurs.
a. La transformation du risque
Auparavant, les banques faisaient le crédit, et donc prenaient le risque, le
surveillaient, puis encaissaient des fonds au fur et à mesure. Désormais, dans
le modèle actuel, essentiellement américain, les banques créent le crédit/le
risque mais ne le gardent plus, ne le surveillent plus et s'empressent de le
transmettre à d'autres, ce qui pose évidemment un problème. En effet, quand
on ne surveille plus le risque, on ne s'en préoccupe plus vraiment. Plus vite le
risque est pris, plus vite il peut être transmis, et plus vite une marge sur le
passage du risque, et non plus sur son suivi, peut être obtenue. Le modèle
bancaire qui était un modèle "création – garde – suivi" devient un modèle
"création – titrisation – distribution".
b. La titrisation
La titrisation consiste à transformer des crédits distribués par une banque
en titres de créances (obligations) qu’un investisseur peut acheter et vendre à
tout moment. On dit que ces obligations sont adossées à un portefeuille
d’actifs. Les banques émettrices des crédits créent des sociétés intermédiaires
dans lesquelles ces crédits constituent les actifs (plus couramment, l’ensemble
des biens corporels ou incorporels d’une personne physique ou morale) et qui
émettent en contrepartie des obligations qui constituent le passif. Les intérêts
et les remboursements des crédits servent au paiement des intérêts des
obligations émises et à leur remboursement. Ces sociétés sont appelées SPV
pour « Special Purpose Vehicule » ou « Véhicule spécial », car elles n’ont pas
d’autre objet social et sont créées au cas par cas...
c. Prêts Subprimes
Les subprimes, aussi appelés "crédits subprimes", sont des prêts hypothécaires
à risque. Ce terme désigne plus particulièrement une forme de crédit
immobilier qui est apparue aux Etats-Unis : les subprime loan ou subprime
mortgage en anglais. Ces crédits, gagés sur le logement de l'emprunteur, ont
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été accordés à des ménages américains aux revenus modestes et ont permis à
de nombreux Américains d'accéder à la propriété.
Les subprimes sont des crédits à risque, caractérisés par des taux d'intérêt
variables et de niveau élevé, qui ont été accordés à des foyers à faibles
revenus. En contrepartie de critères d'attribution moins stricts que pour des
crédits classiques, les intérêts étaient plus élevés.
Les taux d'intérêt de ces crédits étaient variables et indexés sur le taux
directeur de la banque centrale américaine ; or, entre 2004 et 2007, la
Réserve fédérale américaine ou FED a rehaussé son principal taux
d'intérêt directeur, qui est passé de 1% en 2004 à plus de 5% en 2007
Les créanciers (banques et organismes de crédit spécialisés) ont titrisé
une partie de ces créances ; cela signifie qu’ils les ont transformées en
titres émis sur les marchés financiers, notamment en obligations
appelées ABS et CDO qu’ils proposaient aux épargnants.
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taux d'intérêt variable n’ont plus réussi à payer des échéances mensuelles en
forte hausse. Parallèlement, la demande de biens immobiliers a décru et la
valeur des appartements et des maisons a baissé, entraînant du même coup
une diminution de la richesse potentielle des emprunteurs.
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banques centrales et la mondialisation ; le rôle des investisseurs publics de
long terme dans l'allocation de l'épargne mondiale, dont l'essor des fonds
souverains.
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II. Le Maroc face à la crise économique mondiale
Le Maroc n’a pas été touché par la crise financière, il n’a pas pour autant
échappé aux premiers effets de la crise économique mondiale, ressentis à
travers les activités les plus sensibles à la conjoncture internationale. Grâce
aux réformes menées ces dernières années, notamment sur le front
socioéconomique, et à une dynamique interne soutenue, le Maroc affronte ces
répercussions dans une position relativement favorable.
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internationaux de Bâle II et en le redressement des banques publiques,
désormais assujetties au même titre que les banques privées au respect des
règles monétaires et prudentielles.
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La même tendance caractérise le volume des recettes de voyages ou le
nombre de nuitées dans les établissements classés.
Pour s’opposer aux effets néfastes de la crise, le Maroc a mis en place des
programmes anticrise tel que :
-La révision de l’impôt sur le revenu (ex : les salaires des fonctionnaires) afin
de favoriser la consommation en donnant plus de pouvoir d’achat aux
classes moyennes.
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d’impôt, dans l’objectif d’être plus compétitives et ainsi affronter la
mondialisation.
Dans la continuité des mesures déjà prévues dans la Loi de Finances 2009
pour soutenir la demande et le pouvoir d’achat, le Gouvernement a mis en
place un dispositif de suivi et d’évaluation des impacts de la crise et adopté
une démarche progressive de réponse.
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L’approche choisie est celle d’une gestion prudente axée sur l’évaluation des
impacts potentiels et la définition de palettes de mesures qui seront déployées,
en fonction des développements de la crise.
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Selon le quotidien Aujourd’hui le Maroc, M Kamal Mazari, président de
l’association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (AMITH)
affirme que la région Nord, Tanger - Tétouan , compte plus de 300
entreprises qui emploient 60.000 personnes. Le secteur du textile-
habillement génère plus de 6.5 milliard de DH d’exportations par an. M
Mazari ajoute que la région profite de sa proximité dans du marché ibérique
qui est le principal débouché. Le Président ajoute que malgré la conjoncture
économique mondiale, le secteur du textile dans la région Nord du Royaume
continu à recevoir des commandes de la part des grands groupes espagnols.
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Dans une répartition établie par l’Economiste du 2 septembre, le secteur du
textile vient en deuxième place avec 26% parmi le commerce de détail inscrit
au registre de commerce jusqu’au 31/12/2008.
L’automobile
Les acteurs du secteur demandent le soutien du gouvernement
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satisfaisants, l’année 2009 s’annonce comme celle de toutes les incertitudes.
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Pas de visibilité sur le premier semestre 2009
En attendant les effets des mesures de relance prises en Europe et aux Etats-
Unis, « au Maroc, le secteur n’a pas de visibilité au moins sur le premier
semestre de 2009 », indique Ouzif Mohamed, directeur permanent de
l’Association pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica).
Conséquence : la baisse des activités chez les équipementiers exportateurs,
sur cette période, pourrait atteindre 30 à 40% suivant les entreprises.
Pour les chaînes de montage des voitures à moindre coût, comme la Logan
de Renault, et pour les entreprises spécialisées dans la fabrication des pièces
de rechange, les marchés marocain et d’Afrique subsaharienne, moins
affectés par la crise, pourraient constituer une alternative à l’atonie du
marché occidental. « Mais ce ne sont pas des marchés importants » en
terme de production, explique Ouzif Mohamed. D’autre part, en terme de
consommation, le Maroc absorbe seulement 10% de la production locale du
secteur.
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voitures à partir de 2011 et de 400 000 à terme, n’est aucunement menacé.
Ouzif Mohamed, directeur de l’Amica, confirme que la construction de ce
site n’est pas remise en question. Selon lui, c’est la commercialisation des
voitures qui y seront fabriquées qui pourrait être décalée de six mois à peu
près.
Même si 2009 semble être l’année de toutes les incertitudes et de toutes les
difficultés pour l’industrie automobile. Les professionnels marocains du
secteur souhaitent une croissance de leur marché local. Mais celle-ci sera
moins importante que celle de 2008.
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Conclusion
Pour conclure on aimerait signaler que d’après les lectures que nous
avons faites, toutes les sources confirment que le Maroc doit envisager une
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