Vous êtes sur la page 1sur 60

Remerciement

Tout d’abord, j’adresse mes remerciements les plus distingués à BANK AL


YOUSR, désignant pour cela toute la famille travaillante au sein de l’agence

OUJDA, ce staff qui veille àque cette organisation soit homogène par ces
composants compétents et studieux.

Mes vifs remerciements et gratitudes sont adressés au Directeur de l’agence


Monsieur ABDERRAHMANE BOUAAMAR, pour sa disponibilité et ses conseils

qu’il m’a prodigué tout au long de ma période de stage, ainsi pour tout l’effort
déployé afin de passer mon stage dans des bonnes conditions.

Je tiens par la suite à remercier très chaleureusement Monsieur YASSINE


FNITIZ, Conseiller Clientèle, mon encadrant pour son accueil, son aide, son

attention et sa gentillesse tout au long du stage, qui ont fait de cette période
un moment très plaisant et intéressant. Je le remercie pour la qualité de son
encadrement exceptionnelle, pour sa patience, sa rigueur et surtout sa
disponibilité.

Je remercie également très vivement, Monsieur MOHAMMED AMRI,


Responsable Administratif, pour sa gentillesse et pour le temps qu’il m’a

consacré tout au long de l’expérience enrichissante.

A cette occasion, je tiens à remercier aussi Mr ABDELHAK HAMMAOUI


l’agent commercial, d’ailleurs ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas
pu avoir le jour sans son aide.

MERCI A VOUS TOUS !

I
Sommaire
Remerciement ......................................................................................... II

Sommaire ................................................................................................ III

Introduction générale ............................................................................. 4

Chapitre 1 : La finance islamique

Section 1 : Introduction à la finance islamique ................................................... 6

Section 2 : Panorama international du secteur financier islamique ............ 12

Chapitre 2 : les banques participatives au Maroc :

Section 1 : Contexte historique ....................................................................................

Section 2 : Contexte actuel ...........................................................................................

Chapitre 3 : Bank Al Yousr

Section 1 : Présentation de Bank Al Yousr ................................................................

Section 2 : Bank Al Yousr, Agence Zerktouni-Oujda .............................................

Conclusion générale .................................................................................

Bibliographie .............................................................................................

II
Introduction générale
En qualité d'entreprise commerciale et dans un monde de plus enplus concurrentiel, la

banque doit tout mettre en œuvre pour être rentable, développer une réelle stratégie

de marché, respecter leséquilibres financiers et faire évoluer les métiers qui composent

son activité.

Pour mieux appréhender son rôle dans le développement de l'économie, j'ai eu


l'occasion d'effectuer un stage au sein de BANK AL YOUSR, pendant une période

allant du 15/08/2023 au 15/09/2023.

Plus largement, ce stage a donc été une opportunité pour moi dedécouvrir comment
une entreprise dans un secteur en plein expansion, avec une concurrence accrue et une

évolution très rapide, a pu dépasser ces obstacles pour établir une stratégie par laquelle

elle a pu devenir leader dans son domaine au Maroc.

L'élaboration de ce rapport de stage a pour principales sources les différents


enseignements tirés de la pratique journalière des tâches que j'ai observées.

Enfin, les nombreuses missions que j'ai pu voir avec les employés des différents services

de l’agence m'ont permis de donner une cohérence à ce compte rendu.

En vue de rendre compte de manière fidèle les 4 semaines passées au sein de BANK AL

YOUSR, il apparaît indispensable de présenter, à titre préalable, l'environnement


économique du stage, à savoir le secteur de son activité, puis d'envisager le cadre du

stage : les différentes tâches réalisées au sein de l’agence.

3
4
Section 1 : Les Racines et les Principes Fondateurs de la Finance

Islamique

1 - Les Piliers Juridiques de la Finance Islamique :

La finance islamique repose sur quatre piliers fondamentaux, issus du droit

musulman.

1.1 - Le Coran

Le Coran, connu en arabe sous le nom d'‫القرآن‬, est la source première de la Charia, la loi
islamique. Il représente la parole de Dieu révélée à son Messager Mohammed (que la

paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) sur une période de 23 ans par
l'intermédiaire de l'ange Gabriel. Le Coran est la constitution des musulmans et se

compose de 114 parties appelées sourates, chacune étant subdivisée en versets,


appelés ayat.

1.2 - La Sounna

La Sounna, en arabe ‫السنة‬, signifie la voie habituelle. Dans le contexte de l'Islam, elle

englobe tout ce qui a été transmis par le Messager Mohammed (que la paix et les

bénédictions d'Allah soient sur lui) : ses paroles (Sounna Qawlya), ses habitudes et
pratiques (Sounna Fiaâlya), ainsi que ses approbations silencieuses (Sounna Taqrirya).
Elle représente la deuxième source de la législation musulmane et doit être suivie au

même titre que le Coran, car les musulmans sont tenus d'obéir et de suivre le Prophète.

1.3 - L'Ijmaâ

Lorsque ni le Coran ni la Sounna ne fournissent de réponse à une question, l'Ijmaâ - en

arabe ‫اإلجماع‬ - intervient. Il s'agit du consensus des Oulémas, des spécialistes dans le

domaine en question. Certaines écoles (Madahibs) n'accordent pas une grande

importance à l'Ijmaâ, contrairement aux Sounnistes qui considèrent cette règle comme
légitime en vertu du Hadith suivant : « Ma communauté ne tombera jamais d'accord
sur une erreur ».

5
1.4 - Le Qiyas

Le Qiyas, en arabe ‫القياس‬, est un jugement basé sur le raisonnement par analogie. Il

permet de donner un jugement concernant un cas qui n'est pas directement traité dans

le Coran, la Sounna ou l'Ijmaâ. Ce jugement se fonde sur les caractéristiques sous-

jacentes communes d'un cas existant dans ces trois sources principales.

2 - Principes clés fondateurs de la finance islamique :

Il est important de définir brièvement la Charia et ses objectifs étant donné que la
finance islamique en tire ses principes fondateurs.

Définition et Objectifs de la Charia dans la Finance Islamique

Définition :

La Charia constitue un ensemble de principes globaux régissant tous les aspects de la

vie d'un individu musulman, englobant des dimensions spirituelles, rituelles, sociales,
politiques et financières. Ses bases proviennent du Coran, le texte sacré de l'islam, et

des enseignements du prophète Mohamed, également connus sous le nom de Sounna.

À partir de ces deux sources primordiales, les jurisconsultes musulmans, ou "oulémas",

ont élaboré la jurisprudence islamique en utilisant des méthodes telles que


l'interprétation des textes originaux, le raisonnement analogique et le consensus

général. Ces méthodologies leur permettent de formuler des opinions sur des enjeux
contemporains, notamment dans le domaine des transactions financières.

Objectifs :

Les oulémas définissent les objectifs de la Charia comme visant à promouvoir le bien-

être de l'ensemble de l'humanité et à instaurer une plus grande justice au sein de la

société. En conséquence, la conformité aux principes de la Charia devrait contribuer


positivement à la réalisation de ces objectifs, notamment dans le contexte des

6
transactions financières.

La Charia vise à protéger cinq finalités fondamentales, à savoir la foi, la vie, la raison, la

descendance et les biens. La préservation de ces cinq finalités est considérée comme

une exigence absolue pour assurer la survie et le bien-être général des individus et de

la société dans son ensemble. La finance islamique, dans ses principes fondamentaux,
contribue à la protection des biens en encourageant l'investissement tout en

interdisant des pratiques telles que la thésaurisation, les prêts à intérêts, les jeux de

hasard et la concentration excessive de la richesse entre les mains d'une minorité de

personnes.

2.1 – L’interdiction de l’intérêt (Al-Riba)

Selon la Charia, l'argent est principalement un moyen pour acheter des choses et ne

devrait pas être vendu à un prix différent de sa valeur. Il est également interdit de
gagner de l'argent par le biais d'intérêts, ce qu'ils appellent la Riba. Cette règle vise à

éviter les inégalités entre les prêteurs et les emprunteurs.

Le système financier mondial actuel, basé sur les intérêts, a des problèmes selon les

experts religieux musulmans. Ils pensent que cela désavantage les emprunteurs et
favorise les riches au détriment des pauvres, ce qui peut causer des problèmes
économiques et sociaux. La Charia, elle, cherche à établir l'harmonie et l'équilibre dans

la société, ce qui peut être difficile dans un système financier basé sur les intérêts.

2.2 - Interdiction de l’aléa contractuel et de la spéculation excessive (Al-

Gharar)

La finance islamique dit non aux accords commerciaux qui sont flous, risqués ou

incertains, ce qu'ils appellent le "Gharar". Cela signifie que dans un contrat, tout doit

être clair, comme ce que l'on achète, combien ça coûte et quand ça sera livré. Les
contrats ne doivent pas comporter de surprises.

7
En raison de cette règle, certains produits financiers courants, comme l'assurance, ne

sont pas compatibles avec la Charia. C'est parce qu'ils sont basés sur des contrats où

on ne sait pas vraiment quand un accident va se produire, combien ça coûtera et


combien l'assurance paiera.

La finance islamique dit aussi non aux transactions basées sur la chance ou les
spéculations excessives, qui sont un peu comme les jeux de hasard. Par exemple, les

contrats dérivés, utilisés pour parier sur les prix des choses, sont interdits dans la

finance islamique.

2.3. Opérations financières adossés à des actifs (L’asset backing) :

Imagine que l'argent soit comme de l'huile pour faire fonctionner le moteur de

l'économie. Son travail principal est de faciliter la fabrication de choses et les échanges

entre les gens. En finance islamique, on dit que l'argent ne peut pas simplement grossir
tout seul. Il doit être investi dans des choses utiles pour l'économie, comme le

commerce, la location de biens, ou l'investissement dans des entreprises réelles.

La finance islamique veut que l'argent aide à créer de la richesse de manière équitable

et durable. Cela signifie qu'elle veut que l'argent soit utilisé pour faire grandir
l'économie de manière honnête, tout en respectant les règles de la Charia, les lois
religieuses. Elle essaie de rendre l'argent utile pour tout le monde, en aidant l'économie

à se développer de manière juste et éthique.

8
2.4. Promotion de la participation et du partage des risques (Principe des

3P) :

Dans la finance islamique, il n'y a pas d'intérêt, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas

de coûts ou de gains financiers. Au contraire, dans ce système, on croit que pour

gagner de l'argent, il faut prendre de vrais risques, pas seulement le risque que
quelqu'un ne vous rembourse pas. Ces risques se présentent dans des transactions

commerciales comme la vente ou la location d'objets, ou dans des investissements

dans des projets où les bénéfices et les pertes sont partagés entre les personnes

impliquées.

Le partage des risques et des profits est un des principes les plus importants en finance
islamique. Cependant, cela ne signifie pas qu'on doit être imprudent avec les risques.

Au contraire, on encourage les mesures pour gérer et réduire les risques, ainsi qu'une

approche réfléchie dans les affaires et les investissements. Il est essentiel de garder à

l'esprit que la préservation des biens et de la richesse est une priorité dans la Charia,
ce qui guide les pratiques financières islamiques vers des transactions éthiques et justes

qui minimisent les risques excessifs.

2.5. L’interdiction du jeu de hasard (Al-Maisir) :

Selon la Charia, tout contrat qui dépend d'un événement incertain est annulé. Cela veut

dire que dans les transactions financières et commerciales islamiques, il faut être sûr

de ce qui va se passer. Cette règle vise à rendre les contrats transparents et équitables,

et à éviter les spéculations excessives et les risques injustes liés à l'incertitude. Ainsi,
tout le monde sait exactement ce à quoi s'attendre, ce qui aide à maintenir la stabilité

et la justice dans l'économie islamique. Cela évite les surprises et les déséquilibres qui

pourraient survenir avec des contrats basés sur le hasard ou l'incertitude.

9
2 - Principaux contrats en finance islamique :

Catégorie Nom Description

Mourabaha Vente d’un actif existant avec la divulgation du prix de

Contrats de vente revient et du bénéfice réalisé par le vendeur

Salam Vente d’une marchandise à produire avec paiement

intégral immédiat et une livraison différée de la

marchandise

Istisna Vente d’un actif à construire ou à fabriquer

Ijara Contrat de location (pouvant se terminer, dans sa

Contrat de location variante Iqtina, par le transfert de l’actif au locataire en

fin de période de location)

Qard Prêt sans intérêts

Contrat de prêt

Moudaraba Contrat de partenariat dans lequel une partie (ou

plusieurs parties) fournit (fournissent) la totalité du

capital et l’autre fournit une expertise et la totalité de


l’effort pour déployer ledit capital dans le cadre d’un

Contrats participatifs projet ou une activité en vue de générer un profit qui

sera partagé entre elles seront un ratio prédéterminé

Moucharaka Contrat de partenariat dans lequel deux ou plusieurs

parties cofinancent un projet ou actif spécifique et


partageant le profit ou la perte qui en découle

Wakala Contrat de mandat

Contrats de services
Kafala Contrat de garantie

10
Section 2 : Panorama international du secteur financier islamique

La finance islamique s'est affirmée comme un puissant moyen de lutter contre la

pauvreté, d'élargir l'accès aux services financiers, de diversifier le secteur financier, de


renforcer sa stabilité et sa résilience, ainsi que de soutenir le développement à l'échelle

mondiale, y compris dans des nations majoritairement non musulmanes. Elle a été

intégrée avec succès dans l'économie mondiale, avec de nombreux centres financiers

de premier plan tels que Londres, Hong Kong, Luxembourg et Singapour qui ont mis
en place des cadres juridiques et fiscaux favorables à la finance islamique.

Au cours de la dernière décennie, la finance islamique a connu une croissance rapide


en termes de taille, enregistrant des taux de progression impressionnants. À la fin de

l'année 2018, les actifs du secteur de la finance islamique étaient estimés à 2,190

milliards de dollars, répartis dans de nombreuses nations, englobant principalement

les domaines de la banque, des marchés financiers et de l'assurance.

1 - Principaux Secteurs de la Finance Islamique :

1.1 - Marche de capitaux islamique

Les marchés de capitaux islamiques (MCI) sont des plateformes financières conformes

à la Charia, disponibles aux côtés des marchés financiers traditionnels. Ils offrent des
instruments comme les Sukuk (titres conformes à la Charia), les actions islamiques et

les fonds islamiques. La demande mondiale croissante pour des produits financiers

respectant les principes islamiques a propulsé la croissance des MCI dans plusieurs

pays à majorité musulmane, ainsi que chez certains pays à minorité musulmane, tels
que le Royaume-Uni et l'Irlande, qui développent leurs propres compartiments

islamiques. Les MCI opèrent en parallèle des marchés financiers traditionnels, offrant

une diversification de l'offre financière existante.

11
Les MCI sont soumis à une supervision similaire à celle des marchés financiers

conventionnels par les autorités de marché locales, mais ils doivent également se

conformer aux principes de la Charia. La rigueur de ces exigences varie d'une juridiction
à l'autre, avec des cadres plus ou moins élaborés. En 2018, les MCI représentaient

environ 27 % (environ 592 milliards de dollars) de la finance islamique mondiale, avec

les Sukuk en tête à 24,2 %, suivis des fonds islamiques à 2,8 %. Cette industrie comptait

également de nombreux fonds de capital-investissement et près de 2 887 Sukuk en


circulation, émis par des entreprises et des gouvernements.

1.1.1 - Marché islamique des actions :

Le marché islamique des actions opère de manière semblable au marché traditionnel,


mais il est encadré par les règles de la Charia. Pour commencer, nous énumérons ci-

dessous les principales prohibitions :

1. Investir dans les entreprises non conformes à la Charia, y compris celles ayant un
impact négatif ou néfaste sur la société, l'environnement et les animaux.
2. Vente de dette.
3. Utilisation de l'effet de levier basé sur les intérêts.
4. Transmettre ou agir sur des informations privilégiées.
5. Effectuer des transactions à marge.
6. Diffuser des déclarations fausses.
7. Engager des opérations d'achat ou de vente à découvert.
8. Participer à des manipulations de marché.
9. Négocier d'autres produits financiers dérivés spéculatifs conventionnels, tels que les
contrats à terme, les futures, les options, les swaps, etc.
10. Fournir des informations incorrectes ou trompeuses.

12
1.1.2 - Sukuk :

1.1.2.1 – aperçu général

Selon l’AAOIFI1, les Sukuk (parfois appelés « obligations islamiques ») sont définis

comme des : « certificats de valeur égale représentant des parts indivises dans la

propriété d’un bien défini, dans l’usufruit d’un bien défini, de services définis ou d’un

projet d’investissement Charia compatible déterminé. »

Les Sukuk sont des certificats d'investissement émis par des entités souveraines, quasi-
souveraines ou des sociétés pour collecter des fonds. Ces fonds sont en échange

d'actifs sous-jacents, qui peuvent être des biens tangibles comme des infrastructures
ou des actifs intangibles comme des droits économiques. Les investisseurs, ceux qui

détiennent les Sukuk, possèdent ces actifs pendant toute la durée de leur

investissement. Cela signifie qu'ils supportent les risques liés à ces actifs, qui
constituent également leur source de profit.

Pour respecter les principes de la Charia, il est essentiel qu'il y ait un véritable transfert

juridique des droits économiques de l'actif sous-jacent aux détenteurs de Sukuk. Cela

garantit leur droit direct sur ces actifs, qu'ils peuvent vendre en cas de défaut de
l'émetteur pour récupérer leur investissement. Cependant, pour les Sukuk souverains,
où le transfert de propriété des actifs souverains est compliqué, les oulémas acceptent

que seuls les droits économiques, tels que l'usufruit, soient transférés aux investisseurs.

En cas de faillite, les actifs demeurent la propriété de l'État, et les détenteurs de Sukuk

sont traités de manière égale avec les autres créanciers non garantis.

Le rendement des Sukuk dépend de la performance des actifs sous-jacents, et la

rémunération des investisseurs est directement liée à cette performance. Le prix des
Sukuk est évalué en fonction de la valeur des actifs sous-jacents, et il tient compte de

la qualité de crédit de l'émetteur, de sa solvabilité, des conditions du marché et de

13
trésorerie (comme l'or ou l'argent) et/ou des dettes. Dans ce cas, ils ne sont négociés

qu'à leur valeur nominale pour éviter une transaction similaire à une vente de dette, ce

qui va à l'encontre des principes de la Charia.

1.1.2.2 - Sukuk et obligations : similitudes et différence

Les principales similitudes et différences entre Sukuk et obligations peuvent être

résumées comme suit :

SIMILITUDES DIFFÉRENCES

Les Sukuk, comme les obligations


conventionnelles, sont des instruments Les Sukuk doivent être émis ne s’appuyant
d’investissement généralement, que sur des contrats et des structures
transférables et négociables
28
sur le conformes à la Charia.
marché secondaire.
Les Sukuk doivent être structurés pour
Les Sukuk peuvent être notés par des financer des projets, actifs, services ou
agences de notation régionales et activités conformes à la Charia.
internationales.
Les obligations conventionnelles représentent
Les Sukuk peuvent être garantis et leur un titre de créance pure tandis que la plupart
notation de crédit peut être améliorée en des Sukuk représentent un titre de propriété
utilisant des garanties conformes à la (directe ou indirecte) dans les actifs sous-
29
Charia. jacents .

La diversité des structures Sukuk permet Vendre une obligation revient à vendre une
plusieurs structurations permettant dette, tandis que vendre des Sukuk revient à
d’atteindre l’objectif de l’initiateur dans vendre une part indivise de propriété d’actifs
différents environnements juridiques et sous-jacents (le cas échéant).
fiscaux.
Les Sukuk sont sécurisés par des droits de
Les Sukuk sont soumis à des exigences propriété sur les actifs sous-jacents
réglementaires comme les obligations tandis que les obligations
conventionnelles. conventionnelles sont généralement des
30
dettes non sécurisées .

Le capital et le rendement des Sukuk ne sont


pas garantis contractuellement, alors que
dans les obligations conven tionnelles, ils sont
garantis dès le départ par l’initiateur.

14
1.1.2.3 – Sukuk vert

Les Sukuk verts sont conçus pour favoriser la durabilité et soutenir les projets liés au

climat ou d’autres types de projets environnementaux. Ils peuvent notamment financer

des projets dans les domaines suivants :

15
1.1.2.4 – Composants clés de la structuration de Sukuk
Figure : les parties prenantes de contrat Sukuk

Source : confectionnée par nous-même à partir de La boîte à outils de la finance islamique

16
1.1.2.5 - Le rôle du SPV (Special Purpose Vehicle) dans la

structuration des Sukuk :

Le SPV est essentiellement une sorte de "boîte" légale créée spécifiquement pour

faciliter l'émission des Sukuk, qui sont des instruments financiers conformes à la charia

(la loi islamique). Voici les principales choses que le SPV fait :

1. Propriété des actifs : Le SPV devient le propriétaire légal des actifs qui servent de

garantie pour les Sukuk. Cela signifie que les actifs sont détenus en son nom, mais
en réalité, ils sont destinés à soutenir les Sukuk et à protéger les investisseurs.

2. Émission des Sukuk : Le SPV émet les Sukuk, ce qui signifie qu'il les crée et les

vend aux investisseurs. Il collecte ainsi l'argent dont l'initiateur a besoin.

3. Gestion des paiements : Le SPV gère l'argent. Il reçoit les paiements de

l'initiateur (celui qui a besoin de l'argent) et les redistribue aux détenteurs de


Sukuk sous forme de rendements, souvent appelés coupons.

4. Fiduciaire : Parfois, le SPV agit comme un fiduciaire. Cela signifie qu'il prend soin

des intérêts des détenteurs de Sukuk et veille à ce que tout se déroule

correctement.

5. Protection contre la faillite : Une chose importante que fait le SPV est de

protéger les investisseurs en cas de faillite de l'initiateur. Les actifs qui garantissent

les Sukuk sont séparés des autres biens de l'initiateur. Ainsi, même en cas de

problème financier de l'initiateur, les investisseurs ne perdent pas leurs droits sur

ces actifs.

6. Optimisation fiscale : Le SPV est souvent situé dans un endroit où les impôts

sont moins élevés, comme les îles Caïmans ou le Luxembourg. Cela aide à réduire

les taxes liées au transfert des actifs, ce qui est avantageux du point de vue

financier.

17
En résumé, le SPV est une structure légale spéciale créée pour rendre l'émission des

Sukuk plus sûre pour les investisseurs et plus efficace pour l'initiateur. Il agit comme

un gardien des actifs, assure les paiements aux investisseurs et offre une protection en
cas de problèmes financiers de l'initiateur.

1.1.2.6 - Sukuk ijara - structure dominante :

Les Sukuk, qui sont des instruments financiers conformes à la loi islamique, peuvent
être créés de différentes manières en utilisant divers contrats en accord avec la Charia

(la loi islamique). L'un des types les plus courants de Sukuk est appelé Sukuk Ijara, qui

est utilisé depuis 2008, surtout par les gouvernements. Voici pourquoi il est si

populaire:

1. Facilité et Acceptation : Les Sukuk Ijara sont assez simples et sont acceptés par tous
les experts en Charia et par différents investisseurs. Ils sont utilisés dans de nombreuses
régions.
2. Pas de Problèmes Juridiques : Dans la plupart des endroits, il n'y a pas de problèmes
légaux associés à ces Sukuk.
3. Flexibilité : Ils peuvent être négociés à tout moment, ce qui signifie qu'il n'y a pas de
restrictions strictes en matière de conformité à la Charia.
4. Prix de Rachat Fixé à l’Avance : On peut décider à l'avance du prix auquel les Sukuk
seront rachetés, sans soulever de questions liées à la Charia.
5. Taux de Rendement Garantis : Cela permet de garantir les taux de rendement dès le
début, ce qui les rend moins risqués pour les investisseurs.

En résumé, les Sukuk Ijara sont très populaires car ils sont simples, acceptés par tous,

ne posent généralement pas de problèmes légaux, peuvent être négociés facilement,


et offrent des taux de rendement garantis. C'est pourquoi ils sont largement utilisés,
en particulier par les gouvernements.

18
Figure : Flux dans une émission de Sukuk Ijara

Source : confectionnée par nous-même à partir de La boîte à outils de la finance islamique

1.2 – Takaful :

1.2.1 – Aperçu général :

Le Takaful, une alternative conforme à la Charia à l'assurance conventionnelle, repose

sur un modèle où les participants contribuent sous forme de dons à un fonds commun
pour se garantir mutuellement.

Ce modèle partage le risque entre tous les participants au fonds Takaful, lesquels

jouent à la fois le rôle d'assurés et d'assureurs. Contrairement à la prime d'assurance

classique, les contributions des participants au fonds Takaful sont considérées comme

des dons conditionnels.

19
Ce fonds a pour objectif de couvrir les frais de gestion, d'indemniser les participants en

cas de sinistre, et d'être investi dans des instruments financiers conformes à la Charia,

tels que les Sukuk. Les produits d'assurance Takaful incluent l'assurance de biens
(Takaful Général) et l'assurance-vie (Takaful Famille) qui offre des produits d'épargne

conformes à la Charia. Bien que représentant une part relativement modeste du marché

mondial de l'assurance, estimée à environ 27,7 milliards de dollars en contributions

brutes totales, le Takaful a connu une croissance remarquable, surpassant la croissance


des primes d'assurance conventionnelles. Il est opéré par 335 opérateurs Takaful dans

le monde, avec une concentration significative dans la région du CCG 2 et la région

MENA3.

1. Les Participants contribuent aux fonds Takaful par des donations « Tabarû ». Ils

sont les propriétaires de ces fonds.

2. L’opérateur est mandaté par les participants pour gérer les fonds Takaful selon
un mandat de gestion « Wakala », il n’est pas propriétaire des fonds. La gestion

couvre les volets techniques et placement, moyennant une commission de

gestion « Wakala » prélevée des contributions.

3. L’Excédent annuel dégagé, après payement des sinistres et des charges de


réassurance et constitution des réserves réglementaires et prudentielles, et

après intégration du rendement financier total provenant des placements,

revient aux participants, comme le précise la norme 26 de l’AAOIFI. Il peut leur


être distribué en numéraire ou sous la forme de baisse des contributions ou

toute autre forme convenue.

4. En cas de déficit du fonds Takaful, l’opérateur fournit un prêt sans intérêts «

Qard Hassan », de ces fonds propres, pour couvrir le déficit. Ce prêt devra être
remboursé par les futurs excédents annuels du fonds Takaful.

2
Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe
3
Moyen-Orient et Afrique du Nord

20
Figure : Modèle du Takaful adopté au Maroc

Source : autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale

 Les comptes d’assurance qui composent les fonds d’assurances Takaful sont,

chacun, constitués par les contributions des participants et par tous les revenus

de ce compte y compris ceux résultant de l’investissement de son solde. Un

investissement qui doit être exclusivement réalisé dans les valeurs conformes à
la Charia.

 Chaque compte prend en charge le versement des sommes et des indemnités

dues au titre des contrats d’assurances, et du paiement des frais qui lui sont liés

ainsi que la constitution des provisions et des réserves.

 Les excédents techniques et financiers du compte sont répartis entièrement


entre les participants après déduction, le cas échéant, des avances Takaful. La

loi exige en effet le comblement des déficits du compte par des avances
accordées par l’opérateur Takaful (Assureur ou réassureur) en cas d’insuffisance

21
de l’actif représentatif des provisions techniques. Ces avances sont récupérées

sur les excédents futurs, sans intérêts.

 D'une autre part, la loi exige la séparation totale entre les fonds Takaful et les
EART (Entreprises d'Assurance et de Réassurance Takaful).

 Les participants sont les propriétaires des fonds d’assurances Takaful. Dans ce

sens, il y a une distinction entre l’adhésion au système d’assurance Takaful, et la

souscription d’un contrat d’assurance Takaful.


 En effet, dans ce système d'assurance, l’EART est tenue de préparer un

règlement de gestion du fonds d’assurance Takaful, comportant les principes et

les règles de sa gestion.

 L’adhésion du participant au système Takaful est matérialisée par la signature


de ce règlement. Ensuite et à l’instar de l’assurance conventionnelle, la garantie
est accordée suite à la conclusion d’un contrat d’assurance. Le participant lors

de la signature de son contrat reconnaît que le paiement de sa contribution se

fait sur la base d’un engagement de donation.

1.2.2 Différence entre l'assurance Takaful et l'assurance

conventionnelle :

Ce tableau regroupe les principaux points de différence entre le système d’assurance

conventionnel et le Takaful :

22
Figure : Assurance conventionnelle vs Takaful

Source : Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale

1.2.3 - Assurance Takaful au Maroc :

Depuis le lancement des banques participatives au Maroc en 2017, la finance

participative a rencontré un succès considérable et a pu s’imposer dans

l’environnement bancaire national.

Projet de loi N°87.18 modifiant et complétant la loi N°17.99 relative au code des

assurances introduisant l'assurance Takaful et la réassurance Takaful a été mis en place

par l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS). Il définit


le concept de l’assurance/ réassurance Takaful et instaure les principes fondamentaux

régissant le fonctionnement de ce type d’assurance. Il permettra ainsi d’accompagner

les activités des banques participatives instituées par la loi n° 103-12 relative aux
établissements de crédits et organismes assimilés. Cette loi a été votée à l’unanimité

23
mardi 5 février 2020 par la première chambre du Parlement, et transmise à la deuxième

chambre pour vote. Une fois cette étape franchie, la loi Takaful sera publiée au B.O.

Il faut savoir qu’un premier cadre avait été édité en 2016 avec la création de la loi 59-

13 modifiant et complétant la loi 17-99 portant Code des assurances, soit deux ans

après la mise en place de la nouvelle loi bancaire introduisant les préceptes de la


finance participative. C’était sans compter sur le Conseil Supérieur des Oulémas (CSO)

qui a apporté un certain nombre de recommandations en 2018. Les différents allers-

retours entre l’autorité et le CSO ont finalement mené à la création de la nouvelle loi

87-18. Les recommandations du CSO ont notamment porté sur la substitution des
comptes d’assurances Takaful de l’Entreprise d’assurances et de réassurance

Takaful (EART) par des fonds d’assurances et de réassurance Takaful dotés de la

personnalité morale et de l’autonomie financière.

Pour schématiser, dans le système adopté par le Maroc, l’EART est tenue de préparer

un règlement de gestion du fonds d’assurance Takaful comportant les principes et les


règles de sa gestion. L’adhésion du participant au système Takaful est matérialisée par

la signature de ce règlement. Ensuite, et à l’instar de l’assurance conventionnelle, la

garantie est accordée suite à la conclusion d’un contrat d’assurance.

Ainsi, lors de la signature, le participant (assuré) reconnait que le paiement de sa

contribution se fait sur la base d’un engagement de donation (Tabarû).

A noter que chaque fonds Takaful comprend 5 comptes :

 Compte investissement Takaful


 Compte investissement Takaful UC
 Compte Takaful famille
 Compte Takaful général
 Compte Takaful Catastrophe Naturelle.

24
Celui de Retakaful en comprend trois il s’agit du ;

 Compte des acceptations marocaines hors Catastrophe Naturelle.


 Compte des acceptations étrangères,
 Compte des acceptations Catastrophe Naturelle.

Au Maroc, l’assurance Takaful, qui viendra compléter le dispositif « finance

participative » aura, dans un premier temps, un développement étroitement lié à celui

des banques participatives. En effet, les produits d’assurance Takaful vont concerner
en plus du contrat d’investissement Takaful, essentiellement le financement de

l’acquisition de biens immobiliers. Ainsi les principaux types d’assurance qui seront

adossés à ces financements alternatifs seraient les assurances décès-invalidité, et

multirisques Bâtiment Takaful. L’introduction des autres offres Takaful se fera de


manière progressive.

Au niveau fiscal, les bénéfices fiscaux des assurances Takaful sont soumis aux taux de
37 %, abstraction faite donc du concept de « la Faculté contributive ». En outre, leurs

contrats ne sont pas soumis au fisc : ils font l’objet d’une imposition au taux de 14 %

au titre de la taxe des contrats d’assurances intégrée dans le livre III du code général

des impôts en 2019, idem pour la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV).

1.2.4 - Le modèle opérationnel hybride de takaful

Il existe plusieurs modèles économiques de Takaful, dont principalement les modèles

qui reposent sur les contrats de Moudaraba, de Wakala et un modèle hybride assez

répandu. Dans ce dernier, l’opérateur Takaful, une compagnie d’assurance agréée et

réglementée, a deux relations contractuelles différentes conformes à la Charia avec le

fonds Takaful comme suit :

En utilisant le modèle hybride, l'Opérateur Takaful reçoit des commissions pour son
mandat, et il obtient également une part des profits provenant des investissements. À

25
la fin d'une période donnée, une fois que tous les sinistres ont été indemnisés et que

les réserves ont été soustraites, tout excédent dans le fonds Takaful est partagé entre

les participants.

Ce modèle hybride est le plus courant et est requis dans de nombreux pays. Pour le

visualiser simplement, imaginez un processus où l'Opérateur Takaful joue un rôle


central en recevant des commissions et en partageant les bénéfices avec les

participants, une fois les coûts et les réserves déduits.

Figure : Flux de processus du modèle Takaful hybride

Source : confectionnée par nous-même à partir de La boîte à outils de la finance islamique

26
Section 1 : Contexte historique
Depuis les années 1980, de nombreuses institutions financières islamiques ont montré
un grand intérêt pour le Maroc. Elles ont contacté les autorités monétaires du pays

dans l'espoir de s'installer ici 4. En 1985, la banque "Wafa bank" avait même essayé de

créer sa propre banque islamique au Maroc.

La banque "Wafa bank", qui est devenue plus tard Attijariwafa bank 5, avait essayé
quelque chose d'important en 1991. Ils voulaient proposer des services financiers en

accord avec la loi islamique au Maroc. Ils avaient préparé cela pendant deux ans avec

une équipe de personnes compétentes. Mais quand ils ont annoncé cela au public, les

autorités monétaires ont arrêté cette idée. C'était une époque où la finance islamique
se développait partout dans le monde.

Plus de quinze ans plus tard, en 2007, les autorités marocaines ont finalement autorisé

une première étape. Le 13 septembre 2007, Bank Al Maghrib (BAM) a publié la

recommandation n° 33/g/2007, qui établissait les règles générales permettant aux


banques de proposer au public des produits islamiques. Ces produits comprenaient la

Mourabaha, l'Ijara et la Moucharaka.

Le Groupe Attijariwafa bank a réussi à devenir pionnier dans ce domaine en créant des

produits alternatifs en 2007, disponibles au public grâce à une filiale, et cela a été
soutenu par les règles de la Banque Centrale. En 2012, juste avant l'arrivée du nouveau

gouvernement, le processus législatif a subitement avancé, aboutissant en 2015 à la

promulgation d'une loi bancaire globale6, qui a intégré l'activité des banques

participatives. Cette loi était couverte par un titre distinct comprenant 17 articles.

Au fil du temps, les autorités marocaines ont changé leur façon de voir les banques

islamiques au Maroc. Au lieu de s'opposer à elles, elles ont encouragé les banques

4
Les premières demandes d’ouverture adressées à Bank Al Maghrib datent de 1984, et sont le
fait à l’époque de Dar Al Mal Al Islami et du Groupe Al Baraka.
5
La fusion de Wafabank et Banque Commercial Marocain « BCM » en 2003.
6
La loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés adoptée en
novembre 2014 a été publiée au Bulletin Officiel 27 N° 6328.
existantes à voir cela comme une opportunité plutôt qu'une menace. Ainsi, lorsque ce

nouveau marché a été annoncé en juillet 2016, toutes les banques ont fini par y

participer.
À partir du 20 juillet 2017, les différentes banques ont reçu l'autorisation de Bank Al

Maghrib pour ouvrir des services islamiques. Cela a permis à des banques comme Bank

Assafa, une filiale d'Attijariwafa Bank, et Umnia Bank, une filiale de CIH Bank, de

commencer à proposer leurs services le 26 juillet 2017.


Après que la loi bancaire de 2006 a été mise en place et que Bank Al Maghrib a publié

des règles en 2007 autorisant des options bancaires alternatives, les banques au Maroc

ont commencé à proposer des produits de financement alternatifs, que l'on appelle

"islamiques", à partir de fin 2007. La première banque à le faire a été Attijariwafa bank,
et ensuite, beaucoup d'autres banques ont suivi.
Attijariwafa bank est la seule banque sur le marché à avoir créé une entreprise de

financement indépendante spécialement dédiée à ce type de finance, appelée Dar

Assafaa. La BMCE, elle, propose uniquement une petite option de financement

Mourabaha par le biais de Salafin, une entreprise de financement qui appartient à la


BMCE.

En 2015, une nouvelle loi bancaire, la loi bancaire n°103-12, a été publiée. Elle a permis

la création de ce qu'on appelle des "banques participatives".

28
Section 2 : Contexte actuel
En 2017, la Banque centrale a annoncé qu'elle avait étudié attentivement les demandes

de licences pour ces nouvelles banques participatives. Après avoir examiné des aspects

tels que la propriété, la contribution au marché marocain, la manière dont elles sont
gérées et les risques, le Comité des Établissements de Crédit 7 a donné son accord

pour la création de cinq banques participatives et trois autres qui proposent également

des services participatifs.

Tableau 1 : Liste des banques participatives marocaines

Date d’octroi
Banque Partenariat entre
d’agrément
participative
par la BAM
Groupe Attijariwafa Bank 02 Janvier 2017
Bank Assafa
Groupe Crédit Agricole du Maroc et la
Al Akhdar Bank 02 Janvier 2017
Banque Islamique du Développement
Groupe Crédit Immobilier et Hôtelier
Umnia Bank 18 Mai 2017
et la
Banque Internationale Islamique
Groupe Banque Centrale Populaire et
Bank Al Yousr 20 Juillet 2017
Groupe Guidance
BANK OF AFRIKA et Al Baraka Banking
Bank Al Karam 01 Aout 2017
Groupe

8
Source : confectionné par nous même à partir d’un article

De plus, trois banques classiques ont obtenu l'autorisation d'ouvrir des guichets
spéciaux appelés "fenêtres participatives". Ces guichets s'occupent de gérer de l'argent

et de fournir des services de financement, à condition qu'ils gardent l'argent séparé de

7
Composé de deux représentants de Bank Al-Maghrib, dont le Wali en sa qualité de président,
et de deux représentants du ministère chargé des Finances, dont la directrice de la direction du
Trésor et des Finances extérieures.
8
Fnitiz Y., (2023) « L’impact de la mise en place de l’assurance Takaful sur le comportement
d’adoption des produits de la banque participative29 au Maroc »
DOI :https://doi.org/10.48374/IMIST.PRSM/ame-v5i1.37689
celui des banques classiques auxquelles ils sont rattachés.

Tableau 2 : Liste des fenêtres participatives marocaines

Fenêtre Date d’octroi


Banque
participati d’agrément
mère
ve par Bank Al Maghrib
Najmah Banque Marocaine pour le Commerce et 02 Janvier 2017
l'industrie
Dar Al Amane Société Générale du Maroc 18 mai 2017
Arreda Crédit du Maroc 20 juillet 2017
Source : confectionné par nous même à partir d’un article 9

1 - Les produits de financement participatif commercialisés au Maroc.

1.1 - Le produit Mourabaha :

Le produit Mourabaha au Maroc est un contrat de vente à moyen ou long terme. Il

consiste en l'achat immédiat d'un bien par la banque pour le compte du client, suivi de

la revente de ce bien au client avec une marge bénéficiaire prédéfinie. Ce produit est

conforme aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas, notamment les avis numéros 6,

7, 11, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 31, ainsi qu'aux directives de Bank Al Maghrib,
précisées dans le circulaire numéro 1/W/17.

1.1.1 - Domaines d’application de vente par contrat Mourabaha :

 Mourabaha Immobilière : achat de bien immobilier à usage personnel ou professionnel

 Mourabaha Automobile : acquisition d’un moyen de transport

1.1.2 - Comparaison entre le crédit à intérêt et la Mourabaha

 L'objet du financement :

 Crédit : Peut financer des choses licites ou illicites.

 Mourabaha : Ne finance que des choses licites.

30
 Le sous-jacent :

 Crédit : Nécessite souvent une garantie matérielle.

 Mourabaha : Implique un bien réel en tant que base.

 Nature de l'échange :

 Crédit : L'argent est échangé contre de l'argent.

 Mourabaha : L'argent est échangé contre un bien.

 Profit :

 Crédit : Le taux d'intérêt peut varier.

 Mourabaha : Le profit est fixé à l'avance.

1.1.3 - Déroulement de la transaction Mourabaha

Dans le processus de Mourabaha, tout commence lorsque le client fait part de sa

demande de financement à la banque en utilisant un contrat Mourabaha. Une fois que

la banque a examiné la demande et l'a acceptée, elle achète le bien requis au

propriétaire initial. Ensuite, la banque revend ce bien au client à un prix préalablement


convenu. Ainsi, le client peut obtenir le financement dont il a besoin pour acquérir le

bien sans recourir à des intérêts, conformément aux principes de la finance islamique.

1.2 - Le produit Salam :

Salam est une vente où l'argent est payé tout de suite, mais la marchandise est livrée

plus tard. Cela aide les acheteurs à planifier, et les vendeurs à être payés

immédiatement. C'est souvent utilisé pour des marchandises à produire. Cela rend les
échanges équitables et conformes à la Charia.

Le produit Salam est destiné aux entreprises pour les aider à gérer leurs finances à

court terme, en particulier pour faire face aux dépenses liées à la production. Il respecte

les règles de la Charia, telles que définies par le Conseil Supérieur des Oulémas (CSO)

dans les avis numéros 57, 58 et 49, ainsi que les directives de Bank Al Maghrib,
indiquées dans la circulaire numéro 1/W/17. Cela signifie que Salam offre un soutien

financier aux entreprises de manière éthique et conforme à la loi islamique.

31
1.2.1 - Les parties intervenantes dans l’opération du Salam :

 Le client (Vendeur de la marchandise) ;

 La banque (Acheteur de la banque).

1.2.2 - Déroulement de la transaction Salam

Lorsqu'un client a besoin de financement via Salam, il en fait la demande. La banque

examine ensuite la demande et, si elle l'approuve, elle achète la marchandise


immédiatement avec un paiement complet, mais la livraison est planifiée pour plus

tard. Une fois que la marchandise est livrée à la date convenue par le client, la banque

lui confie la responsabilité de la vendre dans un contrat distinct, en échange d'une

commission.

2 - La Banque Participative au Maroc : Où en sommes-nous ?

Le secteur bancaire participatif au Maroc connaît une expansion rapide. En seulement


quatre ans, de 2017 à 2021, le nombre d'agences et de fenêtres proposant des

produits conformes à la charia est passé de 44 à 176, ce qui représente une

augmentation significative. Cette croissance démontre l'intérêt croissant des Marocains

pour les services bancaires conformes à leurs convictions religieuses, et cela reflète
également l'évolution positive de ce secteur dans le pays.

32
Figure 1 : Évolution du nombre d'agences et fenêtres participatives (2017-2021)

Source : un article 10

La majorité des agences bancaires participatives se trouvent dans les régions de

Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra, ce qui équivaut à près de la moitié du total


au Maroc. Cependant, dans d'autres régions, l'accès à ces agences est limité, voire
inexistant. Il est essentiel d'étendre leur présence à toutes les villes du pays, à la fois en

milieu urbain et rural, pour assurer une équité d'accès aux services bancaires conformes

à la charia pour l'ensemble de la population marocaine.

10
Fnitiz Y., (2023) « L’impact de la mise en place de l’assurance Takaful sur le comportement
d’adoption des produits de la banque participative au Maroc »
DOI :https://doi.org/10.48374/IMIST.PRSM/ame-v5i1.37689
33
2.1 - Comptes Bancaires dans les Institutions Participatives au Maroc

Figure 2 : Évolution des comptes bancaires dans les Institutions


Participatives au Maroc (2017-2021)

Source : un article 11

L'évolution des comptes bancaires dans les Institutions Participatives au Maroc montre

une croissance constante sur la période de 2017 à 2021. Voici une analyse et une
interprétation de ce graphe :

1. Croissance continue :
Le nombre de comptes bancaires dans les Institutions Participatives a augmenté

chaque année au cours de cette période, indiquant une demande croissante pour ces

services financiers conformes à la Charia.

2. Taux de croissance :
La croissance varie d'une année à l'autre. La plus forte croissance a été observée entre

2017 et 2018, avec une augmentation de près de 30 000 comptes. La croissance a

11
Fnitiz Y., (2023) « L’impact de la mise en place de l’assurance Takaful sur le comportement
d’adoption des produits de la banque participative au Maroc »
DOI :https://doi.org/10.48374/IMIST.PRSM/ame-v5i1.37689
34
continué de manière soutenue, mais à un rythme légèrement moins rapide les années

suivantes.

3. Tendance à la hausse :
La tendance globale est à la hausse, ce qui montre que de plus en plus de personnes

et d'entreprises au Maroc choisissent les services bancaires participatifs.

4. Demande croissante :
L'augmentation du nombre de comptes indique une demande croissante pour des
produits et des services bancaires conformes à la Charia, en particulier parmi les

populations qui souhaitent respecter leurs convictions religieuses tout en bénéficiant

de services financiers.

5. Potentiel de croissance :
Malgré cette croissance encourageante, le nombre total de comptes reste relativement

faible par rapport à la population totale du Maroc, ce qui suggère un potentiel

significatif de croissance future pour le secteur bancaire participatif.

En résumé, l'évolution des comptes bancaires dans les Institutions Participatives au

Maroc montre une tendance à la hausse régulière, témoignant de la popularité

croissante de ces services financiers conformes à la Charia dans le pays. Cependant, il


existe encore un potentiel de croissance considérable à mesure que davantage de

personnes et d'entreprises s'intéressent à ces offres.

2.2 - Les dépôts à vue et d’investissement des institutions participatives

2.2.1 - Les dépôts à vue :

Les dépôts à vue des clients sont la principale source de financement pour les banques

participatives au Maroc, car elles ne peuvent pas se refinancer directement auprès de

BANK AL MAGHRIB. Ces dépôts ont connu une augmentation significative, passant de

1,54 milliard de dirhams en 2018 à 2,55 milliards en 2019, puis à 3,8 milliards en 2020.
En 2021, ils ont dépassé les 5,25 milliards de dirhams, marquant une croissance
continue au fil des années. Cette augmentation témoigne de la confiance croissante

des clients dans les services bancaires participatifs et de leur importance croissante

35
dans le secteur financier au Maroc.

2.2.2 - Les dépôts d’investissement :

Les dépôts d'investissement du grand public, équivalents des dépôts à terme dans les

banques conventionnelles, ont enregistré une progression notable au fil du temps.

Entre 2019 et décembre 2021, ces dépôts ont augmenté de manière significative,

passant de 353,1 millions de dirhams à 1,72 milliard de dirhams. Cette tendance


témoigne de l'attrait croissant des clients pour les opportunités d'investissement

offertes par ces institutions financières participatives.

2.3 - Financements Octroyés par les Institutions Participatives au Maroc

Depuis leur introduction sur le marché, les banques et fenêtres participatives ont connu

une croissance significative dans l'octroi de financements conformes à la charia. Les

montants des financements accordés par ces institutions ont progressé de manière

marquée, passant de 4,5 milliards de dirhams en 2018 à 9,10 milliards de dirhams


en 2019. En 2020, ces montants ont atteint 12,08 milliards de dirhams, et d'ici la fin

de l'année 2021, ils ont franchi la barre des 17 milliards de dirhams. Cette tendance

à la hausse illustre la croissance constante de ces institutions dans le domaine des


financements conformes à la charia au Maroc.

En 2021, la majeure partie des financements accordés, soit 88,35% du total, étaient
destinés aux contrats Mourabaha Immobilière. Ensuite, il y avait la Mourabaha

Automobile avec une part de 7,08%, la Mourabaha Équipement avec une part de

4,47%, et enfin, le contrat Salam, qui représentait une part de seulement 0,11%.

36
Section 1 : Présentation de BANK AL YOUSR :

1 – Aperçu général

BANK AL YOUSR est la banque participative du groupe BCP. Elle est le fruit d’un

partenariat entre la Banque Centrale Populaire et le groupe Guidance. La Banque


Populaire est un acteur de premier plan dela finance conventionnelle au Maroc et en

Afrique subsaharienne. Guidance Financial Group expert international de la finance

participative.

Al Yousr est une banque participative qui s’adresse à l’ensemble des segments de la

clientèle qu’ils soient particuliers-locaux, Marocains Du Monde, étrangers résidents ou

non-résidents, professionnels ou entreprises. Ses activités couvrent l’ensemble des


métiers de la banque.

Conformément à l’article 54 de la loi bancaire 103-12, Bank Al Yousr estune personne

morale agréée et habilitée à recevoir les fonds à vue et d’investissement du public, à

gérer et mettre à disposition de sa clientèle les moyens de paiement et à offrir des

produits de financement comme Mourabaha, Ijara, Moucharaka, Moudaraba, Salam et


à effectuer les opérations commerciales, financières et d’investissement conformément

aux avis du comité Charia du CSO.

La politique de proximité de BANK AL YOUSR est réelle et se traduit par :

 Un réseau de distribution dédié qui se renforce continuellement pour

couvrir l’ensemble du territoire marocain ;

 Une banque digitale qui rend la banque encore plus proche et plus

pratique, vous dispensant de la contrainte de se rendre en agence ;


 Un réseau d’à peu près 1400 agences et plus de 1400 Guichets

Automatiques de La Banque Populaire mis à la disposition des clients

de BANK AL YOUSR pour gérer en total respect de la séparation des flux


entre les deux entités, une série d’opération :

37
 Mise à disposition agence
 Versement déplacé
 Retrait gratuit depuis les guichets automatiques

2 - La fiche d’identité de BANK AL YOUSR :

Logo

Raison sociale Bank AL YOUSR

Banque Centrale Populaire (BCP), Guidance


Actionnaires
Financial Group

Madame Mouna LEBNIOURY


Directeur général

Capital initial 340 millions de dirhams

Répartition du capital BCP 80% | Guidance Financial Group 20%

Agrément de Bank Al- 2017


Maghrib

Démarrage 1er semestre 2017

Forme sociale Société Anonyme

162, angle Boulevard Anfa et rue Molière.


Siège Social 20050 – Casablanca.

38
3 – Produits bancaires offerts par Al Yousr

3.1 – Les comptes bancaires

AL YOUSR autant qu’établissement bancaire habilité à ouvrir des comptes, offres à ses

clients des catégories différentes de comptes répondant à leurs besoins.

3.1.1 – Compte à vue :

Un compte à vue est un type de compte bancaire qui peut être ouvert au nom de

plusieurs personnes, généralement un couple. Il offre une solidarité active et passive,


ce qui signifie que tous les titulaires du compte sont également responsables des

transactions et des fonds. Avec un compte à vue, les clients peuvent recevoir des
revenus, effectuer diverses opérations bancaires et recevoir des relevés mensuels

détaillés classant leurs transactions par catégorie. Il permet également de gérer les
dépenses communes. Le compte à vue peut être ouvert dans les banques

traditionnelles et les banques en ligne, et il n'y a pas de frais dans certaines banques

en ligne.

3.1.2 – Compte d’investissement :

Le compte d'investissement est un type de compte bancaire qui permet de générer des
bénéfices à partir d'investissements. Ces bénéfices sont répartis selon un pourcentage

convenu entre la banque et le client. Ce compte offre la possibilité d'investir des fonds
de manière rentable et conforme aux conseils du conseil supérieur des Oulémas. Il est

basée sur un contrat de partenariat appelé Moudaraba, où le client fournit les fonds et

la banque les gère et les investit en tant que Moudarib. Cela permet au client de

bénéficier de l'expertise de la banque dans la gestion des fonds déposés.

3.1.3 – Compte d’épargne :

Un compte d'épargne est un type de compte bancaire qui permet aux individus de
mettre de côté de l'argent pour des besoins futurs. Ce type de compte offre un taux

39
d'intérêt plus élevé que les comptes courants, ce qui permet aux épargnants de faire

fructifier leur argent au fil du temps. Les comptes d'épargne sont généralement utilisés

pour économiser en vue de projets à long terme tels que l'achat d'une maison, le
financement des études ou la constitution d'un fonds d'urgence. Les fonds déposés

dans un compte d'épargne sont généralement accessibles à tout moment, mais il peut

y avoir des restrictions sur le nombre de retraits autorisés par mois. Les clients reçoivent

des relevés réguliers qui indiquent le solde de leur compte ainsi que les intérêts
accumulés.

3.2 – les cartes bancaires :

La carte bancaire est un moyen de paiement pratique et sécurisé, utilisé sous la forme
d'une carte en plastique équipée d'une bande magnétique ou d'une puce électronique.

Bank Al Yousr, en tant que banque participative, propose une gamme de cartes

bancaires adaptées aux besoins de ses clients. Que vous ayez besoin d'une carte de

paiement ou d'une carte de retrait, Bank Al Yousr offre des options variées pour
répondre à vos besoins spécifiques. Leurs cartes bancaires sont conçues pour offrir des

fonctionnalités innovantes et faciliter les transactions financières au quotidien. Avec

Bank Al Yousr, vous pouvez profiter de la commodité et de la sécurité des cartes

bancaires tout en bénéficiant des avantages d'une banque participative de confiance.

40
3.2.1 - Carte BIDAYA :

Descriptif :

Une carte de retrait et de paiement à débit immédiat valable au Maroc.

Caractéristiques :

o Valable au Maroc.
o Permet les retraits GAB, les paiements sur TPE (les Terminaux de
Paiement Electronique), ainsi que les sites des marchands marocains.
o Les retraits sont plafonnés à 5000 Dhs/Jour (à raison de 2000DH/Retrait).
o Les paiements sont plafonnés à 5000 Dhs/Jour.
o Valable 3 ans, renouvelable par tacite reconduction.

Eligibilité :

o Tout particulier client de BANK AL YOUSR détenteur d’un compte à vue en


dirhams.

Tarification :

o Gratuite pendant votre 1ère année de souscription.


o 60 Dhs TTC/An.
o 6 Dhs TTC/Retrait depuis les GAB confrères.
o 0 Dhs TTC/Retrait depuis les GAB du Groupe Banque Centrale Populaire.

41
3.2.2 – Carte Gold

Descriptif :

Une carte de retrait et de paiement valable au Maroc et à l’international, sur


TPE (Terminaux de paiement électronique), sites e-commerce et GAB (Guichets
Automatiques Bancaires).

Caractéristiques :

 Plafonds plus importants pour satisfaire vos besoins :

o 10 000 Dhs/Jour (à raison de 2 000dhs / retrait) Pour les retraits sur GAB.
o 30 000 Dhs/Semaine pour les paiements Immédiats sur TPE.
o 5 000 Dhs/Mois pour les paiements Différés.

 Plafonds de paiement sans contact pour vos achats rapides :

o Par transaction : montant strictement inférieur à 600 DHS.


o Montants cumulés successifs : 1800DHS, au-delà de ce plafond, la saisie du code
PIN sur TPE est exigée
o Nombre de transactions successives : 3 transactions, au-delà de ce plafond, la
saisie du code PIN sur TPE ou sur GAB est requise pour réinitialiser le compteur

 L’activation et désactivation du paiement sans contact peut être gérée à tout


moment depuis l’agence ou bien via l’application Al Yousr Connect® - Gérer mon
compte, selon votre besoin.

42
Eligibilité :

 Tout particulier client de BANK AL YOUSR détenteur d’un compte à vue


en dirhams.

Tarification :

 250 DHS TTC/An.

Durée de validité :

 Tout Valable 3 ans, renouvelable par tacite reconduction.


 Renouvellement effectué avant la date d’échéance de la carte, sauf avis contraire
de la banque ou du porteur, par écrit, 2 mois avant l’échéance.

43
3.2.3 – Carte Platinum

Descriptif :

Une carte de retrait et de paiement valable au Maroc et à l’international, sur TPE


(Terminaux de paiement électronique), sites e-commerce et GAB (Guichets
Automatiques Bancaires).

Caractéristiques :

 Plafonds de retrait et de paiement plus importants pour satisfaire vos besoins :

o 15 000 Dhs/Jour pour les retraits sur GAB.


o 300 000 Dhs/Mois pour les paiements Immédiats sur TPE.
o 10 000 Dhs/Mois pour les paiements Différés.

 Plafonds de paiement sans contact pour vos achats rapides :

o Par transaction : montant strictement inférieur à 600 DHS.


o Montants cumulés successifs : 1800DHS, au-delà de ce plafond, la saisie du code
PIN sur TPE est exigée
o Nombre de transactions successives : 3 transactions, au-delà de ce plafond, la
saisie du code PIN sur TPE ou sur GAB est requise pour réinitialiser le compteur.

44
 L’activation et désactivation du paiement sans contact peut être gérée à tout
moment depuis l’agence ou bien via l’application Al Yousr Connect® - Gérer mon
compte, selon votre besoin.

Tarification :

 1 200 DHS TTC/An

Eligibilité :

 Tout particulier client de BANK AL YOUSR détenteur d’un compte à vue en


dirhams.

Durée de validité :

 Valable 3 ans, renouvelable par tacite reconduction.


 Renouvellement effectué avant la date d’échéance de la carte, sauf avis contraire
de la banque ou du porteur, par écrit, 2 mois avant l’échéance.

45
3.2.4 - Carte Visa Business :

Descriptif :

La carte Visa Business de Bank Al Yousr, est une carte de paiement électronique de
retrait et de paiement à débit immédiat adossée au compte « entreprise » en dirhams
de Bank Al Yousr.

Elle permet à son porteur de retirer de l’argent 24h/24h et 7j/7j sur des distributeurs
automatiques et de payer ses achats dans les points de vente et en ligne.

Caractéristiques :

 Paiement hebdomadaire en ligne et chez les commerçants à hauteur de 50 000


dh*.
 Retrait quotidien jusqu’à 35 000 dh*.

*Les plafonds sont vérifiés selon le profil de la carte souscrite.

Tarification :

 200 DHS TTC/An.

Eligibilité :

 Clients « entreprises » de Bank Al Yousr (TPE & TPI, PME & PMI, GE).

46
Bénéficiaires : Cadres et dirigeants de l’entreprise.

Durée de validité :

 3 ans, renouvelable par tacite reconduction.


 Renouvellement effectué avant la date d’échéance de la carte, sauf avis contraire
de la banque ou du porteur, par écrit, 2 mois avant l’échéance.

3.2.5 - Carte Visa international Business:

Descriptif :

La carte VISA International Business de Bank Al Yousr, est une carte de paiement
électronique, de retrait et de paiement à débit immédiat.

Elle permet à son porteur de retirer de l’argent 24h/24h et 7j/7j sur des distributeurs
automatiques et de payer leurs achats dans les points de vente et en ligne.

Caractéristiques :

 Paiement hebdomadaire au Maroc en ligne et chez les commerçants jusqu’à


100 000 dh*.
 Paiement hebdomadaire à l’international en ligne et chez les commerçants
jusqu’à 200 000 dh*.
 Retrait quotidien au Maroc jusqu’à 70 000 dh*.
 Retrait quotidien à l’international jusqu’à 100 000 dh*.

47
*Les plafonds sont vérifiés selon le profil de la carte souscrite.

Tarification :

 1 600 DHS TTC/An.

Eligibilité :

 Clients « entreprises » de Bank Al Yousr (TPE & TPI, PME & PMI, GE).
Bénéficiaires : Cadres et dirigeants de l’entreprise.

Durée de validité :

 3 ans, renouvelable par tacite reconduction.


 Renouvellement effectué avant la date d’échéance de la carte, sauf avis contraire
de la banque ou du porteur, par écrit, 2 mois avant l’échéance.

4 – Services offerts par AlYousr

• Virement de masse :

Service rapide et sécurisé pour l’exécution des virements vers les comptes des

salariés de l’entreprise. Facilite la tâche à l'entreprise pour le paiement de ses

bénéficiaires, Paiement des salaires, paiement de fournisseurs ou autres


bénéficiaires à travers l’exécution de plusieurs virements en une fois. Il s'agit d'une

solution d'échange informatisé de données avec notre banque où il suffit à


l'entreprise d'adresser à la banque les fichiers et les documents demandés pour

traitement.

• Versement déplacé :

Bank AL Yousr met à disposition le service de versement déplacé dans plus de

2000 agences de la Banque Populaire. Ce service permet ou permet à un tiers

d’alimenter ses comptes à Bank Al Yousr, en toute praticité et sécurité, par un


versement effectué depuis une agence de la Banque Populaire.

48
• Télépaiement CNSS :

Le télépaiement CNSS est une solution pratique et sécurisée, qui permet

d’automatiser la déclaration et le règlement à distance des cotisations sociales via


le portail www.damancom.com,depuis le compte du client chez Bank Al Yousr.

Le portail www.damancom.ma vous propose deux types de services :

o La télé-déclaration des salaires : vous pouvez effectuer vos déclarations de

salaires en ligne, en toute simplicité. Le télépaiement des cotisations : vouspouvez

régler vos cotisations en ligne en toute sécurité.

o Le télépaiement des cotisations : vous pouvez régler vos cotisations en


ligne en toute sécurité.

• Télépaiement des impôts :

Le télépaiement de la DGI est une solution pratique et sécurisée, qui permet

d’automatiser la déclaration et le règlement à distance des impôts directement sur

le portail de la Direction Générale des Impôts (DGI) : www.tax.gov.ma, depuis votre


compte Bank Al Yousr.

5 - Les financements :

La Mourabaha c’est un contrat par lequel la banque achète le bien désigné par le

client et le lui revend moyennant une marge bénéficiaire.

• Mourabaha Immobilière :

C’est est une formule de financement participatif qui a pour objet l’acquisition

d’un bien immobilier neuf ou ancien. Il faut choisir votre bien immobilier et vous
donnez l’ordre à Bank Al Yousr de vous l’acheter pour vous le revendre. Vous

devenez immédiatement propriétaire du bien et êtes livré directement par le


vendeur, moyennant un mandat de la banque pour le faire.

49
o Aucune ne limite du montant du bien à condition que ça soit égal ou

supérieur à 300 000 DHS

o Durée de remboursement pouvant aller jusqu’à 20 ans


o Financement pouvant aller jusqu’à 100%

• Mourabaha véhicule :

C’est une formule de financement participatif qui a pour objet l’acquisition d’un

véhicule neuf à usage personnel. Vous choisissez votre véhicule et vous donnez

l’ordre à Bank Al Yousr de vous l’acheter pour vous le revendre, vous devenez
immédiatement propriétaire du véhicule et êtes livré directement par le vendeur,

moyennant un mandat de la banque pour le faire.

o Aucune limite du montant du bien

o Durée de remboursement pouvant aller jusqu’à 5 ans

o Financement pouvant aller jusqu’à 100% (Hors frais d’immatriculation).

• Mourabaha Equipement :

C’est une formule de financement participatif a pour objet l’acquisition d’un bien

d’équipement neuf, à usage personnel, au Maroc (Ex : Ameublements,

électroménagers …).

Vous choisissez votre bien d’équipement et vous donnez l’ordre à Bank Al Yousr

de vous l’acheter pour vous le revendre. Vous devenez immédiatement

propriétaire du bien d’équipement et êtes livré directement par le vendeur,


moyennant un mandat de la banque pour le faire.

o Aucune limite du montant du bien

o Durée de remboursement pouvant aller jusqu’à 60 mois

50
• Salam :

Le financement participatif Salam de Bank Al Yousr offre une solution immédiate

pour répondre aux besoins en fonds de roulement des entreprises, permettant de


faire face aux dépenses cycliques de production, aux campagnes, et à l'acquisition

de marchandises et de matières premières. Ce contrat Salam permet à la banque

d'acheter la marchandise avec une livraison différée, tout en fournissant un

paiement immédiat et complet au client. Les caractéristiques clés du contrat, telles


que la nature de la marchandise, le prix d'acquisition, le délai de déblocage des

fonds, et la durée de livraison, sont précisées dans le contrat. Cette option de

financement est ouverte aux entreprises TPE, PME et GE conformes aux normes

de la Charia.

• Ligne Globale de Financement

La Ligne globale de financement de Bank Al Yousr offre une solution sur mesure

pour financer la réalisation de programmes d'investissement ou d'exploitation.

Cette approche se concrétise par un accord avec la banque concernant le montant

global des besoins, que l'entreprise peut utiliser au fur et à mesure de


l'avancement de ses projets. Les caractéristiques de cette ligne comprennent la

durée de validité, pouvant varier de quelques mois jusqu'à 1 an pour les besoins

d'exploitation et de 7 ans ou plus pour les investissements, ainsi que les détails

des tirages, notamment le nombre d'utilisations, les modalités d'exécution, les


marges associées, les garanties, et les conditions spéciales liées à la ligne globale.

Cette approche offre une grande flexibilité pour répondre aux besoins financiers

de l'entreprise.

• Mourabaha Globale Immobilière

La Mourabaha Globale Immobilière de Bank Al Yousr propose un financement


participatif complet pour les programmes d'investissement, de construction, de

51
fabrication ou d'acquisition immobilière professionnelle. Cette solution flexible

permet aux entreprises d'obtenir une ligne de financement pour leurs projets,

qu'elles gèrent au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Les


caractéristiques clés incluent l'absence de limite de montant, une durée de

remboursement pouvant aller jusqu'à 25 ans, un financement allant jusqu'à 100%,

et la possibilité de conclure plusieurs contrats Mourabaha si nécessaire. Cette

option est ouverte aux entreprises TPE, PME et GE conformes aux normes de la
Charia.

• Mourabaha Globale Equipement

La Mourabaha Globale Équipement de Bank Al Yousr offre un financement


participatif pour l'acquisition de biens d'équipement tels que machines, mobilier

de bureau, matériel informatique, etc., nécessaires aux activités des entreprises.


Cette solution permet d'obtenir une ligne de financement gérée en fonction de

l'avancement des projets, avec des caractéristiques telles qu'aucune limite de

montant, une durée de remboursement allant jusqu'à 25 ans, un financement

pouvant atteindre 100%, et la possibilité d'avoir plusieurs contrats Mourabaha en


tant que ligne de financement, si les conditions le permettent. Cette option est

accessible aux entreprises TPE, PME et GE conformes aux normes de la Charia.

• Mourabaha Véhicule

La formule de financement participatif de Bank Al Yousr pour l'acquisition de

véhicules professionnels neufs offre aux entreprises la flexibilité de choisir leur


véhicule, qu'il s'agisse de véhicules de service, de transport du personnel, ou

autres, quelle que soit leur marque ou leur modèle. La banque achète le véhicule

selon les instructions de l'entreprise et le revend avec une marge bénéficiaire

convenue à l'avance. Les caractéristiques incluent l'absence de limite de montant,


une durée de remboursement pouvant atteindre 5 ans, un financement pouvant
couvrir jusqu'à 100% du coût, et la possibilité d'avoir plusieurs contrats

52
Mourabaha en tant que ligne de financement, si les conditions sont remplies. Cette

option est ouverte aux entreprises TPE, PME et GE conformes aux normes de la

Charia.

• Garanties Sanad Tamwil

Bank Al Yousr a établi un partenariat avec Sanad Tamwil, la fenêtre participative

de la CCG, pour introduire plusieurs garanties destinées aux entreprises. Ces

garanties, nommées « Damane Moubachir » et « Damane Dayn », offrent aux

dirigeants d'entreprises la possibilité de financer leurs besoins opérationnels, leurs


investissements, et de surmonter des périodes difficiles. "Damane Moubachir"

s'adresse aux TPE avec un chiffre d'affaires de 10 000 000 DH ou moins, couvrant
des financements jusqu'à 1 MDH à hauteur de 70% à 80%. Quant à "Damane

Dayn", elle cible les PME avec un chiffre d'affaires supérieur à 10 000 000 DH,
couvrant des financements de plus de 1 000 000 DH jusqu'à 10 000 000 DH, à

hauteur de 60% ou 70%. Ces garanties facilitent l'accès au financement pour les

entreprises de différentes tailles.

6 – Dépôt d’investissement :

Le produit participatif de placement de Bank Al Yousr offre une opportunité

d'investissement conforme aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas (CSO). Les

fonds sont investis dans des portefeuilles de placement et/ou de financement


gérés par des experts en gestion de fonds. Ce partenariat est basé sur un contrat

Moudaraba, où le client est le bailleur de fonds (Rab Al MAL), tandis que la banque

gère et investit les fonds en tant que Moudarib. Les gains sont partagés selon des

clés de répartition fixées, versés au client à l'échéance du contrat. Les


caractéristiques comprennent un placement à partir de 10 000 DH, des durées

d'investissement variées à partir de 3 mois, et aucune limite de dépôt. Cette option

est ouverte aux entreprises TPE, PME et GE clientes de Bank Al Yousr.

53
Section 2: Bank Al Yousr, Agence Zerktouni-Oujda

1 - Les services visités au sein de l’agence :

Directeur d’agence (DA) :

Condition d’accès :

Pour devenir Directeur d'agence (DA) dans le secteur bancaire, vous devez avoir

au moins un diplôme de niveau Bac+4 ou Bac+5. De plus, vous devez avoir


accumulé au moins 10 années d'expérience professionnelle, dont au moins 5

années en tant que directeur d'une agence bancaire. Il est également essentiel de

disposer d'un portefeuille client solide, couvrant à la fois les particuliers et les

professionnels, dans le domaine bancaire pour être éligible à ce poste.

Missions au sein de l’agence :

Le Directeur d'agence (DA) assume plusieurs missions cruciales au sein de l'agence


bancaire. Tout d'abord, il est chargé de la validation des opérations, en veillant à

ce que toutes les transactions respectent les réglementations et les politiques

internes. Ensuite, il assure le management des objectifs de l'ensemble du

personnel de l'agence, en fixant des cibles et en supervisant les performances pour


atteindre les résultats souhaités. Enfin, le DA se consacre à la prospection, en

recherchant de nouveaux clients et en établissant des relations durables pour

développer la clientèle de l'agence. Ces responsabilités sont essentielles pour le

bon fonctionnement de l'agence et la croissance de ses activités.

Responsable Administratif (RA) :

Condition d’accès :

Pour accéder au poste de Responsable Administratif (RA) dans le domaine

bancaire, il est nécessaire de détenir une formation de niveau Bac+3/4. De plus, il

faut avoir acquis une expérience professionnelle de 2 à 3 années, soit en tant que
Responsable de Caisse, soit en tant que superviseur au sein d'une agence bancaire.

54
Ces critères sont essentiels pour être éligible à ce poste, où la gestion

administrative et financière revêt une grande importance dans l'efficacité globale

de l'agence.

Missions au sein de l’agence :

Le Responsable Administratif (RA) au sein de l'agence bancaire assume un


ensemble de missions essentielles.

Traitement des opérations de compensation :

Le traitement des opérations de compensation est une tâche centrale du

Responsable Administratif (RA). Il consiste à vérifier et à valider les transactions


financières, garantissant ainsi l'exactitude des mouvements de fonds entre les

comptes des clients et contribuant à maintenir l'intégrité des opérations bancaires.

La gestion des moyens de paiement :

La gestion des moyens de paiement est une autre mission essentielle du


Responsable Administratif (RA). Elle englobe la supervision et la coordination des

différents modes de paiement, tels que les chèques, les cartes bancaires et les

virements, assurant ainsi leur bon fonctionnement et leur disponibilité pour les

clients de l'agence

La vérification et la signature des dossiers de financement :

Elles impliquent d'examiner attentivement les demandes de prêts et de

financement, de s'assurer de leur conformité aux politiques et aux normes internes

de la banque, et de les valider en apposant la signature du RA, garantissant ainsi

la légalité et la fiabilité de ces opérations financières.

Opérations à l'international,

Elle englobe la facilitation et la surveillance des transactions financières


internationales (Carte Gold), garantissant leur conformité aux règlements et aux

55
protocoles internationaux, tout en assurant une communication efficace avec les

partenaires internationaux pour répondre aux besoins des clients dans un

contexte global.

Conseiller de clientèle (CC) :

Condition d’accès :

Pour devenir Conseiller de clientèle (CC) en banque, il faut avoir au moins un

diplôme de niveau Bac+4 ou Bac+5. En outre, il est nécessaire d'avoir accumulé

au moins 5 années d'expérience professionnelle, dont au moins 2 années dans un

poste similaire au sein du secteur bancaire. De plus, il est important de disposer

d'un portefeuille de clients, à la fois particuliers et professionnels, dans la ville où


l'on travaille. Ces critères sont essentiels pour accéder à ce poste en banque.

Missions au sein de l’agence :

Pendant mon stage, j'ai eu l'opportunité de passer du temps avec le conseiller de

clientèle, ce qui m'a permis de mieux comprendre son rôle dans la banque.

Dans le cadre de son rôle en tant que commercial, il procède aux opérations de

prospection et de développement commercial pour élargir le portefeuille client de

l’agence (ouverture des comptes courants, d’épargne et financements Mourabaha


Immobilière).

Il a également un rôle de conseiller pour accueillir les clients, comprendre leurs

besoins et leurs proposer les solutions de financement adéquates aux besoins.

Mais il a aussi un rôle en tant qu’analyste financier des dossiers de financements

des trois segments des clients de la banque (particuliers, professionnels et

entreprises).

56
Agent Commercial (AC) :

Condition d’accès :

Pour devenir Agent Commercial (AC) vous devez avoir suivi une formation de

niveau Bac+3/4 en finance ou en économie. Si vous avez une expérience préalable


dans le secteur bancaire, c'est un atout supplémentaire. Ces critères sont essentiels

pour accéder à ce poste, où vous serez chargé de servir les clients, de promouvoir

les produits et services bancaires, et de contribuer au succès de l'agence.

Mission au sein de l’agence :

Les opérations de retraits, de versement et des virements

L'une des missions clés d'un agent commercial au sein d'une institution financière
consiste à faciliter les opérations courantes de retraits, de versements et de

virements pour les clients. Cela implique de traiter efficacement et avec précision

les transactions financières, de répondre aux besoins de liquidité des clients, et de

garantir que les fonds sont acheminés en toute sécurité d'un compte à l'autre.
Cette fonction essentielle contribue à maintenir la satisfaction des clients et à

renforcer la confiance envers la banque.

La Gestion du guichet automatique bancaire ( GAB )

La gestion du Guichet Automatique Bancaire (GAB) est une responsabilité

essentielle de l'agent commercial en banque. Cela implique de s'assurer que le

GAB fonctionne correctement, de recharger les liquidités, de résoudre les


problèmes techniques, et d'assister les clients dans leurs transactions en libre-

service, contribuant ainsi à offrir un accès pratique aux services bancaires.

La fidélisation de la clientèle

La fidélisation de la clientèle est une mission capitale pour l'agent commercial en

banque. Son rôle consiste à créer des relations de confiance avec les clients, à les
comprendre et à répondre à leurs besoins financiers de manière personnalisée. En

57
fournissant un service de qualité et en proposant des solutions adaptées, l'agent

commercial vise à retenir les clients existants et à renforcer leur engagement

envers la banque.

La participation aux objectifs de l’agence (le relais commercial)

La participation aux objectifs de l'agence, souvent appelée "le relais commercial",


est une tâche cruciale pour un agent commercial en banque. Elle implique de

contribuer activement à la réalisation des objectifs de vente et de croissance de

l'agence en promouvant les produits et services bancaires auprès des clients. En

agissant comme un relais entre la banque et la clientèle, l'agent commercial joue


un rôle vital dans l'expansion de l'activité de l'agence et dans la satisfaction des

besoins financiers des clients.

58
Conclusion :

Mon stage chez Bank Al Yousr a pris fin, et je tiens à exprimer à quel point cette

expérience a été enrichissante. J'ai eu la chance de travailler au sein d'une équipe

formidable et dans un environnement de travail très agréable. Au cours de mon


stage, j'ai eu l'opportunité d'approfondir mes connaissances en finance islamique,

en comprenant les principes et les opérations spécifiques à ce secteur.

Ce qui a particulièrement marqué mon expérience, c'est l'observation du contact

entre les conseillers de clientèle et les clients. J'ai été profondément inspiré par

leur professionnalisme, leur capacité à comprendre les besoins des clients, et leur
dévouement pour offrir un service de qualité.

De plus, j'ai pu acquérir une compréhension approfondie du fonctionnement de


Bank Al Yousr, de sa mission, et de ses valeurs. Cela a renforcé ma conviction dans

l'importance de la finance islamique et de son rôle dans le développement

économique.

En somme, mon stage chez Bank Al Yousr a été une expérience très positive qui

m'a permis d'apprendre, de m'inspirer, et de grandir professionnellement. Je suis


reconnaissant envers toute l'équipe pour leur accueil chaleureux et leur soutien
tout au long de cette période.

59
Bibliographie :

Fnitiz Y., (2023) « L’impact de la mise en place de l’assurance Takaful sur le


comportement d’adoption des produits de la banque participative au Maroc »
DOI :https://doi.org/10.48374/IMIST.PRSM/ame-v5i1.37689

Fnitiz Y (2023) « La contribution des banques participatives au financement des PME


Marocaines ». DOI:10.48394/IMIST.PRSM/rafi-v7i2.40907.

IFAAS (Islamic Finance Advisory & Assurance Services) 2020 « la boîte à outils de la
finance islamique »

60

Vous aimerez peut-être aussi