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la période des négociations: C’est la période au cours de laquelle les parties élaborent le projet
de contrat, Article 1112 du code civil: «L’initiative, le déroulement et la rupture des négociations
précontractuelles sont libres» Ils doivent impérativement satisfaire aux exigences de bonne foi
Revêtir deux formes :
o Une forme contractualisée (avant-contrats) : des contrats préparatoire à leurs contrats
principaux qui se distinguent des contrats définitifs, ont 2 objectifs ; d’organiser les
négociations, de rapprocher les parties en vue de la signature du contrat définitif
o Une forme non contractualisée : négocier sans aucuns contrats
Article 1123 alinéa 1er du code civil : «Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie
s’engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui, pour le cas où elle
déciderait de contracter».
C’est un avant-contrat.
La rédaction du pacte doit définir avec précision les biens et les opérations qui donnent lieu au
droit de priorité, mais il y a une grande souplesse dans la détermination de prix et du délai
(3ème chambre civile du 15 janvier 2003 bulletin 9).
Chambre mixte 26 mai 2006 (revirement de jurisprudence car autrefois il y a pas une
substitution) En cas de ne respect par le débiteur, le bénéficier d’un pacte de préférence est en
droit d’exiger l’annulation du contrat passé avec un tiers en reconnaissance de ses droits et
d’obtenir sa substitution à l’acquéreur. Ce principe est inséré dans des principes assez strictes :
o il faut que le tiers ait eu connaissance du pacte
o il faut que le tiers connaisse aussi que le bénéficiaire voulait se prévaloir du pacte
3ème chambre civile, 3 Novembre 2011 :Il se peut que le bénéficiaire du pacte ait eu
connaissance de l’intention du vendeur de vendre, dans ce cas-là s’il connait le candidat à
l’acquisition, il a tout intérêt à lui envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception,
pour lui signifier sa volonté de se prévaloir du pacte, dans ce cas il sera difficile pour le tiers de
démontrer qu’il n’était pas au courant.
Si le bénéficiaire n’arrive pas à démontrer la mauvaise foi du tiers alors pas de substitution mais
il pourra engager la responsabilité délictuelle de l’acquéreur, mais même contre le notaire en
prouvant leur faute, le préjudice et le lien de causalité
Mais surtout il pourra agir en responsabilité contractuelle contre le promettant qui a violé le
pacte. Arrêt du 9 Avril 2014 : le pacte de préférence doit être respecté mais il ne doit pas avoir
pour effet de porter atteinte au droit de propriété d’un propriétaire.
l’article 1123 alinéa 2 du code civil: « Lorsqu'un contrat est conclu avec un tiers en violation d'un
pacte de préférence, le bénéficiaire peut obtenir la réparation du préjudice subi. Lorsque le tiers
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
La promesse synallagmatique (toujours sous seing privé) renferme déjà en elle l’engagement
réciproque des deux parties. Par exemple l’une s’engage à vendre et l’autre s’engage à acheter,
c’est deux promesses qui se croisent.
l’article 1589 du code civil : « la promesse de vente vaut vente lorsqu’il y'a consentement
réciproque des deux parties sur la chose et le prix », alors c’est un contrat sauf si on a stipulé la
nécessité de former un autre acte authentique alors dans ce cas la promesse n’est pas un
contrat alors ne vaut vente.
le nouvel article 1124 alinéa 1er du code civil : « c’est le contrat par lequel une partie (le
promettant) accorde à l’autre (le bénéficiaire) le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat
dont les éléments sont déterminés et pour la formation duquel il ne manque que le
consentement du bénéficiaire ». le bénéficiaire lève l’option alors c’est un contrat sinon pas du
contrat.
en cas de rétractation de promesse par le promettant avant l’expiration du délai laisser
o Arrêt Cruz de la 3ème chambre civile du 15 décembre 1993 : dans cet arrêt la Cour de
cassation dit que la promesse fait naitre une obligation de faire. Or suivant l’article 1142
du code civil à l’époque, les obligations de faire ne se résolvent qu’en dommages-
intérêts et alors Si on force donc on porte atteinte à la liberté contractuelle qui a une
valeur constitutionnelle. La volonté de promettant doit exister au moment du promesse
et pendant la conclusion du contrat.
o Arrêt de la 3ème chambre civile du 27 mars 2008 := l’arrêt Cruz, mais elle réserve une
hypothèse ou l’exécution forcée serait possible. C’est l’hypothèse dans laquelle les
parties auraient insérer dans la promesse une clause prévoyant la constatation judiciaire
de la vente en cas de rétractation anticipée de la promesse.
o Arrêt de la 3ème chambre civile du 8 septembre 2010 : dans cet arrêt la Cour de
cassation avait analysé une promesse de vente et avait constaté que le promettant
s’était consenti définitivement à vendre. Certains auteurs ont interpréter cette formule
comme une ouverture vers l’exécution forcée, mais dans un arrêt du 11 mai 2011 la
3ème chambre civile est revenue à la solution de l’arrêt Cruz.
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L’article 1804 du code civil : « les contrats doivent être négociés formés et exécutés de bonne foi » Le
code civil impose deux règles fondées sur le principe de bonne foi, qui sont l’interdiction de dol et
l’obligation précontractuelle d’information.
le dol est une tromperie intentionnel qui vise à insister l’autre partie à contracter.
la réticence dolosive : c’est le fait pour une partie de dissimuler sciemment à l’autre partie une
information dont la connaissance est déterminante de ne pas contracter ou se contracter à
d’autres conditions. Donc la réticence dolosive n'est pas un mensonge mais une dissimulation.
Il y’a deux types de sanctions pour le dol :
1. La nullité de l’acte qui est conclu par dol
2. Celui qui commet le dol engage sa responsabilité civile délictuelle
La Cour de cassation a commencé ( dans les années 50 ) par imposer une obligation
d’information dans la négociation du contrat qui implique par la nature même un fort intuitu
personae ( il s’agissait d’un contrat marqué par une relation de confiance importante entre les
deux parties ).les premiers étaient le contrat de mandat puis le contrat se société personne .
À partir des années 70 c’est devenu une obligation générale appliquée à tous les contrats.
Cette œuvre prétorienne (jurisprudentielle) n’a pas tardé à être compléter par le législateur ex :
l’obligation d’information sur le professionnel dans le code de consommation à l’égard du
consommateur et l’obligation sur le franchiseur à l’égard du franchisé dans le code de
commerce.
le nouvel article 1112-1 du code civil : « Celle des parties qui connait une information dont
l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre, doit l’en informer dès lors que,
légitiment, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant ».
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Il s’agit ici de savoir qui sont les débiteurs et qui sont créanciers de l’obligation d’information :
l’obligation d’information pèse sur celui qui avait connaissance des informations et qui aurait du
en avoir connaissance. Généralement elle pèse sur le professionnel parce que c’est lui qui a les
informations, il est donc soumis à une obligation d’information plus importante qu’un profane.
arrêt du 9 juillet 2015 : l’obligation d’information dans un courtage matrimonial.
arrêt du 11 janvier 2017: « Le notaire est tenu de vérifier par toutes investigations utiles les
déclarations faites par le vendeur ».pas seulement obligation de renseigner, Il est obligé d’aller
vérifier les informations pour pouvoir les communiquées à l’acheteur.
A. La prevue du manquement
s’il y a un manquement de cette obligation : il faut le prouver et ce n’est pas facile parce que
c’est compliqué de prouver un fait négatif puisque par hypothèse il ne l’a pas fait donc il n’y a
pas de trace.
Arrêt du 25 février 1997 « il incombe à celui qui est tenu d’une obligation particulière
d’information de rapporter la preuve qu’il l’a exécutée ». alors on renverse la charge de la
preuve.
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l’article 1355 (ancien article 1315) : « Celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit l’a
prouvé, réciproquement, celui qui se prétend libérer doit justifier le paiement ou le fait qui a
produit l’extinction de son obligation ».
Il s’agit d’un fait juridique donc la preuve se fait par tout moyen.
B. La nature de sanction
En période précontractuelle, par hypothèse, il n’y a pas contrat. Alors en cas de méconnaissance
de l’obligation précontractuelle d’information le créancier de cette obligation peut engager la
responsabilité civile extracontractuelle ou délictuelle du débiteur sur le fondement de l’article
1240 (ancien article 1380) : « Tout fait de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui
par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».
Cela nécessite pour celui qui engage la responsabilité de prouver trois choses :
- Une faute
- Un préjudice : le préjudice a été précisé par un arrêt du 31 janvier 2012 : « Le préjudice du
manquement à une obligation précontractuelle d’information est constitué par une perte de
chance de ne pas contracter ou de contracter à des conditions plus avantageuses et non par une
perte d’une chance d’obtenir les gains attendus ».
- Un lien de causalité.
Il existe de plus en plus d’hypothèse dans lesquelles les juges mettent en œuvre la
responsabilité contractuelle ( c’est critiquable mais c’est comme ça ) sur le fondement des
articles 1331 et suivants du code civil. On peut comprendre ce raisonnement en considérant que
c’est comme si le juge considérait en réalité que l’obligation précontractuelle d’information, une
fois que le contrat est formé, faisait partie du contrat.
Remarque : il va y avoir un problème de coordination de ce texte avec le dol parce que l’article
1137 prévoit que toute dissimulation intentionnelle d’une information constitue un dol, et ce
dol est susceptible d’entrainer la nullité du contrat.
Il n’existe pas dans le code civil, de texte spécifiquement consacré à la rupture fautive des négociations,
mais la jurisprudence a recours à un texte de portée générale, c’est l’article 1240 du code civil
concernant la responsabilité civile délictuelle. À partir du moment où on a recours à la responsabilité
civile extracontractuelle, le raisonnement est claire, il faut pour celui qui s’estime victime, prouver une
faute, un préjudice et un lien de causalité.
Section 1 : la faute
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négociations et après, arrêt du 11 juillet 2000 a rappelé que l’intention de nuire n’est
pas une condition de mise en œuvre de la responsabilité civile délictuelle.
Il y’a plusieurs circonstances dans lesquelles celui qui rompe les négociations engage sa
responsabilité :
- Engage sa responsabilité celui qui agit de mauvaise foi lors des négociations, par exemple en
négociant parallèlement et secrètement avec un tiers.
- Engage sa responsabilité celui qui agit avec une légèreté blâmable, en ce sens l’arrêt de la
chambre commerciale du 12 octobre 1993. En l’espèce l’une des parties était très lente dans les
négociations, et évidement plus les négociations durent plus ça fait perdre de l’argent.
- Plus généralement engage sa responsabilité celui qui fait naitre chez son partenaire de
négociation une confiance, voir une espérance, qu’il détruit ensuite sans motif légitime, par
exemple celui qui fait un excès de prudence au dernier moment il a eu peur et ne contracte
pas). En ce sens l’arrêt 11 juillet 2000.
-Il y aussi celui qui prolonge les négociations tandis qu’il ne va pas contracter et ceci c’est
fautive.
La rupture n’est pas fautive si elle est justifiée par un motif légitime. Ceci est montré par l’arrêt
de la chambre commerciale du 18 janvier 2011 (pourvoi 09-14617).
À partir du moment qu’il y a une rupture fautive il est dit brutale et donc engage une
responsabilité extracontractuelle.
Section 2 : La sanction
Deux sens ;
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1. Dans un premier sens il désigne la manifestation de volonté de chacune des parties, c’est ce
sens que l’on vise lorsque l’on parle d’échange des consentements. Exemple : qu’on dit oui au
mariage
2. Dans un deuxième sens, le mot consentement désigne l’accord lui-même, c’est à dire qui est
constitué par la rencontre des volontés. Ces deux sens ne s’excluent pas, ils se complètent,
l’échange des consentements donne naissance au consentement donc fait naître l’accord de
volontés qui se sont manifestés.
La récente réforme du droit des obligations a comblé les lacunes du code civil et a codifié les
règles prétoriennes relatives à l’échange des consentements. Elle a donc consacré les solutions
jurisprudentielles qui figurent désormais aux articles 1113 à 1122.
L’offre est une manifestation unilatérale de volonté par laquelle une personne (l’offrant) émet
une proposition de conclure un contrat, proposition suffisamment ferme et précise pour que
son acceptation entraîne à elle seule la formation du contrat.
L’offre a été définie par un arrêt de la 1ère chambre civile de la cour de cassation le 25 juin
2004, comme un acte juridique unilatéral et non pas un engagement unilatéral (n’est pas
générateur d’obligations mais le contrat unilatéral est générateur d’obligations)
À défaut de 2 caractères cumulatifs (ferme et précise), ce n’est pas une offre, c’est une simple
invitation d’entrer en pourparlers. L’article 1114 du code civil qui dispose que : « l’offre, faite à
personne déterminée ou indéterminée, comprend les éléments essentiels du contrat envisagé et
exprime la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acception. À défaut, il y’a seulement
invitation à entrer en négociation ». la précision de l’offre qui permet de déduire sa fermeté, on
déduit la fermeté de l’offre de sa précision, en ce sens l’arrêt de la 3ème chambre civile du 7
juillet 2015 relatif à la vente d’un terrain.
A- La précision de l’offre
l’article 1114 du code civil, Une offre est précise lorsqu’elle comporte un contenu minimal qui
correspond aux éléments essentiels du contrat envisagé.
Jean Luc Aubert a défini les éléments essentiels du contrat en disant que : « ce sont les éléments
sans lesquels il serait impossible de savoir quel sorte de convention a été conclue ».
Donc les éléments essentiels déterminent la nature du contrat et varient selon la nature du
contrat. Parfois ils sont définis par la loi, exemple pour la vente, l’article 1583 du code civil défini
les éléments essentiels de la vente (c’est la chose et le prix). ce n’est pas que le contenu soit
forcement déterminé mais il doit au moins être déterminable.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
Une offre n’est ferme que si elle indique la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation.
C’est l’arrêt de la chambre commerciale du 6 mars 1990 et reprise par l’article 1114 du code
civil.
Pour savoir si une offre est ferme il faut aller rechercher si la proposition comporte ou non une
réserve de consentement qui signale la volonté de l’auteur de ne pas être lié en cas
d’acceptation.
Cette réserve de consentement parfois est expresse et résulte de l’utilisation d’expression faite
du style « sous réserve » sans engagement contractuel. Comme ce qui est écrit dans les
magasins publicitaires « document non contractuel ».Ces réserves sont fréquemment émises
par les commerçants.
Il y’a aussi des réserves de consentement implicite qui sont généralement liées à la nature de
l’offre. La réserve de consentement est implicite chaque fois que le contrat envisagé est un
contrat intuitu personae (c’est à dire en considération de la personne comme le travail).
Section 2 : l’acceptation
Paragraphe 1 : définition de l’acceptation
L’acceptation est une réponse positive qui doit être ferme et identique à l’offre. L’article 1118
alinéa 1er du code civil défini l’acceptation comme « la manifestation de volonté de son auteur
d’être lié dans les termes de l’offre ».
Dans les contrats consensuels (dans lesquels ou aucune forme n’est requise) l’acceptation suffi à
former le contrat mais à une condition : Il faut une exacte coïncidence entre l’offre et
l’acceptation, cette coïncidence doit porter non seulement sur les éléments essentiels mais aussi
les éléments accessoires s’il y en a. À défaut de coïncidence, l’offre sera caduque. le nouvel
article 1118 alinéa 3 qui prévoit que : « L’acceptation non conforme à l’offre est dépourvu d’effet
sauf à constituer une offre nouvelle ».
l’article 1119, contrairement à la « théorie de last shoot » en comman Law qui dit que ce sont les
dernières conditions générales portées à la connaissance de l’autre partie qui prévalent.
La jurisprudence a assouplie cette règle (selon laquelle l’acceptation doit être identique à l’offre)
et admet que si c’est un désaccord entre l’acceptation et l’offre qui comporte sur un élément
accessoire n’empêche pas le contrat de se former dès lors que cet élément n’a pas déterminer
le consentement des parties, on peut considérer que le contrat est formé. Par conséquent
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
l’interprétation de la volonté des parties relève de l’appréciation souveraine des juges du fond.
En ce sens l’arrêt de la 2ème chambre civile du 9 mai 1978.
La règle est la même que pour l’offre, c’est la liberté de la forme, seulement l’acceptation doit
être extériorisée. L’acceptation peut être expresse ou tacite :
- Elle est expresse : lorsqu’elle résulte d’un acte quelconque spécialement accomplie par le
destinataire de l’offre dans le but de porter son accord à l’offre, ça peut être un écrit, une
parole, un geste (comme dans la vente aux enchères). En ce sens l’arrêt du 13 mai 2003.
- Elle est tacite lorsqu’on peut la déduire d’un comportement qui témoigne de la volonté de son
auteur de porter son accord à l’offre, exemple de celui qui exécute un contrat de façon
spontanée.
L’adage « qui ne dit mot consent » ne vaut pas en droit français, depuis un ancien arrêt de la
chambre civile du 25 mai 1870. L’arrêt pose le principe selon lequel le silence ne vaut pas
acceptation. Certaines exceptions d’origines légales et jurisprudentielles :
- Exception légale : L’article 1738 du code civil en matière de bail qui estime que le bailleur qui,
à l’expiration du bail, laisse le preneur en possession des locaux, accepte par son seul silence
l’offre tacite de prorogation.
- Exception jurisprudentielle : ils sont très diverses :
1. Le silence vaut acquiescement lorsqu’il existe entre les parties, des relations d’affaires
antérieurs ( des courants d’affaires ).
2. Il arrive que des circonstances de la cause permettent de donner au silence la
signification d’une acceptation. En ce sens l’arrêt de la 1ère chambre civile du 24 mai
2005.
3. Le silence vaut acquiescement lorsque l’offre a été faite dans l’intérêt exclusif de son
destinataire.
Ces solutions sont consacrées par l’article 1120 du code civil : « le silence ne vaut
acceptation, à moins qu’il n’en résulte autrement de la loi, des usages, des relations
d’affaires ou de circonstances particulières».
Pour que le contrat soit formé, il ne suffit pas que l’offre et l’acceptation se rencontre sur le contenu,
elles doivent également se rencontrer sur un plan temporel. Ce constat donne naissance à trois
questions:
A) La question est celle de savoir combien de temps une offre reste valable, c’est à dire quand est-ce
qu’une acceptation intervient trop tard ?
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
émise par un banquier pour l’achat d’un immeuble est valable 30 jours à compter de sa réception
par l’emprunteur ».
En droit commun, la question ne faisait traditionnellement l’objet d’aucun texte, c’est à la
jurisprudence de trancher la question. Le principe qui a été posé par la jurisprudence c’est que
c’est la volonté de l’offrant telle qu’elle est exprimée au moment de l’émission de l’offre, qui
prime. Par conséquent si l’offre contient un délai expresse, elle est caduque à l’expiration de ce
délai. A défaut de délai expresse, Elle considère de manière abstraite que toute offre est
nécessairement faite pour un délai raisonnable, en ce sens l’arrêt de la 3ème chambre civile du
25 mai 2005. Il incombe au juge de fond, au regarde des circonstances de la cause et au regard
des usages, de vérifier que l’acception est intervenu dans un délai raisonnable.
La recherche de ce délai par les juges du fond est une obligation, sinon ils exposent leurs
décisions à une cassation pour manque de base légale. En ce sens l’arrêt de la 3ème chambre
civile du 20 mai 2009.
La durée du délai ( la question de savoir si c’est un délai raisonnable ou pas ) est
souverainement appréciée par les juge du fond qui tiennent compte avant tout des souhaits de
l’offrant, en ce sens l’arrêt du 27 avril 2011. Les juges du fond ont aussi égard à la nature du
contrat pour cette appréciation.
Ces solutions sont reprises à l’article 1116 alinéa 1er du code civil qui énonce que l’offre : « ne
peut être rétracté avant l’expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, l’issue d’un delà
raisonnable ». Et aussi à l’article 1117 alinéa 1er qui précise que : « l’offre est caduque à
l’expiration du délai fixé par son auteur ou à défaut a l’issue d’un délai raisonnable ».
B) Que se passe-t-il lorsque l’offrant fait une offre et que pendant le délai, il devient incapable ou
décède, est ce que le décès ou l’incapacité de l’offrant entraine la caducité de l’offre ou bien l’offre
est-elle maintenue ?
- 1ère Hypothèse : Si l’offrant était assortie d’un délai expresse, le décès du pollicitant ne l’a rendait
pas caduque, la caducité n’intervenait alors qu’après expiration du délai, en ce sens l’arrêt de la
3ème chambre civil 10 décembre 1997 bulletin 283. considérant que lorsque l’offrant avait mis un
délai expresse à son offre, l’offre est un engagement unilatérale de volonté, et cet engagement
survivait à son auteur.
- 2ème hypothèse : Si l’offre ne comportait pas de délai expresse, le décès de l’offrant entrainait
automatiquement la caducité de l’offre, en ce sens l’arrêt de la 1ère chambre civile du 27 juin 2014.
L’alinéa 2 du nouvel article 1117 du code civil a écarté la distinction introduite par la Cour de
cassation indiquant que l’offre est caduque en cas d’incapacité ou de décès de son auteur.
Il ressort de cette disposition qu’on a une nouvelle conception de l’offre, ça veut dire que ce texte
révèle que l’offre n’est pas un engagement unilatéral de volonté, si c’était le cas ça fera naitre une
obligation qui survivrait nécessairement au décès, or le fait que l’offre soit caduque avec le décès,
on peut considérer que l’offre ne constitue plus qu’un fait voir au mieux un acte juridique unilatéral
qui n’est pas créateur d’obligation.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
la révocation de l’offre crée (suscite) une tension entre deux impératifs, celui de la liberté de
l’offrant d’un côté, et celui de la sécurité juridique du destinataire d’un autre coté (ça veut dire
qu’il faut respecter les attentes légitimes du destinataire et ça c’est fondamental en matière de
contrat).
Les solutions jurisprudentielles :
- Tant que l’offre n’est pas parvenue à son ou ses destinataires, la libre révocabilité joue pleinement
parce que par hypothèse il n’y a pas d’attente légitime du destinataire puisqu’il n’est pas au courant de
l’offre.
- Lorsque l’offre est déjà parvenue à son destinataire, les circonstances dans lesquelles interviennent la
révocation de l’offre peut lui conférer un caractère fautive au sens de l’article 1240 du code civil c’est à
dire au sens de la responsabilité civile extracontractuelle. C’est le cas lorsque la loi impose le maintien
de l’offre pendant un certain délai (30 jours par exemple en matière de prêt bancaire).
Pour L’hypothèse de conclusion des contrats entre absents ou il y’a un laps de temps (un décalage), Est-
ce qu’on considère que l’acceptation prend effet au moment de l’émission par celui qui accepte, ou au
moment de la réception de cette acceptation par l’offrant ?
Avant la réforme chaque contrat avait un système, par exemple pour le mandat, l’article 1985
du code civil prévoyait le système d’émission d’acceptation pour la conclusion du contrat. Pour
les autres cas, aucune disposition n’est prévue, c'est la jurisprudence qui avait élaborés des
solutions :
- Première hypothèse : lorsque l’offre indiquait que le contrat ne serait formé qu’à la réception
de l’acceptation par l’offrant donc le système de la réception qui s’appliquait
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
Lorsque l’offre et l’acceptation se sont valablement rencontrées, le contrat est en principe formé de
manière définitive. Il y’a c pendant des hypothèses dans lesquelles la loi ou le contrat lui-même octroi
aux parties le droit de rétracter leur consentement.
Ce qu’on appelle le droit de repentir Par exemple l’article L221-18 du code de la consommation
qui concerne les contrats conclus à distance ou ceux conclus hors établissement qui prévoit un
droit légal de rétractation que le consommateur peut exercer dans un délai de 14 jours. Par
exemple l’article L1237-13 du code de travail consacre que la rupture conventionnelle peut faire
l’objet d’une rétractation d’une ou l’autre des parties dans un délai de 15 jours à compter de sa
signature.
Lorsqu’il est exercé, ce droit de repentir légal entraine l’anéantissement du contrat, le fait
qu’une partie revienne sur sa propre rétractation ne peut pas ressusciter le contrat, c’est un
arrêt du 13 février 2008.
Le dédit est parfaitement valable quel que soit le contrat dans lequel il est inséré. Sa validité
repose sur l’article sur l’article 1193 (ancien 1134 alinéa 2) du code civil « »
On considère que ce que les parties peuvent faire, ils peuvent le défaire. ce qu’on appelle le
mutus dissensus.
Il y’a souvent plusieurs conditions pour exercer valablement un dédit :
1. Il faut respecter les conditions prévues par la clause elle-même pour exercer le dédit. En
général la clause de dédit est insérée dans un délai strict, c’est à dire qu’on peut l’exercer
que pendant certains délais.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
2. Celui qui se prévaut de la clause de dédit doit le faire de manière loyal, c’est dire de bonne
foi. Il s’agit d’un droit payant. La jurisprudence refuse de tenir compte d’un dédit exercé de
mauvaise foi. En ce sens l’arrêt de la 3ème chambre civile du 11 mai 1976.
3. Le dédit offre un avantage très important à celui qui l’exerce, par conséquent,
fréquemment, il est subordonné au paiement d’une indemnité qu’on l’appelle soit le dédit
soit les arrhes dans la vente. La clause de dédit doit être rédigée avec soin parce que parfois
on peut la confondre avec des clauses voisines. En particulier il ne faut pas la confondre avec
des clauses d’acompte (payer un pourcentage de la chose) parce que les clauses d’acompte
donnent aussi lieu parfois à un paiement d’arrhes. Il ne faut pas non plus la confondre avec
la clause pénale, qui vise à sanctionner l’inexécution du contrat par le paiement de
dommages-intérêts.
Si la faculté de dédit est exercée dans un contrat a exécution instantanée, le contrat est anéanti,
ça veut dire que tout se passe comme si le contrat n’avait jamais été formé. Si le contrat est à
exécution successive, on parle de clause de résiliation, c’est à dire que dans ce cas le dédit ne
met fin au contrat que pour l’avenir.
Dans les CDD, la clause permet au cocontractant de mettre fin au contrat dans les conditions
prévues par la clause, parce que dans les CDD la loi ne prévoit pas de possibilité de résiliation. En
revanche dans les CDI, la clause de résiliation est toujours sous entendue puisqu’elle est prévue
par la loi ( il y’a une faculté de résiliation unilatérale ). Donc dans les CDI la clause de dédit
permet généralement d’organiser la résiliation, c’est à dire qu’elle va prévoir un préavis,
l’indemnité de rupture, mais le principe de la résiliation existe légalement.
Titre III : La validité du contrat
Pour qu’un contrat puisse produire ses effets, il ne suffit pas qu’il soit formé, il faut qu’il soit formé
valablement. Le terme validité désigne la qualité d’un acte qui a été formé dans le respect des règles
juridiques. Si cette qualité fait défaut, l’acte s’expose à une sanction qui est la nullité.
Chapitre I : Les conditions de validité du contrat
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
L’erreur c’est un décalage entre les convictions de l’errons (l’un des parties) et la réalité.
Exemple de l’affaire poussin, Cette affaire permet de voir ce que c’est qu’une erreur, elle
permet aussi de voir qu’on peut prendre en considération des éléments postérieures.
A- l’erreur obstacle
ce sont des erreurs qui font plus que vicié le consentement, ce sont des erreurs
tellement importantes qu’elles font obstacle à la rencontre des consentements, atteste
un malentendu fondamental entre les parties, il y’ a eu un quiproquo, les parties n’ont
pas voulus la même chose, et donc le consentement n’existe pas.
Cette erreur porte soit sur la nature du contrat, soit sur son objet :
o L’erreur sur la nature : exemple ; L’une des parties souhaitait conclure un
contrat de bail, l’autre partie voulait conclure une vente moyennant vente
viagère.
o l’erreur sur l’objet : les erreurs sur l’objet, il y’en a de deux sortes :
1- L’erreur sur l’identité de la chose : la question se pose lorsque les deux
parties ne sont pas accords sur le bien, autrement dit, chacune des parties a
en vue un bien diffèrent quant à l’objet du contrat. Exemple de l’arrêt de la
3ème chambre civile du 21 mai 2008, en l’espèce, une partie entend céder
divers biens immobiliers sous forme de lot à l’exception de l’un d’entre eux
alors que l’autre pensait l’ensemble.
2- L’erreur sur le prix : c’est une erreur sur la devise, ce sont des questions qui
sont posés en France sur le passage du franc à l’euro. Il ne faut pas
confondre l’erreur sur le prix et l’erreur sur la valeur, le premier est un
malentendu sur le prix (l’un croit que c’est 100 francs l’autre croit que c’est
100 euro), le deuxième suppose un accord sur le prix, mais ce prix est
contesté par l’une des parties qui considère qu’il ne correspond pas à la
valeur réelle du bien. L’erreur sur la valeur n’est pas un cas de nullité, sauf
en cas de tromperie, dans ce cas il y’a dol.
En présence d’une erreur obstacle, la jurisprudence estime qu’il est impossible de
maintenir le contrat, parce qu’il y’a pas de rencontre des volontés, on est en
présence d’une simple apparence de contrat.
Ce régime comporte deux particularités que l’erreur vice du consentement :
L’erreur vice du consentement au sens strict, ne résulte pas d’une tromperie, elle
résulte d’un cocontractant qui apprécie mal la réalité qui porte sur les qualités
substantielles de la prestation convenue, on parle d’erreur spontanée (qui
s’explique par les apparences trompeuses). Dans ce cas-là, celui qui a commis
l’erreur (l’errons) peut obtenir la nullité du contrat mais pas des dommages-intérêts.
Régi par les articles 1132 à 1136 du code civil
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
l’article 1130 du code civil qui dispose que « l’erreur, le dol et la violence vicient le
consentement lorsqu’ils sont de telle nature que, sans eux, l’une des parties n’aurait pas
contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes ». Alors Une
erreur déterminante veut dire qu’on va vérifier Soit qu’il n’aurait pas conclu le contrat s’il
avait connu la vérité (la Cour d’appel de Versailles du 7 janvier 1987), soit qu’il aurait conclu
le contrat mais à des conditions différente.
l’alinéa 2 de l’article 1130 insiste sur l’appréciation in concreto du caractère déterminant
puisqu’il précise que « le caractère déterminant s’apprécie eu égard aux personnes et aux
circonstances dans lesquelles le consentement a été donné ». C’est donc l’appréciation
subjective qui relève souvent du pouvoir souveraine des juges du fond.
l’article 1132 du code civil qui dispose que « l’erreur de droit ou de fait, à moins qu’elle ne
soit inexcusable, est une cause de nullité du contrat lorsqu’elle porte sur les qualités
essentielles de la prestation due ou sur celles du cocontractant ».
L’erreur est excusable si elle n’est pas fautive, c’est à dire si elle ne résulte pas de la légèreté
ou de l’imprudence de l’errons.
Le caractère excusable de l’erreur s’apprécie également in concreto, c’est à dire en fonction
des circonstances de la cause, ce qui conduit à s’interroger sur l’âge, la profession, et sur
l’expérience de l’errons. Exemple:
o l’arrêt de la 1ère chambre civile du 1er octobre 2014, pourvoi 13-16715; un médecin
généraliste qui avait acquis un matérielle médicale, il s’est ensuite rendu compte
que cet appareil ne correspondait pas à ses besoins et a demandé la nullité du
contrat. la Cour a considéré que quand bien même il était médecin, il avait pu
valablement faire une erreur, puisqu’il était médecin généraliste et avait pas
l’habitude de faire fonctionner très régulièrement ce genre d’appareil, donc admis
l’erreur.
o L’arrêt de la 1ère chambre civile du 9 avril 2015, pourvoi 13-24772 : une personne
qui achète un tableau russe et se rend compte que le tableau ne correspond pas à
ce qu’il voulait, il demande alors la nullité parce qu’il n’était pas spécialiste. Cour de
cassation refuse de considérer que l’erreur était excusable parce que quant bien
même ce n’était pas un professionnel de la vente d’objet d’art, c’était un amateur
qui s’était spécialisé dans les tableaux russes du 20ème siècle.
L’erreur doit être excusable, qu’il s’agisse d’une erreur de fait ou d’une erreur de droit.
l’erreur qui porte sur le fait (l’authenticité d’une œuvre par exemple) mais l’erreur peu aussi
porter sur le droit, ce qui est assez surprenant puisque nul n’est censé ignorer la loi. Mais en
réalité on se rend compte que le droit devient tellement spécialisé qu’il est impossible de
connaitre toutes les règles. l’arrêt du 20 octobre 2010, pourvoi 09-66113 en l’espèce c’est
une vente immobilière qui repose sur l’idée que toute erreur de droit est excusable, la Cour
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
de cassation précise que le caractère inexcusable de l’erreur de droit est sans incidence sur
la validité de l’offre.
3- L’objet du contrat
Il y’a ici une différence fondamentale avec l’erreur provoquée, puisque l’erreur provoquée ( le dol )
entraine la nullité du contrat lorsqu’elle porte sur n’importe quel aspect de la relation contractuelle. En
revanche l’erreur spontanée n’est sanctionnée que dans trois situations, elle n’entraine la nullité du
contrat que lorsqu’elle porte sur les qualités essentielles de la prestation, sur les qualités essentielles de
la personne du cocontractant ou sur les motifs de contracter (seulement pour les contrats à titre
gratuit).
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
Il y a deux exceptions :
- L’erreur sur la pure valeur : c’est l’article 1136 du code civil. « L’erreur sur la valeur par
laquelle, sans se tromper sur les qualités essentielles de la prestation, un contractant fait
seulement de celle-ci une appréciation économique inexacte, n’est pas une cause de nullité ».
-L’erreur sur la rentabilité économique d’une opération : la rentabilité économique, c’est la
capacité d’une opération à dégager un bénéfice suffisant par rapport au capital investi. C’est
fondamental en droit des affaires. La Cour de cassation, traditionnellement, est contre
l’admission d’une erreur sur la rentabilité économique d’une opération, parce qu’elle l’assimile à
l’erreur sur la valeur, en ce sens l’arrêt de la 3ème chambre civile du 31 mars 2005.Cette
position est contestable parce que lorsqu’une personne achète une société, la valeur à la qu’elle
elle l’achète est en fonction de sa rentabilité, donc les deux sont liés, mais pour autant les deux
ne se confond pas, le prix de l’achat de la société n’a rien avoir avec la rentabilité de cette
société, c’est comme l’authenticité d’une œuvre d’art, le prix est lié à l’authenticité mais ils se
confond pas. Mais il y a une tendance chez la chambre commerciale à admettre que dans
certaines hypothèses l’erreur sur la rentabilité économique puisse être considérer comme une
erreur sur la substance et non pas comme une erreur sur la valeur.
En ce sens un arrêt du 4 octobre 2011 qui évoque une erreur substantielle sur la rentabilité
d’activité d’entreprise.
B. L’erreur sur les qualités essentielles de la personne du cocontractant
L’article 1134 du code civil « l’erreur sur les qualités essentielles du cocontractant n’est une
cause de nullité que dans les contrats conclus en considération de la personne ». c’est à dire
contrat intuitu personae. Si le contrat n’est pas intuitu personae l’erreur sur la personne n’est
pas déterminante.
elle doit porter sur une qualité essentielle du cocontractant, ça veut dire une qualité défini
subjectivement et intégrer dans le champ contractuel; Il peut s’agir d’une erreur sur l’identité du
cocontractant et aussi d’une erreur sur les qualités professionnelles, morales ou
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
déontologiques, en revanche on ne peut pas faire une erreur sur les qualités religieuses parce
que ça sera une discrimination. Exemple de l’arrêt de la chambre commerciale du 16 juillet
1964, Arrêt George, bulletin 375 en matière d’arbitrage dont la cour a refusé qu’une personne
soit un arbitre parce qu’en espèce l’arbitre avant sa nomination avait rédigé une consultation
favorable à la personne qui l’avait nommé
C. L’erreur sur les motifs de contracter (seulement dans les contrats à titre gratuit)
Le dol est défini par l’article 1137 du code civil qui dispose que : « le dol est le fait pour un
contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres ou des mensonges.
Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l’un des contractants d’une
information dont il sait le caractère déterminant pour l’autre partie ».
La preuve du dol doit être apportée par celui qui s’en prévaut, et la tromperie est un fait donc il
s’agit d’une preuve par tout moyen.
Le régime du dol s’articule autour de trois arguments cumulatifs qui le définissent. il s’agit
d’abord d’une tromperie (A), ensuite cette tromperie doit émaner du cocontractant (B), et enfin
cette tromperie doit entrainer une erreur déterminante de la victime (C).
A- Une tromperie
1. L’objet de la tromperie
l’article 1139 du code civil qui dispose que « l’erreur qui résulte du dol est toujours excusable,
elle est une cause de nullité alors même qu’elle porterait sur la valeur de la prestation ou sur un
simple motif du contrat »
La règle est simple : il n’existe, à priori, aucune limite tenant à l’objet de la tromperie; La
tromperie peut porter sur le contenu du contrat, sur la valeur de la chose, sur les motifs
extérieur
2. La forme de la tromperie
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
l’article 1137 du code civil qui dispose que : « le dol est le fait pour un contractant d’obtenir le
consentement de l’autre par des manœuvres ou des mensonges. Constitue également un dol la
dissimulation intentionnelle par l’un des contractants d’une information dont il sait le caractère
déterminant pour l’autre partie ». alors on a 2 formes de dol ; active, passif ( depuis l’arrêt
important du 15 janvier 1971 de la cour régulatrice)
a) la forme active du dol
la forme active du dol est constituée par des manœuvres ou des mensonges illicites.
Cette définition de la forme active du dol renferme trois éléments cumulatifs qui permettent de
caractériser le dol
1-L’élément matériel: ce sont les manœuvres ou les mensonges
- Les manœuvres supposent des agissements des actes positifs. Exemple le fait de maquiller une
voiture accidentée pour la vente.
- Les mensonges sont des déclarations sciemment inexactes, le vendeur d’une voiture ne la
maquille pas mais il affirme qu’elle n’a jamais été accidentée alors qu’il sait qu’elle l’a été.
2- L’élément légale ou juridique : C’est l’illicéité .Cette condition ne suscite pas non plus de
difficulté majeur parce que les manœuvres et les mensonges constituent des fautes au sens de
l’article 1240 du code civil. Il s’agit d’une faute délictuelle. On parle ici de dolus malus c’est à
dire le mauvais dol, le dol fautif. Mais il y’a aussi ce qu’on appelle le dolus bonus c’est à dire le
bon dol, le dol qui même s’il est critiquable n’est pas si grave qu’il est contraire à la loi, comme
par exemple la publicité qui apparait très beau.
3- L’élément moral ou intentionnel : ça veut dire que pour qu’il y ait dol il faut que les
mensonges ou les manœuvres ait été fait dans l’intention ou la conscience de tromper.
Autrement dit l’auteur du dol doit avoir été de mauvaise foi.
b) La forme passive du dol : la réticence dolosive
la réticence dolosive est constituée par une rétention ou un défaut de communication
d’information, et évidemment cette réticence doit être illicite et doit être effectué dans
l’intention de tromper l’autre. Cette forme est plus facile à accomplir, il suffit, pour l’accomplir,
de garder le silence.
arguments qui s’opposaient à la sanction de la réticence dolosive
o Le premier argument est un argument textuel, l’ancien article 1116 du code civil qui
sanctionnait le dol disait des manœuvres or s’il y'a le silence il n’y a pas de manœuvre,
donc on considérait que le silence ne pouvait pas être sanctionné sans un texte.
o Le deuxième argument c’est que pendant longtemps la jurisprudence a été guidée par
la théorie libérale, or dans la théorie libérale c’est au contractant de se renseigner, et ce
n’est pas à l’autre de fournir les informations, à partir de là, le silence gardé sur une
information n’était pas sanctionnable.
o Le troisième argument c’est qu’on ne voulait pas utiliser l’idée de bonne foi trop
largement, l’idée de bonne foi se présume, or il était difficilement compatible de
présumé la bonne foi de façon assez strict et d’un autre coté considérer que quelqu’un
qui gardait le silence était présumé de mauvaise foi.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
mais elle a été reconnue parce qu’en réalité on s’est rendu compte que certains gardaient le
silence parce qu’ils étaient tout à fait conscient des obstacles qu’il y’avait au fait que leur silence
ne pouvait être sanctionné.
La Jurisprudence a une volonté de ne pas faire de la réticence dolosive une arme à la disposition
des contractants négligent, c’est à dire des contractants qui feraient peser leur manque de
diligence sur l’autre.
Comme pour la forme active du dol, il y’a trois éléments constitutif de la réticence dolosive :
o L’élément matériel de la réticence dolosive qui comporte en réalité deux volets à
démontrer : 1. le contractant avait connaissance de l’information, 2. Il n’a pas donné
cette information. Cette condition pose un problème de preuve parce qu’il est parfois
difficile pour la victime de prouver un fait négative. Déjà la cour de cassation considère
que dans certains cas le contractant en sa qualité professionnel ne peut pas ignorer
l’information, en ce sens l’arrêt de la 1ère chambre civile du 18 avril 1989.par
conséquence la cour de cassation à opérer un renversement de la charge de la preuve,
en ce sens l’arrêt du 15 mai 2002 dans lequel la Cour de cassation considère que c’est
au vendeur professionnel qu’il appartient de prouver qu’il a exécuté l’obligation de
renseignement. Et la Cour de cassation fait peser sur le professionnel un devoir de
conseil, il l’oblige à aller chercher l’information lui-même. Le manquement à l’obligation
d’information peut n’être que partiel et constituer malgré tout un dol, En ce sens l’arrêt
de la 3ème chambre civile du 7 avril 2015.
o L’élément légal de la réticence dolosive c’est l’illicéité du silence. Mais tout silence n’est
pas forcement illicite. Il y’a plusieurs hypothèses :
La première hypothèse : c’est lorsque l’obligation précontractuelle
d’information est prévu par la loi, en ce cas la situation n’est pas compliquée,
tout silence gardé sur une information prévue légalement est illicite.
La deuxième hypothèse : la difficulté c’est lorsque la loi n’a rien prévu, dans
cette hypothèse tout dépend de la conception que l’on se fait de l’étendue de
l’obligation d’information et de la bonne foi. Lorsqu’on a une vision libérale des
choses on doit considérer qu’à partir du moment où le cocontractant pouvait
lui-même connaitre l’information il n’y a pas de réticence dolosive et alors
l'erreur doit être excusable. En revanche lorsqu’on est partisan de la théorie
solidariste, et qu’on a une vision extensive de la bonne foi, on doit considérer
que toute réticence dolosive est illicite quand bien même la victime aurait dû
connaitre l’information et alors l'erreur doit être inexcusable. l’arrêt de la 3ème
chambre du 21 février 2001, ce semble-t-il inscrite dans une logique solidariste
parce qu’elle a énoncé que « la réticence dolosive à la supposée établie rend
toujours excusable l’erreur provoquée ».mais la doctrine majoritaire et de la
jurisprudence dominante que la réticence dolosive ne pourrait jouer que
lorsque les circonstances font pesé sur un contractant l’obligation d’informer
l’autre parce qu’il détient une information qui serait difficile à l’autre de se
procurer sinon on va permettre à toute partie négligente d’obtenir la nullité du
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
contrat pour réticence dolosive pour la raison que son cocontractant a gardé le
silence sur une information qu’elle aurait pu très bien connaitre toute seule, ça
peut aussi être l’existence d’un rapport de confiance entre les parties. Exemple
L’arrêt Vilgrain de la chambre commerciale du 27 février 1996 C’est une solution
importante parce que la Cour de cassation insiste beaucoup sur la confiance que
l’associé avait envers le dirigeant, et c’est cette confiance qui ferait peser sur le
dirigeant l’obligation d’informer qu’il y’avait un autre acquéreur. Il y’a aussi, en
ce sens, l’arrêt de la chambre commerciale du 30 mars 2016, pourvoi 14-11684.
Il y’a un certain nombre d’exemple dans lesquels on a admis qu’une partie n’a
pas a informer l’autre :
L’arrêt de la 1ère chambre civile du 4 juin 2009 : pas de réticence
dolosive du bailleur parce qu’il était très aisé pour le locataire d’aller
voir ce que signifier la disposition légale insérée dans le contrat
L’arrêt Baldus de la 1ère chambre civile du 3 mai 2000 : La Cour de
cassation a refusé de reconnaitre la réticence dolosive de l’acheteur en
considérant que l’acheteur n’a pas a informer le vendeur de la valeur de
la chose qu’il vend.
l’arrêt de la 3ème chambre civile du 17 janvier 2007 « l’acquéreur
même professionnel n’est pas tenu d’une obligation d’information au
profit du vendeur sur la valeur du bien acquis ».
Article 1137 alinéa 3 du code civil rentré en vigueur le 1er octobre 2018: « néanmoins ne
constitue pas un dol le fait pour une partie de ne pas révéler à son cocontractant son estimation
de la valeur de la prestation »
o L’élément moral ou intentionnel de la réticente dolosive
c’est la mauvaise foi, c’est l’intention de tromper.
La preuve de l’élément morale peut se révéler en revanche plus difficile dans la
forme passive du dol que la forme active du dol alors la cour a donné une autre
moyen pour protéger la victime, l’arrêt de la 1ère chambre civile du 28 mai
2008, qui dit que lorsque la victime ne peut pas rapporter la preuve de
l’élément intentionnel de la réticence dolosive, rien ne lui interdit de sollicité
des dommages-intérêts en engagent la responsabilité de l’auteur des
manœuvres dolosives ( les manœuvres sont des fautes civiles ), parce que la
responsabilité délictuelle peut être engager pour faute intentionnelle ou non
intentionnelle.
Mais il y’a quand même certains arrêts qui insiste de manière assez salutaire sur
l’importance de l’élément intentionnel :
- L’arrêt de la 3ème chambre civile du 16 juin 2011: l’arrêt est intéressant parce
qu’il insiste beaucoup sur le devoir de loyauté.
- L’arrêt de la 3ème chambre civile du 7 avril 2016: cet arrêt refuse en
l’occurrence de caractériser la réticence dolosive au motif que la preuve n’est
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
Cette exigence découle de l’article 1137 du code civil, On en déduit donc que le dol pratiqué par
un tiers n’est pas une cause de nullité du contrat. contrairement à la violence entraine la nullité
du contrat même lorsqu’elle émane d’un tiers
Limites :
o le dol pratiqué par un tiers peut causer la nullité du contrat lorsque d’une part le dol
émane de la complice du cocontractant, et d’autre part lorsqu’elle émane d’un
représentant du cocontractant
o La règle a pour effet d’interdire à la victime d’agir sur le fondement de la nullité CAD
rien n’empêche d’agir sur la responsabilité.
o La règle empêche l’action sur le fondement du dol, mais rien n’interdit à la victime de se
placer sur le terrain de l’erreur spontanée
La nullité du contrat pour dol est subordonnée à la preuve par la victime d’une erreur de sa part,
engendrée et provoquée par les manœuvres de l’autre partie. Néanmoins s’il y aura pas une
erreur, la victime peut engager la responsabilité de l’auteur des manœuvres dans la mesure ou
le dol constitue une faute.
Le fait que la victime demande ou non la nullité du contrat est susceptible de rejaillir sur
l’étendue des dommages-intérêts auxquels elle peut prétendre ( la chambre commerciale du 10
juillet 2012 ( 11-21954)la Cour de cassation a précisé que la victime du dol qui fait le choix de ne
pas demander l’annulation du contrat peut seulement demander réparation de la perte de
chance d’avoir contracter à des conditions plus avantageuse, mais ne peut demander réparation
de la perte de chance d’avoir pu réaliser un autre investissement).
Paragraphe 3 : la violence
L’article 1111 du code civil évoquait deux types de menaces, une menace qui émane du cocontractant
(1) et une menace qui émane d’un tiers (2). Mais la jurisprudence par la suite a complété cette liste en
admettant avec beaucoup de prudence un troisième type de menace, c’est une menace qui résulte
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
d’une situation ou d’un événement. La reforme a consacré cette approche prétorienne, en consacrant
une disposition à la violence économique (3).
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
B. Une menace qui fait naitre une crainte déterminante de son consentement
la violence n’est une cause de nullité que si la menace fait naitre une crainte (appréciée au
moment de la conclusion du contrat ou juste avant la conclusion) déterminante dans le chef
de la victime.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
l’ancien article 1112 du code civil définit la crainte dans ses 2 alinéas mais les 2 étaient en
contradiction ; le premier était favorable à une appréciation in abstracto de la crainte
comme une pression sur une personne raisonnable, le deuxième penchait plutôt pour une
appréciation in concreto parce qu’il disait qu’on a égard à une personne raisonnable mais
aussi a égard à la situation particulière de la victime. La Cour de cassation a tranché en
faveur du dernier (Arrêt de la 3ème chambre civile du 13 janvier 1999).
Cette solution est consacrée par le nouvel article 1140 donc on n’a pas égard à la personne
raisonnable ou au bon père de famille.
il faut vérifier, notamment pour le juge, que la victime n’aurait pas contracté ou aurait
contracté à des conditions différentes en l’absence de la violence. l’article 1130.
Conclusion :
La victime d’une violation ou d’un dol peut agir en nullité du contrat + dommages-
intérêts. La victime d’une erreur spontanée ne peut solliciter que la nullité du contrat.
l’action en rétraction du contrat, on la modifie à la baisse, seulement pour erreur
spontanée (cas de mauvaise exécution du contrat, exécution imparfait) pas violence ou
dol
Elle remplace deux anciennes conditions de validité du contrat qui sont l’objet et la cause.
La notion d’objet est désormais évoquée avec une autre option qui est celle de la prestation,
l’article 1163 dispose que « l’obligation a pour objet une prestation présente ou future ».
o Cette nouveauté simplifie les choses pour trois raisons :
y’avait un doute s’il fallait prendre en compte l’objet du contrat ou l’objet de
l’obligation.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
c’est qu’on évite toute confusion entre l’objet de l’obligation et la chose qui fait
l’objet du contrat.
ça permet de se concentrer sur la prestation de l’obligation.
En ce qui concerne la cause, le mot cause a disparu du code civil. Le droit français des contrats se
caractérisait par l’utilisation de la cause parce qu’il y’avait deux sens au mot cause :
o La cause objective ou abstraite du contrat : l’ancien article 1131, elle visait l’obligation créée
par le contrat (Exemple dans le contrat de vente, la cause de l’obligation du vendeur c’est le
payement du prix, la cause de l’obligation de l’acheteur c’est la délivrance de la chose).
o La cause subjective ou concrète du contrat : c’est le motif, Cette cause subjective permettait
de contrôler la licéité ou la moralité de la cause.
Néanmoins, le droit français demeure un droit causaliste mais exprimé par d’autres termes;
o L’existence de la cause (cause objective) : est recherchée dans l’exigence d’un contenu
certain du contrat, d’une contrepartie non illusoire ou dérisoire, d’une obligation essentielle
non privée de sa substance, d’un maintien sous peine de caducité des éléments essentiels
du contrat. Exemple de l’obligation essentielle non privée de sa substance, c’est l’arrêt
Chronopost. Dans ses contrats, il y’avait une clause (s’il y’avait un retard de livraison, elle ne
serait pas responsable). Ce type de clause est réputée non-écrite sur le fondement de la
cause, parce que dans un contrat Chronopost ou’ c’est censé être rapide pour livrer, si on
met ce genre de clause, il y’a pas de cause au contrat, le contrat est sans cause.
o La licéité de la cause (la cause subjective) est recherché dans l’exigence d’un contenu licite
et dans la prise en compte du but ayant conduit l’une des parties à conclure.
Sous-section 1: Un contenu licite
L’article 1162 « le contrat ne peut déroger à l’ordre public ni par ses stipulations, ni par son but, que
ce dernier ait été connu ou non par toutes les parties »
L’ordre public regroupe l’ensemble des règles impératives du système juridique français, c’est à dire
les règles auxquelles il n’est pas permis de déroger par contrat. contrairement aux règles supplétives
qui sont les règles auxquelles on peut déroger par contrat Depuis le début du 20ème siècle, la
liberté contractuelle a cédé beaucoup de terrain à l’ordre public parce qu’il y'a une extension du
domaine d’ordre public et une inflation du volume de l’ordre public avec multiplication des lois
impératives (comme par exemple le droit financier et le droit de l’Union européenne).
article 1102 alinéa 1er dispose que « chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de
choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées
par la loi ». L’alinéa 2 précise que « la liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui
intéressent l’ordre public » avant la reforme en déduisait la liberté contractuelle de l’article 6 du fait
qu’on est libre dans tout ce qui n’est pas de l’ordre publique mais maintenant c’est un texte séparé.
Alors L’article 1162 est une application de l’article 1102 en ce qui concerne le contenu du contrat,
on est libre au limite de respecter l’ordre publique
Les normes impératives qui régissent l’objet du contrat sont d’origine très diverse :
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
o Les textes internationaux : comme la CEDH qui s’applique dans les relations entre
particuliers, (l’effet horizontal). Exemple de l’arrêt de la 3ème chambre civile du 12 juin
2003, la Cour de cassation a annulé par nullité absolue un contrat parce qu’il est contraire à
l’article 11 de la CEDH sur la liberté d’association. Mais il faut nuancer, tout contrat qui
porte atteinte à un droit fondamental, n’est pour autant nécessairement nul. Exemple 1 : la
clause d’inaliénabilité est valable dans le code civil même qu’il est contraire au 1er protocole
additionnel de la CEDH. Exemple 2: la validité de clauses d’exclusivité même qu’elle restreint
la liberté de commerce.
o La loi : au premier rang desquelles la loi pénale comme la vente du stupéfiant.
Exemple 1 : le principe d’indisponibilité du corps humain qui a été consacré par la
jurisprudence sur le fondement de l’ancien article 1128 qui est aujourd’hui posé par
l’article 16-1. TGI de Paris 1969, un contrat qui porterait sur une peau de tatouage
est nul. arrêt d’assemblée plénière du 31 mai 1991, prohibition de mère porteuse
(consacré par la loi à l’article 16-7)
Exemple 2 : c’est la prohibition des engagements perpétuels, c’est l’article 1709 qui
a une valeur constitutionnel (conseil constitutionnel 9 novembre 1999).exemple :
l’arrêt de la 1ère chambre civile du 19 mars 2002, La solution est maintenant
codifiée, c’est l’article 1210 qui dispose que « les engagements perpétuels sont
prohibés ».
o La jurisprudence : Exemple de l’arrêt de la chambre sociale du 10 juillet 2002, bulletin 239
pour être valable la clause de non concurrence doit être limitée dans le temps, dans l’espace
et elle doit comporter une contrepartie financière.
Les fondements de la sanction c’est illicéité des stipulations contractuelles (soit le contenu du
contrat soit son but) contraires à des normes impératives, ça suffit pour le juge pour déclarer la
nullité.
Deuxième fondement qui est la fraude, des actes qui sont en apparence licite mais qui en réalité
sont conclus pour contourner des règles impératives. Généralement la sanction de la fraude c’est
pas la nullité, c’est l’inopposabilité.
la validité du contrat suppose que ce contrat repose sur des éléments tangible, c’est à dire que les
obligations créées par le contrat ait une réelle consistance et présentent un intérêt pour les parties.
Pour le contenu soit certain il faut une prestation identifiée, une contrepartie non illusoire ou non
dérisoire , le contrat assure une protection de l’obligation essentielle , et l’interdiction des clauses
créant un déséquilibre significative entre les droits et obligations des parties
Une prestation identifiée est une prestation possible (A) et déterminée (B)
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la prestation n’est pas déterminée ou déterminable en vertu du contrat, le débiteur doit offrir
une prestation de qualité conforme aux attentes légitimes des parties en considération de sa
nature, des usages et du montant de la contrepartie ».
Pour les obligations de faire, la jurisprudence fait preuve d’une grande souplesse et souvent elle
admet que l’on se réfère aux usages. C’est assez difficile de déterminer précisément une
obligation de faire au moment de la conclusion du contrat parce qu’on ne sait pas exactement
ce qui sera fait. Donc les décisions qui annulent un contrat pour indétermination de faire sont
très rares. Mais il y’a qu’en même des exemples comme l’arrêt de la chambre commerciale du
28 février 1983, bulletin 86.
2. Le cas particulier de prix
L’objet du contrat doit être déterminé et déterminable; est-elle applicable au prix? Si non, alors
le prix peut être fixé ultérieurement par un accord entre les parties (une clause catalogue, ceci
pose un problème sur le rencontre de consentement) et par un accord ultérieur donc La
détermination du prix n’est pas une condition de validité du contrat. Mais pour la vente ce n’est
pas possible L’article 1581: «Le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties.»,
L’article 1589 : « La promesse de vente vaut vente, lorsqu'il y a consentement réciproque des
deux parties sur la chose et sur le prix. » L’article 1191 : « Le prix de la vente doit être déterminé
et désigné par les parties. » Pour les autres contrats, aucunes dispositions n’existaient.
Pour le contrat cadre de franchise et de distribution Il y a certains pour l’applicabilité de l’article
1129 pour éviter que l’une des parties dépend de l’autre et éviter les abus Mais il y a d’autres
qui étaient contre l’applicabilité de l’article 1129 sur le prix, parce que ça permit de développer
l’activité économique, que bien souvent en pratique celui qu’on appelle le maître prix se
comporte d’une façon correcte parce qu’il y a comme même la confiance et que si un
fournisseur pratique des prix trop bébé, il est clair que les distributeurs vont changer la loi à
l’heure . Pour ces auteurs, plutôt que de sanctionner à priori une clause de fixation unilatérale, il
faut simplement sanctionner à posteriori l’abus.
l’assemblée plénière de la cour de cassation a vu se prononcer dans 4 arrêts du 1er Décembre
1995 (3 arrêts concernaient les contrats cadre de location-entretien de matériel téléphonique, 1
concernait un contrat cadre de franchise) L’apport de ces arrêts est triples, il pose un principe
(a) tempérament (b) réserve (c)
a) le Principe
Ce principe est que l’ancien article 1129 n’est pas applicable à la détermination du prix.
L’indétermination du prix dans le contrat initial n’affecte pas la validité de ce contrat. Les parties
peuvent valablement prévoir que le prix sera fixé par un accord ultérieur mais peut aussi prévoir
des clauses unilatérales de prix. Cette solution est reprise à l’article 1163, précisé par les articles
1164 et 1165 qui permettent expressément une possibilité de fixer unilatéralement le prix dans
deux hypothèses soit sur les contrats cadres et les contrats de prestation de service. (Est ce que
le fait qu’il existe deux articles particuliers pour deux contrats particuliers ça signifie que la
faculté de fixation du prix n’existe que pour ces deux contrats? On n’a pas de réponse malgré les
réformes).
b) le temperament
L’Assemblée plénière réserve l’hypothèse de l’abus dans la fixation de prix.
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Ce qui ressort de la jurisprudence c’est que l’abus ne doit pas se déduire du seul montant du
prix mais aussi que l’abus est analysé par le prisme de la loyauté du maître du prix en face son
partenaire (Est ce que le maître de prix a prévu son cocontractant ou il l’a fait par surprise? Est-
ce que le débiteur de prix était objectivement contraint d’accepter le prix ou il avait moyen de
refuser? On examine les circonstances et la liberté que le débiteur a pour refuser, la bonne foi
et la loyauté du maître de prix)
la sanction? résiliation du contrat et de dommages-intérêt car on considère que il y a problème
d’exécution du contrat et non pas sur la formation.
l’article 1164 exige que la faculté d’une fixation unilatéral du prix est été préalablement
convenue par les parties lors de la conclusion du contrat ou ultérieurement.
Article 1165
Dans la réforme Pour le contrat cadre la sanction est la résolution et dommages-intérêts en
revanche pour la prestation de service c’est dommages-intérêts seulement. Les différences ont
été supprimées avec la ratification du 20 Avril 2018, il y a résolution dans les 2.
c) La reserve
l’assemblée plénière réserve l’application de disposition spéciale qui exige un prix déterminé
déterminable pour certains types de contrats. C’est l’article 1591 du code civil qui dispose que :
« Le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties »
Il existe des procédés objectifs auquel une partie utilise pour rendre le prix déterminable dans
un contrat.
o la référence à un prix du marché comme la loi de l’offre et de la demande.
o désigner un expert ou un mandataire commun qui lui va déterminer le prix, ce qu’on
appelle la clause à dire d’expert ou d’un mandataire commun.
o Les clauses qui font dépendre le prix d’un élément objectif de référence qu’on appelle la
côte ou l’indice (très fréquent dans les ventes de matières premières). l’article L1112-2
du code financier.
Le droit français : Interdit le recours à des indices généraux, Il faut que l’indice de la côte soit en
relation directe avec l’objet de la convention ou l’activité de l’une des parties.
l’article 1168 « Dans les contrats synallagmatiques, le défaut d’équivalence des prestations n’est
pas une cause de nullité du contrat, sauf si la loi en dispose autrement ». CAD dans les contrats
synallagmatiques Le contrat est valable même si les prestations de chacune des parties ne sont
pas équivalentes.
Dans certains contrats, on accepte qu’il soit nul lorsqu’il y a une grande différence entre les deux
prestations (Les limites ou les tempéraments) :
o la lésion : le contrat à titre onéreux est nul lorsqu’il y a déséquilibre entre les
prestations. Mais la lésion est prévue pour certains contrats déterminés (Exemple : la
vente immeuble; il y a une lésion lorsque le vendeur est lésé de plus du 7/12ème de la
valeur réelle de l’immeuble. l’article 1674.
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L’arrêt Chronopost du 22 Octobre 1996, bull 251, La cour de cassation a considéré la clause
limitative de responsabilité dans le cas de retard dans la transportation contredisait l’obligation
essentielle du transporteur. Alors elle est nulle et non-écrite.
L’arrêt de la chambre commerciale de 29 juin 2010, bull 115, l’affaire faurecia : c’est une clause
commutative de responsabilité qui était considéré comme valable parce qu’il y avait énormément
des contres-parties pour le cocontractant.
Cette solution a été reprise par l’article 1170: «Toute clause qui prive de sa substance l'obligation
essentielle du débiteur est réputée non écrite.» L’idée ici c’est qu’il faut sauvegarder l’obligation
fondamentale la prestation caractéristique du contrat, de sauvegarder la loyauté du contrat. Parfois,
il y a un problème parce qu’il est difficile d’identifier l’obligation essentielle du contrat.
Paragraphe 4 : l’interdiction des clauses créent un déséquilibre significatif entre les droits et les
obligations des parties
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Il s’agit des « clauses abusives », qui créent un déséquilibre significatif en prévoyant les obligations
de chacune des parties. suscitée d’une différence de pouvoir de négociation entre les parties.
Généralement, la partie qu’on essaie de protéger c’est les consommateurs qui sont habituellement
confrontés à des contrats d’adhésion, donc pas vraiment des négociations.
Ce phénomène est susceptible en considérations par plusieurs manières par des textes de droit
spécial (A) et depuis la réforme, par des textes de droit commun (B)
A- Des textes de droit spécial
le premier texte c’est l’article L212-1 du code de la consommation qui lutte contre les clauses
abusives à la fin des années 70 et plus précisément le 10 janvier 1978 qui est relative à la
formation et la protection des consommateurs des produits de service, intégrée au code de la
consommation en 1993. Et modifié afin de transposer les directives européennes numéro 93-13,
du 5 Avril 1993, qui concerne les clauses abusives dans les contrats conclus avec les
consommateurs
l’article 212-1 alinéa 1er «Dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs,
sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du
consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au
contrat.». et cette clause est réputée non-écrite (l’article L241-1 alinéa 1er du code de la
consommation)
le consommateur est une personne physique qui agit à défunt qui n’entre pas dans le cadre de
ses activités professionnelles, c’est à dire qu’il n’est pas dans sa spécialité.
L’article 72-1 : les éléments essentiels pour qu’une clause soit abusive c’est le déséquilibre
significatif au détriment de consommateur entre les droits et les obligations des parties.
L’article 212-1, En cas de doute, la clause litigieuse s’interprète toujours en faveur du
consommateur
Décret de 18 mars 2009, en application de la loi LME du 4 Août 2008, a établie deux listes de
clauses abusives :
o La liste noire qui est prévu à l’article R212-1 du code de consommation. 12 clauses sont
visées dans la liste noire, qui portent atteintes aux contrats, sont présumés de manière
irréfragables comme abusive, donc on ne peut pas la renverser (c’est une règle de fond).
Le juge est obligé d’écarter la clause, en espèce, il n’a aucune marche d’appréciation.
o La liste grise qui est prévu à l’article R212-2 du code de la consommation, 10 clauses
dont le caractère abusive est discutable parce qu’elle ne créé pas nécessairement un
déséquilibre significatif entre les parties. Des fois elles sont suspectes et sont présumés
abusives mais il s’agit d’une présomption simple qu’on peut renverser.
l’article L442-6 du code de commerce: Il permet de sanctionner, sur le fondement de la
responsabilité délictuelle, le fait pour tout producteur/commerçant/industriel, de soumettre ou
de tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations créent un déséquilibre
significatif dans les droits et les obligations des parties. Cette disposition a été jugé conforme à
la constitution dans le cadre de QPC du 13 janvier 2011.
la simple tentative de soumission à un partenaire commercial à des droits et des obligations
significativement déséquilibrés est sanctionnée.
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l’article 1180 alinéa 1 que : «La nullité absolue peut être demandée par toute personne justifiant
d'un intérêt, ainsi que par le ministère public”. La nullité absolue est invocable pour toutes
personnes intéressées donc toute personne qui a intérêt à avoir disparaître le contrat. C’est
donc une action qui vise à protéger l’intérêt général, est une action banal, ça veut dire que c’est
une action pour laquelle l’intérêt à agir est suffisant
Même celle qui se prévaut de sa propre immoralité (celle qui est à l’origine du vice affectant le
contrat) mais ne pourra pas obtenir la restitution
De même les ayants causent des parties; les ayants causes universels c’est ceux qui recueillent
l’ensemble des patrimoines de leur auteur, les ayants causes à titre particulier c’est ceux qui
n’acquièrent qu’un ou plusieurs biens déterminés par leurs auteurs
Surcroit, Les tiers peuvent aussi agir dès lors qu’ils ont intérêt à avoir le contrat disparaître. C’est
généralement le cas d’un tiers qui souhaite échapper à la conséquence de l’opposabilité du
contrat à son égard. la 3ème chambre civile de 28 Mai 1986
l’article 2224 du code civil, l’action en nullité absolue est soumise à prescription du droit
commun, 5 ans. Avant, était de 30 ans (loi du 17 juin 2008) .Le point de départ du délai de
prescription est dit glissant. Le droit dit que le délai de 5 ans court attenté du jour ou le titulaire
du droit a connu ou aura dû connaître les faits lui permettant de l‘exercer. [La différence donnée
peut être entre une violence et un dol. Pour la violence, le point de départ est le jour de la
signature du contrat. Pour le dol, le point de départ est reporté au moment où la tromperie est
connue.] .
Néanmoins, L’article 2232 du code civil précise qu’il y a un délai butoir de 20 ans à compter du
jour de la naissance du droit .dans tous les cas on ne peut agir après 20 ans.
la confirmation du contrat, La renonciation de droit d’agir; qu’on est conscient qu’il y a un vice
de contrat et qu’on peut obtenir la nullité du contrat mais on renonce le droit d’agir, donc on
confirme le contrat. Seulement pour la nullité relative. l’article 1180 alinéa 2 du code civil : « la
nullité absolue ne peut être couverte par la confirmation du contrat. »
B- le régime de l’action de la nullité relative
l’article 1181 alinéa 1er du code civil qui dispose que « La nullité relative ne peut être
demandée que par la partie que la loi entend protéger ».L’action en nullité relative est une
action attitrée c’est à dire une action pour laquelle l’intérêt à agir ne suffit pas. En plus, le
demandeur doit avoir la qualité pour agir ça veut dire qu’il doit être habilité par la loi.
Les personnes à habiliter à agir sont très limités, il y a : Le représentant légal (si c’est un mineur
c’est ses parents, et en cas ou le cocontractant est décédé, ceux qui peuvent agir ce sont les
ayants-causes à titre universel soit les héritiers), Les tiers peuvent agir d’une façon
exceptionnelle et très rare.
Article 1144 du code civil, même délai de 5 ans de prescription, même point de départ de
prescription glissant et même délai butoir.
En matière de nullité relative, la confirmation du contrat est possible. Article 1181 alinéa 2 du
code civil : « Elle peut être couverte par la confirmation. » Mais l’article 1181 alinéa 3 précise
que « Si l'action en nullité relative a plusieurs titulaires, la renonciation de l'un n'empêche pas
les autres d'agir ».
Conclusion:
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La nullité n’est pas invocable seulement par action, elle est aussi invoquée par exception.
L’action en nullité correspond à la manière offensive, en revanche L’exception est plus
défensive. Une partie assigne l’autre pour inexécution alors ce dernier se défend en prétendant
la nullité du contrat.
l’exception échappe à la prescription; on peut toujours, même après l’action en nullité est
prescrite, opposer l’action en nullité.
Il faut que plusieurs conditions soient remises :
1. Il faut que la personne protégée par la nullité soit assigné en exécution du contrat. En
revanche, l’Exception en nullité ne peut pas être opposée de manière perpétuelle à une autre
action notamment la constatation de la validité de l’acte. Arrêt de 20 mai 2009.
2. L’exception suppose de ne pas prendre la forme d’une demande reconventionnelle.
3. Il faut que le contrat n’ait reçu aucune exécution de part et d’autres même partiels. Cette
solution a été consacrée par l’article 1185 du code civil et elle vaut pour la nullité relative ainsi
que la nullité absolue.
4. La règle ne s’applique pas en ce qu’on appelle le préfixe (délai qui n’est pas susceptible de
suspension)
Paragraphe 2: Les conséquences de la nullité
A- L’étendu du contrat
Nullité totale ou partielle ? Le principe c’est celui de la nullité totale, elle porte
lorsqu’elle touche à un élément essentiel de l’acte. seul subsiste les clauses des
règlements de litige, comme par exemple une clause compromissoires (qui prévoient
l’arbitrage), une clause de conciliation, une clause attributive de juridiction (qui désigne
le juge compétent pour résoudre le litige). Donc ces clauses ne disparaissent pas car ce
sont des clauses qui sont relatives, signifie leur autonomie par rapport à leur finalité qui
n’est pas une finalité de fond mais une finalité essentiellement procédurale.
il y a des hypothèses dans laquelle une nullité partielle peut être envisagée :Il y a des
cas que c’est une simple clause qui est nulle (La question qui se pose c’est de savoir
lorsque le juge prononce la nullité partiel du contrat si cette nullité partiel n’est pas
contraire à l’intention commune des parties ? et donc dans cette hypothèse, on
applique un texte qui dit la divisibilité subjective consiste à se demander si la partie
litigieuse était ou non déterminante du consentement de cocontractant. Si il était
déterminant du consentement du cocontractant, il n’y a pas de nullité et au cas
contraire on annule partiellement le contrat). La solution est désormais consacrée par
l’article 1184 du code civil qui dispose que : « Lorsque la cause de nullité n'affecte
qu'une ou plusieurs clauses du contrat, elle n'emporte nullité de l'acte tout entier que si
cette ou ces clauses ont constitué un élément déterminant de l'engagement des parties
ou de l'une d'elles. Le contrat est maintenu lorsque la loi répute la clause non écrite, ou
lorsque les fins de la règle méconnue exigent son maintien. »
mais le juge peut prononcer la nullité totale s'il est difficile de savoir si la clause est
déterminante ou non, évitant ce conflit les parties peuvent prévoir des clauses qui vont
régler en avance la question de l’étendu de la nullité du contrat par 2 clauses ;
1) clause de stabilité; que la nullité d’une clause n’entraine pas la nullité totale.
2) clause d’indivisibilité; toutes les clauses sont déterminantes alors la nullité dune
entraine la nullité totale.
B- La rétroactivité
1) S’agissant des parties :
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La nullité a pour effet de remettre les parties dans l’état ou il se retrouvait avant la
conclusion du contrat, Ce principe est d’application générale c’est à dire qu’il vaut à la
fois à la nullité relative et à la nullité absolue. Dans la situation d’exécution totale ou
principale du contrat, alors c’est la restitution en sachant que celui qui invoque sa
propre immoralité ne peut pas demander la restitution.
2) S’agissant des tiers :
La rétroactivité peut avoir des répercussions sur la situation des tiers, dans certains cas
c’est des répercussions qui sont favorables notamment pour la caution. Dans des
nombreux cas, les tiers pâtissent de la rétroactivité.
C- La responsabilité
La partie qui subit un préjudice du fait de la nullité du contrat ou de la nullité d’une des
clauses de contrat, peut réclamer une réparation sur le fondement de la responsabilité
civile délictuelle l’article 1178 alinéa 3 du code civil, du moment que la nullité n’est pas
imputable (ce n’est pas elle qui est à l’origine de la nullité). Pour obtenir des dommages et
intérêts il faudra prouver la faute du cocontractant, On peut aussi référer des dommages et
intérêts au tiers par la faute du quelle l’acte a été affecté d’un vice, Comme par exemple,
un notaire qui rédige le contrat.
Paragraphe 3 : L’évitement de la nullité
C’est le moyen d’éviter la nullité du contrat.
o Première moyen: la confirmation:
C’est l’acte par lequel celui qui pourrait se prévaloir de la nullité y renonce à agir.
(L’article 1182 code civil). Seule la nullité relative peut faire l’objet d’une
renonciation par son bénéficiaire. Un arrêt de 17 Avril 1992, chambre commerciale
Pour être efficace, la renonciation ou la confirmation doit cependant respecter
certaines conditions :
, la renonciation ou la confirmation doit respecter certaines conditions :
o Elle doit mentionner l’objet de l’obligation et le vice qui attaque le
contrat parce qu’on veut que celui qui renonce la face en toute
reconnaissance de cause. Arrêt du 29 septembre 2016, 3ème
chambre civil, pourvoi 15-15129. En hypothèse, il faut que celui qui
renonce, ait conscience de la nullité
o La confirmation ne peut intervenir qu’après la conclusion du contrat
(pas de clause de renonciation préalable).
o En cas de violence, la renonciation ou la confirmation ne peut
intervenir qu’après que la violence est cessée.
o Arrêt du 17 juin 2008 : la confirmation d’un acte nul exige à la fois la
connaissance de vice et l’intention de réparer ce vice.
o L’ensemble de ces solutions sont reprises à l’article 1182 alinéa 3 : «
L'exécution volontaire du contrat, en connaissance de la cause de
nullité, vaut confirmation. En cas de violence, la confirmation ne
peut intervenir qu'après que la violence a cessé. ». il suffit
d’exécuter volontairement le contrat en connaissance de la cause
de la nullité pour qu’il y soit renonciation (renonciation tacite)
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
o elle doit être aussi non équivoque (Arrêt de chambre mixte, 26 avril
1974)
o deuxième moyen : une interprétation interrogatoire : introduit par La réforme de 2016 par
l’article 1183 qui admise à mettre fin à une incertitude concernant la validité du contrat.
lorsqu’il y a un doute sur la validité du contrat et l’une des parties a peur qu’on lui oppose la
nullité. Elle interroge le cocontractant soit tu confirmes soit tu agis en nullité dans les 6
mois, à peine de confirmation si tu ni conformes ni agis.
o Troisième moyen : La technique de correction judiciaire : le juge peut prévoir des
corrections qui vont permettre de sauver la nullité du contrat. Par exemple, pouvoir de
réduire un élément successive du contrat, substituer un élément illicite.
o Quatrième moyen : La clause réputé non écrite : On va considérer que la clause est non
écrite mais l’acte va survivre. On va considérer que la clause est non écrite mais l’acte va
survivre. Parfois procéder par le législateur (ex : l’article L212-1du code de la consommation
et article 1844 du code civil) Parfois c’est le juge qui va considérer que certains clauses sont
non-écrites (l’arrêt Chronopost).
Contrairement à la nullité, l’inopposabilité ne remet pas en cause la validité de l’acte. Lorsqu’un acte est
inopposable, il est valide. Elle en neutralise simplement les effets à l’égard des tiers. La réforme n’a
porté aucunes dispositions sur l’inopposabilité.
Paragraphe 2 : La caducité
- Les effets personnels: c’est la création d’obligation à la charge des cocontractants. Pascal Roussel
appelle cela « l’effet obligationnel du contrat ». Intéressent en priorité le droit commun.
- Les effets structurels: Ils visent les contrats qui ont pour effet la création de structure, des
groupements (société, association); on parle des contrats organisations. Intéressent droit de la société.
- Les effets réels: la création ou le transfert de droit réel. Intéressent droit des biens et de contrats
spéciaux.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
Chapitre 1 : Les parties liées par le contrat : la distinction des parties et des tiers
Signifie la limite de l’effet obligationnel du contrat. Dans certaines hypothèses, les obligations peuvent
être étendues à d’autres parties ou des tiers, c’est l’extension de l’effet obligationnel du contrat
L’article 1103« les contrats tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits »Il permet de déduire deux choses:
L’article 1200 alinéa 1 et 2 « Les tiers doivent respecter la situation juridique crée par le contrat. Les tiers
peuvent s’en prévaloir notamment pour apporter la preuve d’un fait ». Alors les effets seront opposable
aux tiers et parfois même opposable par les tiers.
c’est une obligation de ne pas faire qui pèse sur les tiers, de ne pas méconnaitre la situation créé par
le contrat. L’opposabilité du contrat c’est l’une des expressions de la force obligatoire du contrat.
Exemple 1, le contrat de vente crée une situation juridique opposable aux tiers, le transfert de
propriété.
Exemple 2, la tierce complicité (une faute délictuelle). tiers aide en connaissance de cause une
partie à violer son engagement contractuel
Cour de Cassation, 13 mars 1979 « Toute personne qui avait connaissance et aide autrui à enfreindre
les obligations contractuelles pesant sur elle, commet une faute délictuelle à l’égard de la victime de
l’infraction ».un mari qui a aidé sa femme de violer une obligation de non concurrence
le débiteur ne peut se servir du contrat comme un alibi de la perte du temps pour nuire aux tiers.
Assemblée plénière, 6 octobre 2006 boot shop « Le tiers à un contrat peut invoquer, sur le
fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel, dès lors qu’il lui a causé un
dommage ». Dans le même sens Cour de cassation, 4 juillet 2007, pourvoi 06-15776. On a reproché
à ces jurisprudences que la solution très large qui défavorise une disparition des effets du contrat.
Alors le tiers doit présenter un préjudice personnel et distinct (réel). Cour de cassation, 15-12-2011
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C’est le cas de certains tiers qui peuvent être assimilés à des parties au contrat alors même qu’ils
n’ont pas consentis à l’acte; Cela ne ressort pas de l’article 1199.
Elle peut intervenir en deux hypothèses : Postérieurement à la conclusion du contrat: la cession du
contrat ou au moment de la conclusion du contrat : la stipulation pour autrui.
Paragraphe 1 : L’extension de l’effet obligationnel au moment de la conclusion du contrat : la
stipulation pour autrui (SPA)
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1) Entre le stipulant et le promettant : Les effets sont ceux du contrat principal qui les lie. Ils sont régis
par le droit commun. En cas d’inexécution, ce sont les mêmes sanctions de l’inexécution du contrat,
engager la responsabilité contractuelle, peut engager la résolution, exécution forcé, etc.
L‘article 1209 du code civil se contente de préciser que le stipulant que lui-même exiger du
promettant l’exécution de son engagement envers le bénéficiaire (mise en demeure seulement),
sans le forcer à le faire. Cette référence ne signifie pas que les autres sanctions ne sont pas possible.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
Cette notion a été évoquée après la réforme aux articles 1216 à 1216-3 du code civil.
Un cocontractant (le cèdent) transfère à un tiers (le cessionnaire) sa qualité de parties qui le liaient à
son cocontractant (le cédé), étant étendu que le cédé doit donner son accord.
Les conditions de cession :
o Condition de forme : Article 1216 alinéa 3, l’acceptation de cédé doit être écrit. c’est un
contrat solennel.
o Condition de fond : L’article 1216 alinéa 1, il faut l’accord du cédé parce qu’il va être
contracté avec une personne qui ne le choisit. Article 1216 alinéa 2, l’acceptation peut être
donné par avance dans une clause du contrat initial c’est ce qu’on appelle acceptation
anticipé. Mais dans ce cas on doit notifier le cédé au moment de la cession.
Les effets de la cession : L’effet principal c’est la transmission au cessionnaire des droits et
obligations qui résultent du contrat principal, cette transmission ne se reproduit que dans les limites
de l’acte de cession.
o L’article 1216-1 : le contrat de cession libère le cédant pour l’avenir, si le cédé y a
expressément consenti. Si non, le cédant et le cessionnaire sont tenus solidairement de
l’exécution du contrat.
o L’article 1216-2 : l’opposabilité des exceptions ; le cessionnaire peut opposer au cédé les
exceptions inhérentes à la dette. D’autres exceptions inhérentes comme la nullité, la
résolution. En revanche, il ne peut pas opposer au cédé des exceptions personnelles au
cédant. Le cédé peut opposer au cessionnaire toutes les exceptions qu’il aurait pu opposer
au cédant.
o L’article 1216-3 :s’occupe des sûretés ; les sûretés consenties par les cédants ou par les tiers
subsistent malgré la cession à la condition que le cédant n’a pas été libéré par le cédé. Par
ex, A s’est engagé et a mis sa voiture en gage pour montrer à B qu’il va s’exécuter. Si A ne
s’exécute pas B peut la prendre et se payer avec. Elle reste car si elle n’est pas déliée, ils
sont tenus solidairement.
Un contrat qui a été valablement formé donne naissance à des obligations contractuelles encadrées
par des clauses. Il y a les obligations principales, obligations accessoires.
1. L’obligation de moyen (des obligations qui obligent le débiteur de mettre toute en œuvre pour
exécuter les obligations Et l’obligation de résultat
2. Obligations cumulatives (article 1306) lorsque plusieurs prestations sont prévus et que le
débiteur doit satisfaire plusieurs obligations pour être libéré, obligation alternative (article 1307
et 1307-1) où il faut en exécuter une pour être libéré.
3. Obligation facultatives (article 1308) où le débiteur peut se libérer en exécutant une obligation
autre que l’essentielle mais prévue dans le contrat.
Les parties sont liées par des différentes clauses, qui ne fait naissance des obligations mais sont
obligatoires comme une clause attributive de compétence, une clause compromissoire, une clause
pénale, etc.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
l’obligation fondamentale est d’exécuter le contrat. Le problème est que le principe d’autonomie de
la volonté implique que les parties ne soient liées et n’exécutent que dans la mesure où elles l’ont
vraiment voulu. Or, souvent il y a un décalage entre la volonté exprimée au contrat et la volonté
réelle du cocontractant. Parfois, les parties au contrat font exprès de mal rédiger le contrat, de
dissimuler leur volonté. C’est une simulation. Alors Il faut le rechercher par l’interprétation (1). Mais,
puisque parfois les parties font exprès de cacher, le droit a du se saisir de la situation, la simulation
(2). En toutes hypothèses, l’obligation d’exécuter est traversée par le principe de bonne foi (3).
Section 1: L’interprétation du contrat
Deux hypothèses :
Paragraphe 1 : L’interprétation proprement dite
au moment de conflit, chacun interprète dans le sens qu’il soit favorable. Le travail du Juge est de
reconstituer la volonté commune des parties au moment de la formation du contrat. C’est
l’opération qui consiste à dégager le sens et la portée d’une disposition contractuelle imprécise,
ambiguë ou opposé à une autre disposition contractuelle, clause, prestation, etc.
la cour de cassation : « Les juges du fond se prononcent par une appréciation souveraine de la
volonté commune des parties ». ne peut pas se pourvoir en cassation pour contester l’interprétation
du juge de fond.
Limite : La cour de cassation n’admet pas que le juge de fond sous prétexte d’interprétation,
procédé à une dénaturation d’une clause claire et précise. (civ. 15 avril 1872 Foucault Colombe
contre pingeant) ; quand on invoque la dénaturation, la preuve est « claire et précise ». La cour de
cassation, pour rejeter un pourvoi dit que « le pouvoir se heurte à l’interprétation souveraine que
l’ambiguïté rendait nécessaire ». la dénaturation est une violation de l’article 1103. prises à l’article
1192 « on ne peut interpréter les clauses claires et précises, à peine de dénaturation »
les articles 1188 à 1191 proposent les techniques d’interprétation du droit commun :
o L’article 1188 énonce une directive générale: « le contrat s’interprète d’après la commune
intention des parties plutôt qu’en s’arrêtent au sens littéral de ses termes. Lorsque l’intention
commune ne peut pas être décelée, le contrat s’interprète selon le sens que lui donnerait une
personne raisonnable dans la même situation. »Ce texte hiérarchise les deux grandes
techniques d’interprétation 1° L’interprétation subjectif: (privilégié) recherche
l’interprétation réelle des parties « l’esprit l’emporte sur la lettre ». 2° L’interprétation
objective: se placer dans le standard d’une personne raisonnable placée dans la même
situation.
o Assurer la cohérence de l’acte, en interprétant les clauses les unes par rapport aux autres de
sorte à les rendre conciliable.
o L’interprète doit privilégier l’utilité: lorsqu’une clause a deux sens avec on privilégie le plus
utile. Article 1191 C. civil.
o En cas de doute, le contrat est interprété en faveur du créancier dans les contrats conclus de
gré à gré. En revanche, en faveur du débiteur dans les contrats d’adhésion. Article 1190 C.
civil. L211 du code de procédure civil.
Paragraphe 2 : le comblement du contrat
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
C’est l’article 1194 (ancien art 1135) « Les contrats obligent non seulement à ce qui est exprimé, mais
encore à toutes les suites que leur donne l’équité, l’usage ou la loi (impératives ou supplétives)».
L’étendu de l’obligation d’exécuter ne se limite pas à ce qui était contractuellement prévu, il y a certains
conditions prévus, peuvent naître de la loi, de l’usage (ex: la solidarité passive en droit des affaires est
contraire à la loi).
Section 2 : La simulation
Un acte apparent destiné aux tiers et d’un autre côté, un acte secret dont l’objectif est de contredire
en toute ou en partie la stipulation de l’acte apparent ; on l’appelle contre lettre. La simulation met
en place un mensonge ou une fiction mais pour étant elle n’est pas nécessairement illicite, Au
contraire, sa validité est admise par l’article 1201 « la contre lettre produit effet entre les parties
mais n’est pas opposable aux tiers qui peuvent néanmoins se prévaloir » Ici, on a essayé de trouver
un équilibre entre le respect de l’autonomie de la volonté, la force obligatoire et la sécurité
juridique.
Il existe différents formes de simulation :
o Le déguisement du contrat : déguisement total lorsqu’il concerne l’ensemble du contrat
(ex: formellement il se présente comme une vente mais une contrevente prévoit que le prix
ne sera jamais versé donc ça devient une donation). On dit qu’il est partiel lorsqu’il concerne
une clause (une contre lettre qui augmente le prix, pour payer moins d’impôts).
o L’interposition de personnes ou le « prête nom ». Par exemple, un étudiant veut un prêt,
c’est son père qui dans l’acte apparent conclu le prêt puis une contre lettre.
Les effets de simulation :
o La contre lettre a une force obligatoire entre les parties sauf en cas de fraude.
o la validité de la contre lettre n’est pas affecté par son caractère occulte.
o dans les rapports entre les parties, les contres lettre prime sur l’acte apparent car la contre
lettre exprime la volonté réelle des parties.
o Il doit être valablement formé. néanmoins les règles de formes n’y s’appliquent.
o Il est prohibé dans la matière du mariage (on ne peut pas dissimuler un mariage).
o La preuve obéit au droit au droit commun.
o avec la fraude, la contre lettre est nulle, c’est l’article 1202 du code civil
L’option de tiers sont considérés comme des tiers: Les tiers absolus, Les ayants cause à titre
particulier (ceux qui bénéficient d’un droit que leur confère leur ayant droit comme le donataire et
celui qui reçoit l’objet donné) Les créanciers chirographaires. En revanche ne sont pas des tiers: Les
ayants causes à titre universels
L’article 1201 : Si les tiers décident de se prévaloir de l’acte secret, ils doivent intenter une action en
déclaration de simulation qui se prescrit par 5 ans à compter du jour de l’acte simulé.
C. Cass, com., 21 mars 1977, Bulletin 90: La preuve se fait par tout moyen. . ch civ 1, 22 février 1983:
En cas de conflit entre les tiers, on donne priorité à l’apparence et donc on privilégie les créanciers
qui s’en prévalent.
Section 3 : L’obligation d’exécuter par bonne foi
L’article 1104 et 1112, d’exécuter de bonne foi présente un double aspect :
o Elle implique la loyauté, les parties ne doivent pas avoir un comportement déloyal entre
elles :
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
peut-il à la demande de la partie en difficulté, modifier les prestations initialement convenues pour
rééquilibrer le contrat. Ce pouvoir a été très tôt admis par la jurisprudence administrative au sujet
de contrat passé entre l’administration et la personne privée (CE, Gaz de Bordeaux, 20 mars 1916).
La jurisprudence judiciaire au contraire a refusé d’octroyer ce pouvoir judiciaire de révision pour les
contrats de droit privé (arrêt C. Cass,chambre civil canal de craponne, 6 mars 1877), la cour de
cassation rejette la théorie d’imprévision en droit privé
l’affaire « Le Marquis de Galliffet » La cour de cassation refuse de renouveler le contrat en
considérant que le juge n’a pas le pouvoir judiciaire de rééquilibrer le contrat. L’arrêt dit que la règle
que consacre l’article 1134 est général et absolu. Même si l’équité exige de rééquilibrer le contrat
on ne peut pas modifier ce que les partie ont consenti. Cette solution illustre la primauté à la liberté
contractuelle et à la force obligatoire du contrat sur des considérations d’équités. Les auteurs et les
juristes du 19e siècle était extrêmement méfiant quant à l’équité
Des arguments invoqués en faveur de la révision du contrat par le juge
o Argument fondé sur l’équité : L’argument tiré de l’ancien article 1135 et l’actuel article
1194. Cet article prévoit qu’il y a des obligations prévues au contrat mais parfois la loi peut
permettre des obligations qui ne sont pas prévus par le contrat. Et donc le premier
argument c’était de dire qu’il est injuste et inéquitable de ne pas redresser un contrat
déséquilibré qui est devenu très onéreux pour une des parties.
o Argument d’ordre économique : Selon cet argument on estimait que la révision est parfois
le seul moyen de faire échapper un contrat de vente de la faillite.
Des arguments défavorables à l’intervention des juges :
o Mettre en zigzag un risque d’arbitraire difficile à considérer avec la sécurité juridique
o On considérait que le juge n’est pas venu passer pour apprécier le changement des
circonstances et pour éviter la caducité. On a donc prévu des clauses qui viennent prévoir
les changements des circonstances : Clause d’adaptation automatique du contrat au
changement des circonstances, Clause de prestation ou clause des parties qui sont des
clauses qui ont pour respect une obligation de résultat e une obligation de moyen, Clause de
force majeure
la réforme a consacré la révision du contrat pour imprévisible ou pour un changement de
circonstances.
l’article 1195 alinéa 1 « Si un changement de circonstances imprévisible lors de la conclusion du
contrat rend l'exécution excessivement onéreuse pour une partie qui n'avait pas accepté d'en
assumer le risque, celle-ci peut demander une renégociation du contrat à son cocontractant. Elle
continue à exécuter ses obligations durant la renégociation. »
L'alinéa 2 de l’article 1195 « En cas de refus ou d'échec de la renégociation, les parties peuvent
convenir de la résolution du contrat, à la date et aux conditions qu'elles déterminent, ou demander
d'un commun accord au juge de procéder à son adaptation. A défaut d'accord dans un délai
raisonnable, le juge peut, à la demande d'une partie, réviser le contrat ou y mettre fin, à la date et
aux conditions qu'il fixe. »
il faut un changement des circonstances qui a été imprévisible qui rend l’exécution excessivement
onéreuse pour l’une des parties. Par ailleurs Il faut que la partie en question n’ait pas assumé le
risque de ce changement, s’il y a un risque, c’est un contrat aléatoire et donc l’article 1195 n’est pas
applicable.
la demande de renégociation ne suspend pas l’exécution. Pour éviter les agissements dilatoires.
Titre II : L’inexécution du contrat et ses sanctions
Chapitre 1 : l’inexécution
Section 1 : la notion d’inexécution
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
L’inexécution est une notion large qui regroupe tous les cas dans lesquels le contrat n’est parfaitement
exécuté. Il y en a différents types, en fonction de la nature et de la cause.
Paragraphe 1 : En fonction de la nature
Il y a quatre types : le défaut total, le défaut partiel, l’inexécution défectueuse, l’exécution tardive
Quelques remarques :
o L’exécution défectueuse est traité comme un défaut d’exécution total ou partiel selon la
gravité du défaut.
o La distinction entre défaut partiel et défaut total présente divers intérêts en terme de
sanction : le montant de dommages et intérêts et la résolution du contrat est plus difficile à
obtenir en cas d’inexécution partielle car le juge devra apprécier si l’inexécution est
suffisamment grave pour justifier la résolution du contrat. En cas d’inexécution (défaut
d’exécution total), la sanction est la résolution.
o l’inexécution totale ou partielle donne lieu à des dommages et intérêts dit compensatoire.
Au contraire, l’exécution tardive donne lieu à des dommages et intérêts moratoires. Ils
visent à compenser le retard, voir un défaut de jouissance.
Paragraphe 2 : En fonction de la cause
La cause de l’inexécution peut être la faut du débiteur mais également un cas de force majeure. Dans le
premier cas, il a un certain nombre de sanctions prévus notamment la responsabilité contractuelle. En
revanche, en cas de force majeure, il y a certaines sanctions qui sont exclus et en particulier la
responsabilité contractuelle parce que le contrat n’est pas exécuté pour une cause de force majeure
Section 2 : L’exécution confiée à un tiers
Hypothèse dans laquelle le débiteur d’une obligation contractuelle confie l’exécution à un tiers : un
préposé (un subordonnée) ou un substitut (pas de relation de subordination avec le débiteur, ex un
sous-traitant).
dans l’hypothèse où le tiers préposé ou substitut exécute mal le contrat La jurisprudence a opté que
la victime, le créancier, n’a pas à prouver une faute dans le choix du tiers. Le créancier pourra
engager la responsabilité du débiteur sans avoir à démontrer la faute du tiers, c’est une obligation
prévue par le contrat. on ne veut pas que le créancier souffre de la décision du débiteur.
Section 3 : La charge de la preuve de l’inexécution
l’article 1353 « celui qui réclame l’inexécution de l’obligation doit le prouver ». Le principe est
que la charge de la preuve de l’inexécution repose sur celui qui a invoqué l’inexécution
Article 9 du code de procédure civil : « Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la
loi les faits nécessaires au succès de sa prétention ». le créancier a la charge de prouver
l’existence d’une inexécution et au débiteur de prouver qu’il a exécuté.
Chapitre 2 : les sanctions
selon l’article 1217, il y a 5 sanctions d’inexécutio : L’exception de l’inexécution, L’exécution
forcé, Réduction du prix pour inexécution, Résolution du contrat et Responsabilité contractuelle
hgjhfjhfjh p108
Le choix de cumul de ces sanctions :
o le créancier est libre dans Le choix de la sanction, Ce choix peut se heurter pour pouvoir
d’appréciation du juge. En cas d’inexécution partielle, si le créancier demande la
résolution du contrat, le juge doit considérer que l’inexécution n’est pas assez grave, il
pourra rejeter la demande de résolution.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
o Le principe est que le cumul de sanctions est possible à la limite des résultats
contradictoires. Par exemple, demander l’exécution forcée et en même temps la
résolution du contrat.
Section 1: la responsabilité contractuelle
prévue à aux articles 1231 et suivant. Le régime légal de la responsabilité contractuelle n’est pas
impératif c’est à dire que les parties peuvent déroger lors du contrat en prévoyant des clauses
contraires. Par exemple, elles peuvent prévoir des clauses commutatives ou exonératoires de
responsabilité.
Paragraphe 1 : les clauses relatives à la responsabilité : le régime légal
A- les conditions de la responsabilité
Il existe trois semi-conditions de la responsabilité contractuelle :
o Il faut l’existence d’un dommage causé par l’inexécution du contrat
o Il faut une absence de cause d’exonération
o La mise en demeure du débiteur
1- Un dommage causé par l’inexécution
Pour engager la responsabilité contractuelle du cocontractant, une partie du contrat doit démontrer
qu’il y a un dommage, inexécution et un lien de causalité entre les deux.
o L’inexécution : il suffit d’engager la responsabilité même en absence de faute. On parle alors
de responsabilité de plein droit, il y a aussi une responsabilité civile délictuelle de plein droit.
o Lien de causalité, entre le dommage et l’inexécution, la causalité définit comme en matière
délictuelle à l’aide de deux théories : d’équivalence des conditions (favorable au créancier)
et la théorie de la causalité adéquate (favorable au débiteur).
o Ensuite, il faut une exigence d’un préjudice et la définition du préjudice est parfois
compliqué; Sont réparables les préjudices morales, matériels et économiques Il n’y a pas de
responsabilité, dommages et intérêts sans préjudice. En matière contractuelle, l’article
1231-2 précise expressément que les dommages et intérêts couvrent non seulement la
perte subite mais aussi le gain manqué. En matière délictuelle, le préjudice est tout le temps
réparable Pour que le préjudice soit réparable, il faut qu’il soit certain, personnel au
créancier et qu’il soit légitime. En matière contractuelle, seul le préjudice prévisible est
réparable lors de la conclusion du contrat, quand celui-ci est prévu. En cas de dol ou de
faute lourde, le préjudice est réparable soit en matière contractuelle ou délictuelle.
2- Autres conditions de mise en jeu de la responsabilité : l’absence de cause d’exonération
Les causes d’exonération : La force majeure, La faute de la créancière victime
a) La force majeure
En matière contractuelle ou délictuelle, elle est la cause d’exonération totale de la responsabilité du
débiteur. L’article 1231-1 « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et
intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne
justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. »
La force majeure est un événement de toute sorte, soit un fait de nature, d’un tiers, d’une victime,
etc., présente 3 caractères :
o Extérieur= on ne dépend pas de lui
o Infinitif= on ne peut pas prévoir
o Irrésistible= on ne peut pas résister à cet événement qui survient comme par exemple une
tempête
Arrêt d’assemblée plénière de 14 Avril 2010, la cour de cassation rappelle que la force majeure c’est
un événement imprévisible.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
sa définition est prévue depuis la réforme à l’article 1218 alinéa 1er « Il y a force majeure en
matière contractuelle lorsqu'un événement échappant au contrôle du débiteur, qui ne pouvait être
raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent être évités par
des mesures appropriées, empêche l'exécution de son obligation par le débiteur. »
l’alinéa 2 de l'article 1218 « Si l'empêchement est temporaire, l'exécution de l'obligation est
suspendue à moins que le retard qui en résulterait ne justifie la résolution du contrat. Si
l'empêchement est définitif, le contrat est résolu de plein droit et les parties sont libérées de leurs
obligations dans les conditions prévues aux articles 1351 et 1351-1. »
b) Faute de créancier victime
● Le fait de créancière victime exonère le débiteur lorsqu'il y a force majeure même s'il n'est pas fautif.
● Si le fait de la créancière victime ne présente pas une force majeure alors il n’y aura pas d'exonération.
● Lorsque la faute de victime a contribué dans le dommage sans l'existence de force majeure, elle peut
entraîner une exonération partielle du débiteur dans une proportion appréciée souverainement par le
juge.
● Dans certains cas la faute du créancier ne peut entraîner une exonération partielle soit présente les
caractères de force majeure donc exonération total ou non donc pas d'exonération. Ex: le transport
ferroviaire
3) la mise en demeure
● Article 1231 du Code civil : Le créancier doit mettre en demeure le débiteur pour engager sa
responsabilité contractuelle (contraire à la responsabilité extracontractuelle).
● La définition : interprétation adressée par le créancier au débiteur constitue à la fois la constatation
formelle du retard de débiteur et une demande d'exécution donc elle a double rôle :
- Rôle informative et incitative : parce qu'elle signale au débiteur qui est en retard et lui signale que le
créancier a l'intention de faire un recours si le débiteur persiste de ne pas exécuter donc lui informe et
incite d'exécuter volontairement. C’est la dernière chance pour le débiteur pour exécuter
volontairement. (Rôle comminatoire)
- Rôle probatoire : constate, prouve le retard d'exécution.
● Le débiteur n'est pas en retard que dès le moment de la mise en demeure, donc à partir la mise en
demeure que part les dommages et intérêts moratoires.
● Nécessaire à tout recours de sanction pour responsabilité contractuelle.
● Il y a des exceptions :
1) Article1344. Les parties peuvent déroger l'exigence de la mise en demeure en déterminant une clause
impérative ; clause de mise en demeure automatique ou dispense de mise en demeure (donc pas de
l'ordre public).
2) Article 1331 : la mise en demeure n'est pas requise en cas d'exécution définitive.
3) Une exception jurisprudentielle : chambre mixte 6 juillet 2007> lorsque l'inexécution est acquise au
moment d’assignation a causé un préjudice, le créancier est dispensé de mettre en demeure le débiteur.
B) les effets de la responsabilité contractuelle
● Réparation de préjudice.
● Seuls les préjudices prévisibles.
● Réparation soit par nature soit par équivalent ; Par nature ; pas exécution forcée c'est seulement
d'effectuer les travaux nécessaires. Par équivalent ; condamner le débiteur de payer des dommages et
intérêts pour compenser monétairement les préjudices. (Les dommages et intérêts ont 2 formes ;
dommage et intérêt moratoire sanctionne le retard d'exécution, dommage et intérêt compensatoire
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
c'est de réparer les préjudices de l'inexécution. il n'y a pas, contrairement au droit américain, dommage
et intérêt punitif)
Paragraphe 2 : les clauses relatives à la responsabilité
● La responsabilité extracontractuelle et impérative (de l'ordre public) ex : la responsabilité des parents
aux leurs enfants. En revanche la responsabilité contractuelle et supplétive donc les parties peuvent
écarter les régimes légaux.
A) La clause pénale (Article 1231-5)
● Origine jurisprudentiel.
● En cas d'inexécution le débiteur doit payer une somme prévue dans le contrat au titre des dommages
et intérêts. C’est un forfait, clause forfaitaire, sanction forfaitaire.
● Apprécier par le juge soit il est très faible ou excessif il peut l'écarter
● 5 grandes idées de clause pénale :
1) Les clauses pénales sont valides (principe de validité des clauses pénales émané de principe de liberté
contractuelle). Cette clause est prohibée dans le contrat de travail et consommation
2) S’applique même en absence de préjudice (rôle comminatoire) arrêt 20 décembre 2010.
3) C'est un mode conventionnelle d'évaluation des dommages et intérêts. S’il y a un dol ou faute lourde
du débiteur, alors selon l'article 1231-3 la clause pénale doit être écartée si le montant de clause pénale
et moins du cela du préjudice.
4) La clause pénale remplace les dommages et intérêts donc le créancier ne peut pas en principe
invoquer la clause pénale et sollicite des dommages et intérêts auprès du juge en même temps. La
clause pénale n'empêche pas le créancier d'obtenir une autre sanction comme résolution, résiliation,
exécution forcée.
5) Il existe une révision, contrôle judiciaire pour le craindre qu'il soit excessif ou bien dérisoire (article
1395)
B) Clauses limitatives (exonératoire de de la responsabilité)
● Limite ou écarte la responsabilité due par le débiteur en cas de l'inexécution.
● Ont un effet très amical ; prive le créancier de toute réparation.
● Instituent un montant maximum (plafond) de réparation qu'on ne peut pas le dépasser même si le
préjudice est plus grand.
● Ont été déclaré par la Cour de cassation chambre civile 15 juin 1959> principe des clauses limitatives
ou exonératoire de responsabilité.
● Justifiées par 2 points de vue
1) Point de vue théorique fondée sur la liberté contractuelle et force obligatoire du contrat.
2) Point de vue pratique : grand avantage parce que le débiteur bénéfice de ces clauses qui lui permet
de limiter le coût de son assurance donc le débiteur va faire de l'économie alors la diminution du prix
pour le créancier.
● Mais elles sont aussi dangereuses parce qu'elles protègent le débiteur qui n'exécute pas (rapport
inégal du contrat) donc il y a des limites ;
1) Limites qui résultent du droit spécial ; exemple, dans le contrat de consommation elles sont de la liste
noire, considérées abusives, non applicables.
2) Limite de droit commun ; dans le cas de Dol la clause est réputée non écrite.
Section 2 : L'exécution forcée
● Permis au créancier d'obtenir par le contraint ce qui est prévu au contrat.
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Résumé oblig 1, 2018-2019, SHATA
● Le créancier le contient soit en contraignant le débiteur à exécuter soit d'exécution par tiers au frais
du débiteur.
● Peut-être envisagé par exécution totale et peut-être d’exécution défectueuse (commence du début).
● Article 1221.
● Deux conséquences d'exécution forcée :
1) Implique la validité des clauses contractuelles qui ont pour fonction, objet d'assurer une exécution.
Exemple, les clauses pénales, clause d’astreinte (paiement d'une certaine somme par jour de retard,
sont inutiles dans le cas d'obligation de ne pas faire), clause de remplacement (en cas d'inexécution en
place la prestation au frais débiteur).
● Le créancier a la possibilité d'agir en justice pour exercer.
A) Les conditions (art. 1221 - 1222)
● La mise en demeure : le créancier doit s'assurer que le débiteur sait qu'il est en retard et n’exécute
pas intentionnellement. Dernière chance pour l'exécution volontaire.
● Il faut que l'exécution soit possible au jour du jugement ; soit possibilité matériel soit juridique.
● Limites au caractère personnel de l'obligation qui concerne l'obligation de faire ou pas faire ; (ancien
article 1142) les obligations de faire ou pas faire se résolvent en dommages et intérêts, pas exécution
forcée parce que c'est une atteinte à la liberté. Affaire peintre Wissler >refus d'exécution forcée.la
réforme précise qu'il y a exécution forcée sauf si c'est impossible. Pour le contourner la cour pose des
astreintes (contraintes financière au lieu des contraintes physiques)
● Condition de proportionnalité : pas d'exécution forcée article 1221> s'il y a une disproportion entre le
coup de l'exécution forcée et l'intérêt du créancier pas d'exécution forcée.
B) Les effets
● Les procédures de l'exécution forcée : sont généralement de saisir les biens, patrimoine du débiteur.
(Pas une contrainte par corps)
● Pour les obligations de faire ou pas faire on utilise les astreintes (contrainte indirecte) mais c'est
toujours difficile.
● Les voies d'exécution forcée par nature : expulsion, le saisi (appréhension)
Section 3 exception de l'inexécution
● Sanction extrajudiciaire donne à expient, le créancier le droit de suspendre l'exécution de son
obligation si le débiteur n'exécute plus.
● N'était pas mentionné explicitement avant la réforme
● Art. 1219
Paragraphe 1 : les conditions d’exception de l'inexécution
A) De forme
● Les parties peuvent insérer des conditions de forme dans le contrat, à défaut, il n'y a pas des
conditions de forme.
● N’exige pas une autorisation judiciaire.
B) Du fond
● Suppose que c'est un contrat synallagmatique.
● Il faut que l'obligation soit interdépendante.
● Il faut que l'obligation ne soit exécutée, si le débiteur a exécuté donc pas d'exception d'inexécution
elle n'est peut-être mise en œuvre que l'obligation soit exigible (devait être inexécuté) pas d'exception
d'inexécution préventive (nouveau article 1220) donne la possibilité d'exception préventive mais en cas
qu'il soit manifeste il va apprécier postérieurement par le juge.
● Des conditions prévues par les jurisprudences pour les cas où inexécution est requise :
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