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Les contrats
APPLICATIONS
Application n° 1 – Questions
1 – Qu’est-ce qu’un contrat ?
Selon l’article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes
destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations.
Deux conséquences :
- Le contrat est un acte juridique qui comporte au minimum deux personnes juridiques ;
- Le contrat ne peut pas être le résultat d’une décision solitaire.
Il existe trois grands principes en matière contractuelle :
- Liberté contractuelle : liberté de contracter ou non, le choix du contractant = concurrence,
contenu du contrat, forme du contrat ;
- Force obligatoire : loi des parties ;
- Bonne foi.
3 – Quelles sont les conséquences d’une rupture des négociations durant la phase précontractuelle ?
La jurisprudence a admis l’existence d’une obligation de bonne foi dans la négociation et donc une
obligation de conduire les pourparlers de façon loyal. Ce n’est donc pas le principe de la rupture qui
est susceptible d’engager la responsabilité de son auteur mais uniquement les circonstances dans
lesquels elles se déroulent.
4 – Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un contrat soit valablement formé ?
Pour que le contrat soit valablement formé, il faut que chacune des parties puissent exprimés sont
consentement lequel doit être exempt de tout vices.
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7 – Qu’est-ce que l’effet relatif des contrats ?
D’après l’article 1199 du Code civil, le contrat ne crée d’obligation qu’entre les parties, les tiers ne
peuvent ni demander l’exécution du contrat ni se voir contraint d’exécuter.
L’effet relatif des contrats
J’ai acheté une exploitation agricole, or un ouvrier agricole qui travaillait déjà pour l’ancien
propriétaire me réclame l’application des hausses de salaire prévues dans le contrat qu’il avait signé
avec ce dernier.
Est-ce que je suis tenue d’appliquer ces hausses de salaire que je n’ai pas consenties ?
Faits qualifiés
En l’espèce, les faits sont les suivants : à la suite de l’acquisition d’une exploitation agricole, un
salarié qui travaillait déjà pour l’ancien propriétaire a sollicité des hausses de salaire, hausses
prévues dans le contrat signé avec l’ancien propriétaire.
Problème juridique
Lors de l’acquisition d’une entreprise, les obligations contractuelles préalablement convenues
s’imposent-elles à l’acquéreur ?
Majeure
En principe les contrats n’ont d’effet qu’entre les parties, et pas vis-à-vis des tiers. Toutefois il
existe un certain nombre d’exceptions. Par principe on considère que les droits personnels ne se
transmettent pas aux ayants-cause à titre particulier, c’est-à-dire à ceux qui reçoivent un bien du
patrimoine de leur auteur, comme l’acheteur qui reçoit un bien du vendeur, sauf exception dont le
contrat de travail.
En effet, l’article L.1224-1 du Code du travail dispose que « lorsque survient une modification dans
la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du
fonds, mise en société de l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification
subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise ».
Mineure
Lors de l’acquisition d’une entreprise, l’acquéreur devient automatiquement le nouvel employeur. Il
est donc tenu par les obligations préalablement convenues. Le contrat de travail (et toutes ses
obligations) est transféré.
Solution
En l’espèce, en achetant l’exploitation agricole, le contrat de travail conclu avec l’ouvrier vous a été
transmis et vous êtes donc tenu de l’engagement comme si c’était vous qui l’aviez pris.
Arrêt rendu par la 1ere chambre civile de la Cour de cassation en date du 3 mai 2000
Pourvoi n° 98-11381
Attendu qu'en statuant ainsi, alors qu'aucune obligation d'information ne pesait sur l'acheteur, la
cour d'appel a violé le texte susvisé ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 5 décembre 1997, entre les
parties, par la cour d'appel de Versailles ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état
où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel
d'Amiens.
Présentation de l’arrêt
Il s’agit d’un arrêt rendu par la 1ère chambre civile de la Cour de cassation en date du 3 mai 2000 n°
de pourvoi 98-11381.
Demandeur au pourvoi : M. Z, l’acquéreur
Défendeur au pourvoi : Mme Y, la venderesse
Faits qualifiés
En l’espèce, les faits sont les suivants : une personne (Mme Y) a vendu aux enchères publiques
cinquante photos pour un certain prix.
Quelques années plus tard, elle a vendu au même acquéreur (M. Z) trente-cinq, puis cinquante autre
photos à un prix qu’elle avait elle-même fixé. Elle a ensuite appris que l’auteur des photographies
était un photographe de renom. Elle a alors déposé une plainte pour escroquerie à l’encontre de
l’acquéreur.
La plainte n’a pas donné suite et l’affaire a été clôturée par une ordonnance de non-lieu.
La venderesse a alors assigné l’acheteur en nullité de vente pour dol.
Procédure antérieure
1er degré,
Juridiction : Tribunal de grande instance
Demandeur : Mme Y, la venderesse
Défendeur : M. Z, l’acquéreur
Solution : inconnue
2nd degré,
Juridiction : Cour d’appel de Versailles en date du 5 décembre 1997
Appelant : inconnu
Intimé : inconnu
Solution : La Cour d’appel de Versailles donne raison à la venderesse et condamne M. Z à lui verser
la somme de 1.915.000 francs représentant la restitution en valeur des photographies vendues lors
des ventes. Mécontent, M. Z (l’acquéreur), décide de former un pourvoi devant la Cour de
cassation.
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Prétentions et arguments
Demandeur au pourvoi : M. Z
Prétentions : Les différents contrats de vente de photographies sont valables, il n’y a pas de vide du
consentement.
Arguments : L’acquéreur n’est pas tenu d’informer le vendeur de la valeur des biens objets de la
vente.
Problème juridique
Un acquéreur est-il tenu d’informer le vendeur de la valeur réelle de la chose objet d’un contrat de
vente ?
Solution
La Cour de cassation répond par la négative. En effet, aucune obligation d’information ne pèse sur
l’acquéreur.
Le promettant, propriétaire d'un appartement sis 8 rue de l’Eglise à Fontainebleau, désigné ci-après
" Le bien" s'engage à vendre au bénéficiaire le bien précédemment désigné, qui accepte en se
réservant le droit de ne pas réaliser la vente définitive.
IV - Prix de vente
Si la vente définitive a lieu, le prix de vente payable comptant le jour de la signature de l'acte
authentique de vente est convenu pour la somme de 500 000 euros.
La somme versée au titre de l'indemnité d'immobilisation s'imputera sur le prix de vente convenu.
Les frais et honoraires de rédaction d'acte de vente seront à la charge de l'acquéreur.
V - Droit de rétractation
Le bénéficiaire dispose d'un délai légal de rétraction de 10 jours à compter du lendemain de la
réception du courrier recommandé lui notifiant le présent acte.
VI - Hypothèque et Servitude
Le promettant déclare que le bien mis en vente est libre de tout privilège, hypothèque ou servitude.
En annexe :
- Le dossier de diagnostic technique (DDT)
- L'acte authentique prouvant l'origine du bien
Dans la pratique notariale, de nombreux actes sont rédigés et le cas échéant conclus (promesse de
vente, actes authentiques, acte de notoriété, contrat de mariage, contrat de bail…).
Il est donc important de savoir lire tous ces documents : identifier et reconnaître exactement les
droits et obligations qui en résultent pour les personnes concernées.
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