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En passant un contrat, les contractants font naître librement du fait de leurs volontés
des obligations qui les engagent à condition que le contrat ait été valablement conclu. Dans
cette relation contractuelle, les juristes allemands ont distingués deux éléments : la SCHULD
et la HAFTUNG.
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1. Le choix du contractant :
Les deux personnes qui forment le contrat sont le débiteur et le créancier. Ainsi avant
de former le contrat, chacun est libre de choisir son partenaire.
2. Le contenu du contrat :
Les contractants peuvent mettre dans leur contrat tout ce qu’ils veulent. Il n’y a pas
de dispositions législatives qui leurs dictent les conditions à mettre dans le contrat.
L’alinéa 2 du même article prévoit une cinquième (5 ème) condition qui est de forme.
En effet, aux termes de cet article, la validité du contrat peut être subordonnée à
l’observation de la forme prévue par la loi.
A. Le consentement
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Il signifie que les parties doivent donner leurs volontés pour conclure un contrat. Ce
qui signifie que la volonté doit être saine et que les volontés doivent se rencontrer.
Aux termes de l’article 69, la volonté de chacun des contractants doit être exprimée
en connaissance de cause. Elle doit être libre, elle doit être émanée d’une personne saine
d’esprit.
a. L’erreur
Selon l’article 70, l’erreur vicie la volonté lorsqu’elle est déterminante et porte sur un
élément essentiel du contrat ou considéré comme tel par les deux parties. L’erreur ne doit
pas être inexcusable.
b. Le dol
C’est une tromperie ou manœuvre employée pour induire une personne en erreur
afin qu’elle contracte. Ainsi, le dol sert à provoquer l’erreur. Les éléments matériels du dol
sont donnés par l’article 77. Ce sont : les manœuvres frauduleuses, les allégations
mensongères, la réticence dolosive et l’exploitation de l’inexpérience manifeste du
contractant. A la différence de l’erreur qui est un phénomène interne, le dol se matérialise
dans un agissement.
Les conditions pour que le dol constitue le vice de consentement sont un peu
pareilles à celles de l’erreur mais, en plus, il faut aussi connaître le rôle joué par l’auteur du
dol.
c. La violence
C’est la contrainte exercée sur la volonté d’une personne pour l’amener à contracter.
Pour être un vice de consentement, la violence doit être déterminante, elle doit être injuste
et illégitime. Elle peut émaner d’un contractant ou d’un tiers.
d. La lésion
La lésion est le préjudice subi par une partie en cas de graves disproportions au
moment où le contrat a été conclu entre sa prestation et celle de son cocontractant. La
lésion n’est qu’une cause d’annulation ou de révision du contrat qu’exceptionnellement. En
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effet, au terme de l’article 79, la lésion causée par le défaut d’équivalence de la prestation
ne vicie le contrat que dans le cas prévu par la loi. Ces cas sont les suivants :
Au profit de certains incapables lorsque leurs actes ne sont pas nuls de plein
droit, ils peuvent être annulés si la lésion est établie
Vente d’immeuble ; s’il y a eu lésion de plus de 7/12 au détriment du vendeur
Partage en cas de lésion plus ¼ au préjudice d’un cohéritier
Contrat de prêt où l’intérêt conventionnel ne peut être supérieur au taux de
12% l’année
En principe, la lésion est sans effet, lorsque les parties ont conclu un contrat
aléatoire. Toutefois, les tribunaux admettent certains tempéraments notamment pour les
contrats aléatoires qui ont pour bases des contrats commutatifs. Dans certains cas, l’acte où
il y a lésion est rescindable. Dans d’autres cas, le contrat est maintenu mais le prix est révisé
pour faire disparaître la lésion.
2. La rencontre de volontés
Le consentement des parties résulte de la rencontre de leurs volontés. Aux termes de
l’article 81, le contrat se forme par la rencontre de volontés des contractants se manifestant
par l’acceptation d’une offre de contracter.
a. L’offre de contracter
On l’appelle aussi Pollicitation. C’est une manifestation d’une volonté unilatérale par
laquelle l’offrant ou le pollicitant fait connaître son intention de contracter. L’offre doit être
précise et contenir les éléments essentiels du contrat. Elle doit être aussi ferme.
Pour les modalités de l’offre, elle peut être expresse ou tacite et fait à une personne
déterminée ou Public. En principe, l’offre n’a pas force obligatoire par elle-même. Ainsi, le
pollicitant peut rétracter l’offre tant qu’elle n’a pas été acceptée. Toutefois, si la révocation
intervient abusivement, l’offrant en est tenu responsable. Il faut donc respecter un délai soit
fixé par l’offrant, soit le délai raisonnable apprécié par le juge compte tenu des
circonstances.
b. L’acceptation
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difficultés peuvent survenir en cas d’acceptation tacite car l’adage : « qui ne dit mot
consent » n’a aucune valeur juridique.
B. La capacité de contracter
La capacité c’est l’aptitude à être sujet de droit et d’obligation et à les exercer. La
capacité est la règle, l’incapacité l’exception.
Sont privés de la capacité d’exercer leurs droits : les mineurs non émancipés et les
incapables majeurs.
Les mineurs non émancipés sont représentés dans les actes juridiques par
leurs parents ou par un tuteur si les deux parents sont décédés.
Les majeurs incapables sont représentés par un tuteur ou assistés d’un
curateur
b. L’incapacité de jouissance
Les condamnés à une peine afflictive, infamante ne peuvent pas faire des actes à titre
gratuit. De même, les médecins de peuvent pas recevoir de la part de leurs patients à titre
gratuit.
2. La sanction de l’incapacité
En cas d’incapacité, la sanction normale est la nullité relative de l’acte. Ainsi, seul le
mineur ou son représentant peut invoquer la nullité. Mais particulièrement pour les
mineurs, la nullité ici n’a pas d’effet rétroactif à son égard. En effet, le mineur ne doit pas
restituer la prestation qu’il a reçue qu’en cas d’enrichissement. Pour l’incapacité de
jouissance, la sanction est la nullité absolue.
C. L’objet valable
Le terme objet recouvre deux notions : l’objet du contrat et l’objet de l’obligation née
du contrat. L’objet du contrat est de faire naître des obligations ; et l’objet des obligations
est constitué par les prestations promises. La prestation est donc l’élément en l’absence
duquel les parties n’auront pas songé à former le contrat.
Aux termes de l’article 88 alinéa 1 er : « les obligations résultants d’un contrat ont pour
objet soit de fournir une prestation soit de s’abstenir d’une faculté »
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Selon toujours l’article 88, l’objet doit être possible, elle peut être future aussi bien
que présente. Le contrat est donc nul lorsque, au moment de sa conclusion, la chose n’existe
pas ou la chose n’existe plus ou le contractant n’a pas le droit sur la chose qu’il veut céder.
Ainsi, le contrat est nul chaque fois qu’il y a impossibilité absolue d’exécuter la prestation.
De même, l’objet doit, selon toujours l’article 88, être déterminé ou déterminable. Souvent,
l’objet de l’obligation est un prix. Dans certains contrats, le prix sera ultérieurement
déterminé en fonction de certains éléments inconnus au moment où le contrat était conclu.
Dans d’autres contrats, le prix est déterminé dès la conclusion du contrat mais
exceptionnellement, il peut l’être plus tard par référence à des éléments objectifs
indépendants de la volonté des parties.
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Les formalités habilitantes : qui sont pour la protection des incapables et les
absents.
Les formalités de publicité : qui sont destinées à rendre l’acte opposable aux
tiers.
Les formalités administratives : qui constituent des autorisations pour certains
actes par l’administration.
Les formalités fiscales : qui sont prévues par l’administration fiscale.
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Il y a deux (02) types de nullités : la nullité absolue et la nullité relative qui ont des
causes et régimes différents.
A. La nullité absolue :
Aux termes de l’article 101 alinéa 1 er de la LTGO : « la nullité est absolue lorsqu’elle
sanctionne la violation d’une condition édictée dans l’intérêt général. Le contrat entaché de
nullité absolue n’est pas susceptible de confirmation ». Et l’article 103 dispose « à tout
moment de la procédure et même pour la première fois en cassation, la nullité absolue peut
être invoquée par toute personne justifiant d’un intérêt juridique ainsi que par le ministère
public, elle peut être également être soulevée d’office par le juge ».
B. La nullité relative
Selon la LTGO de l’article 101 alinéa 2 : la nullité est relative lorsqu’elle sanctionne la
violation des règles destinées à assurer la protection d’un intérêt privé.
La nullité relative ne peut être invoquée selon l’article 105 que par la personne dans
l’intérêt de laquelle était édictée la règle protectrice méconnue ou violée. Elle doit être
soulevée in limine litis. A la différence de la nullité absolue, la nullité relative est susceptible
de confirmation.
La confirmation est l’acte par lequel la personne qui peut invoquer la nullité fait
disparaître le vice ou l’irrégularité qui altérait un contrat et renonce à demander l’annulation
de celui-ci. La confirmation doit être faite en connaissance de cause après la cessation de
vice ou d’irrégularité. Comme tout acte juridique, la confirmation peut être expresse ou
tacite. La conséquence de la confirmation est la disparition rétroactive des vices ou
irrégularités mais il faut tenir compte des droits antérieurement acquis par les tiers. Dès que
les conditions requises pour la confirmation sont réunies, toute personne qui y a intérêt peut
sommer celle qui a le pouvoir de procéder à la confirmation d’avoir à prendre position, soit
elle confirme le contrat, soit elle agit en nullité. Aux termes de l’article 108 alinéa 2 : le
défaut de réponse ou d’action à l’expiration du délai qui ne peut être inférieur à 3 mois vaut
confirmation à l’égard de l’auteur de la sommation.
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C’est celui qui ignorait le vice qui a causé l’annulation. Il a le droit de conserver les
fruits qu’il a perçus jusqu’au jour de la demande de la nullité.
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Quatrième cas : lorsque l’annulation est fondée sur une cause ou objet immorale, les
restitutions sont interdites.
Cinquième cas : à l’égard des tiers, l’annulation rétroactive peut avoir de graves
conséquences car nul ne peut transmettre plus de droit qu’il n’en a lui-même.
Plusieurs techniques sont donc utilisées pour permettre au tiers de conserver son
bien :
Le contrat consensuel est formé par le seul échange des consentements et dans les
contrats formels, il y a le contrat réel et le contrat solennel. Le contrat réel nécessite, pour se
former, la remise matérielle de la chose, le contrat solennel nécessite la rédaction d’un écrit
pour se former et le plus souvent il s’agit d’un acte authentique.
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Dans le contrat de bienfaisance appelé aussi contrat à titre gratuit, une partie
procure à l’autre un avantage gratuit.
Dans le contrat à titre onéreux, l’intention libérale est absente. Pour la détermination
des obligations, le contrat à titre onéreux peut se diviser en contrat commutatif et le contrat
aléatoire.
Dans le contrat commutatif, l’étendue des prestations à fournir est connue dès la
conclusion du contrat.
c. Exécution du contrat
Dans le contrat de gré à gré, il y a une libre discussion des clauses du contrat entre les
parties en principe à égalité.
Il s’agit ici du contrat conclu, intuitu personae. Ce contrat est conclu en considération
des qualités personnelles du cocontractant.
B. Intérêt de la classification
L’intérêt de la distinction est important :
Dans les contrats formels, si les conditions de forme ne sont pas respectées,
le contrat est nul de nullité absolue.
Dans un contrat synallagmatique on exige, pour la formation, la règle du
double exemplaire et pour l’exécution, si l’un des contractants refuse
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d’exécuter son obligation, l’autre peut refuser à son tour d’exécuter la sienne
ou demander en justice la résolution du contrat.
Dans les contrats unilatéraux : en matière de preuve, il suffit d’un exemplaire
de l’écrit soumis à une certaine formalité.
Pour les contrats successifs : en cas de nullité, le contrat est résilié, ses effets
arrêtent de se produire seulement pour l’avenir.
Dans un contrat conclu intuitu personae : l’erreur sur la personne entraine
plus facilement la nullité du contrat et le décès d’un contractant met fin au
contrat.
1. Les contractants
Ce sont les personnes qui ont conclu le contrat, c'est-à-dire les offrants et acceptants.
S’il y a défaut dans la conclusion du contrat, et que l’une des parties subie un préjudice, la
responsabilité n’est pas encore contractuelle mais délictuelle.
2. Le représenté
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1. Exécution du contrat
L’effet obligatoire est attaché aux obligations véritablement voulues par les parties.
Une question peut se poser en cas de simulation.
L’alinéa 2 de l’article 123 dispose que les parties doivent exécuter le contrat de
bonne foi dans le sens qu’elles ont attendu lui donner. Les parties doivent donc montrer un
respect mutuel pour l’exécution de leur obligation. Ce respect se manifeste par l’obligation
de loyauté et l’obligation de coopération.
Pour la première, elle signifie que le contractant doit exécuter ses obligations
notamment le débiteur, malgré les difficultés qui peuvent s’élever. Il doit s’abstenir de toute
fraudes dans l’exécution du contrat c'est-à-dire qu’il ne doit empêcher l’autre partie de
retirer le bénéfice normal du contrat par des manœuvres.de son côté, le créancier a aussi
une obligation de loyauté c'est-à-dire qu’il doit s’abstenir de toute manœuvre pour rendre
impossible l’exécution du contrat. L’obligation de coopération quant à elle consiste en la
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franchise des contractants dans une collaboration pour l’exécution des obligations. Elle peut
aussi signifier obligation de renseignement de la part des contractants.
c. La simulation
C’est le fait de souscrire une convention apparente dont les effets sont modifiés ou
supprimés par une autre convention destinée à rester secrète. La simulation suppose la
réunion de trois conditions :
Entre les parties, l’acte secret appelé contre-lettre produit ses effets s’il est valable. A
l’égard de tiers, la contre-lettre n’a pas d’effet mais ils peuvent s’en prévaloir s’ils en
bénéficient l’avantage. L’action par laquelle les tiers demandent à établir la réalité est
appelée action en déclaration de simulation. Par principe, la simulation n’est pas en elle-
même la cause de nullité de l’acte. Si l’acte secret est valable, c’est qu’il a réussi les
conditions de validité des contrats.
2. La modification du contrat
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Le principe est posé par l’alinéa 3 de l’article 123 qui dispose que les parties ne
peuvent révoquer le contrat ou le modifier que de leur consentement mutuel ou pour les
causes que la loi autorise. Ainsi, le contrat ne peut être défait que par un nouvel accord,
c'est-à-dire un nouveau contrat qui n’a pas d’effet rétroactif mais parfois, la révocation
unilatérale est autorisée dans certaines situations :
En effet, tout accord à exécution successive qui a été conclu pour une durée
indéterminé peut être résilié unilatéralement.
L’imprévision est à distinguer du cas de force majeure. Dans le cas de force majeure,
l’exécution devient impossible mais en cas d’imprévision, l’exécution est seulement
beaucoup plus difficile. Aussi, il y a modification quand les parties demandent au juge de
changer certains termes car il y a eu une circonstance exceptionnelle qui change les
situations. La solution est donc jurisprudentielle, elle a été formulée en 1876, la cour de
cassation interdisait au juge de modifier le contrat, la justification est le souci de sécurité des
transactions. Mais par exception, les cas sont prévus dans lesquels la modification est
possible, il en est ainsi des exceptions conventionnelle et légale.
La faculté de révision des loyers dans les baux commerciaux en fonction des
évolutions des usages
Les rentes viagères peuvent faire l’objet d’une majoration judiciaire si
l’équilibre se trouve bouleversé par suite de circonstances nouvelles.
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A. Le cas général
Le créancier peut demander l’exécution forcée du contrat ou une réparation.
1. L’exécution forcée
C’est une exécution en nature. Le débiteur défaillant doit remplir son obligation, il
peut être incité à le faire par le juge. Ce dernier fixe une somme à verser par jour avant
l’exécution : c’est ce qu’on appelle astreinte. Lorsque le débiteur continue à ne pas exécuter
ses prestations, le juge peut ordonner l’exécution par un tiers ou par la force.
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2. La résolution du contrat
Dans cette situation, l’inexécution est fautive.
b. Les effets
Aux termes de l’article 175 de la LTGO, « en toute circonstance, le créancier lésé est
subrogé dans les droits et actions nés au profit du débiteur à raison du fait ayant entraîné
l’inexécution ».
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Pour la première catégorie des tiers en principe, les contrats conclus par leurs
auteurs, leurs sont opposable. Exceptionnellement, la loi impose la transmission des droits
et obligations à un ayant-cause à titre particulier dans les situations suivantes : en cas d’un
immeuble loué, l’acquéreur est tenu de respecter le bail, de même, l’acquéreur d’une
entreprise est lié par le contrat de travail en cours.
C. Les exceptions
Dans deux circonstances, le contrat peut produire des effets à l’égard des tiers. Il
s’agit de la stipulation pour autrui et de la promesse de porte-fort.
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Elle est prévue par l’article 148 aux termes duquel, « la stipulation pour autrui est un
contrat par lequel une personne appelé stipulant obtient d’une personne appelé
promettant, l’engagement de fournir une prestation ou de s’abstenir d’une faculté au profit
d’un tiers bénéficiaire étranger à ce contrat et qui n’y est pas représenté ».
Etant un contrat, la stipulation pour autrui doit obéir aux conditions générales de
validité des actes juridiques. Le promettant est le débiteur du stipulant en raison d’une
opération préalable soit à titre onéreux soit à titre gratuit. Mais vues ses particularités, la
stipulation pour autrui est régie par des règles qui lui sont spéciales. Il en est ainsi de
l’intention de stipuler pour autrui et de la détermination ou la désignation du tiers
bénéficiaire. Pour la première règle, le stipulant doit être en connaissance de cause qu’il va
créer un droit pour le tiers bénéficiaire ce qui a pour conséquence que la stipulation pour
autrui peut être faite au profit d’une personne future ou au profit d’une personne
actuellement indéterminée mais qui sera déterminable lors de l’échéance. Pour que la
stipulation pour autrui produise tous les effets désirés par les parties, il faut que le
bénéficiaire accepte expressément ou tacitement et qu’il n’y ait pas eu de révocation de la
part du stipulant.
Le tiers bénéficiaire a le droit direct contre le promettant. C’est un droit qui est né
immédiatement dans son patrimoine. Il a donc une action directe contre le promettant pour
contraindre ce dernier à l’exécution. Il peut aussi demander des dommages et intérêts.
Les héritiers du stipulant comme ses créanciers n’ont pas de droit sur la prestation du
promettant car le bénéficiaire est directement titulaire de la créance à l’encontre du
promettant.
stipulant
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Contrat : exécution
Inexécution Intention libérale ou
exécution d’une obligation
Résolution
Restitution des prestations
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C’est l’exécution volontaire prévue par l’article 328 aux termes duquel le paiement
est l’accomplissement par le débiteur de la prestation qui est à sa charge. C’est l’exécution
d’une obligation quelque en soit l’objet remise d’une somme d’argent, remise d’une chose
ou une exécution d’une prestation quelconque. Le paiement peut être pur et simple ou avec
subrogation.
Celui qui reçoit le paiement c’est l’ACCIPIENS. Normalement, le paiement doit être
fait au créancier ou à son représentant ou au cessionnaire de la créance. Lorsque l’accipiens
n’avait pas droit au paiement, il est tenu de le restituer. Le débiteur n’est pas pour autant
libérer. Toutefois, dans certaines situation, le paiement fait à un tiers qui n’aurait pas
pouvoir de le recevoir est quand même libératoire. D’abord, si le paiement est ratifié par le
créancier ; ensuite, si le créancier a profité du paiement et enfin si le paiement a été fait de
bonne foi à un créancier apparent. Le créancier doit être capable de recevoir le paiement, à
défaut, le paiement n’est pas valable sauf si le débiteur prouve que la chose payée a tourné
au profit du créancier.
b. Objet
Concernant l’objet du paiement, les règles sont posées par l’article 328 alinéa 2 : le
débiteur doit payer la chose même qui fait l’objet de la dette. Si le créancier accepte en
paiement autre chose que ce qui était dû, il y a dation en paiement : c’est l’opération par
laquelle le débiteur transfère la propriété d’une chose à son créancier qui accepte de la
recevoir à la place et en paiement de la prestation due. Le débiteur doit payer la totalité de
la dette, le créancier peut refuser un paiement partiel sauf si le juge accorde un délai de
grâce. Spécialement pour le paiement d’une somme d’argent, le débiteur n’est tenu de
payer que la somme même dont les parties ont convenues : c’est le principe du nominalisme
monétaire.
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Dans les contrats qui s’échelonnent dans le temps, les parties ont souvent
recours à divers clauses d’indexation qui font varier le montant de l’obligation
en fonction d’un élément de référence appelé « indice ». l’indice peut être
l’or, le coût de l’or, le coût d’une monnaie étrangère mais on peut aussi
accepter comme indice certaines valeurs économique comme le coût de la
construction.
Le paiement doit être effectué en espèce et en monnaie ayant cours légal.
Toutefois, certains paiements peuvent être faits par chèque barré non-
endossable ou par virement.
c. Moment et lieu
Moment du paiement
Aux termes de l’article 334, le paiement doit être fait au jour fixé par l’acte
générateur de l’obligation. Ainsi, pour la créance pure et simple, le paiement est
immédiatement exigible. En cas de paiement par chèque, le débiteur est réputé avoir
acquitté sa dette à la date où le chèque a été reçu par le créancier et sous réserve
d’encaissement.
Lieu de paiement
Selon l’article 333, le paiement doit être fait au lieu déterminé par l’acte générateur
de l’obligation. Si le lieu n’est pas déterminé, il doit être fait au domicile du débiteur ou, s’il
s’agit d’une dette de corps certain et déterminé, au lieu où cette chose se trouvait au
moment de la naissance de l’obligation. En cas d’incident dans le paiement c'est-à-dire le
créancier refuse le paiement alors que le débiteur veut se libérer, ce dernier doit recourir à
la procédure des offres réelles et de consignation. Cette procédure se fait en trois étapes :
Le débiteur fait des offres réelles par l’intermédiaire d’un officier public. Il
présente la chose au créancier.
Si le créancier refuse, le débiteur se dessaisit de la chose et la consigne.
Si le créancier persiste dans son refus, le débiteur doit faire rendre un
jugement qui déclare les offres et la consignation « bonnes et valables », ce
jugement le libère totalement de sa dette.
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Elle peut être consentie par le débiteur ou par le créancier. Celui qui veut payer sa
dette emprunte à un tiers et le subroge, c’est la subrogation consentie par le débiteur. Mais
elle peut être aussi consentie par le créancier c'est-à-dire que le créancier qui veut être payé
immédiatement s’adresse à un tiers qui lui verse le montant de la créance à condition d’être
subrogé dans les droits du créancier contra le débiteur. La subrogation consentie par le
débiteur doit obéir aux conditions de validité suivantes : l’acte d’emprunt et la quittance
délivrés par le créancier doivent être conclus par acte authentique. Cet acte doit indiquer
que les deniers empruntés sont utilisés pour payer l’ancienne dette ; de même, la quittance
doit constater que le paiement a été fait avec le denier emprunté.
Ici, la subrogation a lieu au profit de celui qui étant tenu, avec d’autres ou pour
d’autres, au paiement de la dette avait l’intérêt de l’acquitter. Les personnes tenues avec
d’autres sont codébiteurs solidaires ou les débiteurs tenus indivisiblement. Les personnes
tenues pour d’autres sont les cautions ainsi que les tiers détenteurs d’un immeuble
hypothéqué.
C’est que le créancier est payé et en cela la subrogation est une modalité de
paiement et le solvens se substitue au créancier. Par ce fait, la créance avec ses accessoires
lui est transmise. Aux termes de l’article 347, la subrogation emporte au profit du subrogé
cession de la créance avec toutes ses accessoires et actions jointes, ainsi, le créancier
subrogé pourrait se voir opposer par le débiteur les mêmes moyens de défense que ceux
qu’il aurait pu opposer à son créancier initial : c’est la règle de l’opposabilité des exceptions.
1. La compensation
C’est le mode d’extinction de deux obligations ayant pour objet de l’argent ou des
choses fongibles lorsque deux personnes deviennent respectivement créancière et débitrice
l’une de l’autre.
L’extinction de l’obligation est totale si les deux sont de même montants ; sinon, elle
est partielle et se produit à concurrence du plus faible. La compensation aboutie à une sorte
de double paiement abrégé et forcé. Le juge ne fait que vérifier que les conditions étaient
bien remplies. En effet, elle s’opère de plein droit si certaines conditions sont réunies. Les
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deux obligations réciproques doivent exister entre les mêmes parties, porter sur les choses
tangibles ou de l’argent, être liquides, exigibles et certaines.
2. La confusion
Aux termes de l’article 374 lorsque les qualités de créancier et de débiteur d’une
même obligation quelque en soit la nature, l’objet ou la cause sont réunis dans la même
personne, il y a confusion et l’obligation se trouve ainsi éteinte. Pour certains, la confusion
entrainerait simplement une impossibilité d’exécution, c'est-à-dire une paralysie de
l’obligation. Toutefois, ce qui est sûre c’est que l’extinction a le caractère absolu et définitif.
Il y a des cas où la confusion laisse subsister partiellement l’obligation. Exemple : lorsqu’une
dette est solidaire et que la confusion se produit entre le créancier et l’un des débiteurs
solidaires, la créance ne s’éteint que pour la part de ce débiteur qui pourra réclamer le
restant à ses codébiteurs.
3. La novation
Aux termes de l’article 355 la novation est la substitution d’une obligation nouvelle à
une obligation antérieure valable qui se trouve ainsi éteinte.
D’abord, il faut une substitution d’une obligation à une autre et les deux
obligations doivent être valables.
Il faut une intention de nover « animus novandi »
En effet, la substitution d’une obligation doit être voulue. Aux termes de l’article 356,
la novation ne se présume pas et ne résulte que de la volonté clairement exprimée par les
parties qui doivent être capables de contracter. La novation peut se faire soit par
changement de créancier soit par changement de débiteur soit par changement d’un
élément important de l’obligation.
1. Le fait générateur
Il s’agit d’une faute du débiteur, c'est-à-dire une inexécution qui est faite de
mauvaise foi. Toutefois, l’article 177 prévoit une exécution partielle et une exécution tardive.
La faute du débiteur peut être un défaut total d’exécution, une exécution partielle,
une exécution défectueuse ou une exécution tardive. La nature peut être une faute
intentionnelle ou une faute lourde.
a. Le dommage direct
b. Le dommage certain
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c. Le dommage prévisible
Le débiteur n’est tenu de réparer que le dommage qu’il avait pu prévoir lors de la
conclusion du contrat. Par exception, la réparation s’étend au dommage imprévisible lorsque
l’inexécution provient d’un dol du débiteur.
3. Le lien de causalité
C’est un rapport de cause à effet entre l’inexécution du contrat et le dommage. Ce
lien est exclu en cas de dommage indirect, de dommage imprévisible et d’une cause
étrangère.
1. La mise en demeure
Il y a dispense de mise en demeure si l’obligation ne peut plus être exécutée ou si une
clause du contrat le prévoit. La mise en demeure c’est l’acte par lequel le créancier somme
le débiteur d’exécuter sin obligation.
Alinéa 2, sauf lorsque la loi en dispose autrement, la mise en demeure n’est soumise
à aucune forme spéciale. Ainsi, la mise en demeure peut être une simple lettre
recommandée, une sommation, un commandement ou une citation en justice.
Après la mise en demeure, la carence du débiteur est établie, par conséquent, à dater
de la mise en demeure, le créancier peut réclamer des dommages et intérêts ou des intérêts
en retard. Il peut demander aussi, soit la résolution du contrat, soit l’exécution forcée et si
l’obligation a pour objet un corps certain, les risques de la force majeure sont à la charge du
débiteur.
2. L’action en justice
Le créancier saisit le tribunal compétent pour obtenir réparation.
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Celui qui fait l’action en justice c’est le demandeur. En principe, il s’agit du créancier,
de son représentant ou de ses héritiers. Et l’autre partie à l’action est le défendeur : c’est le
débiteur qui n’a pas exécuté son obligation.
b. Compétence du tribunal
Le principe pose par le code de procédure civile est que le tribunal compétent
territorialement est celui du domicile du défendeur. Mais par exception, selon toujours le
code, par mesure de commodité ou de facilité de preuve, le tribunal compétent peut être
aussi celui du lieu où se trouve l’objet du contrat ou celui du lieu de la conclusion du contrat.
c. La preuve
Il faut que le créancier ait subi un dommage car l’inexécution n’entraine pas de plein
droit une obligation de réparation. En général, l’inexécution, surtout si elle est totale, fait
présumer le dommage. Le créancier doit seulement prouver le montant mais parfois cette
inexécution ne fait pas présumer le dommage, le créancier doit alors apporter la preuve d’un
dommage particulier. En cas de retard dans l’inexécution, le créancier devra prouver le
dommage s’il s’agit d’une somme d’argent.
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a. Le terme
Dans la plupart des cas, le terme résulte de la convention des parties. Il peut être
stipulé dans l’acte ou résulter de la nature de l’obligation. Le terme a pour effet d’éteindre
l’obligation ou de la suspendre. Ainsi, à l’échéance du terme, soit il y a extinction de
l’obligation soit il y a exigibilité de l’obligation.
b. La condition
B. L’exonération de la responsabilité
Elle est prévue par l’article 178 aux termes duquel « le débiteur est exonéré de toute
responsabilité s’il prouve que l’inexécution provient du fait de son créancier ». Alinéa 2, « il
en est de même en cas de force majeure ou d’intervention d’un tiers présentant ce caractère
dès lors que ces évènements ne sont pas imputables au débiteur et qu’ils sont antérieures à
toute mise en demeure »
1. Le fait du créancier
Qu’il soit fautif ou non, le fait du créancier exonère totalement le débiteur lorsqu’il a
été la cause exclusive de son dommage. Cependant, la faute du créancier peut seulement
avoir concours avec celle du débiteur ou d’un tiers à la réalisation du dommage. Le débiteur
est alors partiellement exonéré et un partage de responsabilité est prononcé.
2. La force majeure
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§ 3 : la réparation
Il doit y avoir réparation lorsqu’il est prouvé que le dommage est certain, direct et
prévisible et qu’il y a un lien de causalité entre le dommage réparable et l’inexécution de
l’obligation contractuelle.
1. Mode de réparation
En matière contractuelle, la réparation s’effectue en principe sous la forme d’une
indemnité pécuniaire. Une réparation en nature est possible seulement dans certaines
circonstances. Il en est ainsi pour le cas du créancier d’une obligation de ne pas faire qui
peut exiger que ce qui a été fait en contravention à l’engagement soit détruit. Si le débiteur
refuse, le créancier peut se faire autoriser par la justice à détruire l’ouvrage au frais du
débiteur. De même, le créancier d’une l’obligation de faire inexécuté peut être autorisé par
justice à la faire exécuter par un tiers au dépend du débiteur.
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dommages et intérêts compensatoires pour tout préjudice supplémentaire même s’il résulte
du seul retard à moins que dans ce dernier cas, le débiteur ne prouve sa bonne foi.
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2. Le représenté......................................................................................12
3. Les ayants-cause universels et à titre universel.................................13
B. Portée de la force obligatoire................................................................13
1. Exécution du contrat..........................................................................13
a. Les obligations des parties...................................................................................13
b. La volonté réelle des parties.................................................................................14
c. La simulation.........................................................................................................14
2. La modification du contrat.................................................................14
a. Modification pour les parties................................................................................15
b. Modification pour le juge......................................................................................15
c. La modification pour le législateur........................................................................15
§ 2 : L’inexécution du contrat.........................................................................16
A. Le cas général.........................................................................................16
1. L’exécution forcée..............................................................................16
2. La réparation des préjudices..............................................................16
B. Le cas particulier des contrats synallagmatiques...................................16
1. La suspension provisoire du contrat..................................................16
2. La résolution du contrat.....................................................................17
a. Les cas concernés par la résolution.......................................................................17
b. Les effets...............................................................................................................17
3. Les théories du risque........................................................................17
§ 3 : L’effet relatif des contrats envers les tiers.............................................17
A. Notion des tiers......................................................................................17
B. Les effets du contrat à l’égard des tiers :...............................................18
1. Pour l’ayant cause à titre particulier :................................................18
2. Pour les créanciers chirographaires :.................................................18
3. Pour les tiers pénitus extraneï :..........................................................18
C. Les exceptions........................................................................................18
1. La stipulation pour autrui...................................................................18
a. Condition pour la stipulation pour autrui.............................................................19
b. Les effets de la stipulation pour autrui.................................................................19
2. La promesse de porte-fort (promesse du fait d’autrui).....................20
a. Les conditions de la promesse de porte-fort........................................................20
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c. La preuve..............................................................................................................27
§ 2 : l’étendue de la responsabilité et les exonérations................................27
A. Les clauses contractuelles......................................................................27
1. Les clauses aggravantes de la responsabilité.....................................27
2. Les modalités en matière contractuelle.............................................28
a. Le terme................................................................................................................28
b. La condition..........................................................................................................28
B. L’exonération de la responsabilité.........................................................28
1. Le fait du créancier.............................................................................28
2. La force majeure.................................................................................29
§ 3 : la réparation...........................................................................................29
A. La réparation par l’obtention de dommages et intérêts.......................29
1. Mode de réparation...........................................................................29
2. Les dommages et intérêts..................................................................29
B. La fixation des dommages et intérêts....................................................30
1. Fixation des dommages et intérêts....................................................30
2. Fixation des dommages et intérêts par les parties............................30
Table des matières........................................................................................................31
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